Le grand retour du… Schumacher prodigue · 2010. 5. 17. · Mark Webber (Red Bull). Il est exactement ce dont ils ... Il est passionné, juste. C’est bon pour la F1 d'avoir Fernando

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� Arnaud BOEVER

L a Formule 1 ne pouvait rê-ver plus beau cadeau pourses... 60 ans ! Avec Michael

Schumacher, pas de doute, latoute fraîche sexagénaire pro-pose une affiche nettement plussexy, faite notamment d’uncombat des générations entrecandidats au titre, avecl’homme aux 7 titres et aux 41ans face aux 30 printemps deButton, aux 28 de Alonso, aux25 ans de Hamiton ou aux 22ans de Vettel, tous autres préten-dants à la couronne.

Car ne croyez surtout pas quel’Allemand est revenu faire dela figuration, simplement sé-duit par le tapis de dollars dé-roulés par Mercedes, la marquede ses débuts (en sports-protos).« Schumi » n’est pas juste venuboucler la boucle. Si l’Allemandaux multiples records — voiredernière page —, est de retourtrois ans après sa dernièrecourse, c’est bien pour décro-cher un 8e titre.

Retour d’une légende, nouvel-les équipes, suppression des ra-vitaillements essence, barèmede points modifié, Corée du sudau programme : la saison s’an-nonce passionnante. Etchouette, elle commence déjàcette semaine ! ■

Après 3 ans de retraite et 11ans chez Ferrari, où il décrochacinq couronnes consécutivesentre 2000 et 2004, MichaelSchumacher est de retour.Chez Mercedes Grand Prix.

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P ourquoi Michael Schuma-cher a-t-il décidé de reve-nir aux affaires alors qu’à

41 ans, il aurait pu tranquille-ment jouir de sa riche car-rière ? Pour les dollars ou leseuros alignés par Mercedes ?Sans doute évidemment. Maispas uniquement. Car unechose est sûre désormais :Schumi n’avait pas vraimentchoisi d’en rester là, il y a troisans. C’est plutôt Ferrari et plusprécisément Luca di Montze-molo, qui lui avait montré laporte de sortie. En recrutantRaikkonen pour assurer l’ave-nir. Mais Schumacher n’étaitpas prêt à la retraite. Pas en-core. Et l’appel de Ross Brawn,son stratège des belles heures,et de Mercedes, la marque deses débuts, qui lui permit (fi-

nancièrement) de débuter enF1, a été une formidable oppor-tunité.

Revoilà donc le « Kaiser » deretour. Pour le plaisir, cloreune histoire inachevée et… affo-ler encore les statistiques.

« Je n’ai rien à prouver, en toutcas au regard de mon âge. Ma mo-tivation est la même qu’avant. Jesuis prêt à en découdre pour le ti-tre. Je suis là pour ça, et je suispersuadé qu’on (Mercedes) a unrôle à jouer dans la bagarre. C’estpour ce genre de combat que jesuis revenu », dit-il.

C’est peu de dire que son re-tour fait du bien à la F1.

Même ses futurs rivaux se ré-jouissent de croiser le fer aveccette légende. À commencerpar les jeunes qui n’ont jamaiscouru contre lui, son équipier

Nico Rosberg, Lewis Hamiltonou son successeur dans le cœurdes Allemands, ou SebastianVettel (Red Bull), dit… « baby-Schumi ». Pour ne parler qued’eux.

Douze écuries, mais…Le retour de Schumi a fait pas-

ser au second plan les autres ar-rivées de l’hiver : celles de cinqrookies (leur portrait plusloin) et de trois écuries. Mais sil’on se réjouit de ces nouvellestêtes et que l’on salue ces nou-velles couleurs, on a quelquescraintes sur un plateau à deuxvitesses (minimum). Et onpeut regretter les tristes feuille-tons Us F1 et Stefan GrandPrix, autres équipes longtempspressenties et finalement res-tées aux abonnés absents. ■

RETOURS � Nombreux sont les

sportifs à avoir tenté un retour ; peuont réussi leur come-back. Parmieux, citons Niki Lauda en F1 déjà,retiré en 1979, revenu avec succèsen 1982 : il remporta sa course derentrée et fut sacré champion en1984. Toujours en F1, Alain Prost seretira 511 jours avant de revenir en1993 et décrocher le titre mondial.Parti tâter du base-ball, MichaelJordan revint au basket après deuxsaisons pour gagner encore troisnouveaux titres NBA consécutifs.Retiré en 1977, le boxeur GeorgeForeman reprit le titre mondial deslourds en 1994, à près de 45 ans.Plus près de nous, il y eut aussi leretour de Lance Armstrong (3e duTour de France après trois ans deretraite).Et plus récemment encore, KimClijsters a gagné on le sait, l’USOpen après deux ans de retraite etune maternité. Tiens, un challengeque Scumacher ne pourra jamaistenter… Ar. B.

Le grand retour du…Schumacher prodigue

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Dans la série des retoursen scène de grandssportifs trop viteretraités, celui deMichael Schumachermarquera l’histoire.

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Schumi, Alonso (ici), Hamilton etButton : il y a 4 champions dumonde sur la grille. Unepremière depuis 1986 !

En piste derrièreLauda et Prost

22-24

25

26

« Je suis prêt à lutter pour le titre»

Team par teamL’état des lieuxdu plateau 2010

NouveautésRavitaillements,points, Kers, etc.

Côté belgeD’Ambrosio etBaguette y croient

1JEUDI 11 MARS 2010


S ur le papier, c’est sans doutel’équipe à battre. Et pourcause puisqu’elle aligne ni

plus ni moins que les deux der-niers champions du monde endate : Lewis Hamilton, sacré en2008, et Jenson Button, titré en2009. Difficile de faire mieux.Mais les cohabitations entre« stars » – notamment chez McLa-ren, déjà, remember entre Prostet Senna fin des années 80 voire,plus récemment, entre Hamiltonet Alonso – ont émaillé l’histoirede la F1 de rivalités, parfois vio-lentes.

Pour l’heure cependant, tout vabien. L’ambiance sembleraitmême idyllique à en croire lesdeux pilotes britanniques.

« Jenson est très ouvert sur ses im-pressions et vice-versa. J’apprécievraiment de travailler avec lui. Jepense qu’il a une influence génialesur l’équipe », juge Hamilton.

« Lewis est un pilote merveilleuse-ment doué qui a gagné le respect detous les pilotes de F1 », estime deson côté Jenson Button.

Derrière ces jolies déclarations

se trouvent sûrement de bons sen-timents. Mais tout le paddockguette déjà les premières contra-riétés au sein de la dream teamdes compatriotes.

Certains prédisent à ce proposles pires soucis au jeune trente-naire (il a eu 30 ans le 19 janvier)Button débarqué dans leroyaume « personnel » de Hamil-ton, qui y a fait toutes ses classes,

sous la houlette de l’ex-patronRon Dennis. Lewis C’est l’enfantde la maison. Demandez àAlonso.

