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page 114 | l’Observatoire Plus - N o 54, été 2019 SYNTHÈSE D’ÉTUDE Depuis quelques années déjà, l’éducation artistique et culturelle est une priorité des politiques culturelles de nombreuses collectivités territoriales et de l’État. Les bienfaits des actions de sensibilisation et d’éveil à l’art sont aujourd’hui largement reconnus, que ce soit en termes de consolidation des apprentissages scolaires, de développement des aptitudes comportementales, de renforcement de la confiance en soi et de la citoyenneté, etc. Parmi les interventions menées par de multiples acteurs, dans et hors cadre scolaire, celles liées à l’éducation musicale tiennent une place particulièrement importante pour les bénéfices qu’elles apportent comme pour la structuration des acteurs au niveau territorial. Dans le prolongement de la réforme des rythmes éducatifs, les conservatoires sont de plus en plus mobilisés sur ces objectifs démocratiques qui croisent également d’autres réflexions d’actualité sur l’élargissement de l’accès à l’enseignement artistique, la pédagogie de l’éducation musicale, l’articulation entre sensibilisation et enseignements spécialisés, etc. Dans ce contexte, les villes de La Courneuve et Aubervilliers ont confié à l’Observatoire des politiques culturelles la réalisation d’un diagnostic qualitatif de dispositifs d’éducation musicale mis en œuvre par le Conservatoire à rayonnement régional d’Aubervilliers-La Courneuve dans leurs établissements scolaires du 1 er degré. Réalisée entre décembre 2017 et juin 2018, à partir d’une analyse documentaire et d’entretiens auprès d’une cinquantaine de personnes ressources, l’étude a examiné en particulier les modalités de mise en œuvre et de fonctionnement des dispositifs, les dynamiques partenariales ainsi que les questions de communication, de mobilisation et d’appropriation des dispositifs par les acteurs. LES RÉSULTATS DU DIAGNOSTIC : DES DISPOSITIFS STRUCTURANTS ET APPRÉCIÉS, À LA MISE EN ŒUVRE COMPLEXE Des politiques municipales volontaristes, un conservatoire pionnier et engagé Le diagnostic pointe tout d’abord le foisonnement de l’offre d’éducation artistique, en particulier musicale, sur les territoires d’Aubervilliers et de La Courneuve. Les deux villes développent, en effet, des propositions importantes et diversifiées, résultant d’une ambition politique aussi forte qu’ancienne en faveur de la jeunesse. Cet engagement s’est aussi traduit par un soutien marqué au syndicat intercommunal qui régit le CRR et par l’orientation des missions de ce dernier en faveur des partenariats avec le monde scolaire. Le conservatoire propose, depuis de nombreuses années, deux dispositifs phare, calibrés en fonction des attentes et des moyens des deux villes. Le Passeport musique est un dispositif généralisé d’éveil et d’ouverture sur le monde de l’art musical qui concerne, de manière systématique, les classes de grande section de maternelle, les CP et CE1 de La Courneuve (plus de 2 200 élèves « touchés » en 2017-2018). L’éducation musicale à l’école : une priorité Étude des dispositifs portés par le CRR d’Aubervilliers-La Courneuve Christine Bolze, Cécile Martin, Samuel Périgois

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page 114 | l’Observatoire Plus - No 54, été 2019

SYNTHÈSE D’ÉTUDE

Depuis quelques années déjà, l’éducation artistique et culturelle est une priorité des politiques culturelles de nombreuses collectivités territoriales et de l’État. Les bienfaits des actions de sensibilisation et d’éveil à l’art sont aujourd’hui largement reconnus, que ce soit en termes de consolidation des apprentissages scolaires, de développement des aptitudes comportementales, de renforcement de la confiance en soi et de la citoyenneté, etc. Parmi les interventions menées par de multiples acteurs, dans et hors cadre scolaire, celles liées à l’éducation musicale tiennent une place particulièrement importante pour les bénéfices qu’elles apportent comme pour la structuration des acteurs au niveau territorial.

