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ÉDITION NUMÉRIQUE Mardi 6 mars 2018 - Supplément - Côte-d'Or Le Centre Georges-François-Leclerc lance un appel aux dons en Côte-d’Or Le centre Georges-François-Leclerc organise un nouveau dîner de charité à Dijon le 26 avril. Photos DR La lutte contre le cancer a besoin de vous

Le Centre Georges-François-Leclerc lance un appel aux dons

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ÉDITION NUMÉRIQUEMardi 6 mars 2018 - Supplément - Côte-d'Or

Le Centre Georges-François-Leclerclance un appel aux dons en Côte-d’Or

■ Le centre Georges-François-Leclerc organise un nouveau dîner de charité à Dijon le 26 avril. Photos DR

La lutte contrele cancer

a besoin de vous

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TEP (un outil d’imagerie mé-dicale, ndlr) numérique. Maintenant, nous souhai-tons acquérir un accélérateurde radiothérapie guidé par IRM (imagerie par résonan-ce magnétique, ndlr) ».L’Europe ne compte qu’unseul appareil de ce type, à Amsterdam (Pays-Bas). Deux ont été commandésdans les centres de lutte con-tre le cancer de Marseille et de Montpellier, mais ils ne se-ront pas installés avant plu-sieurs mois. Quant au CGFL,il dispose déjà du bunker de radiothérapie spécialement construit pour accueillir l’équipement. Une fois le fi-nancement obtenu, il pour-rait être le premier établisse-ment en France à l’installer dans ses murs. Dur de faire plus innovant.Mais être à la pointe a uncoût. Entre cette machine à 10 millions d’euros, les théra-pies ciblées, l’immunothéra-pie personnalisée grâce à des tests ADN très précis – et chers – sur chaque patient…, la facture est salée pour cet établissement de santé privé d’intérêt collectif. En outre, pour un séquençage ADN, il faut des bio-informaticiens et des biomathématiciens afin d’analyser les résultats.C’est pourquoi le centre fait aussi appel aux dons, comme

l’explique le professeur Cou-tant : « On en a vraiment be-soin pour financer en partie ces équipes et la recherche. C’est cela qui nous permetd’avoir des programmes no-vateurs. Par exemple, le CG-FL est le 3e en France en ter-mes d’inclusion des patients dans des essais thérapeuti-ques. Concrètement, cela si-gnifie proposer aux malades des alternatives toujours plusperformantes et adaptées àchaque cas ».

Offrir « plus qu’un soinà nos patients »Mais les donateurs ne fontpas que participer au déve-loppement de la recherche, ils contribuent aussi directe-ment au mieux-être des pa-tients : « Notre philosophie, c’est l’absence de reste à char-ge. Cela contribue à réduire les inégalités sociales. Nous tenons à la gratuité de nos soins de confort et de sup-port, comme l’esthétique, la gym douce, la nutrition, lasophrologie et j’en passe. Tous les intervenants sont ré-munérés par le centre grâce aux dons et legs dont nous bé-néficions. Nous ne touchons rien de l’Assurance-maladie pour ces pôles que nous esti-mons primordiaux. N’impor-te qui est capable d’offrir un acte technique dans la prise

en charge médicale du can-cer. Ça, c’est facile. Le plus dur, c’est de le faire avec hu-manité. »Chaque année, le budget du CGFL est de 90 millions.10 % de cette somme est con-sacrée à la recherche, soit 9 millions d’euros : « On a cette volonté d’être inno-vants pour que, demain, on guérisse plus de cancers etpour qu’aujourd’hui, on offre plus à nos patients qu’un soin ».

Entrepreneurs,« pourquoi pas vous ? »« Nous sommes un acteur économique incontournable avec 800 salariés et plus de 25 créations d’emploi chaqueannée. Notre gestion a été sa-luée par la Cour des comptes en 2016 et nous sommes à l’équilibre depuis dix ans. »

Un pôle innovant et dynami-que, qui commence à séduire les entrepreneurs, intéressés par les valeurs véhiculées par le CGFL, mais aussi par les avantages qu’amène le don en matière de défiscalisation.Pour le moment, que ce soit avec des legs, des dons spon-tanés, de la participation à des événements ou via desquêtes de mariage ou à l’occa-sion de décès, le centre Geor-ges-François-Leclerc peut compter sur « environ 4 500 donateurs fidèles. En2016, la somme collectée était de 400 000 €, mais nous souhaitons aller plus loin,pour offrir toujours plus aux patients », analyse CaroleDiolot, directrice de la com-munication et du mécénat. Etde rappeler qu’en la matière, « il n’y a pas de petit don ! ».

Amandine Robert

C Ô T E - D ’ O R S A N T É

Donner pour favoriser la recherche contre le cancer, l’innovation et l’humain

Il nous l’avait confié lors de sa prise de fonction : le nou-veau directeur général du centre de lutte contre le cancer, le professeur Charles Coutant, souhaite réduire les inégalités sociales dans la prise en charge de la maladie et booster la recherche. Tout le monde peut apporter une pierre à l’édifice, via des dons.

■ Charles Coutant est professeur des universités de la faculté des sciences de santé de Dijon et praticien hospitalier de chirurgie oncologique.Il a pris la tête du centre Georges-François-Leclerc en novembre. Photo Amandine ROBERT

} Aujourd’hui, le cancer touche un Français sur quatre. Demain, ce sera un sur trois. On se rend compte que nos donateurs sont bien souvent touchés par cette maladie, ce sont des patients ou des proches. Mais les entreprises peuvent aussi se sentir concernées par les valeurs que véhicule le CGFL. ~Carole Diolot, directrice de la communication et du mécénat

} N’importe qui peut offrir un acte technique dans la prise en charge du cancer. Le plus dur, c’est de le faire avec humanité. ~

Professeur Coutant, directeur général du CGFL

« La recherche et l’in-novation sont une

priorité pour le centre Geor-ges-François-Leclerc (CG-FL) », martèle le professeur Coutant. Sur ce point, « le docteur Laurent Arnould, di-recteur de la recherche et de l’innovation, œuvre à mes cô-tés pour développer des pro-jets ambitieux. Nous étions lapremière ville de France à in-vestir, avec le CHU, dans un

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Beaucoup de chefs d’entre-prise taisent leur maladie,

par peur que cela porte préju-dice à leurs affaires. Et peut-être, un peu, par crainte de ren-voyer une image affaiblie. Éric Boudier, qui dirige la société Boudier métallerie à Chenô-ve, ne craint rien. Car Éric Boudier est un survivant.En 2011, c’est presque par ha-sard qu’il découvre son cancer de la prostate, à seulement 47 ans : « Les tests sont con-seillés seulement après 50 ans, c’est une erreur selon moi. Si je n’avais pas bu un apéritif avec un ami médecin, qui estimait que la fatigue que je ressentais constamment n’était pas nor-male… je ne serais plus là pouren parler. Il m’a sauvé la vie en m’envoyant faire des exa-mens. Deux semaines plus tard, le chirurgien m’opérait ».Mais les problèmes de santé s’enchaînent et malmènent l’entrepreneur : « J’ai eu une opération du cœur pour un problème congénital décou-vert sur le tard, encore une fois un coup de chance ». On pose une valve aortique à Éric Bou-dier, puis c’est de la thyroïde qu’il est opéré. Et, en 2015, soncancer de la prostate se rappel-

le à lui. « Pour traiter cette réci-dive, j’ai eu trente séances de radiothérapie. »Mais jamais l’homme ne s’est laissé abattre : « À chaque fois, j’avais trois semaines d’arrêt maladie, mais à chaque sortie d’hôpital, je suis venu au tra-vail, histoire de faire coucou et rassurer aussi. C’était primor-dial pour moi de rester actif ».Aujourd’hui sorti d’affaire, Éric Boudier n’oublie pas et multiplie les actions en faveur de la lutte contre le cancer. Cet-te année, pour la cinquième

fois consécutive, il réservera une table à la soirée des don-neurs du centre Georges-Fran-çois-Leclerc. Un moyen pour lui de booster l’innovation et larecherche contre cette mala-die qui l’a touché de trop près.« Un cancer, il faut vivre avec. Et il faut se faire à l’idée que l’onpeut disparaître du jour au len-demain. Je n’ai pas peur de la mort, mais ça a été très dur de l’annoncer à mes enfants. Vrai-ment difficile. Pour le reste, je n’avais pas de stress, j’avais confiance en la médecine. »

Cette expérience en 2011 et la rechute en 2015 ont paradoxa-lement solidifié cet homme de fer. Les épreuves et d’autres soucis de santé n’ont fait que renforcer son appétit de vivre. Mais pas n’importe comment. Son hygiène de vie est irrépro-chable : « Je me lève tôt pour faire un footing trois fois par se-maine avant d’être au travail à 7 h 30. Je repars vers 20 heu-res. À côté, je fais attention à mon régime alimentaire, avec l’aide de ma femme qui est in-transigeante là-dessus et n’uti-

lise que des produits bio. Le su-cre, c’est l’ennemi, il nourrit les cellules cancéreuses ».Autre conséquence positive : « Maintenant, je relativise beaucoup de choses. Mon cancer m’a appris à vivre au présent et même au futur, j’ose profiter de la vie. J’ai d’ailleurs développé mon entreprise, avec une croissance à deux chiffres juste après ma premiè-re opération en 2011. C’était ma façon de dire “Je suis enco-re là, je ne suis pas foutu” ».

Amandine Robert

C H E N Ô V E S A N T É

Donner parce qu’il a survécu :le nouveau combat d’Éric BoudierÉric Boudier participera, comme chaque année depuiscinq ans, au dîner de charité du centre Georges-François-Leclerc. Une façon, pour cet entrepreneur, de donner afin de favoriser la lutte contre une maladie qu’il connaît malheureusement trop bien.

■ Éric Boudier, à qui on a diagnostiqué un cancer de la prostate à seulement 47 ans, aide aujourd’hui la recherche via des dons au centre Georges-François-Leclerc. Photo Stéphane RAK

« J’essaie d’aider la société à mon pe-tit niveau. Je ne suis pas Rothschild, mais pour la lutte contre le cancer, je donne en moyenne 5 000 € par an et j’incite mes proches à participer aus-si. 2 000 € sont dépensés en réservantune table pour huit personnes lors de la soirée caritative du centre Geor-ges-François-Leclerc (lire par ailleurs). C’est la cinquième édition etje n’en ai raté aucune, c’est impor-tant. »Pour le reste, soit environ 3 000 €, le chef d’entreprise, à la tête d’une socié-té de métallerie, fait du sponsoring lors de la course Odyssea. Organisé en faveur de la lutte contre le cancer du sein, en partenariat chez nous avec le centre Georges François-Le-

clerc (CGFL), cet événement réunit des milliers de coureurs-donateurs. « Chaque année, j’offre les trophées

Odyssea, réalisés au sein de mon ate-lier. »

Pourquoi cet engagement ?« Quand on est atteint par cette mala-die, il faut apporter sa pierre. Si j’opte pour l’événement du centre Georges-François-Leclerc, c’est parce qu’on a la chance d’avoir un lieu à la pointe dela lutte anti-cancer chez nous et qu’il faut l’aider, lui permettre d’investir dans la recherche ou du matériel de pointe. Et puis, comme en affaires, j’aime faire travailler mes voisins. J’applique ce précepte pour le don, c’est la raison pour laquelle je ne fais pas un chèque à une association na-tionale reconnue, mais au CGFL, ce-la me semble plus concret. »

Il offre 5 000 € par an pour la recherche

■ Le CGFL organise chaque année un dîner de charité. Photo Vincent POYER

REPÈRE

nLe dîner de charitéLe dîner de charité organisé par le cen-tre Georges-François Leclerc est avant tout un moment « festif et convivial, où l’on mange bien. La soirée est rythmée par des animations et pas mal de surpri-ses », détaille le professeur Coutant, à la tête du centre. La prochaine édition aura lieu le 26 avril au palais des Con-grès de Dijon, sur le thème “Innovation pour tous !”. Les fonds récoltés iront à la recherche sur les nouvelles thérapies et à l’innovation technologique. Pour participer, deux options : soit réserver une ou plusieurs places pour un mon-tant de 240 € TTC/personne, en son nom ou via son entreprise. Soit réserver une table de huit ou dix personnes à raison de 225 €/personne. Le tout bénéficiant d’une défiscalisation.

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« Globalement, on vitune révolution

thérapeutique en oncologiemédicale », assène le pro-fesseur François Ghirin-ghelli, professeur d’oncolo-gie médicale, responsablede la plateforme de trans-fert en biologie cancérolo-gique au CGFL.

Développementde la médecinede précision

« Aujourd’hui nous déve-loppons des techniques quinous permettent de séquen-cer l’ADN de la tumeur. Lebut est de chercher des mu-tations sur les cellules can-

céreuses. Il faut visualiserces cellules comme des ser-rures qui ont été modifiéespar la maladie. Via l’ADN,on peut débusquer ces ser-rures endommagées et sa-voir quelle clef utiliser pourpouvoir de nouveau ouvrirla porte. Ces clefs, ce sontles médicaments que nousavons déjà à notre disposi-tion. Grâce au séquençageà haut débit, on peut trou-ver les bonnes cibles et seréunir entre médecins pourproposer une nouvelle thé-rapie, plus ciblée. »Un futur qui se conjugue auprésent au centre Georges-François-Leclerc : « Le sé-quenceur haut débit quen o u s a v o n s c o û t e200 000 €, celui que nousvoulons acquérir s’afficheentre 500 000 et 700 000 €.Sans les dons, à l’heureactuelle, il ne sera pas pos-sible d’assumer un tel ni-veau d’investissement. »

L’immunothérapieou la thérapie personnalisée« Cela consiste à utiliserdes médicaments qui vontréveiller les cellules immu-nitaires qui sont cibléesdans les tumeurs. La finali-té ? Renforcer cette immu-nité et inciter la cellule àcombattre. »Cette technologie existe dé-jà, mais elle est extrême-ment coûteuse et ne fonc-tionne pas chez tout lemonde. « Ce sont des médi-caments avec des effets se-condaires et qui, parfois,s’ils ne conviennent pas,peuvent faire perdre dutemps dans la prise en char-ge. »Dans l’idéal, il faudraitdonc arriver à trouver lesmalades qui répondront,avec certitude, au traite-ment et, dans un second

temps, trouver des outilsqui rendraient tous les pa-tients réceptifs à l’immuno-thérapie.Science-fiction vous dites ?Pas du tout car « on y arri-ve déjà ! Il existe une tech-nologie permettant d’étu-dier la tumeur, mais celanécessite une infrastructu-re technique précise, afinde mieux comprendre leseffets du traitement chezchaque malade et décryp-ter le fonctionnement etl’efficacité des combinai-sons thérapeutiques. Il fautdisséquer finement les ré-ponses immunitaires dechaque personne suivie auquotidien. Et tout cela né-cessite beaucoup d’ar-gent ». Car il faut, une ingé-nierie de pointe et dupersonnel qualifié.Tout cela hors de la routinedes soins classiques contrele cancer.

Amandine Robert

C Ô T E - D ’ O R R EC H E R C H E

La médecine de demainn’est plus de la science-fiction

Analyses ADN, réponses immunitaires, ciblage de cellules… Le responsable de la plateforme de trans-fert en biologie cancérologi-que aide à y voir plus clair.

■ Le professeur Ghiringhelli, spécialiste d’oncologie médicale, est responsable de la plateforme de transfert en biologie cancérologique et directeur de recherche. Photo Amandine ROBERT

} La médecine de demain, qui se pratiquedéjà au CGFL,est de plus en plus personnalisée, avec des thérapies ciblées et des analyses génétiques. Lesdons permettentde financer la recherche, les séquençages ADN, le matériel innovant et de comblerle reste à charge pour les patients. ~

Professeur Coutant,directeur général du CGFL

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L’IRM Linac constitue lepremier et unique système

de guidage par IRM au mondepour la radiothérapie. Alors que seulement une dizaine d’équipements de ce type sont en cours d’installation dans le monde, dont un seul en Euro-pe, le centre Georges-FrançoisLeclerc (CGFL) s’apprête à acquérir un de ces appareils.

Pour un traitementqui protège mieuxles organes sains

Cet équipement sera une sour-ce d’avancées significatives aussi bien dans le domaine de la recherche qu’en termes de traitement par radiothérapie. L’apport de l’imagerie par ré-sonance magnétique (IRM) pendant le temps même de l’ir-radiation du patient permet, sans contrainte additionnelle, une meilleure visualisation de la tumeur ainsi que de ses mouvements.

Le fait de pouvoir guider les rayons par IRM est d’un grandapport car la qualité de l’imagefournie, connue pour le dia-gnostic et le suivi des tumeurs, est bien supérieure aux image-ries disponibles actuellement sur les appareils de traitement,et cela sans irradiation supplé-mentaire. Ces deux avantages combinés permettent de sui-

vre, en temps réel, pendant le traitement, le positionnement de la tumeur, ses modifica-tions et ses mouvements. Cela donne la possibilité de mieux protéger les organes sains, et ainsi d’espérer réduire effets secondaires et séquelles.En effet, cet appareil est cou-plé à un logiciel complexe qui permet (en présence d’un mé-

decin radiothérapeute et d’un physicien des hôpitaux) de dé-finir le volume à traiter et les régions à protéger à chacune des séances (ce qui n’est ac-tuellement pas réalisable en pratique clinique). On parle de radiothérapie adaptative et chaque séance devient alors unique pour traiter au mieux le patient.

Une autre des pistes de recher-che offerte par cette imagerie couplée au traitement est l’ob-tention d’un suivi fonctionnel des tissus tumoraux. L’objectif étant de connaître la réponse de la maladie aux rayonne-ments dès leur réalisation.

Repérer les tumeursdes tissus en mouvementLes tumeurs qui semblent de-voir tirer le plus grand bénéficede cette approche innovante d’un traitement couplant ac-célérateur de particules et IRM sont celles se situant dans des tissus dits mous et en mouvement parfois difficiles voire impossibles à traiter ac-tuellement par radiothérapie (cancer du pancréas, du co-lon, foie, de l’œsophage, du poumon, de la prostate, gyné-cologiques). La recherche seraaussi ouverte à d’autres types de tumeurs, l’appareil étant en capacité de traiter toutes les lo-calisations connues de la tête aux pieds.En bref, cet accélérateur li-néaire de particules couplé à l’IRM va permettre de locali-ser, cibler, s’adapter à la posi-tion et aux modifications de forme de la tumeur tout au long de son irradiation, per-mettant d’espérer plus de gué-risons et moins d’effets indési-rables.

C Ô T E - D ’ O R IN NO VAT ION

Des machines et des hommesDans la lignée de ses der-niers investissements inno-vants, après le TEP Scan numérique installé dans son service de médecine nucléai-re, le centre souhaite acqué-rir un accélérateur de radio-thérapie couplé à l’IRM. Mais qu’est-ce que c’est que ça ?

■ Le TEP Scan numérique est installé depuis septembre au service de médecine nucléairedu CGFL. Si les financements le permettent, il sera bientôt rejoint par un accélérateurde radiothérapie couplé à l’IRM. Photo CGFL

} De plus en plusde sociétés donnentet toutes avec une sensibilité différente. Au-delà de l’aspect financier, il y a cette volonté de fairequelque chose de bien. ~

Élodie Oudin, de Orcom

30€ de don, aprèsréduction d’impôts, coûtent en réalité 10,20 €, car la déduction fiscale est de 66 % du montantsur l’impôt sur le revenu.

Élodie Oudin, consultante en droit fiscal et patrimoine pour le cabinet d’expertise comptable Orcom, à Di-jon, nous donne les clefs du don.

nPour les particuliers :plus on donne, moins on paye« L’avantage le plus connu c’est la ré-duction de l’impôt sur le revenu. Dansle cadre de la lutte contre le cancer, elle est de 66 %, dans la limite de 20 % du revenu imposable. Ce qui est inté-ressant, c’est que ces dons sont une des rares choses pas comprises dans le

plafond global des niches fiscales, qui bloque maintenant les réductions d’impôts à 10 000 €. Pour un particu-lier, plus on donne plus on réduit son impôt, et si on dépasse le seuil de dons,c’est reportable sur les années suivan-tes, sur une période de cinq ans. Ces crédits d’impôts sont en fait une sorte d’avance sur ce que l’État compte oc-troyer à certains secteurs. »

nLe seul moyen de baisser l’IFI, c’est d’être généreuxAutre avantage pour les citoyens do-nateurs, depuis 2018, donner est laseule manière de réduire son Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI, l’ex-ISF). « Ça peut aller jusqu’à 75 % de déduction. Si on a 10 000 € d’IFI à régler, on fait un don de 10 000 € et il ne reste que 2 500 € à payer à l’État. » Une perspective qui motive parfois des listes de centaine d’associations aidées pour un seul foyer fiscal, « car les gens préfèrent donner un coup de pouce à des associations plutôt que dedonner la somme brute à l’État ».

nLes legs pour éviter les frais de succession

Les donations successions se font sur-tout pour les personnes sans enfant. « Un donateur peut désigner une asso-ciation, ce qui fait sauter les frais de suc-cession. Il peut faire une clause spéci-fiant que l’association choisie devra reverser une partie de la somme perçue,sans frais, à la famille restante. Il s’agit d’un montage spécifique, un peu com-pliqué, mais qui a de bons résultats. »

nLe mécénat pour les entreprisesLes sociétés n’ont pas d’autres moyens pour réduire leur impôt que de faire des dons. Les mécènes aurontune réduction de 60 % dans la limite de 5 %0 pour 9 000 € du chiffre d’affai-res. Concrètement, pour 100 000 € deCA, on ne pourra pas donner plus de 9 500 €. Mais l’excédent est reporta-ble sur les cinq années suivantes. Au final c’est donc 3 000 € que l’entrepri-se évitera de payer.

nDes sociétés sponsors

Si le seul moyen de réduire le montantde l’impôt est le mécénat, il est possi-ble d’agir sur la base imposable. Ce second levier peut intéresser les entre-preneurs car il combine une bonne action avec la mise en avant de l’ima-ge publique et véhicule des valeurs positives. Être sponsor d’un événe-ment permet de faire passer en frais courants des dons de T-shirt, d’objets ou autres, à destination d’une cause à défendre. La base imposable, après déduction, est donc plus restreinte, cequi allège la note finale.

Amandine Robert

CÔTE-D ’OR PRATIQUE

Donner plus, pour défiscaliser plus : mode d’emploi

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Le centre Georges-François-Leclerc (CGFL), c’est un établissement de lutte contre le cancer. Un centre de traitement, donc, mais aussi un lieu tourné vers la recherche et l’innovation, avec toujours pour objectif d’améliorer la prise en charge des malades.

C Ô T E - D ’ O R S A N T É

Un centre à la pointe de l’innovation

■ Charles Coutant est professeur des universités de la faculté des sciences de santé de Dijonet praticien hospitalier de chirurgie oncologique. Il est surtout directeur général du CGFL et a fait de la réduction des inégalités face aux soins son cheval de bataille. Photo Amandine ROBERT

■ Le 26 avril, au palais des Congrès de Dijon, aura lieu le 5e dîner de charité sur le thème “Innovation pour tous !”.Photo archives Vincent POYER

■ Professeur Ghiringhelli, professeur d’oncologiemédicale, responsable de la plateformede transfert en biologie cancérologiqueet directeur de recherche. Photo Amandine ROBERT

■ Cibler des thérapies toujours plus personnalisées, ça passe aussipar la recherche. Photo CGFL

■ Le TEP-scan numérique installé en septembre dernier au centre Georges-François-Leclerc a été acquisen partenariat avec le CHU de Dijon. Photo CGFL

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HARCÈLEMENT À L’ÉCOLE

■ Brigitte Macron a volé la vedette à Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, lors d’une visite à Dijon, hier, sur le thème de la lutte contre le harcèlement à l’école. Photo Philippe BRUCHOT

Brigitte Macron s’engage à Dijon

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NEUILLY-LÈS-DIJON Rencontreavec un magicien, Frédéric Perrin

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DIJONL’école Thierry Marx accueille sa 1re promotion

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DIJON

La tendance du tout à domicile

■ Photo d’illustration Jérémie BLANCFÉNÉ

PAGE 5BRAZEY-EN-PLAINEUn an avec sursis pour un homicide involontaire

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RÉGI

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MARDI 6 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

Agence de LyonRédaction de Côte-d’Or 7 boulevard Chanoine-Kir 21000 Dijon

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« Il existe, chaque année, au moisde novembre, une Journée na-

tionale de lutte contre le harcèlement à l’école. Mais nous devons lutter tous les jours contre ce fléau. C’est la raisonde notre venue à Dijon aujourd’hui, avec Brigitte Macron. » C’est ainsi queJean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, a résumé les deux heures passées, hier après-midi, au lycée Carnot de Dijon, où il a no-tamment rappelé que « le harcèle-ment à l’école concerne environ 10 % des élèves » et qu’il peut avoir « des conséquences dramatiques » sur leur scolarité mais aussi sur leur vie de tousles jours.Le ministre mise donc sur « deux ty-pes de prévention : une classique et une plus moderne. La première s’ap-puie sur deux numéros de téléphone : le 30.20, numéro d’écoute et de prise en charge des familles et des victimes, et le 0.800.200.000, une écoute pour agir contre le cyber-harcèlement et les cyberviolences ».Mais Jean-Michel Blanquer a aussi été conquis par les saynètes de théâtre fo-rum proposées, hier, par des lycéens des académies de Dijon et d’Aix-Mar-seille. À l’occasion des semaines de l’engagement lycéen, une rencontre inter-CAVL (conseils académiques de la vie lycéenne) a, en effet, été organi-sée entre les deux académies.De cette réflexion, la thématique du harcèlement a émergé et s’est concré-tisée, hier, par des saynètes démontantles préjugés sexistes et racistes. « Quand les élèves s’investissent ainsi,nous sommes encore mieux armés

pour renverser la vapeur et retrouver la force et le respect du côté de ceux qui étaient harcelés », s’est félicité le ministre.

« Nous devons êtreà leurs côtés »

Jean-Michel Blanquer n’a pas caché non plus l’avantage d’avoir à ses côtés l’épouse du président de la Républi-que : « Elle est très populaire. Les élè-ves sont toujours ravis de la voir. Elle est également professeure de métier. Elle a donc une sensibilité particulièrepour parler du harcèlement à l’école ».Brigitte Macron s’est rapidement ex-primée, rappelant l’importance de « toujours faire savoir » pour lutter contre le harcèlement, « d’autant

qu’avec les réseaux sociaux, le problè-me s’est encore amplifié. Auparavant, il pouvait s’arrêter avec la sonnerie de fin des cours. Désormais, il se prolon-ge bien plus tard et parfois même toutela nuit. Des adolescents m’écriventparfois pour me parler de harcèlementet leurs lettres sont souvent déchiran-tes. Nous devons être à leurs côtés ».Enfin, l’après-midi a été marqué par la mobilisation du RPI (regroupementpédagogique intercommunal) Vande-nesse-Commarin, opposé à la ferme-ture d’une classe, et d’un collectif ci-toyen host i le à la réforme de l’université. Ces deux manifestations n’ont cependant pas impacté la visite ministérielle.

Frédéric [email protected]

C Ô T E - D ’ O R É DUC AT ION

À Dijon, l’effet Brigitte Macron pour lutter contre le harcèlementHier, à Dijon, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, a rappelé que la lutte contre le har-cèlement à l’école se nourrit aussi de la mobilisation des élèves. Avec Brigitte Macron en guest-star.

