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Le Festival au quotidien INFO SERVICES +41 (0)27 775 24 44 BILLETTERIE +41 (0)848 771 882 PUBLICATION OFFICIELLE DU VERBIER FESTIVAL 2016 | VERBIERFESTIVAL.COM samedi 23 juillet © NICOLAS BRODARD ON (N’)EST (PAS) SÉRIEUX QUAND ON A DIX-SEPT ANS Jouer à chat perché ou au jeu de la séduc- tion, expérimenter les premières éraflures aux genoux, puis les premiers baisers, voici à quoi ressembleront à peu près les souvenirs de vacances de la majorité des adolescents valaisans. Des amusements de jeunesse qui leur donneront, au mieux, l’occasion de fanfaronner auprès de leurs camarades de classe une fois le mois de septembre venu ; au pire, de quoi regretter toute une année, qui un slow manqué, qui un baiser qu’on n’osa pas voler. Sans pour autant renoncer à la douceur de ces premiers émois, 57 jeunes musiciens âgés de 15 à 18 ans et issus de 18 pays, ont choisi d’in- tégrer – voire pour certains de réintégrer – le Verbier Festival Junior Orchestra, aventure estivale, musicale autant qu’humaine. Ils sont Russes, Boliviens, Américains, Chinois, Allemands ou encore Philippins, et ont choisi de passer un été studieux au sein de ce qui est devenu cette année, sous l’impulsion de son Directeur musical Daniel Harding, le troi- sième orchestre du Verbier Festival. Créé en 2013, sous le nom de Music Camp, le programme a de quoi séduire: cinq semaines d’immersion à Verbier au sein d’un orchestre préprofessionnel, sous la houlette du chef britannique – ex-enfant prodige – et d’une armée de coaches, grands frères et sœurs bienveillants souvent eux-mêmes issus des orchestres du Festival, sans oublier les traditionnelles activités péri-musicales, récréations nécessaires pour des jeunes gens qui travaillent près de six heures par jour. Pour beaucoup, il s’agit de la première expérience au sein d’un orchestre et de la première expérience musicale hors de leur pays d’origine, mais tous, novices ou moins, sont réunis par le même désir d’excellence et de dépassement de soi. Daniel Harding, heureux Directeur musi- cal de cette jolie, mais studieuse, colonie de vacances – il a lui-même usé ses fonds de culottes sur les bancs de ces séjours estivaux – souhaite, sans renier les indispen- sables questions techniques, pousser avant tout ces jeunes gens à se poser «les bonnes questions». «Ainsi, j’espère leur fournir un catalogue de réponses dans lequel ils pourront piocher pour retrouver le bon chemin s’ils sont perdus. J’essaie, le plus souvent possible, de ne pas leur dire quoi faire. Ils expriment leur avis, confrontent leurs opinions, ce qui n’est pas forcément naturel pour ces jeunes musi- ciens.» Un aspect social de la vie au sein d’un orchestre qui est primordial pour le Maes- tro britannique: «On apprend beaucoup sur le groupe, la vie en communauté et, surtout, la flexibilité. L’orchestre, c’est travailler ensemble, comprendre qu’on ne peut rien achever de grand tout seul et se plier à d’autres méthodes pour accomplir quelque chose qui dépasse l’indi- vidu. C’est malheureusement aussi beau que rare dans notre société actuelle.» Et il suffit d’assister à une de leurs répé- titions (ouvertes tous les après-midis au public, au Collège de Bagnes, au Châble) pour constater qu’en effet, les indications portent autant sur une nuance ou une arti- culation que sur des considérations plus profondes. «Jouez, écoutez, regardez. Et tentez de ressentir ces trois choses en même temps», leur conseille Simon Crawford- Philips, le chef assistant. «Essayez de gar- der la même tension sur le silence que sur la note, pour que celui-ci ne soit pas vécu comme une interruption», s’empresse de glisser à sa section le violoniste David Ballesteros, membre du London Symphony Orchestra, venu prodiguer ses conseils le temps d’un été aux jeunes du Junior Orchestra. Ce matin, pendant que la section des cordes travaille dans le gymnase sous la direction du chef, les coaches, eux, font travailler leurs pupitres dans l’air frais de la cour du Collège ou dans une de ces salles désertées par les écoliers valaisans en cette période estivale. Le résultat de ce travail, les jeunes musi- ciens le livreront aujourd’hui à 14h30 à la Salle des Combins, sous la direction du Maestro Harding et le 30 juillet, aux côtés du jeune prodige Daniel Lozakovich, prou- vant, n’en déplaise à Rimbaud, que l’on sait être sérieux quand on a dix-sept ans. Albina Belabiod

