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ROUTES Le magazine du groupe Colas numéro 38 — avril 2017 www.colas.com Reportage Colas en Afrique de l’Ouest

Le magazine du groupe Colastrajectoires 38 > Tous exercent leur métier avec passion et nous font partager leur quotidien et leurs projets. Portraits de collaborateurs. dossier 48

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ROUTESLe magazine du groupe Colas numéro 38 — avril 2017

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Reportage

Colas en Afrique de l’Ouest

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escales06 > De la Pologne au Groenland, en passant par le Maroc, l’Australie et la France métropolitaine… Tour du monde en images des chantiers, projets et autres réalisations du Groupe.

reportages24 > Colas en Afrique de l’OuestPrésente depuis plus de quatre-vingt ans en Afrique de l’Ouest, Colas Afrique bénéficie dans cette région d’une solide reconnaissance de ses compétences. Illustration des savoir-faire et des challenges de Colas Afrique en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Togo.

32 > Colas Rail s’aventure en terre chilienneEn Amérique du Sud, à Santiago du Chili, Colas Rail réalise en groupement le chantier des lignes 3 et 6 du métro. Plongée dans les sous-sols santiagois.

Photo de couverture : coiffure d’une femme africaine avec des cheveux tressés, Bénin.

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SOMMAIRE NUMEROAVRIL 2017 38

ROUTES N° 38 – avril 2017

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trajectoires38 > Tous exercent leur métier avec passion et nous font partager leur quotidien et leurs projets. Portraits de collaborateurs.

dossier48 > Wattway, quand la route produit de l’énergie.

colascope54 > Vie du Groupe, stratégie, ressources humaines, communication. Retour sur les derniers mois de la vie du Groupe.

en images62 > Formations, prix, marathon… Quelques images de l’actualité événementielle du Groupe en France et à l’international.

horizons rencontres

68 > Jean-Michel Ribes : «La créativité, c’est être soi-même plutôt qu’obéir, c’est l’insolence d’être».

mécénat

70 > Création artistique : soutenir les talents.72 > La Route des rêves : la Fondation Colas fête ses 25 ans.74 > Fondation Colas : Hervé Di Rosa.

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olas a réalisé un bon exercice 2016, malgré un environnement économique mondial encore difficile, peu favorable aux dépenses publiques et donc à nos activités.

Le chiffre d’affaires est en retrait de 4 % à périmètre et taux de change constants, avec une baisse dans certaines implantations à l’international et en outre-mer, mais une stabilisation de l’activité routière en France

métropolitaine après plusieurs années de forte baisse, ce qui constitue une bonne nouvelle.

Notre objectif d’amélioration de la rentabilité opérationnelle a été atteint. Nous recueillons là les premiers fruits de nos nombreux plans d’action et de transformation, et de notre capacité à avoir su anticiper ces baisses d’activité. Les pertes courantes de l’activité de raffinage de bitume en France ont cessé. Les efforts dans l’excellence opérationnelle et les actions de transformation doivent se poursuivre sans relâche.

Au-delà des bonnes performances financières, nous avons enregistré d’autres succès.

Nous avons réalisé quelques acquisitions avec de bons potentiels au Moyen-Orient et en Amérique du Nord, et la cession dans de bonnes conditions de deux participations dans des sociétés concessionnaires d’autoroutes.

Nous avons poursuivi nos grands chantiers, comme la Nouvelle Route du Littoral à La Réunion ou la LGV Tanger - Kénitra au Maroc.

Notre carnet de commandes s’est enrichi de quelques contrats importants, comme l’extension du port de Calais, une section de la Route 47 en Hongrie, un chantier minier en Guinée-Conakry, deux gazoducs en France, et une multitude de plus petits chantiers de « fonds de commerce » partout dans le monde, qui constituent le cœur de l’activité de Colas. Ainsi, à fin décembre, le carnet de commandes était supérieur de 2,4 % à celui de l’année précédente à taux de change constant.

En matière d’innovation, le succès de notre revêtement routier photovoltaïque Wattway sur les cinq continents ne faiblit pas. En phase d’expérimentation en grandeur réelle, des chantiers pilotes ont été réalisés en France et à l’international, parmi lesquels, en Normandie, la première route solaire au monde, circulable par tout type de véhicules. Portés par notre dynamique de transformation numérique, nous sommes également bien avancés dans le déploiement du BIM (Building Information Modeling), dans l’ensemble de nos implantations.

En France, de nombreux élus ont pris conscience de la dégradation des infrastructures, notamment routières ou urbaines ; aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, des plans de relance en faveur des infrastructures ont été décidés. Les incertitudes et les aléas sont encore nombreux, mais j’espère que Colas reprendra sa marche en avant en 2017.

Au nom de Colas, je félicite et remercie ici l’ensemble des collaborateurs du Groupe pour tout ce qu’ils ont accompli en 2016.

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éditorial 05par Hervé Le Bouc

ROUTES N° 38 – avril 2017

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De la Pologne au Groenland en passant par le Maroc, l’Australie et la France métropolitaine… Tour du monde en images des chantiers, projets et autres réalisations du Groupe.

La mairie de Chamalières, commune proche de Clermont-Ferrand, a fait appel à l’expertise de Colas Rhône-Alpes Auvergne pour réaménager la place Sully, située devant l’église Notre-Dame classée aux monuments historiques. Après avoir réalisé les travaux de terrassement, la dizaine de collaborateurs mobilisés a mis en œuvre 250 tonnes d’enrobés Scintiflex®. Ce revêtement, qui inclut des particules de verre-miroir concassé réfléchissant les lumières, constitue une solution à la fois qualitative, économique et esthétique pour cette place très animée, qui accueille le marché plusieurs fois par semaine. L’équipe a également réalisé six passages piétons surélevés en Simat®, un enrobé grenaillé en granulats blancs. Ces passages, qui contrastent avec le Scintiflex®, apportent une touche esthétique supplémentaire et un contraste bienvenu qui permet d’accroître leur visibilité. Le chantier a été achevé en août 2016.

Chamalières : place à Scintiflex® !FRANCE

ROUTES N° 38 – avril 2017

FRANCE

AUSTRALIE

ÉTATS-UNIS

LA RÉUNION

CANADA

RÉPUBLIQUE TCHÈQUEMAROC

GROENLAND

SUISSE

BELGIQUE

ISLANDE

POLOGNE

RODRIGUES

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Dans l’archipel des Mascareignes, Rodrigues, qui fait partie de la République de Maurice, est située à quelque 560 km au nord-est de l’île Maurice. En 2016, les équipes de Transinvest Construction, filiale mauricienne de Colas, ont construit une route côtière d’une longueur de 1,3 km, afin de relier le village de Baladirou à celui de Grand Baie. Cette nouvelle infrastructure permet d’éviter

aux habitants de Baladirou un détour de 10 kilomètres pour rejoindre le chef-lieu (Port Mathurin) et de favoriser l’accès des touristes aux plages situées le long du trajet. Ont ainsi été réalisés : le terrassement (32 000 m³ de déblais/ remblais, y compris rocheux), la production du béton pour les drains et les dalots, le ferraillage, un mur de soutènement, des canalisations et des parapets. Les équipes ont également mis

en œuvre des enrobés pour le revêtement de la chaussée et installé les éléments de sécurité (marquage au sol, glissières de sécurité et panneaux de signalisation). Grâce à la mobilisation d’une cinquantaine de collaborateurs, le chantier a été achevé en cinq mois et inauguré par le Premier ministre de la république de Maurice lors de sa visite dans l’île.

De Baladirou à Grand BaieÎLE DE RODRIGUES

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Le projet de construction de la première ligne ferroviaire à grande vitesse en Afrique, capable d’accueillir des trains circulant à 320 km/h, est colossal à plus d’un titre ! Dans le cadre d’un groupement, Colas Rail Maroc est chargée de la conception et de la réalisation de 180 km de ligne en double voie entre Tanger et Kénitra. Afin d’assurer le bon déroulé du chantier et la gestion du volume important de matériaux, la filiale ferroviaire de Colas au Maroc a construit, entre septembre 2013 et janvier 2015, deux bases travaux, situées à Kénitra et Tnine Sidi El Yamani. Parmi les 850 collaborateurs mobilisés, 95% ont été recrutés sur place, cadres compris. Chacun d’entre eux a été formé aux règles de sécurité. Une organisation qui a permis au chantier de démarrer par un record : 3 564 mètres de voie posés en une seule journée par les équipes ! La livraison de l’infrastructure est prévue pour fin 2017/début 2018.

À Baldenheim, sous les pavés la place En juillet 2016, les habitants de la commune alsacienne de Baldenheim ont découvert le nouveau visage de la place de la mairie, réaménagée par le centre Erstein de Colas Nord-Est. Les pavés et dalles en granit des Vosges ont remplacé béton et gravier. Ce chantier qualitatif a été réalisé en quatre mois, grâce à un phasage soigneusement établi pour maintenir en toutes circonstances l’accès à la mairie, à l’école et aux commerces.

FRANCE

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Record sur la première LGV d’AfriqueMAROC

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FRANCE

En piste au col d’AllosL’été dernier, l’agence Cozzi de Colas Midi-Méditerranée a procédé aux travaux de requalification des chaussées de la route départementale 908 menant à la station de la Foux d’Allos, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Les équipes ont notamment construit 300 m² de parois en béton projeté et réalisé les remblais en compostyrène.

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Infrastructure stratégique en Islande, le tunnel de Hvalfjördur permet aux automobilistes venant de Reykjavik de rejoindre le nord et l’ouest du pays sans avoir à contourner le fjord Hvalfjördur. Ils évitent ainsi un détour de près de 60 kilomètres. Fortement sollicitées, les chaussées du tunnel avaient besoin d’être rénovées.

Quarante collaborateurs de la filiale islandaise de Colas ont dans un premier temps raboté le revêtement existant avant de mettre en œuvre 5 000 tonnes d’enrobés. Afin de limiter la gêne occasionnée par la fermeture du tunnel, les travaux ont été réalisés en deux temps durant la basse saison, du vendredi soir 20 heures au lundi matin 6 heures. Malgré un planning très serré et de mauvaises

conditions climatiques, le chantier a été achevé dans les temps. La mobilisation des équipes et la qualité des travaux, saluée par le client, ont permis à la filiale de remporter de nouveaux contrats pour la réfection des chaussées de trois autres tunnels dans le pays : ceux de Nordfjördur, Bakki et Vadlaheidi.

Tunnel de Hvalfjördur : réfection des chausséesISLANDE

ROUTES N° 38 – avril 2017

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Afin de pouvoir réhabiliter les réseaux nécessaires au captage d’eau dans la rivière Saint-Denis, les équipes du centre Génie civil de GTOI, filiale réunionnaise de Colas, ont réalisé une nouvelle passerelle piétonne. Certains engins de l’entreprise ne pouvaient pas passer sous l’ouvrage d’origine donnant accès aux habitations et au chantier de captage dans la partie amont de la rivière. Les travaux ont démarré avec la création d’un franchissement provisoire, puis ont été interrompus par la saison des pluies. Une grue de 220 tonnes a ensuite été installée pour mettre en place la nouvelle passerelle métallique – longue de 66 mètres, équipée d’escaliers et de rampes pour les deux-roues – sur des appuis de béton, reposant eux-mêmes sur des micropieux de longueur suffisante pour prévenir les risques d’affouillement. Enfin, l’ancienne passerelle a été démontée et l’ouvrage livré en juillet dernier.

Une passerelle sur la rivière Saint-DenisLA RÉUNION

FRANCE

Un chantier face à la mer Entre décembre 2015 et mai 2016, les équipes des agences Côte d’Émeraude et Baie d’Armor de Colas Centre-Ouest sont intervenues pour rénover le boulevard Chateaubriand, à Saint-Malo. Les travaux de réfection de cet axe majeur de la cité corsaire concernaient la chaussée, les trottoirs et les bandes de stationnement.

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ROUTES N° 38 – avril 2017

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CANADA

Colas Canada en terres indiennesEn quatre mois, les équipes de Terus Construction, filiale de Colas Canada, ont relevé le défi de réhabiliter l’unique route de 16 km reliant la réserve indienne de Lax Kw’alaams au terminal ferry de Prince Rupert, en Colombie-Britannique. Ce chantier isolé a nécessité l’acheminement des équipes, des matériaux et des engins par barge. Au total, 120 000 tonnes de granulats et 25 000 tonnes d’enrobés ont été nécessaires. Un défi logistique réalisé avec le concours de la communauté indienne, impliquée dès le début du projet.

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Depuis plus de quinze ans, Branscome, filiale américaine de Colas, réalise des travaux sur le terminal de containers international de Norfolk, situé dans la baie de Chesapeake (État de Virginie). En 2016 et 2017, les équipes interviennent sur le projet de construction d’une nouvelle «entrée nord» afin d’augmenter la capacité d’accueil du site. Au programme : les travaux de terrassement (déblais, remblais, évacuation des matériaux stockés sur le site) et de nivellement, la pose des réseaux souterrains, la fourniture et la mise en œuvre de grave traitée au ciment (44 000 tonnes), de béton compacté au rouleau (30 000 tonnes), ainsi que des enrobés (33 000 tonnes). Livraison prévue fin juin 2017.

