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Le Flon, ville nouvelle de toutes les couleurs N o 1 Printemps 2009 – Paraît 4 fois par an E conomie L ausannoise

Le Flon, ville nouvelle · dés que le football doit rester au nord de la ville. La démolition du stade de la Pontaise est en effet maintenue dans cette nouvelle mouture municipale

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Le Flon, ville nouvelle de toutes les couleurs

No 1 Printemps 2009 – Paraît 4 fois par an

Economie Lausannoise

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Le tracé de Beaulieu,une évidence

Lors de sa dernière séance, le Comité de la SIC, composé de représentants de la plupart desmili eux sociaux et économiques de la région lau-sannoise, a débattu longuement de trois sujetsd’actualité jugés particulièrement interdépen-dants et complémentaires.

Nous avons pris acte de l’évolution du pro-jet «Métamorphose» qui propose, au terme d’unenouvelle étude de la Municipalité, la répartitiondes nouvelles installations sportives entre lenord et le sud de la ville.

Un nouveau stade destiné aux grandes manifestations d’athlé-tisme (par exemple l’accueil d’Athletissima) ainsi que des mani-festations culturelles de masse, devrait voir le jour au lieu-dit la«Tuilière» près de la Blécherette. Le foot sera, pour sa part, accueilli aux Prés-de-Vidy et complétépar une piscine couverte exploitant au mieux les synergies et lacomplémentarité des équipements.Une telle réflexion ne peut évidemment pas se faire sans ledévelop pement adéquat d’un réseau d’axes forts permettant dedesservir efficacement la nouvelle zone fortement densifiée de la Pontaise-Blécherette complétée par les futures installations de laTuillière.

Parallèlement, Beaulieu projette de se redévelopper et de se don-ner une réelle chance de prendre la place qui lui revient dans leconcert de l’organisation de manifestations, d’expositions et decongrès.

Un projet privé ambitieux prévoyant la construction d’une tourpermettant d’accueillir un centre d’affaires, deux hôtels, un res-taurant et des commerces, viendrait compléter, en toute logique,ce tableau d’avenir.

Dans ces conditions, il est évident que le tracé du futur tramwayenvisagé entre le Flon et le plateau de la Blécherette doit passerpar Beaulieu.

Le Conseiller d’Etat François Marthaler, répondant à un courrierde DECLIC signé également par la SIC, tient à préciser que lesdeux variantes Beaulieu et Borde feront l’objet d’une étude appro-fondie afin d’étayer l’aide à la décision en meilleure connaissancede cause. Il précise également, qu’à ce stade, il n’a pas d’a prioriou de préférences. Dont acte!

Pour la SIC, la variante de Beaulieu doit être retenue pour assu-rer, en passant, la meilleure desserte possible du Centre d’expo-sitions et de congrès tout en respectant et en maintenant unebonne accessibilité au centre ville (rue Centrale, Saint-Martin, la Borde) selon le souhait des commerçants.

Michel BerneyPrésident SIC Lausanne

Revue de la Société industrielle et commerciale de Lausanne et environs et de l’Association des commerçants lausannoisParaît 4 fois par an

Secrétariat SICet régie des annonces:

Rue du Petit-Chêne 38Case postale 12151001 LausanneTél. 021 796 33 29Fax 021 796 34 74e-mail: [email protected]

Rédactrice responsable:Nicole Grin

Impression:Imprimeries Réunies Lausanne S.A.Chemin du Closel 5, 1020 Renens

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Michel Berney, président de la SIC

SommaireNouvelle version de «Métamorphose»pour éviter une hausse des coûts 4

Dix ans de Riponnexpresset toujours plus de succès 9

Le Flon, petit Manhattan lausannois(Photo de couverture Jean-Paul Maeder) 11

Coups de cœur, coups de gueule 13

Quitte ou double pour Beaulieu 15

Larag Honegger, naissanced’un poids lourd de l’utilitaire 17

L’association des commerçants lausannois:entre confiance et prudence 18

La maîtrise des transports fait rêver d’une centrale cantonale 21

Enquête sur les retombées d’un éventuelpéage urbain à Lausanne 25

Le PALM, main ouverte de l’Ouest lausannois 29

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No 1 Printemps 2009 – Paraît 4 fois par an

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Les nouvelles infrastructures prévues à la Tuilière, près de l’aérodrome de la Blécherette,avec un stade d’athlétisme accolé à une salle multisports et une brochette de terrains de foot.

«Métamorphose» réajustéepour éviter un retard coûteuxContesté par une initiative populaire, le vaste projet urbanistique lausan-nois de redistribution des espaces nord et sud de la ville sera soumis aupeuple à l’automne. Au cœur du conflit: l’opposition au déplacement detoutes les grandes installations sportives au bas de la ville. Pour éviter quele citoyen ne jette le bébé avec l’eau du bain, la Municipalité propose unenouvelle mouture avec la réalisation d’un parc des sports dans la régionde la Blécherette.

La Municipalité in corpore pour présenter unprojet d’aménagement d’urbanisme, celan’est pas courant. C’est cependant à lamesure des enjeux colossaux de «Méta-morphose», le vaste plan de réorganisationdu territoire par la redistribution des espacesau nord et au sud de la ville. On ne redes-sine pas ainsi Lausanne sans faire montred’une totale unanimité, du moins au niveaude l’Exécutif. Dans les grandes lignes, rap-pelons qu’il s’agit ni plus ni moins, du moinsau départ, que de déplacer au bord du lacles grandes infrastructures sportives, et decréer dans la région de la Pontaise un éco-quartrier de 2000 logements. Tel était doncle plan initial, sans partage.Ce projet de départ, amendé une premièrefois par le Conseil communal en 2007, ne faisait il est vrai pas vraiment dans la nuance.Il a suscité une belle levée de boucliers chezles habitants du nord de la ville qui redoutaientque leur secteur ne devienne une cité-dortoir.La formule largement participative mise enoeuvre par la Municipalité a certes permisdes discussions et explications franches etouvertes, mais la déception pour ne pas direla colère de voir «déménager» les terrains desport vers le sud a été la plus forte.Redoutablement intitulée «pour l’installationde stades d’athlétisme et de football du pro-jet ‹Métamorphose› dans la région de la Pon-taise», l’initiative lancée en 2008 ne pouvaitque faire un carton avec un tel intitulé. C’estce qu’elle fit. Et l’ensemble des Lausannoisvoteront cet automne.Que se passerait-il en cas d’acceptation?Les pouvoirs publics devraient bien sûrprendre en considération la volonté popu-laire. Cela ralentirait considérablement l’en -semble du projet, en étalerait la concrétisa-tion dans le temps, avec l’inéluctable aug-mentation de coûts que cela engendrerait.Raison pour laquelle l’exécutif a décidé deprendre les devants.C’est ainsi que le réajustement présenté enjanvier dernier intègre la plus grande partiedu souhait des initiants. Pour l’heure, cesderniers n’ont cependant pas l’intention deretirer leur initiative. Ils demeurent persua-dés que le football doit rester au nord de laville. La démolition du stade de la Pontaiseest en effet maintenue dans cette nouvellemouture municipale.

L’athlétisme au nord de la ville, le footau bord du lacAllant partiellement dans le sens des ini-tiants, la Ville propose désormais la construc -

tion au nord, sur un terrain de la Tuilière, prèsde l’aéroport de la Blécherette, d’un stadedestiné aux grandes rencontres d’athlé-tisme.Initialement prévue au sud, cette nouvelleinstallation d’une capacité de 12000 placesrépondra évidemment aux normes interna-tionales en la matière. Cela notamment afin

d’assurer la pérennité d’Athletissima jusqu’àprésent organisé tant bien que mal à la Pontaise. «Ce stade destiné à accueillir descompétitions majeures serait aussi à la dis-position des clubs et sport pour tous», sou-ligne la Municipalité.

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Par ailleurs, «une telle installation permettraitd’accueillir des manifestations culturelles demasse (concerts par exemple) qu’il n’est pas possible d’organiser dans un stade sans piste d’athlétisme». Enfin, ce véritablepalais des sports pourrait être complété parune dizaine de terrains de football actuelle-ment situés aux Plaines-du-Loup destinésaux petits clubs lausannois.Dans la foulée et au cours d’une secondeétape, ce projet de nouveau stade d’athlé-tisme au nord pourrait être flanqué d’unegrande salle multisport et multifonctionnelleadaptée tant au sport qu’à la tenue de spec-tacles. Cela en remplacement du Centreintercommunal de glace de Malley dont cen’est pas la vocation et qui ne répond pasaux exigences. Bref, cela reviendrait à créerun nouveau pôle au nord de Lausanne.Pour la Municipalité, aujourd’hui comme dèsle lancement du projet «Métamorphose», lesort du stade olympique de la Pontaise,obsolète, est scellé: il doit être démoli. Et derappeler qu’en 2003 le Conseil communalavait refusé le projet de transformation et derénovation de cette installation réalisée en1954.

Stade «à l’anglaise» avec piscineEt quoi de neuf au sud de la ville? Rien demoins qu’un second pôle sportif avec laconstruction d’un stade de football «à l’an-glaise» de 13000 places, aux Prés-de-Vidy,à l’emplacement des jardins familiaux, les-quels seront «transportés» de l’autre côté del’autoroute... Stade «à l’anglaise», cela signi-fie terrain dépourvu d’une piste d’athlétismeautour de la pelouse. Avantage: plus de cha-leur humaine et d’ambiance, davantage despectacle, le public étant confortablementinstallé plus près des joueurs. D’ailleurs,tous les nouveaux stades en Suisse, à l’ex-ception du Letzigrund de Zurich, sontconstruits selon ce principe.Et ce n’est pas tout, ce nouveau stade seraitassocié à une piscine couverte avec le bas-sin de 50 mètres de compétition qui faitcruellement défaut dans la région lausan-noise. Le surcoût pour l’ensemble serait dedix à 20 millions de francs alors qu’il faudraiten compter le double pour la réalisationd’une piscine olympique indépendante. Deplus, sa localisation dans l’Ouest lausannoisapparaît intelligente dans le sens où ellefavoriserait une collaboration étroite avec lestade de Dorigny et permettrait une mise encommun des coûts d’exploitation avec lescommunes de Lausanne Région.

L’enjeu économique d’un projetsans précédent«Métamorphose» est probablement le pro-jet le plus ambitieux jamais mûri à Lausanne.Il s’inscrit dans la volonté de faire face à laforte croissance que connaît l’arc léma-nique. Il est destiné à renforcer l’attractivitéde la capitale vaudoise tant sur les planséconomique que résidentiel.A l’heure où l’on s’attend à l’arrivée dequelque 100000 nouveaux habitants dans

le canton de Vaud au cours des vingt prochaines années, l’agglomération lausan-noise entend bien conserver son poids démo graphique et économique relatif, tantau plan cantonal que fédéral. L’objectif estclairement de maintenir dans la région 50%de la population et 55 à 60% des emploisdu canton.On comprend dans ce contexte que l’im-portance de la mise en œuvre de «Méta-morphose» n’est pas qu’une affaire de loge-ments supplémentaires dans le périmètre del’écoquartier.Il importe que la zone Pontaise-Blécherettesoit équipée de manière à pouvoir accueillirde nouveaux emplois ainsi que des ouvr -ages d’utilité publique pour les jeunescomme pour les moins jeunes. Pas besoinde faire un dessin pour expliquer que le sec-teur est remarquablement situé pour ce quiest des communications, notamment grâceà sa proximité tant de l’autoroute decontournement que du centre de la ville.

Partenariat public et privéPour ce qui est de la construction et de l’ex-ploitation des installations sportives, l’inté-rêt de l’économie privée s’exprime de mul-tiples manières. A notre époque, de tellesréalisations ne sont pas concevables endehors d’un partenariat entre le public et leprivé. La Municipalité en est pleinementconsciente: «Un stade est aujourd’hui conçuet réalisé avec la contribution du secteurprivé, qui dispose en contrepartie de la pos-sibilité d’implanter sur le même site des acti-vités économiques. C’est ce qui est prévuau sud de la ville avec la construction du

stade de football. Les activités économiquesenvisageables en lien avec le stade sont en cours de définition, qu’il s’agisse debureaux, de commerces, d’autres activitésou de logements».Plus précisément, un tel partenariat s’avé-rerait plus problématique si le stade de football était construit au nord de la ville,notamment à cause des effets négatifs del’augmentation inévitable des flux de circu-lation dans le périmètre nord environné dequartiers d’habitations.D’une manière générale, on sait que l’at-tractivité économique est commerciale dusecteur nord est moins importante que cellede la région sud-ouest en raison d’une densité plus faible en termes de clientspotentiels. Et d’avertir les initiants et ceuxqui pourraient les suivre en votation popu-laire: «L’implantation obligatoire des grandséquipements sportifs au nord de la ville auraitde ce fait des conséquences importantes etnégatives pour le montage financier du projet, pour son équilibre économique dansla durée et pour l’attractivité du quartier dansson ensemble. Cette solution ne peut doncpas être encouragée, mais serait l’aboutis-sement probable de l’acceptation de l’ini-tiative.»Plus concrètement: «Dans tous les cas, enrendant moins intéressants les partenariatspublics-privés, le maintien du Stade de laPontaise augmenterait de quelques dizai- nes de millions de francs à charge du contri - buable le coût du projet ‹Métamorphose›».Ce sont donc les enjeux économiques essen-tiellement qui guident le choix d’implanter ausud le football et la piscine olympique.

Les actuels terrains de sport des Plaines-du-Loup seront affectés à du logement.

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Les voiturettes électriques ont acheminé gratuitement plus de 80000 colis d’achats l’an passé du magasin au parking de la Riponne.

Affectueusement surnommées les «schtrou - mpfmobiles» par le quotidien 24 heures, lesvoiturettes électriques de Riponnexpress ar -pen tent les rues marchandes de Lausannedepuis dix ans déjà. Elles ne cessent d’intri-guer les visiteurs qui les découvrent tant leurmission est originale.Depuis juin 1998, ce service unique en songenre organisé et financé par Coop City,Manor, Globus et Parking Riponne SA atransporté plus de 700000 paquets declients de l’un des trois magasins jusqu’auterminal du parking de la Riponne. Facturéà l’origine au client à deux francs la course,Riponnexpress est devenu gratuit un anaprès sa mise en service et le décollage futévidemment vertigineux. En 2008, plus de80000 colis ont été acheminés, dont prèsde 60% en fin de semaine.Nombreux sont les commerçants du centrequi voudraient y adhérer, mais ils refrènentleur enthousiasme lorsqu’on leur expose le prix à payer. Les frais d’exploitation de cette noria de petites camionnettes bleues sont en effet considérables – plus de350000  francs par an, essentiellement enraison des salaires.L’étude réalisée en novembre dernier par MISTrend avait pour principal objectif de mesu-rer l’impact de Riponnexpress sur les com-portements d’achat des clients. Les enquê-teurs ont interrogé 296 utilisateurs (marged’erreur de ± 5,7% dans l’interprétation desrésultats), 101 non-utilisateurs (marge de ± 10%) et 197 personnes sur rue (marge de± 7%). Il en ressort d’abord que sans donneraucune description du service, un peu plusd’une personne sur deux parmi les non-utilisateurs ou les répondants sur rue leconnaît bien. Cependant, 31% du public surrue et 19% des non-utilisateurs ignorent quele recours à Riponnexpress est gratuit.

