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Fiche Prévention - D4 F 01 10 - © oppbtp 2010 FABRICATION DU BéTON Dans la plupart des cas, le béton est fabriqué en surface et les problèmes posés ne sont pas spécifiques aux travaux souterrains. Cependant, dans certaines circonstances, une petite unité de production peut être ins- tallée en souterrain. Compte tenu de l’exiguïté des lieux, toutes précautions doivent être prises pour lutter contre les risques présentés par les parties mobiles de l’installation, notamment en ce qui concerne le skip de la bétonnière dont la zone d’évolution doit être munie d’une protection. TRANSPORT DU BéTON Le transport du béton se fait soit sur rail, soit sur pneu. Les problèmes généraux de cir- culation en galerie ont déjà fait l’objet d’une série de recommandations, mais il n’est pas inutile d’insister sur deux points particuliers : Dans la zone coffrée de certains chantiers, l’espace libre, demandé par la régle- mentation, qui doit exister entre les installations fixes et les convois mobiles ne peut pas être respecté (au niveau des portiques notamment). Cet état de chose doit être compensé par une organisation du travail visant à supprimer ce risque ou par l’ap- plication d’une consigne stricte pouvant aller, par exemple, jusqu’à l’interruption du travail de l’équipe de bétonnage lors du passage d’un convoi. Si le béton est transporté par malaxeur circulant sur voie ferrée, lorsqu’on exécute le radier après nettoyage, il est nécessaire de reposer une voie sur un calage pro- visoire, s’appuyant sur une surface très irrégulière. II convient donc d’effectuer ce calage avec le plus grand soin pour éviter le renversement d’un malaxeur ou d’un locotracteur. COFFRAGES Accès aux postes de travail Tous les postes de travail (fenêtre, pipe de raccordement de tuyauterie, etc.) doivent être facilement accessibles. Lorsque les dimensions du coffrage le permettent, la meilleure solution consiste à installer des passerelles correctement protégées et équipées d’un plancher facile à nettoyer et évitant les glissades. Lorsqu’on pratique le bétonnage de toute la section en une seule fois, il est également souhaitable d’installer, sur le coffrage du radier, une passerelle facilitant le déplacement de plain-pied. Si la mise en place de passerelles n’est pas possible, des échelles munies d’un dispositif de fixation en tête doivent être prévues pour l’accès aux différents postes. Mesures•de•sécurité•à• respecter•lors•de•la•mise• en•œuvre•du•béton•dans• les•travaux•souterrains. Le bétonnage en galerie 1

Le bétonnage en galerie

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Page 1: Le bétonnage en galerie

Fiche Prévention - D4 F 01 10 - © oppbtp 2010

FABRICATION DU BéTON

Dans la plupart des cas, le béton est fabriqué en surface et les problèmes posés ne sont pas spécifiques aux travaux souterrains.

Cependant, dans certaines circonstances, une petite unité de production peut être ins-tallée en souterrain. Compte tenu de l’exiguïté des lieux, toutes précautions doivent être prises pour lutter contre les risques présentés par les parties mobiles de l’installation, notamment en ce qui concerne le skip de la bétonnière dont la zone d’évolution doit être munie d’une protection.

TRANSPORT DU BéTON

Le transport du béton se fait soit sur rail, soit sur pneu. Les problèmes généraux de cir-culation en galerie ont déjà fait l’objet d’une série de recommandations, mais il n’est pas inutile d’insister sur deux points particuliers :•• Dans la zone coffrée de certains chantiers, l’espace libre, demandé par la régle-

mentation, qui doit exister entre les installations fixes et les convois mobiles ne peut pas être respecté (au niveau des portiques notamment). Cet état de chose doit être compensé par une organisation du travail visant à supprimer ce risque ou par l’ap-plication d’une consigne stricte pouvant aller, par exemple, jusqu’à l’interruption du travail de l’équipe de bétonnage lors du passage d’un convoi.

