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cinémovid’artLE MAGAZINE DE VOS SALLES Art Et ESSAI • du 16 avril au 20 mai 2014
Les Cordeliers et Le Lapérouse ALBI • Cinémovida APT • Cinémovida ARRAS • Cinémovida-Lido CASTRESCinémovida CHâTEAUROUX • Les Tanneurs DOLE • Le Forum LAON • Le Lido MANOSQUE • Le Clovis SOISSONS
www.cinemovida.com
nº 83
AVENTI ET DISTRIB FILMS PRÉSENTENT
U N F I L M D E G I U S E P P E T O R N A T O R E
G E O F F R E Y R U S HRÉCOMPENSÉ AUX OSCARS®
J I M S T U R G E S S S Y L V I A H O E K S D O N A L D S U T H E R L A N DG E O F F R E Y R U S HRÉCOMPENSÉ AUX OSCARS®
J I M S T U R G E S S S Y L V I A H O E K S D O N A L D S U T H E R L A N D
TheBEST OFFER
«LE PLUS BEAU FILM DE TORNATORE»LA STAMPA
«LE PLUS BEAU FILM DE TORNATORE»LA STAMPA
ISABELLA COCUZZA ET ARTURO PAGLIA PRÉSENTENT UN FILM DE GIUSEPPE TORNATORE 'THE BEST OFFER' GEOFFREY RUSH JIM STURGESS SYLVIA HOEKS DONALD SUTHERLAND PHILIP JACKSON DERMOT CROWLEY ARRANGÉET DIRIGÉ PAR ENNIO MORRICONE CASTING REG POERSCOUT-EDGERTON CSA
LA PHOTOGRAPHIE FABIO ZAMARION DÉCORATEUR MAURIZIO SABATINI COSTUME MAURIZIO MILLENOTTI MONTEUR MASSIMO QUAGLIA PRODUCTEUR GUIDO DE LAURENTIIS (A.P.A.I.) UNE PRODUCTION PACO CINEMATOGRAFICA EN ASSOCIATION AVEC WARNER BROS. ENTERTAINMENT ITALIA PURSUANT TO TAX CREDIT LAWS
PRODUIT ISABELLA COCUZZA ET ARTURO PAGLIA RÉALISE PAR GIUSEPPE TORNATORE
PAR
PAR
DIRECTEUR DE CHEF
ÉCRIT ET
DE
MUSIQUE COMPOSÉE,
EXÉCUTIF
96 HEURES
PAS SON gENRE
LA vOIE DE L'ENNEMI
DANS LA COUR
STATES OF gRACE
Nouveautés, répertoire, jeuNe public, documeNtaires... tous les films art et essai daNs votre salle !
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ALBI Les Cordeliers : Place des cinémas Le Lapérouse : 60 rue Séré de Rivières • tél : 05 63 54 62 89
APT Cinémovida : Rue Scudery • tél : 04 90 74 16 46
ARRAS Cinémovida : 48 Grand Place • tél : 03 21 15 54 39
CASTRES Cinémovida Le Lido : 24 quai Miredames • tél : 05 63 71 23 65
CHâTEAUROUX Cinémovida86 av. Charles De Gaulle • tél : 02 54 22 55 80
DOLE Les Tanneurs : 12 rue du 21 janvier • tél : 03 84 82 63 75
LAON Le Forum : 17 av Carnot • tél : 03 23 79 09 59
MANOSQUE Le Lido : 2 av St Lazare • tél : 04 92 72 00 85
SOISSONS Le Clovis : 12-14 rue du Beffroi • tél : 03 23 59 31 42
Aimer, boire et chanter ................... p. 12
Apprenti Gigolo .............................. p. 13
The Best offer .................................. p. 5
Les Chèvres de ma mère ................. p. 5
La Cour de Babel ........................... p. 12
Dancing in Jaffa ............................... p. 6
Dans la cour .................................... p. 4
De toutes nos forces ...................... p. 12
D'une vie à l'autre ......................... p. 10
Girafada ........................................... p. 6
Last days of summer ..................... p. 10
My sweet Pepper Land .................. p. 13
Nebraska ....................................... p. 13
96 heures ........................................ p. 6
Pas son genre .................................. p. 9
States of Grace ................................ p. 7
Tom à la ferme .............................. p. 11
Une Promesse ................................. p. 7
24 jours, la vérité sur la mortd'Ilan Halimi .................................... p. 9
La Voie de l'ennemi ........................ p. 11
Jeune public .................................. p. 14
Calendrier ...................................... p. 15
www.cinemovida.com
l’opéra et le ballet s’invitent dans votre salle de cinéma !*
* retransmission sur vos écrans
Pour les iPhone et les smartphones Androïd équipés d’une application de lecture QR Code, obtenez la programmation en flashant ce QR Code
ConTe D'HIVerBallet en un prologue et trois actes, d’après William Shakespeare.
CHORégRAPHIE : CHRISTOPHER WHEELDON / MUSIQUE : JOBy TALBOT
EN DIRECT dans votre cinémaLUNDI 28 AVRIL à 20h15
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La meilleure offre
Le titre du film en couverture de ce nouveau numéro de Cinémovid'Art résume bien la program-
mation.
Le journal La Stampa a titré "The best offer, le plus beau film de Tornatore". Effectivement, le film
est un pur chef-d'œuvre. Le réalisateur a su sublimer le jeu de Geoffrey Rush pour embarquer le
spectateur dans une intrigue où le moindre détail compte et où la beauté de l'image, soutenue
par la musique d'Ennio Morricone, envoûte et emporte le spectateur.
96 heures, la dernière réalisation de Frédéric Schoendoerffer, vous plonge dans un face-à-face
entre deux grands acteurs : Niels Arestrup et Gérard Lanvin. Ces deux lions s'affrontent, l'un
avec la force d'une arme et l'autre en jouant avec le temps. Un polar très rythmé dans lequel
le spectateur est embarqué et où les regards et les non-dits en disent autant que les dialogues
percutants.
Film indépendant américain, States of grace de Destin Cretton bouleverse le spectateur car
il renvoie aux souffrances de l'enfance et aux destins fragiles des ados. Ces derniers dans
un foyer d'accueil sont montrés sans vernis mais sans misérabilisme et nous donne à voir de
l'espoir et de l'amour.
Alexandre Arcady, habitué aux films fresque, signe avec 24 jours, la vérité sur l'affaire Ilan Halimi
un film d'une grande sensibilité pour lequel on retient le jeu magistral de Pascal Elbé et de Zabou
Breitman. Le film à la manière d'un polar, suit le calvaire d'Ilan Halimi, ce jeune juif enlevé et
torturé par le gang des barbares en 2006.
Enfin Lucas Belvaux avec Pas son genre, nous emporte à Arras où l'on découvre une ren-
contre amoureuse entre Emilie Dequenne qui est lumineuse et astral et se découvre face à Loïc
Corbery, sociétaire de la comédie française, au jeu tout en nuance d'un personnage ambigu.
Bonnes projections.
