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Le Club X - Créer un blog gratuitement - Eklablogekladata.com/ZF8HtaCkfIhKTKckmURfmCBASbU/Le_Club_X_-_Zaires_… · La manière de faire la fête de Jay était unique et consistait

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LeClubXUnehistoireKrinar

AnnaZaires

♠MozaikaPublications♠

Ceciestunenouvelle.Lesnoms, lespersonnages, les lieuxet lesévénementsontété imaginésparl’auteurousontutilisésdemanièrefictiveettouteressemblanceavecdespersonnesréelles,vivantesounon,avecdesentreprisesexistantes,desévénementsoudeslieuxréelsestpurementfortuite.

Copyright©2014AnnaZaireshttp://www.annazaires.com/french.html

Tousdroitsréservés.Aucunextraitdece livrenepeutêtre reproduit, scannéoudistribuésous forme impriméeousousformeélectroniquesanslapermissionexpressedel’auteursaufpourêtrecitédansuncompte-rendudepresse.

PubliéparMozaikaPublications,impriméparMozaikaLLC.www.mozaikallc.com

CoverbyNajlaQamberDesignswww.najlaqamberdesigns.com

SousladirectiondeValérieDubarTraduction:JulieSimonet

e-ISBN:978-1-63142-078-8ISBN:978-1-63142-077-1

Description

Unejeunejournaliste.UnsexclubKrinar.UnKrinarauquelonnepeutrienrefuser.

AmyMyersenaassezd’écriredesarticles sans intérêt.Elleveutobtenirdes reportagessérieuxetquelle meilleure manière de faire ses preuves qu’un scoop sur les mystérieux Krinars, les extra-terrestresquiontpris lecontrôlede laTerredepuisdeuxans?Maisquandelle rencontreVair, lepropriétairesexyetmystérieuxd’unclubXdeManhattanelleapeut-êtreaffaireàplusfortqu’elle…

Chapitre1

Deuxanss’étaientécoulésdepuisl’invasion…Amy Myers n’arrivait pas à croire que deux ans s’étaient écoulés depuis l’invasion. Et

pourtantonnesavaitpresqueriendesextra-terrestresquiavaientprislecontrôledelaTerre.Avec agacement elle enleva ses lunettes et se frotta les yeux, elle était fatiguéed’avoir fixé

toute la journéel’écrandesonordinateur.Depuisquinze jours,depuisqu’elleavaitdécidédefaireses preuves en écrivant un article incisif sur les envahisseurs, elle avait lu toutes les informationsdisponiblessurinternetetn’avait trouvéquedesrumeurs,uncertainnombrederécitsfaitspardestémoinspeucrédibles,desvidéosdemauvaisequalitésurYouTubeetautantdequestionsrestéessansréponsequ’auparavant.

Deux ans après le jourK, et lesKs―ou plutôt lesKrinars comme ils aimaient qu’on lesappelle-étaientaussimystérieuxqu’àleurarrivée.

L’ordinateurd’Amycarillonna,ladistrayantdesespensées.Enjetantuncoupd’œilàl’écran,ellevitquec’étaitunmaildesonéditeur.RichardGablevoulaitsavoirsil’articlesurlesdeuxchiotssiamoisétaitprêt.

Amypoussaunsoupiretsefrottadenouveaulesyeux.Elleignoraitpourquoionluiconfiaittouscesarticlesridicules.C’étaitainsidepuissonarrivéeaujournal,ilyatroisans,etelleenavaitpar-dessus la tête. À vingt-quatre ans, elle n’avait pas plus d’expérience véritable du métier dejournalistequ’unestagiaireencoreàl’université.

Lemoisdernier, elleavaitdécidéquecela suffisait.SiGablenevoulaitpas luiconfier unevéritableenquête,ellelatrouveraitelle-même.EtquoideplusintéressantetdepluspolémiquequelesmystérieuxindividusquiavaientenvahilaTerreetquihabitaientdésormaisparmilesêtreshumains?SielleréussissaitàdécouvrirquelquechosedetangiblesurlesKs,n’importequoi,celacontribueraitàprouverqu’elleétaitcapabled’écriresurdessujetsplusimportants.

Amyremit ses lunettesetécrivitunmailàGablepour luidemanderdeuxou trois joursdepluspourterminerl’articlesurleschiots.Elleprétextaitvouloirinterviewerlevétérinaireetavoirdumal à le joindre.Évidemment ce n’était pas vrai, elle avait interviewé à la fois le vétérinaire et lepropriétairedes chiotsdèsqu’elle avait eu le feuvert,mais ellevoulait éviterdedevoir écrireunautrearticleinsignifiantpendantquelquesjours.Cequiluidonneraitletempsdefairedesrecherchessur un sujet intéressant sur lequel elle était tombée aujourd’hui en se documentant sur les Ks, onappelaitçalesclubsX.

—Salut,bébé,tuasdesprojetspourcesoir?Enentendantcettevoixfamilière,AmyseretournasursachaiseetadressaunsourireàJay,

soncollègueetsonmeilleurami.—Ehnon,dit-ellegaiement.Jevaisrattrapermonretardautravailetensuitemevautrersurle

canapé.Ilpoussaunsoupirthéâtraletfeignitdelaregarderd’unairdereproche.—Amy,Amy,Amy…Que va-t-on pouvoir faire de toi ?C’est vendredi soir et tu ne sors

pas?— Je ne me suis pas encore remise du week-end dernier, dit Amy en lui souriant encore

davantage.Alors,nepensepasquetuvasréussiràmetrainerquelquepart.Fairelafêtecommetoiunefoisparmoismesuffitamplement.

Lamanièrede faire la fêtedeJayétaituniqueetconsistaitàcommencer la soiréeavecunemultitude de vodkas, puis d’aller danser pendant des heures en boîte avant d’aller dîner ou plutôtprendresonpetitdéjeunerdansunrestaurantcoréenouvert24heuressur24.Amydisaitvrai,ellenes’en était pas encore remise, la combinaison de la vodka et des plats coréens lui avait donné unegueuledebois qui ressemblait davantage àunemauvaise indigestion.Le lundimatin, elle avait eutouteslespeinesdumondeàseleverpourallertravailler.

—Allez,viens !dit-il, surun toncajoleur, sesyeuxmarron ressemblant àceuxd’unchiot.Avecsescilsépais,sescheveuxbrunsbouclésetsestraitsfins,Jayétaitpresquetropbeaupourunhomme. Sans sa belle musculature, il aurait semblé efféminé. D’ailleurs, il attirait aussi bien lesfemmesqueleshommesettrouvaitautantdeplaisiraveclesunsqu’aveclesautres.

—DésoléeJay.Peut-êtreuneautrefois.AmyvoulaitseconcentrersurcetarticleconcernantlesKs…etlesclubssecretsdontilsétaientcensésêtrelesclients.

Jaypoussaunautresoupir.— D’accord, comme tu voudras. Sur quoi travailles-tu en ce moment ? L’article sur les

chiots?Amyhésita.Ellen’avaitpasencoreparlédesonprojetàJay,surtoutparcequ’ellenevoulait

passeridiculisersiellen’arrivaitpasàtrouverquelquechosed’intéressant.Jaynonplusn’avaitpasdesujetspassionnants,maisçanelegênaitpasautantqu’Amy.

Son but dans la vie c’était de bien s’amuser et tout le reste, y compris sa carrière dejournaliste,étaitsecondaire.Ilpensaitquel’ambitionn’étaitquemodérémentnécessaireetnefaisaitpasd’effortsexcessifs.

— Je ne veux pas être complètement à la traîne, c’est seulement pour faire plaisir à mesparents, tu sais, avait-il un jour expliqué à Amy, et cette déclaration résumait parfaitement saconceptiondutravail.

Parcontre,Amyavaitd’autresaspirations.Elleétaitagacéequesonéditeursecontentedelacantonner à des articles sans intérêt parce qu’elle était blond vénitien et qu’elle ressemblait à unepoupée.ElleauraitpucroirequeGableétaitsexiste,maisilavaitinfligélemêmetraitementàJay.

Leur éditeur ne faisait pas preuvedediscrimination envers les femmes ; il se contentait dejugerlescapacitésdesgensselonleurapparence.

Finalement,Amysedécidaàseconfieràsonamietluidit:—Non, ce n’est pas l’article sur les chiots. En fait, je fais des recherches pour un projet

personnel.Jayhaussalessourcils.—Ahbon?—As-tu déjà entendu parler des clubs X ? demanda-t-elle en jetant un rapide coup d’œil

autour d’eux pour s’assurer que personne ne pouvait les entendre. Heureusement, le bureau étaitpresquevide,àpartunstagiairequitravaillaitàl’autreextrémitédelapièce.Ilétaitpresque16heuresunvendrediettoutlemondeavaittrouvéunprétextepourquitterlebureauencetaprès-midid’été.

Jayouvritdegrandsyeux.—LesclubsX?Tuveuxdirelesclubsxenos?—Oui!Amysentits’accélérersonpoulstantelleétaitexcitée.Enas-tuentenduparler?— Ce ne sont pas ces endroits où les gens qui sont fous des extra-terrestres vont pour

rencontrerdesKs?—SiAmyluisourit.Jeviensjusted’enentendreparleraujourd’hui.Connais-tuquelqu’unqui

yestallé?Jayfronçalessourcils,uneexpressionquisemblaitdéplacéesursonvisagesigaid’habitude.—Non,pasvraiment.Évidemmentilyatoujoursl’amid’unamid’unami,maispersonneque

jeconnaisvraiment.Amyhochalatête.—D’accord.Et comme tu connais lamoitié deManhattan, ça veut dire que ces clubs, s’ils

existent, sontunsecretbiengardé.Tu imaginesunarticleà leursujet?Etdesaplusbellevoixdejournalistederadioelleannonçasuruntonthéâtral:«Desclubsd’extra-terrestresaucœurdelavilledeNewYork?LeNewYorkHeraldvousdonnelesdernièresnouvellesdesKs»

—Tuenes sûre?Sonami semblaitdubitatif. J’ai entendudirequecesclubs sontprèsdesCentresK.Tupensesqu’ilyenaàNewYork?

