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LE BÉNÉVOLAT VIRTUEL : Situation courante et perspectives Vic Murray Université de Victoria Yvonne Harrison Université de Victoria

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LE BÉNÉVOLAT VIRTUEL :Situation courante et perspectives

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© 2002 Centre canadien de philanthropie

Nous avons renoncé aux droits d’auteur relatifs aux

documents de l’Année internationale des volontaires au

profit des oeuvres de bienfaisance et des organismes

bénévoles qui désirent utiliser ces documents à des fins

non commerciales. Nous les encourageons à reproduire

et à distribuer n’importe quelle publication AIV.

La Division de la mobilisation communautaire de

Développement des ressources humaines Canada a

accordé un soutien financier à ce projet. Les opinions

exprimées dans cette publication ne reflètent pas

forcément celles de DRHC, du Centre canadien de

philanthropie ou de Bénévoles Canada.

Pour plus de renseignements sur ce projet et d’autres

projets de recherche, visitez www.nonprofitscan.ca.

Programme de recherche

Le Centre canadien de philanthropie

425 University Avenue, bureau 600

Toronto (Ontario)

Canada M5G 1T6

No de téléphone: (416) 597-2293

No de télécopieur: (416) 597-2294

Courriel: [email protected]

www.ccp.ca | www.nonprofitscan.ca

ISBN# 1-55401-016-0

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Le bénévolat virtuel : Situation courante et perspectives

LE BÉNÉVOLAT VIRTUEL :Situation courante et perspectives

Introduction 2Le bénévolat virtuel 2

Le processus de recherche 3

Constatations 4À quel degré le bénévolat virtuel est-il pratiqué au Canada ? 4

Quel genre d’affectation les bénévoles virtuels acceptent-ils ? 5

Quel genre d’organisme utilise les bénévoles virtuels ? 6

Qui sont les bénévoles virtuels et d’où viennent-ils ? 6

Quel est le degré de satisfaction des gestionnaires par rapport

les bénévoles virtuels ? 7

Conclusion 9Quelle sera la demande future ? 9

Quelle sera l’offre ? 9

Références 10

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Le bénévolat virtuel : Situation courante et perspectives

VIntroductionLe bénévolat accompli sans uneprésence physique sur les lieux del’organisme hôte n’est pas chosenouvelle. Le téléphone et lecourrier postal sont utilisés par desbénévoles à la maison, depuis denombreuses années, pour donnerun coup de main en collecte defonds, en compatabilité ou pourd’autres activités. L’arrivée de larévolution des technologies del’information et descommunications a, toutefois, élargice genre de bénévolat qui estdésormais appelé “bénévolatvirtuel.”

Le bénévolat virtuel a été définicomme une pratique selon laquelleles participants exercent l’ensembleou une partie de leurs activités aumoyen de l’Internet (Cravens,2000). Le présent rapport,préparé dans le cadre de l’Annéeinternationale des volontaires,examine la situation actuelle et lesperspectives du bénévolat virtuelau Canada.

La conscience grandissante dupotentiel que représentent lestechnologies de l’information etdes communications dansl’épanouissement du bénévolat asuscité un enthousiasmeconsidérable (Cravens, 2000;Ellis, 1999; Ellis & Cravens,2000). Alors que lesgouvernements ont effectué des

Le bénévolat virtuel Le tiers des gestionnaires

des ressources de

bénévolat affirment qu’ils ont

des postes de bénévole virtuel

à combler dans leur

organisme.

Les bénévoles virtuels affirment

qu’ils accomplissent des tâches telles que

l’entrée de données, la gestion de bases de

données, la gestion de bénévoles, la gestion de

projets, le soutien technologique, la traduction,

les projets d’élaboration communautaire, la

micro-édition, ainsi que des tâches de bureau

et de communication.

Les bénévoles virtuels tendent à être de

nouveaux venus en comparaison de ceux qui

acceptent des affectations sur place.

La majorité des gestionnaires ne voient aucune

différence dans la fiabilité ou la qualité du travail

des bénévoles virtuels et celui des autres

bénévoles.

réductions dans la prestationdirecte de services, les organismesont senti le besoin d’en faire plus,souvent avec moins de soutienfinancier (Hosli, 2001). Entreautres conséquences, cela aproduit un accroissement de lademande de bénévoles. Entre-temps, les taux de bénévolat ontchuté (Hall, McKeown &Roberts, 2001). De plus, le typede bénévoles qui se présentent, etles raisons qui les animent, ontchangé (Mattos, 2001;McClintock, 2002). De nombreuxbénévoles aujourd’hui recherchentdes occasions bien définies et

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circonscrites dans le temps qui leur permettrontd’utiliser leurs compétences et les aideront à enacquérir de nouvelles (Hall, McKeown & Roberts,2001; McClintock, 2002).

