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www.fpccq.qc.ca SUPPLÉMENT DE LA TERRE DE CHEZ NOUS Colloque céréales 2014 La contamination des grains : un enjeu réel Résistance Le roseau commun en pleine expansion au Québec Les plantes envahissantes de plus en plus agressives Imprimante 3D Quand la réalité dépasse la ction VOLUME 25 N O 1 – JANVIER 2015 LE MAGAZINE DES PRODUCTEURS AU SERVICE DES PRODUCTEURS

LE MAGAZINE DES PRODUCTEURS AU SERVICE DES ......Ce magazine est publié cinq fois par année. Dans la présente publication, le générique masculin est employé sans discrimina-tion

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SUPPLÉMENT DE LA TERRE DE CHEZ NOUS

Colloquecéréales 2014La contamination desgrains : un enjeu réel

RésistanceLe roseau communen pleine expansionau Québec

Les plantesenvahissantes de plusen plus agressives

Imprimante 3DQuand la réalité dépassela #ction

Nom du Fichier GCLP 2015 01 21 001 005 Infographiste Xxxxxxxxxxxx VERSION

VOLUME 25 NO 1 – JANVIER 2015

LE MAGAZINE DES PRODUCTEURS AU SERVICE DES PRODUCTEURS

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3GRANDES CULTURES JANVIER 2015

Supplément de La Terre de chez nous

ÉDITEURLa Terre de chez nousUnion des producteurs agricoles555, boul. Roland-Therrien, bureau 100Longueuil (Québec) J4H 3Y9Tél. : 450 679-8483Courriel : [email protected] Web : www.laterre.ca

DIRECTEURAndré Savard

RÉDACTEUR EN CHEFMichel Beaunoyer

CHEF DE PUPITREJulie Desbiens

JOURNALISTESMartine GiguèreMartin Ménard

CORRECTION-RÉVISIONMarielle BouthyetteAnne Felteau

DIRECTRICE DE PRODUCTIONBrigit Bujnowski

INFOGRAPHIECéline DuprasGeneviève GayMyriam GuemmacheNancy Litjens

PUBLICITÉCourriel : [email protected]

REPRÉSENTANTS AU QUÉBECChristian Guinard, poste 7271Sylvain Joubert, poste 7272Marc Mancini, poste 7262

VENTES NATIONALESDaniel LamoureuxTél. : 1 877 237-9826Courriel : [email protected]

COORDONNATEUR VENTESET DISTRIBUTIONPierre Leroux, poste 7290

TIRAGE ET ABONNEMENTS1 877 679-7809

IMPRESSIONImprimerie Transcontinental

DÉPÔT LÉGALBibliothèque et archives nationalesdu QuébecBibliothèque et archives du CanadaISSN 1207-8131

PHOTO PAGE COUVERTUREMartin Ménard

PROCHAINE PARUTION4 mars 2015

RÉSERVATION D’ESPACE PUBLICITAIRE3 février 2015

MATÉRIEL PUBLICITAIRE10 février 2015Ce magazine est publié cinq fois par année.Dans la présente publication, le génériquemasculin est employé sans discrimina-tion et uniquement dans le but d’allégerle texte.

Fédération des producteurs de culturescommerciales du Québec (FPCCQ)555, boul. Roland-Therrien, bureau 505Longueuil (Québec) J4H 4G4Téléphone : 450 679-0540 • Télécopie : 450 679-6372Courriel : [email protected] : www.fpccq.qc.ca

Pour obtenir l’information… et les commentairessur le marché des grainsService de messagerie vocale (gratuit)1 800 361-1345 • 1 800 361-9736 • 1 800 361-2095450 646-1345 - Téléphone local

2015JANVIER4 ÉDITORIAL

6 ACTUALITÉSPrix Jean-Paul-RaymondCoût de production 2014L’Ontario veut réduire les pesticidesAide-mémoire pour règlements routiersASRA : première avance pour 2014

8 CÉRÉALESColloque : contamination des grains

11 ACTUALITÉSAgrométéo Québec, un incontournable

12 RÉSISTANCERoseau communSociété canadienne de la malherbologie

14 MARCHÉMarché local et international

18 ÉQUIPEMENTImprimante 3D – Quand la réalité dépassela *ction

20 TRANSFORMATIONLes Moulins de Soulanges

24 MARCHÉAcheteurs de grain

27 ASRA

29 CÉROML’effet rotation : mythe ou réalité

30 PAIEMENTS ANTICIPÉS12

8

POUR NOUS JOINDRE...

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4 GRANDES CULTURES JANVIER 2015

ÉDITORIAL

Bon 40e anniversaireet bonne année 2015!

CHRISTIAN OVERBEEKPRÉSIDENT

Fédération des producteurs de culturescommerciales du Québec

La Fédération fête son 40e anniversairecette année. J’aimerais pro%ter de l’oc-casion pour saluer et remercier ceux et

celles qui se sont impliqués au cours des40 dernières années pour défendre et faireavancer les intérêts des producteurs degrains du Québec.

On serait porté à croire que cette mis-sion s’avère plutôt facile, considérant notrestatut de secteur incontournable, qui four-nit une matière première indispensable.Pourtant, en plus d’avoir déjà à vivre avecles enjeux du fait d’être fournisseurs pourplusieurs autres productions agricoles,nous subissons encore aujourd’hui unecertaine incompréhension du rôle et de laplace du secteur des grains en agricultureau Québec.

Évidemment, le fait de représenterdes producteurs qui fournissent la matièrepremière à d’autres agriculteurs crée desrelations particulières, et pas toujours desplus faciles. Malgré tout, il nous a été pos-sible de maintenir au %l des ans une rela-tion constructive a%n de travailler ensemblepour le bien de tous les producteurs.

Il est clair que notre secteur a pro-gressé et qu’il a réussi malgré tout à tirerson épingle du jeu dans cette gigantesqueindustrie nord-américaine excessivementcompétitive et très axée sur l’exportation.Le Canada et les États-Unis produisentprès de 600 millions de tonnes de grains eten vendent à l’étranger autour de 150 mil-lions de tonnes. La production de grainsétant excessivement subventionnée cheznos concurrents, notamment par les deuxgrands exportateurs que sont les États-Uniset l’Europe, cela crée une énorme pressionsur notre marché local, nos entrepriseset nos façons de produire. L’Europe versechaque année à ses producteurs près de300 $/ha de céréales et d’oléagineux, tandis que les producteurs américains se verrontremettre autour de 150 $/ha de maïs cetteannée, soit bien au-delà des maigres 20 $/ha attendus au Québec. Notre 40e anniver-saire, c’est aussi 40 ans à revendiquer inlas-sablement un soutien au moins similaire àcelui accordé à ce qui est importé sur notreterritoire!

En 1975, l’information sur les marchésétait déjà dé%nie comme une priorité. Cettevolonté d’avoir accès facilement à uneinformation stratégique pertinente, qui aété maintes fois réitérée depuis ce temps,se concrétise désormais par des analysesplus complètes et une présentation des ten-dances du marché, et depuis 2011, par unnouvel outil d’aide à la mise en marché, le

système de recueil et de diffusion de l’in-formation, qui publie quotidiennement desbases et des prix locaux.

Finalement, cet anniversaire nous rap-pelle qu’il y aura bien d’autres nouveauxdé%s. Par exemple, cette méconnaissanceet ces craintes de la société à l’égardde l’agriculture moderne, constammentnourries par les médias et les groupes depression, ainsi qu’à l’égard des pratiquesutilisées par nos concurrents partout enAmérique du Nord menace de plus en plusnotre accès à des outils technologiques.C’est un nouveau champ d’action qu’ilfaudra occuper de la bonne façon.

En ce début d’année 2015, et avec40 ans d’histoire pour le rappeler, nousdevons reconnaître que le regroupementde nos forces et de nos idées demeure unélément vital de la santé de nos entreprises.Bonne année 2015 à chacun d’entre vous!

IL EST CLAIR QUENOTRE SECTEUR A

PROGRESSÉ ET QU’IL ARÉUSSI MALGRÉ TOUTÀ TIRER SON ÉPINGLE

DU JEU DANS CETTEGIGANTESQUE INDUSTRIE

NORD-AMÉRICAINEEXCESSIVEMENT

COMPÉTITIVE ET TRÈSAXÉE SUR L’EXPORTATION.

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6 GRANDES CULTURES JANVIER 2015

ACTUALITÉSL’Ontario veut réduireles pesticidesL’Ontario a annoncé, en novembre

dernier, son intention de réduire de façonsigni#cative l’utilisation de pesticides, par-ticulièrement ceux de la classe des néoni-cotinoïdes, qui pourraient avoir un rôle dansla mortalité hivernale importante des pollini-sateurs en Ontario.

La province se #xe l’objectif de réduirede 80 % le nombre d’acres plantés avecdes semences de maïs et de soya traitéesaux néonicotinoïdes d’ici 2017, et ce, a#nde réduire le taux de mortalité des polli-nisateurs durant l’hiver à 15 % d’ici 2020.Les mesures qui seront adoptées a#n d’at-teindre cet objectif n’ont pas encore étéannoncées.

La province a mené six consultationspubliques en décembre et janvier portantsur une proposition visant à réduire l’uti-lisation de semences de maïs et de soyatraitées aux néonicotinoïdes. Si cette pro-position est approuvée, de nouvelles règlessur l’utilisation des néonicotinoïdes seronten place d’ici le 1er juillet 2015, à temps pourla saison de plantation agricole 2016.

Les producteurs de grains remportentle prix Jean-Paul-Raymond

La Fédération des producteurs decultures commerciales du Québec a reçu,en décembre dernier, le prix Jean-Paul-Raymond, un titre provincial remis parl’Union des producteurs agricoles (UPA)a#n de récompenser et de mettre en valeurun groupe d’agriculteurs ayant mené à bienune action collective en vie syndicale. LaFédération a mérité cet honneur dans lecadre de son projet visant à maintenir enplace son outil d’aide à la mise en marché,le système de recueil et de diffusion del’information.

Les producteurs ont fait preuve d’unedétermination hors du commun afin deconserver leur outil, tout en continuant del’améliorer et de l’enrichir, alors qu’avantmême son lancement, en juillet 2011, deux

associations d’acheteurs et trois produc-teurs déposaient à la Régie des marchésagricoles et alimentaires du Québec unedemande d’abrogation du Règlement surla transmission des renseignements desproducteurs de cultures commerciales duQuébec. S’est ensuivie une très longuebataille juridique qui aura nécessité uninvestissement considérable en temps,argent et énergie de la part des producteurs,des élus et des employés de la Fédération.

En juillet 2014, soit plus de trois ansaprès le début des procédures, la Régiea rejeté les demandes d’abrogation desparties adverses et a ainsi entériné la per-tinence et le bien-fondé du système derecueil et de diffusion de l’information misen place par la Fédération.

