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Au coeur de la communauté ... l’arrondissement Saint-Laurent p05 Une grande première dans www.centreboncourage.org Réflexion Habitants et citoyens ! Pour une participation citoyenne des habitants p03 Immigration - Emploi Un Québec inclusif est celui dans lequel l’emploi n’a ni religion ni couleur ! p08 Juin - Juillet 2013 - N° 03/2013

Une grande première dans - centreboncourage.org TRIBUNE juin... · exercent leur pouvoir démo-cratique. Les représentants élus par la majorité gouvernent selon les idées politiques

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Au coeur de la communauté ...

l’arrondissement Saint-Laurent p05

Une grande première dans

www.centreboncourage.org

RéflexionHabitants et citoyens ! Pour une participation citoyenne des habitants p03

Immigration - EmploiUn Québec inclusif est celui danslequel l’emploi n’a ni religion ni couleur ! p08

Juin - Juillet 2013 - N° 03/2013

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Réflexion

Tribune laurentienne

de la diversité

155 Place Benoît, Bureau 2Saint-Laurent, QC H4N 2H4

Rédaction

Tél.: 514 744 0897

Publicité

Tél.: 514 744 0897

Editeur

Centre Communautaire

Bon Courage

Coordination

Tanohé Ludovic N’doly

Infographie

Mondher Souiai

Depuis les années 1970, de nombreux acteurs locaux ont remis en question la pratique classique de la politiquedans nos démocraties libérales. Ils ont demandé à ce qu'elle soit plus accessible à l'ensemble des citoyens, afinque ceux qui subissent diverses formes d'exclusion puissent faire entendre leur voix. Un long mouvement pour la« démocratie locale » s'était alors amorcé et perdure encore, non sans difficultés. Certaines radicalisations de cemouvement se sont positionnées contre le modèle abstrait du « citoyen », faisant valoir le potentiel politique des «habitants » dans les quartiers les plus défavorisés. Bien loin de s'opposer, habitants et citoyens composent les deuxfaces d'un même public politisé.

Insuffisance, cécité et hypo-crisie de la démocratie clas-sique:

Face à la crise de la légiti-mité des élites politiquesà la tête de l'État, et à

l'inefficacité des politiques dejustice sociale, de nombreuxorganismes de terrains (cen-tres communautaires, associa-tions, assemblées et comitésde quartier, etc.) ont mis àl'œuvre des programmes etateliers spécifiques (cours delangue, discussions et forumssociaux, conférences, etc.) afinde donner les moyens aux ha-bitants de faire entendre leursvoix au sein des cercles étroitsde prise de décision. Ce déve-loppement communautaires'inscrit dans une dynamiqued'émancipation des popula-tions en situation d'exclusionéconomique, spatiale, socialeet/ou politique. Il se fonde surl'idée que l'attribution et la dis-tribution égalitaire des droitspolitiques et civils s'avèrentcertes des conditions néces-saires au maintien de l'égalitéde tous les citoyens, mais trèslargement insuffisantes pourinstaurer une réelle égalisationde la participation politique. Eneffet, si l'État ne met pas à ladisposition des citoyens desmoyens efficaces leur permet-tant de connaître, d'utiliser etde jouir de leurs droits (éduca-tion, formation, démocratisa-tion des prises de décision), s'ilne contribue pas directement àrenforcer la capacité sociale etpolitique de chacun et surtoutdes plus défavorisés (prise encharge des enfants, dégage-ment de temps libre, par exem-ple), alors il contribue à ladomination des minorités. Oc-troyer des droits politiques auxplus vulnérables est certesdéjà un premier pas vers l'éga-lisation de la participation, maiscela reste une mesure hypo-crite tant que des politiques po-sitives ne sont pas engagéespour rendre ces droits effectifs.Avec ceux qui se battent pourélargir les frontières du poli-tique, les acteurs locaux,comme le Centre Communau-taire Bon Courage de PlaceBenoit, sont convaincus que lalutte contre les différentes

formes d'oppression ne peutpasser que par leur participa-tion active aux politiques pu-bliques locales. Ce quisuppose que des formes dedémocratie directe et participa-tive soient reconnues commelégitimes et que la suprématiede la démocratie par la repré-sentation soit brisée. Or dansla plupart des pays démocra-tiques, seul le vote par suffrageuniversel est institué commeunique moment où les citoyensexercent leur pouvoir démo-cratique. Les représentantsélus par la majorité gouvernentselon les idées politiques deleurs partis et la loi de la majo-rité, mettant ainsi de côté lesminorités. Les voix des plusexclus peinent donc à se faireentendre sur une place pu-blique habilement contrôléepar une élite politique apparte-nant le plus souvent à uneclasse sociale privilégiée.Si quelques municipalitésconsultent leurs concitoyensvis-à-vis de certains projets ur-bains, elles ne le font qu'envertu de leur programme poli-tique, et non pas en respectdes exigences institutionnelles.L'intégration des habitants àcertains projets urbains restetrès formelle et superficielle.Les institutions municipales etrégionales rechignent en effetà accorder des pouvoirs poli-tiques aux populations locales,considérant que la politiquepublique et l'urbanisme doiventêtre laissés aux experts voire

aux scientifiques. Or la réalitémontre que les habitants pour-raient justement apporter defines connaissances de la réa-lité de l'exclusion socio-spa-tiale.

Compétences politiques des habitantsAfin de lutter contre les effetspervers de la démocratie clas-sique (la reproduction de la do-mination des minoritésexclues), il est en effet plusque nécessaire que la politiquerevienne sur la scène locale, etne se cantonne pas aux dé-bats entre des représentantséloignés de la réalité sociale.Les acteurs de la démocratiede proximité ont insisté sur lacatégorie des habitantscomme acteur du politique auniveau local. Comme le sou-ligne Loïc Blondiaux, les pu-blics devraient être sollicités entant que « citoyens auxquelson donnerait la possibilité des'exprimer sur l'opportunité desprojets (…), de faire tout sim-plement de la politique », plutôtque comme des « usagersauxquels on délivre des ser-vices » ou comme des « habi-tants dont on recherche l'avismais que l'on assigne à un ter-ritoire et dont on maintien lesdélibérations à l'horizon duquartier ». Mais pourquoi ce retour aulocal? En quoi permettrait-il delutter contre l'exclusion so-ciale? Tout d'abord parce qu'oninclut dans l'agir publique tous