■ Jean-Michel Blanquer n’a pas caché l’avantage d’avoir à ses côtés l’épouse du président de la République. Photo Philippe BRUCHOT

« Nous avons choisi le lycée Carnot car c’est un établisse-ment emblématique, dans une académie déjà très active dans la lutte contre le harcèlement à l’école. » C’est ainsi queJean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, a justifié le lieu de sa visite d’hier, parfois vivement critiqué surles réseaux sociaux. « Mais nous avons aussi invité des élè-ves des académies de Besançon et d’Aix-Marseille, notam-ment pour les saynètes du théâtre forum (lire ci-dessus, ndlr) », a ajouté le ministre.Il a également annoncé que « le dispositif de lycéens ambas-sadeurs sera généralisé dans toute la France », alors qu’il fonctionne déjà très bien dans l’académie, avec plus de 200 jeunes mobilisés, dont une soixantaine en Côte-d’Or. « Ils sont nos relais directs dans les établissements », rappelle Benoît Clair, un des deux référents harcèlement dans l’aca-démie de Dijon. « Ils sont toujours volontaires et accompa-gnés d’un adulte. Nous menons également régulièrement des formations spécifiques, par exemple à destination des internes en sections sportives, sur la demande de leurs pro-fesseurs d’EPS (éducation physique et sportive, ndlr). Après

la mise en place des différents moyens destinés à lutter con-tre le harcèlement à l’école, en 2013, la parole a explosé. Mais l’académie compte aujourd’hui environ 10 % d’élèves concernés par le harcèlement à l’école, au collège et 4, 5 % au lycée. » Des chiffres qui collent aux données nationales.

F. J.

« Un établissement emblématique dans une académie très active »

■ Des élèves des académies de Dijon et Aix-Marseille ontparticipé à la présentation du théâtre forum. Photo Ph. B.

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ACTU CÔTE-D'OR ET RÉGION

C Ô T E - D ’ O R É DUC AT ION

À Dijon, l’effet Brigitte Macron pour lutter contre le harcèlement

■ Jean-Michel Blanquer n’a pas caché l’avantage d’avoir à ses côtés l’épouse du président de la République. Photo Philippe BRUCHOT

14 h 06, hier, à Dijon. Deux voituress’engouffrent dans la cour du lycéeCarnot. La grande question qui ani-me la meute de journalistes réunissur les graviers, c’est : « De laquellesortira Brigitte ? ». Brigitte Macron,l’épouse du président de la Républi-que, accompagnait, en effet, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Édu-cation nationale, et il est peu direqu’elle lui a rapidement volé la ve-dette.Le ministre en personne a même dûjouer des coudes pour la rejoindre,entourée des journalistes et des éluslocaux. La Première dame a ensuite

multiplié les poignées de main, lesbises et les selfies, notamment dansla grande salle de l’ancienne chapel-le qu’elle a traversée telle une rockstar avec des élèves juchés sur leurschaises, panneaux “Non au harcèle-ment” haut levés, et des yeux parfoisaussi brillants que les flashs qui cré-pitaient.

« C’est le plus beau jour de ma vie ! »

« Ah ouais, en fait, elle est fraî-che ! », s’exclamaient ainsi deux adolescentes en pâmoison, alors

qu’une autre lâchait carrément : « C’est le plus beau jour de mavie ! ». L’épouse du Président nes’est pourtant exprimée que quel-ques minutes, lors du point presse,alors que Jean-Michel Blanqueravait eu cette réponse sidérante delucidité : « Bien sûr que sa présenceest importante. Cela donne une visi-bilité particulière à notre venue. Lapreuve, c’est que vous êtes tous là ».La Première dame n’ajoutait quequelques mots (lire ci-contre).À 15 h 57, Jean-Michel Blanquer etBrigitte Macron remontaient dansleur voiture respective, de l’autre

côté de la cour de la cité scolaire.Vitre ouverte, le ministre lançait un« Merci pour votre accueil, c’étaitsuper ! », pouce levé. Brigitte Ma-cron, elle, envoyait quelques bai-sers. Très Première dame. Rock starjusqu’au bout.

F. J.

Brigitte Macron, la rock star à côté du ministre

■ La Première dame a multiplié les poignées de main, les biseset les selfies. Photo Ph. B.

■ L’épouse du président de la République ne s’est exprimée que quelques minutes. Mais sa présence a attiré les regards toute la journée. Photo Ph. B.

■ Jean-Michel Blanquer a rappelé que « le harcèlement à l’école concerne environ 10 % des élèves » et qu’il peut avoir « des conséquences dramatiques ». Photo Ph. B.

+ WEBRetrouvez sur notre site Internettoutes les photos ainsi qu’une vidéo de la visite ministérielle.

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ACTU CÔTE-D'OR ET RÉGIONLE BIEN PUBLIC MARDI 6 MARS 2018

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Alertées par des passantsinquiets, plusieurs pa-trouilles de police ont étédépêchées, samedi, vers0 h 30, dans le secteur de larue du Pont-des-Tanneries,à Dijon, où avait été aperçuun homme au « comporte-ment bizarre » portant deuxbombonnes de gaz lacrymo-gène.À l’arrivée des policiers,l’homme avait disparu. Il aété retrouvé quelques minu-tes plus tard par un équipa-ge de la brigade canine,alors qu’il tentait de se dissi-

muler sous des buissons,près du chemin du pont del’Ouche. Il avait effective-ment sur lui deux gros con-tainers de gaz lacrymogène.Son alcoolémie atteignant2,28 g/l, l’homme, un Dijon-nais âgé de 26 ans, a étéconduit dans les geôles dedégrisement du commissa-riat central, puis placé engarde à vue.Il sera convoqué devant letribunal correctionnel. Sescontainers de gaz lacrymo-gène ont été saisis et serontdétruits.

DI JON FAITS DIVERS

Deux containers de gaz lacrymogène et 2,28 g/l d’alcool

Les pompiers de Nuits-Saint-Georges sont intervenus, hier, peu avant midi, rue du Chassin, à Chevannes, où une maison était en feu. L’in-cendie était important : lespompiers ont été rejoints par ceux de Gevrey-Chambertin, de Beaune et de Dijon, avec un bras élévateur articulé, soit au total une vingtaine de soldats du feu.Ils sont venus à bout du foyer principal en une vingtaine de minutes, mais l’habitation, dont le toit s’est effondré très

rapidement, a été totalement détruite par l’incendie, qui avait déjà brûlé en quasi-tota-lité la demeure avant leur arri-vée.Les habitants de la maison ne se trouvaient pas à l’intérieur lorsque l’incendie s’est décla-ré et aucune victime n’est à dé-plorer. La famille sera relogéepar des amis. Les gendarmes de la brigade de Nuits-Saint-Georges se sont rendus sur leslieux du sinistre, où ils ont ouvert une enquête pour ten-ter d’en déterminer l’origine.

CHE VANNE S FAITS DIVERS

Une maison détruitepar un incendie

■ Une vingtaine de soldats du feu ont été mobilisés.Photo Alexandre RAIMUNDO-SUCHET

Le jour n’est pas encore levé ce di-manche 23 avril 2017. Il est envi-

ron 5 h 30. Un homme quitte en voi-ture la boîte de nuit le Space près de Rochefort-sur-Nenon, dans le Jura, etemprunte la départementale 76. Ilheurte un véhicule arrivant en sens inverse à l’entrée d’un virage. Contrô-lé par les gendarmes avec une alcoo-lémie de 1,47 g/l et positif aux stupé-fiants, le jeune militaire d’Auxonnede 26 ans devait répondre de ses ac-tes. Vendredi, le tribunal de Dole a statué sur sa responsabilité dans l’ac-cident.L’enquête des gendarmes révèle qu’il suivait une autre voiture et, qu’en rai-son de son alcoolémie et du pointd’impact, la probabilité qu’il soit en cause est grande. La BMW du jeune homme aurait débordé sur l’autrevoie, entraînant un choc particulière-ment violent.

« Il est arrivé en face de moi et je n’ai rien pu faire »

Surpris, l’homme de 35 ans, condui-sant la Scénic en sens inverse,n’aurait pas eu le temps de freiner. Son compteur serait resté bloqué à 80 km/h au lieu des 70 km/h autori-sés. « Cela peut être dû à la violencedu choc mais je ne me souviens pas dela vitesse exacte. Je pense que c’était moins. Il est surtout arrivé en face de moi et je n’ai rien pu faire », rappelle

l’homme, toujours en béquilles. Il al-lait chercher son frère en pleine nuit pour ne pas qu’il reprenne la route enétat d’ivresse.« Je ne me souviens plus de tout.C’était un ami qui aurait dû reprendrele volant ce jour-là mais il était parti.Nous n’avons pas pu rester dormirsur le parking de la boîte de nuit », regrette le militaire de 26 ans. Ac-compagné par un de ses collègues, luiaussi alcoolisé, le jeune homme ne se rappelle plus s’il a soufflé dans l’éthy-lotest à la sortie de la boîte de nuit. Deson côté, l’établissement assure que le videur l’a invité à souffler dedans.À la suite à l’accident, l’homme de 35 ans a dû être désincarcéré de son véhicule et héliporté. Il souffre enco-re de blessures à l’humérus, à la che-ville et au tibia.Le militaire de 26 ans avait déjà été condamné pour usage de stupéfiants et avait été sanctionné par sa hiérar-chie. Le tribunal l’a finalement recon-nu coupable des faits reprochés et l’a condamné à huit mois de prison avecsursis avec suspension de son permis.Il devra, par ailleurs, effectuer un sta-ge de prévention à la sécurité routiè-re. Les dommages et intérêts seront jugés au civil au mois de mai.

Hugo Simard

D O L E ( 3 9 ) /A U X O N N E J US T I C E

Un militaire condamné à 8 mois avec sursis après un accidentUn militaire d’Auxonne a compa-ru, vendredi, devant le tribunal de Dole, dans le Jura, pour répon-dre de sa responsabilité dans un accident survenu le 23 avril 2017 à la sortie d’une discothèque.

} Tous les éléments n’ont pas été relevés. J’aurais aimé avoir plusd’informations pour évacuer les doutes. ~

Avocate du prévenu

■ Photo A. R.-S.

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ACTU CÔTE-D'OR ET RÉGIONMARDI 6 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

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Y a-t-il pires audiences que cellesdes homicides involontaires ?

Ces terribles et douloureux mo-ments de justice où tout est déjà joué.Où la mort a déjà fauché, emportantavec elle toute une famille qui ne s’enremettra jamais. Où le jugement,quel qu’il soit, sera tout autant sym-bolique que d’apparence dérisoirepour les proches. Où les prévenus,prostrés à la barre, adoptent parfoisdes attitudes étranges.Que vaut finalement aujourd’hui,dans cette salle inondée d’un lourdet lugubre silence, la vie de Manon,17 ans, écrasée en septembre derniersous les roues d’un tracteur ? Un ande prison avec sursis et 6 000 €d’amende. Voilà la peine de Chris-tian, 60 ans, si l’on oublie les transac-tions financières entre assurances, lecadet des soucis des familles.

« J’ai l’impression quecet homme s’en fout ! »Ces audiences révèlent bien souventune forme d’impuissance de la justi-

ce à juger de petites erreurs, des fau-tes d’apparence bénigne, qui, pour-tant, se terminent tragiquement,chamboulant en un instant le destinde plusieurs générations. À l’imagede la maman de Manon, lisant à labarre, en exutoire de sa douleur, desmots terribles. Poignants. Parfoisdurs ou haineux, mais tellement sal-vateurs face à une absence définitivede son enfant. « Le 26 septembre

2017, notre vie a basculé en enfer »,gémit-elle.Les faits, énoncés parfois difficile-ment par la présidente Cuenin,étaient déjà monstrueux à assimiler.Les non-réponses de Christian, sessilences, parfois teintés d’une formed’indifférence ou d’égoïsme, ajou-tent au malaise des débats. Déni ?Réaction psychologique de défen-se ? Combat interne pour, lui aussi,

survivre à ce drame ? Nul ne le sau-ra. Me Gavignet, en partie civile, leramène vertement à ses responsabi-lités de patron d’un centre équestre.« J’ai hélas l’impression que cethomme s’en fout ! »Le procureur Chemin souligne éga-lement ses fautes et lacunes : « Auto-ritaire, directif, vous êtes seul res-ponsable pénalement. Les règles desécurité étaient bien peu prises encompte dans votre établissement ».« On veut en faire un exemple »,plaide Me Charlot du barreau de Chaumont. « Je comprends ces rancœurs, mais cette tragédie esttout aussi dramatique pour lui. » Ilne voit pas de lien de causalité et sol-licite une relaxe de son client.Lequel, selon les réquisitions du mi-nistère public, est, sans surprise, con-damné à un an de prison assorti d’unsursis simple et à 6 000 € d’amende.

Jean-luc Brenot (CLP)

B R A Z E Y- E N - PL A I N E TRIBU N A L COR R EC T ION N E L

« Le 26 septembre,notre vie a basculé en enfer »En septembre, une jeune fille de 17 ans mourrait, écrasée sous les roues d’un tracteur. Le préve-nu, poursuivi pour homicide invo-lontaire, a dû faire face à la dou-leur de la famille.

■ Le prévenu a comparu devant le tribunal correctionnel lundi.Photo d’illustration Humberto OLIVEIRA

} Je comprends ces rancœurs, mais cette tragédie est tout aussi dramatique pour lui. ~

Me Charlot

Le tribunal étudiait, mercredi, un dossier particulièrement glaçant. Le prévenu, 42 ans, quinze mentions à son casier, dont huit pour exhibitions sexuelles ou agressions sexuel-les, venait de sortir de détentiononze jours plus tôt quand il se-rait entré, au petit matin du 8 juillet 2017, au domicile de la victime par une fenêtre ouverte.La jeune femme dormait sur son canapé et, comme elle l’a expliqué, elle avait beaucoup bu la veille avec des amis. Rai-son pour laquelle elle ne se se-rait pas réveillée immédiate-ment quand son agresseur, qui s’était dévêtu, se serait couché et frotté sur elle. L’homme se se-rait enfui. Le suspect n’a été ap-préhendé qu’en janvier 2018, confondu par les traces de sper-me qui ont permis d’extraire son ADN. S’il a d’abord nié, le prévenu aurait ensuite reconnu

les faits, sans pour autant les ex-pliquer autrement que par « des pulsions ». Or, l’homme était sous le coup d’un suivi so-cio-judiciaire qui l’obligeait à prendre un traitement, traite-ment qu’il aurait arrêté.

« Aujourd’hui,ma cliente a peur »Me de Magneval, conseil de la victime, détaille un traumatis-me d’autant plus important quesa cliente n’a pas su avec certitu-de ce qui s’était réellement pas-sé avant que l’homme soit arrê-t é u n a n e t d e m i a p r è s l’agression. En effet, le prévenu aurait été vu à plusieurs reprisesdans la cour de son immeuble, pourtant peu accessible, où il aurait déjà commis des exhibi-tions et des faits de voyeurisme en s’introduisant chez des voisi-nes. « Ma cliente était d’une na-ture confiante et enjouée.

Aujourd’hui, elle a peur. » Et pour le procureur Petriat, la no-tion de « pulsions sexuelles » est peu convaincante : « On voit qu’il y a cet élément de dé-termination, cet aspect de pré-dateur ».À la défense, Me Capelle vou-drait éviter à son client une trop longue incarcération. Marié au Maroc en 2017, son épouse ve-nue s’installer avec lui serait en-ceinte. Il aurait maintenant une vie stable et un travail : « Il faut que le tribunal prenne en comp-te son nouveau traitement (par injection retard, ndlr). Une pei-ne mixte serait plus adaptée ».Rachid Ennaimi, en récidive lé-gale, a été condamné à trois ans de prison, ainsi qu’à un suivi so-cio-judiciaire de dix ans. Il de-vra payer à la victime 3 000 € dedommages et intérêts plus 1 000 € pour ses frais de justice.

Marie Vindy (CLP)

DI JON TRIBUNAL CORRECTIONNEL

Condamné pour avoir agressé une femme en entrant chez elle par la fenêtre

BESANÇON (25)

C’est une douloureuse affaire qui vientd’avoir lieu au CHRU de Besançon (25). Unmédecin des urgences, une femme âgéed’une cinquantaine d’années, a été retrou-vé pendu, jeudi dernier, vers 19 heures, audétour d’un escalier, dans son propre servi-ce par un membre du personnel. Malgré lechoc de pareille vision, ce dernier a réussià la détacher et à alerter ses collègues quisont parvenus à la sauver. Le médecin n’est plus actuellement hospitalisé au CHRU.C’est un membre du personnel de ceservice des urgences qui a tenu à rompre le silence sur cette affaire : « Je témoigne de façon anonyme, sinon, c’est la fin pourmoi. On se sent en porte-à-faux mais la direction tente d’étouffer l’affaire ».Sollicitée, la direction du CHRU de Besan-çon a répondu par communiqué : « […]. Sa situation de mal-être est connue au seinde son service et par la direction qui l’a signalée auprès de la médecine du travail àplusieurs reprises. Toute la communauté hospitalière est profondément peinée par ce geste d’une particulière gravité, et assu-re le médecin et son entourage de son soutien dans ces circonstances difficiles. Des mesures d’accompagnement des équipes sont mises en place auprès des personnels qui souhaitent se faire aider devant cette situation éprouvante ».

Un médecin tentede se suicider aux urgences

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ACTU CÔTE-D'OR ET RÉGIONLE BIEN PUBLIC MARDI 6 MARS 2018

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« C’est une semaine privilé-giée pour parler du handi-

cap physique et moteur, ainsi que pour rappeler les actions de sensibili-sation que nous faisons toute l’an-née », déclare Florence Lecomte Le Grand, responsable de l’Associationdes paralysés de France de Côte-d’Or(APF 21). Du 12 au 18 mars, se tien-dra la Semaine nationale des person-nes handicapées physiques. Dans ledépartement, plusieurs événementspermettront de mettre un coup deprojecteur sur ce type de handicap,mais aussi sur les associations qui,toute l’année, sont actives. Parmi el-les, deux constituent le comité dépar-temental de la Semaine nationale despersonnes handicapées physiques :l’APF et l’Ordre de Malte France.

nNager « dans la peau d’un autre » à la piscine olympiqueEn partenariat, notamment, avec l’association handisport Handphy-club et la piscine olympique DijonMétropole, une journée de sensibili-sation au handicap et de découvertedu handisport sera proposée lundi12 mars, de 10 heures à 18 h 30, dansles bassins du 12, rue Alain-Bom-bard, à Dijon. Charles Rozoy, mé-

daillé d’or des Jeux paralympiques de2012, devrait être présent. Pour Fran-çoise Tenenbaum, présidente du co-mité départemental de la Semaine nationale des personnes handica-pées physiques, les rendez-vous orga-nisés pendant l’événement seront l’occasion de « faire approcher le handicap à un maximum de person-nes » et ainsi de participer à « la co-hésion sociale ».

nUne quête samedi 17et dimanche 18 marsPlus tard, les 17 et 18 mars, l’APF 21 quêtera sur la voie publique dans le département. Les quêteurs serontmunis d’une carte au nom de l’asso-ciation, tamponnée par la préfecture.

« En plus des subventions, comme celle de la Ville de Dijon, les dons re-présentent environ 60 % de notrebudget », précise Florence LecomteLe Grand. « La générosité du grand public nous permet de mener nos ac-tions à bien. »

nUn défilé déguisé dans les rues de Châtillon-sur-SeineSamedi 17, il sera aussi possible d’as-sister à un défilé d’une trentaine de personnes de l’APF 21, déguisées,dans les rues de Châtillon-sur-Seine, dans le cadre du Tape-Chaudrons.« Le thème choisi sera “handichic” », précise Florence LecomteLe Grand.

V. L.

C Ô T E - D ’ O R S O CI É T É

Une semaine pour dédramatiser le handicap physiqueLa semaine prochaine sera dé-diée aux personnes handicapées physiques. En Côte-d’Or, plusieurs événements permettront au plus grand nombre de participer à des actions de sensibilisation.

■ En Côte-d’Or, l’Association des paralysés de France et l’Ordre de Malte sont deux des associations les plus actives pour les personnes handicapées. Photo d’illustration Philippe BRUCHOT

Mercredi, de 14 à 15 heures,un site Internet dédié auxthématiques de l’amour etde la sexualité des person-nes en situation de handi-cap, vas-handicap.fr (*), seralancé au Centre régional d’études d’actions et d’infor-mations (CREAI) de Bour-gogne-Franche-Comté, si-tué à Dijon.

« Sujet sensible »

« C’est un sujet sensible, mé-connu, parfois tabou, maisnéanmoins primordial et une liberté fondamentalepour l’épanouissement dechacun », indique la Mutua-

lité française de Bourgogne-Franche-Comté. Elle estl’un des trois partenaires lo-caux à avoir participé à l’éla-boration de ce site, avec leCREAI régional et l’Instan-ce régionale d’éducation etde promotion de la santé(Ireps) de Bourgogne-Fran-che-Comté.

Ce que propose concrètementle site Internet

Concrètement, vas-handi-cap.fr évoque les enjeux del’amour et de la sexualitéchez les personnes handica-pées. Il aborde notamment

l’importance d’en parler etde s’informer pour ces der-nières et pour leurs proches.Il offre aussi des ressour-ces : outils pour les enfantset les adolescents, pour ap-prendre à se protéger, poursavoir comment en parlerainsi que des idées de filmset de documentaires pourapprofondir le sujet.Enfin, il permet d’en savoirdavantage sur la formationVAS & H (vie affective etsexuelle & handicap) et surle cadre législatif.

V. L.

(*) Vie affective et sexuelle & handicap.

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ SOCIÉTÉ

Un site Internet dédié à l’amour et à la sexualitédes personnes handicapées

■ Déjà en ligne, le site vas-handicap.fr est « destiné aux personnes en situation de handicap, à leurs proches et aux professionnels qui les accompagnent, pour aborder les sujets liés à la vie affective et à la sexualité », indiquent ses initiateurs. Photo d’illustration Philippe BRUCHOT

RÉACTIONS

Laure, 35 ans, Dijon« La semaine est importante pour l’inclusion des handica-pés. Elle permet de faire pas-ser un message. »

Christophe, 39 ans, Dijon« Cette semaine permet no-tamment de montrer que les handicapés physiques peu-vent faire du sport dans l’eau. »

■ Photo V. L.

■ Photo V. L.

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Après Paris, Marseille, Clichy-sous-Bois, Grigny, Villeneuve-

Loubet et Besançon, Dijon est doncla septième ville en France à ac-cueillir un centre de formation dé-dié aux métiers de la restauration etestampillé Thierry Marx. Une struc-ture nommée Cuisine mode d’em-ploi(s), implantée au cœur du quar-tier de la Fontaine-d’Ouche, àDijon, et qui a officiellement ouvertses portes lundi, avec l’arrivée de dixpremiers stagiaires.« Il s’agit d’une formation très inten-se pour les élèves, qui passerontd’abord huit semaines dans le centrede formation. Avant de partir troissemaines en stage en entreprise.Avec l’objectif, pour eux, d’être leplus rapidement employable », ex-plique Céline Quinquenel, qui diri-ge les deux écoles de Dijon et Besan-çon.

Une école spécialisée dans les métiersde la boulangerie

Chaque structure dispose de sa pro-pre spécialité. Si l’école bisontineforme à la cuisine traditionnelle etau service en salle, celle de Dijonest, quant à elle, tournée vers lesmétiers de la boulangerie, de la pâ-tisserie et du snacking.Les stagiaires ont été sélectionnéspar le biais de Pôle emploi, en fonc-

tion de leur motivation. Sachant que chaque candidat – une trentaineau départ – devait être animé d’unprojet concret et sortira diplôméd’un certificat de qualification pro-fessionnelle (CQP) en boulangerie.Parmi les heureux élus, MohammedAllaoua, 50 ans et originaire d’Is-sur-Tille. « J’ai découvert le concept

grâce aux médias. Quand j’ai suqu’une antenne allait ouvrir à Dijon,j’en ai immédiatement parlé à maconseillère à Pôle emploi », confie-t-il. « J’ai déjà exercé de nombreuxmétiers au cours de ma carrière et,ces derniers temps, je travaillais es-sentiellement en intérim. Mais laboulangerie est un milieu qui m’a

toujours attiré. J’ai d’ailleurs déjà travaillé comme boulanger, plus jeu-ne, en Algérie. Il y a cinq ans, j’avaisaussi tenté d’intégrer l’école Banet-te. Mais j’ai dû renoncer, faute definancement. Ici, la formation estgratuite. Et, surtout, être diplômé d’une école Thierry Marx, cela re-vient, en quelque sorte, à bénéficierd’une carte de visite de luxe. Sa-chant qu’à terme, mon but estd’ouvrir une boulangerie spécialiséedans les produits sans gluten et àdestination des diabétiques, à Di-jon. Un concept qui n’existe pas en-core dans la région. »

Bertrand Lhote

D I J O N FORMATION

L’école Thierry Marx accueillesa première fournée de stagiairesCuisine mode d’emploi(s), l’école fondée par le chef étoilé Thierry Marx, a officiellement ouvert une antenne, lundi, à Dijon, où dix stagiaires triés sur le volet ont débuté leur cursus de formation.

■ Les dix premiers stagiaires de l’antenne dijonnaise de Cuisine mode d’emploi(s) achèveront leur cursusde formation le 27 avril, avant d’entamer un stage de trois semaines en entreprise. Photo LBP

} Être diplômé d’une école Thierry Marx,cela revient, en quelque sorte, à bénéficierd’une carte de visite de luxe. ~

Mohammed Allaoua, stagiaire

Durant leurs huit semaines deformation au sein de Cuisine mode d’emploi(s), les stagiai-res évolueront dans un espa-ce de 500 m2, place de la Fon-taine-d’Ouche, à Dijon. Un environnement similaire à ce-lui d’une boulangerie classi-que. Et qui se transformera ra-pidement en bout ique, ouverte au grand public.En effet, après quelques jours de pratique, les élèves ven-dront eux-mêmes tous les produits qu’ils fabriquent (ba-guettes de pain, pâtisserie, pizzas, sandwiches…) grâce àun magasin d’application.« L’idée est de mettre les élè-ves dans les conditions réellesdu travail en entreprise, avec

la relation client et tout ce quecela implique. Ils suivront d’ailleurs un module dédié aux techniques de vente, tan-dis qu’une intervenante exter-

ne, comédienne, viendra leur dispenser des cours de savoir-être », détaille la directrice du site, Céline Quinquenel. Par ailleurs, les dix stagiaires qui

ont rejoint les rangs de l’école hier ont signé une charte de réglementation très stricte avant d’enfiler leur tablier.« Tout retard ou absence non

justifiée entraînera un avertis-sement. Et au bout du second avertissement, c’est l’exclu-sion », prévient la directrice. Sachant que les cours débu-tent tous les matins à 6 h 30, ilne faudra effectivement pas tomber en panne de réveil.

B. L.

Les produits fabriqués par les élèves seront vendus

■ Éric Tissot (à gauche) et Pierre Chouteau (au centre) formeront les élèvesdans un espace de 500 m2, pensé comme une véritable boulangerie. Photo LBP

} L’idée est de mettre les élèves dans les conditionsréelles du travail en entreprise. ~

Céline Quinquenel,directrice du site

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Quelle est la raisonde votre déplacementen Côte-d’Or ?