Coût de production : 2014 est une année d’enquêteAu Programme d’assurance stabilisa-

tion des revenus agricoles (ASRA), il estprévu que le coût de production soit mis àjour régulièrement; cela se fait générale-ment tous les cinq ans. Le coût de produc-tion actuel date déjà de 2009. Ainsi, l’année2014 sera une année d’enquête.

Rappelons que la cueillette des don-nées se fait à rebours : même si elle se réa-lise en 2015, l’enquête porte sur la périodede janvier à décembre 2014. Le processusde sélection des fermes qui feront l’objetd’une enquête est en cours et la pige aléa-toire se fera en janvier prochain. Lorsqu’ils

sont sollicités, les producteurs se doiventde collaborer à toutes les étapes, puisquela participation est obligatoire.

La FPCCQ fait partie du comité secto-riel, formé aussi du Centre d’études sur les coûts de production en agriculture et de LaFinancière agricole du Québec, ce qui luipermet de suivre les travaux et d’exposerson point de vue sur les diverses probléma-tiques qui lui sont présentées.

Pour toute question sur le sujet,n’hésitez pas à communiquer avec Marie-Hélène Parent, agroéconomiste, à l’[email protected].

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7GRANDES CULTURES JANVIER 2015

ACTUALITÉSReport de l’Évaluationpériodique du Plan conjointÉtant l’of"ce, la FPCCQ se doit de par-

ticiper à l’évaluation périodique des inter-ventions relatives au Plan conjoint desproducteurs de cultures commerciales duQuébec. La Régie des marchés agricoleset alimentaires du Québec (RMAAQ) pro-cède par la tenue d’une séance publiqueau cours de laquelle la FPCCQ présente unrapport de ses interventions. Les personnesintéressées peuvent également y faire partde leurs observations.

Initialement et comme précédemmentannoncé, la séance publique devait avoirlieu le 27 novembre 2014. Pour des raisonstechniques, la RMAAQ a reporté la séanceau 21 janvier 2015.

Aide-mémoire pourles règlements routiersL’UPA a publié dernièrement un aide-

mémoire pour faciliter la compréhensiondes règlements routiers. On y aborde lesdimensions maximales des machines etvéhicules, les règles de base de sécu-rité, les règles de visibilité en fonction dela largeur des véhicules, le transport deproduits dangereux, les divers types depermis de conduire et d’immatriculationrequis. Pour consulter le document, visitezle site Internet de la Fédération à l’adressewww.fpccq.qc.ca, section Sécurité routière.

Journée de ré$exion organisée par la FPCCQLa Fédération a convié les membres des

conseils d’administration de tous ses syndi-cats af"liés à une journée provinciale qui a eulieu le 9 décembre dernier à Drummondville.Près d’une centaine de producteurs étaientprésents. Ils ont ainsi pu assister au lance-ment of"ciel de la Ré*exion sur l’informationsur le marché local, qui a pour objectif d’opti-miser le fonctionnement de la collection et ladiffusion de l’information sur le marché desgrains au Québec.

Parmi les autres sujets présentés, oncompte une rétrospective de la dernièreannée et des tendances à venir sur le mar-ché des grains, les derniers développementsdans le dossier de la sécurité du revenu, desnéonicotinoïdes et des communications,et "nalement un atelier a"n d’optimiser leréseau de communication entre la Fédérationet les syndicats af"liés. Deux ateliers inte-ractifs ont permis aux producteurs d’émettreleurs idées et commentaires.

ASRA : première avance pour l’année d’assurance 2014La première avance pour l’année d’assu-

rance 2014 du programme ASRA a été verséedans la semaine du 22 décembre dernier. Cesmontants varient de 33 $/ha à 69 $/ha pourl’avoine, l’orge, le blé fourrager, le blé de

consommation humaine et le canola. Pour lemaïs-grain et le soya, les producteurs devrontpayer leurs cotisations au programme enfévrier 2015 lors du versement du paiement"nal pour l’année d’assurance 2013.

PREMIÈRE AVANCE *ANNÉE D’ASSURANCE 2014 ($/HA)

Avoine 68,50

Blé de consommation animale 41,51

Blé de consommation humaine 59,81

Orge 86,28

Canola 33,11

Maïs-grain -8,94

Soya -0,63

*Montant net

Voir tableaux en page 27 du présent numéro.

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8 GRANDES CULTURES JANVIER 2015

Les éleveurs, les transformateurs alimentaires et les producteurs d’éthanol, trois des

principaux clients des producteurs de cultures commerciales, affirment que la qualité des

grains est un facteur de plus en plus important pour leurs industries respectives.

Cet aspect mérite qu’on s’y attarde puisqu’il influencera la mise en marché des grains.

L a contamination des grains pose doncproblème. Surtout dans un contextede mondialisation, où les éleveurs se

doivent d’être toujours plus performants, etoù les boulangers artisanaux disparaissentau pro%t des multinationales. Sans sur-prise, la qualité des grains a été le thèmecentral de la deuxième édition du Colloquesur les céréales, un événement présenté àSainte-Julie, le 16 décembre dernier, parla Fédération des producteurs de culturescommerciales du Québec et l’Associationdes marchands de semences du Québec.Fait intéressant, plusieurs conférencierssont venus expliquer, concrètement, l’im-pact d’une mauvaise qualité de grains surleur production.

IMPACTS DIRECTSSUR LES TROUPEAUXLe premier conférencier, Younes Chor%,

du département de biomédecine vétérinaireà Saint-Hyacinthe, a surpris les quelque

130 participants en expliquant l’ampleur del’impact des mycotoxines sur les animauxd’élevage. Son étude sur 30 fermes bovines du Québec a mesuré une contaminationmoyenne de 1,5 ppm de mycotoxines dansl’alimentation des animaux. « Au-dessusde certains seuils de mycotoxines dansl’aliment, le sang ou encore l’urine, nousnotons un nombre accru d’avortements, unediminution de production de lait et une aug-mentation du taux de réforme des vaches », a mentionné le chercheur. Ce dernier a sou-tenu que la présence de certaines myco-toxines dans le grain affecte le gain de poidsquotidien du porc jusqu’à 20 %. De surcroît,« une contamination supérieure à 1,5 ppmdiminue la production d’anticorps, rendantl’animal plus vulnérable et plus affecté parles maladies, comme le virus du syndromereproducteur et respiratoire porcin », a-t-ilsouligné.

Dans le secteur de la volaille,Emmanuelle Lewis, d’Agri-Marché, a rapporté

CÉRÉALES

COLLOQUE CÉRÉALES

Contamination des grains :un problèmeM A R T I N M É N A R D

LA QUALITÉ DU GRAIN

SERA UN FACTEUR

DE PLUS EN PLUS

DOMINANT DANS LA

MISE EN MARCHÉ

DES PRODUCTEURS

DE CULTURES

COMMERCIALES

DANS LES ANNÉES

À VENIR.

AnimalLa présence de toxines dans l’alimentation desanimaux entraîne des refus de se nourrir, desvomissements, une réduction de l’immunité, deslésions buccales, des rougeurs à la vulve et auxglandes mammaires, des avortements, des pro-lapsus utérins, etc.

www.m

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9GRANDES CULTURES JANVIER 2015

qu’une contamination de 3 ppm de myco-toxines dans le maïs diminue la productionde 33 œufs par poule, par année. Même unfaible taux de 0,5 ppm ferait décroître la pro-duction de 9 œufs par année et ces derniersseraient plus légers. Lorsque l’on appliqueces chiffres à une entreprise qui possède30 000 pondeuses, c’est presque un milliond’œufs de moins par année!

Concernant le poids spéci*que et lavaleur énergétique du grain, Mme Lewis amentionné qu’il fallait compenser pour legrain de moindre qualité, et ce, en ajoutantdu gras animal ou de l’huile de maïs. Or,cette tactique représente un coût qu’elleévalue à 10,30 $ la tonne a*n de rendre unmaïs de grade C équivalent en énergie à ungrade A.

ET LA FARINE?Le géant américain Ardent Mills,

spécialisé dans la production de farines(ex. : Robin Hood), avait dépêché deuxpersonnes au Colloque, dont GenevièveTalbot, directrice de la qualité. Cette der-nière a expliqué les critères que doit satis-faire le blé tels que l’indice de chute, letaux de protéines, etc. D’ailleurs, photos àl’appui, Mme Talbot a illustré la différenceentre des pains confectionnés avec desfarines au taux de chute inapproprié. Laspécialiste a ensuite attaqué le sujet desmycotoxines, dont la présence se révèlecritique puisque certaines sont cancéri-gènes et ne se détruisent généralementpas par les procédés de cuisson ni decongélation. Par conséquent, ces toxinespeuvent se retrouver dans les produits*nis, comme les pains, les croissants, etc.« L’usine doit alors demeurer vigilantepour garantir l’innocuité du produit *nal »,a mentionné Mme Talbot. Bref, la pré-

sence de mycotoxines complique la tâchede l’entreprise.

PAYER DAVANTAGELES PRODUCTEURS DE GRAINS?Les premiers conférenciers de ce

colloque ont tous souligné ceci : la qualitédu grain sera un facteur de plus en plusdominant dans la mise en marché desproducteurs de cultures commercialesdans les années à venir. Voici la ques-tion qui vient alors en tête : est-ce que lesacheteurs envisagent de payer une primepour les récoltes de plus haute qualitéa*n d’inciter les producteurs à rehausserla qualité de leur récolte? Car règle géné-rale, présentement, les agriculteurs se fontdéclasser leurs grains qui dépassent cer-tains barèmes, par exemple, le blé dont lecontenu en vomitoxines est supérieur ou

égal à 3 ppm. En revanche, les producteursqui livrent un grain de très haute qualité,comme du blé qui af*che moins de 1 ppmde vomitoxines, n’obtiennent pas plus dedollars par tonne que ceux qui livrent un blé ayant 2,5 ppm de vomitoxines. Votre maga-zine Grandes Cultures a adressé la questionà Guy Bédard, directeur des ventes chezArdent Mills. « Je suis un peu embêté derépondre à ça! Une prime serait peut-êtreune option à envisager. Mais une seule denos 40 usines se trouve au Québec et elleachète une quantité limitée de blé québé-cois. Alors, il apparaîtrait compliqué demettre en place une politique pour encou-rager les agriculteurs d’ici à fournir un bléde qualité supérieure. Aussi, nous sommesdans un marché tellement compétitifque si nous payons une prime et que lesconcurrents n’en payent pas, nos coûts de

CÉRÉALES

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Christian Overbeek, président du Colloque sur les céréales, a mentionné en ouverture qu’il fallait se conscientiser à l’importance de la qualité des grains. À cet effet, il ciblaitle travail qu’accomplit présentement le Groupe de concertation du secteur des grains duQuébec où « une vingtaine d’organismes différents [producteurs, acheteurs, distributeurs…]s’assoient à la même table pour améliorer la qualité des grains ».

