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Le 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception

Le 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception · Continuant à se fâcher il disait qu’il ne pouvait plus rester avec elle parce qu'elle dépensait l'argent en divertissements

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SOMMAIRE __________________________ _________________________

Page TITRE Notre adresse 3.

6. 11. 13. 16. 19.

29.

Deux conversions dues à la Sainte Vierge et à la Médaille Miraculeuse. Vie de Mélanie de la Salette. L’enfant Jésus venait souvent le consoler. Les miracles de la « Piccola Casa ». Mieux vaut parfois mourir. Le signe de la croix, saint Cyprien et sainte Justine, martyrs en Bythynie. Saint Miche Archange, chevalier de Notre-Dame.

Abbé Stéphane GRENON CP 111 1908 RIDDES (CH) Depuis la Suisse Téléphone 027 306 17 07 Fax 027 306 46 61 Mobile 076 326 16 07 Depuis l’étranger Téléphone 0041 27 306 17 07 Fax 0041 27 306 46 61 Mobile 0041 76 326 16 07 Abonnement CCP 17-592270-8 Chèque à : Abbé Grenon Suisse : Fr. 50. – Europe : 26 euros. Canada : 31 euros

Vous pouvez commander : Prix/Port compris Médailles miraculeuses bénies Offrande libre Livret/La Médaille Miraculeuse (60 pages) Fr. 5.-/ 3.- € Livret/Le 3ème secret de Fatima Fr. 2.50/ 1.5 € Livret/Messe, le plus grand trésor Fr. 2.50/ 1.5 € Vidéo/DVD Le Cœur Immaculé de Marie Fr. 16.-/10.- € Les demandes de la Très Sainte Vierge Marie à Fatima en 1917 1. Il faut réciter le chapelet tous les jours. 2. Faites les sacrifices nécessaires :

Pour respecter les commandements de Dieu ; faites votre devoir d'état ; n’offensez plus Notre Seigneur, car il est déjà trop offensé ;

3. Le Saint Père doit consacrer le monde et la Russie à mon Cœur Immaculé, avec tous les évêques du monde, en cérémonie solennelle (pas encore fait).

4. Les premiers samedis du mois : confession ; communion ; récitation du chapelet et un quart d’heure de méditation des Mystères du Rosaire, dans

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le but de faire réparation au Cœur Immaculée de Marie.

Demandez-nous des exemplaires gratuits pour être les Apôtres de la Très Sainte Vierge Marie. « Celui qui me fera connaître possèdera la vie éternelle » (Messe du 1er samedi du mois).

DEUX CONVERSIONS DUES À LA SAINTE VIERGE ET À LA MÉDAILLE MIRACULEUSE

__________________________ _________________________ En juin 1864, une religieuse qui habitait un pays entièrement protestant écrivit cette lettre : 1. Nous savions qu'une dame

protestante de la ville avait les plus grands doutes contre le catholicisme, contre nos prêtres et contre tous ceux qui ne partageaient pas ses idées. Elle eut affaire à nous ; nous l'engageâmes à revenir et elle revint en effet plusieurs fois, mais c'était toujours pour discuter et blâmer notre doctrine et toutes nos croyances. Elle connaissait d'ailleurs les moindres pratiques de notre sainte religion, ayant passé plusieurs années en France ; mais tout lui semblait idolâtrie ou superstition. Un 8 décembre, fête de l'Immaculée Conception, elle vint nous voir ; le jour était favorable. Plusieurs de nos enfants priaient la Sainte Vierge dans notre petite chapelle. Nous l'y conduisîmes et

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nous l'invitâmes à faire comme elles. « Non, s'écria-t-elle ; je ne prierai jamais la Sainte Vierge ; ne me le demandez pas. Eh bien lui dis-je, en lui montrant une médaille Miraculeuse, prenez au moins ce petit souvenir, comme le portrait d'une personne que j'aime et portez-le pour moi. D'aujourd'hui en un an, je vous expliquerai pourquoi je vous fais cette demande. Pour vous seule, je la porterai, répondit cette dame ; à cette condition, j'accepte. » Je lui passai moi-même au cou la sainte médaille. Nous n'en parlâmes plus : la dame revenait souvent ; les mauvaises raisons s'affaiblissaient peu à peu enfin, avant le Carême, elle consentit à voir monsieur le curé, prit confiance en lui et reçut ses instructions. Elle ne les accepta d'abord que comme des discussions dans lesquelles elle soutenait fortement ses idées ; mais

la bonne Mère l'emporta et notre chère protégée faisait abjuration de l’hérésie et fit ses Pâques, le dimanche du Bon Pasteur. L'un de ses neveux, plus qu'elle peut-être rempli de préventions, avait aussi reçu une médaille de la Sainte Vierge. Il nous avait dit en la recevant qu'il ne craignait nullement d'être vaincu, que ses idées étaient trop arrêtées : cependant, avant la fin de la même aimée, il était catholique. 2. Une pauvre dame

catholique, malheureusement éloignée depuis assez longtemps de

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toute pratique religieuse, était venue passer quelques mois dans notre ville. Elle y tomba malade. Nous allâmes la voir ; nous lui parlâmes des sacrements, mais comme elle croyait que son état ne présentait aucun danger, elle retint la chose à plus tard. L'un de nos prêtres fut aussi la voir ; ses instances furent inutiles. Elle accepta seulement une médaille de la Sainte Vierge, avant de retourner dans l'endroit où elle habite ordinairement. Deux mois après son départ, notre curé reçut la nouvelle que cette dame était à la mort. Il fallait faire un voyage de trois jours pour arriver jusqu'à elle. Le zélé pasteur prend sur lui la sainte Hostie et part. Le troisième jour, vers dix heures du soir, il se présentait chez la malade. Quelle ne fut pas sa douleur, quand il apprit que depuis plusieurs heures elle avait perdu la parole et toute connaissance. Il entra cependant dans la chambre de la malade et voilà qu'a l'étonnement de toute sa famille, il l'entend prononcer distinctement ces paroles : « Soyez le bienvenu, monsieur l'abbé, je veux me confesser. » Elle se confessa en effet immédiatement et reçut le saint viatique. A minuit, elle dit au prêtre : « Vous devez être bien fatigué, monsieur l'abbé ; allez vous reposer ; je vous ferai appeler pour assister a mon dernier moment. » Il se retira ; à quatre heures du matin, on vint le chercher. La malade lui dit : « Le moment solennel est arrivé ; prions ensemble. » Peu de temps après, elle rendait le dernier soupir, laissant notre cher pasteur sous l'impression d'une indicible consolation, qu'il nous fit partager à tous à son retour. Il se plut et nous aussi à voir dans cet événement une merveille de la miséricorde et de la puissance de notre bonne Mère.

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Faisons confiance à la Sainte Vierge, portons et donnons ses Médailles.

VIE DE MÉLANIE DE LA SALETTE Racontée par elle-même

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A l’école ou le chemin de croix ( Mélanie a 8 ans ) La neige étant tombée en abondance, je ne pouvais plus conduire mes brebis au pâturage ; je retournai chez mes parents. Mon père qui se trouvait à la maison, dit avant de se retirer, à ma mère, de m'envoyer à l'école. La maîtresse était une personne sérieuse et pieuse, elle s'était aussitôt affectionnée pour moi ; mais avec mon triste caractère, je correspondais peu ou pas du tout à ses bonnes manières : j'étais une vraie sauvage et m'éloignais toujours de qui aurait essayé de m'approcher ( rappelons-nous que Mélanie très humble dit souvent qu’elle a mauvais caractère, et de même elle croit toujours que c’est sa faute quand il y a du mal qui arrive). Un après midi la maîtresse me dit avec bonté : « Sœur, tout le monde m'appelait sœur parce que j'avais dit que c'était mon nom, laissez-moi arranger un peu votre chevelure. » Aussitôt je dis : « Non, non, elle est bien comme cela. » Après quelques minutes elle revint me dire qu'elle aimerait arranger mes cheveux, que mon père lui avait bien recommandé d'avoir bien soin de moi. En entendant cela mon dur cœur s'attendrit ; de plus j'aimais beaucoup mon père et je ne voulais pas lui causer de la peine. Alors, malgré ma grande répugnance à me laisser approcher, la maîtresse, avec une