Le Festival au quotidien - verbierfestival.com · Jouer à chat perché ou au jeu de la séduc-tion, expérimenter les premières éraflures ... lon ou d’esquisse, ces trois ouvrages

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publication officielle du verbier festival 2016 | verbierfestival.com samedi 23 juillet

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on (n’)est (pas) sérieux quand on a dix-sept ansJouer à chat perché ou au jeu de la séduc-tion, expérimenter les premières éraflures aux genoux, puis les premiers baisers, voici à quoi ressembleront à peu près les souvenirs de vacances de la majorité des adolescents valaisans. Des amusements de jeunesse qui leur donneront, au mieux, l’occasion de fanfaronner auprès de leurs camarades de classe une fois le mois de septembre venu ; au pire, de quoi regretter toute une année, qui un slow manqué, qui un baiser qu’on n’osa pas voler.

Sans pour autant renoncer à la douceur de ces premiers émois, 57 jeunes musiciens âgés de 15 à 18 ans et issus de 18 pays, ont choisi d’in-tégrer – voire pour certains de réintégrer – le Verbier Festival Junior Orchestra, aventure estivale, musicale autant qu’humaine. Ils sont Russes, Boliviens, Américains, Chinois, Allemands ou encore Philippins, et ont choisi de passer un été studieux au sein de ce qui est devenu cette année, sous l’impulsion de son Directeur musical Daniel Harding, le troi-sième orchestre du Verbier Festival.

Créé en 2013, sous le nom de Music Camp, le programme a de quoi séduire: cinq semaines d’immersion à Verbier au sein d’un orchestre préprofessionnel, sous la houlette du chef britannique – ex-enfant prodige – et d’une armée de coaches, grands frères et sœurs bienveillants souvent eux-mêmes issus des orchestres du Festival, sans oublier les

traditionnelles activités péri-musicales, récréations nécessaires pour des jeunes gens qui travaillent près de six heures par jour. Pour beaucoup, il s’agit de la première expérience au sein d’un orchestre et de la première expérience musicale hors de leur pays d’origine, mais tous, novices ou moins, sont réunis par le même désir d’excellence et de dépassement de soi.

Daniel Harding, heureux Directeur musi-cal de cette jolie, mais studieuse, colonie de vacances – il a lui-même usé ses fonds de culottes sur les bancs de ces séjours estivaux – souhaite, sans renier les indispen-sables questions techniques, pousser avant tout ces jeunes gens à se poser «les bonnes questions». «Ainsi, j’espère leur fournir un catalogue de réponses dans lequel ils pourront piocher pour retrouver le bon chemin s’ils sont perdus. J’essaie, le plus souvent possible, de ne pas leur dire quoi faire. Ils expriment leur avis, confrontent leurs opinions, ce qui n’est pas forcément naturel pour ces jeunes musi-ciens.» Un aspect social de la vie au sein d’un orchestre qui est primordial pour le Maes-tro britannique: «On apprend beaucoup sur le groupe, la vie en communauté et, surtout, la flexibilité. L’orchestre, c’est travailler ensemble, comprendre qu’on ne peut rien achever de grand tout seul et se plier à d’autres méthodes pour accomplir quelque chose qui dépasse l’indi-vidu. C’est malheureusement aussi beau que rare dans notre société actuelle.»

Et il suffit d’assister à une de leurs répé-titions (ouvertes tous les après-midis au public, au Collège de Bagnes, au Châble) pour constater qu’en effet, les indications portent autant sur une nuance ou une arti-culation que sur des considérations plus profondes. «Jouez, écoutez, regardez. Et tentez de ressentir ces trois choses en même temps», leur conseille Simon Crawford- Philips, le chef assistant. «Essayez de gar-der la même tension sur le silence que sur la note, pour que celui-ci ne soit pas vécu comme une interruption», s’empresse de glisser à sa section le violoniste David Ballesteros, membre du London Symphony Orchestra, venu prodiguer ses conseils le temps d’un été aux jeunes du Junior Orchestra. Ce matin, pendant que la section des cordes travaille dans le gymnase sous la direction du chef, les coaches, eux, font travailler leurs pupitres dans l’air frais de la cour du Collège ou dans une de ces salles désertées par les écoliers valaisans en cette période estivale.