Dans le prolongement de la réforme des rythmes éducatifs, les conservatoires sont de plus en plus mobilisés sur ces objectifs démocratiques qui croisent également d’autres réflexions d’actualité sur l’élargissement de l’accès à l’enseignement artistique, la pédagogie de l’éducation musicale, l’articulation entre sensibilisation et enseignements spécialisés, etc.

Dans ce contexte, les villes de La Courneuve et Aubervilliers ont confié à l’Observatoire des politiques culturelles la réalisation d’un diagnostic qualitatif de dispositifs d’éducation musicale mis en œuvre par le Conservatoire à rayonnement régional d’Aubervilliers-La Courneuve dans leurs établissements scolaires du 1er degré. Réalisée entre décembre 2017 et juin 2018, à partir d’une analyse documentaire et

d’entretiens auprès d’une cinquantaine de personnes ressources, l’étude a examiné en particulier les modalités de mise en œuvre et de fonctionnement des dispositifs, les dynamiques partenariales ainsi que les questions de communication, de mobilisation et d’appropriation des dispositifs par les acteurs.

LES RÉSULTATS DU DIAGNOSTIC : DES DISPOSITIFS STRUCTURANTS ET APPRÉCIÉS, À LA MISE EN ŒUVRE COMPLEXE

Des politiques municipales volontaristes, un conservatoire pionnier et engagé

Le diagnostic pointe tout d’abord le foisonnement de l’offre d’éducation artistique, en particulier musicale, sur les territoires d’Aubervilliers et de La Courneuve. Les deux villes développent, en effet, des propositions importantes et diversifiées, résultant d’une ambition politique aussi forte qu’ancienne en faveur de la jeunesse. Cet engagement s’est aussi traduit par un soutien marqué au syndicat intercommunal qui régit le CRR et par l’orientation des missions de ce dernier en faveur des partenariats avec le monde scolaire.

Le conservatoire propose, depuis de nombreuses années, deux dispositifs phare, calibrés en fonction des attentes et des moyens des deux villes.

Le Passeport musique est un dispositif généralisé d’éveil et d’ouverture sur le monde de l’art musical qui concerne, de manière systématique, les classes de grande section de maternelle, les CP et CE1 de La Courneuve (plus de 2 200 élèves « touchés » en 2017-2018).

L’éducation musicale à l’école : une priorité Étude des dispositifs portés par le CRR d’Aubervilliers-La Courneuve

Christine Bolze, Cécile Martin, Samuel Périgois

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Les Ateliers de pratique musicale collective à Aubervilliers reposent sur un appel à projets en direction d’enseignants volontaires souhaitant faire bénéficier leurs classes d’ateliers musicaux mis en œuvre par des musiciens intervenants du conservatoire (48 classes concernées en 2017-2018, soit plus de 1 100 élèves, correspondant à environ 20 % des élèves d’élémentaire de la ville).

Le CRR met également en œuvre des classes à horaires aménagés (CHAM/CHAD/CHAT1) et des classes de sensibilisation pour l’entrée en CHA (au total, plus de 1 100 élèves d’élémentaire en CHA et en sensibilisation sur les deux communes). Il propose enfin des concerts pédagogiques aux élèves des classes bénéficiant de séances musicales avec des musiciens intervenants.

Une offre qui a su évoluer au fil du temps et répond à un objectif large de démocratisation et d’accès à l’art

Ces dispositifs s’inscrivent dans une offre d’éducation artistique plus large en direction des acteurs éducatifs des deux communes, dans le cadre d’appels à projets. À Aubervilliers, cette offre est regroupée, depuis 5 ans, dans un Guide des actions éducatives. La Courneuve propose aux écoles, depuis 2017, des Parcours d’éducation artistique et culturelle présentés au sein d’un Portail de l’éducation artistique. Ces propositions sont en lien avec les ressources du territoire et diversifiées grâce à l’appui d’équipements métropolitains et de dispositifs nationaux.