Laurent Demangeon, l’équipe de programmation.
éd
ito
c ’es t a r r i vé p rès de chez vous . . .
CInéMoVID’ArT est une publ icat ion de la SAS CInéSYMPA 18 avenue de la Voie Domitienne - Immeuble Le Forum - 34500 Béziersd i r e c t i o n . b e z i e r s @ c i n e m o v i d a . c o mréalisation : Coté Ciné Group - 32 av. Georges Clémenceau 34000 Montpellier - rédaction : Aysegül Algan ([email protected]), Bertrand Morane, Cécile Vargoz ([email protected]) - PAo : Cécile Vargoz(© CoTe CIne GroUP. tous droits de reproduction réservés) - Impression : roTIMPreS, Gérone.
Albi : Cécile Telerman, réalisatrice, et Emmanuelle Béart, comédienne, le 15 mars pour présenterLes yeux jaunes des crocodiles en avant-première.
Albi : François Morel était aux Cinémovida-Les Cordeliers, le 2 avril dernier, pour une rencontre avant la projection de Ni à vendre, ni à louer de Pascal Rabaté... et la représentation de son spectacle "La fin du monde est pour dimanche" au Grand théâtre d'Albi.
photo : Manuelle Toussaint
photo : Jean-Marie LamboleyLa Dépêche du midi Pas son genre de Lucas Belvaux
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Dans la courde Pierre Salvadori, France, 2014, 1h37avec Catherine Deneuve, gustave Kervern, Féodor Atkine, Pio Marmaï,Michèle Moretti, Nicolas Bouchaud...
À 40 ans, Antoine est fatigué de sa vie de musicien et se fait embaucher comme gardien d'im-meuble. C'est là qu'il se prend d'affection pour Mathilde, jeune retraitée obsédée par une fissure sur le mur de son salon... au point de vivre dans l'angoisse que l'immeuble s'effondre. Alors que son mari est exaspéré par ses lubies, Antoine la rassure comme il peut...Après vous, Hors de Prix... Pierre Salvadori est peut-être le seul, en France, à écrire des comédies à la fois populaires et raffinées, sachant rire de la fragilité de ses personnages sans cynisme, mais avec une subtile élégance. Après De vrais mensonges, il revient avec un film à la fois plus sombre, et plus léger en terme de budget ; plus libre, même si ses personnages semblent plus enfermés. Car dans la cour, Mathilde n'est pas la seule à péter les plombs. Entre le jeune toxico qui y entasse des vélos, l'obsédé du syndic qui traque le moindre aboiement, le squatteur illuminé installé dans l'atelier, sans oublier Antoine qui n'est pas le moins bizarre... les habitants sont tous plus ou moins prisonniers de leurs névroses et solitudes. C'est sans doute aux Apprentis que ce nouveau film ressemble le plus, pour sa forme de chro-nique et sa façon de traiter un sujet grave avec chaleur et douceur, porté par un tandem aussi drôle qu'inquiétant. Car entre la solide star Deneuve, et le punk de Groland et du Grand Soir, qui est le plus fragile, le plus fêlé des deux ? À travers leur relation, cocasse et bouleversante, le film sonde autant les fissures de nos vies, que leurs revigorantes solidarités.
C.V.
> Albi, Arras du 23 avril au 6 mai > Manosque, Laon du 7 au 13 mai > Apt du 30 avril au 6 mai > Soissons du 14 au 20 mai > Castres du 7 au 20 mai
Scolaires, collèges, lycées, groupes...
SéanceS à la demandepour tous les films du programme
Contactez le Cinémovida de votre ville (voir coordonnées p. 2)
CASTRESCiné débat
Entre leurs mainsde Céline Darmayan, France, 1h20Comment considère-t-on la naissance et le corps de la femme aujourd’hui ? Quelle place laisse-t-on encore à l’humain dans l’acte de donner la vie ? Un documentaitre sur l'accou-chement à domicile.
> jeudi 17 avril à 20h30 rencontre animée par l'association Graine de Vie et l'association Parent'âges de Castres
De toutes nos forcesde nils Tavernier (voir p. 12)
> mardi 22 avril à 20h30 en présence de l'Association Pour Adultes et Jeunes Handicapés (APAJH)
DOLECiné Senior
Grace de Monaco de oliver Dahan, France, 2014, 1h47 avec nicole Kidman...
> vendredi 16 mai à 15h00 (tarif : 4,50e pour les + de 60 ans)
Nouveau : La séance de rattrapage !!!Une sélection de films à voir ou à revoir à un tarif tout doux (5€ le film)Programmation : www.cinemovida.com/dole
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The Best Offerde giuseppe Tornatore, Italie, 2013, 2h10avec geoffrey Rush, Jim Sturgess, Sylvia Hoeks, Donald Sutherland, Philip Jackson...Donatello 2013 du Meilleur Film et Meilleur Réalisateur
Si dans sa vie professionnelle, Virgil Oldman est un commissaire priseur renommé, dans sa vie privée, il est une véritable antiquité. Un vieux garçon solitaire et taciturne, rétif à toute forme de nouvelle technologie, qui sait reconnaître les chefs-d’œuvre sous les couches de poussière et de moisissure, mais qui cache ses cheveux blancs sous d’épaisses teintures capillaires. Des relations intimes avec les femmes, il n’en a qu’avec la collection de portraits peints qu’il s’est secrètement constituée au cours des années. Jusqu’au jour où une voix féminine lui demande, par téléphone, d’expertiser son héritage. Lors de l’évaluation de la maison de la mystérieuse Claire, Mr. Oldman tombe sur d’étranges petits engrenages mécaniques ; il ne sait pas encore qu’il est lui-même pris dans ceux de l’amour et de la trahison.On pensait sa grande époque (Cinéma Paradiso, Ils vont tous bien, Une pure formalité) révolue ; l’Italien Giuseppe Tornatore, plus confidentiel ses dernières années (L’Inconnue, Baaria) revient avec une audacieuse histoire d’amour aux allures de thriller stylisé, en langue anglaise, avec stars internationales et musique luxuriante de son fidèle Ennio Morricone à l’appui. Difficile de dévoiler davantage de ce Best Offer sans en dérégler la mécanique. À l’image de ces petits rouages que Oldman rassemble pour reconstituer un automate antique, le film se construit au fur et à mesure que l’on en découvre les pièces maîtresses : un homme obsédé par une femme aliénée, le voyeu-risme, l’anxiété, la manipulation... Pour un dénouement qui semblait dès le début inéluctable, mais reste d’une délicieuse imprévisibilité. Sous couvert de son héros expert en contrefaçon, Tornatore signe là un impeccable... Hitchcock ! Avec un art du faux – et un Geoffrey Rush – de tous les plans. Vertig(o)ineux.
A.A.
