L'autonomie pour le développement de

l'enfant Comment et pourquoi mettre en place des ateliers

autonomes à caractéristiques Montessori dans une classe verticale?

Travail de fin d'études réalisé par Lorge Laura en vue de l'obtention du diplôme de bachelier institutrice maternelle

Année académique 2015-2016

Table des matières

Table des matières

Remerciements .......................................................................................................... 3

Introduction……………………………………………………………………………………1

PARTIE I : Le récit d'un cheminement personnel professionnalisant .................... 2

PARTIE II : Comment et pourquoi mettre en place des ateliers autonomes à ......... caractéristiques Montessori ................................................................. 6

1 Contexte ........................................................................................................... 6

2 Observations .................................................................................................... 6

3 Concept de l'autonomie et la mise en pratique des ateliers autonomes .......... 7

3.1 Que signifie le terme autonome? ................................................................... 7

3.2 Pourquoi développer l'autonomie? ................................................................ 7

3.3 Comment mettre en place des ateliers autonomes? ..................................... 8

4 Le lien avec la pédagogie Montessori ............................................................ 19

5 Avantages et inconvénients des ateliers autonomes à caractéristiques Montessori dans une classe verticale. ........................................................... 21

5.1 La classe verticale ....................................................................................... 21

5.1.1 Les besoins des enfants : ..................................................................... 21

5.2 Les avantages et les inconvénients ............................................................. 22

5.2.1 Avantages ............................................................................................. 22

5.2.2 Inconvénients ........................................................................................ 23

PARTIE III : Conclusion ............................................................................................ 24

Bibliographie 26

Table des annexes ................................................................................................... 26

Remerciements

Remerciements

La réalisation de ce TFE n'aurait pas été possible sans la contribution de plusieurs personnes à qui je voudrais

témoigner toute ma reconnaissance.

Je tiens en priorité, à remercier Madame Labalue Fabienne et Madame Cuvelier Fabienne,

psychopédagogues pour leur aide, leurs conseils et leur disponibilité dans la réalisation du travail de fin d'études.

Mes vifs remerciements vont également à Madame Sandy, maitre de stage, Madame Julie, sa remplaçante et Madame Sarah, pour leurs conseils précieux et leur enthousiasmes, ainsi qu'aux enfants de la classe, sans

qui ce projet n'aurait pu se concrétiser.

Je voudrais enfin témoigner ma gratitude envers ma famille et mes proches pour leur soutien et leurs

encouragements.

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Introduction

Ma formation d'institutrice préscolaire touchant à sa fin et en tant que future enseignante, j'ai voulu renouveler l'expérience dans une classe verticale afin d'approfondir mon savoir et savoir-faire.

Mon stage s'est déroulé dans une classe unique, à l'école maternelle de Sovimont avec 22 élèves, dont des enfants en accueil, M1, M2 et M3.

Dans toute classe, l'hétérogénéité des enfants est présente. En conséquence, l'enseignante se doit de différencier afin que tous les enfants puissent acquérir les mêmes compétences. De plus, dans une classe verticale, la différenciation est travaillée en permanence étant donné qu'on se retrouve avec des enfants d'âges et donc de niveaux différents. C'est pourquoi, il est important de repérer les forces et les faiblesses de chaque élève en lui proposant des dispositifs répondant à ses besoins.

Lors de mon observation dans ma classe de stage, les enfants travaillaient en ateliers, en groupe de 4-5. L'enseignante leur imposait l'atelier dans lequel ils devaient se rendre. Une fois celui-ci terminé, ils étaient obligés de rester à cet endroit en attendant que les autres aient fini. Cette attente pouvait engendrer l'ennui, le bavardage et la dissipation. Dès lors, j'ai réfléchi à la façon dont je pourrais occuper les enfants qui ont fini leur activité. Je me suis rappelée que j'avais vu des ateliers autonomes.

Pourquoi ne pas instaurer ce système d'ateliers autonomes dans la classe?

Cependant, comment mettre en place ce libre choix par des ateliers autonomes tout en continuant à bien intégrer la différenciation? Je me suis donc mise à la recherche d'informations à ce sujet.

Dans ce travail, vous trouverez trois parties :

La première partie est consacrée à expliquer mon cheminement personnel professionnalisant. Dans ce dernier, vous trouverez les points suivants : mes perspectives d'avenir, ma remise en question sur le changement d'orientation de mes études, mes préjugés sur le métier d'enseignante maternelle, ma vision de l'enseignement fondamental, ma formation d'institutrice préscolaire en 1ère, 2ème et une bref description sur la 3ème et pour finir mon choix d'option pour la réalisation du TFE.

La deuxième partie concerne une réflexion sur ma pratique qui est l'expérimentation d'ateliers autonomes à caractéristiques Montessori dans une classe verticale. J'y relate le concept de l'autonomie, ainsi que la mise en pratique de ces ateliers autonomes, les liens avec la pédagogie Montessori et les avantages et les inconvénients que ces ateliers ont apportés.

La troisième partie dans laquelle vous trouverez la conclusion, les questions que je me pose et/ou le/les prolongements possibles face à cette pratique

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PARTIE I : Le récit d'un cheminement personnel professionnalisant

Mes perspectives d'avenir

Mon choix de carrière professionnelle a été un parcours semé d'embûches.

En effet, depuis ma plus jeune enfance jusqu'à l'âge de 18 ans, j'étais une grande sportive. Le sport était une source de liberté qui me permettait aussi bien de me défouler physiquement que de m'évader psychologiquement. Dès lors, durant mes études secondaires, mon orientation était, ni plus ni moins, l'éducation physique avec pour seul objectif de travailler dans un environnement sportif. Je souhaitais, également, transmettre ma passion du sport à quiconque voudrait en profiter.

Outre le sport et à partir de l'âge de 16 ans, j'ai commencé à travailler en tant qu'animatrice de stages pour enfants durant les vacances scolaires. Dans un premier temps, j'étais en charge des enfants dont la tranche d'âge était 7-9 ans. Après quelques stages, j'ai eu l'occasion d'animer les 3-4 ans. C'est à ce moment que je me suis intéressée à la gestion d'un groupe, à la psychologie et au développement de l'enfant. En effet, je ressentais le besoin de m'informer afin que les enfants soient encadrés de manière plus adéquate.