Ceci étant, les hommes ontchangé et on peut penser queMcLaren a retenu la leçon. Et ledirecteur d’équipe, Martin Whit-marsh avance sans hésitation :« Notre but est clair, nous voulonsgagner ! ». Et les deux titres si pos-sible. Pas question donc qu’unelutte intestine prive le team delauriers éventuels.

L’autre fait notable, c’est évidem-ment la distance prise par Merce-des après quinze ans de « ma-riage ». L’écurie n’est plus le brasarmé de la marque à l’étoile quin’aura plus d’intérêts financiers àsa réussite. Mais les deux partiesrestent partenaires (jusqu’en2 015 en principe) et l’ambition,on l’a dit, reste intacte, surtoutaprès une saison 2009 décevante.

Nouveau duo, voiture redessi-née, mais ressources financièreset humaines identiques : les « gri-ses » ont les moyens de retrouverles sommets. ■

L ’Italie a souffert en 2009 : saScuderia a réalisé une saisonindigne de son rang, le Grand

Prix de Belgique mis à part – sadernière victoire en date –, KimiRaikkonen ne fut que l’ombre delui-même (à moins qu’il ne futjustement réellement lui-même,soit talentueux mais froid, dis-tant et peu concerné) et… Mi-chael Schumacher se révéla unvrai « renégat » aux yeux des ti-fosi en signant pour Mercedes.

Inutile de dire, dès lors, qu’unvent de revanche souffle sur Ma-ranello où l’on salue le retour deMassa, mais, surtout, où Fer-nando Alonso a été accueillicomme un messie. L’Espagnolfait pour l’instant l’unanimité.Son attachement à Ferrari, pro-clamé à de multiples reprises, n’yest pas étranger. « Conduire uneFerrari était mon rêve depuis tout pe-tit ; C’est ma nouvelle famille ; Cesera à 100 % ma dernière écurie ;etc. ».

Charismatique, se sentant in-vesti d’une mission – deux quali-tés faisant défaut à son prédéces-seur finlandais –, le double cham-pion du monde (2005/06) semblel’homme de la situation, capablede ramener sourire et victoiresdans la maison rouge.

Même ses adversaires enconviennent : « C’est un pilote par-fait pour Ferrari, reconnaît ainsiMark Webber (Red Bull). Il est

exactement ce dont ils avaient be-soin. Il est passionné, juste. C’est bonpour la F1 d'avoir Fernando dansune voiture rouge ».

D’autant que la F60 (monoplace2009) a laissé la place à une F10remarquable. La preuve encoreavec des chronos prometteurs àBarcelone, fin février, lors des der-niers essais hivernaux.

« La F10 est la meilleure voitureque j’ai conduite de ma vie », affir-mait, alors, Alonso. Il ne faut pasinterpréter cela comme le fait quej’ai la meilleure voiture de la grille.Mais c’est la meilleure voiture quej’ai jamais eue. Après, je ne sais passi cela sera suffisant… »

L’homme a trop de métier pourvendre la peau de l’ours avant del’avoir tué. ■

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A lors que les constructeursont plutôt eu tendance àquitter le navire prétextant

la crise – BMW, Toyota, Hondaet dans une moindre mesure Re-nault –, Mercedes-Benz a intensi-fié sa présence en rachetant l’écu-rie Brawn GP, toute fraîchechampionne du monde.

Seul maître à bord, Mercedes apu orienter son recrutement se-lon ses désirs. Et sans compter.En gardant le génial Ross Brawnévidemment, puis en engageantNico Rosberg dans un premiertemps. Puis Mercedes a créé lasensation de l’hiver en tirant desa retraite dorée la légende Mi-chael Schumacher. Pour environ7 millions € annuels, dit-on.

Résultat : Mercedes a laisséMcLaren devenir un team 100 %britannique et a construit dansle même temps une « National-mannschaft » comme l’a pro-clamé Dieter Zetsche, le prési-dent du directoire de Mercedes,lors de la présentation de la nou-velle écurie fin janvier. Outre la

recomposition du duo Brawn-Schumacher (7 titres), c’est doncle retour de « flèches d’argent »maison. Pour rappel, en 1954et 1955, les deux seules saisonsoù s’alignèrent les aïeules de laMGP W01, Mercedes avait toutraflé sur son passage.

De là à dire que l’étoile fera re-belote… « Nous voulons être cham-pion du monde, avoir la meilleurevoiture » a d’abord avancé le boss,avant de relativiser. « Cela neveut pas dire que ça doit arriver dèsla première année. Nous sommesune nouvelle équipe, laissez-nous dutemps ».

Au sortir des tests hivernaux,Schumacher lui-même a re-connu que les premières coursespourraient être délicates.

« Nous ne sommes pas obligés – etnous n’arriverons sans doute pas –à gagner des courses en début de sai-son. Ce qui est important, c’estd’être au contact et d’utiliser la lon-gueur de la saison pour être en têteà la fin. Ce n’est pas au début queça se joue, mais à la fin ». ■

RED BULL-RENAULT � Fort

d’une progressionimpressionnante en 2009 — 6victoires —, le team phare de laboisson énergisante estévidemment attendu au tournant.Car après quatre années passéesà « faire prendre la sauce»,Christian Horner et Adrian Neweyont construit un team qui a flirtéavec le titre. Sans quelquescasses moteurs ayant obligéVettel à calculer et sans quelqueserreurs stratégiques, qui sait cequ’il serait advenu…En fin de saison, la RB5 étaitclairement la plus rapide. Et si laRB6 était sa digne héritière ?Vice-champion, Vettel n’avouequ'un objectif pour 2010 :«devenir champion du monde».Possible malgré, par exemple, leretour de Michael Schumacher?«Pour les jeunes pilotes, c'estquelque chose de particulier, undéfi, car on ne pensait plus qu'onallait pouvoir se mesurer à lui encourse », reconnaît l’autrephénomène teuton, plus jeunevainqueur d'un Grand Prix del'histoire de la F1.«D'un point de vue statistique, ilest le meilleur, c'est indiscutable.Mais en même temps, quand ona enfilé nos casques et qu'on esten course, c'est complètementégal de savoir comments'appellent les types des autresautos».Aux côtés de Vettel, Mark Webberavoue lui aussi de grandesambitions.

Que préparent Hamilton et Button ?L’entente est cordiale, mais lerestera-t-elle?

Entre Alonso et Ferrari, c’estl’amour fou. Les tifosi espèrent,eux, le voir battre Schumacher.

MERCEDES GPX Mercedes

Le grand retourdes flèches d’argent

FERRARI Ferrari

Fernando Alonsobien dans sa botte

Poursuivresur la lancée

MCLAREN Mercedes

Souvenez-vous de Prost-Senna...