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grande charité, essaya de peigner mes cheveux tous embrouillés et collés par le sang, qui parfois coulait et si je n'avais pas pu le laver séchait dans mes cheveux, car depuis plusieurs mois, Mélanie souffrait le couronnement d’épines avec Jésus le vendredi. La bonne maîtresse d'école ne put, ce jour-là, réussir à me peigner selon son désir, elle se contenta de relever mes cheveux en arrière et les attacha en me disant : Demain je vous les arrangerai. » Le soir dès que je fus à la maison, je pris un des fils de ma mère pour lui faire faire sa prière. C'est-à-dire un frère, mais on sait que sa maman, assez dure, interdisait de l’appeler maman et d’appeler ses frères « frère ». Quel martyr. Et pourtant Mélanie est en paix. En ce moment ma mère me regarda et m'ayant vue peignée, me dit d'une voix fâchée : « Qu'est-ce que cette nouveauté ? et pourquoi as-tu relevé les cheveux qui te couvraient le front jusque sur tes yeux ? Je te voyais encore trop, à présent tu m'es insupportable. Mais pourquoi t'es-tu peignée ainsi, pourquoi ? Réponds tout de suite. » Je ne lui répondis pas que c’était la maîtresse, pour ne pas l’accuser. Alors ma mère se fâcha beaucoup, me disant que je mentais, mais qu'on voyait que c'était par vanité que j'avais arrangé mes cheveux de cette manière ; que je feignais la dévotion pour couvrir mes défauts. Puis elle prit des ciseaux et me coupa tous les cheveux sur le front jusqu'aux oreilles, et sans enlever les cheveux qu'elle avait coupés. Le lendemain j'allais à l'école comme à l’ordinaire ; la maîtresse fut surprise de me voir avec mes cheveux coupés ; elle me gronda beaucoup pour cette grave impertinence, ajoutant qu'elle n'aurait jamais, jamais cru que j'aurais été capable de tant de méchanceté. Je ne répondis rien, d'autant plus que je ne prêtais pas grande attention à cela ; mon esprit était occupé à ce que je pourrais faire pour correspondre aux bienfaits de mon très amoureux Jésus, parce que j'avais faim et soif

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de la souffrance sans jamais souffrir. Oh ! que cet état est cruel. Mélanie aime donc la souffrance, parce qu’elle rend semblable à Jésus, sauve des âmes, nous garde de l’orgueil. Dans l'après midi, la maîtresse d'école m'appela dans sa chambre en me disant : « Venez que je vous ôte au moins les cheveux que vous vous êtes coupés. » Pendant qu'elle m'arrangeait, mon père frappa à la porte et entra, ce devait être un samedi puisque mon père était

dans le pays. Alors la maîtresse dit à mon père que j'étais incroyable et lui raconta le fait de la coupure de mes cheveux. Mon père ne pouvait pas croire que j'avais une si grande méchanceté ; il me fit venir près de lui et avec calme et douceur il me demanda qui m'avait coupé les cheveux. Je ne répondis rien, pour ne pas occasionner du déplaisir à ma chère mère. Mon père insista et me redemanda qui m'avait peignée. Je répondis : la maîtresse. Et qui te les a coupés ? Je gardais le silence. Dis-

moi qui t'a coupé les cheveux, obéis parle. Je répondis : « C'est Julie, la maman. » Mon père se leva, parla en secret. avec la maîtresse et s'en alla. Quand le soir j'arrivai à la maison j'y trouvai une grande inquiétude : ma mère me regardait avec fâcherie, mes frères pleuraient disant que mon père avait sévèrement repris ma mère pour les cheveux et pour d'autres choses que je ne compris pas. Continuant à se fâcher il disait qu’il ne pouvait plus rester avec elle parce qu'elle dépensait l'argent en divertissements ; puis qu'elle méprisait sa fille et que désormais il l'emmènerait avec lui. En entendant tout cela je fus très affligée, je courus me mettre aux genoux de mon père le priant de cesser ses reproches à Julie, lui faisant bien comprendre que si elle m'avait coupé les cheveux c'était parce que j'avais de la vanité et je le priai de me pardonner tous les déplaisirs que je lui avais donnés ; enfin je lui dis qu'il ne convenait pas que j'aille avec lui s'il abandonnait ma chère mère... Peu à peu

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mon père se calma. Mélanie sauve un divorce par son humilité et en pardonnant à sa mère si méchante pourtant. Bel exemple ! En voyant tant d'affliction dans cette famille à cause de moi, j'étais amèrement peinée et attristée ; il me semblait que, si je pouvais désirer ce que mon Dieu ne veut pas, j'aurais désiré de mourir ; car la grande crainte que j'avais d'offenser mon amoureux Sauveur, ou d'être cause qu'il fût offensé, m'était une douloureuse amertume. C’est le sommet de la sainteté, préférer souffrir ou mourir plutôt que de faire un petit péché. Le lendemain, un dimanche, mon père, en mettant une chemise, s'aperçut qu'il manquait, un bouton à une manche, et demanda à ma mère une autre chemise. Pendant ce temps, en toute hâte, j'allai prendre la chemise où il manquait un bouton, pour aller le coudre. Quand mon père eut mis la seconde chemise que ma mère lui avait donnée, il vit qu'un bouton manquait aussi : il s'enleva la chemise avec impatience, en disant à ma mère : « Si je me suis trompé quand je vous ai prise pour femme, Dieu me le fait bien payer : vous n'avez jamais été une femme de ménage, vous ne le serez jamais etc etc. » Aussitôt je courus à mon père avec la chemise arrangée, en lui disant : « Papa, cette chemise a tous les boutons, voyez, regardez-la bien. » Je croyais adoucir mon père, ce fut le contraire !... Il s'irrita davantage contre ma chère mère, pour sa négligence à faire son devoir dans son ménage, envers son mari et envers ses enfants et termina en disant : « Quand Mélanie aura dix ans, je te renverrai chez tes parents. Mélanie, par bonheur, n'a rien pris de ton caractère : elle ne laissera jamais sa maison pour les danses, les théâtres et autres divertissements. » Enfin il lui dit que mieux qu'elle j'avais su coudre le bouton de la chemise...

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Le soir mon père partit pour son travail pour ne revenir qu'au bout d'un mois. Eh ! qui pourra jamais imaginer l'irritation de ma chère mère contre moi qui était cause de tous ses déplaisirs !... C'est avec justice que j'avais mérité toutes ses malédictions et ses menaces de mort, puisque tous les jours de ma vie je faisais son désespoir. Tous les jours j'avais des reproches pour avoir cousu cet innocent bouton ; tous les jours elle me disait que je n'avais fait cela que pour faire voir que j'étais plus habile qu'elle ; mais qu'elle me ferait payer cher ma vanité. Par la grâce de Dieu, pendant ce temps de guerre je ne perdis pas la divine présence de Dieu. Un soir, après avoir été habillée de beaucoup de reproches, ma bien chère

mère me donna l'ordre de ne plus me coucher clans mon lit, mais sous le sien. Sans dire une parole, je fis comme elle avait dit. Une nuit, comme ma mère terminait les reproches qu'elle ne cessait de me faire le jour et la nuit, je voulus me recueillir et faire mon examen de conscience, je ne le pouvais pas ; des pensées extravagantes traversaient mon esprit, ce sont des tentations du démon. « Tu fais fausse voie... Vois comme tu es désespérée... Où sont maintenant tes pénitences, tes oraisons ?... Vois que Dieu lui-même t'a abandonnée !... Il te laisse dans la plus profonde misère, il est sans pitié pour toi ! » Aussitôt je rentrai dans le plus profond de mon néant et avec Dieu, ses grâces, je ne voulus plus permettre que ces suggestions pussent s'assoir dans mon esprit ; j'appelai ma douce Mère Marie, les deux remèdes aux tentations ; les mépriser et prier la Sainte Vierge et dans mon cœur je dis : « Va-t'en, adversaire de mon âme ! La voie qu'a parcourue mon divin Maître est la vraie voie de la vie, et c'est dans celle-là que je veux marcher avec mon divin Rédempteur ; avec mon Dieu je traverserai le monde et l'enfer pour me fixer dans mon Dieu, centre de tous mes amours. »

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L’ENFANT JÉSUS VENAIT SOUVENT

