41
REPUBLIQUE DU NIGER Fraternité – Travail – Progrès MINISTERE DE L’AGRICULTURE Cahier du formateur « Le maraîchage en hivernage » (préparation du terrain au repiquage) Octobre 2013 Ce document est la propreté du Ministère de l’Agriculture appuyé par la Coopération Allemande. L’utilisation commerciale de ce document est strictement interdite.

Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

  • Upload
    others

  • View
    16

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

REPUBLIQUE DU NIGER Fraternité – Travail – Progrès

MINISTERE DE L’AGRICULTURE

Cahier du formateur

« Le maraîchage en

hivernage » (préparation du terrain

au repiquage)

Octobre 2013

Ce document est la propreté du Ministère de l’Agriculture appuyé par la Coopération Allemande. L’utilisation commerciale

de ce document est strictement interdite.

Page 2: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

2

Avant- propos

Conscient de la valeur du potentiel de la petite irrigation en tant que vecteur du

développement du secteur économique rural, l’Etat nigérien a mis en place des

politiques qui ont favorisé l’émergence des initiatives prometteuses de prestations de

services privés (services conseils, approvisionnement en intrants, fabrication et

réparation des pompes, crédit) à côté de celle joué par les structures étatiques mises

en place. La priorisation du développement de toutes les formes d’irrigation est

aujourd’hui considérée comme un moyen pour accroître la résilience des producteurs

agricoles ruraux et renforcer la stabilité économique locale et nationale, malgré la

faiblesse observée des résultats en termes d’appropriation des technologies et

d’autonomisation des producteurs.

Ainsi pour asseoir une base durable au sous-secteur de la petite irrigation, le Ministère

de l’Agriculture (MAG), a décidé d’élaborer une stratégie spécifique dénommée

« Stratégie de la Petite Irrigation au Niger » (SPIN). Cette stratégie fédératrice des

interventions en milieu rural adoptée en avril 2012 marque une volonté politique forte

pour un changement durable des interventions dans le secteur agricole.

La mise en œuvre de la SPIN est appuyée par le Programme de la promotion de

l’agriculture productive (PromAP). Ce programme de la coopération bilatérale nigéro-

allemande vise à ce que la contribution de l’agriculture nigérienne à la croissance

économique et à la sécurité alimentaire soit durablement améliorée.

Conformément aux orientations de la SPIN, le PromAP a appuyé le Ministère de

l’Agriculture à développer une démarche stratégique de la formation des prestataires de

service étatiques et privés sur la base des analyses de besoins des acteurs dans le

cadre de la petite irrigation à tous les niveaux. Ce « Plan Stratégique de Renforcement

des compétences des Acteurs de la Petite Irrigation » (PSRA-PI) prévoit l’élaboration de

curricula et modules de formation officiellement reconnus. Il vise l’amélioration de la

performance des acteurs de formation en petite irrigation afin de délivrer des formations

de qualité. Avec en plus le développement de standards professionnels et de critères

de qualité pour les prestataires, il est envisagé d’établir une offre de qualité en

prestations aux producteurs/productrices dans le domaine de la petite irrigation.

Le présent document s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du PSRCA-PI. A

participé à la rédaction/édition :

COULIBALY Dramane CESAO PRN

Cel : 96 59 61 37

Page 3: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

3

Email : [email protected]

Sommaire

Introduction et avertissement aux formateurs .................................................................. 4

1 . L’EVEIL DU PAYSAN ................................................................................................. 7

2. les éléments concrets du choix du site d’implantation d’un jardin maraicher. ............ 12

3. Les éléments de la mise en œuvre pratique d’un jardin maraicher. .......................... 17

4. L’eau et l’arrosage ..................................................................................................... 26

5. le choix des cultures et des variétés à cultiver. .......................................................... 28

6. L’implantation proprement dite des cultures. ............................................................. 30

7. La différenciation entre semis direct ou mise en place des pépinières. ..................... 34

8. repiquage des plants prélevés dans les pépinières. .................................................. 36

Page 4: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

4

Introduction et avertissement aux formateurs

Ce guide explique et illustre de façon simple les différentes notions sur le maraîchage

et propose des questionnaires à poser aux participants1. Ainsi, ils découvriront par eux-

mêmes les différentes techniques à partir des dessins et de photos repris dans le

montage Power Point qui servira de support central à la formation.

Le présent guide propose aussi plusieurs petites expérimentations qui font elles aussi

l’objet de dessins. Mais il convient dans ce cas de le pratiquer afin de fixer les notions

étudiées.

Ce document vise aussi à renforcer la «culture générale» du formateur dans le domaine

du maraîchage afin qu’il puisse plus facilement s’adapter aux demandes et

interrogations de ses publics cibles.

Pour en simplifier la compréhension, les explications du présent module sont parfois

caricaturales ou se font par analogie; l’important est de donner le «pouvoir de la

connaissance» à ceux qui vont se confronter aux traditions et au scepticisme des

autres.

La formation se réfèrera aussi à d’autres documents ou fiches pour les aspects

purement techniques. L’important n’est pas de reproduire ce qui se trouve dans les

livres puisque précisément cela s’y trouve. L’important est d’avoir compris dans quel

cas appliquer telle ou telle technique, d’en savoir l’utilité et les limites et de savoir où les

détails techniques sont disponibles.

Quel que soit le choix de votre organisation, le plus important est que les participants à

vos animations-formations mettent en application les principes exposés par des actions

pratiques dans leurs propres exploitations. Le film réalisé à Tahoua (en haoussa) et à

Tillabéri (en djerma) reste un support pour convaincre les plus sceptiques.

La formation que vous aurez à dispenser a comme objectif d’ouvrir l’esprit des

participants à ce que nous pourrions appeler le «bon sens paysan» ou «l’éveil de

conscience ». Pour y parvenir, vos participants doivent acquérir la capacité d’observer

et, de préférence, d’observer en agissant. C’est la raison pour laquelle l’approche

« champs-école » est le meilleur complément que l’on puisse mettre en œuvre pour

insuffler des changements durables. Le fait qu’un formateur visite régulièrement les

producteurs permet de dispenser une formation théorique, couplée à une formation

1 On utilise volontairement le terme « Participant » et non apprenant ou stagiaire car nous sommes dans le

contexte de l’accompagnement des adultes et que nous devons, autant que faire ce peut, partir de leurs vécus

pour construire un nouveau savoir à partager et à vulgariser et non de la théorie à enseigner…

Page 5: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

5

pratique par tranche horaire assimilable par le participant (une à 2 heures au

maximum). Vos participants doivent aussi comprendre des mécanismes qui leur

permettent d’adhérer aux recommandations techniques qui leur sont faites mais aussi

d’expliquer aux autres pourquoi ils s’éloignent de la tradition.

