51
Ü X U E PARTIE. — CHAP. Ier. 3 9 nous l'avons dit dans la troisième proposition. Or, nous trouvons que tout mouvement (ici-bas) aboutit au mouvement .lu cin. quième corps, 0  il s'a rrê te : ) . c'est de ce dernie r mouvement que dérive, et à lui remonte par enchaînement, tout ce qui dans le monde inférieur tout entier imprime le mouvement et disjwse (à réception de la forme)(»). La sphère céleste a le mouvement de translation, qui est antérieur à tous les mouve. ments, comme il a été dit dans la quatorzième proposition. De même, tout mouvement local (ici-bas) atoutit au mouvement de la sphère céleste. On peut dire, par exemple, que cette pierre qui se meut, c'est le bâton qui l'a mise en mouvement; le bâton a é mu par la m a in , la main par les tendons, les tendons ont été m u s (3) par les muscles, les muscles par les nerfs, les nerfe  pa r la chale ur nature lle, et ce lle -ci enfin a été mue p ar la forme qui est dans elle( .), et qui indubi tablem ent, est le mo te ui . pre- mier. Ce moteur, ce qui l’a porté à mouvoir, aura été, $ 1 r exemple, une opinion  (5), à savoir, de faire arriver celte pierre, en la poussant avec le bâton, dans une lucarne, pour la boucher, afin que ce vent qui souffle ne p  t pas pénétrer par là jusqu'à lui. Or, ce qui meut ce vent et ce qui p ra iu it (. ) so n souffle, c'est (1 ) L'a uteu r veut dire, je crois, que l à s'a rr ête le mouve ment pro p re  aux choses sublunai res, po ur S C con tinu er p ar une impu lsio n éman & d'un mouvement d’une autre espèce. (2) C'e st- à-dire , tout ce qu i da ns ce b as mon de ser t de moteur pr o-  chain, ou immédiat, et dispose la mati ère partic uliè re à recevoir la for m e par ticu lièr e. Vo y. cW essus la X X V * prop ositio n. (3) C'e st p ar in ad ver tance que da ns not re texte nous avons éc ri t א ה כ ר ח , comme l'ont plusieuremss. ؛il faut lire א  ה כ ר ח י leçon plus correcte qu'ont quelques autres mss., caron voit par les mots suivants,  ל צ ע ל א ו כ ר ח, qu e l’ auteu r a con stru it le mo t collectif   ל צ עcomme sing. masc. (  ) Par la  - ) ״. , l'a uteur ente nd ic i l'â me vit ale. (5) Voy. ci-dessus, pag . 26, no te 1. (6) Au l ieu du pa rtic ip e  ١ ؟ ו מ ו plusieurs mss. ont l'infinitif  ד ؟ ו ת ו ؛  de mémo, plu sieur s mss. de la vers ion d’ Ibn-Tib bon on t  ת ד ל ו ה ו , au lieu  de  ד י ל ו מ ו .

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Ü X IÈ U E PARTIE. — CHAP. Ier.39

nous l'avons dit dans la troisième proposition. Or, nous trouvons

que tout mouvement (ici-bas) aboutit au mouvement .lu cin.quième corps, 0   il s'arrête : ). c'est de ce dernier mouvementque dérive, et à lui remonte par enchaînement, tout ce qui

dans le monde inférieur tout entier imprime le mouvement etdisjwse (à réception de la forme)(»). La sphère céleste a lemouvement de translation, qui est antérieur à tous les mouve.ments, comme il a été dit dans la quatorzième proposition. Demême, tout mouvement local (ici-bas) atoutit au mouvement dela sphère céleste. On peut dire, par exemple, que cette pierrequi se meut, c'est le bâton qui l'a mise en mouvement; le bâtona été mu par la main, la main par les tendons, les tendons ontété m us(3) par les muscles, les muscles par les nerfs, les nerfe par la chaleur naturelle, et celle-ci enfin a été mue par la formequi est dans elle(.), et qui indubitablement, est le moteui. pre-mier. Ce moteur, ce qui l’a porté à mouvoir, aura été, $ 1rexemple, une opinion  (5), à savoir, de faire arriver celte pierre,

en la poussant avec le bâton, dans une lucarne, pour la boucher,afin que ce vent qui souffle ne p

 

t pas pénétrer par là jusqu'àlui. Or, ce qui meut ce vent et ce qui praiuit(.) son souffle, c'est

(1) L'auteur veut dire, je crois, que là s'arrête le mouvement propre aux choses sublunaires, pour SC continuer par une impulsion éman& d'un mouvement d’une autre espèce.

(2 ) C'est-à-dire, tout ce qui dans ce bas monde sert de moteur pro- chain, ou immédiat, et dispose la matière particulière à recevoir la forme particulière. Voy. cW essus la XXV* proposition.

(3) C'est par inadvertance que dans notre texte nous avons écrit 

א ה ת כ ר ח , comme l'ont plusieuremss.؛ il faut lire א ה כ ר ח י leçon plus correcte qu'ont quelques autres mss., caron voit par les mots suivants, 

ל צ ע ל א ו כ ר ח , que l’auteur a construit le mot collectif  ל צ ע comme sing. 

masc.(  ) Par la مث ،-)״ ., l'auteur entend ici l'âme vitale.

(5) Voy. ci-dessus, pag. 26, note 1.

(6) Au lieu du participe   ١؟ ו מ ו plusieurs mss. ont l'infinitif  ד ؟ ו ת ו ؛  de mémo, plusieurs mss. de la version d’Ibn-Tibbon ont ת ד ל ו ה ו , au lieu de ד י ל ו מ ו .

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 3DEUXIÈME PA RTte. - .'.MAP. l.r .

le mouvement de la sphère céleste; et ainsi lu trouveras que

toute cause de naissance et de corruption remonte au mouvementde la sphère céleste(.).

Quand (par notre pensée) nous sommes enfin arrivés à cette

sphère, qui est (également) mue. Il faut (disons nous) qu'elle aità son tour un moteur, selon ce qui a été dit dans la dix-septième projwsltlon. Son moteur ne peut qu'être ou dans elle ou en dehors

d'elle; et c’est là une alternative nécessaire, s'il est en dehorsd'elle, il doit nécessairement être, ou corporel, ou Incorporel;dans ce dernier cas cependant, on ne dirait pas qu'il est en dehors d'elle, mais on dirait qu'11 est séparé   d’elle : car de ce ..qui estlncor ۴ rel, on ne dit que par extension qu’il est ء ״   dehors  duC0rps(

 

). Si son moteur, je veux dire celui de la sphère, est danselle il ne Jjeut qu’être ou bien une force répandue flans tout sonco.rps et divisible en même temps que ce dernier, comme la cha.

leur dans le fou, ou bien une force (située) dans lui١

  mais indi-visible, comme l'âme et !’intelligence, ainsi qu'il a été dit dans la

dixième pro۴

s t on3). Par conséquent. Je moteur de la sphère

.21)Voy. le 1.1, pag. 362-, et ، ،tif., noie)

2)L'auteur veut dire que l'expression en dehors   implique l'ide de)

corporelle, d’une،،rlant d’une chose,؛،Jet de corporCité, et queآ، ״  dehors   du corps,״as dire qu’elle est،pure intelligence, on ne doit

séparé,  est employé par lesر ا غ م

mais qu’elle en est   séparée.   l 

e moturement spirituelles,،philosophes arabes pour désigner les substances

séparées de toute espèce de matière, et auxquelles ne s’applique, sotts

ni aucune autre catégorie quecw،flaucun rapport, l’idée d’d،r، ،«p

Ils ont enteiïdu dans ce sens ce qu’Aristotc (traité، ، .»، ، ،celle de la

séparées   (d» ، ، ا

,lit, chap. 7) appelle   T «   *tyupirjLivtt.1,d، ،'Am

l'étendue) , et c’est là qu’il faut cherclter l’origine du terme arabe. Voy.

.434.pag١.mes Mélanges de philosophie juive ، ، arabe,   pag. 449, et cf. t

dans la plupart des mss. arabes, ainsi que3)Le mot dixième  se lit)

dans les deux versions hébraïques; mais ce que l’auteur dit ici se rapporte

projjosition, et en effet l’un des deux mss. de Leyde*،، ״ <،plutôt à la

ans plusicura éditions de la versioi(!ר י ד א ח ל א •ש (cod. 18) porteע

quiי ־ י ו ,le ciliffreי ר י ש ע ה ,d’،bn-Tibb  n, on a ajouté, après le n،0t

.n’existe ni dans les mss., ni dans l’édition princeps

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DEUXIÈME PARTIE. — CHAP. ،" .32

céleste sera nécessairement une de ce ces quatre cluses : ou un

autre corps en dehors d'elle, ou un (être)   ,’'ا   ou une forcerépandue dans elle, ou une force indivisible.

Le premier (cas), qui supjwse comme moteur de la sphère

céleste un autre corps en dehors d'elle, est inadmissible١

 comme je vais le montrer. En effet, étant un corps, il sera m

 

lui-mêmeen imprimant le mouvement, ainsi qu’il a été dit dans la neuvième proposition

؟

or, comme ce sixième corps(.) sera également m 

,en communiquant le mouvement, il faudra que ce soit unseptième corps qui le menve, et celui ci encore sera m  à sontour. II. s'ensuivra donc qu’il existe des corps d',1n nombre infini,

et que c’est par là que la sphère céleste se meut. Mais cela estinadmissible, comme il a été dit dans la deuxième proposition.

Le troisième cas, qui suppose comme moteur de la sphère cé-leste une force répandue dans elle, est également inadmissible,comme je vais le montre... En effet, la sphère, étant un corps,est nécessairement finie comme il résulte de la première propo-

sition; sa force sera donc également finie, comme le tlil ladouzième, et elle se divisera par la di

 

is 

on du corps, comme ledit la onzième ،2). Elle ne pourra donc pas imprimer un ,nouve-

(    -..0( a déjà vu que le corps de la sphère céleste est appelé le ciااquiime  corps (voy. ci-dessus, pag. 23, cl   ibid.)   note 1)؛ par conséquent, le corps qui mettrait en mouvement la sphère céleste serait un ء ئ آ ، ״ ، ء  

corps.

(2) On pourrait SCdemander de prime abord pourquoi l’auteur a in- troduit ici comme prémisse la XI* proposition ؛ car la x tl. paraît suffire complètement jxjur démontrer que la force répandue dans la sphère cé-  leste ne pourrait pas imprimer à celle-ci un mouvement infini. Samuel tbn-Tibbon ayant soumis celle question à l'auteur, celui-ci lui répondit, dans la lettre déjà citée, par des détails qu’il serait trop long de repro- 

duire ici. Il dit, en substance, que la XII* pr o۴

silion ne s’applique d’une manière absolue qu’à une force divisible (comme par exemple la cha- leur du feu, qui ne se répand qu’à une certaine distance limitée), tandis  que certaines forces indivisibles qui SC trouvent dans un corps fini UC sont pas nécessairement finies؛ ainsi, par exemple, la pensée de l'homme s élève au delà de la neuvième sphère ١ et il n’est pas démontré

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33DEUXIÈME PARTIE. — CMAP. l. f.

m e. 

, q u i. comme nous ’avons posé dans a vingt-sixième pro-seraitinfini(.). ۴ s lion  

Quant au quatrième cas, qui suppose comme moleur de la

sphère céleste une force indivisible qui serai  dans elle, comme par exemple l’âme humaine esl dans l’homme, il es  également

inadmissible que ce moleur seul soi 

la cause du mouvemen perjréluel, bien qu.il s’agisse d’une force indivisible (*). En effet,si c’étai

 

là son moteur premier, ce moteur ccpcndanl serai 

mAmème accidentellement  (3), comme il a été dit dans la sixième-lu

mais J’ajoute ici une explication(.). Lorsque, par  proposition par son àme, qui esl sa forme, pour exemple,

.homme est m 

qu’elle ail une limite, quoiqu’elle se trouve dans un corps fini. ״  fallait donc ici, pour montrer que le moteur premier de la sphère ne saurait être une force répandue dans elle ١ joindre ensemble comme prémisses 

la XII. et la XI. proposition, !.’auteur va montrer ensuite que ce moteur ne peut pas non plus être une force indivisible.

(!) Littéralement:  Elle ne pourra donc pas mouvoir à Vinfini, comme nous l'avons posé dans la XXVIe proposition. ״ faut se rappeler que l.auteur n’a admis la XXVI. proposition que comme hypothèse;   c’est pourquoi il dit ici   ؛ comme nous l'avons  POSÉ, expression dont il ne se sert pas en citant les autres propositions, qui toutes sont rigoureusementdém0nlrée3.

(2) Littéraleinent : bien qufelle soit indivisible. Les fém. ת נ א ב et ה מ ס ק ג מ

 paraîtraient, selon la construction de la phrase, devoir se rapporter à ח נ ר ח ל א ו

le mouvement;  mais le sens veut qu’on supplée le mot ן  ו^י ק ל א , la force, que l’auteur a évidemment sous^ntendu. L’est donc â tort qulbn-T ibbon, dans sa version hébraïque, a également employé le 

féminin,   פ י י ע א ו י ד לש קב ל ח ת מ : car, en hébreu, le mot   ١נ   force}  est du masculin. Ibn-Falaquéra (. Mori ha§)Ioréy pag. 7 ، ) a traduit plus exactement   ע א ו י  שנל ח ה מ A ï’Harîzi, qui met le féminin 

(  א ד ד ש בק ל ח ת מ

), peut néanmoins avoir bien saisi le sens : car il emploie le mot   ח נ comme féminin.

(3 ) C’est-à-dire ذ  Lomment supposer que c’est là son moteur pre. mier, puisque ce moteur Îui.mème est mil  par accident)   comme on va 

، .exposer?נ4). L’est-à-dirc ؛ Je m’expliquerai plus clairement au sujet de l’appli- 

cation de la VI. proposition.

T. 11.

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 3DEUXIÈME PARTIE. — CHAP. 1 ٠ء

convient ou de fuir ce qui lui est contraire, soit une imagination,

Mit une conception, dans (les êtres) qui ont la conception ( ). C'est par là seulement qu'il meut et, en donnant le mouvement ( ), ilest mû lui-même accidentellement; il reviendra donc nécessaire,

ment au rejws, omme nous l'avons dit. - Par conséquent, sile moteur de la sphère céleste se trouvait dans elle de cette ma-nière, il ne serait pas possible qu'elle e

 

t un mouvement perpd-tuel ).

Si donc ce mouvement est continuel et éternel, comme l'a ditnotre adversaire(.), - ce qui est possible, comme on l'a dit

dans la treiziéme proposition, - il faudra nécessairement, selonçetle opinion, admettre pour la cause première du mouvement dela sphère céleste, le deuxième cas, à savoir qu’elle est séparée dela sphère, et c'est ainsi que l'exige la (précédente) division(»).

Il est donc démontré que le moteur premier de. la sphèrecéleste, si celle-ci a un mouvement éternel et continuel, ne F

 

être nullement ni un corps, ni une force dans un corps 

de sorte

que ce moteur n'a point de mouvement, ni essentiel, ni acciden-tel(.), et qu'à cause decela aussi il n'est susceptible, ni de division,

ni de changenjent. comme il a été dit dans la septième et dans.

( ، ) Voy. c.wlessus, pag. 26, note 1.

(2) Les éditions de la version d'Ibn-Tibbon ont généralement 

ע؛ ו נ ת י ש כ ו

it faut tire  ١י נ י ש ב ו

comme l’a l’édition  princept.(3 ) Aristote fait observer en outre que l’âme qu’on supposerait i la 

sphère céleste, condamnée à lui imprimer perpétuellement un mouve- ment violent n’aurait qu’une existence douloureuse, et serait plus mal- heureuse que l’êrae de tout animal mortel, ، qui il est accordé de se récréer par le sommeil ؛ elle aurait le sort d'ixion attaché ، la roue qui tourne perpétuellement. Voy. traité  du  Cl'«،, liv.   ״ , chap. I.

