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Cetim Devis Usinage

Erimeca établit ses devis en réseauLe groupe Erimeca, qui a commencé à se constituer en 2000 à partir

d’une entreprise alsacienne et de trois usines de la région basco-béarnaise, mutualise progressivement ses moyens.

Pour créer un effet de synergie, à la fois industriel et commercial, il a engagé un deviseur commun et utilise le logiciel Cetim Devis Usinage.

Ce qui lui permet de répondre aux appels d’offres en prenant en compte l’ensemble des capacités du groupe.

Trouver ses marques, bien définir le rôle de chaque entité, et rechercher les synergies sans perdre en

souplesse et en réactivité sont les préalables à la création d’un groupe. Erimeca fédère, aujourd’hui, qua-tre entreprises de mécanique. Il a été le premier à mutualiser les savoir-faire des différents ateliers à travers le logiciel Cetim Devis Usinage afin de jouer au mieux la carte de la complémentarité et du travail en réseau.

Gérard Henry, aujourd’hui prési-dent d’Erimeca, a constitué le groupe à partir de Rosheim Industries dont il est le p.-d.g. En 2000, il reprend Sudec, spécialisée dans l’usinage de pièces et en par-ticulier le tournage. Cette société a racheté, en 2005, 34 % de la SUR, orientée vers les opérations de fraisage. Adour Industries, ex-Caisa, entreprise qui se consacre à la tôlerie, a rejoint le groupe en 2007. Celui-ci dispose également à Poitiers d’un atelier rattaché à

Rosheim. L’ensemble emploie actuellement environ 220 sala-riés.Le groupe travaille à 35 % pour l’aéronautique, 50 % pour la robi-netterie - l’activité historique de Rosheim - et dispose également d’une position significative dans l’appareillage électrique. Définir la stratégie à engager« Nous avons la volonté de valoriser nos compétences et, pour cela, de ne pas nous focaliser sur le secteur aéronautique. Nous

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Le logiciel Cetim Devis Usinage tourne pour l’ensemble des sites d’Erimeca, et détermine lui-même quel atelier effectue quelle opération pour le chiffrage des pièces.

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des et nous avons mutualisé les compé-tences des sites ». C’est ainsi qu’a été engagé, comme deviseur commun, Hervé Lescoulié, qui possède une longue expérience des méthodes. « J’avais besoin de quelqu’un qui connaisse parfaitement les méthodes, qui soit un bon communicant pour faci-liter son intégration dans les entreprises du groupe, et qui ait toute ma confian-ce », explique Bruno Wojszvzyk. Jouer la complémentaritéD’abord intégré à SUR, Hervé Lescoulié est devenu un itinérant du groupe qui se partage entre les entreprises et son domicile. « Comme les quatre sociétés du groupe ont des profils différents, il est important que quelqu’un connaisse bien les carac-téristiques et les capacités de chacune d’entre elles », indique-t-il.Mais 220 salariés, c’est aussi un f lux

important de travail à maintenir, donc une capacité aiguë à faire preuve de réactivité en répondant, par exemple, en 48 heures aux demandes de devis des clients.« Nous avions besoin d’un outil capable de fournir les temps précis pour chaque phase de fabrication et nous nous som-mes tournés vers Cetim Devis Usinage qui nous a été présenté par le délégué régional du Cetim, expose Bruno Wojszvzyk. Nous avons acheté le logiciel après plusieurs tests et son emploi a fourni un apport essentiel à notre stra-tégie. Sa version actuelle est beaucoup plus aboutie et plus opérationnelle que la première. Elle se montre extrêmement efficace pour les gammes de pièces sim-ples. Mais lorsqu’il s’agit de pièces com-plexes, les méthodes doivent déterminer le bon enchaînement pour que le chif-frage soit le plus près possible de la réa-lité. En revanche, Cetim Devis Usinage