Page 6: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

6

République du Niger

Ministère du Plan, de l’Aménagement du Territoire et du

Développement Communautaire

--------------------

Programme de Promotion de l’Agriculture

Productive

PromAP

Le maraîchage en hivernageModule 1 :

De la préparation du terrain au repiquage

Ce premier module comme son titre l’indique

permet aux participants de découvrir les

principes de base du maraîchage.

Montrez à votre public cible les différents

logos afin de présenter les structures et leur

responsabilité dans la réalisation de ce

module : La République Fédérale

d’Allemagne à travers la GIZ qui met en

œuvre le projet PromAP au Niger et le

CESAO, organisme spécialisé dans le

renforcement des capacités des producteurs.

Montrez les logos respectifs de chaque intervenant.

Il s’agit ensuite de faire découvrir aux participants les différents légumes cultivés au

Niger en posant tout simplement la question : Quelles sont les plantes que vous

cultivez dans vos jardins ? Quelles sont celles que vous reconnaissez sur le dessin

mais que vous ne cultivez pas ?

Quelles sont celles que vous ne connaissez pas ? Lesquelles sont les plus cultivées et

pourquoi ?

Selon Wikipédia, un légume est la partie comestible d'une plante potagère. Cette partie

peut être une racine (carotte), une tige (céleri), une feuille (laitue) fleur (bissap), un fruit

(poivron ; tomate) ou une graine (maïs). Il n’en est pas moins vrai que le maïs est aussi

une céréale et que la pomme de terre et la patate douce sont des tubercules…

Ne pas confondre un légume et une légumineuse qui est la famille des haricots, niébé,

arachide, soja, etc.

Page 7: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

7

1 . L’EVEIL DU PAYSAN

Cette partie vise à faire comprendre aux paysans qu’il est possible et bien rentable de

pratiquer le maraîchage en saison des pluies en même temps que la production des

céréales qui se fait exclusivement par la grande majorité des producteurs du Niger.

Faites comparer les trois logos aux

participants en les faisant décrire et

expliquer. Posez les questions suivantes :

- Quelle signification représente ces différents logos ?

- Que peuvent bien pouvoir signifier les différents dessins en bas de chaque logo ?

- Depuis quand pratique t’on le maraîchage au Niger/ dans votre localité et pour quelle raison ?

C’est après avoir recueilli les avis des

participants que l’animateur donnera ses

propres analyses.

Logo 1 = saison chaude (et sèche) +/- de février à mai

Explication du formateur :

Globalement, c’est la période difficile pour le maraichage car les plantes poussent

lentement à cause de la chaleur. C’est aussi la saison pénible car il faut beaucoup

arroser alors que la chaleur est intense. Par contre la faible humidité semble minimiser

le développement de la majorité des insectes et des maladies ; les traitements sont

donc moins nécessaires.

A noter qu’une des particularités de la saison c’est que c’est la période de soudure pour

les rongeurs aussi bien que pour les hommes, leurs attaques dans les jardins potagers

sont donc d’autant plus redoutables que les jardins sont rares.

C’est la période moins productive et donc c’est généralement durant cette période qu’un

panier de légumes a le plus de valeur.

Logo 2 = saison des pluies +/- de juin à septembre

Globalement, c’est une période relativement facile pour le maraîchage car il ne faut

presque pas arroser. Par contre la forte humidité semble favoriser le développement de

Les saisons

Page 8: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

8

beaucoup d’ennemis et de maladies et particulièrement les maladies à champignons

(mycoses) ; les traitements sont donc plus rapprochés et plus couteux

C’est une période productive mais encore trop peu de producteurs cultivent des

légumes en cette période car l’habitude est d’abandonner les parcelles potagères ou le

rendre au propriétaire du terrain en cas de location et pour se focaliser sur les céréales

alors qu’il y a des périodes creuses après le semi et entre les sarclages. Le fait qu’il y

ait peu de légumes sur les marchés permet de vendre plus cher alors qu’on a peu peiné

pour produire.

Exemples présentés par formateur :

Tahoua : Si on se réfère à l’exemple de Monsieur Sani Maliki de Tahoua qu’on a

interviewé dans le film, en continuant à faire de l’oignon en saison des pluies il a

produit 8 sacs d’oignon qui, à la récolte, valait 50 000 F CFA le sac ; soit 400 000 F

CFA ; c’est ce qui lui a permis d’acheter une moto à 320 000 F CFA.

Tillaberi : Le cas du cultivateur de Téra qui a cultivé de la tomate en saison des pluies.

Sa récolte pluviale lui a permis de s’acheter 12 sacs de mil et de payer l’hospitalisation

de sa maman. Lui aussi a pu s’acheter une moto…

Logo 3 = saison froide (et sèche) +/- d’octobre à janvier

C’est sous la présidence du général Seyni Kountché que la culture de contre-saison a

été initiée et pratiquée sur de vastes périmètres irrigués à travers le Niger. L’objectif,

selon ses propres mots, était d’atteindre l’autosuffisance alimentaire alors qu’à la

même période la sécheresse avait décimé une bonne partie du cheptel. Son idée était

aussi qu’un paysan ne doit pas connaitre de périodes d’inactivités.

Globalement, la saison froide est une période relativement facile pour le maraîchage

car les légumes poussent bien grâce à la fraicheur. Les travaux d’arrosage sont

nécessaires mais la tâche est généralement raisonnable car l’évaporation est faible et

la nappe phréatique à son plus haut niveau. La sécheresse et le froid limitent le

développement de beaucoup d’insectes ; les traitements sont nécessaires mais aussi

espacés qu’en saison chaude.

C’est la période la plus productive car les paysans n’ont pas d’autres occupations et

que leur force de travail est décuplée par la quantité suffisante de nourriture et par la

fraîcheur qui favorise un bon sommeil à l’abri des moustiques et qui est donc bien

réparateur.

Par contre, comme les légumes sont abondants, ils sont vendus bon marché. Le revenu

maraîcher des paysans est donc beaucoup plus faible que durant les 2 saisons

précédentes. C’est ce qui explique qu’une grande proportion des légumes cultivés est

autoconsommée et que le principal facteur de rentabilité réside dans la capacité de

Page 9: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

9

transformer pour conserver et ainsi différer la vente. L’aspect conservation et

transformation des produits maraîchers fera l’objet d’un autre module.

La saison des pluies est une période relativement productive mais encore trop peu de

producteurs cultivent des légumes en cette période car l’habitude est d’abandonner les

parcelles potagères pour se focaliser sur les céréales alors qu’il y a des périodes

creuses après le semi et entre les sarclages. Le fait qu’il y ait peu de légumes sur les

marchés permet de vendre plus cher alors qu’on a peu peiné pour produire.