Le résultat de ce travail, les jeunes musi-ciens le livreront aujourd’hui à 14h30 à la Salle des Combins, sous la direction du Maestro Harding et le 30 juillet, aux côtés du jeune prodige Daniel Lozakovich, prou-vant, n’en déplaise à Rimbaud, que l’on sait être sérieux quand on a dix-sept ans.

Albina Belabiod

au progr amme aujourd’hui

Fest’oFF Gwen et tiana

Le Fest’off s’installe au Hangar cette année, pour une version différente, dans un lieu décalé qui vous réserve de belles surprises !

Rendez-vous à 17h30 avec les huit violoncellistes de l’Academy pour une «cellobration» avec au programme Bacharach, Wagner et Sollima.

A 20h30, découvrez le duo explo-sif formé par deux Afro-optimistes, Gwen & Tiana dont la complicité et la bonne humeur passent de la scène au public. Leur musique métissée est un fin mélange de rythmes afros, d’har-monies jazz, le tout porté par deux puissantes voix soul. A l’écoute, vous entamez un voyage atypique entre Afrique et Occident.

Le duo sortira un EP African Time en septembre prochain, avant-goût de leur premier album prévu pour le prin-temps 2017 et réalisé par l'excellent guitariste londonien Femi Temowo, connu pour avoir collaboré avec Amy Winehouse, Gregory Porter et George Benson entre autres.

Le Hangar est ouvert tous les jours de 15h00 à minuit

Last but not LeastPour Woody Allen, la Jupiter est la preuve de l’existence de Dieu. Pour beaucoup d’autres, cette 41e et dernière symphonie de Mozart est, toutes croyances confon-dues, une nouvelle preuve du génie de son auteur.

Dans l’œuvre du célèbre Salzbourgeois, l’année 1788 est l’une des plus fertiles en chefs-d’œuvre, et c’est en l’espace de quelques mois que naissent, à Vienne, entre juin et août, les trois dernières symphonies du compositeur.

Écrits sans laisser aucune trace de brouil-lon ou d’esquisse, ces trois ouvrages orchestraux ne semblent avoir pris naissance sur le papier qu’après leur achèvement définitif dans l’esprit du compositeur, qui ne se concédait d’ail-leurs pour seul génie que celui d’une mémoire phénoménale, lui permettant d’élaborer des thèmes au cours d’un voyage ou d’une visite et de pouvoir les retranscrire sans difficulté une fois installé à la table d’écriture.

Si leur création est aussi rapprochée, c’est sans doute parce qu’elles répondent à un besoin impérieux du compositeur de rétablir sa situation financière, grâce à une tournée – finalement annulée – pré-vue en Angleterre. Elles resteront sa dernière incursion dans ce genre dont il n’espèrera plus aucune rentabilité économique, contrairement aux pièces de musique de chambre, plus faciles à «vendre» à ses contemporains aisés. Comme souvent, le sous-titre posthume de Jupiter viendra d’un impresario soucieux de tirer rentabilité de l’audition de l’œuvre auprès du public.

Contrepoint, recherche harmonique, utilisation combinée de la forme-sonate et du rondo, cette dernière symphonie est la démonstration brillante de l’expérience de l’écriture orchestrale acquise par ce Mozart trentenaire et en pleine posses-sion de ses moyens créatifs.

Identifiée dans le monde germanique comme la symphonie «à la fugue», à cause

de son finale qui s’apparente à une forme fuguée, l’écriture a digéré le travail de Jean-Sebastien Bach (alors mal connu en cette fin de 18e siècle). Après une ouver-ture opératique riche en surprises, un second mouvement des plus mystérieux et le traditionnel menuet en guise de troisième partie, le finale est bâti sur une série de cinq mélodies, construites de façon à pouvoir être jouées simulta-nément, dans différentes combinaisons, et subir permutations ou inversions, jusqu’à la coda où les thèmes réappa-raissent l’un après l’autre et se font entendre en contrepoint renversé, rap-pelant trompettes et timbales dans une triomphale fanfare finale.

Œuvre contemporaine de Don Giovanni, cette dernière symphonie, par la drama-tisation du discours musical, est l’ex-pression du sens théâtral de son auteur et annonce ce que sera le romantisme en musique. Tout comme dans un opéra buffa, les personnages (ici des thèmes) se retrouvent dans une coda finale annon-çant le dénouement et célébrant son caractère heureux.