> Albi, Châteauroux, Arras du 16 au 29 avril > Apt du 23 au 29 avril > Manosque, Castres du 30 avril au 6 mai > Laon, Soissons du 30 avril au 13 mai > Dole du 7 au 20 mai
Les Chèvresde ma mèrede Sophie Audier, France, 2013, 1h40
Depuis maintenant plus de 40 ans, les chèvres de Maguie broutent tranquillement, en toute liberté, et sont traites à la main. La chevrière-fromagère a quitté la ville après mai 68 pour s’installer dans " la nature ", sur un plateau d’altitude sauvage et isolé des Gorges du Verdon. Le corps fatigué par son métier, la vieille dame retardait son départ à la retraite car elle savait que la fin de son activité signifierait aussi la fin de la tradition d’élevage de sa terre d’adoption. Contre toute attente, Anne-Sophie, la nouvelle compagne du jeune voisin, formée au centre d’agriculture tout proche, est venue un jour lui proposer de reprendre son troupeau...À défaut d’être celle qui reçoit le savoir-faire maternel en héritage, Sophie Audier, la fille devenue cinéaste de Maguie revient sur le territoire de son enfance filmer le processus
de transmission entre sa mère et Anne-Sophie, questionne l’expérience vécue de l’une, et les rêves d’avenir de l’autre. Une émouvante aventure humaine, inscrite dans les majestueux paysages du Verdon, qui en dit long sur le monde agricole, sa dureté, ses méandres administratifs kafkaïens... et les paradoxes d’une société où se confrontent nos besoins grandissants de sécurité et notre désir de liberté.
B.M.
> Châteauroux du 23 au 29 avril Soirées (Contre) Champs Libres vendredi 25 à 20h30 dans le cadre de l’opération "De ferme en ferme" (Civam 36), dégustation de produits locaux, projection et discussion sur l’agriculture durable.
> Apt du 30 avril au 6 mai> Manosque du 14 au 20 mai
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leCASTRESLes Cinglés du cinéma proposent :
Goltzius et la Compagnie du Pélicande Peter Greenaway, Pays-Bas/France/G-B/Croatie, 2012, 1h56, avec ramsey nasr, F. Murray Abraham, Kate Moran, Pippo Delbono...> du 16 au 22 avril
My Sweet Pepper Landde Hiner Saleem (voir p. 15)> du 23 au 29 avril
La Cour de Babelde Julie Bertuccelli (voir p. 8)> du 30 avril au 6 mai
Les Bruits de Recifede Kleber Mendonça Filho, Brésil, 2013, 2h11avec Irandhir Santos, Gustavo Jahn, Maeve Jinkings...> du 7 au 13 mai
Twenty Feet From Stardomde Morgan neville, USA, 2013, 1h29
L’escalede Kaveh Bakhtiari, Fr./Suisse, 2013, 1h40
La fabuleuse histoire de Mr Riquetde Jean Périssé, France, 2013, 1h25
Il était une fois en Yougoslavie : Cinema Komunistode Mila Turajlic, Serbie, 2013, 1h41
> du 14 au 20 mai
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Girafadade Rani Massalha, Palestine/France, 2013, 1h25avec Saleh Bakri, Ahmad Bayatra, Roschdy Zem, Laure De Clermont...
Peu de films abordent l’Intifada à hauteur d’enfant, encore moins à hauteur... de girafe. Ce beau conte s’inspire d’un fait réel : en 2003, une girafe a été tuée par un bombarde-ment israélien dans un zoo près de Naplouse. Car il reste un zoo en Palestine, comme un oasis au milieu du chaos, bien que littérale-ment encerclé par le mur. Yacine le vétérinaire et son petit garçon y soignent comme ils peuvent leur couple de girafes. Quand le mâle est tué, la femelle se laisse mourir de chagrin. Yacine se met en tête d’aller lui chercher un nouveau compagnon... à Tel Aviv. Si l’aventure dispense son lot de suspense, la fable en dit long, sans violence guerrière ni mièvrerie, sur le quotidien du conflit et la résistance des gens. Reformer un couple de girafes en pleine guerre, c’est pour Yacine (le magnétique Salvo-Saleh Bakri) reconstruire une famille, et au delà maintenir des liens avec son collègue israélien (Roschdy Zem).Le jeune Rani Massalha, Français d’origine palestinienne, filme ses personnages enfer-més dans des plans larges – certes, pour pouvoir cadrer une girafe – mais comme pour élargir leur horizon, et embrasser la beauté d’une Terre qui, pour peu que l’on ait un long cou, peut être vue avec un peu de hauteur. On n’oubliera pas l’image de cette girafe majestueuse traversant, et ignorant super-bement le mur, ouvrant la voie aux petits humains qui la suivent, médusés.
C.V.
> Albi du 23 avril au 6 mai> Manosque, Châteauroux du 14 au 20 mai> Apt, Arras du 21 au 27 mai
Dancing in Jaffade Hilla Medalia, USA/Israël, 2013, 1h24
Né à Jaffa en 1944, Pierre Dulaine a quitté Israël dès son plus jeune âge et est devenu, au fil des années, un danseur et un profes-seur de danse émérite en Amérique du Nord. Mais le rêve de sa vie reste encore à réaliser lorsqu’il revient dans la ville de son enfance : faire danser ensemble les petits Palestiniens et Israéliens. Un projet socio-artistique ambitieux auquel participent finalement cinq écoles et 150 élèves – deux écoles juives, deux arabes et une mixte. Après dix semaines d’entraîne-ment, 84 enfants seront sélectionnés pour la compétition finale... La documentariste américano-israélienne Hilla Medalia a filmé ces dix semaines de danse et de persévérance qui vont mettre à l’épreuve des années de préjugés et de ressentiment. Son film se focalise particulièrement sur trois enfants, une enseignante et Pierre Dulaine ; mais aussi, au delà des salles de répéti-tion, sur la ville de Jaffa, cette juxtaposition d’édifices anciens et modernes à l’image de la complexité culturelle et sociale qui l’habite. Une aventure pédagogique humaniste, poignante et pleine d’espoir, portée par l’idée que, comme une danse de salon, l’avenir ne peut se construire qu’à deux.
B.M.
> Manosque du 16 au 22 avril> Apt du 23 au 29 avril
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States of GraceShort term 12
de Destin Cretton, USA, 2013, 1h36avec Brie Larson, John gallagher Jr., Kaitlyn Dever, Rami Malek...Festival de Locarno :Prix d’interprétation féminine, Mention Spéciale, Prix du jury œcuménique, Prix du Jeune réalisateur...