Blé et painL’indice de chute du blé a un impact sur la qualité du pain produit et cette photo per-met au producteur de grain de bien le visualiser. Ainsi, lorsque le taux d’enzymes estadéquat (250 d’indice de chute), le pain présente un volume approprié et une textureferme, mais moelleuse. Un indice de chute trop bas (ex. : 62) produit un pain de plusfaible volume et une mie collante. Un indice trop élevé (ex. : 400) donne un pain auvolume également plus faible, mais à la mie sèche.

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10 GRANDES CULTURES JANVIER 2015

production seront plus élevés que lesautres », a répondu M. Bédard.

Chez Les Moulins de Soulanges, unemeunerie qui a déjà signé des contrats tota-lisant 40 000 tonnes de blé québécois pour2015, Rudy Laixhay, agent de développe-ment, a mentionné une absence de primerelative en ce qui a trait aux toxines. « Il n’ya pas d’intérêt pour l’acheteur à valoriserses produits %nis parce qu’ils contiennentmoins de mycotoxines. En d’autres mots, tune verras pas le boulanger dire : “Mon painest moins toxique que celui du concurrent.”Par conséquent, pourvu que le blé respecteles normes, nous ne voyons pas l’inté-rêt de primer une plus faible présence detoxines », a indiqué M. Laixhay. Ce derniera précisé cependant que le niveau de pro-téines était primé, tout comme l’agricultureraisonnée. « Le consommateur est attentifà un “branding” local et environnemental,et c’est là-dessus que nous travaillons enachetant du grain québécois et en primantles récoltes qui n’ont pas reçu de pesticides ni d’engrais de synthèse. »

Cela dit, ils sont rares, mais certainsacheteurs de grains offrent bel et bien uneprime a%n d’attirer les agriculteurs qui pos-sèdent des lots de plus haute qualité. C’estle cas à Agri-Marché : « Effectivement, nousdonnons une prime en fonction de la qualitédu maïs selon les grades, mais aussi selon

le niveau de mycotoxines. Nous %xons untaux de vomitoxines sous lequel un montantsupplémentaire est donné au producteur degrain lorsqu’il nous vend son maïs avec uncerti%cat de laboratoire appuyant le résul-tat de vomitoxines. Ainsi, les deux partiessont satisfaites », a souligné EmmanuelleLewis, superviseure Nutrition et Rechercheet développement à Agri-Marché. À titred’exemple, l’entreprise offrait en 2013 uneprime de 5 $ la tonne pour le maïs af%chantmoins de 1,25 ppm de vomitoxines. « C’estintéressant pour les producteurs, puisqu’ilsreçoivent une meilleure valeur pour leurs

bons grains. Pour nous, c’est une façond’encourager la qualité », a-t-elle témoigné.

POURSUIVRE LES EFFORTSPar son climat, le Québec est plus

à risque de produire des grains qui pré-sentent des mycotoxines. Mais la situationsemble s’améliorer et les producteurs degrandes cultures sont invités à diminuer cephénomène de contamination notammenten favorisant une rotation des culturesef%cace, en choisissant des cultivars résis-tants et en employant, lorsque nécessaire,des fongicides appropriés.

CÉRÉALES

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Grain sain Grain contaminé

Le grain de mauvaise qualité affecte toute la "lière. Si certains facteurs demeurent impossible à contrôler pour le producteur (ex. : lamétéo), d’autres sont à sa portée (ex. : rotation des cultures, conditions de récolte, conditions d’entreposage, etc.)

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11GRANDES CULTURES JANVIER 2015

ACTUALITÉS

Grâce à une interface Web plus convi-viale et à de nouvelles fonctionnalités,le site Internet d’Agrométéo Québec

est devenu, en 2014, un outil incontournabledans la gestion des risques de la productionagricole au Québec.

SITE EFFICACELe site d’Agrométéo Québec, revampé

il y a quelques mois, est populaire auprèsde ses utilisateurs. La preuve : lorsqu’unproblème survient et que les donnéessont temporairement indisponibles, RenéAudet, agrométéorologue à la Direction dessciences et de la technologie d’Agricul-ture et Agroalimentaire Canada, reçoit unemyriade de courriels. « C’est devenu un outil

essentiel dont les principaux intéressés nepeuvent plus se passer », explique-t-il.

NOUVELLES FONCTIONNALITÉSLe site permet à l’utilisateur, pour cer-

taines cultures comme le maïs, d’entrer sadate de semis et de suivre l’évolution pré-cise de ses cultures en fonction de la météo.Pour les autres productions, la section« Sommaires » permet de consulter les don-nées météo de la dernière heure ou de lajournée, mais aussi les prévisions en fonc-tion des dates, de la température de base etdes stations choisies dans la province. « Àla demande des usagers, nous avons mêmecréé des modèles d’apparition de certainsinsectes », développe M. Audet.

ACCÈS LIMITÉ« Malheureusement, ce ne sont pas tous

les agriculteurs qui ont accès au site à sonplein potentiel, mais nous sommes en dis-cussion avec le ministère du Développementdurable, de l’Environnement et de la Luttecontre les changements climatiques »,indique l’agrométéorologue. C’est la redif-fusion des données météo d’Environne-ment Canada – Québec qui pose problème.L’agrométéorologue aimerait avoir réglé ceproblème d’ici le printemps prochain.

Agrométéo fait peau neuveM Y R I A M L A P L A N T E E L H A Ï L I

GCLP_2015-01-21_008-011 11GCLP_2015-01-21_008-011 11 2015-01-13 14:252015-01-13 14:25

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12 GRANDES CULTURES JANVIER 2015

RÉSISTANCE

Le roseau commun (Phragmites austra-lis) – la graminée la plus répandue aumonde – est une plante envahissante

exotique en pleine expansion au Québec eten Amérique du Nord. Originaire d’Eurasie,elle se trouve en grande quantité le longdes routes, infeste les marais et coloniseles fossés et les réseaux de drainage enmilieu agricole.

Le long des routes, le roseau communest omniprésent. C’est qu’il affectionne par-ticulièrement les milieux humides, ensoleil-lés, et qu’il tolère bien les environnementsfréquemment perturbés. Les bordures deroutes reçoivent de grandes quantités desel de déglaçage et, comble de malheur, lesel favorise sa croissance.

Présent aux abords du $euve Saint-Laurent depuis au moins 1916, le roseaucommun a pénétré dans les terres duQuébec au cours des années 1960. Celacoïncide avec le développement rapide dusystème autoroutier québécois, qui a mul-tiplié les environnements favorables à sonimplantation.

Aujourd’hui, le roseau commun aenvahi le territoire québécois. L’invasionest en pleine expansion, progressant de2 % par année. Cette plante indésirable

occuperait près de 50 % de certainesemprises du réseau autoroutier. Lorsqu’ilinfeste les marais, le roseau commun laisseplace à peu de diversité. Car l’accumulationrapide de litière dans les roselières favorisel’assèchement des marais. En agriculture,la plante colonise les fossés et peut blo-quer les réseaux de drainage. Sous régieconventionnelle avec l’usage année aprèsannée d’herbicides comme le glyphosate,les agriculteurs arrivent encore à la main-tenir hors de leur champ. Cependant, pourles producteurs sous régie biologique ouceux qui produisent de la canneberge, lesmoyens de lutte à leur disposition ne suf-/sent pas.

Les régions du Québec les plus tou-chées par le roseau commun sont laMontérégie, Lanaudière et le Centre-du-Québec. « Mais le roseau s’étend vers l’est.Et ce n’est qu’une question de temps etde réchauffement du climat avant que l’onobserve une situation comparable à cellede la Montérégie », estime Claude Lavoie,Ph. D., directeur de l’École supérieured’aménagement du territoire et de déve-loppement régional de l’Université Laval etresponsable de la coordination de l’équipePHRAGMITES.

Une fois qu’il est établi, il s’avère dif-ficile d’éliminer le roseau commun. Lameilleure solution consiste à prévenirl’envahissement en empêchant la germi-nation de graines ou le développement deplantules au-delà de leur première annéede vie. Les travaux de creusage de fosséslaissent le champ libre au roseau, car le solest alors dénudé de végétation. Le groupede recherche PHRAGMITES conduit notam-ment des essais le long des autoroutes 30et 50. Il réimplante des espèces arbustivesdans les fossés de drainage, espérantqu’elles occupent la niche écologique etque cela nuise aux chances d’établissementdu roseau.

Le roseau fait dorénavant partie denotre paysage. Cependant, des actionsdoivent être mises en place pour freiner son expansion. Alors, en nettoyant vos fosséscet été, pensez au roseau et ne laissez pasle sol à nu!

ROSEAU COMMUN

Un redoutable envahisseurM A R T I N E G I G U È R E

Roseau commun :une planteenvahissanteLe succès de cette plante repose sursa capacité à produire de grandesquantités de graines. Chaque hampe$orale compte près de 800 semences;de 6 à 19 % d’entre elles sont viables.Le roseau commun se propage essen-tiellement par ses graines. Celles-ci seforment en août-septembre. Plus la sai-son de croissance est favorable, plus laproportion de graines viables augmente.Le sel favorise le développement de ceroseau; c’est pourquoi celui-ci prolifèrele long des routes. Une fois la semencegermée, la propagation se poursuit pardes rhizomes et des stolons.

Archive

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Le roseau commun (Phragmites australis) est une plante envahissante exotique en pleineexpansion au Québec.

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13GRANDES CULTURES JANVIER 2015

RÉSISTANCE

Les mauvaises herbes accroissent leurrésistance aux herbicides. Et seloncertains experts, sur le terrain, les pro-

ducteurs de cultures commerciales ne s’enmé"ent pas assez.

« Les glyphosates sont simples àemployer et se vendent à prix abordable.Plusieurs agriculteurs misent uniquementsur ces produits dans leur stratégie dedésherbage. À l’inverse, les producteursadoptent moins facilement la lutte intégréeaux mauvaises herbes, car elle nécessiteplus d’efforts et paraît complexe. Sauf quela nature s’adapte. Les plantes résistantessont plus nombreuses. Si rien n’est fait, àmoyen-long terme, ça pourrait fortement

affecter la rentabilité des producteursd’ici », a expliqué le conférencier FrançoisTardif, en marge de la 68e réunion annuellede la Société canadienne de malherbologie,qui avait lieu à Montréal, le 19 novembredernier. Des sources crédibles af"rment desurcroît que 437 cas de résistance aux her-bicides ont été dénombrés et que des mau-vaises herbes résistantes sont rapportéespour 84 cultures, dans 66 pays.