En fin de rhétorique, je n'avais toujours pas décidé de mon choix de carrière. Deux orientations professionnelles m'intéressaient réellement: la kinésithérapie (sportive) et l'enseignement (l'éducation physique). Mon choix d'étude a été influencé par une décision collective, celui-ci étant d'entreprendre la formation de kinésithérapie.

Remise en question

Néanmoins, après un mois de cours, je me suis rendue compte que j'avais commis l'erreur de suivre le choix d'un groupe, et ce sans m'être informée sur le programme des cours qui, pour moi, était orienté principalement sur les sciences. Par conséquent, j'ai décidé d'arrêter ces études pour en entreprendre de nouvelles. De fait, lors d'une visite à un salon SIEP quelques mois auparavant, j'avais envisagé une autre possibilité puisqu'un stand m'avait particulièrement interpelé, celui de l'enseignement primaire. Mon intérêt suscité par mon activité d'animatrice s'était révélé être en accord avec les informations obtenues lors de cette visite. Après réflexion, je me suis inscrite pour suivre les cours d'institutrice primaire à la Haute École de Namur-Liège-Luxembourg (HEnallux) de Champion.

Cependant, le métier d'institutrice primaire comporte plusieurs caractéristiques qui ne me correspondaient pas, celles-ci étaient:

un enseignement "trop scolaire"

peu de manipulation et d'expérimentation à proposer aux enfants

stress généré par le suivi du Programme Intégré

l'enseignement primaire n'est pas la base du développement de l'enfant

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Mes préjugés

N'ayant jamais abordé le sujet, l'enseignement maternel était, selon moi, destiné à occuper les enfants à l'aide de bricolages, de jeux et de chansons, et ce sans aucun but d'apprentissage. Par conséquent, la dernière caractéristique énoncée précédemment relevait des compétences de l'enseignement primaire.

En effet, je ne pensais pas qu'il était possible de développer des compétences intellectuelles, psychiques et physiques tout en jouant. À la suite de discussions avec mes professeurs, je m'étais rendue compte que les travaux effectués en classe de maternelle sont bien plus que des jeux et qu'ils engendrent un réel apprentissage.

Ma vision de l'enseignement fondamental

Je considère que l'enseignement fondamental, comme son nom l'indique, est la base nécessaire pour qu'un enfant puisse évoluer dans les meilleures conditions. C'est-à-dire qu'il puisse se construire intellectuellement et psychiquement par la découverte du monde qui l'entoure, par l'apprentissage des disciplines de base et par l'apprentissage de la socialisation. Mais également, qu'il se construise physiquement par le développement moteur jusqu'à la découverte de nouveaux sports.

J'aime comparer l'apprentissage scolaire avec le domaine de la construction. En effet, toute construction a besoin de fondations solides pour exister et perdurer tout en supportant la charge des éléments qui la constituent. Les bases scolaires doivent être à la hauteur de la tâche colossale qui leur incombe, celle-ci étant de permettre à chaque enfant de trouver sa place au sein de la société, et ce au sens large du terme.

Il est à remarquer que suivant le type de sol, les fondations sont adaptées pour assurer la solidité de l'ouvrage. Tout comme le sol, chaque enfant est différent et afin qu'il puisse acquérir ces bases solides, il est nécessaire d'adapter la méthodologie d'apprentissage en passant par une observation de l'enfant. L'école a le devoir d'instruire chaque enfant malgré la différence qu'il existe entre chaque individu. C'est bien la diversité qui fait la force de notre existence et de la nature.

Bien entendu, sans le savoir, j'abordais le principe de différenciation qui est, selon moi, crucial dans le développement d'un individu.

Ma formation d'institutrice préscolaire

Sur base des éléments précédents, la formation d'institutrice préscolaire était, pour moi, la meilleure orientation. J'ai donc finalement décidé, de m'inscrire à la Haute École de Namur-Liège-Luxembourg (HEnallux) de Champion.

1er année

Cette année fut riche d'enseignement dans divers domaines. Notamment, le cours de psychologie du développement m'a particulièrement interpelé. En effet, j'ai pu établir un lien entre mon vécu d'animatrice de plaine et la théorie. Par exemple, lorsqu'ils découvraient un nouveau mouvement/geste, ils avaient tendance à vouloir le répéter plusieurs fois afin de développer leur schéma moteur. J'ai appris énormément sur les besoins et intérêts des enfants (0-8 ans) mais aussi sur leurs capacités à réaliser des tâches imposées ou non.

De plus, j'ai eu l'occasion de participer à un module dont les thèmes abordés étaient les suivants:

Le coin symbolique

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Le coin construction

Le modelage

L'observation d'un animal

Ce module m'a aussi permis de me mettre à la place de l'enfant dans le but d'anticiper leurs réactions par rapport au matériel proposé et de son aménagement.

Puis, arriva le moment de me rendre sur le terrain où j'ai pu découvrir l'organisation d'une journée en classe maternelle. Celle-ci étant divisée en plusieurs périodes:

Les jeux libres (arrivée des enfants et parents)

Le moment de l'accueil

Le moment de collation et du dîner

Le moment de repos

Les ateliers

J'ai également pu avoir un aperçu de certaines interventions de l'institutrice et de l'aménagement d'une classe d'après le matériel à disposition.

Dans un second stage, j'ai eu l'occasion de mettre en application ce que j'avais observé durant mon premier stage et ce que j'ai appris à l'école. Suivant le référentiel de compétences professionnelles de l'enseignant d'après L. Paquay, je suis un "praticien artisan" (PAQUAY L., 2001) (Annexe 1).

Enfin, je me suis sentie être une "personne" (PAQUAY L., 2001). En effet, au terme de cette année, mes idées et mon choix de carrière se sont confirmés et cela m'a donné l'envie d'en apprendre plus. Par conséquent, de continuer dans cette direction.

2ème année

Basée principalement sur le côté pratique, la deuxième année d'études s'avère plus concrète, que la première année, par la réalisation de période de stage plus longue. Les stages sont un très bon moyen pour révéler les points à améliorer suscitant soit une nouvelle explication théorique soit davantage de pratique. Au cours d'un stage, j'ai remarqué que la gestion d'un groupe était un point que je devais améliorer, et ce malgré mon expérience d'animatrice. De fait, gérer un groupe dans un endroit réduit (une classe) s'était avéré plus délicat que dans une salle de sport ou en plein air. Sans compter qu'il faut maintenir le calme dans une classe. Afin de devenir plus compétente, j'ai demandé conseil auprès d'un professeur qui m'a expliqué davantage d'outils en fonction de mon cas. Je suis dès lors un "maitre instruit" (PAQUAY L., 2001).