LA CONSOLER Je ne saurais vous répondre au juste, mon très cher père, sur l'âge que j'avais quand je vis pour la première fois le joli Enfant Jésus. Je le connaissais depuis longtemps, je l'avais vu presque tous les jours depuis que j'avais de la connaissance, quand il me dit qu'il était mon frère, mais il ne m'avait jamais encore parlé. Ce dont je me souviens, par une grâce de Dieu, c'est que je marchais à peine et en tombant souvent, quand déjà un attrait mystérieux m'attirait vers la solitude de ce bois que je voyais près de la maison. Comme ma mère ne pouvait me voir seule dans un coin sans me dire presque tous les jours : « Va-t-en de là, que je ne te voie plus » c'est dans ce bois que j'aurais voulu avoir la force d'aller ; je me dirigeais donc de ce côté, mais je tombais pas loin de la maison ; aussitôt le joli Enfant se trouvait là et me donnait la main pour me relever ; .mais, comme la muette, sans rien dire. Plus tard, Il me parla et me fit voir le Paradis. Il m'invitait quelquefois à jouer pour me reposer l'esprit. Quand je voulais encore et toujours parler de la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Voici à peu près quelle fut nôtre première conversation sur ce sujet : « Ma chère sœur, jouons sous l'œil de notre bon Dieu. Il nous le permet pour sa gloire. » « Moi, répondit la sauvage je ne

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connais pas ça : jouons, parce que je suis seule ; mais quand notre bon Dieu se cache à moi, eh bien, je ramasse des fleurs et je parle avec elles, parce qu'elles n'ont pas fait de péché et je les donne à mon bon Dieu. » « Eh bien, dit mon frère, jouons à ramasser des fleurs

que nous offrirons à notre bon Dieu ensemble avec les fleurs ( vertus ) de nos cœurs qui sont immortelles. » « Oh ! oui, oui, répondit la sauvage, jouons à qui en ramassera le plus. » Et nous allâmes chacun de notre côté. La cueillette terminée, je lui dis : « Oh ! mon frère, où avez-vous trouvé ces fleurs si jolies ? Les miennes ne sont pas si jolies. Dites-moi, mon bon frère, où les avez-vous ramassées ? Je veux y aller en ramasser

pour notre bon Dieu. » Alors je voulus échanger mes fleurs contre celles de mon frère ; il y consentit, mais à peine l'échange fut fait que je criai très fort : « Non, non, mon bien aimé frère, je ne veux pas parce que ce n'est pas vérité ça ! Le bon Dieu qui les a fait croître sait bien que ce n'est pas moi .qui les ai ramassées. » Et mon frère me rendit mon bouquet, qui dans ses mains était devenu comme le sien ; et nous offrîmes nos deux bouquets à Dieu par Jésus-Christ….a suivre. Tout ce que nous faisons et offrons en union avec Jésus obtient une valeur infiniment plus grande, c’est la goutte d’eau que nous offrons à la Messe en union avec la Vie de Jésus .

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Admirons sa simplicité, son humilité et son amour pour Jésus, pour plaire au Bon Dieu, sa haine de tout péché, tout mensonge et imitons-la.

LES MIRACLES DE LA “PICCOLA CASA”

__________________________ _________________________ Il existe à Turin une œuvre de charité qui occupe près de la moitié d'un des quartiers les plus populaires de la ville : le Valdocco. Elle a été fondée par un prêtre très charitable, saint Joseph Cottolengo, qui voulut l'appeler, par humilité, la « Piccola Casa », c'est-à-dire la « Petite Maison » de la Providence. En fait elle abrite des milliers de malades et d'infirmes et la direction se vante de faire marcher l'œuvre comme au temps du fondateur, c'est-à-dire sans aucun livre de comptes ! L'unique économe de la Maison, dit la supérieure, est la Divine Providence. Grâce à cette céleste protection jamais jusqu'à ce jour rien n'a manqué aussi bien aux malades qu'au personnel qui s'occupe d'eux. Voici quelques faits qui se sont passés du vivant du saint. Ils montrent à l'évidence que Dieu veille sur les siens quand ils ont vraiment foi en Lui et qu’ils vivent pour Lui. Un jour la Mère Supérieure va trouver son directeur, l'air soucieux. Elle doit, en effet, payer une facture très importante et n'a trouvé dans son tiroir que 20 francs. « Ah ! dit le bon Père, vous n'avez que 20 francs ! Et où sont-ils ? Dans ma poche, mon Père, répond la

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religieuse. Faites-les voir ! Les voici, dit la bonne sœur en les lui tendant. Le saint prend la .pièce, la regarde puis dit : « C'est une très jolie pièce savez-vous ! Nous allons la semer pour qu'elle en rapporte d'autres semblables ! » Et avant que la supérieure ait eu le temps de faire le moindre geste, don Cottolengo lança la pièce par la fenêtre ! La pauvre sœur ne sut si elle devait pleurer ou se fâcher... Elle finit par s'en aller… sous le regard amusé du saint qui voulait par ce geste lui donner une magnifique leçon. De fait, en fin de soirée, il faisait appeler la religieuse et, ouvrant un de ses tiroirs, qui quelques heures auparavant était complètement vide, dit, en lui remettant la somme qu'elle désirait : « Eh ! bien, ma sœur, n'avais-je pas raison ? Vous voyez... ils ont poussé vos 20 francs ! »

En une autre circonstance les factures de l'hôpital se montait, chez le boulanger, à 18’000 francs, somme importante à cette époque et le saint n'avait pas un ou pour la payer. Le boulanger commençait à perdre patience disant qu'il regrettait d'avoir été trop confiant envers ce prêtre qui était sans doute un saint mais ne semblait rien comprendre au commerce. Comme il causait de cette question avec une cliente, entre dans sa boutique un inconnu qui

lui dit : « Pourrais-je savoir combien l'hôpital Cottolengo vous doit de pain, s'il vous plaît ? » Le boulanger, dont la facture était toute prête, la tend au visiteur. « Bien, dit l'inconnu. Voulez-vous me faire une facture acquittée ? Je vais vous payer tout de suite. » Le brave boulanger s'exécute, n'en croyant pas ses yeux... Quand il eut payé le visiteur, refusant de prendre la facture, dit simplement : « Portez-la vous-même demain matin à don Cottolengo. » Et il disparut comme il était venu... Un ange ? Une âme charitable ? Dieu le sait. Le lendemain le boulanger était dans le bureau du père, lui tendant une facture acquittée ! Sans s'émouvoir le saint lui dit : « Vous voyez, mon ami, la providence n'abandonne jamais ses enfants ! S'il faut un

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miracle pour les tirer d'embarras, elle le fait ! Hier ni vous ni moi n'avions un sous... Aujourd'hui vous avez 18’000 francs et moi je n'ai plus de dettes ! Deo gratias ! » « Dieu a commandé à ses anges pour qu’ils veillent sur nous. » En une autre occasion, une religieuse, sœur Pétronille, responsable de l'approvisionnement du vin de tout l'hôpital, déclara au bon père que ses tonneaux étaient presque vides. Elle jugeait donc prudent de garder les quelques litres qui lui restaient pour les malades. « Non, dit le saint ; il faut en donner comme d'habitude à tout le monde. La providence qui veille sur nous aujourd'hui sera encore là demain ! » Et sœur Pétronille obéit... Le lendemain, voyant sa provision complètement épuisée, elle se présenta à nouveau dans le bureau du fondateur et dit, d'un air mécontent : « Aujourd'hui les malades vont boire de l'eau mon père ! » « Très bien répond celui-ci. S'ils se plaignent vous leur direz que c'est moi qui ai tout bu ! D'ailleurs, Notre-Seigneur sait lui aussi que nous n'avons plus de vin. Il n'est pas encore midi ; ayez confiance ! » Le bon chanoine avait à peine terminé sa phrase qu'une voiture chargée de plusieurs tonneaux entre dans la cour. « Voyez la providence à l'œuvre, ma sœur ! » dit le père en souriant. La religieuse toute confuse descend recevoir le vin... Elle interroge le voiturier pour en connaître la provenance. Ni lui ni ses aides ne veulent dire d'où ils viennent. « Nous sommes pressés, ajoutent-ils et devons repartir tout de suite. » Là-dessus ils fouettèrent leurs chevaux et disparurent sans laisser la moindre adresse. La religieuse put toutefois constater qu'ils avaient laissé un vin excellent dont se régalèrent ses chers malades !

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Un miracle semblable se renouvela plusieurs fois pour de la farine. Des sacs entiers arrivèrent par pleins camions. Jamais on ne sut d'où ils provenaient !

