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Émotions et santé : un duo gagnant Colère, joie, tristesse, peur…, nos émotions orientent nos comportements. Être capable de les réguler a une influence sur notre santé physique. Une étude l'atteste pour la première fois. Psychologie L'enfance en chansons De nombreux chanteurs composent pour les petits. Éveil des sens garanti avec quelques albums récents. PAGE 9 Musique Un toit, sans attendre À l'essai en Belgique, "Housing First" vise à faciliter un accès très rapide à l'habitat pour les personnes à la rue. Sans-abri LA SOLIDARITÉ, C’EST BON POUR LA SANTÉ Acheter sur Internet Gain de temps, accès permanent, grand choix…, la vitrine web a beaucoup d'avantages. Mais attention aux pièges et aux déconvenues. PAGE 2 Consommation © MAXPPP BELGAIMAGE ESPACE RÉSERVÉ À L’ADRESSAGE POSTAL MUTUALITE CHRETIENNE Bimensuel N° 1529 20 novembre 2014 Ch. de Haecht, 579 BP 40 1031 Bruxelles BUREAU DE DÉPÔT LIÈGE X Traverser l’hiver en santé PAGE 7 © LEEMAGE BELGAIMAGE © BELGA AFP PAGE 6 PAGE 5

Le journal de la Mutualité chrétienne - Ch. de Haecht, 579 BP 40 … marche... · 2016. 5. 26. · Lorsque le consommateur déniche l’objet voulu sur Internet, il peut passer

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Page 1: Le journal de la Mutualité chrétienne - Ch. de Haecht, 579 BP 40 … marche... · 2016. 5. 26. · Lorsque le consommateur déniche l’objet voulu sur Internet, il peut passer

Émotions et santé : un duo gagnant Colère, joie, tristesse, peur…, nos émotions orientent nos comportements. Être capable de les réguler a une influence sur notre santé physique. Une étude l'atteste pour la première fois.

Psychologie

L'enfance en chansonsDe nombreux chanteurs composent pour les petits. Éveil des sens garanti avec quelques albums récents.

PAGE 9

Musique

Un toit, sans attendre À l'essai en Belgique, "Housing First" vise à faciliter un accèstrès rapide à l'habitat pour les personnes à la rue.

Sans-abri

L A S O L I D A R I T É , C ’ E S T B O N P O U R L A S A N T É

Acheter sur InternetGain de temps, accès permanent, grand choix…, la vitrine web a beaucoup d'avantages. Mais attentionaux pièges et aux déconvenues.

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Bimensuel N°1529

20 novembre 2014

Ch. de Haecht, 579BP 40

1031 Bruxelles

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220 NOVEMBRE 2014 EN MARCHE

M U T U A L I T É S E R V I C E

Conseils juridiques

Lorsque le consommateur déniche l’objetvoulu sur Internet, il peut passer commande etl’acheter en quelques clics. Le vendeur doit luifournir des informations claires et compréhen-sibles sur les éléments essentiels de la vente. Àtitre d’exemple, il mentionne les coordonnéesde contact, les caractéristiques principales del’objet, le prix toutes taxes comprises, le délaide livraison, l’existence du délai de rétrac -tation, etc. Ces informations permettent auconsommateur d’identifier son interlocuteur etde comprendre ce à quoi il s’engage (lire lesconseils ci-dessous).

Les démarchesUne fois correctement informé sur l’achat qu’ils’apprête à réaliser, le consommateur suit lesétapes mentionnées pour conclure la vente :placement de l’objet dans un panier, indicationdes coordonnées, indication de l’adresse de li-vraison, paiement, etc. Pour éviter les mau-vaises surprises, les cases pré-cochées par levendeur sont interdites. On évite ainsi l’aug-mentation de la facture par le prix d’optionspréenregistrées, par exemple, une assuranceou un accessoire. Enfin, lorsqu’il finalise lavente, l’internaute reçoit une confirmation deson achat. L’objet sera ensuite livré et le comptede l’acheteur débité.

Un retard de livraisonEn principe, le délai de livraison de l’objet estmentionné sur le site Internet ou l’annonce. Sirien n’est précisé, la livraison est effectuée auplus tard dans les 30 jours de la conclusion dela vente. En cas de retard, le consommateurpeut mettre le vendeur en demeure de lui livrerl’objet dans un délai raisonnable (par exemplecinq jours supplémentaires si le délai de livrai-son initial était de trois jours). Si le vendeur nelivre pas l’objet en respectant le nouveau délai,le consommateur peut annuler la vente. Il doitalors récupérer les sommes qu’il a déjà versées.

Un délai de rétractationLorsque la marchandise livrée est conformemais ne convient pas ou que l'acheteur regretteson achat, celui-ci dispose de 14 jours calen-drier à compter de la livraison pour réfléchir etrenvoyer le produit sans devoir se justifier (c’estce que l’on appelle le droit de rétractation).L'acheteur doit informer le vendeur de manièreclaire qu’il renonce à l’achat, en lui envoyantsoit le formulaire standard de rétractation (misà disposition du consommateur sur le site devente), soit un courrier. Les frais de renvoi de lamarchandise sont à charge de l'acheteur sauf sile vendeur accepte de les prendre à sa chargeou s’il a oublié d'informer l'acheteur qu'il de-vait assurer ces frais. Toutefois, certains objets

sont trop spécifiques pour pouvoir être retour-nés à l’expéditeur. À titre d’exemples, citonsl’album photos personnalisé, le mug avec laphoto de bébé, les vêtements confectionnés surmesure ou encore les logiciels, DVD et CD dontl'emballage a été descellé…

Une garantie légaleUn produit acheté en ligne bénéficie de lamême garantie qu’un produit acheté dans unmagasin classique, à savoir une garantie légalede deux ans. Si le bien s’avère défectueux oun'est pas conforme à la commande, l'acheteur adroit à sa réparation ou à son remplacement

Le consommateur peut faire ses achats en ligne à partir de son canapé. L’opération estinstantanée… mais pas sans risques. Conseils pour éviter pièges et déconvenues.

Bien choisir son site de vente • Privilégiez les sites qui vous sont familiers

ou qui vous ont été recommandés par desconnaissances. Vérifiez si le site communiqueses coordonnées complètes, c’est-à-dire sonnom, son adresse postale et son numéro d’en-registrement (TVA).

• De nombreux sites de ventes se dotent de la-bels par lesquels ils s'engagent à respecter uncode de conduite (une méthode de résolutionde conflits notamment). Quand ils sont contrô-lés et bien gérés, ces sites labellisés peuvent re-présenter une plus-value. Méfiez-vous cepen-dant des labels sans contenu ou de sites webmentionnant faussement le logo d’un label.

• Si vous doutez de la fiabilité d’un site ou d'unvendeur, recherchez sur Internet des informa-tions complémentaires sur son identité, sonsiège d’exploitation, sa date de création. L'as-

sistant shopping pratique et interactif Howarddu Centre européen des consommateurs(http://be.theshoppingassistant.com) peutvous aider dans cette recherche.

• Les évaluations des clients donnent générale-ment une bonne idée de la politique commer-ciale d’un site web. Mais méfiez-vous des té-moignages positifs qui auraient été postés parle commerçant lui-même.

• Optez de préférence pour des sites web enregis-trés au sein de l’Espace économique européen(Union européenne, Norvège, Islande). Vousêtes ainsi protégé par la législation européennequi confère de nombreux droits aux consom-mateurs. Par ailleurs, si vous achetez sur unsite web basé en dehors de l’Union europé -enne, dans la majorité des cas, vous devrezpayer des taxes et droits de douane.

• Certaines grandes plateformes de ventes enligne proposent des produits qui appartien-

nent en réalité à des vendeurs partenaires. Vérifiez à qui vous achetez effectivement l'objetvoulu et qui vous l'expédie car ce sont lesconditions générales de vente du vendeur quis'appliquent. En cas de retard delivraison, par exemple, c'est auvendeur que vous devrez vousadresser en premier lieu. Ce n'estque dans un second temps, enl'absence de satisfaction, quevous pourrez vous adresser ausite. Lisez bien les conditions devente et vérifiez le fonctionne-ment du service après-vente et lesgaranties offertes.

Payer de manière sécurisée• Lors de l’encodage des coordonnées bancaires

pour effectuer votre paiement, vérifiez toujoursque vous êtes sur un site sécurisé. Vous pouvezles reconnaître à l’adresse qui commence par "https" (le "S" pour sécurisé) et au petit cade-nas ou à la petite clé qui se trouve dans le coininférieur droit de votre navigateur web.

• Une fois votre achat confirmé, soyez vigilant.Sur certains sites commerciaux, après avoir ef-fectué votre paiement par carte bancaire, unmessage vous invite à bénéficier d’un bon deréduction sur votre prochain achat. En cli-quant sur ce bon, sans vous en rendre compte,

En cas de problèmes

Pour résoudre un problème qui a trait aux modalités de la vente, à la livraison ou à la marchandise elle-même, le mieux est d’essayer de trouver une solution à l’amiable avec le vendeur. Si les tentatives de négo-ciation échouent, plusieurs pistes s’offrent alors au consommateur.- Si le prestataire est établi en Belgique, le consommateur peut s’adresser à un service de médiation ap-

partenant à la plateforme Belmed du SPF Economie (http://belmed.fgov.be) . Ce service pourra intervenirauprès du vendeur afin de trouver une solution amiable. Par ailleurs, si le consommateur s’estime lésé ouabusé par un site de vente en ligne, il lui est conseillé de déposer une plainte au SPF Economie.

- Si le prestataire est établi dans un autre État membre de l'Union européenne, en Norvège ou en Is-lande, le client peut prendre contact avec le Centre européen des consommateurs pour lui poser desquestions ou déposer une plainte. Infos : 02/542.33.89 •www.cecbelgique.be.

- Si le prestataire est établi hors UE, Norvège et Islande, le consommateur peut déposer sa plainte sur lesite Internet pour le règlement des plaintes relatives au commerce transfrontalier : www.econsumer.gov

Si les solutions amiables sont impossibles, le consommateur peut saisir les juridictions belges. La majoritéde ces conflits sont portés devant le juge de paix qui est compétent pour trancher les litiges dont le montantest inférieur à 2.500 euros.

Acheter des biens sur Internet comporte des avantages : gain de temps et d’énergie,recherche et comparaison facilitées, livraison à domicile ou près de chez soi, accèspermanent aux magasins virtuels, possibilité de faire de bonnes affaires… Pour pro-téger le consommateur, la vente à distance est strictement réglementée en Europe.

endéans un délai raisonnable, ou, si ni l’un nil’autre ne sont possibles, au remboursement dumontant de l’achat ou à une réduction de prix.Cela dépend de l’importance du défaut de con -formité. En cas de remboursement, le vendeurpeut tenir compte de l’usage effectif du produitpar l’acheteur.

// INGRID PLANCQUEEL, ASBL DROITS QUOTIDIENS

>> Durant le mois qui suit la publication de cetarticle, consultez les questions complémentairessur le thème abordé dans la rubrique accès libre surle site : www.droitsquotidiens.be

Un internaute averti en vaut deuxvous risquez de basculer vers un site proposantdu "cash-back" (c’est-à-dire un rembourse-ment sur des achats réalisés auprès de com-merçants en ligne) et ce, moyennant un droit

d’adhési on mensuel payant dès lesecond mois. De manière générale,méfiez-vous des offres de promo-tions ou d'échantillons gratuits quisurgissent sur votre écran. • Utilisez les moyens classiques depaiement : carte de crédit, PayPal,virement, etc. Ne payez jamais viades systèmes de transfert d’argentdu type Western Union ou Money-

gram à un inconnu. Ce sont de bons systèmespour envoyer rapidement de l’argent à des per-sonnes que vous connaissez. Mais ne l’accep-tez pas comme moyen de paiement quandvous ne connaissez pas l’acheteur en question.Cette règle d’or vaut pour tous les types d’escro-queries (sites d’enchères, ventes de marchan-dises, faux héritages, loteries, etc.).

Des achats sur Internet en toute sécurité

L'acheteur dispose

de 14 jours calendrier

à compter de la livraison

pour réfléchir et renvoyer

le produit sans devoir

se justifier.

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Consultez la brochure “Achats sur Internet. Evitez lespièges !”, émanant du projet “Réseau des centres euro-péens des consommateurs – ECC-Net”. Elle aide à reconnaî-tre les sites web fiables, détaille les différentes étapes duprocessus d’achat et reprend une série d’exemples concretsde ventes frauduleuses sur Internet.

Cette brochure (mai 2012) peut être téléchargée ou com-mandée gratuitement sur www.cecbelgique.be .

>> Pour en savoir plus

Les évaluations des clients

donnentgénéralement une bonne idée de la politiquecommerciale d’un site web.