« Depuis plusieurs mois, je par-cours la France, celle des hôpi-taux qui ferment, des écoles dans lesquelles on supprime desclasses, des retraités qui se ser-rent la ceinture, mais aussi celle des étudiants qui espèrent, des citoyens qui n’attendent pas l’État pour être solidaires, des Français qui innovent. Généra-tion.s est un mouvementd’inspiration à la fois sociale et écologiste. Il est neuf, sans sec-tarisme, sans passion négative. À Dijon et à Chenôve, je viens parler avec mes concitoyens de l’avenir. »Vous allez visiter le CHSLa Chartreuse. Que préconi-sez-vous pour améliorer les conditions de travail des professionnels de la psychia-trie ? Et les conditions de vie des patients ?« La santé n’a pas de prix et, pourtant, le gouvernement ne cesse de réduire les moyens qui lui sont alloués. À force de gérer les hôpitaux comme des entre-prises, la santé comme une mar-chandise, l’État comme une en-treprise du CAC 40, on oublie l’essentiel… À La Chartreuse, nous faisons face aux difficultés spécifiques des hôpitaux psy-chiatriques. La psychiatrie est une discipline qui demande de la précision, de la patience, de laconstance. Des caractéristiquesincompatibles avec des logi-ques budgétaires qui mettent lespersonnels soignants, les pa-tients et leur famille devant le fait accompli : fermeture de lits, manque de personnel… Or, nous devons investir massive-ment, augmenter les effectifs pour permettre aux soignants de faire sereinement leur tra-vail. On offre un cadeau fiscal de5 milliards [d’euros] aux plus ri-ches en supprimant l’ISF (im-pôt sur la fortune, ndlr). Et on contraint l’hôpital public à des économies avoisinant les 2 mil-liards. Emmanuel Macron et ses amis doivent cesser de sacri-fier la santé des Français à la fa-veur de quelques centaines de personnes. »Pouvez-vous expliquer à un profane en quoi Génération.s

est différent du PS ? Du PCF ? De La France insoumi-se ?« Génération.s est un mouve-ment nouveau, avec une démo-cratie interne innovante. Nous avons fêté notre 50 000e mem-bre mi-janvier. Plus de 70 % d’entre eux n’ont jamais été ad-hérents dans un parti politique. C’est la force de notre mouve-ment. Nous sommes en capaci-té de rassembler celles et ceux qui n’avaient jamais souhaité s’engager. Prenons la question européenne : nous ne parlons pas qu’à un petit segment de l’opinion. Nous voulons ras-sembler des cultures politiques différentes. Nous nous adres-

sons autant à la jeunesse étu-diante issue de l’université de Bourgogne et qui commence un cursus à Rome ou Ham-bourg qu’à un cheminot inquiet de la concurrence qui met en cause le service public. S’il faut changer les traités, il y a de la pla-ce en Europe d’ici là pour une politique qui préfère la coopéra-tion à la compétition, l’écologie au libre-échange, la justice so-ciale à l’austérité, la démocratie à la technocratie. C’est le sens del’alliance transnationale que nous nouerons ce week-end à Naples avec une vingtaine de formations politiques euro-péennes et Yanis Varoufakis,

l’ancien ministre grec des finan-ces. »Au terme d’une année 2017 très chargée sur le plan politi-que, pensez-vous qu’il est encore possible de capter l’attention des citoyens ?« Les Français restent mobiliséspar des passions négatives : la défiance, la peur des réfugiés… Ou positives : la bienveillance, la solidarité avec les sans-abri… Génération.s s’inscrit dans cet-te réalité duale. Nous ne som-mes pas dans le déni de réalité. Nous regardons la France en fa-ce pour la transformer, pour nous améliorer collectivement en tant que nation, en donnant à chaque citoyen les outils de l’émancipation. Nous avons vé-cu en 2017 un grand boulever-sement dans la vie politique française. En surface. Car le pouvoir a-t-il vraiment changé de mains ? Demandez à Pierre Gattaz (président du Medef, ndlr) ce qu’il en pense. Il semble heureux, en tout cas. »Avec le maire de Dijon, Fran-çois Rebsamen (PS), vous avez appartenu au même gouver-nement. Aujourd’hui, vos visions politiques semblent très éloignées l’une de l’autre…« Je ne sais pas où le maire de Dijon se situe politiquement, tant vis-à-vis de la gauche que d’Emmanuel Macron. Je ne par-lerai pas à sa place et je le laisse vous répondre. Quant à moi, chacun connaît mes idées et mes convictions. Elles peuvent faire débat, mais je préfère l’honnêteté d’un désaccord au cynisme des girouettes. »

Propos recueillis par B. L.

PRÉCISION Interview réaliséepar échange de courriels.

C Ô T E - D ’ O R POLITIQUE

« Nous regardons la Franceen face pour la transformer »

■ Benoît Hamon animera une réunion ce soir, à 18 heures, à la salle des fêtes de la mairie de Chenôve. Photo AFP

En déplacement à Dijon, Aubigny-lès-Sombernon et Chenôve ce mardi, le lea-der du mouvement Géné-ration.s, Benoît Hamon, a répondu à nos questions.

} Emmanuel Macron et ses amis doivent cesser de sacrifier la santédes Français. ~

CRÊCHES-SUR-SAÔNE (71)

Les médecins de Crêches-sur-Saône, en Saône-et-Loire, peuvent se vanter d’avoirun soutien de choix. Comme le rapportentnos confrères du Journal de Saône-et-Loi-re, Marine Lorphelin, ancienne Miss Franceoriginaire de Charnay-lès-Mâcon, a publié un tweet, jeudi, pour relayer la recherched’un(e) remplaçant(e) médecin généralis-te. L’un des médecins installés à la maisonde santé, ouverte en 2017, cherche, en effet, un successeur pour cause de départà la retraite. Des remplacements ponctuelsseront également à pallier.

■ Photo archives JSL

La commune rechercheun médecin, Marine Lorphelin se mobilise

En raison de travaux de rénovation sur l’A36, lasociété APRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône) va procéder à des fermetures ponctuelles dans le secteur Beaune-Dole (Jura), la semai-ne prochaine.L’A36 ne sera pas accessible entre les bifurca-tions des autoroutes A36-A31 (Beaune) etA36-A39 (secteur Dole) du lundi 12 mars au mercredi 14 mars (8 heures) dans le sens Beaune-Mulhouse, et du mercredi 14 mars auvendredi 16 mars (8 heures) dans le sensMulhouse-Beaune. APRR invite les automobi-listes à emprunter les autoroutes A31 et A36.Le diffuseur n°1 (Seurre) sera partiellement fermé. Ainsi, pour rejoindre Seurre-Saint-Jean-de-Losne, du mercredi 14 mars au vendredi 16 mars (8 heures) :u en venant de l’A6, prendre la sortie n°24.1,puis la départementale 973.u en venant de l’A36 ou de l’A39, prendre lasortie n°6 (A39) et suivre la départementa-le 673.La circulation se fera sur une voie par sens du12 mars au 15 juin, par section de six à dix kilomètres, entre Seurre et la bifurcation A31-A36 de Beaune. La vitesse sera limitée pour la sécurité des clients et des personnes travaillant sur le chantier.

C Ô T E - D ’ O RA36 : plusieurs fermetures prévues entre Beaune et Dolela semaine prochaine

BIENPUBLIC.COMRetrouvez toute l’actualité sur notre site Internet www.bienpublic.com

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CDO - 1

ACTU FORUMMARDI 6 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

www.bienpublic.com

GRAINE DE MOUTARDE

Par Jean-Philippe Guillot

Connaissez-vous Sophie Cluzel, Jean-Baptiste Lemoy-ne, Geneviève Darrieussecq ou Brune Poirson ? Non ?Cela vous dit pourtant vaguement quelque chose ?Pourtant, ces personnes éminentes font partie dugouvernement d’Édouard Philippe. Des secrétairesd’État (ministres, donc) qu’on ne voit ni entend trèssouvent. Alors, voici une idée pour les faire sortir del’ombre et leur donner la lumière qu’ils méritent : lesfaire accompagner, lors d’une prochaine visite ministé-rielle, par l’épouse du chef de l’État. Et là, avec l’effetBrigitte Macron, c’est le bingo. Des caméras, desmicros, des photos… C’est l’émeute, à l’image de ce quis’est produit à Dijon lors de la venue de Jean-MichelBlanquer (nos pages 2 et 3) au lycée Carnot. Bien sûr, lemessage pourra être un peu brouillé car, hier, même leplus apprécié des ministres par les Français, celui quiconnaît ses dossiers et les problématiques de l’Éduca-tion nationale sur le bout du classeur, s’est fait aspirerpar l’omniprésence de la Première dame. À Blanquer,les palmes académiques, à Brigitte, la palme médiati-que.

Dans le raz-de-marée médiatique, prenez vospalmes académiques

CARNETRetrouvez les avis de décès en pages 4 et 5 de votre cahier Services.

LA QUESTION WEB

Ligue des Champions : après sa défaite à l’aller (1-3 à Madrid), pensez-vous que le PSG va se qualifier pour les 1/4 de finale ?

Votants : 1 251.23% OUI 77% NON

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CÔTE-D’OR

Les deux Bourguignonnes Gaëlle Gallimard, de Brienon-sur-Armançon (Yonne), et Emmanuelle Honoré, d’Is-sur-Tille, sont venues présenter, lundi, sur le parvisde la gare de Dijon, leur 4x4 au public. Elles seront les seules représentantes du groupe SNCF au Rallye des gazelles 2018, qui aura lieu au Maroc du 16 au 31 mars. À un peu moins de deux semaines du départ, cette rencontre a été l’occasion pour ces deux agents SNCF de valoriser cette expérience 100 % féminineainsi que les besoins de féminisation des métiers techniques au sein de la SNCF. Vous pourrez suivre leur aventure sur www.leszellesdurallye.fr.

■ Emmanuelle Honoré et Gaëlle Gallimard avec leur 4x4. Elles sont l’équipage 167 de l’édition 2018 du Rallye des gazelles. Photo Philippe BRUCHOT

Deux Bourguignonnes représenteront la SNCF au Rallye des gazelles 2018

EN IMAGE

Comme on le propose pour chaque saison, vous pouvezenvoyer vos plus belles images de la Côte-d’Or en hiver à l’adresse [email protected] en indiquant le lieu et le nom du photographe. À vos appareils !

■ Coucher de soleil à Bretenière, dimanche.Photo Stéphanie MARIN

La Côte-d’Oren hiver

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DIJO

N ET

AGG

LO10

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ACTU DIJON ET AGGLOMÉRATIONLE BIEN PUBLIC MARDI 6 MARS 2018

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Agence de LyonAgence de Dijon7 boulevard Chanoine-Kir, 21000 Dijon

TéléphoneRédaction : 03.80.42.42.24

[email protected]

Webwww.bienpublic.com/edition-dijon-ville

Facebookwww.facebook.com/LeBienPublicDijon

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1 Un forum ludiquePrès d’une vingtaine d’associations lo-cales seront présentes lors de ce pre-mier forum handisport organisé à Di-jon. Chacune d’entre elles aura un stand d’informations et se tiendra à la disposition des visiteurs pour échangersur les pratiques physiques – natation, équitation, handball, basket, rollers… – qu’elle propose aux personnes en si-tuation de handicap. Ce sera égale-ment l’occasion de découvrir et de tes-ter un rameur hybride.

2 Des animations ludiquesDès 14 heures, à la salle des sports col-lectifs, tout le monde pourra s’essayer à l’escrime, l’haltérophilie, le tennis detable et le tir à l’arc, mais évidemment en mode handisport. D’une manière ludique, il s’agit, par ces animations, de sensibiliser l’ensemble des partici-pants au handicap de manière généra-le et de prendre conscience des diffi-cultés que peuvent rencontrer, au quotidien, les personnes en situation de handicap.

3 Des démonstrationsDeux matches de sports collectifs se-ront organisés dans la salle des sports collectifs. Tout d’abord, à 15 h 30, la JDA basket fauteuil s’emparera du ter-rain pour une rencontre-démonstra-tion des plus spectaculaires, avant de laisser la place à l’association nuitonne de rugby fauteuil, Corentin et les BlacksChairs, à 16 h 30, ce qui permettra de découvrir une discipline plus mécon-nue.

4 Une table ronde avec des professionnels du handisportÀ 18 heures, une table ronde sur la thé-matique “Formation handi/valide : Quel avenir pour les encadrants spor-tifs et le développement du sport pour tous ?” se tiendra en présence de Char-les Rozoy, champion olympique de na-tation handisport à Londres en 2012, Damien Lordel, président de la JDA fauteuil, Gaëlle Deley, enseignante- chercheurse à l’UFR STAPS. Ils témoi-gneront de leur propre expérience.

5 Une bonne actionTous les bénéfices réalisés avec la bu-vette, la tombola et les dons publics, se-ront reversés à l’association Les bébés de la ch (o) uette, du centre hospitalier universitaire de Dijon, qui contribue à améliorer les conditions d’hospitalisa-tion des enfants malades.

Cécile Grapin (CLP)

INFO Samedi, 14 heures, UFR Staps, salle Multiplex, 1014, avenue du XXIe siècle, Dijon

■ Parmi les animations, la JDA basket fauteuil effectuera une démonstration assez spectaculairedans la salle Multiplex du campus universitaire. Photo Philippe BRUCHOT

Premier forum handisport : cinq bonnes raisons d’y aller

D I J O N S O CI É T É

Samedi, la salle Multiplex de l’UFR Staps, sur le campus universitaire, accueillera le premier forum han-disport de Dijon. Cinq bonnes rai-sons de participer à cet après-midi organisé par quatre étudiants en master 2 activités physiques adap-tées et santé, parmi lesquelles des animations qui permettront de tester escrime, tir à l’arc et d’autres disciplines en mode handisport.

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ACTU DIJONMARDI 6 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

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Ringarde la coiffure à domici-le ? Mathilde Gwozdieski a dû

se confronter à cette idée reçuelorsqu’elle a créé La Malle Cabine.« Ma banquière m’a demandéquelle était la clientèle à laquelleje voulais m’adresser. Je lui airépondu des gens avec des che-veux », sourit-elle malicieuse-ment. Après avoir tenu un salonde coiffure durant six ans, Mathil-de Gwozdieski a eu envie de chan-gement. Il y a un an et demi, elles’est lancé le défi de “dépoussié-rer” l’image de la coiffure à domi-cile.

« Conjuguer viede famille et vie professionnelle »

« Le défi était de proposer le mê-me service que dans un salon maischez les clientes », explique lacoiffeuse de 36 ans. Une enviemotivée par le besoin de cumulervie personnelle et professionnelle,tout en continuant à innover.« La société est en train de chan-ger. Les gens – les hommes commeles femmes –, sont de plus en plusactifs. Proposer plus de flexibilité,c’est ça l’avenir ». À force de com-munication, Mathilde Gwozdieskiest parvenue à se faire une clientè-le en quelques mois. « Je ne par-tais pas de rien, j’ai gardé quelquesclientes du salon. Je pense que çaserait très compliqué pour quel-qu’un qui débute dans le métier decommencer à domicile. » Parado-xalement, la clientèle est en gran-de partie constituée de jeunes fem-mes et finalement très peu depersonnes âgées.Question organisation, difficiled’enregistrer autant de rendez-vous lorsqu’on travaille à domicileque dans un salon. Toutefois, enmutualisant ses rendez-vous, lacoiffeuse parvient à réaliser dessemaines à quarante clientes.« Lorsque je travaillais en salon,j’avais plutôt dix à quinze clientspar jour », précise-t-elle.Le vrai avantage n’est pas finan-cier. « Si tu as envie de travailler etd’avoir des enfants, c’est compli-qué de tenir un commerce. »

Un avis partagé par Vanessa Gal-let. Auparavant salariée dans uninstitut de beauté, elle a sauté lepas il y a quatre ans et demi, encréant sa propre entreprise d’es-thétique à domicile, Au-delà desSens. Pour elle aussi, la réalité serévèle bien différente des préjugés.

De l’ado à la senioren passant par la femmeenceinte

« Mes clientes sont des femmesactives qui ont envie de resterchez elle, des adolescentes queleurs mères n’ont pas le tempsd’emmener dans un salon, desfemmes enceintes, des personnesâgées… », énumère l’esthéticiennede 38 ans.Plus qu’une motivation financière,c’est la qualité de vie que souhai-tait privilégier l’autoentrepreneu-se. « Je voulais pouvoir conjuguerma vie personnelle et ma vie pro-fessionnelle. L’objectif n’était pasde faire forcément beaucoup d’ar-gent mais surtout de pouvoir con-tinuer à me faire plaisir dans montravail », explique-t-elle.

Elle assure entre six et sept ren-dez-vous journaliers contre unedizaine auparavant. « Il y a desavantages et des inconvénients.Les charges ne sont pas les mê-mes, il n’y a pas de pas-de-porte àgérer, etc. », souligne-t-elle. Assu-rer des prestations à domicile im-plique également de ne pas crain-dre la fatigue. Pour VanessaGallet, il s’agit d’un « travail physi-que ». Chez ses clientes, elle arriveavec tout son matériel, notam-ment sa table à massage.Mathilde Gwozdieski note, quantà elle, qu’il faut savoir s’organiserpour qu’une affaire de visite àdomicile puisse décoller. « Évi-demment, c’est toujours mieux decommencer ce genre d’activitélorsqu’on a déjà travaillé en salonet qu’on a pu se constituer uncarnet d’adresses. »Enfin, par la suite, la coiffeuses’imagine bien pousser son offreplus loin et proposer de travaillerdepuis chez elle.

Inès de la Grange

D I J O N CONSOMMATION

Coiffure, esthétique, cuisine :le tout à domicile est tendanceElles ont quitté leur salon pour aller directement chez leurs clientes ou ont décidé de com-mencer leur carrière à domici-le avant d’installer leur com-merce en dur. Rencontre avec trois femmes qui veulent changer l’image de la visiteà domicile.

■ Mathilde Gwozdieski se rend chez ses clientes avec son propre bacà shampoing. Photo I. G.

} Proposer plusde flexibilité,c’est ça l’avenir. ~

Mathilde Gwozdieski,La Malle Cabine

Arrivée à Dijon en 2010, Kristina Morlot ne se destinait pas à faire de lacuisine son métier. Pourtant, elle a commencé à travailler dans desrestaurants de la ville et y a pris goût. Mais les horaires et le rythme dutravail ne lui convenaient pas. En 2014, elle a donc décidé de lancer sapropre activité de cheffe à domicile. Ainsi sont nés Les Délices deKristina. Après une activité en balbutiements la première année, lesréservations ont décollé. Pour cet été, le carnet de Kristina affiche déjàcomplet, en grande partie grâce aux mariages. Si la majorité de l’activitéde la cuisinière se concentre sur les repas à domicile, le service detraiteur qu’elle assure pour les cérémonies lui permet d’assurer unebonne ressource financière. Avec des menus allant de 22 à 46 € parpersonne, Kristina Morlot reconnaît qu’elle ne peut pas descendredavantage ses prix. « Je travaille des produits frais », souligne-t-elle.D’autant plus que la préparation d’un dîner représente une véritablejournée de travail. « J’arrive en général à midi ou en début d’après-midipour que le dîner soit prêt le soir ». Sans compter la préparation desrecettes, les courses… « Il y a toujours quelque chose à faire », assureKristina. Après quatre années à son compte, Kristina voit désormaisplus loin et n’exclut pas d’ouvrir son restaurant « dans un ou deux ans ».

Cheffe à domicile : un carnet de réservations complet pour cet été

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ACTU DIJONLE BIEN PUBLIC MARDI 6 MARS 2018

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LES ZOZYOS DE PIERRE GALLIONHISTOIRE D’UN JOUR

Par R. D.

L’heure du départ a sonné pour quatre amis. Dans quelquesheures, ils dévaleront les pistes d’une célèbre station sa-voyarde. Avant de charger leur voiture le jour J, chacun fait l’inventaire de son matériel : skis, chaussures, combinai-son, gants, cache-nez, casque… Tout y est ! Les quatre co-pains, ravis, s’imaginent déjà sur la poudreuse. La liste des courses à faire sur place est déjà prête elle aussi. Vient le moment de ranger toutes les affaires dans le véhicule. Le coffre ferme, mais voilà, faute de place, les skieurs sont complètement contorsionnés dans l’habitacle. Les premiè-res courbatures arriveront finalement plus tôt que prévu…

Pliés en quatre

Comme nous l’évoquions dans noscolonnes vendredi, l’avenir de RadioCultureS Dijon est plus qu’incertain.Lundi, le président, Noël-Jean Ma-zen nous adressait un communiquéde presse avec un titre sans équivo-que : “le 100.0, une fréquence emblé-matique et un clap de fin”.« On se dirige vraisemblablementvers un dépôt de bilan », regrette leprésident. Après dix ans d’émission, à la suite de problèmes rencontrésavec les locaux de l’association, un déménagement place des Ducs etdes difficultés à émettre correcte-ment, l’association a accusé le coupet est passée de cinq contrats aidés àun seul. Contrat qui se termine en juillet.« Il faut également savoir que l’es-sentiel du financement vient du Fonds de soutien à l’émission radio-phonique, le montant dépendant du chiffre d’affaires qui inclut les sub-ventions des contrats aidés. Donc lessupprimer entraîne une baisse des

subventions », précise le président.Il remarque également que la radio associative était la seule du genre àne pas être soutenue par une structu-re telle que « l’Université pour RadioCampus », ou encore « les institu-tions religieuses pour RCF ».

DI JON SOCIÉTÉ

Radio CultureS Dijon : le président confirme « le clap de fin »

■ Il y a huit mois, la radio regroupait 70 bénévoles et quatre contrats aidés.Photo d’illustration Philippe BRUCHOT

Relevé des prix effectués par nos soins lundi 5 mars. Lesindications qui portent sur les évolutions s’entendant parrapport au relevé réalisé lundi 26 février.

DI JON [ LE PRIX DES C ARBURANTS ]

Notre baromètre des prixÉVOLUTIONSTATIONS-SERVICE

en €/l

S/PLOMB 95DIESEL

CARREFOURQuetigny

en haussestableen baisse

E 10

E 10

CORAPerrigny-lès-D. et Marsannay

E 10

Cc GÉANTRue de Longvic à Chenôve

AVIAPl. du 30-Octobre à Dijon

E 10

E 10

ESSO5, bd Schumann à Dijon

TOTALAvenue Albert-1er à Dijon

E 10

TOTAL ACCESS Bd de Troyes à Talant

E 10

E 10

ESSOBd des Bourroches à Dijon

E 10

E 10

E 10

AVIA X PRESSBd des Martyrs-de-la-Résistance à Dijon

1,3781,243

1,243 1,327

1,252

1,260 1,350

1,349 1,479

1,299 1,379

1,247 1,338

1,258

1.3871,250

1,338

1,349 1,422

1,257 1,347

1,254

1,255 1,337

1,249 1,329

1,263

LECLERCZAC - Marsannay-la-Côte

CARREFOURToison-d'Or

TOTAL ACCESSAv. Roland-Carraz à Chenôve

TOTAL ACCESSBd des Allobroges à Dijon

GÉANT CASINOFontaine-lès-Dijon

LECLERC7, rue de Cracovie à Dijon

INTERMARCHÉFontaine-lès-Dijon

1,359

1,3451,260

1,339

1,339

E 10

La question d’un groupe LREM au sein du conseil municipal dela ville de Dijon se posait depuis quelque temps. Elle devrait trouver une réponse mercredi, puisque trois élus dijonnais, soutiens dès janvier 2017 d’Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle, vont donner une conférence de presse à ce sujet : Didier Martin, député (LREM) de la1re circonscription de Côte-d’Or et conseiller municipal de Dijon– il siège sous l’étiquette non-inscrit depuis septembre 2017 –,sera accompagné de deux élus de la majorité (groupe Socialis-tes, radicaux de gauche, citoyens et apparentés), Jean-Claude Decombard, adjoint délégué aux sports, et Charles Rozoy, conseiller municipal délégué aux sports et au commerce.

D I J O NUn groupe LREM au seindu conseil municipal de Dijon ?

À la suite d’une opportunité due à la liquidation de Mr Simms, au 12, rue Pi-ron, une boutique voisine, Brooklyn, rachète le fonds de commerce et réaliseainsi son projet de diversification. Spé-cialisés dans l’import de produits ali-mentaires américains, Jean-Charles Guilbert, 33 ans, Clément Pelletier, 25 ans, et Manuel Grivet, 32 ans, veulent proposer, à L’Officine, des bonbons qualitatifs et artisanaux. « La première fois que j’ai visité ce local, j’ai eu l’im-pression d’entrer dans une vieille phar-macie. Du coup, nous avons fait impri-mer des stickers pour indiquer la posologie des friandises ! », précise Jean-Charles. Pour réaliser ce projet, les associés ont investi 50 000 €. La boutique a ouvert ses portes samedi. El-le a pour particularité de ne pas ouvrir

le matin sauf le samedi.INFO L’Officine, 12, rue Piron, à Dijon, 09.50.06.14.88. Facebook : lofficinedijon.

DI JON COMMER CE

L’épicerie Brooklyn reprend Mr Simms qui devient L’Officine

■ Jean-Charles (à gauche) et Manuel (à droite) sont des amis de longue date. Photo Solange VASSANT

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ACTU AGGLOMÉRATION DIJONNAISEMARDI 6 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

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RETROUVEZ MERCREDI 7 MARSLE MAGAZINE VENTE DES VINS

avec le journal

Au conseil municipal quis’est tenu mardi 27 fé-

vrier, à Prenois, il a étéproposé aux élus de céderle terrain de la déchèterieau syndicat mixte des ordu-res ménagères (Smom)d’Is-sur-Tille (déchèteriedont la commune n’a déjàplus de compétence surl’usage), puis de négocierune convention tripartiteavec Dijon Céréales, leSmom et la commune pourl’entretien du chemin.

L’accès au cœurdu problèmeSeulement, les élus n’ontpas adhéré à l’idée de si-gner, après la cession, uneconvention tripartite. « Ilspourraient la rejeter », ex-pliquait notamment l’un

des conseillers. Pour unautre, c’est toute idée decession qui est à rejeter.« Il ne faut pas céder lemoindre centimètre de ter-rain. Je suis contre et jeveux que mon nom soitinscrit, pour l’histoire »,clamait Éric Bard, deuxiè-me adjoint du maire. Celui-ci s’inquiétait des risquesde perte de contrôle, avec

l’installation d’un incinéra-teur, à terme. Finalement,le maire, Gilbert Perron(SE), s’est retrouvé isolé :avec six voix contre, uneabstention et une voixpour, le transfert de la pro-priété a été refusé.Mais les élus reprendrontcontact avec le Smom pourenglober l’entretien de l’ac-cès dans la cession.

P R E N O I S CONS E IL M U NI CIPA L

Le terrain de la déchèterie bientôt cédé ?

■ Au conseil municipal de mardi, il était question de céderle terrain de la déchetterie au Smom d’Is-sur-Tille. Photo Axel MATISSE

Lors du conseil municipal qui s’est tenu mardi 27 fé-vrier, les élus ont abordé lapossibilité de céder le terrain de la déchèterie.

