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l'Art Religieux de La Fin Du Moyen Âge en France. Étude Sur l'Iconographie Du Moyen Âge Et Sur Ses Sources d'Inspiration - Encyclopédie Universalis

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Page 1: l'Art Religieux de La Fin Du Moyen Âge en France. Étude Sur l'Iconographie Du Moyen Âge Et Sur Ses Sources d'Inspiration - Encyclopédie Universalis

7/21/2019 l'Art Religieux de La Fin Du Moyen Âge en France. Étude Sur l'Iconographie Du Moyen Âge Et Sur Ses Sources d'Inspiration - Encyclopédie Universalis

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1. La redécouverte du monument

2. Sous le signe de saint François

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L'ART RELIGIEUX DE LA FIN DU MOYEN ÂGE EN FRANCE. ÉTUDE SURL'ICONOGRAPHIE DU MOYEN ÂGE ET SUR SES SOURCESD'INSPIRATION,livre de Émile Mâle

Après le succès remporté par son livre sur L'Art religieux du XIII e siècle en France. Étude sur l'iconographie du Moyen Âge et sur ses sources d'inspiration (Armand Colin, Paris, 1898) et alors qu'il enseigne à la Sorbonne,Émile Mâle (1862-1954) approfondit son étude sur l'art du Moyen Âge en France par l'examen desXIV e etXV e siècles et le début duXVI e siècle. À la différence du précédent volume, centré sur la France, il replace celuisur la fin du Moyen Âge dans un environnement spatial plus large, qui inclut la rive orientale de la Méditerranéeet les communes urbaines de l'Italie du Nord et du Centre, qui ont servi d'intermédiaires en Europe. De même,s'il avait beaucoup étudié l'importance de la doctrine chrétienne pour la formation de l'art gothique, il privilégia,

pour l'art de la fin du Moyen Âge, le pathétique et son influence.Deux grandes parties rythment l'ensemble : la première est consacrée à l'art historique, qui saisit le grandmouvement des formes dans le temps des échanges, avec l'Italie pour l'iconographie religieuse, avec le théâtreliturgique pour l'invention, avec la société pour le pathétique, la tendresse humaine et le culte des saints ; laseconde partie traite des rapports entre l'art religieux et la vie la plus quotidienne, qu'Émile Mâle nomme « ladestinée humaine » et qui l'amène à considérer les images des vices et des vertus, de la mort et du trépas, de latombe et du tombeau, du jugement de Dieu et des fins dernières.

Comme il l'avait fait pour l'art duXIII e siècle, Émile Mâle met en valeur le rôle complexe de l'Église à la fin duMoyen Âge et redéfinit, à partir du discours desthéologien s ou des clercs, l'espace vécu de l'église comme lieu

de culte et de relation à Dieu. Tout en élucidant la signification des monuments et de leurs décors sculptés, ilintroduit son lecteur à l'intérieur des dévotions religieuses et des nouvelles exigences de la piété, celle desmoines, des ordres religieux mendiants et des simples laïcs : œuvres peintes, retables d'autel, orfèvrerie et artsacré, tous les supports lui servent à faire voir et à faire comprendre les relations entretenues avec le peuple. Car, pour lui, l'art monumental est l'ensemble dans lequel toutes les autres manifestations doivent être insérées, commeles parties dans le tout, parce qu'il pense, avec d'autres historiens de l'art, ses contemporains, notamment JeanAdhémar, que l'apport de la culture populaire, « l'âme de la France », se laisse plus facilement cerner dans lemonument. Sans fournir encore une approche des lieux de la mémoire nationale, Émile Mâle se montre trèssoucieux de ce que l'on appelle, depuis les années 1880-1914, les « monuments historiques » (Françoise Bercé, Des monuments historiques au patrimoine, du XVIII e siècle à nos jours, Flammarion, Paris, 2000).

Émile Mâle poursuit dans ce domaine une réflexion qu'il avait amorcée dans sa thèse sur l'art duXIII e siècle, puiscontinuée dans différentes contributions données, dans les années qui suivirent, à des revues ou à des ouvragescollectifs, tel son article sur la « peinture monumentale » en France, au Moyen Âge, paru en 1905 dans la grande Histoire de l'art dirigée par André Michel. Plus neuve encore apparaît son attention au « christianismefranciscain » qui, en raison de la place accordée à l'homme en Jésus, remodèle complètement et les sensibilitéset l'art. Dans ce domaine, Émile Mâle a ressenti, quoi qu'il en ait toujours dit, l'influence d'Ernest Renan(1823-1892) et celle de ses écrits sur laVie de Jésus (1863) ou saint François d'Assise, un saint vu dans l'histoire.C'est alors sous l'influence des franciscains et, surtout, de l'auteur des Méditations sur la vie de Jésus-Christ , qu'ilva lire tout l'apport des sentiments à l'art religieux : la tendresse humaine, le désir de voir le Christ de la Passion,la volonté de se rapprocher de Dieu, qui lui paraît « le maître mot, de la fin duXIII e à la fin duXV e siècle ».« L'amour », affirme-t-il dans un chapitre central de son livre (Ire partie, chap.IV ), « abolit le temps ». Tellequ'elle fut peu à peu comprise entre leIII e et le XIII e siècle, depuis Plotin, notamment, jusqu'aux Pères duXII e siècle, en passant par Augustin, l'image chrétienne change en profondeur et évolue vers ce qu'Émile Mâledéchiffre comme de « l'art religieux », dans la seconde moitié duXIII e et dans les derniers siècles du Moyen Âge.

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