Branscome sur le terminal de Norfolk ÉTATS-UNIS

Tour de piste à CognacPremier aérodrome militaire de France, la base aérienne 709 de Cognac-Châteaubernard a fait peau neuve à l’automne 2016. La piste secondaire, fissurée, a été rénovée par Colas Sud-Ouest. Une fois le rabotage effectué jusqu’à la couche de béton datant de la Seconde Guerre mondiale, des géogrilles en fibre de verre ont été posées pour éviter le développement de nouvelles fissures. Au total, 28 000 tonnes d’enrobés ont été mises en œuvre en douze jours. Achevé en six semaines, le chantier n’a pas interféré avec les activités opérationnelles de la base, notamment celle des drones, qui rejoignaient leur hangar en survolant la piste en réfection.

FRANCE

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Fleuron du patrimoine français, le domaine national de Chambord est engagé dans un vaste programme de rénovation auquel l’agence de Blois de Colas Centre-Ouest a été associée à trois reprises en 2016. En début d’année, l’un des parkings a été réaménagé afin d’accueillir une aire de service et une centaine d’emplacements pour camping-cars. Ce fut ensuite

le tour de la place Saint-Louis, bordée de commerces et de restaurants. Dans un planning serré à l’approche de la saison touristique, de nombreux essais ont été nécessaires avant la mise en œuvre définitive d’un béton cyclopéen*, tandis que la pose de pavés anciens au pied des façades a contribué à redonner à la place un aspect historique. Enfin, le second semestre a été consacré à la restauration

des jardins à la française, datant de 1734. 21 000 tonnes de granulats ont été nécessaires à la réalisation des allées piétonnes et 7 km de voliges (bordures) en bois et métal ont été posées. Colas Centre-Ouest aura contribué à redonner au domaine son lustre d’antan.

* Béton contenant des gros blocs de pierre, des moellons, etc., il nécessite un matériel de malaxage adapté.

Chambord en pleine renaissanceFRANCE

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GROENLAND

Sur la route polaire de TasiilaqColas Danmark A/S et Colas Hf Iceland ont réalisé, au cours des étés 2014 et 2016, les travaux de réfection de la couche de roulement des chaussées de Tasiilaq, au Groenland, dégradées par des conditions climatiques extrêmes et l’utilisation généralisée des pneus à clous. Un chantier soumis à des contraintes logistiques et matérielles importantes : seul un bateau par mois s’arrête dans la région entre juin et novembre.

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Au sud-ouest de Valenciennes, les équipes de Colas Nord-Est et d’Aximum (filiale sécurité et signalisation de Colas) ont réalisé en groupement la dernière phase des travaux de construction de l’échangeur A 2-A 23. Afin de faciliter les échanges entre Lille et Paris, une bretelle devait être créée pour relier les autoroutes A 2 et A 23, en complément de l’échangeur actuel.

Au programme : l’élargissement de l’autoroute A 2 avec la création d’une voie supplémentaire, ainsi que la mise aux normes de l’assainissement sur 5 km. Outre les 100 000 m³ de terrassement, les 60 000 m² de décapage de terre végétale et les 65 000 tonnes d’enrobés mises en œuvre, les équipes ont construit quatre bassins de rétention, un bassin de traitement des boues ainsi

que sept traversées par forage sous les deux autoroutes. Pour ce chantier d’une durée de treize mois, les équipes ont dû composer avec de nombreuses difficultés : site en zone urbaine, planification des travaux soumise à des heures précises et des durées limitées, trafic de 90 000 véhicules par jour… La nouvelle bretelle a été ouverte à la circulation en décembre 2016.

Dans le Nord, livraison de l’échangeur A2-A23FRANCE

ROUTES N° 38 – avril 2017

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ROUTES N° 38 – avril 2017

La nouvelle plateforme logistique de Socara, la centrale d’achats du groupe Leclerc en Auvergne-Rhône-Alpes, est résolument moderne. Outre des bâtiments administratifs et de stockage, elle accueillera un transstockeur de 30 mètres de hauteur. Cet engin automatisé, évoluant dans un entrepôt, est destiné au stockage des palettes. L’agence de Vaulx-en-Velin de Smac est intervenue pour réaliser l’étanchéité des toitures, la pose des bardages et des panneaux coupe-feu des bâtiments. Principal défi pour les équipes : le transstockeur. Ce bâtiment est en effet composé de racks, faisant office de charpente métallique supportant la couverture et les bardages. Les couloirs de séparation entre les trois unités qui le composent sont de plus habillés de panneaux coupe-feu espacés d’à peine 80 cm. Les équipes se sont donc dotées de moyens spéciaux pour intervenir dans cet espace particulièrement réduit : des portiques fixés en toiture et équipés de balancelles. Les travaux s’achèveront à la fin de l’été 2017.

Smac prend de la hauteurFRANCE

AUSTRALIE

Colas Australia sur la Pacific HighwayDeux filiales australiennes de Colas interviennent sur six sections de l’autoroute Pacific Highway, entre Port Macquarie et Coffs Harbour en Nouvelle-Galles du Sud. Dans le cadre des travaux de doublement de cet axe, les équipes de SRS Roads réalisent les enduits en couche intermédiaire ou d’imperméabilisation, et les équipes de Tropic Asphalts, les enrobés en couche de roulement.

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La RD 307, l’un des principaux axes routiers des Yvelines, supporte un trafic quotidien de 40 000 voitures et 2 000 poids lourds. Dans le cadre d’un groupement, Colas Île-de-France Normandie (IDFN) et Bouygues TP ont achevé, en septembre 2016, la première phase du chantier de contournement de Saint-Nom-la-Bretèche. Au programme : le terrassement (plus de 150 000 m3 de terre déplacés) et la création de deux grands carrefours giratoires et d’un tunnel. Ont également été réalisés : la construction de cinq bassins de rétention, l’aménagement de passages souterrains pour les cyclistes et les piétons, et l’installation de protections acoustiques pour limiter les nuisances sonores. Afin de tenir les délais, cinq équipes de Colas IDFN ont été mobilisées en simultané sur ce chantier. La seconde phase des travaux, prévue en 2017, comprendra la création d’une route à 2 x 2 voies et d’une piste cyclable.

ROUTES N° 38 – avril 2017

RD 307 : Colas IDFN se mobilise !FRANCE

Système d’assainissement à Prague La reconstruction du réseau d’assainissement de la rue Ceskobrodská se poursuit dans la capitale tchèque. Les équipes de Cermák a Hrachovec (filiale de Colas CZ) réalisent la pose d’un kilomètre de canalisations, à des profondeurs variant de 7 à 16 mètres. Le chantier devrait être achevé fin 2017.

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE

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L’agence Est-Hérault de Colas Midi-Méditerranée réalise l’entretien d’une section de 20 kilomètres de l’autoroute A 75, entre les villes de Pézenas et de Clermont-l’Hérault. Objectifs : raboter la chaussée existante sur 8,5 cm et mettre en œuvre une première couche d’enrobés en béton bitumineux semi-grenu puis une seconde en béton bitumineux très mince à liants modifiés, offrant une meilleure rugosité. Aximum, filiale sécurité et signalisation de Colas, est également intervenue pour la signalisation horizontale. Les trois premières sections, de 5 kilomètres chacune, ont été réalisées à l’automne 2016. Prochain rendez-vous au printemps 2017 pour la dernière section. Au total, 70 000 tonnes d’enrobés seront mises en œuvre.

A 75 : un chantier à grande vitesse FRANCE

Périgueux change de placeLa place André Maurois, située près du centre historique de Périgueux, a été rénovée début 2016 par l’agence Saint-Astier de Colas Sud-Ouest. Outre les réseaux et le revêtement de la chaussée, les travaux ont porté sur la mise en œuvre de béton désactivé, ponctué de bandes de pavés en calcaire. Une belle illustration du savoir-faire de Colas en matière de réaménagement urbain qualitatif.

FRANCE

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MAROC

40 kilomètres d’autoroute rénovés entre Casablanca et MarrakechDans le cadre du programme de réfection et de renforcement d’autoroutes en vue de l’organisation de la COP 22 à Marrakech, en novembre 2016, GTR, filiale marocaine de Colas, est intervenue sur l’autoroute A 7, qui relie Casablanca à Marrakech. Les 50 collaborateurs mobilisés ont ainsi réalisé les travaux de rabotage, de mise en œuvre d’enrobés et de marquage au sol sur dix sections de cet axe touristique important. Outre le challenge logistique qu’a représenté la livraison, à flux tendu, des granulats sur le chantier, les équipes ont été confrontées à des pics de température avoisinant les 45 °C.

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ROUTES N° 38 – avril 2017

Pour désengorger la route cantonale 6, axe fortement fréquenté reliant Divonne-les-Bains, en France, à Coppet, en Suisse, des travaux d’élargissement ont été réalisés entre décembre 2014 et fin 2016 afin d’accueillir une voie de bus et deux pistes cyclables. Objectif ? Inciter les frontaliers à délaisser leur véhicule pour emprunter le bus, dont la fréquence des passages est appelée à augmenter. Réalisés sous circulation par les collaborateurs de Colas Suisse, les travaux ont consisté en le rabotage de 16 000 m2 de chaussée existante, la mise en œuvre des enrobés ainsi que le marquage et la signalisation. Des milliers de résidents français pourront désormais se rendre plus rapidement en Suisse sur leur lieu de travail.

Nouvelle voie de bus à la frontière franco-suisse

SUISSE

FRANCE

Tous en selle au «pumptrack» de Combloux ! Réussir l’application uniforme de l’enrobé sur une piste de 210 mètres de long toute en bosses et virages à fort dévers, transporter 90 tonnes d’enrobés sur un chantier difficile d’accès… : autant de défis qui ont été relevés par les équipes de Colas Rhône-Alpes Auvergne pour la réalisation d’un «pumptrack» dans la commune de Combloux. Située face au mont Blanc, cette piste est dédiée à la pratique ludique du vélo, du skateboard, de la trottinette ou du roller.

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Le nouveau centre commercial Posnania, ouvert en octobre 2016 à Poznan, en Pologne, propose près de 300 enseignes – dont 40 restaurants, un cinéma, une piscine et un club de sport. Ce complexe ultra-moderne, un des plus gros investissements commerciaux d’Europe centrale, a bénéficié du savoir-faire de Colas Polska. Les équipes de la filiale polonaise de Colas étaient chargées des travaux de voirie et réseaux divers. Ont notamment été réalisées la construction de 5,5 km de routes, 8 km de pistes cyclables et de trottoirs, la rénovation de 1,5 km de routes existantes, la pose des équipements de signalisation, etc. Particularité de ce chantier : la mise en œuvre d’un enrobé à la mousse de bitume, fabriqué à une température inférieure de 30 degrés par rapport à un enrobé standard. Au total, le chantier a mobilisé quotidiennement une centaine de collaborateurs.

Réhabilitation de l’E 19Afin d’améliorer la sécurité sur l’autoroute E 19, entre Mons et Bruxelles, des travaux de réfection ont été lancés en octobre 2016. L’agence Sud-Ouest de Colas Belgium procède au rabotage de la chaussée existante, à la mise en œuvre de 48 000 tonnes d’enrobés et au marquage.

BELGIQUE

ROUTES N° 38 – avril 2017

Un centre commercial flambant neufPOLOGNE

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ROUTES N° 38 – mars 2017

Inauguré en 1995, le pont de Normandie, d’une hauteur de 215 mètres, enjambe l’estuaire de la Seine. Emblématique de la région, cet axe stratégique est emprunté par plus de 7 millions de véhicules chaque année. Fortement sollicitées, les chaussées ont été rénovées

par les équipes des agences du Havre et de Maromme de Colas Île-de-France Normandie (IDFN). Au programme : l’étanchéité des rampes d’accès au tablier et la réhabilitation de la couche de roulement. Pour cette dernière, le choix s’est porté sur la mise en œuvre de matériaux

bitumineux coulés à froid (MBCF). Par sa fabrication, cet enrobé contribue à préserver l’environnement et possède des performances comparables à celles des enrobés à chaud de formule identique. Une belle référence pour Colas IDFN.

Colas IDFN sur le pontFRANCE

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24 reportages

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Colas en Afrique de l’Ouest

AFRIQUE

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CÔTE D’IVOIRE Vue du pont Général-de-Gaulle à Abidjan, dans les années 1960.

BÉNIN Aménagement d’une ancienne piste de terre en route revêtue entre Tchetti et Savalou (42 km).

TOGO Construction d’un château d’eau dans le port de Lomé (2011).

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27reportages

ROUTES N° 38 – avril 2017

L’Afrique de l’Ouest couvre toute la par-tie occidentale de l’Afrique subsaha-rienne, également appelée Cédéao

(Commu nauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), expose Stéphane Knebel, direc-teur de Colas Afrique. Depuis les années 1930, le Groupe a réalisé de nombreux projets au Mali, au Burkina Faso, au Sénégal, au Tchad, en Côte d’Ivoire, au Bénin et, plus ponctuellement, dans d’autres pays. Aujourd’hui, nous travaillons principalement en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Togo. Notre activité y est cyclique et nous intervenons la plupart du temps en “mode projet” pour participer au développement

des infrastructures dans des endroits souvent difficiles d’accès. Anticipation, innovation, flexibilité et mobilité sont nos principaux atouts.»