Fidélité et renouvellementLes clients qui le connaissent s’en serventrégulièrement. Parmi les utilisateurs interro-gés, quatre sur dix sont assidus et y ontrecours au moins une fois par semaine. Etla moitié des utilisateurs considérés témoi-gnent d’une grande fidélité en confiant leursachats aux voiturettes bleues depuis plus de5 ans. Par ailleurs, ils sont 19% à y avoirrecours depuis plus récemment, et 14% àfaire leur première expérience de Riponnex-press. «Ces deux dernières proportions rela-tivement importantes dénotent un renouvel-lement de la clientèle, intéressant pour sapérennité», observe MIS Trend.

Dix ans de Riponnexpressl’ont rendu indispensableSi Riponnexpress n’existait pas, il faudrait l’inventer. Cela fut fait il y a maintenant dix ans. Pour fêter cet anniversaire de manière constructiveet afin de mieux envisager l’avenir, Parking Riponne SA a commandité unsondage d’opinion. Les résultats montrent sans l’ombre d’un doute à quel point ce service unique de transport gratuit des achats au parkingparticipe à la dynamique économique du centre-ville et mérite d’êtreencore mieux connu.

Satisfaction impressionnanteA une presque unanimité (98%), les utilisa-teurs se déclarent entièrement satisfaits dela conservation des produits frais ou sur-gelés. Et 96% sont comblés par la rapiditédu service à la consigne, 94% par l’état deleur colis à leur réception.Quant à la ponctualité des livraisons, ellereste très favorablement notée avec 82%de «très satisfaits», mais l’on constate que14% des utilisateurs se disent «assez satis-faits» de cet aspect et que 4% ont desreproches à formuler. Il demeure que lasatisfaction globale des utilisateurs estimpressionnante, près de neuf personnessur dix se disant très satisfaites. Il ressortque les raisons ne justifiant qu’une satis-faction partielle sont des retards et attentesà la consigne surtout.Si Riponnexpress peut faire mieux, c’estau niveau de l’information dans les maga-sins. Seuls 11% des répondants disent eneffet que ce service leur est régulièrementproposé par les caissières, 25% de tempsen temps, 39% une seule fois, et 25%jamais.

Impact sur le commerce et la villeQue se passerait-il si Riponnexpress n’exis-tait pas? MIS Trend répond que cela aurait unimpact à trois différents niveaux sur les habi-tudes des utilisateurs. Tout d’abord, 68%d’entre eux iraient faire leurs achats hors ducentre-ville. Ensuite, 63% achèteraient moinsde produits à chaque visite. Enfin, la moitiéd’entre eux passeraient moins de temps enville. On note aussi que les utilisateurs ne pen-sent pas qu’ils iraient dans d’autres maga-sins du centre de Lausanne si ce servicevenait à disparaître. Riponnexpress donne àLausanne l’image d’une ville plus dynamique,plus sympathique, favorisant le commerce etproche du citoyen. On l’a compris, le déficonsistera de maintenir cet excellent niveaude qualité si le nombre de commerces par-tenaires venait à augmenter.La conclusion de MIS Trend est on ne peutplus claire: «Ce service ayant un impact nonnégligeable sur les achats en ville et surl’image de Lausanne, il s’agirait de commu-niquer cela à la Municipalité pour qu’elleprenne conscience de la valeur ajoutée d’untel service pour la ville.»

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Avec ses axes perpendiculaires et des bâtiments de verre, le quartier du Flon est une vériable villenouvelle au cœur de Lausanne.

La patinoire au cœur du Flon est désormais une animation classique de Lausanne en hiver.

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Le Flon, petit Manhattande Lausanne du XXIe siècleDix ans de chantier auront été nécessaires et suffisants pour transformerl’ancien quartier d’entrepôts puis zone alternative de la plate-forme duFlon au cœur de Lausanne en une véritable petite ville nouvelle danslaquelle les architectes ont pu rivaliser de créativité. La quasi-totalité descommerces, services et logements sont désormais installés dans ce sec-teur remarquablement équipé proposant une rare succession d’enseignesbranchées qui font rêver les jeunes et les moins jeunes.

Les échafaudages ont disparu, les ma -chines de chantier se sont tues. La grandemutation de la plate-forme du Flon est quasiachevée. A quelques détails près. L’an dernier, ce ne sont pas moins de neuf bâti-ments qui ont encore émergé ici. L’œuvrede la LO-Holding sera accomplie lors-qu’auront été transformés aussi les derniersbâtiments démodés le long des Côtes-de-Montbenon.Après vingt ans de tergiversations politi -ques, d’idées et de contre-idées, une vota tion populaire et dix ans de travaux, Lausanne peut enfin s’enorgueillir d’uneréussite urbanistique sans précédent.

Nouveaux repèresAujourd’hui, depuis la place de l’Europe jus-qu’au pont Chauderon, c’est une véritableville nouvelle qui commence à s’offrir auxvisiteurs sur quelque cinq hectares et demi.Avec ses commerces, ses bureaux, sesbanques, ses logements, ses centres de formation, ses bistrots et restaurants, sesboîtes, ses cinémas, etc...Cette ville nouvelle, entièrement piétonnière,on l’observe d’abord timidement, car il fautdu temps pour réaliser que Flon ne rime plusavec mauvais garçons, et que l’ère du quar-tier alternatif réservé aux initiés est genti-ment révolue. Puis on se l’approprie de plusen plus résolument. Et l’on découvre alorsdavantage qu’un quartier, une cité danslaquelle les repères habituels n’ont pluscours.Avec ses axes perpendiculaires, à lamanière d’un petit Manhattan, le Flon sevisite d’abord les yeux en l’air. Non pas qu’ilfaille tordre le cou pour apercevoir le som-met des immeubles de verre ou de bois,mais parce que les bâtiments se caractéri-sent tous par des choix architecturaux plu-tôt hors du commun, qu’aucun ne passeinaperçu. Tous différents, certains auda-cieux, et pourtant en harmonie, car ils ontété érigés dans le respect du plan partield’affectation, c’est-à-dire en reprenant lesvolumes des entrepôts de jadis. Le joyau enest indiscutablement l’immeuble dit de lamiroiterie, avec sa façade recouverte d’unmatériau synthétique en coussin d’air, illu-minée la nuit.

La rue du XXIe siècleEt lorsqu’on abaisse le regard, se dévoilel’artère principale de ce quartier étonnant,l’ancienne voie du chariot transfigurée – du

nom de la voie de chemin de fer qui irriguaitjadis les entrepôts. Ici donnent les vitrinesdes principaux magasins branchés. Avecune activité commerciale concentrée auxdeux extrémités de cette rue du XXIe siècle.Côté place de l’Europe d’abord, ce qui estfort logique, se situe l’accès le plus fréquentéau quartier en raison de sa continuation dela rue Centrale et de l’interface des gares duTSOL, du LEB et du m2. Et côté Chaude-ron d’autre part, puisque c’est là que setrouve l’entrée de l’immense parking sou-terrain.

Commerces en surface mais aussi en sous-sol pour deux grandes enseignes de l’ali-mentation. Côté place de l’Europe, c’estMigros avec son indissociable Denner qui aouvert un supermarché souterrain assez ori-ginal, dans le sens où il inaugure dans larégion un système de caisses en ligne, à lamanière des guichets postaux. Côté Chau-deron, c’est notamment Casino qui proposeson vaste assortiment sur deux niveaux ensous-sol, directement connecté au parking.

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Pour le plaisir des yeux, les architectes s’en sont donné à cœur joie.

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Avant-gardismeLa voie du chariot, long et spacieux recti-ligne immaculé et pavé avec soin, se veutaussi une vitrine d’un certain avant-gar-disme. Cela s’exprime d’abord par l’audacede certaines façades qui la bordent. Et puisaussi par la disposition de quelques œuvresd’art. Et enfin, plus prosaïquement, par lamise à disposition de WC publics d’un genrequi ne laisse personne indifférent. Une foisn’est pas coutume: ces toilettes valent ledétour. Elles sont en effet dotées de paroisde verre transparentes comportant en sand-wich des cristaux liquides qui ne s’opacifientque lorsque quelqu’un se trouve à l’intérieur.Et ça marche. Il faut le voir – et surtout l’essayer – pour le croire.

Rare diversitéComme toute petite ville moderne qui se res-pecte, la plate-forme du Flon offre une diver-sité et une animation qui vont bien au-delàde l’activité commerciale. Elle est pôle de loi-sirs nocturnes, avec quelques-uns des plusgrands clubs de la capitale vaudoise, dontle mythique MAD pour n’en citer qu’un seul.Pôle de loisirs cinématographiques aussiavec le multisalles Pathé.Plaisir de la bouche évidemment, pôle de lagastronomie et du fastfood avec d’une partle restaurant le Pur qui n’a jusqu’à présentdéçu personne et d’autre part un McDonald’squi cartonne comme de bien entendu.Pôle de formation aussi avec l’Ecole-clubMigros, sans oublier l’Ecole de jazz et demusique actuelle, pionnière de la renais-sance du quartier.Pôle administratif enfin, puisque c’est ici quela Ville de Lausanne a installé ses servicesdes travaux publics et de la sécuritépublique, sur quatre étages représentant10000 m2, dans le secteur très justementbaptisé Flon-Ville.

Grain de folieFlon-Ville, c’est par ailleurs l’aboutissementd’un concept visant à briser l’austérité d’un ensemble administratif, en incluant unpetit grain de folie dans le complexe archi-tectural.Ce grain folie, sauf le respect qu’on doit àson auteur, c’est incontestablement l’Arbresculpture géant fruit de la collaboration entrele label suisse de design Oloom et le desi-gner anglais Samuel Wilkinson.Cette œuvre de trente tonnes et haute dedouze mètres trône sur une petite place de2600 m2 tapissée d’un sol en polyuréthaneteinté dans la masse. Une placette alliantesthétique et fonctionnalité, particulière-ment prisée par les pique-niqueurs à la bellesaison.

Haute sécuritéLa plate-forme du Flon est une propriété pri-vée. A ce titre, la parcelle ne dépend pas de la mission de sécurité publique de lapolice lausannoise. Sauf mandat de presta-tion particulier.

Maître à bord de ce quartier aux multipleslieux publics diurnes et nocturnes, la LO-Holding a fait le choix d’y installer une sur-veillance vidéo. Une douzaine de camérasobservent les lieux en permanence.Loin du débat qui agite partisans et oppo-sants de la mise ne place de tels systèmessur la voie publique, le procédé semble iciavoir fait ses preuves si l’on considère lefaible nombre de déprédations et d’infrac-tions qui s’y produisent.

Les fameuses toilettes «transparentes» qui nes’opacifient que lorsqu’on s’en sert.

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A propos d’un article paru dans l’éditionhiver 98-99.La lecture de l’article «Prendre de la hau-teur…» m’a réjouit. Enfin on réalise quenos Autorités galvaudent les surfacesconstructibles, du centre et de la prochepériphérie.Nos politiques locaux souhaitent conser-ver une «éthique bourgade» mais veulentappeler Lausanne, une Ville. Depuis plu-sieurs années, on parle de densifier lecentre pour ramener des habitants(contribuables) et des commerces.Pour l’instant, on n’entend que des rodo-montades (ronds de corps et d’esprit).L’exemple ci-dessous illustre parfaite-

Coups de cœur ou de gueuleEconomie lausannoise est lu chaque trimestre par de nombreux décideursdes mondes économique et politique. Exprimez dans ses pages votre opi-nion sur les thèmes qui vous enthousiasment ou qui vous révoltent, par lettre ou par e-mail au Secrétariat de la SIC, rue du Petit-Chêne 38,Case postale 1215, 1001 Lausanne. Email à [email protected]

ment ce gaspillage: ch. de Pierrefleur 15-17,devant les six étages sur rez des nos 58-60-62, voir de la tour no 54. Un emplacementgrand comme un terrain de football, magni-fiquement situé, a été utilisé pour construire,dit-on, une école, sur un étage sur rez. Lefaîte arrive à la hauteur du rideau d’arbres,donc sans vue. Et cela à côté d’immeublestrès récents de trois, quatre niveaux sur rez.Il me paraît qu’il aurait été possible d’ajou-ter au moins deux niveaux pour aménage-ment d’appartements, quitte à créer uneentrée arrière séparée.Pourquoi s’escrime-t-on à bâtir des écolessur les plus beaux emplacements de la Ville?(Bergières, Belvédère, Elysée.) Les élèves

doivent étudier, avoir du soleil mais pasnécessairement une vue somptueuse.Ne pourrait-on pas modifier le règlementdes constructions pour autoriser, partout,des constructions de 5 niveaux, neuvesou à rehausser?Lausanne évoluerait vraiment pour êtreune ville et non un musée pour sauvegardede maisons sans intérêt réel (voir Mont-d’Or!)

Raymond LeubaLausanne

N.B.: la lecture de votre périodique estmajoritairement intéressante. Bravo!

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Si le Palais de Beaulieu proprement dit est désormais digne de ce nom, les halles sud sont indignesd’un centre moderne d’exposition.