Si on se réfère à l’exemple de Monsieur Sani Maliki de Tahoua qu’on a interviewé dans

le film, en continuant à faire de l’oignon en saison des pluies il a produit 8 sacs

d’oignon qui, à la récolte, valait 50 000 F CFA le sac ; soit 400 000 F CFA ; c’est ce qui

lui a permis d’acheter une moto à 320 000 F CFA.

Pour les participants djerma, on peut rappeler le cas du cultivateur de Téra qui a cultivé

de la tomate en saison des pluies. Sa récolte pluviale lui a permis de s’acheter 12 sacs

de mil et de payer l’hospitalisation de sa maman. Lui aussi a pu s’acheter une moto…

Les questions d’argent sont généralement au cœur des préoccupations des

producteurs mais rares sont ceux qui intègre la notion de rentabilité dans leurs

raisonnements. Le présent module n’a pas vocation à aborder la gestion d’une

exploitation ce qui demanderait de concevoir un module à part entière mais il est

cependant souhaitable d’aborder au moins la notion de l’ «équilibre d’une exploitation».

La diapositive choisie pour aborder cette

notion représente une balance. Beaucoup ne

connaissent pas les balances. Il convient

donc de demander aux participants : Qui

peut décrire cet outil de mesure et en

expliquer le fonctionnement ? Si personne ne

connait, on peut se référer au fléau de

transport des femmes du « Zarmaganda » ou

encore au joug d’un attelage de 2 bovins. On

peut aussi parler du sou-pesage des

charges. L’essentiel est de faire

comprendre la notion d’équilibre.

Expliquer ensuite qu’il faut nécessairement que les bénéfices tirés du maraîchage, que

ce soit des légumes à manger ou/et de l’argent issus de la vente des légumes non

consommés par la famille doit être plus grand ou au moins égale au temps et à l’argent

investit dans cette activité.

Une fois cette notion d’équilibre bien assimilée demandez à votre public d’énumérer les

2 types de revenu du maraîchage (autoconsommation + ventes au marché). Ensuite

demandez-leur de se baser sur leurs propres expériences pour énumérer tous les frais

Coûts de production

La notion d’équilibre

Autoconsommation et bénéfices

Page 10: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

10

et les efforts consentis pour obtenir les légumes qu’ils produisent. Ce n’est qu’une fois

l’énumération terminée qu’il y a lieu de passer à la diapositive suivante pour vérifier

ensemble si la liste a été exhaustive.

Face à la diapositive détaillée de l’équilibre,

vous pouvez encore éventuellement, selon la

réceptivité de votre groupe, analyser comment

diminuer les « poids de l’investissement » et

augmenter les « poids du revenu ».

Par exemple, un paysan pourrait vous dire

qu’il diminue le prix de ses traitements en

préparant lui-même son insecticide à partir de

graines ou de feuilles de neem. Un autre

pourrait vous dire qu’il augmente le poids de

ses revenus en conservant ses oignons en

attendant que le prix de ces derniers

augmente…

Il devient alors aisé de faire comprendre la

diapositive suivante qui permet de visualiser

les deux ruptures d’équilibre possibles :

- La rupture fatale qui conduit aux pertes

d’exploitation qui est le début de la

spirale de la pauvreté.

- La rupture favorable qui est le début

d’une spirale vertueuse vers

l’acquisition progressive de mieux être

et de sécurité existentielle.

Ces 3 diapositives sur la rentabilité du maraîchage sont en réalité une invitation à aller

plus loin dans ce type d’analyse. Elles induisent la demande et introduisent en quelque

sorte une formation sur la gestion des exploitations agricoles qui est encore à rédiger.

Demandez d’abord de deviner de quelle

saison traite la diapositive à partir des 2

symboles de saison.

Faites expliquer par votre auditoire le dialogue.

Expliquez-leur après les vrais dialogues

La notion d’équilibre

Frais d’exhaure

Produits phytosanitaires

??????

Semences

Engrais

Investissement en matériel

Location terrain

Main d’oeuvre

Productions consommées

Productions vendues

La notion d’équilibre

Perte d’exploitation

=

Spirale de la pauvreté

Exploitation rentable

=

capacités d’économiser ou d’investir

Pratiquer le maraîchage en saisons sèchescar chaque jour travaillé nous éloigne de la pauvreté ;

chaque jour oisif nous éloigne de l’équilibre alimentaire

Manges mils Fourmis courageuses

Page 11: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

11

Poursuivez en leur demandant de se positionner comme des fourmis courageuses qui

travaillent toute l’année ou «des manges mil » qui ne travaillent qu’en saison des pluies

et déplacent leur natte en fonction du déplacement de l’ombre de l’arbre.

Enfin, vous pouvez traduire et recueillir les commentaires sur le slogan repris en titre.

Comme pour la dia précédente, demandez-leur de

déterminer la saison qui est traitée. Une fois qu’ils

vous ont indiqué qu’il s’agit de la saison des pluies ;

demandez-leur de vous décrire les 2 sortes de cultures

illustrées sur la diapositive.

Demandez- leur ensuite quel est leur propre choix…

et pourquoi ?

Et éventuellement aussi pourquoi ils sont contre ?

Il faut discuter leur argumentation !!!

Quel interprétation faite-vous de cette image ?

Le formateur complète et résume en donnant ses

propres analyses :

Quand on opte pour les seules céréales, et qu’on

utilise les semences et les techniques traditionnelles,

on produit environ 3 à 4 sacs de 100 kilos à l’hectare

si ce n’est pas rien du tout en cas de manque de

pluie.

Si la pluviométrie est médiocre, il n’y aura pas assez de mil pour toute l’année et la

famille connaîtra une période de soudure avec un repas par jour ou un repas tous les 2

jours. C’est éprouvant pour les adultes et dangereux pour les enfants qui peuvent subir

des retards de croissance et subir des déficiences mentales. Des femmes peuvent

avorter ou ne plus être capable de donner du lait aux bébés…. Même si la pluviométrie

est abondante, le fait d’avoir une alimentation non diversifiée peut entrainer des

troubles de la croissance et du développement mental et rendre toute la famille plus

sensible aux maladies….

En fonction de la précédente diapositive, quelle

comparaison faites-vous entre cette image et la

précédente ?

Analyse et résumé proposés par le formateur:

Il ne s’agit pas d’opter pour le maraîchage en lieu et

Page 12: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

12

place de la céréaliculture mais bien de compléter la

seconde par la première.