les « non-citoyens » : ceux quine disposent ni du droit de voteni des droits civiques au niveaude l'État-Nation (la plupart despersonnes immigrantes étantgénéralement celles qui subis-sent l'oppression). Mais égale-ment ceux qui n'ont pas un«bon comportement citoyen»,c'est-à-dire ceux qui ne peu-vent s'extraire de leurs difficul-tés quotidiennes pour entrerdans la discussion publique.Ceux, enfin, qui ne se sont pasacculturés au langage et auxpratiques de la citoyennetéclassique (parce qu'ils ne com-prennent pas la langue ou laculture politique, par exemple).Ensuite, l'exigence de la démo-cratie de proximité s'expliquepour des raisons de compré-hension des situations et d'ef-ficacité des politiques. C'est eneffet à l'échelle du quartier etpar l'intermédiaire des habi-tants que l'on peut comprendrele plus clairement la com-plexité, la diversité et l'enche-vêtrement des types dedomination. En effet, les per-sonnes les plus à même decomprendre la multiplicité desrelations d'exclusion et de lacombattre ne seraient-ellespas justement celles qui la vi-vent dans leur quotidien et surleur milieu de vie? Les habi-tants, du fait de leur propre ex-périence, disposent effecti-vement d'un savoir spécifique,et de véritables compétenceset connaissances en matièred'exclusion mais aussi de di-versité ethnique, de commu-nauté et de solidarité. En tantqu'experts d'usage d'un terri-toire donné, les citadins de-vraient se voir confier un droitspécifique et des capacitésréelles pour agir politiquementau niveau des politiques pu-bliques locales . Concevoir leshabitants, non plus comme desimples prestataires de ser-vices, mais comme de vérita-bles acteurs politiques, c'estredéfinir le politique et ses en-jeux ainsi que la conceptionclassique de la citoyenneté, enles situant dans l'immédiatetérelationnelle, dans le pragma-tique, bref dans le réel.

Margaux Ruellan

Habitants et citoyens ! Pour une participation citoyenne des habitants

suite p4

Ididn’t know at first what willbecome of my retirement. Ihave a plan, while I was

working. 3 times a week I willwork. It didn’t work, I was layoff in a way that was’nt good.For one year, I received com-pensation from the govern-ment.This is the hard part. When Iwoke up, I didn’t know whatto do. Seriously, this is a di-lemma for many retired. One day, one week, onemonth and years passed by. Iam beginning to enjoy it.Things I do in my young yearsI do it now, sewing, crochetingand I love it.In the greatest experience Ihad, I became a mom to mygrandson. Literally becausemy daughter in law took a 3weeks vacation, I took care ofmy grandson.I am very surprised now howhectic my schedule was.Every day I have an activity.Can you imagine! Still I doZumba and aerobic. I mayadd that I have an iphone, Iplay candy crusk and face-book which is fantastic.Lastly, I would like to say tomy fellow seniors let us makemost of it every moment, oneday at a time till it last.

Let usmakemost ofevery moment

Rosario

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L'habitant-citoyen, acteur du politiqueCependant, opposer le «ci-toyen», comme individu capa-ble de s'abstraire de sesancrages sociaux et locauxpour penser la globalité, et«l'habitant», comme expertd'usage, serait maintenir unedichotomie qui empêcheraittoute pensée critique vis-à-visde ces deux notions et les en-fermerait dans des formes ra-dicales aussi pernicieusesl'une que l'autre. En voulantdoter la société civile d'uneplus grande autonomie, l'insti-tution de la participation localepourrait affaiblir les institutionsdémocrat iques et les

instruments d'une politiqueplus globale. Elle réduirait lesactions locales à des revendi-cations privées et territoriali-sées sans lien avec unepolitique sociale plus globale.Elle pourrait également réduirel'action locale à une simple en-treprise de gestion du quartier,ou alors favoriser l'apparitionde groupes de pression orga-nisés selon une hiérarchiefigée autour d'intérêts très par-ticuliers. Couper le lien avecune vision d'ensemble de lajustice sociale et une concep-tion politique et collective del'action politique contrevien-drait directement aux objectifsde l'émancipation des habitants.

C'est pourquoi, certains théori-ciens de la démocratie partici-pative ont récemment recentréleurs pensées autour d'un nou-vel acteur politique : «l'habi-tant-citoyen». À l'aune de cettefigure politique, d'un côté la ci-toyenneté pourrait s'ouvrir à denouveaux acteurs, et à de nou-velles formes de discussions etd'actions politiques (activitésludiques, débats, forums, ac-tions solidaires au sein duquartier). D'un autre côté, leshabitants pourraient à la foisappartenir à la communautépolitique, s'émanciper et ap-porter leur contribution à la col-lectivité. L'habitant-citoyen sedéfinit ainsi par son intégration

aux projets urbains, non paspar gratitude de la part de lamunicipalité, mais parce qu'ilen est l'investigateur principal.Dans son travail d'artisan del'urbain, il reconnait être dé-pendant de l'ensemble de lacommunauté urbaine, de l'ex-pertise des urbanistes et de lasociété à laquelle il appartient.Bien loin d'opposer les attributsdu «citoyen» au savoir pra-tique de «l'habitant», et en tantque complément essentiel à ladémocratie représentative, ladémocratie participative vise àrestituer au local un attribut po-litique essentiel qu'est le débatpolitique entre des habitantsqui se reconnaissent mutuelle-

ment comme des citoyens d'unmême espace. La constitutionde «projets politiques urbains»par des habitants-citoyens dif-fuse des significations poli-tiques enracinées dans uneidentité commune qui rayonne-ront sur la place publique. Ouvrant la pratique de la ci-toyenneté à d'autres champset à d'autres acteurs, tout en larendant plus effective, les ini-tiatives démocratiques localesfont du citoyen une personneréelle avec son expérience etses savoirs particuliers, capa-ble d'agir directement sur sonespace de vie.