Jenson Button 301re saison : 1966

Titres de champion:

25

78

1

x

1

7

2

9

2

7

16

Victoires : 164

1re saison : 2010Victoire : 0

1re saison : 2005Victoires : 6










11

172

Age

(G-B)

(ALL)

(ALL)

(ALL)

(AUS)

(ESP)

(BRE)

(BRE)

(ALL)

(ALL)

(POL)

(RUS)

(G-B)

Vict.GP

courus

52

41

24

91

0

250

70

22

22

5

2

43

140

28

28

21

11

140

116

37

22

11

0

288

0

25

25

1

0

57

0

Lewis Hamilton

Michael Schumacher

Nico Rosberg

Sebastian Vettel

Mark Webber

Fernando Alonso

Felipe Massa

Rubens Barrichello

Nico Hulkenberg

Bruno Senna

Karun Chandhok

Robert Kubica

Vitaly Petrov

(ITA)

27

28

0

0

52

44

Adrian Sutil

Vitantonio Liuzzi

(JPN)

(ESP)

23

39

0

0

2

72

Kamui Kobayashi

Pedro de la Rosa

(SUI)

(ESP)

21

19

0

0

17

8

Sébastien Buemi

Jaime Alguersuari

(ITA)

(FIN)

35

28

1

1

219

52

Jarno Trulli

Heikki Kovalainen

(ALL)

(BRE)

(BRE)

(IND)

27

25

0

0

36

0

Timo Glock

Lucas di Grassi

26

26

00

00

McLaren

Force India

Sauber

Torro Rosso

Lotus F1

Virgin Racing

Hispania

Mercedes

Red Bull

Ferrari

Williams

Renault

Championnat 2010

Ecuries et pilotesEcuries et pilotes

2 JEUDI 11 MARS 2010


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S i Renault a retrouvé ses cou-leurs d’antan, la F1 renoueaussi avec son histoire en ac-

cueillant à nouveau une écurieLotus. Un nom chargé d’histoire,évidemment, qui avait disparude la grille fin 1994 (dans desconditions financières rocambo-lesques, notre compatriote Phi-lippe Adams avait d’ailleurs pi-loté deux fois pour cette écuriecette année-là, au Grand Prix deBelgique et au Portugal).

Mais sinon l’assentiment du

bout des lèvres de la familleChapman et la couleur verte desmonoplaces, guère de lien entrel’écurie aux 491 Grands Prix, 7 ti-tres constructeurs et 6 titres pilo-tes (les derniers en 1978), et leprojet soutenu par Mike Gascoy-gne, directeur technique etl’homme d’affaires malais TonyFernandes, Team Principal.

Au vu des essais hivernaux, Lo-tus Racing est encore loin du ni-veau de son mythique prédéces-seur. Idem par rapport aux écu-

ries établies d’ailleurs.« Nous sommes prêts à courir,

mais je ne peux pas dire que noussoyons prêts à nous battre… peut-être avec Virgin, mais les autressont hors d'atteinte pour le mo-ment », notait Jarno Trulli dontl’expérience (219 Gpx disputés !)ne sera pas de trop pourconduire Lotus vers… 2011, véri-table objectif.

Avec Kovalainen, l’Italien parti-cipe à une résurrection. Mais at-tention au retour sur terre. ■

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R appelez-vous : en 2009, c’estbel et bien une Force India,avec Giancarlo Fisichella à

son volant, qui avait réalisé lapôle sur le circuit mythique deFrancorchamps. Force India,c’était un peu cela : capable dumeilleur comme du pire.Aujourd’hui, on veut corriger letir avec cette nouvelle monture,baptisée VJM03. On a conservé lafinesse aérodynamique qui fit lebonheur de sa devancière, touten travaillant sur un gros pointfaible : le manque d’appuis.

Et l’écurie semble en bonnevoie. D’ailleurs, lors de la secondeséance d’essais à Jerez, Liuzzi aétonné par ses chronos, avec unréservoir à moitié rempli. Il estvrai que les ingénieurs ont mis àprofit le fait de pouvoir disposerd’un des meilleurs moteurs du

plateau, cependant qu’ils ontbeaucoup travaillé sur l’arrièrepour intégrer le double diffuseur.

Cela remplit d’optimismeLiuzzi, qui attend énormémentde cette saison et qui est per-suadé qu’il dispose d’une mon-ture qui peut prendre des pointsrégulièrement.

« Je peux vous assurer, disait le pi-lote italien, que cette voiture estbien née et que c’est le jour et la nuitpar rapport à l’an passé. »

Avec Sutil, Liuzzi constitue untandem affamé de points et quipourrait tailler des croupières àdes écuries comme Renault,Sauber et Williams.

Seule ombre au tableau : descomptes en désordre et qui pour-raient donner à l’écurie quelquesennuis avec le registre du com-merce britannique. ■

D epuis le rachat de Minardi,la Toro Rosso était la copiepresque parfaite, moteur

excepté, de la Red Bull. ToroRosso est aujourd’hui autonomeet a été obligé d’investir. On aainsi engagé cinquante person-nes supplémentaires, tout en ra-chetant la soufflerie Red Bull deBicester. Avec, aussi, un renfor-cement des capacités de concep-tion par ordinateur, on a donctravaillé d’arrache-pied pourfaire naître cette STR5.

« La peur de rencontrer un pro-blème majeur, explique LaurentMekies, le responsable d’exploi-tation, était présente lors des res-sais. Imaginez qu’on n’aurait paseu la capacité de réagir avant lepremier GP ! Au lieu de cela, on estrassuré : la fiabilité et les perfor-mances sont là. »

Avec, au volant, deux pilotesencore jeunes, un choix délibéréde l’écurie qui, on s’en souvient,a utilisé les services d’un certainVetell en 2008 et 2009.

Avec Buemi et Alguersuari, onse dit serein chez Toro Rosso,persuadé que ces deux « jeu-nots » vont seulement donner lapleine mesure de leur talent. Ilest vrai que Buemi a désormaisune pleine saison derrière lui etque Alguersuari n’avait décou-vert la F1 lors du dernier GP deHongrie.

Aujourd’hui, les deux pilotesont participé à tous les essaisautorisés et l’écurie, conscientequ’elle devra s’imposer un bonrythme de développement encours de saison, ne s’est jamaisprésentée aussi bien préparéeavant le GP de Bahrein. ■

C hez Williams, on veut pro-gresser sans trop dérangerle sérail. L’écurie est répu-

tée pour le sérieux de son tra-vail et se base sur des valeursqui ont pour noms continuitéet absence d’excentricité.

La FW32, très jolie au demeu-rant, sera-t-elle rapide et fiable ?Le « vieux » Barrichello, grosmetteur au point, ne tarit déjàplus d’éloges au sujet de sa mon-ture.

« C'est très difficile de juger du ni-veau de performance, disait-il àBarcelone. Je préfère garder mespieds sur terre et travailler aussifort que possible. Mais je sens quenotre voiture est à un niveau com-pétitif. Nous nous sommes amélio-rés d'une bonne seconde (au tour)depuis les premiers tests de Va-lence. (...) Je pense que Williamspeut être l'une des équipes pouvantsurprendre cette année. »

Le Brésilien, 288 Grands Prix àson actif, n’a rien perdu de samotivation. Et il lui en faudravu qu’il possède comme équi-

pier un certain Nico Hulken-berg, le pilote essayeur de la sai-son dernière, et qui connaîtl’écurie Williams comme sa po-che. Ce tandem, c’est du solideet c’est déjà un sérieux atoutpour cette FW32 qui se veutune émanation plus agressiveque celle de la saison passée,mais sans articifices révolution-naires qui nuiraient à la fiabi-lité.