( i ) C’est-à^Jire, Aristote, dont Maimonide comljattra plus loin l'opi- 

nion relative ،

!éternité du monde.

(S) C’est-à-dire, la division en quatre cas, dont le premier, le troi- 8ième et le quatrième se sont montrés impossibles, de sorte qu'il ne 

reste d’admissible que le deuxième cas.

(   ) C’est-à-dire, qu’il n’est point m  par un autre moteur, ni cssen- tiellement, ni accidentellement, et qu’il est lui-même immobile.

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Ja cinquième proposlilon. Et c'est là Dieu - que son nom soit

glorifié ! - je veux dire, (qu'il est) la cause première qui met enmouvement la sphère céleste. Il est inadmissible qu'il soit

ه ء ء

 

ou plus : car les choses séparées, qui ne sont point corjjorelles,

n'admettent pas la numération, si ce n'est (flans ce sens) qu'ellessont des causes et des effets les unes des autres, comme il a été

dit dans la seizième (proposition). Il est clair aussi que, puisque

le mouvement ne lui est pas applicalile, il ne tombe pas non plus sous le temps, comme il a été dit dans la quinzième.

Cette spéculation nous a donc conduit (à établir), par unedémonstration, que la sp.hère céleste (

ا

) ne saurait se donner elle-

môme le mouvement perpétuel(»), que la cause première qui lui

imprime le mouvement n'est ni un corps, ni une force dans un

corps, et qu'elle est une  et non sujette au changement, son

existence n'étant pas'üée au temps. Ce sont là les trois questionsque les meilleurs d'entre les pliilosophes ont décidées par démon-

stration.

Deuxième spécu l a t ion  de ces mômes (philosophes). - Aristotea d'atwrd posé en principe que, si l'on trouve une chose com- posée de deux clioses (distinctes), et que !.une des deux chosesexiste isolément en dehors de celte cliose composée, il faut

nécessairement que l'autre existe également en dehors de cettechose composée : car. si c'était une condition nécessaire de Îeu.r

existence de n'exister qu'ensemble 3 

), comme il en est de la ma-tière et de la forme physique, aucune des deux ne pourrait, d'une

36 DEUXIEME PARTIE. - CIIAP. I".

0 ) Pour que Ja construction fat plus régulière, il faudrait ajouter, avant les mots   ١ ל פ ל la préposition י ל . Ibn-Tibbon a traduit, do manière ٤ pallier l'ellipse de la préposition:   ר ב ב ו צ ני ומל י ע ה ז ה  

ת פ ו מ ב ؛ ג ל ג ה ש ב ו .   cependant quelques mss. portent :   ר ב ב ו י ב ה  

ן ו י ע ה ז פה ו מ ב ג ל ג ה ש וב ו

. A1-׳

Ha 

-izi a suppléé un verbe :ה  נ ה ו

 י ב וזה י ע ה ר ד פב ו מ ה י מ ה ל כג ל ג ה ב ו '.

(2) c'est-à-dire, que le mouvement lui ١’ient du dehors, et que par conséquent il existe un premier moteur.

.. (3) Littéralement : si leur  ء ء. آ ء ، م ״ ء ء exigeait qu'elles n'existassent qu'en- semble.

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37DElXlfcME PARTIE. — CJIAP. l .r .

façon quelconque, exister sans l'autre. Ainsi donc, l'existence

isolée de l'une des deux étant une preuve de leur indépendance

mutuelle(.) ١ il s’ensuit nécessairement que l’autre aussi existera

(isolément). Si, par exemple, loxymel existe, et qu’en même

temps le miel existe seul, il s’ensuit nécessairement que le vinai- 

gre aussi existe seul. -A p rès avoir exposé cette proposition, il

dit : Nous trouvons beaucoup de choses composées d’un moteur

et de ce qui est m  ١   c’esl-à.dire, qui meuvent autre chose et

qui, en donnant le mouvement, sont mueselles.mômes par.autre

chose  cela est clair pour toutes les choses intermédiaires dans'

le mouvement (إ ), ftlais nous trouvons aussi une chose mue qui ne

meut point, et c’est la dernière chose mue(5); par conséquent, il

faut nécessairement qu’il existe aussi un moteur qui ne soit point

m  , et c’est 1١  le moteur premier  

.). — Puis donc que le mou.

(1) Littéralement : du manque de liaison nécessaire  (entre les deux). 

Sur le sens du mot  ١ז א ל ה

voy. t. J١

pag. 191, note 2.

(2) C'est-à-dire, dans le mouvement universel du monde. Voy. c i.  

dessus, au commencement de ce chapitre. Dans la version d'Ibn-T،

bb0n. 

l'état construitת  ע ג ה ב

est inexact؛ 

il faut lire  ה ע נ ה ב

. La version d'Al 

’Harisi porte  ה ע ו ג ת ב

.

(3) C'est١

dans l'univers, la matière de ce qui nalt et péril؛

ou, par 

exemple, dans les mouvements émanés de l'âme, et dont l’auteur a parlé 

plus haut, la pierre qui est mue par la main ١

et qui ne meut plus autre 

chose.

(4)  Cette démonstration parait être fondée sur un passage de la Phy• 

nique d'Aristote, qui peut se résumer ainsi؛ 

On peut considérer dans le 

mouvement trois chosesة 

la chose mue, le moteur, et ce par quoi celui- 

ci meut. Ce qui est mû ne communique pas nécessairement le mouve- 

ment؛

ce qui sert d'instrument ou d'intermédiaire communique le m ou. 

vement en même temps qu’il le reçoit؛

enfin ce qui meut sans être in. 

strament ou intemédiaire est lui-même immobile. Or, comme nous voyons (dans l'univers), d'une part, ce qui est mû sans avoir en lui le 

principe du mouvement, c'est-à.dire sans mouvoir autre chose 

et d'au- 

tre part, ce qui est à la fois mû par autre chose et moteur d'autre chose, 

il est raisonnable, sinon nécessaire, d'admettre une troisième chose qui 

meuve sans être mue. Voy. Phys., liv. Vlll, ch. 5 (édit, de Bekker,

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D E U X IÈ M E P A R T IE . - C IIA P. 1 " .38

veraent, dans lu 

, esl imjwssible, il n’esl ni divisible, ni un c.rps,

et ne tombe pas non plus sous le temps, ainsi qu'il a 616 expliqué

dans la précédente démonstration.

T r o is iè m e   s pé c u l a t io n   ph il o s o ph iq u e   sur ce sujet, empruntée

aux paroles d'Aristote, quoique celui.ci !.ait produite dans uuautre but(.). -V o ic i la suite du raisonnement : on ne saurait

 ,« »،TOw٤ז  ١»،ai TO», رء ،٦»،76 T,»، ؟av«7 XYJ م7rpia(P. 256 b

liv. XII, chap. VII, Aristote se résume lui- Dans la Nétaphystyue١.( .y

  ٤»  ١ر ء ،, ١»،7r،i 5، TO ,x،v!î   ٤T ٤ ١ ٧ même en ces termes : ،TT

١ ۶7،a، ai ovffia *ai»١5؟, ،٤»، ر ء ،  ١»،ov:، ai [XMiovroirrj»,  ١»،

peu près dans lesovtja. Alexandre d.Aphrodisias a expliqué ce passage

mêmes termes que ceux dont se sertMaimonide dans cette deuxième dé-

et c.est évidemment à Alexandre que notre auteur a em-monstration 

prunté son argumentation, ainsi que la proposition qu.il met en tête

comme ayant été énoncée par Aristote lui.môme. L’explication d’Alcxan-

•dre a été citée par Averrrès, dans son grend commentaire sur la Métaphy

Nous la reproduisons d’après la vereion latine de ce commentaire.،

Dixit Alexander : Ista est ratio quod lest]»(f. 149  verso.(édit. in 

folaliquodmovens fquod] nonmovetur, et est dicta breviter et rememoratio

ejus quml dictum est in ultimo Physicorom. Et est fundata super duas

propositiones, quarum una est quwi omne com^situm ex duobus qu^

rum alterom jwtest esse per se, possibile erit etiam altcrum esse per se,

verbi gratiâ quod hydromel,nisi comjwsitio sit substantiæ et accidentis

quia componitur ex aqua et melle, et mel invenitur per s e , n e - est

ergo ut a  1a inveniatur per se. Et, quia invenimus aliquod motum et

movens quasi compositum ex movente et m oto , et invenilnus aliquod

motum per se et non movens, manifestum est quod est necesse aliquod

movens esse et non motum. Hoc igitur movens immune est a potentia.

Quant ، la proposition attribuée par Mai-.et in nulla materia exislit

monide à Aristote, quelques commentateurs ont objecté que, dans ce

qui est composé de substance  et d'accident}  on ne saurait se figurer l’exi-

stence de l’accident seul, quoiqu’éridemment la substance puisse exi-

ster seule. Cette objection tombe par la condition ex pre ss posée paraccidentis.   Maimonide, en  CO-

،Alexandre: nisi compositio sit substantiæ

piant Alexandre, a peut^tre omis cette condition par inadvertance.

(1)L’auteur veut dire que cette démonstration n’appartient pas, 

vrai dire, aAristote, mais que c’est lui qui en a fourni les principaux

éléments,  c est lorsqu’il veut démontrai* !éternité du monde dans son

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d.uter qu’il n.y.ai  des ch  ses qui existent, et ce sent ces êtres

F C US par les sens. On ne peut admettre au sujet des êtres quetr  

s cas, et c’est là une division nécessaire : ou bien que tousles êtres ne naissen.t ni ne périssent ; ou bien que tous ils naissent

et prissent(.) ou bien qu’en partie ils naissent et périssent etqu’en partie ils ne naissent ni ne périssent. La premier cas estévidemment inadmissible car nous voyons beaucoup d’êtresqui naissent et périssent. Le second cas est également inadmis,sible, comme je vais l’expliquer : En effet, si tout être étaitsoumis à la naissance et à la corruption, chacun d’entre tous lesêtres aurait la possibilité de périr mais ce qui est possible pourl’e s ^ e ne peut pas ne pas arriver nécessairement, comme tule sais(*). Il s’ensuivrait de là que tous  ils auraient nécessaire.

DEUXIÈME PARTIE. - CHAP.  وو ٠٩

ensemble, qu.Aristote entre dans des détails sur l’idée du périsrable et de l’imj^rissable ١ et sur ce qui, en Îui.même, est ou n’est pas sujet à la naissance et i la corruption؛ voy. surtout le traité du Ciel,   liv. I, 

chap. X et suiv. On va voir que cette troisième démonstration est basée sur les théories d’ïbn-Sinà.

(1) Ces mots manquent dans plusieurs éditions de la veraion hébraï- que, où il faut ajouter, avec 1’édition princeps

  א

ל ו וכ רו ר ס פ ג

(2) L’auteur, interrogé par le traducteur tbn-Tibbon sur le sens précis de ce passage, s’explique à peu près ainsi dans la lettre citée plus haut ذ Quand le possible   se dit d.une espfcce, il feut qu١ l existe vilem ent dans certains individus de cette espèce : car, s’il n’existait 

 jamais dans aucun individu, il serait impossible   pour 1’espèce, et de quel droit diraiton alora qu’il est possible ? Si, par exemple, nous disons que l’écriture est une chose possible pour 1’espèce humaine, il iaut né- - i r e m e n t qu’il y ait des hommes qui écrivent dans un temps quel- conque ؛ car, si l’on soutenait qu’il n’y ajamais aucun homme qui écrive, ce serait dire que l’écriture est imjwssible pour 1’espèce hujnaine. 11n.en est pas de même du possible qui  80 dit d’un individu ؛ car, si nous 

disons qu’il se peut que cet enfant écrive ou n’&rive pas, il ne s'en- suit pas de cette possibilité que l'enfant doive néc^wirement écrire 4 unmomentquelconque. Ainsidonc, le possible dit d’une espèce n’est pas, ة proprement dire, dans la catégorie du possible, mais est en ٣ lque sorte  nécessaire. — Cette explication ne suffit pas encore pour bien faire saisir la conclusion que l’auteur va tirer de cette proposition, 4 Mvofr,

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DEUXIÈME PA nT IE .- _    .  . Irr.0

ment péri, je veux dire, tous les êtres. Or, après qu’ils auraient

tous péri, il e  l été impossible qu’il existât quelque chose  ة caril serait plus rien resté qui eût pu faire exister quelque chose:d’où il s’ensuivrait qu’en effet il n’existe absolument rien. Cepen-

dant. nous voyons des choses qui existent, et nous.mémes nousexistons. - Il s’ensuit donc nécessairement de celle spéculationque, s’il y a des êtres qui naissent cl périssent, comme nous levoyons, il faut qu’il y ait aussi un être quelconque qui .ne naisseni ne périsse. Dans cet êlre qui ne nalt ni ne périt., il n’y auraabsolument aucune possibilité de périr., au contraire, il serad’une existence nécessaire, et non pas d’une existence possible(.).- O n a dit ensuite (  L’être nécessaire ne peut être tel que par 

que tous les êtres auraient nécessairement péri, n y a ici peut-être un point obscur sur lequel l’auteur ne voulait pas se prononcer plus claire- ment, comme l.indique 1 commentateur Ephodi. Cf. l’introduction de la première partie, t. I, P: 28 ١ VIJ. cause. Selon les indications du com. 

mentateur Schem-Tob, voici quelle serait la pensée de l’auteur : la pos- sibilité attribuée à toute une espèce est, comme celle-ci, une chose étemelle أ on ne peut pas ١ à proprement dire, attribuer une possibilité à une chose éternelle, et pour elle, tout ce qui est possible sera en mê- me temps nécessaire. - En un m ot, l’auteur a voulu dire ١ à ce qu’il parait, que ،״hypothèse de la contingence, pour l’universalité des êtres, est inadmissible أ et, 8’il n’a pas clairement énoncé cette thèse, c’est qu’il 

craignait peut-être de choquer certains lecteure, en avouant explicitement que cette démonstration, qu’il dit être la plus forte, est basée sur le principe de 1’éternité du monde.

(1) E.auteur veut parler de la sphère céleste, qui est d’une existence nécessaire et uon soumise  a la contingence, bien qu’elle n’ait pas en ell^même la cause nécessaire de son existence, selon la distinction faite par Ibn-Sinâ (voy. ci-dessus la XIX. proposition), et sur laquelle l’auteur revient dans la suite de cette démonstration.

(2) L’auteur 

par le motל  א ק

,  dixit  , fait évidemment allusion à Ibn- Sinâ, qui, comme nous l’avons déjà dit (P. 18١ n. 3) ١ a é!é le premier à distinguer, dans l’être, entre ce qui est nécessaire en.lui-même et ce qui l'est par autre chose. Cf.١ sur la démonstration qui va suivre, l’analyse de la Métaphysique d’lbn  s  .nâ, dans Schahrestâni, pag. 373.376 (trad؛ail. t. ٧ ١  P. 233-233).

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rapport à lu־ 

même, ou bieu par rapport à sa cause 

de sorte

que (dans ce dernier cas)  ا pourrait., par rapport à lu -mème,exister ou ne pas exister, tandis qu’il sera (d'une existence) né.cessaire par rapport à sa cause, et que sa cause, par conséquent,

sera le (véritable) être nécessaire, comme il a été dit dansla dix.neuvième (proposition), .est donc démontré qu'il fautnécessairement qu’il existe lin être dont !.existence soit nécessaire par rapport à lui-même, et que, sans lui, il n'existerait absolu,ment rien, ni ce qui serait sujet à la naissance et à la corruption,ni ce qui ne le serait p a s , - s i toutefois il y a quelque chose qui

existe de cette dernière manière, comme le soutient Aristote ( 

’, je veux dire quelque cliosequi ne soit pas sujet à la naissanceet à la corruption, étant l’effet d'une cause dont l'existence estnécessaire. - c'est là une démonstration qui n’admet ni doute, niréfutation (

  ١

(  ni contradiction, si ce n'est pour celui qui ignorela méthode démonstrative.