Réflexion

Iwould like to share withyou a huge crisis in mylife. May 1st, I lost my

husband, after 45 years ofmarriage. He was an Africanstatesman that you may nothave heard of before now.The equivalent man in NorthAmerican would be memo-rialized by his country if theywere not actively involved inrevolution, coup d’état andmilitary priorities. So it is left,like so many other such sta-tesmen to be rememberedby the family with hope thatstudents on history will oneday record the achieve-ments of such men. I willbriefly tell you some of hishistory since it is partly my‘’his’’ story.Dominique Kouka-Gangawas born in Bangui, CentralAfrican Republic of a Cen-tral African mother and aCongolese father. His namewas changed at birth to ho-nour the best friend of hisfather. His father addedKouka to his name and eli-

minates the N’ before eachnames to reach Kouka-Ganga, his siblings werenamed Ganga. It shouldhave been N’koukaN’ganga. Since his fatherwas a grand chief of all theCongolese in Bangui, hewas Chief de Bas Congo,his father added several prenames and middle namesthat I will tell you about ano-ther time. I was married inNew York City at the catho-lic church of the United Na-tions when I acquired thename of Kouka-Ganga cus-tomary of the United Statesthat the wife takes the familyname of the husband.Dominique Kouka-Gangawas a political officer at theUnited Nations. He taughtFrench to the UN personaland diplomats in the eve-nings. Since I was livingnear the United Nations, Iused the UN library forstudy and do research. Iwas attending New YorkUniversity and eventually

met and married my futurehusband even though Inever took a formal classfrom him.I just realized that the ro-mantic story is too long forthe TRIBUNE and the politi-cal history is even longer. Iwill briefly give you somehighlights if my editor andreaders wish. I will continuethis story in another issue.Bokassa wanted my hus-band to come home so hewas appointed secretarygeneral of foreign affairswhich is like minister of ex-ternal or foreign affairs. Wereceived chef d’états, digni-taries and ambassadorsposted in Bangui. It wasquite a job for me entertai-ning after just getting mar-ried. Dominique wascommissioned to write allspeeches for Bokassaaround his political issues.He fought with Bokassaover policy and after a shortwhile the president admittedthat he was unable to un-derstand the vocabularyand concepts of intra struc-ture. He was thrown in pri-son many times and / orsuspended without pay. During better days, Domi-nique served as one of thefounding members of the or-ganization of Africa unityand many other internatio-nal organizations. WhenDominique became knownamong his international col-leagues, Bokassa becamejealous and sent us to Libe-ria. Dominique was nomina-ted ambassador fromCentral African Republic toLiberia. Of course, Domi-nique did a good job andbecame known moreamong the international cir-cles. That when Dominiquefather died, the funeral washugh and impressive. Domi-nique arrived from Liberiaand the president got jea-lous of the amount of peoplethat attended, Dominiquewas arrested before his fa-ther’s coffin was put in the

ground. I heard about thisand went to Bangui with myson. We went from the air-port to Dominique’s housewhere he was on house ar-rest. It was late at night so Idid not get to see the mem-bers of the family waiting forour arrival. There were about sixguards outside of our frontdoor. Dominique and I tal-ked all night so we wereawake at 4:00 am when theguards banged on the doorand escorted Dominique,Armand (my 4 year oldson), and myself to armyJeeps then to a small air-plane that air lifted us toOuadda, north of the coun-try.

Since, I was with my hus-band, I along with my sonwere put on house arrest.However, Bokassa had todeal with the ire of the U.Sambassador because hestarted an international fauxpas by arresting an Ameri-can citizen. I was in thedeep bush for nine months,far from electricity or ac-commodations that I hadbecome accustomed. I muststop now because just asthe story gets exciting, thereare lots to tell such as extrapaper space must be appro-ved by my editor...

Jane Kouka-GangaTo be continued...

A love story LA VALEUR DENOTRE TEMPS!

Un jour, un homme revenantdu travail très tard, fatiguéet agacé trouve son fils de

5 ans, à l’entrée de la porte."Papa, je peux te poser une ques-tion?""Qu'est-ce que c'est?" répondl’homme."Papa, combien tu gagnes parheure? ""Ce n’est pas ton problème ...Pourquoi une question pareille?"reprend-il d’une façon agressive"Je veux juste savoir. S ' il te plaîtcombien tu gagnes par heure?""Tu sais quoi, je gagne 12 $ parheure !""Ah", réplique le garçon, hochantla tête. "Papa, prête-moi alors 6 $seulement..."Le père est furieux, "C'est pourcette raison que tu demandescela ? Penses-tu que c’est comme çaque tu peux obtenir de l’argentpour t’acheter des jouets? Vite aulit, dans ta chambre. Je travailledurement chaque jour pour detels enfantillages ?"Silencieux, le garçon entre danssa chambre et ferme la porte.L’homme devient de plus en plusnerveux sur les questions de l’en-fant.Comment ose-t-il poser ce genre

de questions juste pour gagner del'argent ?Une heure plus tard, il se ressaisitet se dit : Peut-être qu’il a vrai-ment besoin d'acheter quelquechose avec ces 6 $. Et après toutce n’est pas dans ses habitudes.Le père avance vers la chambredu gamin et ouvre la porte."Tu dors, mon fils?" demande-t-il."Non papa, je suis éveillé", ré-pond le gamin."Je pense que j’ai été trop duravec toi mon fils. J 'ai eu une jour-née très dure, à tel enseigne queje me suis déchargé sur toi. Voiciles 6 $ que tu as demandé."Le petit tout souriant s'écrie "Oh,merci papa!"Le père a cependant vu le garçoncompter de l'argent déjà en sapossession, et se fâche à nou-veau."Pourquoi veux-tu plus d'argent situ en a déjà?""Papa, c'est parce que je n'en aispas assez.", répond-il. "Mais,maintenant j’ai 12 $. Puis-je ache-ter une heure de ton temps? S'il te plaît, arrives demain uneheure avant à la maison. J 'aime-rais dîner avec toi."Le père confus, met ses bras au-tour de l’enfant et lui demandepardon.

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Il est à peine 10h45 lorsqueles premiers visiteurs pren-nent d’assaut la vingtaine de

kiosques représentant une va-riété d’activités sanitaires dansle parc, allant des soins opto-métristes, aux saines habi-tudes de vie, en passant par lanutrition et la sexualité … Acela, il faut ajouter les struc-tures gonflables et la présencede clown et de magicien pourégayer la journée des plus pe-tits.«Une activité très informative,montrant une grande richesseen diversité pour les familles ettrès amusant pour les en-fants», lance un visiteur.Débutent alors des échangesfructueux, au cours desquelssont abordés des sujets serapportant de près ou de loin àla santé. Une chose qui permetaux usagers du Festi’santé decréer des liens avec l’ensem-ble des exposants et plus par-

ticulièrement les professionnelsdu milieu de la santé. «L’objectif initial du Festi’santéest de promouvoir la santé au-près des communautés dePlace Benoît et Ward/Gold.Mais nous sommes fiers au-jourd’hui de réaliser qu’il ré-

ponde tout aussi bien auxbesoins de tous les lauren-tiens et même de personnes venant des arrondissementsvoisins, offrant ainsi la chanceà toutes et à tous d’apprendreà prévenir les problèmes desanté», explique VéroniqueHudon, présidente du conseild’administration du Centre