Sur ce plan, et c’est sans doutele défaut de l’équipe, on ne saittrop ce que vaut le moteurCosworth, qui remplace le V8Toyota. C’est évidemment le ta-lon d’achille chez Williams,puisque personne ne sait quelsseront les niveaux de perfor-mance du moteur ni sa durée devie en Grand Prix. Ceci précisé,on voit bien les Williams poin-ter leur museau devant de ma-nière régulière. ■

R etrait de Renault et nouvelactionnaire principal (Ge-nii Capital, une société

luxembourgeoise spécialiséedans les nouvelles technologies,la gestion d’images et le sportautomobile), nouveaux pilotes,nouveaux dirigeants (homme deconfiance des actionnaires, ÉricBoullier est le nouveau directeurd’équipe), nouvelles couleurs(quoique ce sont les notes origi-nelles) : les nouveautés se bous-culent du côté du losange. Oùtout n’a pas tourné rond cesdeux dernières saisons – sanscompter le scandale mondial ducrashgate volontaire au GrandPrix de Singapour 2 008 – et où ilest temps de rassurer sur les ca-pacités de l’équipe à être compé-titive.

Symbole d’une nouvelle ère,l’écurie est revenue, on l’a dit, aujaune et noir, les teintes histori-

ques de Renault.« Le plan est ambitieux : finir à la

4e place des constructeurs seraitidéal, mais pas à 25 points du 3e.[…]En 2011, on se battra pour le po-dium final et même plus », affir-mait Éric Boullier lors de la pré-sentation de la R30.

De belles promesses que lestests d’avant-saison auraient plu-tôt eu tendance à ranger du côtédes doux rêves. La Renault F1était ainsi parmi les plus lentes auxderniers essais de Barcelone.

« Nous n’irons pas à Bahrein pournous battre pour le podium », avaitalors prévenu le pilote N.1, Ro-bert Kubica.

Il est vrai que la nouvelle struc-ture en place a pris le train enmarche et que la R30 était déjàquasi achevée. Mais l’écurie a étésauvée, un vent nouveau souffleà Enstone, et avec Kubica elle dis-pose d’une valeur sûre qui luidonnera de précieuses indica-tions pour progresser. ■

Passée entre de nouvelles mains,Renault attend beaucoup del’avenir et de Robert Kubica.

À 38 ans, Barrichello est toujoursaussi motivé. Cette année, ilpassera la barrière des 300 GP.

FORCE INDIA Mercedes

Une grande volontéde corriger le tir

TORO ROSSO Ferrari

Pour un « junior team »,elle a tout d’une grande

Même s’il n’existe aucun lien historique, un mythe revit.

WILLIAMS Cosworth

La bonne surprise de la saison?

RENAULT Renault

En gros, seul le nom est resté

LOTUS RACING Cosworth

Un héritage très lourd à porter

3JEUDI 11 MARS 2010


R ichard Branson est unhomme d’affaires avisé — iln’est pas milliardaire pour

rien —, et il pourrait bien êtreen train d’écrire la F1 de demain.Le patron de Virgin veut mon-trer aux autres écuries qu'ellespeuvent être compétitives avecun budget réduit, ne dépassantpas les 40 millions £ (45 millions€), plafond qui était prévu pourcette année mais mesure qui aété retardée.

« Si cette année nous pouvons bat-tre les autres nouvelles écuries, cesera un bon départ. Si nous pou-vons dépasser de temps en temps unou deux des équipes établies, celasera marrant. Et l'année prochaine,

nous irons un petit peu mieux etnous commencerons à aller del'avant », explique Branson.

« Nous ne pouvons pas bâtir uneéquipe à partir de rien et battre Fer-rari qui a dépensé 400 millions £pour sa voiture, mais on n'a pas be-soin de dépenser des centaines demillions pour s'amuser », avanceencore le PDG de Virgin, dontles monoplaces — fruits d’étu-des à 100 % par ordinateur(CAO) et sans essais en (coû-teuse) soufflerie — n’ont été nifiables ni compétitives lors desessais hivernaux.

« Donnez-nous une année ou deuxet vous verrez », argue encoreBranson. ■

C ’est peu dire que la participa-tion de ce team a été assuréein extremis. C’est bien sim-

ple : l’équipe et ses pilotes vont en-tamer la saison sans le moindretour de roues d’essais. Ni mêmeroulage de rodage ! Du jamais vu !

Construite autour du team deGP2 et de F3 Campos Racing (del’ancien pilote Adrian Campos),l’équipe s’est vite retrouvée àcourt de financement. Après plu-sieurs épisodes, l’écurie espa-gnole, alors baptisée CamposMeta 1, a été rachetée mi-févrierpar… son directeur financier ethomme d’affaires, José Ramon Ca-rabante qui lui a donné le nom deHispania.

Basée à Murcia, près d’Alicantel’écurie dirigée par le Dr ColinKolles, ne doit sa présence sur lagrille qu’aux dollars amenés par

les rookies Bruno Senna et l’In-dien Chandhok, qui ont permisde payer les châssis Dallara et deréunir de quoi… commencer la sai-son. Et après ? On verra.

Être à Bahrein est déjà une vic-toire pour le team espagnol.

« Nous serons très fiers de figurerdans le paddock à côté de noms pres-tigieux tels que Ferrari, McLaren,Williams et Lotus », concède leboss allemand M. Kolles, qui a re-cruté… notre compatriote ingé-nieur Jacky Eeckelaert (ex-Honda,notamment). « M. Kolles, mon bossl’an dernier en LMS et DTM m’a pro-posé le poste de coordinateur techni-que. Tout reste à faire, y compris dé-verminer l’auto. Mais on devait êtreà Bahrein pour éviter des amendesde la FIA. Prendre le départ sera unchallenge, terminer le Grand Prix unmiracle ! ». ■

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P eter Sauber a repris les com-mandes de son écurie lors-que BMW a décidé de sus-

pendre sa participation en F1.« Quand il est devenu clair queBMW n’allait pas trouver de repre-neur, se souvient Sauber, j’ai euune seule journée pour préparerune offre de reprise à BMW. Parchance, ils ont accepté sans rienchanger de ma proposition. »

Avec pour résultat un budgetamputé de 40 %, enveloppe mo-teur non comprise, et un person-nel qui est passé de 450 à 160 em-ployés. Ce qui n’a pas empêchéles ateliers de concevoir unenouvelle voiture...

« Et cette voiture est très agréable

à conduire, précise Pedro De laRosa, l’un des deux pilotes. Elleest très bien équilibrée dans lesgrandes courbes. Nous avons bienprogressé mais je ne sais pas si celanous permettra de ramener despoints de Bahreïn. »

On ne sait donc préjuger desperformances. Mais une choseest sûre : l’équipe a été capablede mettre en piste une voiturebien née et de la faire évoluer.

