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Le journal de L’enseignant 83 Revue Trimestrielle Directrice de publication : Roseline BARET CPPAP n° 1209 S 07373 ISSN 12435287 SE-UNSA Section départementale du VAR Le Sampolo 1 B Rue Victor Reymonenq 83200 TOULON Tel : 04 94 09 02 34 Fax : 04 94 91 52 03 Courriel : [email protected]. internet : http:/sections.se-unsa.org/83/ Prix au numéro : 1 € Tirage : 2 200 exemplaires TOULON LA RODE CCT 1 83 83 83 83 83 83 83 83 83 83 83 83 n° 136 Avril/Mai/Juin 2010 Sommaire 1 Grève 24 juin 2 Tract 3-4 Actualités 1er degré 5 Actualités 2nd degré 6-7 Destruction service public 8 Concours Le SE-UNSA appelle les personnels à se mettre en grève le 24 juin. Les manifestations du 27 mai ont rassemblé plusieurs centaines de milliers de salariés du privé et du public. Pour l’intersyndicale (UNSA, CFDT, CFTC, CGT, FSU, Solidaires) qui s’est réunie le 31 mai, la dynamique d’action est donc bien concrète chez les sala- riés du privé et du public. Derrière un habillage de semblant de dialogue social, le gouver- nement poursuit sa politique et ignore les exigences et revendi- cations des syndicats, les mobilisations des salariés. Alors que le document d’orientation laisse la place à toutes les hypothèses, le gouvernement de son côté met à jour, une par une, ses pistes sur les retraites, comme le report de l’âge légal de départ, la hausse des cotisations pour les fonctionnaires, la remise en cause du mode calcul de leurs pensions etc Aujourd’hui, le gouvernement privilégie des pistes, sources de nouvelles injustices et dégradation pour les salariés. Pour les organisations de l’intersyndicale, les enjeux cruciaux concernant la remise en cause de l’âge légal à 60 ans, la néces- sité de trouver de trouver de nouvelles sources de financement pour les retraites, la situation de l’emploi pour les jeunes et les seniors nécessitent un examen attentif, un réel dialogue social. Parce que rien n’est joué jusqu’au vote de la loi, l’intersyndicale interprofessionnelle a donc décidé de poursuivre la mobilisation en juin ainsi qu’à l’automne pour faire entendre la voix des sa- lariés et des syndicats qui les représentent. Une nouvelle jour- née d’action a donc été décidée le 24 juin Le SE-UNSA appelle donc les enseignants et les personnels d’é- ducation à se mettre massivement en grève. En effet peut-on rester figé face à de telles perspectives ? Peut- on laisser penser au gouvernement que les fonctionnaires que nous sommes sont résignés et qu’il a carte blanche pour agir contre nous ? Va t-on rester sans réagir face à la "chasse budgétaire " enga- gée contre nous, quand on voit écrit noir sur blanc que notre administration nous considère comme une dépense trop lourde à rationaliser, comme une mine d’économies à exploiter ? Pour le SE-UNSA, c’est non. La mobilisation et la grève sont impératives. Rendez vous à : 10 h Toulon Place de la Liberté le journal de

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Le journal de L’ enseignant 83