Communautaire Bon Cou-rage.Les ateliers tenus par leConseil québécois sur letabac et la santé portant unregard sur le marketing desproduits du tabac, celui duCHU Sainte-Justine, sur les

traumatismes cranio-céré-braux légers dus aux sports,ainsi que l’intervention de l’Al-liance des Communautés Cul-turelles pour l’Égalité dans lasanté et les Services Sociaux(ACCÉSSS) sur le système desanté du Québec, ont permis aux visiteurs de disposer de ré-férences aux fins d'être capa-bles de prendre leur santé enmain.On note aussi les cris de joiedes enfants, glissant et se rou-lant sur et dans les structuresgonflables allouées à leur in-tention, leur émerveillementface aux tours du magicien ouaux déambulements du clownau grand bonheur de leurs pa-rents. Et l’effervescence monte d’uncran sur l’heure du midi avecle cours de Zumba, un pro-gramme d'entraînement phy-sique sur musique latine,

meringue et salsa. Unetrentaine de personnes

y ont pris part, avant

que la ferveur retombedans la méditation afférente auYoga. «J’ai essayé la Zumba et j’aidécidé de suivre des cours àl’automne parce que j’ai réaliséque c’est très bon pour moi…Ça m’a aidée à éliminer monstress», raconte une dame, lacinquantaine environ.Pour l'ensemble des visiteurs,il n’y a pas de doute que cette«super belle initiative» de-vienne un événement récur-rent pour les familles deSaint-Laurent. L’apport du partenariat dans laréalisation de cette activité sa-nitaire est à saluer, car elle apermis, grâce aux ressourcesfinancières sans lesquelles onne disposerait ni des res-sources humaines ni des

ressources matérielles, de matérialiser defaçon efficace et efficiente, unesi belle activité qui profite àtoute la communauté.«Nous saluons la collaborationde tous nos partenaires et detous les exposants qui ontcontribué à faire de cette jour-née une merveille indéniable.Nous faisons un clin d’œil spé-cial au Centre d'Action Béné-vole dont les bénévoles,associés à ceux de Place Be-noît et de Ward/Gold ont sucombler les attentes des ci-toyens ainsi qu'au Cocla pourle volet saine alimentation», in-dique Mame Moussa Sy, direc-teur du Centre CommunautaireBon Courage.Les lampions s’éteignent ainsisur un événement qui auraréussi à mobiliser une ving-taine d’exposants et unecinquantaine de béné-voles enthousiastes, etqui aura par la mêmeoccasion contribué àsensibiliser et peu plusde mille visiteurs aux«méandres» de la santéavec l’espoir d’une pé-rennisation du Festi’santé dans l’arrondisse-ment Saint-Laurent.

Tanohé Ludovic N’Doly

Un peu plus de mille personnes ont franchi les barrières du parc Go-hier, le 1er juin dernier, pour s’informer sur la santé et les saines ha-bitudes de vie dans la vingtaine de kiosques mis à leur disposition.La première édition du Festi’santé, initié par le Centre CommunautaireBon Courage avec le soutien de ses partenaires, a donc tenu toutesses promesses. Celles de permettre aux résidents de Place Benoît etWard/Gold, et plus large, aux citoyens de Saint-Laurent, de bénéficierde précieux conseils des professionnels de la santé. Le tout, dans uneambiance familiale et festive.

Une grande première dans l’arrondissement Saint-Laurent

«Une activité très informative,montrant une grande richesseen diversité pour les familles ettrès amusant pour les enfants»

Faire sa placeen développant

la confianceen soi

La recherche d’emploi est unexercice qui requiert temps,énergie, travail sur soi-mêmepour s’ajuster aux besoins dumarché et accomplir nos ob-jectifs professionnels. Le suc-cès vient avec la confiance etsi on croit qu'on peut réussir,sûrement on réussira. Un langage corporel adéquatdémontre un contrôle et uneconfiance en soi. Parlez avecun ton de voix suffisammentfort pour que l’on vous per-çoive bien, tenez vous droit, nevous courbez pas, maintenezla tête dressée et le contact vi-suel, serrez les mains et ayeztoujours un sourire aimablepour vos interlocuteurs.L'expérience peut aussi êtreune source de confiance.Tenez compte qu’on ne peutpas se transformer en expertdu jour au lendemain. Liseztout ce que vous trouverez surle sujet et pratiquez le plussouvent possible les aptitudesdont vous avez besoin pourvotre travail. N’ayez pas peurde commettre des erreurs. Aucontraire, on peut apprendrebeaucoup par la méthodeessai-erreur. Savoir écouterjoue aussi un rôle important,alors, prenez le temps d’écou-ter les conseils ou les sugges-tions des autres et essayez deles mettre en pratique.Enfin, choisissez un modèle deconduite parmi les gens quevous estimez et identifiez lesraisons de son succès. Es-sayez d’appliquer les mé-thodes et les stratégies qu’il autilisées pour arriver là où il setrouve.Rappelez-vous que personnen’hérite de la confiance, il fautla mériter. Alors, il n’est jamaistrop tard pour acquérir ce petitquelque chose de plus quivous rendra irrésistible. Ayezune bonne attitude et soyezconstant dans vos efforts.Une contribution de Denise Bayinganda

Les laurentiens en action

En bref

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Les laurentiens en action

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Réflexion

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Les laurentiens en action

Arrivée au Québec en 2007, Farida Hamiroune fait partie de ces milliers d’immigrants ayant choisi de poser leurs valises dans la province, princi-palement dans la métropole, et pour qui la question de l’emploi reste la préoccupation majeure. La Tribune est allée à la rencontre de cette femmedécrite comme une personne très compétente et qui a beaucoup d’outils. Une femme d’expérience et d’un professionnalisme indiscutable. L’exercicen’est pas nouveau, le mode de vie des communautés culturelles au Québec ayant déjà sucité de nombreux débats largement diffusés par l’ensembledes médias de la province. Mais il est permis, car la quête d’une vie meilleure pour les 852 000 immigrants qui, selon une étude menée par ProjetMontréal en 2008, vivent au Québec (recensement de 2006), pourrait bien s’avérer être la pire des illusions. L’étude stipule d’ailleurs que « denombreuses voix se sont constamment élevées pour dénoncer la pauvreté criarde qui, au Québec, menace des centaines de familles à majoritéimmigrante, membres des minorités visibles pour la plupart, comme les Noirs, les Arabes, les Asiatiques, les Latino-Américains»...