De la route aux ouvrages d’art«Historiquement, nous inter-

venons en Afrique de l’Ouest sur des chantiers routiers et aéropor-tuaires.» À l’image du Bénin, où Colas Afrique réalise actuellement les travaux d’extension de la piste de l’aéroport de Tourou (lire p. 30) ainsi que deux chantiers routiers dans le centre du pays consistant à aménager d’anciennes pistes en terre en routes revêtues (42 km entre Tchetti, à la frontière avec le Togo, et Savalou ; 17 km entre Logozohoué et Glazoué). Depuis

2009, Colas Afrique développe également une activité de génie civil. Le premier galop d’essai a été réalisé au Bénin avec le chantier d’un pont à Cotonou. «Afin de développer ce savoir-faire alors nouveau dans la région, nous avons constitué et formé des équipes, puis éprouvé les tech-niques sur différents chantiers.» Ainsi, au Togo, un château d’eau de 650 m3, destiné à garantir la consommation courante et la sécurité incendie du port de Lomé, a été construit. En Côte d’Ivoire, Colas Afrique a réalisé un pont d’une longueur de 244 mètres au-dessus du fleuve Bandama afin de désenclaver la ville de Béoumi et de contribuer au développement du commerce dans les régions du centre du pays.

Une activité traditionnelle en Côte d’Ivoire

«En Côte d’Ivoire, un pays qui représente 45 % du PIB de l’Afrique de l’Ouest, l’activité de Colas Afrique est légèrement différente et s’équilibre entre grands travaux dans tout le pays

Présente depuis plus de quatre-vingt ans en Afrique de l’Ouest, Colas Afrique a réalisé

de nombreuses infrastructures et bénéficie dans cette région d’une solide reconnaissance de ses compétences. Qu’il s’agisse de routes ou d’ouvrages d’art, les équipes interviennent en «mode projet» dans des conditions logistiques souvent difficiles. De la Côte d’Ivoire au Bénin, en passant par le Togo, illustration des savoir-faire et des challenges de Colas Afrique.

AFRIQUE

«L’activité réalisée dans la région Afrique de l’Ouest nécessite une mutualisation des moyens humains et matériels pour pouvoir être opérationnel plus rapidement.»Stéphane Knebel, directeur de Colas Afrique

«

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et “fonds de commerce” (travaux de voirie et aménagements divers) à Abidjan. Pendant pratiquement vingt ans, aucun investissement important n’a été réalisé en matière d’infrastructures. Le réseau s’est dégradé progressivement.»

Projets structurants et techniques innovantes

«En Afrique de l’Ouest, nous travaillons sur des projets structu-rants, qu’il s’agisse de désenclaver des régions, de faciliter les dépla-cements, etc. Et nous proposons des techniques innovantes chaque fois que cela est possible.» Ainsi, par exemple, dans le cadre des chantiers de réhabilitation de la chaussée du boulevard lagunaire

et de la couche de roulement du pont De Gaulle, à Abidjan, Colas Afrique a, pour la première fois en Afrique de l’Ouest, mis en œuvre la technique de recyclage Novacol®, plus économique et plus respec-tueuse de l’environnement que les procédés habituels.

Mobilisation et logistique«Quand nous intervenons en

“mode projet”, les deux plus grands challenges restent la mobilisation des équipes et la logistique», souligne Stéphane Knebel. Il s’agit souvent de chantiers complexes, difficiles d’accès, qui impliquent une importante organisation logis-tique. Ainsi, les qualités demandées aux managers sont l’anticipation, la

coordination et le pilotage de pro-jets complexes. «L’activité réalisée dans la région Afrique de l’Ouest nécessite une mutualisation des moyens humains et matériels pour pouvoir être opérationnel plus rapi-dement. La mobilité au sein de la Cédéao est très importante aussi pour développer les compétences et les savoir-faire.»

Une agilité et une anticipation qui se sont avérées décisives pour remporter, fin 2016, un contrat important en Guinée-Conakry, nou-veau pays pour Colas Afrique.

28 reportages

BÉNIN Construction d’un pont à Cotonou (2009).

ROUTES N° 38 – avril 2017

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29reportages

ROUTES N° 38 – avril 2017

Abidjan

Bettié

Océan Atlantique

> CHIFFRES CLÉS DU PROJET

170 collaborateurs mobilisés 1 ouvrage d’art de 190 m de long

et 10 m de large, avec 5 travées et 15 poutres en béton précontraint 38 000 m3 de remblais 2 700 m3 de béton 350 tonnes d’acier 1 000 mètres de voies d’accès

Côte d’Ivoire

L’isolement à trois heures d’Abidjan. Parcourir la distance qui sépare la capitale économique de Bettié, au nord-est, relève du parcours du combattant ! En cause, le fleuve Comoé, frontière naturelle entre la région de la Mé et celle de l’Indénié-Djuablin, qui complique l’accès à cette région agricole isolée, connue pour la culture de l’hévéa. Afin de permettre aux populations du département de Bettié et aux poids lourds de rallier plus aisément Abidjan, Colas Afrique a été chargée de construire un ouvrage d’art sur le fleuve Comoé. Pour pouvoir accueillir deux voies de circulation, ce pont, d’une longueur de 190 mètres et d’une largeur de 10 mètres, comportera cinq travées et quinze poutres en béton précontraint. Première étape : la mobilisation des équipes et du matériel. «Les difficultés d’accès du chantier ont multiplié les temps de trajet pour l’acheminement du maté-riel et des matériaux, explique Julien Fontaine, directeur du projet. Nous devions sans cesse faire face aux imprévus, malgré une anticipation logistique très en amont.» Côté tra-vaux, la réalisation des six appuis, fondations et piles en béton armé dans le fleuve constitue le principal défi. «Nous avions une contrainte planning forte sur cette première phase du projet car la montée des eaux lors de la saison des pluies rend impossibles tous travaux dans le fleuve et conditionne le délai global de réalisation.» Une digue provisoire a ainsi été amé-nagée dans le fleuve afin de déployer le matériel, tout en

prévoyant un passage pour l’écoulement du cours d’eau. D’ici à l’été 2017, les quinze poutres précontraintes du tablier, fabri-quées à proximité du chantier, seront posées au moyen d’un lanceur. L’avantage ? Pouvoir travailler même quand le niveau du fleuve monte. Attendu depuis plus de vingt ans, cet ouvrage permettra de désenclaver la ville de Bettié et offrira aux populations locales un moyen plus sûr que le bac pour traverser le fleuve Comoé.

UN PONT SUR LE FLEUVE COMOÉ

LIBERIA

GHANA

GUINÉE

MALI BURKINA FASO

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30 reportages

Bénin

Direction le nord du Bénin, près de Parakou, la troisième ville du pays. Les équipes de Colas Afrique réalisent actuellement les travaux d’extension de la piste d’atterrissage de l’aéroport de Tourou. Construite par la filiale entre 2008 et 2014, cette piste d’une longueur de 2 400 mètres passera à 3 300 mètres afin d’être conforme aux normes internationales et de pouvoir accueillir tous types d’avions. «Situé à 500 kilomètres de Cotonou, ce chantier en pleine brousse représente un défi logistique en termes de mobilisation du matériel et des collaborateurs, explique Olivier Tillement, chef de projet. Il s’agit également

> CHIFFRES CLÉS DU PROJET

200 collaborateurs mobilisés 2,5 millions de m3 de terrassement 10 pelles de 40 tonnes 6 bulls 5 niveleuses 6 compacteurs 15 000 tonnes d’enrobés 1 centrale d’enrobage

EN PISTE À TOUROU

d’un chantier de terrassement à forte cadence. Nous réalisons des remblais de 16 mètres de hauteur, à raison de 24 000 m3 par jour.» L’avancée des travaux, démarrés en janvier 2016, a été conditionnée par la saison des pluies, entre mai et juillet. Après des études géo techniques poussées et un drainage des zones marécageuses, il a été décidé de réutiliser les matériaux disponibles à proximité de la piste pour les remblais. «Le choix dans les caractéris-tiques des matériaux était essentiel pour avoir un ouvrage pérenne», ajoute Olivier Tillement. Les remblais ont été commencés après la saison des pluies. Outre les travaux de déblai-remblai, les équipes ont construit un dalot d’une longueur de 330 mètres, suffisamment ferraillé pour supporter une charge de 16 mètres de remblais. Cet ouvrage hydraulique, situé sous les remblais, permet l’écoulement de la rivière au point bas du site. Prochaine étape : la réalisation des structures de chaussée de la piste et la mise en œuvre de 15 000 tonnes d’enrobés, produites par un poste d’enrobage installé à proximité du chantier. Livraison prévue à l’été 2017.

Cotonou

ParakouTourou

NIGERIA

TOGO

BURKINA FASO

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31reportages

Lomé

> CHIFFRES CLÉS DU PROJET

3 de terrassement

2 d’enduits superficiels

réhabilités

D’ANÉHO À TABLIGBO : LA ROUTE DU DÉVELOPPEMENT

Mise en service il y a plus de quarante ans, la route nationale 4 reliant Aného à Tabligbo nécessitait des travaux de réhabilitation. Une mission confiée aux équipes de Colas Afrique. «Cette route de 43 kilomètres connaît un important trafic poids lourds lié à l’activité cimenterie, en plein développement à Tabligbo, explique Mourad Abaoui, directeur du projet. Elle dessert également des localités réputées pour la culture du maïs et du manioc, des palmeraies et de grandes plantations de tecks, dont le bois est très prisé dans la menuiserie.»

Au programme de ce chantier : l’élargissement de la chaussée afin de créer deux voies de circulation et des acco-tements. «La chaussée existante a été malaxée, les travaux de terrassement pour les élargissements ont suivi, puis l’assai-nissement (dalots, caniveaux, etc.), la stabilisation au ciment de la couche de fondation. La couche de base a été réalisée en matériaux concassés provenant d’une carrière de Colas Afrique située à 70 kilomètres du chantier.» Prochaine étape : la mise en œuvre des enrobés sur les dix derniers kilomètres de l’infrastructure. Le nouveau revêtement, désormais appli-qué sur 80 % de la chaussée, rend le trafic plus fluide et plus confortable. Parallèlement sont réalisées la mise en œuvre des bétons pour les trottoirs et la pose de l’éclairage public dans les villes traversées. Démarré en mars 2016, le chantier doit être livré fin avril 2017.

Aného

Tabligbo

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GHANA

BÉNIN

Togo

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32 reportages

CHILI> SUPERFICIE : 755 276 km2

Santiago

18 millions d’hab.

espagnol

pesoARGENTINE

Océan Atlantique

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Colas Rail s’aventure en terre chilienne

Un étroit couloir de terre coincé entre la majestueuse cordillère des Andes et l’océan Pacifique. Bien-

venue au Chili, surnommé le jaguar de l’Amérique du Sud. En 2013, la filiale ferroviaire de Colas a rem-porté, en groupement avec ETF (filiale de Vinci, mandataire), le contrat de conception, construction et maintenance des lignes 3 et 6 du métro de Santiago, la capitale chilienne. Au program me : la pose

de 75 km de voies ferrées électri-fiées (caténaire rigide) en tunnel ainsi que 15 km de voies ferrées électrifiées en surface (ligne aérienne de contact). Le montant du contrat s’élève à 150 millions d’euros et la part de Colas Rail est de 45%. Les travaux ont com-mencé en août 2015 et la mise en service est prévue pour la ligne 6 au second semestre 2017 et pour la ligne 3 en juin 2018. Suivra alors la maintenance préventive, corrective et curative des voies et de la caténaire pendant vingt ans.

Deux nouvelles lignes de métro

Avec ses 7 millions d’habitants – plus d’un tiers de la population du pays –, Santiago connaît d’importants besoins en transport public pour accompagner sa croissance et réduire la pollution engendrée par un trafic automobile très dense. Pour y remédier, les autorités ont défini un plan de transport d’ici à 2025, avec, notamment, la création de deux nouvelles lignes de métro auto-matique. Le métro de Santiago,

En Amérique du Sud, à Santiago du Chili, Colas Rail réalise en groupement

le chantier des lignes 3 et 6 du métro dans le cadre d’un contrat de conception, construction et maintenance. Plongée dans les sous-sols santiagois.

SantiagoValparaíso

Océan Pacifique

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VALPARAÍSODestinés à la construction des

lignes 3 et 6 du métro de Santiago, les rails, les attaches ainsi que les appareils de voie

sont arrivés de France par bateau au port de Valparaíso, à 130 km

de la capitale chilienne.

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SANTIAGO DU CHILI Les lignes 3 et 6 traversent la capitale chilienne d’ouest en est. Ici, vue aérienne de Santiago et du dépôt de la future ligne 6 à Cerrillos, à l’ouest de la ville.