•• Si le béton est transporté par malaxeur circulant sur voie ferrée, lorsqu’on exécute le radier après nettoyage, il est nécessaire de reposer une voie sur un calage pro-visoire, s’appuyant sur une surface très irrégulière. II convient donc d’effectuer ce calage avec le plus grand soin pour éviter le renversement d’un malaxeur ou d’un locotracteur.

COFFRAGES

Accès aux postes de travail

Tous les postes de travail (fenêtre, pipe de raccordement de tuyauterie, etc.) doivent être facilement accessibles. Lorsque les dimensions du coffrage le permettent, la meilleure solution consiste à installer des passerelles correctement protégées et équipées d’un plancher facile à nettoyer et évitant les glissades.

Lorsqu’on pratique le bétonnage de toute la section en une seule fois, il est également souhaitable d’installer, sur le coffrage du radier, une passerelle facilitant le déplacement de plain-pied.

Si la mise en place de passerelles n’est pas possible, des échelles munies d’un dispositif de fixation en tête doivent être prévues pour l’accès aux différents postes.

Mesures•de•sécurité•à•respecter•lors•de•la•mise•

en•œuvre•du•béton•dans•les•travaux•souterrains.

Le bétonnage en galerie

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sectionnement général séparant la machine de sa source d’énergie. Inversement, cet appareil de séparation ne pourra être refermé que si toutes les clefs de tous les sys-tèmes de verrouillage de la machine, prisonnières de leurs serrures lorsque celles-ci sont ouvertes, ont été replacées dans leur logement, garantissant ainsi que toutes les pro-tections ont été remises en place.

Lors du nettoyage des cylindres où le départ de la tuyau-terie est démonté et la pompe en marche, une grille de protection doit être mise en place devant l’ouverture pour empêcher toute possibilité de contact avec les pistons en mouvement, cette mise en place se faisant, par exemple, automatiquement par gravité lorsqu’on dépose la culotte.

Tuyauteries à béton

étant donné la diversité du matériel, l’utilisateur devra toujours tenir compte des notices d’instructions, de mon-tage, d’utilisation et d’entretien fournies par le fabricant.

Dans tous les cas, quel que soit le type de matériel utilisé, les précautions suivantes doivent être observées :•• avant la mise en service, procéder au contrôle des cla-

vettes ou colliers de jonction des éléments de tuyau-terie ;

•• fixer solidement la conduite, en particulier si elle pré-sente des coudes, afin de prévenir son déplacement brutal lors du pompage ou de la chasse de la balle de nettoyage.

Cette balle peut être propulsée par de l’eau sous pres-sion ou par de l’air comprimé. Lorsque cela est possible, l’utilisation de l’eau sous pression est moins brutale, donc souhaitable.

Dans tous les cas, le responsable doit faire démonter, s’il y a lieu, l’extrémité souple ; s’assurer avant le nettoyage que le panier de récupération de la balle a été fixé à l’ex-trémité de la tuyauterie et que personne ne se trouve dans le voisinage immédiat de celle-ci.

En cas de bouchon en cours de bétonnage, et avant de déboîter la tuyauterie, il est indispensable de séparer la machine de sa source d’énergie et de faire chuter la pres-sion dans la conduite. II n’est pas souhaitable de frapper sur la tuyauterie pour résorber un bouchon, cette opéra-tion ne devant se faire que pour localiser ce dernier.

Les détails des manœuvres à effectuer pour procéder au nettoyage ou pour éliminer un bouchon doivent faire l’ob-jet d’une consigne qui sera portée à la connaissance de l’ensemble du personnel.

Liaison

Le pompiste doit rester en contact permanent avec le poste de bétonnage durant toute l’opération (liaison vi-suelle, ou interphone, ou radio, ou feux vert et rouge), ceci afin de répondre immédiatement à tout ordre émanant du chef de bétonnage, essentiellement afin d’éviter une sur-pression dans les coffrages.

Fenêtres de coffrage

Celles-ci s’ouvrent en se rabattant vers le bas ; le matériel doit donc être conçu et entretenu de façon à prévenir tout risque d’ouverture intempestive.

