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p r o j e t Module Clinique des Lombalgies Interdisciplinaire en Première ligne 2 L'approche thérapeutique du patient lombalgique Les principes de prise en charge du module 2 2.1 Sur l'information et les fausses croyances. 2.2 Sur l'encouragement à demeurer actif. 2.3 Sur les traitements efficaces. 2.4 Sur la réorientation des soins entre 4 et 12 semaines. Les principes de prise en charge sont traduits et adaptés du guide de pratique clinique de la faculté de médecine du travail de Londres, Royaume-Uni (Carter et al., 2000). La mise à jour de ces recomman- dations est prévue pour 2005. Des références ont été ajoutées afin de tenir compte des plus récentes connaissances dans les différents domaines couverts. Les niveaux de preuve Les recommandations sont basées sur quatre niveaux de preuve scien- tifique en fonction des études qui les soutiennent. Élevé : basé sur les résultats de plusieurs études de bonne qualité qui sont cohérents entre eux. Moyen : basé sur les résultats d'études de moins bonne qualité et notamment à effectifs faibles qui sont cohérents entre eux Faible: basé sur les résultats d'une seule étude ou des résultats de plusieurs études incohérents entre eux. Absence de preuve: basé sur des études sans groupe de comparaison, des considérations théoriques ou un consensus d'experts. Référence : Carter JT, Birrell LN (Ed.). Occupational health guidelines for the management of low back pain at work - principal recommendations. London: Faculty of Occupational Medicine. 2000. http://www.rcgp.org.uk/clinspec/guidelines/backpain/ J WE 720 P964 2005 V. 2 de développement de réseaux locaux de services de santé et de services sociaux Québec AQEPP caca caca Santé publique INSPQ - Montréal 3 5567 00006 6602 IFEDERATION I Jit Federation des physiothérapeutes en pratique privée du Québec Ordre de» crgoihérapcuies OEQ Ordre professionnel de la physiothérapie du Québec

L'approche thérapeutiqu deu patien lombalgiqut e

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Page 1: L'approche thérapeutiqu deu patien lombalgiqut e

p r o j e t Module

Clinique

des Lombalgies

Interdisciplinaire

en Première ligne

2

L'approche thérapeutique du patient lombalgique

Les principes de prise en charge du module 2

2.1 Sur l ' in format ion et les fausses croyances.

2.2 Sur l ' encouragement à demeure r actif.

2.3 Sur les t ra i tements eff icaces.

2.4 Sur la réor ientat ion des soins entre 4 et 12 semaines.

Les principes de prise en charge sont t radui ts et adaptés du gu ide de prat ique c l in ique de la faculté de médecine du travail de Londres, Royaume-Uni (Carter et al., 2000). La mise à jour de ces recomman-dat ions est prévue pour 2005. Des références ont été ajoutées af in de tenir compte des plus récentes connaissances dans les dif férents domaines couverts.

Les niveaux de preuve

Les recommandat ions sont basées sur quatre niveaux de preuve scien-t i f ique en fonct ion des études qui les sout iennent.

Élevé :

basé sur les résultats de plusieurs études de bonne qual i té qui sont cohérents entre eux.

Moyen :

basé sur les résultats d'études de moins bonne qual i té et notamment à effectifs faibles qui sont cohérents entre eux

Faible:

basé sur les résultats d'une seule étude ou des résultats de plusieurs études incohérents entre eux.

Absence de preuve:

basé sur des études sans groupe de comparaison, des considérations théoriques ou un consensus d'experts.

R é f é r e n c e : C a r t e r JT, B i r re l l L N (Ed.). O c c u p a t i o n a l h e a l t h g u i d e l i n e s f o r t h e m a n a g e m e n t o f l o w b a c k p a i n at w o r k - p r i n c i p a l r e c o m m e n d a t i o n s . L o n d o n : F a c u l t y o f O c c u p a t i o n a l M e d i c i n e . 2 0 0 0 . h t t p : / / w w w . r c g p . o r g . u k / c l i n s p e c / g u i d e l i n e s / b a c k p a i n /

J

WE 720 P964 2005 V. 2

de développement de réseaux locaux de services de santé et de services sociaux

Québec AQEPP

caca caca Santé publique

INSPQ - Montréal

3 5567 00006 6602

I F E D E R A T I O N

I Jit Federation des physiothérapeutes en pratique privée du Québec

Ordre de» crgoihérapcuies

OEQ

O r d r e pro fess ionnel d e la phys io thérap ie d u Q u é b e c

Page 2: L'approche thérapeutiqu deu patien lombalgiqut e

Principe 2.1 L'information et les fausses croyances.

