7
ENTRETIEN AVEC PIERRE IDE & MATTHIEU FARIA, LAURÉATS DU CONCOURS « CONSTRUIRE EN PIERRE STRUCTURELLE 2018 » Pierre Ide et Matthieu Faria sont étudiants en deuxième année de Master EVAN (Entre Ville, Architecture et Nature) à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Clermont-Ferrand (ENSACF). Ils sont les lauréats du concours « Construire en pierre structurelle 2018 ». ENSACF : Qu’est-ce que le concours « Construire en pierre structurelle 2018 » ? Comment avez- vous eu l’idée de candidater ? Pierre IDE & Matthieu FARIA : Le concours « Construire en pierre structurelle » est proposé par l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Val de Seine (ENSAPVS). Il a pour intention de sensibiliser les étudiants à l’utilisation de la pierre dans les domaines contemporains de la construction. La thématique retenue cette année est « L’eau et la pierre » et nous étions 53 participants pour cette édition 2018. Matthieu FARIA : Pierre est tombé sur la brochure du concours à l’école et il m’en a parlé. Nous regrettions tous les deux de ne jamais avoir participé à un concours durant nos études supérieures et nous voulions faire un concours étudiants avant de quitter l’école, d’autant plus que Pierre et moi aimons travailler ensemble. Pierre IDE : Matthieu et moi faisons du sport ensemble et j’avais ramené la petite brochure qui résumait le concours. On s’est lancé, et en deux - trois jours intensifs, nous avons terminé notre projet. ENSACF : Pouvez-vous nous parler de votre projet ? P.I & M.F : Nous sommes tous les deux étudiants à l’ENSACF et nous voulions absolument travailler au sein même de notre territoire. C’est ainsi que l’idée de s’inscrire dans le Parc Naturel des volcans d’Auvergne s’est présentée à nous non seulement comme une volonté, mais également comme une évidence. La chaine des puys, composée de 80 volcans, représente une figure emblématique de l’Auvergne que nous avons appréhendée comme une grande parcelle, support de notre projet. Il faut savoir que les éruptions volcaniques ont façonnées notre territoire, sa géographie, sa géologie, sa topographie et par conséquent nos paysages. C’est pour ces raisons que nous nous sommes intéressés aux composants des sous-sols et que notre projet de bains publics, s’insère dans un volcan en utilisant la roche volcanique déversée autrefois par les coulées de laves. La thématique du concours étant « L’eau et la pierre », nous avons fait le choix de l’eau et de la pierre de Volvic. L’eau est naturellement chaude et minéral et la pierre de Volvic est la seule roche volcanique qui peut être extraite sous forme de blocs. C’est ainsi que Volvic est devenu en quelque sorte le dénominateur commun de notre projet. p.1

LAURÉATS DU CONCOURS - clermont-fd.archi.fr · d’Études (PFE), le timing était très court ! p.2. ENSACF : Que retenez-vous de ce projet et de ce concours ? ... analyse urbaine

Embed Size (px)

Citation preview

ENTRETIEN AVEC PIERRE IDE & MATTHIEU FARIA, LAURÉATS DU CONCOURS « CONSTRUIRE EN PIERRE STRUCTURELLE 2018 »

Pierre Ide et Matthieu Faria sont étudiants en deuxième année de Master EVAN (Entre Ville, Architecture et Nature) à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Clermont-Ferrand (ENSACF). Ils sont les lauréats du concours « Construire en pierre structurelle 2018 ».

ENSACF : Qu’est-ce que le concours « Construire en pierre structurelle 2018 » ? Comment avez-vous eu l’idée de candidater ?

Pierre IDE & Matthieu FARIA : Le concours « Construire en pierre structurelle » est proposé par l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Val de Seine (ENSAPVS). Il a pour intention de sensibiliser les étudiants à l’utilisation de la pierre dans les domaines contemporains de la construction. La thématique retenue cette année est « L’eau et la pierre » et nous étions 53 participants pour cette édition 2018.

Matthieu FARIA : Pierre est tombé sur la brochure du concours à l’école et il m’en a parlé. Nous regrettions tous les deux de ne jamais avoir participé à un concours durant nos études supérieures et nous voulions faire un concours étudiants avant de quitter l’école, d’autant plus que Pierre et moi aimons travailler ensemble.

Pierre IDE : Matthieu et moi faisons du sport ensemble et j’avais ramené la petite brochure qui résumait le concours. On s’est lancé, et en deux - trois jours intensifs, nous avons terminé notre projet.

ENSACF : Pouvez-vous nous parler de votre projet ?