Avec le système de fermeture par clavettes, il est souhai-table d’attacher celles-ci au coffrage avec des chaînes, afin d’éviter leur perte et leur remplacement par un dispo-sitif de fortune.

à noter que le système de fermeture par loquet prisonnier ne présente pas ce risque. II est donc souhaitable de le généraliser.

Manœuvre des coffrages

Lors du décoffrage, certains éléments sont manœuvrés, soit à l’aide de vérins hydrauliques, soit à l’aide de treuils et de câbles.

Pour éviter leur retombée accidentelle, il convient, dans le premier cas, d’utiliser des vérins munis de clapets anti-retour, et, dans le second cas, de soumettre les dispositifs aux vérifications périodiques réglementaires et de prévoir un deuxième accrochage par chaîne de sécurité.

Pour effectuer les translations, il est nécessaire de prévoir des points d’arrimage corrects pour les coffrages et pour les treuils de halage.

Dans le cas de galerie en pente, il est nécessaire d’inté-grer au coffrage un système autobloquant évitant toute dérive accidentelle.

MISE EN œUvRE DU BéTON

Pompes à béton

Les pompes à béton sont maintenant les équipements de travail les plus couramment utilisés pour la mise en place du béton derrière les coffrages. Elles doivent être conçues selon les exigences essentielles de sécurité et être choisies en fonction des contraintes de site et du tra-vail à exécuter.

Leur utilisation présente des risques au niveau des parties mobiles et lors du nettoyage de la tuyauterie ou de la for-mation de bouchons.

Toutes les parties mobiles doivent être protégées. Pour des raisons de réglage et d’entretien, les protections utili-sées sont amovibles. Elles doivent donc être conçues de telle sorte que l’ouverture ou I’enlèvement de l’une quel-conque d’entre elles ne soit possible que si la machine est séparée de toute source d’énergie et effectivement à l’arrêt. C’est notamment le cas des grilles des trémies de réception et (ou) de mélange.

Parmi les systèmes existants (interrupteurs, pêne hydrau-lique), celui à interverrouillage dit « à clef prisonnière » est simple et robuste. Dans ce cas, I’ouverture d’une serrure d’un accès quelconque ne sera possible que grâce à une clef rendue libre par l’ouverture certaine de l’appareil de

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OPPBTP25, avenue du Général Leclerc - 92660 Boulogne-Billancourt Cedex

www.preventionbtp.fr

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BANDES TRANSPORTEUSES

Dans le cas où la chaîne de transport du béton comporte une bande transporteuse, celle-ci doit être conforme aux exigences essentielles de sécurité. Elle doit notamment être équipée d’un arrêt d’urgence par une câblette s’éten-dant d’un bout à l’autre de la bande, et toutes les parties mobiles et tournantes doivent être équipées de protec-tions. Toute opération de nettoyage ne doit être effectuée que lorsque l’installation est arrêtée.

éCLAIRAGE DU CHANTIER

Comme pour tout chantier souterrain, le chantier de bé-tonnage doit avoir un éclairement minimal de 200 lux.

Lorsque les conduites électriques se trouvent à proximité ou au voisinage de postes de travail, elles ne doivent pas pouvoir être endommagées ou entrer en contact avec les opérateurs ou des parties conductrices.

Si cela n’est pratiquement pas possible, tous les points du coffrage étant accessibles, la tension d’alimentation doit être obligatoirement de classe TBT (très basse tension), 24 volts par exemple.

Un soin particulier doit être apporté à l’éclairage des zones où le gabarit de circulation est restreint.

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RÉGLEMENTATION

•• Code•du•travail - Utilisation des équipements de travail :

Art. L.4321-1 et règles techniques : partie R, Titre II : « Utilisation des équipements de travail et des moyens de protection »

- Vérification générale périodique : Art. R.4323-23 et arrêté du 5 mars 1993 modifié (VGP pour appareils de bétonnage) et arrêté du 1er mars 2004 (vérifications des appareils et des accessoires de levage)

- Arrêté du 21 juillet 1976 relatif à l’installation et à l’utilisation des transporteurs à bandes modifié par l’arrêté du 25 janvier 1983