Lors de cette année, j'ai eu un cours intitulé "Psychologie de la relation et de la communication" qui abordait le rapport Instituteur-Enfant-Parent. Cette relation est, pour moi, de plus en plus importante. En effet, les parents ont leur rôle à jouer dans l'éducation de leurs enfants, par conséquent, pour le bien être et la scolarité de l'enfant, ils sont amenés à être des acteurs à part entière dans la vie de l'école.

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Exemple de relation Enseignante-Parents vécu lors d'un stage :

Nous avons été confrontées, l'institutrice et moi-même, à une relation distante et froide de la part de quelques parents. J'ai donc proposé à ma maitre de stage de mettre en place un outil de communication. Ce dernier aurait consisté en un cahier de vie personnel où l'enseignante y relaterait les différents évènements de la vie de la classe. Ce cahier aurait eu pour but de faire naitre un véritable dialogue entre les différents acteurs. Cependant, à ma connaissance ce projet n'a pas été concrétisé. Suite à cette proposition, je me suis sentie "praticien réflexif" (PAQUAY L., 2001).

3ème année

Description de l'année

Outre l'apprentissage théorique, je me suis sentie à l'aise en stage, j'avais le sentiment d'être une institutrice pour les élèves mais aussi une collègue à part entière. Je suis devenue un "acteur social" (PAQUAY L., 2001).

Choix de l'option

Parmi les quatre modules présentés, j'ai opté pour celui de la différenciation, et ce dans une classe verticale.

De fait, ce module me permettra de me sentir plus à l'aise face à une classe à trois niveaux, et cela représentera un bagage riche pour mon futur métier.

Tout d'abord, la différenciation est une caractéristique principale de l'enseignement maternelle. En effet, chaque enfant a sa propre personnalité, son propre rythme d'apprentissage, ses propres capacités, etc.. C'est pourquoi, ce module me paraît intéressant puisqu'il me permettra d'obtenir des outils non négligeables et utilisables pour tous types d'enseignements.

En ce qui concerne la classe verticale, ces outils correspondent à une meilleure compréhension de la différenciation et de sa mise en pratique. En outre, cela m'aidera à créer des automatismes de base c'est-à-dire repérer rapidement les forces et les faiblesses des enfants.

Ensuite, ce qui est important pour moi, c'est d'être capable de m'adapter aux besoins de chaque enfant dans un but d'apprentissage efficace et d'épanouissement personnel et collectif de ces derniers. Ce qui implique d'observer et de comprendre le mode de fonctionnement de l'enfant pour la réalisation d'une tâche ou d'une activité. Et ainsi, pouvoir réajuster cette dernière sur base des éléments observés.

Enfin, lors des années précédentes, j'ai eu l'occasion d'effectuer un stage dans une classe verticale. Cependant, suite à une mauvaise compréhension de la notion de "différenciation", ce stage ne m'a apporté que très peu d'éléments constructifs. J'ai donc souhaité renouveler cette expérience afin d'approfondir et d'assimiler au mieux cette notion de différenciation dans le but d'appréhender les différents niveaux. Je me suis alors retrouvée en tant que "technicien" (PAQUAY L., 2001).

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PARTIE II : Comment et pourquoi mettre en place des ateliers autonomes à caractéristiques Montessori

1 Contexte

Ce travail s'inscrit dans une expérimention pédagogique qui consiste à introduire, dans une classe verticale, des ateliers autonomes sur base de mes observations. Ces ateliers sont à caractéristiques Montessori.

La mise en œuvre de ce projet s'est déroulée dans une classe verticale à l'école maternelle de Sovimont. Cette dernière est composée des niveaux suivants: accueil, M1, M2, M3; dont le nombre d'élèves était de 22.

2 Observations

Lors de mon stage d'observation, je me suis aperçue que certaines compétences étaient peu développées chez quelques enfants. Telles que :

Les enfants n'effectuaient pas de choix. L'institutrice désignait l'atelier dans lequel l'enfant devait se rendre. Une fois l'activité finie, les enfants s'ennuyaient, voulaient changer d'atelier ou faire autre chose.

Ils ne sont pas persévérants dans les activités proposées. Par exemple, Manon, 3ème maternelle, lorsqu'elle ne parvenait pas à faire une activité, aussitôt elle changeait.

Les élèves demandent de l'aide en permanence. La phrase qui revenait souvent : "Je ne sais pas faire" ou "tu peux faire pour moi".

La peur de se tromper, la peur de l'erreur. Par exemple, Ambroise, 2ème maternelle, qui est perfectionniste, ne voulait pas essayer l'activité par peur de l'échec ou de se tromper.

Concernant surtout les plus petits, ils ne comprenaient pas toujours la consigne demandée, dès lors, la tâche n'était pas réalisée correctement. Donc, les compétences n'étaient pas acquises en raison du manque d'attention pendant les explications des ateliers.

Suite à ces observations, j'ai décidé de travailler et d'introduire des ateliers autonomes.

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3 Concept de l'autonomie et la mise en pratique des ateliers

autonomes

3.1 Que signifie le terme autonome?

Le dictionnaire petit Robert définit le terme autonome de la façon suivante:

"Qui se régit par ses propres lois, qui s'administre lui-même"1.

Par conséquent, l'autonomie est la capacité d'un individu à agir seul, en total indépendance.

D'un point de vue pédagogique, il est possible de compléter cette définition en disant qu'un élève devient autonome lorsqu'il est capable de limiter les échanges avec son enseignant et ses camarades, et ce dans le but d'apprendre par lui-même.

Selon Merieu Philippe,

« L'autonomie est la capacité à se conduire soi-même. Être autonome, c'est accéder progressivement aux enjeux de ses propres actes et non agir en

fonction des seuls intérêts du moment sans apercevoir le type de société qui se profilerait si ces comportements étaient systématisés ».2

3.2 Pourquoi développer l'autonomie?

Le but ultime de l'autonomie, c'est de permettre à un individu une émancipation plus aisée, être autonome.