Revue Trimestrielle

Directrice de publication : Roseline BARET

CPPAP n° 1209 S 07373

ISSN 12435287

SE-UNSA Section départementale du VAR

Le Sampolo 1 B Rue Victor Reymonenq

83200 TOULON Tel : 04 94 09 02 34 Fax : 04 94 91 52 03 Courriel : [email protected].

internet : http:/sections.se-unsa.org/83/ Prix au numéro : 1 €

Tirage : 2 200 exemplaires

TOULON LA RODE CCT 1

838383838383838383838383

n° 136 Avril/Mai/Juin 2010

Sommaire

1 Grève 24 juin 2 Tract 3-4 Actualités 1er degré 5 Actualités 2nd degré 6-7 Destruction service public 8 Concours

Le SE-UNSA appelle les personnels à se mettre en grève le 24 juin. Les manifestations du 27 mai ont rassemblé plusieurs centaines de milliers de salariés du privé et du public. Pour l’intersyndicale (UNSA, CFDT, CFTC, CGT, FSU, Solidaires) qui s’est réunie le 31 mai, la dynamique d’action est donc bien concrète chez les sala-riés du privé et du public. Derrière un habillage de semblant de dialogue social, le gouver-nement poursuit sa politique et ignore les exigences et revendi-cations des syndicats, les mobilisations des salariés. Alors que le document d’orientation laisse la place à toutes les hypothèses, le gouvernement de son côté met à jour, une par une, ses pistes sur les retraites, comme le report de l’âge légal de départ, la hausse des cotisations pour les fonctionnaires, la remise en cause du mode calcul de leurs pensions etc Aujourd’hui, le gouvernement privilégie des pistes, sources de nouvelles injustices et dégradation pour les salariés. Pour les organisations de l’intersyndicale, les enjeux cruciaux concernant la remise en cause de l’âge légal à 60 ans, la néces-sité de trouver de trouver de nouvelles sources de financement pour les retraites, la situation de l’emploi pour les jeunes et les seniors nécessitent un examen attentif, un réel dialogue social. Parce que rien n’est joué jusqu’au vote de la loi, l’intersyndicale interprofessionnelle a donc décidé de poursuivre la mobilisation en juin ainsi qu’à l’automne pour faire entendre la voix des sa-lariés et des syndicats qui les représentent. Une nouvelle jour-née d’action a donc été décidée le 24 juin Le SE-UNSA appelle donc les enseignants et les personnels d’é-ducation à se mettre massivement en grève. En effet peut-on rester figé face à de telles perspectives ? Peut-on laisser penser au gouvernement que les fonctionnaires que nous sommes sont résignés et qu’il a carte blanche pour agir contre nous ? Va t-on rester sans réagir face à la "chasse budgétaire " enga-gée contre nous, quand on voit écrit noir sur blanc que notre administration nous considère comme une dépense trop lourde à rationaliser, comme une mine d’économies à exploiter ?

Pour le SE-UNSA, c’est non. La mobilisation et la grève sont impératives. Rendez vous à :

10 h Toulon Place de la Liberté

le journal de

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Retraites

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Actualités

er degré

Bilan du mouvement principal Cette année, 1598 collègues ont participé au mouvement intradépartemental. Compte-tenu des postes blo-qués dès la première phase, on craignait beaucoup d'insatisfaction ; finalement, les taux sont proches de ceux de l'an dernier :

Parmi les collègues ayant obtenu satisfaction, 220 ont obtenu leur vœu 1 (34.54%), 70 leur vœu 2 (10.99%), 55 leur vœu 3 (8.63%) et 133 un vœu compris entre les rangs 4 et 10 (20.88%). Calendrier prévisionnel de l'IA pour la suite des opérations : - 15 juin: Groupe de travail paritaire pour l'appel particulier - 29 juin: Groupe de travail paritaire pour le mouvement complémentaire Comme après chaque CAPD ou groupe de travail, nous mettrons en place une permanence téléphonique aux numéros suivants : 04 94 09 02 34, 06 34 11 58 66 et 06 34 11 58 67.

Mouvement principal 2010

Taux en %

Mouvement principal 2009

Taux en %

Nombre de participants 1598 100 1696 100

Nombres de collègues ayant obtenu une mutation

637 39.86 737 43.45

Nombre de collègues maintenus sur leur support

543 33.98 561 33.08

Nombre de collègues sans affectation

418

26.16 398 23.47

Départ en congé formation Dans l'attente d'une réforme départe-mentale annoncée par l'IA pour le traite-ment des demandes l'an prochain, le SE-Unsa est intervenu pour demander le maintien du barème plutôt qu'un traite-ment que souhaitait l'IA qui aurait écarté des collègues ayant plusieurs années d'ancienneté dans la demande. Cette demande du SE-Unsa a été accep-tée par l'IA sauf un cas où il n'a pas ac-cordé le départ ( la formation demandée pouvant selon lui être suivi en dehors de cette demande, contrairement à notre avis). 102 collègues ont fait cette année une demande de départ en congé de forma-tion, classés comme d'habitude en 3 tran-ches selon leur ancienneté: - collègues ayant 20 ans d' AGS et plus: 34 candidats: 4 retenus par l'IA. Barème du dernier: 43,00 points. - collègues ayant entre 10 et 20 ans d'AGS: 50 candidats: 5 retenus par l'IA. Barème du dernier: 35,37 points. - collègues ayant moins de 10 ans d'AGS: 17 candidats : 2 retenus par l'IA. Barème du dernier : 29,25 points.