« Nous nous battons contre desécuries puissantes, mais nous som-mes créatifs », ajoute De la Rosa.Lequel, avec Kobayashi, aurapour directeur général de l’écu-rie une dame, Monisha Kalten-horn. Une première... ■

A près le Bahrein et la Chineen 2004, Singapour en 2008et Abou Dhabi en 2009, c’est

la Corée du Sud qui a obtenu,cette année, le privilège d’entrerdans le cercle des pays hôtes deGrands Prix. Son épreuve auralieu le 24 octobre sur le circuit deYeongam, sur la côte pacifique, à400 km au sud de Séoul.

Un contrat a été signé pour lessept prochaines années. Long de5,621 km, le circuit a été conçupar l’architecte allemand Her-mann Tilke, qui a dessiné la plu-part des plus récents circuits. Entravaux, il ne sera terminé qu’aumilieu de l’année. On y rouleradans le sens contraire desaiguilles d’une montre.

Malgré la difficulté actuelle detrouver des « parraineurs » lo-caux, l’attrait que constitue le po-tentiel de la Corée du Sud et sonmarché automobile a été tel que

Bernie Ecclestone n’a pas vouluattendre plus longtemps avantde débarquer au pays du matincalme. ■

VIRGIN Cosworth

Branson veut imposerla F1 low cost de demain

HISPANIA Cosworth

Sans aucun tour de roues,mais avec un Belge

Si le Moyen Orient et l’Asie ont lacote, les « légendes» (ici Spa)sont toujours bien là.

SAUBER Ferrari

La créativité au secoursd’un budget étriqué

La Corée du Sud, nouvelle destination

Comme indiqué par ailleurs, laF1 sera à Spa les 27, 28 et29 août. Ce sera la 55e éditiond’un Grand Prix de Belgique(après 42 à Francorchamps,10 à Zolder, 2 à Nivelles).Les places sont déjà en ventesur www.f1belgium.com, maissachez qu’à l’instar de 2009,notre groupe de pressemettra une nouvelle «actionspéciale lecteurs» sur piedavec nouvelle tribune (de-bout) réservée, espace pourenfants, concours photos,t-shirts offerts etc. De quoiassister idéalement aucombat pour la succession deKimi Raikkonen, dernierlauréat en Ardennes.

Action spécialepour nos lecteursau GP de Spa

28 mars à 8 h14 mars à 13 h

BAHREINSakhir

6,299 km - 49 tours 5,303 km - 58 tours

AUSTRALIEMelbourne

5,543 km - 56 tours

4 avril à 10 h

MALAISIESepang

5,451 km - 56 tours

18 avril à 9 h

CHINEShanghai

4,655 km - 66 tours

9 mai à 14 h

ESPAGNECatalunya

4,361 km - 70 tours

13 juin à 18 h

CANADAMontréal

5,419 km - 57 tours

27 juin à 14 h

EUROPEValence (Espagne)

5,900 km - 60 tours

11 juillet à 14 h

GRANDE-BRETAGNESilverstone

4,574 km - 67 tours

25 juillet à 14 h

ALLEMAGNENürburgring

4,381 km - 70 tours

1er août à 14 h

HONGRIEHungaroring

7,004 km - 44 tours

29 août à 14 hSpa-Francorchamps

BELGIQUE

5,793 km - 53 tours

ITALIE

12 septembre à 14 hMonza

5,073 km - 61 tours

26 septembre à 14 h

SINGAPOURSingapour

5,807 km - 53 tours

10 octobre à 8 h

JAPONSuzuka

5,621 km - 55 tours

24 octobre à 8 h

COREE DU SUDYeongam*

4,309 km - 71 tours

7 novembre à 17 h

BRESILInterlagos

5,554 km - 55 tours

14 novembre à 14 h

ABOU DHABIYas Marina

*sous réserve d'agrément

3,340 km - 78 tours

16 mai à 14 h

MONACOMonaco

5,338 km - 58 tours

30 mai à 14 h

TURQUIEIstanbul

Les dates et les circuits 2010Les dates et les circuits 2010

19Grands Prixdu 14 mars

au 14 novembre



A près une saison 2009 mar-quée par de lourds change-ments de règlement – dou-

bles diffuseurs, retour des pneuslisses (slicks), introduction duKers, ce système de récupéra-tion d’énergie, etc. –, la saison2010 ne connaît que deux modi-fications réglementaires majeu-res : l’arrêt des ravitaillementsessence en course et un change-ment du barème des points.

Réservoirs plus grosC’est « la » grosse nouveauté de

l’année : en vigueur depuis 1993les ravitaillements essence sontdésormais interdits en course.

Précisons tout de suite que lespilotes seront toujours obligésd’utiliser en course deux typesde gommes et qu’ils devrontdonc encore passer au moinsune fois par les stands pourchanger de pneus.

Reste que les monoplaces de-vront donc réaliser l’intégralitédes épreuves sans ajout de carbu-rant. Les implications sont ma-jeures.

En premier lieu, il a fallu, trèsnaturellement, changer la capa-cité des réservoirs : ils ont dou-blé de volume (de 120 à 240 li-tres), ce qui a nécessité de redes-siner toutes les monoplaces. LesF1 ont pris de l’embonpoint àl’arrière et sont désormais pluslongues de 10 à 15 cm (augmen-

tation de l’empattement de 15 à18 cm).

Enfin, la répartition des massesétant différente, la FIA a imposéde nouveaux pneus, plus étroits(de 270 mm à 245 mm), àl’avant, ce qui modifie leur te-nue de route. Les F1 sont donc àla fois plus lourdes (de 605 à620 kg minimum) et différentesà piloter (augmentation du sous-virage), un avantage pour les pi-lotes dits « expérimentés » ?

L’idée sous-tendant l’abolitiondes ravitaillements est d’éviterque les courses se jouent auxstands.

Si les pilotes disputeront lesqualifications avec un mininumd’essence, question de perfor-

mance, ils débuteront la courseavec le réservoir rempli à rasbord (soit 170 à 180 kg en plus).Et ceux parvenus en Q3 (organi-sation des qualifications inchan-gées) seront obligés de s’élanceravec les derniers pneus utilisésen qualifs, les autres ayant lechoix des armes. D’où des straté-gies très différentes.

Nouveau barème des pointsHistoire de valoriser les premiè-

res places, et particulièrement lavictoire, le barème des points aété revu : 25 points seront attri-bués au vainqueur, 18 au se-cond, 15 au troisième, 12 (4e), 10(5e), 8 (6e), 6 (7e), 4 (8e), 2 (9e) et 1(10e), quand le barème de 2009

était 10-8-6-5-4-3-2-1. Suffisantpour inciter les pilotes à atta-quer jusqu’au bout ? L’avenir ledira.

Le Kers au frigoPrésenté comme la révolution

principale de la saison passée, leKers, qui transforme l’énergiedes freinages en chevaux supplé-mentaires momentanés, s’estavéré un gouffre financier pourles écuries. Outil vert dans uneF1 bien peu environnementalo-compatible, il n’a pas vraimentété interdit par la FIA, mais vialeur association (FOCA) les écu-ries se sont simplement misesd’accord pour ne pas le réutili-ser cette saison. ■ Ar .B .