 Nous disons ensuite: L’existence de tout être nécessaire en

lui-mème doit nécessairement ne point avoil. de cause, comme ila été dit dans la vingtième (3) proposition ; il n'y aura en Ihi ab-solument aucune multiplicité d'idées, comme il a été dit dans lavingt et unième proposition, d’o'ùil s’ensuit qu’il ne sera ni uncorps, ni une force dans un corps, comme il a été dit dans lavingt-deuxième. Il est donc démontré, par cette spéculation,

qu'il y a un être qui, par sa propre essence môme, est d’uneexistence nécessaire, et c'est celui dont l'existence n'a point de

cause, dans lequel il n’y a point de composition, et qui, à cause

( ١ ) L'auteur fait ici ses réserves pour la sphère céleste, dans laquelle, 

comme on le verra plus loin, il ne veut point    oir, avec Ai'istole, un׳

être inerte.(2 )   ١פ ־ ־ ו מ qu’il faut prononcer   ث نم , signifie littéralement moyen 

de repousser.  Dans la vers. hébr. d'Ibn-Tibbon,  ce mot est rendu par ה י ח ד

 

(qu'il faut placer avant ת ק ו ל ח מ , comme l'ont les mss.).

(3) Quelques mss. ont ici la forme incorrecte   ה י נ י ר ש ע ל , qu’.bn- 

Tibbon a imitee en hebreu par ה י מ י ר ש ע ה .

DEUXIÈME PARTIE. — CHAP. 1 " . ، ١

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43ECX  B PARTJE. - CHAP. I " .

que . . U S voyons continuellemen 

des choses quî sont (d’abord)

en puissance et qui passent à .acte. ١   tout ce qui passe de la

 puissance à .acte a en dehore de lui queJque chose qui l'y fait

 passer, comme il a été dit dans a dix-huitième projwsilion. 1 

est clair aussi que cet efficient était d’abord efficient en puis-sance avant de l’ètre en acte ..)5  et la raison pourquoi il n’était

d ’abord qu’en puissance est, ou bien dansunobstacle (provenant)

de lui-mème, ou bien dans (l’absence d’) un certain rap۴

t

manquant d’abord entre lui et la chose qu'il a fait passer (à

l’acte), de sorte que, ce rapport existant, il a réellement fait

 passer (à l'acte). Chacun de ces deux cas exigeait nécessairement

(à son tour) un.efficient, ou quelque chose qui fit - r l’obsta-

clej et on devra en dire autant du second efficient, ou de ce qui

a feit cesser l’obstacle. Mais, cela ne pouvant s’étendre à l’infini,

il faudra nécessairement arriver à quelque chose qui feit passer

de la puissance à l’acte, en existant toujours dans le mèmè état,

et sans qu’il y ait en lui une puissance quelconque, je veux dire

sans qu’il ait tlans son essence mèmè une chose quelconque (quisoit) en puissance : car, s’il y avait dans, son essence même une

 possibilité , il pourrait cesser d’exister, comme il a été dit dans la

vingt-troisième (profttsition). Il est inadmissible aussi que cet

être ait une matière; mais, au contraire, il sera séparé(*), comme

il a été dit dans la vingt-quatrième (projjosition). Cet être séparé) 

dans lequel il n’y a absolument aucune possibilité, mais quiexiste (en acte) par son essence, c’est Dieu (5). Enfin, il est clai ־

( t ) Littéralement, que ء ء qui fait passer   iti d'abord faisant passer (ou 

efficient) en puissance, ensuite ، ، « ، devenu faisant passer  ، ء ء ء ر c'est-à- 

dire, que ce qui a fait passer une chose de la puissance ، l’acte possédait 

d’abord lui-même, en puissance, la faculté de feire passer ، l'acte, avant 

que cette faculté se réalisât sur l'objet qu’il a fait passer i l’acte.(2) Voy. ci-dessus, pag. 3   ١ note 2 

(3 ) Il faut se rappeler que, selon Ibn-S؛nâ   dont l’auteur a adopté les 

théories, les autres intelligences siparies sont, par rapjjort à leur propre 

essence, dans la catégorie du  possible, et ne tiennent que de leur cause 

ou de Dieu la qualité d’êtres nécessaires; elles ne fonnent pas une unité

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DEUXIÈME PAnTIE. - CHAP. I " . 

que, notant point un corps,  est״ un, comme il a été dit dans laæizième propœition.

Ce sont là toutes des méthodes démonstratives -pour (établir)l’existence d’un Dieu unique, qui n'est ni un corps» ni une force

dans un corps, (et cela) tout e!١

  admettant !éternité du monde.Il y a encore une autre méthode démonstrative  pour écarter

la corporéité et établir l’un té(de Dieu) ( ١ : c'est que, s'il y avait

deux dieux, il faudrait nécessairement (ju’ils eussent quelquechose qui leui. appartint en commun, - savoir, la cliose parlaquelle cliacun lies deux méritât d'étre (appelé)  Dieu,  - etquelque autre chose également nécessaire, par quoi e

 

t lieu leurdistinction réciproque et par quoi ils fussent deux.  Mais alors,si chacun des deux avait quelque chose que n’eût pas l’autre,

chacun des deux serait composé de deux idées, aucun des deuxne serait ni ء ه

»ء ء   première,  ni être nécessaire par luï-méme, et

chacun des deux aurait des causes, comme il a été exposé dansla dix-neuvième (proposition). Si, au contraire, la chose distinc-

tive se trouvait seulement dans l’un des (leux, celui qui auraitces deux choses ne serait point un être nécessaire par lui mème.

 Autre méthode pour  (établir) l’unité. - Il a été établi par dé-monstration que tout l'univers est comme un seul individu, dontles parties sont liées les unes aux autres, et que les forces de lasphère céleste se répandent dans celte matière inférieure et la

disposent   (*). Cela étant établi, il est inadmissible qu'un dieus'isole avec l’une des parties de cet être, et qu'un second dieus’isole avec une autre partie : car elles sont liées ’une à l’autre.Il ne reste donc d'autre partage à faire, si ce n'est que l'un (des

absolue, car elles peuvent être nombr.es, comme causes et effets. Voy. la 

XVI. proposition.(1) La démonstration que l'auteur va donner est empruntée a uxjf   ،é- 

calltmtn, comme on peut le voir dans la première partie de cet ouvrage, Chap.  l.xxv,   ״ « méthode (t. I, pag.  ، 43).

(2) Voy. la ا ء partie de cet ouvrage, cliap. LXXll. - Sur le sens 

qu’a ici le verbe disposer, voy. la XXV« propos., et cf. pag. 3  , note 2.

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D E l X IÈ Mt r AR T IL - CHAI». r r. 4 5

deuxd  

eux)agissedans un temps et 'autre dans un autre temps,

ou bien qu'i 

s agissent toujours tous les deux ensemble, de sorte

qu'aucune action ne puisse s'accomplir que par les deux ensem-

 ble. — Supjwser que l'un agisse dans un temps et l'autre dans

un autre temps, est impossible par plusieurs raisons. En effet,s'il se pouvait que, pendant le temps oU l'un des deux agit,

l'autre agit également, quelle serait la cause qui ferait que l’un

agit et que l’autre fût oisif? Si, aucontraire.il tait impossible

que l’un des deux agit dans le même temps où l’autre agit, cela

supjwserait une autre cause qui aurait fait qu’à l’un il fût pos.

sible d'agir, tandis qu'à l’aittre cela f  

t impossible : car dans le

temps même il n'y a pas de différence, et le substratum de l’ac 

tion aussi est un seul  dont les parties sont liées les unes aux

autres, comme nous l'avons expos 

. Ensuite, chacun des deux

tomberait sous le tetnps : car son action serait liée au temps.

Ensuite, chacun des deux passerait de la puissance à l’acte, au

ntoment oit il agirait, de sorte que cha'cun des deux aurait be-

soin de quelque chose qui le fit passer de la puissance à l'acte.Enfin, il y aurait dans l’essence de cltacun des deux une  possibi- 

lïlé. — Alais, sttpposer qu’ils opèrent toujours tous les deux en-

semble lotit ce qui se fjtil dans l’univers, de sorte que l'un n'a-

gisse pas sans l'autre, c'est là gaiement cltose impossible,

contitte je vais l’expliquer. En effet, toutes les fois qu’une cer-

laine action ne peut s’accotnplir tjue par un ensemlile (d'indivi-'dus), aucun individu de cet ensemble n'est efiicienl absolu par

son essence, et aucun n'est cause première pot,r !'action en

.question 

mais, au contraire, la cause p!־

emière est la réunion

le l'enscmbl( 

. Mais il Jt démontré que l  tre nécessaire doit

être altsolumenl dénué de cause.  Ensuite, la réunion de l’en 

semble est (e.le.mème) un acte qui, à son tour, a besoin d'une

autre cause, et c’est celle |ùi réunit l’ensemble. Or donc, si ce

quui a r  

utni cet ensemble, sans lequiel l'action ne peut s’accom-

 plir, est (un être) unique, c'est là indubitablement Dieu. Si, au

contraire, ce qui a réuni cet ensemble est à son tour un autrui

ensemble, il faudra potur ce second ensemble ce qu'il a fjtllu

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DEUXlànE PARTIE. - MAP: 47 . 

Après avoir d’abonl rapporté ces démonstrations, nous 0 0 1

moncerons à exposer notre propre méthode(.), comme nous

..avons promis.

CHAPITRE .

Ce cinquième corf», qui est la sphère céleste, doit nécessai-

rement être, ou bien quelque chrae qui nalt et' périt [et il en sera

de même du mouvement) ou bien quelque chose qui ne naît ni

nejrérit. comme le dit l’adversaire (*). Or, si la sphère céleste

est une chose qui naît et f^rit, ce qui l’a fait exister après le

nomôtre, c’est Dieu [que son nom soit glorifié!] 

c’est là une

notion première, car tout ce qui existe après ne pas avoir existé

S U P F nécessairement quelque chose qui l’ait appe'é à l’exi-

stence, et il est inadmissible qu’il se soit fait exister lui-même.

Si, au contraire, cette sphère n’a jamais cessé et ne - r a

 jamais de se mouvoir ainsi par un mouvement perjrétuel et éter-

nel, il faut, en vertu des propositions qui précklent, que ce quilui imprime le mouvement éternel ne soit ni un corps, ni une

force dans un corps 

et ce sera encore Dieu [que son nom soit

glorifié!]. Il est donc clair que l’existence de Dieu [être néces-

saire, sans cause, et dont l’existence est en elle-même exempte

de toute  possibilité] est démontrée par des preuves décisives et

certaines(»), n’importe que le tnonde soit une création ء ء  nihOo,

(1) C’est-à-dire, celle qui est basée sur la création ex   آا س et que 

l’auteur exposera plus loin ١ après avoir donné des détails sur les sphères 

célestes et les intelligences.

(2) Voy. ci-dessus, pag. 35, n otc 4  

(3) Ainsi que le fait observer ici le commentateur Ephodi, il ne peut 

y avoir, p r !׳existence de bieu, de démonstration rigoureuse, basée 

sur des prémisses bien définies, puisque, comme l'auteur l’adit ailleure. 

Dieu n’a 8ل»ا de ، )، antérieures  et ne saurait être défini. Les preuve 

qu’on allègue p r l’existence de Dieu sont donc de celles qui sont ba- 

8ées sur des définitions imparfaites,   0  l’antérieur est défini par le posté- 

rieur. Voy. le 1 .1 de cet ouvrage, J»g.  , et ibil}  notes 3 et 4. Cf. 

 Mélanges de philosophie juive ، ، are، ،, pag.   و ة et  3.

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est établi par des démon-،

, pas. De môme. ،

1ne،

esOU

comme nous،

'avons.،

slrations qu.il (Dieu) est wn el incorporeunité et de son 

dil précédemment : car la démonstration de son

soit, ou־

incorporalilé reste établie, n'importe que le monde

0ns exposé dans ،

a’non. une création ex nihilo, comme nous l'a١

troisième des'méthodes philosophiques(.), el comme (ensuite)nous avons exposé (à part) l'incorporalité et Î.unité par des mé-

thodes philosophiques.)*(Il m'a paru bon d'achever les théories des pliilosopl.es en ex-

rcuves pour l'existence des intelligences séparées,( posant leurs

et de montrer qu'ils sont d'،،

ccor ،

l, en cela(3), avec les principeseligion : je veux parle., de l'existence des anges. Après!־

tle notreavoir achevé ce sujet, je .-eviendrai à !'argumentation que j'ai

monde : car nos'principales preuves،

'»/»״

«،

omise sur la!־

PIJdessus ne seront solides et claires qi.'après qu'on aura connul'existence des intelligences séparées et les preuves sur lesquelles

elle s'appuie (*). Mais, avant tout cela, il faut que je fasse une

(t) Voy. le etiap. précédent, à la tin de la 3c spéculation,   oti l'auteur

étant établie. Il est fecilc'، ا ، ر ־ ء ״ م ن ء م ء ء ه ، أ ־ ء 1a montré que, l'existence de

,et incorporel»׳،de démontrer que cet être est

eut dire que les preuves alléguées à la fin du chap. t,L'auteur2)

pour établir 1'unllé et l'incorporalilé de Dieu, sont également indépen-

dantes de la théorie de l'élemité du montlc et conservent toute leur

force, même avec la doctrine de la création.  - lin seul de nos mss., et  מ כ ו ؛ ע יב י כ ה لד מ ס ג ל :c'est Je moins con-ect, porte

ש ו ר י פ ב .qu'il a rendus parפי י ב ת Ibn-Tibbon a également lu les mots

la conformité de cela.   L'édi.,י ד ק ו מ ל (3)Tous les mss. portentד

ו ׳ פ י כ ס ה .tion  princeps   de la version d'Ibn-Tibbon rend ces mots pal

les autres éditions, ainsi que plusieurs mss., substi*;מ כ ס ה (זpour)

ך י יזי ו. נ ע ה :Al-'Harîzת ו ו ת ש ה .tuent c.-à-d. et.ء ،",ا ؛ ء ״ ء م أ  prouvé leur ،comment ،:4)littéralement)

après qu'on aura su comment les philosophes s'y sont pris pour prouver

iloit être prononcéד ת ס l'existence de CCS in te lligen ce Le verbe

Ibn-Tibbon l'a pris, par erreur, pourز ل (. ب  conjme prétérit passifت

cl comment י ו י, (et il a traduitר יב ف د ق ث أ ز ,un futur actif 

arîzi a bien-' ء'ر-־اه’ce qui a embarrassé les commentateurs. Al״ ״.  ء

1:CXI :MK I.AI’.T IE . — c il !>. II.و

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observation préliminaire, qui sera unflamtwau pour éclaircir lesobscurités de ce-traité tout entier, tant des chapitres qui ont pré-cédé que de ceux qui suivront, et celte observation la voici  ذ

OBSERVATION PRÉLIMINAIRE.