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320 NOVEMBRE 2014 EN MARCHE

A C T U A L I T É S

Point info malades chroniques

L’intolérance au gluten ou maladie cœliaque

Contre le dieu de l'argent"On ne peut plus supporter ce système économique centré sur le dieu de l’argent. Nous devons le changer, remettre la dignité humaine au centre etcons truire les structures sociales alternatives dont nous avons besoin". Ces motsne sont pas ceux d'un militant syndical ou d'un dirigeant politique de gauche. Ilsont été prononcés par le Pape François lors de la rencontre mondiale des Mou -vements populaires qu'il a convoquée à Rome le 28 octobre dernier.

Alternant dénonciation et espérance, le chef del'Église catholique romaine a prononcé un longdiscours, dense et puissant (1), devant les délé-gués d'une centaine d'organisations d’exclus etde personnes marginalisées de toutes originesculturelles et religieuses. Un message mobilisa-teur et salvateur, du reste (trop) peu médiatisé."Cela faisait très longtemps qu’un Pape n'avait pasprononcé une allocution aussi sociale,aussi 'progressiste' sur un thème - lespauvres - qui constitue l’une des basesfondamentales de la doctrine socialede l’Église", observe Ignacio Ramonet,directeur de l'édition espagnole duMonde diplomatique et président del'Association Mémoire des luttes (2).

Une culture du jetable… pour l'humain

Outre l’exploitation et l’oppression, lePape François a dénoncé "la culture dujetable" qui caractérise nos sociétés."Ceux qui ne peuvent s'intégrer sont mis au rebut.(…) Ni les enfants ni les personnes âgées ne pro-duisent. Alors, avec des systèmes plus ou moins so-phistiqués, ils sont lentement abandonnés". Etd'ajouter : "Maintenant, pour remettre d’aplombun système socio-économique au centre duqueltrône le dieu argent, nous assistons à un troisièmerejet : celui des jeunes, une génération sacrifiéepar la culture du déchet, des surplus. Des millionsd'entre eux sont écartés du monde du travail, relé-gués au chômage". "Le Pape reconnaît l’agonie des jeunes travail-leurs", constate la Jeunesse ouvrière chrétienneinternationale (JOCI) qui a entendu le message (3)."Les jeunes n’ont pas la possibilité de planifier cequi arrivera demain, la semaine ou l’année pro-chaine. Parfois, ils ont plusieurs emplois pour pou-voir survivre. Ils sont confrontés à des pressionssur leur lieu de travail (…) Souvent, leurs salairessont très bas", décrit la JOCI pour qui le manqued'emplois et le repli sur l’économie informellesont devenus des menaces dans le monde entier.

Une terre, un toit, un travail Dix jours avant la Rencontre mondiale à Rome, lemouvement Luttes Solidarités Travail (LST), trèsactif en région namuroise, portait lui aussi unmessage de résistance, à l'occasion de la Journée

mondiale du refus de la misère et de l'inaugura-tion d'une peinture collective monumentale surles grilles de l'hospice d'Harscamp. "Les plus pau-vres expriment le constat des injustices flagranteset aussi des espérances d'un monde différent, plusjuste, pour eux et leurs enfants (…) À travers la lé-gitimité citoyenne que nous construisons au jour lejour avec la force des pauvres, nous continuons à

questionner et refuser ces évolutions,qui banalisent la répression des pluspauvres et l'augmentation de l'insécu-rité d'existence pour une part crois-sante de la population".À l'instar de LST, nombreux sont lesmouvements populaires dans le mon -de qui, "les pieds dans la boue et lesmains dans la chair", comme le dit lePape, tentent de lutter contre les in-justices et de mettre fin au "scandalede la pauvreté". Loin d'attendre demanière passive de l'aide ou de se ré-signer, ils veulent être des acteurs de

changement. Ils pratiquent "cette solidarité quenotre civilisation semble avoir oubliée ou a trèsenvie d’oublier", comme le souligne François."Certains disent que le Pape est communiste", a-t-il lui-même évoqué sur le ton de l'humour. Ils necomprennent pas que l’amour des pauvres est aucœur de l’Evangile. Une terre, un toit et un travailsont des droits sacrés. Exiger cela n’est pas du toutétrange, c’est la doctrine sociale de l’Église". In fine, le Pape a invité les chrétiens à remplirpleinement leur rôle, à agir et élaborer des pro-grammes que l'on pourrait dire révolutionnaires,à revitaliser les démocraties...

Ces paroles fortes, prononcées à Rome, résonne-ront certainement à nos oreilles. Elles nous invi-tent - à tout le moins - à ouvrir les yeux, à ne pasnous résigner face aux inégalités sociales qui ris-quent encore de s'accroître au vu des politiquesqui sont menées tant au niveau européen quebelge…

// JOËLLE DELVAUX

(1) Une traduction française du discours du Pape, prononcéen espagnol, peut être consultée sur le site Internet du Va-tican : http://w2.vatican.va (Franceso/discorsi/2014).(2) A lire sur www.medelu.org (3) A lire sur www.joci.org

OUTRE

L’EXPLOITATION ET

L’OPPRESSION,

LE PAPE FRANÇOIS

A DÉNONCÉ

"LA CULTURE

DU JETABLE"

QUI CARACTÉRISE

NOS

SOCIÉTÉS.

À suivre

Question : Ma fille et moi avons récemment étédiagnostiquées comme étant atteintesde cœliaquie. Le régime sans gluten esthyper coûteux. Je voulais savoir si je pou-vais recevoir une aide.

Réponse :Nous espérons que la confirmation du diagnos-tic vous permettra, à vous et à votre fille, d’a -dopter les attitudes nécessaires à amoindrir leseffets de la maladie et donc à (re-)trouver unequalité de vie.Afin de faire face aux contraintes que repré-sente une telle adaptation du comportementalimentaire, il existe un soutien financier men-suel accordé par l’Assurance soins de santé etindemnités (Assi) aux personnes diagnosti-quées. Vous et votre fille pourrez bénéficier,chacune, de ce forfait de 38 euros par mois.Pour cela, transmettez au médecin-conseil devotre mutualité régionale un formulaire de de-mande (disponible chez votre conseiller mu-tualiste ou à télécharger sur www.mc.be, ru-brique self-service). Ce formulaire doit être ac-compagné d’un rapport médical comprenantles résultats détaillés d’une analyse de sang etd’une biopsie intestinale. Les médecins compé-tents pour la 1ère demande doivent être spécia-listes en gastro-entérologie, dermatologie, mé-decine interne ou encore pédiatrie. L’accord estvalable deux ans, renouvelable. La demandede renouvellement auprès du médecin-conseilest effectuée par vos soins grâce à l’introduc-tion de deux déclarations. L’une émanant devotre médecin traitant qui spécifie que le ré-gime alimentaire vous est nécessaire et l’autre,de votre part, qui indique que vous suivez stric-tement le régime alimentaire. La démarche estla même pour votre fille.Par ailleurs, étant donné qu’il s’agit d’une nou-velle situation pour vous et votre famille, nousvous conseillons de bénéficier de l’expériencedes personnes qui vivent avec cette même ma-ladie depuis un certain temps. Vous pourrezainsi échanger trucs et astuces, faire part deschangements provoqués par le diagnostic… LaSociété belge de cœliaquie (SBC) est l’associa-tion qui peut vous soutenir. Active depuis plusde 30 ans, elle a développé plusieurs actionsconcrètes à l’attention de ses membres : achatscollectifs, publications, rencontres… Vous pou-vez la contacter par téléphone au 02/705.13.22ou vous rendre sur son site Internet à l’adressewww.sbc-asbl.be

Point info malades chroniques

>> Consultez de nombreuses informations sur www.mc.be/info.maladeschroniques. Vous aussi, posez votre question par e-mail à [email protected]écisez vos nom, adresse légale ou numérode registre national. Un relais vers votremutualité régionale pourra être organisé si nécessaire.

Pour conclure, nous vous encourageons à biensuivre le régime alimentaire spécifique qu’unediététicienne vous aura recommandé. En effet,il n’existe pas de traitement pour guérir de lacœliaquie. Seul l’évitement du gluten est utilepour vivre avec cette maladie. En tant quemembre de la MC, n’hésitez pas à faire valoirvotre avantage "diététique" auprès de votre mu-tualité régionale. En outre, il existe de plus enplus de supermarchés et de restaurants quisont attentifs à offrir des produits et menus spé-cifiques. Un site Internet collaboratif très utile,créé en collaboration avec la SBC, offre un ré-pertoire en ligne des lieux qui prennent encompte les besoins des personnes cœliaques :www.glutenfreebelgium.be

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"El Quartot Stato", peinture monumentale collective du mouvement LST, à voir sur les grillesde l'Harscamp à Namur.

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Face à l’éventualité d’un délestage électrique, certains acteurs propo-sent des solutions originales, faisant appel à la solidarité et à l’innova-tion. L’un d’eux, Factor-X, veut créer une "réserve d’effacement".

ElectricitéEn quête de “citoyens effaceurs”

É C H O S

À l’approche du 1er janvier 2015, une quinzaine d’associations s’inquiètentdu sort des demandeurs d’emploi en situation de handicap.

HandicapUne chasse aux chômeurs inutile

Les associations actives dans l’ac-compagnement des personnes han-dicapées sont inquiètes. Á partir du1er janvier prochain, de nombreux bé-néficiaires d’une allocation d’inser-tion (octroyée aux demandeurs d’em-ploi sur la base de leurs études) arri-veront en fin de droit. Parmi eux, setrouve un nombre important de per-sonnes en situation de handicap.Une prolongation de leurs droits pen-dant deux ans est possible à la dou-ble condition suivante : le deman-deur d’emploi doit être reconnuinapte au travail à au moins 33% parl’Onem et doit suivre un trajet d’ac-compagnement organisé ou reconnupar le service régional de l’emploi(Actiris ou Forem). Les personnes ar-rivant en fin de droit et ne remplis-sant pas ces deux conditions per-dront leur allocation d’insertion.Elles seront contraintes de demanderde l'aide au CPAS ou de s'adresser auSPF des Affaires sociales pour de-mander une allocation de remplace-ment de revenus. Le hic : le droit àcette allocation n’est ouvert qu’à ceuxayant une incapacité d’au moins

66%. "Dans les deux années qui vien-nent, un nombre important de per-sonnes pourrait basculer dans un ré-gime d’assistance, voire dans la pau-vreté, s’inquiète Emilie De Smet, Secrétaire politique d’Altéo, mouve-ment social de personnes malades,valides et handicapées. "Certainespersonnes n’auront d’autre choix ques’en remettre à la solidarité familialeet d’entraîner leur entourage dansl’appauvrissement". Avec une quinzaine d’autres acteursde la société civile, Altéo réclame devéritables moyens pour soutenir cepublic fragilisé, confronté à un mar-ché de l’emploi particulièrement dif-ficile et à des services d’aide à l’inser-tion professionnelle débordés. "Fairela chasse aux chômeurs, particulière-ment ceux qui sont fragilisés par leurétat de santé, ne sert à rien. Il faut plu-tôt une politique inclusive d’aide à l’in-tégration professionnelle. Personne nedoit rester au bord de la route".

en bref

> Exprimer ses émotions

L'Autrement dit est actif dans l'accompa-gnement au développement personnel.Partant du constat que la prise de cons -cience de ses besoins permet d'apaiserl'émotion, l'organisme a récemmentédité la "roue des émotions". Cet outilpermet d'identifier les sensations, lesémotions et les besoins qui sous-tendentcelles-ci. La "roue des émotions" se des-tine aux particuliers et aux profession-nels. Elle se décline en deux versions : en-fant et adulte.Infos : La roue des émotions • 20 EUR •www.lautrementdit.net

> Futurs parents

La Faculté de psychologie de l'UCL s'in-téresse aux liens entre émotions etsanté (voir p.5). Plusieurs études liées àcette thématique sont actuellement me-nées, dont le "Mum's Lab". Ce projet sefocalise sur les émotions des futurs pa-rents. Dans le cadre d'une recherche,"Mum's Lab" recrute des couples qui at-tendent un enfant et n'ayant pas dé-passé 14 semaines de grossesse. Inscriptions via le site internetwww.mumslab.com

> Imagine change de mine

En cette fin d'an-née 2014, le maga-zine Imagine de-main le monde faitpeau neuve. Ce bi-mestriel qui traited'écologie, de su-jets de société etdes relations Nord-Sud se définit lui-même comme appartenant à la "slowpress". Remanié, il présente désormaisun format carré, plus ergonomique. Lemagazine passe de 52 à 100 pages, par-tagées entre dossier, reportages etchroniques. Pas en reste, le site interneta, lui aussi, fait une cure de jouvence.Imagine demain le monde peut êtreconsulté et commandé sur le site www.imagine-magazine.com