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Il y a bientôt dix ans déjà, les Vaudois ontaccepté de consacrer 80 millions de francspour assainir la situation financière de Beau-lieu, dont la structure a été modifiée de fonden comble à cette occasion: une fondationpropriétaire, et une société d’exploitation.C’était une question de survie ou de mort.Mais certainement pas une assurance tousrisques sur le futur. La nouvelle organisationétait censée s’autoalimenter pour les inves-tissements futurs, la société d’exploitationpayant notamment une forme de loyer à lafondation. La réalité d’un marché de plus enplus disputé en a décidé un peu différem-ment.Aujourd’hui, si la modernisation du bâtimentprincipal, le Palais de Beaulieu, est achevée,et que les lieux n’ont plus rien à envier à uncentre de congrès dotés des équipementsles plus performants, il en va tout autrementpour ce qui est des halles sud. Vieilles etmoches, totalement dépassées, à la limitede l’insalubre, elles pénalisent l’entier du sitedans son travail de prospection d’une clien-tèle de plus en plus exigeante et de plus enplus gâtée par la concurrence. C’est simple,on n’ose plus lui faire visiter les lieux…De fait, la dégradation a atteint un tel pointque si rien n’est entrepris à relativementcourt terme, c’est l’organisation du Comp-toir suisse lui-même qui risque d’être com-promise tandis que les autres grandes foireset expositions fileraient immanquablement àFribourg ou à Berne.Pour mener à bien cette réfection totale,c’est de trente millions de francs que la Fon-dation devrait pouvoir disposer, sommequ’elle n’a pas. Quel que soit le montagefinancier, les pouvoir publics ont un rôleimportant à jouer. Conseiller d’Etat encharge de l’Economie, Jean-Claude Mer-moud en est parfaitement conscient. Ilestime même que c’est un plan global derénovation dont Beaulieu a besoin. Un véri-table plan de relance permettant des inves-tissements à hauteur de 100  millions defrancs sur une période de dix ans.Président du conseil d’administration, Me Jean-Philippe Rochat voudrait bien cou-per court aux rumeurs défaitistes qui nevoient en Beaulieu qu’une réduction dePalexpo forcément vouée à l’effondrement.Il rappelle que les deux ne jouent pas dansla même catégorie, que le site de Genève aune vocation internationale et que celui deLausanne joue essentiellement des cartesnationales ou régionales.Et comme si cela n’était pas encore assezcompliqué, vient se greffer là-dessus la polé-

Laisser tomber Beaulieu…c’est renoncer à 400 millionsLe manque de motivation d’une certaine catégorie d’élus à investir l’ar-gent public nécessaire à la modernisation du site de congrès et d’exposi-tion lausannois tranche avec la volonté de doter le canton d’outils à forteplus value économique. L’an dernier, une étude de l’Université de Lau-sanne a en effet estimé à 415 millions de francs l’apport économique directet indirect des manifestations organisées sur le site de Beaulieu.

mique du tracé du futur tram reliant la placede l’Europe à la Blécherette. Pour le syndicde Lausanne comme pour les milieux éco-nomiques, l’abandon de la variante passantpar Beaulieu reviendrait incontestablementà se tirer une balle dans le pied.

Quitte ou doubleSi rien de tout cela n’est entrepris, c’estsimple: Beaulieu ne sera plus qu’un souve-nir dans quelques années. Il n’en resteraitque le palais proprement dit, limitant les acti-vités à l’organisation de congrès. Quant aureste du terrain, il désignerait un quartierd’habitations – non desservi par le tram... –puisque tel est le souhait de nombreux éluslausannois. Une destinée contre laquelleDaniel Brélaz lance une mise en garde, rap-pelant que la ville a aussi besoin d’un tissuéconomique autre que des logements pourparvenir à assumer les dépenses de la col-lectivité. Et de souligner que le gâchis seraiténorme pour les communes et le canton quiavaient réuni les 80 millions de francs en l’an2000.Ce quitte ou double est d’autant plusrageant qu’il intervient au moment où Beau-lieu vient de concrétiser une alliance avec lasociété bâloise Foire Suisse. Un rapproche-ment qui devrait rapidement amener des

manifestations à Lausanne... dès que leshalles seront modernisées.

Nouvelle équipePour renforcer encore ses chances de tirerson épingle du jeu dans un monde de plusen plus concurrentiel et poursuivre son tra-vail de redéploiement dans les meilleuresconditions, le Conseil d’administration anommé Jacques R. Meyer, ancien directeurgénéral de la BCV, au poste d’administra-teur-délégué de Beaulieu Exploitation etCEO. Il est désormais à la tête d’un trio quicomporte, pour la partie financière et stra-tégique, Claude Romy, président de Dimen-sion SA, et Edouard Debétaz, chargé derecherche et développement pour de nou-velles activités commerciales. Rappelonsque Claude Romy fut celui qui redressa finan -cièrement la société Baumgartner avant son rachat par BBC Group. Et qu’EdouardDebétaz fut chef de projet pour le ComptoirSuisse avec à son actif une réussite incon-testable.La société pourra ainsi bénéficier de la trèsvaste expérience complémentaire de cestrois personnalités pour notamment mettreen œuvre la nouvelle politique en matière demarketing et de vente et pour réaliser lesprojets stratégiques et financiers en cours.

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Nicolas Leuba, directeur de Honegger, est aussi président de la commission camions à l’UPSA.

Honegger lie la destinée de ses sitesd’Echan dens, de Monthey et d’Yverdon àcelle des enseignes Larag à Will, Saint-Gall,Neftenbach et Genève. Tel est le résultat dela finalisation d’un partenariat progressifavec le groupe Jäger Holding qui détientdésormais 100% du capital actions deGarage Honegger SA.

Mariage d’amour et de raisonMariage non seulement de raison, mais aussiunion de deux sociétés qui se fréquentaientdepuis de nombreuses années. «Je travaillaisdéjà depuis plus de 15 ans avec la familleJäger, et mon père avant moi depuis bien pluslongtemps encore.» Pour Nicolas Leuba,directeur du Garage Honegger, ce regroupe-ment ne résulte pas d’une opportunité des-tinée à palier un quelconque péril. «Il ne fautpas y voir une opération de sauvetage, maisl’aboutissement d’un long processus derationalisation dans la logique industrielle.» Etd’ajouter que cela ne pouvait se réaliser fina-lement qu’avec Jäger: «Ce sont des amis,des gens avec lesquels nous partageons unephilosophie commune notamment dans lesouci du service proximité pour le conseil,l’entretien et les réparations.»Ainsi constituée, la nouvelle entité détient demanière indépendante désormais 25% desparts du marché suisse Mercedes-Benz enmatière de camions et d’utilitaires. Elleoccupe 500  personnes, totalise quelque800 ventes par année, entreprend environ2000 interventions de dépannage et exé-cute plus de 30000 ordres de réparation.Si la naissance du nouveau groupe s’ac-compagne bien évidemment d’économiesd’échelle, tous les employés actuels conser-vent néanmoins leur poste, tandis que lacentaine d’apprentis qui évoluent dans legroupe trouvent désormais une occasionappréciable d’élargir leur horizon profes-sionnel grâce à des possibilités d’échangesur les différents sites en Suisse.

L’union fait la force face à la criseDe fait, ce projet a débuté de manière trèsconcrète en 2005. Il répond à une visionproactive cultivée depuis trois générations.Nicolas Leuba: «Difficile aujourd’hui de lut-ter efficacement contre les gros concurrentsalémaniques. Mieux vaut donc s’allier intel-ligemment, partant par exemple du constatque les achats dits ‹grande flotte› se fontgénéralement d’une manière centraliséeoutre-Sarine.» Et de souligner que «nousévoluons dans un monde économique oùtant la «surface financière» que la représen-

Avènement d’un nouveaupoids lourd de l’utilitaireLe Garage Honegger SA et la marque Larag ont mis en ce début d’annéeleurs billes en commun au sein du groupe Jäger Holding, à Wil. Cette fusionse concrétise par la constitution d’un réseau comportant désormais septsites en Suisse et pesant 25% de part du marché helvétique MercedesBenz camions et utilitaires. La collaboration sera particulièrement étroiteavec Larag SA Meyrin implantée depuis vingt ans en Suisse romande.

tativité réelle d’un secteur compte à doublelors de toutes les négociations et diverséchanges économiques durant l’année».En clair, l’objectif consiste à offrir une alter-native de poids face à l’importateur, tout enproposant à la clientèle la flexibilité qui carac-térise une entreprise libre de ses choix. Ils’agit également de s’organiser pour antici-per au mieux la mutation progressive dansles transports routiers en Suisse.Cette intelligence consiste notamment à sestructurer de manière à proposer un maxi-mum de points de ventes. Et pour les des-servir de manière rationnelle, les forces devente des deux sociétés sont regroupées enune seule équipe opérationnelle dans lescantons de Genève, Vaud et Valais.En choisissant pour slogan «Ensemble auservice des pros», Larag Honegger illustreparfaitement la volonté de cohésion et deconcentration des forces en jeu pour unemeilleure efficacité offerte aux clients.Nul ne sait quels seront les effets de la crisefinancière sur la marche des affaires. Il n’estpas exclu que les ventes diminuent. Mais cen’est pas une raison pour voir l’avenir ensombre. D’abord parce que les travaux

d’entretien des véhicules se maintiendrontbien évidemment. Et ensuite parce qu’unautre marché, celui de location de plus oumoins longue durée, est probablementappelé à se développer.Nicolas Leuba, 41 ans, conserve sa fonctionde directeur pendant un an. Puis il prendra latête du conseil d’administration pendant troisans. L’homme est aussi une figure de prouedans le monde associatif, où il conserve sonsiège au comité central de l’Union profes-sionnelle suisse de l’automobile (UPSA) dontil président la commission camions.

Poids lourd économiqueRappelons enfin que la fusion Larag etHonegger intervient dans un secteur d’acti-vité dont on tend parfois à oublier le poidséconomique. Saviez-vous que toutes caté-gories confondues, les transports moto -risés occupent en Suisse plus de 38000employés dans quelque 4000 garages quientretiennent et réparent plus de cinq mil-lions de véhicules en circulation? Et que cesecteur totalise 28 milliards de chiffre d’af-faires annuel, sans compter la vente de véhi-cules neufs.

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Le dernier lundi de janvier est devenu un ren-dez-vous incontournable de toutes celles etceux qui s’intéressent, de près ou de loin, àla santé économique de la capitale vau-doise. La portée du traditionnel apéritif dedébut d’année organisé par l’ACL dépasseen effet largement l’horizon du seul petitcommerce lausannois. Et le cadre superbedu Lausanne Palace se justifie à chaque foispleinement pour ce qui s’apparente de plusen plus à un véritable petit forum écono-mique informel enrichi de la participation denombreuses personnalités du monde poli-tique communal et cantonal.Parmi le riche parterre d’invités représentantles pouvoirs publics, on reconnaissait nota -mment le président du Conseil communalClaude Bonnard, le syndic Daniel Brélaz etles Municipaux Silvia Zamora, Jean-Chris-tophe Bourquin et Olivier Français, ainsi queFlorence Nicollier cheffe de la police du com-merce, ou encore Jacques Perrin, présidentdu Grand Conseil.Un dénominateur commun à chacune despersonnes présentes: la satisfaction liée à lamise en service du métro m2 et son im -

Optimisme, solidarité et prudence face à la criseRendez-vous des personnalités des mondes économique et politique, letraditionnel apéritif de janvier de l’Association des commerçants lausan-nois (ACL) est aussi l’occasion de faire le point non seulement sur la marchedes affaires, mais également d’une manière générale sur la stratégie visantà dynamiser la ville de Lausanne. Une chose est sûre: l’ombre de la menacede la récession ne suffit pas à briser l’élan donné par le City Management,bien au contraire.

mense succès populaire, incontestable-ment le principal investissement de cetteannée 2008 sur l’avenir du développementdu commerce en ville. Soulagement doublede fait, puisque d’une part Lausanne estenfin délivrée d’un chantier envahissant, etque d’autre part et surtout, elle est désor-mais dotée d’un transport public unique enSuisse, enviable et envié.

Tendance à la stabilisationDevenu City Manager de Lausanne, Chris-tian Masserey a cédé en octobre dernier lesrênes de l’opérationnel de l’ACL à RémyPierre de Blonay, nouveau secrétaire géné-ral de l’association. Ce changement d’inter-locuteur est aussi l’occasion de réaffirmer laprésence de l’ACL sur le terrain, d’entrete-nir des liens étroits et constructifs avec lesassociations de quartier et les sociétés dedéveloppement.Comment se porte le commerce lausan-nois? Pour s’en faire une idée, l’ACL pro-pose chaque année à ses membres derépondre à un questionnaire. Les résultatsde ce sondage peuvent s’avérer précieux

dans le développement d’efforts groupésciblés. Voici les principales tendances res-sortant des réponses données pour l’année2008.Pour ce qui est du chiffre d’affaires, 42%des sondés constatent qu’ils ont pro-gressé, tandis que 39% estiment que lesrentrées sont demeurées stables. L’annéeprécédente, ils étaient 61% à avoir aug-menté leur chiffre. «Pas terrible à premièrevue, mais cela indique que 80% des com-merces ayant répondu sont au moins res-tés au niveau de 2007 qui fut une annéeprospère», commente le secrétaire général.«Aucune raison donc de s’alarmer à cestade, la situation économique du com-merce de détail ayant eu une forte tendanceà la stabilisation.»La circonspection est en revanche de misepour ce qui est des prévisions 2009. En effet,49% des sondés prévoient une stabilisationet seulement 10% une augmentation. Enconséquence, seuls 61% des employeursont choisi d’augmenter les salaires de leurpersonnel au début de cette année. Ilsétaient 75% l’an passé.

Le syndic Daniel Brélaz lors de sa traditionnelle allocution face à un auditoire particulièrement attentif.

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Rémy Pierre de Blonay, secrétaire général de l’ACL.

«L’heure du grand retour du concretsur l’abstrait»«J’invite toutefois à la prudence face à touteprévision alarmiste qui ne serait que le re fletd’une situation économique globale se dra pant d’un voile d’incertitude», souligneRémy Pierre de Blonay. Et d’ajouter: «Voicivenue l’heure du grand retour du concret surl’abstrait. La bulle financière a montré seslimites en remettant de facto l’économie demarché au centre de la mécanique écono-mique, véritable moteur de la stabilité etcréatrice de valeurs en termes réels.»Il rappelle que la consommation est la res-source indispensable au bon fonctionne-ment du système. Retour aux sources sûres:«L’antédiluvien ‹panier de la ménagère› denos premiers cours d’économie est un indi-cateur dont la fiabilité est toujours d’actua-lité. La logique est implacable: il ne peut yavoir de consommateurs sans vendeurs,pas de vendeurs sans commerçants.» Defait, détenteurs de l’économie vraie paropposition à l’économie virtuelle, les com-merçants évoluent dans un monde où il n’ya pas place pour la spéculation.L’union dans le développement d’une stra-tégie économique commune faisant la for -ce, l’ACL réaffirme son soutien indéfectibleau City Management et au partenariat. «Le com merce doit envoyer un signal fort à la rue: nous sommes organisés, et nousn’avons pas peur. Présentons un front uni àceux qui ne veulent pas avoir confiance enl’avenir.»