La politique des villes en direction de la jeunesse repose également sur d’autres dispositifs ou aides directes, apportés par leurs directions culture, jeunesse ou éducation, qui s’articulent parfois avec les programmations culturelles ou sont portés par des associations locales.

Cette diversité de l’offre, notamment dans le domaine musical, peut parfois manquer de lisibilité pour les enseignants. Néanmoins, elle démultiplie les possibilités de « contacts » avec l’art et la culture pour chaque enfant, ce qui constitue un enjeu important pour ces territoires marqués par d’importantes difficultés socio-économiques.

Le partenariat : un maillon essentiel des projets d’éducation artistique

Les dispositifs ont des formats, des fonctionnements et des calendriers différents, et ne concernent pas les mêmes niveaux scolaires. Le Passeport musique est généralisé et touche, de manière systématique, toutes les classes d’un même niveau. Les Ateliers de pratique musicale reposent sur l’élaboration d’un dossier par un enseignant volontaire. Les parcours en classes de sensibilisation et CHA suivent des architectures différentes et les dotations horaires varient selon les disciplines, niveaux d’intervention, etc. Face à cette grande hétérogénéité, les fonctions de pilotage et de coordination sont essentielles pour la mise en œuvre des actions.

Le diagnostic pointe la qualité du pilotage institutionnel (services culturels des villes, DSDEN et Inspection de circonscription de l’Éducation nationale, direction et services des partenariats pédagogiques du CRR) qui bénéficie de l’expérience des partenaires sur le long terme. Les rôles centraux de la coordinatrice des musiciens intervenants (CRR) et de la conseillère départementale en éducation musicale (DSDEN) ont en particulier été soulignés. Du côté des villes, les moyens humains (pour Aubervilliers) et la coordination entre services mériteraient d’être renforcés. Le diagnostic montre des contraintes matérielles fortes (manque d’instruments et de matériels d’écoute, locaux inadaptés dans de nombreuses écoles, déplacements difficiles pour certaines classes…) et des difficultés logistiques souvent chronophages auxquelles les partenaires sont confrontés.

Le binôme musicien intervenant – professeur des écoles, moteur des dispositifs

Les dispositifs étudiés ici reposent sur un partenariat de terrain très fort constitué par des binômes de musiciens intervenants (rattachés au CRR, le plus souvent titulaires du DUMI2) et de professeurs des écoles volontaires ou non, selon les cas.

Le diagnostic montre des contraintes

matérielles fortes et des difficultés logistiques souvent chronophages

auxquelles les partenaires sont

confrontés.

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SYNTHÈSE D’ÉTUDE

L’étude révèle l’appréciation très positive des dispositifs par les partenaires de terrain. Les enseignants y sont attachés et souhaitent leur poursuite.

Pour le Passeport musique, l’inscription sur plusieurs années incluant la grande section de maternelle (qui bénéficie traditionnellement d’une offre d’éducation artistique moins importante) est très appréciée. Les bilans produits par les musiciens intervenants montrent également une perception positive des dispositifs même s’ils souhaitent voir améliorer leur mise en œuvre.

Logique de programme ou de projet ?

La coexistence de dispositifs systématiques et d’appels à projets est souvent perçue comme un atout, surtout si la combinaison des deux est possible au sein d’un même établissement scolaire. Chacun des deux systèmes a par ailleurs des avantages et des inconvénients :

équité entre les élèves, au risque d’une certaine routinisation dans le premier cas, plus grande implication des enseignants et possibilités de renouvellement dans le second par exemple.

Néanmoins, l’étude ne permet pas de faire ressortir de façon tranchée des différences entre les dispositifs, surtout en termes de mise en œuvre concrète dans les classes (contenus et pédagogies mobilisées par les musiciens intervenants, implication des enseignants, durée du projet

sur l’année, production finale, etc.). Les séances du Passeport musique, pourtant pluriannuelles et théoriquement liées aux programmes musique de l’Éducation Nationale, ne se déroulent finalement pas si différemment de celles des Ateliers de pratique reposant sur un projet à priori écrit en début d’année par un enseignant candidat au dispositif.