Un Québec inclusif est celui dans lequel l’emploin’a ni religion ni couleur !

Parlez-nous un peu de vouset ce qui vous a poussée àvenir au Canada !Je suis informaticienne de for-mation et j’ai exercé à la foisdans le domaine de l’informa-tique ainsi que dans celui del’administration. Mon expé-rience de travail est donc unemixture entre ces deux entités.Je suis arrivée au Canada en2007 et j’ai tout de suite en-tamé la recherche d’emploi. Ilest vrai que dans les débuts,ne connaissant pas vraiment lepays, on est confronté à desdifficultés qui paraissent lo-giques. J’ai reçu de nom-breuses invitations à desentrevues qui se sont dérou-lées, je dirais, assez bien oumême très bien. Mais toujourssans suite… Parfois mêmeaucun retour de la part de l’em-ployeur. Avec la naissance demon bébé en 2009, j’ai dû met-tre un terme à ma recherched’emploi avant de m’y remettreen 2011. Et jusqu’à ce jour, ladifficulté pour obtenir un emploipersiste. Pourtant je me pré-sente comme une personnetrès professionnelle avec unCV plus qu’acceptable. Alors jecontinue de m’interroger surles raisons pour lesquelles jene suis pas recrutée. J’ai doncdéduit après plusieurs rencon-tres avec des recruteurs que lefait de porter le voile y est pourquelque chose. J’en suisconvaincue du fait que lors desconversations téléphoniquesavec les employeurs, je suistout de suite invitée à me pré-senter pour une interview, maisune fois en face de l’em-ployeur, la réaction de surpriseet le regard de mon interlocu-teur ne passent pas inaperçus.Dans mon pays j’avais unebonne situation. J’avais un em-ploi assez bien rémunéré. Jene suis donc pas venue ici sim-plement pour le côté matérielparce que sur ce plan, chezmoi, je n’avais aucune difficultéfinancière. Mais il y a d’autresaspects de la vie dans monpays qui m’ont poussée à par-tir. J’ai toujours vu le Canada àtravers mes lectures sur l’Inter-net comme un pays d’ouver-ture, de liberté… Et il étaitdevenu mon pays de rêve. Àmon arrivée ici, à première

vue, j’ai été vraiment fascinée.Mais en fait, le Canada, à toutpoint de vue, n’est pas vrai-ment différent de bien despays à travers le monde…

Pensez-vous avoir fait lesbonnes démarches pour at-teindre vos objectifs d’em-ploi ?Mon premier réflexe en arri-vant ici a été de m’appuyer surles personnes que je connais-sais afin de m’inspirer de leursexemples. Il y en a pas mal quimalheureusement sont sansemploi, puis ceux qui grâceaux pistons ont pu obtenirquelque chose…

Par piston, vous voulez direqu’il faut connaîtrequelqu’un qui a des entréesquelque part pour se voir oc-troyer un emploi?Vous savez, chez nous onparle d’intervention et parfoisde corruption dans ce cas defigure. Ici, c’est simplementl’appellation qui change; onnous parle de réseautage,sinon on n’en est pas loin. Etdonc pour nous autres quiavions fui ce genre de compor-tement chez nous, cela n’estpas vraiment évident. On nousdemande de faire du réseau-tage, mais vers qui se tournerquand on ne travaille pas. Etsurtout en tant que femme voi-lée, dès qu’on abordequelqu’un on voit dans sa réac-tion qu’il y a un problème.

Pourquoi pensez-vous quevos difficultés à obtenir unemploi sont dues à votrevoile alors qu’il est dit qu’auQuébec le port du voile estune question de choix ?Je ne sais pas moi… Je me disque les gens au Canada ontune grande méfiance vis-à-visdes gens qui affichent leur reli-gion. Et principalement desfemmes voilées qu’ils perçoi-vent comme des femmes sou-mises. Alors que le choix duport du voile est une décisionen effet personnelle. Me cou-vrir n’enfreint aucunement à laliberté des autres, encoremoins à l’exercice de la culturequébécoise. Il ya des musul-manes qui ne portent pas levoile, puis celles qui ont fait le

choix d’en porter… Ce n’estdonc pas vrai qu’on dise queles femmes voilées sont dansune obligation de soumission.En tant que femme voilée jesuis ouverte aux apprentis-sages avec des hommes sansque cela pose problème… Jene peux pas parler pour les au-tres, mais je le dis, mes dé-boires dans la recherche del’emploi au Québec sont large-ment influencés par le fait queje porte le voile. Il m’arrivemême parfois de réaliser quema présence déstabilise les re-cruteurs lors des entrevues.Des gens qui ne sont pas pré-parés à avoir en face une per-sonne voilée. Je n’ai pourtantjamais baissé les bras… Jefais toujours mes appels desuivi jusqu’à ce que je réalisequ’il n’y a vraiment plus rien àfaire, donc plus d’espoir.

Avez-vous eu l’occasion defaire une mise à niveau devos compétences depuisvotre arrivée au Québecpour répondre aux critèressouhaités par les recruteurs ?Je n’ai pas étudié au Québecsi c’est cela la question. Mapremière expérience québé-coise pour l’emploi s’est fait àNovitek. Mais le constat qu’ilm’a été donné de faire durantmon cheminement pour l’inté-gration me conforte dans l’idéequ’il n’y a vraiment pas unegrande différence entre ce quise fait dans mon pays en Algé-rie et ce qui se fait ici. Dumoins pour ce qui est du do-maine de mes compétences. Ilest vrai qu’en arrivant ici je medisais que je serais peut-êtremoins compétente que lesautres, toujours ce mal-heureux complexe…Mais j’ai réalisé quele fait d’être unepersonne trèsprofessionnellem’a mise plusen confiance.

Parlez-nous de votre expé-rience à Novitek. Qu’est-ceque cela vous a apporté ?C’est une expérience très enri-chissante. Cela fait deux moiset demi que je suis là, et j’aibeaucoup reçu des coordon-nateurs. J’ai aussi pu aider cer-taines personnes qui setournaient vers moi. Il y a uneambiance presque familiale, cequi permet un apprentissagetrès gratifiant, surtout l’entraideentre les participants qui ren-force les efforts des coordon-nateurs et de la direction.