Albina Belabiod

Aujourd’hui, 19h00 | Salle des Combins

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L A FA M I L L E T I M T C H E N K O E S T H E U R E U S E D E

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SAMEDI 23 JUILLET

3 | le festiva l Au quoTidien

jeunes talents en formation

academyLes musiciens de tous nos programmes édu-catifs doivent faire face à des défis de taille lorsqu’ils débutent leur carrière. Chaque jeune artiste doit trouver non seulement son expression musicale, mais aussi se for-ger une réelle valeur ajoutée en sortant de la traditionnelle salle de concert pour aborder de nouveaux publics. Il est également essen-tiel qu’il comprenne l’impact réel des petits dons de soi à la communauté, qu’il est de son devoir de partager sa musique, non seulement pour élargir le cercle des ama-teurs de musique classique, mais aussi pour continuer à faire dialoguer les cultures entre elles et amener les sociétés à davantage de créativité. Ces influences culturelles ont la qualité remarquable de provoquer des émotions telles que joie et bonheur, dans un monde trop riche en violence et chaos.

Nous lançons un nouveau projet appelé Reaching Out, il s’adresse à des anciens participants des programmes éducatifs du Verbier Festival. Huit d’entre eux ont été soigneusement sélectionnés pour revenir à Verbier et apprendre comment développer leur carrière. Le but est de leur permettre de créer leurs propres projets, de les faire évoluer et de les présenter à un nouveau public. Pendant les trois semaines, les par-ticipants de Reaching Out vont rencontrer des dirigeants de sociétés du monde entier prêts à les guider dans la préparation et la

présentation de leur projet, puis à les aider à être interactifs, à parler en public, à trans-mettre leur passion et leur dynamisme, ainsi qu’à améliorer leurs compétences en termes de leadership et à maîtriser les outils suscep-tibles de développer leur réseau de contacts et leur recherche de fonds. Au cours du Festival, ils pourront mettre en application leurs nouvelles connaissances en organisant les activités du programme Discovery, en jouant lors d’un concert en faveur de réfu-giés, en interviewant des artistes invités et en montant des performances interactives.

Nous nous réjouissons de l’éventail des pos-sibilités offertes afin que ces jeunes artistes réalisent leur rêve. Nous remercions la Hilti Foundation pour le soutien qu’elle apporte à ce projet.

Christian Thompson

junior orchestra derek kartaLian, percussion

Voilà un cas original dans la galaxie des orchestres du Verbier Festival ! Brillant percussionniste de 17 ans, Derek est le seul musicien ayant intégré le Junior Orchestra à répondre «non» à la question «Souhaitez-vous devenir musicien professionnel ?».

Passionné de neurosciences, le jeune Américain souhaite se consacrer, dès son entrée à l’Université, dans un an, à la recherche sur les effets de la musique sur le cerveau: «Je souhaite comprendre comment la musique, sans doute le plus expressif des langages, affecte le cerveau et nos émotions. J’ai plus envie encore d’étudier les effets de la musique sur l’être humain, connaître son fonc-tionnement, que de la jouer.»

Mais l’élève se veut rassurant et compte bien poursuivre, quoi qu’il arrive, la pratique des percussions, à laquelle il consacre déjà beau-coup de temps entre les leçons privées et l’orchestre de jeunes dont il fait partie, chez lui en Virginie: «J’adore la musique, c’est bien pourquoi je suis ici. Et même si je ne me vois pas en faire ma carrière, elle fera toujours partie de ma vie.»

discovery conversation with

kyunG wha chunGThere are few artists in the world for whom the word “legend” can really be attributed, but the violinist Kyung Wha Chung is certainly one of them. Making her Verbier debut this summer (last night in the Salle des Combins and a recital tomorrow morning in the Church), Miss Chung is recognised throughout the world as one of the finest violinists of her gene-ration. A prolific recording artist, her dazzling and probing artistry has made her a much-acclaimed performer throughout her forty-year career. She is lauded for her passion, for her musi-cality, and for the intense excitement that she brings to her performances.

But she has really suffered for her art too… Following a serious injury to her hand, Chung stopped performing in 2005 and filled the next ten years of her life with teaching, directing festivals and helping others. And, all the time, as she says herself, practising the violin in her head. But now, happily, miracu-lously, she is back on the concert stage.