—Oui, je crois. En ligne, on parle d’un club qui serait àManhattan. Je veux le trouver etsavoirdequoiilenretourne.

—Amy…Jenesaispassic’estunesibonneidéequeça.Àsagrandesurprise,Jaysemblaitplusdéconcertéqu’enthousiasmé,etcontrairementàseshabitudesilfronçalessourcilsdeplusbelle.IlnefautpassemêlerdeshistoiresdesKs.

—Personneneveutsemêlerdeleurshistoires,etc’estpourquoionnesaitencoreriend’eux.Lafrustrationd’Amyrefitsonapparition.Elleétaitagacéedeconstaterquetoutlemondeétait

encoretellementintimidéparlesenvahisseurs.Jeveuxseulementécrireunarticlesureux,avecdesfaitstangibles.Unarticlesurcertainsdesendroitsqu’ilssontcensésfréquenter.Onaledroit,non?Lalibertédelapresseexisteencoredanscepays,n’est-cepas?

—Peut-être,dit Jay.Oupeut-êtrepas.Personnellement, ilmesemblequ’ils fontdisparaîtretouteslesinformationsqu’ilsveulentconserversecrètes.Avant,quandquelquechoseétaitsurinternetçayétaitdéfinitivement,maiscen’estpluslecas.

—Crois-tuqu’ilsferontdisparaîtremonarticled’unemanièreoud’uneautre?demandaAmyavecinquiétude,etJayhaussalesépaules.

— Je n’en sais rien, dit-il, mais à ta place je me concentrerais sur l’article des chiots etj’oublieraislesKs.

***

Ilétaitpresque20heuresquandAmytrouval’adressed’unclubXsurunforumcoquinpeuconnu.Elleétaitenfouiedansunrécitquisemblaitassezpeuvraisemblableoùquelqu’unracontaitcommentil avait rencontré un groupe deKs. La sensation d’extase éprouvée par cet homme donna à Amyl’impressionqu’il s’agissaitdeseffetsde ladroguebienquedenombreuseshistoirescomparablesabondent sur la toile et provoquent toutes sortes de rumeurs sur les envahisseurs, y compris deshistoiresdevampires.

Amyn’ycroyaitpas,maisilestvraiqu’elleseméfiaitnaturellementdesrumeurs.Elleaimaitlesfaits;c’estlaraisonpourlaquelleelleétaitdevenuejournalisteplutôtqueromancière.

Àencroirecethomme,ilétaitallédansceclubduquartierMeatpackingimmédiatementaprèsledîner.Ilindiquaitlenomdurestaurantoùilavaitdînépuisécrivaitqueleclubétaitjustedel’autrecôtédelarue.

Etvoilà,Amyavaitunepiste.Elle se leva d’un bond, attrapa son sac àmain et se précipita hors du bureau en saluant le

conciergeaupassage.Visiblement,sonvendredisoirrisquaitdedevenirpalpitant.

Chapitre2

-Tu n’as pas besoin de venir avecmoiC’était la cinquième fois qu’Amy le répétait à Jay, l’airexaspéré.Elleavaitfaitl’erreurdeluienvoyeruntextopourluiparlerdesesprojetsetvingtminutesplustardilsonnaitàsaporte,habillépoursortirenboîte,maisfaisantdesonmieuxpourladissuaderd’yaller.

—Situyvas,j’yvais,dit-ilavecentêtement.Jepensequenousnedevrionsyallernil’unnil’autre.Tuesfolle,bébé,situcroisquejevaistelaisseryallertouteseule.

−Tuveuxjusteavoirtonnomdansl’article,dit-elleenplaisantantetenrejetantsescheveuxmi-longsenarrièrepourymettredelamousse.Sescheveuxblondsvénitiensétaientfinsetraidesàl’étatnaturel,maissielleymettaitsuffisammentdeproduitelleobtenaitdesbouclestrèssexy.Ellen’essayait pas d’avoir l’air sexy d’habitude, mais dans ce cas présent, c’était nécessaire. NonseulementlesKsavaientuneapparencehumanoïde,maisilsétaientincroyablementbeaux…etseloncequ’Amyavait lu en ligne, ils aimaientque les êtreshumains leur servantdepartenaires sexuelssoientpresqueaussibeauxqu’eux.

Amy était presque sûre de ne pas être à la hauteur, mais elle espérait qu’avec assez demaquillageetenmettantdesverresdecontactà laplacedeses lunettes,elleseraitassezjoliepourqu’onlalaisseentrerdansceclub.

—Nosdeuxnomsquiserontàlaune,ditJayd’unairsombre.Jelevoisd’ici:«Disparitionde deux journalistes, dernier signalement connu lors d’une enquête sur les extra-terrestres dans lequartierdeMeatpacking».

—Oh,jet’enprieAmyseredressaetcommençaàmettredumascarasurseslongscilsbruns.Depuisquandas-tupeurd’allerenboîte?Tufaistoutletempsdestrucsinsensés…

—Oui,maisjelefaispourm’amuser,paspourfairemespreuvesauprèsdenotreimbéciledepatron, rétorqua-t-il. Et aucun excès d’alcool ni de noctambulisme ne peut se comparer avec unetentativepour infiltrerunsex-clubd’extra-terrestres.Tuvois ladifférencequ’ilyaentrefumerunpeud’herbeetça,n’est-cepas?

—Ouais,ouais,marmonnaAmyenbalayantdefardsesjouespâles.Jetel’aidéjàdit,jet’enaijusteparlédansmontextopourquequelqu’unsacheoùjevais.Tun’aspasbesoindeveniravecmoi.

—SiditJayenlaregardantd’unairdedire«soissérieuse»Tuesmaseuleamie.Etcrois-tuquejevaistelaissertevolatiliserdansunesoucoupevolante?

— Ils habitent sur Terre, dans les CentresK, bêta. Amy lui sourit dans la glace. Pourquoim’emmèneraient-ilsdansunesoucoupevolante?

—Quisait?dit-ilenselaissanttombersurlecanapé.Peut-êtrequ’ilsaimentlesjoliesroussesauxyeuxvertsquimettentdeslunettesautravailpouravoirl’airplusmalines.

—Mmm,oui, jesuisexactement leurgenre.EtAmyajustaenriantsarobebleuemoulante.Avecseshanchesrondes,elleneressemblaitpasvraimentàuntopmodel,maisengénéralelleétaitsatisfaitedesasilhouette.Sesex-amantssemblaientaimerunderrièrebienrondcequifacilitait leschoses;l’und’euxavaitmêmeprétenduquec’étaitlapartieducorpsd’Amyqu’ilpréférait.

—Onnesaitjamais,insistaJay.Sérieusement,Amy,j’aimeraisquetuchangesd’avis.Est-cequetuterendscomptequ’ilspeuventtefaireabsolumentn’importequoidansceclubetquepersonnene les en empêcherait ? Ils peuvent te tuer, et personne ne bougerait le petit doigt, peu importe le

Traité.Tulecomprends,non?—Biensûrqueoui.Amycommençaitàenavoirassezdecetteconversation.Quelquefois,Jay

s’acharnaitàn’enplusfinir.—Jenesuispasnéedeladernièrepluie.JesaisàquelpointlesKspeuventêtredangereux.

J’aivucesvidéosoùilsmettentdesgensenpiècesetj’ailulesrécitsdestémoins.Maisnoussommesjournalistes.Noussommessupposésfairedel’investigation,découvrirdesvéritésimportantesetlesdévoiler,même si cela impliquedes risques.Nousn’avonspas choisi cette professionpour écrirel’histoiredechiotsjumeaux,pourraconterdesmariagesdecélébritésettoutecettemerdequeGablenousdonne.Ilfautquenoussoyonsdevraisreporters,Jay,etenvoicil’occasion.Elles’arrêtaetleregardasérieusement.C’estcequejevaisfaire,doncsoittuviensavecmoi,soitturentrescheztoi.

***

—OK,voicilerestaurant,ditAmyquandleurtaxis’arrêtadevantunhôteldeluxe.SelonGoogle,lerestaurantétaitsurletoitdubâtiment.Etmaintenant?

—Maintenant,onvachercherdevraisnight-clubsetoubliercettefolie,ditJayensortantdutaxietenluiouvrantlaportière.Tut’esdéjàhabilléepoursortir,ceseraparfait.Onvabiens’amuser,exactementcommeleweek-enddernier.

Amysoupiraavecexaspération.—Jen’aipasl’intentionderépétercetteexpériencepourunbonmoment,jetel’aidéjàdit.Et

nousnesommespasicipournousamuser,noussommesicipourobserver.—Entendu,biensûr.Jayavaitl’airmorose.Nousallonsjusteobserverensilencedesextra-

terrestresetçaleurseracomplètementégalqu’onaitl’intentiondedévoilerleurssecrets.Amyfitcommesiellen’avaitrienentenduetessayadetrouveroùpouvaitêtre leclub«de

l’autrecôtéde la rue».Toutautourd’elle, lequartier regorgeaitdegensà lamode.Meatpacking,c’étaitlequartierdeManhattanpoursortirlesoir.Desmodèles,descélébrités,descourtiersdeWallStreet,tousserencontraientdanslesruespavéesetdansdesboîtesàlamode,etc’étaitàquiauraitlederniersacàmainet ladernière tenuehautecouture.Desembrasuresdeportesouvertesprovenaitune musique assourdissante et des filles qui avaient trop bu trébuchaient sur des talonsincroyablementhautsenriantetenflirtantavectousceuxqu’ellescroisaient.

Amy devait admettre que c’était astucieux de la part des Ks d’avoir installé leur club ici ;mêmeunKrinarpouvaitpasserinaperçudanscettefouleéblouissante.

Enexaminantlebâtimentquisetrouvaitdel’autrecôtédelarue,ellevitungroupedefillesdehaute taille aux longues jambes s’approchantd’uneportemarronqui nepayait pasdemine. Il n’yavaitpasd’enseigneau-dessusdelaporte,absolumentrienquiindiquaitlanaturedel’établissement.Une des filles frappa, la porte s’ouvrit et laissa le groupe entrer. Puis la porte se refermaimmédiatement.