La gracieuse Grace est éducatrice dans un foyer pour ados "difficiles", qu’elle gère avec déter-mination et tendresse, humour et bon sens, avec la complicité de son amoureux. Jusqu’à l’arri-vée d’une gamine un peu plus rebelle et meurtrie que les autres, qui renvoie Grace à sa propre adolescence... Le sujet est a priori douloureux ; pourtant, voilà un "feel good movie" résolument optimiste, dont on partage les états de Grace, entre rire et larmes. Habitué de Sundance, Destin Cretton devrait connaître désormais une reconnaissance au-delà du cercle " indé" américain, tant son film soulève une unanime adhésion, dans tous les festivals où il est montré, de Deauville à Locarno. Lui même ancien éducateur auprès d’adolescents qui, dit-il, "l’ont fait grandir", le cinéaste s’est inspiré de ses rencontres pour nous immerger dans ce foyer, qui sent la douleur du vécu et la douceur des vacances. Sans occulter la violence, mais en refusant le misérabilisme, il sait transformer les conflits en blagues, sait filmer la bouleversante solidarité entre ces gamins comme la proximité avec leurs éducs, eux-mêmes tout juste sortis de l’adolescence et dont on découvre, peu à peu, les traumatismes d’enfance. Au risque de démon-trer qu’il faut avoir souffert pour comprendre la souffrance, au risque d’enjoliver les "destins" de ces ados sauvés par le dévouement et l’énergie de ceux qui les accompagnent, Destin Cretton témoigne d’une telle volonté, face au cynisme ambiant, de retenir ce qu’il y a de plus beau chez les gens, qu’on ne peut qu’être bouleversés. Il faut dire que chaque interprète, du plus jeune au plus aguerri, vibre d’un charisme et d’une sincérité qui nous feraient presque oublier qu’ils sont acteurs. Brie Larson, vue 21 Jump Street et Don Jon, est une révélation.
C.V.
> Apt du 23 au 29 avril > Manosque, Dole du 7 au 13 mai > Albi du 23 avril au 6 mai > Castres, Arras du 14 au 20 mai
à CASTRESavec la carte Les cingLés du cinéma
• tarif réduit 4,50e pour les films Art et Essai • tarifs préférentiels pour les séances spéciales
carte en vente 14e au Cinémovida Le Lido
Une Promessede Patrice Leconte, France/Belgique, 2013, 1h38avec Rebecca Hall, Richard Madden, Alan Rickman...
Dans l’Allemagne de 1912, un jeune ingé-nieur aux origines modestes, mais ambi-tieux, devient le bras droit d’un patron de la sidérurgie. Bientôt convié à loger dans la grande demeure de son chef, il tombe sous le charme de la jeune épouse de ce dernier...Après son incursion dans l’animation avec Le Magasin des suicides, Patrice Leconte revient, comme toujours, là où on le l’attend pas : une romance historique surannée adaptée de "Voyage dans le passé " de Stefan Zweig, tournée en langue anglaise avec un casting anglo-saxon. Le cinéaste garde la concision de la nouvelle de Sweig pour conter une histoire d’amour qui ne se nourrit que de regards, d’effleurements, de frôlements interdits. Dans l’austérité
d’une maison bourgeoise protestante de l’avant-guerre, Leconte filme la peau qui apparaît sous un manche comme une caresse, l’odeur qui reste sur les touches d’un piano comme une étreinte. Entre la grâce de porcelaine de Rebecca Hall (Vicky Cristina Barcelona, The Town...) et la ferveur intense de Richard Madden (le "Robb Stark" de Game of Thrones), le vétéran Alan Rickman insuffle une touchante humanité à son personnage d’époux trop vieux, trop malade, trop lucide. Bien que ce soit lui qui éloigne les amoureux en envoyant son protégé au Mexique, c’est la Grande Guerre qui les séparera vraiment. Et si l’épilogue des retrouvailles de "Voyage dans le passé", empreint du désenchantement de Zweig, laisse place, chez Leconte, à un ciel plus radieux sous lequel les promesses peuvent être tenues, la couleur dominante reste celle d’une déchirante nostalgie.
A.A.
> Albi, Châteauroux du 14 au 20 mai
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tous les horaires de votre cinéma : www.cinemovida.com
96 heuresde Frédéric Schoendoerffer, France, 2014, 1h36avec gérard Lanvin, Niels Arestrup, Sylvie Testud, Anne Consigny, Laura Smet, Slimane Dazi...
Carré, patron de la Brigade de Répression du Banditisme, est kidnappé par Kancel, le truand qu’il a fait tomber trois ans plus tôt, qui bénéficie d’une extraction de prison de 96 heures. C’est le temps que le flic aura, séquestré dans une villa, pour donner au gangster le nom de celui qui l’a balancé. Carré réussira-t-il à jouer la victime tout en restant... le maître du jeu ?Spécialiste du polar, Frédéric Schoendoerffer (Scènes de crimes, Truands, Braquo saison 1) inverse le concept de la garde à vue dans un huis clos construit comme une course contre la montre. Une confrontation verbale – émaillée de brutaux règlements de compte – plus tendue qu’une course-poursuite, entre deux hommes à l’automne de leur vie. Entre le gangster à l’ancienne, prisonnier de ses principes et instinctivement dangereux, et le flic expérimenté qui, menotté et menacé, n’a que sa stratégie mentale pour s’en sortir, lequel trou-vera la faille chez l’autre ? Car s’ils sont des pros, ils n’en sont pas moins hommes. Et les figures féminines qui ponctuent le récit (l’épouse du flic, Anne Consigny, sa collègue jouée par Sylvie Testud, et surtout la fille du truand, Laura Smet) vont influer, de près ou de loin, sur ce duel qui glisse peu à peu vers la tragédie racinienne. En 96 minutes, la réalisation habile de Schoendoerffer tire tout le parti de l’affrontement entre ses deux monstres sacrés – devinez qui, de Lanvin et Arestrup, joue le flic et le truand ? –, qu’il filme en gros plans fascinants, et de l’inquiétante villa où ils sont enfermés, qui apporte une dimension labyrinthique au huis clos. Réglé comme une horloge, opposant des noirs capiteux et des blancs éclatants, le jeu d’échec est intense.
C.V.
> Castres, Albi, Dole, Châteauroux, Arras, Laon, Soissons du 23 avril au 13 mai > Manosque du 23 avril au 6 mai > Apt du 7 au 20 mai
ARRASCiné débat
Les jours heureuxde Gilles Perret, France, 2013, 1h37L'aventure de ces hommes qui, entre mai 1943 et mars 1944, ont rédigé le programme du Conseil National de la Résistance intitulé "Les jours heureux".
> mardi 29 avril à 20h00 dans le cadre du Salon du Livre, en partenariat avec Attac, Colère du présent, Politis, CMCAS (tarif : 4,50e / adhérents Plan Séquence : 4e)
Gabriellede Louise Archambaultavec Gabrielle Marion-rivard, Alexandre Landry....Gabrielle, déficiente intellectuelle, tombe amoureuse d'un garçon de sa chorale...
> lundi 19 mai à 20h00 débat animé par Paul Masson (tarif : 5e / réduit : 4e)
Ciné-Classicproposé par Plan-Séquence :
Cléo de 5 à 7d'Agnès Varda, France, 1962, 1h30avec Corinne Marchand, Antoine Bourseiller...
> du 20 au 27 mai
Ciné Senior
Grace de Monaco de oliver Dahan, France, 2014, 1h47 avec nicole Kidman...