Accès à la Hors classe Le SE-Unsa est intervenu pour dénoncer l'insuffisance du contingent attribué par le Ministère (63 cette année) qui ne permettra dans le Var cet accès qu'à des collègues du 11e échelon (sauf une exception). Les barèmes des intégrés vont cette année de 43,00 à 41,00. (31 candidats sont inscrits sur Liste complémentaire avec un barème jusqu'à 40,70 si des places se libèrent).

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Actualités

Grande Braderie de la petite enfance: pour le SE-UNSA c’est toujours non! Le gouvernement scelle la braderie des modes d’accueil collectifs en inscrivant les jardins d’éveil dans le droit commun,dans le dos du monde de la petite enfance !

Communiqué du 8 juin 2010 Le gouvernement vient de publier le décret relatif aux modes d’accueil collectif contre lequel le monde de la petite enfance se mobilise unanimement depuis des mois. Les principales dispositions massivement rejetées y sont donc inscrites : accueil en surnombre, baisse des quotas des professionnels les plus quali-fiés, mise en place de jardins d’éveil.* Concernant les jardins d’éveil, le gouvernement publie un décret bien différent de ce qu’il avait annoncé et soumis à l’avis d’instances comme le conseil d’administration de la CNAF. Dans la version diffusée depuis des mois par le gouvernement, les jardins d’éveil figuraient à titre expérimental, dans le décret publié ils s’inscrivent dans le droit commun « en vue de faciliter leur intégration [celle des enfants de 2 ans ou plus] dans l’enseignement du premier degré ». Ainsi, le gouvernement a trompé l’opinion publique, les familles, les professionnels de la petite enfance et les instances consultées, en présentant comme dispositif expérimental des structures finalement inscrites dans le droit commun. Au moment-même où le ministère de l’éducation nationale envisage (dans un sché-ma d’emplois 2011-2013) de réduire à la portion archi-congrue la scolarisation des enfants de 2-3 ans, la promotion de jardins d’éveil dans le droit commun confirme la volonté gouvernementale de faire des jar-dins d'éveil un cheval de Troie contre la scolarisation des 2 et 3 ans. Mais aussi de transformer des gran-des sections de crèches (qui bénéficient d’un taux d’encadrement d’un adulte pour 8 enfants) en jardins d’éveil (avec un taux d’encadrement fixé par le décret à un adulte pour 12 enfants). Cela démontre, comme les mesures d’accueil en surnombre, la réalité de la volontégouvernementale de contourner les taux d’encadrement des enfants, que Madame Morano a prétendu pendant des mois vou-loir préserver, et son choix de généraliser le surbooking de l’accueil des jeunes enfants. De surcroît, en présentant constamment un projet de décret comportant les jardins d’éveil comme structu-res expérimentales et en soumettant cette version au vote du CA de la CNAF, pour finalement adopter un décret aux conséquences bien différentes, le gouvernement confirme de façon provocante son mépris pour la négociation, pour les instances représentatives, pour les familles et les bébés, pour les profession-nels de la petite enfance. C’est un véritable déni de la démocratie sociale. Nous ne lâcherons pas sur la qualité d’accueil car c’est un enjeu de salut public pour les enfants et les fa-milles. Même si le gouvernement est passé en force sur le décret, nous invitons les professionnels et les parents à se tourner vers les élus locaux, gestionnaires des établissements d’accueil des jeunes enfants et les autres responsables associatifs et privés de structures pour qu’ils prennent des initiatives pour de-mander le retrait du décret et qu’ils s’engagent à ne pas appliquer les taux d’accueil en surnombre, la mo-dification du ratio de personnels les plus qualifiés, la mise en place des jardins d’éveil. Les élus et gestion-naires d’établissements peuvent et doivent prendre position et s’engager à préserver la qualité d’accueil des jeunes enfants. Pour « Pas de bébés à la consigne » le combat continue : la conscience est maintenant partagée par la société de l’enjeu majeur qu’est la qualité d’accueil des tout petits. C’est la fierté et la responsabilité des professionnels et des parents de l’avoir défendue et nous n’y renoncerons à aucun prix !