Collaboration à tous les niveauxRémy Pierre de Blonay a rappelé que l’ACLencourage la collaboration avec tous lespartenaires qui font la prospérité de la ville,l’apéritif de janvier en étant la concrétisationla plus visible. «Nous nous sommes enga-gés sur la voie du multilatéralisme en multi-pliant les initiatives avec les mondes écono-mique et politique de notre cité.»A l’attention des membres de l’association,il rappelle que cette collaboration se fait éga-lement à l’interne.Quoi de neuf à l’ACL? Si l’ensemble desprestations existant est bien sûr maintenu,la grande nouveauté au service desmembres est l’adoption du Règlement pourle fonds de soutien aux activités des com-merçants membres pour l’organisation demanifestations. «A ce titre, 25000 francs ontdéjà trouvé preneur au deuxième semestrede l’année 2008. Les bénéficiaires sonttoutes des associations de commerçantsayant franchi le Rubicon en devenantmembre collectif de l’ACL. A noter que leursmembres respectifs ne sont d’ailleurs pastous membres de l’ACL à titre individuel. La situation actuelle nous pousse à nousserrer les coudes. Je reste persuadé que,aujourd’hui plus que jamais, l’ACL, associa-tion plus que centenaire, a un rôle détermi-nant à jouer».

City Management: «Nous n’avonsque faire de deux camps»En l’absence de Madame Martine FioraGuttman, c’est Ivan Benjamin, vice-prési-dent de l’ACL, qui s’est félicité de l’excel-

lente collaboration avec les autorités muni-cipales sur le dossier du City Management,«une création de l’ACL avec d’autres grou-pements, une institution moderne, indis-pensable, que plusieurs grandes villes euro-péennes expérimentent et vivent avec suc-cès depuis des années, une interface entretous les acteurs économiques d’une ville etles autorités politiques».Il demeure que les opposants au City Mana-gement ont récolté suffisamment de signa-tures pour risquer de ruiner l’idée. «Une votation sur ce sujet ne serait que contre-productive, car quelque soit le résultat nousn’avons que faire de deux camps, l’un vain-queur, l’un vaincu. Dans la conjoncture quis’annonce, seule l’union fait la force», aver-tit Ivan Benjamin.Ivan Benjamin a par ailleurs rendu un hom-mage mérité à Christian Masserey qui aœuvré pendant sept ans au côté de l’ACL.«Avec lui, l’ACL s’est imposée comme par-tenaire incontournable du commerce de laville. Grâce à sa personnalité et à son tra-vail, les relations avec les autorités se sontconsidérablement améliorées, permettant lamise sur pied de nombreuses réalisationspour le bien de tous. Dans le domaine desrelations sociales il fut l’artisan privilégié dela convention collective dans le commercede détail qui nous permet de travailler lesamedi jusqu’à 18 heures et qui, nous lesouhaitons, nous procurera d’autres sou-plesses dans le futur afin de pouvoir ré -pondre aux modes de consommation et auxattentes en perpétuelle mutation des clientsqui font vivre nos collaborateurs.»

Les défis de 2009Optimisme et persévérance malgré lesnuages qui semblent s’amonceler dans le cieléconomique: «L’année 2009 s’annoncecertes plus difficile mais nous ne devons enaucun cas céder au catastrophisme. Soyonsinventifs, performants, mobiles et sachonsvaloriser et conjuguer nos multiples atouts.»Faisons notre la devise de Guillaumed’Orange: «Point n’est besoin d’espérer pourentreprendre, ni de réussir pour persévérer.»Quand même, de quoi sera fait l’avenirproche du commerce lausannois? Les pro-pos de Michel Bratschi, vice-président del’association amie le Trade Club, sont pétrisde la pertinence que peut avoir le directeurd’un grand magasin, en l’occurrence Globus:«Des défis qui nous attendent en 2009, l’undes plus déterminant sera probablement laflexibilité, notamment au niveau des horairesd’ouverture, et spécialement en fin d’année.Le bilan des nocturnes 2008 est en effetréjouissant, puisque 56% des personnesinterrogées par le City Management venaientdes communes de la région lausannoise oude l’extérieur de l’agglomération». D’unemanière générale, Michel Bratschi se réjouitdu bilan très positif des membres du TradeClub en 2007. «La majorité a bouclé avec desindices supérieurs à ceux de l’année précé-dente. Les horaires du samedi mis en placedans le second semestre 2006 confirmentleur grande at tractivité pour les clients ducentre-ville.» En matière de développementde transports publics, notamment pour ce

qui est du futur axe fort entre la Place de l’Eu-rope et la Blécherette, Michel Bratschi réitèrele soutien du Trade Club pour une variantepassant par Beaulieu. «A l’instar de DECLIC,nous soutenons cette solution au détrimentde la rue Centrale, rue Saint-Martin et ave-nue de la Borde. Il ne nous semble en effetpas envisageable de pénaliser à nouveau lescommerçants de cette artère par des amé-nagements nécessaires à l’implantation dece tracé.»Syndic de Lausanne, Daniel Brélaz a poursa part insisté sur le risque à laisser mourirle site de Beaulieu ainsi que le laissententendre des volontés à peine voilées. Lesyndic en a non seulement redit le poids économique, mais il a aussi rappelé queLausanne risque de courir à sa perte, finan-cièrement parlant, si elle ne mise que sur dulogement au détriment du développementde son tissu économique.

Ivan Benjamin, vice-président de l’ACL.

Michel Bratschi, vice-président du Trade Club.

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Vaste territoire en développement rapide, l’agglomération Lausanne-Morges va enfin recevoir de la Confédération le coup de pouce financier qu’elle mérite.

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Après des années de concertation et deconstruction parfois laborieuses, le Projetd’agglomération Lausanne-Morges (PALM)a trouvé grâce aux yeux de la Confédéra-tion. Sur les 2,7 milliards de francs dispen-sés par Berne pour aider 26 villes suisses àrésoudre leurs problèmes de mobilité,243 millions iront au PALM. Un beau succèsd’approbation du travail accompli. Ce sou-tient représente en effet 40% de la factureglobale pour tous les développements pro-grammés. A ce stade, le plus gros et le plusconcret des projets aboutis du PALM, laconstruction vers 2012 d’une ligne de tramreliant la place du Flon à Renens, est deviséà 185 millions, dont 74 payés par la Confé-dération. Le Canton devra donc s’efforcerde réunir le solde, soit au total environ340 millions de francs. En période de crise,c’est une part importante de l’économierégionale qui devrait trouver un ballon d’oxy-gène avec de tels investissements.

Symphonie ou usine à gaz?La machine est lancée. Par la voix du Dépar-tement des infrastructures, le Conseil d’Etat

La manne du PALM fait rêverà la maîtrise de la mobilitéLes millions de Berne vont pleuvoir sur l’agglomération Lausanne-Morges,notamment pour alléger la facture du grand retour du tram et du déve-loppement d’autres lignes de transports publics en site propre. Par la voixdu Conseil d’Etat, le Département des infrastructures a demandé au GrandConseil un crédit d’étude de 7,6 millions et un prêt de 23 millions aux tl. Ilrequiert par ailleurs l’étude d’une centrale de gestion du trafic à l’échellede l’agglomération en imaginant y inclure l’autoroute qui dépend pourtantdepuis 2008 directement de la Confédération.

a demandé au Grand Conseil un crédit d’é -tude de 7,6 millions pour la première étapedu réseau d’axes forts dans la région Lau-sanne-Morges, ainsi qu’un prêt aux tl de23 millions de francs.Si tout cela répond parfaitement auxattentes, c’est avec un certain scepticismeen revanche qu’est accueillie la volonté d’ad-joindre à cette demande de crédit la sommed’un million de francs pour l’étude d’une cen-trale de gestion du trafic à l’échelle de l’ag-glomération et dont le coût est estimé entre60 et 80 millions. Et d’imaginer que toutesles instances concernées – Confédération,Canton, communes, entreprises de trans-ports – participent à cet investissement.Selon l’exposé des motifs, une centralisa-tion de la gestion du trafic serait amenée àcombler une des lacunes du PALM relevéepar les services de la Confédération. Berneaurait trouvé le plan peu explicite sur lesmesures concrètes de mise en œuvre duconcept d’accessibilité multimodale de l’ag-glomération.Le projet consiste à réaliser un outil per-mettant de jouer les chefs d’orchestre en

jonglant en fonction des besoins avec lavariation des vitesses autorisées sur l’auto-route, le régime d’exploitation de la signali-sation lumineuse, l’accessibilité limitée àcertaines catégories de véhicules, etc... Onpeut redouter hélas que l’image d’unegigantesque usine à gaz soit nettement plusréaliste.

L’enjeuDe tels outils existent déjà, que ce soit à Lausanne, dans des communes environ-nantes comme Pully, ou à la centrale de lagendarmerie, mais ils jouent plus ou moinschacun leur partition et celles n’ont pastoutes été écrites par le même composi-teur. Et d’en déduire que «par sa naturedisparate et donc presque impossible àcoordonner à grande échelle, ce dispositifest aujourd’hui impuissant à gérer la mobi-lité à l’échelle de l’agglomération. Unecoordination active de l’ensemble des par-tenaires actifs dans ce domaine est indis-pensable».

(Suite en page 23)

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(Suite de la page 21)

Selon quelle stratégie unifiée? Celle de lasensibilité politique de l’hypothétique ges-tionnaire en chef du trafic bien sûr. Ne pré-cise-t-il pas: «Une fois que le potentiel desmesures simples (couloirs de bus, prioritéaux feux, etc...) et propre à assurer unebonne vitesse commerciale aux transportspublics est pratiquement épuisé, on peutencore améliorer la compétitivité des trans-ports collectifs face aux autres modes dedéplacement en coordonnant par le biaisd’une centrale de gestion du trafic l’en-semble du flux des véhicules circulant dansl’agglomération.»L’enjeu est bien sûr la recherche d’un maxi-mum d’efficacité des nouveaux transportspublics prévus par le PALM. Des transportsque l’on aurait donc tort de croire suffisam-ment séduisants et universels d’affirmer pareux-mêmes leur supériorité qualitative surtout autre mode de locomotion.Nul besoin de longues explications pourcomprendre que les embûches actuellesfaites aux personnes qui n’ont d’autre choixque de prendre leur voiture ne sont rien enregard de ce qui va leur arriver.La maîtrise globale de la mobilité dans l’ag-glomération lausannoise passe évidemmentpar celle de l’accessibilité. Et même si MoritzLeuenberger a récemment réaffirmé que laguerre entre transports privés et transportsen commun n’a pas lieu d’être, chaque journous apporte la démonstration de leur affron-tement à l’aune de la commodité et du coût,seuls critères pris en compte par l’utilisateurqu’on le veuille ou non. Or tous les transportspublics n’ont pas la force de conviction d’unmétro m2. Les futures lignes de trams ou trol-leybus en site propres sont prometteuses,mais elles devront faire leurs preuves sur leterrain au quotidien. Et un enfant de quatreans déjà sait parfaitement qu’il y a deuxmanières de se faire entendre: hausser la voixou empêcher l’autre de parler.

La maîtrise de l’autorouteL’accessibilité à l’agglomération, pour le tra-fic motorisé, c’est l’autoroute. Et là, il y a unhic dans le projet de gestion du trafic pro-posé par le Canton. Ce dernier ne possèdetout simplement pas la compétence légalepour intervenir sur ce réseau, que soit entreles villes ou sur le contournement de Lau-sanne.Depuis le 1er janvier 2008, la Confédérationest seule responsable de la construction, del’exploitation et de l’entretien des routesnationales. Et cette responsabilité s’étendégalement à la gestion du trafic, laquelle s’ef-fectue de manière centralisée depuis la nou-velle centrale de gestion du trafic d’Emmendans le canton de Lucerne. La stratégie glo-bale appliquée au niveau suisse consiste enpremier à assurer des conditions de circu-lation sûres, efficaces et respectueuses del’environnement. Cela inclut la saisie de lasituation du trafic, l’application de mesuresde régulation, l’indication d’itinéraires re com -mandés et l’information routière.Comment inscrire une centrale pour l’agglomération Lausanne-Morges dans un

tel contexte? Ses partisans relèvent que laConfédération se propose de déléguer à descentrales régionales certaines tâches degestion de trafic, cela cependant dans desconditions qui restent à définir. Et de prendrepour exemple la mise en service à la fin del’année du nouveau système de télégestiondu trafic utilisant à certains moments labande d’arrêt d’urgence entre Morges etl’échangeur d’Ecublens. Cela se fera parune adaptation de la centrale située dans leslocaux de la gendarmerie à la Blécherette.Il s’agira donc de convaincre la Confédéra-tion de passer la main pour tout ce quiconcerne l’A1 entre Morges et Cossonay,ainsi que l’A9 sur le contournement de Lau-sanne afin de pouvoir ralentir la circulationen fonction des encombrements à l’intérieurde l’agglomération.On imagine qu’il y a assez loin de la coupeaux lèvres. Même si Berne est parfaitementconsciente que le réseau des routes natio-nales présente des interactions étroitesdans les grandes agglomérations avec desroutes relevant de la compétence des can-tons et des communes. «Une synergie effi-cace doit donc être encore développéeentre les objectifs de la Confédération et lesattentes en lien avec la mobilité dans les plusgrandes agglomérations du pays», observel’auteur de l’exposé des motifs.

Un million de francs pour voirA quoi serait attribué le million de francs pourl’étude de faisabilité et d’utilité d’une cen-trale de gestion à l’échelle de l’aggloméra-tion? Il s’agira dans un premier temps dedéfinir les attentes des différents partenairespublics, puis d’inventorier les besoins detous les acteurs de la mobilité, public et pri-

vés. Tant les lobbies d’usagers (ACS, l’ATE,le TCS, ProVélo, etc...) que les représen-tants des milieux économiques (ASTAG,grande distribution, transporteurs en lienavec le commerce et l’industrie), serontconsultés. Parmi les grands absents de laliste, certes non exhaustive, donnée sur l’ex-posé des motifs, figurent les exploitants deparkings couverts dont on sait le rôle vitalqu’ils jouent notamment pour maintenir l’at-tractivité à Lausanne. Il serait d’ailleurs inté-ressant de voir ce que pèserait dans la ges-tion du trafic telle qu’envisagée la mise enplace aux entrées de la ville d’une signalisa-tion indiquant le degré de disponibilité desdifférents parkings afin d’éviter aux usagersde parcourir des kilomètres inutiles...