Un élément clé du partenariat : la qualité de la relation

Il semble que les variables principales, qui jouent sur la qualité des séances proposées, sont inhérentes au profil et à l’expérience du musicien intervenant, aux modalités de la relation avec l’enseignant et à l’investissement de ce dernier. La diversité des profils des musiciens entraîne en effet une variété d’interventions musicales très appréciée dans les écoles.

Les musiciens intervenants exercent un travail éducatif et artistique et développent une pédagogie de la découverte artistique. De par leur formation et leur implication dans divers dispositifs, ils se trouvent souvent dans des postures d’hybridation entre différentes pédagogies, et doivent fournir un travail important d’adaptation selon le projet, la classe, la temporalité du dispositif, etc. S’ils semblent assez mal connaître les programmes scolaires en éducation musicale, ils sont en revanche accoutumés à la co-construction et au fonctionnement par projet.

L’intervention des musiciens apparaît comme une opportunité pour beaucoup de professeurs des écoles qui perçoivent l’éducation musicale comme un enseignement spécialisé nécessitant des connaissances techniques dont ils se sentent souvent dépourvus. Ils ont alors tendance à déléguer au musicien l’essentiel des séances, que ce soit en termes de conception ou de mise en œuvre. De façon générale, la principale faiblesse des dispositifs est le manque de temps de coordination et d’échanges entre musiciens et professeurs, qui se retrouvent finalement très rarement dans de véritables situations de co-construction des projets ou des séances, de leur déroulement et de leur évaluation.

Le ré-investissement en classe, un facteur démultiplicateur des dispositifs

L’intégration des dispositifs au projet de la classe ou de l’établissement scolaire est souvent pointée comme un facteur démultiplicateur des bénéfices de l’éducation artistique et culturelle. En matière d’usages en classe et d’appropriation des dispositifs proposés par le CRR, les

L’intégration des dispositifs au projet

de la classe ou de l’établissement scolaire

est souvent pointée comme un facteur

démultiplicateur des bénéfices de l’éducation artistique et culturelle.

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pratiques sont diverses, et chaque enseignant accorde plus ou moins d’attention et de temps pour des reprises d’activités, des prolongements, et quelquefois des initiatives nouvelles en résonance avec les découvertes musicales.

De la même façon, le diagnostic marque le besoin de faire rayonner davantage l’intervention musicale à l’échelle de l’école (et pas seulement de la classe), ainsi que d’approfondir la réflexion sur la complémentarité des dispositifs présents sur le territoire, et sur les passerelles possibles entre éducation artistique à l’école et enseignement spécialisé au sein du conservatoire.

Des pratiques et supports d’évaluation différents selon les partenaires

Si les dispositifs existants ne sont pas remis en cause par les différents acteurs, certains ajustements sont souhaités notamment pour être en capacité de les utiliser au mieux. La question de la progression au sein des trois années du Passeport musique, la complexité des dossiers de candidature des appels à projets, la nécessité de mieux sensibiliser les enseignants pour un renouvellement plus important des classes ou des écoles bénéficiaires, les besoins de formation si possible partagée entre musiciens et professeurs, etc., sont autant de points qui restent à améliorer.

De façon plus globale, ces questions pointent la nécessité de redéfinir clairement, et pour chaque partenaire, les objectifs des différents dispositifs. Il faut aussi mettre en place des outils d’évaluation incitant à la réflexivité (comme c’est déjà le cas au conservatoire qui intègre l’auto-évaluation des musiciens intervenants comme principe d’ajustement et d’auto-formation), au partage d’expérience entre partenaires et au réinvestissement des conclusions dans le pilotage des actions.