Dieu n’abandonne pas ceux qui le craignent, ceux qui s’efforcent de Lui plaire sans lui faire de peine. « Je crois en Dieu », j’ai confiance en Lui, disons-nous.

MIEUX VAUT PARFOIS MOURIR __________________________ _________________________ Plutôt que de s'exposer à offenser Dieu, en continuant à vivre, il vaudrait mieux mourir, même avec la certitude de beaucoup souffrir en purgatoire. Voici, comme preuve de cette vérité, un miracle opéré dans la ville de Cracovie, vers l'an 1070.

Saint Stanislas, évêque de cette ville, avait acheté d'un paysan, nommé Pierre, un terrain pour son église et l'avait payé sans exiger de reçu écrit. Depuis trois ans, le vendeur était mort et ses héritiers, voyant que le roi Boleslas, prince injuste et cruel, était fort irrité contre le saint, à cause des reproches qu'il lui faisait sur sa conduite scandaleuse, accusèrent l'évêque d'avoir volé ce terrain. Le roi en fut heureux et condamna l'évêque à payer de nouveau ce qui lui appartenait. Saint Stanislas,

inspiré de Dieu, déclara que s'il ne pouvait avoir justice des vivants, il l'aurait par le témoignage des morts. Il demanda donc au roi trois jours de délai, afin d'avoir le témoignage du vendeur, Pierre. Le roi

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accorda ce délai, en se moquant de l'évêque, sachant bien que ce Pierre était mort depuis plusieurs années. Stanislas retourna dans sa maison et invita ses prêtres à prier et à jeûner, durant ces trois jours, afin d'obtenir que Dieu prenne cette cause en main. Le troisième jour, après avoir célébré une messe solennelle, gardant ses ornements pontificaux, il se mit en marche vers le cimetière, suivi des prêtres et du peuple.

Tract à détacher et à diffuser !

A Jésus + par Marie, Bien chers amis de Notre Dame du Rosaire, C’était en 1981 à l’hôpital de Braga ( Portugal ) un homme révolté contre Dieu allait mourir, mais sa sœur par les premiers samedi du mois qu’elle fit pour lui, obtint sa conversion. Voici le témoignage qu’elle a donné ( c.f.Sel de la terre n.53 p 249 ) :

« Au début d'août 1981, mon frère allait très mal. Quand on lui demanda s'il voulait voir un prêtre, il proféra des blasphèmes contre les prêtres. Comme la maladie s'aggravait, il fut admis à l'hôpital de Braga. Les autres malades disaient qu'il n'avait pas un moment de repos, ni de jour, ni de nuit, et qu'il ne laissait personne en paix. A la grande stupéfaction de tous, le 18 août 1981, il demanda plusieurs fois

un prêtre. Deux prêtres vinrent, qui lui administrèrent les derniers sacrements. A peine étaient-ils partis qu'il pencha la tête sur le côté et mourut immédiatement. Ce fut, sans aucun doute, le Coeur Immaculé de Marie qui sauva mon pauvre frère, qui avait été si pécheur….Il était très beau, souriant. Il semblait que son amertume s'était transformée en joie. »

C’est l’essentiel du message de Fatima : notre salut et la conversion des pécheurs que la Bon Dieu accorde à ceux qui

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pratiquent la dévotion au Cœur Immaculé de Marie. Nous voyons par cet exemple que « ça marche » (comme on dit vulgairement ) même si on le fait pour les autres ! M de Belfont explique bien dans son livre « Mystères et vérités cachées du troisième secret de Fatima » ( Editions Lanore, 6 rue du Vaugirard, 75006 Paris) l’urgence et l’efficacité de cette dévotion. Voici en résumé le plan de son livre : 1 Nous sommes dans les derniers temps du monde, et Dieu veut d’une part donner plus de grâces aux âmes dans la tourmente actuelle, et d’autre part exalter sa Mère en lui donnant un pouvoir bien plus grand qu’avant, par exemple : - « une efficacité nouvelle au Rosaire » - et aussi la grâce de la conversion de l’immense Russie. Le 13 juillet 1917 Notre Dame a dit :

«Je veux … que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours en l'honneur de Notre-Dame du Rosaire Vous avez vu l'enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion de mon Cœur Immaculé. Si l'on fait ce que Je vais vous dire, beaucoup d'âmes se sauveront et l'on aura la paix. …Dieu va punir le monde de ses crimes, par le moyen de la guerre, de la famine et des persécutions contre l'Eglise et le Saint-Père. Pour empêcher cela, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis du mois. …À la fin mon Cœur Immaculé triomphera. ..la Russie se convertira… » Tout est dit : les demandes du Ciel (soulignées) et les résultats (en gras). 2 Ensuite l’auteur montre que le Ciel a donné deux sortes de signes pour prouver que ces demandes sont et urgeantes et à prendre au sérieux : - d’abord les prophéties de Notre Dame se sont réalisées ( il reste la conversion de la Russie) - l’efficacité de cette dévotion ( la préservation du Portugal, la Suisse sauvée le 13 mai 1941, le Brésil, l’Autrice…) - puis le grand miracle cosmique du soleil , le 13 octobre 1917 ; depuis le Vendredi Saint ( ténèbres sur toute la terre) il n’y avait pas eu de si grand miracle du soleil, on en conclut l’importance du message. 3 L’auteur fait aussi allusion, hélas, au refus des hommes d’Eglise de ces demandes du Ciel : - la consécration de la Russie n’a jamais été faite comme la Sainte Vierge la demandée, - et la dévotion des premiers samedis n’a jamais été reconnue ( et cela fait 95 ans déjà !),

alors Lucie disait « Sa (la Russie) conversion n’est pas encore possible. » - Mgr Lefèbvre nous disait un jour : « Vous pouvez reconnaître infailliblement un moderniste d’un bon catholique s’il est pour ou contre Fatima ! ». Cette phrase m’avait un peu surpris, mais en lisant le livre de M de Belfont j’ai mieux compris : toutes les demandes, tous les thèmes abordés par Notre Dame sont passés sous silence (« et cela , dit l’auteur , ne peut pas être fortuit ») dans tous les documents du Concile VII ! Soit :

- le chapelet et le rosaire, même dans le schéma sur la Sainte Vierge - la dévotion au Cœur Immaculé de Marie - la conversion des pécheurs et le danger de tomber en enfer

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- les premiers samedis du mois et la réparation - la Russie et ses erreurs (communisme : Rome a même fait avec Moscou un accord

secret à Metz )) - le dogme de Notre Dame Médiatrice de toutes grâces a été refusé

Et le pape actuel ? Il a déclaré qu’à Fatima il n’y aurait pas eu d’apparition extérieure, mais une simple vision dans la tête des enfants ! Selon lui la Sainte Vierge n’aurait donc pas été présente et aucune parole n’aurait été prononcée ! On croit rêver…et on comprend alors pourquoi on en fait pas cas. (c.f. Courrier de Rome juillet 2012) 4 Puis l’auteur rappelle en bref,car il suppose qu’on les connaît, les quatre demandes de Notre Dame de Fatima :

1. réciter le chapelet tous les jours Voici un exemple très émouvant. Une jeune fille a raconté ce qui suit à un de nos confrères en Belgique :