Come to Chalet orny at 2pm today to listen to one of the world’s truly great artists in conversation with Stephen Johnson. (free entrance)

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météo

coup de cœur

L'ébLouissant andreas ottensamer

Difficile d’énumérer les qualités de la clari-nette solo de l’Orchestre Philharmonique de Berlin (son corsé, sens du phrasé et jeu coloré) sans évoquer le physique plus qu’avantageux du playboy autrichien. Á l’instar de certaines de ses collègues fémi-nines qui se prêtent au jeu du glamour, Andreas Ottensamer joue le jeu des réseaux sociaux et donne volontiers dans le selfie backstage pour ses nombreux (ses) fans, qui suivent le jeune homme depuis ses débuts précoces.

En entrant en 2013 au sein de la prestigieuse phalange berlinoise, le Viennois, alors âgé de 24 ans, apportait la touche ultime à un CV orchestral déjà riche de plusieurs vacations

au Philharmonique de Vienne et d’un poste de soliste au Deutsches Symphonie Orchester. Un parcours qui le menait naturel-lement en 2009, à intégrer le Verbier Festival Orchestra où son jeu éblouissait déjà ses camarades par des dons précoces évidents et une sonorité hors du commun. Á l’Orchestre, tout le monde se souvient encore de son solo étincelant dans le finale la 10e Symphonie de Chostakovitch, sous la direction de Yuri Temirkanov, sa première véritable expé-rience à l’issue de ses études: «L’œuvre diffuse une telle énergie et l’orchestre était dans une telle osmose que je me rappelle avoir été contraint d’interrompre la répétition un instant, car je souriais trop pour pouvoir jouer ! C’est un épi-sode crucial de ma vie de musicien, car je peux dire que, jusqu’alors, je n’étais pas sûr de vou-loir être clarinettiste professionnel. Le Verbier Festival a cela de formidable qu’il nous donne notre chance quel que soit notre niveau.»

Sept ans après cet évènement fondateur pour lui, Andreas est de retour dans les mon-tagnes valaisannes, avec le statut de nouvelle coqueluche de la scène musicale interna-tionale, pour interpréter deux programmes de musique de chambre, notamment ce soir à l’Église: «Nous nous sommes retrouvés à explorer le répertoire écrit pour clarinette et

accordéon (qui n’est pas si vaste soyons francs !), mais aussi à réfléchir à des combinaisons heu-reuses de ces deux timbres à partir d’autres œuvres. Le résultat, je crois, est très original, tantôt très intime, tantôt plus festif, voire un peu jazzy. L’occasion de sortir un peu du réper-toire classique de mon instrument et de faire un détour du côté du klezmer, du tango ou de la musique du 20e siècle.»

Quelques jours plus tard, le jeune homme reviendra justement au cœur de ce répertoire (ou son répertoire de cœur) en interprétant le Quintette avec clarinette de Mozart aux côtés du Jerusalem Quartet, une pièce qui fait par-tie de sa vie depuis l’enfance, lui qui a créé un trio de clarinettes, The Clarinotts, avec son père et son frère: «C’est un trésor du catalogue de mon instrument, une de ces œuvres que vous connaissez plus ou moins sans trop savoir com-ment, avant même de les aborder. Ainsi quand vous les jouez, c’est votre intuition qui vous guide. Le challenge est de parvenir à garder cette fraîcheur vis-à-vis de la partition.»

Nul doute que le public du Festival saura accueillir avec chaleur le retour de l’enfant prodigue.

Albina Belabiod

ils vous font rêver

benjamin beiLman va vous toucher en pLein cŒurParmi les jeunes solistes apparus ces der-nières années, Benjamin Beilman figure sans conteste comme l’un des espoirs à suivre. Après son passage à l’Academy, il est assu-rément l’un des enfants les plus brillants de la «Génération Verbier», et c’est tout natu-rellement qu’après la soirée d’ouverture, le festival commence ce matin par son récital à l’Église à 11h00. Bien sûr, le Verbier Festival ne lui a pas tout à coup apporté gloire et talent d’un coup de baguette magique, la car-rière d’un grand soliste se préparant dès le plus jeune âge, mais gageons que le passage dans notre station lui aura offert de belles amitiés musicales en Europe. Le lien entre le Verbier Festival et le jeune violoniste réside sans doute en Pamela Frank, sa professeure au Curtis Institute de Philadelphie et l’une des plus illustres enseignantes de la Verbier Festival Academy.