Expert neutreTrès concrètement, il s’agira de réaliser l’in-ventaire des éléments existants, en tenantcompte de leurs spécificités techniques etde leurs possibilités d’évolution et d’interfa-çage. Un examen neutre, sous la forme d’uneexpertise confiée à un tiers, devrait permet -tre d’évaluer la compatibilité technique. Il fau-dra ensuite choisir et valider les lignes prin-cipales des futurs concepts envisageables etdéfinir les bases du cahier des charges d’unecentrale globale. Une analyse multicritèrespermettra enfin d’élire le meilleur choix. Les60 à 80 millions de francs correspondraientà la réalisation de toutes pièces d’une nou-velle centrale, c’est-à-dire sans utilisationpossible de tout ce qui est en fonction dansle périmètre du PALM. «Le souhait du can-ton est au contraire qu’une part des élémentsisolés qui sont déjà en œuvre pourront êtreintégrés dans le système plus global quidevra être mis en place».

La maîtrise de l’autoroute de contournement laissée à une centrale cantonale fait rêver le Départementdes infrastructures.

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Centre de Lausanne, un samedi après-midi. Où sont les embouteillages justifiant une limitation d’accès par un péage?

La fréquentation du centre-ville de Lausannediminuerait de 7,3% avec un péage de cinqfrancs, et elle baisserait d’environ 9,1% avecun péage de dix francs. Telle est la conclu-sion de la vaste analyse de contexte àlaquelle aboutit Jérémie Schwarz dans unmémoire de licence de l’Université de Lau-sanne réalisé sous la direction du professeurGiuseppe Pini.A l’heure où la Municipalité, malgré lesdoutes de Berne, a été chargée de lancerune étude de faisabilité d’un projet pilotesuite à une motion des Verts, cette approchedu péage urbain d’un point de vue écono-mique mérite une sérieuse attention.

Consommateurs-automobilistesC’est particulièrement l’enquête menéedans le cadre de ce travail auprès desconsommateurs-automobilistes qui révèlela fragilité de la fréquentation du centre deLausanne.Pour atteindre au mieux son public cible,l’auteur s’est adressé aux individus de retourau parking après avoir consommé des biensdans les commerces du centre. Les don-

Comment le centre-ville auraità souffrir d’un péage urbainL’idée de taxer l’entrée dans Lausanne à bord d’une voiture est certesenterrée pour un bout de temps au niveau fédéral. Elle pourrait ressurgirun jour, mais ce n’est pas demain la veille. Cette mise en sommeil n’a pasempêché la majorité du Conseil de Lausanne de voter le lancement d’uneétude de faisabilité. Cette étude ne pourra ignorer la conclusion d’unmémoire de licence réalisé sur ce thème à l’Université de Lausanne: unebaisse inéluctable et considérable de la fréquentation du centre-ville avecdes retombées néfastes sur le commerce.

nées récoltées sont d’autant plus pré-cieuses que Lausanne, à la différence deZurich, Bâle, Berne, Genève et Lugano, n’apas été prise en compte dans une largeenquête sur la consommation dans lescentres-villes des principales aggloméra-tions suisses menée en 2005 par un institutde recherche de l’Université de Cologne.La quasi-totalité des 110 personnes interro-gées étaient venues dans le centre pour yfaire des achats. La grande majorité d’entreelles étaient des femmes seules (68%). Laplupart des personnes interviewées étaientâgées de 30 à 65 ans. Un peu moins de lamoitié des individus se rendent au centre-ville au moins une fois par semaine.D’où venaient-ils? Environ 30% de cesconsommateurs-automobilistes provenaientde la commune de Lausanne, 50% de l’ag-glomération, et le reste de lieux plus éloignés.

Flexibilité et manque d’alternativeLes raisons invoquées pour le choix de lavoiture diffèrent bien sûr sensiblement selonle lieu de résidence des intéressées. Dansce choix de justifications, les individus en

provenance de Lausanne arrivent en têtedes facteurs tels que le prix des transportspublics et le fait d’avoir plusieurs déplace-ments à effectuer. Ceux de la première cou-ronne, c’est-à-dire des communes limi-trophes et de l’ensemble de l’Ouest lausan-nois évoquent souvent des avantages telsque la rapidité, la flexibilité ou le confort del’automobile. Ceux de la deuxième cou-ronne – région étendue jusqu’à Morges etdans le Gros-de-Vaud – sont plus enclins àsouligner le manque d’alternative. Et c’est,sans surprise, l’argument qui revient le plusauprès des personnes vivant hors de l’ag-glomération au sens large de l’expression.

Rejet massifL’auteur observe deux types de réactions du consommateur-automobiliste. D’abordla sensibilité au surcoût, et ensuite la réac-tion proprement dite, à savoir le report ounon de la destination ou le choix d’un autremoyen de locomotion. Il observe toute foisqu’un facteur additionnel ne devrait pas

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La diminution de la fréquentation du centre-ville est programmée en cas d’introduction d’un péage.

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être négligé. «Il s’agit de l’attachement auxqualités de l’offre commerciale du centre.Sur ce point, rappelons en effet que l’es-pace central, a contrario des zones péri-phériques, est plutôt pratiqué pour le shop-ping et les achats ‹plaisir›, les zones de péri-phérie correspondant plutôt au temps‹contraint› et à une pratique utilitaire desachats».Pour ce qui est de la sensibilité au coût dupéage, l’impopularité du procédé engendreun rejet pur et simple auprès de 68% desindividus questionnés. «Certaines per-sonnes ne voient dans le péage urbainqu’une nouvelle entrave à la liberté indivi-duelle ou une nouvelle taxe étatique quifrapperait de manière injuste les automobi-listes.» Il demeure que les gens ont du malà avancer un chiffre lorsqu’on leur demandequelle serait la limite du seuil «dissuasif».Il convient à ce stade de rappeler que pourl’usager du centre-ville, l’accès à ce centrea déjà un prix, celui du stationnement. Surl’échantillon de personnes interrogées, ladurée moyenne de stationnement étaitassez courte, environ deux heures, soit uncoût d’environ quatre francs. Et que celadoit être pris en compte lorsqu’on veut cal-culer le coût maximum toléré pour parveniren voiture au cœur de Lausanne.En parfaite logique, plus le péage est élevé,plus le rejet grandit. De fait, la relation entreces deux données connaît un paradoxe àpartir d’un certain seuil. «Pour un péageurbain à un franc, nous pouvons observerque la sensibilité au prix est très importante.Si le prix baisse ou augmente de seulement1%, nous pouvons nous attendre à uneaugmentation ou à une diminution de lademande d’environ 3%. A l’inverse, avec unpéage à vingt francs, la variation de lademande serait peu importante, même si leprix variait de manière importante.»

Un tiers reporterait sa destinationPour estimer les conséquences de la per-ception du péage sur la fréquentation ducentre-ville par les consommateurs-auto-mobiles, l’auteur de l’enquête a posé laquestion en suggérant quatre seuils de pos-sibilité de taxation: à partir d’un franc, decinq francs, de dix francs ou de quinzefrancs.Il est vrai qu’un péage d’un franc est irréa-liste, dans la mesure où les coûts de fonc-tionnement du système ne seraient bien évi-demment pas couverts. Il demeure quemême pour ce prix-là, 24% des personnesinterrogées affirment qu’elles reporteraientleur choix de destination, et 5% déclarentqu’elles viendraient moins souvent au centrede Lausanne. Il apparaît ensuite que c’estdavantage le principe même du péage quipénaliserait le centre de Lausanne que lemontant de la taxe. La proportion d’utilisa-teurs qui reporteraient leur destination aug-mente certes avec le prix du péage, mais demanière plutôt «calme»: 33% de report dedestination pour une taxe à partir de cinqfrancs, 39% si cela dépasse dix francs, et41% au-delà de quinze francs.

On peut imaginer que si le péage urbainvenait un jour à déferler sur Lausanne, l’hy-pothèse de cinq francs actuels parait la plusprobable. Le manque à gagner pour le com-merce local serait donc évident, sachant quela part modale de la voiture pour les dépla-cements d’achat dans la capitale vaudoises’élève à 20% environ.

Contexte préoccupantL’auteur de ce mémoire n’est pas le seul àparvenir à une telle conclusion. Dans unouvrage qui fait référence, Vincent Kauf-mann, chercheur à l’EPFL, observe lui aussi«Une diminution de l’accessibilité au centre-ville se solderait probablement par une dimi-nution de la fréquentation du centre-ville etaurait pour effet de dynamiser les surfacescommerciales suburbaines et périurbaines,ainsi que de favoriser leur diversification.»Pour prendre la juste mesure des consé-quences de l’introduction d’une telle chi-cane, il convient de rappeler le contextepréoccupant du commerce au centre deLausanne. La situation est certes un peumoins dramatique depuis l’extension deshoraires du samedi rendue possible par laconvention collective ainsi que grâce à la pro-motion concrétisée parle City Management,mais la déperdition subie entre 1985 et 2005est d’une tout autre ampleur. En vingt ans,ce sont en effet 25% des emplois qui ont disparu dans ce secteur, essentiel le m ent auprofit des zones commerciales en péri -phérie. Et pour la période 2001 à 2005, la commune de Lausanne a perdu encore60 places de travail dans ce domaine, alorsque la périphérie en gagnait 1200. «Bien quela structure commerciale corresponde à nos attentes en termes de centralité (variétéde l’offre, présence d’établissements hautde gamme), il est probable que les quali tésintrinsèques du centre-ville restent insuf -fisantes pour compenser le déficit de l’accessibilité créée par le péage».

Transports publics pas vraimentconvaincantsLes transports publics appelés à prendre lerelais sont-ils à la hauteur? Il est vrai que Jéré-mie Schwarz a mené son travail avant la miseen service du , mais il est vrai aussi que celui-ci n’exerce son potentiel bénéfique sur l’axenord est et que les parkings d’échange pro-mis sont loin d’être opérationnels. Il serait de toute manière utopique de voir ici l’anti-dote absolu à la baisse de fréquentation ducentre-ville engendrée par un péage.Et d’une manière générale, l’universitairedoute que les transports publics n’exercentun rôle aussi convainquant qu’on veut bienleur prêter en ce qui concerne le choix dumoyen de locomotion. «D’abord parce quele fait d’être domicilié dans une communebien desservie en transports publics estmoyennement corrélé avec le fait de décla-rer opérer ou non un report modal. Ensuiteparce que si: «L’accessibilité par les trans-ports publics s’est révélée bonne pour letissu urbain, mais peu satisfaisante depuisles communes de l’agglomération, desser-vie par le réseau régional. Ceci nous a ame-nés à penser que si un péage était introduit,il serait probable que les personnes domici-liées en zone sub et périurbaines privilégie-raient le report de destination.»

A quoi ça sert?Last but not least, reste à répondre à la ques-tion centrale de l’utilité d’un péage urbaindans une ville comme Lausanne.Les dépassements de seuils légaux enmatière de pollution semblent se résoudred’eux-mêmes avec l’adoption de véhiculesde plus en plus propres.Les encombrements? Hormis les heures depointe, l’accessibilité automobile est mani-festement très bonne en dépit d’une répu-tation tenace affirmant le contraire. Elle étaiten tout cas ressentie comme telle par lespersonnes interrogées.

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Le projet de la nouvelle gare de Renens.

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La première étape prévue du tram (m3) vaaller de la place de l’Europe à la gare deRenens. La seconde étape du Nord de Lau-sanne à la place de l’Europe, l’itinéraire étantencore à déterminer. Si la première étape estprévue entre 2011-2014, la seconde à lasuite 2014-2018.Malheureusement la troisième étape, cellequi participait au renouveau du PALM et des nouvelles zones constructibles, gare deRenens-Bussigny (presque Villars-Sainte-Croix), cette partie n’est pas retenue par laConfédération. Comme le Canton n’a rienbudgétisé pour l’instant, les chances sontgrandes que les passagers restent à quai à la hauteur de la gare de Renens. Si cela reste en l’état nous aurons juste un tram enparallèle aux voies CFF et un nouveau sys-tème de transport lourd à Lausanne, c’estbien dommage!Dans l’argumentaire de la Confédération lesraisons du non-subventionnement sont lemanque d’habitants et de places de travail le long de cette ligne. (Gare de Renens-Bus-signy). Comme le dépôt du tram était prévuen bout de ligne, je me réjouis de voir où il vaaller entre la Place du Nord et la gare deRenens, cela sans traverser les voies CFF.Mais attendons de voir l’avancée du projet,pour nous laisser surprendre par la solution.En Suisse alémanique, les communes et lescantons sont plus dynamiques, finançant paravance les infrastructures et ensuite deman-dant à la Confédération de passer à la caisse.Chez nous, pour se déterminer on attend lasubvention fédérale et ensuite on se lamente,on pleure et chacun attend que l’autre fasseou commence, c’est bien dommage.

Le PALM, main ouverte de l’ouest de LausanneLa décision de notre Berne fédérale de participer à hauteur de 40% aufinancement de certaines infrastructures du PALM est une bonne nouvellepour notre région. Malheureusement ce n’est pas suffisant, des infra-structures vitales pour le développement passent à la trappe. Le Cantonn’a nullement l’intention de les réaliser, ou n’en n’a pas les moyens, celava donc rester en plan. Bien dommage.

Si nous voulons que notre région continuede se développer intelligemment et non unasymétriquement, il faut que les infrastruc-tures suivent, surtout pour les transportspublics. Pendant longtemps, on a reprochéà l’Ouest de s’être développé tous azimuts,sans coordination aucune. Maintenant queles plans existent et sont établis, il faut toutfaire pour tenir cette planification. Malheu-reusement, ce n’est pas les Communes del’Ouest, après ce qu’ils leur restent une foisla péréquation passée, qui peuvent financerdes projets de plusieurs millions.

Du côté des CFF, du nouveauDu beau du neuf, une nouvelle gare à Mal-ley toute neuve, un nouveau projet pour lagare de Renens, dont le nom est: «le rayonvert». Le moins que l’on puisse dire c’estque la gare de Renens mérite bien uneremise à niveau, le transfert m1-CFF, (puism3), est important avec beaucoup de voya-geurs par jour, aujourd’hui et pour demain.Le projet est moderne et il va permettre àRenens d’entrer de plain-pied dans leXXIe siècle.On peut juste s’inquiéter des nombres deplaces de parc pour les vélos, soit500 places deux roues (a priori des vélos,les scooters étant quand même moinsécolo…) et les places de parc suppriméespour les voitures. Un plus grand P + R seraitaussi appréciable, il faut bien que les clientsdes CFF ou du futur tram puissent se par-quer quelque part, à proximité. Tout lemonde n’a pas la chance d’avoir un arrêt detransport public devant chez soi, avec unaccès rapide à la gare.