Résultat de ces pressions sur l’offre et la demande, leconcept du bénévolat virtuel est devenu plus attrayant,ce qui a permis à de tout nouveaux groupes —personnes souffrant d’un handicap, personnesretenues à domicile par leurs obligations, personnevivant loin des bureaux – d’offrir leurs services(Cravens, 2000; Virtual Volunteering Project, 2001).

Même si le bénévolat assisté par ordinateur existedepuis le milieu des années 90, ce n’est que depuis1999 que des systèmes de soutien et d’accès facilesont généralement disponibles. Le présent rapportexamine le bénévolat virtuel et tente de répondre auxquestions suivantes :

1. À quel degré le bénévolat virtuel est-il pratiqué?

2. Quel genre d’affectation les bénévoles virtuelsacceptent-ils ?

3. Quel genre d’organisme utilise les bénévolesvirtuels ?

4. Qui sont les bénévoles virtuels et d’où viennent-ils ?

5. Quel est le degré de satisfaction desgestionnaires pour ce qui est de la fiabilité desbénévoles et la qualité de leur travail ?

Le processus de rechercheNous avons demandé à un échantillon de gestionnaires,de bénévoles et de bénévoles éventuels de répondreà un questionnaire. Ce questionnaire était basé surdes entrevues préalables, des tests pilotes et un examende la documentation pertinente. Cet exercice a eu lieuà l’automne et au début de l’hiver en 2001-2002.Quatre groupes ont pris part à cette étude :

Le “groupe régional” comprenaot desgestionnaires de ressources bénévoles qui sontmembres de Volunteer Victoria, un organismede soutien et d’aiguillage implanté dans le districtrégional de Victoria, en Colombie-Britannique.On leur a fait parvenir par la poste unquestionnaire couvrant un certain nombre de

sujets traitant de l’impact des technologies del’information et des communications sur lesprogrammes de bénévolat, y compris lebénévolat virtuel. Au total, 250 questionnairesont été envoyés au groupe, et 129 ont étéretournés, ce qui donne un taux de réponse de52%.

Le “groupe national” comprenait desgestionnaires de ressources bénévolesprovenant de l’ensemble du Canada et dont lenom figure sur la liste d’envoi Internet deBénévoles Canada, une association nationaleconsacrée à la promotion et au soutien dubénévolat au nom de tous les centres debénévolat du pays. Ce groupe a reçu parcourrier électronique un questionnaire auquelon pouvait répondre et que l’on pouvaitretourner en ligne. Au total, 1 100questionnaires ont été envoyés par voieélectronique. Nous avons reçu 365 réponses,ce qui donne un taux de réponse de 33%.

Le “groupe REB” (Recrutement électroniquedes bénévoles) comprenait des bénévoleséventuels cherchant des occasions de bénévolatau moyen du site de recrutement électroniquede l’organisme Bénévoles Canada entreoctobre 2001 et janvier 2002. On a demandéaux candidats de répondre à un questionnaireen ligne portant sur des questions reliées aubénévolat, y compris leurs expériences debénévolat virtuel. Dans l’ensemble, 1 745personnes ont répondu au questionnaire.

Le “groupe de bénévoles traditionnel”comprenait des répondants tirés des listes debénévoles courants des organismes membresde Volunteer Victoria. Nous voulions rejoindredes bénévoles actifs qui n’étaient pas reliés àdes services rattachés à l’Internet. Au total, 500questionnaires ont été distribués. Nous avonsreçu 196 réponses, ce qui donne un taux deréponse de 39%.

Il convient de noter que, même si les répondants auquestionnaire étaient nombreux et variés, ils ne peuventêtre considérés comme représentatifs de l’ensemble

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Le bénévolat virtuel : Situation courante et perspectives

Constatations

Bénévolat virtuel effectué au Canada

Figure 1

des bénévoles et des organismes de bénévolat dupays. Le groupe régional représente une ville de taillemoyenne (Victoria) dans une seule région du pays.Les répondants rejoints par le biais de BénévolesCanada, s’ils représentent toutes les régions du pays,ne comprennent que ceux et celles qui utilisent lecourriel. Il est impossible de savoir si les résultatsobtenus par ce sondage sont représentatifs de tousles utilisateurs d’Internet, étant donné que nous neconnaissons pas la taille de cette population.