PISTES DE TRAVAIL : DES DISPOSITIFS QUI MÉRITENT D’ÊTRE RÉAFFIRMÉS ET RENFORCÉS

Le diagnostic a conduit à l’élaboration de pistes de travail pour l’amélioration et la consolidation des dispositifs existants qui constituent aujourd’hui de vrais atouts au regard des enjeux éducatifs et sociaux des territoires concernés. Les propositions pointent des lignes de force à pérenniser, mais également des points à développer ou à restructurer, en relation notamment avec les plans locaux et les politiques développées par les différentes collectivités publiques (plans locaux éducatifs, schéma des enseignements artistiques, etc.).Ces pistes de travail sont d’ordre différent, par les enjeux qu’elles recoupent, par leurs dimensions stratégiques ou opérationnelles, par leurs temporalités de réalisation, etc.

Axe 1 – Faciliter le pilotage institutionnel, le suivi des dispositifs et développer la réflexivité

Les propositions regroupées ici visent à réaffirmer les objectifs et conditions de mise en œuvre des dispositifs, en les formalisant dans des documents de cadrage co-signés par les partenaires. Elles portent également sur la consolidation des postes de coordination, sur l’amélioration des outils de pilotage et leur partage, ainsi que sur le développement de méthodes d’évaluation.

Axe 2 – Conforter et étendre les dispositifs existants en les redynamisant à l’échelle de l’école : construire des Parcours d’éducation artistique

Cet axe rassemble des propositions pour redynamiser le Passeport musique en travaillant la question des programmes, la progression d’une année à l’autre et la création d’un cycle d’éveil en milieu scolaire pour le CRR par exemple. D’autres propositions visent à amplifier le dispositif musical d’Aubervilliers en augmentant le nombre de classes bénéficiaires, en travaillant sur l’extension des projets à plusieurs classes d’un même niveau au sein de l’école, ou encore en concevant des modalités d’intervention de musiciens intervenants en accompagnement d’un investissement renforcé des professeurs des écoles.

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SYNTHÈSE D’ÉTUDE

Cet axe regroupe également des pistes de travail en faveur de l’articulation entre les dispositifs, afin que chaque élève bénéficie d’actions d’éducation artistique plusieurs fois au cours de sa scolarité.

Axe 3 – Renforcer les moyens matériels et humains pour faciliter la mise en œuvre opérationnelle des dispositifs Ces propositions concernent l’amélioration de la logistique (identification et mutualisation des ressources matérielles, mobilisation du numérique, facilitation de l’accès aux concerts pédagogiques, etc.), et la consolidation du partenariat opérationnel entre musiciens intervenants et professeurs des écoles (notamment en favorisant la définition d’objectifs communs et en incitant à la co-écriture des projets).

Axe 4 – Renforcer la communication et la valorisation des partenariats éducatifs, ainsi que la présence artistique du CRR sur le territoire

Ce dernier axe regroupe des pistes de travail qui visent à améliorer la communication et le lien avec les familles, à développer les traces et la mémoire des projets (en utilisant notamment les ressources offertes

par le numérique), à renforcer la présence artistique à l’échelle de l’école (en favorisant des résidences d’artistes, en ouvrant une antenne du CRR dans une école, etc.), à favoriser les collaborations avec les centres de loisirs pour proposer une offre adaptée aux changements des rythmes éducatifs, etc.

À l’heure de l’expérimentation des « villes 100 % EAC » lancée par les ministères de la Culture et de l’Éducation nationale dans dix communes pilotes (dont La Courneuve), et plus largement d’un programme de développement national de l’éducation artistique et culturelle, il faut souligner, pour conclure, l’intérêt que représente l’analyse approfondie de dispositifs ayant fait leurs preuves, comme ceux développés par le Conservatoire d’Aubervilliers-La Courneuve, en termes d’enseignement et de capitalisation de « bonnes pratiques ».

Christine BolzeConsultante

Cécile Martin, Directrice des études, Observatoire des politiques culturelles

Samuel PérigoisChargé de recherche, Observatoire des politiques culturelles

1- Classes à horaires aménagés musique, danse, théâtre. 2- Diplôme Universitaire de Musicien Intervenant à l’école

L’éducation musicale à l’école : une priorité. Étude des dispositifs portés par le CRR d’Aubervilliers-La CourneuveNOTES