Sache que, dans ce traité, je n.ai pas eu pour bot de composer(un ouvrage) sur la science physique, pas plus que d’analyserd'après certains systèmes les sujets de دا  science métaphysique, oude reproduire les démonstrations dont ils ont été l'objet(.). Je n’y

ai pas eu non plus pour but de résumer et d’abréger (la sciencede) la disjwsition des sphères célestes, ni de faire connaître lenombre de ces dernières car les livres qui ont été composés surtout cela sont suffisants, et dussent-ils ne pas l'être pour unsujet quelconque, ce que je pouri-aisdire, moi, sur ce sujet nevaudrait pas mieux tjue tout ce qui a été dit. Mon but dans cetraité n'a été autre que celui que je t'ai fait connaître dans sonintroduction(*) è savoir, d’expliquer les ol

١

scurités de la loi et de

manifester les vrais sens de ses allégories, qui sont au dessusdes intelligences vulgaires, c'est jwurquoi, quand tu me verras parler de l'existence (») et du nombre des Intelligences séparées ou du nombre des sphères et des causes de leurs mouvements,ou de la véritable idée de la matière et de la forme, ou de ce

qu’il faut entendre par l’épanchement  divin(.), ou d’autres chosessemblables, il ne faudra pas que tu croies un seul instant(») que

rendu le sens en traduisant :   יء א ו א, י ב ה י א ר ، comment ils ont   prouvi.

(t) Littéralement:   a de démontrer et qui a tu temontrt d’eux,   c. àrd. de ces sujets métaphysiques.

(2) L'auteur veut parler de l’introduction générale placée en tété de la I.. partie.

(3) Littéralement : del’af/irmation,  c .+ d. de la doctrine qui affiriM l'existence des Intelligences sépa^s.

(   ) Sur le mot ۶ ٧)  ), voy. t. !,pag. ل w , notel, et ci-après, chap. XII.

(5) Littéralement   ، 5ءء״ croies, ni qu'il U  ׳  ء س  I I .

DEUXIÈME PARTIE. - CBAP. II. *9

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J’aie eu uniquemenl pour d'examiuer ce sujet philosophique 

car ces sujets ont été traités dans teaucoup de livres, et on en a , pour la plupart,

־־

  vérité. Mais J'ai seulemrat pour 

hut de ra p^rter ce dont 'intelligence peut servir à éclaircir

certaines obscurités de la Loi, et d’exposer brièvement tel sujet par la «»naissance duquel teaucoup de difficultés jœuvenl êtrerésolues(.). Tu sais déjà, par !'introduction de ce traité, qu'ilroule principalement(*) stir l'explication <te ce qu’il est jxtssiblede comprendre du

ه ل ك

',ه

  beréschith  (récit de la Création) et du Ma’asé mercabâ (récit du char céleste) (5), et sur l'éclaircissementdes otecurilés inhérentes à la prophétie et à la connaissance deDieu. Toutes les fois que, dans un chapitre quelconque, tu Iverras atorder !'explication d'un sujet qui déjà a été dàontre soit dans la science physique, soit dans la science métaphysique,ou qui seulement a été présenté comme ce qu’il y a de plus ad-missibte, ou un sujet qui se rattache à ce qui a été exposé dansles malttémaliqura, — tu sauras que ce sujet est nécessairement

une clef pour comprendre une certaine chose des livres prophé-tiques, je veux dire de leurs allégories et de leurs mystères, etque c’est pwir cela que je l’ai mentionné et clairement exposé»comme étant utile soit pour la connaissance du  Ma’asé mercabâ et du  Ma’asé beréschith,  soit pour l’explication d'un principerelatif au propftétisme ou à une opinion vraie quelconque qu'ondoit admettre dans les croyances religieuses.

Apr& cette oteervalion préliminaire, je reviens accomplir lat  che que je m'étais imposée ( ).

(t ) Tel me parait être te sens de la phrase arafHj, irrégulièrement construite et qui signifie mol ف mot ؛ et beaucoup  ، difficultés seront riso- lues par la connaissance <   ، ءءز

،' que ز ء résumerai.

)   Littéralement : que sent pôle tourne seulement sur, etc.(3) Voy. le t .   ١ pag. 9, note ٤ .

(4 ) Littéralement   ر ء miens achever    ز ء, ء m’étais attaché, ou ء ء  dan، ر  ء m'étaiI  ، ״ .a...

5٠  D E I X I É PARTIE. - CDAP. ״ .

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celui qui entend cela le croit une chose difficile à comprendre, oule rejette bien loin, c’est qu’il s’imagine que, lorsque nous disons

douée d’une âme, il s’agit d’une âme comme celle de l’homme, oucommecelle de l’âne et du bœuf. Mais ce n’est pas là le sens de

ces mots, par lesquels on veutdire seulement que son mouvementlocal (.)prouve qu’elle a indubitablement dans elle un principe

 par lequel elle se meut, et ce principe, sans aucun doute, est uneâme.  En effet, — pour m’expliquer plus clairement, - il estinadmissible que sOn mouvement circulaire soit semblable aumouvementdroit de la pierre vers le bas, ou du feu vers le haut,de sorte que le principe de ce mouvement soit une nature (*),

ments, à une nature inhérente au corps céleste (Ibid.)   liv. I, ch. 2). et d.aulres fois, il !,attribue à un désir que fait naître en lui !,intelligence suprême, vers laquelle il est attiré c Métaph  , XII, 7). Ici, comme dans la théorie des différents intellects ؛ voir 1 .1, P. 30، et suiv.), !,obscu. rité et le vague qui régnent dans les théories d.Aristote ont donné lieu à des interprétations diverees. Les philosophes arabes, et notamment 

Ibn-Sinâ, combinant ensemble les opinions des commentateure néopla. toniciens et les théories astronomiques ١ ont formé, sur le mouvement des corps célestes et sur l'ordre des sphères et des Intelligences, la doc- trine développée par Maimonide dans ce cliapitre et dans les suivants ١ et q ui, su? divers points, a été combattue par Ibn-Roschd. Voy.  Avicen 

rtœ opera   (Venise, 1،95, in-fol.)١  Métaph.)   liv. IX, chap. I1.1v ؛ Scbab. restâni, P. 380 et suiv. (trad. ail., t. JI, P. 201 et suiv ( A 1-Nadjâh؛(.   ou  Abrégé de la Philosophie d'Ibn~SinA (àla suite duCfl   a),pag   71 et suiv. i Averroès,  Epilome in libros Metaphys. AvistoteliS)   tract. IV. Cf. Albert le Grand, De Causis etprocessu universitatis, lib..I, tract. IV, cap. 7 et 8   et lib. II, tract. II, cap. 1 (  pp.   מז מ ., t. V. p. 559 etsuiv., p. 586 et su iv.)  ؛Saint Thomas d.Aquin,  De Substantiis separalis١ cap. II (opp.  ،. XVII, fol. 1؛>verso etsuiv.)

(1) C'est-à-dire, le mouvement local de la sphère céleste.

(2) Le principe du mouvement propre aux éléments, qUi est la gravite 

ou la légèreté, est désigné par Aristote comme une nature ( ? 0  ،

 

inhé- rente aux éléments. Ceux-ci se meuventen ligne droite, tantôt confor- mément à leur nature (xaTa ٣ ٧ <Tv)   , comme par exemple la terre vera le bas et le feu vera le haut, tantôt, et par une force extérieure, contrai- rement â leur nature (wa.à ?J7tv).   Voy. le traité  Du Ciel, 1,2 ؛ III.  

IV, 3  e t passim.  Cf. c^ essu s, p. 8   note 1, et p. 10, note’.

ه DEUXIÈME PARTIE. — CIIAP. IV.

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et DO» pas une âme;  car ce qu  a ce mouvement n  ،wr   f,

 princij» qui est dans lui le meut uniquement pour chercher son.ieu (nature.)   lorsqu’il se trouve dans un autre lieu, de sortequ'il reste.en repos dès qu’il est arrivé à son lieu ( ), tandis que

cette sphère céleste se meut circulairement (en restant toujours)a la même place. Mais il ne suffit pas qu'elle soit douée d’uneAme. pour qu’elle doive se mouvoir ainsi  car tout ce qui estdoué d’une Ame ne se meut que par une nature,  ou par uneconception.  - Par nature  je veux dire ici (ce qui porte l'animal)à se diriger vers ce qui lui convient et à fuir ce qui lui est con.traire n 'im p te que ce qui le met ainsi en mouvement soit endehors de lui - comme ١ par exemple, lorsque l’animal fuit lachaleur du soleil, et que, ayant soif, il cherche le lieu de l 'e a u ,-ou que son moteur soit l’imagination [car l’animal se meut aussi par la seule imagination de ce qui lui est contraire et de ce quilui convientj. - Or, cette sphère ne se meut Jjoinl dans le butde fuir ce qui lui est contraire ou de chercher ce qui lui convient 

car le۴

int ers lequel elle se meut est aussi son Jjoint dedépart, et .haque point de départ est aussi le Jjoint vers le؟quel elle se meut. Ensuite, si son mouvement avait ce bul-là 

il faudrait qu'arrivée au point vers lequel elle se meut, elle res.tAt en rejJOS car si elle se mouvait pour chercher ou p r fuir 

quelque chose, sans qu’elle y parvint jamais, le mouvement se-

rail en a 

n. Son mouvement circulaire nesaurait

doncavoir 

lieu qu’en vertu d’une certaine   «ؤ') ،״ ) , qui luiimjjosede

(! ) Cf. la ï parti, de cct ouvrage, chap. LXXII ( t .  ١

P. 389).

(2) Le verbeر د

est dérivé de .    formeا

et signifie, selon le 

livre r .’rtf ، ،

,  و هس ف٤ال ع ل ا recevoir dont l 'in le k t la 

 forme   '   ״ ء chose. L’infinitif, que nous traduisons ici par   ״ ءا ء ء ، ، pour, 

rait se rendre aussi par pensée ou   idée (cf. le 1.1, P. 116, note 3)5 dans 

les veraions arabes d’Aristote, les mots T. »،؛», vor؛<Tf et   لل » sont sou- 

vent rendus par راق  سإ  ou simplement par ض . Voy. P. ex. le 

traité  ، ،'Am،, liv. 1, chap. 9 §) 1׳) : MaWra 5’   U1؛V،ة؛س TÔ•m ïv; en

arabe :  ى ن ل ا و

ب ع اي

و هءذل لا ع ل ا ر ز س ا

(ms. hébr. de

DEUXIÈME PARTIE. - CIIAP. ٢.وه

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D El'X IÈ .E FAIITIE. — CHAP. ٠v.8 

se mouvoir ainsi. O r. conception n’a Jieu qu'au moyen d'unء وإ

ء /«'/ إ   la sphère céleste par conséquent, est douée d'un in-teîect ( ). Mais tout ce qui possède un inleîet, par lequel il con 

çoit une certaine idée, et une âme, par Quelle il lyi devientJjossiblede se mouvoir, ne se meut pas (nécessairement) quandil conçoit (une idée)., car la seule conception ne nécessite pasle mouvement. Ceci a été exposé dans la Philosophie première (ou dans la  Métaphysique) , et c’est clair aussi (en so

 

-méme).En effet, tu trouveras par t.i-nlême que tu conçois beaucoupde choses vers lesquelles aussi tu es capable de te mouvoir, etque cependant tu ne te meus pas vers elles, jusqu'à ce qu’il tesurvienne nécessairement un désir (qui t ’entraine) vers cette

chose que lu as conçue j et alors seulement tu te meus 1»ur ob-tenir ce que tu as conçu. 11 est donc clair que ni 1 ,âme par la.quelle se feitle mouvement, ni Yinlellect   par lequel on confitla chose, ne suflisent jwur produire le mouvement dont il s’agit

 jusqu’à ,ce qu’il s’y joigne un désir  de la chose conçue. Il s’ensuitde là que la sphère céleste a le désir (de s'approcher) de cequ’elle a conçu ١ à savoir de l'objet aimé, qui est Dieu fque son

col.   ، ).   I b i i ,,، ، la Biblioth. irop., ancien fonds, n. 317, fol. 1.4

mèmè ms,.)ص ت ل ا و *1ل ذ ع ل en arabeأTOv o itv*:(chap. 4 (§ 14

vontri; ;   vereionkpyji Si7.Uétaph.)   liv. XII, chap(..fol. 113, col

vera. ar. lat. (in-f01., fol. ISO,ל ח ת ה ה ו ؛ ו וה י צ ה כ ש ..hébrב

ه ثل

l.e mot״ ء ء

»ء ء ، ״ ״ ا

. per ،״ ״

<Principium autem est(:.col

dans laquelle il n’y a ni vrai ni(r؛v)»،indique aussi la simple

affirmation), indiquant)-faux, et dans ce sens il est opposé

voijf ،،،T  v), dans laquelle il y aء ،ء«)la combinaison de pensées

erreur et vérité. Voy. Arist.,   Catégorie*,   chap. 2 cojnmencement, cl

traité Del’Ame,  liv. III,:.chap, 

'ل ״ ، ب ه ،

traitéfin)״

(4.chap

,171.fol.le commentaire d’Averroès (Cdit. in-fol.٤٥et) ؛ ! ( .ehap؛col..) ،

d'une intelligence qu’elle jwsséde dans elle, semblable (!)c est-à-dire١

1“ffcullé rationnelle de l’homme, et qu’il ne faut pas confondre avec partie de1intelligence séparée,  qui est en dehors de la sphère. Cf. la

(.373.374.cet ouvrage, chap. XXXI, (p

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55D e u x i è m e    p a r t i e . — CHAP. .

nom so  exaltèlj. c'es à ce point .Je vue qu'on a dit que Dieu

«net en mouvement la sphère céleste, c’est-à-dire, que la sphèredésire s'assim iler à 'objet de sa perception (  ), et c'est là cettechose conçue (par elle) qui est d'une simplicité extrême ,  dans

laquelJe i. ne survient absolument aucunchao^ment, ni aucunesituation nouvelle, et dont le bien émane continuellement. Mais

Ja sphère céleste, en tant qu’elle est un corps, ne J»ut cela que parce que son action est Je mouvement circulaire, pas autrement

car le plus haut point de perfection que le corps puisse at*

teindre, c’est d’avoir une action perjrétuellej. C’est là le mouve^

ment Je plus simple que le corps puisse posséder, et (cela étant) il

ne survient aucun changement, ni dans son essence, ni dans l’é- panchement des Wenfaits qui résultent de son mouvement(*).

Aristote, après avoir reconnu tout cela ١  se livra à un nouvel

examen, par lequel il trouva démonstrativement (qu’il y a) des

sphères nombreuses, dont les mouvements respectifs differentles uns des autres par la vitesse par la lenteur, et par la direc.

tion (3), quoiqu’elles aient toutes en commun le mouvement cir-culaire. Celte étude physique le porta à croire que la chose que

conçoit telle sphère , de manière à accomplir son mouvement

rapide en un jour, doit nécessairement différer de celle que

( ا ) Cf. Aristote,  Mitaph., 1-Xll, ch. ד (édit, de Brandis. P. 218); Ère. ٢

..7«ء  ا ا ا ١

 / ،

Viprjav XCÔ0V, S i  ٤١

0١١م ء

xa).٤

y. Conformément a la doctrine d’.bn-Sinà, Maimonide considère Dieu et les autres tntelligenresséparées comme ا د ca«،CT   ،،ء0״ du mouvement des sphères célestes, qui, comme on l’a vu, possèdent en ellewnêm^ les causes

 ، ثم

-   ficienta   immédiates de leur mouvement, a savoir teure ه « ، ء et leura 

ia، ، ״ ،

ct».ل) ) C’est-à-dire, dans   ،’influence bienfaisante que le corps «ilesta 

ex e« » sur le m on * sublunaire. Cf. le 1.1, chap. 1 .XXÎ, P . 36. et suiv.

(3) C’esl-àd 

re , que le mouvement dans les unes est plus rapide ou plus lent que dans les autres, et qu’elles ne se dirigent pas toutes du môme câté. Voyez pour ce paragraphe la  Métaphys.  d'Aristote, liv. XII, chap. 3. L’auteur a mêlé aux considérations d’Aristote les théories as- tronomiques qui avaient cours chez les Arabes, notamment celles de 

Ptolémée.