Énoncé

Expliquer la lombalgie

au patient c'est-à-dire

(1)_fournir au patient

l omba lg ique

l'information essentielle,

cohérente et accessible

sur sa condition, et

(2) corriger au besoin les

fausses croyances comme

de devoir attendre d'être

a s y m p t o m a t i q u e a v a n t

de pouvoir retourner à

ses activités habi tuel les

inc luan t le travail.

Niveau d e preuve à l 'appui

Moyen

L'importance de la qualité de l ' information à donner aux patients lom-balgiques dès la première consultation et à chaque visite par la suite, est un intérêt relativement récent. Un travail de revue systématique des données probantes sur ce sujet est actuellement en cours dans le groupe international Cochrane sur la lombalgie. Deux études concor-dantes sur le sujet ont montré que l ' information essentielle, cohérente et accessible peut avoir un impact positif sur la récupération du patient (Burton et al., 1999. Little P et al., 2001 ). L'information essentielle est celle qui véhicule un nombre l imité (trois à cinq) de messages clairs. L'information cohérente c'est le message verbal du clinicien qui est plus efficace lorsque accompagné d'un document écrit qui véhicule un message identique. Enfin l ' information est dite accessible lorsque adaptée au patient et à son état de santé.

Interprétation L'information au patient est très importante dans les lombalgies parce qu'elle permet au patient de comprendre l'enjeu thérapeutique et de s'impliquer dans sa récupération fonctionnelle. L'information peut être une arme à double tranchant puisque des informations incohérentes ou de mauvaise qualité peuvent aller à rencontre du bien-être du patient et retarder le retour aux activités normales et au travail. A cet égard, deux études réalisées à trois ans d'intervalle ont montré la mauvaise qualité persistante de l ' information dans 90% des sites Internet (en langue anglaise) sur les lombalgies (Li L et al., 2001. Butler L et al., 2003). Les patients ayant accès actuellement à des dizaines de mill iers de sites Internet sur les lombalgies seulement, le rôle du clinicien de-vient très important dans le domaine de l ' information et notamment pour corriger les fausses croyances.

Plusieurs outi ls ont été développés pour donner une information vali-dée aux patients lombalgiques. Les travaux de Burton ont donné lieu à la publication du Back Book en 2002. La Fédération des médecins omnipraticiens du Québec en a fait une adaptation, Tournez le dos à la lombalgie, qui est également disponible sur Internet. Ce sont deux exemples, en anglais et en français, qui, respectant l'esprit des guides de pratique clinique, ont contribué à rendre l ' information plus cohérente entre les cliniciens et à améliorer l'accès des patients à une information de qualité.

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Page 3: L'approche thérapeutiqu deu patien lombalgiqut e

B i b l i o g r a p h i e (a r t i c les d i s p o n i b l e s sur d e m a n d e )

Burton AK. Waddell G. Til lotson MK, Summerton N "Information and advice to patients with back pain can have a positive effect a randomi-zed controlled trial of a novel educational booklet in primary care" Spine 1999,24 2484-91.

Burton K "Die Back Book, 2ème edition 2002 http://www hse gov uk/msd/backpain/info htm

Butler L, Foster NE. "Back pain online a cross-sectional survey of the quality of Web-based information on low back pain" Spine 200128 395-401

Fédération des médecins omnipraticiens du Québec « Tournez le dos à la lombalgie: mieux comprendre pour mieux guérir » Trousse d'information destinée aux patients lombalgiques Montréal 2000 L<' Médecin du Québec, 2003; 38 p87 http//www fmoq org/medecin_du_quebec/medecin _du_que-bec htm

Li L, Irvin E, Guzman I, Bombardier C "Surfing for back pain patients the nature and quality of back pain information on the Internet" S pine 2001, 26 545-7 Little P. Roberts L, Blowers H, Garwood !, CantrelI T, Langridge 1, Chapman |. "Should we give detailed advice and information booklets to patients with back pain9 A randomized controlled factorial trial of a self-mana-gement booklet and doctor advice to take exercise for back pain" Spine 2001,26 2065-72

Soumettez vos commentaires

www.santepub-mt l .qc.ca/c l ip

1 Tous sont invités à utiliser le formulaire en ligne pour soumettre vos commentaires et réflexions sur le principe 2 1 de prise en charge du patient lombalgique. Ceux-ci seront ajoutés à une synthèse générale qui sera envoyée à tous les participants.