> mardi 20 mai à 14h15 (tarif : 4,50e)
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Pas son genrede Lucas Belvaux, France, 2014, 1h51avec Emilie Dequenne, Loïc Corbery, Sandra Nkaké, Charlotte Talpaert, Anne Coesens, Didier Sandre...
Clément, prof de philo très parisien, est muté à Arras. La pluie et le carnaval, pas pour lui. Une coiffeuse qui lit Voici et s’éclate au karaoké, pas son genre. Pourtant, dans son terne quotidien, la blonde Jennifer rayonne. Et face à cette fille qui vit tout à fond, l’intello qui contrôle toutes ses émotions vacille. Mais au-delà de leur émoi, Clément et Jennifer pourront-ils s’aimer ?En sociologie, on sait que nous sommes majoritairement "homogames" ; en poésie – et plus en-core dans les comédies romantiques – on veut croire que l’amour peut tout, réunir les contraires et libérer des carcans. Le roman de Philippe Vilain, écrit à la première personne, nous renvoyait froidement aux statistiques. En l’adaptant, Lucas Belvaux choisit de traiter les deux personnages à égalité, et, en insufflant la chaleur et la chair de ses acteurs, nous fait vivre une vraie histoire d’amour. Pourtant, la violence qui marquait ses trois films précédents – La Raison du plus faible, Rapt et 38 témoins – s’infiltre ici de façon plus sournoise, dans une intimité amoureuse où la rai-son – et le plus faible – n’est pas forcément du côté que l’on croit. Ce n’est même plus une frac-ture "de classe" qui sépare Jennifer et Clément, mais un fossé intellectuel plus profond : celui de la conception de la vie. Entre celui qui domine Kant et celle qui sait qu’elle en ignore tout, qui est le dominé ? Emilie Dequenne, qui se réinvente à chaque film, est extraordinaire ; et Loïc Corbery, de la Comédie Française, apporte toute la finesse à son personnage faussement clément, mais pas méprisant. Comme une comédie romantique qui se "dégenre", le film bouleverse et dérange.
C.V.
> Castres, Albi, Arras du 30 avril au 20 mai > Châteauroux du 30 avril au 13 mai > Apt du 7 au 13 mai > Manosque, Dole, Laon du 14 au 20 mai
24 jours, la vérité sur l'affaire Ilan Halimid’Alexandre Arcady, France, 2014, 1h50avec Zabou Breitman, Pascal Elbé, Sylvie Testud, Jacques gamblin, Eric Caravaca...
Le 20 janvier 2006, Ilan quitte l’appartement familial en adressant un baiser à sa mère. Ce sera le dernier. Le récit des 24 jours qui suivent est une plongée dans l’enfer d’un jeune homme enlevé et pris en otage parce qu’il est juif... et dans la nuit de sa famille démunie.Le drame qui a plongé la France dans la stupeur et l’effroi, c’est Alexandre Arcady qui s’en empare en s’appuyant sur le livre de Ruth Halimi, mère d’Ilan. L’entreprise est des plus délicates ; comment donner corps à l’abjection sans pour autant donner de leçons ? Comment donner un visage
à la victime, sans tomber dans le jeu des bourreaux ? Comment filmer la détresse d’une communauté, sans tomber dans le communautarisme ostracisant ? Tout simplement, en collant à la réalité, dans ses détails les plus glaçants. Les 650 appels téléphoniques, les insultes, les menaces, les demandes de rançon irrationnelles, les ren-dez-vous et interpellations manqués... Et, en filigrane, le reflet d’une société mal en point qui, encore aujourd’hui, doit combattre sans relâche les pires préjugés dont se repaissent les "barbares". Si Pascal Elbé et Zabou Breitman (qui a rem-placé au pied levé Valérie Benguigui, décé-dée le premier jour de tournage) endossent avec intensité et humilité la douleur des Halimi, c’est le visage d’Ilan, interprété par le jeune comédien d’origine iranienne Syrus Shahidi, qui reste hanter nos esprits. Le choc mémoriel est cruel, et salutaire.
A.A.
> Albi, Châteauroux, Arras du 30 avril au 13 mai> Manosque du 30 avril au 6 mai> Apt, Castres, Dole, Laon, Soissons du 14 au 20 mai
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leALBICiné débat
Nina Simone Love Sorceress... Forever
de René Letzgus, France, 2013, 1h20
Vibrante évocation de Nina Simone disparue il y a dix ans, ce film évoque en parallèle le destin de Lisa Doby, chanteuse afro-améri-caine également née en Caroline du Nord. Toutes deux ont vécu le racisme et la discri-mination qu'elles transcendent à travers leur musique. Pour parler d'elles, deux hommes. Richard Bohringer et Claude Nobs, fonda-teur et directeur du Montreux Jazz Festival, disparu en ce début d'année. Ce film est un hommage à Nina Simone et à Claude Nobs tous deux épris de musique de liberté.
> mercredi 23 avril à 21h00 en présence du réalisateur
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Last Days Of Summerde Jason Reitman, USA, 2013, 1h51avec Kate Winslet, Josh Brolin, Tom Lipinski, James Van Der Beek, Tobey Maguire...
En cet été brûlant de 1987, Henry n’a que 13 ans, mais déjà la lourde dépression d’une mère, brisée par son divorce et cloîtrée depuis le départ du père, sur les épaules. Abordés dans le supermarché discount du coin, la femme au foyer désespérée et le fils se retrouvent contraints de ramener chez eux un fugitif blessé, recherché à travers toute la ville. Tandis que l’étau se resserre autour de la maison, la relation entre le ravisseur et ses "otages" prend une tournure inattendue, et bouleversera à jamais le cours de leurs existences. C’est à travers la brume des années et des regrets que se conte Last Days of Summer, soit quatre jours d’une parenthèse enchantée au cours de laquelle le trio rêve d’amour et de vie de famille, révèle les stigmates des traumatismes passés... et réapprend à se projeter dans le futur. Loin du regard mordant qui a fait sa réputation, Jason Reitman (Juno, In the Air) adapte le roman "Long week-end" de Joyce Maynard. Un récit initiatique mâtiné d’une romance en huis clos, attisée par l’interprétation fiévreuse de Kate Winslet et Josh Brolin. Et qui nous offre, en prime, la recette de la plus sexy des tartes à la pêche !
A.A..
> Albi du 30 avril au 13 mai> Dole, Châteauroux du 14 au 20 mai
D’une vie à l’autrede georg Maas, Allemagne/Norvège, 2012, 1h37avec Juliane Köhler, Liv Ullmann, Dennis Storhøi, Ken Duken, Vicky Krieps, Rainer Bock...