C’est également aux côtés d’Iva Kavafian que Benjamin Beilman fit le chemin des concours, comme tout jeune musicien appelé à faire une carrière internationale, et qu’il remporta en 2010 le prestigieux Concours International de Montréal grâce à sa prestation remarquée dans le Concerto

de Sibelius. Mais le curriculum des prix et les débuts dans des célèbres salles ne disent pas tout: Benjamin Beilman est avant tout un violoniste formidablement attachant, dont la recherche d’intensité sonore et l’irrésis-tible spontanéité rappellent le parcours d’un jeune Ivry Gitlis ou Nathan Milstein.

Pour un musicien dont la devise est: «Reste toi-même, car les gens respecteront toujours la sincérité», le but n’est ainsi pas de rechercher la sonorité en elle-même – son violon est un instrument moderne de 2004 –, mais bien l’honnêteté expressive. Sa virtuosité n’est pas en cause, le jeune Américain interprète

régulièrement les pièces les plus périlleuses du répertoire, grâce à une flamboyante technique de l’archet, pour le plus grand plaisir de son public. Il aime par ailleurs les œuvres plus dansantes, comme on pourra s’en apercevoir lors de son récital à l’Église avec le Blues de la Sonate de Ravel. Il y a en lui du «fiddler», ce violoniste qui se saisit de son instrument en toutes circonstances pour accompagner les occasions les plus concrètes de l’existence. Mais c’est sa sen-sibilité qui appelle le plus à la surveillance, car Benjamin Beilman est un musicien au nuancier infini, qui n’aime rien qu’évoluer, progresser et s’approcher au plus près de sa vérité. Depuis son passage à l’Academy, il s’est développé, et c’est son parcours que le public de l’Église est invité à venir écou-ter pour sa première participation dans la «grande» programmation. Aux côtés du pia-niste italien Alessio Bax, il fera entendre la juvénile Sonate N° 1 de Beethoven, puis l’un des plus hauts chefs-d’œuvre de Schubert, la virtuose Fantaisie D. 934. Belle occasion d’écouter un musicien en plein développe-ment, apte à vous toucher en plein cœur.

Laurent Vilarem

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SAMEDI 23 JUILLET

en concert demain

découvrez la région

Le FabuLeux répertoire de La harpe

Le Verbier Festival peut se targuer d’un programme aussi varié que passionnant musicalement. Pour la première fois au Festival, venez découvrir la harpe en soliste avec ce récital d’une des grandes virtuoses de l’instrument, la Galloise Hannah Stone. Bien sûr, la harpe, ins-trument aristocratique par excellence, fascine par son caractère raffiné et imma-tériel, mais elle est aussi un instrument aux pieds ancrés dans la terre, avec un répertoire fabuleux qui parcourt aussi

bien les délicatesses impressionnistes que les mélodies romantiques les plus troublantes, comme le concert de 14h30 à l’Église aura à cœur de le prouver avec des œuvres anglaises de Parry, Parish Alvars et Bax. Cerise sur le gâteau, l’une des pre-mières flûtes solo de l’Orchestre de la Suisse Romande, Sarah Rumer, et le brillant altiste Adrien Boisseau, membre du Quatuor Ébène, l’accompagneront dans ce voyage.

demain, 14h30 | Église

live

Live sur medici.tv Récital de Benjamin Beilman et Alessio Bax, Église, 11h00

Concert du Verbier Festival Chamber Orchestra, dirigé par Gábor Takács-nagy, Salle des Combins, 19h00

Live sur espace 2 Concert du Verbier Festival Chamber Orchestra, dirigé par Gábor Takács-nagy, Salle des Combins, 19h00

L’hospice du Grand-saint-bernard, partenaire de cŒur du FestivaL

Ouvert toute l’année à 2’500 mètres d’alti-tude, l’Hospice du Grand-Saint-Bernard accueille depuis près de mille ans les visi-teurs de toutes confessions et de toutes provenances.