2. Vous pouvez aussi partager en ligne vos réflexions avec le groupe Affichez vos commentaires et répondez aux commentaires déjà affichés dans le groupe de discussion

WSTITHÏIUÏDmâL DE SANR PVî/LIQI'E DU QUÉBEC CENTRE ii£ DOCUMENTATION

MONTRÉAL

3

Page 4: L'approche thérapeutiqu deu patien lombalgiqut e

Principe 2.2 L'encouragement à demeurer actif.

Énoncé

Le clinicien devrait

encourager son pa t ien t

à poursuivre ou à

reprendre g radue l l emen t

ses activités quot idiennes

auss i n o r m a l e m e n t

que possible même si

la lombalg ie persiste.

Niveau d e p r e u v e à l ' appui

Élevé

C'est à Richard Deyo que l 'on do i t la pub l ica t ion en 1986 d 'un des premiers essais cl iniques randomisés montrant la supérior i té de l'en-couragement à demeurer actif à la prescript ion de repos au lit A ce jour, les données probantes soutenues par plusieurs études de quali té, corroborent ces premiers résultats (Hagen et al., 2002, Werneke, 2003) Le qualificatif d'élevé attr ibué au niveau de preuve vient de la convergence des résultats d'études en apparence disparates mais qui. sans jamais démentir le principe de demeurer actif, en i l lustrent différentes facet-tes. La recommandat ion de rester actif autant que possible demeure à l'heure actuelle la plus unanimement respectée scient i f iquement et c l in iquement dans le monde entier.

Interprétation Le patient à qui le cl inicien conseil le de poursuivre ou reprendre ses activités quot idiennes et d'éviter le repos au lit autant que possible, récupère plus rapidement et a moins de rechutes ul tér ieurement que le patient à qui on laisse la douleur guider la reprise des activités. Même si cette recommandation au cl inicien est la plus unanime dans les textes de guides de pratique cl in ique sur les lombalgies à travers le monde, Staal et al. ont noté qu'en général les guides de prat ique sont peu éloquents pour expliquer comment le cl inicien peut rencontrer cet objectif thérapeutique avec son patient. Une autre cr i t ique qui a été formulée à l'égard de cette recommandat ion est son manque de sensibi l i té au contexte part icul ier de chaque pat ient ce qui rend la tâche du clinicien difficile.

La cohérence du message au patient d'une visite à l 'autre et entre les cliniciens, pourrait être le paramètre le plus important dans l ' implantation du principe 2.2. L encouragement à demeurer actif est une recommanda-t ion qui est subordonnée à l ' information au patient et la correction des fausses croyances (principe 2 I ) et s'y intègre lorsque vient le temps de communiquer au patient cet objectif thérapeutique. La part icipat ion du patient dans sa propre prise en charge n'est pas seulement un object i f , c'est aussi un paramètre pour suivre l 'évolution du patient qui peut être mesuré à l 'aide d 'out i ls présentés au module 1.3.

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Page 5: L'approche thérapeutiqu deu patien lombalgiqut e

Bibl iographie (ar11c!es

Deyo RA, Diehl AK, Rosenthal M. "How many days of bed rest for acute low back pain7 A randomized clinical trial" N Engl I Mi'd 1986. 315(17) i064-1070.

Hagen KB, Hilde C, iamtvedt G, Winnem MF "The cochrane review of advice to stay active as a single treatment for low back pain and sciatica" Spine 2002; 27(161:1736-1741 Staal IB, HI obi I H, van TulderMW, WaddellG, Burton AK. Koes BWetal "Occupational health guidelines for the management of low back pain an international comparison". O a up Environ Me'if 2003, 60(9) 618-626

Soumettez vos commentaires

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1 Tous sont invités à utiliser le formulaire en ligne pour soumettre vos commentaires et réflexions sur le principe 2 2 de prise en charge du patient lombalgique Ceux-ci seront ajoutés à une synthèse générale qui sera envoyée à tous les participants

2. Vous pouvez aussi partager en ligne vos réflexions avec le groupe Affichez vos commentaires et répondez aux commentaires déjà affichés dans le groupe de discussion

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Page 6: L'approche thérapeutiqu deu patien lombalgiqut e

Principe 2 3 Les trai tements efficaces.

Enoncé

Le cl inicien devra i t

u t i l i se r en pr ior i té

des t r a i t e m e n t s

d o n t l 'eff icacité a été

d é m o n t r é e .