> C'est financé près

de chez vous

Dans le cadre de son projet "C'est financéprès de chez vous", le Réseau Financitéoctroie un prix pour récompenser des acti-vités d'utilité sociale et/ou environnemen-tale, dans les domaines suivants : coopé -ration Nord-Sud, défense des droits del'Hom me, culture, éducation, environne-ment, développement local des territoiresmarginalisés. Jusqu'au 31 décembre, lesinternautes peuvent voter pour onze pro-jets certifiés par le label Financité. La coo-pérative ou l'ASBL qui aura reçu le plus desuffrages se verra remettre 2.500 EURsous la forme de financement.Infos : www.cestfinancepresdechezvous.be

> Cotisations sociales

pour indépendants

Dès le 1er janvier 2015, Le calcul des coti-sations sociales pour travailleurs indé-pendants change. Auparavant, celui-ciétait effectué sur base des revenus de latroisième année précédant celle pour la-quelle les cotisations étaient dues. Désormais, les cotisations d'une annéedéterminée seront calculées, sauf quel -ques exceptions, sur base des revenusde cette même année. Chacun pourra ob-tenir plus d'informations sur le portail dela sécurité sociale ou auprès de sa caissed'assurances sociales.Infos : www.socialsecurity.be

Pour faire face à l’éventualité d’un dé-lestage (lire En Marche du 6 novembredernier), il est possible de s’informersur le site du gouvernement fédéral(www.offon.be) qui, parmi d’autres in-formations, distille des conseils aidantà diminuer sa consommation d’électri-cité. D’autres acteurs vont beaucoupplus loin comme Factor-X, une sociétéde consultance en innovation. Celle-cipropose de créer une "réserve d’effa-cement". Il s’agit, en quelque sorte,d’une centrale électrique à l’envers.Comprenez : des citoyens s’engagent àdiminuer volontairement leur con-sommation dans les moments où lademande d’électricité sur le réseau estla plus forte. Le but de Factor-X est d’at-teindre une capacité de 400 MW d’ici àla fin décembre, soit l’équivalent de lacapacité d’une centrale au gaz. L’ini-tiative se veut absolument non com-merciale. Il s’agit de créer un cadre or-ganisationnel permettant de soulagerle réseau via le report de millions depetites consommations individuellesvers les heures creuses. En pratiquantce système (déjà opérationnel pour lesindustries), Factor-X espère quantifieravec une certaine précision l’effort quela collectivité peut s’engager à réaliser,ce que de simples conseils d’utilisa-tion rationnelle de l’énergie ne peu-vent atteindre.

Et à le faire savoir aux responsables dela gestion du réseau.Concrètement, chaque volontaire ré-pond en ligne à une série de questionssur sa consommation énergétique etsur les gestes qu’il est prêt à consentir(prévenu par SMS) en cas de menacede délestage : éteindre des lampes oudes plaques de cuisson, mettre au re-pos des appareils électroménagers,éviter d’ouvrir congélateur et surgéla-teur pendant deux heures, renoncer àun bain ou une douche si l’on possèdeun chauffe-eau électrique, mangerfroid, etc. Le tout aux moments fati-diques : les débuts de soirées hiver-nales. Selon son degré d’engagement,l’intéressé peut choisir le nombre dejours (de un à quatre) où il est prêt àfaire un effort. La dimension ludiqueet conviviale n’est pas absente : s’ins-crire dans cette réserve citoyenne, c’esten effet découvrir de nouvelles façonsde cuisiner, de passer ses soirées entreamis, avec ses voisins ou en famille,etc. Des soirées "no black out" sontsuggérées… Bref, une réponse plus so-lidaire et dynamique que strictementtechnologique.

// PHL

>> Plus d'infos :02/246.42.26. • www.alteoasbl.be

>> Plus d'infos :02/387.17.87 • www.citizensreserve.factorx.eu

"Un consommateur informé, c’est bien. Un consommateur protégé,c’est encore mieux". Telle est la devise de la journée sans crédit, cetteannée. Objectifs de la plate-forme à l'origine de cette mobilisation : in-former sur les pratiques commerciales parfois cavalières et améliorerla législation pour mieux les encadrer.

Journée sans crédit Ne signez pas n’importe quoi !

La journée sans crédit est organiséepar 19 associations belges et coordon-née par les Équipes populaires. Elleprend place à la veille des fêtes et duflot d'achats parfois funestes quecette période génère. L'intention s'af-fiche clairement : sensibiliser auxdangers du crédit facile et des pra-tiques commerciales abusives. Lacampagne annuelle est l'occasiond'un coup de projecteur sur la vasteproblématique de l'endettement."Gare au crédit facile", avertissait no-tamment la plate-forme en 2010. Au-jourd'hui elle insiste et élargit son pro-pos : "Ne signez pas n'importe quoi !".

Facture de GSM exorbitante, achatimpulsif sur Internet, contrat signédans une salle de fitness, etc. : cer-tains achats ou contrats ne sont en ef-fet pas étrangers aux ennuis pécu-niaires. L’ensemble des pratiquescommerciales – et pas seulementcelles liées au crédit – sont visées. Car,"elles peuvent également être très pro-blématiques et renforcer les risques desurendettement", constate la plate-forme.

"Les clauses abusives et trompeusesabondent dans certains contrats ainsique dans de nombreuses pratiques de

marketing, de démarchage et d'ac-croche des consommateurs", relèveMonique Van Dieren des Équipes po-pulaires. La prudence et la vigilancesont de rigueur pour le consomma-teur lui-même. Et si la législation peutle protéger, elle n'est pas toujoursconnue. Surtout elle est insuffisante"si elle ne s'accompagne pas d'un ren-forcement des contrôles et des sanc-tions en cas d'abus". Récemment, desaméliorations ont été décidées dansle champ de la législation sur le crédità la consommation. À partir d'avril2015, le prêteur devra notammentfournir la preuve qu'il a évalué correc-tement la solvabilité du consomma-teur. Mais la réglementation stricte nerime pas nécessairement avec l’ab-sence d'abus.Ces 28 et 29 novembre, la plate-formesera présente dans de nombreusesvilles wallonnes et à Bruxelles. Elledistribuera un… bic aux passants, afinqu’ils ne signent pas n’importe quoi !

// CD

>> Plus d'infos :"Ne signez pas n'importe quoi",dossier de la revue Contrastes,n°164, sept.-oct. 2014 (disponible auprix de 2 EUR via les Équipespopulaires) • 081/73.40.86 •www.journeesanscredit.be

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20 NOVEMBRE 2014 EN MARCHE5

S A N T É

Psychologie

Des recherches scientifiques avaient déjà mon-tré que le niveau de compétences émotionnellesd'un individu agit dans des domaines importantsde la vie, explique le professeur Moïra Mikolajczakde l'UCL. Précision d'entrée: quand ils parlent decompétences émotionnelles, les chercheurs se ré-fèrent à cinq aptitudes: identifier ses émotions, lescomprendre, les exprimer de façon socialementacceptable, les réguler, les utiliser. Sans trop desurprise, il est attesté que des compétences émo-tionnelles élevées ont un effet positif sur un pre-mier domaine: la santé mentale. Moins de stress,moins d'anxiété, des phobies moins sévères. "Cecine veut pas dire que la personne davantage àl'écoute de ses émotions ne va jamais développerune dépression ou ne va jamais souffrir de troublesanxieux, précise le professeur. Mais il en faudra

Émotions et santé : un duo gagnant

Nos émotions - comme la colère, la joie, la tristesse, la peur… - ont du pouvoir. Ellesorientent nos comportements, nous informent sur nos besoins, guident nos choix.Être capable de les comprendre, de les réguler a une influence sur notre santé mentale, mais physique aussi. Une étude universitaire et de la Mutualité chrétiennel'atteste pour la première fois.

beaucoup plus dans le plateau de cette personneavant qu'elle ne craque". Globalement les compé-tences émotionnelles permettraient d'être plusheureux, plus satisfait… Autre sphère bichonnée:les relations sociales (familiales, conjugales, pro-fessionnelles). Certaines études ont indiqué queles individus aux compétences émotionnelles élevées sont moins souvent en conflit avec leurproches, plus appréciés, nourrissent des relationsplus durables et plus profondes. Là aussi, il s'agitde statistiques, et donc de tendances globales.Troisième domaine déjà exploré: les perfor-mances au travail et les compétences managé-riales. Elles aussi auraient un lien avec les compé-tences émotionnelles. Plus celles-ci sont élevéesmoins la personne est envahie par le stress, pluselle est enthousiaste…

Qu’entend-on par "compétences émotionnelles"?

Il est parfois très difficile de saisir notre pouls émotionnel, d'aller au-delà d'un constat général tel "je mesens bien ou mal". Est-ce que l'on éprouve de la colère? De la frustration? Ou de la honte? De la culpabi-lité? Est-ce plutôt de la tristesse? Ou s'agit-il d'un savant mélange de plusieurs émotions?

Joie, fierté, émerveillement, enthousiasme, mais aussi colère, tristesse, anxiété, dégoût… la palette estétendue. Qu'elles soient agréables ou pas, "les émotions sont des compagnons de vie indispensables!",observent Martin Desseilles et Moïra Mikolajczak, respectivement psychiatre et docteur en psychologie."Si nos émotions, même les plus difficiles, ont une utilité, cela ne veut pas dire qu'il faille les laisser nous en-vahir à tout moment. Les émotions sont indispensables à la vie, mais, pour une vie épanouie, nous devonsêtre capables de gérer et réguler une partie d'entre elles." Les compétences émotionnelles renvoient à notre manière de traiter ces sentiments, ces émotionsagréables et désagréables. Les chercheurs utilisent aussi le terme d'"intelligence émotionnelle" ou de"quotient émotionnel". Mais la notion de compétences a l'avantage d'induire que la situation n'est pas fi-gée. Car des compétences, on peut les améliorer.Les spécialistes distinguent deux versants aux compétences émotionnelles: elles sont intra ou inter-per-sonnelles. Les unes se déploieront dans le traitement de nos propres émotions: les identifier, comprendrece qui les déclenche, savoir les exprimer d’une manière adéquate, pouvoir les réguler et les utiliser à bonescient. Moïra Mikolajczak exemplifie: "une personne qui exprime bien ses émotions est capable d'expli-quer calmement, au moment opportun, pourquoi cette situation la met en colère et ce que l'autre peut fairepour l'apaiser. Une personne qui n'est pas compétente dans l'expression des émotions choisira mal son mo-ment, s'exprimera en criant, ou râlera ou boudera sans rien dire". Quant aux compétences interperson-nelles, elles sont relatives aux aptitudes à lire, à comprendre… l'état émotionnel d'autrui. Là aussi, il n'estpas toujours évident d'interpréter l'émotion de l'autre, de trouver les mots pour l'apaiser… Chacun yréussit plus ou moins bien.

Quelle forme peuvent prendre les premiers conseils?Dans l'ouvrage "Vivre mieux avec ses émotions", lesauteurs détaillent "des petits gestes qui sauvent". > Résoudre immédiatement les petits désagré-

ments. Ceux-ci déclenchent des émotions néga-tives fréquentes et chroniques, qui peuvent perdu-rer tant que le problème ne sera pas réglé. L'accu-mulation de petits désagréments affecterait au-tant qu'un grand événement difficile à vivre. Enbref, évitons de procrastiner (reporter au lende-main).

> Identifier les défauts qui nous pourrissent la vie.Désorganisation, procrastination, impulsivité…"Nous passons énormément de temps à souffrir denos défauts et très peu de temps à les changer". Pasfacile mais "cela en vaut la chandelle".

> Prendre le temps de se relaxer. Plusieurs ma-nières de se relaxer: les activités apaisantes et lestechniques de relaxation dirigée.

> Éviter la malbouffe… mais avoir toujours un sucre sur soi. "Si vous devez régler un conflit avecvotre conjoint ou un membre de votre famille,

ne partez pas le ventre vide! Et si vous êtesénervé(e) en rentrant chez vous en raison du dés-ordre ou des cris des enfants, mangez quelquechose avant de dire quoi que ce soit. Les chosesvous paraîtront moins graves le ventre plein!" Etles auteurs d'ajouter: "du sucre, oui… mais pastrop". Car si le sucre aide à gérer ses émotions, s'ilconstitue un "aliment réconfortant", il ne faut pasen abuser.

> Garder des souvenirs tangibles des événementsagréables.

> Penser autrement : se rappeler que nos penséesne reflètent pas forcément la réalité (ce n’est pasparce que je pense que je suis nulle et/ou qu’il meveut du mal que c’est vrai). Essayer de voir le côtépositif des choses.

> Passer plus de temps au présent: moins “rumi-

ner“ sur les douleurs du passé et anticiper moinsanxieusement les tracas futurs.