Cf. l’analyse des mesures du décret sur http://www.pasdebebesalaconsigne.com/

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Actualités

Le ministère veut augmenter la taille des classes au collège Derrière l’euphémisme, c’est bien les scénarios d’une augmentation géné-ralisée des effectifs par classe qui sont présentés, avec les gains en équivalents temps plein (ETP) qu’ils permettraient de réaliser. Si « il n’est pas démontré en effet que la taille des classes ait un effet pro-bant sur la réussite des élèves », le contraire est tout aussi vrai… Par ailleurs, cette affirmation ne se vérifie que lorsque l’on demeure dans le cadre d’une pédagogie uniquement magistrale,dominée par le face à face et les évaluations sommatives. Si, en revanche, le but de la formation dis-pensée est l’acquisition progressive des éléments du socle commun par tous les élèves, alors le nombre des élèves par classe devient une varia-ble importante de la possibilité même de conduire des approches pédagogi-ques diversifiées et au plus près des élèves. En d’autres termes, avec un grand cynisme, les auteurs de cette note prennent acte des limites de notre collège, s’en satisfont et élaborent des scénarios d’économie qui contre-disent les orientations pédagogiques induites par l’obligation du socle com-mun.

Le ministère veut supprimer les petits établissements L’objectif clairement affiché est de supprimer le plus grand nombre de petits établissements possibles. Si le souci de la rationalisation de l’offre de formation n’a rien de scandaleux en soi, il faut rappeler que la taille de l’établissement a un impact sur la réussite scolaire et que les très gros établissements ne constituent pas les cadres les plus favorables à l’épa-nouissement et aux apprentissages des élèves. Par ailleurs, le coût édu-catif et social de la suppression de certains petits établissements, qui fonctionnent bien et sont en harmonie avec leur territoire, serait sans com-mune mesure avec les gains (si tant est qu’ils soient possi-bles !) résultant de l’opération. Voici un objectif typiquement technocrati-que, largement irréalisable, qui ignore les rugosités du réel, de la géogra-phie, des collectivités territoriales, et qui percute de plein fouet les conclu-sions des Etats généraux de la vio-lence comme les objectifs assignés au système éducatif.

LE RAPPORT Grosperrin (avril 2010) s’est intéressé à la mise en oeuvre du socle commun depuis 2005…pour remarquer qu’elle n’avait pas eu lieu ! Le socle aurait du changer la manière d’enseigner, amener la recon-naissance de la diversité du métier d’enseignant au-delà du temps passé sur l’estrade, et rien n’est venu. Les gouvernements successifs, depuis 2002 au moins, se sont peu intéressés au collège tandis que l’apprentis-sage à 14 ans, la formation de classes de niveaux, l’orientation vers les troisièmes « découverte professionnelle » remettaient en cause, dans les faits, le principe du collège unique. Le collège est le prochain chantier du SE-UNSA, qui organisera un collo-que sur cette question l’an prochain. Comment être ambitieux alors que les suppressions de postes affectent considérablement le collège du fait d’une réforme du lycée à moyens constants? Le ministre a-t-il lu le rapport Grosperrin ? Celui-ci préconise, comme le SE-UNSA, un temps de concertation pour les enseignants dans leur temps de service. Il contient aussi le recrutement des enseignants par le chefd'établissement contre lequel nous nous opposons fermement. Pourquoi ne pas plutôt impliquer les collègues dans des projets pédagogiques avec des moyens pour les mener ?