Est-ce que le contact avecles autres participants acontribué à changer un tantsoit peu votre jugement surla société québécoise enmatière d’emploi?Je ne crois pas parce qu’étantici j’ai été faire deux entrevuesdont une dans un hôpi-tal psychiatrique.J’étais la seulepersonne voi-lée parmi les37 candidatsprésents. Onnous a pro-posé de faireun tour deslieux afin decomprendreun peumieux ceque l’on at-tendait den o u s .M a i savant,

il a été demandé à tous ceuxqui portaient des foulards ouune cravate de les retirer. Lemessage était clair, ce sont lesrègles de l’hôpital du fait qu’unaccident est vite arrivé. Je n’aipas été retenue et j’ai pu lecomprendre.J’ai ensuite obtenu un rendez-vous dans une clinique sur re-commandation de macoordonnatrice. L’entrevue té-léphonique s’est bien dérou-lée. Puis j’ai été convoquéepour une rencontre à l’entre-prise. Mais dès le premiercontact, j’ai eu cette impres-sion qu’on ne voulait plus merecevoir… J’ai vu la gênedans le comportement de la ré-ceptionniste qui a dû me faireattendre longtemps avant quema véritable interlocutrice mereçoive. Et comme si ma lec-ture de la situation se confir-

mait, la dame tenaitmon CV entre

les mains ettout de suiteelle dit : «Envérité cen’est pas ce

qu’on recherche».

Tanohé Ludovic N’Doly

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Les laurentiens en action

ATELIERS ARTS URBAINAVEC LES JEUNES

Après quelques échanges, elles’est mise à poser de nom-breuses questions, insistantparfois sur certaines au pointque je me suis dit qu’elle cher-chait à me déstabiliser… Ayantdéjà connu ce genre de situa-tion, je suis restée très profes-sionnelle dans la mesure où leposte en question était celui deréceptionniste. En sortant delà, bien qu’elle m’ait demandési j’étais disponible pour travail-ler immédiatement, je n’avaisaucun doute qu’elle ne medonnerait même pas desuite… Et c’est en effet ce quiest arrivé. Aujourd’hui, je n’osemême plus faire de suivi aprèsles entrevues parce que j’ai lesentiment de connaître déjà laréponse.

Est-ce qu’on devrait com-prendre que vous avezmal… Est-ce que cela vousfrustre?Je garde espoir parce que jesais qu’il y a une porte qui vas’ouvrir un jour…

Il y a tout de même un petitpincement de regret d’avoirtout abandonné pour venirici?Un petit peu oui. Il m’est déjàarrivé de penser retourner.Mais de refaire le trajet dans lesens inverse n’est pas toujours

évident non plus quand on estparti… Et surtout que je n’aimême pas pu travailler ici,comment je l’expliquerais là-bas pour qu’on me redonne unposte…

Si vous aviez à conseillerune sœur voilée qui rêved’une aventure québécoiseou canadienne, que lui di-riez-vous ?Mon premier réflexe serait dedire à cette personne et à toutepersonne d’ailleurs, et doncpas seulement à la femme voi-lée : « Si vous avez une bonnesituation, j’entends par là unemploi qui vous procure unmieux-être, ne l’abandonnezpas pour venir au Québec. Ilest préférable de rester dansson pays ». Vous remarquerezque dans nos pays, générale-ment quand on a un emploi, ilest permanent. C’est à l’âge dela retraite qu’on quitte son em-ploi. Ici être en emploi procureautant d’insécurité, il me sem-ble, qu’être au chômage parceque les gens sont constam-ment sur leurs gardes. Lescoupures, qu’il s’agisse desdifférents paliers gouverne-mentaux ou même des entre-prises privées, occasionnentde nombreuses pertes d’em-ploi qui déstabilisent les gensdans leur planification.

En terminant, on va dire quevous n’êtes pas prête devous en aller du Québec. Etdonc vous avez besoin d’unemploi pour votre survi-vance. Quel message lan-cez-vous aujourd’hui auxemployeurs y compris lesdifférents paliers gouverne-mentaux afin qu’ils ne fas-sent pas de votre voile unhandicap pour l’emploi?Il ne faudrait pas que l’appa-rence soit une barrière pournous les femmes voilées. Cen’est pas parce que nous man-quons de décision ou que noussommes soumises abusive-ment. C’est un choix que nousfaisons en tant que femmescroyantes. C’est un choix plu-tôt courageux de notre part.Les femmes au Québec conti-nuent de se battre pour avoir lecontrôle de leur vie. Et les dé-cisions qu’elles prennent sontles leurs et non celles de leursmaris, encore moins d’une so-ciété sexiste. Il en est demême pour nous femmes mu-sulmanes… Nous avons lesmêmes capacités humaines,les mêmes sentiments hu-mains, nous pouvons apporternotre pierre à la constructionde la société québécoise. Ilfaut donc que l’on se débar-rasse des préjugés qui ne fontpas honneur à une si belle pro-vince et qu’on nous donnenotre chance.

Immersion dansl'univers sikh

Dans la matinée du mardi21 mai, nous avons eule plaisir de visiter un

temple sikh, en compagnied’une intervenante du CentreCommunautaire Bon Courage,Jasjit.

Le temple constitue le lieu reli-gieux le plus important pour leSikhs, mais il sert aussi decentre communautaire où l’onoffre le couvert à ceux qui enont besoin. Nous avons étéchaleureusement accueillis pardeux chefs religieux. Au pro-gramme, un aperçu sur leSikhisme et une visite du Cen-tre, suivis d'un repas commu-nautaire. Un petit survol sur le sikhismemontre que cette religion, fon-dée à la fin du XVe siècle parle Gurû Nanak, correspond àune manière d'être, de rendreservice à l'humanité et d'en-gendrer tolérance et fraternitéà l'égard de tous. Pour les Sikhs, tous les êtressont égaux. Nous avons étéparticulièrement frappés parleur gentillesse et leur ouver-ture d'esprit. Des volontaires ydédient une partie de leurtemps à guider les visiteurs,leur donnant des explicationssur le fonctionnement du Cen-tre... Pour cette visite nous avons dûretirer nos chaussures et cou-vrir nos cheveux, hommes etfemmes, d'une écharpe dispo-nible sur place. Puis nous noussommes prosternés devant leLivre Sacré des Sikhs, lequelse nomme Siri Gurû GranthSahib et contient les enseigne-ments des " Dix Gourous". Lecélébrant était même équipé

d'une sorte de gros plumeaupour nettoyer les pages duLivre Saint. Les pratiquants decette religion, du moins les pu-rifiés, portent le (Kesh, turbanqui couvre les cheveux et labarbe).