Certains, comme Maty du film, priorise le maraîchage mais, même dans son cas qui ne

va plus au champ de mil, il consacre une partie de ses revenus du maraîchage pour

payer de la main d’œuvre pour exploiter son champ de mil.

Question posée par le formateur : Y a-t-il suffisamment de main-d’œuvre dans la

région ?

Effectivement, une des particularités du maraîchage c’est que même s’il n’occupe

qu’une toute petite place, il prend beaucoup de temps. C’est la raison pour laquelle,

l’idéal est de continuer à cultiver ses céréales mais en améliorant les rendements (il

s’agit là aussi d’une autre formation) tout en cultivant un jardin maraîcher afin d’utiliser

au mieux son temps en attendant la première pluie exploitable et durant toutes les

périodes creuses entre le semis et les différents sarclages.

Si nous nous référons à l’expérience de Maty qui cultive de la tomate en saison des

pluies, il a obtenu l’année passée les résultats suivants :

Sur 50 planches de 10 m², il a réalisé un bénéfice net de 625.000 F CFA ce qui

équivaut à 50 sacs de mil. L’exemple illustré sur la dia est donc très plausible

puisqu’elle suggère que le petit jardin du dessin a rapporté 125.000 F CFA soit 10 sac

de mil.

Plus important encore, comme le montre la photo, le jardin sert d’abord à nourrir la

famille avant de vendre les légumes au marché. Le jardin est donc important pour

l’équilibre alimentaire de la famille et donc pour la bonne santé du père, de son

épouse et de ses 3 enfants.

.

2. les éléments concrets du choix du site d’implantation d’un jardin maraicher.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

---------------------

Page 13: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

13

Comment interpréter cette image ?

Analyse et résumé proposés par le formateur:

Un jardin doit être implanté en tenant compte des

critères écrits sur la diapositive.

En plus de ces éléments la diapositive suggère que

le terrain est d’autant plus favorable que la nappe

phréatique se trouve à faible profondeur.

Il indique qu’un jardin est d’autant plus rentable qu’il

est situé près d’une « grande ville » pour faciliter

l’écoulement des légumes.

La diapositive indique aussi tout l’intérêt de l’association élevage - maraichage tout en

précisant que l’idéal est d’utiliser le fumier en l’incorporant à du compost qui est l’apport

organique le plus adapté à la culture des légumes. La pratique de l’élevage en

association avec l’agriculture est déjà bien étudiée et vulgarisée.

Demandez aux participants d’interpréter les

quatre images en précisant où, dans le village, on

peut observer ce type de sol et, si possible de les

nommer.

Demandez ensuite de les classer par ordre de

préférence et quelle est l’utilisation de chaque

type de sol ; quel plante il y cultive et pourquoi.

Les terres latéritiques sont-elles exploitées, etc...

Si le village est dans un processus de récupération

des glacis, c’est que la bonne terre devient rare.

Dans ce cas le maraîchage prend tout son sens car c’est le moyen de protéger et

d’exploiter le plus rationnellement possible le peu de terre encore disponible.

Cette diapositive explique comment déterminer

grossièrement son type de sol en manipulant sa

terre. Il faut absolument faire l’expérience de façon

réelle (le formateur devrait apporter les échantillons

et les participants déterminent les sols) selon le

mode suivant :

Tout d’abord on mélange une petite poignée de

terre avec un peu d’eau pour essayer d’en faire une

boulette compacte.

Si nous n’y parvenons pas c’est que nous avons un

sol peu collant. C’est parce que ce sol est à

prédominance sableuse.

Page 14: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

14

On parle alors de sol léger qui convient à certaines plantes mais qui retient peu d’eau et

donc dans ce type de terrain, les engrais minéraux se dissolvent dans l’eau comme du

sel, disparaissent très rapidement.

Si nous obtenons une belle boulette bien lisse, nous sommes en présence d’un sol ou

le sable n’est pas prédominant.

Nous décidons alors de transformer la boulette en bâtonnet souple. Ensuite on dépose

ce bâtonnet sur le sommet de l’index et on essaye de lui en faire prendre la forme.

Si mon bâtonnet se casse, c’est que ma terre contient plus de limon que d’argile. On

parlera alors :

D’un sol limono-argilo-sableux si on sent les grains de sable sous ses doigts. C’est en

général le sol qui est le plus adapté au maraîchage car il retient assez bien l’eau sans

être totalement imperméables ; il permet donc de bien nourrir les légumes sans risques

de les asphyxier. En fait, toutes les cultures, notamment les céréales, vous sont

permises pour autant que l’eau n’y stagne pas et que vous veillez à ce que vos plantes

aient effectivement assez de nutriments.

Ou d’un sol limono-argilo- si toutes les particules sont fines. Ce type de sol contient des

particules très fines ce qui le rend facilement imperméable et peut entraîner une faible

capacité de rétention d’eau et une tendance à asphyxier les plantes qui y poussent

avec difficulté. Pour améliorer ce sol hostile on peut rajouter du sable dans le cas des

petites parcelles maraîchères ou l’alléger avec du fumier ou du compost pour les

grandes superficies. Quand on obtient un sol un peu plus perméable, des plantes

comme le gombo, le chou ou l’oignon ont des racines qui peuvent s’y développer plus

facilement que les autres.

Si le bâtonnet ne se casse pas et que nous pouvons en faire un anneau, nous sommes

en présence d’un sol argilo, limono sableux ; c’est un sol où l’argile prédomine. Dans

ce cas, nous avons l’avantage de cultiver sur un sol qui retient bien l’eau sans

asphyxier les plantes qui y poussent.

Si le bâtonnet se casse, c’est que la terre contient plus de limon que d’argile. On

parlera alors d’un sol limono- argilo –sableux.

Demandez d’interpréter les (2 logos) et les 2

photos.

Analyse et résumé proposé par le formateur:

Pour le maraîchage qui se fait pendant la saison

indiquée le sol limono-argilo- sableux est mieux

indiqué.

Lorsque que le sol est sableux, il faut y apporter de

la fumure organique en grande quantité

Page 15: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

15

Demandez aux participants comment exploiter

un sol limono-argileux en saison des pluies

Analyse et résumé proposés par le formateur:

Pendant la saison des pluies, il est possible de

faire le maraîchage sur un sol limono-argilo

sableux, mais les planches doivent être

surélevées pour éviter l’asphyxie en favorisant

l’écoulement de l’eau excédentaire via les

couloirs qui sont alors plus larges.

Quelles sont vos expériences avec des

inondations ?

Explication du formateur :

Cette diapositive vise à interpeller vos

participants. Il n’est malheureusement pas

superflu d’indiquer aux participants qu’il faut

éviter de choisir un terrain où il y a risque

d’inondation ; beaucoup s’y laissent prendre et

perdent ainsi leurs semences et leurs efforts !