Même si ces restrictions limitent notre capacité deconclure à des généralités, nous sommes d’avis quel’échantillon complet représente une diversitéconsidérable de bénévoles et de gestionnaires deressources bénévoles pour ce qui est del’emplacement, des antécédents personnels, de la tailleet de la mission de l’organisme, et du nombre desbénévoles.

À quel degré le bénévolat virtuel est-ilpratiqué au Canada ?Disons simplement qu’il l’est à un degré peu élevé.Notre réponse se base sur l’information provenantde deux sources, les gestionnaires et les bénévoles.

Réponses des gestionnaires de ressourcesbénévolesParmi les 494 gestionnaires de ressources bénévolesinterrogés, le tiers seulement (34% du groupe nationalet 33% du groupe régional) a répondu qu’il y avait

des postes à combler du côté du bénévolat virtuel.Parmi ceux qui avaient des postes à combler, 72%(groupe national) et 85% (groupe régional) ont affirméqu’ils avaient effectué entre un et cinq placements aucours de l’année précédente. Quinze et douze pourcent des répondants respectivement ont indiqué qu’ilsn’avaient effectué aucun placement. Cela laisseentendre que la demande pour le bénévolat virtuelest toujours assez faible.

Réponses des bénévoles éventuelsDes résultats semblables se dégagent du côté desbénévoles. Nous avons demandé aux membres dugroupe REB s’ils avaient fait des tâches de bénévolatvirtuel à la suite de contacts établis par le REB.Seulement 96 des 1 747 bénévoles (6%) ayant utiliséle système do Recrutement électronique desbénévoles affirment avoir contacté des organismes aumoyen du système, et seulement 93 (5%) disent avoireffectivement accompli du travail bénévole.

Si le nombre total des tâches bénévoles faites par legroupe est minime, les trois-quarts ou presque (72%)de ces tâches ont été accomplies virtuellement.

Nous avons également demandé au groupe debénévoles traditionnel s’il avait effectué du travailvirtuel. Vingt-huit des 176 répondants (16%)répondent par l’affirmative — voir la figure 1.

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Figure 2

Affectations de bénévolat virtuel rapportées par lesgestionnaires de ressources bénévoles

Figure 3

Affectations de bénévolat virtuel rapportées par lesmembres du groupe REB

SommaireSi le bénévolat virtuel semble posséder un immensepotentiel, il n’est pas encore devenu une caractéristiquerépandue dans ce domaine.

Quel genre d’affectation les bénévolesvirtuels acceptent-ils ?Même s’il n’est pas très répandu, le bénévolat virtuelexiste bel et bien. Quel genre de travail accomplissentceux et celles qui pratiquent ce bénévolat ? Nousavons posé la question aux gestionnaires et auxbénévoles.

Réponses des gestionnaires de ressourcebénévolesLes trois premières tâches de bénévolat virtuelrapportées par les gestionnaires sont les suivantes : lamicro-édition (14% du groupe national et 20% dugroupe régional), l’élaboration et le maintien des sitesWeb (12% et 21% respectivement), et la recherche(13% et 18% respectivement). (Voir la figure 2).

Réponses des bénévolesParmi les bénévoles virtuels ayant utilisé le REB, 47%des répondants affirment avoir effectué des types detâches différant de celles des 10 catégories désignéespar notre recherche antérieure comme étant les plusimportantes — voir la figure 3. Outre les “autrestaches,” les deux genres d’affectation virtuelle les plusfréquemment rapportés sont la prestation directe deservices (13%) et la micro-édition (9%).

Malheureusement, notre questionnaire électronique nepermettait pas aux répondants d’expliquer ce que lesautres tâches comportaient. Pour nous faire une idéede ce que cette catégorie pouvait couvrir, nous noussommes inspirés de ce que les gestionnaires du grouperégional et du groupe de bénévoles traditionnel ontindiqué sous la même rubrique. Dans le grouperégional, cela comprenait l’entrée de données et lagestion de base de données (trois cas); la gestion desbénévoles, y compris le recrutement, la programmationet la coordination (trois cas); la gestion des projets, ycompris l’élaboration de projets communautaires etd’événements (trois cas); le soutien technique, latraduction, et la comptabilité (un cas chacun). Il y a

eu, en plus, inclus dans cette catégorie par lesgestionnaires du groupe traditionnel, trois cas debénévolat reliés aux “communications virtuelles,” ycompris la rédaction, les pressions politiques et lesservices-conseils.