Ce projet commun de la gare de Renens,avec comme partenaire les Communes, lesCFF, l’interface tl (m1-m3) va redessiner lestransports dans l’Ouest. Les habitants et lesusagers vont pouvoir se connecter plus faci-lement à Lausanne, mais au reste du paysaussi, et c’est une évolution bénéfique.Evidemment les périodes de travaux quivont durer plusieurs années vont perturberla vie des habitants et des entreprises, maisil faut voir le but recherché, et c’est pour unebonne cause. Cela contribuera au bien-êtregénéral à moyen terme.

Axes forts = blocages pour autosLes nouveaux axes forts actuellement laligne 9 Prilly-Lausanne, et le 18 Crissier-place de l’Europe et la RC 1 sont destinés àêtre transformés et renforcés en «axes forts»mais les tl veulent renforcer ces lignes et lesmettre en site propre, cela signifie concrè-tement pour les automobilistes moins d’ac-cès à Lausanne.Une voirie plus grande pour les transportspublics signifie toujours moins de places pourles transports individuels. C’est voulu et as -sumé par le Canton, mais une fois le tram etles axes forts réalisés; il sera excessivementdifficile, voire impossible de re joindre Lau-sanne en voiture. La technique actuelle dediminuer les routes pour forcer les gens àprendre les transports publics est unemanière détournée de décourager les auto-mobilistes. Mais nos entreprises doiventaussi pouvoir se déplacer pour livrer, dépan-ner, approvisionner, décharger, bref exister ettravailler, cela sans rester pendant des heuresdans des bouchons volontairement créés.Notre agglomération va beaucoup changerces prochaines années, pour le mieux, mais sachons garder la mesure, la bonnemoyenne, pas tout à la voiture, mais non plusune interdiction des autos individuelles, carn’oublions pas ce que disent les Américains:«No parking - No business» ou comme disaitPierre Dac: Un piéton est un automobilistequi a trouvé une place de parc.

Stéphane RezsoPrésident SICOL

RectificationLe portrait économique chiffré de septcommunes de l’Ouest lausannois publiédans notre précédente comportait deuxchiffres erronés. Bussigny compte en effet5300 emplois, et les sept communesconsidérées en totalisent 33716.

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1. INTRODUCTION La 148e assemblée générale ordinaire de la SIC s’est tenue le 13 mars 2008 à Beaulieu Exploitation à Lausanne.

L’événement marquant de cette rencontre, c’est l’élection d’un nouveauprésident à la tête de la SIC de Lausanne et environs en la personne deM. Michel Berney.

Celui-ci succède à M. Gilles Goutte qui, au terme d’un premier mandat dedeux ans, a fait part au comité de ses difficultés à concilier ses différentsengagements extra-professionnels avec la gestion de ses sociétés qui,dans un environnement de plus en plus concurrentiel, demandent une pré-sence de tous les instants. C’est pourquoi, M. Goutte a pris la décision dene pas postuler pour une reconduction de son mandat présidentiel. Il estici, au nom de la SIC, chaleureusement remercié pour son engagementtout au long de sa législature.

Dans ce contexte, M. Michel Berney, membre du comité depuis avril 2000,a accepté de relever ce nouveau défi. Dans son message, il a rappeléquelques-unes des nombreuses réalisations de la SIC depuis sa créationen 1859, comme par exemple, l’EPSIC et REUSSIC dans le domaine dela formation, LOGEMENT IDEAL dans celui du social et du logement,DECLIC dans le secteur de l’accompagnement et du développement dutissu économique lausannois ou encore le Comptoir suisse au début duXXe siècle.

M. Berney entend s’investir pour que la SIC continue à jouer un rôle impor-tant dans les dossiers qui concernent l’économie locale.

Par ailleurs, quatre membres ont fait parvenir leur démission au comité; ils’agit de MM. Baehni, Debétaz, Rambert et Rentznik.

En outre, M. Didier Kolly, directeur financier de Beaulieu exploitation, a étéélu au comité. La candidature de ce dernier a été justifiée par le fait quela SIC de Lausanne et environs et Beaulieu Exploitation entretiennentdepuis de très nombreuses années des rapports privilégiés. Il a paru indis-pensable au comité de remplacer M. Edouard Debétaz qui a représentécette société au sein de la SIC depuis mars 1997.

2. MEMBRESAu cours de l’année 2008, la SIC a enregistré 15 démissions contre 9 nou-velles admissions, passant ainsi de 714 membres au 31 décembre 2007à 708 membres au 31 décembre 2008.

3. DÉMARCHE FONDAMENTALE Dans le cadre de ses missions fondamentales, la SIC a poursuivi des acti-vités de défense et de promotion de notre économie locale.

3.1. Promotion économiqueLa SIC a encouragé et soutenu financièrement divers organismes et acti-vités en phase directe avec ses objectifs comme par exemple LogementIdéal, société coopérative de logements subventionnés, dont la SIC estmembre fondatrice avec les Jeunes Commerçants.

3.2. Formation professionnelleNotre engagement dans les écoles professionnelles est détaillé plus loinpar le biais de rapports spécifiques.

En 2008, la SIC a attribué pour Fr. 13900.– de prix, remis lors de céré-monies à des apprentis ou étudiants méritants, à la HEIG-VD, au Gym-nase de Beaulieu, au Fonds Marguerat, à l’EPSIC, à l’ESECO, à l’ETMLet à l’EPCL.

Dès 2008, la Ville de Lausanne s’associe à la SIC pour renforcer la pro-motion de la formation professionnelle. Ainsi, le prix de la SIC, dont le butest de soutenir une entreprise créant pour la première fois une place d’ap-prentissage ou déployant des efforts significatifs pour la formation d’ap-prentis, est distribué à deux entreprises différentes. Les entreprises lau-réates pour cette année sont Schaefer Gym SA et Borio SA à Lausanne.

Ces dernières obtiendront Fr. 300.–/mois durant toute la durée de l’ap-prentissage, ce qui correspond à Fr. 2400.– pour 2008.

La SIC et la Ville de Lausanne continueront chaque année à octroyer ceprix afin d’encourager les employeurs de notre région à former des appren-tis. Le règlement de ce prix est à disposition sur le site de la SIC (www.sic-lausanne.ch).

3.3. Relations avec les autorités communalesLe comité de la SIC de Lausanne et environs entend s’engager davantagedans les dossiers politiques qui ont des répercussions sur l’économie del’agglomération lausannoise. Concrètement, il s’agit pour les instancesdirigeantes de l’association de prendre position sur des dossiers qui peu-vent avoir des incidences sur les membres de la SIC.

Ces prises de positions seront systématiquement répercutées dans larevue Economie Lausannoise. Aujourd’hui, cet outil de communication esttiré à plus de 2500 exemplaires et le comité s’est fixé comme objectif dedoubler le tirage afin d’augmenter sa zone d’influence.

Dans ce contexte, les relations avec les différentes autorités de la régionlausannoise se doivent d’être maintenues pour ne pas dire renforcées etce, dans l’intérêt des membres de la SIC.

3.4. Contacts avec d’autres associationsTout d’abord, il y a lieu de rappeler que M. Michel Berney a remplacé M.Gilles Goutte au comité de DECLIC.En outre, les membres de DECLIC qui sont, pour mémoire, l’Associationdes Commerçants Lausannois (ACL), le Trade Club (grands magasins),GastroVaud-section Lausanne, Hôtellerie lausannoise, Pôle Lausanne lanuit, Lausanne Tourisme, l’Association des Parkings Privés (APPL) et enfinla SIC de Lausanne et environs, ont pris la décision de redéfinir les objec-tifs de DECLIC dès 2008. En effet, en 2003, les membres de DECLIC s’étaient fixés deux objectifsbien précis; tout d’abord il s’agissait de profiler DECLIC comme l’anima-trice des rues commerçantes lausannoises. A cet effet, elle a mis sur piedle concept des Fêtes de Noël à Lausanne ou, antérieurement, la fête d’Hal-loween. Par ailleurs, DECLIC s’est inscrite comme l’interlocuteur unique des asso-ciations économiques membres vis-à-vis des autorités lausannoises, cequi a été très apprécié dès lors que cette stratégie a évité de multiplier lesintervenants.Finalement, l’arrivée du City Management à Lausanne a changé quelquepeu les rapports puisque DECLIC a transféré ses prérogatives dans ledomaine de l’animation au City Management. Ses compétences en matièrede relations avec les autorités lausannoises ont suivi, dans une moindremesure, le même chemin. En conséquence, depuis le 1er janvier 2008, DECLIC est redevenue uneplateforme d’échanges et de discussions entre les différents membress’agissant de sujets qui les concernent directement. En outre, Elle conti-nuera à jouer un rôle important dans le cadre de la convention collectivede travail du commerce de détail de la ville de Lausanne.

3.5. Manifestations organisées pour les membres de la SICEn ce qui concerne les manifestations organisées par la SIC, il faut rele-ver les petits-déjeuners débat et la conférence d’automne qui rencontrenttoujours un bon succès.

Ainsi, 45 personnes ont participé au petit-déjeuner du 8 février. A cetteoccasion, Monsieur Dino Venezia, expert-comptable et fiscal diplômé, areçu un accueil chaleureux à sa présentation de «La réforme de l’imposi-tion des entreprises II».

Le 10 octobre, près de 59 personnes ont eu le plaisir d’entendre MonsieurBruno de Siebenthal, administrateur de l’Aérodrome de la Blécherette, quis’est exprimé sur le thème de « L’aéroport de Lausanne-Blécherette: uneréussite ».

Société industrielle et commerciale de Lausanne et environs

Rapport d’activité 2008

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La conférence d’automne, du 5 novembre 2008 au Centre Patronal, aégalement permis à un peu moins de 140 personnes de faire part de leurpoint de vue sur les enjeux de la fiscalité vaudoise. A cette occasion,l’assemblée a eu le privilège d’entendre Monsieur Pascal Broulis, Prési-dent du Conseil d’Etat, qui a présenté la position de ce dernier sur cesujet.

3.6. Commissions et collaborationsLe travail essentiel des réflexions s’effectue surtout dans le cadre de com-missions permanentes ou ponctuelles. Les membres qui y participent sontchaleureusement remerciés pour leur engagement, il faut le souligner, tota-lement bénévole. Cet aspect en augmente d’autant la valeur.

3.6.1. Commissions internes: Information et périodiqueCette commission s’est réunie à cinq reprises au cours de l’année écoulée,afin de préparer le contenu des différentes éditions de la revue EconomieLausannoise et aussi de réfléchir au concept général de cette publication.

Trois nouveautés ont été introduites en 2008: • une page dévolue aux activités de la SICOL (Société industrielle et com-

merciale de l’Ouest lausannois)• une rubrique «Courrier des lecteurs» • des articles «engagés» mettant en lumière l’avis du comité de la SIC sur

des sujets d’actualité. Dans ce but, les séances du comité de la SIC ontété fixées peu avant les délais rédactionnels de la revue, afin de faire seprononcer les membres sur des sujets qui ont été retenus pour le numérosuivant d’Economie Lausannoise.

Par ce biais, nous espérons donner plus de lisibilité à l’action de notresociété et offrir une tribune à nos membres, acteurs et animateurs de lavie économique lausannoise. Les grands dossiers politiques actuels(SDOL, PALM, Axes forts des transports publics, 3e voie CFF, Métamor-phose, etc.) auront tous des incidences non négligeables sur l’économiede la région lausannoise, raison pour laquelle, d’entente avec le comité, ila été décidé de faire participer au débat les partenaires que nous sommespar l’entremise de notre journal.

S’agissant de la nouvelle rubrique du «courrier des lecteurs», nous invi-tons vivement nos membres à nous faire parvenir leurs réactions à cer-tains articles, ou leur point de vue sur des sujets d’actualité ou des pro-jets en rapport avec la vie économique de la région lausannoise.

Les quatre numéros publiés au cours de l’année 2008 ont également misl’accent sur les événements de l’année, tels l’ouverture du centre com-mercial «Les Portes Saint-François», l’inauguration du m2 dont beaucouppressentent l’effet dopant sur l’économie locale, et la mise en place dunouveau réseau tl 08. Les projets liés au complexe de Beaulieu (trans-formation des Halles Sud, construction d’une tour sur le flanc Jomini), lestransformations du centre commercial Métropole 2000, les nouveauxcafés branchés de la Ville, et la présentation des projets urbanistiquescités plus haut ont permis, nous l’espérons, de sensibiliser nos lecteursà l’extraordinaire évolution que subit actuellement le tissu économiquelausannois.

Toutefois les éléments stables de ce tissu n’ont pas été oubliés commeen témoignent les portraits de certaines entreprises ayant célébré leur centenaire en 2008 (Cauderay SA, Goutte Récupération SA, et l’écoleLémania par exemple). L’impact économique des fédérations sportivesinstallées dans notre région, ainsi que les retombées de l’Eurofoot ont été évoqués. Le rôle des parkings privés dans l’attractivité du centre-ville, ledynamisme de certaines jeunes entreprises, ainsi que l’engagement de laSIC et de ses membres en faveur de la formation professionnelle ont étémis en lumière par la présentation des lauréats du Trophée PERL et duPrix SIC-Ville de Lausanne.

Enfin, l’évolution de TVRL depuis sa création jusqu’à son intégration pro-chaine dans le nouvel organisme Vaud-Fribourg a également fait l’objetd’un article, tout comme le centenaire du Théâtre du Jorat, la Fête du Bléet du Pain à Echallens et le portrait du nouveau chef du service lausan-nois de la culture, M. Fabien Ruf.

Dans chacune des éditions de la revue, les deux pages centrales ont étéconsacrées aux activités et aux préoccupations de l’Association des Com-merçants Lausannois (ACL), conformément aux principes d’une collabo-ration établie depuis plusieurs années avec cette organisation.

Si le rythme trimestriel de notre revue ne nous permet pas de relater tousles événements relatifs à la vie économique lausannoise, nous espéronsnéanmoins en avoir commenté les plus essentiels. Les membres de lacommission expriment leurs remerciements au rédacteur M. Bécherraz et

souhaitent que les membres de la SIC leur fournissent, à l’occasion, dessuggestions de reportages.

3.6.2. Commissions externes (délégués SIC):Commission consultative d’urbanisme et des transports (CCUT)Le thème de l’année 2008 a été principalement le développement du centrede congrès et d’expositions de Beaulieu à Lausanne. Une séance, finoctobre, a été fixée pour présenter les résultats du concours d’architec-ture et débattre des atouts et conséquences d’un tel projet.

