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Le dernier duel d'Elizabeth Hoyt

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Laissé pour mort au bord d’une route de la campagne anglaise, Simon est recueilli par la fille d’un capitaine de la Marine à la retraite. Il a été poignardé. Lucy le soigne et tombe amoureuse de lui. Mais Simon part à Londres venger son frère assassiné. Seule la jeune femme aura raison de son tempérament violent, irrespectueux et excessif. Le dernier volet de la saga des Trois Princes.

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Elizabeth HoytNée à La Nouvelle-Orléans d’où est originaire la famille desa mère, elle a passé son enfance à Saint Paul dans le Min-nesota. Avec ses parents, elle fait de fréquents voyages enAngleterre et en Écosse. Elle étudie l’anthropologie à l’Uni-versité du Wisconsin et rencontre son mari, archéologue.Ils vivent dans l’Illinois avec leurs deux enfants et leurstrois chiens. Elle est l’auteur de la série Les trois princes, qui a été trèsremarquée, et de The Legend of the Four Soldiers. Elle écritégalement des romances contemporaines sous le nom deJulia Harper.Pour en savoir plus, vous pouvez visiter son site : elizabethhoyt.com

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Du même auteuraux Éditions J’ai lu

PURITAINE ET CATINN° 8761

LIAISON INCONVENANTEN° 8889

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ELIZABETH

HOYTLES TROIS PRINCES - 3

Le dernier duelR O M A N

Traduit de l’américainpar Dany Osborne

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Titre originalTHE SERPENT PRINCE

Éditeur originalForever, a trademark of Hachette Book Group USA, Inc.,

New York

© Nancy M. Finney, 2007

Pour la traduction française© Éditions J’ai lu, 2009

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Maiden Hill, Angleterre, novembre 1760

L’homme qui gisait aux pieds de Lucinda Craddock-Hayes ressemblait à un dieu tombé del’Olympe. Apollon, ou plutôt Mars, la divinité de laGuerre, qui avait pris forme humaine pour venirsur terre, où une jeune fille l’avait trouvé en ren-trant chez elle.

Sauf que les dieux saignent rarement.Ni ne sont carrément morts.— Monsieur Hedge! appela Lucy par-dessus son

épaule.Elle balaya du regard le chemin désert qui

conduisait de Maiden Hill à la maison Craddock-Hayes. Il présentait exactement le même aspectqu’avant son étonnante trouvaille : personne, àpart elle, son valet qui soufflait derrière elle, et lecorps étendu dans le fossé. Le tout sous un ciel baset gris. La lumière déclinait, bien qu’il ne soit quecinq heures. Des arbres dénudés bordaient laroute, silencieux et immobiles.

Lucy frissonna et resserra sa cape autour de sesépaules. L’homme était nu, meurtri, sur le ventre.Son dos était souillé du sang qui avait coulé d’uneblessure à l’épaule droite. Hanches fines, jambesmusclées recouvertes d’une fine toison, et des pieds

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curieusement élégants bien qu’osseux. Elle cilla etramena son regard sur son visage. Même dans lamort, il était charmant. Sa tête, orientée sur le côté,révélait un profil patricien : long nez fin, pommetteshautes et lèvres généreuses. L’un de ses sourcils étaitfendu d’une cicatrice. Sa chevelure, taillée court etplaquée sur son crâne, était hérissée à l’endroit oùdu sang avait coagulé. Sa main gauche reposait au-dessus de sa tête. À l’index, la marque laissée parune bague. Ses assassins avaient dû la voler, avecses autres possessions. Tout autour du corps la boueétait tassée, avec de profondes empreintes de talonsà hauteur de la hanche. Mis à part cet indice, rienn’indiquait qui l’avait jeté là comme un rebut.

Lucy sentit de vilaines larmes lui piquer les yeux.La façon dont les tueurs l’avaient abandonné, nu etavili, était une terrible insulte faite à cet homme.C’était effroyablement triste.

Elle se traitait de nigaude quand elle perçut unmarmonnement, qui se précisa. En hâte, elle essuyases joues humides.