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voulons nous développer dans les peti-tes séries, les spécialités, les pièces tech-nologiques et les délais courts, bref, tout ce qui n’attire pas !, affirme Bruno Wojszvzyk, responsable commer-cial et développement. Mais c’est un marché où il y a beaucoup à faire. »Chaque entreprise dispose de son autonomie et possède son savoir-faire propre, « mais, petit à petit, la notion de groupe a pris corps, analyse Bruno Wojszvzyk. Nous avions besoin de mutualiser quelques actions et nous avons commencé par l’indus-trialisation et le commercial. Notre objectif est de répondre au plus près à la problématique du client. Avec plus de 200 salariés, nous commençons à être pris au sérieux, et nos clients savent que le groupe est présent derrière chaque entreprise. » Et d'ajouter : « Pour aller dans le sens voulu, nous avons créé un poste pour quelqu’un possédant les compétences nécessaires dans le domaine des métho-

cetim Devis Usinage- l’outil peut être utilisé par le service commercial pour élaborer les offres, par le bureau d’études pour une reconception ou une conception à coût objectif, par le bureau des méthodes pour chiffrer les gammes, ou encore par les achats pour piloter les sous-traitants ;- sa base de données assure la cohérence des résultats, tandis que sa conception modulaire permet d’intégrer les règles et les données métiers de l’utilisateur. Il offre cinq modes de chiffrage à utiliser selon le produit et intègre plusieurs bibliothèques de données d’usinage ;- les bases de données, complétées régulièrement, peuvent être adaptées au contexte de l’utilisateur.« Nous avons beaucoup amélioré son ergonomie depuis 2006, se félicite Marc-Olivier Sinanian, du Cetim. Nous avons également amélioré sa capacité de travail en réseau qui commence à intéresser de plus en plus de groupes mécaniciens. L’outil illustre finalement la capitalisation de vingt années d’expérience dans la réalisation de logiciels de chiffrage. »

➔ à retenir

« Nous avons travaillé d’abord sur le chiffrage de produits existants, au niveau du groupe, pour faire entrer le produit dans les mœurs. »

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se révèle très avancé en matière d’usi-nabilité des matériaux : le Cetim dis-pose d’une forte expérience dans ce domaine et le logiciel est très bien ren-seigné. » Bien prévoir les temps réels des opérations d’usinage revêt une importance capitale. Surestimés, ils débouchent sur une offre non compétitive et assèchent le f lux d’affaires. Sous-estimés, ils per-mettent de gagner des contrats, mais en perdant de l’argent. Cetim Devis Usinage tourne pour l’ensemble des sites d’Erimeca, et détermine lui-même quel atelier effectue quelle opération. Bien entendu, il a fallu commencer par entrer les données de tous les sites. Aujourd’hui, les demandes de devis arrivent essentiellement au niveau des entreprises, rarement au niveau du groupe. Mais le logiciel com-mun permet d’optimiser la charge de travail de chaque site et de four-nir la meilleure réponse possible au client puisque les équipements de production, au lieu de se concur-rencer, se complètent.« Chaque fois que c’est possible, un site travaille seul sur une commande donnée, indique Bruno Wojszvzyk. Mais il lui est toujours possible de faire remon-ter la demande au niveau du groupe. » Et un devis refusé par une entre-prise peut être repris par une autre, ce qui augmente les chances d’em-porter une affaire. Coller à la réalitéLa mise en place du logiciel s’est réalisée au milieu de l’année 2007, son lancement coïncidant avec l’embauche d’Hervé Lescoulié. Il a fallu convaincre les salariés de chaque atelier de l’intérêt person-nel qu’il allait trouver à l’opération, surmonter les inévitables difficul-tés nées de la dispersion géogra-phique, de la confrontation des habitudes des sites, de leurs savoir-faire respectifs. « Au début, la réaction dans les ateliers a été de dire que ce n’était pas possible, et qu’un logiciel ne pouvait pas rem-placer l’expérience, se souvient Bruno Wojszvzyk. Nous avons travaillé d’abord sur le chiffrage de produits exis-tants, au niveau du groupe, pour faire entrer le produit dans les mœurs. » Sur chaque site, des techniciens méthodes ont été formés à son uti-lisation, et Hervé Lescoulié tourne entre les trois sites du Sud-Ouest, avec en complément deux ou trois passages annuels en Alsace.