Chez les bénévoles traditionnels, plus du tiers disentse livrer à la micro-édition, à des tâches de bureau etde communication. Près du quart des répondants

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Le bénévolat virtuel : Situation courante et perspectives

Figure 4

Affectations de bénévolat virtuel rapportées par lesmembres du groupe traditionnel

affirment qu’ils effectuent du travail sur des sites Web;on se livre également à la collecte de fonds et à destâches de leadership — voir la figure 4.

SommaireComme on pouvait s’y attendre, le bénévolat virtuel— qui par définition s’appuie sur l’ordinateur etl’Internet — se concentre principalement sur l’Internetet des applications reliées à l’ordinateur comme laconception et l’entretien des sites Web et la micro-édition. Cependant, un certain nombre d’autresmissions sont également signalées, ce qui laisseentendre que des tâches de bénévolat beaucoup plusnombreuses pourraient être réorganisées afin deconvenir à des bénévoles virtuels.

Quel genre d’organisme utilise lesbénévoles virtuels ?Même si la demande de bénévoles virtuels estrelativement faible, nous tenions à savoir si certainstypes d’organismes avaient plus de chances qued’autres de prendre les devants pour adopter cettenouvelle génération de bénévoles. Nous avonsexaminé des caractéristiques telles que le secteur (p.ex. les services sociaux, les arts, la santé, etc.), lataille du budget et celle des programmes de bénévolat(selon le nombre de bénévoles engagés et la grosseur

de l’enveloppe budgétaire). Nous avons égalementexaminé la somme d’argent consacrée auxtechnologies de l’information et des communications,ainsi que la mesure dans laquelle les organismesavaient adopté des politiques et des principesdirecteurs à l’endroit des questions d’ordretechnologique. Fait intéressant, aucun de ces facteursne s’est trouvé relié de façon significative à l’utilisationdes bénévoles virtuels.

Un autre facteur pouvant être relié à l’utilisation desbénévoles virtuels, ce sont les antécédents desgestionnaires. Nous avons examiné descaractéristiques telles que le sexe, le niveau descolarité, ainsi que l’expérience et les compétencesen informatique. Une seule de ces caractéristiquess’est trouvée reliée de façon significative au bénévolatvirtuel : l’expérience de travail des gestionnaires. Lesgestionnaires possédant moins de cinq annéesd’expérience avaient plus de postes à combler enbénévolat virtuel que ceux qui possédaient plusd’expérience. Cela laisse entendre que ceux qui sontrelativement nouveaux venus sont plus aptes à tenterl’expérience du bénévolat virtuel.

Qui sont les bénévoles virtuels et d’oùviennent-ils ?Les bénévoles virtuels sont-ils différents des bénévolessur place ? À l’intérieur du groupe REB, il y a ceuxqui prennent des affectations de bénévolat virtuel etceux qui prennent seulement des postes de bénévolesur place. Dans le groupe des bénévoles traditionnelon compte quelques bénévoles virtuels et un très grandnombre de bénévoles qui ne font que du travail surplace. Ainsi, nous avons été à même de comparerdeux genres de bénévoles : ceux du groupe REB quiont fait l’expérience du bénévolat virtuel par le biaisde l’Internet et ceux qui, dans le groupe traditionnel,ont fait cette expérience dans le cadre de leur travailde bénévole normal. Nous avons également comparéles bénévoles du groupe REB ne travaillant que surplace et ceux du groupe traditionnel.

Provenance des bénévolesComme nous l’avons indiqué, seuls 5% desrépondants du groupe REB affirment avoir obtenu un

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Tableau 1Caractéristiques des bénévoles sur place et virtuels

Groupe traditionnel Groupe REBBénévolat virtuel Bénévolat sur place Bénévolat virtuel Bénévolat sur place

% nbre % nbre % nbre % nbreÂgeMoins de 25 ans 4% 1 8% 12 60% 40 50% 13

Plus de 25 ans 96% 27 92% 136 40% 27 50% 13

SexeMasculin 29% 8 26% 38 21% 14 8% 2

Féminin 71% 20 74% 110 79% 53 92% 24

Situation d’emploiEmployé 82% 14 86% 64 62% 34 62% 15

Sans emploi 18% 3 14% 10 38% 21 38% 9

ScolaritéSans formation universitaire 30% 8 39% 58 45% 29 35% 9

Formation universitaire – Diplôme 70% 19 61% 90 55% 35 65% 17

Heures de bénévolatMoins de 5 50%* 14 78%* 115 51%* 34 19%* 5

Plus de 5 50%* 14 22%* 33 49%* 33 81%* 21

Expérience de bénévolatPrésente 16% 28 84% 148 49%* 33 81%* 21

Absente 51%* 34 19%* 5

Remarque : En raison du petit nombre de bénévoles virtuels, il nous a fallu comprimer chaque variable en deux catégories.