Niveau d e p reuve à l ' a p p u i

Variable selon les t ra i tements

De nombreuses interventions ont été proposées pour traiter les lombal-gies Au cours des dernières années des efforts de recherche importants ont été déployés pour évaluer de façon rigoureuse les interventions les plus couramment utilisées Les synthèses de ces études du type Cochrane ou méta-analyse les plus à jour ont été compilées pour réaliser les tableaux 2 3 1, 2 3 2 et 2 3 3 qui classe les modalités thérapeutiques selon leur niveau de preuve scientifique dans les trois stades de la lombalgie, aiguë (0-4 semâmes), subaiguë (4-12 semaines) et chronique ( 1 2 semaines et plus)

I n t e r p r é t a t i o n

Pour chacune des modali tés les mentions « recommandé ». « non recommandé » et « absence de recommandation », sont spécifiées. La construction des tableaux exige une certaine interprétat ion des documents source et c'est pourquoi il demeure nécessaire de s'y référer directement pour comprendre le sens et. la portée des recommandations Les méthodes d'application clinique peuvent beaucoup varier entre les études et les conclusions peuvent avoir différentes significations dans différents contextes cliniques

Par ailleurs, il y a encore beaucoup de traitements pour lesquels il n'existe aucune preuve d'efficacité, ce qui ne permet pas de recom-mander ni de déconseiller un type d'intervention Le manque de preuve scientifique n'est pas forcément un discrédit Toutefois, l 'uti l isateur doit être conscient que le manque de preuve pourrait aussi signifier un manque d'efficacité

Soumettez vos commentaires

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1 Tous sont invités à utiliser le formulaire en ligne pour soumettre vos commentaires et réflexions sur le principe 2 3 de prise en charge du patient lombalgique Ceux-ci seront ajoutés à une synthèse générale qui sera envoyée à tous les participants.

2 Vous pouvez aussi partager en ligne vos réflexions avec le groupe Affichez vos commentaires et répondez aux commentaires déjà affichés dans le groupe de discussion

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Page 7: L'approche thérapeutiqu deu patien lombalgiqut e

Tableau 2.3.1 Conclusion des revues sur l'efficacité des traitements conservateurs : 0 - 4 semaines (aiguë)

Librairie Cochrane, guides de pratique clinique, revues systématiques et méta-analyses Mise à jour : décembre 2004

Élevé (niveau A)

Anti- inflammatoires non stéroïdiens : | efficace pour douleurs

(van T u l d e r 2 0 0 0 a, 2 0 0 4 c)

Relaxants musculaires : efficaces, effets secondai-res potentiels (van T u l d e r 2 0 0 0 a, 2 0 0 4 b)

Repos au lit : (van T u l d e r 2 0 0 0 a, 2 0 0 4 d)

Demeurer actif : plus efficace que traitement médical conventionnel (van T u l d e r 2 0 0 0 a, H a g e n 2 0 0 2 )

Exercices spécifiques au dos : pas plus efficace que traitement conventionnel ou placebo (van T u l d e r 2 0 0 4 d)

Exercice d'extension (van T u l d e r 2 0 0 4 d)

Exercice de renforcement : pas plus efficace que traitement inactif (van T u l d e r 2 0 0 4 d)

Traction mécanique ( P h i l a d e l p h i a p a n e l 2001)

Niveau d 'év idence sc ient i f ique

M o d é r é Faible (niveau B) (niveau C)

Manipulations : • plus efficace que placebo

(van Tu lde r 2 0 0 0 )

• plus efficace que mobilisation pour diminuer la douleur à court terme ( B r o n f o r t 2 0 0 4 )

• pas plus efficace que traitement conservateur ( A s s e n d e l f 2 0 0 3 , C h e r k i n 2 0 0 3 )

Analgésique : pas plus efficace que anti-inflammatoires (van T u l d e r 2 0 0 0 a)

Exercice de flexion (van T u l d e r 2 0 0 4 d)

Exercice d'extension si hernie discale : Extension plus efficace que flexion (van T u l d e r 2 0 0 4 d)

Relaxant musculaires + anti-inflammatoires non stéroïdiens : Pas d'effets bénéfiques supplémentaires en combinant ces 2 médicaments (van T u l d e r 2 0 0 4 d)

Anti-inflammatoires stéroïdiens (van T u l d e r 2 0 0 0 a)

Infi ltration épidurale (stéroïde) si douleur radiculaire : plus efficace que placebo (van Tu lder , W a d d e l l 2 0 0 0 a)

TENS (van T u l d e r 2 0 0 0 a, P h i l a d e l p h i a Panel 2001)

Approche McKenzie (C lare 2 0 0 4 , van T u l d e r 2 0 0 4 d)

Absence (niveau D)

Acupuncture (van T u l d e r 2 0 0 4 e)

Anti-dépresseur (van T u l d e r 2 0 0 0 a)