Dans l’article intitulé “Un manque de places dans le cimetière” publié lundi, nous évo-quions la potentielle extension du cimetièrecommunal, qui manque de places. Un seul conseiller municipal s’est prononcé contrel’étude de la mise en conformité du cimetière àla société Elabor. Or, ce n’est pas Olivier Ma-thieu comme cela était indiqué dans nos colonnes et qui s’est au contraire chargé de monter le dossier, mais Jean-Pierre Perrot, del’opposition (SE).

F L E U R E Y- S U R- O U C H EManque de placesdans le cimetière : précision

Comme l’année passée, les taux d’imposition de la taxe d’habitation, de la taxe foncière surles propriétés non bâties et de la taxe sur les propriétés bâties n’augmenteront pas cette année à Talant. C’est ce qu’a affirmé l’adjoint aux finances Fabian Ruinet (LR) lors du dernierconseil municipal, samedi 3 mars : « La ville entend poursuivre son programme d’équipe-ments auprès de la population sans augmen-ter la pression fiscale ». Cyril Gaucher (LR), dont le groupe d’opposition Talant Demain s’est abstenu (4 voix) lors du vote de cettedélibération, a proposé une baisse de la taxe foncière « pour cet exercice ou ceux qui sui-vront », afin « de donner un signal positif auxTalantais ». Le groupe Vivre Talant a lui voté contre, Stéphane Woynaroski arguant que « les taux restent très élevés » dans la com-mune. Le produit fiscal attendu pour 2018 s’élève à 7 998 000 €.

TA L A N TImpôts locaux : les taux restent stables

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ACTU AGGLOMÉRATION DIJONNAISELE BIEN PUBLIC MARDI 6 MARS 2018

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La boulangerie La mie de pain,installée juste à côté du magasin

Babou, sur le boulevard du Champaux Métiers, à Quetigny, a été cam-briolée dans la nuit de lundi àmardi, la semaine dernière. Lesdégâts sont matériels : une porte estfracturée et condamnée, et les ma-chines utilisées pour les paiementsen espèces sont hors d’usage.« Plusieurs commerces ont été cambriolés ces quinze derniers

jours dans l’agglomération, commeà Dijon – à la Toison d’Or, rueMusette et avenue du Drapeau – ouà Varois-et-Chaignot. C’est devenubien trop facile de s’en prendre auxpetits commerces », se désole uneemployée de l’enseigne. « C’est duvandalisme gratuit. On ne laissepas d’argent la nuit, il n’y a doncrien à voler. Ils sont repartis lesmains vides, mais ils ont tout cas-sé. »

Q U E T I GN Y

La boulangerie La miede pain a été cambriolée

■ Les machines utilisées pour les paiements en espècesont été détruites. Photo Alicia WARCHOLINSKI

À la recherche de bénévoles de toute urgence, le foyer ruralet culturel du village organise une assemblée générale extra-ordinaire vendredi. « Jusqu’à présent, nous étions douze au sein du conseil d’administra-tion. On s’est aperçu que ce n’était pas suffisant », expli-que Marie-Claude Terreau, trésorière.Ainsi, les fonctions de prési-dents et trésorier vont être ré-parties entre plusieurs béné-voles. « On espère au moins deux ou trois bénévoles sup-plémentaires, mais le plus possible serait le mieux », re-marque Marie-Claude Ter-reau.Le foyer rural et culturel de Bellefond existe depuis les an-nées 1960. Il organise de nom-breuses manifestations dans l’année, dont des vide-gre-niers, le Téléthon et des cours avec des animateurs chaque semaine. « Si on ne trouve pasde nouveaux bénévoles, on devra dissoudre l’associa-tion », redoute l’actuelle tré-sorière. En 2016, le foyer rural

avait déjà rencontré ce type deproblèmes et avait dû trouver une nouvelle présidente. Cet-te assemblée générale extraor-dinaire s’avère décisive pour le devenir de l’association.

INFOS Assemblée générale extraordinaire, vendredi 9 marsà la salle des activités,cour de la mairie, à 20 heures.

BELLEFOND A SSOCIATION

Le foyer rural et culturel recherche des bénévoles en urgence

■ Stéphanie Sapanel est la présidente du foyer rural et culturel de Bellefond depuis septembre 2016.Photo François Zanchi

À Varois-et-Chaignot, vingt jeunes ayant atteint l’âge de 18 ans entre le 1er mars 2017 et le 28 février de cette année ont été invités à la mairie, vendredisoir, pour une rencontre an-nuelle : la cérémonie de ci-toyenneté. Ils ont été accueillispar le maire, Vincent Delatte, qui leur a rappelé les principes fondamentaux de notre systè-me politique, en énumérant notamment toutes les élec-tions auxquelles ils pourront dorénavant voter.« J’ai eu la bonne surprise de recevoir un courrier me con-viant à cette cérémonie », ex-plique Gaëlle Gautier, nouvel-

le électrice. « J’ai appris beaucoup de choses sur les dif-férentes élections. »Le maire a remis à chacun leur première carte d’électeur, ainsique le livret du citoyen, récapi-tulant leurs principaux droits et devoirs civiques. « J’ai cons-cience de l’importance de pou-voir de m’exprimer à travers les différentes élections et élire nos représentants », souligne Jules de Sousa.« C’est aujourd’hui une étape importante », ajoute Anaëlle Badalucco. « On entre dans la vie de citoyen et d’adulte. On acquiert de nouvelles respon-sabilités. »

VAROIS -E T-CHAIGNOT CITOYENNETÉ

Vingt jeunes sont prêtsà aller voter

■ Ils ont reçu leur première carte d’électeurlors d’une cérémonie. Photo Michel BROYER

QUETIGNY

La marque de vente en ligne de montres et bijoux Carador, d’origine auvergnate, ouvrira prochainement sa soixante-cinquième boutique françai-se entre Claire’s et Promod, dans la première travée de la galerie marchandeGrand Quetigny, à la place qu’occupait Tendance montres.

■ Le magasin de la galerie marchande Grand Quetigny Tendance montres va devenir Carador. Photo Jean-François DUMAND

Carador va prendre la placede Tendance montres

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ACTU AGGLOMÉRATION DIJONNAISEMARDI 6 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

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Installé à Neuilly-lès-Dijon de-puis 2008, né à Chenôve il y a

quarante-trois ans, marié et pè-re de deux filles, Frédéric Per-rin est tombé dans le monde del’illusion lorsqu’il avait sept ans, en découvrant les tours de magie d’un cousin éloigné de son père. Le début d’un par-cours qui le mènera jusqu’à sa première consécration, en 2007, lorsqu’il a reçu le prix desMarcs-d’Or, décerné par le Lions-club Dijon Marcs-d’Or.En 1995, le docteur Paul Sche-rer, propriétaire de la maison de retraite La combe Saint-Vic-tor, à Neuilly, lui a donné l’oc-casion de donner son premier spectacle en public. En 2008, il est devenu professionnel afin de donner une autre dimen-sion à sa passion, tout en con-servant son métier de techni-cien aéronautique qu’il exerce dans une entreprise dijonnai-se.

Nouveaux toursNouveau point d’orgue en 2012, le magicien a créé ses premiers tours originaux vali-dés par la Fédération française des artistes prestidigitateurs (FFAP).Au cours du dernier Téléthon, les habitants de Neuilly ont eu la primeur de sa nouvelle créa-tion, préparée durant près d’un

an. Ces animations lui permet-tent aussi de montrer une ima-ge un peu différente du magi-cien. « Dans mes spectacles, je ne veux pas faire croire que je suis le meilleur magicien du monde. J’aime bien que le tour fonctionne tout seul. Ce qui meplaît le plus, c’est quand je lais-

se le matériel et que les gens es-saient de refaire le tour. J’ai en-vie que ça reste un plaisir. »Sa prochaine étape : intégrer laformation du Brevet d’initia-tion aux arts magiques (Biam) avec l’objectif de transmettre sa passion.CONTACT www.fred-magie.com

N E U I LLY- L È S - D I J O N MAGIE

« J’aime quand les gens tentent de refaire les tours »

■ La manipulation des cartes est la base des toursde magie. Photo Jean-Marie BALLEYGUIER

Pour Frédéric Perrin, qui est tombé dedans depuis son enfance, la magie est avant tout une affaire de transmission. Rencontre.

Comme le nombre de personnes qui ont participé, vendredi soir, à la soirée des années 1980 organisée à la piscine municipale de Chevigny-Saint-Sauveur. Entre tiercé de la danse, concoursd’apnée, jeux d’intervilles, bornes d’arcades et quiz, les participants ont également mangé des tartines beurre-cacao.

■ Les années 1980 ont rencontré un franc succès. Photo Alicia WARCHOLINSKI

C H E V I GN Y- S A I N T- S A U V E U R150

Alors que nous sommes à quelques jours duprintemps, la ville de Chevigny-Saint-Sau-veur est toujours à l’heure de Noël, avec sesluminaires accrochés aux lampadaires.Sans compter la neige qui en rajoute unecouche. En fait, si une partie de ces décora-tions de Noël ont été retirés d’autres n’ontpas pu être ôtés jusqu’à présent.À la suite d’un appel d’offres, la ville achangé de fournisseur de nacelle. Or, cellequi a été choisie ne donne pas la mêmesatisfaction en matière de sécurité que cellequi était utilisée auparavant. En effet, ellene permet pas un accès aux luminaires quine se trouvent pas en bord de route, c’est-à-dire ceux qui sont séparés de la chausséepar un trottoir ou par des places de station-nement. La Ville va donc devoir louer uneautre nacelle, cette fois adaptée, afin determiner le retrait des derniers luminairesde Noël.

CHE VIGNY-S AINT-S AUVEUR

La commune toujours à l’heure de Noël

■ Les luminaires en retrait de la route n’ont pas pu être retiréspour le moment. Photo Alicia WARCHOLINSKI

La paroisse de La Visitation a été informée parla Direction régionale de l’enseignement catho-lique de son intention de transférer l’écoleprimaire Élisabeth-de-la-Trinité, actuellement au centre-ville de Dijon, dans l’est dijonnais.L’enseignement catholique est propriétaire du terrain situé entre le parking de l’église et le petit bois jouxtant la zone d’activité. C’est l’emplacement qui serait choisi pour cette construction. L’information a été portée le week-end dernier à la connaissance de la communauté paroissiale de la Visitation. « Le projet est encore dans les cartons », préciseJean-Claude Fourmaux-Lainé, directeur de l’en-seignement catholique de la Côte-d’Or et de l’Yonne. « Nous en sommes seulement auxprémices. Nous réfléchissons encore à la fai-sabilité de ce projet. C’est beaucoup trop tôt pour en parler, il ne verra pas le jour avant aumoins trois ou quatre ans. »

C H E V I GN Y- S A I N T- S A U V E U RUne école catholique de Dijon transférée à côté de la Visitation ?

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ACTU CHENÔVE ET RÉGIONLE BIEN PUBLIC MARDI 6 MARS 2018

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CHENÔVE

Samedi avait lieu le 32e dîner-spectacle morvandiau avec latroupe Les enfants du Morvan, dirigée par Nathalie Badoinot, présidente de cette association dijonnaise. La troupe est composée de vingt-cinq danseurs et danseuses et de sept musiciens et musiciennes qui jouent sur des instruments d’époque. La plus jeune n’est âgée que de 13 ans, tandis quele doyen frôle les 70 printemps. Lors du repas, le groupe folklorique a assuré le service à table. La fin de soirée s’est terminée avec un bal traditionnel du Morvan.

INFO Prochain rendez-vous le 7 avril sur le parvis de la garede Dijon. ■ Des danses traditionnelles du Morvan. Photo Jacques ÉLISABETH

Les enfants du Morvan assurent spectacle et service

Avec sa voix rauque, ses ta-touages dissimulés sous

ses manches, son franc-par-ler et sa bonne humeur, Valé-rie Juffard est une femme decaractère. Rock and roll dansl’âme, elle a toujours suivi sesenvies, qui donnent à sonparcours un côté atypique.Bourguignonne pure soucheet fille de militaire, elle a dé-buté sa carrière profession-nelle en tant que technicien-ne de maintenance dansl’industrie, avant de multi-plier les expériences dans lesdomaines de la vente, du se-crétariat médical ou encorede la conduite d’entreprise.Depuis 2011, c’est elle la gé-rante du Bar brasserie res-taurant de l’Église de Mar-s annay - l a -Cô te . « J ’ a itoujours rêvé de me retrou-ver derrière un comptoir. Je

connaissais cet établisse-ment pour lequel j’avais eu un coup de cœur. Lorsquej’ai su qu’il était à vendre, jen’ai pas hésité », explique lagérante de 56 ans, dont latante tenait déjà un “routier”.Ce que Valérie aime avanttout dans son métier, c’est lecontact avec les clients, dont la plupart sont devenus desamis attentionnés. “La gre-nouille”, c’est le surnom quelui avait donné son père. Va-lérie a fait de ce batracien la

mascotte de son établisse-ment : sur le comptoir et aumur, trône la “rainette” de la maison.

Des envies d’extérieurCela fait un an et demi queValérie a mis en vente son fonds de commerce. « J’ai eu plusieurs visites mais je ne veux pas brader mon bébé. Jene suis pas pressée alors jeprends mon temps pour trou-ver le bon repreneur. »Au cas où la vente ne se fasse

pas, Valérie réfléchit à un nouveau mode de gestion de son établissement. « Je gar-derais la partie restaurationdu midi et m’orienterais sur un concept de bar à vin. J’en-visage aussi de proposer unepetite brasserie le soir, façonbouchon lyonnais, pour faireconnaître les produits deBourgogne-Franche-Com-té. »Mais ce qu’elle aimerait par-dessus tout, c’est se lancerdans un autre rêve : travailler

en extérieur, dans les vignes. Bien dans sa peau, “la gre-nouille” veut continuer de profiter de la vie selon ses en-vies. Il se pourrait bien qu’el-le reprenne la rando, le kara-té et la moto. Mais avant toute chose, cette jeune fian-cée est ravie d’annoncerqu’elle va bientôt se marier.

PRATIQUE Bar brasserie restaurant de l’Église : 1, rue Neuve à Marsannay-la-Côte.Tél. 03.80.52.21.25.

M A R S A N N AY- L A - C Ô T E PORTRAIT

La patronne du bar voudrait maintenant faire du vinGérante du Bar brasserie restaurant de l’Égliseà Marsannay-la-Côtedepuis sept ans, Valérie Juffard, alias“la grenouille”, veutvendre son établissement et se lancer dansune nouvelle aventure,en pleine nature.

■ Pour l’heure toujours derrière son comptoir, Valérie Juffard a de nouveaux projets. Photo Cécile GRAPIN

EN CHIFFRES

- Capacitéde 42 couverts ;- terrasse aménageable de 37,8 m² ;- trois caves ;- appartement de 110 m² aménagé à l’étage ;- prix de vente : 92 200 €.

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ACTU LA CÔTEMARDI 6 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

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C’est acté : Corinne Molinapourra garder son portail. Le

tribunal s’est prononcé en novem-bre sur la question, et il est désor-mais trop tard pour interjeter appelde la décision. « Je me dis que jevais enfin pouvoir travailler serei-nement, sans stress », se réjouit Co-rinne Molina, grand sourire auxlèvres.

Des attestations de soutien présentées au tribunal

La procédure aura été éprouvante,pour la Couchoise. Entre les diffé-rents échanges avec la mairie puisle tribunal ou encore la mise enplace d’une médiation qui s’est ré-vélée infructueuse, cette histoireaura duré près de trois ans. Dansson délibéré, le tribunal a estiméqu’il n’était « pas établi que [le por-tail faisait] obstacle au droit depassage, ni ne le [rendait] plus in-commode », et qu’un trouble mani-feste illicite n’avait pas été démon-tré. Cette décision a été rendue le29 novembre. Corinne a dû ensuiteattendre de savoir si la mairie inter-jetterait appel. Le certificat attes-tant que non lui a été transmis finjanvier.Désormais apaisée, la quinquagé-

naire se félicite d’avoir pu comptersur de nombreux soutiens lors deces trois années de combat :« J’avais une trentaine d’attesta-tions pour le tribunal. De mesclients, mais aussi d’une dizained’habitants, qui témoignaient en mafaveur. La partie adverse n’avait

que deux lettres d’habitants qui seplaignaient. »

Une activité en plein essorD’autant que la partie ne semblaitpas gagner pour Corinne, qui décla-re qu’on lui a rapporté plusieursparoles de Couchois estimant que

son combat était perdu d’avance.En revanche, une fois la décision dutribunal rendue, ce sont les félicita-tions qui ont plu sur la chef d’entre-prise.« Tout le monde me dit : “Maisqu’est-ce que tu aurais fait si tu avaisperdu ?” et honnêtement, je n’ensais rien, reconnais Corinne. Je se-rais sûrement allée pointer au chô-mage. » Une perspective très peuréjouissante pour la quinquagénai-re qui a vu son activité décollerdepuis son lancement. « Aujour-d’hui, j’ai plus de 150 clients. Là, jesuis déjà complète pour le moisd’août. Ça grandit d’année en an-née. »

Ludovic Le GorrePRÉCISION Nous avons tenté de joindre le maire de Couchey afin de recueillir sa réaction, sans succès.

…aujourd’hui, le tribunal a tranché

■ Corinne Molina se dit « satisfaite et soulagée » de la décision du tribunal. Photo L. L. G.

RETOUR SUR INFO

En janvier 2015, Corinne Molina, une habitante de Couchey, lance Molina Guard, son entreprise de garde d’animaux. En mars, afin que les chiens ne puissent pas sortir sur la route, elle installe un portail à l’entrée de son terrain. Mais la mairie ne l’entend pas de cette oreille. En effet, une ruelle piétonne communale passe dans la propriété de Corinne et, bien que celle-ci laisse le portail déverrouillé, n’empêchant pas le passage des piétons, la mairie estime que l’habitante n’a pas le droit de clôturer ainsi les lieux. Mais pour Corinne, retirer le portail implique la fin de son activité. En 2016, le litige est porté devant le tribunal de grande instance.

C O U C H E Y JUSTICE

Début 2015, l’installation d’un portail oppose une habitante et la mairie…

■ Corinne Molina a installé son portail en mars 2015. Photo archives Inès DE LA GRANGE

19 493 C’est le nombre de signatures qu’a re-cueilli la pétition lancée par Corin-ne, en janvier 2017, et adressée au maire de Couchey, intitulée : “Pour sauver une activité de garde de chiens”.

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ACTU RÉGION DIJONNAISELE BIEN PUBLIC MARDI 6 MARS 2018

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Du 13 au 21 mars, Pierre Huertas,jeune arbitre âgé de 18 ans du

club d’Is-sur-Tille, va se rendre à Ris-hon Le Zion, en Israël, pour arbitrer le championnat du monde scolaire de futsal. « C’est l’aboutissement de près de trois ans de travail. Je suis très heureux cartout cet investissement a payé », témoigne le jeune Issois qui ajoute : « J’ai mis deux jourspour réaliser cela. Cela prouve que le travail esttoujours récompen-sé ».Cette qualification, il l’a obtenue lors de sa parti-cipation au championnat de France UNSS (Union nationale du sport scolaire) futsal cadets excellence qui avait lieu au début du mois de février. « Lors de ce tournoi, ils sélec-tionnaient les deux meilleurs arbitres pour représenter l’ar-bitrage français au cham-pionnat du monde. J’ai donc été choisi avec Arthur le Duff, qui vient de Bréquigny près de Rennes. De plus, nous serons les deux seuls arbitres jeunes du mondial », confie-t-il.

En trois ans il a atteintle niveau fédéral jeunes

Pourtant, il y a quelques années, Pierre n’aurait pas imaginé en ar-river là. En effet, passionné de football, il a tout d’abord étéjoueur au Réveil d’Is-sur-Tille,pendant dix ans tout en arbitrant les tournois de jeunes (U9 et U11) organisés par le club. Il est ensuite venu à l’arbitrage, lors d’un stage, en septembre 2015. « Il y a deux ans et demi, j’ai partici-pé à un stage à Autun, dirigé par l’arbitre international ClémentTurpin. Au bout des trois jours de stage, j’ai eu mon diplôme qui me permettait d’arbitrer des matchs de niveau district. Maisà la fin du stage j’ai été interpel-lé par Clément Turpin qui m’a demandé si j’étais intéressé pour suivre une section sports études, spécialisée dans l’arbitrage, au ly-

cée Joseph-Fourier d’Auxerre. J’ai en-s u i t e p u passer les tests et j’ai été

pris avec quatreautres élèves »

souligne-t-il.Cette forma-tion, effec-tuée sous lad i r e c t i o nd’AlexandrePerreau-Niel,

lui a permis d’accélérer son évolutionen tant qu’arbitre. « Nous avions des entraînements théoriques et sur leterrain tous les midis et tous les soirs », précise-t-il. Si bien, qu’il réus-sit le concours théorique pour deve-nir jeune arbitre fédéral, en juin 2017.Cependant, il rate son baccalauréat scientifique qu’il passait au même moment. « Je n’ai pas réussi à mener ces deux examens en parallèle, je doisdonc repasser mon bac dans un autre lycée », avoue Pierre. Toutefois, il arbitre désormais desmatchs de U17 nationaux et est ob-servé par des examinateurs afin de de-venir officiellement jeune arbitre fé-déral et arbitrer des U19 nationaux. Ilpoursuit l’entraînement dans un cen-tre d’arbitrage à Dijon, géré par la commission départementale de l’ar-bitrage. Il souhaite obtenir une licen-ce Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) pour être coach, professeur de sport ou un autre métier dans le domaine du sport.

Grégory Valloire

■ Pierre Huertas part bientôt en Israël, pour arbitrer le championnat du monde de futsal scolaire. Photo G. V.

Pierre Huertas va arbitrerle mondial de futsal scolaire

I S - S U R- T I LL E FOOTBALL

L’Issois Pierre Huertas, âgé de 18 ans, connaît un parcours fulgurant dans le monde de l’arbi-trage de foot. Alors qu’il effectue sa troisième année de pratique, il a été sélectionné pour officier lors du championnat du monde de futsal scolaire, en Israël.

Pierre Huertas a la passion del’arbitrage. Même s’il rêve dedevenir professionnel un jour,pour l’instant, il chercheavant tout à se faire plaisir enarbitrant de beaux matchs.« Je ne me prends pas la tête.J’adore le football et l’arbitra-ge est une autre facette de cesport qui me plaît énormé-ment. Bien sûr, les arbitressont souvent la cible de criti-ques, mais cela ne me déplaîtpas, j’aime prendre des ris-ques. J’aime avoir le sifflet à lamain et les cartons en pochepour faire respecter les règlesdu football », assure le jeunehomme. Par ailleurs, concer-nant le haut niveau il estime« que l’on reproche moins àun joueur ses erreurs sur leterrain, alors qu’on ne laisserien passer aux arbitres. Lescritiques sont souvent très vi-rulentes à leur égard, alorsqu’il faut penser qu’ils ont unefamille derrière. Je trouve quel’on ne sanctionne pas assezceux qui critiquent l’arbitrage,car sans les arbitres, il n’yaurait pas de matchs offi-ciels ».

Sa vision de l’arbitrage : prendre plaisir

Agence de LyonAgence Région dijonnaise7 boulevard Chanoine-Kir, 21000 Dijon

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Du 13 au 21 mars, Pierre Huertas,jeune arbitre âgé de 18 ans du

club d’Is-sur-Tille, va se rendre à Ris-hon Le Zion, en Israël, pour arbitrer le championnat du monde scolaire de futsal. « C’est l’aboutissement de près de trois ans de travail. Je suis très heureux cartout cet investissement a payé », témoigne le jeune Issois qui ajoute : « J’ai mis deux jourspour réaliser cela. Cela prouve que le travail esttoujours récompen-sé ».Cette qualification, il l’a obtenue lors de sa parti-cipation au championnat de France UNSS (Union nationale du sport scolaire) futsal cadets excellence qui avait lieu au début du mois de février. « Lors de ce tournoi, ils sélec-tionnaient les deux meilleurs arbitres pour représenter l’ar-bitrage français au cham-pionnat du monde. J’ai donc été choisi avec Arthur le Duff, qui vient de Bréquigny près de Rennes. De plus, nous serons les deux seuls arbitres jeunes du mondial », confie-t-il.

En trois ans il a atteintle niveau fédéral jeunes

Pourtant, il y a quelques années, Pierre n’aurait pas imaginé en ar-river là. En effet, passionné de football, il a tout d’abord étéjoueur au Réveil d’Is-sur-Tille,pendant dix ans tout en arbitrant les tournois de jeunes (U9 et U11) organisés par le club. Il est ensuite venu à l’arbitrage, lors d’un stage, en septembre 2015. « Il y a deux ans et demi, j’ai partici-pé à un stage à Autun, dirigé par l’arbitre international ClémentTurpin. Au bout des trois jours de stage, j’ai eu mon diplôme qui me permettait d’arbitrer des matchs de niveau district. Maisà la fin du stage j’ai été interpel-lé par Clément Turpin qui m’a demandé si j’étais intéressé pour suivre une section sports études, spécialisée dans l’arbitrage, au ly-

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ACTU PLAINE DE SAÔNEMARDI 6 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

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En provenance de Karlo-vy Vary, en République

tchèque, le minibus avec àson bord sept lycéens etdeux professeurs (MartinTamas, professeur d’anglaiset Victor Chalepa, profes-seur Art design) est finale-ment arrivé à bon port, jeu-di, après un voyage dansdes conditions climatiquesdifficiles.

Des relations qui s’enrichissent

Dès le lendemain, la délé-gation tchèque a fait con-naissance avec les élèvesdu lycée de la céramique,accompagnés par DianeForce, proviseur, et deuxautres professeurs, Maryli-se Morot et Claude Le Bas-tard. Le groupe tchèque a étéaccueilli en mairie par Jean

Raymond, adjoint et IssaOuro Souma, conseiller.C’est la deuxième fois quedes Tchèques viennent dé-couvrir la culture françaiseet le savoir-faire du lycée enmatière de céramique.Martin Tamas, qui effectueainsi son second séjour, asouligné que « des lienss’étaient tissés dès la pre-mière fois entre Français etTchèques ». Quant à Diane

Force, elle a été ravie d’ac-cueillir pour la premièrefois un groupe tchèque, de-puis sa prise de fonction aulycée de la céramique : « Jesouhaite à tous des échan-ges fructueux ainsi qu’unedécouverte des pratiquesprofessionnelles de notrel y c é e . No u s s a u r o n sœuvrer pour faire perdurercet échange et tenterons dele développer en incluant

d’autres pays, même si cetteannée, nous n'avons pas puenvoyer d'élèves françaisen Tchéquie, faute de finan-cement ». Jean Raymond ainsisté sur le rôle deséchanges culturels et artis-tiques, fondements desbonnes relations entrepays. Lors de cette réunion,la délégation tchèque deKarlovy Vary (ville therma-le de 50 000 habitants de la

région de la Bohême) aprésenté son lycée, quatrefois plus important que ce-lui de Longchamp (800 élè-ves). La délagation a émiségalement le souhait de dé-couvrir la région, lors dessorties organisées durantces deux semaines de sé-jour. Il y aura Dijon, biensûr, avec entre autres, leConsortium, mais aussi Pa-ris.