L’ORIENTATION en danger ! Le ministère vient de remettre un document de travail sur les missions des conseillers d’orientation. Le SE-UNSA a refusé d’amender un texte qu’il juge indigent et dangereux : • indigent, puisqu’il ne prend pas en compte le fait que l’orientation est une responsabilité partagée et qu’il est indispensable de définir les missions de tous les personnels, dans le respect des compé-tences de chacun. • dangereux, car il ne fait aucune référence ni aux CIO ni à l’ONI-SEP, qu’il tend à limiter l’action des COP aux «publics à besoins particuliers » sans préciser qui ils sont. La notion de « conseil ap-profondi » est introduite mais sans la clarifier. Le SE-UNSA souhaite que le ministère s’appuie sur les travaux de qualité menés en 2007 avec la DGESCO en les actualisant pour prendre en compte les évolutions récentes(orientation active, ré-forme du lycée). Par ailleurs, pour le SE-UNSA, il convient d’inté-grer pleinement le concept d’orientation tout au long de la vie et pour cela doter les CIO de cette mission et des personnels quali-fiés pour l’assurer.

UNE ÉTUDE de G. Fotinos évalue à plus de 17 000 le nombre d’élèves exclus définitivement par conseil de discipline en 2008/09. Au cours de la même période, plus de 350 000 élèves ont été sanctionnés par une ou plusieurs journées d’exclusion temporaire. Difficile de résister au vertige que provoquent ces données. Toutefois, permettons-nous quelques re-marques : • Notre Ministère si prompt à communiquer sur la difficulté scolaire ne dis-pose d’aucune donnée sur ce sujet. • Il existe une corrélation entre le climat des établissements et le niveau de sanction atteint : plus il est dégradé, plus les exclusions sont nombreu-ses et plus l’absentéisme augmente. • Dans certains bassins la rescolarisation des élèves ,parfois très jeunes, exclus de plusieurs établissements au cours de la même année scolaire pose problème. Il en résulte le dévoiement de certains dispositifs tels que les classes relais, dont le but initial était de prévenir le recours au conseil au conseil de discipline et qui peuvent accueillir, faute de solution alterna-tive, des élèves ayant déjà été exclus définitivement. Ce constat dressé, le problème reste entier. Convenons tout de même que ni l’angélisme brumeux de certains, ni les mouvements d’épaules du pouvoir ne sont porteurs d’une réponse.

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Destruction du service public programmée B

udget

Budget

Budget

Budget Education nationale 2011

Education nationale 2011

Education nationale 2011

Education nationale 2011

Il y a des économies immédiates qui coûtent cher à long terme ! Au moment où tous les autres pays comparables inves tissent massivement dans l’Éducation , en France, on s’accroche au dogme absurde du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et on prépare un plan triannuel de suppressions d’emplois aux conséquences désastreuses pour l’offre d’Éducation.

Au-delà même de l’inefficacité de cette politique, le SE-Unsa dénonce le carac-tère injuste de sa mise en oeuvre. De même qu’on ne doit pas remettre en cause le bouclier fiscal qui préserve les plus riches, vous chercherez vainement les mesures d’économies susceptibles d’affecter notre élite scolaire ! Si un élève en classe préparatoire aux grandes écoles coûte 13 880 euros par an, pour un collégien c’est 7930 euros et 9000 euros pour un étu-diant... Pourtant pas de proposition de rationalisation dans ce domaine ! En revan-che, on n’hésite pas à réduire le nombre de places offertes en CAP et à refuser l’ou-verture d’enseignements d’exploration technologiques.

De nombreuses analyses convergent pour dire que la scolarité commune est insuffisamment dotée. Mais le ministère demande aux recteurs de continuer à saigner l’école et le collège. On s’attaquera donc prioritairement aux effectifs des classes, vu qu’il n’y a plus grand-chose d’autre à gratter ! Ah, si, pardon ! Les Rased à l’école pri-maire et les itinéraires de découverte (IDD) au collège. C’est à dire un dispositif d’aide aux élèves en grande difficulté et un autre construit autour des notions d’inter-disciplinarité et de pédagogie de projet. Tant pis pour les élèves qui ont besoin,pour réussir, d’autre chose que le traditionnel «un maître,une classe» dans le premier de-gré et «un prof, une discipline,une classe, une heure» dans le second degré !

L’ambition affichée du ministre n’est pas d’amélior er les performances du sys-tème éducatif mais de ne «pas les dégrader» ! On se satisfera donc des 150 000 élèves qui quittent l’école sans diplôme et des 15 à 20% qui quittent le collège sans maîtriser les compétences de base. Avec à la clé, des conséquences sociales et économiques qui coûteront beaucoup plus cher que les maigres économies réalisées !