Cependant, personne ne naît autonome mais cela nécessite une construction progressive. Dès lors, il est judicieux de travailler cette compétence dès le plus jeune âge. Il existe des raisons supplémentaires de développer l'autonomie à l'école, qui sont:

Effectuer une tâche seul apporte de la satisfaction et, par conséquent, contribue à la motivation scolaire.

Rend plus efficace la gestion de la classe participative et la différenciation pédagogique.

Construit ses démarches mentales afin d'atteindre l'objectif.

Devenir de plus en plus autonome dans les activités scolaires.

Donner un sens à ses apprentissages, d'en percevoir les finalités et les enjeux.

Permettre de résoudre des situations problématiques, de choisir, d'essayer et de prendre des initiatives.

Permettre à l'enfant de gérer le matériel et ses envies/besoins, de se repérer dans l'espace, etc afin que l'enseignant puisse se consacrer aux priorités des apprentissages.

1 Dictionnaire Le Petit Robert, alphabétique & analogique de la langue française 2 Philippe MERIEU, chercheur et écrivain français, spécialiste des sciences de l'éducation et de la pédagogie

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"l'autonomie de l'enfant s'acquiert progressivement et qu'à la fois l'élève et l'enseignant ont un rôle à jouer dans ce processus: l'enfant doit pouvoir progressivement développer sa capacité à travailler seul, tandis que l'enseignante doit pouvoir assurer à la fois une présence suffisante soutenant l'effort de l'enfant et un espace libre pour que celui-ci puisse s'aventurer dans la découverte et la conquête d'un savoir autonome." (REY, IVANOVA, KAHN, & ROBIN, 2013)

3.3 Comment mettre en place des ateliers autonomes?

Le travail de l'autonomie provient à la fois de l'organisation matérielle, du matériel et d'une méthode d'enseignement (l'attitude de l'enseignante).

a) L'organisation matérielle

La photo de gauche est la classe initiale. J'ai organisé cette dernière pour mettre à profit mes ateliers autonomes et ainsi, favoriser les apprentissages des enfants. La photo de droite est la classe après modification.

Comment effectuer l'organisation matérielle?

Pour commencer, j'ai divisé la classe en 5 coins. Ceux-ci étaient :

Activité de vie pratique

Activité sensorielle

Activité mathématique

Activité de langage

Activité plastique

Coin de vie pratique Coin sensoriel

J'ai également déplacé les tables afin de créer une séparation entre elles.

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Dans chaque coin se trouvait une étagère munie de plateaux et de photos avec le matériel. Ces derniers étaient composés de matériel (voir point 3.3 § 0)

Cependant, la mise en place du coin mathématique est quelque peu différente par manque de place. En effet, celui-ci se trouvait au coin regroupement. Je devais, alors, préparer le matériel et le retirer tous les jours pour laisser la place aux enfants lors des moments collectifs. En ce qui concerne les plateaux, il a fallu que je les place sur les bancs et non sur une étagère.

Pour finir, une ellipse était placée au sol au centre de la classe.

Pourquoi avoir effectué ces changements ?

Les changements

Les raisons

Les coins

Amener à l'enfant à se créer des repères

Permettre à l'enfant de maitriser le milieu qui l'entoure

Amener l'enfant à se sentir rassuré et sécurisé

Les tables Limiter le travail collectif.

Permettre à l'enfant de distinguer plus facilement les coins.

Étagères et plateaux

Dans le but que l'enfant se déplace pour aller chercher seul son plateau.

Photos sur l'étagère

Encourager l'enfant à garder les étagères en ordre.

Permettre à l'enfant de ranger son plateau facilement au bon endroit.

Mes observations face à cette organisation matérielle :

La découverte de ce nouvel aménagement a pris du temps aux enfants pour qu'ils se l'approprient. A la fin de mes deux semaines de stage, seul les élèves de 3ème maternelle s'y retrouvaient parfaitement.

Pour certains enfants, cette disposition leur a permis d'évoluer et de s'ouvrir. Notamment, Nathan, 2ème maternelle qui ne voulait jamais travailler selon ma maitre de stage. Ici, il participait aux ateliers et appréciait beaucoup, il ne restait jamais à rien faire.

Cette disposition a stimulé et attiré les enfants, ce qui a créé une très bonne ambiance dans la classe.

Par contre, au niveau de l'ordre, les enfants mélangeaient les plateaux. Les petits avaient encore un peu de mal à comprendre qu'il y avait une photo sur les étagères pour ranger le plateau. C'est un des points qui demande un temps d'adaptation.

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b) Le matériel

Le matériel (Annexe 2: Illustrations du matériels utilisés) a été préparé pour répondre aux besoins des enfants et pour favoriser une activité structurée dans laquelle l'enfant pouvait perfectionner ses potentialités motrices, intellectuelles et psychiques notamment dans :

Les activités de vie pratique : Ces activités de vie pratique sont une éducation à la vie et vont aider l'enfant à effectuer ses apprentissages, à s'auto-discipliner, à se recentrer sur lui-même et sur la tâche à accomplir.

Ce matériel a pour objectif : o De maitriser les gestes essentiels à la vie quotidienne. o De développer la dextérité, la motricité fine, la coordination

oculo-manuel, les muscles, la précision des gestes et la concentration.

o De contrôler ses mouvements (doigts, poignets, main, pouce-index).

Voici quelques activités réalisées

QUOI? (Intentions) COMMENT? (Matériels)

Verser

de l'eau d'une carafe dans une tasse

de l'eau d'une cruche dans deux tasses

Transvaser

de l'eau d'un pot à lait à l'autre

de l'eau à l'aide d'une seringue ou avec une pipette ou avec une

éponge

des coquilles d'escargots avec une pince à escargots

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Ouvrir - fermer des cadenas

Visser- dévisser

des boulons et écrous (pour libérer la princesse)

Lacer faire des nœuds (sur de

chaussures)

Pincer la pince à linge et la placer

sur un gobelet

Mettre la table suivant un set de

table

Mes observations par rapport à ces activités :

Lorsque les enfants réussissaient un exercice, ils se sentaient satisfaits et contents de ce qu'ils avaient pu accomplir seul.

Les grands maitrisaient très bien ce matériel par contre pour les plus petits, ce n'était pas toujours évident. Transporter le matériel fragile et lourd était une tâche difficile pour eux.