Demandez aux participants d’interpréter le

(logo et) les 2 photos.

Analyse et résumé proposé par le formateur :

Ce type de sol qui à prédominance sableuse est

idéal pour le maraîchage en hivernage pour autant

qu’on prenne soin d’y apporter de l’argile et de la

fumure organique qui sont plus que nécessaires à

ce type de sol (voir diapo 16).

Malgré la perméabilité du sol, les planches sont confectionnées un peu plus élevées

par rapport au sillon (passe pied) afin de favoriser l’évacuation des grosses pluies.

Demandez à vos participants d’interpréter la

diapositive.

L’objectif est d’insister sur le fait qu’il est

indispensable d’amender un sol sableux avec de

l’argile et de la matière organique.

Nous verrons plus loin que le compost est préférable

Page 16: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

16

à l’utilisation de fumier.

Demandez aux participants de l’interpréter et

d’identifier les différents éléments (haie morte et

vivante, disposition des planches de pépinière par

rapport au point d’eau, puits, compostage, etc.…).

Cette diapositive est un exemple d’aménagement

parcellaire

Analyse et résumé proposés par le formateur :

Voilà l’exemple d’un aménagement parcellaire quasiment idéal. En disposant les

planches de la sorte on se facilite la vie car on est proche du point d’eau

(particulièrement les pépinières) ; on dispose de compost. Une haie morte (en jaune)

est d’abord implantée pour éviter les animaux indésirables de pénétrer la parcelle.

Certains qui ont un peu plus de moyens mette du grillage à la place de la haie morte.

Seuls les propriétaires passent par la porte pour exploiter le terrain ainsi délimité. A

noter que juste à l’intérieur, contre la haie morte, le dessin met en évidence une haie

vivante. Cela peut être par exemple de la bauhinia qui est très efficace contre les

chèvres et le vent pour autant que cette haie soit régulièrement taillée en hauteur et en

largeur. Une fois la haie taillée bien implantée, cela permet de ne pas devoir, chaque

année, recommencer à construire la haie morte. On peut aussi planter du Moringa qui

présente l’avantage d’être productif. Une fois grande, ce moringa peut servir de support

en entrelaçant des branches d’épineux entre ses troncs.

Demandez d’énumérer l’outillage représenté et

d’en citer la fonction pour chacun d’eux.

Analyse et résumé proposés par le formateur :

Pour travailler au jardin dans des bonnes conditions,

il faut avoir un certain nombre d’outils. Il est évident

que ceux qui sont présentés ici ne sont pas tous

indispensables.

Cependant, petit à petit, selon ses gains, le jardinier aura intérêt à se procurer ;

ils réduiront sa peine, tout en lui permettant un travail plus rapide et donc de meilleurs

rendements. Demandez aux participants de reconnaître les différents outils et

d’expliquer l’utilité de chacun.

Page 17: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

17

Rôles des matériels en pratique de maraîchage (à résumer par un participant qui

présente chaque outil et son utilité)

- La bêche sert à retourner la terre et à creuser des canaux d’irrigation ;

- La pioche sert à arracher les racines et à creuser la terre dure ;

- La fourche à bêcher à dents plates sert à bêcher les sols argileux, humides et collants ;

- La houe ou daba sert à retourner les sols légers. Elle permet un travail plus rapide mais moins profond que la bêche ;

- La pelle sert à prendre la terre ;

- La pellette sert essentiellement à prélever les jeunes plants en pépinière et à faire la trouaison au moment de la transplantation ;

- La fourche à fumier, à dents rondes, sert à transporter et épandre le fumier, à ramasser les débris végétaux ;

- Le râteau sert à émietter les mottes, à niveler les planches, à recouvrir les graines, à ramasser les cailloux ;

- La binette est comparable à la houe mais elle est moins grande et moins forte. Elle sert à émietter les croûtes dures qui se forme à la surface du sol, à ouvrir les lignes des semis, à désherber ;

- Le cordeau permet de mesurer les distances et de tracer des lignes bien droites pour semer, piquer, établir les clôtures. Il doit porter au moins 10 m de ficelle ;

- La machette sert à débroussailler ;

- Le seau sert à transporter l’eau pour l’arrosage, le compost pour l’amendement et faire les mesures pour les traitements phytosanitaires ;

- L’arrosoir est très utile pour verser l’eau en pluies sur les semis. On peut fabriquer un arrosoir à peu de frais, avec un bidon métallique ou une calebasse que l’on munit d’une anse et dont on perce le fond de petits trous (si les jets sont trop gros, ils abîmeront les jeunes plants) ;

- Le pulvérisateur sert à épandre les produits phytosanitaires liquides ;

- La brouette, aux cotés mobiles de préférence, sert à transporter les petites charges. Il faut graisser régulièrement l’axe de la roue ;

- La hache sert à couper les grosses branches.

3. Les éléments de la mise en œuvre pratique d’un jardin maraicher.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

---------------------

Demandez de commenter les 3 photos.

Analyses et résumé proposé :

Au Niger, la préparation de la parcelle pour la mise en

culture peut se faire par labourage (charrue ou

tracteur) ou manuellement à la daba ou à la houe.

Un bon labour doit se faire par croisement pour

ameublir le sol et favoriser la pénétration des racines.

Page 18: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

18

Demandez aux participants « Pourquoi ameublir le sol ? » Un sol nouvellement défriché est dur et tassé, surtout s’il est argileux. L’air et l’eau de pluie y pénètrent mal. Les buts de cette activité sont multiples :

- ameublir la terre et favoriser ainsi la pénétration des racines pour une meilleure croissance ;

- aérer la terre ; - la rendre perméable à l’eau; - enfouir le fumier, les engrais, ainsi que les mauvaises herbes qui en se

décomposant donnent de l’humus fertile.

Demandez « Quand ameublir ? » Un sol léger peut être ameubli à toute époque. Un sol lourd ne doit être ni trop sec ni trop humide :

- s’il est trop sec, il est très dur, les outils pénètrent avec peine, il décompose des grosses mottes difficiles à briser.

- s’il est trop humide, la terre colle aux outils. - Sur un sol lourd, il faut donc attendre la pluie ou arroser. Mais il faut que l’eau ait

bien pénétré en profondeur et que la surface ne soit ni boueuse ni collante.

Demandez « A quelle profondeur ameublir et selon quels cas ? »

Pour bien ameublir le sol, il faut connaître comment est constitué le terrain à travailler.