> Un dernier conseil, plus surprenant, avancé par lesauteurs de l'ouvrage: ôter de sa vue ce qui faitpenser à l'argent. En effet, "on pourrait comparerl'effet des magazines de luxe à celui qu'une énormepart de gâteau aurait sur un diabétique qui doit perdre du poids: agréable au moment même, maisinsidieusement délétère sur le long terme", indi-quent Martin Desseilles et Moïra Mikolajczak.

>> Plus d'infos: M. Desseilles & M. Mikolajczak, "Vivre mieux avec ses émotions",éd. Odile Jacob, 2013. Et d'autres supports tels : Ilios Kotsou, "Petit cahier d'exercices d'intelligence émotionnelle", éd. Jouvence, 2011.

Comment mieux vivre avec ses émotions?

Lectures d'ouvrages pratiques ou de réflexion sur les émotions, formations à la gestion des émo-tions, programme de pleine conscience, psychothérapies… Plusieurs canaux existent pour dévelop-per ses compétences émotionnelles. Et l'offre s'enrichit. Même si le rêve exprimé par certains devoir intégré ce type de matière dans l'enseignement de manière systématique n'est sans doute paspour demain.

Premières objectivationsMalgré l'étendue de ce champ d'études, "nous nedisposions encore d'aucune donnée scientifiquepermettant d'établir à grande échelle un lien objec-tif entre compétences émotionnelles et santé, dé-clare cette spécialiste de l'UCL. Des études avaientbien montré par exemple que des personnes avecde moindres compétences émotionnelles avaienttendance à se plaindre plus de maux de tête, dedos, de ventre… Mais cela n'avait jamais été testé demanière objective." C'est cette relation d'influenceentre compétences émotionnelles et santé quedes chercheurs de l'UCL, de la KUL etde la MC viennent de sonder. En par-ticulier le lien entre ces compétenceset le recours aux soins de santé: nom-bre de consultations de médecin,consommation de médicaments, durée d'hospitalisation…Leurs sources? Près de 11.000 formu-laires de réponses remplis par desmembres de la Mutualité chrétienne,et extraits d'un plus vaste échantillon,avec un souci particulier d’être repré-sentatif de l'ensemble de la population belge. Letout anonymisé et récolté – comme il se doit – avecl'autorisation des personnes concernées.

Influence sur la santé?Des analyses statistiques de ces données, il ressortqu'une relation existe bel et bien entre soins desanté et compétences émotionnelles. Ces der-nières lorsqu'elles sont élevées – d'après des me-sures auto-rapportées – vont de pair avec uneconsommation réduite de médicaments, un nom-bre de consultations chez les médecins inférieur àla moyenne, un nombre inférieur aussi de joursd'hospitalisation. Ainsi d'après l'étude, les deuxvariables les plus probantes pour prédire notreétat de santé se trouvent être l'âge et les compé-tences émotionnelles intrapersonnelles c'est-à-dire relatives aux émotions de l'individu lui-même(distincte de la compétence à lire les émotionsd'autrui).

Agent de préventionDeuxième leçon majeure de cette étude: lescompétences émotionnelles atténuent les effetsde certains facteurs de risque sur la santé, com -me l'indice de masse corporelle élevé, le peud'activité physique ou le faible niveau de forma-tion… L'alimentation, l'exercice physique, le ni-veau socio-éco no mique, le soutien social, laconsommation d'alcool et de tabac comptent eneffet parmi les éléments considérés comme "pré-dicteurs" de bonne ou mauvaise santé. Les cher-cheurs ont tenté de savoir si les compétences

émotionnelles pouvaient moduler leseffets de ces prédicteurs connus, lesréduire en fait. Et cela semble être lecas pour certains d'entre eux. Concrè-tement, une personne qui pratiquepeu d'activité physique et qui a de fai-bles compétences émotionnelles pas-sera en moyenne presque deux joursde plus à l'hôpital par an, qu'une per-sonne tout aussi peu sportive maisdavantage apte à réguler ses émo-tions. Autre exemple: une personne

âgée avec des compétences émotionnelles fai-bles consommera près de 180 doses de médica-ments de plus par an qu'une personne âgée avecdes compétences émotionnelles élevées. "Les compétences émotionnelles sont un prédic-teur significatif et pourtant négligé de la consom-mation de soins de santé, conclut Moïra Mikolajc-zak. Son avantage, c'est que contrairement à l’âgepar exemple, il peut être modifié", avance-elleconfiante. Le focus est mis jusqu'à présent surl'hygiène alimentaire et l'activité physique – pen-sons à l'adage "5 fruits et légumes par jour et 30 mi-nutes d'exercices physiques." Sans doute, et c'estl’avis des auteurs de l'étude, les campagnes deprévention devrait-elles intégrer la gestion desémotions.

// CATHERINE DALOZE

>> Plus d'infos sur :www.mc.be/compétence-emotionnelle

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20 NOVEMBRE 2014 EN MARCHE6

S O C I É T É

Sans-abri

Un toit et des murs, sans attendre Une partie des personnes vivant à la rue n’a qu’un faible espoirde revivre un jour dans un logement et de s'y reconstruire."Housing First", en cours d'expérimentation dans les grandesvilles belges, a l'ambition de renverser la vapeur. Le concoursdes propriétaires, grands ou petits, est indispensable.

Housing First est un laboratoiresocial qui, lentement mais sûrement,se met en place dans les grandes vil -les du pays où (sur)vivent un nombrecroissant de Sans domicile fixe (SDF) :Bruxelles, Liège, Charleroi, Anvers etGand. À l'heure où ces li gnes sontécrites, 92 hommes et fem mes ensont les acteurs et bénéficiaires prin-cipaux. Leur point commun : avoirvécu de longues années à la rue et,pour une grande partie, avoir connuun lourd parcours d'assuétudes con -juguées à une pathologie mentale.Quinze mois après le début de l'expé-rimentation, toutes ces personnes vi-vent sous un toit, gage de sécurité et– c'est le but – promesse d'une stabi-lisation psychique et sociale devantmener à la formulation d'un nou-veau projet de vie.

D'origine américaine, Housing Firstdit bien ce qu'il veut dire : "le loge-ment d'abord". "Il faut oser le loge-ment, même - et surtout - avec les pu-blics les plus déracinés", explique Co-ralie Buxant, sa coordinatrice. L'ori -ginalité est qu’au lieu d'en visager leretour du sans-abri dans un logementau terme d'un parcours progressif deresocialisation, on le lui offredirectement, sans attendre.Enfin… "offrir" n'est pasle bon mot : le bénéfi-ciaire signe le contrat debail et paie le loyer lui-même. Il doit donc béné-ficier d'une allocation oudu revenu d'intégration. Pasd'autre condition, si ce n'est lamotivation. "Même si ce n'est pas tou-jours formalisé ni conscientisé commetel, beaucoup d'intervenants sociauxchargés des sans-abri procèdent parétapes, explique Coralie Buxant.Avant de pouvoir vivre sous un toit àlui, le SDF doit en quelque sorte faireses preuves : être hébergé sans heurtdans un abri de nuit, puis un abri dejour, puis en maison d'accueil, ensuite

dans un logement de transit super-visé, etc. Ce modèle assez cloisonné,(à chaque étape, un intervenant so-cial différent) repose sur des habitatscollectifs. Il convient très bien à cer-tains publics. Mais d'autres, au par-cours de vie sévèrement chahuté,n'ont aucune chance d'aller jusqu'austade du logement et d’une vraie re-mise en projet."

Une solitude étouffanteDans la "philosophie" de HousingFirst, déjà pratiquée ici et là infor-mellement, le logement n'est plusune fin, mais un moyen d'intégra-tion. Cela passe, une fois le sans-abrirelogé, par un accompagnement py-scho-social rapproché. "Après desannées entières passées à la rue, lasolitude ou le simple fait de vivre dansle silence peuvent être de terribles facteurs d'angoisse, constate ArnaudJacquinet, assistant social et "cap-teur de logement" (ci-dessous) auRelais social de Liège. Il faut souventdes mois pour se sentir bien dans sonlogement et se l'approprier réelle-ment. Cela peut passer, paradoxale-ment, par un stade de résurgence dela maladie mentale."

Cet accompagnement dépasselargement la gestion des

relations – parfois diffi-ciles – entre le proprié-taire et son nouveau lo-cataire. Il se réalise en

étroite collaboration avecles services spécialisés

présents dans chaque villeconcernée. Grâce à leur présence

sur le terrain, ceux-ci con naissent gé-néralement certains bénéficiairesavant même qu’un logement leur aitété trouvé. Bref, un travail de réseauet de partenariat.Et ça marche ? "Moins de 5 % des bé-néficiaires refusent l'accompagne-ment psychosocial, se réjouit CoralieBuxant. Après environ six mois de viesous un toit, la plupart prennent en

charge leur santé physique et mentale.Des problèmes graves restés non soi-gnés pendant des années, diabète,troubles respiratoires chro-niques, etc. trouvent unesolution ou sont enfintraités médicalement."Quant à la toxicomanie,il est encore trop tôt pourl'évaluation. Normal : onn'enraye pas une assué-tude en quelques mois. "No-tre but n'est pas de l'arrêter à toutprix : ce serait illusoire. Mais, au moins,nous diminuons les risques liés à laconsommation du produit (NDLR: infections, maladies sexuellementtransmissibles, délinquance, etc.)."

Manque de logementsAutre critère d'évaluation : le paie-ment du loyer. La grande majorité deslocataires ex-SDF s'en acquittent, mal-gré le poids énorme dans leur budget.La grande difficulté se situe plutôt enamont : trouver des logements salu-bres à un prix acceptable. Du côté dumarché public, les solutions se négo-cient au cas par cas selon les villes

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"Après quelques mois

de vie sous un toit,les problèmes desanté, longtemps

négligés, sont mieuxpris en charge."

"Je veux être utile"

"Mon coeur va exploser, j'ai si mal..." En pleurs, Wahiba, 52 ans, porte les mains surses tempes et ferme les yeux. Depuis dix mois, elle occupe un petit trois piècesdans le quartier du Longdoz (Liège) mis à sa disposition par Housing First. La vie àla rue, cette ancienne infirmière la connaît comme sa poche. Trois ans de galère,blottie dans les recoins de la gare des Guillemins, rackettée par d'autres SDF,agressée sexuellement, réveillée par les chiens du service de sécurité. "L'hiver,c'est abominable…".De son histoire et de la perte du logis, on ne saura rien. Juste que son mari "ne la res-pectait pas". Aujourd'hui, elle a enfin son propre toit. Une cuisine, une douche, un lit,une TV… Mais surtout, ce bien inestimable : la sécurité. Elle sait pourtant qu'il est troptôt pour envisager le moindre projet. Elle dit d'ailleurs être dénuée de la moindre en-vie. Pire, elle ne fait que broyer du noir. "La rivière (NDLR : la Meuse), là-bas, me regardeet me défie. Et si je m'y jetais ?"Psychotique, plusieurs fois hospitalisée, Wahiba ne tientle coup qu'à force de médicaments et d'injections. Pendant la discussion, elle ne cessede manipuler des plaquettes de pilules et allume cigarette sur cigarette. "Je ne veuxpas voir ma propriétaire. Je ne sais pas communiquer avec elle, ni avec personne : je suistrop agressive. Je dois me protéger".Heureusement, il y a son "accompagnateur social". Il lui a fourni des tringles et desrideaux. Il l'accompagne à l'hôpital pour les injections. Il prend les contacts avec sapropriétaire et son administrateur de biens. Surtout, il passe régulièrement etprend le temps de l'écouter. Car Wahiba, volontairement recluse, ne fait presquerien de ses journées. Si ! Elle frotte, elle récure, elle asticote son intérieur. Desheures et des heures, de jour comme de nuit. Tard dans la conversation, elleconsentira entre ses dents à évoquer son passé. "J'ai été souillée. Et je le resterai àjamais"… De temps à autre, elle fréquente l'abri de jour et ses anciens compa-gnons. Mais elle sait que cela ne lui apporte rien de bon.Une situation sans issue ? Pas sûr. Wahiba en a marre de recevoir. Elle veut rendre,"être utile et servir à quelque chose". Elle vient de s'inscrire à une formation aux ru-diments de l'informatique. Elle y ré-entraîne sa mémoire. Elle y apprend à respec-ter un horaire. Elle s'est achetée un maillot, elle qui aimait tant nager autrefois.Bientôt, elle osera peut-être plonger dans une piscine. "J'ai encore de bellesjambes… Parfois, j'ai même envie de galipettes…" glisse-t-elle avec un sourire facé-tieux. Au fond de sa détresse subsistent encore l'humour et une étonnante luciditéqui la fait citer La Fontaine et des personnalités politiques. De précieux moteurspour redémarrer un jour dans la vie ? // PHL

Arnaud Jacquinet est assistant social au Relais social deLiège. Sa tâche : trouver des logements salubres à moins de350 à 400 euros par mois. Et, une fois le contact pris avec lepropriétaire, lui parler du candidat locataire et de la dé-marche Housing First. "Là démarrent les difficultés. Si le can-didat est au chômage, passe encore… Mais s’il dépend duCPAS ! Les portes se ferment aussitôt…"

Alors, il faut convaincre, jouer au feeling en fonction de l’in-terlocuteur. C’est qu’il y a de tout : "le petit propriétaire quicraint pour la sécurité de son unique bien familial en loca-tion, comme le multipropriétaire qui perçoit en Provence sescinquante loyers mensuels. Par respect pour la vie privée ducandidat, je ne peux évidemment pas déballer toute sonanamnèse. Mais je ne peux pas non plus cacher la nature deson parcours. Certains propriétaires disent 'oui' par philan-thropie ou pour 'donner une chance'. D’autres parce qu’ilssont sensibles à l’idée d’une expérimentation soutenue par le

gouvernement". Autres tâches d’Arnaud : préparer le candi-dat — physiquement et mentalement — à la rencontre avecle propriétaire et traquer les clauses abusives dans lecontrat de bail ("On voit de tout ! Or nos candidats, impa-tients, sont souvent prêts à signer les yeux fermés").