« En 1987, j'avais 21 ans et, comme des milliers de jeunes de mon âge, je ne savais dans quelle direction diriger ma vie. Mes parents m'engageaient à poursuivre des études de secrétariat. Cela ne m'enchantait guère... Un jour, une amie me parla d'un magicien extraordinaire qui participait à une émission télévisée. Après l'avoir vu, j'étais si curieuse de connaître mon avenir que je décidai d'aller le consulter car non seulement il faisait de fabuleux tours de magie mais il prétendait pouvoir prédire l'avenir de chacun. Avec une certaine excitation, je me rendis donc à son adresse. Son bureau n'était pas loin de chez moi. Je fus reçue par une gentille dame. Il y avait d'autres personnes dans la salle d'attente. Certaines avaient l'air angoissées, énervées... Les tableaux accrochés aux murs rendaient l'endroit très lugubre. Je commençai à avoir peur et à regretter d'être venue. Moi qui ne priais plus depuis longtemps, j'eus pourtant l'idée de chercher dans mon sac le chapelet de ma première communion que j'emportais toujours avec moi. Je le pris en faisant bien attention de ne pas le montrer aux autres personnes et je le cachais dans mon gilet. Je me mis à réciter des « Je vous salue Marie ». Je ne me rappelais plus les autres prières qu'il fallait dire pour réciter normalement le chapelet... J'étais trop timide pour m'en aller, mais j'étais de plus en plus mal à l'aise et je priais avec de plus en plus de ferveur. Au bout d'un quart d'heure, la porte du bureau s'ouvrit et je vis le magicien sortir, l'air agité. Il vint directement vers moi, alors qu’il ne me connaissait pas, et me dit d'un ton autoritaire : « Sortez d'ici et ne revenez plus jamais ! Vous me dérangez, vous détruisez mon travail ! » Je sortis rapidement et me mis à courir et à pleurer. J'entrai dans la première église que j'aperçus pour y trouver mon calme. À genoux près d'une statue de Notre-Dame, je continuais à pleurer. Un religieux s'approcha de moi et me demanda si j'avais besoin d'aide. Je lui racontai mon aventure et il me réconforta avec de si bonnes paroles que je retrouvais la paix. Il m'offrit de me confesser. J'acceptais en lui avouant que cela faisait très longtemps que je ne l'avais plus fait. Les paroles et les sages conseils qu'il me donna me firent grand bien. Après avoir reçu l'absolution, je me sentis changée, joyeuse et je compris que la solution à tous mes problèmes était en Dieu et dans mon union avec Lui. À partir de ce jour, vous vous en doutez bien, je n'ai plus manqué de réciter mon chapelet un seul jour. » (cf. Le Croisé, journal de la croisade eucharistique belge)

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2 les premiers samedis du mois

Le but ne doit pas être un intérêt personnel, mais consoler le Cœur Immaculé de Marie, et ainsi « d’émouvoir ma miséricorde », dit Notre Seigneur à Lucie, et d’obtenir notre conversion ou celle des autres. Et donc il ne faut pas s’arrêter après cinq, mais continuer à consoler le Cœur de la Mère de Dieu et la nôtre entouré d’épines que lui enfoncent tant de fils ingrats. Si Dieu veut la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, il ne veut pas qu’on s’arrête ! De plus, quoi de plus sanctifiant de se confesser au moins une fois par mois – d’assister à la messe et de communier – de dire le chapelet – et de méditer un quart d’heure pour faire le point et voir si notre vie est conforme à l’Evangile ?

3 La consécration au Cœur Immaculé de Marie.

De la Russie bien sûr, mais aussi du monde , d’un groupe de personnes, d’une famille et de nous –mêmes Voici trois exemples : - Le tournant de la guerre grâce à la consécration, bien qu’incomplète, de Pie XII en 1942 - La consécration faite par Mgr Lefèbvre en 1987 à Fatima qui lui a valu la grâce de

« l’opération survie de la Tradition » par les sacres des quatre évêques. Mgr Tissier de Mallerais l’a confirmé à Gastines le 16 septembre 2012: « Visiblement, en 1988 la très Sainte Vierge n’avait pas voulu de cela, puisque en l’espace d’une nuit c’était terminé, le 5 mai Mgr Lefèbvre avait signé et le 6 mai au matin c’était terminé. Ça n’a pas duré plus de 10 heures l’accord de 1988. Eh bien, l’accord imaginé en 2011-2012 a duré six mois, ça n’a pas été béni par la Sainte Vierge. (Nous avons prié rosaire sur rosaire, et nous continuons, c’est très bien) mais la Très Sainte Vierge n’a pas appuyé cette idée visiblement » - On m’a aussi parlé d’une famille sauvée en l’an 2000 dans une avalanche : leur chalet

fut miraculeusement contourné par la neige, et le papa avait même fait écrire dans un journal : « Nous avons été sauvés parce que nous avons consacré notre famille au Cœur Immaculé de Marie ! »

Enfin, il faut conclure et abréger, mais vous lirez le livre,

4 Notre Dame demande d’offrir des sacrifices

Mais pas n’importe lesquels, ceux qui sont nécessaires à notre conversion et sanctification (observer les 10 Commandements, le devoir d’état, et combattre ce qui nous pousse au péché) : c’est le message principal ! Dieu veut nous sauver et il donne les moyens : aimer sa Mère par des pratiques très précises.

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Voilà chers amis , j’espère que vous allez encore mieux pratiquer la dévotion au Cœur douloureux Immaculé de Marie, la propager, vous consacrer à Elle. Vous vous sanctifierez, vous contribuerez ainsi à sauver beaucoup d’âmes et à accélérer le jour de son Triomphe . Le Padre Pio a dit un jour à un pénitent qui lui demandait quand viendra son Triomphe : « Quand il y aura assez de catholiques qui pratiqueront la dévotion au Cœur Immaculé de Marie ! » Que Jésus et Marie vous bénissent Abbé Stéphane Grenon + Arrivé près de la tombe, il ordonne de creuser et d'ouvrir le cercueil. Il ne contenait plus que des ossements sans forme. Alors, l'évêque s'agenouille et conjure le Seigneur de faire un miracle devant la foule, pour la glorification de son saint Nom et le triomphe de la vérité ; puis, touchant de sa crosse, ces restes inanimés, il leur dit : « Ossements desséchés, écoutez la parole du Seigneur Dieu ! Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, animez-vous et venez rendre témoignage à la vérité. » Aussitôt, ces os s'agitent, leur poussière se change en chair ; le mort se dresse sur ses pieds et sortant du tombeau, s'avance vers le pontife, qui le conduit à l'église d'abord, au milieu du peuple, pour remercier Dieu, puis au tribunal. Le roi, les princes, les magistrats s'y trouvaient. On annonce que saint Stanislas arrive avec le clergé, le peuple et Pierre ressuscité. Le roi n'en veut rien croire ; mais il fallut bien se rendre à l'évidence, lorsque le prélat entra dans la salle, s'arrêta en face du trône et parla ainsi « Je vous amène, sire, l'homme qui m'a vendu cette terre. Interrogez-le, il parlera lui-même; il vous dira si j'ai acheté son terrain et si je l'ai payé. Dieu l'envoie confondre l'imposture de ses neveux. » Pierre, élevant la voix, attesta qu'il avait vendu cette terre à l’évêque et qu'elle lui

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avait été payée. Il dit ensuite à ses trois neveux, Pierre, Jacques et Stanislas, qui étaient présents, qu'ils n'avaient aucun droit sur ce terrain et il les menaça d'une mort malheureuse avant peu, s'ils ne cessaient de vouloir obtenir ce qui ne leur appartenait pas. La stupéfaction de l'assistance ne se peut rendre ; tous restaient cloués où ils étaient, par la terreur. L'évêque, alors, demanda au ressuscité s'il désirait vivre encore quelques années. Mais il répondit qu'il préférait mourir tout de suite, plutôt que de rester dans une vie si misérable et si dangereuse pour offenser Dieu. Il déclara que son âme était encore dans le purgatoire et que, malgré les horribles supplices auxquels il allait être rendu, il les préférait au danger de déplaire à Dieu ici-bas. Il pria le saint et la foule d'intercéder pour lui, puis tous l'accompagnèrent au cimetière où on pria pour lui, pendant qu'il descendait dans la fosse et s'y couchait. Ses ossements se séparèrent de nouveau, la chair tomba en poussière et l'on ne vit plus que les restes informes qu'on avait trouvés quelques heures auparavant. Combien ne sommes-nous pas insensés de tant nous attacher à cette vie, à ses faux plaisirs. On y est sans cesse exposé au péché et à la perte de son salut. De plus, que nous sert notre attachement aux biens d'ici-bas, qui nous portent si facilement à l’égoïsme ou à l’injustice. Que cette leçon nous rappelle que rien n’est plus grand qu’une âme qui n’offense pas son Dieu.

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LE SIGNE DE LA CROIX SAINT CYPRIEN ET SAINTE JUSTINE

MARTYRS EN BYTHYNIE († 364) __________________________ _________________________ « Là où est la crainte de Dieu, là est aussi la pureté. »

Saint Jean Chrysostome. » Justine qui habitait la ville d'Antioche. Un jour elle avait entendu les prédications du diacre Praulius ; de sa fenêtre, où elle était assise, elle avait pu suivre le récit des merveilles de la vie de Jésus.