Support ou ceinture lombaire (van T u l d e r 2 0 0 0 a)

Agents physiques : glace, chaleur, diathermie, massage, ultrason (van T u l d e r 2 0 0 0 a)

Infi l tration épidurale (stéroïde) si pas de douleur radiculaire (van T u l d e r 2 0 0 0 a)

Infi l tration facettaire (van T u l d e r 2 0 0 0 a)

École de dos1

( H e y m a n s 2 0 0 4 )

a p p r o p r i e n o n r e c o m m a n d a b l e e f f i cac i té i n c o n n u e

1. Il est d i f f i c i le d ' é t a b l i r ce q u e c o m p r e n d une é c o l e d e d o s dans les d i f fé ren tes é tudes . Il y a une t rès g r a n d e h é t é r o g é n é i t é . Dans ce c o n t e x t e , nous cho is issons d e conc lu re q u e l 'e f f i cac i té est i nconnue .

7

Page 8: L'approche thérapeutiqu deu patien lombalgiqut e

Tableau 2.3.2 Conclusion des revues sur l'efficacité des traitements conservateurs : 4 - 1 2 semaines (subaiguë)

Élevé (niveau A)

Niveau d 'év idence scient i f ique

Modérée Faible (niveau B) (niveau C)

Absence (niveau D)

Demeurer actif : activation progressive avec thérapie compor-tementale = | absence au travail et I risque de chronicité (van Tu lde r 2 0 0 0 a)

Approche McKenzie (Clare 2 0 0 4 , L o n g 2 0 0 4 )

Traction (Ph i l ade lph ia Panel 2001)

Support lombaire (van T u l d e r 2 0 0 1 , 2 0 0 4 )

Demeurer actif : activation progressive avec thérapie compor-tementale = | absence au travail et I risque de chronicité (van Tu lde r 2 0 0 0 a)

Programme multidisci-plinaire : efficace si intensif, avec une visite sur les lieux du travail et une composante de retour au travail (Kar ja la inen 2001)

Repos au lit : efficacité conflictuelle mais la majorité des auteurs consultés ne le recommandent pas ( A b e n h a i m 2 0 0 0 )

TENS (Ph i l ade lph ia Pane l 2001)

Acupuncture (van Tu lde r 2 0 0 4 e)

Dénervation radio-fréquentiel le ( N i e m e s t o 2 0 0 4 )

Exercices : pas d'indication pour privilégier un type ou un autre (Ph i l ade lph ia Panel 2001)

Manipulation : données conflictuelles (voir phase aiguë) (van Tu lde r 2 0 0 0 a)

Agents physiques : glace, chaleur, diathermie, massage, ultrason (van Tu lde r 2 0 0 0 a)

Thérapie comportementale

Infiltration épidurale : stéroïde (van Tu lder , 2 0 0 0 a)

Infiltration des points gâchettes : muscu-laires ou ligamentaires ( N e l e m a n s 2 0 0 4 , v a n T u l d e r 2 0 0 0 a)

' aPProPr ié I H I n o n r e c o m m a n d a b l e e f f i c a c i t é i n c o n n u e

8

Page 9: L'approche thérapeutiqu deu patien lombalgiqut e

Tableau 2.3.3 Conclusion des revues sur l'efficacité des traitements conservateurs : 12 semaines et plus (chronique)

Élevé (niveau A)

Niveau d 'év idence sc ient i f ique

Modé rée Faible (niveau B) (niveau C)

Absence (niveau D)

Programme multidisciplinaire : efficace si intensif (>100 heures), avec une composante de retour au travail (van T u l d e r 2 0 0 1 ; G u z m a n 2 0 0 2 ; I n s t i t u t e f o r W o r k a n d Safe ty 2 0 0 2 ) .

Approche McKenzie (C lare 2 0 0 4 ; L o n g 2 0 0 4 )

Massage : meilleur si combiné avec exercice et éducation (van T u l d e r 2 0 0 1 ; Fur lan 2 0 0 2 ;

I ns t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe ty

2 0 0 2 )

Support lombaire: (van T u l d e r 2 0 0 1 ; I n s t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe t y 2 0 0 2 ; van Tu lde r 2 0 0 4 )

Programme multidisciplinaire : efficace si intensif (>100 heures), avec une composante de retour au travail (van T u l d e r 2 0 0 1 ; G u z m a n 2 0 0 2 ; I n s t i t u t e f o r W o r k a n d Safe ty 2 0 0 2 ) .