FAUDRAIT S’Y METTRESpécialiste de l’Université de Guelph,

François Tardif soutient qu’historiquement,les producteurs se sont "és à l’industriepour régler le problème de la résistance.

Cette fois, la situation semble plus corsée.« Les glyphosates ont très bien fonctionné,mais des plantes leur résistent désormais.Les producteurs se disent : “Ah, l’industrietrouvera bien autre chose.” Le problème,c’est qu’avec les contraintes environnemen-tales, on retrouve moins de types d’herbicidessur le marché. Le succès des glyphosates aégalement découragé le développement denouveaux produits. Les outils des producteursdiminuent », a-t-il analysé. Le chercheur sou-tient qu’une partie de la solution réside dansles méthodes de lutte intégrée aux mauvaisesherbes. « Il faudrait que les producteurs s’ymettent! » a conclu François Tardif, en entre-vue avec Grandes Cultures.

L’aveuglement desproducteurs de grainsM A R T I N M É N A R D

La résistance des mauvaises herbes aux herbicides pourrait affecter la rentabilité des producteurs d’ici. « Cessons de nier le problème et entre-prenons les actions nécessaires », af$rment plusieurs experts.

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GCLP_2015-01-21_012-013 13GCLP_2015-01-21_012-013 13 2015-01-13 15:212015-01-13 15:21

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14 GRANDES CULTURES JANVIER 2015

MARCHÉ

Le rôle crucial du marché localdans le prix de venteY V E S C L A V E L , A G R . , D I R E C T E U R G É N É R A L A D J O I N T , E T É M É L I E T R I N Q U E , C O N S E I L L È R E A U X C O M M U N I C A T I O N S , F P C C Q

Depuis 2011, la Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec (FPCCQ)répond à son mandat de mettre à la disposition des agriculteurs des outils destinés à lesaider dans leur mise en marché. C’est le système de recueil et de diffusion de l’information,qui publie quotidiennement les prix locaux, les bases locales, des analyses et des tendancessur le marché des grains au Québec, qui permet de remplir ce mandat.

COMMENT CELA FONCTIONNE-T-IL?

• Le système évolue grâce à la collaboration de tous les pro-ducteurs de cultures commerciales qui transmettent à laFédération, immédiatement après chaque vente de grains, lesdonnées concernant cette transaction. Pour la majorité des

agriculteurs, le tout se résume à envoyer un document trois ouquatre fois par année.

• Les données reçues sont compilées et analysées a+n d’endégager un portrait détaillé des marchés locaux.

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15GRANDES CULTURES JANVIER 2015

XXXXXXXXXXXMARCHÉ

Diffusion des données sur le marché local :plusieurs nouveautés à venir sur le site Internet

Plusieurs améliorations quant à la diffusion des données du marché local surle site Internet de la FPCCQ sont actuellement en développement. Entre autres, l’en-semble des compilations sur le marché local sera désormais accessible à partir de lapage d’accueil du site Internet, sans mot de passe. Les tableaux et graphiques serontboni#és de façon signi#cative alors que de nouvelles options et fonctionnalités per-sonnalisées seront offertes. Vous pourrez également effectuer des comparaisons plusavancées.

Restez à l’affût, ces nouveautés seront disponibles dans les prochaines semaines!

EN QUOI CET OUTIL PEUT-IL ÊTRE UTILEAUX PRODUCTEURS DE GRAINS?

• Les compilations diffusées sur le site Internet de la FPCCQ sontextraites des données locales, provinciales et régionales prove-nant de transactions réelles;

• Ces données permettent aux agriculteurs et à la FPCCQ de fairedes observations et des analyses spéci#ques au marché local, etainsi de mieux connaître les conditions de vente avant d’appelerun acheteur pour commercialiser du grain;

• L’outil procure un complément d’information indépendante,basée sur des transactions réelles, qui s’ajoute aux autressources d’information;

• Le producteur est donc en mesure de connaître les valeurs et levolume de vente à long terme;

• Des historiques donnent aux agriculteurs la possibilité de com-parer les prix et les bases de prix actuels à ceux des saisonsprécédentes.

Grâce aux milliers de producteurs degrains qui collaborent à cet effort collec-tif, la FPCCQ a maintenant un rôle crucialà jouer comme source d’information surl’évolution du marché local, aussi bien ence qui concerne l’historique que les condi-tions présentes ou les tendances. Cetteplus grande transparence des marchésplace tous les producteurs de grains duQuébec dans une meilleure position pournégocier avec leurs acheteurs. Grâce ausystème, la mise en marché est plus /uide

et les deux parties se trouvent sur le mêmepied d’égalité dans la négociation. A#n deconnaître la marche à suivre pour envoyervos documents, pour recevoir gratuitementLe Quotidien, un rapport publié chaque jourqui inclut les prix locaux, les bases locales,des analyses et des tendances sur le mar-ché des grains au Québec ou pour plusd’information sur le système, visitez le siteInternet de la Fédération au www.fpccq.qc.ca, écrivez-nous à [email protected] ouappelez-nous au 450 679-0540, poste 8300.

Périodede

livraison

LocalFAB ferme

Source : SRDI

Maïs

Janv-15 1.35 + Mars-15 211 $/t

Mars-15 1.26 + Mai-15 210 $/t

Soya

Janv-15 1.80 + Mars-15 453 $/t

Canola

Janv-15 2 + Mars-15 454 $/t

Orge

Janv-15 195 $/t

Avoine

Janv-15 220 $/t

Blé fourrager

Janv-15 286 $/t

Blé humain

Janv-15 ND $/t

09-01-2015 15:21

Figure 1

GCLP_2015-01-21_014-019 15GCLP_2015-01-21_014-019 15 2015-01-13 15:132015-01-13 15:13

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16 GRANDES CULTURES JANVIER 2015

MARCHÉ

Pour savoir où le marché des grainss’en va, il est pertinent de connaître leprésent et le passé, bien que celui-ci

ne soit pas garant du futur…

CONNAÎTRE LE PRÉSENTÀ chaque instant de la journée, vous

pouvez consulter la page d’accueil dusite de la Fédération des producteurs decultures commerciales du Québec (FPCCQ).Sur celle-ci, vous pouvez voir un aperçudes prix courants locaux (voir Figure 1 à lapage précédente). Chaque +n de journée, leService d’information sur les marchés publieLe Quotidien, l’infolettre du marché des

grains. Sous forme de tableau pour chacundes grains, vous trouverez des données dumarché local, des valeurs de référence et lesmarchés boursiers correspondants. Cettepublication constitue une photo quotidiennequi indique où est rendu le marché des grainslocal dans un contexte international.

OBSERVER LE PASSÉBon an, mal an, la demande québé-

coise du maïs se chiffre à environ 3,2 à3,3 millions de tonnes de maïs pour l’alimen-tation animale et humaine et l’utilisationindustrielle. En 2013, le Québec a produit3 775 000 tonnes de maïs; on se trouvait

donc en situation de surplus. Cette année, laproduction de maïs-grain a chuté de 20 % à3,03 millions de tonnes en raison des super-+cies, qui passent de 410 000 à 353 000 hec-tares au pro+t du soya, et de la baisse durendement, qui passe de 9,2 à 8,6 tonnesl’hectare. Combinée à des problèmes dequalité, cette diminution de la récolte faitque le Québec passe d’une situation de sur-plus de maïs à une situation de dé+cit.

À l’aide d’un graphique positionnésous le tableau du maïs dans Le Quotidien,on peut observer le comportement du mar-ché local du maïs, dans une perceptioninternationale (Figure 2). La ligne bleue

Le marché : regardons le passépour démysti#er l’avenirM A G A L I H U N O T , A G E N T E D ’ I N F O R M A T I O N S U R L E S M A R C H É S , E T R A M Z Y Y E L D A , A N A L Y S T E P R I N C I P A L D E S M A R C H É S

Dans le contexte de libre marché des grains où le Québec produit l’équivalent de moinsde 1 % du maïs cultivé chez nos voisins du Sud, l’influence des États-Unis et du marchéinternational est indéniable dans la détermination du prix local. Mais celui-ci a deuxcomposantes : le contrat à terme établi sur les places boursières et la base qui reflète lesconditions au Québec. La base est principalement déterminée par l’offre et la demandelocales de grains, la logistique et le taux de change. Elle fluctue et peut faire une grandedifférence quant au prix obtenu par le producteur.

Figure 2

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150

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$/to

nne

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Maïs local versus valeurs de référence - Livraison immédiate

Local Importation ExportationSource: Statistique Canada et FPCCQ

Potentiel d'exportation

Potentiel d'importation

GCLP_2015-01-21_014-019 16GCLP_2015-01-21_014-019 16 2015-01-14 09:152015-01-14 09:15

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17GRANDES CULTURES JANVIER 2015

MARCHÉ

permet de suivre l’évolution du prix comp-tant du maïs local. Dans une situation« normale », la courbe du prix local devraitse trouver entre celle de l’importation etcelle de l’exportation. Lorsque la courbe duprix local passe sous celle de l’exportation,c’est que le prix est théoriquement compé-titif par rapport au marché d’exportation.Quand la courbe du prix local passe au-dessus de celle du prix d’importation, onpeut dire que le prix du maïs à l’extérieurdu Québec devient compétitif sur le marchélocal; donc, il y a un potentiel d’importation.Au cours de la dernière année, on observeque des situations potentielles d’importa-tions et d’exportations se sont présentées.Est-ce que la réalité dit la même chose?En juxtaposant les données d’importa-tions de Statistique Canada à celles de laFédération, on observe que l’on est passéd’une période d’exportations signi(cativesau printemps à une reprise des importa-tions à la (n de l’été (Figure 3).

Comme mentionné précédemment,le marché local évolue dans un contextemondial; il est donc important de suivreles tendances internationales. La Boursea été fortement baissière en été en raisondes productions records de maïs et de soyaaux États-Unis et de récoltes abondantes decéréales et de maïs en mer Noire, en Europeet au Canada. Les creux des contrats àterme du maïs et du soya ont coïncidé à la(n de septembre. La Bourse s’est quelquepeu redressée depuis le début d’octobre,

tandis que nos prix locaux se sont nette-ment raffermis, aussi bien pour le maïs que le soya, car ils ont également béné(cié de laremontée des bases.