Ensuite, assurer la médiation dès qu’un problème survient."Etre locataire, c’est un métier. Certains doivent tout (ré)ap-prendre : on ne sonne pas chez son voisin à deux heures dumatin ; on n’invite pas d’anciens amis SDF pour faire la fête ;on ne fait pas la manche devant son logis, etc. Parfois, j’ai lerôle du méchant…" Le métier est exigeant, parfois découra-geant. Il réclame une grande présence et un sens aigu de lamédiation. La récompense suprême ? "Lorsqu’un locataire,satisfait, me contacte pour mettre un deuxième logement à ladisposition de Housing First".

// PhL

Profession : "capteur" de logements

concernées. En Flandre, le Code du lo-gement prévoit des facilités pour les

initiatives Housing First si elles se mènent avec les CPAS. À

Charleroi, par exemple, lasociété locale de loge-ment sociaux a mis lesgouttes d'huile néces-saires pour accé lérer la

mise à disposition de lo-gements adéquats. Il faut

dire que les pouvoirs publics

sont plutôt confiants : le "labo" Hou-sing First fait l'objet d'un protocoled'expérimentation scientifique qui,supervisé par le Secrétariat d’État à laPauvreté, doit voir à quelles condi-tions ce modèle made in USA peut sedévelopper chez nous. Un suivi com-paratif est réalisé avec deux groupesde contrôle. Evaluation finale : août2015.

// PHILIPPE LAMOTTE

>> Plus d’infos :www.housingfirstbelgium.be

Dans l’approche de

“Housing First”, le logement n'estplus une fin, mais

un moyend'intégration.

"Housing First" : miser sur le logement comme outil de réinsertion sociale, lorsque les parcours de vie ont été sévèrement violentés.

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Le spleen de l’hiver

Un peu plus de 5% de la population serait affectée par la dépression saisonnière. Le peu de luminositédurant les mois d’hiver et la météo maussade en seraient la cause. Certaines personnes se sentent ex-trêmement fatiguées, tristes, ne trouvent aucune énergie... Si ces symptômes persistent, il est conseilléde consulter son médecin généraliste. "Un manque de lumière est responsable de cette dépression, explique le docteur Lawrence Cuvelier. Ellesurvient souvent en automne." Pour l'éviter, on veillera à ne pas vivre dans une am-biance sombre : laisser entrer chez soi la lumière naturelle, privilégier des peinturesclaires pour les murs de sa maison, allumer des bougies d'ambiance… La luminothé-rapie - qui consiste à exposer ses yeux à une source de lumière intense, proche del’effet des rayons du soleil - peut être suggérée par un médecin afin de combattreles symptômes de la dépression. L’hiver ne doit pas être synonyme d’hibernation, d'isolement. Les contacts avec l’en-tourage restent très importants pour conserver moral et bonne humeur. Les activi-tés extérieures ne doivent pas s’arrêter sous prétexte des jours qui raccourcissent ou du froid. Pourquoine pas profiter de ces mois d’hiver pour s’inscrire au cours de dessin ou de cuisine qu’on a toujours euenvie de suivre, pour s'offrir une séance de sauna ou pour organiser une balade entre amis en poursui-vant par un goûter devant un feu de bois ? Les activités possibles en hiver sont bien plus nombreusesqu’on ne le croit. Il suffit de se laisser porter par la douce bise.

// VT

S’entourerpour ne passuccomber

au blueshivernal.

S A N T É

20 NOVEMBRE 2014 EN MARCHE7

Affronter l’hiver sans le craindre

Doucement, les températures baissent. Les jours raccourcissent. Nous sommes belet bien à quelques semaines de l’hiver. Mais avant que le froid nous engourdisse,quelques conseils s’imposent pour traverser sereinement et en pleine forme cettepériode de l’année. À vos bonnets, gants et écharpes !

Vie quotidienne

"Je déteste l’hiver et le froid", "Dur, dur departir le matin quand il fait encore noir et de ren-trer le soir quand le soleil est déjà couché", "Quelsale temps !" … Les plaintes concer-nant l’hiver commencent. Pourquoisommes-nous si hostiles à cette sai-son ? Le froid, l’obscurité, les mi-crobes en tout genre qui courent…doivent y être pour quelque chose. Etpourtant, il existe mille et une façonsd’apprécier ces quelques mois et d’enprofiter pour garder la forme.

Bien emmitouflésRien de plus désagréable que de fris-sonner tout au long de la journée !Bien choisir ses vêtements permet de rendre lespériodes de froid moins difficiles à supporter.Mais il faut rester confortable dans ses habits :ne pas grelotter mais ne pas étouffer non plus !Pour cela, la méthode des couches superpo-

sées, tel un oignon, est idéale. Cette façon de sevêtir permet de se sentir à l’aise rapidement.Souvent, en se baladant en ville ou en allant au

travail, on passe d’une zone chaude àune zone froide en peu de temps. Cer-taines matières qui respirent moins,comme le coton, sont à éviter pour lacouche de base, à même la peau. Eneffet, ce vêtement doit pouvoir sécherrapidement pour ne pas accumulerune humidité qui mettrait en périltout l’équilibre de chaleur. Le polyes-ter ou les fibres naturelles comme lalaine ou la flanelle sont très efficacespour garder le corps au sec. Une ma-tière coupe-vent et imperméable est à

privilégier pour la couche extérieure. Toute-fois, elle doit permettre d’évacuer la transpira-tion. Tandis qu’entre ces deux couches, un"isolant" doit être présent, comme la laine oula fibre synthétique. On observe également une

grande déperdition de chaleur au ni-veau de la tête et du cou. Pour cela, lesgarder au chaud permet de ne pas serefroidir trop vite.

Bouger par temps froidLa recherche de chaleur par tempsfroid peut pousser certains à aban-donner les sorties. Pourtant, l’hivern'empêche pas de mettre le nez de-hors. Que du contraire. "Si on se cou-vre raisonnablement, il ne faut pas hé-siter à sortir régulièrement, confirme ledocteur Lawrence Cuvelier, vice-prési-dent de la Fédération des associationsde médecins généralistes de Bruxelles.Ce conseil vaut également pour les enfants. Le vent et la pluie ne doiventpas être des obstacles. Par contre, on seméfiera d’un beau ciel bleu par un froidintense car cela peut être trompeur.Dans ces conditions météorologiques,

la pollution est maintenue au sol (NDLR : c’est le cas lorsque les météorologistes parlent desmog). Il faut alors éviter les exercices trop in-tenses". Et si la neige est au rendez-vous, desbalades à pied ou en tirant les enfants sur untraîneau sont de véritables séances d’exercicesphysiques, qui font un bien fou au corps… et aumoral.

Dehors les microbes !Bouger l’hiver permet de garder forme et santé.Et contrairement à ce que l’on pourrait croire,rester à l’intérieur au chaud n’est pas la solutionmiracle pour se mettre à l’abri des micro bes."Pendant cette saison, les gens ont tendance àvivre davantage dans des lieux confinés. Lesmaisons sont fort chauffées, l’air y est donc plussec. Le dessèchement est le problème principalde l’hiver. Les voies respiratoires manquent d’hu-midité. Ce qui favorise les infections", explique leDr Cuvelier. Et il rassure : "Il est tout à fait nor-mal d’en être atteint de quelques-unes durant lesmois froids". Grippe, rhume, gastroentérite…,les microbes circulent et prolifèrent dans les in-térieurs. C’est pourquoi aérer une dizaine deminutes par jour, même par temps très froid,est utile pour assainir l’air ambiant. Les règlesd’hygiène de base lorsqu’on est malade (se la-ver les mains, éternuer dans son coude, utiliserdes mouchoirs jetables…) restent en vigueurpour éviter la contamination.L’hiver est une période plus rudepour certains. Les tout-petits et lespersonnes âgées sont plus fragilesface aux offensives hivernales. C’estpourquoi des conseils s’adressentspécifiquement à eux. La vaccinationcontre la grippe est recommandéeaux 65 ans et plus, par exemple. Pourles plus petits, on veillera à bien lescouvrir lors de sorties pour éviterl’hypothermie ou les engelures.

La peau mise à malLa sécheresse des intérieurs due au chauffageet le froid extérieur mettent à l’épreuve l’épi-derme. "Cela a pour conséquence de déshydra-ter la peau, ajoute le Dr Cuvelier. Des irritationset de l’eczéma peuvent apparaître." Utiliser unhumidificateur permet de réguler l’hydrométriede la maison. Le taux idéal d’humidité se situeaux alentours des 30%. De plus, à la rechercheconstante de chaleur, en hiver, les personnesont tendance à se plonger dans un bon bainchaud ou sous une douche brûlante. Une habi-tude qui n’est pas sans conséquence néfastepour les peaux fragiles. En cas d’eczéma, decrevasses ou de gerçures, on évitera d’abuserde savon. Ceux moins agressifs pour la peausont doux et sans parfum. Pour bien l’hydrater,

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des crèmes et baumes sont recommandés etpour être plus efficaces, ils doivent être appli-qués juste après la douche sur un épiderme en-core humide. Par les jours de grand soleil, notamment lors -que le sol est recouvert de neige et qu’il y a doncune grande réverbération des rayons solaires,on pensera à enduire de crème solaire anti-UVles zones de peau découvertes. On oublie facile-ment à cette période que l’astre du jour peutêtre un ennemi. Même s’il réchauffe peu, sesrayons sont tout aussi dangereux pour l’épi-derme. Les yeux peuvent aussi en souffrir. Leslunettes de soleil ne doivent donc pas être ran-gées au placard le temps de la saison froide.

Des aliments à privilégier"En hiver, le corps consomme naturellement plusde calories, souligne le docteur Lawrence Cuve-lier. Il faut donc veiller à garder une alimentationéquilibrée. Par ailleurs, la pénurie des rayons desoleil peut mettre à mal notre taux de vitamines D(NDLR : Importante pour l’absorption du cal-cium, la vitamine D a des effets bénéfiques sur la prévention du diabète, de l’ostéoporose, decertains cancers…). En hiver, on peut constaterdes carences chez certains patients surtout ceux àla peau foncée." La consommation de poissonsgras, comme le saumon, le hareng ou le maque-reau est ainsi recommandée pour ses apportstant en vitamines D qu'en oméga-3, des graisses

polyinsaturées essentielles pour notreorganisme. D’autres aliments présen-tent un bon apport en vitamines D,comme le lait, le fromage, les bois-sons de soja… De plus, pour combat-tre les microbes et renforcer le sys-tème immunitaire, rien de tel que demanger des aliments riches en vita-mine C, comme les agru mes. Sans ou-blier de boire toujours autant d'eauqu'en été, car même si la sensation desoif est peut-être moins pré sente enhiver, le corps a besoin d’être autant

hydraté en eau que durant les mois les pluschauds. Ainsi, il est recommandé de boire un li-tre et demi à deux litres d'eau par jour.

Avec ces conseils en poche, il n'y a plus lieu decraindre les quelques mois qui arrivent. Rien detel que d’affronter l’hiver la tête haute en profitantpleinement de ses joies. Que ce soient des prome-nades en forêt sur des tapis de feuilles colorées,des balades vivifiantes le long de la mer ou descours d'eau ou encore du patin à glaces, de laluge et des batailles de boules de neige, cette sai-son réserve de belles surprises dont il faut savoirprofiter car le printemps arrivera vite…

// VIRGINIE TIBERGHIEN

Les microbesprolifèrent dansles intérieurs.

D'oùl'importanced'aérer lespièces unedizaine de

minutes parjour.