Leflaird’Amyfuttoutdesuiteenéveil.—C’estlàdit-elleenattrapantlebrasdeJayetenletirantpresquedel’autrecôtédelarue

pleined’animation.—Commentlesais-tu?Onentendaitunsoupçond’anxiétédanssavoix.Tuenasvuun?—Non.Amyneprêtaaucuneattentionauxklaxonsdes taxispendantqu’elle traversait juste

devanteux.Maisjecroisavoirvudesfillesquisemblentleurgenre.—Leurgenre?—Elles ressemblent à des Krinars, expliqua Amy en se frayant un chemin sur le trottoir.

Grandes,splendides…Commedessuper-modèles.—Maisçaneveutriendire…

—Écoute,onvaessayeretonvabienvoir,ditAmyenluicoupantlaparoleetens’arrêtantdevantlaportemarron.PuiselleseretournaversJayetluidemanda:es-tuprêt?

—Non,dit-ild’unevoixmorne,maisAmyfrappaitdéjààlaporte.Ilnesepassad’abordrien.Puislaportes’ouvritsilencieusementsurunétroitcouloir.—OK,allons-ymurmuraAmyens’avançant.Jaylasuivitsansunmot.En parcourant silencieusement le couloir, Amy sentit son cœur battre de plus en plus vite.

Était-cepossible,allait-elle lesvoir enchair et enoscesenvahisseursqu’ellen’avaitvus jusqu’iciqu’àlatélévision?

Lecouloirétaitferméparunesecondeporte,uneportemétalliquedecouleurgrise.Elleétaitferméeàclésibienqu’Amyfrappa,nesachantquefaired’autre.

Puiselleattendit.Etattenditencore.Etencore.— Je ne pense pas qu’ils nous laissent entrer, murmura Jay une minute plus tard. Nous

devrionspeut-êtrepartir.—Pasencore,murmuraAmyàsontour.Ellenevoulaitpasl’admettre,maismaintenantqu’ils

étaientlàellecommençaitelleaussiàêtrenerveuse.Ellecommençaitàréaliserlesrisquesénormesqu’ilsétaiententraindeprendre.Sic’étaiteffectivementleclubXdontelleavaitentenduparler,celavoulaitdirequedel’autrecôtédelaportesetrouvaientdesêtresvenusd’uneautreplanète,etdontl’antiquecivilisationétaitcenséeavoiramenélaviesurTerre.

Soncœurbattaitlachamade.Enprenantsoncourageàdeuxmains,ellefrappadenouveauàlaporteetdit:—Ya-t-ilquelqu’un?Jayavalabruyammentsasaliveetpâlit.—Ilyaquelqu’un?répétaAmyd’unevoixplusforte.Malgrésanervosité,ellenepartirait

qu’endernierrecours.—Amy,ons’enva…Laportes’ouvritsansunbruit.Un homme se tenait dans l’embrasure de la porte, sa grande silhouette aux larges épaules

l’occupaitpresquetouteentière.Danslalueurducouloir,Amynepouvaitvoirdesonvisagequesespommettes saillantes et une mâchoire qui semblait avoir été taillée dans le granit. Sous d’épaissourcils,sesyeuxbrillaientsombrementetsesvêtementsétaientdecouleurpâle,presqueblanc.

Stupéfaite,Amylefixaduregard.Était-cepossible…?Était-cepossiblequ’ilsoit…?L’hommesourit,sesdentsblanchesbrillèrentdanssonvisagebronzé.—Vous êtes les bienvenus, dit-il d’une voix douce, et il fit un pas de côté pour les laisser

entrer.

Chapitre3

Lecœurd’Amybattaitàseromprequandellefranchitleseuil,immédiatementsuiviedeJay.À l’intérieur se trouvait une vaste pièce faiblement éclairée et complètement vide. Aucun

mobilier,personne,saufceluiquileuravaitouvertlaporte.Illesobservaitcalmementdesonregardsombre.

Derrièreeux,laportesereferma.Amy essuya discrètement la sueur de ses mains sur sa robe en espérant que l’homme ne

remarqueraitpassanervosité.—Salut,ditJayens’avançantd’unpaspourêtreauxcôtésd’Amy.Àsasurprise,lavoixde

sonaminetremblaitpasetilsouriaitd’unaircharmeur.Onnousaditqu’ilyavaitunefêteici,c’estvrai?

L’hommeneréponditpastoutdesuite,cequiaccentuaencorel’anxiétéd’Amy.Quandilparlaenfinsavoixgravesemblaittrèsamusée.

—Onpourraitdireça.—ParfaitJayluifitungrandsourire.Noussommeslàpourça.Amy se sentit pleine d’admiration pour son ami. Elle avait toujours su que Jay était très à

l’aiseensociété,maislasituationdecesoirétaitdifférentedesfêtesoùilavaitl’habituded’aller.Jayavaitbeautraînerdespiedspourvenir,ilétaitausommetdesaforme.

—Touslesdeux?demandal’hommeaveclemêmeamusementdanslavoix.—OuiAmyeutunsourireforcé.SiJayyarrivait,elleaussi.Noussommestrès…curieux.—AhbonL’hommesemitàrire,etcettesonoritégraveetsensuelledonnadesfrissonsdans

ledosàAmy.Curieux,vraiment?Alors,suivez-moiIl se retourna et se dirigea vers le fond de la salle. Le cœur d’Amy battait à se rompre.

SemblableauxKsqu’elleavaitvusàlatélévisionl’hommenemarchaitpascommetoutlemonde,ilflottaitetchacundesesmouvementsétaitempreintsd’unegrâceetd’unepuissance impossibleauxêtreshumains.

Iln’yavaitplusaucundoute.Pourlapremièrefoisdesavie,ellevenaitderencontrerunKrinar.Jay lui toucha le bras et leurs yeux se croisèrent. Elle lisait sur son visage la crainte et

l’excitationqu’elleressentaitaussi.—OhmonDieu, luifit-ellesignedeslèvres,etquandilhochala tête, ilsemblaitenétatde

choc.—Allons-ydit-elledenouveauenindiquantleKdumenton,etilssehâtèrentderrièreluien

courantpresquepourlesuivre.LeKs’arrêtadevantunmuraufonddelasalleetagitarapidementlamain.Àlastupéfaction

d’Amy,lemursedésintégraetuneouverturedeformeovalede la tailled’unêtrehumainapparut.Amy eut dumal à reprendre son souffle. Évidemment, elle savait que la technologie K était plusavancéequecelledeshommes,maisellenel’avaitjamaisvueenaction.

Ilfallaitabsolumentquecelafiguredansl’articlequ’elleécrirait.Toutenimaginantlepremierparagraphe,ellevitleKpasserparcetteouvertureetdisparaître

del’autrecôté.Pournepasleperdredevue,Amyenfitdemême,suiviedeJay.Ilsseretrouvèrentdansuncouloirmaléclairé.Aprèsavoirparcouruquelquesmètres,ilsse

retrouvèrent de nouveau devant unmur. Le K les attendait pour qu’ils le rattrapent puis créa uneseconde ouverture à travers laquelle Amy put voir des lumières multicolores et entendre lesbattementsdelamusique.

—NousyvoilàditleKdansunanglaisparfaitquiauraitpulefairepasserpourunaméricain.Amy s’était toujours posé la question et demandé comment les ks arrivaient à si bien parler leslanguesdeshommes.Onsupposaitqu’ilsavaientunesorted’implantlinguistiqueneuronal,maisnuln’enétaitcertain.

Voilàencorequelquechosequ’Amypourraitdécouvrircesoir.—Oh la la, c’est cool s’exclama Jayqui jouait à la perfection son rôle de fêtard écervelé.

J’adorevotrefaçondefaireça,mec.LeKhaussalessourcils,maisnecondescenditpasàrépondre.Àlaplace,ilentradecepas

étonnammentgracieuxdefélin.Jayquisemblaitavoirsurmontéseshésitationsinitialeslesuivitsanshésiter. Après une brève pause Amy les suivit à son tour, le cœur battant à la fois de peur etd’excitation.

Ilsétaientofficiellementàl’intérieurd’unclubX.

***

Cefutlamusiquequ’Amyremarquaenpremier.Del’extérieur,ellen’avaitentenduquesonrythmetrépidant,maisdèsqu’elle futà l’intérieur,elleputdéceler les résonancesd’un instrument inconnuqui transparaissait auquel s’unissaient des vibrations plus aiguës. Cette musique n’était pasparticulièrement forte et pourtant elle l’enveloppa, il lui semblait être dans un cocon tissé par lamélodie.

Malgré lamusique, ellepouvait entendredes riresetdesconversations.Lavastepièceétaitpleine de monde, même si elle n’était pas certaine que c’était le terme exact, car l’essentiel despersonnesprésentesétaitdesKrinars.Lesextra-terrestresétaientfacilesàidentifier:ilsétaienttousgrands, bruns et avaient cette beauté remarquable qu’on admire d’habitude chez les top models.Pendantuncertaintemps,onavaitmurmuréquelesKrinarsn’avaientpasuneoriginebiologiqueetAmy comprenait maintenant l’origine de ces rumeurs. Non seulement les Ks étaientextraordinairementfortsetrapides,maisilsétaientpresquetropparfaitspourêtreréels.

Ouentoutcastropparfaitspourêtrehumains.Lapièceelle-mêmeavaitpeudemeublessicen’estdestablescirculairesàchaquecoin.Elles

semblaientêtrelaversionKdenosbars.AmyvitlesKsetlesêtreshumainssepresserprèsdecestables,unverreàlamain.

Dans cette pièce, la lumière était douce et plusieurs nuances de couleurs chaudes s’yharmonisaient,cequimettaitenvaleurlesvêtementsdecouleurpâleportésparlesKs.Cesvêtementseux-mêmesn’étaientpasparticulièrementdifférentsdesnôtres,lesfemmesportaientd’amplesrobesetleshommesétaientenshortetenchemise,maisilsleurallaientbienetaccentuaientleurteintdoréetleurscorpsgracieuxetathlétiques.