En vue d’un Grand Prix d’IndeAuteur d’une carrière tout saufextraordinaire en F3 ou durantses trois saisons GP2 (une victoireen 2007 et 2008 et une 10e placefinale en 2008 avant une saison2009 finie à la 18e place), l’IndienKarun Chandhok quittel’antichambre pour la disciplinereine. Sans doute fortement aidépar ses dollars et sa nationalité.« L’Inde est un grand pays. Celasera super d’avoir un pilote decette nationalité sur la grille dupremier Grand Prix d’Inde», avoued’ailleurs Colin Kolles, le directeurd’équipe. Problèmes : un GPd’Inde n’est pas encore confirmé,l’avenir du team est loin d’êtrepérennisé et Chandhok doitencore faire ses preuves…

Le retour d’un grand nomNeveu du légendaire Ayrton,décédé à Imola en mai 1994,Bruno Senna ramène un nomillustre en F1. Lourd à porter,aussi… D’autant que le Brésilienne débute pas dans lesmeilleures conditions. Laprésence d’Hispania (ex-Campos)sur la grille est un petit miracleet personne ne s’attend à degrands résultats. Élève douédit-on, mais pas surdoué, Sennafrappait déjà aux portes de la F1l’an dernier (chez Honda), richede son titre de vice-championGP2 2008, mais sans volant, il aparfait son expérience enendurance (LMS) avec l’équipefrançaise Oreca.

�KarunCHANDHOKIndien, 26 ans(Hispania)

« Accumuler de l’expérience »Membre du Renault DriverDevelopment depuis 2004, cedébutant brésilien a déjàquelques kilomètres en F1 à soncompteur : il était 3e pilote duRenault F1 Team en 2008 et 2009.Le voilà qui obtient l’opportunitéde sortir de l’ombre. et de grandiren même temps que l’écurie. Unavantage qui devrait lui enleverun peu de pression. De ses essaishivernaux, le Brésilien a pu noterun manque cruel de vitesse de laVirgin et la somme d’expérience àencore accumuler. « J’essaie desaisir toutes les opportunités :dans les stands, au volant ou àregarder les autres en piste. C’estla manière la plus rapide deprogresser».

Champion GP2 en titreDernier produit d’une filièreallemande boostée par la légendeSchumacher, Hülkenberg a ététitré en F3 en 2008 et vient d’êtresacré en GP2 en 2009. Unchampionnat enlevé devant…Petrov et di Grassi, deux autresdébutants de la saison (tandisque Senna fut vice-champion2008).Pilote d’essais de Williams depuisdeux ans est en terrain connu enF1 et dans le team britannique.« Je me sens bien dans l’équipe. Etj’ai confiance en la voiture. Je feraide mon mieux», glisse Hülkenbergrapide et aussi en de bonnesmains par ailleurs : son managern’est autre que Willy Webber,l’homme qui a « fait » Schumacher.

Premier Russe sur la grillePas encore un Grand Prix disputéet déjà dans l’histoire : VitalyPetrov est le premier Russe àévoluer en F1. Après quatresaisons en GP2 (vice-champion2009) et GP2 Asia. Même s’il s’endéfend – « Je suis arrivé là sanssponsor. Uniquement par montravail, ma soif d’apprendre et mesrésultats» –, Petrov représente ungros potentiel de roubles (papa) etde partenaires (Gazprom…) et pourRenault une fameuse vitrine versl’Est et un marché immense.Premiers fruits : avec le soutienpublic de Vladimir Poutine, Lada(dont Renault possède il est vrai25 %) est devenu partenaire duteam et de Petrov. À qui il restetout à prouver.

�BrunoSENNABrésilien, 26 ans(Hispania)

�LucasDI GRASSIBrésilien, 25 ans(Virgin)

�NicoHULKENBERGAllemand, 22 ans(Williams-Cosworth)

�VitalyPETROVRusse, 25 ans(Renault)

Une « affaire » McLaren ?C’était étonnant : le premier GrandPrix s’annonçait sans scandale préa-lable en coulisses. Et bien raté : se-lon quelques indiscrétions, l’aileronarrière de la McLaren pose pro-blème. Et énerve Red Bull (ChristianHorner). La FIA aurait d’ailleursprévu d’étudier l’aileron de laMP4-25 en détail.Button compte avec SchumacherJenson Button estime que MichaelSchumacher sera l'un de ses princi-paux rivaux cette saison. « Au vudes essais, Michael est aussi fortqu'il le fut par le passé. Tout est dit »,confie ainsi le champion du mondeen titre. Qui poursuit : « Je suis sûrqu'il n'aurait pas pris le risque de re-venir s'il n'avait pas la certitude depouvoir faire quelque chose. Jepense plus globalement qu’il y auraen début de saison 4 écuries capa-bles de gagner des courses : Ferrari,Red Bull, McLaren et Mercedes».Haug prudentNorbert Haug, le patron de Merce-des Sport, s'est voulu prudent avantle premier Bahrein : «À mon avis, onne sera pas en mesure de viser lepodium lors des premières courses,mais après, on le sera à coup sûr» aconfié M. Haug qui a affirmé queSchumacher et Rosberg, seraienttraités de la même façon.Ecclestone mise sur VettelInterrogé sur ses favoris pour 2010,Bernie Ecclestone, le grand argen-tier de la F1 semble avoir un petitpenchant pour Sebastian Vettel.«De nombreux pilotes auront leurchance cette saison. Hamilton,Alonso et je pense Vettel dans uneRed Bull qui semble être bien née. Ilest clairement l’un de mes favorispour le titre. Pour le moment nousne connaissons pas le potentiel dela voiture dont disposera Michael(Schumacher, ndlr), mais il est possi-ble qu’il ne se batte pas en tête decourse. Et qu’il perde patience s’il seretrouve englué en milieu de pelo-ton» a confié Ecclestone au Times.Hamilton ne sera désormaisplus managé par son pèreAnthony Hamilton n’est plus le ma-nager de son fils, Lewis. « Ce qui meplaît désormais c'est d'avoir monpère juste comme père. Je veux unmanager qui gère tout et mon pèreavec qui je peux boire une bière,jouer au bowling et partir en vacan-ces» a confié le champion 2008.

VITE DIT

LE BAL DES DÉBUTANTS

Tout ce qui changePlus de ravitaillementsessence, «plusse » depoints attribués :comme chaque hiver,la F1 a subi quelquesmodifications.

1

2

3

4

5

6

2 séances

d'essais

libres

Réglage moteur,essais de pneus 3 séances

dequalif.

Dernière séance

d'essais libres

Le matin : L'après-midi :Qualifications

Q1 pour toutes les monoplaces

Q2 pour les 17 meilleurs temps (places de 11 à 17 sur la grille de départ)

Q3 pour les 10 meilleurs temps (places 1 à 10 sur la grille)

la course

Le pilote en pole position a 4 chances sur 10 de remporter

la course*

* Depuis 1950, 328 vainqueurs (40%) sont partisen pole des 819 Grands Prix disputés

DIMANCHE

VENDREDI SAMEDI

Tout se joue aux qualifi cations Tout se joue aux qualifi cations

5JEUDI 11 MARS 2010


Jérôme, vous êtesrepris comme 3e pi-lote du Renault F1Team. C’est doncque les choses seprécisent pourvous ?