*Significatif au-delà du niveau de confiance de 99% (p<.01).

poste de bénévole par le système REB. Cependant,72% des membres de ce groupe pratiquent lebénévolat virtuel, tandis que 28% s’engagent dans untravail sur place. Inversement, dans le groupe debénévoles traditionnel, seuls 16% des membrespratiquent le bénévolat virtuel, tandis que les autres(84%) s’engagent dans un travail sur place — voir lafigure 1. Il semblerait donc que les services derecrutement basés sur l’Internet — comme le REB— soient beaucoup plus efficaces comme moyens derecrutement pour le bénévolat virtuel que les sourceshabituelles.

Caractéristiques des bénévolesLes bénévoles virtuels diffèrent considérablement desbénévoles sur place sous quelques aspects seulement– voir le tableau 1 :

Les bénévoles virtuels du groupe traditionnelsont largement plus susceptibles que lesbénévoles sur place du même groupe de faireplus de cinq heures de bénévolat par semaine(50% contre 22%). Cela peut être attribuableau fait que bon nombre d’entre eux font à lafois du bénévolat virtuel en plus de travailler

sur place, au sein du même organisme.Cependant, le contraire est vrai dans le groupeREB. Dans ce groupe, les bénévoles virtuelssont moins susceptibles de faire plus de cinqheures de bénévolat par semaine que lesbénévoles sur place (49% par rapport 81%).Cela laisse entendre que le bénévolat virtuelprésente des occasions à ceux qui désirentconsacrer moins de temps au bénévolat.

Les bénévoles virtuels du groupe REB sont plussusceptibles de ne pas avoir fait l’expériencedu bénévolat que les bénévoles sur place dumême groupe (51 % contre 19 %). Il sembledonc que les bénévoles du groupe REB quiprennent des postes de bénévolat virtuel soientparvenus plus récemment au bénévolat que ceuxqui acceptent des affectations sur place.

SommaireLes résultats obtenus laissent entendre qu’il y a plusde chances que les organismes trouvent des bénévolesvirtuels, nouveaux venus dans le monde du bénévolat,s’ils les approchent directement et leur demandentde l’aide. Il semble que la meilleure façon de trouver

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Le bénévolat virtuel : Situation courante et perspectives

Fiabilité des bénévoles virtuels (selon les gestionnaires)

Figure 5

Qualité du travail des bénévoles virtuels (selon lesgestionnaires)

Figure 6

ces bénévoles soit d’utiliser des services en lignecomme le REB.

Quel est le degré de satisfaction desgestionnaires envers les bénévolesvirtuels ?Nous avons demandé aux gestionnaires de ressourcesbénévoles de comparer la fiabilité des bénévolesvirtuels à celle des bénévoles sur place. Soixante-dix-neuf pour cent ne constatent aucune différence. Onzepour cent affirment que les bénévoles virtuels sontplus fiables que les bénévoles sur place, tandis que10 % disent qu’il le sont moins — voir la figure 5.Nous leur avons aussi demandé de comparer la qualitédu travail des deux groupes. Quatre-vingt-deux pourcent des répondants ne constatent aucune différence.Quatorze pour cent croient que le travail des bénévolesvirtuels est de qualité supérieure à celui des bénévolessur place, tandis que 4 % affirment le contraire —voir le tableau 6.

SommaireCertains gestionnaires disent penser que le travail desbénévoles virtuels serait moins fiable parce que cesderniers n’ont aucune présence physique au sein del’organisme. Il semble, toutefois, que les bénévolesvirtuels ne soient pas vraiment différents de leurscollègues sur place pour ce qui est de la fiabilité et dela qualité de leur travail.

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Conclusion

1 Pour obtenir des idées sur la façon de développer et mettre enoeuvre un plan de bénévolat virtuel, voyez le site Web suivant del’Université du Texas : www.serviceleader.org/vv/.