Avant qu’Amy ait pu remarquer d’autres détails, le K qui les avait conduits jusqu’ici seretourna pour la regarder. Ses lèvres charnues et d’une ligne parfaite dessinaient un demi-souriremoqueur.

—Votrecuriositéest-ellesatisfaite?dit-ilenronronnantetenlafixantdesyeux.Elleretintsonsouffleenl’examinantvraimentpourlapremièrefois.

LeKrinar qui se tenait devant elle avait la beauté sombre d’un satyre, une beauté à la foisséduisanteettroublante.Sescheveuxnoirsetraidesluisaient,ilsétaientassezlongspourluicouvrirles oreilles et tombaient négligemment sur son front. Avec le dessin viril de son nez et de sa

mâchoire, il aurait pu servir de modèle pour une publicité de recrutement dans l’armée, saufqu’aucunsoldatn’auneboucheaussidiaboliquementsensuellenidesyeuxévoquantdetelsplaisirscharnels.

D’épaiscilsetdebeauxyeuxbrunsquis’attardaientmaintenantsurlesrondeursd’Amyavecunintérêtmasculindénuédetoutevergogne.

Pourlapremièrefoisdepuisqu’elleétaitadulteAmyrougit.Elleneputs’enempêcher.IlluisemblaitqueleKladéshabillaitduregard,elleavaitl’impressiond’êtrenueetvulnérable.Elleavaittropchaud,sarespirations’accéléra,sonpoulsaussi.

LeKnesecontentaitpasdelaregarder.Illadévoraitdesyeux,etlecorpsd’Amyréagissaitàses regards comme s’il la touchait. Ses tétons se raidirent et elle commençait à être mouillée etbrûlanteentrelescuisses.L’airétaitempreintd’unetelletensionsexuellequ’Amypouvaitpresquelagoûter.QuandlesyeuxduKseposèrentsurelle,elleneputquelefixeréperdumentduregardàsontour,prisonnièredecettesombreetirrésistiblecontemplation.

—Quiest-cedonc,Vair?UnevoixdefemmevintromprelecharmeenfaisantsonintrusiondanslabullesensuellequisemblaitentourerAmyetleK.

Amyluifutreconnaissantedecetteinterruption,ellerespiraenfrissonnant,détournalesyeuxduKrinaretsetournaverslanouvellevenue.

Elles’aperçutimmédiatementquec’étaitaussiuneKrinar.EllesouriaitdemanièreséductriceenconcentrantsonattentionsurJayquiladévisageaitaveccettefascinationéperduedontAmyvenaitdefairel’expérience.

Merde Ce n’était pas bon signe. Absolument pas. Jay n’avait pas vraiment la réputation desavoirrésisteràlatentationetlaKrinarquisetrouvaitàcôtédeluiétaitlatentationmême.

Vêtue d’une courte robe blanche et faisant presque unmètre quatre-vingt, avec des jambesbronzées etmusclées qui semblaient interminables. Elle était parfaitement proportionnée, à la foisminceetféminine,avecunetaillepresquetropfinepoursasilhouette.«UneBarbieextra-terrestre»futlapenséequivintimmédiatementàl’espritd’Amyenl’examinant.

UneBarbieextra-terrestretrèssexy.—Un couple qui a perdu son chemin et que j’ai trouvé dans le couloir répondit leK qui

s’appelaitdoncVair.Sesbelleslèvresdessinèrentunsouriresardoniquequandilajouta:Shira,voiciunefillecurieuseetungarçoncurieux.Ilssontdélicieux,n’est-cepas?

Avantqu’Amyn’ait le tempsde savoir comment réagir à cette remarque insultante et assezinquiétante,Jays’avançaettenditlamain.

— Je m’appelle Jay, dit-il d’une voix rauque. Je suis très heureux de faire votreconnaissance…Shira,n’est-cepas?

Ellesemitàrire,d’unriredegorgetrèsgrave.—Oui, absolument, très cher.C’est Shira. Je vous fais visiter ?Et prenant lamain que lui

tendaitJayentreseslongsdoigtselleentraînal’amid’Amyversl’undesbarsavecdesmouvementsdefélin.

Jay la suivit sans une protestation, visiblement trop subjugué pour se souvenir de sesinquiétudesdetoutàl’heurenidufaitqu’ilétaiticipouraiderAmyavecsonarticle.Ilacceptaitdedevenirlejouetsexueld’uneBarbieKpourlanuit.

—Nevous inquiétezpas,ditVaircommes’ilpouvait liredans lespenséesd’Amy.Savoixétaitpleined’unsombreamusement.Shiravas’occuperdelui.

Amyseretournaversluiàregret,lesbattementsdesoncœurs’accélérèrentdenouveauquandleursregardsserencontrèrent.

—Jenem’inquiètepas,parvint-elleàdire.Aprèstout,noussommesicipournousamuser.—Biensûrmachérie.LesdentsblanchesdeVairsemirentàbriller.Etvousallezbienvous

amuser.Aimeriez-vousboirequelquechoseoupréférez-vousdanser?Amyclignadesyeux.— Danser ? La musique avait un bon rythme, mais pas l’intensité des pistes de danse

habituelles.Etautourd’eux,personnenedansait.Sansoublierquesiellelepouvait,ellevoulaitempêcherqueVairnelatouche.Ceclubétaitun

endroitpourrencontrerdesKs,maisAmyn’étaitpasvenuepourça.—Oui,danser !Envoyant l’incrédulitéd’Amy, il souritdeplusbelle.Commeça! Il fitun

petitgestedelamainettoutàcouplapièces’assombritetladoucelumièresenuançadepourpre.Lamusique accéléra son rythme et augmenta de volume, ses pulsations rythmées envahirent le corpsd’Amy.Toutautour,ellesentitchangerl’atmosphèredelapièce,lesconversationss’interrompirentetdescouplesseformèrentquisemirentàdanser.

Stupéfaite,Amyreculad’unpas.—Quoi…Comment…?—Je suis le propriétaire,murmuraVair en se rapprochant d’elle.Ai-je négligé de vous le

dire?Amyavalasasalive.—Hum,oui,jenecroispasquevousmel’ayezdit.Merdealors!C‘étaitlepropriétairedu

clubetilsemblaitavoirenvied’elle.Soitc’étaitungraveproblèmesoitc’étaitunegrandechance.—Depuis combien de temps en êtes-vous le propriétaire ? demanda-t-elle. La journaliste

qu’elleétaitavaitdécidéqueceseraitunegrandechancepourobtenirdesinformations,mêmesicelasignifiaitqu’elledevaitfairefaceauxavancesd’unextra-terrestre.

Cequin’étaitpasaussidéplaisantqu’ellel’auraitsouhaité.—Uncertaintemps.Amyretintsonsouffleetrejetalatêteenarrièrepourleregarder.C’étaitcommesielleétait

devantunemontagne.Biensûr,ellesavaitqu’ilétaitgrand,maisellen’avaitpasréaliséàquelpointilétait imposant.CeKmesuraitplusd’unmètrequatre-vingtet ilavaitdesmusclesdontunculturisteaurait pu être fier. Il la dominait, elle ne faisait qu’un mètre soixante-sept, et il lui donnaitl’impression d’être aussi minuscule qu’un enfant. Même s’il avait été un homme il aurait étéincroyablementfort,etlesKrinarsavaientlaréputationd’êtreinfinimentplusfortsqueleshommes.

Sonabdomensecontractadepeuretdedésirens’apercevantqu’ilpouvaitfaired’ellecequ’ilvoulait.Absolumentcequ’ilvoulait.Commel’avaitditJaydanstouslescaslesksétaientau-dessusdelaloi.

—C’est-à-dire?insista-t-elleenfaisantdesonmieuxpournepasprêterattentionàsonpoulsquis’étaitfollementemballé.DepuisquevousêtesarrivéssurTerre?

Ilsemitàrire.—Non.Seulementdepuisquelasituations’estarrangée.Ahbon ! Ilsarrivaientenfinàquelquechosedeconcret.Amydevinaque“la situations’est

arrangée” était une litote pour la fin de la Grande Panique, les mois terribles qui avaient suivil’arrivéedesKssurTerre.Seloncecalendrier,leclubexistaitdoncdepuismoinsdedix-huitmois.

ToutennotantmentalementcedétailAmysouritàVaird’unairencourageant.—C’estextraordinaire!Etqu’est-cequivousapousséàl’ouvriràNewYork?Jecroyaisque

vousn’aimiezpasnosvilles…—Pourquoiest-cequejen’aimeraispasvosvilles?Ilhaussalessourcils.—Pasvouspersonnellement.Jevoulaisparlerdesvôtres.LesKrinars.—JenepeuxparleraunomdetouslesKrinars,chérie.Ilsemblaitamusé.Toutcommevous

nepouvezpasparlerde l’ensemblede lapopulationde laTerre. Jenesuisqu’un individu,et il setrouvequevotrevillemeplaît.Je la trouve très…stimulante. Ilbaissadenouveau le regardsur le

corpsd’Amy,nelaissantaucuneambiguïtésurlegenredestimulationsauxquellesilpensait.Amysesentittrahieparlarougeurdesesjouesquandelleréagitdenouveaudanssachairàla

manièredontillaregardait.—Oui,biensûr,murmura-t-elleensefouillantlesméningespourdétournerlaconversation

d’unsujetaussisexuellementexplosif.Alorspourquoi…?—Pourquoinepasdanser?L’interrompitVair,etAmys’aperçutquepresquetoutlemonde

autourd’euxsebalançaitetvirevoltaitausondelamusique,ycomprisJayetsaBarbiequiétaientàl’autreextrémitédelapièce.

Etavantd’avoirputrouverunmoyenderefuser,Vairfranchitladistancequidemeuraitentreeuxenl’attirantdanssesbras.