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35reportages

qui compte actuellement cinq lignes, soit 108 stations, sur une longueur de plus de 100 km, est emprunté chaque jour par 2,5 millions de voyageurs. C’est le réseau le plus étendu d’Amérique du Sud. Le tracé de la ligne 3 est souterrain et compor te 18 stations, sur une longueur de 22 km, ainsi qu’un dépôt pour le stationnement et la maintenance de 22 trains. Le tracé de la ligne 6, également souterrain, s’étend sur 15,3 km et compte 10 stations ainsi qu’un dépôt pour le stationnement et la maintenance de 15 trains.

Voies et caténaires optimisées

«L’obtention de ce contrat est le résultat d’un travail commun important avec ETF, se souvient Salim Hellel, directeur de la zone

sur la plateforme, avant la pose des voies, afin d’atténuer le bruit pour les riverains.

Sur tous les fronts«Le délai dont les équipes

disposent pour achever les travaux des deux lignes est très court, précise Régis Roche, directeur du projet. Nous avons donc opté pour une organisation par “fronts”, c’est-à-dire par ensembles de tâches successives. Il y a ainsi une multitude de chantiers en même temps : trois fronts de voies, deux fronts de dépôts, deux fronts de caniveaux, deux fronts de chemins de câbles, deux fronts de caténaires. Il s’agit d’un projet dynamique, où le planning, réparti par fronts de tâches et par avancement, est revu en perma-nence pour être optimisé.»

Autre défi : la logistique. Intervenir en milieu urbain requiert une organisation millimétrée. Première étape : l’acheminement du matériel. Les rails, les attaches ainsi que les appareils de voie proviennent de France. Arrivés par bateau au port de Valparaíso, à 130 km de Santiago, ils sont ensuite stockés sur une base située dans le quartier de Renca, au nord de la capitale, avant

Amérique du Sud pour Colas Rail. Alors que nous n’étions présents, en Amérique du Sud, qu’au Venezuela, ETF était déjà implanté au Chili et disposait à la fois d’un réseau commercial et de références. Notre alliance nous a permis de présenter une offre concurrentielle, optimisée, et de nous distinguer au niveau tech nique.» Ont ainsi été proposées l’optimisation de la voie ferrée avec un nouveau système d’attache des rails et, pour la première fois au Chili, l’électrification des rames par un système de caténaire rigide (une suspension, installée tous les 10 mètres, soutient un rail rigide dans lequel vient s’insérer le fil de contact). Autre exemple d’optimisation : la mise en place d’un système de dalles flottantes

Une implantation historique

Voilà maintenant plus de trente ans que Colas Rail intervient en Amérique du Sud. La filiale est particulièrement active au Venezuela, où elle participe à la construction et à l’extension d’un réseau qui totalise désormais quatre lignes pour le métro de la capitale, Caracas, et deux lignes pour le métro de Los Teques (24 km au total), dont la seconde ligne (14 km) est en cours de construction. De Caracas à, aujourd’hui, Santiago du Chili, ces projets constituent de solides références pour remporter d’autres grands contrats ferroviaires dans la région, au regard des perspectives de développement des infrastructures de transport en Amérique du Sud et en Amérique centrale, avec par exemple des opportunités au Mexique, à Cuba, au Pérou, en Colombie, etc.

«Les contrats remportés sont le résultat d’un travail commun important avec ETF. Nous n’étions présents qu’au Venezuela, quand ETF était déjà implanté au Chili. Notre alliance nous a permis de présenter une offre concurrentielle, optimisée, et de nous distinguer au niveau technique.»Salim Hellel, directeur de la zone Amérique du Sud pour Colas Rail

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d’être transférés par camion sur les différents chantiers en ville. Disséminés le long du tracé des deux lignes, des puits d’accès sont utilisés pour descendre les engins et les fournitures à 36 mètres de profondeur. «Par ailleurs, nous sommes l’interface de toutes les autres entreprises sur le chantier. En tant que responsables du système de transport ferroviaire, nous mettons à leur disposition des engins pour assurer le transport du matériel dans les tunnels.»

en contact avec la terre perd ses appuis, d’où l’importance de concevoir des infrastructures qui vont suivre les mouvements du terrain.» Ainsi, pour la caténaire rigide, en cas de séisme, le support doit être capable de déplacer la caténaire en tenant compte du coefficient d’accé lération de gravité. Des supports latéraux ont donc été mis en place pour guider la caténaire.

Recrutement local«Au début des travaux, nous

nous sommes appuyés sur nos collaborateurs vénézuéliens pour leur expertise topogra-phique et leurs compétences en conduite de travaux jusqu’au niveau des chefs d’équipe, rappelle Salim Hellel. En effet,

Normes parasismiquesS’adapter à l’environnement

et aux risques sismiques est une donnée clé à Santiago. De fait, le Chili est à la jonction de deux plaques tectoniques, la plaque sous-marine avançant sous la plaque continentale. «Le frottement entre ces deux plaques libère une énergie qui se traduit par des séismes assez fréquents, explique Gabriel Plantat, ingénieur projet. Lors d’un séisme, tout ce qui est

TRAVAUX DE VOIES FERRÉES Au total, 90 km de voies ferrées électrifiées seront posées sur les lignes 3 et 6. Ici, pose de voie ferrée sur ballast dans le dépôt de la ligne 6 à Cerrillos.

«Lors d’un séisme, tout ce qui est en contact avec la terre perd ses appuis, d’où l’importance de concevoir des infrastructures qui vont suivre les mouvements du terrain.»Gabriel Plantat, ingénieur projet

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les derniers travaux de métro au Chili remontant à une dizaine d’années, la main-d’œuvre locale, plutôt spécialisée dans les travaux miniers, n’avait pas d’expertise ferroviaire.» En 2014, une convention de partenariat pour développer la formation aux métiers du ferroviaire au Chili a ainsi été signée avec l’Inacap (université technologique du Chili) et le ministère français de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. L’engagement des deux entreprises du groupement, Colas Rail et ETF, se traduit par la mise à disposition d’équi-pements, la mobilisation d’un expert ferroviaire ainsi que la formation d’enseignants et la formation pratique (conduite de travaux, sécurité, qualité, etc.)

des stagiaires en entreprise. Cette initiative permet de recruter de futurs chefs d’équipe et chefs de chantier ferroviaire pour le métro de Santiago.

Ancrage durablePour son premier projet

chilien, Colas Rail a su s’appuyer sur son expérience vénézuélienne (lire encadré p. 35), ainsi que sur les compé tences locales, et a su adapter son savoir-faire à un nouvel environnement. «Ces chantiers sont notre vitrine», indique Salim Hellel. Le groupe-ment réunissant ETF et Colas Rail a ainsi récemment remporté le contrat de mainte nance du métro de Santiago du Chili pour sept ans. Ce contrat, d’un montant total de 35 millions d’euros, couvre les activités de mainte-

nance préventive et correc tive et de «correctifs spéciaux» des voies pneuma tiques des lignes 1, 2 et 5 et des voies fer des lignes 4 et 4A, ainsi que le meulage complet de ces deux dernières. La suite d’une belle aventure en terre chilienne pour Colas Rail.

TRAVAUX DE CATÉNAIRES Pour la première fois

au Chili, l’électrification des rames des lignes 3

et 6 sera réalisée par un système de caténaire rigide. Ici, les équipes déroulent le

fil de contact dans un rail rigide suspendu.

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Ils ou elles sont cadre administratif, responsable cellules projets complexes, chef d’équipe... Tous exercent leur métier avec passion et nous font partager leur quotidien et leurs projets.

Quand on demande à Kanchit, chef de poste chez Thai Slurry Seal (TSS), filiale thaïlandaise de Colas, ce qui lui plaît le plus dans son métier, il répond sans hésiter : «travailler pour une entreprise internationale qui privilégie technologie et qualité». Né à Bangkok, ce père de deux enfants, âgé de 47 ans, n’avait aucune expérience dans la construction de routes lorsqu’il rejoint TSS en 1999 en tant qu’opérateur de poste. Il s’occupe désormais de quatre centrales d’enrobés, dont une récemment acquise et une autre entièrement remise en état. Aidé de ses 25 collaborateurs, il supervise la production des 150 000 tonnes annuelles d’enrobés à chaud. Il est responsable, en outre, de l’ensemble de la gestion (suivi de production, maintenance, transport…). Motivé et autonome, Kanchit n’hésite pas à exprimer sa volonté d’être en première ligne et d’avoir plus de responsabilités. «Mon métier me passionne. Je connais mes postes par cœur et je m’intéresse beaucoup à tous les nouveaux outils de production. Chez TSS, je me sens comme à la maison.»

38 trajectoires

“ Un chef de poste en première ligne ”KANCHITCHEF DE POSTETHAI SLURRY SEALTHAÏLANDE

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NOUVELLE-CALÉDONIE

THAÏLANDE

FRANCE

BELGIQUE

HONGRIE

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“ Manager par l’enthousiasme ”AYMERIC GUÉGAN DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT SÉCURITÉ FERROVIAIRE COLAS RAIL FRANCE

«Le secret du succès est de faire de ta vocation tes vacances». Cette citation de l’écrivain américain Mark Twain est devenue pour Aymeric Guégan un principe dans sa vie professionnelle bien remplie. Après des études de droit, puis une spécialisation dans la gestion juridique des risques dans le sud de la France,

il rejoint Colas Île-de-France Normandie en 2004 en tant que juriste. Neuf ans plus tard, il change de voie et intègre Colas Rail. En janvier 2017, il est nommé directeur du nouveau département sécurité ferroviaire de la filiale. «Avec mon équipe, notre mission est d’accompagner, d’évaluer les collaborateurs et de s’assurer du respect des règles en matière de sécurité ferroviaire. Il faut être passionné pour faire ce métier. Les trains fonctionnent 24h/24, 7j/7, c’est une attention et une pédagogie

de tous les instants.» Aymeric attache beaucoup d'importance aux relations humaines. Ses secrets ? La pensée positive, les réseaux sociaux et professionnels, ainsi qu’une pratique du management bienveillant et par l’envie. En tant que manager, il prend soin de catalyser les énergies de ses collaborateurs pour faire face aux enjeux de sécurité de la filiale.

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“ Je cherche à transmettre les valeurs et l’esprit Colas ”JEAN-ÉTIENNE GAY RESPONSABLE INDUSTRIES EUROPE CENTRALE COLAS EUROPE CENTRALE HONGRIE

Pour Jean-Étienne Gay, travailler chez Colas est d’abord une histoire de famille. «Je suis la troisième génération à intégrer le Groupe. Après un DUT en génie électrique et informatique industrielle, c’est dans un poste d’enrobés mobile que j’ai débuté ma carrière.» Avec cette unité autonome, il sillonne le pays

accompagné de son équipe entre chantiers autoroutiers et aéroports, et se rend même en Hongrie en 2008 sur le chantier de l’autoroute M6. Pour mieux y revenir trois ans plus tard en tant que responsable industries pour l’Europe centrale. «Au tout début, l’idée était d’avoir une vue globale des postes d’enrobés et des usines d’émulsion dans les huit pays de cette zone afin d’engager les améliorations nécessaires. Par la suite, la mission s’est étendue au suivi des productions. Je me suis

également attaché à favoriser le partage des connaissances et à harmoniser les pratiques entre les équipes. Au cours de mes déplacements, je cherche à transmettre l’esprit et les valeurs de Colas.» Et quand on lui demande ce qui lui plaît le plus ? «À mon arrivée, une de mes premières missions a été de constituer une équipe de responsables industries enrobés. Travailler avec eux est l’une des choses qui me fait le plus plaisir».

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“ Donner du piment à sa vie professionnelle ”DAVID JOURDES DIRECTEUR DE PROJET COLAS NOUVELLE-CALÉDONIE NOUVELLE-CALÉDONIE

Entré chez Colas Sud-Ouest en 1994, à Bordeaux, David Jourdes n’a eu de cesse de faire évoluer sa carrière et a toujours dit «oui» à la nouveauté afin de mieux découvrir le métier et de «mettre un peu de piment» dans sa carrière. Ce qui l’anime ? «La relation humaine, la découverte de nouvelles cultures et de nouveaux horizons.» Autant de raisons qui le poussent

à vouloir vivre hors de Métropole. De chef de poste d’enrobés puis chef de chantier dans le sud de la France, David passe conducteur de travaux, notamment sur des chantiers de retraitement de chaussées à froid et de tramway au Maroc. Puis, il rejoint La Réunion. En 2013, il est nommé en Nouvelle-Calédonie en tant que conducteur de travaux principal et responsable enrobés et industries. Quatre ans plus tard, son parcours prend une nouvelle orientation : il devient directeur de projet sur le chantier

«Neobus», récemment remporté par Colas Nouvelle-Calédonie et qui consiste en la construction de 6 km de voies de bus à haut niveau de service (BHNS) dans le centre-ville de Nouméa. «Grâce à la dimension VRD du projet, je vais pouvoir enrichir mon expérience.» Une belle opportunité pour cet ancien demi de mêlée, qui ne manque pas de souligner à quel point l’esprit d’équipe est important sur un chantier.