École de dos : efficace à court terme et

Massage : meilleur si combiné avec exercice et éducation (van T u l d e r 2 0 0 1 ; Fur lan 2 0 0 2 ;

I ns t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe ty

2 0 0 2 ) TENS (van T u l d e r 2 0 0 1 ; I ns t i t u t e for W o r k a n d Sa fe t y 2 0 0 2 ; P h i l a d e l p h i a Panel 2001)

Programme multidisciplinaire : efficace si intensif (>100 heures), avec une composante de retour au travail (van T u l d e r 2 0 0 1 ; G u z m a n 2 0 0 2 ; I n s t i t u t e f o r W o r k a n d Safe ty 2 0 0 2 ) .

en milieu de travail (van T u l d e r 2 0 0 0 , 2 0 0 1 ; I ns t i t u t e

f o r W o r k a n d Safe ty 2 0 0 2 ;

H e y m a n s 2 0 0 4 )

Anti- inflammatoire non-stéroïdien (van Tu lde r 2 0 0 1 , 2 0 0 4 c; I ns t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe ty 2 0 0 2 )

TENS (van T u l d e r 2 0 0 1 ; I ns t i t u t e for W o r k a n d Sa fe t y 2 0 0 2 ; P h i l a d e l p h i a Panel 2001)

Programme multidisciplinaire : efficace si intensif (>100 heures), avec une composante de retour au travail (van T u l d e r 2 0 0 1 ; G u z m a n 2 0 0 2 ; I n s t i t u t e f o r W o r k a n d Safe ty 2 0 0 2 ) .

en milieu de travail (van T u l d e r 2 0 0 0 , 2 0 0 1 ; I ns t i t u t e

f o r W o r k a n d Safe ty 2 0 0 2 ;

H e y m a n s 2 0 0 4 )

Anti- inflammatoire non-stéroïdien (van Tu lde r 2 0 0 1 , 2 0 0 4 c; I ns t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe ty 2 0 0 2 )

Acupuncture (van Tu lder 2001; 2 0 0 4 e. I n s t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe t y 2 0 0 2 )

Thérapie comportementale : efficace par rapport à pas de traitement ou liste d'attente (van T u l d e r 2 0 0 0 , 2 0 0 1 ; I ns t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe ty 2 0 0 2 )

en milieu de travail (van T u l d e r 2 0 0 0 , 2 0 0 1 ; I ns t i t u t e

f o r W o r k a n d Safe ty 2 0 0 2 ;

H e y m a n s 2 0 0 4 )

Anti- inflammatoire non-stéroïdien (van Tu lde r 2 0 0 1 , 2 0 0 4 c; I ns t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe ty 2 0 0 2 )

Acupuncture (van Tu lder 2001; 2 0 0 4 e. I n s t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe t y 2 0 0 2 )

Thérapie comportementale : efficace par rapport à pas de traitement ou liste d'attente (van T u l d e r 2 0 0 0 , 2 0 0 1 ; I ns t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe ty 2 0 0 2 )

Exercice : pas d'indication pour privilégier un type ou un autre (van T u l d e r 2001 , 2 0 0 4 d ; I n s t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe ty 2 0 0 2 )

Anti- inflammatoire non-stéroïdien (van Tu lde r 2 0 0 1 , 2 0 0 4 c; I ns t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe ty 2 0 0 2 )

Dénervation radio-fréquentiel l le : ( N i e m e s t o 2 0 0 4 )

Thérapie comportementale : efficace par rapport à pas de traitement ou liste d'attente (van T u l d e r 2 0 0 0 , 2 0 0 1 ; I ns t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe ty 2 0 0 2 )

Exercice : pas d'indication pour privilégier un type ou un autre (van T u l d e r 2001 , 2 0 0 4 d ; I n s t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe ty 2 0 0 2 )

Analgésique : plus efficace qu'un placebo pour la douleur et le niveau fonctionnel (van Tu lde r 2 0 0 1 ; I n s t i t u t e f o r

W o r k a n d Safe ty 2 0 0 2 )

Dénervation radio-fréquentiel l le : ( N i e m e s t o 2 0 0 4 )

Thérapie comportementale : efficace par rapport à pas de traitement ou liste d'attente (van T u l d e r 2 0 0 0 , 2 0 0 1 ; I ns t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe ty 2 0 0 2 )

Exercice : pas d'indication pour privilégier un type ou un autre (van T u l d e r 2001 , 2 0 0 4 d ; I n s t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe ty 2 0 0 2 )

Analgésique : plus efficace qu'un placebo pour la douleur et le niveau fonctionnel (van Tu lde r 2 0 0 1 ; I n s t i t u t e f o r