Fin 1990, une femme passe la frontière nouvellement ouverte de l’ex-RDA ; cette même frontière qu’elle avait traversée clandestinement dans l’autre sens 20 ans plus tôt, au péril de sa vie, pour retrouver sa mère en Norvège. Mais si Katrine revient sur les lieux de sa triste jeunesse dans un orphelinat d’Allemagne de l’Est, ce n’est pas tant pour exposer la vérité (le destin des enfants du Lebensborn, nés de l’union de Norvégiennes avec des soldats allemands durant la Seconde Guerre mondiale) que pour... dissimuler. D’une vie à l’autre dévoilera peu à peu son secret avec l’adresse d’un grand thriller. Comme une acrobate de haute voltige qui a passé toute sa vie sur le fil, Katrine tente de rétablir les déséquilibres causés par la fin de la Guerre froide, entre l’enquête de la Cour européenne cherchant à obtenir réparation pour les victimes de la politique aryenne du IIIème Reich et des flashbacks filmés en su-per 8 qui portent le souvenir d’une RDA op-pressante. Mais les plus grands dommages de la nouvelle donne géopolitique – et c’est bien le plus prenant dans l’histoire contée par Georg Maas – ont lieu dans la sphère intime norvégienne (les relations de Katrine avec sa mère indéfectible, son époux aimant, sa fille paumée). Renforcé par sa maîtrise formelle à restituer la chaleur des cocons intérieurs et la grandeur des paysages scandinaves, le film prend une troublante dimension de conte. Face à une chavirante Liv Ullmann en mère abusée, Juliane Köhler exerce une irrésistible fascination. Et parvient à dessiner, derrières ses traits impénétrables, le récit d’une vie de mensonge, qui n’en a pas moins été une vie.
A.A..
> Albi du 7 au 20 mai
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La voie de l’ennemi de Rachid Bouchareb, France/USA, 2014, 1h58avec Forest Whitaker, Harvey Keitel, Brenda Blethyn, Luis guzman, Dolores Heredia, Ellen Burstyn...
Ancien caïd, Garnett vient de passer 18 ans en prison pour meurtre, où il s'est converti à l'Islam. Rêvant d'une vie paisible, il tente de se réinsérer avec l'aide d'Emily, son agent de probation. Mais le Shérif local veut lui faire payer très cher la mort de son adjoint.Le réalisateur d'Indigènes transpose Deux hommes dans la ville de José Giovanni dans le désert écrasant du Nouveau-Mexique, avec Forest Whitaker qui reprend le rôle de Delon, Harvey Keitel celui de Michel Bouquet et... Brenda Blethyn celui de Jean Gabin ! La comparaison s'arrête à ce trio – le truand, le flic et l'éducateur – tant le film de Bouchareb, écrit avec la collaboration de l'écrivain Yasmina Khadra, s'éloigne de l'original. Si le film de 1973 était un plaidoyer contre la peine de mort, celui-ci s'inscrit dans l'Amérique d'aujourd'hui, aussi crispée sur le terrorisme islamiste que sur l'immigration latino. Autour de cette frontière mexicaine emblématique, avec son mur "anti-clandestins", les milices paramilitaires qui les traquent, et sa lumière écrasante qui tire le film noir vers le western, l'auteur de Little Senegal et London River dépasse la vision politique pour explorer la frontière, plus profonde, entre damnation et rédemption. Si le personnage de Forest Whitaker, avec un look très Malcolm X, est cet afro-américain devenu musulman en prison, il ne s'agit pas pour Bouchareb de disserter sur l'intégrisme religieux, mais de montrer le chemine-ment d'un cow-boy cherchant l'apaisement, dans un monde toujours plus violent. C'est l'errance de cet homme perdu entre entre deux états (d'âme), entre l'amour qu'il vient de rencontrer et la haine qui le poursuit, entre la pression sociale et ses démons intimes, qui hante les décors arides de La Voie de l'ennemi.
B.M.
> Albi du 7 au 20 mai
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Tom à la fermede Xavier Dolan, Canada, 2013, 1h42avec Xavier Dolan, Pierre-yves Cardinal, Lise Roy, Evelyne Brochu...Prix FIPRESCI, Festival de Venise 2013
On a vu mûrir Xavier Dolan au fil de trois films – J’ai tué ma mère, Les Amours imaginaires et Laurence Anyways – au romantisme pop transgenre et fulgurant. L’enfant prodige du cinéma québécois a voulu changer radicalement de cap avec ce "sale" thriller agricole, adapté d’une pièce de Michel Marc Bouchard, qui, confirmant son hyperactivité d’auteur-producteur-acteur-monteur-réalisa-teur-costumier, impose une intensité curieuse et vénéneuse.
La tension hitchcokienne se fait sentir dès l’arrivée de Tom au milieu d’immenses champs de maïs. Jeune publicitaire urbain péroxydé, il débarque " à la ferme " pour les funérailles de son amant. Mais sur place, il découvre que la famille du défunt ignore tout de son existence... et de son chagrin. Pour épargner la mère épuisée, le frère aîné, tyran bouseux et homophobe, impose alors à Tom un jeu pervers... Entre le rat des villes et le rat des champs se noue une relation toxique de domination et manipulation, entre vaches mortes, tango et rideau de douche, entre séduction et brutalité bestiale, entre travail de la terre et travail de deuil, dans l’ombre éplorée de la mère. Comme si pour chacun des trois, il s’agissait de remplacer le disparu, quels qu’en soient le mensonge et le prix à payer... Soutenu par la partition superbe de Gabriel Yared, Dolan fait monter la pression comme un maître, construisant son piège claustro par à-coups – et par coups – dans la brume et la boue, à la limite de l’horreur. Et anyway, entre Répulsion et Délivrance, nous parle encore de relations mère-fils, de trio tordu, et d’amours impossibles.
C.V.
> Apt, Albi, Arras du 14 au 20 mai
De toutes nos forcesde Nils Tavernier, France, 2014, 1h30avec Jacques gamblin, Fabien Héraud, Alexandra Lamy, Sophie De Fürst...
Pas facile de vivre ses rêves d’ado quand on est coincé sur un fauteuil roulant, entre une mère trop présente et un père toujours absent, qui fuit dans le travail. Pourtant, quand celui-ci se retrouve au chômage, Julien lui lance le défi de participer avec lui à l’"Ironman" de Nice. C’est l’un des triathlons les plus difficiles au monde, qui va permettre de reconstruire ce qui l’est tout autant : les relations entre un père et un fils.Réalisateur de Aurore en 2006, le fils Tavernier est surtout connu pour ses nombreux docus (L’Odyssée d’une vie, Le Mystère des jumeaux...) notamment dans le milieu de la santé et de l’enfance. Pour autant, De toutes nos forces n’est pas un film sur le handicap, mais l’histoire poignante d’une famille qui se re-découvre autour – et grâce – à un fils handicapé. Car c’est bien Julien, qui, en voulant s’émanciper, libèrera ses parents des rôles où ils s’étaient enfer-més. Entre la pudeur de Jacques Gamblin, tout en frustration et violence contenue, et le charisme rayonnant du jeune Fabien Héraud, la puissance des sentiments passe d’abord par la relation physique, et culmine dans l’ex-ploit sportif. La grande épreuve de l’Ironman, remarquablement filmée, et la performance, à la fois sportive et intime de ses comédiens, donne à sentir les frissons de l’effort comme ceux de l’amour.
B.M.