Aller régulièrement sur chaque site est indispensable pour voir com-ment les choses fonctionnent effec-tivement, pour rester au contact de la production et contrôler les retours d’expérience. Les personnes des méthodes et ceux des ateliers échangent en permanence leurs points de vue. « Chez un sous-trai-tant, note Bruno Wojszvzyk, la maîtrise technique est fondamentale. Il est indispensable de communiquer avec précision entre les ateliers et les bureaux méthodes. »Depuis la fin de l’année, Cetim Devis Usinage tourne régulière-ment. « Nous avons enfin atteint le stade de la mutualisation et des échan-ges entre les sites, remarque Bruno Wojszvzyk. Nous devons faire vivre le système avec nos paramètres person-nels. Nous avons besoin de retours d’expérience sur les coûts réels. Nous avons d’ailleurs constaté avec satisfaction que les temps d’usinage fournis sont très proches de la réalité. » Des temps justes pour de bons devisPour Hervé Lescoulié, cette mutualisation constitue une étape essentielle, mais le stade du travail en réseau n’est pas encore atteint. « Nous sommes très sollicités en ce moment, avoue Hervé Lescoulié, et nous gardons le nez dans le guidon. Il faut de toute façon compter un à deux ans pour faire évoluer nos bases de don-nées afin de les mutualiser. »Il s’agit bien de chiffrer des temps de production, et non des prix, car

contact Marc-Olivier SinanianTél. : 03 44 67 36 82sqr@cetim.fr

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■ erimeca

Quatre entreprises complémentaires

Erimeca est né de la volonté de Gérard Henry. Le groupe comprend, aujourd’hui, Rosheim Industries, en Alsace, orientée vers la robinetterie industrielle et base historique du groupe, Sudec (décolletage et usinage de précision pour les secteurs de la robinetterie industrielle, des pompes, de l'automobile et de l'aéronautique) à Saint-Jean-de-Luz, SUR (Société d’usinage et de reproduction, spécialisée en fraisage de pièces de grandes et moyennes dimensions) à Uzos en périphérie de Pau et Adour Industries à Bagnères-de-Bigorre.Parmi les clients du groupe, on trouve ABB, Areva, Eaton, Zodiac, KSB, Griss, Tyco, Messier, EADS Socata, Semat, Dassault Aviation, Leroy-Somer.Le groupe a réalisé plus de 18 millions d’euros de chiffre d’affaires sur l’exercice 2006-2007

ceux-ci doivent être adaptés au contexte concurrentiel. « Les chif-freurs ne sont pas des commerciaux, confirme Hervé Lescoulié. Ils font une gamme avec des temps assortis. C’est aux commerciaux de calculer les prix en prenant en compte non seule-ment la base horaire et le tarif mais aussi leur connaissance du marché. » « Nous pouvons d’ores et déjà optimi-ser nos horaires de production. Peut-être même pourrons-nous par la suite revoir le problème des prix », envisage Bruno Wojszvzyk.Aujourd’hui, Cetim Devis Usinage tourne depuis environ six mois chez Erimeca. Il s’est révélé précis et efficace pour les pièces de révo-lution, mais, selon Bruno Wojszvzyk, l’outil a encore des progrès à réaliser dans le domaine du fraisage. « Son usage est délicat lorsqu’un usinage exige plus de vingt opérations, conf irme Hervé Lescoulié. Nous avons d’ailleurs des discussions en vue avec le Cetim sur ce sujet. » Satisfaction réelle, l’excel-lent chiffrage réalisé récemment pour une grosse commande. « D’une manière générale, reconnaît Bruno Wojszvzyk, nos chiffrages sont beaucoup plus précis. Nous savons où nous allons et nous pouvons faire un rebouclage entre les sites pour les pièces de révolution. » ■ MB