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DEUXIÈME PARTIE. — CRAP. IV.8«

conçoit  »  antre sphère, qui accomplit un seul mouvement en

trente ans (   ١١(.  en a donc décidément concluqu’il y a des Intel- ligences séparées, du même nombre que celui des sphères, quechacune des sphères éprouve un désir pour cette intelligence,

qui est son principe, et que celle-ci lui imprime le mouvementqui lui est propre, de sorte que telle intelligence (tlèlerminèe)met en mouvement telle sphère. Ni Aristote, ni aucun autre (ا ) ,n’a décidé que les intelligences soient au nombre de dix ou decent; mais il a dit qu’elles sont du même nomljre que lessphères. Or, comme on croyait, de son temps, que les sphèresétaientau nombre de cinquante, Aristote dit : « S’il en estainsi,les  Intelligences séparées  sont au nombre de cinquante (ا ) . »Car les connaissances mathématiques étaient rares de son tempset ne s'étaient pas encore perfectionnées î on croyait que F rchaque mouvement il fallait une splière, et on ne savait pas quel'inclinaison d’une seule sphère faisait naître plusieurs mou.vements visibles, comme, par exemple, le mouvement de Ion.

gitude, le mouvement de déclinaison, et aussi le mouvement(apparent) qu’on voit sur le cercle de l’iiorizon, dans Vamplilude

( ! ) L’auteur fait allusion, d’une part, au mouvement م«> ״ ء qu’accom- 

plit la sphère sujrérieure, ou la neuvième sphère, de l’.rientà l’occident, 

dans l'espace de 2  heures, et d'autre part, au mouvement viriodiqut 

de la planète de Saturne, de l’occident à l’orient, qui dure trente ans. Cf. le tome 1ء ء ا pag. 357, note 3.

(2 ) C'est-à-dire, aucun de ses contemporains.

ا3 ) Ceci n’est pas entièrement exact, et l'auteur a seplement voulu 

donner un nombre rond. Aristote dit que, selon un système, on doit 

admettre cinquante-cinq sphères, et selon un autre, quarante-sept. Voy. 

 Miiaph.) XII, 8. Ibn  Sinâ  que notre auteUr a probablement su iv i, 

s'exprime plus exactement en disant que, selon Aristote, si les Intelli- 

gences sont en raison des sphères , il y en aura environ cinquante : « et 

sequetur secundum sententiam magistri primi quod sunt  Jrc״ «r  quin- 

quagintaet ampliut.  » Voy. Avicennœ opera, Metophytiea,   liv. JX, chap. 3 (fol. . . .   ١ء ء ء col.  .)

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des levants et des couchaots ( 

). Mais ce . ’est pas là notre but,

et nous revenons à notre sujet (ل   

Si les philosophes malernes ont dit que les Intelligences sontau nombre de ا  c’est qu’ils ont compté les globes ayant des

astres et la. sphère environnante  bien que quelque-uns de cesglobes contiennent plusieurs sphères. Or, ils ont compté neufglobes, (à savoir) la sphère qui environne tout, celle desétoiles fixes, et les sphères des sept planètes. Quanthla dixième

Intelligence, c’estVintellecl actif)  dont l’existence est prouvée par nos intellects passant de la puissance à l’acte, et par lesformes survenues aux êtres qui naissent et périssent, aprèsqu’elles n’ont été dans leurs matières qu’en puissance (3). Car,

DEUXIÈME PARTIE. CMAP. ï . 57

( ا (   ا auteur veut dire, ce me semble, qu.en supposant ، une planète une sphère inclinée  c’est-â^lire une sphère dont l'axe est oblique à l’é .  cliptique et dont les poles par conséquent 8١&artent de ceux de la sphère des étoiles fixe s, on se rend compte ، la fois i . du m:ouvement pério. 

dique en longitude, ou d'occident en orient, 2 

du mouvement de d 

clinaison vere le nord ou le sud, et 3  du mouvement qui s'aperçoit sur lecerele de l'horizon dans les arcs compris entre l’équateur et la limite du lever et du coucher de chaque planète 0amplitude ortioe   et   ه ء؛) ع  car, par suite du mouvement de déclinaison, les points des levers et des  conchere des planètes varient de jour en Jour dans ، '،tendue de ces arcs de l'horizon.

(2) Littéralement   ء ء dans quoi nous étions.

(3) Ainsi que nous l'avons d it , l'auteur, dans cette énuméra, tion des Intelligences, a suivi Ibn-SinA, qui, outre l'Intelligence suprême, ou Dieu, admet dix Intelligences, dont la première, qui émane directement de Dieu (Cf. c؛-aprè8, chap. XX״ ), est celle de la sphère du mouvement diurne, qui environne tout l'univers, et dont la dernière, émanée de l'InteHigence de la sphère lunaire, est 1أ«  اteUect actif.   Voy.  A à n n œ opera,  Melaph  , I X , / .   ء . : « Si autera circuli 

planetarum fuerint sic quod principium motus circulorum uniuscujus- que planetarum sit virtus fluens a planeta, tune non erit longe qqin itparata sint secundum numerum planetarum, non secundumnumerum circulorum., et tune eorum numerus est decem post primtim (c'est^à- dire DieU). Priroum autem eorum est Intelligentia quæ non movetur, cniusestmoveresphæramcorporisullimi (c'est-à^ire la sphère diurne).

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DEUXIÈME PARTIE. - CIIAP. !  .s a

tout ce qui passe de la puissance à !.acte a nécessairement en

il faut que ce 

dehors de lui quelque chose qui l.y fai 

 passer 

Iteimle idquod sequitur es، q u ^ movetsphæramfixarum. Deindese-

quitur quod movet sphæram Saturni. Similiter es،

quousque pe^enitur-et hæc es، Intelligenama qua fluit super nostras animas؛gen؛ad Jn،e

a mundi ،erreni, e، vocamuseam Inlelligenliam agentem.  » Jbn-Roschd,؛

١identifiant la sphère du mouvement diurne avec celle des etoiles fixes

n.admet que huit sphères. Voy.  Epitome .in libros metaph.)   tract. IV(fol.

Tandem apud me est remotum quod inveniatur orbis»:(.182, col

nam orbis est stellarum gratia, quæ sunt nobilior parenonus sine stcllis

ejus.... Orbis autem qui movet motum magnum est nobilior cæteris or.

quapropter non videtur nobis quod si،

sine stellis, immo apud mebibus

eslimpossibile. MD’après cela , il n’y aurait en tout que neuflnielligences

est Vintel• séparées, dont la dernière, comme dans la théorie d’lbn-Sinâ 

Celui-ci donc, selon la théorie des Arabes, est dans un rapportثء ،،Uct  intime avec l’Intelligence de la sphère lunaire, dont il émane directe-

Dans mes Métan•].ment, mais avec laquelle il ne faut pas l’identifier

au commencement de la page 332 (C f .ges de philosophie juive et arabe 

١

(3aussi pag. 165 e، ، ،

8, et le  ،

. I de cet ouvrage, pag. 277, et note je me suis exprimé à cet égard d’une manjère inexacte, et j ’aurais

qui présidedû dire : «De la dernière de ces  Intelligences séparées

au mouvement de la sphère la .)lus rapprochée de nous (celle de

la lune), émane   l’intellect actif, etc.»] - Ce passage d’Ibn-Roschd

fol. 18، , col.   ، 0 , qu١

0n a souvent cité pour montrer que,.,)/. selon cet auteur, l’intellect actif est lui-mème le moteur de la sphère

( ,1، 8.lunaire (voy. Riltcr, Geschichle der philosophie,   t. VIII, P

ל כ ש ה ו ע ו פ ה ו דה ו ס י

:est ainsi conçu dans la version hébraïque

meו ס וLe motמ ס מ ל. יא ע י נ מ ה ג ר ד מ ב ח י נ נ ו י נ גמ ל רג י ה  

cl il fautمب parait être une traduction inexacle des mots arabesا

traduire ainsi : « L’intellect actif émane du dernier de ces moteurs en

rang (c .- i^ . de celui de ces moteurs qui par son rang est le dernier,)

que nous supposons être le moteur de la sphère de la lune. » Pour ne

laisser aucun doute à cet égard, je citerai ici un passage du commen.

vers la tin de la,taire de Moïse de Narbonne sur le  Makdcid  d’Al-Gazâl’on expose (d’après Ibn-Slna) la théorie0.,..!!partie, ou de la Mélaph

des sphères et de leure intelligences (voy. ms. lïébr. du fonds de l’.r a-

ם נ מ א ו בש כר יו פ ו ס ו ל י פ ה י ד ו מ כ ש ה ש (17.  3.,fol .toire, n

ל ע ו פ ה ת ל יב נ גמ ל ג ל רו ה רש י ש ע כ ש יל ד ר פ נ ה פ שבל ר  ל ה ^ וו ש א ר ה ל ו^ ה רו י ש ע י ל כ ש ל י ל ו ל ע ה ת ל ב מ ו נ ימ י ו ח מ ב

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59DEUXIÈME PARTIE. CHAP. IV.

agi.).( efficient s  i de !a mèmè espèce que la chose sur laquelle

-Eu effet, le menuisier ne fait pas le coffre parcequ.il es artet san , mais parce qu'il a dans son esprit la  forme du coffre

esprit du menuisier, qui a fait״c’est la forme du coffre, dans

 passer à l’acte et survenir.au bois la forme (objective) ducoffre. De même, sans aucun doute, ce qui donne la forme

existence à l’intellect.!״est une forme et ce qui donnede sorte que l.intel-،؛متوest un intellect, à savoir Vintellect 

lect actif est aux éléments et à ce qui en est composé, ce quechaule intelligence séparée , appartenant à une sphère quel-

conque, est à cette sphère(*), et que le rôle de Vintellect en acteexistant dans nous, lequel est émané de l'intellect actif   et par 

lequel nous jwrcevons ce dernier, est le même que celui de Î.in-tellect existant dans chaquô sphère, lequel est émané de l.intelli-

'gence séparée, et par l^uel elle .(la sphère) perçoit Vintelli

ת ו א י צ מ ה

אבוחסלפ , s lbn.R0.h d et tous les philosophes conviennent que Vintellect actif  n’est le moteur d’aucune sphère céleste. Mais, selon Ibn-Roschd, il est la dixiéme des Intelligences séparas, si l’on y com- prend aussi l’Intelligence première (ou Dieu)؛ tandis que, selon Abou- .Hamed (al-Gazâü), il est la dixième des Intelligences causées, sans compter 1*Être nécessaire (c .-«m1. la première cause absolue, ou D ie u ).»- Cf. Albert le Grand,  De Causis ء ،  processu universitatis, liv. I. tract. IV, cap. 8 (opp. t. V, P. 562   )؛ «Post Intelligentiam autem orbis Îunœ et ipsum orbem Îunæ, qui (sicut dicit Aristotcles) in aliquo terrestris est,  est Intelligentia quæ illustrat  S U F  sphæram activorum et passivorum. cujus lumen diffundit in activis et passivis, quæ super animas hominum illustrat, et cujus virtus concipitur in seminibus generatorum et passi- 

vorum.»(1) Littéralement., et il faut que ء ء qui fait sortir  (ou  passe!'  ۵ Vacte) soit  

de f espèce de ء ء qui ء ء ، fait sortir.

(2) Les éditions de la veraion hébraïque d’Ibn.Tibbon portent؛

 חנבדשכביחם מיו ההולגלגה

; on voit qu'il y manque l'équi. valent des mois arabes   בכל

ל פ

. Dans les mss. de cette version on lit, comme dans celle d’Al-'Harizl :   מיוחד ההולגלגבגלגה   le mot  בגלגל rend le mot arabe ךלפלאבי que portent quelques mss. ar. au 

eu de   בכל

ל פ

.

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DEUXIEME PARTIE. - CMAP. IV.٠

gence séparée la conçoit, désire s’assimiler à elle , et arrive

ainsi au mouvement. Il s’ensuit aussi jwur lui (  ) ce qui déjà a

16 démontr  ١

à 

savoirة

 que Dieu ne fait pas les choses par con.

tact., quand (par exemple) il brAle(*). c’est par ..intermédiaire

du feu, .et celui^i est m 

 par !’intermédiaire du mouvementde la sphère c

 

le 

te, laquelleف

  son tour est mue par l’interm 

.

.diaire d’une  Intelligence séparée. Les Intelligences sont donc les

anges qui approchent   (de Dieu) (3), et par ’intermédiaire des-

quels les sphères sont mises en mouvement. Or comme les

Intelligences séparées ne sont pas susceptible d’élre nombrèes

sous le rapport de la diversité de leurs essences - car elles

sont incorporelles, — ٩ 1 s’ensuit que. d’après lui (Aristote),

c’est Dieu qui a p r^u it la première Intelligence, laquelle met en

mouvement la première sphère, de la manière que nous avons

exposée; l’Intelligence qui met en mouvement la deuxième

(1) C’e8t^-dire, peur Aiistote,   à qui notre auteur attribue le fond de la théorte qu’il vie.nt d'exposer.

(2) Littéralement ؛ mais (il en est)   ״ ا ״ ا ء (quand) il brûle ۶ . l'inUr• 

m i t r e , ء ئ .—Ibn-Tibbon, ayant pris les mots   א מ כ ס א dansleursens 

ordinaire de de même qu6)   a écrit, p r compléter la phrase,   ן גכ ל ג ה  

(de mime   la sphère), tandis que tous les mss. ar. portent simplement 

לء( פ ל א ו ، la sphère).

(5) Les mots  سوالم ئكء الم

 sont empruntés au Koràn (chap. IV,v. 470),   0   ils désignent la ]Tt  classe des anges, ou les chérubins.  On ne 

saurait admettre que Maimonide, dans un ouvrage destiné aux Juifs, 

ait reproduit avec intention une expression du Korên. Tout le passage 

est sans doute emprunté ، ،״un des philosophes arabes, probablement à 

Ibn-Slnâ١ ou à Al-Ga2àli. Ce dernier, parlant des philosophes, s'exprime 

en ces tertnes (Destruction des philosophes, xvt. qt.eslion, vere. hébr.)î 

ר ב כ ו ב ש יח כ א ל מ ה ש ה١ ١הו ש פ נ י ל ג ל ג ה א ל ם ה ש ו  

ם י א ר ק נ ה

י ב ו ר כ י ב ר ק ת מ ה הי ל כ ש ה י מ ש פ ו מ ה

. «Ilsprétendent que les   د ء وء ا و ء ء sont les Ames de3 sphères,   et que les־ anges qui 

approchent , appelés chérubinS)-sont les Intelligences abstraites (ou sép&0

ries).מ  Cf. Averroès,  Destr. destructionis, disputât. XV 

, au commence, 

ment.  Sur    ,identification des anges avec les Intelligences séparées״!VOJ.. c؛-après, chap. V،.

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Sphère   .  ٥ ^ u r cause et pour principe que la première Intel, ligence, et ainsi de suite (

  )؛ de sorte que !’Intelligence qui met en mouvement la sphère voisine de nous (ل) est la cause et le 

princi^ de  ץ

intellect   اىم . Celui-ci est la dernière des Intel״

gences séparées  ), de mèmè que Irecorçjs aussi, commençant par la sphère supérieure, finissent par les éléments et ص ce qui se compose de ceux-ci. On ne saurait admettre que lïnlelli. genre qui met en mouvement la sphère supérieure soit elle- mèmè l.Êt renécemtre (absolu) ; car, comme elle a une chose de 

rommun avec les autres Intelligences^ à savoir, la mise en mou. vement dre corps (respectifs), et que loutre elire se distinguent les unes des autres par une autre chose, chacune des dix est (rempote) de deux choses (*>,e t,par conspuent il faut qu.il y ait une cause première ^ur le tout.