Habituellement, le creux en Bourse estatteint un mois plus tard, lorsque le battageest bien avancé dans le Midwest. Les rai-sons de ce rebond des contrats à termesont multiples. Les producteurs nord-américains vendent leurs grains demanière restreinte, y compris au Québec.La chute brutale des prix en été et le faitque les agriculteurs disposent de bonnesliquidités des récoltes précédentes lesincitent à attendre. L’USDA a surpris lesmarchés en novembre en abaissant laprévision du rendement du maïs de 174,2à 173,4 bu/acre, alors que l’on s’attendaità une hausse. Certes, les États-Unis ontproduit des récoltes records de maïs et desoya, mais le surplus de maïs est moindreque prévu. Le contrat courant du tourteaude soya a grimpé en 0èche en octobre, cequi a soutenu la fève, en raison du manqued’inventaires de soya de l’ancienne récolteaux États-Unis, de problèmes logistiquesferroviaires dans l’Est américain, et d’unrythme de ventes à l’exportation accélérépour le tourteau de soya. Le maïs a été sou-tenu par la production très élevée de l’étha-nol aux États-Unis : la demande est fortesur les marchés internationaux en raisonde la baisse des exportations brésiliennesd’éthanol causée par une chute de la pro-duction de canne à sucre. L’Amérique du

Sud a connu des ensemencements de soyaet de maïs assez laborieux, surtout le Brésilqui a manqué de pluies en septembre et enoctobre. Les conditions agronomiques sesont améliorées en novembre et les pré-visions de production sont toujours favo-rables, mais les craintes demeurent etla récolte de soya aura de deux à quatresemaines de retard. Les États-Unis et lespays de la mer Noire ont connu des tempé-ratures froides en novembre, ce qui a sou-levé des inquiétudes en ce qui concerneles blés d’automne. Finalement, la demandemondiale de grains est très soutenue : lesimportations chinoises de soya continuentà un rythme record et la demande interna-tionale de tourteau est très forte.

-

50 000

100 000

150 000

200 000

250 000

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-201

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.-201

4

Importations et exportations de maïs - Québec (tonnes)

Exportations Importations

Source: Statistique Canada et FPCCQNote: les données peuvent inclure du maïs non Québécois ayant transité par le Québec

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.-201

4

N t l d é t i l d ï Q ébé i t t ité l Q

DANS UNE SITUATION

« NORMALE », LA COURBE

DU PRIX LOCAL DEVRAIT SE

TROUVER ENTRE CELLE DE

L’IMPORTATION ET CELLE

DE L’EXPORTATION.

Figure 3

GCLP_2015-01-21_014-019 17GCLP_2015-01-21_014-019 17 2015-01-13 15:142015-01-13 15:14

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18 GRANDES CULTURES JANVIER 2015

IMPRIMANTE 3D

Quand la réalité dépassela "ctionÉ T I E N N E D U P U I S

ÉQUIPEMENT

Bien qu’elle n’en soit qu’à ses balbutiements, l’imprimante 3D fait déjà couler beaucoup

d’encre. Plusieurs experts croient qu’elle sera très utile à l’industrie agricole… À moins qu’il

ne s’agisse que d’une impression?

Journée fraîche de printemps. Un pro-ducteur laboure sa terre à bord de sontracteur. Alors qu’il tourne au bout du

champ, une dent de sa charrue se bute àune roche coriace et se brise en deux.Journée de travail terminée? Pas du tout.L’agriculteur détache l’outil de son tracteuret rebrousse chemin vers son atelier où ils’assoit devant son ordinateur. Quelquesminutes plus tard, une nouvelle dent decharrue sort de l’imprimante 3D. Scène d’un*lm de science-*ction? Pour l’instant oui,mais peut-être pas pour bien longtemps.

L’imprimante 3D est en plein essor etplusieurs entreprises du milieu agricolepourraient bientôt se l’approprier. Le prin-cipe de l’appareil est simple. « Un ingénieurcrée le modèle d’un objet à l’aide d’un logiciel(communément appelé computer assisteddesign), peut-on lire sur le site www.agweb.com. Puis, ce plan est pris en charge parl’imprimante 3D qui le confectionne avecdes matériaux liquides, comme du plastique,et éventuellement de l’aluminium, voired’autres métaux, qui font of*ce d’encre. »Le plastique liquide ne durcit pas au contactde l’air comme du plastique conventionnel,mais bien lorsqu’il est exposé à la lumière.L’imprimante superpose donc les couches deplastique liquide jusqu’à ce que la concep-tion de l’objet soit terminée.

Pour le moment, les imprimantes 3Dservent à développer des prototypes dansl’industrie agricole. « Plusieurs entreprisesles utilisent pour accélérer le processus de design de plusieurs pièces, que ce soit pourdes pièces de tracteurs ou des pneus »,peut-on lire au www.agweb.com.

Chez AGCO, par exemple, la nouvellesérie de planteurs White 9000 a été parmi lespremières à être dessinée avec l’aide d’uneimprimante 3D. Pour l’ingénieur de l’entre-prise, Rye DeGarmo, cette technologie per-met d’économiser beaucoup d’argent. « Oncommence à peine à utiliser l’imprimante 3Det on réalise tout son potentiel, a-t-il con*éau www.agweb.com. Ça prend une jour-née à l’imprimante pour créer une pièce deplastique à un prix d’environ 2 000 $. » Encomparaison, créer le prototype d’une piècede manière conventionnelle en aluminiumcoûte entre 5 000 et 7 000 $.

Chez Michelin, on utilise cette tech-nologie pour tester la faisabilité de caout-choucs de formes et de grandeurs très

complexes. Elle permet également d’analy-ser la possibilité de mouler et de démoulerde nouveaux matériaux.

UTILISATION DANS LES FERMESCertains observateurs pensent que

les fermes pourront être équipées d’im-primantes 3D bientôt. Les producteursn’auraient qu’à acheter les droits pour l’uti-lisation de design (CAD) et à imprimer despièces selon leurs besoins. Actuellement,le principal frein à la démocratisation decette technologie est son prix. Une impri-mante 3D se détaille présentement à plusde 10 000 $. La *rme de recherche Gartnerprévoit toutefois que le prix devrait chuterà 2 000 $ d’ici 2016.

Félix

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Les imprimantes 3Ddevraient être utiliséespour l’industrie agricoledans un avenir rapproché.

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20 GRANDES CULTURES JANVIER 2015

TRANSFORMATION

Les Moulins de Soulanges,ou cultiver le blé autrementJ U L I E M E R C I E R

SAINT-POLYCARPE — Les Moulins deSoulanges (MDS) investissent mas-sivement dans la transformation de

blés de spécialité. La minoterie redonneainsi ses lettres de noblesse à la culture decette céréale du genre Triticum.

L’entreprise, propriété de la MeunerieMilanaise, de Première Moisson et dugroupe de producteurs Agri-Fusion, faitpartie du paysage de la transformation deblés depuis février 2007. MDS a développéle créneau du blé sans intrants, sous lesprincipes de l’Agriculture RaisonnéeMC.« C’est une démarche agronomique axéesur l’écoef%cience beaucoup plus qu’uncahier des charges », explique d’entrée dejeu Robert Beauchemin, le président de lacompagnie. Cette technique prône notam-ment le respect des normes agroenvironne-mentales, la diminution et l’élimination despesticides, la rotation des cultures, le travailréduit du sol, l’utilisation d’engrais verts et lagestion optimale des fertilisants organiques.

Il peut toutefois s’avérer dif%cile pourcertains agriculteurs d’imaginer changer lesvieilles habitudes bien enracinées. « Pourplusieurs, le blé ne se fait pas sans protec-tion maximale, mais le “sans intrants”, çase vit très bien », assure M. Beauchemin.D’ailleurs, le blé est une plante relativementagressive, qui connaît peu de dif%cultésavec les mauvaises herbes, ajoute-t-il.

Néanmoins, si certaines maladies oucertains problèmes à la culture le com-mandent, l’entreprise ne refuse aucun trai-tement, mais toujours dans l’esprit d’uneagriculture raisonnée. « On ne veut pasque les producteurs se plantent. Nous nesommes pas là pour les mettre en faillite »,insiste le président. Les agriculteurs ne tra-vaillent pas sans %let puisqu’ils béné%cientd’un encadrement technique de même qued’un système de primes. « On rémunère lerisque », précise M. Beauchemin.

MDS a développé son propre traite-ment de la fusariose à l’aide de tables degravité pour récupérer le blé contenantde 2,8 à 4 ppm de toxines. La meunerietravaille beaucoup sur la compréhensiondes causes de la maladie a%n de prévenirson apparition. « On voit de plus en plusde liens avec les précédents de cultures :blé sur maïs en culture intensive », note lemeunier.

Pour lui, l’agriculture raisonnée, « cen’est pas de la science atomique! C’estjuste de la bonne agriculture. On veutremettre plus de pouvoir aux agriculteurs,qu’ils fassent de plus en plus d’argent sansaugmenter leurs prix, mais en haussant lesrendements et en diminuant le risque ».

La pâte lève puisque des produc-teurs sont %dèles à MDS depuis le toutdébut en 2007. « Certains ont commencéavec 10 hectares et en font maintenant 50.D’autres en font 50 et aimeraient en faire500 », illustre l’homme d’affaires.

Au total, près de 300 agriculteurs, « del’Abitibi à la Gaspésie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean à l’Estrie » livrent leur blé. Pourla récolte 2014, le carnet de commandesaf%chait complet.

MDS peut aussi compter sur uneéquipe d’agronomes spécialisés dansla culture du blé. Cette dernière œuvreen 2e ligne et effectue du transfert tech-nologique auprès des fournisseurs deservices-conseils.

MDS a développé le concept de l’Agriculture RaisonnéeMC. « On progresse d’année en annéeen termes d’empreinte environnementale », illustre Robert Beauchemin, le président de la compagnie.

GCLP_2015-01-21_020-023 20GCLP_2015-01-21_020-023 20 2015-01-13 15:152015-01-13 15:15

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21GRANDES CULTURES JANVIER 2015

TRANSFORMATION

QUALITÉ AVANT TOUTL’approche raisonnée préconisée

pour la matière première s’applique égale-ment à la transformation. Ainsi, la minote-rie n’ajoute aucun mélange d’additifs ni decorrection enzymatique pour arriver à unproduit $nal. Elle prône plutôt le principe du« Clean Label », c’est-à-dire une indicationclaire, propre et compréhensible des den-

rées alimentaires, qui exclut des termestechniques ainsi que certains ingrédientsarti$ciels. « Notre approche est de travail-ler avec le blé. On écrase de façon unique,par famille de blé, et on recompose par lasuite », dépeint Robert Beauchemin. Parexemple, pour obtenir une farine avec descaractéristiques spéci$ques, MDS pourracombiner deux types de blé : l’un avec plus

de souplesse et l’autre avec une meilleuretolérance à la longue fermentation. Laminoterie peut ainsi jouer avec une quin-zaine de paramètres boulangers.

Toutes les farines des Moulins sont tra-çables de la semence jusqu’à la farine. « Cequi nous distingue, c’est de mettre le produitdu Québec en valeur et de travailler avecles agriculteurs », explique M. Beauchemin.

La transformation de la récolte 2013 a débuté en décembre. MDS écrase 150 tonnes/jour.