P.I & M.F : Nous sommes tous les deux étudiants à l’ENSACF et nous voulions absolument travailler au sein même de notre territoire. C’est ainsi que l’idée de s’inscrire dans le Parc Naturel des volcans d’Auvergne s’est présentée à nous non seulement comme une volonté, mais également comme une évidence. La chaine des puys, composée de 80 volcans, représente une figure emblématique de l’Auvergne que nous avons appréhendée comme une grande parcelle, support de notre projet. Il faut savoir que les éruptions volcaniques ont façonnées notre territoire, sa géographie, sa géologie, sa topographie et par conséquent nos paysages. C’est pour ces raisons que nous nous sommes intéressés aux composants des sous-sols et que notre projet de bains publics, s’insère dans un volcan en utilisant la roche volcanique déversée autrefois par les coulées de laves.

La thématique du concours étant « L’eau et la pierre », nous avons fait le choix de l’eau et de la pierre de Volvic. L’eau est naturellement chaude et minéral et la pierre de Volvic est la seule roche volcanique qui peut être extraite sous forme de blocs. C’est ainsi que Volvic est devenu en quelque sorte le dénominateur commun de notre projet.

p.1

ENSACF : À quoi ressemble votre projet ?

P.I & M.F : On a commencé par ancrer le projet dans son territoire en l’implantant à la croisée des Gr 4 et Gr 441, des chemins de grande randonnée. On a vu ces tracées comme des grandes lignes parsemées de point avec le Puy de dôme, la grotte de Volvic, Vulcania … où nous sommes venu ajouter un nouveau point, un nouvel usage, notre projet. « Les bains des volcans d’Auvergne » se composent d’une succession de blocs parallélépipédiques en pierre extraite, taillée, posée, assemblée. Chaque bloc est un bain avec un usage et une atmosphère singulière comme le bain horizon, la grotte, la fumerolle… tous en relation avec l’imaginaire développé autour des volcans. En s’installant en situation de promontoire, le projet est à la fois perceptible depuis son contexte proche et lointain mais également permet de contempler cette immense étendue où la courbe des volcans perturbe la linéarité de l’horizon.

Concernant la mise en œuvre de l’édifice, le résultat et le moyen d’y parvenir est très simple voir archaïque. Nous sommes partis du constat suivant : Construire en pierre, c’est aller à l’essentiel. Lorsque l’on regarde les constructions de Gilles Perraudin, notamment pour le chai viticole de Vauvert, on y voit un appareillage à sec dicté par la simple règle de l’empilement à savoir le rythme de la colonnade pour les percements et le rythme de l’apanage pour les murs aveugles. Cela nous renvoi aux forces telluriques, aux forces de la gravité, attractions qui nous renvoient au sol et par conséquent à la matière, la pierre. Nous nous sommes également intéressés au discours d’Alvar Aalto qui explique qu’à ses débuts l’architecture était un «art de la trouvaille». La question du matériau ne se posait pas dans la mesure où celui qui était disponible définissait l’attitude architecturale. C’est donc dans le prolongement de cette pensée que l’on a fait le projet. On a construit à partir de ce qui était présent in situ et le principe constructif est un assemblage de pierres volcanique de 200 par 100 par 50cm appareillées à sec.

ENSACF : Comment s’est passée la remise des prix ?

P.I & M.F : Nous nous sommes rendus à la remise des prix, le mardi 12 juin, qui se tenait à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Val de Seine. Cette remise des prix, c’était la partie «plaisir» de notre participation, la conclusion de notre projet mais aussi et surtout un moyen pour nous de représenter notre école. Nous sommes rentrés dans la nuit à Clermont-Ferrand (5h30 du matin) car le lendemain, nous avions notre dernier rendu de projet avant le Projet de Fin d’Études (PFE), le timing était très court !

p.2

ENSACF : Que retenez-vous de ce projet et de ce concours ?

P.I : La participation au concours a été très enrichissante, tout comme la rigueur que l’on a pu donner à notre projet. Tout est parti d’un coup de tête avec Matthieu, puis on a bossé ensemble, et comme il l’a dit, nous aimons bosser ensemble. C’était aussi un moyen pour nous de montrer notre niveau par rapport aux autres écoles d’architecture, parce que l’ENSACF n’est pas assez représentée dans les concours étudiants d’après nous. Et puis nous sommes en 5ème année, c’est notre moment et le moment pour devenir indépendant.

M.F : Je dirais que les maîtres mots de notre participation au concours ont été : « spontanéité » et « expérience entre copains ». Participer à un concours étudiant, c’était quelque chose que l’on souhaitait faire. Un projet hors de l’école, qui nous a permis de sortir la tête des cours, de voir et de faire autre chose, tout en restant dans notre domaine : l’architecture. On voulait aussi représenter notre école et la qualité de son enseignement à l’extérieur. On trouve tous les deux que l’ENSACF n’est pas reconnue à sa juste valeur. C’était aussi un moyen pour nous de faire nos preuves, face à des personnes extérieures à l’école, autres que nos enseignants.