Il y avait souvent de l'eau renversée mais les plateaux étaient accompagnés de lavette, ainsi ça permettait aux enfants de le nettoyer pour que le suivant puisse prendre le matériel dans son état initial.

J'ai pu observer de l'entraide dans ces ateliers. Malgré le caractère autonome des ateliers, j'ai laissé faire car l'autonomie s'acquiert petit à petit. Notamment Eléa, 3ème maternelle, qui a aidé Marion, 1èrematernelle, à prendre son plateau et à le poser sur une table. Le fait de ne pas "appeler Madame" est une première approche de l'autonomie et de la prise d'initiative.

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Les activités sensorielles :

Ces activités vont permettre à l'enfant de connaitre le monde en utilisant ses sens pour découvrir les objets qui l'entourent.

Ce matériel a pour objectif : o amener l'enfant à développer ses 5 sens (vue, goût, odorat, ouïe

et toucher), mais également à acquérir un vocabulaire précis et des concepts nouveaux,

o la discrimination visuelle, auditive et tactile, o la classification, le tri (préparation aux mathématiques), o d’expérimenter la concentration.

Voici quelques activités réalisées :

QUOI? (intentions) COMMENT? (matériel)

Trier par couleur

des gogo's de couleur + des

bacs de couleur

des boules de cotillons + boite à œufs + pince

à sucre

Classer par

grandeurs des poupées

russes

Reconnaitre

des formes géométriques

les serpents de formes + bouchons

des fruits des fruits en

plastique + des fiches de fruits

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Associer

des objets pots +

couvercles

Des sons identiques

jeux de sons

des matières identiques

plaques de matières

Mes observations par rapport à ces activités :

J'ai observé que certains enfants ont amélioré leurs perceptions sensorielles. Par exemple, Sarah, 1ère maternelle, a amélioré ses connaissances au niveau des couleurs en répétant plusieurs fois l'exercice qui consistait à trier des objets par couleur. Par ces activités, les enfants étaient très concentrés. Maxime, 2ème

maternelle, a des difficultés moteur et d'apprentissage. Il a expérimenté l'activité "trier des graines par couleur" à l'aide d'une pince. Pendant les deux semaines, presque tous les jours il répétait cet exercice. Avec ma maitre de stage on a pu voir une petite progression. Au début il ne triait pas les graines, mais vers la fin des deux semaines, il essayait (en ayant vu un autre enfant le faire).

Les activités mathématiques :

Ces activités vont aider à la construction de l'esprit logique. Permettre à l'enfant de comprendre le concept abstrait des mathématiques par du concret. Ce matériel avait pour objectif : o apprendre la numération de 1 à 10, o associer quantité et symbole, o apprendre la notion d'opération, o travailler la structuration spatiale.

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Voici quelques activités réalisées :

QUOI? (intentions) COMMENT? (matériel)

Les nombres

apprendre la numération de

1 à 10

associer quantité et symbole

Les grandeurs

retrouver l'autre moitié d'un fruit

Les solides et figures

structuration spatiale

Mes observations par rapport à ces activités :

Au début, ces activités n'ont pas été beaucoup investies. Une fois que j'ai présenté ces dernières, les enfants avaient envie de découvrir les exercices que j'avais montrés.

Les plus grands travaillaient l'association quantité et symboles, tandis que les plus petits travaillaient davantage la numération de 1 à 10.

Les activités de langage :

Familiariser l'enfant avec les lettres pour le préparer à l'écriture et la lecture.

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Ce matériel avait pour objectif: o apprentissage du graphisme des lettres (association de la

perception visuelle et tactile pour leur permettre d'exercer leur mémoire et s'imprégner de la lettre au niveau du geste),

o préparer la main à l'écriture, o stimuler l'enfant au langage oral tout en préparant l'écrit, ensuite

viendra la lecture, o développer le langage.

Voici quelques activités réalisées :

QUOI? (intentions)

COMMENT? (matériel)

Écriture

Tracer

les lettres dans le sable avec son

doigts ou avec une baguette

Reproduire

les lettres avec de la plasticine +

modèle

Repasser

sur le graphisme

son doigt sur les lettres rugueuses

Retrouver l'initiale de son

prénom

Trier et associer

des lettres

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Lecture

Lire des livres

Langage marionnettes à

doigts

Mes observations par rapport à ces activités : Au départ, ces activités ont suscité moins d'intérêts. J'ai proposé à deux élèves de 3ème de s'y rendre en choisissant le matériel qu'ils souhaitaient. Par la suite, j'ai pu observer qu'ils étaient concentrés dans leur exercice et prenaient du plaisir à le réaliser. Par exemple, Élise qui n'avait pas envie d'y aller, j'ai pu voir une satisfaction quand elle parvenait à reproduire des lettres avec la plasticine. Avec de l'encouragement, elle avait la motivation d'en réaliser d'autres de plus en plus compliqués. Les autres jours, d'autres grands se sont rendus dans le coin voulant eux aussi réaliser l'activité. Ces activités ciblaient davantage les grands. Cependant, les plus jeunes avaient aussi envie de venir tester. Ils prenaient surtout les marionnettes à doigts et les lettres rugueuses.

Les activités plastique

o Ce matériel avait pour but : Amener l’enfant à colorier, reproduire, créer, imaginer... des figures géométriques, des personnages ou autres.

QUOI? (intentions) COMMENT? (matériel)

Peindre gouaches -pinceaux-chevalet

Colorier pastel-crayons de couleur +lattes

avec formes

Découpage-Collage ciseaux-colle

Mes observations par rapport à ses activités : Loan, 1ère maternelle, allait très souvent à ce coin, grand besoin de s'exprimer par le dessin. Un coin très apprécié des enfants.

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L'ellipse au sol Ce matériel avait pour but : o exercer leur équilibre, o maitriser leur corps.

Voici quelques activités réalisées :

QUOI?

(intentions)

COMMENT? (matériel)

Marcher

sur l'ellipse

sur l'ellipse avec une cuillère et

une balle dessus ou en posant

une boite sur sa tête

sur l'ellipse avec un sac de riz sur

la tête, sur l'épaule…

Mes observations par rapport à ses activités : Les enfants ont pris beaucoup de plaisir à effectuer cette activité, ils étaient très inventifs, ils essayaient plein de choses. Les petits procédaient par imitation des plus grands.

c) Rôle de l'adulte

J'étais présente pour accompagner et guider l'enfant dans ses démarches. Je l'aidais à prendre conscience de ses expériences ainsi lorsqu'il rencontrait une difficulté, il savait la résoudre seul.