GCLP_2015-01-21_020-023 21GCLP_2015-01-21_020-023 21 2015-01-14 08:162015-01-14 08:16

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22 GRANDES CULTURES JANVIER 2015

TRANSFORMATION

Du champ jusqu’au fourneau, le blé suit un long parcours.

« NOTRE APPROCHE EST DETRAVAILLER AVEC LE BLÉ. ONÉCRASE DE FAÇON UNIQUE,PAR FAMILLE DE BLÉ, ET ONRECOMPOSE PAR LA SUITE »,DÉPEINT ROBERT BEAUCHEMIN.

GCLP_2015-01-21_020-023 22GCLP_2015-01-21_020-023 22 2015-01-13 15:162015-01-13 15:16

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23GRANDES CULTURES JANVIER 2015

Outre les Première Moisson, Saint-Méthodeet Boulangerie Auger, la compagnie compteune gamme très large de clients, une cen-taine tant au Québec qu’à l’international.« Des industriels aux artisans, du pain blanctranché aux pains de spécialité », précise lemeunier. L’entreprise offre aux boulangers lemême soutien que celui disponible aux agri-culteurs. « On les rencontre pour qu’ils nousexpliquent leur vision du pain, leur façon deproduire et on leur propose des solutionsintéressantes. »

DU CHAMP À LA BAGUETTEMDS prend grand soin de ses four-

nisseurs et acheteurs. Chaque année, elleaccueille des « autobus » de producteurs.L’entreprise organise également une jour-née de récolte pour ses clients boulangers.À cette occasion, ceux-ci ont l’occasionde faire une balade en moissonneuse-batteuse. « Beaucoup de gens croientencore que la farine vient du sac. Ça forcela ré*exion, à réaliser qu’il y a des produc-teurs qui prennent des risques, qui sèmentet qui espèrent une récolte. » Ces initiativescultivent aussi la +erté des producteurs,qui se rendent compte qu’ils ne livrent passeulement une commodité, mais qu’ils nour-rissent les gens.

DANS L’AIRQuestion d’alimenter la croissance

soutenue de ses clients, MDS a crû à unecadence impressionnante au cours de sessept premières années d’existence.

« On gère une croissance de 20 à 25 %par année », af+rme Robert Beauchemin.MDS transforme plus de 30 000 tonnes deblé par année. Depuis l’automne 2013, l’en-treprise a achevé l’ajout d’une 2e ligne com-plète de production. Elle possède ainsi lacapacité de doubler ses activités, mais pré-fère pour l’instant digérer cette croissance.Elle compte atteindre sa vitesse de croisièred’ici trois ou quatre ans. « On peut augmen-ter sensiblement notre capacité et c’estnotre intention. Le marché est probablementmûr, mais on ne veut pas tourner les coinsronds. Le marché du pain, ce n’est pas unmarché facile », explique M. Beauchemin.

Près de 25 personnes mettent la mainà la pâte. « On a une équipe formidable »,conclut le président de MDS.

TRANSFORMATION

MDS MOUD LES BLÉS PARVARIÉTÉ, UNE APPROCHE

UNIQUE. ELLE CRÉE AINSI UNEDIZAINE DE FARINES ET DE

SONS DE SPÉCIALITÉ.

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GCLP_2015-01-21_020-023 23GCLP_2015-01-21_020-023 23 2015-01-14 08:162015-01-14 08:16

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24 GRANDES CULTURES JANVIER 2015

MARCHÉ

Àladate indiquée ci-dessous, seules les entreprises détentrices de permis, dont les établissements ont déposé des garanties #nan-cières pour la période du 1er août 2014 au 31 juillet 2015 en vertu du Règlement sur la mise en marché des grains, apparaissentdans la liste qui suit. Cette garantie est établie en proportion du volume de grain acheté, avec un minimum de 10 000 $. Elle couvre

uniquement les achats pour être payés dans les 14 jours de la date de livraison. Il appartient au producteur de s’assurer que son acheteurbéné#cie toujours d’une garantie de responsabilité #nancière au moment de la vente ou de la livraison de son grain. Les entreprises quidétiennent des cautionnements ne sont pas nécessairement autorisées à classer le grain. Veuillez consulter le site Internet de la Régiedes marchés agricoles et alimentaires du Québec à l’adresse suivante : http://www.rmaaq.gouv.qc.ca.

Pour information complémentaire, veuillez communiquer avec le bureau de la Régie à Saint-Romuald au 418 838-5600.

LISTE DES ACHETEURS DE GRAIN, TITULAIRES DE PERMISAYANT DÉPOSÉ UN CAUTIONNEMENT EN DATE DU 4 DÉCEMBRE 2014

• 3098-6814 QUÉBEC INC.(LES GRAINS BELMAUDE)

• 9035-1503 QUÉBEC INC.(LES NUTRIMENTS GILLOIS)

• 9038-1500 QUÉBEC INC.(FERME DIVEN)

• 9105-0609 QUÉBEC INC.

• 9113-6267 QUÉBEC INC.(M. GAÉTANMILLER)

• 9129-3308 QUÉBEC INC.(MEUNERIE CÔTÉ-GIRARD INC.)

• AGRI-FUSION 2000 INC.

• AGRI-MARCHÉ INC.

• AGRI-SERVICE DMR INC.

• AGRI-SERVICES ST-LAURENT INC.

• AGRI-SOLUTIONS• AGRIBRANDS PURINACANADA INC.

• AGRISCAR, COOPÉRATIVEAGRICOLE

• AGRIVERT, COOPÉRATIVEAGRICOLE RÉGIONALE

• AGRO-HARIBEC INC.• AGRO-SOL INC.• AGROCENTRE BELCAN INC.• AGROCENTRE FARNHAM INC.• AGROCENTRE FERTIBEC INC.• AGROCENTRE LANAUDIÈRE INC.• AGROCENTRE ST-HYACINTHE INC.• AGROCENTRE VINISOL INC.

• AGRODOR (COOP VALLÉES,OUTAOUAIS-LAURENTIDES)

• ALFRED COUTURE LTÉE• ALI-SEM 2000 INC.(NUTRECO CANADA INC.)

• ALIMENTS BRETON INC.• ALIMENTS TRIGONE INC.• ANDRÉ LACROIX & FILS INC.• AYOS GRAINS INC.• BELISLE SOLUTION-NUTRITION INC.

• BÉLIVEAU, DAVE• BENOÎT DÉSILETS INC.• BERNARD BRETON INC.• BONFOIN BONGRAIN INC.

• BOURASSA AGRO-SERVICES INC.• BOURGON, ROBERT• BUNGE GRAIN DU CANADA INC.• CENTRE AGRICOLEDE SAINTE-JUSTINE INC.

• CENTRE AGRICOLEST-HUGUES INC.

• CENTRE DE GRAINDUMASSAWIPI

• CENTRE DE GRAINS GODIN INC.• CENTRE DE GRAINSM.J. INC.• CENTRE DESMOULÉESCOATICOOK

• CENTRE DES SERVICESAGRICOLESM.J.S. INC.

• CÉRÉALES BELLEVUE INC.

Liste des acheteurs de grain

GCLP_2015-01-21_024-026 24GCLP_2015-01-21_024-026 24 2015-01-13 15:172015-01-13 15:17

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25GRANDES CULTURES JANVIER 2015

• CÉRÉALEX INC.• CHOQUETTE, JACQUES• COMAX, COOPÉRATIVE

AGRICOLE• COMPTOIR AGRICOLE

DE ST-HYACINTHE (1992)• COOP DES CANTONS,

COOPÉRATIVE AGRICOLE• COOP DES DEUX RIVES,

COOPÉRATIVE AGRICOLE• COOP DES FRONTIÈRES,

COOPÉRATIVE AGRICOLE• COOPÉRATIVE AGRICOLE

DE LA BAIE DES CHALEURS• COOPÉRATIVE AGRICOLE

DE ST-BERNARD• COOPÉRATIVE AGRICOLE

DU PRÉ-VERT• COOPÉRATIVE AGRICOLE

RÉGIONALE PARISVILLE• CRIBLE DU NORD ENR.

(9104-9049 QUÉBEC INC.)• CYRILLE FRIGON (1996) INC.• D.M.I COMMODITIES INC.• DÉLIMAX VEAUX LOURDS LTÉE• DENIS LEDUC TRANSPORT INC.• ÉLÉVATEUR RIVE-SUD INC.• ÉLÉVATEURS D.P. INC. (LES)• ÉLÉVATEURS DAOUST INC. (LES)• ÉLÉVATEURS DESJARDINS

INC. (LES)• ÉLÉVATEURS STE-BRIGIDE (1984)

INC.• ENGRAIS DUCHARME INC.• ENTREPRISE A & D S.E.N.C.• ENTREPRISE MARCEL

ET LISE LAMPRON INC.• ENTREPRISES AVICOLES

ST-GABRIEL ENR. (LES)• ENTREPRISES CLAUDELAINE

LTÉE (LES)• ENTREPRISES G.M.R. VIAU

INC. (LES)• ENTREPRISES JEAN-PAUL

ROBERT INC. (LES)• ENTREPRISES LAFRANCE

DIVISION GRAINS INC. (LES)• ÉTHANOL GREENFIELD QC

(DISTILLERIE DE VARENNES)• EXCELL PORCS 2006 INC.• FARINART INC.• FERME BELGIRARD INC.• FERME BOGEMANS INC.• FERME BOURDON ET FILS INC.• FERME CYRILAIT INC.• FERME DANIEL DUFRESNE

ET FILS INC.• FERME DE LA VALLÉE NOUVELLE

INC.

• FERME DIANE & DENISCHAMPAGNE INC.

• FERME DUO-LAIT INC.• FERME GROGG-AGRO INC.• FERME GUILYROX INC.• FERME GUY MERCIER INC.• FERME HENRI LOISELLE INC.• FERME J.R. LUSSIER ET FILS INC.• FERME JEANISA S.E.N.C.• FERME L. & H. LAMOUREUX INC.• FERME LEMIEUX & FILS INC.• FERME LYJEAN ENR.• FERME MARCEL ET FRANCINE

MARLEAU ENR.• FERME MARCOTTE S.E.N.C.• FERME NAULT INC.• FERME NORMAND JODOIN INC.• FERME NORMAND VINET S.E.N.C.• FERME OLOFÉE INC.• FERME PATRICE DION ENR.• FERMES GUY SABOURIN & FILS

INC. (LES)• FERMES J.N. BEAUCHEMIN

ET FILS INC.• FERMES VERBEC INC.• FIELD FARMS MARKETING LTD• FRÉGARD INC.• GÉRARD MAHEU INC.• GESTIONS AGRICOLES D.R. INC.