LO N G C H A M P ENSEIGNEMENT

Mélange des arts et des cultures au lycée de la céramiqueUn nouvel échange cultu-rel entre le lycée Henry-Moisand et une délégationen provenance de la Ré-publique tchèque a permisde renforcer les liens qui unissent les deux pays.

■ Le lycée de la céramique a été accueilli en mairie avec la délégation tchèque. Photo Philippe PINGET

COLLONGES-LÈS-PREMIÈRES

Le groupe de danseurs de l’Amicale de Collonges n’a pas dérogé à la règle en fêtant carnaval comme il se doit. C’est ainsi que les cow-boys, princesses, infirmières et autres superhéros se sont retrouvés sur la piste pour leurs danses favorites, entre rock, valse, madison et danses de salon. Petits et grands ontpu participer à cette soirée déguisée, avant de déguster des beignets et autres friandises. La présidente, Catherine Vidal, donne rendez-vous à tous les amateursde danse, le vendredi, de 20 à 22 heures.INFO Tél. 03.80.37.87.95.

■ Photo Amicale de Collonges

Le carnaval a été fêté dignement par les amateurs de danse

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L’Italie plonge dans une périoded’incertitude après les élections

législatives qui ont rebattu les carteset donné l’avantage au parti anti-système et à l’extrême droite. Alorsque les premières tractations ont dé-buté hier, chacune des deux forma-tions populistes revendique la vic-toire et réclame le poste de Premierministre, mais aucune ne disposed’une majorité suffisante. Le Mou-vement 5 Étoiles (M5S) est désor-mais le premier parti italien avec32 % des voix et environ 231 dépu-tés sur 632. Toutefois, son rejet dureste de la classe politique rend diffi-cile toute coalition pour former ungouvernement.

Des sueurs froidesSeule une alliance avec la Ligue,l’autre parti europhobe, lui permet-trait de former une majorité parle-mentaire stable disposant d’environ354 députés. Après le Brexit, cettehypothèse donne des sueurs froidesaux partenaires européens de l’Ita-lie, troisième puissance économi-que de la zone euro. Mais le particréé par l’humoriste Beppe Grillosemble incapable de s’entendre avec l’ancienne Ligue du Nord qui afait une percée spectaculaire aprèsavoir mis de côté ses ambitions sé-paratistes et son ancrage dans leNord de l’Italie pour prendre unedimension nationale. Le parti d’ex-trême droite (17 %, 123 députés) acréé la surprise en devançant ForzaItalia au sein de la coalition forméeavec le parti de Silvio Berlusconi(14 %, 99 députés) et deux autrespetits partis. Cette alliance hétéro-

clite entre la droite et l’extrême droi-te est arrivée en tête (37 %), mais ellen’a pas de majorité pour gouverner.Dès l’annonce des résultats, le diri-geant de la Ligue, Matteo Salvini, aété le premier à réagir et à revendi-quer le pouvoir. « La coalition a ledroit et le devoir de gouverner dansles prochaines années. L’engage-ment a été pris : qui l’emporte peutgouverner », a lancé le leader d’ex-trême droite, en excluant toute« majorité minestrone » avec leMouvement 5 Étoiles, mais sansavoir l’assurance que Berlusconi nelui fera pas faux bond après sa cla-que électorale.Luigi Di Maio, le jeune dirigeant de31 ans qui a succédé à Beppe Grilloà la tête du M5S, a revendiqué à sontour la légitimité de son parti pourgouverner après sa percée dans lesurnes. « Nous avons la responsabili-té de donner un gouvernement àl’Italie », a-t-il déclaré, après avoirremporté un tiers des suffrages àl’échelle nationale. « Il y a des ré-gions entières où nous avons obtenuplus de 50 %, des zones où nousavons 75 % des voix ».

Vers de nouvelles élections ?Hier soir, tous les scénarios res-taient possibles, y compris celui de

nouvelles élections si aucune majo-rité ne se dégage dans les semaines àvenir. Dans cette hypothèse, le pré-sident italien Sergio Mattarella pourrait demander au gouverne-ment sortant d’expédier les affairescourantes jusqu’à l’organisationd’un nouveau scrutin.Hier, le M5S s’est dit prêt hier « àdiscuter avec toutes les forces politi-ques », à condition de garder le lea-dership et d’appliquer le program-me « anti-système » du mouvementqui milite entre autres contre le gas-pillage de l’argent public, pour l’ins-tauration d’un revenu universel et lafermeture des ports italiens aux mi-grants.Une grande coalition à l’allemande,comme celle qui a permis à AngelaMerkel de rester au pouvoir, semblepeu probable. Même en ralliantd’autres petits partis europhiles,Forza Italia et le Parti démocrate decentre-gauche tombé à son plus bashistorique n’ont aucune chance detrouver une majorité au Parlement.Car à défaut des gagnants, on con-naît les grands perdants de l’élec-tion : Silvio Berlusconi et MatteoRenzi, deux anciens premiers minis-tres emportés par une forme de « dé-gagisme » à l’italienne.

Luc Chaillot

E U R O P E U N S É IS M E P OLI T IQU E E T A N T I- EU ROP É E N M A IS PA S DE M A J ORI T É P OU R GOU V E R N E R

L’Italie dans le flou après le raz-de-marée des anti-systèmeLes populistes europhobes du Mouvement 5 Étoiles et de la Ligue, un parti d’extrême droite, bouleversent l’échiquier politique italien en terrassant la droite et le centre-gauche. Mais aucune majorité ne semble en mesure de gouverner, sauf en cas de retour-nement d’alliance.

■ Luigi Di Maio, le jeune homme de 31 ans qui a succédé à Beppe Grillo à la tête du Mouvement 5 Étoiles, revendique la victoire. Mais hostile à toute forme d’alliance, il n’a pas la majorité pour gouverner seul. Photo AFP

En 2014, le jeune et dynamique Matteo Renzi incar-nait l’espoir. Quatre ans plus tard, il incarne surtoutl’échec, celui que connaissent la plupart des gouverne-ments sociaux-démocrates en Europe. Avec toutefoisdes spécificités italiennes : l’arrogant Matteo Renzi,faisant un parti à sa main, avait voulu balayer avec deseffets de manche toute la vieille classe politique italien-ne, dont Enrico Letta, alors Premier ministre. Il a étébalayé à son tour. Hier, l’ancien chef du gouvernementitalien Matteo Renzi a annoncé qu’il quittait la direc-tion du Parti démocrate (PD, centre gauche) après ladéfaite de son parti, qui a recueilli seulement 18,7 %des voix aux législatives de dimanche. Le PD a subi« une défaite claire et évidente » et « il est évident dans

ces conditions que j’abandonne la direction du parti »,a-t-il déclaré. Le renzisme a sombré aussi parce que lequadragénaire a plus divisé que rassemblé. Il a étéclivant sur de nombreux dossiers, accusé même d’avoirfavorisé, lors de la crise bancaire, les établissementsbancaires au détriment des petits épargnants. La criseéconomique et sociale traversée par l’Italie a causé desravages, et la réforme du marché du travail (Jobs Act),initiée par Renzi, a produit des effets inverses : le chô-mage des jeunes a explosé, notamment dans les ré-gions du sud, les plus déshéritées. Lui qui avait lancé le2 juin 2014, en pleine euphorie de la victoire, « la pre-mière mesure économique à adopter, c’est de changerle storytelling de l’Italie » ne fera plus partie du casting.

Matteo Renzi, la chute

Après la percée de l’AfD en Allemagne, l’entréede l’extrême droite au gouvernement en Autri-che et la présence de Marine Le Pen audeuxième tour de la présidentielle en France,l’Italie est touchée à son tour par une vaguepopuliste, europhobe et anti-immigration. Lemanque de solidarité de l’Union européenneface à l’arrivée de 750 000 migrants depuis 2010a pesé lors du scrutin. « C’est un pays qui a faitface à un afflux migratoire qu’il n’avait jamaisconnu et qui s’est senti seul, abandonné parl’Union européenne », a reconnu hier la minis-tre française des Affaires européennes, NathalieLoiseau.Un plan de relocalisation dans d’autres payseuropéens de 160 000 réfugiés arrivés en Grèceet en Italie avait été décidé en 2015, mais lesobjectifs sont loin d’être atteints. En septem-bre 2017, seulement 8 451 migrants éligibles àl’asile avaient été accueillis en Europe depuisl’Italie. La Hongrie, la Pologne et la Républiquetchèque sont poursuivies pour avoir refusé le

plan. Très en retard, la France, l’Allemagne et laSuisse ont été priés par l’UE « d’accélérerurgemment les transferts ». La France, quis’était engagée à relocaliser 30 000 migrantsavant fin 2017, n’en avait accueilli que 4278,dont 3 948 de Grèce et seulement 330 d’Italie.Pourtant, la France continue d’expulser versl’Italie des demandeurs d’asile dont les emprein-tes ont été enregistrées dans la péninsule italien-ne, en application du règlement Dublin quiprévoit qu’un migrant demande l’asile dans lepremier pays de l’UE où il est entré. EmmanuelMacron a plusieurs fois souhaité un assouplisse-ment de cette règle très injuste pour les pays enpremière ligne comme l’Italie, en attendant unehypothétique réforme annoncée pour juin 2018.Tout en laissant le ministre de l’Intérieur donnerdes consignes aux préfets pour qu’ils l’appli-quent à la lettre et renvoient des mineurs arrêtésà la frontière franco-italienne au mépris de laloi.

L. C.

Migrants : les Italiens se sentent abandonnés

■ Des migrants bloqués à la frontière franco-italienne à Vintimille. Photo AFP

Assiste-t-on à un éclatement du paysage politique italien ? « C’est l’un des pays dans lequel le paysage traditionnel d’après-guerre, avec la domination de forces chrétiennes démocrates etde forces socialistes, est le plus détruit. On ne reconnaîtquasiment plus la configuration politique qu’on pouvait même avoir en 1989. Aussibien Silvio Berlusconi - la campagne électorale de trop - que Matteo Renzi et mêmedes vieux leaders ont été balayés. Il y a un rejet des partis traditionnels. Les électeursont voulu voir du neuf, et tous les cycles représentant le passé, tout ce qui étaitancien, a sous-performé. Il y a une prime à la nouveauté et à la radicalité, de droitesurtout. En quelque sorte, c’est un vote qui ressemble au Brexit, à l’élection deDonald Trump. Et puis, comme la régionalisation des élections est très forte enItalie, on va assister au retour de la question méridionale, avec un pays coupé endeux. »L’Italie va-t-elle être ingouvernable ? « Oui, si l’on considère que l’on a trois forces de taille égale assez incompatibles lesunes avec les autres. Surtout parce que le parti M5S est issu d’un rejet fondamentaldes deux autres. Par ailleurs, la Ligue du Nord et Forza Italia le considéraientcomme une force immature, dangereuse, incompétente. Le M5S obtient un tiers del’électorat sans Beppe Grillo qui n’a pratiquement pas fait campagne, il s’estautonomisé de son leader. C’est une entreprise désormais collective que les médiasitaliens ont critiquée depuis cinq ans. Malgré cette avalanche de critiques, il a réussià conquérir de nouveaux électeurs. En 2018, il est très fort dans le sud et dans lesîles, devenant le parti de la désespérance sociale, d’une région sous-développée enItalie. Et la Ligue du Nord de Matteo Salvini a réussi, elle, son pari de devenirnationale. En 2013, il était à 4 % des voix… Il était difficile d’imaginer une tellemontée. »Que traduit cette élection : populisme et euroscepticisme ?« On retrouve les mêmes tendances que dans d’autres pays : un écroulement de lagauche de gouvernement qui a appliqué des politiques d’austérité (comme Pays-Bas,Espagne…), le phénomène avait déjà commencé avant la crise économique dansl’Est de l’Europe. La poussée aussi de partis qui mettent en avant une vision trèsfermée de l’identité nationale. Trois crises expliquent ce phénomène : crisemigratoire, crise d’intégration européenne, crise économique. Les Italiens n’ont pasrécupéré leur niveau de vie d’avant la crise, un peu comme la Grèce. Et le centregauche, au pouvoir depuis 2013, est jugé responsable. »

Propos recueillis par Xavier Frere

« Une prime à la nouveauté et à la radicalité »

Christophe BouillaudProfesseur Sciences Po Grenoble, spécialiste de politique comparée et de l’Italie

■ Photo DR

} Dans le monde où nous vivons, on peut défendre des belles idées, mais on ne peut pas les défendre en faisant abstraction de la brutalité du contexte. L’Italie a aujourd’hui indéniablement souffert […] dans le contexte d’une très forte pression migratoire [dans lequel] elle vit depuis des mois et des mois. ~

Emmanuel Macron

Source : ministère de l’Intérieur italien.

ITALIE LES ÉLECTIONS GÉNÉRALES 2018

46 millions d’électeurs étaient appelés à élire 630 députés et 315 sénateurs, dimanche 4 mars 2018.

Chambres des députés : les résultats partiels,à 14h05 le 5 mars 2018 (61 064 bureaux

de vote dépouillés sur 62 077).

Pietro Grasso

Libreset égaux

(extrême-gauche)

Coalition de centre-gauche

Coalition de droite

Mouvement5 étoiles

(populiste)

22,90%

Autreslistes

37,02%

32,61%

Silvio Berlusconi

Matteo Salvini Luigi Di Maio Matteo Renzi 3,98%3,39%

Parti démocrate (18,72%)+ Plus d’Europe (2,55%)+ L’Europe en Italie (0,59%)+ Ville populaire de Lorenzi (0,53%)+ SVT-PATT (0,41%)

Forza Italia (14,04%)+ La Ligue (17,48%)+ Frères d’Italie (4,34%)+ Nous avec l’Italie (1,31%)

Page 27: Le Centre Georges-François-Leclerc lance un appel aux dons

21ACTU LE FAIT DU JOUR

CDO - 1

L’Italie plonge dans une périoded’incertitude après les élections

législatives qui ont rebattu les carteset donné l’avantage au parti anti-système et à l’extrême droite. Alorsque les premières tractations ont dé-buté hier, chacune des deux forma-tions populistes revendique la vic-toire et réclame le poste de Premierministre, mais aucune ne disposed’une majorité suffisante. Le Mou-vement 5 Étoiles (M5S) est désor-mais le premier parti italien avec32 % des voix et environ 231 dépu-tés sur 632. Toutefois, son rejet dureste de la classe politique rend diffi-cile toute coalition pour former ungouvernement.

Des sueurs froidesSeule une alliance avec la Ligue,l’autre parti europhobe, lui permet-trait de former une majorité parle-mentaire stable disposant d’environ354 députés. Après le Brexit, cettehypothèse donne des sueurs froidesaux partenaires européens de l’Ita-lie, troisième puissance économi-que de la zone euro. Mais le particréé par l’humoriste Beppe Grillosemble incapable de s’entendre avec l’ancienne Ligue du Nord qui afait une percée spectaculaire aprèsavoir mis de côté ses ambitions sé-paratistes et son ancrage dans leNord de l’Italie pour prendre unedimension nationale. Le parti d’ex-trême droite (17 %, 123 députés) acréé la surprise en devançant ForzaItalia au sein de la coalition forméeavec le parti de Silvio Berlusconi(14 %, 99 députés) et deux autrespetits partis. Cette alliance hétéro-

clite entre la droite et l’extrême droi-te est arrivée en tête (37 %), mais ellen’a pas de majorité pour gouverner.Dès l’annonce des résultats, le diri-geant de la Ligue, Matteo Salvini, aété le premier à réagir et à revendi-quer le pouvoir. « La coalition a ledroit et le devoir de gouverner dansles prochaines années. L’engage-ment a été pris : qui l’emporte peutgouverner », a lancé le leader d’ex-trême droite, en excluant toute« majorité minestrone » avec leMouvement 5 Étoiles, mais sansavoir l’assurance que Berlusconi nelui fera pas faux bond après sa cla-que électorale.Luigi Di Maio, le jeune dirigeant de31 ans qui a succédé à Beppe Grilloà la tête du M5S, a revendiqué à sontour la légitimité de son parti pourgouverner après sa percée dans lesurnes. « Nous avons la responsabili-té de donner un gouvernement àl’Italie », a-t-il déclaré, après avoirremporté un tiers des suffrages àl’échelle nationale. « Il y a des ré-gions entières où nous avons obtenuplus de 50 %, des zones où nousavons 75 % des voix ».

Vers de nouvelles élections ?Hier soir, tous les scénarios res-taient possibles, y compris celui de

nouvelles élections si aucune majo-rité ne se dégage dans les semaines àvenir. Dans cette hypothèse, le pré-sident italien Sergio Mattarella pourrait demander au gouverne-ment sortant d’expédier les affairescourantes jusqu’à l’organisationd’un nouveau scrutin.Hier, le M5S s’est dit prêt hier « àdiscuter avec toutes les forces politi-ques », à condition de garder le lea-dership et d’appliquer le program-me « anti-système » du mouvementqui milite entre autres contre le gas-pillage de l’argent public, pour l’ins-tauration d’un revenu universel et lafermeture des ports italiens aux mi-grants.Une grande coalition à l’allemande,comme celle qui a permis à AngelaMerkel de rester au pouvoir, semblepeu probable. Même en ralliantd’autres petits partis europhiles,Forza Italia et le Parti démocrate decentre-gauche tombé à son plus bashistorique n’ont aucune chance detrouver une majorité au Parlement.Car à défaut des gagnants, on con-naît les grands perdants de l’élec-tion : Silvio Berlusconi et MatteoRenzi, deux anciens premiers minis-tres emportés par une forme de « dé-gagisme » à l’italienne.

Luc Chaillot

E U R O P E U N S É IS M E P OLI T IQU E E T A N T I- EU ROP É E N M A IS PA S DE M A J ORI T É P OU R GOU V E R N E R

L’Italie dans le flou après le raz-de-marée des anti-systèmeLes populistes europhobes du Mouvement 5 Étoiles et de la Ligue, un parti d’extrême droite, bouleversent l’échiquier politique italien en terrassant la droite et le centre-gauche. Mais aucune majorité ne semble en mesure de gouverner, sauf en cas de retour-nement d’alliance.

■ Luigi Di Maio, le jeune homme de 31 ans qui a succédé à Beppe Grillo à la tête du Mouvement 5 Étoiles, revendique la victoire. Mais hostile à toute forme d’alliance, il n’a pas la majorité pour gouverner seul. Photo AFP

En 2014, le jeune et dynamique Matteo Renzi incar-nait l’espoir. Quatre ans plus tard, il incarne surtoutl’échec, celui que connaissent la plupart des gouverne-ments sociaux-démocrates en Europe. Avec toutefoisdes spécificités italiennes : l’arrogant Matteo Renzi,faisant un parti à sa main, avait voulu balayer avec deseffets de manche toute la vieille classe politique italien-ne, dont Enrico Letta, alors Premier ministre. Il a étébalayé à son tour. Hier, l’ancien chef du gouvernementitalien Matteo Renzi a annoncé qu’il quittait la direc-tion du Parti démocrate (PD, centre gauche) après ladéfaite de son parti, qui a recueilli seulement 18,7 %des voix aux législatives de dimanche. Le PD a subi« une défaite claire et évidente » et « il est évident dans

ces conditions que j’abandonne la direction du parti »,a-t-il déclaré. Le renzisme a sombré aussi parce que lequadragénaire a plus divisé que rassemblé. Il a étéclivant sur de nombreux dossiers, accusé même d’avoirfavorisé, lors de la crise bancaire, les établissementsbancaires au détriment des petits épargnants. La criseéconomique et sociale traversée par l’Italie a causé desravages, et la réforme du marché du travail (Jobs Act),initiée par Renzi, a produit des effets inverses : le chô-mage des jeunes a explosé, notamment dans les ré-gions du sud, les plus déshéritées. Lui qui avait lancé le2 juin 2014, en pleine euphorie de la victoire, « la pre-mière mesure économique à adopter, c’est de changerle storytelling de l’Italie » ne fera plus partie du casting.

Matteo Renzi, la chute

Après la percée de l’AfD en Allemagne, l’entréede l’extrême droite au gouvernement en Autri-che et la présence de Marine Le Pen audeuxième tour de la présidentielle en France,l’Italie est touchée à son tour par une vaguepopuliste, europhobe et anti-immigration. Lemanque de solidarité de l’Union européenneface à l’arrivée de 750 000 migrants depuis 2010a pesé lors du scrutin. « C’est un pays qui a faitface à un afflux migratoire qu’il n’avait jamaisconnu et qui s’est senti seul, abandonné parl’Union européenne », a reconnu hier la minis-tre française des Affaires européennes, NathalieLoiseau.Un plan de relocalisation dans d’autres payseuropéens de 160 000 réfugiés arrivés en Grèceet en Italie avait été décidé en 2015, mais lesobjectifs sont loin d’être atteints. En septem-bre 2017, seulement 8 451 migrants éligibles àl’asile avaient été accueillis en Europe depuisl’Italie. La Hongrie, la Pologne et la Républiquetchèque sont poursuivies pour avoir refusé le

plan. Très en retard, la France, l’Allemagne et laSuisse ont été priés par l’UE « d’accélérerurgemment les transferts ». La France, quis’était engagée à relocaliser 30 000 migrantsavant fin 2017, n’en avait accueilli que 4278,dont 3 948 de Grèce et seulement 330 d’Italie.Pourtant, la France continue d’expulser versl’Italie des demandeurs d’asile dont les emprein-tes ont été enregistrées dans la péninsule italien-ne, en application du règlement Dublin quiprévoit qu’un migrant demande l’asile dans lepremier pays de l’UE où il est entré. EmmanuelMacron a plusieurs fois souhaité un assouplisse-ment de cette règle très injuste pour les pays enpremière ligne comme l’Italie, en attendant unehypothétique réforme annoncée pour juin 2018.Tout en laissant le ministre de l’Intérieur donnerdes consignes aux préfets pour qu’ils l’appli-quent à la lettre et renvoient des mineurs arrêtésà la frontière franco-italienne au mépris de laloi.

L. C.

Migrants : les Italiens se sentent abandonnés

■ Des migrants bloqués à la frontière franco-italienne à Vintimille. Photo AFP

Assiste-t-on à un éclatement du paysage politique italien ? « C’est l’un des pays dans lequel le paysage traditionnel d’après-guerre, avec la domination de forces chrétiennes démocrates etde forces socialistes, est le plus détruit. On ne reconnaîtquasiment plus la configuration politique qu’on pouvait même avoir en 1989. Aussibien Silvio Berlusconi - la campagne électorale de trop - que Matteo Renzi et mêmedes vieux leaders ont été balayés. Il y a un rejet des partis traditionnels. Les électeursont voulu voir du neuf, et tous les cycles représentant le passé, tout ce qui étaitancien, a sous-performé. Il y a une prime à la nouveauté et à la radicalité, de droitesurtout. En quelque sorte, c’est un vote qui ressemble au Brexit, à l’élection deDonald Trump. Et puis, comme la régionalisation des élections est très forte enItalie, on va assister au retour de la question méridionale, avec un pays coupé endeux. »L’Italie va-t-elle être ingouvernable ? « Oui, si l’on considère que l’on a trois forces de taille égale assez incompatibles lesunes avec les autres. Surtout parce que le parti M5S est issu d’un rejet fondamentaldes deux autres. Par ailleurs, la Ligue du Nord et Forza Italia le considéraientcomme une force immature, dangereuse, incompétente. Le M5S obtient un tiers del’électorat sans Beppe Grillo qui n’a pratiquement pas fait campagne, il s’estautonomisé de son leader. C’est une entreprise désormais collective que les médiasitaliens ont critiquée depuis cinq ans. Malgré cette avalanche de critiques, il a réussià conquérir de nouveaux électeurs. En 2018, il est très fort dans le sud et dans lesîles, devenant le parti de la désespérance sociale, d’une région sous-développée enItalie. Et la Ligue du Nord de Matteo Salvini a réussi, elle, son pari de devenirnationale. En 2013, il était à 4 % des voix… Il était difficile d’imaginer une tellemontée. »Que traduit cette élection : populisme et euroscepticisme ?« On retrouve les mêmes tendances que dans d’autres pays : un écroulement de lagauche de gouvernement qui a appliqué des politiques d’austérité (comme Pays-Bas,Espagne…), le phénomène avait déjà commencé avant la crise économique dansl’Est de l’Europe. La poussée aussi de partis qui mettent en avant une vision trèsfermée de l’identité nationale. Trois crises expliquent ce phénomène : crisemigratoire, crise d’intégration européenne, crise économique. Les Italiens n’ont pasrécupéré leur niveau de vie d’avant la crise, un peu comme la Grèce. Et le centregauche, au pouvoir depuis 2013, est jugé responsable. »

Propos recueillis par Xavier Frere

« Une prime à la nouveauté et à la radicalité »

Christophe BouillaudProfesseur Sciences Po Grenoble, spécialiste de politique comparée et de l’Italie

■ Photo DR

} Dans le monde où nous vivons, on peut défendre des belles idées, mais on ne peut pas les défendre en faisant abstraction de la brutalité du contexte. L’Italie a aujourd’hui indéniablement souffert […] dans le contexte d’une très forte pression migratoire [dans lequel] elle vit depuis des mois et des mois. ~

Emmanuel Macron

Source : ministère de l’Intérieur italien.

ITALIE LES ÉLECTIONS GÉNÉRALES 2018

46 millions d’électeurs étaient appelés à élire 630 députés et 315 sénateurs, dimanche 4 mars 2018.

Chambres des députés : les résultats partiels,à 14h05 le 5 mars 2018 (61 064 bureaux

de vote dépouillés sur 62 077).

Pietro Grasso

Libreset égaux

(extrême-gauche)

Coalition de centre-gauche

Coalition de droite

Mouvement5 étoiles

(populiste)

22,90%

Autreslistes

37,02%

32,61%

Silvio Berlusconi

Matteo Salvini Luigi Di Maio Matteo Renzi 3,98%3,39%

Parti démocrate (18,72%)+ Plus d’Europe (2,55%)+ L’Europe en Italie (0,59%)+ Ville populaire de Lorenzi (0,53%)+ SVT-PATT (0,41%)

Forza Italia (14,04%)+ La Ligue (17,48%)+ Frères d’Italie (4,34%)+ Nous avec l’Italie (1,31%)

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22

CDO - 1

ACTU MONDELE BIEN PUBLIC MARDI 6 MARS 2018

www.bienpublic.com

ASIE

Cinq Cambodgiens condamnés pour l’agression de FrançaisCinq pêcheurs cambodgiens ont été condamnés hier à 50 ans de prison pour le viol et l’agression en 2016 de quatre touristes français sur une île de l’est de la Thaïlande. L’un d’entre eux a aussi été reconnu coupable de tentative de meurtre. L’agression avait eu lieu sur l’île de Koh Kut. Les quatre Français, deux hommes et deux femmes âgées d’une cinquantaine et d’une vingtaine d’années, se rendaient au restaurant quand ils avaient été arrêtés par ce groupe armé de couteaux. Ils avaient été molestés puis les deux femmes violées.

EUROPEParlement : 430 000 euros réclamés au groupe du FNLe groupe du FN au Parlement européen, Europe des nations et des libertés (ENL), devrarestituer plus de 427 000 euros versés parl’institution pour couvrir ses frais de fonction-nement, en raison d’irrégularités.