C’est sûr, être dansl’organigramme d’unteam F1 prouve quecertaines personnesme font confiance.(Ndlr : les nouveauxactionnaires N.1 deRenault F1 sont ceuxqui soutiennent Jé-rôme depuis deuxans et Eric Boullier, le nouvel hommefort de Renault F1, a connu Jérôme chezDams). Ce statut de 3e pilote va me per-mettre de me familiariser en douceuravec le milieu de la F1. J'aurai aussi l'oc-casion de piloter la R29 sans pressionaucune, à commencer par un shake-down de quelques tours à Silverstone lasemaine prochaine. Une situation qui de-vrait se représenter plusieurs fois sur lasaison.

Pas frustré de ne pas (encore) rouleren Grand Prix ?

C’est clair que l’envie est là. Évidem-ment. Mais je n’entends pas brûler les

étapes pour juste figurer en F1et... m’y brûler les ailes, commebeaucoup avant moi. Je suis quel-qu’un de très terre à terre. Leschoses arrivent quand elles doi-vent arriver. Je rêve de F1, c’estmon objectif, on y travaille, deschoses se mettent en place, leproduit « D’Ambrosio » est deplus en plus crédible mais jeveux y arriver dans les meilleu-res conditions afin de réellementpouvoir montrer ce que je saisfaire. On n’a que rarement deuxchances et je ne veux pas gâcherla mienne : j’ai un pied en F1(sans rien avoir déboursé !) et je

veux m’en montrer digne pour y militeren 2011.

Vous pourriez néanmoins prendre levolant en Grand Prix cette saison ?

Ce n’est pas vraiment le but. LeChinois Ho-Pin Tung étant aussi 3e pi-lote et possédant sa super-licence, lui,c'est lui qui prendra le volant si les cir-constances l'imposent.

Plus que la F1, c’est la GP2 qui estsans doute votre priorité ?

Tout à fait. Pour ma 3e saison dans lasérie, mon objectif est clair : remporterle titre avec le Renault Junior team (ex-Dams). Je dois marquer le coup. ■ Ar .B .

Bertrand, champion deF 3.5, vu à votre avantagelors de tests avec Renaultet BMW, vous n’êtes pasen F1. Pourquoi ?

Il n’y a jamais une raisonunique, mais plutôt unconcours de circonstances.J’ai eu de nombreuxcontacts, parfois même detrès belles propositions,mais la difficulté c’est queles teams veulent des ga-ranties financières alorsmême que les partenairespotentiels veulent d’abordun contrat avant de lâcherles fonds. C’est un peu le chien qui semord la queue. Résultat : d’autres pilo-tes, plus avancés dans leur dossier finan-cier, ont pris les places au fur et à me-sure. C’est d’ailleurs très frustrant car ils’agit parfois de pilotes que j’ai dominéet battu. C’est sûr, si j’avais eu 5 mil-lions €, je serais sur la grille de Bahreinavec un volant pour la saison.

Néanmoins vous semblez encore ycroire...

Budgets promis et qui n’arrivent pas, pi-lotes payants mais pas à la hauteur enpiste de teams en quête de crédibilité : jesuis persuadé que des places vont se libé-

rer en cours de saison.Mon nouveau managerRick Gorne (co-fondateuravec Craig Pollock de l’ex-écurie F1, BAR) serad’ailleurs à Bahrein pourbattre le fer tant qu’il estchaud.

La F1 reste donc votrepriorité ?

Ma présence à Bahreinn’était pas indispensable.Je fais confiance à Rick.L'idéal serait que je puissedisputer le Grand Prix deBelgique le 29 août et ter-miner la saison. Il reste à

espérer que des firmes belges prendrontconscience de l'impact d'une telle partici-pation. Donc oui, la priorité reste claire-ment la Formule 1.

En attendant, et c’est pourquoi je nesuis pas parti à Sakhir, je travaille surd’autres pistes. Notamment celle d’unealternative en IndyCar Series. Là nonplus, je ne saurai pas prendre le départde la saison (ce week-end à Sao Paulo !),mais je suis en contacts avancés avec leConquest Racing d’Eric Bachelart pourintégrer le team au plus vite. Et qui sait,participer avec lui aux 500 Miles d’India-napolis, fin mai. ■ Ar .B .

C aramba encore raté ! Unenouvelle saison de F1 débuteet comme depuis 18 ans (et

Thierry Boutsen), elle s’élancera

sans Belge. Pourtant, deux compa-triotes ont frappé à la porte cet hi-ver. Mais ni le Verviétois Ber-trand Baguette (24 ans) ni le Bra-

bançon wallon Jérôme d’Ambro-sio (25 ans) ne sont parvenus à dé-crocher un volant. Juste une ques-tion de temps ? L’avenir le dira.

En attendant, chacun va peaufi-ner expérience et condition physi-que dans des disciplines annexespour être prêt le jour J si besoin.

Fut-ce en cours de saison, tel Phi-lippe Adams, dernier Belge àavoir pris un départ F1 (2 GPx en1994). ■

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Ayrton Senna.

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�JÉRÔME D’AMBROSIO�

«En F1 dès la semaine prochaine »

LES CHAMPIONS DU MONDE1950 Giuseppe Farina (Ita/Alfa Romeo)1951 Juan Manuel Fangio (Arg/Alfa Romeo)1952 Alberto Ascari (Ita/Ferrari)1954 Juan Manuel Fangio (Arg/Mercedes, Maserati)1955 Juan Manuel Fangio (Arg/Mercedes)1956 Juan Manuel Fangio (Arg/Lancia-Ferrari)1957 Juan Manuel Fangio (Arg/Maserati)1958 Mike Hawthorn (G-B/Ferrari)1959 Jack Brabham (Aus/Cooper)1960 Jack Brabham (Aus/Cooper)1961 Phil Hill (USA/Ferrari)1962 Graham Hill (G-B/BRM)1963 Jim Clark (G-B/Lotus)1964 John Surtees (G-B/Ferrari)1965 Jim Clark (G-B/Lotus)1966 Jack Brabham (Aus/Brabham)1967 Denny Hulme (N-Z/Brabham)1968 Graham Hill (G-B/Lotus)1969 Jackie Stewart (G-B/Matra)1970 Jochen Rindt (Aut/Lotus)1971 Jackie Stewart (G-B/Tyrrell)1972 Emerson Fittipaldi (Bré/Lotus)1973 Jackie Stewart (G-B/Tyrrell)1974 Emerson Fittipaldi (Bré/McLaren)1975 Niki Lauda (Aut/Ferrari)1976 James Hunt (G-B/McLaren)1977 Niki Lauda (Aut/Ferrari)1978 Mario Andretti (USA/Lotus)1979 Jody Scheckter (AfS/Ferrari)1980 Alan Jones (Aus/Williams)1981 Nelson Piquet (Bré/Brabham)1982 Keke Rosberg (Fin/Williams)1983 Nelson Piquet (Bré/Brabham)1984 Niki Lauda (Aut/McLaren)1985 Alain Prost (Fra/McLaren)1986 Alain Prost (Fra/McLaren)1987 Nelson Piquet (Bré/Williams)1988 Ayrton Senna (Bré/McLaren)1989 Alain Prost (Fra/McLaren)1990 Ayrton Senna (Bré/McLaren)1991 Ayrton Senna (Bré/McLaren)1992 Nigel Mansell (G-B/Williams)1993 Alain Prost (Fra/Williams)1994 Michael Schumacher (All/Benetton)1995 Michael Schumacher (All/Benetton)1996 Damon Hill (G-B/Williams)1997 Jacques Villeneuve (Can/Williams)1998 Mika Häkkinen (Fin/McLaren)1999 Mika Häkkinen (Fin/McLaren)2000 Michael Schumacher (All/Ferrari)2001 Michael Schumacher (All/Ferrari)2002 Michael Schumacher (All/Ferrari)