Chapitre4

TandisquelesbraspuissantsdeVairserefermaientsurelleetlaserraientcontresoncorpsmusclé,Amysentitsarespirationsefairehaletante.Ellesentaitsachaleur,sonodeurfraîcheetvirileetunevaguedechaleurl’envahit,sesmusclesintimessecontractèrentdedésir.

Choquéeetgênéeparl’intensitédesaréaction,AmytentadesedégageretposalespaumesdesesmainssurletorsedeVairpourlegarderàdistance.

—Attendez,jenedansepasbien…—Peu importe. Il baissa les yeux vers elle en souriant, sans prêter attention à ses faibles

effortspourlerepousser.C’estmoiquivaisvousmener.—Mais…—Détendez-vous, chérie, murmura-t-il en commençant à suivre le rythme trépidant de la

musique.Ellesentitlesmusclesd’acierdesontorsebougersousleboutdesesdoigtsetlescuissesdeVairluieffleurèrentlesjambes,cequiaccéléraencoresesbattementsdecœur.N’êtes-vouspasvenueicipourça?

Amyrespiratantbienquemal,unefouledepenséessepressaitdanssatêtetoutenlevantlesyeuxverslesyeuxsombresetsensuelsdesoncavalier.

Non,avait-elleenviedehurler.Non,ellen’étaitpasvenuepourça.—Jevoulaisjustevoircommentc’était,murmura-t-elleàlaplaceenespérantnepasêtrejetée

dehorsàcausedecedemi-aveu.Elleétaithorsd’haleine,commesielleavait faitunsprintde800mètres. Jen’avais jamaisvu l’undevousenchair et enoset je suiscurieuse, comme jevous l’aidit…

—Ahoui,votrefameusecuriosité.Sonsourireavaitunenuancemoqueuse.Voussavezcequisepasseici,n’est-cepas,mapetite?

Amys’humectalalèvreinférieure,elleauraittantvouluquesoncœurdéchaînésecalme.—Biensûr.Maispourmapremièrevisite,jevoulaisjusteregarder.J’espèrequecen’estpas

gênant.Siçal’était,elledevraitpartir,ellen’avaitaucuneintentiondecoucheravecquiquecesoitpouravoiruneexclusivité.

Ellen’étaitpasambitieuseàcepoint.Enentendantsaréponse,lesyeuxdeVairs’assombrirentetilcessadesourire.—Jevois.Amyattenditqu’ildiseautrechose,maisilgardalesilence.Etilnerelâchapassonétreinte,

ne lui laissant pas le choix, il fallait qu’elle danse avec lui. Sesmains étaient douces sur la tailled’Amy,maischaquefoisqu’elletentaitdesedégagerilaccentuaitsonemprise: iln’yavaitpasdedoute, il n’avait pas l’intention de la libérer. Après deux ou trois tentatives pour se détacherdiscrètementdesonétreinteAmyrenonçapournepasfaireunescène.

Justeunedanse,sedisait-elle.C’estseulementunedanse.Elleétaitd’accordpourdansers’iln’exigeaitriendeplus,etilnesemblaitpasenavoirenvie,entoutcaspourlemoment.Illatenaitàune distance précise, assez près pour qu’elle puisse intensément sentir son corps chaud etmusclé,maispascollétoutcontrelui.Pourtant,àdeuxoutroisrepriseselleeutl’impressiondesentirquelquechosededurluieffleurerl’abdomen,maiscefutsirapidequ’ellen’enétaitpascertaine.

Maisl’idéequeçapouvaitêtresonsexeenérection,qu’ilavaitenvied’elle,étaitpresqueaussiexcitantepourellequ’effrayante.

Tonarticle.Concentre-toisurtonarticle,Amy.—Alors,Vair,parlez-moiunpeudevous-même.Ellenelequittaitpasdesyeuxenespérant

que parler la distrairait dumalaise croissant qu’elle ressentait au fond d’elle-même.Qu’est-ce quivousapousséàvenirsurTerre?

Ilsourit,sesyeuxsemirentàbriller.—Jem’ennuyais.—Vousvousennuyez?Ellenes’attendaitpasàcetteréponse.Pourquoi?—Parcequej’avaisfaitletourdesdistractionsquepouvaitm’offrirKrina.Vousvoyez,j’ai

grandbesoindedistraction.Amy s’humecta les lèvres.Elle avait de nouveau l’impressionde s’aventurer sur un terrain

dangereux.—Que faisiez-vous àKrina ? Jeveuxdire sur le planprofessionnel.LesKs avaient-ils un

métier?Ellen’enétaitpassûre,maiscesujet luisemblaitmoinsrisquéqueles«distractions»deVair.

—Surleplanprofessionnel?Sonsouriredevintsardonique.Pasgrand-chose.Oubeaucouptrop.Toutdépenddupointdevue,j’imagine.

—Oh!Amylefixadesyeux,elleétaitdéconcertée.Vousvoulezdirequevousavezchangédeprofession?

—Onpourraitdireça.Ilsemitdoucementàrireenbaissantlesyeuxverselle.Etvous,mapetite?Quefaites-vous…surleplanprofessionnel?

—Jesuisétudiante,mentitAmy.JeprépareunMasterenlittératureanglaise.—UnMaster?Ilhaussalessourcils.Ellesesentitrougirsanssavoirpourquoi.— C’est un diplôme que l’on obtient après la licence, à la fin des études universitaires,

expliqua-t-ellesanssavoirsiVairfaisaitl’idiotous’ilignoraitvraimentceterme.—Ahbon,OK.Sesyeuxétincelèrent,ilmodifiasonempriseetilfitdescendresesmainssur

leshanchesd’Amy.Oui,Vairfaisaitl’idiot.—Voilà,c’estça,dit-ellecalmementenfaisantcommesisesgrandesmainsnes’étaientpas

poséestoutprèsdesonderrière.Etvous,quellessortesd’étudessupérieuresavez-vous?Avez-vousdesuniversités,etc.?

Ilsecoualatête.—Non,nousapprenonstoutaulongdenotrevie.—Maiscommentapprenez-vousunmétier?insistaAmy.Vousnesavezévidemmentpastout

ennaissant.Etlesmaths,lessciences,l’histoire?Commentlesapprenez-vous?—C’est vrai quevousêtes une petite curieuse. Il la regarda avec un demi-sourire étrange.

Vousvouleztoutsavoirdenous,n’est-cepas?—Biensûr.Amyluiadressaungrandsourire.Commetoutlemonde!—Non,laplupartdesêtreshumainsquiviennenticinesontpasdanscecas,murmura-t-ilen

laregardant.Presquetous,enfait.Uneseulechoselesintéresse,etcen’estpasnotresystèmeéducatif.—Alors jesuisuneexception,ditAmydont lecœursursautasous l’étrange intensitédece

regard. Serait-ce possible qu’il ait des soupçons ? J’ai toujours aimé en savoir plus sur d’autrescultures,plusellessontexotiques,plusellesm’intéressent.

Ileutunpetitrireets’arrêta,relâchantsonemprise.Avantqu’Amyn’aitletempsdepousserunsoupirdesoulagement,elles’aperçutqu’ilsétaientdevantl’undesbars.Visiblement,Vairl’avaitentraînéedanscettedirectionsansqu’elles’enaperçoive.

—Quelquechoseàboire?demanda-t-ilenprenantunverreremplid’unliquidepourpre.

Amyhésita.—Qu’est-cequec’est?Duvin?—Non, justeun jusdefruitspécialquiestmélangéavecunpeud’alcool.C’estsansrisque

pourlesêtreshumains.Elle réfléchit un instant puis accepta le verre qu’il lui tendait en essayant de ne pas réagir

quandlesdoigtsdeVaireffleurèrentlessiens.Elleneputpourtantpass’empêcherderespirermoinscalmementetellelevitsourireenconnaissancedecause.

Vairsentaitl’effetqu’ilproduisaitsurelle,etvisiblementçaluiplaisait.Pouressayerdecachersagêne,Amyporta leverreàses lèvresetbutunegorgée.Legoût

sucré,maisacidulédelaboissonfitexplosersespapilles.Ellesentaitlemordantdel’alcool,maisilétaittropsubtilpourmasquerlegoûtinhabitueldujusdefruit.

—Dequelfruits’agit-il?demanda-t-elle,etVairluisouritensavourantsapropreboisson.— Si je vous en disais le nom, ça ne vous dirait rien. C’est une plante que nous avons

rapportéedeKrina.—Ahbon!Amyprituneautregorgéeenessayantdesesouvenirdesnuancescomplexesde

ce goût pour pouvoir le décrire plus tard dans son article. Il lui chatouillait la bouche et luiréchauffaitlagorge,maispeut-êtreétait-cel’effetdel’alcool.Quelquechoseluidisaitqu’elleauraitdûêtreplusprudente,nepasprendrecetteboissonexotique,nerienboireavecVair.Mais,ellevoyaitlesautresêtreshumainsavec lemêmeverreetelleauraitprovoquédes soupçonsen refusantd’enboireunegorgée.

D’autant plus qu’elle se faisait passer pour une noctambule passionnée par tout ce quiconcernaitlesKrinars.

Ellejetarapidementuncoupd’œildanslapièceetaperçutJayquidansaitàl’autreextrémité.Cettefois-ci,enplusdeBarbieK,Shira,unKrinarlesavaitrejoints.Ilssefrottaientlesunscontrelesautresetl’expressionduvisagedeJayindiquaclairementàAmyquesonamiétaitauseptièmecieletqu’ilavaitoubliétoutessesinquiétudesantérieures.

— Sortez-vous avec lui ? Vair s’avança devant elle et lui bloqua la vue. Il parlait avecnonchalance,maisilyavaituneétrangeexpressionsursonvisage.Aveccejoligarçon?