Une matièrecoupe-vent etimperméable

est à privilégierpour la couche

extérieure.Toutefois, elledoit permettred’évacuer la

transpiration.

L’hiver est l’occasion de sortir ses plus beauxlainages. Attention : il faut organiser les couchesde vêtements intelligemment.

À la mer, en ville ou à la campagne,un bon bol d’air reste vivifiant.

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20 NOVEMBRE 2014 EN MARCHE8

P E T I T E S A N N O N C E S

# Divers

Av: volet alu exterieur, dble. parois, L: 1.650, H: 1.410,état neuf: 55E. 0471-42.78.82. (D50775)

Av: service à verres ciselés, 51 pces., année 30, 12v.bière, 10v. champagne, 8v. vin rouge, 10v. vin blanc,11v. liqueur, 75E. 0477-74.12.44. (D50755)

Av: lève-personne + harnais, ét. impecc., peu servi,très facile d'usage, mouvement par vérin hy -draulique actionné par un moteur électr., 600E. 0478-65.26.34. (D50753)

Av: lit médical d'occasion, prix 60E. 02-215.29.91(Bruxelles). (D50771)

Av: 45 livres sur la chasse, 16 illustrés et 29 récits,faire offre. 087-22.10.43. (D50767)

Av: en lot, cartes postales très anciennes, cartesvues et fantaisies, +/- 500 cartes. 056-33.20.47 -0497-28.59.36. (D50766)

Av: box de voiture marque Norauto, mble. tv en ceri-sier 4 portes 1 tiroir, armoire pour CD ou K7 avecporte vitrée. 056-33.75.96 ou 0472-44.85.29.(D50764)

Av: broyeur branches en longueur, Top Craft TCLH2543, prix 40E, très peu servi, à enlever à 1200 Bxl.0495-51.05.45. (D50763)

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Av: vêtements homme, sport et ville, T: L-XL, pulls,vestes, pantalons de marque et costumes demarque, collectionneur cartes postales 1914. 0470-68.87.21. (D50744)

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Av: lit médical électr. avec perroquet, lève-pers. avecharnais, chaise roulante électr., chaise douche/wc,état impecc., peu utilisé, photos dispo., prix à disc.0472-46.97.35 Visé. (D50708)

Av: services à dîner, à café, couverts et coffrets cou-verts, 450E. 019-69.96.91 (Braives-Fallais). (D50779)

Garnisseur en fauteuils, travail à l'ancienne, tissu,cannage, rempaillage, Maison Didot à Namur. 081-40.04.80. (D50569)

Av: 4 pneus neige montés + enjoliveurs, 205/65HR15 winter + 94 HTL, plus de 8m/m de galette,barres de toit + tapis été-hiver Volvo 580, 250E.0476-33.65.40. (D50762)

# Emploi/services

Cherche dame, région d'Enghien, avec voiture poursortir faire du shopping. 02-395.55.45. (E50768)

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# Immobilier

Aywaille (Stoqueu), mais. plain-pied, 2ch., cuis., sàm., sdb., wc, grenier, véranda, terr.,

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Alicante, villa pl. pied 1250m2, 3ch, 2sdb,pisc.couv., cuis.éq., gd.liv., 2chf. bois, pellet, airco, 2terr, pkg. 2voit, jard.clôt., part. mblée,329.000E à disc. [email protected](I50720)

Remouchamps, mais. 4ch., 2sdb., cuis., sàm,2wc, atelier, buand., réserv., 2 bur. + 1 studio, 2terr., petit bois + k7 bois, chff.c., pr gde. famille ouposs. 2 mais., à voir. 0495-27.46.42. (I50759)

# Location

Rretraité, sérieux, peintre en bâtiment, chercheàl. pte mais., évent. chalet, 2ch.,jard.,gar., mêmechff., poêle bois, coté campagne, rayon de 30kmGenappe, B-wallon, +/- 550E. 0492-759151.(L50780)

Poupehan, appart. 250m2, liv., cuis. éq., 4ch. + sdb, terr. 30m2, situation except. plein sud, pkg. priv.,jard., 600E. 061-46.73.47 - [email protected](L50726)

Jamoigne (Chiny), rue du Couvent 10, maisoncentre, salon, sàm, cuis., buand., chff. c., 2ch.,sdb, grenier, jard., libre, bon état, 550E. 063-42.24.58. (L50765)

St-Séverin, loc. mais., état neuf, ds. cour de ferme,ds la fraternité "La Panetière", 3ch., sdb, 2wc,buand., salle de séjour, cuis. équip. 04-371.40.35 -0472-34.45.66. (L50769)

# Mobilier

Av: 2 lits en fer 78 x 178 avec sommier et matelas,60E. 0499-16.30.97. (M50774)

Av: salon en cuir bleu fonçé, 3-2-1, bon état, 250E.061-21.15.69. (M50777)

Av: cse. démén., beau meuble antique, style liègeois, 2 corps, chêne et fleuri vignes, vitres etsupports d'origine, 1.200E à voir et à discuter.0498-57.62.80. (M50757)

# Villégiature (Belgique)

La Panne, appt. 4p., au centre et à 50m de la mer, 3e ét., asc., tv, àpd: 175E/sem. 0477-82.37.13 - [email protected] (V50773)

Westende, àl., tr. b. stud. mod., coin digue, v. mer, 2e ét., 4p., 1ch. sép., tvc , tt. conf., asc., libre: Noël du20 au 27/12 et svts. 071-34.26.67 - 0478-72.07.05.(V50740)

Alle/Semois, Ardennes, séjour agréable, repos as-suré, promo 3x20 jusqu'au 15 déc.: 288E/p., 4 joursavec petit-déj. et table d'hôte le soir. 061-50.80.30.(V50537)

Westende digue, appart. 3ch., 7p., conf., spac., sup.vue, w-e, sem., mois, poss. garage. 069-54.77.89 -0470-65.42.90. (V49792)

Longfaye calme hameau Htes Fagnes, nb. prom., vélo, vtt, ski, anc. ferme, gîtes ruraux 3 épis, clairs spac. 1-2 ou 3ch. 080-33.97.19 - [email protected] - http://loger.skynetblogs.be(V49839)

Lacs de l'Eau-d'Heure, gîte de rêve, 3 épis, jusq. 9p., proche des lacs, jard., park., prom. balisées, équitation et pètanque/place, Internet.0477-79.67.71 - www.giteletilleul.be (V50385)

Rdch. de maison mblé. à 2km Barvaux-Durbuy (Bohon), 150m2, pl. sud, terr., jard., gar., 1ch., sdb., chff. cent. et pellet, àl. à l'année, 600E/mois.0495-49.57.76. (V50717)

Coxyde digue, appt. tr. soign., 2e ét., 2-5p., 2ch., tt.conf., wifi, lv., balcon. 063-57.23.71http://perso.infonie.be/locapart (V50661)

Coxyde, app. 5p., 2ch, sdb, wc, cuisine, living, hall,30m, digue, côté soleil, rénové, tt confort, tv, dvd.04-370.15.63 - 0473-69.94.34. (V50718)

# Villégiature (France)

Ventron, Vosges, station de ski, Ermitage Frère Jo-seph, appart. 1ch., 4-5p., tt. conf., tv, dvd, rdch., terr.,park. 0479-43.69.37 - 083-21.51.78. (V50772)

Ski au pied des pistes, appart. vue panoramique,Hte. Savoie, rég. Morzine-Avoriaz, portes du soleil de275 à 550E/sem. 0475-56.59.20. (V50636)

Côte d'Azur, Menton, appt. plein sud, impecc., à 1min.de la plage, vue imprenable, sans vis-à-vis, à prox.des commerces, 2-4p., 1ch., air cond. 010-65.53.63 -0476-49.00.94. (V50458)

Chatel, 6 jours ski, du 5 au 11/04/2015, -5% si réserv. avant 10/01. www.slns.be - 0498-70.43.36 -0474-33.32.77 - 084-21.02.32. (V50778)

Les 2 Alpes, 1600-3600m., appt. 4-6p., tt.conf.,vue/montagne, navette gratuite au pied de l'immeu-ble. 0498-29.44.19 - www.location-2alpes.com(V50721)

Côte d'Opale, Merlimont plage, appt. 2ch., sdb, liv., tv, terr., sup. équip., gar., rdc, repos garanti, vé[email protected] (V50682)

Côte d'Opale, Wissant, àl. 50m plage, appart. 4p., séj. 2 clic-clac, tv, cuis. équip., 1ch., sdb., wc. sép., terr. clôt, tt. conf. 0495-32.28.95 - [email protected] (V50751)

Prov., ds.ens.résid., calme, pisc., mais. pl.-pied,tt.conf., 4/5p., clim., pt jard.clôt., terr., pk.priv., prixint. dégres. h-s., loc. tte l'année. 067-33.90.35 - web:amivac.com/site4203. (V50781)

Menton, Côte d'Azur, bord de mer, studio - appt. 2à 3p., tt. conf. 068-28.25.75 ap. 19h et w-e.(V50722)

La Foux/Col d'Allos, st. fam. 1.800m, studio 4p, sdb,wc, cuis.élect., four, m-ond., tv, dvd, rem.pente à100m, 1e sem. vac. Noël: 350E, janv-fév.: 280E/sem.0475-48.98.89. (V50756)

Hte. Savoie, St-Gervais, appt. 2/5p., tr. beau site, tt.conf., prox. pistes ski. 064-21.62.74 - 0476-59.87.56.(V50761)

Ardèche sud, Grospierres, mais.b.éq., 3/5 ou6/8p., calme, bordure garrigue, amb. familiale,pisc., guide balad. etc... loc. du sam. au sam. d'avrilà oct. 0496-35.34.68 - 0033-674.67.73.37.(V50776)

C. d'Azur, Villefranche-sur-mer, appt. 2-3p., pl. sud,impecc., ds. résid. calme, vue mer, prox. com-merces, plages, trans. en commun, air cl., libre tte.l'année, phot. disp. 0477-62.74.43. (V50352)

# Villégiature (Autres pays)

A saisir ! Valais Suisse, Ovronnaz, àpd:295E/sem. ttc., spl. appt. 2-6p., lux.éq.,imm.terr.sud soleil, vue sup., magn. prom., c.therm., prox. pistes ski, photos. 02-6533525 -0477-204491. (V49656)

Almunecar +Benidorm, appt. vue mer, 1ch., tv, sdb., liv., terr. sud, micro-ond., 399E/m. h-s + ch.,899E/m. été, 650E/qz., 1 chien adm., pisc., park. 02-657.40.86 - 0477-59.47.33. (V50706)

Suisse, Valais, superbe appart. 6p., grd. conf.,cuis. éq., tv, grde. terrasse plein sud, vue magni-fique, alt. 1.500m, 600 EUR/sem. 081-65.50.11.(V50676)

1. Rédigez votre annonce en lettres capitales sur papier simple.

2. Effectuez votre virement sur le compteCode IBAN : BE77 0000 0790 0042 - Code BIC ou SWIFT: BPOT BE B1.au nom des Editions Mutuellistes en précisant le nombre de parutions souhaitées.

3. Envoyez votre annonce en joignant votre vignette jaune ainsi qu’une copie de la preuve de votre paiement au “Service des petites annonces”, En Marche, chée de Haecht 579 BP40 – 1031 Bruxelles ou fax : 02/246.46.30 ou [email protected] – tél : 02/246.46.27.

Dates ultimes de rentrée des annonces :le vendredi 5/12 pour l’édition du 18/12.

le lundi 15/12 pour l’édition du 8/01.

Attention ! Vos petites annonces ne seront publiées que si nous recevonsen même temps le texte de l’annonce, la vignette jaune et une copie de la preuve de paiement. Les petites annonces paraissent sous la seule responsabilité de leurs annonceurs.

COMMENT INSÉRER UNE PETITE ANNONCE ?

Les petites annonces sont réservées aux membres de la Mutualitéchrétienne. Chaque famille bénéficie, par année civile, d’une pre mière annonce au prix préférentiel de 5 euros. Toutes les autresparutions se font au tarif de 12,50 euros par annonce.

Chaussée de Haecht, 579 - BP 40 - 1031 Bruxelles ✆ 02/246.46.27 - Fax : 02/246.46.30 - [email protected] - www.enmarche.be

EDITEUR RESPONSABLE : Jean Hermesse, Opberg, 23 - Bte 11 - 1970 Wezembeek-Oppem.

RÉDACTRICE EN CHEF : Catherine Daloze - SECRÉTARIAT DE RÉDACTION - JOURNALISTES :Joëlle Delvaux - Philippe Lamotte - Matthieu Cornélis - ADMINISTRATION - PETITESANNONCES : Carine Renquin - Mathieu Stassart - INTERNET : Jessy Doulette - MAQUETTE : Olagil sprl - MISE EN PAGE : Olagil sprl - Philippe Maréchal.