Telles sont les paroles d.Aristote et son opinion. Ses preuves (ء)

(!) En d'autres termes : Comme les Intelligences ne constitueut pas 

d'essences diverses, distinctes les unes des autres, de manière ،

pou- voir être nombrées comme des unités divcrsre, il s'ensuit qu'elles ne  

^uvent l'être qu.eu tant qu'elles sont Ire causes et les effets les unes 

dre autres ; de sorte que Pieu n'est la reuse immédiate que de la pre. mière Intelligence, laquelle à son tour est la cause de la deuxième Intel- ״

genre, et ainsi de suite. Voy la X V I . des profitions placées en tête 

de cette II. partie.

) C'est-à-dire, la splièrc de la lune.(3) Littéralement : A celui-ci    ״ ،،.، l'existence des Intelligencesséparies.

(4) C'est-à-dire   ذ Puisque, d'une part, la première Intelligence a cela 

de remmun avec les autres qu'elle inet en mouvement sa sphère respre- tive, et qu e, d'autre part, toutes les intelligences SC d i s t in f nt entre 

ellre en ce qu'elire sont Ire causes et les effets les nnes dre autres on 

peut distinpjer dans la première, comme dans toutes les autres, deux 

iddre différentes, car elle est en même temps le moteur de la première 

sphère et la cause efficiente de la deuxième Intelligence؛

elle est donc composée١ et elle ne saurait être considérée comme l'Être  nécessaire, qui ret d'une simplicité absolue. Cf. le chap. XXII de cette II. partie.

(5) 1 manque ici, dans presque toutes les éditions de la version 

d'Ibn-Tibbon, le mot   א ר וו qu’on trouve dans les mss. et dans l'édi- tion princeps.

DEUXIÈME PARTIE. - CMAP. IV.

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sur ces choses oot été exposées autant qu'elles peuvent-

،

es tlvres de ses successeurs. Ce qui résulte de

toutes ses paroles, c'est que toutes les sphères célestes sont descorps vivants, possédant une me et un intellect qu.elles con.

çoivent et perçoivent Dieu١

  et qu'elles perçoivent aussi leure princijjes ( (  enfin, qu’il existe des Intelligences  ء 'ء , abso-lument incorporelles, qui toutes sont émanées de Dieu, et quisont les intermédiaires entre Dieu et tous ces corps (cèles-les). - Et maintenant je vais t’exposer ١ dans les chapitres sui-

vants, ce que notre Loi renferme, soit de conforme, soit de con.

traire è ces opinions.

 ة DEUXIÈME PARTIE. — CBAP. IV, .

CHAPITRE V.

Que les sphères célestes sont vivantes et raisonnables, jeveux dire (des êtres) qui perçoivent , c'est ce qui est aussi (pro-clamé) par la Loi une chose vraie et certaine  (c'est-à-dire)qu'elles ne sont pas des corps morts, comme le feu et la terre,ainsi que le croient les ignorants, mais qu'elles sont, commedisent les philosophes, des êtres animés, obéissant à leur maltre,le louant et le glorifiant de la manière la plus éclatante (3). Ou adit :  Les deux racontent la gloire de Dieu, etc.  (Ps xtx, 2)î et

qu’ont ici toutes tes éditions de ta version d’tbn-ל כ ש (t) Au fieu de)qui, comme leכ ס לnom d’action du verbeי ב ס י Tibbon, il feut lire

être admissible ouه ء ء ״ ، ا , ,a te sens de supporter  verbe arabe preuves.ء  possible. Le pronom suffixe se rapporte àء

par ،

’intellect qu’elles possèdent dans elles (et qu’it(2) C’est-à^lire״ ء ء ء

-ne feut pas confondre avec l’Intelligence séparée), elles ont la

Wnou 1a pensée de l’Èlre divin, qu’elles perçoivent  ensuite par le ds،

'rquiles attire vers lui. En même temps, elles perçoivent leure principes؛

que chacune d’elles perçoit les Intelligences qui lui sontc’est-à^lire supérieures, et dont elles émanent plus directement.

״ ه ء

.ء׳ ،

et quelleم ء

»،

,.’ء 

le louent  

,:(3) Littéralement g ton jka t i ou 1

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6 3Ü X IÈ M E PARTIE - CHAI*. V.

combien serai .  èloi^éde la conception de la vérité celui quicroirai que c’es٤ ici une simple métaphore - ! car la langue héدا) braique n’a pu employer à la fois les verbes הניד   (annoncer)e   ספר (raconter) qu.en parlant d’un Être doué d’intelligence.

Ce qui prouve avec évidence que (le Psalmiste) parle ici dequelque chose qui leur est inhérent à elles-mêmes, je veuxdire aux sphères, et non pas de quelque chose que les hommesleur attribuent ( د    c’est qu’il dit :  Ni discours  ni paroles ;leur  voix rCesi pas entendue  ( /    ه ., v. 4); il exprime donc claire,ment qu’il parle d’elles-mèmes (en disant) qu’elles louent Dieuet qu’elles racontent ses merveilles sans le langage des lèvres etde la langue. Et c’est la vérité ; car celui qui loue par la parolene fait qu’annoncer ce qu’il a conçu, mais c’est dans celte con-ception même que consisté la vraie louange, et, si on l’exprime,c’est pour en donner connaissance aux autres, ou pour mani.

(1) Littéralement : celui qui croirait   ٤ cest    langue de Citai  ou de Cattitude;  c’est-à^lire, le langage muet et figuré que, dans notre pen- sée, nous prêtons aux objets. « L’expression

  ١ام خال ل

dit aivestre de Sacy, est une métaphore qui s’emploie en parlant des choses dont la seule vue prouve aussi bien et souvent mieux que toutes les paroles la vérité d’un fait. L’est ainsi que nous disons en français:  Les faits parlent  

évidence.  Ainsi les Arabes disentص 

la maigreur d’un homme, son air bave et décharné, ses habits usés et d é c h i^ , disent,  par la langue 

de leur état)  qu’il a été le jouet de la mauvaise fortune, et implorent pour lui la commisération des hommes généreux.מ 

Voy. Chresl.  r 

(2«êdi- tion), t .ا

, pag.  ،

61. Maimonide veut dire que ce u x !،

sont loin de la vérité, qui s’imaginent que dans les paroles du Psalmiste il s’agît d’un langage qui n’existe que dans l’ima^nation du poète et que par méta- phore il attribue aux cicux

؛ 

car les sphères célestes, êtres vivants et intelligents, ont réellement un langage en elles-mêmes, et non  pas seulement dans notre pensée, quoique leur langage ne consiste pas en 

paroles. 

Les mots  שון ול

י י נ ע ה

par lesquels la vereiort d״

lbn-T؛

bb0n rend les mots arabes

  אלחאולסאן   sont peu intelligibles؛

AIWarizi, 

pour laisser deviner le vrai sen.s, a mis  ן ו ש ל י נ ע ה א ר נ ה ה

.

(2) Littéralement  ٤٤

’،، décrit leur état   ، ه

4- ،מ veux dire 

Vitat des sphèresو ، ، non pas Cilat de  ، réflexion des hommes ۵ leur égard, c.est-à-dire

 ١

de la réflexion que font les hommes en les amtemplant.

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  d e u x i è me   pa r t ie . — CHAP. ' 

fester qu’on a eu so־ 

mém 

une certaine perception. On a dit

(à ce sujet) :  Dites (; pensez)  ء«

 votre  ى ا

  sur  t  ،

r   ء /  ء  et  

demeurez silencieux  (Ps. IV. 5) ١ ainsi que nous l'avons déjà ex.

 posé ( ). Celte preuve» tirée de l'Écriture sainte» ne sera contestée

que par un liomrae ignorant ou qui aime à contrarier. Quant àl’opinion des do؟leurs a cet égard » elle n'a besoin, je crois, nid’explication» ni de preuve. Tu n’as qu’à considérer leur rédac.tion de la bénédiction  la lune (  

( et ce qui. est souvent répétédans les prières (5)

٩

  ainsi que les textes des  Midraschim sur ces passages : Et les armées célestes   pstcrnent  

ء1ه

«،

  toi  (Néhé-١\١ه\ج   Quand  اءا étoiles du matin chantaient ensemble 

et que les fils   Dieu  «٤

'هت ا

'ci<j، r leurjoie (Job. XXXVIJI 5) ( ד).Jls y reviennent S0u ־

ent dans leurs discours Voici comment 1 ، s’expriment, dans le Beréschith rabbd, sur celte parole de Dieu :

 Et la terre était  TOHOU   ،BOHOO(Gen. I , '2) : Elle était tohd  etbohd   [c’est-à-dire, la terre se lamentait et se désolait de sonmalheureux sort]; moi e t eux, disait-elle, nous avons été créés

(.288.à la fin du chap. L et chap. EXIV (pag١

.t) Voy. t)

on doit réciter après l'appari.u 2) L'auteur fait allusion a la prière)

ם י ש ש י ח מ ש ו :tion de ta nouvelle lune» et  0.1on dit, en parlantdes astres

ء ،ء ו ,iisse réjouissent de faire la volonté de leur créateurأ. ש ע ל ,ו צ נר ו וק ב  וce qui prouve qu’on leur attribue l’inteltigence.

  ١ו ונ א ב צ י ש ו ד ק

'ו ב ו

:dans la prière du matin(3) Par exemple

tes chefe des armées de'saints, exaltant le Tout-Puissant, racontent» «sans cesse la gloire et la sainteté de Dieu.>»

) ، (Dans le Talmud, on dit allégoriquement que le soleil parcourt le

ciel, se levant à l’orient et se couchant à l'occident, afin de saluer jour-

 prosur  ء El la armées célestesncllement le Créateur, ainsi qu’il est dit

.، -y-toi.   Voy. le traité Synhedrtn, fol. 91״ ،ء، ״ ، '

.n  1071، ,*

ce sont les Israélites(,fol. 91״ ، ، ،

»,’5)Selon te Talmud (traite)qu'on désigne ici allégoriquement par les mots étoiles du matin, tandis

on entend les anges, qu i, selon Maimonide, ne»״٤que par les fils de

sphires.   Le verset de Job estء ،«ء ء ، ء ء ״ ء ء ل chose que les f  ‘ ٤  -chanté leurs hymnes du  ma، Après que la croyantsdonc expliqué ainsi

 ,leurs chants célestes״ ״« ،»»،» ،ء.ا»ل، ״ ,

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DEUXIÈME  p a r t i e . — CHAP. .

ensemble t.'est-à^Jire» la erre et les cieux] mais les choses

sujrérieures sont vivantes, tandis que les choses inférieures sont

mortes (ر 

.   Ils disent donc clairement aussi que les cieux ( 

)

sont des corps vivants١

 et non pas des corps morts, comme les

éléments. Ainsi donc il est clair que, si Aristote a dit que lasphère céleste a la et la conception,  cela est conforme

aux paroles de nos prophètes et des soutiens de notre Loi(»),

qui sont les dateurs .

Il faut savoir aussi que tous les pliilosophes conviennent que

le régime de ce bas mo.nde s'accomplit par la force qui de la

sphère céleste découle sur lu i, ainsi que nous l’avons dit ( 

(  et

que les sphères jwrçoivent et connaissent les clioses qu’elles ré*

gissent. El c’est ce que la Loi a également exprimé eu disant

(des armées célestes) : que ،״

 les  données ء

» partage à  «« les 

 peuples (Deut. IV, 19), ce qui veut dire qu’il en a feit des in-

termédiaires pour gouverner les créatures, et non pour qu’elles

fussent adorées. On a encore dit clairement :  Et pour dominer 

Selon(..col fol. 2١).sect ...t ) Voy. le Midrasch,  Berischtth) 

de la Genèse (I, 2), qui signifient» etnotre auteur, les mots

sont considérés par le Midreuch، ,»، ء ا ه ، ء ء ou dans unء

informe et

Nous-، ي. comme dre particij. ayant le sens deءlamentant, seا

avons reproduit Ire paroles du  Midrasch telles qu’elles se trouvent dans

ء ، ء ، ء ء ا נ א חו touslesmו ss . arabes et hébreax du GuWfe. Au lieu de

les supérieurs et tesי נ ו י ל ע ה ,י נ ו ת ח ת ה ו portent

ء

,،آى

les éditions du

inférieurs;   ce sont les dile ur e de la version d’،bn-T٤ bbon, qui, pour

cries ,، ،،,א ר ב נ rendre la phrase plus correcte, ont changé le verbe

créés. נ א ר ב נ ,en

lesי ל ג ל ג ה .(2)Les éditions de la version d’Ibn-Tibbon Jjortent

ء أ ء ء س .lesי מ ש ה ,.sphires;  les mss. ont, conformément au texte ar

C..W.   qui en sont portent notre ,ceux:3) Littéralement) 

les dépositaires et qui ont Jjour mission de veiller sur sa conservation.؛

les sages de notre Loi;   Ai-’Hariziמ כ ח ו ,נ ת ר ו ת :lbn-Tibbon traduit

 Loi.   Il vaudrait mieux traduire»«reçu،,״ ،، ״ לء ב ק מ ו ,נ ת ר ו ת

י א ר ו נ ו .נ ת ר ו ת :en hébreu

et ci  apré8, chap. x.Voy. le t.'I, chap. LXXII, pag. 3.1 et 8uiv()

.2note, .et Cf. ci-dessus, pag.Vet 8

U

٥.  .T

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של ((ולמ sur lejour et surla nuit   et pour séparer etc. (Gen.1.18);car le verbe של  מ signifie dominer en gouvernant . C’es٤  là uneidée ajoutée à celle de la lumière  et des ténèbres,  qui sont lacause prochaine de la naissance et de la destruction ( ) ; car

de l'idée de la lumière et des ténèbres (produites par Ira astres)n a dit : et pour séparer la lumière  « ténèbres ( / ء هأ .). Or, il

est inadmissible que celui qui gouverne  une chose n’ait pas laconnaissance de cette chose, dès qu'on s'est ï^nétré du véritable

sens qu’a ici le mot w v - . Nous nous étendrons encore

ailleurs sur ce sujet.

66 DEUXIÈME PARTIE. - CBAP. ١

CHAPITRE VI.

Quant à l'existence des anges, c’est une chose jwur laquelleil n’est pas nécessaire d'alléguer une preuve de l’Ecriture 5 carla Loi se prononce à cet égard dans teaucoup d’endroits. Tu sais

déjà qu'ÉLOH.M est le nom desو

'ء ء و ء ه

  (ou des gouvernants) (: ( 

1 . .آ ل

. devant les Elohim ٦ ا   viendra la cause des deux (Exwl. XX9 ,  ). C'est pourquoi ce nom a été métaphoriquementemployé f)0ur (désigner) les anges, et aussi pour  Dieu,  pan»qu'il est le juge (ou le dominateur) des anges; et c'est fwurquoiaussi on a dit (Deut. X, 17) : Car l'Eternel votre  i  «, ce qui est

une allocution à toutle genre humain 5et ensuite... » 

»  ٤

?»،

 ء ه'ا«د  c'est-à-dire le dieu des anges, t ?  5  ÿ«  «r ٤»اء ء n  ar«,

c’est-à-dire le maltre des sphères et des astres ١  qui sont lesseigneurs de tous les autres corps, c'est là le vrai sens» et lesmots élohîm (dieux) e t   ٤»  m (seigneurs) ne sauraient désignerici des êtres liumains (3)  car ceux-ci seraient trop infimes Fل r 

( ! )   ٢ y. 1. 1.1, pag. 362, note 2.

( 2) V o y . ta !.. partie, chap. J J , pag. 37.

(3) Littéralement : Lu El ohim ، ، UsAdonim ne sauraient itre dé  ، ء ء ء ه ه ء  humain«, c'e  - i r e , en prenant ces mots dans le sens de ر و ' « et de dominateurs.

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.  DEUXIÈME PARTIE. — CMAP. J.