Amyclignadesyeux.—AvecJay?Non!—Pourquoipas?—Jenesaispas,dit-ellesincèrement.J’imaginequenousn’avonsjamaisétéconnectéssurce

plan.Elle avait rencontré Jay pendant leur stage au journal et avait appris à mieux le connaître

quandilsavaientcommencé tous lesdeuxày travailleràplein tempsaprèsavoir fini leursétudes.MaisJayquivoulaitpourtantcoucheravectoutcequibougeaitn’avaitjamaischerchéàlaséduire,etavecletempsAmyluidemandaitsonavissurtout,quecesoitoùallerenvacancesouquefairequandelle avait des ennuis avec sonpetit ami.En retour, elle savait l’écouterquand il avait besoinde seplaindredesafamilletropambitieuseouquanddesrencontresd’unsoiressayaientdesecramponner.Elleluidonnaitsonpointdevueféminin,etavecletempsilsétaientdevenusétonnammentproches,sansl’attirancequicaractérised’habitudelesliensentrehommesetfemmes.

—Tantmieux!murmuraVairenposantsonverrevidesurunetablequiétaittoutprèsd’eux.Jesuiscontentdevousl’entendredire.

Amy, qui finissait son propre verre, faillit s’étrangler. Il y avait quelque chose de presquepossessifdanslamanièredontVairlaregardait.Sonregardinsistantétaitlourddedesseinsmasculinsbrûlants,etd’autrechoseencore.

Quelquechosequilatroublaitprofondément.

Enposantsonverresur lebar,AmyadressaunsourireprudentàVairet reculadedeuxoutroispas.

—Mercipourleverreetpourladanse,maisilmesemblequejedoisyallermaintenant.Elleparlait calmementmême si son cœur battait la chamade. Il se fait tard et j’ai beaucoup de travaildemain.

—Je croyais que vous étiez étudiante ?Vair se rapprocha d’elle sans tenir compte de sonévidentdésirdemaintenirunecertainedistanceentreeux.VouspréparezunMaster,c’estbiença?

Amyavalasasalive.—Oui,biensûr.Jevoulaisdirequemonmémoiremedemandebeaucoupdetravail.Merde!Ilavaitvraimentdessoupçons,oubienilprenaitplaisiràsejouerd’elleetàlarendre

nerveuse.Dansuncascommedansl’autre,ilfallaitallerchercherJayetpartird’ici.Ellecommençaitàavoirunmauvaispressentiment.—Jenecroispasquevotreamiaitlamoindreenviedepartir,ditVairenjetantuncoupd’œil

àJayquiétaitravid’êtreprisensandwichentreBarbieetleKrinar.Enfait,jesuisabsolumentcertainqu’ilpréfèrerait rester.LavoixdeVairétait trèsamusée,maissesyeuxavaientunéclatsombreenreportantsonattentionsurAmyetenluidisantàmi-voix:vousaussi,vousdevriezrester,chérie,etenapprendredavantagesurnous.

Amy ouvrit la bouche pour décliner son invitation,mais à cemoment-là la lumière baissaencoreetlamusiquedoubladevolume;danslasombrelueurrouge,ellevoyaitàpeinelestraitsdeVairquiétaitpourtantjustedevantelle.

—Attendez…commença-t-elleàdire,déconcertéeparcebrusquechangementd’atmosphère,maisVairl’avaitdéjàattiréedanssesbrasetl’entraînaitdenouveauverslesdanseurs.

Chapitre5

Amy, prise par surprise et inquiète, tenta de repousserVair,mais c’était comme essayer de fairebougerunmur.Elleneputquesuivresonexempletandisqu’ildansaitausonsensueldelamusiqueenlagardantserréetoutcontrelui.Autourd’eux,lamusiquesedéchaînait,sonrythmeétaitexotiqueet rapide, la chaleurducorpsdeVair et sonparfumentouraientAmy, tissant autour d’elle sa toileséductrice.Ilétaitsifortquelespiedsdelajeunefilletouchaientàpeinelesolendansantaveclui.Elleavaitl’impressiond’êtreunepoupée,unobjetqu’ilpouvaitmanipuleràvolonté.

Cettefois-ci,ilnecherchapasàmaintenirlamoindredistanceentreeux.Amysentaitchaquefibredesoncorpspuissammentmuscléetelles’aperçutaveceffroiqu’ilbandaitdéjà,sonsexeenérectionsefrottaitcontresonventre.Àboutdesouffle,elleessayadenouveaudelerepousser,maisilfitcommes’ilnes’apercevaitpasdesesvainestentatives,lamaintenantdanssonemprisesanslemoindreeffortapparent.Sesyeuxbrillaientdans lenoir, il la regardaitavecundésirévident,et lecœurd’Amybattitencoreplusfortenserendantcomptequecettefoisiln’avaitplusl’intentiondelalâcher.

Pastantqu’ilauraitobtenucequ’ilvoulaitd’elle.Cettepenséeauraitdû la terrifier,mais les réactionsdesoncorpsn’écoutaientnullementsa

peur.Dans son soutien-gorge, ses tétons s’étaient durcis commedes galets, et elle sentait sa petiteculotte semouiller. Son corps désirait Vair instinctivement, un désir primitif et bestial, et peu luiimportaitquecesoitcontresavolonté,niquesonintelligencelerefusedetoutessesforces.

Tandisqu’ellecontinuaitàdansermalgréelle,lanuitpritunecolorationsurréellepourAmy.Danscetendroit, tout ressemblaitàunrêve,quecesoit la lueur rougequiclignotait sansque l’onsached’oùelleprovenaitoulepartenaireextraordinairementbeauquilagardaitprisonnièredesonétreinte.Le sonde lamusiquevibraitdans soncorps, lui faisant tourner la têteet submergeant sessens. Elle pensa vaguement que c’était parce qu’elle avait bu, releva les yeux pour fixer Vair duregardetcompritquel’alcoolnejouaitqu’unrôlelimitédanslagriseriequil’avaitenvahie.

C’étaitlui.C’étaitàcausedeVairqu’ellesesentaitainsi.Elleétaitplusattiréeparluiqueparquiconque jusqu’ici, et à en juger par la grosse bosse qui s’appuyait sur son ventre, il la désiraitautant qu’elle. Son regard lui promettait de sombres plaisirs, le froissement de draps, le désir etl’extase.Lesmainsd’AmyremontèrentsurlesépaulesdeVair,ellerenonçaàessayerdelerepousser,etsesyeuxbrillèrentdeplusbelleenlavoyants’avouervaincuesansunmot.

Elleignoraitcombiendetempsilsdansèrentainsi.Toussessensétaientconcentréssurluiquisepressaitsifortcontreelle,surlechaudparfumdesapeau…sursamanièredelatenir,unemainenhaut de son dos, l’autre autour de sa taille. Ils ne faisaient qu’un, leurs deux corps semblaient encomplèteharmoniebienqu’ellen’aitpaslalibertédesemouvoirautrement.

Aprèsunmoment, lamaindeVair remontaduhautdudosd’Amyà soncou, sesdoigts seglissèrentsoussescheveuxetluicaressèrentsanuque.Ellesemitàbrûleretsarespirations’accéléraencore.

Quandilpenchalatêteetluipritleslèvres,cefutpresqueunsoulagement,mêmesilatensionquimontaitenelles’intensifiaitencore,ainsiquesondésir.Sesbaisersnelaissaientaucundoutesursesintentions,aucunehésitationpossible.Vairembrassaitcommeildansait,d’unemanièreexperteetdominatrice, avec une force tranquille, ses lèvres et sa langue étaient à la fois taquines etenvahissantes. Il ne demandait pas de réactions de la part d’Amy, il l’exigeait, et elle ne put

s’empêcherdelaluidonnerenagrippantsesmainssursesépaulesetenentrouvrantleslèvrespourl’accueillir.

Le dos d’Amy toucha une surface dure et elle comprit qu’ils devaient être près d’unmur.Avantdepouvoirreprendresesesprits,l’unedesmainsdeVairseglissadanssescheveux,entourason crâne et l’autre s’aventura plus bas pour arriver aux rondeurs de ses fesses. Sans cesser del’embrasser,illasoulevadusold’uneseulemainetlaplaquacontrelemurpourfrottersonsexeenérectioncontreceluid’Amy.Cettefortepressionsursonentrejambeaccrutlatensionquiétaitenelleetellesemitàgémir,incapabledesemaîtriserpluslongtemps.

—Oui,voilà,chérie,murmura-t-ildesonhaleinechaudedansl’oreilled’Amytandisquesabouches’attardaitsurlecôtédesonvisage.Seslèvresluimordillèrentlelobedel’oreillepuisillamorditlégèrement,etAmyeneutlachairdepoule.

—Chérie,tuessibelle,sidélicieuse…Denouveau,Amygémit,ellefermalesyeuxetrenversalatêteenarrière,ill’embrassaitsur

uncoindelamâchoireetsabouchelaissaitunetraînéehumideetchaudesursapeau.D’unpointdevuerationnel,ellesavaitquec’étaituneerreur,maiscen’étaitpaslaraisonquiguidaitsonespritàcemoment-là.Soncorpsétaitenfeu,etsonsexevibraitdudésird’êtrecomblé.

—S’ilvousplaît,murmura-t-elleéperdument,s’ilvousplaît,Vair…Ellenesavaitpassiellelui demandait de s’arrêter ou de continuer, et finalement ça n’avait pas d’importance. Elle étaitentièrementsoussonemprise,soncorpsétaitdevenuunjouetqu’ilmanipulaitàsaguise.

Il eutunpetit rire trèsgrave,puis sabouchedescendit jusqu’à lacourbe si sensible du coud’Amy.Ellesentitsesdentsluiégratignerlapeau,unelégèredouleurquinefitqu’accroîtreencoresonexcitation,ellesemitàsetortillercontrelui.

— Oui, voilà, murmura-t-il d’une voix rauque tout en resserrant la main sur le derrièred’Amy,voilà,chérie…

Perdue dans l’ardeur de son désir, Amy remarqua à peine que lemur sur lequel elle étaitadosséesemblaitdisparaître.Cen’estqu’enseretrouvantallongéeconfortablementqu’elleentenditunesonnetted’alarmeretentirdanssonesprit.

