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Si la coiffure est l’une des têtes de pont de l’artisanat français, elle continue de souffrir de maux conjoncturels et structurels, durs effets de la crise. Focus sur le marché de la coiffure L’ écho des tendances 60% des établissements dans des villes de moins de 100 000 habitants Plus de 70 000 entreprises Q uand près de 60% des établissements indépendants sont implantés dans des villes de moins de 100 000 habitants, quasiment 50% des salons sous enseigne privilégient justement les agglomérations de plus de 100 000 habitants dans leur plan de développement stratégique. Ces enseignes considèrent bon nombre de typologies d’implantation avec une logique de complémentarité, en sorte que le maillage de leur réseau se tisse des centres villes des plus grosses agglomérations pour s’étirer jusqu’en périphérie commerciale des zones péri-urbaines. Nous souligneront que le développement de salons en réseau ne constitue pas le norme du secteur, avec moins d’une entreprise sur dix ouverte sous enseigne. Le prix moyen d’une prestation de coiffure (shampoing-coupe- coiffage), tous type d’établissements confondus, est de 17,70 pour les hommes, les femmes, elles, doivent s’acquitter de la somme de 27,70 . Les salons sous enseigne valorisent des prestations à 22,20 pour les coupes masculines et à 34,40 pour les coupes féminines. Le tarif moyen TTC des prestations de coiffure est plus élevé en région parisienne qu’ailleurs, et s’avère plus élevé en zones urbaines qu’en zones rurales. Un constat s’impose : la coiffure est une victime de l’arbitrage économique des ménages. En effet avant 2008, les français allaient 6 fois par an dans un salon de coiffure. En 2010, cette fréquence de visite est passé à 4,5 fois/an pour continuer de diminuer sensiblement jusqu’à aujourd’hui. Constitué de plus de 70 000 entreprises (coiffure à domicile, établissements indépendants, salons sous enseigne), ce secteur est générateur de 160 000 emplois mais accuse depuis 2009 une chute de son chiffre d’affaire en volume et en valeur. Caractérisée par de très petites structures, la coiffure est composée à 90% d’établissements comptant moins de 5 salariés, seulement 5% des structures en emploient plus de 6. Newsletter IREF-MC2 études & conseil / Décembre 2014

L’écho des tendances Focus sur le marché de la coiffure · Salons de coiffure sous enseigne : chiffres et tendances Pour conclure Maintenant, nous vous proposons de découvrir

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Si la coiffure est l’une des têtes de pont de l’artisanat français, elle continue de souffrir de maux conjoncturels et structurels, durs effets de la crise.

Focus sur

le marché de la coiffure

L’écho des tendances

60% des établissements dans des villes de

moins de 100 000 habitants

Plus de 70 000 entreprises

Quand près de 60% des établissements indépendants sont implantés dans des villes de moins de 100 000 habitants, quasiment 50% des salons sous

enseigne privilégient justement les agglomérations de plus de 100 000 habitants dans leur plan de développement stratégique.

Ces enseignes considèrent bon nombre de typologies d’implantation avec une logique de complémentarité, en sorte que le maillage de leur réseau se tisse des centres villes des plus grosses agglomérations pour s’étirer jusqu’en périphérie commerciale des zones péri-urbaines.

Nous souligneront que le développement de salons en réseau ne constitue pas le norme du secteur, avec moins d’une entreprise sur dix ouverte sous enseigne.

Le prix moyen d’une prestation de coiffure (shampoing-coupe- coiffage), tous type d’établissements confondus, est de 17,70€ pour les hommes, les femmes, elles, doivent s’acquitter de la somme de 27,70€. Les salons sous enseigne valorisent des prestations à 22,20 € pour les coupes masculines et à 34,40€ pour les coupes féminines.

Le tarif moyen TTC des prestations de coiffure est plus élevé en région parisienne qu’ailleurs, et s’avère plus élevé en zones urbaines qu’en zones rurales.

Un constat s’impose : la coiffure est une victime de l’arbitrage économique des ménages.

En effet avant 2008, les français allaient 6 fois par an dans un salon de coiffure. En 2010, cette fréquence de visite est passé à 4,5 fois/an pour continuer de diminuer sensiblement jusqu’à aujourd’hui.

Constitué de plus de 70 000 entreprises (coiffure à domicile, établissements indépendants, salons sous enseigne), ce secteur est générateur de 160 000 emplois mais accuse depuis 2009 une chute de son chiffre d’affaire en volume et en valeur. Caractérisée par de très petites structures, la coiffure est composée à 90% d’établissements comptant moins de 5 salariés, seulement 5% des structures en emploient plus de 6.

Newsletter IREF-MC2 études & conseil / Décembre 2014

Salons de coiffure sous enseigne : chiffres et tendances

Pour conclure

Maintenant, nous vous proposons de découvrir les principales caractéristiques du marché des salons de

coiffure sous enseigne.

Pour ce faire, nous avons constitué un panel représentatif composé de 54 enseignes, soit près de 4700 unités ouvertes en France et 1655 unités à l’international.

EN FRaNCE Sur ces 4700 unités ouvertes, 78% sont des unités franchisées (environ 3670 unités), 21% sont des succursales (environ 990 unités), les autres formes de contrats en représentent moins de 1% (40 unités).

a L’INtERNatIoNaL Sur les près de 1655 établissements en activité, 62% (environ 1025 unités) le sont en franchise, les autres formes de contrats sont privilégiés dans 33% des cas (560 unités) et 5% des sites sont des succursales (environ 80 unités). NoMbRE D’uNItéS ouvERtES Quand 17% des enseignes développées en France ont moins de 10 unités ouvertes, 39% en ont de 10 à 49. 20% des enseignes valorisent un parc de 100 à 300 établissements. 8% des opérateurs comptent plus de 300 unités ouvertes. SuRFaCE DES SaLoNS 88% des salons de coiffures d’enseignes s’expriment sur des surfaces moyennes allant de 60 à 100 m².

PRoMESSE/PoSItIoNNEMENt En se rendant sur chacun des sites des 54 enseignes de notre panel, 41 valorisent directement une promesse qui traduit leur positionnement.

Ainsi 29% des enseignes valorisent leur métier : Coiffure-coiffeur/coiffeur visagiste/coloristemaquilleur. 29% promettent « du haut de gamme/ de la précision/ de la création/de l’expertise.17% se positionnent sur « les prix malins/Express/sans RV).10% citent le terme « beauté ».7% utilisent la notion de « salon ».Les derniers 8% se positionnent sur des niches commerciales du type « concept spécial jeune » ou encore « coiffure ethnique ». Un seul opérateur de notre panel est positionné « éco-responsable ».

Aussi, capitaliser sur un « prénom et/ou un nom de famille » d’un homme, d’une femme, d’un duo est le parti pris de plus de 45% des enseignes de notre panel.

Enf in, faire ce choix d’entreprendre au sein d’un réseau de coif fure garantit une formation professionnelle adaptée, enseignant les fondamentaux de la gestion d’une entreprise et une meilleure compréhension de cet univers éminemment concurrentiel.

n porteur de projet qui fait le choix d’ouvrir un établissement sous enseigne se voit conférer d’em-blée toutes les clés de réitération du succès, à commencer par la sélection de l’emplacement appro-prié à la meilleure expression du concept choisi. U

Sources : Insee, ISM, CNEC, MC2 études et conseil - Création clumble©