« Faire bouger ceux qui peuventfaire bouger les choses » :

l’Élysée le reconnaît, la présidence française n’a pas « une influence direc-te » sur la situation de la Ghouta orien-tale, l’enclave rebelle située à l’est de Damas et soumise au déluge de feu du régime syrien depuis le 18 février qui a déjà fait plus de 739 morts. Mais le pré-sident Macron est en revanche « déter-miné » à faire pression sur ceux qui par-lent encore à l’oreille du président syrien : l’Iran, la Turquie et la Russie.Ces derniers jours, le président a multi-plié les coups de téléphone diplomati-ques : dimanche à son homologue ira-nien Hassan Rohani, puis au président turc Erdogan. Hier, c’est sur le prési-dent russe Vladimir Poutine, « contac-té à deux reprises en l’espace d’une se-maine », que les efforts diplomatiques d’Emmanuel Macron se sont concen-trés. L’objectif : forcer Moscou à dé-montrer « la pleine crédibilité de ses en-gagements ». Car pour les services de l’Élysée, il ne peut y avoir de double dis-cours : « La Russie a voté, comme la France, la résolution de l’ONU pour uncessez-le-feu immédiat de 30 jours. Elle doit maintenant faire en sorte que le ré-gime le respecte », explique-t-on dans l’entourage d’Emmanuel Macron pourqui « les 5 heures de trêve quotidienne [décrétée par la Russie, NDLR] ne suffi-sent évidemment pas ».

Autre priorité pour le locataire de l’Ély-sée : obliger Damas à « ouvrir tous les checkpoints » aux camions humanitai-res. Un seul convoi a réussi à entrer dans la Ghouta depuis le début des combats. Hier, une quarantaine de ca-mions sont arrivés à Douma, l’épicen-tre de l’enclave rebelle. Mais l’agence onusienne a toutefois précisé n’avoir « pas été autorisée à charger de nom-breuses aides médicales vitales ». Trois des 46 camions sont arrivés « quasi vi-des ».Lors d’un entretien téléphonique avec le président russe, Macron a déploré « qu’aucune évacuation des blessés et malades n’ait été à ce stade autorisée par le régime » dans la Ghouta. Plus de 1 000 blessés auraient besoin de soins urgents.

Un tiers de la Ghoutacontrôlé par DamasSur le plan politique, l’Élysée reconnaîtque le processus est en ruine : « L’ac-cord d’Astana [entre le régime syrien, l’Iran, la Russie et la Turquie] devait aboutir à une désescalade des violen-ces. C’est l’escalade au contraire. »Le régime syrien ne dit pas autre chose :« L’opération doit se poursuivre », a as-séné dimanche Bachar el-Assad, qui contrôle désormais un tiers du fief re-belle. Mais pour l’Élysée, le régime de Damas n’est pas dans une situation « aussi victorieuse » qu’il le prétend : « Les relations avec la Russie ne sont pas aussi fluides que cela. Son vote pour la résolution du cessez-le-feu le prouve. Et l’Iran a d’autres problèmes àgérer », estime un conseiller diplomati-que de Macron.

Hélène Jaffiol

S Y R I E CON F LI T

Ghouta : Macron demande à la Russie et l’Iran de « prendre leurs responsabilités »Le président français a contacté les deux alliés du régime syrien. Son objectif : faire que Bachar el-Assad respecte la trêve huma-nitaire de 30 jours décrétée par le conseil de sécurité de l’ONU.

■ Un convoi d’aide humanitaire a pu pénétrer hier dans la Ghouta orientale. Mais il a dû abréger sa mission alors que la ville de Douma était soumise à d’intenses bombardements. Photo AFP

Bernhard Günther, 51 ans, sortait dimanche matin d’une boulangerie, une fournée de petits pains sous le bras, et tra-versait le parc de Haan (locali-té proche de Düsseldorf), quand deux hommes « entre 20 et 30 ans » l’ont aspergé d’acide avant de prendre la fui-te.

RWE, bête noire de militants écologistesLe cadre d’Innogy, membre dugroupe RWE, bête noire de mi-litants écologistes pour ses ac-tivités dans le charbon, griève-ment blessé aux yeux, a réussi à regagner son domicile. Il s’y est alors rincé le visage, un ges-te formellement déconseillé

en cas d’attaque à l’acide car il étend encore les brûlures.Bernhard Günther a été éva-cué en hélicoptère dans un état critique par les secouris-tes, vêtus de masques à gaz et de combinaisons protectrices

en raison de la dangerosité du produit : de l’acide sulfurique ultra-concentré, selon les in-formations du quotidien Bild.La victime a été traitée dans une clinique spécialisée à Duisbourg où son état a été stabilisé.« Nous sommes profondé-ment choqués », a commenté le PDG du groupe, Uwe Tig-ges. Basée à Essen, la firme ajoute ne pas disposer pour l’heure « d’informations sur le motif de cette attaque ».La police locale a lancé une en-quête pour tentative de meur-tre et cherche à déterminer si cette agression peut être liée à la vie personnelle ou profes-sionnelle du cadre d’Innogy.

ALLEMAGNE ENQUÊTE

Un cadre dirigeant attaqué à l’acide

■ Bernhard Günter, directeur financier d’Innogy. Archives AFP

Le chef de la diplomatie française a conclu hier une visite d’une journéeà Téhéran en estimant qu’il « reste encore beaucoup de travail à faire »avec l’Iran sur la question de ses missiles et de son influence au Moyen-Orient. Jean-Yves Le Drian était venu demander des gages à la Républi-que islamique sur son programme balistique et ses ambitions régionalesafin de tenter de sauvegarder l’accord sur le nucléaire iranien, menacépar les États-Unis. Les discussions qu’il a eues avec son homologueMohammad Javad Zarif, le président iranien Hassan Rohani et l’amiralAli Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale,n’ont pas été faciles. « Je leur ai fait part des interrogations lourdes de laFrance », a déclaré Le Drian qui a mis en garde contre « le risque decataclysme humanitaire » en Syrie. « Notre objectif était de dire à Téhé-ran : on vous aide sur le dossier du nucléaire face aux États-Unis, si vousnous aidez sur la Ghouta », explique une source diplomatique à l’Élysée.

Le Drian à Téhéran : pour Paris, il reste « beaucoup » à faire sur les missiles iraniens

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23

CDO - 1

ACTU FRANCEMARDI 6 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

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SANTÉLevothyrox :une information judiciaire ouverte à MarseilleUne information judiciaire a été ouver-te à Marseille dans le cadre du dossierdu Levothyrox et des effets secondai-res de la nouvelle formule de ce médi-cament pour les malades de la thyroï-de. Cette information judiciaire contre X a été ouverte le 2 mars, pour trompe-rie aggravée, blessure involontaire etmise en danger d’autrui. Elle a été confiée à un juge du pôle de santé publique du TGI de Marseille, dont la compétence s’étend jusqu’à Lyon, siè-ge français du laboratoire allemand

Merck qui produit ce médicament. 7 000 plaintes ont déjà été enregis-trées en France.ÉTHIQUEPas de PMA possible après 59 ans pour les hommesLa justice administrative, saisie par l’Agence de la biomédecine qui n’avaitpu empêcher deux sexagénaires de recourir à une PMA, lui a donné raisonhier en fixant pour la première fois enFrance la limite d’âge de procréer à« environ 59 ans » pour les hommes.En France, la PMA est jusqu’à présentréservée aux couples hétérosexuels « en âge de procréer » et qui souffrentd’une infertilité médicalement consta-

tée ou bien qui risquent de transmet-tre une maladie grave à l’enfant.OUTREMERTroisième semaine de grève générale à MayotteMayotte a entamé hier sa troisième semaine de « grève générale » contrel’insécurité, se matérialisant par de nouveaux barrages routiers. Le mou-vement s’est encore durci avec lamobilisation des maires qui ont déci-dé de manière collégiale de fermer lesportes de l’ensemble des hôtels deville de l’île pour une durée « illimi-tée ». Une nouvelle opération « Ile morte » est par ailleurs prévue de-main.

Muriel Pénicaud, la ministre duTravail, avait promis un « big

bang » de la formation profession-nelle. Elle a dévoilé hier les grandeslignes de sa réforme : un comptepersonnel crédité en euros et unereprise en main du financement parl’État (jusqu’à présent géré par lespartenaires sociaux).Le gouvernement souhaite remet-tre à plat un système qui a montréses limites. La formation profes-sionnelle bénéficie aujourd’hui principalement aux cadres (66 %des salariés ayant accès à la forma-tion contre 34 % des ouvriers et38 % des employés), et aux salariésdes grandes entreprises, alors quece ne sont pas forcément eux qui enont le plus besoin.

n500 euros par anLe compte personnel de formation(CPF), effectif depuis 2015, seracrédité en euros. Aujourd’hui, cha-que salarié dispose d’un compteformation crédité en heures. Aprèsla ré forme, i l d isposera de500 euros par an pour se former,qui pourront se cumuler jusqu’à unplafond de 5 000 euros au bout dedix ans. Le compte pourra êtreabondé en complément par l’entre-prise. Pour les salariés non quali-fiés, le montant s’élève à 800 eurospar an avec un plafond de8 000 euros sur dix ans. Les salariésà temps partiel auront les mêmesdroits à la formation. Les CDDseront abondés au prorata de leurcontrat.

nPour quelle formation ?Selon le ministère du Travail, avec800 euros, vous pouvez passer let e s t d ’ a n g l a i s To e i c . P o u r5 000 euros, vous pouvez suivre

une formation d’assistant de vie auxfamilles ou de développeur web.Comptez le double si vous souhai-tez vous reconvertir en installateuren chauffage, climatisation, sanitai-re et énergies renouvelables.

nUne application mobileÀ partir de 2019, une applicationsur téléphone mobile permettra deconnaître les droits acquis sur soncompte, les différentes formationscertifiantes dans votre bassin d’em-ploi. Via son téléphone portable,vous pourrez vous inscrire à la for-mation et la payer directement, sans appel à un intermédiaire etsans validation administrative.L’application indiquera par ailleursles taux d’insertion dans l’emploi àl’issue de la formation. Vous y trou-verez également les commentaireslaissés par les anciens de la forma-tion.

nUn accès pour les chômeursLe gouvernement promet de formerun million de chômeurs, et un mil-lion de jeunes éloignés de l’emploien cinq ans. Il y consacrera 15 mil-liards d’euros dédiés au plan d’in-vestissement dans les compétences.

nCollecte par les UrssafLe gouvernement réforme parailleurs le financement de la forma-tion professionnelle. Il n’y aura plusqu’une seule cotisation formationpar les entreprises et elle sera col-lectée par les Urssaf. C’est la repriseen main de la collecte des fonds dela formation par l’État, alors qu’ellepassait auparavant par les OPCA(organismes paritaires collecteursagréés), gérés par les partenairessociaux.

nContrôle par une agenceUne nouvelle agence nationale (enremplacement des institutions exis-tantes), « France compétences », sera en charge de la régulation de laqualité et des prix des formations.

E. B.

S O C I A L R É FOR M E

Formation professionnelle: ce qui changeLes salariés bénéficieront d’un compte personnel crédité en euros. L’État reprend la main sur le financement en confiant la collecte de fonds aux Urssaf.

■ Avec la réforme de Muriel Pénicaud, ministre du Travail, l’État reprend en main la formation professionnelle. Photo AFP

Malgré les avertissements des partenaires sociaux, le gouvernement adécidé de passer en force sur la réforme de la formation professionnelle.Il a décidé d’aller beaucoup plus loin que l’accord conclu le moisdernier entre le patronat et les syndicats pour réformer le secteur.À quoi sert-il de négocier si le gouvernement tranche sans finalementréellement écouter, s’interrogent donc les partenaires sociaux ? PierreGattaz, le patron du Medef, s’inquiète de « bouleversements annoncéssans concertation » et dénonce une « volonté de nationalisation dusystème ». La CFDT regrette aussi l’absence de concertation et « réaf-firme que ce changement d’unité de mesure ne doit pas être unaffaiblissement des droits des salariés ». La CGT, elle, se dit « passurprise » du « mépris avec lequel sont traités les acteurs sociaux.Encore une fois, ce gouvernement leur dénie le droit de négocier eninstaurant un chèque formation pour solde de tout compte ».

La colère des partenaires sociaux

SOCIALPimkie : les syndicats rejettent le plan de départsLes syndicats majoritaires CGT et FO ont annoncé hier qu’ils rejetaient le plan de départs volontaires chez Pim-kie (1 900 employés), en raison no-tamment de reclassements jugés« insuffisants », deux mois aprèsavoir contraint la direction à renoncer aux ruptures conventionnelles collec-tives. Cette décision n’empêche toute-fois pas Pimkie d’appliquer unilatéra-lement ce plan prévoyant 208 départs, mais elle fragilise les projets de la direction, désormais entre les mains de la Direction régionale desentreprises et de l’emploi (Direccte).

L’ESSENTIEL

} Une bataille mondiale de la compétence est engagée. Il ne faut pas réformer à la marge. ~

Muriel Pénicaud, la ministre du Travail,hier, lors de la présentation de la réforme

sur la formation professionnelle

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ACTU FRANCELE BIEN PUBLIC MARDI 6 MARS 2018

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Le gouvernement a finale-ment décidé de fixer à15 ans le seuil de consente-ment à une relation sexuel-le, a annoncé hier MarlèneSchiappa, la secrétaired’État en charge de l’Égali-té entre les femmes et leshommes.

Sujet de débat sensibleSept experts, mandatés enfévrier par le gouverne-ment, ont opté pour cet âgeminimal. Ils préconisentpour ce faire d’introduiredans la loi deux nouvellesinfractions de viol etd’agression sexuelle sur mi-neur de moins de 15 ans.Pour ces juristes, praticiensdu droit, médecins ou pro-fessionnels de l’enfance,cet âge « ne paraît pas ex-cessif au regard du doubleimpératif de renforcer laprotection des mineurs desinfractions à caractère

sexuel et de poser claire-ment l’interdit de toute at-teinte sexuelle sur un mi-neur de 15 ans par unmajeur », écrivent-ils dansleur avis remis au Premierministre Édouard Philippe.Sujet sensible, qui fait dé-bat depuis de récentes déci-

sions de justice, la fixationd’un âge en deçà duquel unmineur ne pourrait êtreconsidéré comme consen-tant est une des mesures duprojet de loi contre les vio-lences sexistes et sexuelles,qu i s e ra p ré sen té l e21 mars en conseil des mi-nistres.Les modalités d’introduc-tion de cet âge limite dansle code pénal n’ont pas étéprécisées.Depuis plusieurs semaines,les débats portaient sur unseuil fixé à 13 ou 15 ans. Aumois de novembre, Emma-nuel Macron s’était déclaréfavorable, à titre personnel,au fait de le fixer à 15 ans.Marlène Schiappa s’est« réjouie » hier que cet âge,demandé de longue datepar les associations qui lut-tent contre les violencesfaites aux enfants, l’ait em-porté.

SOCIÉTÉ PROJET DE LOI

Consentement sexuel : l’âge de 15 ans retenu

■ La décision a été annoncée hier, par Marlène Schiappa. Photo AFP TÉLÉVISION

Orange et Free menacent aussi de couper TF1Après Canal + qui est passé à l’acte vendredi,Orange et Free réfléchissent aussi à couper le signal de la Une à leurs abonnés. Le groupe deXavier Niel a salué la « décision courageuse »de la chaîne cryptée. Le contrat qui lie Free etTF1 expire le 31 mars. Les deux parties n’ont toujours pas trouvé d’accord sur le montant durenouvellement des droits de diffusion…

CONSOMMATION

Les prix des carburants augmentent, surtout le gazoleLes prix des carburants vendus dans les stations-service françaises ont augmenté la semaine dernière. Le gazole, carburant le plus vendu en France avec environ 80 % des volumes, valait en moyenne 1,3732 euro, soit 1,06 centime de plus que la semaine précédente. Le litre d’essence sans plomb 95 (SP95) s’affichait à 1,4570 euro, soit une augmentation de 0,30 centime d’euro. Celui du sans-plomb contenant jusqu’à 10 % d’éthanol (SP95-E10) valait 1,4349 euro, en hausse de 0,25 centime. Enfin, le sans-plomb 98 (SP98) a atteint 1,5231 euro le litre, en augmentation de 0,13 centime.

« P as de preuve, pas de crash,pas de corps », écrit dans

son livre Vol MH370, une vie détour-née (Flammarion) Ghyslain Wattre-los. Il a perdu son épouse, sa fille, sonfils et la petite amie de celui-ci dansl’une des plus grandes énigmes del’histoire de l’aviation. Le 8 mars2014, 239 personnes ont disparuaprès avoir décollé de Kuala Lum-pur à bord d’un Boeing de la Malay-

sia Airlines en direction de Pékin.Le père de famille de 53 ans, qui n’aplus que son fils aîné Alexandre, n’aqu’un mot à la bouche. « Le com-bat pour savoir ce qui est arrivé.C’est un combat que je vais gagner,parce que je suis persuadé qu’il y ades tas de gens qui savent quelquechose. Un jour, il y a quelqu’un qui vaparler ».Jusqu’à ce qu’un fragment d’aile soitretrouvé en juillet 2015 sur l’île de La

Réunion, Ghyslain Wattrelos a gar-dé espoir. Depuis, une vingtaine dedébris retrouvés sur des littorauxdans l’ouest de l’océan Indien, loinde la zone de recherches, ont étéidentifiés comme provenant proba-blement ou certainement » de l’ap-pareil. Je ne sais pas ce que ça veutdire ‘‘faire son deuil’’ parce que pourmoi, ils sont toujours là ». À lui quivoudrait un lieu où se recueillir, u ne

place dans un cimetière », on ré-pond Monsieur, vous n’avez pas decorps ».Alors le père, le mari, envoie des SMS à sa femme Laurence et à sesenfants Hadrien et Ambre. « C’estma manière de communiquer aveceux. Régulièrement j’envoie un textoen disant voilà ce que j’ai fait, je pen-se à vous, des choses comme ça ».Il ne supporte pas quand on [le] traite

de “complotiste”. « C’est tellement évident qu’il y a eu une omerta, quedes gens savent, qu’on nous cache,qu’on nous manipule ». Dans son li-vre, il dit s’en être tenu aux faits, sansexposer ses théories.

D’après lui, l’avion, dont on sait qu’ila volé au moins une heure, est tom-bé à l’endroit où il a été détecté ladernière fois, « soit parce qu’il est abattu volontairement - il y a quelquechose ou quelqu’un dans l’avion quine doit pas arriver à Pékin - soit parcequ’il y a une bavure militaire. En toutcas, ce n’est pas un accident. »« L’un de mes plus gros soucis, c’estque je ne dors plus. Faudrait qu’unjour je retrouve le sommeil », dit-il.En attendant, l’ancien cadre de La-farge, qui a démissionné en septem-bre 2016, cherche un emploi.« Marre d’être le zombie qui a perdusa famille ». Le père veut montrer àson fils de 25 ans, « que la vie conti-nue, qu’elle est belle ».« Mais le deuil de la vérité, il n’est pasquestion que j’y arrive », prévient-il.

V O L M H 370 D E L A M A L AYS I A A I R LI N E S T É MOIGN A GE

« Un jour, il y a quelqu’un qui va parler »Quatre ans après la disparition des radars du vol MH370 de la Malaysia Airlines, Ghyslain Wat-trelos ne sait toujours pas ce que c’est que le deuil ».

■ Pendant quatre ans Ghyslain Wattrelos a été harcelé par les internautes qui prétendaient savoir où se trouvait l’avion. Photo AFP

} Pour savoir ce qui est arrivé, je livre un véritable combat ~

Ghyslain Wattrelos, parent devictimes du Vol MH370

} C ’est tellement évident qu’il y a eu une omerta, que des gens savent, qu’on nous cache, qu’on nous ma-nipule ~

Ghyslain Wattrelos

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ACTU FRANCEMARDI 6 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

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SARTHENeuf enfants blessés lors d’une course de kartingNeuf enfants âgés de 12 à 16 ans ont étélégèrement blessés dimanche, dans un acci-dent sur le circuit international de kartingdu Mans. 171 pilotes de catégories minimes etcadets participaient à une course, qui est partie vers 11 heures, sous la pluie. Au premiervirage, une douzaine de karts se sont télesco-pés et la compétition a dû être annulée. Les blessés ont été d’abord soignés sur place avant d’être évacués vers l’hôpital où deuxd’entre eux ont été gardés jusqu’à hier matin.

C’est donc lui qui aurait terroriséPerpignan depuis la fin des an-

nées 1990 ? Après trois ans passés àl’isolement, Jacques Rançon, 58 ans,s’est présenté hier au premier jour deson procès devant les assises des Py-rénées-Orientales. L’ancien cariste magasinier doit comparaître jus-qu’au 26 mars pour deux meurtresavec mutilations, précédés de viols,ainsi que pour une tentative de violet une tentative de meurtre, en 1997et 1998.Les crimes de Jacques Rançon seseraient inscrits dans une série dedisparitions de femmes, les « dispa-rues de Perpignan », mais le Picardn’est suspecté que pour certainesd’entre elles. Son premier meurtreprésumé remonte au 21 décembre1997. Près de la gare de la cité catala-ne est découvert le corps de Mokh-taria Chaïb, 19 ans. La jeune femme

a été violée, tuée, et atrocement mu-tilée – on lui a découpé les seins et lesparties génitales, retiré plusieurs or-ganes. Un Péruvien est mis en exa-men et placé en détention provisoi-re. Il bénéficiera d’un non-lieu en2003. Cinq mois après le premiermeurtre, le 26 juin 1998, le corps deMarie-Hélène Gonzales, disparuedix jours plus tôt, est retrouvé dansla même zone. La jeune femme de 22

ans est décapitée et mutilée. Là aus-si, un homme est arrêté : EstebanReig venait de tuer et découper soncolocataire à Lyon. Le suspect habi-tait Perpignan au moment des deuxmeurtres. Il sera finalement discul-pé.

Confondu en 2014En 2014, après des années d’enquêteinfructueuse, les avancées technolo-

giques permettent de mettre un nomsur le profil génétique partiel retrou-vé sur une chaussure de MokhtariaChaïb : Jacques Rançon, déjà con-damné par le passé pour viol aggra-vé, agression sexuelle et violencesconjugales. Arrêté, il avoue les deuxviols et meurtres, ainsi qu’une tenta-tive de viol sur Nadjet, 18 ans, enseptembre 1997, et une tentative demeurtre sur Sabrina H., 19 ans, le9 mars 1998. Celle-ci l’a reconnu après son arrestation, en voyant saphoto dans les journaux.Hier, Sabrina H. ainsi que les fa-milles des deux jeunes femmes tuéesétaient présentes aux assises de Per-pignan, et la mère de Marie-HélèneGonzales n’a pas quitté Rançon duregard.Le quinquagénaire a décrit, d’unevoix essoufflée, son enfance « mal-heureuse » : son père buvait et samère le battait. Le père de quatreenfants encourt la réclusion crimi-nelle à perpétuité assortie d’une pé-riode de sûreté de 22 ans, et pourraitse voir infliger une période de réten-tion de sûreté en fin de peine, car ilétait en état de récidive légale.

F. T.

J U S T I C E P Y R É N É E S - ORIE N TA LE S

« Disparues de Perpignan » : Jacques Rançon devant les assisesVingt ans après les faits, le présumé « tueur de la gare » est jugé pour le viol puis le meurtre de deux jeunes femmes, ainsi que pour une tentative de viol et une tentative de meurtre, en 1997 et 1998 dans la cité catalane.

■ Jacques Rançon encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Photo AFP

Scène d’horreur, hier ma-tin, à Sorgues, dans le Vau-cluse. Les sapeurs-pom-piers ont découvert unvéhicule accidenté avectrois corps incarcérés : unefemme de 32 ans et sesdeux garçons de 3 ans et10 mois.

Un coup de folie ?Les gendarmes se posentbeaucoup de questions. Ilpourrait ne pas s’agir d’un« banal » accident de laroute.L’hypothèse d’un acte vo-lontaire est clairementavancée. Plus grave, les en-fants étaient peut-êtremorts avant d’être installés,sans ceinture de sécurité,dans le véhicule. Le plusâgé des deux a été le pre-mier à être dégagé de l’habi-tacle. L’équipe médicale duSmur d’Avignon et les pom-piers ont pensé qu’ils pou-vaient le ramener à la vie.En vain.

Un deuxième élément trou-blant accrédite la thèse d’un coup de folie. Le plusâgé a recraché de l’eauquand les secours ont es-sayé de l’intuber. Signe qu’ilavait les poumons plein deliquide.A-t-il été noyé ? Son frèrea-t-il subi le même sort ?Les autopsies qui devraientêtre pratiquées aujourd’hui,

ou demain au plus tard,pourraient permettre d’y ré-pondre.Plusieurs proches des victi-mes ont été auditionnés dèshier par la gendarmerie. Ilressort que la maman étaitdans un état psychologiquefragile et qu’elle venait dese séparer de son compa-gnon.

Riad Doua

ENQUÊTE VAUCLUSE

Trois morts dans un accident de la route :le drame familial envisagé

■ La voiture a percuté un pilier en béton sans freiner. Photo Le DL/Éric Hommage

LES DEUX-ALPES

Deux lycéens lyonnais et un touriste ukrainien avaient été tués par une coulée d’avalanche alors qu’ils skiaient sur une piste noire fermée, le 13 janvier2016, aux Deux-Alpes.Les deux adolescents, scolarisés au lycée Saint-Exu-péry à Lyon, faisaient partis d’un groupe de dixjeunes encadré par leur professeur d’éducation phy-sique. Ce dernier, âgé de 49 ans, a été mis en examenpour homicide involontaire.Le parquet du procureur de la République de Grenoblevient de requérir son renvoi devant le tribunal correc-tionnel. Il est notamment reproché au professeur des’être engagé sur cette piste avec des élèves dont ilavait la responsabilité.

Un professeur mis en examenà la suite d’une avalanche

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ACTU ZAPPINGLE BIEN PUBLIC MARDI 6 MARS 2018

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ANIMAUXLe chien meilleur ami de l’homme… préhistoriqueSelon une étude de la revue scientifique Journal of archaeologi-cal science, les chiens sont de fidèles compagnons depuis la préhistoire. En approfondissant leurs recherches sur une tom-be vieille de 14 000 ans, où étaient enterrés un homme, unefemme et un chien mort à 28 semaines, les chercheurs ont remarqué que l’animal était atteint de la maladie de Carrédepuis ses 19 semaines. Un mal qui provoque fortes fièvres,déshydratation, léthargies et même attaques cardiaques. Pour survivre aussi longtemps, le chien aurait forcément reçu des bons soins de la part de ses maîtres.

Apogée de la saison des prix hollywoo-diens, la 90e cérémonie des Oscars a dé-voilé son palmarès, dimanche. Grand gagnant, La Forme de l’eau du Mexi-cain Guillermo del Toro, sacré Oscar du meilleur film, et qui repart avec trois autres prix (meilleur réalisateur, meilleure musique, meilleurs décors). Cette romance fantastique suit une muette travaillant dans un laboratoire gouvernemental secret qui tombe amoureuse d’une créature reptilienne captive. Autre grand gagnant, 3 Bill-boards, les panneaux de la vengeance, primé pour le meilleur second rôle masculin, Sam Rockwell, et la meilleu-re actrice, Frances McDormand, qui interprète une mère en colère face à l’enquête non élucidée sur le meurtre de sa fille.

