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Le bois-énergie en Europe

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transporteurs. • Valorisation d’une ressource locale. • Utilisation d’un combustibles bon marché. • Augmentation de l’indépendance énergétique • Limitation des risques d’inflation (monnaies et combustibles) liés aux crises internationales. • Participation à la protection et à l’amélioration de l’environnement • Utilisation une énergie renouvelable, • Préservation du patrimoine des générations futures. (Stocks des énergies fossiles

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Le bois-énergie en Europe

Le développement de la filière bois-énergie se généralise à l’ensemble de l’Europe. La volonté est aujourd’hui forte de recourir au bois-énergie, combustible renouvelable disponible pour la plupart des pays de l’union européenne.

L’utilisation du bois à des fins énergétiques peut présenter de nombreux avantages au niveau local et au niveau européen :

Intérêt économique immédiat pour l’ensemble des professionnels de la filière bois

Valorisation des sous-produits de l’exploitation forestière et de l’industrie du bois, dont les débouchés marchands sont parfois difficiles à trouver.

Création et maintien des emplois [le bois-énergie génère 4 à 5 fois plus d’emplois que ses concurrents gaz, fioul, charbon ou électricité. Deux mille m3 de bois-énergie (volume foisonné) créent directement un emploi qualifié à temps complet.]

Création de nouveaux revenus, Réinjection locale des investissements et des dépenses de combustibles, Dynamisation des acteurs locaux : installateurs, exploitant, forestiers et

transporteurs. Valorisation d’une ressource locale. Utilisation d’un combustibles bon marché. Augmentation de l’indépendance énergétique Limitation des risques d’inflation (monnaies et combustibles) liés aux

crises internationales. Participation à la protection et à l’amélioration de l’environnement Utilisation une énergie renouvelable, Préservation du patrimoine des générations futures. (Stocks des énergies

fossiles limités) Economie d’émissions de CO2 dans l’atmosphère. Contribution à l’entretien de la forêt et du paysage. Amélioration de l’état sanitaire des forêts. Lutte contre les incendies Replantations et travaux sylvicoles encouragés (dépressage ou éclaircies). Amélioration de la qualité des bois d’avenir et donc contribution à

l’enrichissement du capital forestier.

Tout au long de la filière bois sont générés des sous-produits lors de l’exploitation forestière et des peuplements non forestier (haies, parcs, …) ,au niveau de l’industrie du bois - première transformation (dans les scieries) et deuxième transformation (dans les menuiseries, les tourneries, …)- , de la valorisation des bois de rebut (palettes, …) qui peuvent être utilisés comme combustibles dans des appareils de chauffage au bois. Les combustibles bois se présentent sous plusieurs formes (bûches, plaquettes, écores, sciures, copeaux, chutes, briquettes et granulés) avec des caractéristiques très différentes. De manière générale, plus le combustible est calibré et sec, plus son prix est élevé.

L’abondance de la ressource et la nécessité d’effectuer des travaux de soins en forêt, en prairie ou en bordure de route (éclaircies de jeunes peuplements, soins après coupe, entretiens de prairies, de haies…) placent la ressource forestière comme le plus gros potentiel en combustible bois. La ressource forestière mobilisable pour le bois-énergie peut être classée en deux groupes : les sous-

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produits non marchands résultant des travaux de sylviculture et de récolte (cimes, houppiers, branches...) et des bois de faible valeur marchande auxquels le bois énergie est susceptible ponctuellement, de donner une plus value (rondins, billons, perches...).

De la forêt boréale jusqu'à la forêt méditerranéenne, l’Europe est largement boisée. La surface forestière couvre environ un tiers du territoire (115 millions d’hectares de forêt). Certains pays européens sont très boisés comme l’Autriche, la Suède et la Finlande qui ont plus de 45 % de surface boisée. On peut observer sur le tableau 1 que 70% du couvert forestier est concentré dans quatre pays (l’Allemagne, la France, la Finlande et la Suède).

Tableau 1   : Surface forestière, part résineux, part boisé, répartition, volume sur pied de l’union européenne (UE15) [Source   : FAO 2000]

 

PopulationSurface totale

Surface Part de Taux Répartition des surfaces forestières

volume

forêts résineuxde

boisement sur piedmilliers d' hab. en milliers d'ha en milliers d'ha en % en % en % m3/ha

Pays Bas 15 735 3 392 375 60% 11% 0% 160Irlande 3 705 6 889 649 90% 9% 1% 74Danemark 5282 4 243 455 65% 11% 0% 124Royaume Uni 58 974 24 160 2 794 67% 12% 2% 128Espagne 39 634 49 944 14 370 73% 29% 12% 44Belgique et Lux. 10 579 3 282 728 49% 22% 1% 218Italie 57 343 29 406 10 003 25% 34% 9% 145France 58 886 55 010 15 341 34% 28% 13% 191Allemagne 82 178 34 927 10 740 71% 31% 9% 268Portugal 9 873 9 150 3 666 42% 40% 3% 82Autriche 8 177 8 273 3 886 76% 47% 3% 286Grèce 10 626 12 890 3 599 19% 28% 3% 45Suède 8 892 41 162 27 134 86% 66% 24% 107Finlande 5 165 30 459 21 935 92% 72% 19% 89Total 375 049 313 187 115 675 61% 37% 100% 140