Nous avons eu droit à un court exposé sur le Sikhisme et sescroyances. Ensuite, nousavons assisté à la récitation etau chant des hymnes - Shabad- tirés du Gurû Granth Sahid,accompagnés d’instrumentsde musique. Ceux qui chantentles hymnes appelés Kirtan,c'est-à-dire Louanges su Sei-gneur, sont des Ragis. Après la dernière lecture, onnous a distribué un pudding faitde semoule, de sucre et debeurre - appelé Karak Pras-had. Puis nous avons eu l'occasionde poser des questions, les-quelles ont été répondues trèsgentiment et avec une grandesollicitude. Déjà des bruits decasseroles se faisaient enten-dre. Comme le veut la traditionsikh, des plats végétariensnous ont été servis. Ceux quile désiraient, pouvaient dépo-ser une obole. Après le repas,des bénévoles sikhs nous ontremerciés et nous ont témoi-gné une remarquable grati-tude. Mais, en fait, c'était plutôtà nous de leur exprimer toutenotre reconnaissance pournous avoir si chaleureusementaccueillis. Mille mercis à Jasjit et à tousceux du Centre Communau-taire Bon Courage qui nous ontpermis de vivre cette enrichis-sante expérience.

Mme Ginette Giroux

Des jeunes s’étaient don-nés rendez-vous les11,13,14,18 et 25 avril

2013 au Centre Communau-taire Bon Courage et à Mois-son Montréal pour un atelierd’art mural proposé par la Muen partenariat avec Éveil à lacitoyenneté.Ils ont égayé le grand espacede l’arrière de Moisson Mont-réal en s’exprimant et en don-nant vie à ce lieu qu’ils se sontappropriés. Chaque jeune est capa-ble de reconnaître unpetit coin de la muraleà laquelle il a participé.Les Jeunes ont, tour àtour, apporté leurtouche à cette fresquecolorée où les thèmesdes fruits, de la natureet du printemps s’en-tremêlent dans un uni-vers poétique.Nous voulions faireressortir leur partiecréative, leur donnercette appétence cultu-relle et créer par lamême occasion uneémulation.Et l’occasion leur a été

donnée à Moisson Montréal,un lieu d’accueil pour eux, etdonc nous voulions qu’ils sel’approprient, qu’ils la décorenteux-mêmes.Cyril, l’artiste animateur, acommencé par leur donnerquelques bases et gestes tech-niques, qu’ils ont mis immédia-tement en pratique.Il a privilégié l’aspect pédago-gique, une approche très artis-tique de la fresque etl’apprentissage de quelquesgestes techniques.

La réalisation pratique s’estdéroulée avec quelques fousrires. L’après-midi est passée trèsvite pour les participants, cer-tains avaient du mal à arrêterl’activité. La murale a été inaugurée le20 avril dernier en présence dumaire de St-Laurent MonsieurAlan DeSousa et notammentDenis Coderre dans les locauxde Moisson Montréal.

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Les laurentiens en action

Le Palais du Beurre de ka-rité est une entreprisespécialisée dans la distri-

bution du beurre de karité envrac et emballé (Produit Sa-nema).La clientèle est composée de

magasins de produits naturels,et de produits cosmétiques, desalons de beauté (salons decoiffure & esthétique et salonsde massage), de laboratoires,des compagnies et labora-toires qui fabriquent des pro-duits cosmétiques à base dubeurre de Karité et sans ou-blier les particuliers tels que lacommunauté africaine pré-sente au Canada et les Qué-bécois qui ont déjà utilisé lesproduits Sanema pour dessoins épidermiques.Tout, d’abord, le vieillissementde la population canadienne aeu des effets sur l’adaptationdes produits purement natu-rels qui n’ont aucun effet né-faste sur la santé. Désormais,la population valorise plus quejamais la santé, le bien être etles habitudes de vie sainepour pallier le vieillissement etatténuer l’augmentation duprix des médicaments qui necessent d’occuper un pour-centage élevé dans le porte-feuille des Québécois. Sur un plan plus personnel,

étant originaire du BurkinaFaso, le pays reconnu commele plus grand producteur et ex-portateur de beurre de karité,je suis familière avec cettematière, d’autant plus que ma mère en était produc-trice. C’est à ses côtés que j’aipu acquérir l’expérience et lamaîtrise de la production en-tourant ce produit. Ainsi, jen’ai aucune gêne à partagermon savoir et mon expérienceavec la clientèle. La fabrication de notre produita un impact positif sur notrecommunauté.Ayant décidé de suivre les pasde ma mère aujourd’hui retrai-tée, je me suis rendue au Bur-kina Faso pour rencontrer sesjeunes collègues qui exercenttoujours le métier. Nous colla-borons afin que celles-ci pro-duisent le beurre de karité. Ils’agit là d’une belle opportu-nité d’affaires et de maind’œuvre pour tous. De cettefaçon, je contribue au mieux-être économique de cesfemmes, et en retour, j’obtiensun produit de la plus hautequalité. Notre beurre de karité si on lecompare à celui de nos com-pétiteurs se distingue de :Les productrices du Beurre deKarité Sanema ont une cin-

quantaine d’années d’expé-rience en production de beurrede karité. De plus, nos produits se distin-guent de plusieurs façons:l’odeur agréable, la texture na-turelle et authentique et lesmultiples usages du produit.En effet, celui-ci peut s’utiliserpour les soins capillaires, lessoins corporels, et même dansl’alimentation où il peut rem-placer l’huile végétale.Les produits Sanema sont dis-ponibles dans plus de 25magasins de produits cosmé-tiques et naturels dont laF.E.M Internationale au 6050,rue Saint-Hubert.www.palaisdubeurredekarite.com

Mariam SimbréFondatrice du Palais du Beurre de Karité

Le Palais du Beurre de karité

Pour sa première édi-tion, le RELAIS lau-rentien — épicerie

solidaire vous présente sonnouveau projet : le RELAISMobile. Réalisé en partena-riat avec la ville de Mont-réal, le CentreCommunautaire Bon Cou-rage (CCBC), le COSSL etla RUI place Benoit; le RE-LAIS mobile se définitcomme étant un marchéambulant dont la missionpremière est de combattrel’insécurité alimentaire dansl’arrondissement de Saint-Laurent, en offrant unevaste gamme de fruits et lé-gumes frais ainsi que desproduits non périssables àfaible coût. C’est avec le même espritdu RELAIS laurentien quenous vous offrons l’opportu-nité de faire vos emplettesà la place Benoit, en facedu centre communautaire,tous les mercredis, de 12 hà 17 h, de mai jusqu’à la findécembre. En casd’averse, le RELAIS mobiles’installera dans les locauxdu CCBC. De plus, il estpossible pour les membreset futurs membres du RE-

LAIS laurentien, de fairevos achats par l’intermé-diaire de notre site internetou par téléphone. Une mul-titude de produits non péris-sable vous est proposée.Grâce au RELAIS mobile,vous pourrez venir récupé-rer votre commande lors denotre passage à la PlaceBenoit, tous les mercredis.