Un rapport sans concession La Cour des Comptes dénonce un modèle adapté à une période où seule une minorité accédait au baccalauréat. Elle fait un rappel à la loi : «le service public est organisé en fonction des élèves et des étudiants» et préconise de faire une large part à la maîtrise du socle commun. Elle recommande, d’«accroître la part des financements allouée à l’école primaire en privilégiant le traitement de la difficulté scolaire». Ou encore, de «systématiser la formation des enseignants à l’accompagnement personnalisé des élèves». En vertu de quoi, le ministère propose une aug-mentation généralisée des effectifs par classe, prône la disparition des dispositifs d’aide spéciali-sée et enterre la formation professionnelle des enseignants. L’hypocrisie atteint même des sommets quand, questionné, le ministère insiste sur «l’impératif de personnalisation de la relation pédagogique qui apparaît comme un puissant vecteur d’égalité des chances» Le SE-Unsa dénonce ce double discours et revendique que l’Ecole redevienne La priorité de la Nation.

Ce qu’en dit la cours des comptes...

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«L’augmentation du nombre d’élèves par division (ou groupes) fait partie des mesures destinées à optimiser l’utilisation des moyens d’enseignement». Au moins les choses sont claires ! Après avoir réduit drastiquement les dédoublements, c’est maintenant aux effectifs des classes entières que s’attaque le gouvernement. On voit bien que, pour lui, l’enseignement ne s’entend que comme un cours magis-tral. Et tans pis si certains élèves pei-nent à suivre dans de telles condi-tions ! Pourtant, au moment où le col-lège devrait entrer dans la logique du socle commun, les besoins d’individua-lisation n’ont jamais été aussi grands. Cette politique de récupération des moyens à outrance ressemble à un abandon. Pire à un renoncement à toute ambition de réussite pour le collège et ses élèves.

Collège

La pérennité de la mission des

personnels spécialisés des RASED est à nouveau posée.

Rééducateurs et psychologues scolaires sont dans le collimateur. Les conseillers pédagogiques, les

enseignants assurant des fonctions d’animation ou de coordination

(TICE, langue vivantes, éducation prioritaire) sont aussi dans l’oeil du

cyclone. Que restera-t-il de ces postes une fois le schéma d’emplois

2010- 2013 arrêté ?

Le SE-Unsa refuse cette chasse aux emplois dits «hors la classe», chasse cynique qui ne tient pas compte des

besoins pédagogiques. Il n’est pas question de laisser

anéantir les compétences spécialisées. Elles sont indispensables en tant

qu’aides spécifiques aux enseignants des classes ordinaires,

pour répondre aux besoins tout autant spécifiques de

la scolarisation des enfants à besoins particuliers.

Aide spécialisée

Le ministère veut diminuer la formation continue sur temps scolaire des enseignants du premier de-gré pour réduire les besoins de remplacement. Pour cela, il propose aux académies d’organiser tout ou partie des sessions de formation continue «en de-hors du temps scolaire (mercredi après-midi et pendant les vacances scolaires) ». Par ailleurs, il affirme qu’«une piste d’optimisation du coût en emplois du remplacement réside dans le recours à des non-titulaires, en substitution à des titu-laires,pour assurer une part du remplacement,les non-titulaires présentant une ressource plus flexible dont le rendement est proche de 100 %». Ces non titulaires assurant le remplacement seraient choisis prioritaire-ment parmi les étudiants en master préparant les concours, au prétexte qu’ils n’auraient pas suffisamment de formation pratique !

Ecole

Les économies budgétaires sont pour le ministère le fil rouge de la réforme de la voie professionnelle. Et il ne s’en cache même plus ! Il s’agit d’amplifier la rationalisation des structures en remettant en cause le développement des CAP, en augmentant la taille des divisions et en favorisant les regroupements de sections. Voilà le programme ! La question du maintien significatif d’un niveau V de formation en enseignement initial est posée. Les CFA prendront naturellement la place qui leur est laissée. D’autre part, les augmentations des effectifs par classe, ajoutées au DHG «peau de chagrin», vont à nouveau dégrader les conditions de travail des enseignants et des élèves. Le SE-Unsa n’aura de cesse de se battre pour préserver et promouvoir un enseignement professionnel public de qualité.