Je respectais son rythme.

L'enfant était libre de choisir son activité, je n'imposais pas.

J'encourageais et je motivais l'enfant.

Je l'observais dans ses apprentissages afin de savoir où il en était et s'il avait besoin d'aide. (lorsqu'un enfant n'utilisait pas correctement le matériel, je lui montraiscomment faire).

Je laissais la possibilité à l'enfant de répéter. Maintenant lorsqu'il répétait trop souvent pour jouer alors que c'était acquis, je lui demandais de changer. Par exemple, Quentin,3ème, il répétait toujours l'activité "verser de l'eau" d'une carafe dans une tasse et il la maitrisait parfaitement.

J'expliquais la raison de ces activités (coin langage : apprentissage de l'écriture et la lecture/ le coin vie pratique : maitriser et apprendre certains gestes de tous les jours, comme ouvrir et fermer sa tirette, faire ses lacets, mettre la table… / le coin sensorielle: apprendre certains termes : couleurs, matières, et pouvoir les différencier..).

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L'enseignante présente les conditions dans lesquelles doivent se dérouler les activités, voici comment moi j'ai fonctionné, procédé :

1er jour : Les enfants ont découvert l'environnement librement. Les seules conditions fournies étaient les suivantes :

Je choisis un matériel.

Je choisis une place pour m'asseoir.

Je laisse le matériel dans son coin.

J'effectue la tâche.

Une fois que j'ai terminé, je range le matériel à sa place.

Je peux aller chercher un autre matériel.

2ème jour : J'ai expliqué quelques plateaux qui n'avaient pas été manipulés correctement. J'ai également répété les conditions.

3ème jour : J'ai expliqué quelques plateaux, dont ceux qui n'avaient pas eu un grand succès ce qui à donné envie aux enfants de les tester.

Au fil des jours j'expliquais d'autres plateaux et je répétais les conditions du déroulement des activités car certains enfants avaient encore du mal à comprendre ce qu'il fallait faire, surtout chez les plus petits. Ce qui m'a permis de voir comment ils s'appropriaient ce changement.

Ensuite, après les séances d'ateliers autonomes, nous réalisions des temps de langage collectifs dans lesquels les enfants échangeaient entre eux pour faire part de leurs pratiques, leurs difficultés rencontrées ou leurs réussites face à la tâche (l'enfant qui parvient à mettre des mots sur ces expériences vécues en classe, ça lui permet une prise de recul sur ses actions). Ensemble, nous cherchions des stratégies, des solutions pour surmonter ses obstacles. Par exemple, un enfant venait montrer les gestes à avoir ou expliquer la démarche.

Mes observations :

Les trois premiers jours, les plus petits observaient beaucoup les plus grands. Ensuite, ils se sont sentis en confiance et rassurés et ils sont allés tester les activités. Lorsqu'une activité ne plaisait pas, soit je l'améliorais soit je la changeais

En réunissant ces 3 composantes : organisation matérielle, matériel spécifique et le rôle de l'adulte, un bon environnement se crée pour que les enfants développent plusieurs compétences citées dans le PI, dont l'autonomie qui fait partie intégrante des compétences transversales:

"Les compétences transversales sont des ensembles intégrés d'attitudes, de démarches mentales et méthodologiques communes aux différentes

disciplines à acquérir et à mettre en œuvre au cours de l'élaboration des différents savoirs et savoir-faire. Leur maitrise vise à une autonomie

croissante des élèves." Décret Mission art.5 (9°)

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4 Le lien avec la pédagogie Montessori

Pour établir mes ateliers, je me suis inspirée de quelques caractéristiques de la pédagogie Montessori. En effet, quelques points m'intéressaient particulièrement. Notamment, en ce qui concerne le libre choix et son environnement, ces deux éléments permettent à l'enfant de se sentir à l'aise, l'aidant ainsi à construire une démarche réflexive personnelle pour résoudre les tâches qu'il a choisi d'accomplir.

"L'enfant n'est pas un vase que l'on remplit mais une source qu'on laisse jaillir" de Maria Montessori

Voici les différentes caractéristiques que j'ai repris:

Pédagogie Montessori Ateliers autonomes à caractéristiques Montessori

Organisation matérielle

o Milieu adapté à la taille et à la force

de l'enfant Milieu adapté à la taille des enfants

o Milieu protecteur et ordonné en coins

avec une table par enfant ou un tapis

Milieu ordonné en 5 coins avec les chaises et tables. Arrangé en fonction de l'espace disponible de la classe

Milieu simple et esthétique /

Matériel

Concret, attrayant Mon matériel était concret et attrayant

Progressif

En deux semaines, j'ai n'ai pas eu le temps de faire des ateliers progressifs étant donné que les enfants n'étaient pas passés partout

Autocorrectif Mon matériel ne permettait pas toujours l'autocorrection, d'où mon intervention plus fréquente

Permet la répétition

L'enfant pouvait également répéter plusieurs fois l'exercice

Unique (c'est-à-dire que le matériel existe en un seul exemplaire et donc que l'enfant doit faire un choix)

Unique, je n'avais qu'une fois le matériel

Rôle de l'adulte

Maria Montessori a une autre vision de la place de l'institutrice, une de ses phrases caractéristiques est "Aide-moi à faire seul". Cela signifie que l'enseignant accompagne, guide et motive l'enfant dans l'élaboration de la compétence visée et n'intervient qu'à la demande de l'élève . Ce dernier a le temps d'effectuer l'activité, de la répéter.

Mon rôle a été un peu différent de sa pédagogie. J'accompagnais aussi l'enfant dans l'élaboration de la compétence visée. Mais j'allais vers lui le corriger ou lui réexpliquer sans qu'il le demande. Je n'attendais pas assez qu'il essaye de trouver par lui-même.