— D’abord, elle rend visite aux Jones, puis à tousles petits Jones, une bande d’arrogants morveux.Après, on se pèle de gravir la colline jusque chez lavieille Hardy, sale bonne femme – je sais pas pour-quoi personne s’en est débarrassé en lui fichant uncoup de pelle sur la tête. Et c’est pas tout! Oh, non,c’est pas tout. Ensuite, il a fallu qu’elle aille aupresbytère. Et moi, pendant ce temps, je me colti-nais d’énormes pots de confiture.

Lucy s’empêcha de rouler des yeux. Hedge, sonvalet, portait un tricorne graisseux écrasé sur unetignasse grise. Son manteau poussiéreux et son giletrivalisaient de vulgarité, et il avait choisi d’agré-menter ses jambes arquées de bas écarlates, sansaucun doute les vieilles hardes de son père.

Il s’arrêta à côté d’elle.— Oh, là ! Mon Dieu, non, pas un macchab!

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Sous l’effet de la surprise, le petit homme avaitnégligé de rester penché en avant. Lorsque Lucy setourna vers lui, le corps noueux de Hedge s’affaissasous ses yeux. Son dos se courba, l’épaule qui sup-portait l’impressionnante charge du panier se tassaet la tête s’inclina sur le côté. Pour parachever cenavrant spectacle, Hedge prit un mouchoir à car-reaux et entreprit de s’essuyer laborieusement lefront.

Une succession de signes de détresse qui laissaLucy de glace : elle en avait déjà été témoin centfois, voire mille, au cours de sa vie.

— Je ne crois pas que le mot macchab me seraitvenu à l’esprit pour décrire ce malheureux, maisc’est indubitablement un cadavre.

— Ouais, ben, vaudrait mieux pas rester là àbayer aux corneilles. Laissons les morts reposer enpaix, comme je dis toujours.

Hedge voulut passer devant Lucy, mais elle luibarra le chemin.

— Nous ne pouvons pas le laisser comme cela.— Pourquoi pas? Il était là avant que vous arri-

viez, et on l’aurait pas vu si on avait emprunté leraccourci par les champs comme je le proposais.

— Peu importe, puisque maintenant nous l’avonsvu. Pourriez-vous m’aider à le porter?

Hedge recula dans un sursaut.— Le porter? Un grand type comme ça? Sûr que

vous voulez m’estropier ! Mon dos est en sale état,et ça dure depuis vingt ans. Non que je me plaigne,mais quand même!

— Très bien, accorda Lucy. Nous allons chercherune carriole.

— Mais pourquoi on le laisse pas là? Quelqu’unfinira bien par le trouver !

— Monsieur Hedge…— Il a l’épaule transpercée, il est plein de sang…

C’est moche, ça.

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La figure de Hedge s’était plissée au point d’évo-quer une courge pourrie.

— Je ne pense pas que ce monsieur ait souhaitéêtre poignardé, que ce soit à l’épaule ou ailleurs. Jene crois donc pas que nous puissions le lui reprocher.

— Mais il a commencé à se gâter! protesta Hedgeen agitant le mouchoir devant son nez.

Lucy ne mentionna pas qu’il n’y avait aucuneodeur à leur arrivée.

— J’attendrai ici pendant que vous irez chercherBob le maréchal-ferrant et sa charrette, dit-elle.

Hedge fronça ses sourcils gris broussailleux, à tel point qu’ils se rejoignirent.

— Vous préférez peut-être rester là avec le corps,Hedge?

Les sourcils reprirent leur place normale.— Non, m’dame. Vous vous débrouillerez mieux

que moi, pour sûr. Je vais trotter jusque chez lemaréchal-ferrant et…

Le cadavre grogna.Stupéfaite, Lucy baissa les yeux. Hedge bondit

en arrière.— Jésus, Marie, Joseph ! Cet homme n’est pas

mort !Seigneur… Elle était restée là sans rien faire

pendant tout ce temps, sinon à se chamailler avecHedge. Elle ôta sa pèlerine et l’étendit sur l’homme.

— Donnez-moi votre manteau, monsieur Hedge.— Mais…— Tout de suite !Lucy n’accorda même pas un coup d’œil à son

valet. Il était rare qu’elle emploie un ton sec, ce quine le rendait que plus efficace lorsqu’elle y avaitrecours.

— Aaaah… marmotta Hedge.Mais il se défit de son manteau et le lui tendit.— Allez quérir le Dr Fremont. Dites-lui que c’est

extrêmement urgent. Et, monsieur Hedge…

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