Harcèlement et diversitéDès les premières minutes de la soirée, le présentateur, Jimmy Kimmel, a con-sacré un long passage de son discours au scandale Harvey Weinstein et aux mouvements #MeToo et Time’s Up qui en sont nés. En plaisantant sur la sta-tuette dorée baptisée Oscar, il a décla-ré : « Oscar est l’homme le plus respec-té et aimé à Hollywood. Et il y a une bonne raison : regardez-le. Il garde ses

mains en vue, ne dit jamais un mot gros-sier et le plus important, n’a pas de pé-nis du tout ». Une vidéo a été présentée par Ashley Judd, Salma Hayek et An-nabella Sciorra, trois actrices qui ont été harcelées sexuellement et mena-cées par le producteur Harvey Weins-tein, la dernière affirmant même avoir été violée par le magnat déchu.La cérémonie a également été ponc-tuée de messages contre la politique an-ti-immigration du président américain Donald Trump. « Je trouve que la plus belle chose que produit notre art, c’est d’effacer les lignes dans le sable », a no-tamment déclaré le Mexicain Guillermo del Toro.

CINÉMA RÉCOMPENSES

Oscars : un triomphepour La Forme de l’eau

■ Guillermo del Toro, le réalisateur. Photo AFP

EN IMAGE

Sublime aurore polaireMajestueux spectacle que cette aurore boréale (appelée aussi aurore polaire dans l’hémisphère nord), photographiée à Unstad, en Norvège. Au-delà du cercle polaire arctique, il est possible d’observer des aurores entre fin août et début avril. Durant l’été, les nuits ne sont plus assez sombres. Photo AFP

AUTOMOBILE

La Volvo XC40 désignée voiture de l’annéeÀ la veille de l’ouverture à la presse de la 88e édition du salon de l’automobile de Genève, le SUV, ou 4x4 urbain Volvo XC40 a été désigné hier voiture européenne de l’année. C’est une première dans l’histoire de la marque suédoise. Le modèle a devancé six autres finalistes : Alfa Romeo Stelvio, Audi A8, BMW série 5, Citroën C3 Aircross, Kia Stinger et Seat Ibiza. Photo AFP

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SPOR

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SPORTS CÔTE-D'OR ET RÉGIONLE BIEN PUBLIC MARDI 6 MARS 2018

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Depuis leur première association ily a deux ans, Benoît Jeanniard et

Joseph de Poortère ne se quittent plus. En 2018, ils ont migré ensemble au Team Eric Favre MTB Racing, afinde vivre de nouvelles aventures. En enchaînant les courses par étapes à VTT (cross-country). Leur saison acommencé le mois dernier aux Cana-ries (top 10 de la MTB Race Lanzaro-te), avant de prendre part à l’Andalu-cia Bike Race. Une épreuve plus mouvementée que prévue. « On a eu le beau temps durant deux jours, puis cela s’est dégradé », raconte le Côte-d’Orien formé au VSC Beaunois,Benoît Jeanniard. « Il a plu sans dis-continuer. Une étape a été annulée, les deux dernières raccourcies. C’était sauve-qui-peut ! » Joseph de Poortère confirme : « On ne s’y attendait pas en allant là-bas. N’ayant plus d’ambitions au général après une crevaison, j’ai abandonné lors de cette fameuse étape, en récu-pérant des couvertures dans une am-bulance pour me réchauffer… » Le Rhônalpin a dès lors pu se mettre au service de son coéquipier. « Il a pris de long relais en essayant de faire‘‘péter’’ tout le monde. On a bien rigo-lé pour finir ! », sourit Benoît Jean-niard, finalement 17e au général d’une épreuve hyper dense. Une com-plicité qui fait leur force. « L’entente sur le vélo est importante, mais aussi

en dehors », glisse de Poortère (25ans). « Il y a toujours des imprévus sur ces courses. Par expérience, tout se passe bien au début, mais à la fin,avec la fatigue, on s’énerve un peu plus vite. Comme on se connaît bien, on sait déceler ce genre de moments. Avoir participé ensemble à des épreu-ves difficiles, cela crée des liens. »

« Pas le binôme le plus fort,mais le plus homogène »

« C’est important de ne pas se taper dessus », se marre Benoît Jeanniard (bientôt 23 ans). « Et sur le vélo aussi,pour reconnaître quand l’autre est moins bien. On n’a pas besoin de se parler, on voit à la façon de pédaler dupartenaire qu’il faut lever le pied. »Autant de détails qui auront leur im-portance lors de la Cap Epic, du 18 au25 mars en Afrique du Sud (voir parailleurs). « On ne sera pas le binôme le plus fort, mais sans doute le plus

homogène. C’est un gros avantage, surtout sur une course de sept jours »,annonce Jeanniard, un peu plus à sonavantage que son coéquipier la se-maine passée en Espagne. « On s’est bien préparé et il me reste deux semai-nes pour arriver à son niveau », espè-re Joseph de Poortère. « De toute fa-çon, sur une telle épreuve, il y aura des hauts et des bas pour chaque pilo-te. On devra caler notre rythme sur leplus faible des deux pour ne pas ex-ploser en plein vol. A nous de bien gérer. » Roue dans roue.

Aurélien Meazza

■ Cette saison, Joseph de Poortere (à g.) et Benoît Jeanniard évoluent au Team Eric Favre MTB Racing. Photo Meije DE POORTÈRE

C Y C LI S M E V T T ( C ROS S - COU N TRY )

Toujours licenciés au VSC Beau-nois, Benoît Jeanniard et Joseph de Poortère ont intégré le Team Eric Favre MTB Racing afin de participer aux plus belles épreu-ves internationales. En duo.

Après les Canaries et l’Andalousie, Benoît Jeanniard et Joseph de Poortère s’envolent pour l’Afrique du Sud, ce mardi. Pour participer à la première manche de coupe du monde VTT (XCO) à Stellenbosch, le 10 mars. Les grands débuts en élite pour Jeanniard. « On espère intégrer le top 50 », annonce de Poortère. « En sachant que cet effort nous servira de repères pour le prologue de la Cap Epic. » La célèbre course par étapes qu’ils dispute-ront pour la première fois, du 18 au 25 mars. « C’est l’épreuve la plus médiati-sée, et très appréciée par les pilotes », ajoute Jeanniard. Sur la piste et dans lemême bivouac, le duo y côtoiera les meilleurs spécialistes (Nino Schurter, Jaroslav Kulhavy, Victor Koretzky, Jordan Sarrou…). « On serait content definir dans le top 20. Mais le niveau sera tellement élevé… On se prépare mentalement à dépasser nos limites ! » Pour les deux étudiants, deux autres objectifs majeurs suivront, un peu plus tard dans la saison : le championnat de France VTT marathon en juillet, puis les Mondiaux, en septembre.

Cap sur l’Afrique du Sud

} Avoir participé ensemble à des épreuves difficiles, cela crée des liens. ~

Joseph de Poortère

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SPORTS CÔTE-D'OR ET RÉGIONMARDI 6 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

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En attendant le retour de Sarah Paul-sen et la validation du joker médical

pour soulager Noura Ben Slama, le CDB se bat avec ses armes. Chaque point grappillé jusqu’à la fin de la sai-son régulière permettra d’abor-der le play-down avec un peu plus de confiance.

nUn nul pas si nulTrois fois battues d’un but cette saison (dont deux fois au palais), les Dijonnai-ses ont accueilli avec le sourire les deuxpoints récoltés dimanche. « Sortir d’unmatch serré comme celui-là avec quel-que chose, c’est comme une victoire », confiait Dyenaba Sylla. « On a même failli l’emporter sur la fin », ajoutait-elleavec le sourire. « Surtout ça nous pré-pare pour le play-down, où on sait que tous les matches seront indécis. »Pour l’entraîneur Christophe Maré-chal, « heureusement qu’il n’y a pas -1, car on bosse très dur en ce moment, pour mettre des choses en place collec-tivement, et ce (dimanche) soir, cha-cun a rempli son rôle. Quand on a que trois victoires et un nul, ne pas per-dre fait beaucoup de bien pour prépa-rer la suite. »

nSkolkova donne le laMalgré sa blessure, la Slovaque a su prendre les choses en main, au cœur d’une base arrière restreinte (9 buts, dont 4 penalties). « Je suis contente quemon entorse au poignet gauche ne m’ait pas trop gênée, et j’ai pu aider

mon équipe ce (dimanche) soir. On s’était dit avec Christophe (Maréchal) qu’on devait être en mode guerrières, en donnant 100 % de la première à la dernière minute, et récupérer la con-fiance qui nous manque en ce moment.Ça fait surtout du bien après le match contre Issy (défaite 30-17) ».

nUne capacité de réactionLes Dijonnaises ont montré de belles choses, et notamment dans leur capa-cité à répondre à un problème. Si la Brésilienne De Paula les a martyrisées

en première période (5/5 aux tirs), elle n’a plus trouvé la faille en deuxième mi-temps. En attaque, Dyenaba Sylla a souffert en première (1/4), avant de ne plus rien rater après le repos (4/4). « J’aiessayé d’oublier ma première période, et j’ai senti à la pause que l’équipe comptait sur toi, que j’avais la confian-ce du coach. Ça m’a aidé à me remettre dans le match, et d’aller chercher des buts au mental, quand les jambes n’étaient plus trop là dans le dernier quart d’heure. »

Anthony Prost

H A N D B A LL DI V ISION 1 F É MININ E ( 19 e J OU R N É E )

Les Dijonnaises en mode guerrièresMalgré des rotations limitées, les joueuses du CDB se sont mises en mode play-down dimanche après-midi, et ont été récompen-sées par un match nul (28-28). Les valeurs de combat affichées sont porteuses d’espoirs.

■ L’arrière Deborah Kpodar retrouve petit à petit ses sensations après son long arrêt. Photo Vincent POYER

ECHOS

nSkolkova à NiceAprès neuf saisons sous le maillot dijonnais (plus de 150 matches et plus de 600 buts), l’internationale slovaque Martina Skolkova rejoindra le club de l’OGC Nice (LFH) la saison pro-chaine, où elle a signé jus-qu’en 2020. L’arrière gauche est la meilleure buteuse du CDB cette saison (90 buts en 19 matches).

nHistoire de penaltiesCe dimanche, c’est Martina Skolkova qui a endossé le rôle de tireuse de penalties, avec un certain bonheur (4/5, 80 %). « Je ne suis que remplaçante », expliquait-el-le après le match. « Il y a Deborah (Kpodar) qui com-mence, et si elle réussit, elle

continue. Là, j’ai commencé, et comme j’ai réussi, j’ai continué. » Toujours perfec-tionniste, Skolkova regret-tait l’égalisation manquée à 25-25, où son tir a touché la barre. « C’est dommage, car

je n’ai pas mis celui de la fin du match. J’espère que je les mettrai tous la prochaine fois, surtout que je ne suis pasvraiment tireuse de penal-ties, je suis souvent dernière aux entraînements (rire). »

n DissuasionPas en réussite cette saison sur les penalties, Sarah Vukovac a connu plus de succès dimanche contre Fleury. Si sur le premier penalty de Paule Baudouin (74 % de réussite cette sai-son), celle-ci a perdu le con-tact avec le ballon au mo-ment de son tir, la balle filant à vitesse réduite sur la droite du but ; sur le second, la jeune gardienne est partie du bon côté pour repousser la tentative de Mélissa Agathe.

■ Martina Skolkova. Photo Vincent POYER

À trois journées de la fin, le play-down commence à sepréciser. Dijon y sera, tout comme Le Havre, qui ne peutplus atteindre la 8e place à cause des rencontres entreses adversaires directs (Bourg-de-Péage-Chambray, 20e

journée ; Toulon-Bourg-de-Péage, 21e journée). Actuel-lement dixième, Bourg-de-Péage est en ballottage défa-vorable, mais a son destin en main. Les Drômoises vontrencontre Chambray (9e), Toulon/Saint-Cyr (8e) etLe Havre (11e) lors des ultimes journées. Chambray (9e)est pour l’instant en play-down, mais dispose du goal-average sur Toulon. Les filles de Guillaume Marqueséviteront celui-ci, si elles glanent une victoire de plusque Toulon sur les trois derniers matches.

Quels adversaires en play-down ?

Division 1 féminineDijon-Fleury...............................................................28-28

Pts J G N P p. c.1 Metz ............................. 56 19 18 1 0 595 4252 Brest............................. 49 19 14 2 3 509 4343 Nice.............................. 46 19 12 3 4 505 4644 Nantes.......................... 45 19 13 0 6 480 4555 Issy............................... 45 19 12 2 5 534 4696 Fleury........................... 35 19 7 2 10 494 5197 Besançon..................... 35 19 6 4 9 454 4598 Toulon/St-Cyr............... 32 19 6 1 12 449 5059 Chambray .................... 30 19 5 1 13 434 48010 Bourg de Péage........... 29 19 4 2 13 499 58611 Le Havre ...................... 27 19 4 0 15 448 53112 Dijon............................ 22 19 3 2 14 437 511(*) Le CDB a été sanctionné de 5 points de pénalité.Prochaine journée. - samedi 17 mars : Metz-Dijon (14 heures). 21e journée. - mercredi 28 mars : Dijon-Besan-çon (20 heures).

4 Dimanche, c’était seulement la quatrième fois de la saison de D1 féminine, que Dijon marquait plus de 25 buts. À la clé deux victoires (29-22 au Havre, 30-27 à Bourg-de-Péage), un nul, et une défaite (31-29 contre Le Havre).

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SPORTS CÔTE-D'OR ET RÉGIONLE BIEN PUBLIC MARDI 6 MARS 2018

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Face à un concurrent direct au po-dium, Beaune n’a pas livré, same-

di soir, sa meilleure prestation de lasaison. Mais les coéquipiers de Fran-çois Mai sont revenus avec l’essen-tiel de leur long voyage : les troispoints. « Pour aller là-bas, on est par-ti de Dijon à 11 heures », rappelle leportier beaunois. « Et peut-être queça nous a coûté un peu d’énergie, caren première période, on n’a pasmontré grand-chose. On a man-qué d’engagement et on a eudes échecs au tir. »Beaune a pourtant su mieux démar-rer en deuxième période, pour pas-ser devant et ne plus être rejoint. « On sait qu’on est capable de

mieux », reprend François Mai.« Mais on reste deuxième et on vaessayer de garder cette place jus-qu’au bout. »

Annecy trop loin ?

Les Beaunois pensent-ils encore à lapremière place ? François Mai ne ditpas non. « Rien n’est cuit, on essayede s’accrocher pour y croire, mêmesi on a bien conscience qu’Annecy adeux jokers et qu’il ne reste que neufjournées. » Pas évident donc,d’autant que le calendrier de février-mars ressemble à un beau gruyère.« Quand tu enchaînes les matches,tu peux maintenir une dynamique,mais là quand il y a des trous, c’estdur d’avoir de la continuité. »Si Beaune est sous la menace de Be-sançon et Lyon Caluire, François Mai a bien noté que dans dix jours,son équipe défendra sa deuxième place lors du derby… contre Dijon.

Anthony Prost

H A N D B A LL N AT ION A LE 2 M A S C U LIN E

« Garder cette 2e place »

■ Comme à l’aller, mais plus dans la douleur, François Mai et les Beaunois se sont imposés contre Saint-Flour. Photo archives Philippe BRUCHOT

Si la journée de N2 n’a pas souri aux autres clubs côte-d’oriens (trois défaites), François Mai et Beaune ont profité de leur succès dans le Cantal (31-30) pour gar-der la place de dauphin d’Annecy.

Titulaire pour la 9e fois depuis sonarrivée à Nancy cet hiver, AdamLang a joué toute la partie lors dela défaite à Châteauroux (1-0).Son club pointe désormais au18e rang de Ligue 2, place debarragiste.

nBahamboula dans le durDepuis qu’il est arrivé au GazélecAjaccio cet hiver, Dylan Baham-boula n’a été aligné dès le coupd’envoi qu’à une reprise. Ce week-end, lors du nul contre Lens (1-1),il est entré à 19 minutes du terme.

nBelle opération pour BasilioRodez a renoué avec le succès enNational après son succès contre

Sannois-Saint-Gratien (1-0). Titu-laire, Enzo Basilio, avec ses coé-quipiers, revient à une longueurdu leader, Grenoble.

nBenet passeur décisifPremier, Grenoble n’a pu fairemieux qu’un nul à Cholet (1-1).Jessy Benet a joué 67 minutes.Avant de sortir, le milieu bourgui-gnon a offert une passe décisivesur corner.

nDutournier sur le bancAvranches pointe au 15e rangaprès son nul contre Lyon-Duchè-re (3-3). Une nouvelle fois, CharlyDutournier était sur le banc avantde rentrer à l’heure de jeu.

FOOTBALL [ LES PRÊTÉS DU DFCO ]

Adam Lang barragiste

u MESSIEURS - 3e sérieTour qualificatif : Perrin (15/2, Appoigny) b. Muller (15/1, Venarey), 6-4, 3-1, ab. ; Gardiennet (15/1, Montbard) b. Mary(15/1, Venarey), 6-4, 6-3 ; Viguié (15/1, Saulieu) b. Dufant (15/2,Venarey), 7-6, 6-1 ; Bernettes (15/2, Montbard) b. Mendoza (15/1,Chatillon), 6-3, 6-1.Tableau final. - Quarts : Narcy (4/6, Venarey) b. Perrin, 6-3, 6-2 ;Schmidt (5/6, Talant) b. Bernettes, 6-4, 3-6, 7-6, (5) ; Chen (5/6, TCD) b. Viguié, 6-4, 6-4 ; Hoerth (4/6, DUC) b. Gardiennet, 6-1, 6-4.Demi-finales : Narcy b. Schmidt, 6-3, 6-2 ; Hoerth b. Chen, 6-4, 6-1.Finale : Narcy b. Hoerth, 6-0, 6-4.u DAMES. - Finale : Bissey (30/2, Vitteaux) b. Babouillard (30/1, Venarey), 6-3, 6-2.

RÉSULTATS

GOLF

La Bourgogne-Franche-Comté était représentée à la récenteCopa S.M. El Rey, une des plus importantes épreuves du calendrier amateurs en Europe, disputée à Murcie sur le golfde La Manga (Par 73).Thomas Dorier (Chalon), vainqueur en 2017 de plusieursgrands prix, dont celui de Quetigny, s’est classé 53e àl’issue du 1er tour de strokeplay joué en 79 (+6). LeBourguignon est parvenu à intégrer le tableau final enmatch play à la faveur d’un 2e tour nettement meilleur en 73(Par), synonyme de 15e place au général. Il s’est incliné toutefois en 16e, sur le score sans appel de 8/6. AlexandrePetit (Dijon Bourgogne), au coude à coude avec Thomas Dorier à l’issue du 1er tour (79), n’est pas parvenu pas à sequalifier avec un 2e tour à oublier (81).

■ Thomas Dorier (g.) et Alexandre Petit. Photo DR

Fortunes diverses pour les régionaux

La phase finale masculinedu tournoi de Venarey avaitbelle allure avec une solidepoignée de 15/2, 15/1 etcinq 2e série.Parmi les quatre qualifiés,Bernettes (15/2, Montbard)a poussé très loin le Talan-tais Schmidt (5/6) qui nes’en est sorti qu’au jeu déci-sif du dernier set, 7 points à5, en quarts de finale. C’estle seul pic du tableau finalque le local Narcy (4/6) aremporté aisément, 6-0, 6-4,face au Duciste Hoerth(4/6). Chez les féminines,Coralie Bissey (30/2, Vit-teaux) remporte le tournoi(poule + final), 6-3, 6-2, con-tre Laura Babouil lard(30/1, Venarey).

J.-J. Sanchez (CLP)

TENNIS TOURNOI DE VENARE Y

Hugo Narcy sans trembler

■ Hugo Narcy n’a pas eu à forcer son talent pour l’emporter. Photo archives LBP

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SPORTS CÔTE-D'OR ET RÉGIONMARDI 6 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

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« Camille, c’est un véritable ré-gal. À tous les points de vue.

Un vrai soldat, impliqué dans toutes les actions que l’on mène. » Marcel Tomaselli, le coach du CSLD ne tarit pas d’éloges quand il s’agit de parler de sa numéro 13. Après avoir débuté le basket à l’ASPTT, et être passée parSaint-Apollinaire, Camille Baï arrive au CSLD en 2010, à l’âge de 14 ans. Un choix qu’elle ne regrette absolu-ment pas. « Je me sens très bien ici et je me reconnais pleinement dans le projet du club », assure celle qui est également en charge cette saison des U11 féminines.Alignée dans les deux équipes (N2 et N3 féminine), la poste 4 de 21 ans a déjà disputé la bagatelle de trente-quatre rencontres depuis le début duchampionnat. En parcourant, lors decertains week-ends, plus de 1 300 ki-

lomètres. « Il y a quinze jours, par exemple, j’étais à Wasquehal le same-di avec l’équipe première et, le lende-main, à Geispolsheim avec la réserve.Je suis fatiguée, mais je continue tou-jours à prendre autant de plaisir. »

Objectif maintien

Dimanche dernier, face à Besançon, ‘‘Cams’’ a été rapidement appelée surle parquet pour suppléer Emina Sija-ric, blessée. Avec son style de course et ses appuis atypiques, elle a répon-du présent en compilant, lors de ses sept premières minutes, six points, quatre rebonds, trois fautes provo-quées, une interception et un panierau buzzer de la fin du premier quart-temps. Rien que ça !Etudiante en sciences de l’éducation afin de devenir professeure des éco-les, Camille Baï espère désormais quela fin d’exercice sera la plus positive possible. « Ce serait dommage d’avoir à vivre une descente par rap-port aux efforts que nous avons tous consentis. »

Bruno Chevret (CLP)

B A S K E T N AT ION A LE 2 F É MININ E

Camille Baï, intérieure exemplaire

■ Camille Baï réalise évoluent également avec l’équipe 2 du CSLD en Nationale 3, comme dimanche face à Besançon. Photo Christophe MEYER

Camille Baï est une véritable stakhanoviste des parquets. En avalant les kilomètres et enchaî-nant les matches, elle est devenue une pièce importante du CSLD.

Hugues Renevey (VS Dijon) aremporté, dimanche, le prix Ufolep de Challanges. Il a de-vancé Mathieu Bourgeois (Cyclo Eco Team) et Maxime

Licini (Dijon Singletrack). Quatre-vingt-dix coureurs ontpris part à cette épreuve orga-nisée par le VSC Beaunois.

G.L.M. (CLP)

C YCLISME UFOLEP

Renevey démarre bien

■ À domicile, les Beaunois ont étiré le peloton. Photo DR

1re catégorie : 1. Renevey (VS Di-jon), 2. Bourgeois (Cyclo Eco Team), 3. Licini (Dijon Single-track), 4. Marot (SCO Dijon), 5. Brousse (Dijon SC)... 2e caté-gorie : 1. Simonneau (VTT Gevrey),2. Tisserand (VSD), 3. Vincent

(Triathlon Beaune)... 3e catégo-rie : 1. Degueurce (VC Tournus), 2. Gallet (Saint-Marcel), 3. Guillet (VS Chalon)... GS : 1. Koenig (AC Villers),2. Bajard (ASL Hauteville), 3. Salomon (JD Cyclisme)... Féminine : 1. Lonjaret (Verdun).

CLASSEMENTS

Dimanche, les garçons sont passés sous l’œil des juges. Di-jon s’est hissé sur la plus haute marche du podium, avec no-tamment le beau total de Gré-goire Pernelet (66 500 points).Les équipes 2 de Dijon et Mar-sannay complètent le podium.En Fédérale A 10 ans et plus, grâce au généraliste Savinien De Lapparent, Marsannay s’impose devant Dijon. Pour les Nationales 12 ans et plus, seules deux équipes dijonnai-ses étaient engagées, Benja-min Olivares se classant pre-mier (66 650 points).

Fédérales A : l’ADG 21 rafle toutLes filles étaient à Châtillon-sur-Seine. En National 10 ans et plus, l’équipe pataras a réus-si à se faire une place sur le po-dium entre les deux équipes deDijon Gym’Art. À noter les bel-

les perfs de Claire Morice et d’Eloïse Chanut. Chez les 12-15 ans, Marsannay a devancé Chevigny et Nuits.Pour les Fédérales A, l’enjeu était plus grand puisque la compétition était qualificative pour les championnats régio-naux. L’ADG 21 a remporté l’or dans toutes les catégories, devançant leurs dauphines d’au moins cinq points. Il faut attendre le classement vertical pour savoir qui ira aux cham-pionnats de Bourgogne, dans trois semaines à Sanvignes.Samedi à Marsannay, en GR, tous les clubs côte-d’oriens re-présentés ont décroché au moins un titre lors des cham-pionnats départementaux. En National, les filles de l’ADG21 et de Marsannay ont notamment réalisé de beaux passages.

Sophie Buisson (CLP)

GY MN A STIQUE DEPARTEMENTAUX

Une préparation idéale

■ En Fédérales A 10-13 ans, le podium est composé de l’ADG21, Is-sur-Tille et Marsannay. Photo Sophie BUISSON

CYCLISMECoupe de France DN1 : la sélection du SCO DijonLe SCO Dijon a annoncé sa composition d’équipe pour Bordeaux-Saintes (172,5 km), première manche de la coupe de France DN1, dimanche 11 mars. Ilalignera six éléments avec une moyenne d’âge inférieure à 21 ans (Bouvier, Boyer, Debeaumarché, Louvet, Pellegrin, Rigollot).ROLLERFrance indoor : Kevin Fourneret sur le podiumLe championnat de France indoor de roller course s’est déroulé le week-end passé à Mouilleron-le-Captif (Vendée). Parmi les Côte-d’Oriens engagés, on peutnoter la troisième place de Kevin Fourneret (AM Sports), chez les cadets, ou encore 15e place au scratch (juniors/seniors), pour son coéquipier DoucelinPedicone.

EXPRESS

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SPORTS FRANCE MONDELE BIEN PUBLIC MARDI 6 MARS 2018

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Il faut l’espérer. Car une nou-velle élimination en huitièmede finale, un an après celle de Barcelone (4-0, 1-6), serait untrès mauvais signal. Le club parisien, qui clame vouloirgagner la Ligue des cham-pions, restait auparavant sur quatre éliminations en quartsde finale de la reine des com-pétitions.Bien sûr, outre l’absence de Neymar, le prestige de l’ad-versaire donne une autre co-loration à une éventuelle éli-mination. Mais une nouvelle sortie de route pourrait pous-ser certains joueurs à s’inter-roger : sont-ils au bon endroitpour conquérir les titres qui comptent ?Il y aurait aussi des consé-quences économiques : les revenus du club seraient moindres qu’avec un tour ou deux de plus. Or, Paris n’en a pas fini avec le fair-play finan-cier, après avoir beaucoup dépensé l’été dernier (plus de 400 millions d’euros pour re-cruter Mbappé, Neymar, Yu-ri Berchiche) alors que l’UE-FA veut limiter le déficit des clubs à 30 M EUR sur 3 sai-sons. Le club se veut positif enplaidant que les revenus aug-mentent, mais l’UEFA pour-rait sévir en cas de déficit.Il reste donc 90 minutes au PSG pour gagner 2-0 et réé-quilibrer la balance, sous pei-ne de fin de saison périlleuse.

club de la capitale, battu 3-1 à l’aller en Espagne le 14 fé-vrier et donc au pied du mur.Malgré l’absence de Neymar, opéré au Brésil, les Parisiens ont fait étalage de leur con-fiance. « À domicile, avec nossupporters, on sait comment ça peut aller. Il y a vraiment de la place pour le faire »,martèle le défenseur Thomas Meunier. Pour Zinédine Zi-dane, l’entraîneur des dou-bles champions d’Europe en titre, Neymar absent, « ça change tout et rien à la fois ». « C’est un joueur exception-nel, vu ce qu’il a fait jusqu’à présent mais il y aura certai-nement un autre joueur en fa-ce, qui sera certainement mo-tivé (Angel Di Maria, un ancien du Real) », a-t-il décla-ré

Une élimination du PSG serait lourde de conséquences

Paris a remporté ses 19 mat-ches à domicile cette saison, avec en moyenne quatre buts marqués par match.« Si tu arrives premier de la phase de groupe, tu reçois pour le match retour. Si l’UE-FA fait cette différence, c’est peut-être que c’est mieux de joueur le deuxième match à domicile », a observé, placi-de, ce lundi l’entraîneur Pari-sien Unai Emery.