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“ Un partage d’expérience réussi ”STÉPHANE PAGUET ET BERTRAND BÉGUET DIRECTEUR D'AGENCE ET CHEF DE CENTRE COLAS RHÔNE-ALPES AUVERGNE FRANCE

Ce qui relie Stéphane Paguet et Bertrand Béguet ? Tous deux chefs d’agence chez Colas Rhône-Alpes Auvergne, ils constituent l’un des premiers binômes du programme de parrainage des nouveaux chefs d’établisse ment mis en place dans la filiale. «L’objectif est d’accompagner le collaborateur

dans sa prise de poste, explique Stéphane Paguet, vingt ans d’ancienneté chez Colas et parrain de Bertrand Béguet. J’ai rejoint l’entreprise en tant que conducteur de travaux. J’ai gravi les échelons jusqu’à devenir responsable d'établissements.» Hors de tout rapport hiérarchique, le parrainage instaure des échanges réguliers. «Stéphane et moi nous rencontrons une fois par mois pour partager nos problématiques et nos bonnes pratiques, précise Bertrand Béguet, filleul de Stéphane. J’ai intégré Colas en tant qu’ingénieur

travaux en 2005. Je supervise désormais 55 collaborateurs répartis dans deux établissements. Nos points mensuels me permettent de bénéficier de l’expérience et du vécu de mon parrain. Ses conseils sont d’autant plus précieux qu’il est lui-même responsable de deux agences.» Une relation bilatérale, comme le souligne Stéphane. «Bertrand appartient à une génération qui a une vision différente du travail. Cela m’apporte beaucoup, notamment pour manager les jeunes collaborateurs !»

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“ Colas m’a formé et m’a aidé à grandir ”JÉRÔME SOBO CHEF D’ÉQUIPE ET FORMATEUR SAUVETEUR SECOURISTE DU TRAVAIL COLAS NORD-EST FRANCE

Jérôme Sobo rejoint Colas en 2006 en tant que manœuvre en intérim sur les chantiers. Très vite embauché, il intègre le parcours de formation du Groupe. Après avoir travaillé en tant que maçon, il devient, en 2012, chef d’équipe au sein de l’agence de l’Aube de Colas Nord-Est. «Colas m’a formé

et m’a aidé à grandir.» En 2014, il propose spontanément à son chef d’établissement de devenir formateur sauveteur secouriste du travail (SST), ignorant que, de son côté, la direction régionale avait prévu de le solliciter. «Tout est allé très vite. J’ai validé quatre modules manquants pour devenir formateur. Mon expérience de pompier volontaire depuis vingt-deux ans a été déterminante.» Aujourd’hui formateur SST au niveau régional, il parcourt les agences

pour partager son savoir-faire. «Je me suis découvert des qualités de pédagogue. Étant du métier, il est plus simple pour moi de transmettre les messages aux collaborateurs.» Formateur l’hiver ; sur les chantiers l’été : Jérôme a trouvé son équilibre. «Entre ma vie professionnelle très riche, ma famille et mon engagement de pompier volontaire, je suis un homme comblé !»

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“ J’ai été séduit par la transversalité du projet Copernic ”JULIEN EMMANUEL CADRE ADMINISTRATIF RÉFÉRENT COPERNIC EST/SUD-EST SMAC FRANCE

Julien Emmanuel, 28 ans, a une devise : «Tout seul, on va plus vite ; ensemble, on va plus loin.» Une ligne de conduite qui s’applique tout particulièrement à sa mission d’accompagnement du déploiement de Copernic dans la quinzaine d’agences Smac de la région Est/Sud-Est. Le projet de transformation

des processus, des modes de management et des systèmes de gestion et d’information de Colas a attiré le jeune cadre administratif lors de son arrivée chez Smac, en mars 2016. «J’ai été séduit par la dimension transversale de ce projet et la démarche collaborative mise en place. À terme, la mise à disposition d’un outil commun à l’ensemble des collaborateurs du Groupe transformera notre manière de travailler.» Julien reste deux mois dans chaque agence pour former

les collaborateurs et répondre à leurs questions. Pour ce grand voyageur, qui compte déjà une moitié de tour du monde à son actif, chaque jour apporte son nouveau lot d’expériences.

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“ Faire preuve d’ouverture d’esprit et de rigueur ”OLIVIA BOUQUET RESPONSABLE CELLULE PROJETS COMPLEXES COLAS CENTRE-OUEST FRANCE

Olivia Bouquet voulait être médecin mais a finalement opté pour un DUT de génie civil, un peu par hasard. «J’ai compris que j’avais fait le bon choix lors de mon stage sur le chantier d’un motel à Marseille.» Olivia aime l’atmosphère et l’esprit de camaraderie qui règnent sur le terrain. Elle envoie donc sa candidature chez Bouygues

avec un objectif bien précis : travailler sur des chantiers à l’international. Finalement, elle commencera par un poste de technico-commerciale en Île-de-France. «J’ai accepté cette mission car je savais qu’un champ de possibilités s’offrirait à moi. Une dizaine d’années plus tard, Olivia répond à une proposition de poste en mobilité interne, chez Colas Centre-Ouest. «L’environnement était différent mais je disposais de toutes les compétences requises.» Olivia s’installe ainsi à Nantes et devient responsable de la cellule

Projets complexes en charge des projets multisites et des projets atypiques. «J’aime ce travail car il faut toujours se remettre en question. Il ne faut pas hésiter à sortir du cadre pour proposer les solutions les plus innovantes, faire preuve d’ouverture d’esprit et de rigueur : l’innovation ne souffre d’aucun à-peu-près !»

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“ Savoir se réinventer et s’adapter ”CORINNE PILATI SOUDEUSE SKYDÔME FRANCE

Originaire d’une petite ville des Ardennes située près de Sedan, dans l’est de la France, Corinne exerce pendant sept ans son métier de soudeuse chez le fabricant automobile General Motors. Puis elle change d’entreprise et réalise pendant dix-huit ans des soudures de radiateurs de voitures au chalumeau. Ses missions et ses différentes

formations lui permettent de «toucher à tout et d’acquérir de l’expérience». Corinne sait ainsi souder de l’aluminium, de l’acier et de l’inox. En août 2016, elle rejoint à Sons-et-Ronchères le site de production de Skydôme/Axter, filiale de Smac spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de lanterneaux de désenfumage et d’éclairage zénithal. «Après avoir travaillé longtemps pour l’industrie automobile, j’ai découvert à 54 ans une nouvelle activité. Mon environnement de travail

a changé et la matière travaillée également. Il est important de savoir se réinventer et de s’adapter. J’ai été tout de suite séduite par les soudures à l’aluminium réalisées dans l’usine Skydôme, plus “propres” et plus minutieuses.» Une femme de précision, qualité indispensable pour ses autres passions : la moto, la pétanque et la pêche.

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“ Je suis tous les jours sur le terrain ”ÉMILIEN PESCHÉ RESPONSABLE D’EXPLOITATION COLAS BELGIUM BELGIQUE

Émilien Pesché est passionné par son métier de responsable d’exploitation de la carrière de Haut-le-Wastia. «Avec ma formation d’ingénieur civil spécialisé dans les mines et la géologie, je ne pouvais pas rêver mieux en début de parcours.» Embauché en 2012, il évolue rapidement à un poste de management. «Mon équipe peut compter jusqu’à 15 personnes,

pour une production allant jusqu’à 350 000 tonnes par an de granulats destinés à la construction et à l’entretien des routes.» Un poste nécessitant des qualités techniques, commerciales et humaines : «Je suis tous les jours sur le terrain. J’organise et supervise l’ensemble des étapes de production des matériaux.» Un poste complet, transverse et polyvalent, qui convient bien à cet amateur de grands espaces. «Je ne pourrais pas être enfermé dans un bureau !»

Émilien est également globe-trotter. Son plus beau souvenir ? «Les grands parcs naturels de l’Ouest américain. L’action de l’érosion millénaire sur cette roche de grès rouge est une œuvre d’art magnifique et fascinante.»

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WattwayQuand la route produit de l’énergieAprès avoir réalisé en 2016 les premiers chantiers d’application de la route solaire Wattway, Colas poursuit la phase d’expérimentation engagée, avec de nouveaux sites pilotes en France et à l’international.

urant les cinq années de mise au point du procédé Wattway, les équipes de

recherche et développement du Campus Scientifique et Technique de Colas (CST) et de l’INES (Institut national de l’énergie solaire) ont porté leurs études sur la fiabili-sation des matériaux et leurs carac-téristiques. De nombreux tests ont été effectués en laboratoire afin d’éprouver leur résistance à des condi tions climatiques et des niveaux de trafic routier variés, au feu, etc.

En octobre 2015, Wattway était dévoilée à la presse par Hervé Le Bouc, Pdg de Colas. En décem bre, dans le cadre de la COP21, le procédé était récompensé par un trophée Solutions climat.

Dès janvier 2016, une structure Wattway était créée, placée sous la direction de Jean-Charles Broizat, avec pour objectifs de réa-liser des chantiers d’application pour expérimenter la solution en grandeur réelle, de travailler sur le

process industriel et de définir des modèles d’offres.

«En raison du grand succès médiatique de Wattway, l’attente était forte, nous avons donc dû avan-cer vite», se souvient Jean-Charles Broizat. La définition de la solution Wattway posait trois types de ques-tions : comment produire les dalles de manière fiabilisée, c’est-à-dire comment définir le process industriel ; comment déterminer, tester et fiabi-liser la technique de pose des dalles

D sur la chaussée ; comment raccorder les dalles au réseau électrique et quelle architecture réseau serait la plus adaptée à Wattway, tout en respectant les normes en vigueur ?

Aujourd’hui, 18 collaborateurs travaillent au sein de la structure Wattway, qui fonctionne en mode start-up (lire encadré p. 53), et 13 chantiers d’application ont été réalisés. L’objectif de ces sites pilotes est d’expérimenter et d’évaluer les usages de Wattway.

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ZOOM SUR… TROIS CHANTIERS D’APPLICATION

50M2 DE DALLES WATTWAYinstallées sur le parking du Vendéspace à La Roche-sur-Yon, en Vendée

Production estimée :

6 300 kWh/an

Le revêtement routier photovoltaïque Wattway est entré en phase d’évaluation de ses usages au travers de ses premiers chantiers d’application. Présentation de trois d’entre eux.

Premier chantier d’application Wattway au VendéspaceDans le cadre du plan Vendée Énergies Nouvelles, le département accueille depuis juin 2016 le premier site pilote de Wattway. Située à la Roche-sur-Yon, devant le complexe sportif et culturel du Vendéspace, la surface réalisée est de 50 m². L’énergie produite par les dalles permet de recharger les véhicules électriques. «C’est notre tout premier chantier et ce n’est pas un hasard si nous l’avons fait en Vendée, explique Jean-Charles Broizat. Ce département est très ambitieux en matière d’énergies renouvelables. Son objectif est que 50% de l’énergie électrique consommée en Vendée soit produite de manière renouvelable à partir de 2025.»

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1 km de route solaire en NormandieÀ la différence des autres sites pilotes Wattway, d’une surface moyenne de 50 à 100 m², celui de l’Orne concerne une section d’un kilomètre de route départementale. Il s’inscrit dans le cadre des expérimentations prévues par la politique de transition énergétique portée par le ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer et soutenue par le Département de l’Orne. Avec 2 800 m² de dalles photovoltaïques Wattway à poser, le chantier a nécessité une logistique et une organisation spécifiques. Situé à proximité de l’usine de production* des dalles Wattway (lire encadré p. 52), il a duré trois mois.

* Le 26 juillet 2016, l’usine SNA a reçu la visite de Ségolène Royal, ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, chargée des Relations internationales sur le climat.

2 800M2 DE DALLES WATTWAYposées sur une section de la route départementale 5, dans l’Orne

Production estimée :

280 000 kWh/an

Wattway trace sa route aux États-UnisInauguré le 20 décembre 2016, le chantier d’application de West Point, dans l’État de Géorgie, aux États-Unis, est le premier réalisé à l’international. 50 m² de dalles Wattway ont ainsi été posées sur une aire de repos d’une section de l’Interstate 85 appelée «The Ray C. Anderson Memorial Highway» (ou «The Ray»). L’énergie produite, estimée à 7 000 kWh/an, est réinjectée dans le bâtiment abritant un centre d’information touristique.

50M2 DE DALLES WATTWAYinstallées sur une aire de repos de l’Interstate 85

Production estimée :

7 000 kWh/an

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SNA UN SAVOIR-FAIRE RECONNU DANS LE PHOTOVOLTAÏQUE

À l’issue d’une consultation lancée fin 2015 par l’INES et le CST, la société coopérative (SCOP) SNA a été choisie pour la production des dalles Wattway.Installée à Tourouvre (Normandie), SNA disposait des compétences et d’un outil industriel flexible

pour commencer à industrialiser la fabrication des dalles Wattway. Reconnue pour son savoir-faire dans le photovoltaïque et sa capacité à innover, SNA a reçu en 2012 le trophée de l’innovation du salon EnerGaïa pour la conception de Glasswing,

le panneau photovoltaïque générateur de lumière. La capacité de production de SNA permet d’envisager une montée en puissance de Wattway à partir de 2018.