Oùétait-elledonc?Lapaniquequil’envahit luirenditmomentanémentsalucidité.Àboutdesouffle,elleouvrit

lesyeuxetvitlevisagebronzédeVairau-dessusdusien.Lamusiquen’avaitpascessé,leslumièrescontinuaientàclignoter,maisilsn’étaientplusentourésdelafouledesdanseurs.Àplace,ilsétaientdansunendroitprivéetAmyétaitcouchéesurcequiressemblaitàunlit.

—Quoi…Où… ?Commença-t-elle à dire en état de choc quand il baissa la tête pour luireprendreleslèvres.D’unmêmemouvement,ils’emparadesespoignets,puisluiplaçalesbrasau-dessusdelatête,avantdereprendresespoignetsd’uneseulemain.

Désormais,elleétaitsansdéfense,prisonnière,ettotalementàlamercideVair.S’enapercevoirauraitdûrefroidirsonardeur,maisdèsqu’ilrecommençaàl’embrasserune

langueurs’emparad’elle,commesiellefondait,etperdaittoutdésirdeluirésister.Desboufféesdechaleur déferlaient sur elle, ses tétons vibraient sous l’excitation et étaient devenus hypersensibles.EllesentaitàquelpointelleétaitmouilléeetchaudeentrelesjambesetquandVairfitglissersamainrestée libre le long de sa robe elle se cambra involontairement à son contact, elle en désiraitéperdumentdavantage.

Quandsesyeuxsefermèrent,l’impressiond’irréalitéqu’elleavaitdéjàeuluirevint.Toutluisemblaitêtrecommedansunrêve,unefantaisiesensuellequin’avaitlieuquedanssonesprit.QuandVairagrippalehautdesarobeetladéchiraendeux,saviolencefitsursauterAmy,maissanspouvoirlafairesortirdesonétourdissementpleindeluxure.Sonmondeseréduisaitdésormaisauplaisir,auxcaressesdeVairetaupoidsdesoncorpssurlesien.

Sonsoutien-gorgeetsapetiteculottesubirentlemêmesortquesarobe,puisVairseglissasursoncorpsetluilâchalespoignetspourprendresesseinsdanssesgrandesmains.Sabouchesejetasursestétons,l’unaprèsl’autre,faisantcrierAmyquandilsemitàlesmordiller.Alors,maintenantquesesmainsétaientlibres,ellepritlatêtedeVairets’agrippaàsescheveuxsoyeuxparpoignéessanssavoirsielleessayaitdelerepousseroudelerapprocherd’elle.

Il remonta le longdesoncorpset lacouvritdusien. Ilétait immenseetelles’aperçutqu’ilétaitnu,ilavaitdûsedéshabillersansqu’elleleremarque.Maisellen’eutpasletempsd’élucidercemystèreparcequepartoutoùleursépidermessetouchaientlachaird’Amylachatouillaitcommesielleétaitélectrisée.Enouvrantlesyeux,ellerencontraceuxdeVairetvitlemêmedésiréperdusursonvisage.

Ilavaitenvied’elle.Ilavaitenvied’elleetilallaitlaprendre.LesgenouxdeVairs’introduisirententresesjambespourlesouvriretAmyperditlesouffle

ensentant ladouceurdesongrosgland luieffleurer l’intérieurde lacuisse.Ellenepouvaitpas levoir, mais son sexe en érection lui sembla énorme et ses muscles se contractèrent d’une peurspécifiquementféminine.Allait-illuifairemal?Etquesepasserait-ilsileursdeuxespècesn’étaientpasaussisexuellementcompatiblesqu’ellel’avaitentendudire?

Maisilétaitdéjàtroptardpours’eninquiéter.Avantqu’ellepuissedireunmot,ill’embrassaànouveauetprenantseslèvresavecunehabiletédévastatriceetilseguidaverssonouverture.

Il lapénétralentement,avecprécaution,luidonnantletempsdes’accoutumeràsagrosseur.PourtantAmyeutpresquemalens’étiranttandisqu’ilavançaitcentimètreparcentimètre.Sesmainss’agrippaient aux cheveux de Vair et elle aurait crié s’il n’avait pas continué à l’embrasser, ladistrayantdesesbaisersdélicieuxetenivrants.Ilnelalaissarespirerquelorsqu’ilfutaufond,alorsAmynefutcapablequedelefixerenhaletant,combléeetravie,subjuguéeparsapossession.

Il resta immobile un instant, soutenant son regard, puis il commença à bouger, d’abordlentement,puisenaccélérantprogressivementsonrythme.Petitàpetit,Amyeutmoinsmaletsentitunechaleurdeplusenplusvive.Ellerefermadenouveaulesyeuxetlaissaglisserlesmainssurleshanches de Vair, les serrant de plus en plus fort tandis que la tension montait en elle, en spiraleascendante de plaisir. Elle s’entendait crier et gémir et ses genoux se relevèrent, ses jambesentourèrent leshanchesdeVairpourqu’ilvienneencoreplusprofondémentenelle.Lessensationsqu’elleressentaitétaientsiintensesqu’elleeutl’impressiondevolerenéclats…etfinalementc’estcequiluiarriva,l’orgasmedéferlasurelleetlafracassaavecuneviolenceincroyable.Elleeneutdesconvulsions, ses muscles intimes se contractèrent le long de la verge de Vair et elle l’entenditgronder,ellelesentittressauterenellequandiljouitàsontour.

C’étaitfini,pensa-t-ellevaguement,tropsidéréepourpouvoirbouger.Ellesentaitencoredesondes de choc de plaisir déferler sur son corps et ses muscles étaient en capilotade. Ses mainscontinuaient de s’agripper aux hanches de Vair, ses ongles s’enfonçaient dans sa peau et elle secontraignit à poser les mains sur le matelas ou sur la surface confortable sur laquelle elle étaitallongée.

PuiselleouvritlentementlesyeuxpourregarderVair.Ils’étaitaccoudéetlafixaitduregard.Il respiraitplus fortqued’habitudeetsavergeunpeuramollieétaitencoreenfouieauplus

profondducorpsd’Amy.Quandleursyeuxserencontrèrent,ellevitquel’ardeurdesonregardnes’étaitquelégèrementatténuéeetellefutstupéfaitedelesentirsedurcirdenouveauenelle.

—Toutvabien?luidemanda-t-ildoucement,etAmyhochalatêtemachinalement.Soncorpsvibrait encoredeplaisir, sa chair était humide et gonflée autourde savergequi sedressait et sonespritétaitendéroute.

Alorsqu’elleavaittoujoursétésiprécautionneuseetsiprudenteavecsespartenairessexuels,ellevenaitdecoucheravecquelqu’unqu’elleconnaissaitàpeine.

Etcen’étaitpasunhomme.C’étaitunK,unextra-terrestrequiavaitenvahisoncorpssanslamoindrecérémonietoutcommesonespèceavaitenvahilaplanèted’Amy.

—Bien,murmuraVairavecunsombresourireauxlèvresenrecommençantàsemouvoirenelle.Parcequejen’enaipasencoreterminéavectoi,mapetite…

Muettede stupéfaction,Amy le fixa, incapablede croire cequi sepassait, et que son corpsréagissaitainsi.Elleavaitbeauavoirmal,çan’avaitpasd’importance;avecchaquemouvementdesaverge,Vairrallumasonardeuretlafaisaitdenouveaubrûlerdedésir.Instinctivement,ellelevalesmains,s’agrippadenouveauàseshanchesetplialesgenouxautourd’elles.

—Oui,exactementcommeça,chérie,murmura-t-ilenbaissantlatêtepourl’embrasserdanslecou.Seslèvreschaudessepressèrentcontresapeausisensible,justesouslelobedesonoreille,etAmyfrissonnadeplaisirensecambrantverslui,lesupplianttacitementdeluiendonnerencoreplus.Tuessidouce,exactementcommejem’yattendais…

Toutencontinuantàpoussersurunrythmerégulier,illataquinaitenluimordillantlecouetl’unedesesmainssefrayauncheminentreleurscorpsetseplongeadanslesplismouillésd’Amy.Son clitoris se mit à vibrer sous ses doigts et elle se contracta en sentant s’approcher un nouvelorgasme.Maisavantdejouir,ellesentitunedouleurviolenteaucou,unebrûlureaussidouloureusequ’inattendue.

Stupéfaite,ellepoussauncriet secabracontre luiensentant saboucheseprécipiter sur lamorsure qu’il venait de lui faire.Ces rumeurs sur les goûts de vampire des Ks, pensa-t-elle avecpanique,ellesdevaientêtrevraies…puisellerenonçaàpenserensentanttoussessensexploserdansuneextaseincandescente.L’orgasmequis’étaittantrapprochélasubmergea,maisilnes’arrêtapaslà,sessensationss’amplifièrentaulieudes’estomperetellehurladeplaisir.Sapeaulabrûlait,soncœur battait à se rompre et elle n’était plus consciente de rien si ce n’est de ce plaisir d’une folleintensité. La bouche de Vair qui lui suçait le cou, l’élan de sa verge, voilà les seules réalités quirestaient à Amy et elle hurla en sentant les convulsions répétées de son corps dans une extaseinlassableetdéchirante.

Elle ne sut pas combien de temps s’écoula, s’il fallait compter en heures ou en jours. Ellesavaitseulementquecetteextasesemblaitseprolongerindéfiniment,jusqu’àcequenisoncorpsnisonespritn’enpuissentplusetqu’elles’évanouissedanslessombresétreintesdeVair.

Chapitre6

LeréveilsonnaavecinsistanceettiraAmyd’unprofondsommeil.Elleseretournaengrommelantetdonnauncoupauréveilqui l’agaçaitpouressayerde le faire taire.Lasonneries’arrêtaetAmygrommeladenouveaupuiss’enfouitlatêtesouslescouvertures.Merde, elle n’avait vraiment pas envie d’aller travailler. Se pouvait-il que ce soit déjà lundi ?Vendredin’étaitpassiloin…

Vendredi!Ens’asseyantdans le lit,Amyregardad’unairabsent lesmursdesachambreetsoncœurbattitàserompreensesouvenantbrusquementdecequis’étaitpassévendredisoir.Elleétait allée à un club X avec Jay… elle avait dansé avec un K… elle avait couché avec un K, etensuite…

Merde,putaindemerde!Est-cequeVairl’avaitmordue?Samainsehâtaverssoncou,maisàcetendroitsapeauétait toujoursdouceet intacte.Elleneressentaitaucunesouffranceetpourtantellesesouvenaitd’avoireumallaveilleausoirquandill’avaitpénétréepourlapremièrefois,etsises souvenirsde ladeuxième,de la troisièmeetde laquatrième fois étaient exacts, elledevrait enavoirde sérieuses séquelles.Est-ceque tout celan’était qu’un rêve, et sinon, que s’était-il passé etcomments’était-elleretrouvéedanssonpropreappartement?