La part de la forêt dans l'occupation du territoire européen tend globalement à s'accroître. Dans la majorité des pays, l’expansion en surface des forêts se poursuit en occupant notamment les espaces abandonnés par l’agriculture. La récolte de bois est largement inférieure à l'accroissement annuel. En moyenne, pour l'Europe 50% seulement de l'accroissement annuel est récolté. La situation diffère selon les pays mais d'une manière générale, le potentiel de prélèvement - sans atteinte au renouvellement des forêts - est encore large. Une bonne partie de ce potentiel est mobilisable pour le bois-énergie. Il est malgré tout difficile et délicat d'évaluer cette ressource bois-énergie étant donné les nombreux facteurs locaux qui entrent en jeu : type de forêt, type de sylviculture, implantation des industries du bois, débouchés existants pour les différents sous-produits.

D’après Eurobserv’er (cf Tableau 2), la production de bois-énergie pour l’année 2000 était de 47,3 Millions de Tonne Equivalent Pétrole pour les pays de l’Union Européenne. Cette production était principalement destinée à des usages

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thermiques (85%) mais également à des usages électriques (29,6 TWh). La part du bois-énergie dans la production d’énergie primaire de l’Union Européenne correspond à 6,3 %, mais elle ne couvre que 2 % de la consommation d’énergie total de l'Union Européenne. Le bois-énergie est la principale source d’énergie renouvelable de l’union européenne, il représente 54% de la production d’énergie primaire à partir des énergies renouvelables.

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Tableau   2 : Production d’énergie primaire, part du bois-énergie dans l’Union européenne [Source : EUROSTAT, guide statistique de l'Europe, données 1989-1999 - EurObserv'ER 2001]

 Population

Production totale

d'énergie primaire

Production de bois

énergie en 2000

Part du bois-énergie

Répartition de la

production de bois-énergie

en milliers hab.

en millions de tep*

en millions de tep* En % En %

Pays Bas 15 735 62,7 0,5 0,80% 1,06%Irlande 3 705 2,5 0,2 8% 0,42%Danemark 5282 20,2 0,9 4,46% 1,90%Royaume Uni 58 974 269,1 1 0,37% 2,11%Espagne 39 634 31,3 3,6 11,50% 7,61%Belgique et Lux. 10 579 12,2 0,3 2,46% 0,63%Italie 57 343 34,5 4,6 13,33% 9,73%France 58 886 120,7 9,8 8,12% 20,72%Allemagne 82 178 131,7 5 3,80% 10,57%Portugal 9 873 3,6 1,7 47,22% 3,59%Autriche 8 177 9,4 3 31,91% 6,34%Grèce 10 626 10,1 0,9 8,91% 1,90%Suède 8 892 30,2 8,3 27,48% 17,55%Finlande 5 165 13,1 7,5 57,25% 15,86%Total 375 049 751,3 47,3 6,30% 100,00%

Les plus gros producteurs de bois-énergie sont respectivement la France, puis la Suède, la Finlande et l’Allemagne. Ces quatre pays totalisent plus de 60 % de la production européenne de bois-énergie. Dans plusieurs pays européens, la part du bois-énergie a une place importante dans la production d’énergie primaire comme la Finlande (57 %), le Portugal (47%), l’Autriche (32%) et la Suède (27,5). La production d’énergie primaire à partir du bois est en constante augmentation, elle a augmenté de 1 million de TEP de 1999 à 2000.

Graphique   3 : Les différents usages du bois-énergie dans l’Union européenne [Source : VTT ENERGY 1997]

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L’Union Européenne place le bois-énergie à un des premiers plans en matière d’approvisionnement énergétique futur pour l’augmentation de son indépendance énergétique et dans sa démarche de développement durable.

Elle a comme objectif indicatif à l’horizon 2010, de fournir 12 % de sa consommation intérieure brute d'énergie à partir de sources d'énergies renouvelables. La puissance visée pour le chauffage bois-énergie est de 10 000 MWth, soit une augmentation de 4,5 MTEP de la production. Cette estimation correspond à environ un million de logements chauffés par le bois au moyen de chaudières individuelles, de chauffages collectifs et de chauffages urbains. Si les volontés existent, le marché est colossal.

Les efforts de développement portent surtout sur les chaufferies collectives et les réseaux de chaleur, grâce à la mis en place de plans de soutien adaptés ( comme en Autriche, au Danemark, en Finlande, en Suède). Le potentiel de développement de chaufferies automatiques au bois se situe surtout dans les zones éloignées des réseaux de distribution du chauffage urbain et du gaz naturel.

Les efforts de développement portent peu sur le chauffage individuel, puisque plus de 85 % des logements de l’Union Européenne sont déjà chauffés par des systèmes individuels. Mais la modernisation des technologies pour les particuliers devrait apporter des résultats encore plus importants. Le développement de la cogénération à partir de bois est également à intensifier.

Auteur : Marie-Maud Gérard, Chargée de mission ITEBE