Beaulieu, ce sont 113033 m2 de surface de plancher dont 75000 m2 àvaloriser. Le centre de congrès a été entièrement rénové, mais les hallessud et nord restent encore à être transformées. Les 37000 m2 de ceshalles sont ruineuses à chauffer, faute d’isolation adéquate et les niveauxau sud sont très difficiles à exploiter rationnellement.

Beaulieu garde un attrait manifeste pour des congrès, foires et manifes-tations d’envergure régionale et nationale, ainsi que son théâtre qui reçoittoujours plus de spectacles. La Fondation a de nombreux défis à releverdont les principaux sont : 1. la logistique, pour reconstruire tout en continuant de fonctionner,2. le financement des 70 millions de travaux, 3. la gestion pour accroître le chiffre d’affaires, 4. l’image.

La stratégie immobilière est de rénover en deux étapes les halles sud etnord, puis de sécuriser la partie sud du bâtiment principal (toitures, façade).

Après avoir sélectionné un investisseur, un concours d’architecture a étéorganisé par la Ville de Lausanne pour l’organisation du concours d’ar-chitecture pour le front Jomini et la partie Bergières. L’objectif du concoursétait de dégager un projet qui s’intègre au tissu urbain, qui soit en adé-quation avec les contraintes fonctionnelles de l’exploitation des halles(accès lourd) mais aussi avec l’hôtel, sans oublier l’importance des critèresdu développement durable.

Ce qui a séduit le jury dans le projet lauréat, c’est l’implantation en retrait,qui offre du dégagement, de l’espace public avec un parvis d’entrée.L’équilibre des volumes offre aussi une réponse simple et efficace au pro-gramme avec une unité d’expression qui assure la cohérence du projet. Ilfaut à ce stade être clair et rappeler que le résultat d’un concours n’estpas le projet définitif, mais un avant-projet qui demande encore de nom-breuses heures de mise au point en dialogue avec le maître de l’ouvrage.

Le programme prévoit, plus précisément, un business hôtel de 120chambres (environ 6000 m2), une résidence service pour des périodes pluslongues, un hôtel économique, un business center, des bureaux sur dessurfaces encore à finaliser.

La planification s’est poursuite jusqu’en février 2009 avec l’étude de fai-sabilité et des produits spécifiques pour pouvoir lancer l’étude du PPA.Concernant le développement durable, il y a un engagement pour l’éco-nomie d’énergie sous toutes ses formes et au niveau social il y a unedémarche entreprise avec les services sociaux de la Ville de Lausannepour un programme de réinsertion des jeunes.

Planning général prévu pour la suite:Optimisation du projet février 2009Mise à l’enquête des halles selon le PGA mars 2009Procédure d’adoption du PPA/tour mars 2009 – juin 2010Chantier des halles sud octobre 2009 – mai 2011 (Gymnaestrada)Mise à l’enquête de la tour janvier 2010Chantier tour juillet 2010 – juin 2012

Au vu des débats et des divers messages transmis par plusieurs groupeset mouvements après la séance, la commission se réjouit, d’ores et déjà,des discussions à venir qui seront certainement enrichissantes et d’uneprise de position déterminante de la SIC pour l’année 2009.

Commission consultative extraparlementaire de la petite enfanceLa commission n’a pas été réunie en 2008. Comité de l’Association TV Région lausannoiseDurant l’année écoulée la réorganisation a été menée avec succès.En effet, après le dépôt de candidature concernant la nouvelle télévisionVaud-Fribourg, TVRL a attendu avec un grand d’intérêt la décision finalede l’OFCOM. Elle nous est parvenue en novembre 2008, nous confirmantl’acceptation de notre projet, ce qui est une excellente nouvelle.

TVRL s’éteindra donc, après une belle aventure de plus de 15 ans de dif-fusion au 30 juin 2009 et renaîtra sous la forme d’une télévision régionaleélargie touchant les cantons de Vaud et de Fribourg. De nombreux comi-

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tés se mettent en place pour que la nouvelle structure soit le plus adé-quate possible.

A cette occasion, tous les membres de la SIC sont remerciés pour leursoutien inconditionnel à ce projet.

Conseil des transports publics de la région lausannoiseLors des quatre réunions du Conseil, ses membres ont eu l’occasion deprendre la parole et de s’exprimer sur plusieurs thèmes importants pourl’avenir des Transports Publics de notre région, citons notamment :• les axes forts• les opérations qualité• la Citrap• le m2 et le réseau 08• l’information sur le réseau 2011• la CTV (communauté tarifaire vaudoise)Nous constatons à nouveau, que les tl ont une politique d’info rmationtransparente vis-à-vis de leurs partenaires. Heureux que la SIC y soit associée, M. Nicolas Leuba se tient à votre disposition sur d’éventuellesquestions sur les sujets mentionnés ci-dessus au 079 401 10 11 ou [email protected].

3.6.3. Formation professionnelle:RéussicActivitésLes programmes de formation continue et de perfectionnement profes-sionnel ont connu un grand succès durant l’année 2008 par une très forteaugmentation des inscriptions liées à une excellente conjoncture.

Bien que beaucoup de professionnels hésitent, au vu des engagementspersonnels et financiers que cela occasionne, à se lancer dans une for-mation de longue haleine et que certaines associations faîtières aient ten-dance à vouloir centraliser les dites formations, Réussic, avec l’appui duCentre Patronal, a encore développé ses activités, en accentuant notam-ment son engagement dans l’accompagnement des formations initialespar le biais des cours interentreprises.

Le développement de nouveaux cours dans le secteur des services; s’estconcrétisé par la formation supérieure des assistant(e)s de direction.

En 2008, Réussic a vu son volume d’activité progresser d’environ 40%avec un excellent résultat. Ces activités se sont matérialisées par l’orga-nisation de 264 cours suivis par 3560 personnes.Dans le cadre de la formation commerciale de base, (apprentissage decommerce), Réussic est étroitement associée, par le biais de la Commu-nauté d’intérêts pour la formation commerciale de base du Canton deVaud (CIFC – VD), à la mise sur pied des cours «  interentreprises de labranche «services et administration» destinés aux apprentis «réformés»(environ 600 par année). Réussic participe également à la mise sur pieddes examens de fin d’apprentissage – partie entreprise – de cette forma-tion qui a réuni près de 400 d’entre eux en juin 2008, ainsi qu’à ceux des-tinés aux candidats se formant selon l’art. 32 OFPr.Toujours dans le domaine des cours interentreprises, Réussic développeet met sur pied, sur mandat de la FORs, les cours interentreprises de laformation initiale d’«assistant socio-éducatif» en Suisse romande, dont lesquatre options de formation sont autant de programmes de cours diffé-rents qui regroupent près de 800 apprentis. S’agissant des métiers d’in-formaticien et de fleuristes, Réussic dispense plusieurs modules de coursinterentreprises sur mandat du Groupement Romande de l’Informatiqueet de l’Association Romande des Fleuristes.Dans le domaine des formations supérieures, Réussic a, au cours de cetteannée 2008, assuré l’organisation des cours pour une douzaine de bre-vets ou de diplômes supérieurs avec une bonne fréquentation, ainsi quedivers cours de perfectionnement.

StructureLes collaborateurs et collaboratrices de Réussic sont basés dans les locauxdu Centre Patronal à Paudex, les cours sont dispensés à la fois dans leslocaux de l’EPSIC, de l’ETML, du Centre Patronal, de même que dans dessalles louées. Des formations sont également dispensées dans des locauxtechniques des écoles professionnelles ou d’autres organisations à Yver-don, Tolochenaz, Berne, Genève, Neuchâtel, Colombier ou Fribourg. Réussic, route du Lac 2 - 1094 Paudex (case postale 1215 - 1001 Lausanne)www.romandieformation.ch - Tél. 0848 888 123

Ecole professionnelle EPCLSous la Présidence de Monsieur B. Kupper, le Conseil de l’EPCL s’estréuni à deux reprises, les 16 avril et 19 novembre 2008 sur le site de la Val-lée de la Jeunesse. Quelques invités ont également été présents :M. Guy Curtet, Directeur EPCL-N (Lausanne et Nyon)

Mme G. Nanchen, directrice adjointe EPCL, responsable des ressourcesenseignement,M. Pascal Stübi, adjoint pédagogique à la Direction de la formation pro-fessionnelle vaudoise,M. Patrick Addor, représentant de la Direction de l’enfance, de la jeunesseet de l’éducation de la Ville de Lausanne.De nombreux thèmes ont été abordés au cours de ces deux séances. Unbref aperçu est donné ci-après, en nous focalisant sur ceux qui nous appa-raissent essentiels et prépondérants pour l’avenir de la jeunesse.

Etablissement d’une ordonnance de formationLes nouvelles ordonnances de formation ont remplacé les anciens règle-ments d’apprentissage. Les étapes de l’élaboration d’une ordonnance surla formation professionnelle initiale a été détaillées. Il s’agit d’un proces-sus relativement long et complexe, placé sous la responsabilité de l’OFFT(Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie), de l’Or-ganisation du monde du travail et des Cantons. Un tableau synoptique del’élaboration d’une ordonnance sur la formation professionnelle initiale estdisponible sur le site de l’OFFT: www.bbt.admin.ch.

Nouvelles ordonnances Rentrée scolaire 2008: Assistants de bureau, formation initiale en deux ansdébouchant sur une attestation fédérale. Ouverture de trois classes à Lau-sanne, Yverdon-les-Bains et Aigle. Rentrée scolaire 2009: Libraires et Assistants en information documentaire. Au printemps 2008 a été lancée la mise en consultation de la nouvelleordonnance de formation de la maturité professionnelle commerciale dontl’introduction est prévue en 2009 avec un délai jusqu’en 2011 pour per-mettre aux cantons de s’y adapter.

Année scolaire 2008-2009 Les premières prévisions de la planification des horaires 08-09 pour lesquatre sites de l’EPCL-N ont été exposées. Toutes les demandes d’ou-verture des classes de 1ère année ont été validées par l’autorité compé-tente, la DFPV. L’école a aussi reçu l’aval pour réduire le nombre d’élèvespar classes et atteindre un effectif de 18 élèves en moyenne pour les sec-tions gestionnaire du commerce du détail et formation commerciale pro-fil B et 20 élèves pour les autres sections. En outre, la direction a décidél’ouverture de quatre nouvelles classes de FCE/B de 2e année afin de dimi-nuer les effectifs de classes. En résumé, à la rentrée 2008, l’EPCL a ouvert 159 classes, soit 9 supplé-mentaires par rapport à 2007 et l’EPCN a ouvert 30 classes, soit une enmoins qu’en 2007.

D’autre part, les besoins d’enseignement n’étant pas similaires pour lesélèves répétants, la direction a décidé l’ouverture de classes «répétants»pour les FCE/B de 3e année (système Modulo). Ce système permet d’of-frir aux répétants un programme portant sur les 3 ans. L’école espère ainsiavoir des classes d’élèves plus facilement motivables. Au point de vueadministratif, le suivi des élèves est plus simple. Le nombre effectif demodules a été défini en fonction des besoins et des adaptations d’horairesont été prévues lors de la rentrée scolaire 2008.

Rentrée scolaire 2008 Parmi les points forts de la rentrée, les effectifs moyens par classe qui sontdans une norme acceptable ainsi que la création de cours module pourles répétants employés de commerce profils E et B ont été mis en évi-dence.

Statistiques Quelques points de la rentrée ont été présentés :• l’EPCL est constituée de 2982 élèves, 161 classes et de 153 enseignants,• augmentation des effectifs des élèves de 1ère année, section commerce,

de 3.42%, • augmentation des effectifs des élèves de 1ère année, section vente, de

12.47%. Les ajustements suivants ont été relevés: • ouverture d’une classe supplémentaire en 1ère année ADB (assistant-e-s

de bureau), • ouverture d’une classe supplémentaire en 1ère année ACD (assistant-e-s

du commerce du détail), • ouverture de plusieurs modules supplémentaires (allemand, économie,

société) pour les répétants du secteur commercial.

Sur demande du canton, l’EPCL a ouvert, à la rentrée scolaire d’août 2008,deux classes pour la nouvelle formation d’assistant-e-s de bureau. Lesclasses sont partagées par des élèves issus du cursus scolaire tradition-nel et des personnes provenant du Centre ORIPH de Pomy, spécialiste dela réinsertion professionnelle dans le domaine commercial, de la chimie etinformatique. Cette formation professionnelle en deux ans débouche surune attestation fédérale (AF).

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Formation pédagogique et continue des maîtres Pour pouvoir enseigner, un maître doit posséder les titres requis par lafonction, à savoir une formation de base (Universitaire/EPF, HEG, HES-SO) et une formation pédagogique. Sur le canton de Vaud, deux instituts dispensent la formation pédago-gique, la HEP Vaud – Haute école pédagogique – et l’IFFP – Institut fédé-ral des hautes études en formation professionnelle. Ce dernier est unorgane indépendant qui a été chargé par la Confédération d’assurer cetype de formation, ainsi que la formation continue.

Pour ce qui est des écolages de la formation continue, c’est l’Etat de Vaudqui prend en charge les coûts, étant donné que les ECEPP – Etablisse-ments cantonaux d’enseignement de perfectionnement professionnels –font partie de l’Etat.

Gestion Les points principaux du nouveau système de rémunération pour les col-laborateurs de l’Etat de Vaud, DECFO-SYSREM (Description des emploiset classification des fonctions – Nouveau système de rémunération) ontété expliqués. Chaque enseignant et collaborateur ont reçu, début octobre2008, du Conseil d’Etat une fiche d’information personnelle fournissantles données salariales selon le nouveau système de rémunération.Une convention pour la mise en œuvre de la nouvelle classification desfonctions et de la nouvelle politique salariale a été signée entre une asso-ciation faîtière du personnel, la FSF (Fédération des sociétés de fonction-naires vaudois) et la Délégation du Conseil d’Etat aux ressources humaines.L’entrée en vigueur de ce système est subordonnée à l’aval du GrandConseil. Toutes les informations se trouvent sur le site Internet de l’Etat de Vaud:www.vd.ch (accès DECFO-SYSREM).

Infrastructures Vallée de la Jeunesse: une nouvelle salle de travail pour les maîtres a étéaménagée et un escalier «Sortie de secours» a été créé du 3e au 2e étage. Grand-Pré : une école de danse moderne viendra s’installer dans les locauxde GP (danse classique étant prévue à Zurich).Nyon: la construction du bâtiment Gymnase de Nyon-EPCN 2011 est enbonne voie. La 2e phase du concours du jury a eu lieu les 17 et 18 avril2008.