Le col du Grand-Saint-Bernard était déjà, à l’époque romaine, l’un des principaux passages empruntés pour traverser les Alpes. L‘Hospice a été fondé en 1050 pour venir en aide aux voyageurs. Depuis, les chanoines ont maintenu une présence ininterrompue et ont créé un haut lieu de spiritualité qui n’a cessé de rayon-ner dans toute l’Europe. Aujourd’hui, les hôtes de l’Hospice sont skieurs, randon-neurs, touristes, pèlerins ou simples pas-sants. Ce lieu se veut un espace d’écoute, de bienveillance et de paix. Plus de 40’000 personnes franchissent le col l’été, et quelque 1’400 jeunes y séjournent à divers moments de l’année, pour participer à des journées de partage, de réflexion et d’orientation.

En 2013, un important cycle de rénovation a débuté, reste aujourd’hui à accomplir la restauration du mur en pierres sèches qui protège la conduite d’eau potable. Cet ouvrage unique abrite l’un des plus vieux bisses de Suisse, et sa restauration doit débuter cet été, une fois les fonds réu-nis. Plus que jamais, ce lieu exceptionnel suscite l’inspiration auprès de nombreux adeptes qui se sentent appelés à y collabo-rer. Souhaitez-vous vous associer à ce projet et contribuer à cette œuvre humaniste ?

Pendant le Festival, rencontrez les repré-sentants de l’Hospice sur leur stand, chaque soir dès 18h00, sur l’Esplanade des Combins. gsbernard.com

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LearninG pass

Une participation est désormais demandée aux spectateurs pour l’ac-cès aux activités de l’Academy et aux répétitions publiques à la Salle des Combins afin de soutenir l’engagement du Festival en faveur des jeunes talents.

Learning Pass: CHF 20.-/jour En vente à la billetterie et sur le site internet du Festival.

entrée libre pour les détenteurs d’un billet de concert du jour, pour les Amis du Verbier Festival et les jeunes de moins de 16 ans.

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NOUVEAUENVIVO LUNGONotre Lungo le plus intense –à déguster en grande tasse

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nos partenaires et amis

pour Le rayonnement de La cuLture russe en europe

La Fondation Neva a vu le jour en 2008 à Genève, née du souhait d’Elena et Guennady Timtchenko de faire découvrir la diversité de la culture russe à un public francophone. La fondation développe des projets dans trois grands domaines d’action: la culture, le sport et l’éduca-tion. Elle apporte également son soutien à de nombreux partenaires, permettant à des artistes russes de se produire sur des scènes prestigieuses. La fondation accorde par ailleurs une grande impor-tance à l’éducation des jeunes et à la promotion des valeurs sportives, comme

le reflète son engagement dans l’enseigne-ment des échecs.

Si les projets de la fondation sont multi-ples et touchent à de nombreux domaines – publications littéraires, tournois spor-tifs, ballets, concerts et bien d’autres –, chacun de ses engagements tend à valo-riser l’immense patrimoine culturel et artistique russe.

neva-fondation.org

vivez des émotions intenses avec nespresso et Le verbier FestivaL

Un événement de renommée interna-tionale, un café d’exception. Cette année aussi, nespresso est Sponsor Principal du Verbier Festival.

Aux côtés des plus grands musiciens de notre époque, vous aurez le loisir de déguster notre gamme de Grands Crus. Et notamment son dernier-né, Envivo Lungo.

Conçu tout spécialement par nos Experts Café, c’est notre Lungo le plus intense. Laissez-vous emporter par son goût puissant et raffiné, plongez au cœur d’une symphonie aromatique parfaitement maîtrisée. Le nouvel Envivo Lungo définira le ton de votre journée. Des émo-tions que vous n’êtes pas près d’oublier.

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SAMEDI 23 JUILLET

les jeunes musiciens du verbier festival junior orchestra, 21 juillet 2016

impressum

Le FestivaL au quotidien

Publication officielle du Verbier Festival 2016

coordination

Marion Grossiord, Florence Dozol

rédaction

Laurent Vilarem (rédacteur en chef ) Albina Belabiod Michèle Larivière

photoGraphie

Aline Paley, Nicolas Brodard

conception

Blossom Communication, Genève

réaLisation

PIM Sportsguide SA

impression

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7 | le festiva l Au quoTidien

points forts

Ça promet

Une journée dense qui mêle originalité et virtuosité !

Après la soirée d’ouverture, la Coréenne Kyung Wha Chung offre, à 11h00 à l’Église, un programme tou-chant, avec notamment la Sonate de Franck, toute en expressivité.

Il n’est pas courant d’entendre un réci-tal de harpe. C’est ce que vous propose la Galloise Hannah Stone, accompa-gnée de l’altiste Adrien Boisseau et de la flûtiste Sarah Rumer, à 14h30 à l’Église.