2003 Michael Schumacher (All/Ferrari)2004 Michael Schumacher (All/Ferrari)2005 Fernando Alonso (Esp/Renault)2006 Fernando Alonso (Esp/Renault)2007 Kimi Räikkönen (Fin/Ferrari)2008 Lewis Hamilton (G-B/McLaren)2009 Jenson Button (G-B/Brawn)CHAMPION DU MONDE LE PLUS JEUNEFernando Alonso (Esp) à 24 ans et 1 mois en 2005CHAMPION DU MONDE LE PLUS ÂGÉJuan Manuel Fangio (Arg) à 46 ans en 1957G.P. DISPUTÉSRubens Barrichello (Bré, 1993- ) 288Riccardo Patrese (Ita, 1977-1993) 257Michael Schumacher (All, 1991-2006; 2010- ) 249David Coulthard (G-B, 1994-2008) 247Giancarlo Fisichella (Ita, 1996-2009) 231Michele Alboreto (Ita, 1981-1994) 215Jarno Trulli (Ita, 1997- ) 219Andrea de Cesaris (Ita, 1980-1994) 214Gerhard Berger (Aut, 1984-1997) 210Nelson Piquet (Bré, 1978-1991) 207G.P. DISPUTÉS AVANT LA PREMIÈRE VICTOIREMark Webber (Aus) 129G.P. DISPUTÉS AVEC LE MÊME CONSTRUCTEURMichael Schumacher (All/Ferrari) 180PILOTE AU DÉPART LE PLUS JEUNEJaime Alguersuari (Esp) à 19 ans et 4 mois en 2009

PILOTE AU DÉPART LE PLUS ÂGÉLouis Chiron (Fra) à 55 ans et 292 jours en 1955VICTOIRES EN G.P.Michael Schumacher (All) 91Alain Prost (Fra) 51Ayrton Senna (Bré) 41Nigel Mansell (G-B) 31Jackie Stewart (G-B) 27Jim Clark (G-B) 25Niki Lauda (Aut) 25Juan Manuel Fangio (Arg) 24Nelson Piquet (Bré) 23Damon Hill (G-B) 22Fernando Alonso (Esp) 21VAINQUEUR LE PLUS JEUNESebastian Vettel (All) à 21 ans et 2 mois en 2008VAINQUEUR LE PLUS ÂGÉLuigi Fagioli (Ita) à 53 ans et 22 jours en 1951VICTOIRES PAR SAISONMichael Schumacher (ALL) (2004 - 18 G.P.) 13PODIUMSMichael Schumacher (All) 154Alain Prost (Fra) 106Ayrton Senna (Bré) 80Rubens Barrichello (Bré) 68David Coulthard (G-B) 62SUR LE PODIUM TOUTE LA SAISONMichael Schumacher (All) (2002 - 17 G.P.)G.P. TERMINÉS DANS LES POINTSMichael Schumacher (All) 173Rubens Barichello (Bré) 128Alain Prost (Fra) 128David Coulthard (G-B) 121Nelson Piquet (Arg) 100Ayrton Senna (Bré) 96Gerhard Berger (Aut) 94Kimi Räikonnen (Fin) 94Fernando Alonso (Esp) 91Mika Häkkinen (Fin) 83POLE POSITIONSMichael Schumacher (All) 68Ayrton Senna (Bré) 65Jim Clark (G-B) 33Alain Prost (Fra) 33Nigel Mansell (G-B) 32Juan Manuel Fangio (Arg) 29Mika Häkkinen (Fin) 26Niki Lauda (Aut) 24Nelson Piquet (Bré) 24Damon Hill (G-B) 20

POLE POSITIONS PAR SAISONNigel Mansell (G-B, 1992 - 16 G.P.) 14POLE POSITIONS SANS VICTOIREJuan Pablo Montoya (Col) en 2002 7POLE POSITIONS ET VICTOIRESMichael Schumacher (All) 40MEIILLEURS TOURSMichael Schumacher (All) 76Alain Prost (Fra) 41Kimi Räikkönen (Fin) 35Nigel Mansell (G-B) 30Jim Clark (G-B) 28Mika Häkkinen (Fin) 25Niki Lauda (Aut) 24Juan Manuel Fangio (Arg) 23Nelson Piquet (Bré) 23Gerhard Berger (Aut) 21MEILLEURS TOURS EN UNE SAISONMichael Schumacher (All, 2004 - 18 G.P.) 10LE PLUS D’ABANDONS DANS L’ANNÉE10 abandons sur 17 G.P. pour Eddie Ervine (Irl) etOlivier Panis (Fra) en 2002LE PLUS D’ABANDONS DANS UNE CARRIÈREAndrea de Cesaris (Bré) (sur 208 G.P.) 148TITRES CONSCTRUCTEURSFerrari 15Williams 9McLaren 8

1. Thierry Boutsen (163 G.P. - 3 victoires)

2. Jacky Ickx (114 G.P. - 8 victoires)

3. Johnny Claes (23 G.P.)

4. Lucien Bianchi (17 G.P.)

5. Olivier Gendebien (14 G.P.)

6. Willy Mairesse (12 G.P.)

7. Paul Frère (11 G.P.)

8. Patrick Nève (10 G.P.)

9. André Pilette (9 G.P.)

10. Jacques Swaters (7 G.P.)

11. Eric Van De Poele (5 G.P.)

12. Philippe Adams, GeorgesBerger, Charles De Tornaco,Roger Laurent, Arthur Legat (2 G.P.)

17. André Milhoux, TeddyPilette (1 G.P.)

19. Alain De Changy, BernardDe Dryver, Bas Leinders,Charles Van Acker (0 G.P.)

Et toujours pas de Belge...

�BERTRAND BAGUETTE�

«Vers l’IndyCar... en attendant»

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LES CHIFFRES RECORD

Juan Manuel Fangio.

22 BELGES EN F1


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Le grand retour du… Schumacher prodigue · 2010. 5. 17. · Mark Webber (Red Bull). Il est exactement ce dont ils ... Il est passionné, juste. C’est bon pour la F1 d'avoir Fernando