7 500M2 DE DALLES WATTWAY,c’est ce que SNA fournira à Wattway durant la phase expérimentale

50 000 M2 DE DALLES WATTWAY,c’est la capacité de production annuelle de SNA sur une ligne

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WATTWAY EN MODE START-UP

«Ce mode opératoire répond aux besoins d’un projet transverse, qui nécessite des compétences mobilisant toutes les filiales, explique Jean-Charles Broizat. Chaque filiale régionale de Colas en France métropolitaine sera dotée d’un business developer Wattway, qui sera l’interlocuteur privilégié. Deux business developers ont été nommés à l’international, l’un pour les zones de la direction générale internationale et l’autre pour l’Amérique du Nord.

JOHNNY CLATOT, ingénieur-chercheur

«Anticiper les évolutions de la dalle Wattway»

Johnny Clatot a commencé sa carrière comme ingénieur-chercheur à l’Institut de R&D pour l’énergie

photovoltaïque à Chatou avant d’enchaîner comme chef de projets R&D dans une start-up. Il rejoint la cellule Wattway en février 2016. «Je m’occupe principalement de la vie de la dalle photovoltaïque dans les chantiers d’application. Je m’intéresse à la résistance des différents matériaux qui la composent, selon les différents cas d’usage. Le but est de corréler toutes ces données liées à l’usage et à la production d’énergie de l’installation. Je travaille également sur l’obtention des certifications photovoltaïques et la réalisation de l’analyse du cycle de vie (ACV) de Wattway. Enfin, je réalise un travail de veille sur les nouvelles technologies du photovoltaïque, afin d’anticiper les évolutions de la dalle Wattway.»

JÉRÔME CHANUT, ingénieur systèmes électriques

«Proposer les meilleures solutions Wattway à nos partenaires»

Titulaire d’un diplôme d’ingénieur

de l’EPMI de Cergy-Pontoise, Jérôme Chanut a commencé sa carrière comme installateur de systèmes solaires photovoltaïques et thermiques en Polynésie. De retour en métropole, il a travaillé pendant sept ans en bureau d’études photovoltaïque puis a enchaîné deux missions pour des producteurs d’énergie solaire. En février 2016, il intègre la structure Wattway. «Je travaille notamment sur la réalisation des cahiers de plans pour la mise en œuvre des projets pilotes, mais aussi sur l’architecture électrique afin d’optimiser les coûts et de proposer les meilleures solutions Wattway à nos partenaires.»

Nous avons un mode de fonctionnement très agile, idéal pour innover. Nos équipes sont sur les chantiers toutes les semaines. Elles recueillent les données, les analysent, les utilisent pour nourrir leur réflexion. Nous sentons une réelle appétence, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Groupe, pour Wattway et pour ce que cette technologie peut apporter à l’heure de la transition énergétique et des enjeux climatiques à l’échelle mondiale.»

Wattway est la première entité chez Colas à fonctionner comme une start-up.

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Vie du Groupe54 > Une nouvelle identité visuelle pour le Groupe 55 > Futur siège de Colas : le chantier a commencé

Stratégie56 > Un nouvel élan pour le marché des particuliers

Ressources humaines58 > La politique diversité de Colas en trois questions59 > Lancement du mécénat de compétences individuel60 > Armée et entreprise : des liens à explorer

Communication61 > Colas «like» les réseaux sociaux !

Depuis le 1er février, le Groupe arbore un nouveau logo et une nouvelle

signature. Simple évolution ou révolution ? «Au fil des années et des décennies, tout en s’appuyant sur le socle du passé et sur ses valeurs, Colas s’est progressivement transformé, constate Hervé Le Bouc, Pdg. La palette des activités s’est élargie, les implantations dans le monde se sont multipliées, de nouvelles offres et solutions innovantes sont proposées aux clients, les talents d’aujourd’hui présentent des profils différents de ceux d’hier. Colas continue sa marche en avant et conçoit de nouveaux défis. Le logo et la signature de l’entreprise doivent être le reflet de son identité et de son ambition. Je souhaitais les faire évoluer pour qu’ils représentent davantage un Groupe tourné vers l’avenir.»

Une nouvelle identité visuelle pour le GroupeVIE DU GROUPE

Logo moderniséPour faire le lien avec le passé, le nouveau logo conserve trois éléments constitutifs de l’ancien, fortement sym-boliques pour Colas : la couleur jaune, le losange et le nom. Pour illustrer le présent et annoncer l’avenir, le logo a été modernisé : le losange, sorti de son cadre, traduit une dynamique ; la nouvelle typographie choisie pour le nom est plus légère, plus graphique.

«We open the way» L’ancienne signature («La route avance» ou «The road forward») ne traduisait pas la diversité des activités. Désormais uniquement en anglais, la nouvelle signature devient «We open the way», symbole de leadership, d’innovation et d’ouverture.

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C’est à Issy-les-Moulineaux, à la lisière du 15e arrondissement de Paris, que se dressera le nouveau siège social de Colas, conçu par le cabinet AECP (Agences Elizabeth et Christian de Portzamparc).

Au second semestre 2018, les collaborateurs de Colas SA

s’installeront dans un nouveau siège social, à Issy-les-Moulineaux. L’ouvrage, en cours de construction, s’élèvera sur une hauteur de huit étages. «Taillé comme un diamant avec plusieurs faces prismatiques, ce bâtiment en forme de proue sera comme une voile tendue», illustre l’architecte Christian de Portzamparc. Plusieurs filiales de Colas Île-de-France Normandie participent au chantier. Ainsi, les équipes de Genier-Deforge ont démoli les bâtiments existants, tandis que celles de Cosson évacuaient les bétons vers sa plateforme de recyclage. Quant à

l’agence Colas Génie Civil, elle est intervenue pour des travaux de soutènement préalables à la construction du bâtiment. Parallèlement au chantier, les études concernant l’aménagement des espaces de travail, selon des configurations favorables au travail collectif, continuent. Pour permettre aux collaborateurs de tester ces nouveaux espaces, un démonstrateur a été aménagé en décembre 2016 dans l’actuel siège, à Boulogne. Ce plateau comprend une vingtaine de postes en espace ouvert, un bureau individuel fermé et des espaces de travail spécifiques (zones dédiées au travail collaboratif, au travail silencieux, salle de réunion, etc.).

Futur siège de Colas : le chantier a commencéVIE DU GROUPE

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«Le marché des travaux pour les particuliers représente en France

environ 1,5 milliard d’euros, explique Thierry Guigue, directeur commercial de Colas Midi-Méditerranée. Et donc des opportunités de développement pour Colas, qui opère déjà sur ce marché.» Dans le cadre du projet Nouvel Élan de transformation de Colas en France lancé en 2016, une offre dédiée aux particuliers a été mise en place. Baptisée «Colas et vous», elle repose sur dix «commandements». «Par exemple, dans chaque agence, une cellule est chargée des travaux pour les particuliers (un responsable et trois compagnons), développe Thierry Guigue. Le client n’aura qu’un seul

interlocuteur tout au long du projet.» Des outils ont également été créés parmi lesquels : un site Internet www.colasetvous.fr, présentant la gamme des produits et des réalisations ; un numéro vert ; un système de financement, via la mise en relation du client avec un organisme de crédit ; une grille tarifaire fixe au sein de la gamme de produits. Le premier trimestre 2017 a été consacré à la formation commerciale, financière et technique des responsables et des équipes. Les premiers chantiers «Colas et vous» devraient démarrer début avril.

Un nouvel élan pour le marché des particuliersSTRATÉGIE

Dans le cadre du projet Nouvel Élan de transformation de Colas en France, une offre baptisée «Colas et vous» et dédiée aux travaux pour les particuliers a été lancée.

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Agir en faveur du handicap relève de la responsabilité sociétale de l’entreprise. La loi impose également des obligations dans ce domaine. Quelles actions sont mises en place ? P. Z. : Après quatre ans de convention avec l’Agefiph qui nous ont permis d’impulser une dynamique – et de faire baisser notre taxe –, il nous faut poursuivre le mouvement et relancer un plan d’action. Nous allons, en 2017, agir à deux niveaux : d’une part, sur l’em-bauche de travailleurs en situation de handicap et le maintien dans l’emploi de nos collaborateurs. Tout collaborateur qui rencontre des difficultés doit pouvoir en parler. Ce principe s’inscrit dans notre démarche de bien-être au travail. Nous allons développer, d’autre part, le recours au secteur protégé et mieux le suivre pour pouvoir le valoriser. Une campagne de communication sera prochaine-ment lancée pour relayer ces actions, lutter contre les préjugés, et inviter chaque collaborateur à être acteur de l’engagement du Groupe en faveur du handicap.

La politique diversité de Colas en trois questions

RESSOURCES HUMAINES

Agir en faveur de la diversité consiste à lutter contre les préjugés et la discrimination, pour privilégier les compétences et les talents. Le point sur la politique du Groupe avec Pascale Zurcher, chef de service diversité.

Vous avez récemment rejoint le Groupe pour mettre en œuvre la politique diversité. Quels sont les enjeux de Colas dans ce domaine ?Pascale Zurcher : Les enjeux sont de trois ordres. Nous avons un enjeu RH d’attractivité et de recrutement, un enjeu commercial car notre poli-tique diversité est évaluée par nos clients, et un enjeu juridique dans la mesure où la discrimination est un délit. Pour répondre à ces enjeux, le Groupe a défini quatre domaines d’action pour 2017 : la mixité hommes-femmes et le handicap, considérés comme prioritaires, l’insertion sociale et la gestion des âges.

Comment encourager la mixité dans le Groupe ?P. Z. : En 2016, les femmes représentaient 10% des effectifs du Groupe dans le monde. Si Colas veut être à l’image de la société, ce taux doit progresser. La mixité est un vecteur d’attractivité et de performance, et le Groupe ne peut se priver des talents féminins.Le plan d’action repose sur trois axes majeurs : attirer, recruter, fidéliser. Premièrement, il nous faut attirer plus de femmes dans nos métiers. Nous allons ren-forcer les relations écoles, partout dans le monde, et travailler sur notre «marque employeur», en valorisant notamment des parcours de femmes dans le Groupe. Deuxième axe : recruter. Il faut faire évoluer les men-talités et lutter contre les préjugés, qui sont le premier frein au recrutement de talents féminins. Des modules de sensibilisation en e-learning seront prochainement proposés aux recruteurs et aux managers. Troisième axe : fidéliser. Nous devons accompagner les parcours des femmes, dont les carrières sont moins linéaires que celles des hommes, et être en mesure de leur offrir, comme à tout collaborateur, des évolutions en phase avec leurs compétences et leurs attentes.

> CONTACT [email protected]

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Éducation, insertion, aide aux personnes… De nombreux colla-

bo rateurs du Groupe œuvrent déjà, à titre personnel, pour des causes solidaires. Grâce au mécénat de compétences individuel mis en place par Colas, ils peuvent désormais donner de leur temps… de travail ! Lancé début avril, ce dispositif est actuellement testé chez Colas Île-de-France Normandie et sera déployé, mi-2017, dans l’ensemble du Groupe en France. «L’engagement est dans l’ADN de Colas, souligne Cédric Mendes, chef de service recrutement et relations écoles. Hervé Le Bouc a souhaité donner à chaque colla-

borateur l’opportunité d’y contribuer à son niveau.» Pour participer, rien de plus simple : rendez-vous sur www.colas-sengage.com, une plate forme dédiée qui permet de découvrir les missions proposées par les associations partenaires de Colas, de postuler en ligne et de consulter les témoignages de bénévoles ayant déjà tenté l’expérience. Animation, collecte alimentaire, soutien scolaire, aide au secrétariat, réfection de locaux associatifs… : la diversité des actions proposées permettra à chaque collabo-rateur de pouvoir donner le meilleur de lui-même. Un engagement personnel qui profite à tous !

Lancement du mécénat de compétences individuelRESSOURCES HUMAINES

Grâce au mécénat de compétences individuel mis en place par Colas, les collaborateurs du Groupe peuvent désormais donner de leur temps de travail pour soutenir des causes solidaires.

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Hervé Le Bouc, Pdg de Colas, a signé avec le 1er régiment étranger de génie (REG) une convention de partenariat sur le thème «Construire pour défendre, défendre pour construire, partager nos valeurs».

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Le groupe Colas et le 1er régiment étranger de génie (REG) ont

signé en juillet dernier une convention de partenariat de trois ans sur le thème «Construire pour défendre, défendre pour construire, partager nos valeurs». Le but ? Instaurer des échanges croisés entre leurs collaborateurs cadres. Une démarche portée au sein du Groupe par Hervé Le Bouc, lui-même colonel de réserve citoyenne et, à ce titre, «ambassadeur» du rapprochement entre l’armée de terre et la société civile. Lors de stages de plusieurs jours, les officiers du 1er REG pourront découvrir les métiers et l’environnement

de Colas, tandis que les cadres du Groupe partici-peront aux activités des unités militaires. Objectifs : partager les expériences, encourager les mises en perspective et provoquer des échanges de cultures et de compétences. Une «immersion» enrichissante aussi bien sur le plan professionnel qu’humain. Avec ce dispositif, les deux partenaires mettent en avant des valeurs communes d’ouverture, de découverte et de compréhension mutuelle, parti-culièrement importantes pour la formation de leurs leaders respectifs.