ENSACF : Cela n’était pas trop contraignant de participer au concours en marge de la fin de votre année de M2 ?

P.I & M.F : Au niveau de la coordination entre nos cours et notre participation au concours, tout est une question d’organisation et en rien une contrainte. Au contraire, le timing serré et l’organisation que l’on a du mettre en place ont été les raisons qui ont permis de réduire le dessin, de l’épurer, d’aller à l’essentiel et de prendre des décisions rapidement. Travailler sur ce projet a été un plaisir pour nous deux car tout était très fluide, les idées venaient et tout semblait logique. Evidence, c’est le mot, car même le concours nous semblait être prédestiné à notre territoire et à notre volonté de mettre Clermont-Ferrand et la Chaîne des Puys en valeur.

ENSACF : Un conseil pour les étudiants ?

P.I & M.F : Que les étudiants se lancent, participent vraiment à des concours, sans avoir peur et qu’ils ne restent pas « enfermés » dans le projet d’architecture. Les encourager à faire autre chose, à aller plus loin et à reconnaître leur travail. C’est également une occasion de faire reconnaitre l’ENSACF, de lui rendre tout ce qu’elle nous a donné et de la remercier.

p.3

Violette SOLEILHAC

ENSACF : En quelle année êtes-vous ?

Violette SOLEILHAC & Aubin PROST : Nous sommes tous les deux étudiants en première année de Master EVAN (Entre Ville, Architecture et Nature) à l’École Nationale Supérieure d’Archi-tecture de Clermont-Ferrand (ENSACF), mais au moment de la création et de l’élaboration de ce projet, nous étions en troisième année de Licence à l’ENSACF.

ENSACF : Pourquoi le concours Trophée Jeunes Talents 2017 ? Comment c’est fait votre candidature à ce concours ?

Violette SOLEILHAC : Aubin est tombé sur la brochure qui était à disposition dans l’ENSACF, et il m’en a parlé car les conditions et le thème de ce concours (les projets éligibles concernaient les logements collectifs ou individuels groupés, répartis en deux catégories : construction et réhabilitation, intégrant des critères énergétiques, environnementaux, d’innovation et de respect de la santé et du cadre de vie) correspondaient à notre projet réalisé antérieurement. Nous ne pensions / cherchions pas à faire un concours initialement, on peut dire que notre candidature est plus le fruit du hasard.

ENTRETIENAVEC

LAURÉATS DU CONCOURS TROPHÉE JEUNES TALENTS 2017

&Aubin PROST

Aubin PROST : Notre volonté principale, à travers ce concours, était de montrer aux gens qu’il n’y a pas forcément besoin de présenter un projet d’immeuble ou de dent creuse en centre-ville pour participer à ce genre de concours (contrairement à ce que l’on a pu voir jusqu’à maintenant).

p.4

ENSACF : Pouvez-vous nous par-ler de votre projet ?

V.S & A.P : Notre projet s’intitule « Habiter le territoire rural », et s’inscrit dans la commune de Lizières, en Creuse (23). Nous avons travaillé en relation avec les élus et la Maire de la commune (Evelyne CHETIF), très impliqués dans notre projet : trois rencontres étaient organisées avec eux et quelques habitants au cours de notre semestre. Les élus et la Maire de Lizières sont également venus à notre rendu de fin de semestre, ce qui leur a permis de voir nos maquettes et de visualiser le rendu « réel » de notre projet. C’est un point qui a beaucoup plu au jury du concours.

« Habiter le territoire rural » est un programme en réponse à la thématique des centres bourgs au niveau urbain, initié par nos enseignants. La Maire de la commune souhaitait un projet de logements, donc nous avons travaillé sur la continuité de sa volonté, complétée par une proposition de salle polyvalente et d’ateliers communaux.

Notre programme de logements, que nous avons présenté au concours, est le résultat d’une analyse urbaine du bourg de la commune, de la volonté de trouver une alternative au pavillonnaire car Mme CHETIF avait déjà auparavant refusé un projet de lotissement car cela dénaturait le paysage et d’une étude sociologique pour définir les typologies de logements que nous allions par la suite réaliser dans notre projet.

Pour la partie habitations, notre projet est composé de plusieurs types de logements :

- 3 logements en accession pour famille, - 2 logements mitoyens en accession, - 2 logements seniors en location, - 6 logements groupés. - Soit un total de 13 logements.