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La bienheureuse Justine, en entendant ces prédications du diacre, ne pouvait soutenir la flamme de l'Esprit-Saint qui la consumait ; elle dit à sa mère : « Mère, écoute-moi et crois aux paroles de ta fille. Ces dieux que nous adorons tous les jours, ce n'est rien. De l'argent peut-être, ou de l'or, ou du fer, ou du plomb, ou de la pierre, ou du bois, ou même des os de morts : voilà nos idoles. La mère lui répondit : « Tais-toi et prends garde que ton père n'entende de pareils discours ». La fille continua : « O ma mère, il est temps que mon père, ainsi que toi, vous sachiez que j'adore Jésus-Christ, celui que le diacre Praulius m'a appris à connaître, pendant les quelques jours que j'ai pu l'écouter à la fenêtre, nous racontant toutes les merveilles que Dieu a opérées. Or, ce Dieu assiste toujours, par le signe de la croix, ceux qui le craignent ; car les chrétiens disent qu'il n'y a pas d'autre Dieu par lequel nous puissions être sauvés, celui qui est mort sur une croix pour nous racheter ». Après avoir ainsi parlé, elle se rendit à l'Eglise pour prier. La mère, montant aussitôt à la chambre de son époux, lui raconta tout ce que sa fille venait de lui dire. Ils prolongèrent leur entretien longtemps dans la nuit, jusqu'à ce qu'enfin le sommeil vint les surprendre. Mais pendant leur sommeil Edusius et son épouse virent en songe l'armée des Anges et au milieu des Anges, Jésus-Christ qui disait : « Venez à moi et je vous donnerai le royaume des cieux ». Le matin, à leur réveil, pleins d'admiration et de stupeur à cause de cette vision, ils prirent avec eux leur fille et se

présentèrent à l’église, aux pieds de l'évêque et le supplièrent de leur donner le baptême. Mais l'évêque n'y voulut consentir que lorsque les deux époux lui eurent fait connaître la vision dans laquelle le Christ s'était manifesté à eux. En même temps

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ils lui exprimèrent le désir qu'avait leur fille de se consacrer à Dieu. Edusius coupa sa barbe et sa longue chevelure, car il était prêtre des idoles ; puis tous trois, prosternés aux pieds de l'évêque, reçurent le baptême. Après un an et six mois de préparation, Edusius mérita l'honneur du sacerdoce et renonça au monde. Quant à la jeune Justine, son bonheur était de venir souvent à l'église. Or, un jeune avocat de la cité, nommé Agladius, qui la voyait souvent s'y rendre, eut un vif désir de l'épouser. Mais Justine répondait toujours : « J'ai été fiancée au Christ, l'époux céleste ; il me gardera pure et sans tache jusqu'au jour de son avènement ». Alors, réunissant une multitude d'hommes, Agladius se mit en embuscade et observa le moment où Justine irait à l'église, dans le dessein de l'enlever par violence. Mais les anges de Dieu la défendirent en avertissant les voisins. Justine continua de fréquenter l'église et de vaquer à la prière ; et elle triompha toujours des attaques nombreuses dont elle était l'objet, en faisant sur son front le signe de la croix. Agladius eut donc recours à un habile sorcier nommé Cyprien et lui promit deux pièces d'or, si par ses sorts il pouvait lui gagner le cœur de Justine. Il ignorait, le malheureux, que la puissance du Christ est invincible. Cyprien accepta. Au moyen des secrets de son art diabolique, il évoqua un démon. Ce démon, répondant à son appel, lui dit : « Pourquoi m'as-tu appelé ? » Cyprien lui dit : « J'aime une vierge de la secte des Galiléens, peux-tu me gagner son cœur et lui persuader de m'épouser ? » Le démon, malgré son impuissance, promit tout. Et Cyprien lui dit : « Montre-moi tes œuvres et je croirai à ton pouvoir sur la vierge Justine ». Le démon répondit : « J'ai déserté l'étendard de Dieu, pour obéir à Satan ; j'ai jeté le trouble parmi les hommes et du ciel j'ai arraché des Anges. C'est moi qui ai induit Caïn

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à tuer son frère et persuadé aux Juifs de crucifier le Christ. J'ai renversé des cités, j'ai ébranlé des murailles, j'ai sapé des palais ; et ce ne sont là que les moindres effets de ma puissance ; une jeune fille n'en triomphera pas. Prends donc les mixtures que tu connais et va les répandre autour de la maison de la vierge à l'extérieur ; alors je viendrai à ton secours, je lui inspirerai les vrais sentiments de Satan et à l'heure même elle m'obéira ». On était au milieu de la nuit ; or, la troisième heure étant venue, la vierge de Dieu se leva pour rendre au Seigneur l'hommage de sa prière. Tout à coup elle sentit des tentations impétueuses du démon ; aussitôt elle fit sur elle et sur toute la maison le signe de la croix, demandant à Dieu de mettre en fuite son ennemi. « Dieu tout-puissant », disait-elle, « Fils unique du Père, vous qui avez créé l'homme à votre image et à votre ressemblance et formé Eve de la côte d'Adam ; vous leur avez donné à tous deux de jouir innocemment de toute créature ; et lorsque, obéissant aux séductions du serpent, ils eurent mérité la mort, vous avez eu pitié de leur misère, leur accordant, avec la rémission des péchés, la résurrection de la chair. O Seigneur ! toute créature sortie de vos mains vous glorifie comme le vrai Dieu. Seigneur, Dieu rédempteur, aidez-moi et fortifiez votre servante, rendez-moi digne de vous, car Satan veut en ce moment tenter mon âme ». Sa prière étant finie, elle forma de nouveau sur elle le signe de la croix et souffla sur le démon. Alors le démon se dirigea vers Cyprien, devant lequel il se présenta.

Cyprien lui dit : « Eh bien ! pourquoi ne m'as-tu pas amené cette vierge ? » Le démon lui dit : « J'ai vu un signe et j'ai tremblé ». Cyprien se moqua de sa faiblesse et le renvoya ; puis ayant recours une seconde fois aux secrets de sa magie, il évoqua un autre démon

plus puissant. Celui-ci, comme le premier, se vantait de sa force et

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disait à Cyprien : « J'ai entendu tes volontés et j'ai vu l'impuissance de celui que tu as appelé avant moi. Reprends donc les préparations de ta magie et va les répandre autour de la maison de la jeune fille ; je viendrai ensuite et je me charge de la gagner ». Cyprien fit ce que le démon lui avait dit. Au milieu de la nuit, la vierge Justine s'était levée, selon sa coutume, pour prier. Elle disait dans la ferveur de sa prière : « Au milieu de la nuit je me lève pour chanter vos louanges, à cause des jugements de votre justice, ô Dieu de toute créature, Seigneur de miséricorde ! car c'est vous, souverain dominateur du ciel et de la terre, qui avez confondu le démon et donné aux hommes le pouvoir de fouler aux pieds la vertu de l'ennemi ; c'est vous qui avez arraché le saint prophète Daniel de la fosse aux lions et détruit Bel avec son dragon ; vous aves éclairé nos ténèbres et rendu les morts à la vie. Tendre Père, ne me rejetez pas ; pardonnez à votre servante, ô roi tout-puissant Seigneur, conservez-moi dans la chasteté et gardez vous-même mon âme pure, afin que je puisse entrer avec vous dans le repos, ô mon Sauveur, Dieu de la sainteté et de la pureté ! A vous soit la gloire avec Dieu le Père dans l'unité du Saint-Esprit ! Amen ». Elle dit, et imprimant sur elle le signe de la croix, au nom de Jésus-Christ, elle souffla sur le démon ; le démon aussitôt la quitta et revint auprès de Cyprien. Tout couvert de confusion, il se tenait devant lui debout et en silence. Cyprien lui dit : « Où est la vierge à laquelle je t'avais envoyé ? » Le démon répondit : « J'ai été vaincu ; je crains de répondre à ta question ; car j'ai vu un signe qui m'a rempli de terreur ». Cyprien donc le renvoya en l’insultant ; et recourant pour la troisième fois aux secrets de son art, il évoqua Satan en personne, celui que tes démons appellent leur père et il lui dit : « Quelle est cette impuissance à laquelle vous êtes condamnés ? Une vierge a triomphé à elle seule de vous ». Satan lui répondit : « Je me flatte, moi, de te l'amener tout à l'heure ; seulement tiens-toi prêt ». « Je vais allumer contre elle la rage des furies ; par des illusions et des fantômes, j'embraserai son corps de la passion du mal ». A ces mots, Satan se présenta sous la figure d'une jeune fille à la vierge de Dieu. Entré dans sa chambre, il s'assit sur son lit et lui dit : « J'ai été