W o r k a n d Safe ty 2 0 0 2 )

Manipulation ( I ns t i t u te f o r W o r k a n d Sa fe ty 2 0 0 2 )

Injection facettaire (van T u l d e r 2 0 0 1 , N e l e m a n s 2 0 0 4 ; I n s t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe ty 2 0 0 2 , N e l e m a n s 2 0 0 4 )

Exercice : pas d'indication pour privilégier un type ou un autre (van T u l d e r 2001 , 2 0 0 4 d ; I n s t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe ty 2 0 0 2 )

Analgésique : plus efficace qu'un placebo pour la douleur et le niveau fonctionnel (van Tu lde r 2 0 0 1 ; I n s t i t u t e f o r

W o r k a n d Safe ty 2 0 0 2 )

Manipulation ( I ns t i t u te f o r W o r k a n d Sa fe ty 2 0 0 2 )

Injection facettaire (van T u l d e r 2 0 0 1 , N e l e m a n s 2 0 0 4 ; I n s t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe ty 2 0 0 2 , N e l e m a n s 2 0 0 4 ) Relaxants musculaires :

plus efficace que placebo; effets secondaires

Traction (Ph i l ade lph ia Panel 2 0 0 1 ; I ns t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe t y 2 0 0 2 )

Repos au lit (van T u l d e r 2 0 0 1 ; I ns t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe ty 2 0 0 2 )

Relaxants musculaires :

Relaxants musculaires : plus efficace que placebo; effets secondaires

Traction (Ph i l ade lph ia Panel 2 0 0 1 ; I ns t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe t y 2 0 0 2 )

Repos au lit (van T u l d e r 2 0 0 1 ; I ns t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe ty 2 0 0 2 )

Relaxants musculaires : potentiels (van T u l d e r 2 0 0 4 b)

Traction (Ph i l ade lph ia Panel 2 0 0 1 ; I ns t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe t y 2 0 0 2 )

plus efficace que placebo; effets secondaires potentiels (van Tu lder 2 0 0 4 b)

potentiels (van T u l d e r 2 0 0 4 b) Ultrason thérapeutique

(Ph i l ade lph ia Panel 2 0 0 1 )

Infi l tration épidurale (stéroïde) (van T u l d e r 2 0 0 1 ; I n s t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe ty 2 0 0 2 )

Antidépresseur : données conflictuelles (van T u l d e r 2 0 0 1 ; I n s t i t u t e f o r

W o r k a n d Safe ty 2 0 0 2 )

Infi l tration des points gâchettes : musculai-res ou ligamentaires (van T u l d e r 2 0 0 1 ; I n s t i t u t e f o r W o r k a n d Sa fe t y 2 0 0 2 ; N e l e -m a n s 2 0 0 4 )

e f f i c a c i t é i n c o n n u e a p p r o p r i é n o n r e c o m m a n d a b l e e f f i c a c i t é i n c o n n u e e f f i c a c i t é i n c o n n u e

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Page 10: L'approche thérapeutiqu deu patien lombalgiqut e

B i b l i o g r a p h i e (articles d ispon ib les sur demande) Abenhatm, L , Valat. JP, et al (2000) "The role of act ivi ty m the therapeut ic m a n a g e m e n t o f back

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10

Page 11: L'approche thérapeutiqu deu patien lombalgiqut e

Principe 2.4 La réorientation des soins entre 4 et 12 semaines.

Énoncé

Si le pa t i en t l o m b a l g i q u e

ne recouvre pas en tout

ou en partie ses activités

incluant le t ravai l dans

l ' intervalle de 4 à 12

semaines de traitement,

le clinicien doit informer

son pa t i en t du risque

élevé de chronicité et

en conséquence,

(1) réduire l'emphase

sa r le traitement

s y m p t o m a t i q a e et

(2) a u g m e n t e r le recoars

aux approches de

réadaptation favorisant

la participation

du patient dans sa prise

en charge.

Niveau de preuve à l 'appui

Moyen

Les preuves à l 'appui concernent les principes généraux p lu tô t que des méthodes spécif iques (Pransky et al., 2004). Ces pr incipes inté-ressent deux aspects part icul ièrement, la communica t ion du risque et l ' interdiscipl inari té. Sur la communicat ion du risque, l 'enjeu c l in ique principal porte sur le partage d 'une in format ion commune entre les intervenants qui part icipent aux soins. Quant à l 'enjeu sur le retour au travail, il repose sur la restauration des communicat ions entre le patient et son employeur.