Pour connaître nosheures de visite, les itemsdisponibles ou pour la re-cherche d’informations sup-plémentaires, nous vousinvitons à visiter notre sitei n t e r n e trelaislaurentien.org, notrepage Facebook ou encore,de venir nous voir sur placeau RELAIS laurentien —épicerie solidaire, 1480 ruede l’église à Saint-Laurent. Sourires garantis. Au plaisir de vous voir!Paul Doucet, chargé deprojets1480 rue de l’égliseSaint-Laurent (Québec) H4L 2H6Tel : (514) 419.9333 poste201chargedeprojets@relaislau-rentien.orgwww.relaislaurentien.org

Votre épicerie chez vous…

OOnce again I am wri-ting about the atmos-phere in and around

Place Benoit, the outbreak ofour organization Bon Cou-rage, in English. On Wed-nesdays Relais laurentienset up a tent and sold fruitsand vegetables right outsidethe offices of Bon Courage.They were selling juice, coo-kies, salad dressing,oranges, plantain bananasetc. It was a huge successfrom my point of view. I amnot aware of the amount ofsales. However, I do knowthat if you don’t purchase

from this Wednesday after-noon stand it will not conti-nue to appear. I loved themusic and the ambiance ofseeing the neighbours whohave been in hibernation.I attended a forum on hou-sing on April 30th. It was wellattended by organizationheads, government authori-ties, and members of grassroot committees such asSaint-Laurent housing com-mittee and citizens of neigh-bouring towns. The issuescovered were about real pro-blems that we face to datesuch as the accessibility of

housing at reasonableprices. The maintenanceand the cleanliness of ourbuildings and grounds. Infor-mation about our rights andthe responsibility of rentersand owners was available. Iattended the popular works-hop on discrimination. Thecontinual struggles of visibleminorities especially thosewho cannot defend them-selves in French remain thesame after so many years.I was pleased to recognizethat the dilemmas are notcamouflaged but transpa-rent. The workers are on topof the issues, for the twentyyears that I have been invol-ved I noted that the pro-blems are the same but theCanadians working with thepeople on the causes un-

derstand the depth of theproblems and are getting go-vernment departments toaddress the priorities quicklyand more efficiently. The re-presentation from the humanrights commission presenteda list of steps to take to lodgea complaint, how long itwould take to receive satis-faction etc. Years ago, the professionalsworking at the commissionwere knowledgeable aboutthe laws but lacked expe-rience about the applicationand I was one of those thatended up training these indi-viduals that are assigned tosuch cases. I see progress!Such a forum serves to mo-bilize those that work incommunity organizations,helping those in need with

the proper vocabulary andapproach, talking in unisonwith those they serve. Thepriorities remain the samewithin one organization toanother; they talk to the go-vernment in the same lan-guage (of the needs). It isgood to participate in theseforums where we can deve-lop future strategies tohandle the problems andachieve higher levels of sa-tisfaction for all struggles. To end on a light note, All theLadies, members of BonCourage must go to the cen-ter on Mondays afternoons.Get an appointment to getyour nails done, hair cut etc.It is a great occasion to pam-per yourself. Try it you willlove it.

In order toavoid gossip

Jane Kouka-Ganga

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Mots Croisés

Détente

HORIZONTALEMENT

1- Établissement où l’on sert des repas.

2- Qui ont cessé de brûler.

3- Fils de Noé - Repos après le repas du

midi.

4- Allez, en latin - Blesserai.

5- Suite ininterrompue - Greffa.

6- Tellure - Empereurs de Russie - Li -

quide.

7- Carte - Vedette de cinéma - Notre-Sei-

gneur.

8- Peur d’un acteur - Arbrisseaux à fleurs

violettes ou blanches.

9- Action de cirer - Arsenic - Titane.

10- Nation - Sélectionnée -Conj.

11- Coupe la tête d’un arbre - Rhénium -

Sud-ouest.

12- Éminence - Cavités creusées pour

enterrer les morts.

VERTICALEMENT1- Force qui s’oppose au mou-vement.2- Décapitées - Article decompte.3- Mettre les graines en terre -D’une loc. adv. signifiant «sou-dainement».4- Symbole chimique du titane- Répété plusieurs fois.5- Qui se rapportent à l’anus -Argent - Molybdène.6- Anc.do - Personnes qui mè-nent une vie austère.7- Élasticité.8- Partie du monde - Rémuné-ration d’un travail.9- Époque - Moqueries.10- Boisson préparée par infu-sion.11- Sels de l’acide titanique.12- La première page d’unjournal - Tout de suite.

Vous devez remplir toutes les cases vides en ne placant les chiffres 1 a 9 qu’uneseule fois par colonnes, une seule fois par lignes et une seule fois par boite de9 cases. Editions Récré

Sudoku

Eclat de rire

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Solutions

Sudoku

Mots Croisés

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-Holala j'ai encore raté mon permis !-Que s'est-il passé ?-Je suis arrivé prêt d'un rond point et là commel'indique le panneau 30, j'ai fait 30 fois le tourdu rond point.-Et tu t'es trompé de combien de tour ?

Deux blondes sont dans le désert sur le trajetdu rallye Dakar :- Tiens, t'as vu ? Il a neigé ! s'exclame la pre-mière.- Mais non, tu es folle. Il n'a pas neigé, répondla seconde.- Mais si. Regarde bien, ils viennent de sablerla route.

Une blonde entre chez son opticien et de-mande :-Avez-vous des lunettes ?-Pour le soleil ?-Non non, pour moi !

C'est une blonde qui envoie un sms à son chéri :"Mon chouchou, tu as oublié ton portable à lamaison..."

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H AA R M O N I E S U B

L OA E E S E E T S L O

R OE M I A E P R U V A

O CS T A R A S A T P S

N SA T T E H E S A I S

O IR A I S O N S T R I

R SE E L S D I E E E S

T EE L C S I E R N T E

E SU T H A N E E E E S

S ES A U R E S I N N E

B HA E E T I R A I O E

A RR R N E R E T A I T

Sans commentaire ...