Voie Pro

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Le Ministère a publié sur son site les dates d’inscription et des épreuves d’admissibilité des concours de recrutement des ensei-gnants des premier et second degrés. Il confirme le schéma arrêté l’an dernier. Les dates d’inscription sont les mêmes pour tous les concours. Vous trouverez ci-après les divers calendriers. CRPE : Les inscriptions aux concours du premier degré seront enregistrées par Internet du mardi 1er juin 2010, à partir de 12 heures, au mardi 13 juillet 2010, avant 17 heures, heures de Paris. Aucune inscription ou modification d’inscription par Internet ne sera admise en dehors de ces délais. Épreuves écrites d’admissibilité Concours externes, concours externes spéciaux, seconds concours internes, seconds concours internes spéciaux et troisièmes concours : Pour toutes les académies : - Epreuve de français : mardi 28 septembre 2010 de 13h00 à 17h00 (heures de Paris) - Epreuve de mathématiques : mercredi 29 septembre 2010 de 9h00 à 13h00 (heures de Paris) - Epreuve écrite portant sur une langue à extension régionale délimitée : la date est fixée par chaque recteur d’académie dans laquelle le concours externe spécial et le second concours interne spécial peuvent être organisés Premiers concours internes : Pour toutes les académies : épreuve écrite mercredi 6 avril 2011 de 9h00 à 13h00 (heures de Paris) Epreuves d’admission :Les calendriers seront portés à la connaissance des candidats par les académies organisatrices des épreu-ves et seront disponibles sur le serveur internet de celles-ci. Concours second degré : Les inscriptions aux concours du second degré seront enregistrées par Internet du mardi 1er juin 2010, à partir de 12 heures, au mardi 13 juillet 2010, avant 17 heures, heures de Paris. Aucune inscription ou modification d’inscription par Internet ne sera admise en dehors de ces délais. Les inscriptions aux concours de recrutement de conseillers d’orientation psychologues débuteront au mois de septembre. Epreuves écrites d’admissibilité : Concours de l’agrégation - Concours externe : entre le 29 mars et le 15 avril 2011 - Concours interne : entre le 25 et le 28 janvier 2011 Concours du CAPES - Concours externe : entre le 9 et le 24 novembre 2010 - Troisième concours : entre le 16 et le 24 novembre 2010 - Concours interne : 1er février 2011 Concours du CAPEPS - Concours externe : 29 et 30 novembre 2010 - Concours interne : 4 février 2011 Concours de C.P.E. - Concours externe : 2 et 3 novembre 2010 - Concours interne : 31 janvier 2011 Concours du CAPET - Concours externe section arts appliqués : 25 et 26 novembre 2010 - Concours externe autres sections : 4 et 5 novembre 2010 - Concours interne : 3 février 2011 Concours du C.A.P.L.P. - Concours externe : 25 et 26 novembre 2010 - Concours interne : 2 et 3 février 2011 Epreuves d’admission : Les calendriers prévisionnels ainsi que les lieux et dates des épreuves d’admission pourront être consultés à partir du mois de novembre 2010 sur Publinet.

Concours

Ce bulletin trimestriel étant le dernier de l’an-née scolaire 2009 / 2010, toute l’équipe dépar-tementale du SE-UNSA vous souhaite de bon-nes vacances et souhaite une bonne retraite, bien méritée, pour tous les collègues qui font valoir leurs droits à pension. N’oubliez pas de nous en prévenir dès la rentrée.

Nous espérons vous retrouvez nombreux et fidèles à la rentrée.

Retraité(e)s au 1er septembre : Si vous êtes adhérents de la MGEN, vous devez effectuer des démarches auprès de votre section MGEN dès réception de votre titre de pension. En effet, le précompte de la cotisation MGEN est interrompu à compter de votre date effective de mise à la retraite. La fourniture d'une photocopie de votre premier bulletin de pen-sion permettra de demander le rétablissement du précompte de votre cotisation. Contactez votre agence MGEN. Il ne ferait pas bon par les temps qui courent se retrouver sans couverture Sécurité Sociale.