(LES)• GRAINS CHOQUETTE INC.• GRAINS DU COTEAU (LES)• GRAINS DU TÉMIS INC. (LES)• GRAINS PLUS INC.• GRAINS SEMTECH INC. (LES)• GRAINS ST-LAURENT (PRODUITS

FORESTIERS DU CANADA)• GROUPE COOPÉRATIF DYNACO• GROUPE PRO-MIX• H.L. BOISVERT INC.• HÉBERT, ALAIN• IMMEUBLES CLÉMENTS DUBOIS

INC. (SIMMENTAL 700 INC.• INTERGRAIN• JEAN LAVALLÉE TRANSPORT

LTÉE• JEAN-MARC HENRI INC.• L D ROY INC.• LA COOP AGRIVOIX• LA COOP ALLIANCE• LA COOP DES MONTÉRÉGIENNES• LA COOP PURDEL• LA COOP SAINTE-JULIE• LA COOP UNIFORCE• LA COOP UNIVERT• LA COOP VAL-NORD

• LABONTÉ-BELHUMEUR INC.• LÉO RICARD & FILS INC.• LYRCO NUTRITION INC.• M & R FEEDS & FARM SUPPLY• MAGASIN DU CULTIVATEUR

Y. CHARRON INC.• MARCEL BOUCHARD INC.• MARIO BÉRARD INC.• MARIO CÔTÉ INC.• MATAPÉDIENNE COOPÉRATIVE

AGRICOLE (LA)• MEUNERIE AU MOULIN BLEU INC.• MEUNERIE BENJAMIN INC.• MEUNERIE BERNARD LANDRY

LTÉE• MEUNERIE CACOUNA 2009 INC.• MEUNERIE CHARLEVOIX INC.• MEUNERIE CÔTÉ-PAQUETTE INC.• MEUNERIE DE ST-FRÉDÉRIC INC.• MEUNERIE DEUX-MONTAGNES

ENRG• MEUNERIE DUCHARME INC.• MEUNERIE DYNAMIX PORTNEUF

INC.• MEUNERIE GÉRARD SOUCY INC.• MEUNERIE HÉBERT INC.• MEUNERIE J. BERTRAND INC.• MEUNERIE MILANAISE INC. (LA)• MEUNERIE R.M.R. INC.• MEUNERIE ROBITAILLE INC.• MEUNERIE SANSOUCY

ET FILS INC.• MEUNERIE SAVOIE INC.• MEUNERIE SAWYERVILLE INC.• MEUNERIE ST-CHRYSOSTÔME

INC.• MEUNERIE ST-HUGUES

(7301901 CANADA INC.)• MEUNERIE ST-PATRICE INC. (LA)• MINOTERIE DES ANCIENS INC.

(LA)• MOISSONS D’OR 2008

(9200-0041 QUÉBEC INC.)• MOULAGE JIRAH INC.• MOULÉE R. L. INC.• MOULÉE VALLÉE INC.• MOULÉES B.P. INC. (LES)• MOULÉES FAUBERT (1979)

INC. (LES)• MOULÉES M-TRIHÉ INC.• MOULIN HUBERT LACOSTE INC.• MOULINS DE SOULANGES

INC. (LES)• NORMAN GAMACHE INC.• NOUGENAG INC.• NOVA GRAIN INC.• NUTRI-EXPERT BON CONSEIL INC.

• NUTRIGÈNE INC.• NUTRINOR, COOP. AGRO-

ALIMENTAIRE SAG. LAC ST-JEAN• NUTRITION ATHÉNA INC.• P.E.D. RAINVILLE ÉQUIPEMENT

INC.• PATOINE & FRÈRES INC.• PHILIE, GERMAIN• PHOENIX GRAINS INC.• PORCHERIES B.H.L. INC.• PRO-ÉTHANOL INC.• PROFID’OR, COOPÉRATIVE

AGRICOLE• PROVALCID INC.• RDR GRAINS ET SEMENCES INC.• RÉAL MONDOU INC.• REGROUP. DE SERVICES RIVE

SUD SAINT-LAURENT, SENC• RESSOURCES NORAG INC. (LES)• RÉTROGRAIN INC.• RICHARDSON INTERNATIONAL

LIMITÉE• ROBERT MOSHER TRANSPORT

INC.• ROSAIRE RONDEAU INC.• S.C.A. DE COMPTON• S.C.A. DE LA RIVIÈRE DU SUD• S.C.A. DE LAC MÉGANTIC-

LAMBTON• S.C.A. DE MONTMAGNY (LA)• S.C.A. DE PRINCEVILLE• S.C.A. DE SAINT-ALEXANDRE-

DE-KAMOURASKA (LA)• S.C.A. DES APPALACHES• S.C.A. DES BOIS-FRANCS• S.C.A. LA SEIGNEURIE• SEMENCES LAQUERRE INC.• SEMENCES NICOLET (1991) INC.• SEMENCES PROGRAIN INC.• SEMICAN INC. / SEMICAN

INTERNATIONAL INC.• SERVICES AGRICOLES

DE LA VALLÉE (2006) INC.• SEVITA INTERNATIONAL

CORPORATION• SG CERESCO INC.• SHUR-GAIN (NUTRECO

CANADA INC.)• SOYA EXCEL INC.• TRANSPORT V.C.L.P. INC.• TRT ETGO DU QUÉBEC INC.• UNICOOP, COOPÉRATIVE

AGRICOLE• VERMIX INC.• VITERRA INC.• WILLIAM HOUDE LTÉE

MARCHÉ

GCLP_2015-01-21_024-026 25GCLP_2015-01-21_024-026 25 2015-01-13 15:172015-01-13 15:17

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27GRANDES CULTURES JANVIER 2015

ASRA

Programme d’assurance stabilisationdes revenus agricoles (ASRA)

TABLEAU 1 Programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA)Compensations, paiements reçus et à recevoir pour l’année d’assurance 2013*

2013 AVOINE BLÉFOURRAGER

BLÉ DECONS.

HUMAINE

MAÏS-GRAIN ORGE SOYA CANOLA TOTAL

PAR

AM

ÈT

RE

S

Rendement du modèle t/ha 2,13 3,09 2,98 9,06 2,89 2,40 1,57

Coût de production $/tm 417,93 332,37 392,94 207,05 327,12 450,34 615,33

Éléments non-stabilisé (1) $/tm 77,53 47,58 54,89 20,28 53,20 46,01 47,47

Revenu stabilisé* $/tm 340,41 284,79 338,05 186,77 273,92 404,33 567,86

Récupérations Agri-investissement et Agri-Québec* $/tm 13,27 59,04 32,39 52,49 25,30 154,57 121,21

Revenu stabilisé aprèsrécupérations* $/tm 327,14 225,75 305,66 134,28 248,62 249,76 446,65

Prix du marché* $/tm 220,00 230,00 280,00 195,00 185,00 510,00 480,00 Millions $

Compensation brute* $/ha 227,70 - 76,51 - 183,98 - - 28,2

Cotisation nette* $/ha 81,86 22,02 31,79 9,39 40,83 0,63 3,81 13,0

Compensation nette* $/ha 145,84 (22,02) 44,72 (9,39) 143,15 (0,63) (3,81)

Déjà reçu (ou payé) $/ha 106,83 (22,02) 31,96 (9,39) 80,88 (0,63) (3,81)

1re avance (40 %) -16 décembre 2013 $/ha 72,04 - 26,44 - 33,32 - -

Ajustement des cotisations -14 février 2014 $/ha 0,35 (22,02) 5,52 (9,39) 4,34 (0,63) (3,81)

2e avance (70 %) - avril 2014* $/ha 34,44 - - - 43,22 - -

Solde à recevoir* $/ha 39,01 - 12,76 - 62,27 - -

Paiement +nal - février 2015* $/ha 39,01 - 12,76 - 62,27 - -

(1) 4 éléments ne sont pas stabilisés : 1) Contribution ASRA 2) Indemnité et contribution ASREC 3) Rémunération du capital 4) 10 % de la rémunérationde l’exploitant.Ces éléments sont donc soustraits du coût de production pour établir le revenu stabilisé.

STA

TIS

TIQ

UE

S

Fonds d’assurance*

Nombre d’hectares assurés ha 66 299 22 705 30 544 369 763 58 582 241 612 14 270 803 775

État du fonds d’assurance -Début d’année* M $ 0,5 (1,1) 1,1 23,0 (0,3) 9,6 0,5 33,4

État du fonds d’assurance -Fin d’année* M $ 1,7 0,4 1,8 34,4 (4,0) 10,4 0,6 45,4

Détails de la récupération des programmes Agri (Agri-investissement et Agri-Québec)* Millions $

Agri-Investissement de l’année en cours $/ha 7,05 11,67 12,45 22,77 8,08 16,23 9,38 14,1

Agri-Québec de l’annéeen cours $/ha 21,15 35,01 37,35 68,31 24,24 48,69 28,14 42,2

Agri reportés des années précédentes $/ha - 135,97 46,78 384,68 40,83 306,46 152,77 225,4

Total des Agri à récupérer$/ha 28,19 182,64 96,58 475,76 73,15 371,38 190,29 281,6

$/t 13,27 59,04 32,39 52,49 25,30 154,57 121,21

*Prévisions de la FPCCQ

GCLP_2015-01-21_027.indd 27GCLP_2015-01-21_027.indd 27 2015-01-14 08:222015-01-14 08:22

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28 GRANDES CULTURES JANVIER 2015

ASRA

Programme d’assurance stabilisationdes revenus agricoles (ASRA)

TABLEAU 2 Compensations, paiements reçus et à recevoir pour l’année d’assurance 2014*Prévisions au 26 novembre 2014

2014 AVOINE BLÉ FOUR-RAGER

BLÉ DECONS.

HUMAINE

MAÏS-GRAIN ORGE SOYA CANOLA TOTAL

PAR

AM

ÈT

RE

S

Rendement du modèle t/ha 2,13 3,09 2,98 9,06 2,89 2,40 1,57

Coût de production* $/tm 424,11 339,69 402,31 210,74 337,29 459,36 626,00

Éléments non-stabilisés* (1) $/tm 79,28 50,05 61,08 20,57 62,14 46,81 48,03

Revenu stabilisé* $/tm 344,83 289,64 341,23 190,17 275,15 412,55 577,96

Récupérations Agri-investissement et Agri-Québec* $/tm 3,27 8,68 3,99 64,73 2,63 129,66 43,27

Revenu stabiliséaprès récupérations* $/tm 341,56 280,97 337,24 125,44 272,52 282,89 534,70

Prix du marché* $/tm 215,00 235,00 265,00 180,00 170,00 440,00 455,00 Millions $

Compensation brute* $/ha 268,98 142,20 215,40 - 296,47 - 125,12 47,7

Cotisation nette* $/ha 84,20 27,44 48,05 8,94 64,86 0,63 3,81 15,0

Compensation nette* $/ha 184,78 114,76 167,35 (8,94) 231,61 (0,63) 121,31

Déjà reçu (ou payé) $/ha - - - - - - -

$/ha

$/ha

$/ha

Solde à recevoir* $/ha 184,78 114,76 167,35 (8,94) 231,61 (0,63) 121,31

1re avance (40 %) – DÉCEMBRE2014* $/ha 68,50 41,51 59,81 (8,94) 86,28 (0,63) 33,11

2e avance (70 %) – AVRIL 2015* $/ha 61,00 39,00 57,00 - 76,00 - 52,00

Paiement .nal – FÉVRIER 2016* $/ha 55,00 34,00 51,00 - 69,00 - 36,00

(1) 4 éléments ne sont pas stabilisés : 1) Contribution ASRA 2) Indemnité et contribution ASREC3) Rémunération du capital 4) 10 % de la rémunération de l’exploitant

Ces éléments sont donc soustraits du coût de production pour établir le revenu stabilisé.