Amy bondit du lit et alla vers la commode où se trouvait son petit sac à main. Elle s’enempara,pritsontéléphoneetregardal’écranenpoussantunsoupirdesoulagementquandellevitladate.

Onétaitsamedi.Ellen’avaitpasperdutoutsonweek-end,elleavaitsansdoutedûoublierdemettresonréveilenmodesilencieuxavantdesecoucherlaveille.

Maisellenesesouvenaitplusdes’êtrecouchéelaveille,pensa-t-elleenfrissonnantdetousses membres. La dernière chose dont elle se souvenait était cette étrange et folle extase après lamorsuredeVair,aprèscequ’illuiavaitfaitaucou.Unsouvenirquilafitfrissonnerdeplusbelleetc’estseulementàcemoment-làqu’Amys’aperçutqu’elleétaitnue.

Toutenue,alorsqued’habitudeelledormaitavecuntee-shirtetunepetiteculotte.Quelqu’unavaitdûlamettreaulitlaveille…quelqu’und’autrequ’elle.Pour la première fois, elle réalisa que quelqu’un, sans doute ce K, était entré dans son

appartement.Qu’ilétaitpeut-êtreencoredanssonappartement.Cetteperspectivelafitpresqueentrerenhyperventilation.—Y a-t-il quelqu’un ? demanda-t-elle d’une voix tremblante. En oubliant fiévreusement la

commode,elleyprituntee-shirtetunpantalondeyogaetlesenfila.Ya-t-ilquelqu’un?Ellen’eutquelesilencepourtouteréponse.Amypritsontéléphone,ouvritlaportedesachambreetseglissadanssonminusculesalonen

essayantdeseconvaincredegardersoncalme.Peut-êtrequec’étaitvraimentunrêve,etqu’elleavaittrop bu avec Jay, une fois de plus. Peut-être qu’elle s’était endormie toute nue et qu’elle ne s’ensouvenaitplus,toutsimplement.ÉtantdonnélamanièredontJayfaisaitlafêteilpouvaittoujourssepasserdeschosesbizarres.

Jay!Sonpoulss’emballadenouveauquandelleserappelaqu’ilétaitavecelleetquequandellel’avaitvupourladernièrefois,ilsepréparaitàunerencontreintimenonpasavecun,maisdeuxKrinars.

Ellefutincroyablementsoulagéedeconstaterquesonsalonétaitvide,ainsiquelacuisineetlasalledebain.Sonappartementétaitminuscule,c’étaitseulementunstudioaménagé,etiln’yavaitpasbeaucoupd’endroitsoùunKrinarauraitpusecacher.Elleétaitseule,etpourlemoment,elleétaitensécurité.

Lapousséed’adrénalinecontinuaitàlafairetremblerquandelles’assitàlatabledelacuisineet composa le numéro de Jay. Il ne décrocha pas tout de suite et aumoment précis oùAmy crutdevenirfolled’inquiétude,elleentenditsavoixensommeillée:

—Allo?—Jay!Ellefaillitéclaterensanglots.Jay,çava?—Quoi?Oh…Amy?Ilsemblaitdésorienté.Qu’est-ce…Qu’est-cequisepasse?—Jay,qu’est-cequis’estpasséhiersoir?—Hiersoir?Ellel’entendaitpresqueseretournerlesméningesalorsqu’ilavaitdumalàse

réveiller.Hiersoir…Merde,bébé,noussommesallésàceclub!Ceputaindeclub!Ettoi,çava?TuasdisparuavecceKetensuite…

—Maisqu’est-cequit’estarrivéàtoi?Amyluicoupalaparole,ellenevoulaitpasencoreparlerdesapropreexpérience.TuascouchéaveccesdeuxKs?

Jayritdeplaisir.—Couché avec eux ? Bébé, en tout cas nous n’avons pas fermé l’œil de la nuit et je n’ai

jamaisrienvécud’aussiintense.Imaginedel’Ectasyavecdel’héroïne,letoutmultipliépardix.Jenesaismêmepascomment jesuisrentréchezmoi.Nousavonsdûfaire lafête toute lanuit, jenemesouviensabsolumentplusderien.

—D’accord,entendu.Amyse frottait lehautdunez, lapousséed’adrénalinecommençaitàs’estomper.Visiblement, Jay avait eu lamême expérience qu’elle.Cequi leur était arrivé la veillen’avait rienàvoiravecuneexpériencesexuellehabituelleetconfirmait toutesceshistoiresqu’elleavaitluesenligne.

Elleétaitdésormaiscertainequecettenuitn’étaitpasunrêve,cequin’expliquaittoujourspascommentelleétaitrevenuechezelleaprèsavoirperduconnaissanceauclub.

Ou du moins, elle supposait qu’elle avait perdu connaissance au club, puisque selon sesderniers souvenirs elle faisait l’amour sans interruption et ressentait un plaisir incroyablementintense.

TandisqueJaycontinuaitdeluiparleretluiracontercommentlaBarbieKluiavaitfaitunepipe alors que le Krinar la baisait en même temps, Amy essaya d’envisager tous les scénariospossibles.La seule hypothèse logique c’était queVair l’avait ramenée chez elle…ce qui signifiaitqu’ilsavaitquielleétaitetoùellehabitait.

Aprèsyavoirréfléchiavecangoisse,elledécidaqu’ilavaitdûtrouversonpermisdeconduiredanssonsacàmain.S’ilenavaitsudavantage,s’ilavaitsuqu’elleétaitjournaliste,ellenepensaitpasqu’elleauraitpus’entireràsiboncompte.

Elleavaiteudelachance,etJayaussi.Quandileutfinideluidécriretoussesébats,elleluiracontacequiluiétaitarrivéàelle,sans

parlerdelamanièreforcéedontVairl’avaitséduiteetdesapropreincapacitéàréagir.Amyn’avaitnienvied’analyserdetropprèslefaitd’avoireudesrelationssexuellestoutensachantquecen’étaitpasunebonneidée,nilefaitquec’étaitl’expériencelaplustorridedesavie.

—Ohlala,bravomabelle!luiditJayavecadmirationquandelleeutfinideluiraconterlesévènementsdelaveillesanspourtantentrerdanslesdétails.Cettefois-ci,tut’esdéchaînée!Jesuisfierdetoi.Etmaintenant?Vas-turetournerdansceclub?

—Non,ditAmy.Unenuitdesexeextra-terrestreluisuffisait.Maintenant,jevaisécriremonarticle.

Ilétaittempsquesacarrièrecommencepourdebon.

~FIN~

Merciinfinimentd’avoirluLeClubX!J’espèrequecettenouvelleérotiquevousaplu.Sic’estlecasparlez-en à vos ami(e)s et sur les réseaux sociaux. Je vous serais également reconnaissante depermettreàd’autreslectricesetàd’autreslecteursdedécouvrircettehistoireenécrivantuncompte-rendu.

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Uneromanceaucharmesombreetaudacieuxquiséduiralesamateursdeliaisonsdangereusementérotiques…

Dansunfuturproche,laTerreestdésormaissousl’empiredesKrinars,uneespècesophistiquéevenued’uneautregalaxie.Ilsrestentunmystèrepournous,etnoussommestotalementàleurmerci.

Mia Stalis est une jeune étudiante New Yorkaise, plutôt innocente et timide. Elle mène une vieparfaitement normale.Comme la plupart des êtres humains, elle n’a jamais eu de contact avec lesenvahisseurs,jusqu’aujouroùunesimplepromenadedansCentralParkvachangersavieàjamais.Miaaété remarquéeparKorumet elledoitmaintenant seconfronteràunpuissantKrinardotédedangereuxmoyensdeséductionquiveut lapossédercorpsetâme―etquinereculeradevantrienpourdevenirsonmaître.

Jusqu’où peut-on aller pour retrouver sa liberté ?Quel sacrifice peut-on consentir pour aider sessemblables?Quelschoixnousreste-t-ilquandons’éprenddesonennemi?

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Kidnappée.Séquestréesuruneîleprivée.

Jen’auraisjamaiscruquecelapuissem’arriver.Jen’aijamaisimaginéqu’unerencontrefortuitelaveilledemondix-huitièmeanniversairepourraitainsichangermavie.

Désormais,jeluiappartiens.J’appartiensàJulian.Unhommeaussiimpitoyablequebeau.Unhommedontlescaressesmeconsument.Unhommedontlatendressemefaitplusdemalquesacruauté.

Monravisseurestuneénigme.Jenesaisniquiilestnipourquoiilm’aenlevée.Ilyadesténèbresenlui,desténèbresquimefontpeurtoutenm’attirant.

Jem’appelleNoraLeston,etvoicimonhistoire.

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ÀProposdeL’auteur

AnnaZairesestuneauteuredebest-sellersdeUSATodayetuneauteuredebest-sellersinternationauxquiécritdes romansd’amouretdescience-fictionainsiquedes romanscontemporainsd’érotismenoir.Elleadécouvertsonamourdeslivresàl’âgedecinqans,quandsagrand-mèreluiaapprisàlire.Elleaécrit son toutpremier livrebientôtaprès.Depuiselle a toujoursvécuenpartiedansunmondedefantaisiedontlesseuleslimitessontcellesdesonimagination.EllehabiteactuellementenFloride et vit heureuse avec son mari Dima Zales, qui écrit des romans de science-fiction et desromansfantastiques,etavecquielletravailleenétroitecollaborationpourchacunedeleursœuvres.

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