<»  

ء

)اا   e t d'ailleurs les mots voire Dieu {*)  embrassent déjà

toute ! . e s - humaine, la partie dominante comme la partiedominée. - Il ne se fttut pas non plus qu’on ait voulu dire parlà que Dieu est le maltre de tout ce qui, en fait (de statues) de

 pierre e t de bois, est réputé une divinitéل

  car ce ne serait pasglorifier e t magnifier Dieu que d’en feire.le maître de la pierre,du bois e t d .un morceau de métal. Mais ce qu'on a voulu dire,

c’est que Dieu est le dominateur des dominateurs. c'esl-à-diredes anges, et le maitre des sphères célestes.

 Nous avons déjà donné précédemment, dans ce traité, un cha. pitre oU l.on exfwse que les anges ne sont pas des corpsC'est aussi ce qu’a dit Aristote ; seulement il y a ici une diffé.rence de dénomination : lui, il dit  Intelligences séparées,  tandisque nous, nous disons )و ء 7ة ). Quant à ce qu’il dit, que ces In-

telligences séparées sont, aussi des intermédiaires entre Dieu et

(1 ) C'est-à^Jire : les êtres humains, mèmè les pereonnages de distine. tion, so nt d'u n rang trop inférieur pour être mis diroctement en rapport avec Dieu, e t pour qu’on croie glorifier Dieu en disant qu’il est leur juge et leur dominateur.

( 2 ) Le m o t  ם י ה ל א dans plusieura éditions de la veraion d’Ibn-Tibbon 

est une faute î il faut lire ם כ י ה ל א .

(3)   Voy. la 1" partie, chap. XLIX.( ه ) Albert le grand, qui combat cette identification des anges avec les  

In te lligen ce s séparées, dit que c’est là une théorie qui apjjartient parti- entièrement ، Isaac Israeli, à Maimonide et à d’autres philosophesjuifa : «Ordines autem intelligentianim quos non determinavimus quidam di- c ^ tc ss e o d in es a n g el o n iin , etintelligentiasvoiîantangelosjethocqui- d e m d ic u n t lsaac et Rabbi Moyses et cæteri philosophiJudæorum. Sed nos h o c v er um esse non credimus. Ordines enimangelorumdistinguuntur 

secundumdifferentias ؛Uuminat؛onumettheophaniarum,quærevelatione 

ac cip iu ntu r etfidecreduntur, et ad perfectionem regni cœlestis ordi- nan tu r in graliaetbealitudine. De quibus philosophie niliil potest F  ration em philosophicam detenninare. » Voy.  ، cautit  ،، proeeuu univer -  

١ئ liv. I, tract.  IV.   cap.   8   (opp. t. V, pag.   63  ). On a vu c e p  l i an t q u e les philosophes arabes professent surles anges la même opinion q u e Maim onide. Cf. ci-dessus, pag.  , note 5.

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69DEUXIÈME PARTIE. — CHAP. VI.

 pluriel: «Si. disent-ils,״ esl permis de parler ainsi, le T1ès־Sa nt

ne fai  aucune ch.se qu.après avoir regardé   la famille su^-rieure Le moi regardé  es  bien remarquable {!); car Platon

dit, dans ces même, termes, que Dieu ayant regardé  le monde

des intelligences, ce fut de celui.ci qu'émana l 

ètre(3). Dansquelques endroits, ils disent simplement :

ء

 le Très-Saint ne faitaucune chose qu’après avoir consulté  la famille supérieure (   מ

(.  Le mot א י ל מ פ (familia) signifiearmee dans la langue grecque (»).On a dit encore dans le  Bereschith rabbdf   ainsi que dans le jfi-drasch Kohélethf  (sur les mois) ce qufils ont déjà fait   ־

Il, 12) ة  « On ne dit pas ici שהו ,ע il Va fa it , mais שוהו  ע ils Vont  

 fait;  c’est que, s’il est permis de parler ainsi, lui (Dieu) et sontribunal se sont consultés sur chacun de tes membres et l’ont

 placé sur sa base, ainsi qu’il esl dit : il Va fait , et il Va établi

(! ) Voy. ci-après, note Le mot  ל כ ת ס מ

(ayant regardé ) , sur lequel 

auteur insiste ici particulièrement, ne se trouve ni dans les passages talmudique que nous indiquons c

؛

-après, ni dans les passage analogues du Beréschtth ۶

, sect.  ؛

peut^tre cette leçon existait-elle autrefois dans quelque Midrasch  qui ne nous est pas parvenu.

(2 ) Littéralement: étonne-toide ce qu'ils disent: ayant REGARDÉ. ב ג ע א  est ici l.impératif, et c

״

est à tort qu’lbn-Tibbon a rendu ce mot par l’aoriste

ה  מ ת א י  je m'étonné.  Al.’Harizi traduit  ١ו מ ת ל il faut s'éton• 

ner;  lbn-Falaquéra met l’impératif ה  מ ת ו (Moré hamMorê)  pag. 66).

(3) Cf.  Mélanges de philosophie juiveء 

 arabe) P. 100-102 etp. 253-25،

.

) Voy. Tataud de Rabylone, traite Synhedrin) fol. 38  ١

et Talmud

de «r os alem , même traite, chap. I. Selon Moïse de Narbonne et d’autres commentateure, la différence consisterait dans la suppression de la fomule

ו  כ י ב כ

.  ،، est permis de parler ainsi;  mais Je crois qu’elle con- 

siste plutôt dans l’emploi du mot consulté)   qui n’a pas la môme portée que le mot regardé)  et qui ne donnerait pas lieu i une comparaison avec 

les paroles de Platon.(5 ) L’auteur veut dire que par les mots 1

  לשם ע מ

. Talmud entend Varmée supérieure   ou â s t e ;   c’est probablement en feveur du rapprahement qu’il a fait avec certaines paroles de Platon qu’il aime

ة   donner au mot

  א י ל מ ס

une origine pe cq u e, tandis que c’est évidem- ment le mot latin familia.

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DEUXIÈME PARTIE. — CHAP. T l.7 

(Deutèr. XXXII, 6) ( 0 0 ء

(.  a dit eocore dans le  Berâchith rabbâ: « Partout où il a été dit: ET VElernel) c'est lui et son tribunal(

 

).«

Tous ces textes n'ont pas fKiur but. coinme le croientles igno-ranls, (d’affirmer) que le Très-Haut parle, ou réflfchit, ouexa.

mine, ou consulte, jwur s’aider de l'opinion d'autrui ( (   carcomment le Créateur chercherait-il un secoure auprès de ce qu’ila créé? Tout cela, au contraire, exprime clairement que mêmeles (moindres) particularités de l’univers, jusqu'à la création desmembres de l’animal tels qu’ils sont, que tout cela (d s  je) s'estfait par !’intermédiaire d'anges  car toutes les facultés sont desanges. De quelle force (

 

) est l’aveuglement de l’ignorance, etcombien est.il dangereux! Si tu disais à quelqu'un de ceux qui prétendent être les sages æIsraël que Dieu envoie un ange, qui

entre dans le sein de la femme et y forme le fœtus, cela lui plai.rail beaucoup

 

il l’accepterait et il croirait que c’est attribuer àDieu de la grandeur et de la puissance, et reconnaître sa hautesagesse (»). En mèmè temps il admettrait aussi que l’ange est un

sect. 12 (Ml. 10, col.b),   et le  Midrasch de,،Voy.  Berischtth ra) ! ( Kohtleth, ou de l’Ecclésiaste (fol. 65, col.  ، ) ,   0٤1, dans les paroles

obscures de l’Eccldsiaste, on considère Dieu comme sujet du verbe

 fait .،'.ملءה ו ש ע ,

(2)Voy.  Berischtth rabbi, sect. 51 (fol. .5, col.   ،،). - Le sens de ce

passage est celui-ci : toutes les fols que dans l’Ecriture sainte on lit

Eternel, sans qu’on puisse rigoureusement justifier l’emploi!،

)ה ו ה י ו

( de la conjonction   1, ، ، , c e ll ^ i indique que l’action est attribuée ، la fois

.Dieu et aux anges qui composent son tribunal

-.. .» ,Littéralement : qu'il y a là   (c.-à-d. auprès de Dieu) lan3)

״*«- ،، »د ء ״ ,٤ ٤ ,cela! — ou réflexion، ء ״ » ، - ، ، ه - ه ء » ء ه 1ء

 ,ditir de s’aider de l'opinion d'autrui.   La traduction d’Ibn-Tibbon« ، ،آ

ואו נ ג ו ב ת ה n’est pas tout afait littérale. Les motsי ש לל, ע ת י י ר ב ה  

comme l’ont en effet les mss.,לא א צש ע

doivent être placés avant١(ء ل ء م ل avec)ש ש ont luIbn-Tibbon et Al-’Hariïא א ,)*(Au lieu de

מIbn-Falaquéra traduit؛ א؛ “ :traduisent l’un et l’autrefרמ

(.87. More ha-Mori,   pag)מא שמ ק  

5)Plus littéralement: et il y verrait une grandeur   «، une puissance à) . part  du r، ,-ff   u ، . Dans plusieura mssde»»» »»un»؛»»٤l’égard de

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corps (formé) d'un feu brûlant, et ٩ u'٤l a la grandeui- d'environun tlere de l'univers entier 

 

et tout cela lui paraîtrait possible âl’égard de Dieu. Mais, si tu lui disais que Dieu a mis dans' lesperme une force formatrice qui façonne et dessine ces membres,

et que c’est là 1’״  ء ء

 ou bien que toutes les formes viennent de ;l’action de [,intellect  ه ء ، آ م   et que c’est lui qui est l'ange et le- du monde dont les docteurs parlent toujours, il rejwusse.rait une tel.le opinion (

 

); car il ne comprendrait pas Je sens decette grandeur et de cette puissance véritables, qui consistent àfaire naître dans une chose des forces actives, imperceptibles

 jKjur les sens. Les docteurs ont donc clairement exjwsé, pourcelui qui est véritablement un sage, que chacune des forces cor- porelles est un ange, à plus forte raison les forces répandues dansl’univers, .et que chaque force a une certaine action déterminée,et non pas deux actions. Dans le  Beréschith rabbd  on lit : «liaété enseigné: un seul ange ne remplit pas deux missions, et deuxanges ne remplissent pas la môme mission (»)

  - et c'est là en

effet une condition de toutes les forces (physiques). Ce qui te con-firmera encore que toutes les forces individuelles, tant physiquesque psychiques, sont appelées anges, c'est qu’ils disent dans plu-

sieurseudroils, etprimilivementdans le Beréschith rabbd  : « Cha-que Jour le Très-Saint crée une classed'anges.qui récitent devantlui un cantique et s'en vont(3). Comme on a objecté à ces paroles

un passage tjui indiquerait que les anges sont stables, - et eneffet il a été exposé plusieurs fois que les anges sont vivants etstables, - il a été fait cette réponse qU’il y en a parnji eux qui’

DEUXIÈME PARTIE. - CBAP. TI. 7  

on lit   ה מ ט ע ר ד ק san, la conjonction ١ ١ de même dans les versions d’tbn-Tibbon etd ’Ibn.Falaquéra   ٤צ ו ע ל, ו כ י çra à u r de la puissance, 

tandis que celle d’Al-’Har؛

zl porte .  ה ל ו ד ג ר א פ ת ו

  ) ) Littéralement : il  fuirai، de cela.

(2) Voy.  BeréscMth r  ،M, sect.  (fol. 11, col.  ).

(3) Voy.  .،ا ف  sect. 78 (fol. 68, col. (؛ cf.  EkhA rabbathi, ou Midrasch 

des Lamentations de I m i e , au chap. 111,   ٢ . 22 (fol.   6, col.  ) , et Talmud de Babylone, traite ’ Haghtgâ, fol. U   .

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 beau à l’homme Instruit, mais déplaira beaucoup auxذ ص

-

rants(*).

 Nous avous déjà dil ailleurs que toutes les fois que l’ange so

montre sous une forme quelconque, c.estdans une vision prophé• 

tique ( 

). Tu trouves (») des prophètes qui voient l’ange( ) commes’il ta it uu simple individu humain; p. ex.  -  Et voici trois homة

(Gen. XVIII. 2). A d’autres, il apparaît romme un homme re.doutable et effrayant; P. ex. :  Et   0

מ aspect était celui d'un ange 

 DieU) très d u ta b l e (Juges, XII I. 6 ) . A d’autres encore ilapparaît comme du feu; P. ex.  E t Vanqe de l*Eternel lui ap$ 

 parut dans une flamme de feu (Exode, III. 2). On a dit encoreau mèmè endroit (5):   A Abraham, qui avait une faculté excel-.

DEUXIÈME PARTIE. - CMAP. VI. 73

général, ou. si Ion veut, le sens commun;   celui.ci transmet à l.imagi- nation, appelée ici angt)   les impressions ^ u e s . et l’imagination.   ،  son tour, les transmet à l’intelligence, désigné sous le nom de chérubin. ^pendant, l.ensemble du passage cité dans la note pr u d e n te nous pa- rait peu favorable

 ،

cette interprétation. et il est plus probable que les mots ange) chérubin et séraphin  désignent ici des êtres supérieure, inter- m«iaires entre Dieu et l’homme. Voy. le Yephé  t f . ou commentaire de Samuel Yaphé sur le Wayyikrâ rabbA)  sect. 32  .2   أ

(!)Littéralement   ا1 ه أ ء ر ا ء ء ، beaupourceluiqui  ،،, mais combien sera laid pour   ، ignorants!  !.’auteur veut dire que !expiration qu.il 

rient de donner du pasrage du  Midrasch   sera fortement approuvée par 

Ira hommra instruits, mais déplaira beaucoup aux ignorants, qui aime- ront mieux prendre les mots ange  et chérubin   dans le sens littéral et croire à un entretien mystérieux de l’âme avec les êtres sujrérieure.

(2) C’e s t ^ ü r e , que la forme que le prophète voit n’existe que dans son imagination et n’a jwint de réalité objective. Voy. la I " ۴ r i i e  

cbap. XLIX.

(3) Au lieu de ג  א quelques mss. portent .( ) ك ئ גإ א

م

)) Tous Ira mss. portent  ם י כ א ל מ ל א

au pluriel, et  ה ג א כ

avec le taffixe sinpilier ؛ de même Ibn-Tibbon   ١א אר לל א וכ יה א

(5) C’est-à^ire. dans le Beréschtth rabbA;  voy. sect. 50 (fol. 44. col. ،0 

otil’on explique pourquoi les messagere célestes apparorent ، Abraham comme des hommes (Gen., XVIII, 2) , et i Lot, comme des   (Ibid.) XIX, !).

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DEUXIÈME PARTIE. - CIIAP. VI.74

١ ٤ , ils apparurent sous ١a figure d'hommes; maïs à 1م   qui٦   mauvaise, ils apparurent s  u s  ١a figure

dTanges.  II s’agit ici d’un grand mystère relatif au prophétisme,dont on dira plus loin ce qu’il convient ( ). - O n y a dit eucore  ة

Avant d’accomplir leur mission, (ils se montrèrent comme)des hommes; après l’avoir accomplie, ils reprirent leur nalured’anges (*) - Remarque bien que de toute part on indique clai-

Ci) Littéralement : ء ، (plus   1ا,ه )   le discours tombera (ou   revkndra) sur  

le prophétisme par   ء ء quil convient  (d'en dire).  — Le mystère qui, selon notre auteur, serait indiqué dans le passage du Midrasch, parait être celui-ci

؛ 

que les visions n.ont pas de réalité objwtive et ne sont que l 

ef  

fet de l’iraaginalion ١ et que, plus la faculté imaginative est forte et par- faite, plus les objets qu١0n croit voir quittent leur forme vague et incer- taine et s’apprabent de la réalité. Abraham donc, vrai prophète et doué d’une grande force d.imagination, voyait devant lui les mesMgere divins sousuneforme humaine bien distincte, tandJsque Lotb ne les voyait que sous la forme vague et nébuleuse de ces êtres redoutables et fantas- 

tiq ues, créés par une imagination malade. Les commentateurs font ob. server que le sens que !״auteur attribue ici au passage du 1   م ء ء م ا parait être en contradiction avec ce qu״il dit plus loin, au chap. XLV, où, en énumérant les .différents degrés des visions prophétiques, il place les visions d ,anges au^lessus des visions  d'hommes.   On peut répondre avec Joseph ibn-Kaspi qu״ici il s״agit d״une distinction dans la nature même de la vision, qui peut survenir à l״homrae ou dans l״état de veille , ou dans un songe. Pour Abraham la vision était claire et distincte, tandis que pour Loth elle était conftise : l

١

m était éveillé, !״

autre rêvait; mais, dans chacune des espèces de visions, l.apparition d״une figure humaine est inférieure ، celle d.un ange ; Ce8t- ،^ire١ la perception d.un être sub- lunaire est au^Jessous de la perception des Intelligences supérieures, appelées anges.