En général les terrains comportent plusieurs couches de terre :

- Le sol avec, en surface, une mince couche de terre arable et au-dessous, une couche de terre végétale

- Le sous-sol, argileux, calcaire, rocheux, beaucoup moins fertile que le sol. Il ne faut pas que le bêchage ramène en surface des éléments peu fertiles. La profondeur du bêchage dépend de la profondeur à laquelle se trouve le sous-sol :

Selon le cas, on fera un ameublissement moyen ou un ameublissement superficiel :

- L’ameublissement moyen : se fait dans les terres argileuses. Il peut aller à 30 cm

de profondeur

- L’ameublissement superficiel : se fait dans les terres légères, sableuses. Un bêchage à 15 cm est effectué sur une terre qui a supporté une culture qui l’a peu fatiguée.

Page 19: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

19

Demandez de commenter les 3 dessins de

planches en fonction des 3 logos des saisons.

Analyse et résumé proposés par le formateur :

Chaque symbole à s’avoir la saison froide, chaude et

pluviale montre le type de planche qu’il faut

confectionner.

Saison froide : planche creuse ;

Saison chaude : planche creuse avec un semis

de céréales sur les bordures

Saison des pluies : planche bombée.

En saison sèche c'est-à-dire (froide et chaude), on dresse les planches à plat, avec un rebord de 10 cm, afin que l’eau d’arrosage ne s’écoule pas sur les côtés et pour limiter l’évaporation par le passage de courant d’air à la surface. Spécifiquement en saison chaude on sème une céréale de part et d’autre de la planche, par exemple le maïs pour lutter contre le vent et l’ensoleillement, mais aussi pour créer un micro climat plus tempéré. En saison des pluies, on les fait plus hautes (10 à 15 cm) et on leur donne une forme légèrement bombée ; assez pour que l’eau s’écoule mais pas trop pour que la terre ne soit pas entraînée par les eaux de pluie.

Demandez de commenter la photo et le dessin

Analyses et résumé proposé par formateur :

La longueur des planches n’est pas limitée. Leur largeur

ne doit pas dépasser 1 m à 1,50 m : cela permet au

jardinier d’atteindre facilement le milieu sans avoir à

marcher sur le terrain semé ou planté.

Les planches sont des petites parcelles du jardin où sont faites les cultures.

Il faut expliquer les notions d’allées (passage possible avec une brouette) et de passe

– pieds (passage uniquement réservé au piéton. Les allées latérales sont plus larges

que les passes pied pour limiter l’ombrage de la haie et la tentation des animaux qui

auraient tendance à passer la tête pour se servir de plantes fraîches.

Page 20: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

20

Demandez de commenter et de comparer les 2

dessins

Analyses et résumé proposé par formateur:

Si le terrain présente une pente, on a tout intérêt à

établir les planches en perpendiculaire de cette

pente.

De cette manière il est plus facile d’obtenir des

planches parfaitement horizontales afin que l’eau

ne déborde pas à l’extrémité la plus basse et

qu’elle ne stagne pas en bout de planche comme

sur le premier dessin.

Sur le second dessin on constate que l’exploitant à bien creusé ses allées pour que

l’eau puisse s’écouler. Dans certain cas il faut empierrer ces allées pour qu’elles ne

s’érodent pas durant les grosses pluies.

Demandez de commenter les 4 photos

Analyse et résumé proposés par le formateur:

Dépendant des moyens, une démonstration pratique

s’impose à ce niveau sur le terrain afin de joindre la

théorie à la pratique. C’est sur le terrain qu’ils

découvriront les deux différents types de planches

celle de la saison sèche et froide, et celle de la saison

hivernage.

En saison des pluies, on les fait plus hautes (10 à 15cm) et on leur donne une forme légèrement bombée (Voir aussi diapos sur les planches)

Demandez de décrire l’action en cours

Analyses et résumé proposé par formateur:

Il s’agit de l’amendement. Amender un terrain,

c’est modifier son état physique en agissant sur

son degré d’ameublissement, de perméabilité

d’humidité.

Ici il s’agit d’amender au fumier mais il peut

Page 21: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

21

s’agir d’amendement au sable (terrain trop

lourd) à l’argile (terrain trop perméable), au

fumier ou au compost pour augmenter la

fertilité

Cette diapositive précise la précédente. Elle illustre

la fumure de fonds classique qui est d’un seau de

matière organique pour une petite boite de tomate

bombée d’engrais 15-15-15 par mètre carré.

Demandez de dire ce que représentent les

photos et les dessins.

Analyses et résumé proposé par formateur:

Il s’agit de l’illustration de l’apport classique en fumure de fonds au démarrage d’un

jardin maraîcher sur sol perméable (prédominance sableuse).

Bien entendu cette diapositive ne doit pas être considéré comme un livre de recettes,

tant il est vrai qu’en matière de fertilisation, il y a peu d’écrits.

En regardant pousser des plantes, on constate que les plantes d’un champ poussent

mieux que celles d’un autre. Vous êtes- vous demandé pourquoi ? Une des raisons est

la quantité d’éléments nutritifs dont les plantes disposent.

Les éléments nécessaires à la plante viennent du sol mais aussi de l’air.(Si le sol est

abondamment pourvu en éléments nutritifs, les plantes poussent bien et donnent des

rendements élevés.

Si le sol est pauvre en l’un des éléments seulement, la croissance des plantes est

limitée et les rendements réduits. Si nous voulons obtenir de bons rendements, nous

devions fournir aux cultures des éléments dont le sol manque (règle d’or !).

Le maraîcher expérimenté va moduler cet apport de base en tenant compte de la

fertilité liée à sa nature de son sol (léger, lourd, profond, filtrant...) et son état

physicochimique (structure, texture, richesse etc...), de la culture et de son mode de

conduite, de la climatologie de chaque région et des objectifs de production mais aussi

à l’apparition d’autres plantes indicatrices de la fertilité. La technique des micro-dosage

est développé pour réduire la consommation des engrais de l’origine différent par un

apport ponctuel..

La fertilisation organique (ou amendement), c’est l’incorporation au sol, de matière

organique plus ou moins décomposée, tels que du compost ou du fumier. Elle permet

d’améliorer la structure du sol et d’augmenter la capacité du complexe argilo humique à

stocker l’eau et les éléments nutritifs.

Page 22: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

22

Le principe général est, au minimum, de compenser les exportations des cultures pour

assurer la production. Il faut toujours rendre à la terre sous forme d’apports organiques

et d’engrais chimique ce qu’on lui a pris sous forme de récoltes.

Dans les fiches techniques de conduite de culture spécifiques nous traiterons des

apports selon un calendrier s’étendant de la mise en place de la culture jusqu’à la

récolte.