STA

TIS

TIQ

UE

S

Fonds d’assurance*

Nombre d’hectares assurés* ha 75 190 19 998 39 967 310 784 48 571 301 210 12 627 808 347

État du fonds d’assurance -Début d’année* M $ 1,7 0,4 1,8 34,4 (4,0) 10,4 0,6 45,4

État du fonds d’assurance -Fin d’année* M $ 0,5 (0,8) (1,1) 44,1 (9,2) 11,3 (0,8) 43,9

Détails de la récupération des programmes Agri (Agri-investissement et Agri-Québec)* Millions $

Agri-investissement de l’année en cours $/ha 6,94 11,93 11,91 20,66 7,60 13,63 8,76 12,2

Agri-Québec de l’annéeen cours (2) $/ha - - - - - - - -

Agri reportés des années pré-cédentes $/ha - 14,92 - 566,04 - 297,89 59,17 266,7

Total des Agris à récupérer$/ha 6,94 26,85 11,91 586,70 7,60 311,52 67,93 278,9

$/t 3,27 8,68 3,99 64,73 2,63 129,66 43,27

(2) Agri-Québec est suspendu pour l’année d’assurance 2014

*Prévisions de la FPCCQ

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29GRANDES CULTURES JANVIER 2015

CÉROM

Les rotations des cultures constituentl’une des bases les plus anciennes dela science agricole. Elles permettent

notamment de conserver et même d’amé-liorer les rendements des cultures tout enpréservant l’eau et le sol, deux ressourcesessentielles pour la survie de l’homme etde son agriculture. Or, ce n’est pas toujoursfacile de démontrer les multiples effets posi-tifs des rotations dans l’agriculture moderneque nous pratiquons. Notre monde en est unde rapidité et de productivité, au service dela rentabilité économique à court terme.Les effets béné$ques des rotations exigenttoutefois plusieurs années avant d’êtremesurables et souvent même rentables. Enrecherche agricole, les essais qui portentsur les rotations s’échelonnent sur unelongue période et sont peu nombreux auQuébec.

Étant donné la nécessité de maintenirce type d’essais à long terme, on doit géné-ralement réduire le nombre de traitementsfaisant l’objet de comparaisons à un niveauminimal. L’expérience nationale et interna-tionale montre qu’en plus d’une série detraitements associés à des pratiques ditesconventionnelles, il y a intérêt à établir desparcelles qui sont l’objet de traitements« contrastés ». Malgré le fait que les besoinsfuturs puissent évoluer et soient dif$ciles àprévoir, il est aussi nécessaire de conce-voir des traitements simples et structurésqui correspondent à des questions ou à despréoccupations importantes ainsi qu’à desbesoins régionaux et locaux.

C’EST UN DÉPART!En 2008, le CÉROM a implanté un site

d’essais à long terme à Saint-Mathieu-de-Belœil. Quatre facteurs ont été retenus :rotation, travail du sol, fumure et gestion desrésidus. Quatre rotations sont comparées :

• Maïs-soya-blé;• Maïs-soya-blé-fourrages-fourrages-

fourrages;• Maïs en continu;• Prairie en continu.

Ces quatre rotations sont comparéespour deux types de travail du sol : labouret semis direct. Trois niveaux ont été rete-nus pour la fumure : minéral, organique etaucun amendement. En$n, deux niveauxde gestion des résidus sont évalués :exportation ou intégration des résidus. Enexcluant les différents traitements n’ayantpas de justification agronomique (prai-rie en continu sous labour et intégrationdes résidus sous prairie en continu ensemis direct), le dispositif $nal comporte39 traitements répétés 4 fois pour un totalde 156 parcelles. L’unité expérimentalemesure 6 m de largeur sur 20 m de lon-gueur a$n de répondre aux contraintestechniques des divers équipements uti-lisés pour la réalisation des parcelles.L’expérimentation est implantée sur un solde la série Saint-Urbain (UB5) ayant eu lesprécédents culturaux suivants de 2003 à2007 : maïs, soya, maïs, maïs et soya.

Le but recherché par la mise en placede ces parcelles consiste à étudier l’effet defacteurs, par exemple l’assolement (rotationdes cultures) ou le mode de travail de sol,sur l’évolution à long terme de différentesvariables telles que la chimie et la physique du sol, la biodiversité des organismes quiy vivent, la biodiversité des adventices oula productivité des cultures. De multiplesobservations ont été recueillies concer-nant le sol, les insectes, les maladies et lesrendements des cultures au cours des septpremières années. L’année 2014 a constituéune première étape importante pour mesu-rer l’effet des rotations de 3 et de 6 ans,comparativement à une monoculture de

maïs-grain. Toutes les parcelles ont été enproduction de maïs-grain à l’exception decelles en prairie permanente.

ROTATIONS 3 ET 6 ANS VERSUSMONOCULTURE DE MAÏS-GRAINEn 2014, les rendements moyens en

maïs-grain pour les rotations de 3 et de6 ans ont été signi$cativement supérieurspar plus de 900 kg/ha à ceux d’une mono-culture en maïs-grain, soit une augmenta-tion de 10 à 15 %. Les poids spéci$ques desgrains de la monoculture en maïs étaientinférieurs de plus d’un demi-kilo par hecto-litre à ceux des grains des rotations de 3 etde 6 ans. Le meilleur rendement a totalisé9 908 kg/ha et a été obtenu avec la rotationde 3 ans en régie conventionnelle avec lafertilisation minérale. L’intégration des rési-dus au sol s’est traduite par des baisses derendements pour les deux régies et les plusfortes baisses ont été observées en semisdirect. Ce dernier constat était prévisiblepuisque le sol de la série Saint-Urbain, uti-lisé dans cette expérimentation, est un soltrès lourd qui se réchauffe lentement auprintemps. L’accumulation répétée chaqueannée des résidus au sol pour la régie ensemis direct a sans doute ralenti le réchauf-fement du sol et le développement normaldu maïs. Cette situation devrait être beau-coup moins problématique sur des sols detexture plus légère.

Que l’on soit en rotation courte de 3 ans(maïs-soya-blé) ou en rotation longue de6 ans (maïs-soya-blé-fourrages-fourrages-fourrages), ces deux façons de faire se sonttraduites par des augmentations des rende-ments, comparativement à la monoculturede maïs-grain. L’expérience entreprise en2008 devrait se poursuivre encore de nom-breuses années sur les terres du CÉROM, àSaint-Mathieu-de-Belœil.

L’effet rotation :mythe ou réalité?G I L L E S T R E M B L A Y , A G R . , C É R O M

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30 GRANDES CULTURES JANVIER 2015

PAIEMENTS ANTICIPÉS

Programme de paiementsanticipés 2015-2016

Nous vous rappelons que la Fédérationdes producteurs de cultures com-merciales du Québec (FPCCQ) offre

le programme de paiements anticipés (PPA)au nom d’Agriculture et AgroalimentaireCanada (AAC). Ce programme d’avances enespèces permet aux entreprises agricolesadmissibles d’obtenir un prêt maximal de400 000 $ sur leurs grains commercialisés,dont la première tranche de 100 000 $ estsans intérêts.

Notre demande de participation pourvous offrir le PPA en 2015-2016 est à l’étudeauprès d’AAC, et ce programme devrait êtreproposé à compter du 1er avril 2015 (envoides formulaires). Nous vous rappelonsque les producteurs de grandes culturesdevraient penser à s’inscrire au printempspour béné*cier adéquatement de ce pro-gramme d’avances en espèces, car lalogique de celui-ci vise à vous permettre debéné*cier de liquidités supplémentaires dèsle moment des semis, plutôt que d’attendreà l’automne lors de la récolte. Cependant,il vous sera alors obligatoire d’être protégépar l’assurance récolte et il est importantde garder en mémoire que la date limite

pour vous assurer est le 30 avril 2015. Vousdevrez également produire un rapportaprès-récolte of*ciel à l’automne et fournirune preuve d’assurance sur vos produits deferme en réserve.

Veuillez noter que ce programme pour-rait subir des modi*cations réglementairespar AAC pour le printemps ou l’automne 2015et celles-ci devraient s’appliquer partielle-ment au PPA 2015-2016 et ensuite en totalitéau PPA 2016-2017.

PPA 2014-2015Nous vous rappelons l’obligation que

vous avez de vendre votre récolte à un ache-teur *gurant sur notre liste des acheteursautorisés pour ne pas perdre votre privilèged’un prêt sans intérêts, tout en vous assu-rant d’aviser votre acheteur de transmettretout paiement directement à la Fédération; leproducteur est responsable d’informer sonacheteur à cet effet. Dès que vous vendezvotre grain à un acheteur n’apparaissantpas sur cette liste, notre mode d’applicationdes directives de ce programme fait en sorteque nous devons vous facturer des intérêts,et ce, rétroactivement à la date où l’avance

vous a été émise. Il peut vous être possibleégalement de vendre à un producteur-consommateur étant en règle avec nous.Dans la mesure où notre liste pourrait êtreincomplète au moment de son impressionou en cas de doute sur le statut de votreacheteur, veuillez communiquer avec nousau 450 679-0540, poste 8588 ou 8230.

De plus, nous vous rappelons que ladate limite ultime de remboursement est le30 septembre 2015. Dans les PPA 2007-2008à 2013-2014, plusieurs dizaines d’agricul-teurs ont terminé leurs remboursementsaprès le 30 septembre. Même si cela neconstituait que quelques jours de retard,cela a automatiquement généré pour euxun code « défaut de paiement » dans labase électronique de données d’AAC. Peuimporte l’ampleur du remboursement fautif, cette base de données bloque automatique-ment ce producteur fautif pour une périodede 12 mois. Cela implique que le produc-teur n’aura plus accès au PPA pour cettedurée. Ainsi, il est primordial pour chacunde ne pas se retrouver dans cette situationa*n d’éviter tout désagrément futur hors denotre contrôle.

Archive

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