> Catres, Dole, Laon, Soissons du 16 au 22 avril
Aimer, boireet chanterde Alain Resnais, France, 2014, 1h48avec Sabine Azéma, Hippolyte girardot, Caroline Sihol, André Dussollier, Michel Vuillermoz, Sandrine Kiberlain...
Dans la campagne du Yorkshire, trois couples d’amis, qui répètent en amateurs une pièce de théâtre, sont rejoints par leur ami George Riley, condamné à court terme par un cancer. Mais l’invité va peu à peu exercer une étrange séduction sur les trois femmes, au grand désarroi de leurs époux. De Monica, Tamsin et Kathryn... laquelle George Riley emmène-ra-t-il en vacances à Ténérife ?Et voilà, c’est donc autour de ce personnage de dragueur guetté par la mort que Resnais tire malicieusement sa révérence, invitant à Aimer, boire et chanter. C’est la troisième fois qu’il adapte une pièce du Britannique Alan Ayckbourn, Life of Riley, au dispositif aussi "infilmable" que celles à l’origine de Smoking No smoking et Cœurs. Rien de mieux pour stimuler le metteur en scène qui, invente encore une nouvelle forme, sur un nouveau tempo. En représentant les paysages par de grandes toiles peintes, ou les décors par des bandes dessinées de Blutch, Resnais joue de tous les artifices du théâtre (jusque dans le jeu de sa troupe de comédiens), revendique son art du montage (intertitres, fondus, effets sonores...), pour aboutir, miraculeusement, à un cinéma incroyablement libre... et vivant. Vous n’avez encore rien vu n’était donc pas son testament : Aimer, boire et chanter est tout autant hanté par la mort, mais à travers une intrigue espiègle de vaudeville, et un personnage d’autant plus stimulant... qu’on ne le voit jamais. On jubile "En attendant Riley"... même si l’on ne peut plus attendre le prochain Resnais.
C.V.
> Catres du 16 au 22 avril
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La Cour de Babelde Julie Bertuccelli, France, 2014, 1h29
Ils ont entre 11 et 15 ans et viennent d’arri-ver en France. Chinois, Chilien, Irlandais, Serbe, Lybienne ou Sénégalais... Enfant de diplomate ou demandeur d’asile, l’un pour étudier le violoncelle, l’autre pour fuir des groupes de néo-nazis, ils ont tous des parcours différents mais sont réunis dans une même classe d’accueil pour apprendre le français. Pendant un an, Julie Bertuccelli – la réalisatrice de Depuis qu’Otar est parti et L’Arbre, mais aussi de nombreux docus télé – s’est immergée " entre les murs " de leur collège parisien, et a filmé ces adolescents dans ce qui ressemble à un petit théâtre du monde. Celui d’où ils viennent... et celui où ils arrivent. S’ils ont les rêves et contra-dictions de tous les ados, leurs histoires bouleversantes leur donnent une persévé-rance exemplaire et, comme leur parole, aussi spontanée que poétique, n’auraient jamais pu être écrites. Unis dans un objectif commun, ils apprennent la langue et la culture de leur pays d’accueil, mais aussi celle des autres. Et l’on est frappé, face à une telle variété de cultures représentées, par l’écoute et le respect de la différence de chacun, encouragés par l’énergie d'une enseignante exceptionnelle. Avec elle, ces jeunes bousculent non seulement notre regard sur l’exil et l’intégration, mais rendent espoir dans l’école laïque. Une école où la parole peut émerger et se partager, une école qui sait s’enrichir de la différence... pour permettre l’égalité.
C.V.
> Apt du 16 au 22 avril> Castres du 30 avril au 6 mai
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My SweetPepper Landde Hiner Saleem, France/Allemagne, 2013, 1h35avec golshifteh Farahani, Korkmaz Arslan…
Le jeune Baran a longtemps combattu pour la liberté contre Saddam. Mais le temps de la paix revenu, l’ancien peshmerga a plus de mal que jamais à préserver la sienne face aux projets matrimoniaux de sa mère. C’est pourquoi il accepte le commandement du poste de police le plus lointain qui s’offre à lui, et se retrouve à Khwakork, petit village situé au carrefour de l’Irak, de l’Iran et de la Turquie. Son chemin va y croiser celui de la belle Govend, qui retourne prendre ses fonctions dans l’école du village, malgré l’avis de ses douze frères... et du chef tribal local, pas prêt à se laisser dicter les lois modernes. Seuls contre tous, le policier incorruptible et l’institutrice insoumise vont unir leurs forces, et s’attirer encore plus de foudre.Des trognes plus ou moins fréquentables, des paysages de cactus et des règlements de compte dignes de O.K. Corral : il n’y a que Hiner Saleem (Vive la mariée... et la libé-ration du Kurdistan, Vodka Lemon) qui pou-vait oser filmer la rocaille du Kurdistan irakien comme un authentique décor de... Far-West ! Après la parenthèse parisienne de Si tu meurs, je te tue, le cinéaste revient donc sur ses terres natales pour un western à la kurde qui soigne autant ses codes esthétiques que son goût de l’absurde. Mais si le comique y fait de multiples incursions, ce Sweet Pepper Land reste le théâtre de toutes les tragédies possibles. Celles guettant une jeune nation qui, pour sortir du "no man’s land", doit flinguer ses archaïsmes et apprendre à res-pecter les institutions légitimes autant que... les femmes.
A.A.
> Albi du 16 au 22 avril> Manosque, Castres du 23 au 29 avril> Apt du 30 avril au 6 mai
Apprenti Gigolode John Turturro, USA, 2013, 1h30avec Woody Allen, John Turturro, Sharon Stone, Vanessa Paradis, Liev Schreiber, Sofia Vergara...
Un vieux libraire en crise économique per-suade son ami fleuriste au charme discret (et aux talents insoupçonnés) d’arrondir leur fin de mois en monnayant les services sexuels de ce dernier. Mais leur petite entreprise mercantile va bientôt être prise dans les contre-courants de l’amour... Après Mac (Caméra d’Or du Festival de Cannes en 1991), Illuminata, Romance & Cigarettes et Passione, John Turturro signe une cinquième réalisation qui pourrait passer pour un... "Woody Allen" ! D’autant plus que l’inoubliable Barton Fink des frères Coen y donne la réplique au cinéaste new-yorkais, dans le rôle du père-maquereau impromptu de cette aventure plus tendre et intelligente que coquino-scabreuse. Car le charme de cet apprenti gigolo ne tient pas tant à son physique qu’à son extraordinaire capacité à comprendre les femmes – qu’elles soient une sexy quinqua libérée (Sharon Stone, bien sûr) ou une discrète veuve juive (Vanessa Paradis), qui va vite devenir le cœur (et occuper les cœurs) du film. Brassant d’un même élan les questions de sexe et de religion – dans la communauté hassidique de New York –, Turturro adopte pour sa "reconversion" un style allenien indéniable : original et amusant, avec pointes de romantisme et belles touches de sagesse immature. Maestro l’apprenti !
B.M.