On y trouvera également matière à élaborer des réponses appropriées aux

interrogations que l’on se pose généralement pour raisonner un plan de fertilisation :

Pourquoi dois-je apporter tel élément ou tel autre ?

Quelle quantité dois-je en apporter ?

A quel moment dois-je l’apporter ?

Exemples de fiches techniques pour quelques cultures maraîchères

Les fientes de volailles, les

bouses de vaches sont des

sources de production de la

fumure organique. A défaut

d’un véhicule, le producteur

peut utiliser sa charrette pour

le transport.

Demandez aux participants

comment produisent-ils la

fumure ?

Page 23: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

23

Demandez de commenter les 2 photos et les 4

dessins en faisant les comparaisons

nécessaires

Analyse et résumé proposés par le formateur :

Pour se développer, les humains et les plantes

doivent se nourrir.

Pour un homme, s’il reçoit de la nourriture mal

préparée comme ce pauvre prisonnier, il souffrira

de maux d’estomac, il maigrira et comme il sera

plus faible il deviendra facilement

De même, une plante « nourrie » au fumier mal décomposé en tire difficilement les

éléments nutritifs qu’il contient. De plus l’acidité du fumier peu abîmer ses racines en

les brûlant ce qui rend encore plus difficile les éléments indispensables sous forme de

sels minéraux dans le sol, , et risque beaucoup de maladie. De plus il faut noter le

fumier renferme des graines qui ne demandent qu’à germer ; utiliser du

Page 24: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

24

Malgré tous ces avantages, peu de producteurs

font recourt au compostage. Il est donc important

de les sensibiliser.

Au Niger, le climat très sec implique que nous

options pour des fosses fumières ; c’est-à-dire des

trous à compost.

De nombreuses fiches existent à ce sujet mais le

plus important est de les mettre en pratique. Le

dessin du haut indique les étapes de fabrication

du compost.

Demandez aux participants d’interpréter les 4

photos dans l’ordre chronologique ainsi que le

dessin qui indique l’importance des fosses

multiples ainsi que la diversité des déchets

qui peuvent être compostés

Malgré tous ces avantages, peu de

producteurs font recourt au compostage. Il est

donc important de les sensibiliser.

Au Niger, le climat très sec implique que nous

options pour des fosses fumières ; c’est-à-dire

des trous à compost.

De nombreuses fiches existent à ce sujet mais

le plus important est de les mettre en pratique.

V

Demandez de dire ce que représente le

dessin.

Analyses et résumé proposé par le

formateur:

Les engrais minéraux sont des poudres ou

des grains qui contiennent des éléments

nutritifs très favorables aux cultures. Ces

éléments sont principalement l’azote, le

phosphore et le potassium. Les engrais

chimiques contiennent ces éléments en

forte concentration mais ils existent aussi

sous forme naturelle. Chacun à une utilité

Engrais chimique

Page 25: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

25

différente…

Montrez les sacs d’engrais vides ainsi que les cristaux. Expliquez pourquoi nous avons

du NPK triple 15 en expliquant que chaque élément est associé avec d’autres éléments

pour former des cristaux de sel stable.

L’azote aide généralement les plantes à grandir vite. L’azote existe : 1. dans les terres riches (surtout en fin de jachère) 2. dans l’air et donc dans les engrais verts 3. dans le fumier et dans l’urine 4. dans l’engrais composé en cristaux (c’est dans le <<N>> du NPK) ou dans les

cristaux d’urée.

Attention, il faut apporter de l’azote avant l’apparition des fleurs, des fruits, des

graines ou des tubercules. C’est un engrais de démarrage et de croissance rapide

de la plante. Donner de l’azote peu de temps avant les récoltes peut diminuer les

productions

Le phosphore renforce la résistance des plantes et contribue au développement des racines. Le phosphore se trouve naturellement dans les terres riches. Si notre terre en manque on y rajoute de la poudre d’os ou des fientes d’oiseaux.

Le fumier ou compost en contiennent aussi, mais en moindre quantité. C’est aussi le P du sac NPK.

Le potassium contribue à favoriser la floraison et le développement des fruits. Le potassium se trouve aussi naturellement dans les terres riches. Si notre terre n’est pas assez riche on peut rajouter des cendres de bois. C’est aussi le <<K>> du sac d’engrais NPK. Attention le fait que le potassium existe en grande quantité dans les cendres ne justifie pas qu’on fasse recoure aux feux de brousse ; qu’on brûle les jachères ou les résidus de récolte dans les champs. En effet ces cendres auront été dissoutes ou dispersées par le vent au moment où

la plante en aura le plus besoin ; c'est-à-dire en fin de cycle.

Faites l’expérience représentée sur le dessin.

Dans un gobelet plastique jetable percez des petits

trous avec une aiguille. Remplissez ensuite le gobelet

de sable auquel vous rajoutez une cuillère de sel. Le

sable dans le gobelet représente la terre de la planche

et le sel de l’engrais chimique qu’on y aurait rajouté.

Versez ensuite un gobelet d’eau. Cette eau représente

la pluie qui tombe sur la planche.

Votre public constatera que presque toute l’eau peut

être récupérée après avoir traversé le sable.

Page 26: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

26

Si on goute l’eau récupérée on constatera qu’elle est très salée

A contrario, si on fait l’expérience en rajoutant au sable 3 cuillérées de farine (qui

représente de la matière organique comme du compost) on constatera qu’une grande

partie de l’eau sera captée par la farine et que l’eau excédentaire sera moins salée.

Interprétation proposé de l’expérience :

Quand il n’y a pas ou pas assez de matière organique dans une terre perméable, l’eau

de pluie percole rapidement en dehors de la portée des racines en entrainant l’engrais

chimique qu’on a voulu leur fournir.

A contrario, quand on prend soin de rajouter de la matière organique, l’eau de pluie

percole beaucoup moins vite et l’engrais se dissout plus lentement. La plante profite

donc beaucoup plus longtemps de l’eau, des nutriments contenus dans le compost ou

dans le fumier et des sels minéraux issus de l’engrais chimique.

Retenons donc que la combinaison d’engrais organique et minéraux crée les conditions

du milieu idéal à la culture, car les engrais organiques améliorent les propriétés du sol

alors que les engrais minéraux apportent aux plantes un supplément d’éléments nutritifs

nécessaires à un développement plus rapide et plus visible. (Voir les diapositives

32,33, et 34 pour les doses recommandées d’engrais organiques et minéraux des

différentes cultures)

Cette nécessité de combiner les matières minérales aux matières organiques s’illustre

aussi de la manière suivante

Demandez de dire ce que représentent les

photos et les dessins.

Analyses et résumé proposé par le formateur :

Certains paysans pensent que seul l’engrais

chimique permet d’obtenir de bonnes récoltes.