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Enjeux

Respect de la démarche naturelle de

l'enfant J'intervenais un peu trop vite

Stimuler la motivation de l'enfant Je motivais les enfants par mes interventions, mon organisation et par le matériel

Confiance en soi, confiance en

l'adulte

Certains enfants ont développé leur confiance en eux par les ateliers proposés, l'organisation matérielle et mon rôle. Ils avaient confiance en moi

L'accession à l'autonomie (libre

choix, liberté de choisir l'activité)

Les enfants avaient le choix de choisir l'activité qu'ils souhaitaient réaliser

Respect du rythme des

apprentissages (périodes sensibles)

périodes sensibles = moments

spécialement dédiés à certains

apprentissages et où l'enfant à toute

son énergie

Je respectais le rythme des enfants lors d'un exercice (Je choisis la durée de manipulation) mais j'effectuais mes activités uniquement le matin. Donc, je ne peux pas parler de périodes sensibles

développement du sens social

(règles de la vie ensemble-respect

de l'activité de l'autre-entraide et

coopération spontanée- la cohésion

du groupe)

J'ai pu remarquer que les enfants respectaient le travail de l'autre. Et qu'il y avait de temps en temps de l'entraide

Bilan Après la séance d'ateliers Après la séance d'ateliers, mais pas tous les jours

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5 Avantages et inconvénients des ateliers autonomes à

caractéristiques Montessori dans une classe verticale.

5.1 La classe verticale

La classe verticale est une classe unique dans laquelle cohabite des enfants de niveaux et d'âges différents, dont la plage d'âge peut varier entre deux ans et demi à six ans.

Les avantages principaux d'une classe verticale sont:

Favoriser o la responsabilisation o l'autonomie o le développement du langage o le rythme de chacun o la coopération et l'entraide o la continuité des apprentissages

Permettre de confondre des intelligences multiples

Susciter davantage leur envie d'apprendre par l’observation et l’imitation des grands

Les grands apportent leur aide aux plus petits

Il est clair que le différenciation est omniprésente dans une classe verticale. C'est pourquoi, il est judicieux d'en maitriser les principes et la négliger serait, à mon avis, une faute professionnelle

5.1.1 Les besoins des enfants :

Le besoin de sécurité : L'enfant a besoin d'évoluer dans un environnement sécurisé. L'enfant a besoin de repères et de règles.

Le besoin d’être respecté : Il faut respecter le rythme de l'enfant en fonction de son stade de développement psychomoteur, affectif et social. Il faut respecter également sa personnalité, ses goûts, son désir de faire ou de ne pas faire, ses capacités, ses besoins ...

Le besoin de bouger, de mouvements : Plus l’enfant est jeune, plus il a besoin de déambuler. Il a besoin de s’approprier l’environnement dans lequel il vit, pour maîtriser progressivement ses actions. Il lui faut explorer, découvrir, expérimenter l’espace dans lequel il évolue.

Le besoin de stabilité : Des horaires fixes, des routines régulières pour se situer dans l'espace de la classe mais il a besoin aussi d'une ambiance sereine à l’école.

Le besoin d'estime de soi : d’accompagnement, d'attention, de soutien, d’encouragement, de compliment,

Le besoin de connaissance : d’apprendre en jouant : Prendre appui sur le désir d’apprendre de l’enfant, en lui offrant un environnement et des situations favorables (espace, un mobilier, matériel adapté à ses besoins du moment et à ses compétences) pour proposer progressivement des situations d’apprentissage plus complexes.

Le besoin de communiquer

Le besoin de grandir

Le besoin d'en apprendre plus sur le monde qui l'entoure

Le besoin d'ouverture aux autres (amitié)

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Le besoin de s'organiser dans le travail

La répétition par l'imitation

5.2 Les avantages et les inconvénients

5.2.1 Avantages Les raisons

L'enfant est concentré et attentif à son travail. Il prend aussi conscience de ses progrès

Les ateliers respectent le rythme de développement et la personnalité de l'enfant

Le rythme de travail des enfants est respecté : l'enfant choisit sa durée de manipulation de l'exercice

L'enfant se sent en sécurité et se crée des repères pour s'orienter plus facilement dans la classe

L'organisation matérielle ordonnée et composée en coins

Les conditions établies lors des ateliers autonomes : "je choisis un plateau, je vais m'asseoir à une table, je manipule le matériel et je vais le ranger à sa place".

L'enfant peut se déplacer, bouger, explorer aisément le monde qui l'entoure tout en respectant le travail des autres, Mais également maitriser les mouvements de son corps et préciser ses gestes.

L'organisation matérielle épurée et l'ellipse au sol

Le matériel qui permet la manipulation

L'enfant se sent en confiance, motivé dans son travail et il se sentira capable de réussir. Il sera aussi satisfait lorsqu'il réussira une tâche.

Encourager, valoriser, motiver l'enfant

L'enfant est acteur de ses apprentissages. L'enfant apprend, développe des compétences (motrices, intellectuelles et psychiques) en manipulant et en y prenant du plaisir. L'enfant développe sa persévérance, il va jusqu'au bout de sa tâche. L'enfant est capable d'attendre son tour L'enfant peut développer la même compétence de différentes façons

L'organisation matérielle structurée, le matériel attrayant, concret diversifié et le rôle de l'adulte

Réflexion, questionnement sur ses démarches en collectif ou individuellement

Lors des séances d'ateliers ou lors des bilans après les ateliers.

Les petits vont développer les bases de l'autonomie et les plus grands vont affiner cette autonomie.

Le libre choix au niveau de l'activité et dans la réalisation de son travail

L'enfant est plus habile dans ses manipulations Le matériel : des objets de la vie quotidienne parfois fragiles et salissants

L'enseignant peut observer plus aisément les forces et les faiblesses de l'enfant dans ses apprentissages. Mais également de voir où en est l'enfant dans son processus de développement et dans ses apprentissages

Par les ateliers et les bilans

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5.2.2 Inconvénients Les raisons

L'enseignante ne maitrise pas tout C'est l'enfant qui est acteur de ses apprentissages. C'est, lui, le seul exécutant. L'enseignante n'intervient qu'en dernier recours

L'enfant d'accueil-1ère

mélange encore un peu les plateaux entre eux, ou ne les remet pas à sa place initiale.