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envoyée aujourd'hui vers toi par le Christ, afin d'apprendre à vivre comme toi dans la chasteté. Mais dis-moi d'abord quelle est la récompense des combats que tu as à soutenir pour garder ta virginité ? Je te vois épuisée par l'abstinence ». La sainte vierge Justine répondit : « La récompense est immense et la peine légère » Satan lui dit : « Dieu a dit : « Croissez, multipliez-vous et remplissez la terre ». Il me semble que, si nous persévérons dans la virginité, nous aurons méprisé la parole de Dieu et mérité d'être traitées à son jugement comme des rebelles, qui dédaignent les ordres de leur maitre et refusent de lui obéir ». A ces paroles, la vierge sentit son cœur embrasé, comme si le serpent infernal y eût distillé un venin mortel. Dans son trouble, elle se leva et voulut sortir, tant étaient violentes les tentations qui agitaient son âme ; mais Dieu, qui ne permet jamais que ses serviteurs soient tentés au-dessus de leurs forces, fit comprendre à Justine, par son Esprit-Saint, que c'était Satan qui lui parlait ainsi. Aussitôt elle forma sur elle-même le signe de la croix, fit une prière et en même temps souffla sur l'esprit infernal. Satan s'évanouit à ses

regards, comme la cire qui se fond à l'approche du feu et il ne reparut plus. La vierge alors revint de son trouble ; les flammes qui la brûlaient s'étaient subitement éteintes. Elle s'écria : « Gloire à vous, ô Jésus, Fils de Dieu, notre Sauveur ? Dans les périls où vos serviteurs sont sur le point de sombrer, vous les sauvez et les

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ramenez à la lumière ; ils couraient après une volonté étrangère et vous leur faites embrasser votre volonté pour guide. Seigneur, mon Dieu, ne permettez pas que votre servante soit vaincue par Satan, le prince du mal ; que le serpent jaloux ne souille point la pureté de votre colombe ; conservez-moi sans tache pour votre divine sainteté ; pénétrez mon âme et mon corps de l'aiguillon de votre crainte ». Satan confondu apparut de nouveau à Cyprien ; et Cyprien lui dit : « Et toi aussi, comme je le vois, tu as été vaincu ! Comment se fait-il qu'une vierge chrétienne toute seule ait suffi pour vous dompter ? Satan lui répondit : « J'ai vu un signe terrible et j'ai tremblé ; aussitôt j'ai fui et la forme que j'avais prise s'est dissipée comme la fumée. J'ai vu le signe du Crucifié et aussitôt l'effroi m'a saisi ; j'ai senti tout mon être s'écouler comme la cire, en la présence de Dieu ». Cyprien lui dit : Le crucifié est donc plus grand que toi ? Artisan de mensonge, pourquoi tendais-tu un piège à mon âme, quand tu avais la conscience de ta faiblesse ? Si l'ombre seule du Christ suffit pour te vaincre, que feras-tu quand il viendra lui-même en personne ? Son nom, le signe de sa Passion, te frappent d'impuissance ; pourras-tu nous arracher de ses mains, lorsqu'il reviendra pour punir ? Fuis donc loin de moi, cruel ennemi de la vérité et de la piété ». A ces mots, Satan se jeta sur lui pour l'étouffer. Cyprien, sur le point de succomber sous la violence de ses attaques, se rappela le signe dont la vierge s'était servi et s'écria : « Dieu de Justine, secourez-moi ». A ce mot, il retrouva ses forces ; sa main était redevenue libre, il fit le signe de la croix. Satan alors le quitta, mais en lançant contre lui les malédictions et les menaces. Cyprien, répétant sur lui-même le signe du Christ, n'en fut point effrayé. Il vint trouver l'évêque, se jeta à ses pieds et lui dit : « Serviteur du Très-Haut, marque-moi du signe sacré et catéchise-moi, afin que je connaisse Jésus Christ et sois baptisé ».

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Mais le bienheureux évêque Anthime, craignant qu'il ne fût venu pour le piège, le reçut avec prudence. Mais Cyprien raconta tout son histoire. L'évêque rendit grâces à Dieu, le bénit et lui promit de l'accueillir au rang des catéchumènes, en disant : « Hâle-toi, mon fils, d'aller à l'église et ne cesse point d'offrir tes prières au Seigneur ». Cyprien, de retour à sa maison, brisa toutes ses idoles ; il passa le reste de la nuit en prières et en larmes. Mais le démon le troubla et tenta de le décourager. Heureusement Cyprien réagit par la prière. « Comment », s'écriait-il, « oserai-je apparaître devant Jésus-Christ, après avoir commis tant de péchés ? Comment mes lèvres pourront-elles le bénir, après avoir invoqué si souvent les démons impurs ? O Dieu, j'implore votre miséricorde ; ayez pitié de moi ! » Le lendemain, qui était le jour du grand Samedi, il se rendit à l'église, faisant dans son cœur cette prière à Dieu : « Seigneur Jésus-Christ, daignez me le faire entendre par la voix de votre Esprit-Saint ». Son désir était de recevoir, dans la lecture des saintes Ecritures, une parole de consolation.

Or, au moment où il touchait le seuil sacré de l'église, il entendit les fidèles qui chantaient : « Sauvez votre serviteur ; car il espère en vous » ; puis dans la lecture il entendit : « Voilà que mon serviteur a reçu

l'intelligence ; il sera exalté et comblé de gloire » ; ensuite ces paroles

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de l'Apôtre : « Le Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi » : enfin dans le saint Evangile : « C'est mon fils ; il était mort et je l'ai retrouvé ». Il était clair que Dieu l’appelait ici. Après l'avoir catéchisé, l’évêque le baptisa. Quelque temps après, Cyprien fut fait diacre, puis prêtre et évêque. La miséricorde de Dieu est bien grande ! Cyprien éclairait les âmes par la parole du Christ et les convertissait, multipliant chaque jour d'une manière merveilleuse le troupeau qui lui avait été confié. Mais l'ivraie s'étant mêlée avec la bonne semence dans le champ du père de famille, la persécution ne tarda pas à éclater. Au milieu de ces dangers, Cyprien confirma tous les frères, non-seulement dans la ville, mais encore dans toute la contrée et il parvint à en arracher un grand nombre. Le Tyran du lieu, tout bouillant de colère et pour étouffer les cris d'une conscience coupable, ordonna de suspendre le martyr Cyprien et le fit déchirer avec des ongles de fer. Quant à Justine, il la fit fouetter avec de dures courroies par deux bourreaux qui se relevaient tour à tour. Pendant ce supplice, sainte Justine chantait ces paroles : « Gloire à vous, ô Dieu ! qui, malgré mon indignité, m'avez choisie selon votre bon plaisir et m'avez admise à l'honneur de souffrir ces supplices pour la gloire de votre Nom ». A la fin, les forces des bourreaux s'épuisaient et la sainte redisait sans cesse son hymne au Seigneur. Le tyran devenu plus furieux s'écria : « Si les tourments te font mériter le royaume des cieux, je veux en ajouter d'autres plus cruels encore ». Cependant, lorsqu'il vit le martyr sur le point

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d'expirer sous les tortures, il le fit jeter en prison. Alors le tyran fit allumer un grand feu sous une vaste chaudière, qu'il fit remplir de poix, de cire et de graisse ; puis il ordonna d'y jeter les deux martyrs. Le feu respecta le bienheureux Cyprien ; pour la vierge, au moment où elle s'approchait pour y entrer, l'ennemi de tout bien, Satan, lui inspira quelque frayeur. Alors le bienheureux Cyprien lui dit : « Viens, n'est-ce pas toi qui m'as ouvert les portes des cieux et donné la foi ? Toi qui as vaincu les démons et réduit à néant leur prince, Satan, par la vertu du signe de la croix ? » A ces mots la sainte, faisant sur elle-même le signe de la croix, s'élança dans la chaudière. Tous deux sentirent comme une douce fraicheur qui leur donnait une nouvelle vigueur. Alors Cyprien, commençant un cantique d'actions de grâces, s'écria : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté, car depuis que Satan a été renversé de son trône, la paix a rempli le monde. Le Christ étant venu sur la terre a enchaîné le démon et par la vertu toute-puissante de la croix, il a miséricordieusement délivré le monde. C'est pourquoi je vous rends grâces, ô Dieu, Seigneur de miséricorde, d'avoir daigné me faire endurer ces tourments pour la gloire de votre nom et je vous supplie de recevoir ces deux victimes que nous vous offrons, comme un holocauste d'agréable odeur ». Le tyran s'écria, en entendant cette prière : « Je veux aujourd'hui vous convaincre d'imposture ». Un certain Athanase, qui, autrefois prêtre des idoles, était devenu l'ami du tyran, invoque ces faux dieux et entra aussi dans la chaudière mais

en moins d’une minute il fut réduit en cendre ! Tandis que le bienheureux Cyprien demeurait avec la vierge au milieu des flammes, sans en souffrir la plus légère atteinte et glorifiait le Seigneur.