(   ١ Littéralement! .(ils se revêtirent  à’angélitê. »   Dans notre texte nous avons reproduit ce passage du Midrasch   tel qu’il se trouve dans 

tous les mss. ar. et fabr. du  Guide.   Dans les éditions de la version d״

lbn Tibbon, on lit   ר ם יק ש נ . Dans les éditions du  Midrasch  (، ء . .), le 

pwsage est ainsi conçu î    ד לע שש תע ו ח י ל ש   ר יק ש נ ש ע ש מ  ן ת ו ח י ל ש י כ ל מ . L״auteur, qui citait souvent de mémoire, parait avoir 

pris les mots   ו ש ב ל ו כ ל מ d״un autre passage, qui, dans le Midrasch, précédé le nôtre.

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rement que par״ و ء

 faut entendre une action quelconque, et

que toute vision d’ange n’a lieu que dans la vision prophétique 

et selon l’ètat de celui qui perçoit. Dans ce qu’Arislote a ditsur ce

sujet, il n’y a rien non plus qui soit en contradiction avec la Loi.

Mais ce qui nous estcontraire( 

)dans loutcela, c'est que lui (Aris-tote), il croit que toutes ces choses sont éternelles et que ce

 

sont

des choses qui  par nécessité  viennent ainsi de Dieu î tandis-que

nous, nous croyons que tout cela est créé, que Dieu a créé les

Intelligences séparées et a mis dans la sphère céleste une faculté

de désir (qui l’attire) vers elles, que c’est lui (en un mot) qtti a

créé les Intelligences et les sphères et qui y a mis ces facultés dt• 

r e c t à s (ا

). C’est en cela que nous sommes en contradiction avec

lui. Tu entendras plus loin son opinion, ainsi que l’opinion de la.

Loi vraie sur la nouveauté du nrnde.

DEUXIEME PARTIE. — CBAP. VI, VII. 75 '

CHAPITRE VII.

 Nous avons donc exposé que le mot maldkh (ange) est un

nom homonyme et qu'il embrasse les Intelligences, les sphères et

les éléments car tous ils exécutent un ordre d e Dieu). Mais il ne

faut pas croire que les sphères ou les Intelligences soient au rang

des autres forces (purement) corporelles, qui sontunenature(5) et

quin’ontpasla conscience de leur action., au contraire, les sphères

et les Intelligences ont la conscience de leurs actions, et usent de

(1 ) C’e8t  à d؛re, ce qui, dans la manière de voir d’Aristote, es، con» 

traire à la nôtre. Au lieu de א  נ פ ל א צ י , quelques mss. portent א  ו פ ל א צ י י  

ee qui est évidemment une faute. Ibn-Tibbon et AlHarizi paraissent, 

avoir lu  ה פ ל א צ י ؛

le premier traduit: 1  כ א ש؛ ־א ו ל ח י ז לב ו כ

 

s e c o n d :   ל ב ־ א ת ק ל ח מ ו ה לש ו זח יב נ ע ה ל ו כ .

(2) Cf. le  t.   I, P. .363-364,   et ci-aprte, chap.   X.

(3 ) !  ’auteur veut dire que les sphères célestes et les intelligences״

n’agissent pas sans volonté, comme les foroes aveugles de la nature su b  

lunaire. Cf. ci-dessus, pag. 52, n. 2.

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liberté peur gouverner ( ). Seulement, ce n’est pap là une liberté

comme la nôtre, ni un régime comme le nôtre, oU tout dépend dechoses (accidentelles) nouvellement survenues. La Loi renferme plusieurs passages qui éveillent notre attention là.dessus. Ainsi,

P. ex., l’angeditàL0th:<; 

r ; . nepuis rienfaire,  ،

. (Gen. XIX.

^ ) ; » et il lui dit en le sauvant־ Voici, en ce tte ch o se a à fa i des 

égards pour toi» ( i f י . V. 21 ); et(ailleurs) on dit: «Prends garde 

àlui(:d l'ange).   ء ،»ءإه'ء  terévoltepas contrelui; carilne 

 pardonnerapointvotrepéchéparcequemonnomestenlui ״ (Exode,xxm, 21). Tous ces passages t'indiquent qu'elles agissent avec

 pleine conscience(*) et qu'elles ont la volonté et la liberté dans lerégimoqul louraété confié ») ,de mômeque nousavons une volontédans ce qui nous a été confié et dont la faculté nous a été donnéedés notre naissance. Nous cependant, nous faisons quelquefois lemoins jwssiblej notre réglai, et notre action sont précédés de

 ه7 DEUXIÈME PARTIE. - CBAP. , ״ .

( ! ) Littéralement :   ellet choisissent   (librement )   et gouvernent;  c’est-à- dire: dans le régime du monde qui le'ur est confié, elles agissent avec 

pleine liberté. Les deux participes  ו י ר ת צ ס et   ، י ר ב ד מ ו sont connexes, 

et le premier doit être c<»8idéré en quelque sorte comme adverbe du 

second, comme 8'il y avait   י؛ ר ב ד מ ו   י ח צ ב cela devient évident par 

qui est dit plus loin :   ם ה ג ו כ ו ה יר דל ח צ ו מו הפ ל

 

ן ימ ב ד ת ל « et qu'elles ont la volonté et la liberté dans le régime qui 

leur a été confié».

( ل ) Littéralement: qu’elles perçoivent(ou comprennent ) ,، ״ ״ action..Le 

pronom suffixe doit 8e rapporter aux sphères et aux intelligences. L'au- 

teur l'a mis au pluriel masculin en pensant aux anges, dont parle 1 texte, 

et qui, selon lui, new nt autre chose que les foroes émanées des sphères 

célestes et de leure intelligences, banales passages cités, on attribue 

évidemment à ces anges une parfaite liberté d'action.

(3) lbn 

Tibbon traduit   זז

ם פב ש ו ה ש ה ל

qui leur a été inspirt», 

et de même immédiatement après   ה מ פב ש ו ה ש נל . Ibn-Falaquéra a 

déjà relevé cette faute en faisant remarquer que le tra'ducteur a confondu 

ensemble les racines   و غ et   سا dont la seconde se conslroit avec 

ل ء  et non pas avecا J. Voy. Mori ha-Mort , appendice, pag.   15t.

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 privation ( 

(   tondis qu’il n.en .8،

.pas ainsi des Intelligences e،

 

des sphèra. Celles-ci, au cnntraire, font toujours ce qui est bien,

et il n.y a chez elles que le bien, ainsi que nous !.exposerons

dans d’autres chapitres 

tout ce qui leur appartient se trouve

 parfait et toujours en acte, depuis qu.elles existent.

DEUXIÈME PARTIE. - CHAP. v u . VIII. 77

CHAPITRE VIII.

C’est une des opinions anciennes répandues ( 

) chez les phi.

losopbes et la généralité des hommes, que le mouvement dessphères cé.fôtes fait un grand broit fort effrayant (3). Pour en

donner la preuve, ils disent que. pui٩ ue les ^tils corps ici bas (

 

). quand ils sont mus d.un mouvement rapide, font en-tendre un grand bruit et un !internent effrayant. plus forte

(!) Le mot privation a ici le sens aristotélique du mot grec aripvatç; l'auteur veut dire que pour nous la puissance p - e ه '1 ء ء ء  (car. tout enayant la faculté d'agir, nous n'agissons pas toujoure en réalité), tandisque les sphères et les intelligences sont, sous tous les reports, tou-

 jours ه ء ، ء « :(2) Les mss. ont, les uns

עיין א אלד

, les autresעיו אי אלד

. Al-'Harfri.qui a

המח״בות

 , parait avoir exprimé la première de ces deux Îrçons. Nous préférons la seconde, qu'il faut prononcer ء ع ه ا ذ ل ا

. de la racineع ي ن , et qu'lbiTibbon a bien rendue par .םיטש המתפ

و )) Littéralement  ء sons fort effrayants et grands. Dans la plupartdes mss. l'adverbe

גדא

 est placé avantעטיסו

le manuscrit de Leyde,n  18   porte

ה

٩

מי טי דע

  leçon qui a été suivie par les deuxtraducteura hébreux.

( ه ) Littéralement qui , מ، près de nous. Les mots arates ص د يا د ل  

reproduisent exactement les motsgrecs TWVn p     pii qu'on trouve dansמle passaged'Aristote auquel il est ici fait allusion. Voy. le traité du Ciel liv. ״ , chap. أ   a x ٤ غ7  م  TCffiv avayxoûov ilvac T1AÎX.UT..V ftpofiMMV   . . . . fiaT..V7،7   4»،>״ o   v. iirtl xai T v 1r0tp* ijfJUV0 ة  آ  TOVCfyxovç ض أ  

،...v;OVT،roiovT? T،،

x<1 fipouimi. X. ٢

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raiso. tes corps du sole   de la lune et des étoiles qui sont' sigrands et si rapides. Toute la secte de Pythagore croyait qu'ilsont des sons harmonieux, qui, malgré, leur force, sont projwr.tionnés entre eux, comme le sont les maJulations musicales î et

ils allèguent (ا

) des causes pourquoi nous n'entendons pas cessons si effrayants et si forts. Cette opinion est également répan.due dans notre nation («). Ne V0 s-tu pas que les docteurs décri.vent le grand bruit que fait le soleil en parcourant chaque jourlasphère céleste (»)? Et il s'ensuit la môme chose pour tous (lesautres astres). Cependant Aristote refuse (d'admettre) cela etmontre qu'ils n'ont pas de sons. Tu trouveras cela dans sonlivre du Ciel,  et là tu pourras t'instruire sur ce sujet. Ne sois pas offusqué de ce que l'opinion d’Aristote est ici en oppositionavec celle des docteurs; car cetfo opinion, è savoir qu'ils (lesastres) ont des sons, ne fait que suivre la croyance (qui admet)« que la sphère reste fixe et que les astres tournent (.1 . Mais

78 DEUXIÈME PARTIE. — CHAP. VIII.

(1) Littéralement : ، ، ء״ ل ، une alligation de c a l s .  La vereion d’Ibn. Tibbon,   ש י הו תל לל ע , n'est pas exacte. La cause qu’ils allèguent, -«'est que nous sommes habitué^ dés notre naissance à ces sons perj^ tuels qu'aucun contraste de silence ne fait ressortir pour nos oreilles. Voyez Aristote,  ،. 

(2) Les éditions de laveraion d'Ibn-Tibbon portent ו ג י ת נ ו מ א ב , d m   ,notre   ״ ء ء ر ,  mais les mss.١ de mèmè que les commentaires, ont ו. נ ת מ ו א ב . Selon quelques commentateurs, l'atiteur ferait allusion à un passage d’Ez&5h؛el (ch. I,  V. 2*) : ٤

ى ئ

،

، ؤ   brui t    d. ، ٤ ٤  « , «m- ٤ ٤ bruit det   r ״ d« eaux, à    »٤ء du r   u،-PuW،11 .   ٤ est plus que 

probable qu'il a eu en vue un passage talmudique, que nous citons dans -la note suivante.

(3) L'auteur veut parler sans doute d'un passage du Talmud de Baby. onej traité؛ YdmA)  fol. 2   , oto on lit ce qui suit   ש לושל ביקו הול  

סוף ע^עולמ אלסופו מגלגקוהו קוח םו קורומשה ו  ש עג ש אב צ הגומשיו

  « Trois voix retentissent dun e extrémité du monde ف l'autre أ ce sont : la voix de la sphère du soleil, le tumulte 

 هاا de Rome, et le cri de l’âme qui quitte le corps.  Cf. Bcré~ schtlh rabbd)  sect. 6 (fol. 5١ col. .( 

د ) ) Voy. Talmud de. Babylone, traite Pesahini)   fol. 94   מי אחכ ר ש י

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tu sais que dans ces sujets astronomiques, ils reconnaissent à

nations du m  w   la prépondérance sur aئ هه ه ء ه . opinion des

tf Et les sages des 

c'est ainsi qu’ils disert clairement 

leur 

car tousEt cela es.t vrai«.()ons du monde vainquirent. na

ceux qui ont parlé sur ces chwes spéculatives ne !.ont faitque d’après

e résultat auquel la sjréculation les avait cou-

duitsj c’est pourquoi on doit croire ce qui a été établi par dé.

(.)monstration

ם י ר מ ו א ג ל וג ב וק ל ז מ ו י ר ח ח מ כ ח ו ו מ ו א ל ו ע ה י ר מ ו א ג ל זג ו ח  

ו ל ז מ ו ע ו ב ק

Les sages d'Israel disent  ا م

sphère reste fixe et les astres tournent; les sages des nations du monde disent : la sphère 

tourne et les astres restent fixes. » Aristote aussi met en rapport lo pi-  

nion des pythagoriciens avec celle qui attribue le mouvement aux astres 

et non pas ، la sphère dans laquelle ils seraient fixés. Voy. 

Traité du Ciel)  liv. Il, chap.   : 0 VOLfiiv yip  avrct fiptxai)  ™   ، ۶ ١ ة  xa 

à ? liv. oaa 5.1V ?!pofiivo) ivSiStroti  ي

  hvïïûp/tiy Y.aQaittp  iv TW izhif   Ta  f 16  

 pta 0٧ x   ?!،١ x   ٨  .̂lo n Aristote, qui combat 1اopinion des 

pythagoriciens, les astres restent fixes dans leura sphères re s^ ctives , qui les entraînent avec elfes dans leur mouvement. V oy. ه ف .., chap. s.

( ! ) Ces mots ne se trouvent pas, dans nos éditions du Talmud־. à la 

suite du passage de PesaThtm que nous avons cité dans la note pr&é- 

dente; aussi quelques auteura juife ont-ils exprimé leur étonnement de 

cette citation de Maimonide. Voy. R. Azariah de. Rossi,  MeOr'Enalm) 

chap. XI (édit, de Berlin, f. 4 8 )١ et le Sépher kmberilh   (Brttnn. 1797. 

in-4  ) , 1" partie, liv. II, chap. 10 (fol. 14  ). Cependant plusieureau- 

teure disent avec Maimonide, et en citant le même passage du Talmud, 

que, sur ce point, les sages d lsraèl s'avouèrent vaincus par les sages 

des autres nations. Voy. Isaac Arama,  ,Akédà,   chap XXXVII (édit, de 

Presburg, 1849, in-8  , t. II, fol. 39   ) ; BavidGans, dans son ouvrage 

",  Nehemâd  «1H   ١fm١ §§ 13 et 25. Ce dernier, après

avoir cité le passage du traité de Pesd'htm, ajoute que le grand astronome 

ز avait dit que les sagesd'Israel avaient eu tort de 8'avouér

vaincus et d'adopter l'opinion des savants païens, évidemment fausse. Il faut supposer que les paroles citées par Maimonide se trouvaient, 

dumoins de son temps, dans certains mss. duTalmud; les autres autOTrs 

qui les citent ont pu les. prendre dans l'ouvrage de Maimonide sans vé- 

rifier la citation.

79.DEUXIÈME PARTIE. - CUAP. VIII