Affilié à l’Union de la presse périodique UPP - Membre de l’Union des Editeursde la Presse Périodique - Tirage moyen 460.000 exemplaires

BIMENSUEL - Parution tous les 1ers et 3èmes jeudis du mois (1er jeudi du mois en juillet et en août).

IMPRIMERIE : Remy-Roto - rue de Rochefort 211-213 - Zoning Industriel - 5570 Beauraing.ROUTAGE : L’Atelier 2000 - Zoning industriel de Heppignies - 6220 Fleurus.

enmarcheL A S O L I D A R I T É , C ’ E S T B O N P O U R L A S A N T É

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SCRL ESPACE SOLIVAL EN PROVINCE DE NAMUR "QUALIAS NAMUR" RECRUTE (H/F):> un directeur provincial Fonction:développement du plan stratégique, desactions concrètes et des démarches commer-ciales - gestion administrative et financière (bud-get et suivi) - gestion et animation d’équipes encon certation avec la responsable des équipes (dé-veloppement des compétences, mise en valeurdes produits et de la qualité du service) - promo-tion des services auprès d’associations, de presta-taires, des hôpitaux, des maisons de repos - re-cherche de nouveaux partenariats - participationau travail opérationnel sur les 6 sites d’exploita-tion - représentation de Qualias et collaborationaux activités de la Centrale d’achat - participationaux réunions d’instances de la Coopérative.

Profil: diplôme universitaire (orientation gestionou économique) - expérience de 5 ans en mana-gement, gestion financière, budgétaire et destock - réelles capacités de leadership avec unsens développé de l’animation d’équipe et degestion de projets - orientation client, asserti-vité, bon communicateur et négociateur - adhé-sion à la finalité sociale de Qualias, partage deses valeurs - bonne maîtrise de la bureautique.

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C'est SI FA SI l'enfance en chansonsComme le jeu ou la lecture, la musique invite les petits dans un monde où les sens se développent,où l'imaginaire s'élargit, où la raison s'acquiert. Outre les traditionnelles comptines, des poésies etmélodies sont composées par des artistes spécialisés. De quoi se délecter dès le premier âge.

Musique

C U L T U R E

La chanson "jeune public" aide lesenfants à grandir. D'abord parcequ’avec un vocabulaire adapté, lescompositions insufflent des mes-sages qui font écho à leurs préoccu-pations quotidiennes. Aussi parceque la richesse des arrangements, etsurtout la sollicitation de plusieursinstruments, enrichissent la percep-tion auditive des jeunes oreilles. Quiplus est, chanter est une activité col-légiale qui rassemble la fa-mille, la classe, les amis… L'esprit de communicationse voit dès lors renforcé."L'enfant a besoin de nour -riture pour développer sasensibilité, son imagina-tion, son esprit, son intelli-gence et son expression",évoque Olivier Battesti,président de l'ASBL Autrechose pour rêver (1).C'est incontestable, la largeconsommation des médiasaudiovisuels domine le marché etconditionne les enfants dès le plusjeune âge. L'avantage : ça leur offreune grande ouverture d'esprit. L'in-convénient : les enfants sont harceléssans interruption par les médias. "Unlarge panel de musiques est une ri-

Nichée dans l'ancien majestueux moulin à vent d'Evere, l'exposition Marmites, cocottes et cie nousplonge dans les cuisines de nos aïeux. L'occasion de revivre les traditions culinaires d'antan et denous interroger sur nos habitudes alimentaires.

Exposition

Que trouvait-on exactement dansles assiettes des familles, il y a 50 ou100 ans ? Comment les alimentsétaient-ils conservés sans frigo ? Quelsmodes de cuisson et usten-siles étaient utilisés ? Quelsingrédients retrouvait-ondans la cuisine d'autrefois ? Àquoi ressemblait la table àmanger d'une famille pay-sanne et en quoi se différen-ciait-elle de celle d'une famillebourgeoise ? L'exposition concoctéepar le Musée bruxellois du Moulin etde l’Alimentation répond à toutes cesquestions et à bien d'autres encore. Illustrée par près de 300 objets prove-nant majoritairement du Musée duDomaine provincial du FourneauSaint-Michel (en province du Luxem-bourg), elle offre un bel aperçu de

Histoire des cuisines d'autrefois

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chesse mais peut aussi ‘gaver’ l'en-fant, ajoute celui qui est aussi à l'ori-gine du projet musical Mamémo. Ilfaut réfléchir aux flux auxquels nousacceptons que les enfants soient expo-sés". Internet ? Télévision ? Radio ? Ilest sain de de doser chacun de ces canaux. Par ailleurs, les musiquesd'ambiance omniprésentes (grandessurfaces, métro…) impriment chezl'enfant un concept de musique de

consommation immé-diate, précise sur son siteInternet l'ASBL représenta-tive des professionnels dusecteur. Dans ce contexte,le risque est de voir la chan -son entendue à défautd'être écoutée.

IngrédientsQuelles recettes pour unbon disque ? "C'est fini lesritournelles 'cul-cul'. Placeà la musique !, affirme Le

grand Ben, compositeur enghién-nois. Les enfants sont des êtres sen -sibles à la subtilité d'une mélodie,d'un rythme, d'un riff de guitare." Desconseils qu'il a mis en pratique surles plages de son second disque, T'asmille temps. Les styles reggae, funk,

rock sont exploités pour "accrocher"les jeunes oreilles… et celles de leursparents ! Selon le chanteur, "les adul -tes bougent autant que les enfants durant les concerts" (2). Ensuite vient le choix des mots. "Ilspeuvent évoquer le quotidien des en-fants, sans craindre de parler de leurspetits soucis, et en même temps mo -biliser leur imaginaire", précise Legrand Ben. Dans son dernier disque,il a choisi le temps qui passe commethème angulaire. Il chante l'ap pré -ciation du repos avant la reprised'une activité (Minute pa-pillon), l'attente d'être ras-semblés pour pousser uncri collectif (Le grand cri), lapatience d'un petit gars quis'ennuie de voir sa mèretrop occupée sur son ordina-teur et son téléphone (Maman,tu m'entends ?). Le morceau qui letouche le plus ? "Julie-Rose et l'arbrede vie. C'est un conte qui raconte le dé-part de l'amie de Julie-Rose parce queson papa a trouvé un travail ailleurs.Elle doit alors faire son petit deuil. Ense promenant dans les bois, elle ren-contre un nouvel ami, l'arbre qui parle.C'est une initiation, un chemin à faire;la douleur passe avec le temps…"

Une large gamme

d'artistesDe grands noms de la

scène jeune public sontconnus et reconnus tels

Henry Dès, Christian Mer-veille, Raphy Rafael ou en-

core Mamémo dont les disques, lesspectacles et les dessins animés sontdistribués dans 40 pays et traduits en18 langues. Si de nouvelles étoilesnaissent en permanence – en parti-culier en Belgique francophone, l'oc-casion de briller sur scène ne leur estdonnée que quelques jours par an.

En effet, il n'est pas facilede vivre de la chanson… En

Fédération Wallonie-Bru xelles,les musiciens et chanteurs jeune

public ne reçoivent pas de subven-tions structurelles comme c'est le

cas, par exemple, dans le domainedu théâtre pour enfants.

D'où l'importance de soutenirleur travail en achetant leurs

disques ! 2014 marque le retouren force des Déménageurs avec

un nouveau spectacle de chansons etde danses : Danse avec les gnous. Lesupport est intégré dans un superbelivre de 32 pages, illustré par Yves Du-mont. Gibus, lui, offre Bébé Caramelou 12 berceuses métissées à connota-tion musicale africaine sur le thèmede la famille recomposée. Enfin,après trois spectacles fort appréciésdes petits, Les vaches aztèques pro-posent leur toute nouvelle création :Amarante. En deux mots, le voyaged'une petite fille dans une contréesombre, pour un hymne à la vie.

Il n'y a pas de création "majeure" ou"mineure" dans le domaine jeunepublic. Toutes valent la peine d'êtreglissées aux jeunes oreilles. Beau-coup d'œuvres sont à découvrir sur lesite Internet de l'ASBL Autre chosepour rêver et dans toutes les bonneslibrairies jeunesse.

// MATTHIEU CORNÉLIS

(1) www.autrechosepourrever.be •https:www.facebook.com/autrechose-pourrever(2) www.grand-ben.be

"LES MOTS

PEUVENT ÉVOQUER

LE QUOTIDIEN DES

ENFANTS, SANS

CRAINDRE DE

PARLER DE LEURS

SOUCIS, ET EN

MÊME TEMPS

MOBILISER LEUR

IMAGINAIRE."

l'évolution de la cuisine et des habi-tudes alimentaires au cours des 19e et20e siècles. "Certains aliments que nous consommons régulièrement au-

jourd’hui, comme le beurre oula viande, étaient autrefois fi-nancièrement inaccessiblesau plus grand nombre. D'au-tres étaient totalement incon-nus comme les fruits exoti -ques, le thé… Les gens man-

geaient ce qu'ils produisaientet transformaient eux-mêmes, ce quiétait souvent fastidieux et prenait auxfemmes plusieurs heures par jour, ex-plique Charlotte Hoschet, collabora-trice pédagogique du Musée. Ce sontl'électricité et l'eau potable dans les maisons qui ont apportéde gros changements".

(Se) chaufferL'exposition s'ouvrepar une cuisinièreau charbon et quel -ques anciens maté-riels de cuisson : unchau dron, une poêle àmarrons, une friteuse, descasseroles en fonte… "La cuisi-nière servait à chauffer à la fois les ali-ments et la pièce. À l'époque tout lemonde se retrouvait devant l'âtre ouautour du poêle cuisinière car c'était laseule pièce chauffée de la maison",précise la guide. Plus tard, signe de

confort, cuisine et salle à manger sesépareront. "Les ilots centraux et ta-bles reviennent en force dans nos cui-sines modernes. Mais pour d'autres rai-sons ayant trait à la convivialité, au vi-vre ensemble", commente-t-elle. Au premier étage du moulin, on pénè-tre dans l'univers des ingrédients quicomposent nos repas : pommes deterre, légumes, pain, produits laitiers,miel, fruits, produits de la chasse et dela pêche, viandes de boucherie, con -diments, eau, thé, café et boissons al-coolisées. Des objets et panneaux di-dactiques permettent de comprendreleur origine, leur fabrication, leur con -servation aussi… "Lors des visites gui-

dées, nous donnons des explica-tions qui paraissent peut-être

simples, basiques commela fabrication du beurre,

l'origine du café, la ré-colte des fruits, la dé-coupe des viandes, laconservation du miel…

Mais beaucoup d'en-fants et même d'adul-

tes les ignorent ou les con -naissent mal, fait remarquer

Charlotte Hoschet. L’expo permetde revenir à l'essentiel, à l'origine desaliments, et de voir autrement nos as-siettes, notre consommation".

Du couteau économe au passe-vite enpassant par l'attendrisseur de viande,

20 NOVEMBRE 2014 EN MARCHE9

DIDACTIQUE,

L'EXPOSITION

EST AUSSI

LUDIQUE le chinois ou la râpe à fromage, onpoursuit la visite par une multituded'ustensiles permettant de préparer ettransformer les aliments… sans inter-vention électrique. Sont aussi présen-tés les différents modes de cuisson traditionnels à même de diversifier lasaveur des aliments. Didactique, l'exposition est aussi lu-dique. Les plus petits joueront avec lacuisinière pour enfants, se mettront enscène munis d'accessoires du tempspassé ou chercheront à rendre leurfonction à des ustensiles anciens.Quant aux plus âgés, ils s'amuseront àdeviner l'usage ou l'origine d'objets in-solites (telle la tasse à moustaches oula dame-jeanne) et verront resurgir lessouvenirs - avec un brin de nostalgie

sans doute – liés à la cuisine de leurenfance. "Était-ce mieux avant, selonvous ?", demande d'habitude la guideaux visiteurs en fin de parcours… Achacun d'y réfléchir pour apporterune réponse qui sera très certaine-ment nuancée…

// JOËLLE DELVAUX

>> Marmites, cocottes et compagnie •Jusqu'au 15 mars 2015 • Musée bruxelloisdu Moulin et de l’Alimentation • rue duMoulin à vent 21 à 1140 Evere • Dumercredi au vendredi de 10h à 17h, le WEde 13h à 17h30 • Prix: 3,50 EUR(réductions possibles, gratuité pour lesmoins de 12 ans) • visite guidée le 1er

dimanche du mois à 14h • visitesgourmandes ou avec atelier culinaire pourles groupes • Infos : 02/245.37.79 •www.moulindevere.be

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Page 10: Le journal de la Mutualité chrétienne - Ch. de Haecht, 579 BP 40 … marche... · 2016. 5. 26. · Lorsque le consommateur déniche l’objet voulu sur Internet, il peut passer