PARIS-SG - REAL MADRIDCe mardi 20h45) sur BEIN sport 1

Le directeur sportif duPSG, Antero Henrique, a

bien tenté de dédramatiser : « Le match contre le Real est très important, bien sûr. La C1, c’est important pour tout le monde. Mais ce ne sera pasla fin ». Quand même : c’est le match de la saison pour le

LIGUE 1Marcelo Bielsa perd la première manche face au LoscPremière victoire pour le Losc dans la bataille juridique qui l’oppose à son ex entraîneur Marcelo Bielsa : le tribunal de commerce de Lille a débouté ce lundi « El Loco » de toutesses demandes et l’a condam-né à payer 300.000 euros de dommages et intérêts au re-gard du caractère abusif de l’assignation. La bataille judi-ciaire n’est pourtant pas termi-née puisqu’une audience de-v a n t l e C o n s e i l d e sprud’hommes de Lille auralieu mardi 13 mars. « El Lo-co » y contestera le bien-fon-dé de son licenciement, pour lequel les conseils du Losc plaideront la « faute grave ».ÉQUIPE DE FRANCEMatches amicaux : la liste le 15 marsLa liste des Bleus convoqués pour les matches amicauxcontre la Colombie et la Russie(23 et 27 mars) sera dévoiléepar le sélectionneur Didier Deschamps le 15 mars à 14h00, a annoncé ce lundi laFédération française. Les Bleus accueilleront les Colom-biens au Stade de France(21h00) puis iront défier lesRusses à Saint-Pétersbourg

(17h50).ANGLETERRE : CITYMendy de retourLe latéral gauche de Manches-ter City et de l’équipe de Fran-ce Benjamin Mendy, opéré du genou droit en septembre, a fait son retour à l’entraîne-ment ce lundi. Le joueur de 23ans espère toujours jouer la Coupe du monde.LIGUE 2Sochaux-Auxerre le 13 marsLe match Sochaux-Auxerre dela 28e journée de Ligue repor-té pour des raisons climati-ques, a été fixé au mardi13 mars (18h45)

FOOT EXPRESS

FO OT B A LL LIGU E DE S C H A M P IONS : H UI T I È M E S DE F IN A LE R E TOU R

Le PSG joue très gros face au RealBattu à l’aller 3-1 et sans sa star Neymar, le PSG va devoir éliminer ce mardi le Real Madrid, double tenant du titre, pour s’éviter une crise de croissance du projet de ses actionnaires qatariens.

■ L’heure était à la solidarité hier à l’entraînement pour les joueurs parisiens. Photo AFP

Un joueur étincelant depuisjanvier mais rétrogradé

dans la hiérarchie des atta-quants par le recrutement XXL de son club. Et qui doit finalement à la blessure d’une superstar d’être titulaire face à son ancienne formation : tout est là pour faire d’Angel Di Ma-ria un des grands acteurs du PSG-Real Madrid mardi.Lors de la manche aller de ce huitième de finale de Ligue des champions, le 14 février dernier, il avait rejoint le bus du PSG l’œil sombre et le visa-ge fermé. Paris avait perdu 3-1,et l’entraîneur Unai Emery avait laissé l’Argentin sur le banc pendant tout le match. Triste anniversaire pour le dé-sormais trentenaire.Trois semaines plus tard, le’Fi-deo’(le spaghetti) débutera sauf surprise le choc au som-met opposant Paris au Real Madrid, qu’il avait conduit à la’Decima’, la dixième Ligue des champions de son histoi-

re, en 2014. Une belle revan-che pour ce joueur irrégulier mais capable de traits de gé-nie, qui avait porté sur ses épaules le Real en 2014 puis lasélection argentine lors de la Coupe du monde qui avait sui-vi… Avant de se blesser et de manquer notamment la finale perdue contre l’Allemagne. Saprésence attendue tient toute-

fois moins à ses prestations, étincelantes depuis le mois de janvier, que par la blessure de Neymar contre l’Olympique de Marseille le 25 février. Et si ce coup du sort n’avait pas frappé Paris, il y a fort à parier que Di Maria se serait cette fois encore assis sur le banc duPSG, avec qui il n’a jamais été titularisé cette saison en Liguedes champions.Malgré tout, son entraîneur Unai Emery et ses équipiers lui témoignent régulièrement leur confiance. Il « pète la for-me », a observé Thomas Meu-nier samedi après le match à Troyes, tandis qu’Emery a dit samedi : « Angel est un joueur important, qui a la qualité pour faire la différence. Il a de la confiance, de l’envie aussi. »En tous les cas, Di Maria vou-dra sans doute d’autant plus briller mardi en Ligue des champions qu’il rencontrera son ancien club le Real Ma-drid.

L’heure de la revanche pour Di Maria

■ L’Argentin, qui revient en grande forme, aura la lourde tâche de faire oublier Neymar. Photo AFP

Liverpool en roue libre LES ÉQUIPES PROBABLES

nPSGAreola - Alves, Thiago Silva (cap), Marquinhos (ou Kimpembe), Kurzawa - Verratti, Motta, Rabiot - Di Maria, Cavani, Mbappé.Entraîneur: Unai Emery. nReal MadridKeylor Navas - Carvajal,

Varane, Ramos (cap), Mar-celo - Lucas Vazquez (ou Isco), Casemiro, Kovacic, Asensio (ou Bale) - Benze-ma, Cristiano Ronaldo.Entraîneur: Zinédine Zida-ne (France).nArbitreFelix Brych (Allemagne).

L’autre match des quarts definale ce mardi soir charriebien moins d’enjeux et desuspense : Liverpool s’était imposé à l’aller au portugal5-0 grâce notamment à un triplé de Sadio Mané. Le Portode Sergio Conceçao tenterasimplement de sauver l’hon-neur.LES QUARTS CETTE SEMAINEl Ce mardi (20h45).- Paris SG(FRA) - Real Madrid (ESP) aller1-3 ; Liverpool (ENG) - FC Por-to (POR) aller 5-0.l Ce mercredi (20h45).- Man-chester City (ENG) - Bâle (SUI)aller 4-0 ; Tottenham (ENG) - Juventus Turin (ITA) aller 2-2.

Ligue 2Lorient-Le Havre........................................1-0

Pts J G N P p. c. Dif.1 Reims ............ 63 28 20 3 5 49 17 322 Nîmes ............ 52 28 16 4 8 55 28 273 Clermont........ 48 28 13 9 6 36 22 144 AC Ajaccio..... 48 28 14 6 8 48 36 125 Châteauroux.. 48 28 14 6 8 40 35 56 Lorient............ 47 28 13 8 7 45 33 127 Paris FC......... 46 28 12 10 6 32 25 78 Le Havre ........ 44 28 12 8 8 36 25 119 Brest .............. 44 28 12 8 8 39 33 610 Sochaux ........ 43 27 13 4 10 40 43 -311 Orléans.......... 38 28 10 8 10 37 39 -212 Auxerre .......... 37 27 10 7 10 34 33 113 Valenciennes. 33 28 9 6 13 33 43 -1014 Niort............... 32 28 9 5 14 32 44 -1215 Lens............... 31 28 8 7 13 34 31 316 GFC Ajaccio .. 31 28 8 7 13 23 41 -1817 Bourg-Péronnas 27 28 8 3 17 38 62 -2418 Nancy ............ 25 28 5 10 13 28 40 -1219 Quevilly-Rouen 22 28 6 4 18 30 48 -1820 Tours.............. 14 28 3 5 20 20 51 -31

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SPORTS FRANCE MONDEMARDI 6 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

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(Puy-de-Dôme), longue de 210 km. Le parcours, plus val-lonné, présente une côte à l’ap-proche des 20 derniers kilomè-tres avant la descente vers le final.CLASSEMENTS l À l’ÉTAPE : 1. Groenewegen (P.Bas/LNL) les 187,5 à la moyenne de 38,591 km/h. Puis dans le même temps : 2. Viviani (Ita/QST) ; 3. Greipel (All/LOT) ; 4. Bauhaus (All/SUN) ; 5. Démare (FRA/FDJ). Etc...l AU GÉNÉRAL.-1. Démare (Fra/FDJ) ; 2. Izagirre (Esp/BAH) à 7’’; 3. Laporte (Fra/COF) à 8’’; 4. Alaphilippe (Fra/QST) à 10’’; 5.Teunissen (P.Bas/SUN) à 13’’; 6. Wellens (Bel/LOT) à 13’’; 7. Gallopin (Fra/ALM) à 15’’. Etc...

lippe). Dans le sprint jugé en faux plat montant, il a dû toute-fois se contenter de la cinquiè-me place, regrettant surtout de ne pas avoir pu lancer son sprint. Ce Mardi, les sprinteursdisposent encore d’une ouver-ture dans la 3e étape entre Bourges et Châtel-Guyon

La valeur montante du sprint en 2018 s’appelle Dylan Groe-newegen : le Néerlandais a do-miné en puissance, ce lundi, à Vierzon, la 2e étape de Paris-Nice. Vainqueur de la dernièreétape du Tour de France 2017 sur les Champs-Elysées, Groe-newegen (24 ans) a remporté son 5e succès de l’année. À Vie-rzon, après 187,5 km, Démare s’est incliné une nouvelle fois face au coureur de la Lotto NL. Mais le Français, qui s’était dépouillé la veille pour gagner en haut de la côte de Meudon en région parisienne, a gardé son maillot jaune de leader en raflant trois secon-des de bonification en cours d’étape (comme Julian Alaphi-

duite avait rompu son contrat avec l’ASM en mai en 2015 pour raisons personnelles.

discale et sera indisponiblepour une durée de six semai-nes, a indiqué ce lundi le clubhéraultais.RUGBY : PRO D2Le sulfureux All Black Guildford à Nevers Nevers, promu en Pro D2, a annoncé dimanche soir avoir engagé à partir de la saison prochaine et pour deux ans Zac Guildford, l’ancien ailier des All Blacks et de Clermont.Guildford (29 ans, 10 sél.), quia régulièrement défrayé la chronique ces dernières an-nées pour ses écarts de con-

RUGBY : TOP 14Deux blessés sérieux à MontpellierDeux coups durs pour Mont-pellier, leader du Top 14 : le demi de mêlée de MontpellierBenoît Paillaugue, 30 ans (1,74 m, 70 kg) qui souffre d’une rupture des ligamentscroisés du genou gauche con-tractée samedi face à Agen, sera indisponible au moins six mois et ne rejouera donc pas cette saison, a annoncéce lundi le club héraultais. Parailleurs, le pilier droit AntoineGuillamon, 26 ans (1,92 m, 133 kg), souffre d’une hernie

Tout comme le PSG, le Real de Ziné-dine Zidane joue gros aussi dans ce

match retour des 8es de finale de la reinedes coupes européennes. Le double te-nant du titre n’a plus que la C1 à con-quérir, puisqu’il est largement distancé en championnat et qu’il a été éliminé dela Coupe d’Espagne.

Modric et Kroos sur le banc ?Mais l’horizon des Madrilènes s’est éclairci après le succès remporté à l’al-ler sur les Parisiens (3-1). De surcroît, Cristiano Ronaldo, à l’automne en de-mi-teinte, semble rééditer le coup de la saison dernière en arrivant en grande forme à l’approche des matches coupe-rets : le Ballon d’Or en est à 14 buts sur ses huit dernières apparitions. Gareth

Bale et Karim Benzema semblent éga-lement en regain de forme, l’arrière gauche Marcelo est revenu de blessure et les milieux Toni Kroos et Luka Mo-dric ont repris l’entraînement collectif dimanche. En fait, le seul casse-tête pour Zidane demeure son animation offensive. Le Français dispose de qua-tre candidats pour deux places : Bale,

Isco, Asensio et Lucas Vazquez. En soutien de Cristiano Ronaldo et de Ka-rim Benzema, Zidane doit déterminer qui occupera les ailes de ce probable puzzle en 4-4-2, aux côtés d’un duo de récupérateurs Casemiro-Kovacic. Sa-chant que les maîtres à jouer Luka Mo-dric et Toni Kroos, de retour de blessu-res, manquent peut-être de rythme

pour être titulaires… Au-delà de l’as-pect sportif ça lui fait quoi, à Zinédine Zidane, de revenir en France ? « On est à Paris ici, moi je suis marseillais ! », a répondu ce lundi avec humour l’en-traîneur du Real en conférence de pres-se. « C’est toujours un plaisir de revenir en France, en plus je ne viens pas sou-vent », a-t-il ensuite repris plus sérieuse-ment. « Là c’est particulier parce qu’on vient pour un match de foot avec le Real ». « Le plus important c’est ce qu’on va faire demain (ce mardi), ce n’est pas mon truc personnel qui est im-portant. L’important c’est de faire un grand match de foot contre une grande équipe de Paris, qui va faire tout son possible pour nous donner une tâche difficile », a-t-il sobrement conclu.

FO OT B A LL LIGU E DE S C H A M P IONS : P S G - R E A L M A DRID C E M A R DI 20 H 45

Zidane peaufine son attaque…Qui au Real pour épauler Cristiano Ronaldo et Benzema en attaque ce soir au Parc des Princes ? C’est le seul casse-tête de l’entraîneur français qui s’attend cependant a livrer une dure bataille malgré l’absence de Neymar au PSG.

■ Zidane joue gros ce soir à Paris malgré son succès de l’aller (3-1). Photo AFP

■ Dylan Groenewegen. Photo AFP

EXPRESS

} On est à Paris ici, moi je suis Marseillais ! ~

Zinedine Zidane évoquant hieravec humour son retour en France

CYCLISME : DOPAGE

■ Le rapport des députés britanniques accuse Bradley Wiggins d’avoir utilisé un puissant corticoïde lors de son succès dans le Tour 2012, suite à une autorisation médicale qui d’après eux ne se justifiait pas. Photo AFP

Sky et Wiggins épinglés par les députés britanniques !

Les parlementaires britanniques accusent dans un rapportpublié ce lundi l’équipe Sky d’avoir utilisé des corticoïdes pour améliorer les performances de ses coureurs et non pour les soigner, notamment sur le Tour de France 2012remporté par Bradley Wiggins. Ce rapport de la commissiond’enquête du parlement britannique estime que l’utilisationdu triamcinolone, un puissant corticoïde prescrit pour les asthmatiques, visait en fait à faire perdre du poids à Wigginset aux autres coureurs, sans pour autant les affaiblir.« Nous pensons que ce puissant corticoïde a été utilisé pour préparer Bradley Wiggins, et peut-être aussi d’autrescoureurs (de l’équipe) le soutenant, pour le Tour de France », écrivent les parlementaires : « l’objectif n’était pas celui d’un traitement médical, mais bien d’améliorerson rapport poids-puissance avant la course ».Ces dérogations pour des autorisations d’usage à des fins thérapeutiques constituent pour les parlementaires unparavent visant à masquer une utilisation dopante du produit. « Cela ne constitue pas une violation du codemondial antidopage, mais franchit la ligne éthique que David Brailsford (le manager de Sky, ndlr) avait dit avoir lui-même fixé pour Team Sky », poursuivent les parlemen-taires.De son côté le quintuple champion olympique BradleyWiggins, qui a pris sa retraite fin 2016, a réfuté lundi toutesces accusations. « Je réfute fermement l’accusation selon laquelle des médicaments ont été utilisés sans raison médicale ». Dans leur rapport, les parlementaires britanni-ques prônent une interdiction totale des corticoïdes, alorsqu’ils sont permis sans AUT par l’AMA dans certains cas encompétition !

C YCLISME PARIS-NICE : 2 E ÉTAPE

Groenewegen valeur montante du sprint

BASKET : Pro AGravelines-Cholet .................................62-65

Pct J G P p. c.1 Strasbourg .............. 71,4 21 15 6 1740 15902 Monaco................... 71,4 21 15 6 1777 16223 Le Mans .................. 66,7 21 14 7 1641 15344 Limoges .................. 57,1 21 12 9 1664 16685 Nanterre .................. 57,1 21 12 9 1749 16866 Bourg ...................... 57,1 21 12 9 1769 17027 ASVEL..................... 52,4 21 11 10 1634 16058 Dijon........................ 52,4 21 11 10 1674 16339 Cholet...................... 47,6 21 10 11 1487 1547

10 Gravelines............... 47,6 21 10 11 1561 158211 Levallois .................. 47,6 21 10 11 1658 166912 Châlons-Reims....... 42,9 21 9 12 1669 177013 Antibes.................... 42,9 21 9 12 1638 169514 Le Portel.................. 42,9 21 9 12 1525 156815 Pau/Orthez.............. 42,9 21 9 12 1642 164616 Boulazac................. 33,3 21 7 14 1648 179417 ES Chalon............... 33,3 21 7 14 1682 170518 Hyères-Toulon......... 28,6 21 6 15 1601 1743

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LOIS

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LOISIRS CÔTE-D'OR ET RÉGIONLE BIEN PUBLIC MARDI 6 MARS 2018

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Agence de LyonRédaction Loisirs de Côte-d’Or 7 boulevard Chanoine-Kir 21000 Dijon

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Avant la sortie de ce nouvel al-bum, Plan B, il y a eu le succès de

Patients au cinéma. Quel souveniren conservez-vous ?« Ça a été un moment magnifique.Nous avons créé une vraie petite fa-mille. 1,3 million d’entrées, quatrenominations aux Césars, c’est vrai-ment énorme. »Cette réussite, l’aviez-vous vu venir ?« Franchement, on sentait qu’il al-lait se passer quelque chose. Lorsdes avant-premières, public et mé-dias étaient enthousiastes. »Cela vous donne-t-il l’envie de retourner au cinéma ?« En tant qu’acteur, non, mais à l’écriture, oui. Avec Mehdi Idir (avecqui il a travaillé sur Patients), noustravaillons sur d’autres projets. »Plan B est votre 7e album. Com-ment le définiriez-vous ?« Il y a toujours une espèce d’évolu-tion continue dans ce que je fais.Plan B est assez varié musicale-ment. Il y a un format un peu chan-son dedans. »

Quelle est votre manière de tra-vailler ?« Déjà, tu ne décides pas de l’inspi-ration, tu la laisses venir. Il y a aussiles envies que l’on a de parler de telou tel sujet. Il faut choisir l’angled’attaque. Après, j’écris partout etn’importe quand. Cela peut être lanuit, pendant la journée. »Mettez-vous beaucoup de choses personnelles dans vos textes ?« Ce sont des textes intimes mais iln’y a rien de personnel. Je parle desentiments humains. Par exemple,le titre Dimanche soir est de ceuxque les gens ressentent le plus. Surcelui-ci, les gens me disent : “On al’impression que tu l’as écrit pournous”. »Sur ce dernier opus, il y a un pam-phlet cinglant, Patrick, à l’encontre du maire de Levallois-Perret (Pa-

trick Balkany, NDLR). Comment est née l’idée ?« En fait, ce texte n’est pas si récentque cela. Je l’ai écrit il y a plus d’an jecrois. C’est une personne assez fasci-nante, haute en couleur, grandegueule. À son sujet, il y a aussi laquestion de la justice à deux vites-ses. »A-t-il réagi et comment ?« Oui, il a réagi. Tout d’abord, il a ditque j’étais un artiste et que je disaisce que je voulais. Puis, par la suite, ila déclaré que les Levalloisiens con-naissent leur maire, qu’ils l’élisentdepuis 35 ans. Alors ce que je peuxpenser, lui était complètementégal. »Comment a démarré votre nou-velle tournée ?« Très bien. Sur scène, je fais unebelle part au nouvel album. Mais jene suis pas seul, je suis accompagnépar trois très bons musiciens et desmachines. »Les dernières Victoires de la musi-que ont largement célébré la mu-sique urbaine. En êtes-vous sur-

pris ?« Non, pas vraiment. Ce n’est pas unépiphénomène. Cela fait quelquesannées déjà. Moi, j’en ai déjà eudeux (en 2007). MC Solaar a aussiété récompensé (en 1992, 1995,2008 et 2018). Tout cela va dans lesens du marché actuel où la musiqueurbaine est très présente. »Qu’écoutez-vous en ce moment ?« Beaucoup de choses. Eddy dePretto, Orelsan, Juliette Armanet etde bons vieux classiques commeBob Marley. »Quel regard portez-vous sur Eddy de Pretto, révélation musique urbaine de ces derniers mois ?« Je l’ai découvert un peu tard maisj’aime ses textes. Quand un artistemet autant ses textes en avant, ça meplaît. Et musicalement, je trouvec’est très bien arrangé. »

Propos recueillis parJean-Yves Rouillé

PRATIQUE Samedi 10 mars, à 20 h 30, au Cèdre. Tarifs : 29,80 et 37,80 €.Tél. 06.95.85.52.05.

■ Plan B est le septième album de Grand Corps Malade.Photo Zuzana LETTRICHOVA

« Tu ne décides pas de l’inspiration, tu la laisses venir »

C H E N Ô V E MUSIQUE

Grand Corps Malade est un artis-te intégral. Après le succès de Patients au cinéma, le voilà de retour sur scène avec un nouvel album, Plan B. Il sera au Cèdre,à Chenôve, le 10 mars.

} L’essor de la musique urbaine n’est pas un épiphénomène. Cela fait quelques années que ça existe. ~

Grand Corps Malade

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LOISIRS CÔTE-D'OR ET RÉGIONMARDI 6 MARS 2018 LE BIEN PUBLIC

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Que seraient les nuits dijon-naises sans une bonne soi-rée électro ? À plus forte rai-son lorsque la Vapeur estaux manettes. Trois artistesdu beat se sont donc succé-dé samedi soir dans la bon-ne humeur.Tête d’affiche de la soirée,en plein “Mirapolis Tour”,Rone était attendu de piedferme, et non sans raison.Le plus chaleureux des pro-ducteurs français a débar-qué dans une Vapeur flam-bant neuve, accompagné deson impressionnant lot denappes mélancoliques.Ses mélodies, d’innombra-bles boucles enivrantes qu’ilmodule au fader, ricochentavec une grâce certaine con-tre les murs rougis par lalumière. Dans un décor ur-bain, un authentique pano-rama fluo évoquant le spec-tre coloré d’une flaque

d’essence, la silhouette deRone apparaît comme celle

d’un Aristochat perché surson mur, lâchant ses sam-

ples comme on chanteraitdu jazz.

La salle réceptive à son lé-gendaire attrait pour le mer-veilleux, plonge tête baisséedans ce petit torrent de sonscristallins. C’est la griffe deRone, une électro léchée,progressive, flirtant avec leclubbing comme avec latechno. Là où beaucoup dé-ballent maladroitement leseffets de style et les référen-ces à Détroit avant la crise,le beatmaker se passe descodes et vient chercher « lepetit truc qui fait toute ladifférence ». À 23 heures, ils’offre un premier rappelsous les applaudissements nourris, signant le seul bé-mol de la soirée, une presta-tion qui aurait facilement puemmener le public de la Va-peur bien plus loin dans lanuit. Mais l’after DJ setprend déjà place. La soiréen’est pas terminée…

Joachim Carrasco (CLP)

DI JON MUSIQUE

Rone : amoureux du son

■ Les mélodies de Rone ricochent avec une grâce certaine contre les murs rougispar la lumière. Photo Roxanne GAUTHIER

Pas évident de définir une œuvrecomme Saïgon, qui plonge le spec-

tateur dans l’univers d’un restaurant vietnamien de 1956 à 1966. Le plus simple est encore de consulter celle qui l’a créée, Caroline Guiela Nguyen.« Saïgon, c’est une histoire françai-se », explique-t-elle d’emblée. Ellepoursuit d’une voix sûre : « Avec Saïgon, nous avons essayé de retracer le parcours de personnes. On suit des colons, des Vietnamiens qui ont pris la nationalité française avec comme point de départ un restaurant vietna-mien. » « Dans Saïgon, il y a une part d’histoire et d’imaginaire », souligne-t-elle tout en précisant : « Je n’ai pas travaillé avec l’histoire mais avec la mémoire. »Saïgon, c’est un long cheminement. Un travail de trois années « avec un processus particulier d’écriture »,souligne-t-elle encore. En effet, c’est d’abord un livre puis un travail d’im-provisation et enfin une réécriture.Sur scène, on retrouve une troupe trèsétoffée – onze comédiens et comé-diennes – où se mêlent, comme dans l’histoire racontée, des Français, des Franco-vietnamiens et des Vietna-miens. Les communautés se côtoient, mettent à plat leurs différences cultu-

relles, géographiques, de langue, pourdonner une belle puissance à la pièce. « C’est la richesse du spectacle », in-siste la metteur en scène. Pendant3 h 15 (avec entracte), les comédiens parlent de leurs histoires, de leurs vies dans ce restaurant de Saïgon. Si la durée peut impressionner, pour Caroline Guiela Nguyen, c’est une force. « J’avais envie que les gens puis-sent passer du temps avec les person-nages. Saïgon raconte quatre histoi-r e s su r deux pé r i ode s , deux géographies. Il faut laisser du temps aux gens d’en prendre la mesure. »Fort bien accueillie lors de sa présen-tation au festival d’Avignon en 2017, la pièce sera jouée au mois de septem-bre à Saïgon. « Jouer là-bas aura une résonance particulière », avoue enco-re Caroline. Une façon de boucler la boucle. Ou plutôt de prolonger la vie de ce travail de mémoire.

J.-Y. R.

PRATIQUE Mardi, mercredi, jeudi,à 19 heures, et vendredi, à 18 h 30,au Parvis Saint-Jean. Tarifs : de 5,50 à 22 €. Tél. 03.80.30.12.12.

D I J O N T H É Â TR E

« Saïgon, c’est une histoire française »Présentée au dernier festival d’Avignon, Saïgon, de Caroline Guiela Nguyen, s’installe au Par-vis Saint-Jean à partir de ce mar-di soir. La metteur en scène parle de cette aventure.

■ Caroline Guiela Nguyen met en scène Saïgon, qui est à l’affichedu Théâtre Dijon Bourgogne jusqu’au vendredi 9 mars. Photo Julien PEBREL/M.Y.O.P.

} Dans Saïgon, il y a une part d’histoire et d’imaginaire. ~

Caroline Guiela Nguyen

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Une perturbation sera encore présente ce

matin, donnant un ciel souvent gris et

quelques pluies. Ces dernières

s’estomperont en cours de journée, pour

laisser place à un temps plus variable l’après-midi, entre

nuages, éclaircies et averses, le tout sous

un mercure de saison.

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