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A cette vue, le tyran s'écria : « Elle est donc invincible la puissance du Christ ! Mais son orgueil l’empêche de se convertir ! On les conduisit sur les bords du fleuve qui traverse la ville de Nicomédie. Là, ils obtinrent du bourreau quelques instants pour prier et recommander à Dieu toutes les églises et tous les fidèles. Puis, le bienheureux Cyprien, ayant fait le signe de la croix, mit à sa droite la bienheureuse vierge ; car il jugeait convenable qu'elle entre au Ciel la première. Quand elle fut tombée sous le glaive, le bienheureux Cyprien s'écria : « Gloire à vous, ô Christ ! » Puis ce fut son tour. On représente saint Cyprien et sainte Justine tenant un livre et un lys. Cyprien est encore représenté placé dans un cercle magique, entouré de démons qu'il a évoqués pour séduire la sainte, qui est protégée par un ange. Justine est représentée assise, lisant et tenant une branche de fleurs. C'est le moment où elle est exposée aux séductions du magicien Cyprien, qu'elle parvint à convertir. Dans le ciel, un ange protège la sainte qui tient un lys, symbole de la virginité. Saint Cyprien et sainte Justine priez pour nous, donnez-nous du courage, une grande foi, en particulier pour le signe de la croix. SAINT MICHEL ARCHANGE, CHEVALIER DE

NOTRE-DAME __________________________ _________________________

Histoire En 590 la peste désolait la ville de Rome de la façon la plus terrible. Le pape saint Grégoire convoque le peuple à une procession. Inspiré du ciel, il prend dans ses mains l'image de la Mère de Dieu et met sur ses épaules un sac de pénitence, puis il parcourt la ville. Il arrive sur le pont qui fait

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face au tombeau d'Adrien ; alors se font entendre dans les airs des voix merveilleuses : ce sont les anges qui chantent le Regina cœli. Le Pontife y mêle sa voix suppliante : « O Marie, priez Dieu pour nous », dit-t-il. À l'instant, saint Michel apparaît sur la cime du mausolée : il tient à la main une grande épée qu’il rentre dans son fourreau ; c'est que Dieu fait miséricorde et c'est par l'intercession de Marie que lui, Michel, le ministre de la justice divine, dépose le glaive vengeur. Depuis les papes ont construit à cet endroit un château, le Château saint Ange, dans lequel ils durent souvent se réfugier lors des guerres et toujours, ils y sauvèrent leur vie. Prions la Reine des Anges et saint Michel qu’ils sauvent nos âmes. Au nom de Jésus tout genou fléchit. On peut dire qu'au nom de Marie toute tête s'incline. À ce même nom, les cœurs s'émeuvent doucement : c'est le nom d'une Reine et surtout d'une Mère. Les hommes lui donnent ce doux nom de Mère. Les anges pourraient aussi le lui donner. Pour eux comme pour les hommes, la source de la grâce et de la gloire surnaturelles est dans le Cœur de Jésus. On pourrait donc dire que pour eux comme pour nous Marie est la Mère de la divine grâce. Qui exprimera le respect des anges pour leur Reine, leur amour pour Marie ?

Saint Michel excelle dans l'expression de ce respect et de cet amour. Nous pouvons dire qu'il se glorifie d'être le Chevalier de Marie. Le premier il l'a reconnue au Ciel, dans la pensée de Dieu, alors que les mauvais anges se révoltaient de devoir un jour s’incliner devant une créature qui serait la Mère de Dieu. Ce fut pour elle comme pour le Verbe incarné qu'il combattit Lucifer.

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S'il n'a pas été son ange gardien sur la terre, fonction qui a été réservée à saint Gabriel, il reste à ses côtés. Il fut l'heureux témoin de la naissance de Jésus et le premier messager qui annonça sa venue. Il adora son Maître dans les bras de sa Mère et mit tout son zèle au service de la sainte Famille. C'est lui qui vint dire à Joseph : « Prends l'Enfant et sa Mère et pars ». Et c'est grâce à lui que le dragon de l’Apocalypse ne pourra rien tenter contre la Femme et son Fils à la fin des temps. La Sainte Vierge ne figure officiellement en la société d'un ange qu'une fois : c'est au jour de l'Annonciation. Il nous faut, pour la retrouver en compagnie des anges, aller jusqu'à ses derniers instants sur la terre et à sa glorieuse Assomption au ciel. Un ange, dit une pieuse tradition, vint annoncer à Marie, sa montée au ciel. Elle lui demanda son nom. « Je m'appelle le Grand et le Merveilleux ou l'Admirable », répondit-il. C'est le nom qui convient à saint Michel. À l'heure de son Assomption, l'auguste Vierge est assistée par Jésus et entourée d'un cortège d'anges. Sur l'invitation de Jésus-Christ, l'âme de Marie quitte son corps : saint Michel la reçoit et l'emporte au ciel. Bientôt, selon la Tradition, l'âme de Marie reprend possession de son corps et la Vierge sort glorieuse du tombeau, pour aller s'asseoir sur le trône qui lui est préparé dans les hauteurs, des cieux : elle y est transportée par les anges. Toute reine porte au front une couronne, symbole de sa souveraineté. La Reine du Ciel reçut le diadème royal. Certaines gravures,

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représentant ce glorieux couronnement de Marie, nous montrent le Christ posant la couronne sur la tête de sa Mère, avec l'aide de son ange. Dans la dévotion à la Sainte Vierge, saint Michel est notre modèle. Il nous apprend à l'honorer, à la servir, à l'aimer. Demandons-lui ses sentiments envers cette auguste Souveraine. Vous savez, ainsi, qu’à Fatima, c’est saint Michel qui prépara les trois pastoureaux à recevoir la Très Sainte Vierge Marie.

Histoire La vénérable Philomène de sainte Colombe aperçut un jour le Cœur de Jésus tout rempli d'affliction et elle vit s'approchant de ce divin Cœur, deux étoiles d'une beauté et d'un éclat indicibles. Quand elles l'eurent touché, il se trouva aussitôt soulagé. Alors elles se posèrent l'une à droite et l'autre à gauche de ce Sacré Cœur, et lui-même, sans perdre pourtant sa forme naturelle, se changea en une troisième étoile. Toutes trois demeurèrent ainsi triangulées, formant la figure qui est le signe de l'unité ou égalité des trois Personnes divines. Je compris, dit-elle, que ces trois étoiles représentaient le Cœur de Jésus, Marie Immaculée et l'archange saint Michel et que le triangle qu'elles formaient signifiait l'unité de volonté qui les met tous les trois en parfaite harmonie pour le bien de l'homme. Marie veut demander, le Sacré-Cœur veut accorder et saint Michel veut distribuer ce que Marie a obtenu. Ainsi d'après cette vénérable servante de Dieu, saint Michel est le messager qui distribue les grâces innombrables obtenues par Marie du Cœur de Jésus.

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Prière

Auguste Reine des cieux, souveraine maîtresse des anges, vous qui dès le commencement avez reçu de Dieu le pouvoir et la mission d'écraser la tête de Satan, nous vous le demandons humblement, envoyez vos légions saintes, pour que, sous vos ordres et par votre puissance, elles poursuivent les démons, les combattent partout, répriment leur audace et les refoulent dans l'abîme. Qui est comme Dieu ? Saints Anges et Archanges, défendez-nous, gardez-nous . O bonne et tendre Mère, vous serez toujours notre amour et notre espérance. O divine Mère, envoyez vos Anges pour me défendre et repousser loin

de moi le cruel ennemi.