Quelle sera la demande future ?À ce moment-ci, il est indéniable que, malgré unepublicité abondante, le bénévolat virtuel n’est pas trèsrépandu au Canada. Cela signifie-t-il qu’il ne possèdeaucun avenir ? Pas du tout. En fait, même si le nombrede bénévoles acceptant des postes de bénévolatvirtuel dans notre échantillon est très petit, la recherchedémontre qu’il existe un grand nombre de bénévoleséventuels qui utilisent le site REB et qui sont disposésà accepter de tels postes. Cela laisse entendre que leproblème n’est pas du côté de l’offre, mais de celuide la demande. Cependant, il est possible que lademande ne soit jamais aussi forte que ne l’ont prévubon nombre d’intervenants. Somme toute, la plupartdes tâches de bénévolat exigent que les bénévolesagissent en personne, aident au fonctionnement descampagnes de collecte de fonds, participent au travailde bureau, siègent aux conseils d’administration, etc.

Le bénévolat virtuel possède un potentielconsidérable. Au fur et à mesure que l’utilisation destechnologies de l’information et des communicationsgrandit, le nombre de tâches qui exigent une collecteet une diffusion de l’information, ainsi que lescommunications avec des parties intéressées au moyendu courriel et des sites Web, s’accroît également. Lesbénévoles utilisant l’ordinateur et l’Internet peuventaccomplir une bonne partie de ce travail à l’extérieurde l’organisme. Comme nous l’avons noté, denombreuses autres tâches accomplies par desbénévoles sur place, telles que le travail administratif,les services directs et la collecte de fonds, peuventégalement s’adapter au bénévolat virtuel.

Cela laisse entendre qu’un rôle majeur pour lesgestionnaires à l’avenir pourrait être d’enseigner à leurscollègues dans l’organisme quelles sont les possibilités

du bénévolat virtuel. Ce qu’il faut peut-être, c’est derevoir tous les postes de bénévole offerts pour voir sile travail peut être réorganisé afin de devenir virtuel.Le cas échéant, la formation et les exigencestechnologiques devraient être redéfinies afin deconvenir à des bénévoles nouveau genre.1 Une fois lademande de bénévoles virtuels établie, le travail dugestionnaire est de trouver les meilleurs candidats pourremplir les postes.

Quelle sera l’offre ?Même si la demande de bénévoles virtuels n’est passi forte, elle grandira vraisemblablement. Que noussuggère la recherche effectuée sur les sources et lesfaçons d’attirer des bénévoles virtuels à l’avenir ?

Les bénévoles virtuels peuvent être trouvés soit parle recrutement parmi les bénévoles déjà inscrits dansun organisme ou parmi les personnes qui affichent leurdisponibilité en ligne au moyen de systèmes commele REB. Une fois trouvés, ces candidats doivent êtrerecrutés sélectionnés avec soin. Cela exige uneapproche planifiée qui tient compte des pointssuivants :

Le potentiel du système REB d’appariementdes candidats et des postes de bénévoles nesemble pas avoir été atteint. Il faudra unerecherche plus poussée pour expliquerpourquoi le système n’est pas parvenu àproduire davantage de bénévoles. La présenteétude, cependant, permet de penser que l’undes problèmes, c’est la réticence desgestionnaires à consulter les listes de profils descandidats. Cette réticence peut provenir enpartie du fait que le système actuel ne permetpas aux organismes d’énoncer leur préférenceen faveur de bénévoles virtuels (même si lesbénévoles eux-mêmes peuvent préciser qu’ilsrecherchent ce genre de bénévolat). Il estpossible également que les gestionnaires veulent

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Le bénévolat virtuel : Situation courante et perspectives

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The Virtual Volunteering Project. (1999). Service Leader. Retrieved July 28, 2001 from the World WideWeb: http://www.service leader.org/vv/index.html.

Références

éviter de faire face à l’assaut que représente lenombre de bénévoles disponibles par ce moyen(Bowen, cité dans Ritchie, 2000). Dans toutles cas, il faut une solide gestion des ressourcespour s’assurer que les bénévoles éventuelspossèdent une expérience satisfaisante(Cravens, cité par Ritchie, 2000).

Une fois qu’ils auront décidé des postes debénévolat virtuel, ainsi que des nouveau outils

de formation et de recrutement, lesgestionnaires devront maintenir lacommunication avec les bénévoles virtuels etleur témoigner la reconnaissance del’organisme, tout comme il font pour les autresbénévoles. La différence est que cela exigeral’utilisation d’outils provenant des technologiesde l’information et des communications,puisque le travail se fera à distance.