ça se passe

// Sous-titrage, mode d'emploiLe vendredi 5 décembre de 20h à 22h, l'Associationdes Parents d'Enfants Déficients Auditifs Franco-phones organise une conférence sur le fonctionne-ment et les perspectives d'évolution du sous-ti-trage télé en Belgique francophone. Interprétée enlangue des signes. GratuitLieu : c.c. d'Evere, rue de Paris 43 à 1140 EvereInfos : 02/644.66.77 • www.apedaf.be

// Gauche, droite ?Le samedi 6 décembre de 9h à 12h, le CIEP (Centred'Information et d'Éducation Populaire) du MOCWallonie Picarde convie le politologue Pascal De-witt pour une conférence : "Positionnement despartis politiques : qui est (encore) de gauche ou dedroite ?" Prix : 2 EURLieu : av. des États-Unis à 7500 TournaiInfos : 069/88.07.62 • www.moc-ho.be

// Les jeunes et le netLe mardi 9 décembre à 19h30, l' Université de Paixconvie à une conférence sur le thème : "Les rela-tions 2.0, ou les relations connectées". Pour dé-crypter les pratiques des jeunes sur le web. Prix : 7 EURLieu : boulevard du Nord 4 à 5000 NamurInfos : 081/55.41.40 • www.universitedepaix.org

// Ça se discuteLe mardi 9 décembre de 19h15 à 21h, le Centre dePlanning et de Consultations Familiales et Conju-gales Inforcouple organise une soirée sur le thème :"La place du père et de la mère dans nos famillesd’hier à aujourd’hui" Prix : 4 EURLieu : rue Laoureux 52 à 4800 VerviersInfos : 087/35.04.44 • www.inforcouple.be

// Immigration féminineLe mercredi 10 décembre de 9h à 16h, le Carhop or-ganise une journée d'étude sur le thème : "50 ansd'immigration marocaine et turque. Et les femmesdans tout ça ?" (inscription obligatoire) GratuitLieu : Hôtel de Ville, Grand Place à 1000 BXLInfos : 02/514.15.30 • www.carhop.be

// Santé transfrontalièreLe jeudi 11 décembre de 9h30 à 17h, l'ObservatoireFranco-Belge de la Santé et la Mairie de Lille orga-nisent un colloque sur "La coopération transfronta-lière sanitaire et médico-sociale". GratuitLieu : 7 place Sébastopol à 59000 LilleInfos : www.santetransfrontaliere.org

// Mieux respirerLe vendredi 12 décembre à 20h se tiendra uneconférence sur le thème : "Stress, maladies, dou-leurs… Toutes les façons de respirer". Avec BenoîtTremblay, inhalothérapeute. Prix : 15 EURLieu : place des Tilleuls 26 à 5004 BougeInfos : 0484/10.77.04 • www.pneumacorps.com

// Utiles, les syndicats ?Les samedi 13 et dimanche 14 décembre, le Centrede Formation Cardijn organise un week-end de for-mation sur le thème : "Les syndicats servent-ils en-core à quelque chose ?" Prix : 60 EURLieu : La Marlagne, chemin des marronniers 26 à5100 WépionInfos : 081/23.15.22 • www.cefoc.be

// PauvretéLe mardi 16 décembre de 9h à 16h30, le Service delutte contre la pauvreté, la précarité et l'exclusionsociale anime un colloque sur le non-accès et lenon-recours aux droits des personnes précarisées.GratuitLieu : Sénat, rue de Louvain 7 à 1000 BruxellesInfos :02/212.31.67 • www.luttepauvrete.be

// Fiscalité régionaleLe mercredi 26 novembre de 18h à 20h, le MOC or-ganise une rencontre économique. Conférence-dé-bat sur l'autonomie fiscale régionale après la 6e ré-forme de l'État. Lieu : place l'Ilon 17 à 5000 NamurInfos : 02/246 38 54 • www.moc.be

// Les jeunes et la quête d'idéalLe jeudi 27 novembre à 9h, l'Association des Méde-cins Alumni de l'UCL propose une conférence sur lethème : "Les jeunes et la quête d'idéal". Et Dieudans tout ça ? GratuitLieu : aud. 11, pl. Agora 19 à 1348 LLNInfos : 02/764.52.71 • www.uclouvain.be

// Maladie mentaleLe jeudi 27 novembre à 18h, l'ASBL Similes Wallonietient une conférence sur le thème : "Comment faireface à la maladie mentale de son proche ?" Prix : 5EURLieu : hôpital Saint-Bernard à 7170 ManageInfos : 04/344.45.45 • www.similes.org

// Investir localementLe samedi 29 novembre de 10h à 16h30, le réseauFinancité anime un atelier pour découvrir les possi-bilités d'investissement pour soutenir des entre-prises locales : les coopératives et les ASBL. Gra-tuitLieu : Bota 75 à 1210 BXL ou Mundo-N à 5000 NamurInfos : 02/340.08.60 • www.cestfinancepresdechezvous.be

// Économie sociale et solidaireLe mardi 2 décembre à 20h se tiendra une confé-rence de S. Mertens (HEC-Ulg) : "Économie socialeet solidaire : avenir ou utopie ?" Prix libreLieu : église St F. de Sales, rue J. Makoy 34 à 4000 LiègeInfos : 04.252.64.18 • www.saint-francois-de-sales.be

// La guerre des ressourcesLe mercredi 3 décembre à 20h, l'Atelier du voyageaccueille une conférence sur le thème "L'eau, laterre et le pouvoir au Proche-Orient". Prix : 7 EURLieu : Maison communale à 1410 WaterlooInfos : 071/72.83.55 • www.latelierduvoyage.be

// Manger localLe mercredi 3 décembre à 19h30, l'ASBL Li Crami-gnon convie à une soirée sur le thème "Pourquoi etcomment lancer un Groupement d'achats com-muns?" Prix libreLieu : Potiérue 51 à 4650 HerveInfos : 087/44.65.05 • www.dbao.be

// La folieLe jeudi 4 décembre à 20h, l'ASBL L'Autre "lieu"propose une conférence multimédia pour mettre en contexte notre rapport à la folie, à travers leprisme de l'histoire de l'art. Prix : 2 EURLieu : centre culturel, rue de Paris 43 à 1140 EvereInfos : 02/230.62.60 • www.autrelieu.be

// Musique et santéLe jeudi 4 décembre (Havré) et le jeudi 11 septem-bre (La Louvière) se tiendra, de 12h à 14h, uneconférence sur le thème : "Quels sont les effets dela musique sur la santé individuelle et collectivedes personnes ?" GratuitInfos : 065/87.96.00 • http://observatoiresante.hainaut.be

// Cinéma méditerranéenDu vendredi 5 au vendredi 12 décembre, le FestivalCinéma méditerranéen fête ses 25 ans. Au pro-gramme : une compétition internationale, des docu-mentaires et débats, des rencontres avec les réali-sateurs… et un focus spécial sur le cinéma italien.Lieu : Le Botanique, 236 rue Royale à 1210 BXLInfos : 02/800.80.04 • www.cinemamed.be

20 NOVEMBRE 2014 EN MARCHE12

A C T U A L I T É

© M

. Cor

nélis

La mission première des mutualités est d’as-surer l’accès à des soins de qualité à tous. Entant que co-gestionnaire de l’assurance soinsde santé obligatoire, la Mutualité veille à lamaîtrise des dépenses en soins de santé, àl'évolution des coûts à charge des patients. Enmatière d'hospitalisation, le baromètre an-nuel s'attache à analyser pas moins de 1,4 mil-lion de factures (émises en 2013,pour les membres MC). Il permet desuivre l'évolution des coûts et dedéfinir d’éventuelles recommanda-tions. En bref, sur dix ans, le coût du sé-jour en chambre commune a dimi-nué, tandis qu’il n’a cessé d’aug-menter en chambre individuelle.Face à ce constat, la MC souhaitetout mettre en œuvre pour mainte-nir la facture du patient en cham-bre individuelle à un niveau accep-table.

En chambre à deux lits, le coût a diminué

Le coût moyen du séjour en chambre doubleou commune a reculé de 25 % (hors inflation),passant de 376 euros en 2004 à 281 euros en2013. Cette baisse continue de la facture enchambre commune ou à deux lits atteste del'impact des décisions politiques telles que l'in-terdiction des suppléments de chambre et dessuppléments d’honoraires en chambre com-munes ou à deux lits. De plus, grâce à notre ac-tion politique, le matériel médical et les im-plants sont mieux remboursés.

Aujourd’hui, en chambre double (77% des ad-missions), la probabilité de courir un risque fi-nancier majeur est faible. Les conditions sontmaintenant réunies pour faire un pas de plus :limiter la facture en chambre commune et àdeux lits à maximum 200 euros. Chaque pa-tient aurait ainsi l’assurance absolue de ne ja-mais débourser plus de 200 euros par admis-sion. Maggie De block, Ministre fédérale desAffaires sociales et de la Santé, déclare dans sanote d'orientation politique que l’accès auxsoins est une valeur essentielle du système desoins et veut le traduire en objectifs con crets.Éliminer tout risque financier en cas d’hospita-lisation en chambre à deux lits, voici un objec-tif simple, concret et réaliste.

Éditorial

Depuis dix ans, la Mutualité chrétienne (MC) publie son baromètre annuel de la fac-ture hospitalière. À cette occasion, elle formule des propositions pour maîtriser etmême faire baisser les coûts supportés par les patients. Le bilan de ces dix ans d’ana-lyses, de recommandations et d’actions polémiques est positif sur les coûts en cham-bre commune et à deux lits. Mais pas en chambre individuelle.

Jean Hermesse // secrétaire général

En chambre individuelle, le coût devient inabordable

La facture hospitalière en chambre indivi-duelle n’a cessé d’augmenter ces dix dernièresannées, le coût moyen passant de 1.284 à 1.351euros par admission. Malgré de meilleurs rem-boursements pour les médicaments et le ma -tériel médical délivrés à l'hôpital, la facture

globale à charge des patients a aug-menté. En cause? Les supplémentsd’honoraires. Leur hausse est de44%, soit 4% de croissance par an,hors inflation !Aujourd’hui, la masse des supplé-ments d’honoraires payés par lespatients représente plus de 380 mil-lions d'euros. La hausse est conti-nue et ne semble pas connaître delimite. Elle se traduit, entre autres,par une augmentation substan-tielle des primes d’assurance hospi-

talisation. Ces dernières dépassent aujourd’ -hui 1,3 milliard d'euros d’encaissements (avecplus de 20% de frais d’administration chez lesassureurs privés).En outre, on ne peut qu'être interpellé par lesdifférences entre les suppléments facturés parles hôpitaux. Elles sont énormes et inexplica-bles. Ainsi, alors que le coût d’un accouche-ment naturel (sans césarienne) en chambredouble (soit sans supplément d’honoraires)est facturé en moyenne 183 euros aux pa-tientes, son coût variera en chambre indivi-duelle entre 882 euros et 3.244 euros. Commentjustifier de telles différences?Des constats tels que celui-ci pousse la MC àdemander de limiter les suppléments d’hono-raires en chambre individuelle à 100% maxi-mum. Nous demandons aussi que la facturesoit transparente et que le patient soit informé,bien avant son admission, du coût probable deson hospitalisation. Aujourd’hui déjà, onzehôpitaux fournissent aux patients, une estima-tion concrète du coût de leur hospitalisation. Si la facture hospitalière en chambre àdeux lits est aujourd'hui maîtrisée, que lecoût moyen a même diminué de 25%, ils'agit de faire preuve de la même volontépolitique pour maîtriser la facture hospi-talière en chambre individuelle.Sans régulation, la chambre individuelledeviendra inaccessible et ouvrira la voie àune médecine duale.

À l'hôpital, la chambre individuelle est de plus en plus coûteuse

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Conseil

En outre, un module de simulation de factured’hôpital est en ligne sur www.mc.be (dans la ru-brique "self-service"). Très pratique, il permetd’estimer le coût moyen d’un séjour dans un desservices d’un hôpital. Il suffit d’encoder le nom del’infrastructure hospitalière ou le code postal dela commune où elle se situe et ensuite, de sélec-tionner le service dans lequel le séjour va se dé-rouler. Un tableau des coûts s’affiche en chambreindividuelle, double ou commune. Il est possiblede comparer jusqu’à quatre hôpitaux.

Le coût d’une hospitalisation dépend évidem-ment de la pathologie (maladie) et donc des soinset du matériel qui sont donnés. Cependant, cecoût dépend également de frais divers et de dif-férents suppléments (suppléments de chambre/suppléments d’honoraires) qui, eux, peuvent varier fortement selon le type de chambre et/ouselon l’hôpital. Si une hospitalisation est prévue,il est conseillé de se renseigner au préalable auprès de l'hôpital afin d’éviter des mauvaisessurprises.