On retrouve avec excitation le talentueux daniil Trifonov et son piano enchanteur à 19h00 à la Salle des Combins. Ces œuvres redou-tables signées Brahms, Schubert et Rachmaninoff, sont sans nul doute à la hauteur de sa virtuosité !

A 20h00 à l’Église, les premières Rencontres Inédites réunissent Kristóf Baráti et Benjamin Beilman au vio-lon, Lawrence Power à l’alto, Raphaël Merlin au violoncelle, Alessio Bax et Roland Pöntinen au piano. Des œuvres rares qui font dialoguer des musiciens exceptionnels.

daniil trifonov

09h00 | TéLéVeRBieR * ACAdeMy Master class de violoncelle avec Gábor Takács-nagy

09h30 | CHALeT d’AdRien * ACAdeMy Master class de violon avec Zakhar Bron

10h00 | PLACe CenTRALe FeST’oFF Randonnées culturelle avec Cherries Van Maur (gratuit)

10h00 | éCoLe de LA CoMBA diSCoVeRy Atelier de jonglage accompagné par des musiciens (gratuit)

11h00 | éGLiSeKyung Wha CHunG violonKevin KenneR pianogabriel fauré (1845-1924)sergueï prokofiev (1891-1953)césar franck (1822-1890)Fin du concert à 13h00

13h30 | CHALeT d’AdRien * ACAdeMy Master class de musique de chambre avec Gábor Takács-nagy

14h00 | éCoLe de LA CoMBA diSCoVeRy Atelier de jonglage accompagné par des musiciens (gratuit)

14h30 | éGLiSe Hannah STone HarpeAdrien BoiSSeAu AltoSarah RuMeR Flûtejohn parry (1710-1782) elias parish alvars (1808-1849) arnold Bax (1883-1953) William mathias (1934-1992) Fin du concert à 15h30 (sans entracte)

15h30 | SAinT-MAuRiCe ACAdeMy « La Verbier Festival Academy Présente » à l’Abbaye de Saint-Maurice (entrée libre)

16h30 | CinéMA * ACAdeMy «La Verbier Festival Academy Présente»

18h00 | CAFé CHoPin diSCoVeRy Pre-concert talk with Stephen Johnson (in English, free entrance)

18h00 | CAFé SCHuBeRT diSCoVeRy Présentation du programme de la soirée avec Michèle Larivière (entrée libre)

19h00 | SALLe deS CoMBinS daniil TRiFonoV Pianojohannes Brahms (1833-1897)franz schubert (1797-1828)johannes Brahms (1833-1897)serge rachmaninoff (1873-1943)Fin du concert à 21h15

20h00 | éGLiSeRENCONTRES INÉDITES IKristóf BARÁTi,Benjamin BeiLMAn Violon Lawrence PoWeR AltoRaphaël MeRLin VioloncelleAlessio BAX, Roland PÖnTinen Piano rodion shchedrin (1932-)gabriel fauré (1845-1924)georges enesco (1881-1955)Fin du concert à 22h00

20h30 | HAnGAR FeST’oFF Montagne ! trio (Jazz, gratuit)

*Accès sur présentation du Learning Pass ou entrée libre pour les Amis du Verbier Festival, les détenteurs d’un billet de concert du jour et les jeunes de moins de 16 ans.

dimanche 24 juiLLet

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erratumConcert du 7 août, 14h30 – église

Une erreur s’est glissée dans le programme officiel concernant le prix des billets pour le concert de la Verbier Festival Academy à l’Église, le dimanche 7 août à 14h30.

Ce concert est proposé aux tarifs suivants: CHF 55.- (places non numérotées) CHF 65.- (places numérotées).

alessio bax

biLLetterie

Des billets pour la plupart des concerts sont encore disponibles !

• verbierfestival.com (site sécurisé)• +41 (0)848 771 882 (9h30-12h00 et 14h00-19h00)• Billetterie principale du Festival Route de Verbier 88 (9h30-12h00 et 14h00-19h00)

Un guichet du soir vous attend égale-ment entre 18h00 et 19h00 à la Salle des Combins.

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Le Blog du FestivalDécouvrez les coulisses du Festival, des vidéos des artistes, les photos des concerts et toutes les informations de dernière minute sur le blog du Festival verbierfestival.tumblr.com

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