Armée et entreprise : des liens à explorerRESSOURCES HUMAINES

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Facebook, Twitter, Instagram… Depuis deux ans, Colas affirme

sa présence sur les réseaux sociaux. Objectif : développer sa notoriété et son attractivité. À chaque site, son public et ses contenus dédiés… Sur Facebook, plus de 7 000 fans «likent», commen-tent et partagent les posts quotidiens du Groupe. Sur Twitter, 3 800 followers (parmi lesquels de nom-breux élus et journalistes) suivent l’avancement des chantiers grâce au fil @GroupeColas et aux infor-mations que les collaborateurs publient ou envoient à leur service communication. Les comptes Instagram et YouTube valorisent quant à eux les activités du

Groupe en photos et en vidéos, tandis que LinkedIn favorise la recherche de nouveaux talents. «Les réseaux sociaux nous permettent de communiquer sur l’actualité du Groupe et de transmettre ses mes-sages au plus grand nombre, explique Rémi Colin, chargé des médias à la direction de la communication. Nous encourageons les collaborateurs à participer et nous sommes là pour leur expliquer les bons usages. En 2017, notre objectif est d’élargir nos communautés en leur proposant des contenus toujours plus attractifs tout en continuant à nous appuyer sur les collaborateurs pour faire remonter les informa-tions du terrain.»

Colas «like» les réseaux sociaux !COMMUNI-CATION

+ DE 7 000likes sur la page Facebook officielle

+ DE 3 800followers sur le fil Twitter officiel

200 000minutes de vidéo vues sur la chaîne YouTube

+ DE 30 000followers sur LinkedIn

COLAS SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX, C’EST…

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Formations, prix, marathon… Quelques images de l’actualité événementielle du Groupe en France et à l’international.

FONDATION COLAS : LE CRU 2016Comme chaque année depuis 1991, 15 nouvelles toiles sur le thème de la route ont rejoint la collection de la Fondation Colas, qui compte désormais 350 œuvres. Le vernissage a eu lieu le 15 novembre au siège de Boulogne, en présence des collaborateurs du Groupe et des artistes lauréats (en bas).

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DES ACHETEURS TRAVAUX MOBILISÉSAfin de préparer au mieux le déploiement en 2017 de l’outil informatique Coupa Sourcing en métropole, en Belgique et en Suisse, une journée de mobilisation des acheteurs travaux a été organisée en décembre dernier à Paris. Plus de 130 personnes ont été réunies.

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LES COMPAGNONS À L’HONNEUREn novembre dernier, les 96 nouveaux membres de l’ordre des Compagnons de la Route (promotions 2015 et 2016) ont été accueillis au siège de Boulogne par Hervé Le Bouc, Pdg de Colas.

MARATHON DE BUDAPEST72 collaborateurs du Groupe, issus de huit pays de la zone Europe centrale, ont participé au marathon de Budapest. Rendez-vous en 2017 pour le marathon de Vienne !

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OBJECTIF FORMATIONSMACampus, le premier centre de formation interne de Smac, a été inauguré le 25 novembre, près de Lyon. Il comprend trois salles pour les cours théoriques et un espace de plus de 200 m² avec des maquettes pour la pratique. Les sessions de formation sont dispensées par 15 formateurs internes occasionnels, «experts» sur les trois principaux métiers de Smac : l’asphalte, l’étanchéité et la façade/couverture.

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GOLDEN ROADSThomas (au centre), stagiaire chez Colas Rhône-Alpes Auvergne, Bastian (à gauche) et Bastien (à droite), alternants chez Aximum, ont remporté l’édition 2016 des Golden Roads, le festival de cinéma d’entreprise de Colas.

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BIM D’ARGENTÀ l’occasion des BIM d’Or 2016, organisés par Le Moniteur et récompensant les meilleures pratiques dans l’utilisation de la maquette numérique, Colas a reçu un BIM d’argent. Le projet du pôle sanitaire de l’Ouest, un centre hospitalier réalisé par GTOI à La Réunion, a été distingué dans la catégorie «Bâtiment neuf de surface supérieure à 40 000 m2».

WATTWAY À NOUVEAU PRIMÉEt de 8 ! Le film La Route solaire a été une nouvelle fois récompensé, en octobre dernier, par un dauphin d’argent au festival Cannes Corporate Media & TV Awards, dans la catégorie Communication-Marketing.

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Cercle ColasJean-Michel Ribes «La créativité, c’est être soi-même plutôt qu’obéir, c’est l’insolence d’être.»

68 rencontres

Colas en ScèneSoutenir les talentsPrésentation des dernières actualités.

Fondation ColasLa Route des rêves : la Fondation Colas fête ses 25 ans.

Hervé Di Rosa«La route est l’un des thèmes récurrents de mon œuvre.»

Horizons 67

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n décembre dernier, dans le cadre du Cercle Colas, Jean-Michel Ribes, directeur du Théâtre du Rond-Point à

Paris, s’est exprimé sur le thème de la créativité. Éléments de réponse.

Qu’est-ce qu’un acte créatif ?Jean-Michel Ribes : C’est de dire «non». Il n’existe pas d’acte créatif si on ne dit pas «non». Rester dans le «oui» signifie que rien ne bouge. Or créer, c’est déranger l’ordre des choses, trouver des issues de secours, sauter dans le vide. Et c’est cela la créativité : montrer le monde à l’envers pour montrer qu’à l’endroit il est parfois un peu ridicule. Réinventer la réalité. Poser un acte libertaire. Finalement, c’est un acte de survie. Car réinventer le monde, c’est vivre, c’est donner de l’espoir, c’est avancer. La créativité, c’est aussi de vivre proche de ce que l’on

est, être soi-même plutôt qu’obéir. C’est le plaisir d’être, je dirais même l’insolence d’être.

Quand vous créez, vous laissez venir les idées ? Vous ne les cherchez pas ?J.-M. R. : Je pense que plus on cherche les idées, moins on les trouve. Je ne suis pas comme certains écrivains qui ont ce talent formidable de lire le journal et de se dire : «Tiens, il y a un fait divers intéressant, il y a peut-être quelque chose à faire, la pollution, la guerre en Irak, Poutine, etc.» Je suis allergique à la réalité imposée. Quand j’écris des pièces ou des scénarios, des personnages me viennent en tête, se mettent à parler, m’entraînent. Et je les suis. Je dis toujours que je fais du cinéma ou du théâtre d’aéroport, c’est-à-dire que je propose à des gens de monter dans un avion pour décoller très vite. La destination est inconnue, même par moi. Il y a toujours de la surprise !

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Jean-Michel Ribes“La créativité, c’est être soi-même plutôt qu’obéir, c’est l’insolence d’être”

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Chez Colas, lorsqu’on innove, on teste avec un client pionnier et il nous renvoie une information qui nous fait bouger. Est-ce une méthode qui pourrait s’appliquer à un acte créatif ?J.-M. R. : C’est l’éternelle histoire du marketing. Dans le domaine artistique, la surprise, parfois même l’incohérence, permet des inventions et des satisfactions. Il existe des films étonnants qui ne sont pas faits par des professionnels du scénario. On y trouve pourtant des espaces qu’on ne supposait pas. Mais si on les avait testés, ç’aurait été «exit» tout de suite. Pour certains projets industriels, les tests sont très importants. Mais il arrive qu’un projet surgisse tout à coup, qui soit absolument créatif et génial. Cent personnes vont le tester et le trouver inutile, et c’est pourtant ce projet qui permettra d’envoyer une fusée sur Mars…

La contrainte ne peut-elle pas être bonne pour la créativité ?J.-M. R. : À partir du moment où il y a contrainte, il y a réaction. La créativité, c’est de dire «non» à une contrainte. Si tout le monde est d’accord et que plus rien ne bouge, alors il n’y a plus de vent, les montagnes ne s’érodent plus, les fleuves ne descendent plus, c’est tiède, la banquise fond. C’est l’immobilisme et c’est ce qu’on appelle la mort. À l’inverse, le rapport conflictuel entre une contrainte et celui qui veut s’en débarrasser, c’est le mouvement, la vie. La créativité est nourrie par une énergie, par un certain courage. Elle demande aussi d’être accompagnée par d’autres. Les groupes permettent à l’énergie de naître, que ce soit en art, avec les impressionnistes, les surréalistes ou les dadaïstes, que ce soit en sport avec les équipes de football, ou dans les entreprises. Quand on se sent affaibli, il faut trouver la personne qui revitalise.

Voulez-vous dire que la co-création doit être favorisée ?J.-M. R. : Quand j’étais jeune, je disais : «Écrire une pièce me rend malade, la monter me guérit.» Parce que je déteste la solitude. Ce qu’il y a de merveilleux avec le théâtre, c’est qu’on est ensemble. C’est un art collectif. C’est une partition : les comédiens jouent, le décorateur fait le décor, etc. Mais je ne crois pas à la co-création. Je crois à l’influence des rencontres, aux échanges d’idées, à la stimulation intellectuelle. Certaines personnes vous révèlent, vous ouvrent les yeux tout à coup. C’est une chance de rencontrer des gens qui vous illuminent. Paul Valéry disait : «L’homme de génie

est celui qui m’en donne.» C’est vrai. Ces rencontres-là vous galvanisent, fortifient la créativité.

À quel moment et à qui avez-vous envie de dire «oui» ?J.-M. R. : Au Théâtre du Rond-Point, nous recevons 1 500 manuscrits par an. Nous ne pouvons pas accepter tout le monde, mais nous avons plaisir à dire «oui», plaisir à accompagner, à découvrir, à cultiver les mauvaises herbes de la culture oubliées dans les champs où pourtant poussent des herbes merveilleuses. Le «oui» est égal au «non» quand il est créatif, et nous disons «oui» aux gens qui nous enthousiasment, qui nous emmènent.

Comment faites-vous pour choisir parmi les manuscrits sans rester toujours dans le même style, pour essayer de vous réinventer ?J.-M. R. : Les manuscrits sont lus par un comité de lecture de 12 personnes, choisies pour leur sensibilité et parce qu’elles connaissent la manière dont nous voulons faire du théâtre. Ce n’est pas du théâtre que les gens aiment. Mais du théâtre que les gens ne savent pas encore qu’ils aiment. Ils ont la garantie de la surprise. Elle est bonne ou elle est mauvaise mais il y a une surprise. Le Théâtre du Rond-Point attire beaucoup d’auteurs. Nous suscitons des vocations et c’est très bien.

Quelle est votre plus grande fierté ?J.-M. R. : C’est de n’avoir pas dévié de ce que je pensais. Depuis que j’ai 16 ans, je fais ce métier. Ce n’est pas de l’héroïsme. Je suis incapable d’en faire d’autres. J’ai eu des tentations, on m’a fait des propositions qui, sur un plan économique, étaient beaucoup plus intéressantes. Mais je suis assez content d’être resté sur ma route.

CERCLE COLAS 69rencontres

BIOGRAPHIEAuteur dramatique, metteur en scène et cinéaste, Jean-Michel Ribes dirige le Théâtre du Rond-Point (Paris) depuis 2002. Grand défenseur de l’écriture dramatique d’aujourd’hui, il accueille des auteurs de tous horizons, revendiquant de poursuivre un parcours libre, à la frontière des genres. Il ne délaisse pas pour autant le cinéma (Rien ne va plus en 1978, La Galette du roi en 1986, Chacun pour toi en 1993, Musée haut, musée bas en 2008 et Brèves de comptoir en 2014), ni la télévision, pour laquelle il a écrit des téléfilms et deux séries cultes : Merci Bernard (1982-1984) et Palace (1988-2011). Entre autres ouvrages, il consacre deux tomes au Rire de résistance (2007 et 2010), pour rendre hommage à tous ceux, de Diogène à Charlie Hebdo, qui ont su braver le pouvoir par le rire et l’humour.

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Until The Lions, chorégraphie d’Akram Khan

Laura Szabo

Mohamed Hiber

Création artistique Soutenir les talentsDédié à la danse et à la musique, Colas en Scène crée des passerelles entre le monde artistique et les messages de l’entreprise. Présentation des dernières actualités.