Sur l ' interdiscipl inari té, Loisel et al. ( 1997) ont bien démontré que l'ef-ficacité de la prise en charge du pat ient qui n'a pas repris ses activités en tout ou en partie à l 'approche de 12 semaines de lombalgie, repose pour 80 % sur l 'évaluation et l ' intervent ion en mi l ieu de travail, et pour 20 % seulement sur l'approche cl inique de soins. Karjalainen et al. (2001 ) dans leur revue systématique ont bien souligné cet aspect.

Interprétation Dès la phase aiguë de la lombalgie, les facteurs psychosociaux peuvent contr ibuer à maintenir le patient hors du travail. Parmi ces facteurs men t i onnons la percept ion du pa t ien t quan t à ses capaci tés, les stratégies de coping à la douleur, le type d 'emplo i et la lourdeur de la tâche. Les out i ls proposés aux modules l .4 et l .5 aident le cl in ic ien à identif ier ces facteurs.

Loisel et al. (2003) ont démontré qu'après quelques semaines d'arrêt de travail, il y a souvent rupture de la communicat ion entre le pat ient et son employeur Plusieurs études ont démont ré qu'à ce stade, la communicat ion est la clé pour éviter la chronici té (Shaw et al., 2001 ). Une façon pour le clinicien de faire le pont entre son patient et le mi l ieu de travail, est de communiquer avec l 'agent de la CSST pour l ' informer du risque de chronicité.

Le cl inicien qui perçoit de son pat ient qu' i l n'existe pas d'al ternat ive pour facil iter le retour au travail, do i t le référer à des spécialistes en réadaptation du travail. Ces spécialistes ont les ressources pour prendre contact avec le mi l ieu de travail et évaluer les facteurs en mi l ieu de tra-vail et psychosociaux qui font obstacle au retour au travail. Le cl inicien demeure alors une ressource pour le pat ient pendant le processus de retour au travail et lors d'épisodes ultérieurs de lombalgie.

h

Page 12: L'approche thérapeutiqu deu patien lombalgiqut e

^ l ïp Clinique

des Lombalgies Interdiscipl inaire en

Première ligne Subventionné par l 'Institut de recherche Robert Sauvé en santé et sécurité du travail

Réalisé sous la coordination de Michel Rossignol de la Direction de santé publique de Montréal en collaboration

Avec les partenaires suivants :

Direction de santé publ ique de Montréal

Fédération des médecins

omnipraticiens du Québec

Ordre professionnel de la

physiothérapie du Québec

Fédération des physiothérapeutes

en pratique privée du Québec

Ordre des ergothérapeutes du Québec

Association québécoise des ergothérapeutes en pratique privée

Édition Deborah Bonney

Design graphique Paul Cloutier

Infographie Manon Girard

Photographie Digitalvision

Pour t ou te information sur le projet Michel Rossignol [email protected]

© Direction de santé publ ique Agence de développement de réseaux locaux de services de santé et de services sociaux de Montréal (2005)

Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, 2005 Bibliothèque nationale du Canada, 2005

ISBN : 2-89494-426-8 (Ensemble) ISBN : 2-89494-442-X (Module 2)

Bibliographie (articles disponibles sur demande)

Karjalainen K, Malmivaara A, van Tulder M, Roine R, lauhiainen M. Hurri H, Koes B. "Multidisciplinary biopsychosocial rehabilitation for subacute low-back pain in working age adults: a systematic review wi-thin the framework of the Cochrane collaboration back review group." S pine 2001;26:262-269.

Loisel P, Abenhaim L, Durand P. Esdaile |M, Suissa S, Gosselin L, Simard R, Turcotte I. Lemaire J. "A population-based, randomized clinical trial on back pain management." Spine 1997;22:29l 1-8

Loisel P, Durand M, Diallo B, Vachon B, Charpentier N, Labelle J. "From evidence to community practice in work rehabilitation : the Quebec experience." Clinical journal of Pain 2003,19:105-15.

Pransky GS, Shaw WS, Franche RL, Clarke A "Disability prevention and communication among workers, physicians, employers, and insurers - current models and opportunities for improvement." Disabil Refiabil 2004,26625-34.

Shaw WS, Pransky G, Fitzgerald TE. "Early prognosis for low back disa-bility: intervention strategies for health care providers." Disabil Refiabil 2001;23:815-28.

Soumettez vos commentaires

www.santepub-mtl .qc.ca/c l ip

1 Tous sont invités à utiliser le formulaire en ligne pour soumettre vos commentaires et réflexions sur le principe 2.4 de prise en charge du patient lombalgique Ceux-ci seront ajoutés à une synthèse générale qui sera envoyée à tous les participants.

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