L’avenir de l’EPC de Nyon Le 24 novembre 2006, dans un communiqué de presse, le Conseil d’Etatindiquait que l’Ecole professionnelle de Nyon serait gérée jusqu’en 2012par l’EPCL, ceci dans l’attente de la mise à disposition de nouveaux locaux.

Deux éléments pourraient modifier cet agenda: Départ à la retraite du directeur de l’EPCL-N au 30.09.09,Démission de la doyenne de Nyon, Mme Cuendet au 31.07.09.C’est à M. Bez, directeur général de la DGEP, de prendre une décision quantà l’avenir de l’EPCN. Toutefois, nous pouvons imaginer trois hypothèses: 1. Statuquo. L’EPCN continue d’être gérée par l’EPCL Dans ce cas, un

poste de doyen ou de directeur adjoint devrait être mis au concourspour août 2009.

2. L’EPCN redevient indépendante. Un nouveau directeur est nommé.Cette hypothèse est peu réaliste sachant qu’il n’y a plus de poste dedirecteur dans la D.O. (décision d’organisation) de Nyon.

3. L’EPCN est rattachée au Centre d’enseignement post-obligatoire deNyon. Sous la responsabilité d’un directeur général, il y aurait un direc-teur adjoint en charge de l’école professionnelle et des écoles de com-merce ainsi qu’un directeur adjoint en charge du gymnase. Ce modèleexiste déjà dans le canton de Genève et Neuchâtel.

Le Conseil de direction de l’EPCL donne sa préférence à l’hypothèse trois.En effet, la restructuration et la gestion du site de Nyon demande beaucouptrop d’énergie et de temps à toute l’équipe en place. Les membres de ladirection préféreraient concentrer leurs activités sur le site de Lausanne.

La nouvelle Loi vaudoise sur la formation professionnelle En référence au projet de loi sur la formation professionnelle (LVFPr) du 3septembre 2008 et quelques points importants ont été soulevés.

A l’art. 9, il est prévu que les écoles de culture générale et de commercesoient régies par cette loi.

L’art. 29 prévoit un Conseil des élèves, comme l’un des organes des écolesprofessionnelles. Il reviendra à la direction de l’EPCL de mener une réflexionquant à l’organisation d’un tel Conseil dans un établissement de plus de3000 élèves.

L’art. 30 stipule que les écoles professionnelles, de métiers et de maturitéprofessionnelle instituent un Conseil d’école. Ce dernier assure le lien entrel’école et l’économie locale. Le règlement interne de l’école précise la com-position et la désignation des membres du Conseil.

L’avenir d’un Conseil d’école sous sa forme actuelle pourrait être remis enquestion. Une réflexion sera menée afin de développer des pistes pourrépondre au cadre légal.

Divers M. Curtet quittera ses fonctions de directeur de l’EPC de Lausanne etNyon, pour cause de retraite, le 30 septembre 2009. Son poste sera misau concours par la DGEP.

M. Kupper arrêtera son mandat de président du Conseil de l’EPCL dansle courant 2009.

Ecole professionnelle EPSICLors de la rentrée de l’année scolaire 2007-2008, 1242 nouveaux élèvesont été accueillis. L’effectif des premières années est donc resté stable; ànoter toutefois des variations relativement importantes dans différents sec-teurs, notamment dans la mécanique automobile avec une décrue pro-bablement due à la réorganisation des professions dans ce domaine. Eneffet, les mécatroniciens ont remplacé les mécaniciens sur véhicules. Leseffectifs de cette nouvelle profession sont regroupés dans deux classes àla place de cinq.

Nous relevons par contre une augmentation des effectifs dans le domainede la mécanique générale et particulièrement chez les polymécaniciens.A la suite de la décision de la Direction de la formation professionnelle vau-doise (DFPV) de supprimer les classes de coiffure à Yverdon, toutes lesnouvelles apprenties sont accueillies à l’EPSIC qui devient ainsi l’uniquecentre de compétence et, par conséquent, enregistre une forte progres-sion du nombre d’élèves. A noter encore que les professions d’informati-ciens et de gardiens d’animaux ont affiché des effectifs en hausse.

Le nouveau système de subventions fédérales est basé sur le nombred’élèves inscrits en formation initiale CFC ou «attestation». Les élèves deformation élémentaire échappent donc à ce décompte. L’écolage de cesderniers serait ainsi complètement à la charge du canton. Il n’est donc pasimpossible que cette filière soit supprimée, ce qui engendrera des difficul-tés pour les élèves les plus faibles désireux d’entrer dans une formationprofessionnelle où il n’existe pas de formation initiale en deux ans. Dansle cadre de la mise en place de cette nouvelle filière, il est constaté qu’il ya fort peu d’apprentis susceptibles de bénéficier de la passerelle prévuepour passer en voie CFC une fois l’attestation obtenue. Toutefois, cesquelques cas devraient pouvoir bénéficier d’un encadrement individuelspécialisé pour réussir cette poursuite de parcours professionnel. La loifédérale prévoit de telles mesures, mais l’Etat de Vaud ne les applique pasencore. Les chances de réussite de ces élèves sont donc faibles. Il est àespérer que la nouvelle loi cantonale et son règlement d’application pré-voient ce type de coaching.

S’agissant de la nouvelle loi vaudoise sur la formation professionnelle, ilest à relever un nouveau retard dans sa mise en vigueur. Les travaux sonten cours au Grand Conseil. Le contenu du règlement quant à lui n’est pasconnu.

A l’initiative du Conseil de politique sociale et avec l’accord de la cheffe duDépartement de la formation, de la jeunesse et de la culture, un projetpilote conçu par le Centre social protestant et portant sur la prévention del’endettement a été mis en œuvre à l’EPSIC. Le thème du surendettements’intègre dans le cadre du programme de culture générale de deuxièmeannée. Cinquante-quatre classes sont concernées. Cette expérience estrenouvelée durant l’année scolaire 2008-2009.

Durant les deux dernières semaines scolaires, la plupart des locaux del’EPSIC sont affectés à l’organisation des examens d’une cinquantaine deprofessions. Pendant cette période, l’EPSIC organisait deux semainesd’activités sportives, la première concernant des activités nautiques. Vules nouvelles exigences de sécurité et les risques de noyade existant dansla pratique des sports nautiques, la direction a décidé de renoncer à cesderniers. En remplacement, un groupe de travail a organisé une semainedite culturelle, qui a permis quotidiennement à plus de 450 élèves de vision-ner des films sélectionnés pour leur intérêt cinématographique. Les filmschoisis ont fait l’objet d’un dossier pédagogique mis à disposition desenseignants de culture générale. Les projections ont eu lieu à la cinéma-thèque suisse, à Montbenon. Durant cette semaine, un spectacle dedécouverte des musiques du monde a également été présenté aux élèves.

La mise en place du SIEF (Système d’information des établissements deformation) a pris un énorme retard. Rappelons que ce système d’infor-mation s’inscrit dans le cadre de l’informatisation des prestations étatiqueset que les écoles professionnelles ont été choisies comme pilote.

Le retard pris par les concepteurs du système est dû essentiellement àleur méconnaissance de la complexité de l’enseignement professionnel.

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Après plusieurs reports, le déploiement du nouveau logiciel ESA, qui s’ins-crit dans le projet SIEF, aurait dû être totalement opérationnel dès janvier2008, ce qui ne fut pas le cas! Par voie de conséquence, le personnel del’EPSIC a dû recourir à des moyens de fortune pour assurer les échéancesadministratives de fin d’année scolaire et d’enclassement pour la nouvelleannée, ceci en plus du travail exigé par l’implémentation de ce nouveausystème d’exploitation.

Sur le plan de l’organisation interne, signalons que M. Anton Zysset, doyendes professions de l’électricité (division 3), a pris sa retraite le 31 juillet2008. Il a été remplacé à ce poste par M. Claude Casoni.

3.6.4. InstitutionLogement IdéalIl est temps, une fois de plus de rappeler que Logement Idéal, société coopé-rative, a été crée conjointement en 1960 par la Société des jeunes com-merçants de Lausanne et par la SIC. Actuellement, le conseil d’administra-tion est composé de 11 membres, dont quatre avaient été proposés par laSIC, selon les statuts en vigueur. Deux d’entre eux quitteront les Conseil enjuin 2009, il appartiendra à la SIC de présenter de nouveaux candidats.

L’exercice 2008 a été caractérisé par l’agrandissement de l’EMS des Bove-resses pour en augmenter la capacité de 30 à 42 pensionnaires. Les tra-vaux d’agrandissement et de modernisation, comprenant en particulier lacréation d’un ascenseur indépendant du reste de l’immeuble, dureront jus-qu’au début 2009, du fait du maintien de l’EMS dans sa structure actuelled’accueil pendant la période de transformation. Logement Idéal consacreun peu plus de deux millions de francs à ces travaux, alors que l’exploitantfinance l’installation d’une nouvelle cuisine et divers travaux accessoires.

Par ailleurs, en l’absence de tout projet concret de construction, le Conseild’administration a décidé de procéder à un programme important d’en-tretien et de rénovation des immeubles au cours des exercices 2008-2010.Il s’agit en particulier du raccordement au chauffage à distance de plu-sieurs bâtiments de la zone de l’Ancien-Stand, et du remplacement desfenêtres de diverses constructions ainsi que le renouvellement d’ascen-seurs, le coût total de ces travaux avoisineront cinq millions de francs pen-dant la période en question.

4. LES ORGANES DE LA SIC

ComitéPrésident:M. Berney Michel, directeur services & imprimeries, Edipresse

Suisse,Av. de la Gare 33, 1001 Lausanne

Vice-président:M. Leuba Nicolas, administrateur-délégué, Garage Honegger SA,

rte d’Yverdon, Echandens

Secrétaire général:M. Masserey Christian, secrétaire patronal, Centre Patronal, rte du

Lac 2, Paudex

Membres:Mmes Grobéty Doris, directrice, PMS Parking Management Services

S.A., ch. du Chêne 7 E, RenensGrin Nicole, Union des communes vaudoises, av. de Lavaux 35Pully

MM. Bovet Philippe, Bovet Tissus SA, rue Centrale 19, 1003 Lausanne Braun Philippe, administrateur, Régie Ed. Braun S.A., rueCentrale 5, LausanneCosendai Hugues, consultant, HC Conseil, En Budron E9, LeMontDécoppet Martial, directeur adjoint, BCV, Case postale 300,1001 LausanneDelapierre Jacky, agent général, Vaudoise Assurances, rue duBugnon 42, RenensDoffey Philippe, directeur, Retraites Populaires, rue Caroline 11,LausanneEhrensperger Hannes, architecte SIA, CCHE Architecture SA,Case postale 5623, 1002 Lausanne Fellrath Mario, ingénieurcivil epfz-sia, Fellrath & Bosson SA, ch. de Maillefer 37, Le MontGalé Pierre-Alain, administrateur, Bertholet + Mathis S.A., av. duGrey 84, LausanneGoutte Gilles, administrateur, Goutte Récupération S.A., av. deSévelin 22, Lausanne Grobéty Bernard, directeur général adjoint, Vaudoise GénéraleCie d’Assurances, pl. de Milan, LausanneHeim Jean, dr. en droit, avocat, rue de la Grotte 6, Lausanne

Kolly Didier, Beaulieu Exploitation SA, Case postale 89, 1000Lausanne 22Meillaud José, directeur, Crédit Suisse, Case postale 5722,1002 LausanneNoverraz Pierre, notaire, rue de Bourg 20, LausannePernet Jacques, hôtelier, Hôtel Bellerive, av. de Cour 99, Lau-sannePetitpierre Claude, directeur, Lausanne Tourisme, av. de Rhoda-nie 2, LausanneStrebel Jean-Pierre, directeur financier, Union cycliste internatio-nale, AigleWalther Michel, directeur général, clinique La Source, av. Vinet30, Lausanne

Vérificateurs des comptesMM. Braillard Jean-Frédéric, BDO Visura, Lausanne (1er vérificateur)

Petermann Jean-Marc, Jordi SA, Lausanne (2e vérificateur)De Mercurio Reto, CDM Hôtel et Restaurants SA, Lausanne (1er suppléant) Schuler Philippe, Parking St-François, Lausanne (2e suppléant)

Membres d’honneur de la sociétéMM. Bonnard François, ancien directeur général de l’UVACIM, Pully

Bovard Louis-Philippe, CullyImoberdorf Charles, PullyWicht Jean-Pierre, Lausanne

Siège de la sociétéLausanne, rue du Petit-Chêne 38, case postale 1215, 1001 Lausanne Téléphone: 021 796 33 29 – Fax: 021 796 34 74 –e-mail: [email protected]

5. RÉPARTITION DES CHARGES AU SEIN DU COMITECommissions internesElles sont formées en fonction des actions et objectifs.

a. Information et périodiquecomposée de: Mme Nicole Grin et MM. Georges-Marie Bécher-raz, Michel Berney, Hugues Cosendai, Gilles Goutte, ChristianMasserey, Pierre Noverraz, Stéphane Rezso.

b. Urbanisme et transportComposée de: Mme Nicole Grin et MM. Philippe Braun, MarioFellrath, Nicolas Leuba, Jacques Pernet.

c. Promotion économiqueComposée de: MM. Martial Deccopet, Jacques Pernet, JeanHeim.

d. Commission formation professionnelleComposée de: MM. Hugues Cosendai, Jean Heim, NicolasLeuba.

Commissions externes (représentants SIC):Conseil Logement IdéalMM. Willy Grandjean, Fridolin Hefti, Philippe Doffey, PierreNoverraz.

Comité de l’Association RéussicM. Hugues Cosendai.

au Conseil d’établissement de l’EPCL: M. José Meillaud.

au Conseil d’établissement de l’EPSIC: MM. Jean Heim et Hugues Cosendai.

Association DECLICMM. Jean Heim.

Commission CIO - Capitale OlympiqueM. Christian Masserey.

Commission consultative d’urbanisme et des transports(CCUT)M. Hannes Ehrensperger.

Commission extra-parlementaire de la petite enfanceMme Nicole Grin.

Comité de l’Association TV Région lausannoiseMme Martine Fiora.

Conseil des transports publics de la région lausannoise M. Nicolas Leuba.

Commission de promotion économique de Lausanne Régionà repourvoir

Commission emploi des jeunes de Lausanne Régionà repourvoir

Page 35: Le Flon, ville nouvelle · dés que le football doit rester au nord de la ville. La démolition du stade de la Pontaise est en effet maintenue dans cette nouvelle mouture municipale
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