Il faut un temps d'adaptation aux changements

On ne sait pas expliquer tous les ateliers le même jour

Classe verticale, donc l'attention des petits est plus courte que celle des grands

Certains enfants répètent trop longtemps le même exercice, malgré qu'ils maitrisent parfaitement l'objectif visé

Soit parce qu'il ne veut pas faire autre chose, soit par peur de l'échec

Un enfant qui vient vous interrompre dans la présentation d'une activité individuelle pour vous montrer ce qu'il a réussi à réaliser

Besoin de reconnaissance

Pour certains, ce genre d'ateliers les déconcertaient

Ils ont besoin d'un cadre plus rigide. Ils préfèrent la présence constante de l'adulte pour les diriger dans leur tâche

Les enfants les plus lents, les rêveurs en font moins

Il faut les stimuler

Les grands qui ne laissent pas la place aux plus petits pour tel ou tel exercice. Par exemple, pour les activités de vie pratique, Alix, 3

ème maternelle, ne laissait pas sa place à

Marion, 1ère

maternelle, pour le plateau "verser de l'eau d'une carafe dans une tasse"

Désir de faire cette activité sans se préoccuper du besoin des petits

Besoin de beaucoup d'espace L'installation du matériel

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PARTIE III : Conclusion

Mon stage m'a permis de me rendre compte de l'importance que prend la "différenciation" dans l'enseignement. Et par conséquent, de cibler les réels besoins et intérêts de chaque enfant pour qu'il puisse acquérir, de manière optimale, une nouvelle compétence.

Ce travail est rédigé dans le but de fournir une réponse à la question: "Comment et pourquoi mettre en place des ateliers autonomes à caractéristiques Montessori".

Rendre les enfants autonomes, c'est leur permettre d'avoir un outil universel qui leur servira dans leur parcours scolaire mais également durant toute leur vie. Néanmoins, être autonome ne s'apprend pas comme une leçon de mathématique et personne ne naît avec cette capacité. Comme un coach, l'enseignante doit aider l'enfant à construire son autonomie progressivement afin qu'il puisse prendre confiance en lui et se rendre compte de ses capacités, de ses points positifs et de ses points à améliorer. C'est le rendre conscient de "qui il est".

Pour ce faire, les compétences sont travaillées à l'aide d'ateliers autonomes. L'apprentissage à l'aide d'une telle structure ne peut pas s'improviser. Son ensemble doit être pensé en partant du principe que l'enfant est capable de faire un choix et de prendre des décisions pour le bon déroulement de son activité. L'organisation matérielle doit permettre l'accessibilité du matériel, et que l'activité de l'un ne nuise pas celle d'un autre. De plus, il faut permettre le libre choix par un nombre d'activités important.

Pendant mon stage, j'ai pu remarquer que la majorité des enfants avaient réagi positivement aux nouveaux aménagements. Cependant, les plus petits ont eu du mal à s'adapter mais cela ne reste qu'une question de temps.

En outre, les ateliers autonomes ont permis de garder les enfants attentifs et concentrés dans leur travail. J'ai découvert également que les enfants étaient plus motivés à travailler et ils manipulaient le matériel en prenant du plaisir.

J'ai également pu remarquer que les ateliers autonomes assurent l'individualisation des parcours d'apprentissage et qu'ils permettent de tenir compte des caractères propres de chaque individu.

En ce qui concerne mon rôle d'enseignant, je partageais mon temps entre les différents coins. Je répétais les consignes, j'observais les enfants et j'agissais suivant leurs besoins et demandes. Je me suis sentie plus à l'aise, les ateliers autonomes m'ont permis d'avoir une vision globale de la classe mais aussi de détecter plus facilement les difficultés des élèves.

Cette expérience fût enrichissante, j'ai pu tester mes principes et mes valeurs d'apprentissage afin d'en tirer les avantages et les inconvénients. La période de stage étant relativement courte (deux semaines), des conclusions à long terme ne peuvent être faites.

Dans ma future classe, j'aimerais mettre en place à plus long terme et, si c'est faisable, des ateliers autonomes, parce que je suis convaincue de cette approche.

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Cependant, durant le stage, je me suis posé la question suivante : "À quel moment et comment dois-je intervenir lorsque je vois qu'un enfant rencontre des difficultés?" Cette dernière m'en a suscité d'autres:

Dois-je le laisser trouver par lui-même la solution à son problème sans intervenir? Pendant combien de temps?

Cette façon de procéder, le laisser chercher la solution pour surmonter sa difficulté, est-elle la bonne?

Convient-elle à tous les enfants?

Chaque enfant peut-il devenir autonome de cette façon? Enfin, je ne peux m'empêcher d'avoir des doutes sur la liberté de choix. Mon but en tant que futur enseignante, c'est de permettre à chaque élève de réussir, de grandir en apprenant dans le plaisir et en respectant son bien-être.

Mais à quel point développer ce libre choix?

Quelles limites faut-il respecter afin que l'enfant ne soit pas dérouté lorsqu'il se retrouvera face à des tâches imposées?

Faut-il privilégier le libre choix en classe maternelle? Peuvent-ils faire la nuance entre obligation et choix?

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Bibliographie

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Conseil de la communauté française. (1997). Décret définissant les missions prioritaires de l'enseignement fondamental et de l'enseignement secondaire et organisant les structures propres à les atteindre.

LEDOUX, C. (2013-2014). Comment gérer et organiser une classe verticale en répondant aux besoins spécifiques des enfants de deux ans et demi à quatre ans? encbw Ecole Normale catholique du Brabant Wallon. Haute Ecole Leonard de Vinci: Travail de fin d'études en vue de l'obtention du titre bachelier en instituteur préscolaire.

MEIRIEU, P. (avril 2001). MARIA MONTESSORI peut-on apprendre à être autonome? L'éducation en questions. PEMF.

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PAQUAY L., A. M. (2001). Former des enseignants professionnelles. Quelles stratégies? Quelles compétences? . Bruxelles: De Boeck Supérieur.

PITAMIC, M. (Mars 2015). Activités d'après la pédagogie MONTESSORI, Pour accompagner le développement de votre enfant à partir de 3 ans. EYROLLES.

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REY, B., IVANOVA, D., KAHN, S., & ROBIN, F. (2013). Pistes pour la mise en place des cycles à l'école fondamentale.

Table des annexes

Annexe 1: Référentiel de compétences professionnelles de l'enseignant selon L. Paquay ..................................................................................................... I

Annexe 2: Illustrations du matériels utilisés ................................................................ II

I

Annexe 1 : Référentiel de compétences professionnelles de l'enseignant selon L. Paquay

II

Annexe 2: Illustrations du matériels utilisés

III