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Until The Lions

COLAS EN SCÈNE

epuis 2010, Akram Khan Company et Colas font route ensemble. Le Groupe a accompagné le développement de la

Compagnie dans le cadre de son mécénat Colas en Scène. Ce partenariat a permis à l’artiste anglo- bangladais de réaliser des chorégraphies aussi différentes que Vertical Road, DESH, Itmoï, Toroboka. Dernière pièce d’Akram Khan Company, Until The Lions réinterprète l’histoire d’Amba, personnage féminin du Mahabharata, livre sacré de l’Inde. Enlevée le jour de ses noces, privée de son honneur, cette princesse mythique réclame vengeance. Mais Amba n’est pas autorisée à combattre pour affronter celui qui l’a offensée. Sa volonté de revanche la métamorphose en homme-guerrier, et elle peut enfin livrer son combat et se libérer. Au-delà de la

narration, le processus de la métamorphose occupe la place centrale de cette nouvelle chorégraphie. Provoquée par la détermination, déclenchée par l’obsession du but, la volonté d’être en accord avec sa propre éthique fait évoluer ce que l’on croyait acquis en inévitable transformation. Akram Khan renoue ainsi avec le kathak, danse traditionnelle de l’Inde, et place la femme au cœur de l’œuvre épique indienne, traditionnellement pensée au masculin. Comme souvent, l’intention du choré-graphe trouve étrangement son écho dans le monde de l’entreprise : le bouleversement des codes et la transformation sont plus que jamais d’actualité.Avec Until The Lions, une page se tourne, et avec elle la certitude pour Colas et la Compagnie Akram Khan de s’être mutuellement nourris de leurs différences.

D

Bourse jeunes talents Colas 2017our la troisième année, Colas accom-pagne de jeunes musiciens à l’aube d’une carrière internationale : en 2017, Laura

Szabo, violoncelliste, et Mohamed Hiber, violoniste, soutenu par Colas depuis 2015, en bénéficient. Née en Hongrie en 1993, Laura Szabo commence l’étude du violoncelle à 6 ans. Elle entre à l’école de musique Kodály. Très vite, elle remporte plusieurs prix internationaux : Liezen en Autriche, János Starker en Hongrie, Gorizia en Italie, Antonio Janigro en Croatie, ainsi que les «Talents d’Europe» en Slovaquie. Enfin, elle obtient, en 2010, le premier prix David Popper en Hongrie. Laura fait ses débuts avec orchestre à l’âge de 15 ans, notamment avec l’Orchestre de chambre de Szekszárd, en Hongrie. En 2008, puis en 2010, elle reçoit une bourse pour étudier à l’univer-sité de l’Indiana à Bloomington (États-Unis), où elle a l’opportunité de jouer avec des artistes de renom tels que János Starker, Susan Moses, Csaba Onczay et Daniel Morgenstein. À 18 ans, elle joue le Concerto pour violoncelle de Dvorák avec l’Orchestre sym-phonique de Kecskemét, en Hongrie. Fin 2010, elle intègre la prestigieuse École supérieure de musique Reine-Sophie à Madrid, dans la classe de Natalia Chakhovskaïa. Quatre ans plus tard, Laura Szabo rejoint la classe d’Ivan Monighetti.

P

L’ACTUALITÉ DE MOHAMED HIBER

En mars 2017, Mohamed Hiber participe au Concours international de violon au Maroc, puis effectue une tournée de musique de chambre aux Pays Bas. Il enregistre en avril l’Octuor de Schubert/Widmann à l’Auditorium national de Madrid, puis passe l’examen du concours d’entrée à la Hochschule de Munich, avant de donner un récital à Grenoble. L’été sera consacré à une tournée avec Daniel Barenboïm en Amérique du Sud et en Europe. Toujours cet été, il sera artiste invité au Festival de musique de chambre de Jérusalem.

L’ACTUALITÉ D’AURÉLIEN PASCAL

Jeune talent Colas 2016, Aurélien Pascal, violoncelle, a enregistré le Concerto de Danzi avec l’Orchestre de chambre de Munich, pour le label Sony Classical. Sortie de l’album au printemps 2017.

Le violoncelliste Gautier Capuçon l’a sélectionnée parmi de nombreux candidats pour intégrer sa « Classe d’excellence de violoncelle » LVMH, pour la session 2016-2017. Laura Szabo se produira le 2 octobre prochain au Théâtre des Variétés à Paris, en compagnie de Mohamed Hiber, sous le parrainage de Gautier Capuçon et Frank Braley.

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mécénat72

À l’occasion de son vingt-cinquième anniversaire, la Fondation Colas a donné carte blanche à Jean-Michel Ribes, directeur du théâtre parisien du Rond-Point, pour créer un spectacle célébrant la peinture, baptisé La Route des rêves. Quand la danse, la magie, la chanson, la comédie et la vidéo s’unissent pour rendre hommage aux toiles de la Fondation.

La Route des rêves La Fondation Colas fête ses 25 ans

25 ansDE COLLECTION

350ARTISTES LAURÉATS

40NATIONALITÉS

350TABLEAUX

> LA FONDATION COLAS EN CHIFFRES

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73mécénatFONDATION COLAS

out commence par une boule de lumière évanescente qui se promène dans une salle plongée dans la pénombre, au gré

des appels de son maître-danseur. Le public, captivé, découvre La Route des rêves.

Pendant plus d’une heure s’enchaînent danse contemporaine, saynète de théâtre, numéro d’équilibristes à vélo ou encore show de diva burlesque, le tout sur un fond sonore où Mozart côtoie du hip-hop. Avec un sujet commun : la peinture, et plus précisément les toiles de la Fondation Colas projetées en vidéo. Pendant trois jours, début février, le théâtre du Rond-Point a accueilli un spectacle unique, à l’image de la Fondation, qui, depuis vingt-cinq ans, passe commande sur le thème de la route à des artistes sélectionnés sur dossier par un jury composé de collaborateurs du Groupe et de personnalités

issues du monde de l’art. La collection, baptisée «Routes de l’imaginaire», compte aujourd’hui 350 toiles.

Un spectacle d’art vivant à l’image d’une collection en mouvement«Pour le vingt-cinquième anniversaire de la Fondation, je souhaitais que ce mécénat dédié à la peinture soit mis en scène dans une création évoquant la pluralité de l’engagement de Colas, ouvert également à la danse et à la musique à travers Colas en Scène, explique Hervé Le Bouc. J’ai ainsi commandé à Jean-Michel Ribes, l’un des maîtres de la culture partagée, un spectacle d’art vivant à l’image d’une collection en mouvement et d’un mécénat artistique pluridisciplinaire, axé sur la création et le soutien aux talents. Carte blanche lui a été donnée.» Pour ce spectacle, le metteur en scène a tenu à associer la danse, la magie, la chanson, la comédie, le cirque ainsi que la vidéo, chaque art servant de support aux toiles de la Fondation. Le chorégraphe Angelin Preljocaj ou encore le compositeur Reinhardt Wagner se sont unis aux nombreux artistes pour, selon Jean-Michel Ribes : «composer une ode scénique où leurs talents se mêlent pour dire avec grâce leur amour de la peinture et leur désir de route».

Un dialogue entre différentes formes d’artAux premières loges du spectacle, les collaborateurs du Groupe étaient venus nombreux, aux côtés des clients de l’entreprise, des artistes ou encore des étudiants. Au total, 1 500 personnes ont pu profiter de l’événement. Pour Hervé Le Bouc : «avec “l’audace joyeuse” qui caractérise Jean-Michel Ribes, La Route des rêves ouvre de nouveaux horizons, portés par un dialogue entre différentes formes d’art».

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LA FONDATION COLAS HORS LES MURS

En 2012, à l’occasion de ses 20 ans, la Fondation s’était déjà livrée à un exercice exceptionnel : une exposition hors les murs. L’espace de trois jours, 20 œuvres emblématiques de la collection avaient quitté les bureaux et espaces de réception du Groupe, rejointes par les acquisitions de l’année, pour être exposées à l’École des beaux-arts de Paris.

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mécénat74

ROUTES N° 38 – avril 2017

omment avez-vous abordé la commande de la Fondation Colas ?Hervé Di Rosa : Même s’il m’est arrivé de

répondre à des commandes, je ne suis pas très familier de cet exercice car il présente le risque de décevoir le commanditaire. C’était différent dans le cas de la Fondation Colas. La route, en effet, est l’un des thèmes récurrents de mon œuvre. Ou, plus exactement, la route que par-courent des véhicules fantasmatiques, délirants, qui relèvent plus de la mythologie de la route que de la réalité.

Votre tableau renvoie à l’imaginaire de la bande dessinée et du cinéma. Est-ce une source d’inspiration pour vous ?H. D. R. : Les voitures de Tintin, celles de James Bond, les grosses américaines, les bolides du dessin animé Les Fous du volant… cela m’a toujours fasciné. Quand j’étais jeune, j’ai sillonné les routes mythiques des

États-Unis, comme la Route 66 ou la Route One, de San Francisco à Los Angeles. Dans ce tableau, j’ai placé des personnages très représentatifs de mon travail, puisés dans la série d’animation Les Renés, et je les ai propulsés dans une course folle mais où tout le monde s’amuse.

La route n’est pas seulement un mythe pour vous puisque vous vous déplacez dans le monde entier pour découvrir de nouvelles techniques artistiques…H. D. R. : Dans certains pays, elle est le seul moyen pour se déplacer, et j’en ai emprunté beaucoup au cours de mon tour du monde. Toutes uniques dans leur tracé et leur mode de construction, elles alimentent mon ima-ginaire. Beaucoup sont, ou ont été, source d’émerveil-lement, comme, au Mexique, la route qui descend vers Acapulco, aujourd’hui interdite car trop dangereuse.

C

FONDATION COLAS

Né à Sète en 1959, Hervé Di Rosa vit et travaille actuellement à Lisbonne.

Concepteur de l’Art modeste, il fonde en l’an 2000, dans sa ville natale, le Musée

international des arts modestes (MIAM), où il expose des artistes venus du monde

entier. Depuis 1981, son œuvre a fait l’objet de plus de 200 expositions personnelles et est présente dans

d’importantes collections publiques et privées en Europe, en Amérique et en Asie.

Hervé Di Rosa “La route est l’un des thèmes récurrents de mon œuvre”

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remerciements 75

Routes, magazine du groupe Colas, 7, place René-Clair, 92653 Boulogne-Billancourt, France. Tél. : 01 47 61 75 00. www.colas.com. ISSN : 0988-6907. Directeur de la publication : Hervé Le Bouc. Rédacteur en chef : Stéphanie Beauvais. Rédaction : Colas, Angie. Iconographie : Mélisa Ruhlmann. Crédits photos : S. Arbour (p. 15), Baloon Photo (p. 11 haut), S. Beauvaiso (p. 33), J. Bertrand (p. 39, 48-50, 52, 60, 62, 63 milieu, 74), J.-D. Billaud (p. 45), F. Bocquet (p. 16), P. Calmettes (p. 19 bas), D. Chambers/Capa Pictures (p. 51 bas), W. Choroszewski (p. 13 haut), G. Cittadini Cesi (p. 68, 72, 73), Couloir 3(p. 18 bas), J. Cresp (p. 12), T. Decros (p. 26 bas droit, 29-31), H. Douris (p. 11 bas), M. Duperrex (p. 21 bas), Getty Images(couv.), D. Giannelli (p. 8 haut), H. Fabre (p. 4, 9), M. Kaczmarczyk (p. 22 bas), F. Louis (p. 21 haut), J. Lutt/Capa Pictures (p. 5),A. Montaufier (p. 13 bas), B. Nagy (p. 40), P. Pécher (p. 6), C. Pedrotti (p. 42, 44), N. Pernetti (p. 34, 36, 37), PhotothèqueColas (p. 7, 10, 17 bas, 18 haut, 22 haut, 26 haut, 38, 53, 56, 58, 63 haut, 63 bas, 64, 65, 70 bas droit), A. Poupel (p. 66, p. 70gauche, p. 70 haut droit), F. Rhodes (p. 24-25, 28), E. Righetti/Capa Pictures (p. 41), N. Robert (p. 26 bas gauche), J.-M. Ruiz(p. 8 bas, 20), A. Soubigou (p. 23), Y. Soulabaille (p. 14, 43, 46, 51 bas), J. Thomazo (p. 19 haut), B. Uhart/Capa Pictures (p. 47),S. Wark (p. 17 haut), DR. Traduction : Allingua. Conception et réalisation : 01 55 34 46 00 (réf. ROUT038). Imprimé à 49 000 exemplaires par IME by ESTIMPRIM (imprimerie certifiée ISO 14001) sur papier Cocoon silk (100% recyclé et labellisé FSC) avec des encres à base d’huiles végétales, finition de la couverture avec un vernis acrylique 100% biodégradable. L’empreinte carbone de la fabrication, des emballages et du routage de ce numéro s’élève à 0,55 kg de CO2 par exemplaire. La mise sous pli est assurée par APM (Atelier protégé melunais).

Nicolas Marcelle, Anthony Da Riva, Simon Schneider, David Berthon, Guillaume Tardy, Alexandre Lannois, Rémy Tourniaire, Cyril Bruneval, Jean-Luc Mercat, Guillaume Grégoire, Rémi Roche, Adrien Dufond, Pierre-Gilles Douriez, Fabien Gil, Cédric Mendes, Rémi Colin, Yves Léger, Julie Edelstein, Lionel Chermette, Matthieu D’Aubert, Lisbeth Volf, Thierry Guigue, Julien Fontaine, Olivier Tillement, Mourad Abaoui, Salim Hellel, Régis Roche, Béatrice Abeille-Robin, Mélanie Barcet, Fabrice Monnaert, Stéphanie Chaumont, Stéphane Knebel.

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Hervé Di Rosa«On the road»Fondation Colas 2016