Ces treize logements ne sont pas disposés de la même manière par rapport à l’espace public :

- Logements seniors : pignon sur rue.- Logements individuels : en léger retrait de la rue avec une inclinaison permettant une avant cour et une arrière cour. - Logement mitoyen : en recul de la voirie et en long, avec accès de propriété sur les côtés du bâtiment. - Logement individuel : en peigne à la rue. - Logements groupés : en longère.

p.5

La plus grosse partie de notre présentation pour le concours concernait le bâtiment des logements groupés (8 logements). Le bâtiment se trouverait dans les dents creuses du centre-bourg de Lizières. Pour la création du bâtiment, nous nous sommes attardés sur la volumétrie du bâtiment en essayant de toucher à des logiciels pour générer la forme que nous voulions, c’est-à-dire une forme courbée au niveau de la façade des logements groupés, jusqu’à la fin des ateliers communaux. Nous avons intégré le paramétrique dans le projet car les élus avaient une attente technique, que nous n’avions pas forcément, sur la façon d’isoler et d’amener l’ordinateur dans la conception du projet. Pour pallier à ce manque, et pour appuyer notre vision du projet, nous avons insisté sur l’insertion paysagère du projet au niveau des programmes, avec notre façade en courbe qui, vue de l’autre côté du bâtiment, permet d’intégrer le bâtiment au paysage, sans le dénaturer.

Pour l’organisation générale du bâtiment, nous l’avons décalé d’une voie existante que l’on a choisi de rendre carrossable, pour avoir des garages plutôt au nord et les séjours des logements qui viennent se développer au sud, au niveau de l’espace public. Pour résumer, au tiers nord se développent les chambres, les arrières cours et les espaces nuit alors qu’au deux tiers sud, on retrouve les espaces de vie très dégagés. Le bâtiment est composé de simplexes, de logements en demi-niveau et de duplexes. Ses variations de typologies de logements dans un même bâtiment est le résultat du jeu avec la pente présente sur le terrain.

Pour les espaces de vie, nous avons préféré ajouter une épaisseur de béton en plus, qui créent pour les duplex, à l’étage supérieur, une coursive extérieure pour les chambres par exemple et au rez-de-chaussée, une terrasse entrante inclus dans le bâtiment qui permet d’éviter le vis-à-vis, d’ajouter une « épaisseur d’intimité ». Cet ajout de matière répond également à une problématique liée au terrain car il est gorgé d’eau, donc les grands socles de béton permettent de stabiliser le bâtiment et de poser toute l’ossature en bois dessus.

ENSACF : Vous vous êtes intéressés à l’habitat rural, pensez-vous continuer à travailler la dessus à l’avenir ?

V.S & A.P : Nous venons tous les deux de milieux ruraux et nous avons la volonté de montrer à tous que le milieu rural n’est pas un milieu vide, inactif, arriéré, sans architectures et architectes. Nous trouvons que le territoire rural est encore aujourd’hui un sujet marginal, surtout pour une population et des écoles de très grandes villes.

Oui nous y croyons par conviction et voulons continuer à travailler sur cette problématique à l’avenir, mais nous pensons également que tous les architectes seront amener à travailler dans les milieux ruraux car aujourd’hui il n’existe quasiment plus de « territoire rural » à proprement parler, mais plutôt des territoires périurbains (à quelques exceptions près, comme Lizières qui ne se trouve pas à proximité directe d’une grande ville).

p.6

ENSACF : Votre projet rentrait-il dans la problématique d’un enseignement à l’ENSACF ?

V.S & A.P : Nous avons réalisé notre projet dans le cadre de notre Semestre 6, en troisième année de Licence, plus particulièrement dans le cadre de l’UE « Pratique de la conception architectural, urbaine et paysagère 2 » dont provient l’enseignement « Projet », supervisé par quatre enseignants : David Robin, Rémi Janin, Félix Mule et Stéphane Lièvre.

Chaque semestre, nos enseignants trouvent un nouveau territoire rural sur lequel nous faire travailler. Nous avons travaillé sur la Creuse et avons passé une semaine sur place en début de semestre, dont 4 jours dans le bourg de Lizières.

ENSACF : Que retenez-vous de ce projet et de ce concours ? Des « regrets » par rapport à votre travail / projet ?

A.P : Promouvoir un projet à Paris sur le territoire rural, car on commence enfin à réinvestir ses territoires laissés en marge pendant longtemps, alors que le territoire rural est un gros marché. Un projet qui se démarque de ce que l’on retrouve le plus dans les concours et la presse : le thème rural et l’angle d’attaque.

V.S : Au niveau de notre projet, je retiendrais le contact avec les élus et leur avis, très enrichissant et intéressant. Quand à notre participation au concours, je retiendrais notre volonté de promouvoir le territoire rural, grâce à notre projet et notre travail sur l’insertion paysagère des logements dans l’espace rural.

V.S & A.P : Notre regret est, qu’au moment de l’élaboration et de la présentation de notre projet, notre côté « technique » n’était pas encore assez développé, notre projet aurait pu être encore plus conséquent et complet.

p.7