> Apt, Albi, Arras du 16 au 22 avril> Castres, Châteauroux du 23 au 29 avril> Dole, Laon du 30 avril au 6 mai> Soissons du 7 au 13 mai
Nebraskade Alexander Payne, USA, 2013, 1h50avec Bruce Dern, Bob Odenkirk, Will Forte, Stacy Keach, Devin Ratray...
Sénilité ou déprime profonde ? Les fils et la femme de Woody Grant ont du mal à comprendre pourquoi le vieillard, discret mais irascible, s’est mis en tête d’aller récupérer le million de dollars que lui promet une pub frauduleuse. Le plus gros problème, c’est que cet argent l’attendrait dans le Nebraska, à quelques États de son Montana. Pour ménager ses chimériques rêves de fortune, le fils cadet, vendeur désœuvré de chaînes-hi-fi, décide donc de prendre la route avec son paternel déboussolé. Mais sur le chemin, le million imaginaire de Woody tourne aussi d’autres têtes... Après le spleen des bourgeois hawaïens de The Descendants, Alexander Payne filme le prolétariat agricole de son Midwest natal, le long d’un de ces road-movie en mode mineur dont le ciné "indé" américain a le secret. Le périple du fils patient et de son vieux père, à travers les paysages modestes et majestueux de l’Amérique profonde, va surtout les mener vers les souvenirs du passé... Plus qu’un trajet géographique, c’est donc un trajet dans le temps qu’accomplissent les Grant, nous rap-pelant que nos aînés ont, un jour, été jeunes, et que les passions et rêves juvéniles peuvent encore palpiter dans leurs vieux cœurs. Filmé dans un sublime noir et blanc et conté en nuances de gris, Nebraska décolle vers l’humour par douces rampes mélancoliques, grâce à l’art subtil de Payne qui sait allier les dérisions de nos vies à la compassion, tout en restant plus acide que larmoyant. Et qui offre à Bruce Dern (le "salopard" qui a tué John Wayne dans The Cowboys), le plus beau rôle de sa carrière... à 76 ans.
A.A.
> Manosque, Albi, Laon, Soissons du 16 au 29 avril> Castres du 16 au 22 avril
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Tante Hilda !de Jacques-rémy Girerd et Benoît ChieuxFrance, 2013, 1h29 (à partir de 6 ans)
> du 16 au 22 avril
Le Parfum de la carottede rémi Durin et Arnaud Demuynck, Fr/Belgique, 2014, précédé de La Confiture de carottes de Anne Viel, La Carotte géante de Pascale HecquetLe Petit hérisson partageur de Marjorie Caupdurée du programme : 45 mn (à partir de 3 ans)
> du 23 au 29 avril
Les petits canards de papiercourts métrages d’animation de Zheguang Yu, Chine, 1960, 37mn (à partir de 2/3 ans)
> du 30 avril au 6 mai
Jeannot l’intrépidede Jean Image, France, 1950, 1h20(à partir de 5 ans)
> du 7 au 13 mai
Plan Séquence jeune public :
Le Piano magiquede Martin Clapp, Pologne, 2011, 32mnprécédé de Les Démons de Ludwig de Gabriel Jacquel / Pl.ink ! d’Anne Kristin Bergedurée du programme : 48 mn (à partir de 5 ans)
> du 14 au 20 mai (ciné-goûter le 14 mai à 14h)
CHâTEAUROUX"Mes premiers cinés"1 film, 1 diplôme, 1 animation, 1 goûter... 3e la séance !
L’écureuil qui voyaittout en vertcourts métrages d’animation, IranContes qui tiennent sur une ligne de Behzad FarahatPluie d’allégresse de nahid ShamsdoustC’est moi qui l’ai trouvé ! de Behzad Farahatdurée du programme : 45 mn (à partir de 2/3 ans)
> du 16 au 22 avril
Petit à petit courts métrages d’animationde Pierre-Luc Granjon, Uzi Geffenblad et Lotta Geffenblad, France/Suède, 2007, 40 mn(à partir de 2/3 ans)
> mer. 14 mai à 15h30 / samedi 17 à 16h
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Minusculela vallée des fourmis perduesde Thomas Szabo et Hélène GiraudFrance, 2013, 1h29 (à partir de 4 ans)
> Apt du 7 au 13 mai
MANOSQUE
Loulou, l’incroyable secret de Grégoire Solotaref et eric omondFrance/Belgique, 2013, 1h20(à partir de 6 ans)
> Manosque du 14 au 20 mai (ciné-goûter le 14 mai à 14h30)
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Capelito et ses amiscourts métrages d’animation de rodolfo Pastorespagne, 2014, 40 mn (à partir de 2/3 ans)
> Dole du 7 au 20 mai Scolaires sur demande au 03 84 82 63 75
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BRENDA BLETHYN et HARVEY KEITEL avec FOREST WHITAKER BRENDA BLETHYN LUIS GUZMAN DOLORES HEREDIA ELLEN BURSTYN et HARVEY KEITEL un film
de RACHID BOUCHAREB adaptationet dialogues OLIVIER LORELLE YASMINA KHADRA RACHID BOUCHAREB d’après
le film «DEUX HOMMES DANS LA VILLE» réalisépar JOSÉ GIOVANNI scénario original
et adaptation JOSÉ GIOVANNIdialogues JOSÉ GIOVANNI et DANIEL BOULANGER musique
originale ERIC NEVEUX directeur dela photographie YVES CAPE (afc-bfc) montage YANNICK KERGOAT chef
décorateur YAN ARLAUD chefcostumière GRACIELA MAZON son JEAN-YVES MUNCH OLIVIER WALCZAK SÉBASTIEN WERA THOMAS GAUDER directrice
de production LOUISE LOVEGROVE casting AVY KAUFMAN producteurs
délégués JEAN BRÉHAT JÉRÔME SEYDOUX coproducteurs MUSTAPHA ORIF JONATHAN BLUMENTAL CHARLES S.COHEN ALLEN BAIN ABDELKRIM BOUCHAREB GENEVIÈVE LEMAL productrice associéeet exécutive MURIEL MERLIN producteurs
associés PAUL GIOVANNI ROMAIN LE GRANDune
production TESSALIT PATHÉ en coproductionavec aarc FRANCE 2 CINÉMA COHEN MEDIA GROUP SOLENZARA FILMS ARTISTS & CO TASSILI FILMS SCOPE PICTURES avec la
participation de FRANCE TÉLÉVISIONS CANAL+ CINÉ+ avec lesoutien du FDATIC / ALGÉRIE distribution PATHÉ ventes
internationales PATHÉ INTERNATIONALWWW.PATHEFILMS.COM WWW.LAVOIEDELENNEMI.COM
J E A N B R É H A T , R A C H I D B O U C H A R E B E T J É R Ô M E S E Y D O U X P R É S E N T E N T
UN FILM DE RACHID BOUCHAREB
FOREST WHITAKER
LE 7 MAI
LA VOIE_205X270_CINEMOVID'ART.indd 1 02/04/2014 17:27