Ces dessins montrent que sans apport

organique, le sol se lessive progressivement et

que, si on veut garder la même production, il

faut sans cesse augmenter les doses

d’engrais.

4. L’eau et l’arrosage

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

----------

Page 27: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

27

Il s’agit ici de photos et dessins qui permettent de faire

l’inventaire des différentes sources d’eau.

Demandez à votre public de les énumérer en

précisant ce qu’ils utilisent à leur niveau et de citer

les avantages et les inconvénients de chacun

On peut par exemple se poser la question de

savoir si le maraîchage est possible en puisant de

l’eau à plus de 15 mètres ou s’il est raisonnable

d’aller chercher l’eau dans une rivière située à plus

de 50 mètres

Des diapositives traitant des différentes sources d’eau

dérivent naturellement de la diapositive ci-contre qui

traite des modes d’exhaure.

Il convient ici de demander ce qu’ils utilisent, du temps

et des coûts de l’exhaure ainsi que des risques

éventuels sur les cultures si l’eau du puits s’épuise ou

si la motopompe tombe en panne….

Après les moyens d’exhaure, le module aborde

rapidement les moyens de stockage de l’eau.

Il convient aussi de demander si des moyens de

stockage de l’eau sont utilisés dans les parcelles

maraîchères ou au village.

L’animateur peut introduire l’analyse coût / avantages

des dispositifs existants.

Page 28: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

28

Il s’agit ici de montrer les 4 principaux modes

d’arrosage existants au Niger.

Laissez le public découvrir et expliquer ce qu’ils

connaissent et citez ce qu’ils ne connaissent pas.

A noter que l’irrigation par aspersion n’est pas

développée dans le module dans la mesure où il n’est

pratiqué que par quelques très gros producteurs ou

des centres de recherches.

5. le choix des cultures et des variétés à cultiver.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Cette diapositive permet à votre public de choisir

les variétés de semences adaptées pour la

saison des pluies ou qui sont adaptées pour

toutes les saisons et en fonction des types de

sols comme étudié plus haut. Le choix peut être

fait en fonction de la résistance au climat, en

fonction des rendements ou du goût des clients.

Le formateur peut faire référence aux espèces

d’animaux (bœufs, chèvres) qui résistent ou non

à la chaleur ou à l’humidité selon que l’on soit

dans un pays côtier (Bénin par exemple) ou un

pays sahélien comme le Niger

La précédente diapositive a donc introduit celle sur

le choix des semences. La comparaison entre

semences locales et semences importées est

nécessaire afin que votre public débatte sur ce sujet

pour se l’approprier.

Il convient de demander les avantages et les

inconvénients des semences locales et des

semences importées

Page 29: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

29

Parmi les variétés locales certaines sont traitées et

emballées comme les variétés importées, c’est le cas du

violet de Galmi qu’on peut reproduire dans son champ

mais qui existe aussi en sachet ou en boîte et qui est

d’ailleurs exporté sous cette forme dans d’autres pays

que le Niger.

L’ICRISAT a aussi identifié des variétés locales à bon

rendement ; c’est le cas du gombo de Koni qui est mis en

sachet plastique après avoir été traité.

Enfin, il y a toutes les variétés locales comme la grosse tomate nigérienne dont les

graines ne sont disponibles que si on les récupère dans les fruits.

Votre public peut aussi deviner la signification du

dessin qui représente les deux techniques de

séparation des bonnes et mauvaises semences ; il

s’agit du vannage et du flottage.

Il est probable que beaucoup d’entre eux utilisent cette

pratique pour sélectionner leurs semences locales.

Cette diapositive montre

des variétés de

semences

recommandées

facilement identifiables à

travers les emballages.

Mais demander toujours

les conseils des

techniciens qui peuvent

lire les caractéristiques

des semences et les

milieux adaptés pour

chaque type de

semence

Page 30: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

30

Tous ces conditionnements ont des indications particulières mais il faut généralement

consulter les fiches techniques pour choisir sa variété en connaissance de cause c’est-

à-dire en sachant non seulement le type de légumes mais aussi les recommandations

de mise en culture, le rendement, les résistances aux maladies, la précocité….

Cette diapositive marque la fin de la cinquième séquence qui était la séquence consacrée au choix raisonné des légumes à cultiver et des semences les plus appropriées.

6. L’implantation proprement dite des cultures.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

-------------

Nous abordons ici la différenciation entre les légumes

qui doivent être directement planté là où ils pousseront

et les légumes qui grandissent d’abord en pépinière

avant d’être transplanté là où ils grandiront.

L’illustration du semis en place est le dessin d’une

planche ; l’illustration du semis en pépinière est celui

d’une pépinière en baquet.

A vos participants à distinguer les légumes par

catégories.

Ces variétés non hybrides perdent

moins leurs qualités initiales si on

reproduit leurs graines sur

plusieurs années

Page 31: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

31

Cette seconde diapositive illustre un peu plus la notion

de pépinière avec une photo au moment où les plants

sont prêts à la transplantation.

Nous avons aussi, pour rappel, les légumes qui sont

cultivés de cette manière.

Cette diapositive indique les légumes qui sont cultivés

en poquets de 2 à 4 graines.

Les spécificités se trouvent généralement sur les

paquets ou dans les fiches techniques

Cette diapositive indique que selon la variété de légume

cultivé il est préférable de mettre de 2 à 5 graines par

poquet. Inutile de retenir ces données par cœur puisque

les fiches techniques donnent les informations utiles.

Déterminer la quantité de semences

Cultures Quantité de semences

4 g pour 1 a

5 g pour 1 a

4 g / m²

1g pour 10m²

Cultures Quantité de semences

50 g pour 1 a

1,5 g pour 10m²

Pour les semis directs, il convient de

connaître la quantité de graine par unité de

surface.

L’expérience pratique permettra aux

producteurs de se faire une idée précise

des dimensions des planches

Page 32: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

32

De même cette diapositive indique les légumes

plantés en sillon et qui seront buttés par la suite.

Nous voyons ici que l’ail se reproduit par éclat, la

patate douce par bouture de tige, ainsi que le

manioc et que la pomme de terre se reproduit par

plant germés.

Cette diapositive permet aux participants

de deviner les quatre sortes de pépinières

utilisées au Niger.

A noter que la pépinière à baquet est

représentée par la vue générale et les 3

baquets donnant 3 couches préconisées à

savoir une première couche de gravier, une

seconde de paille et une troisième de terre

riche en compost.

Il faudra aussi préciser à l’auditoire que les

baquets peuvent très bien être constitués

de demis-fûts, de demis-bidons plastiques

ou de poterie.

L’important étant que le fonds soit perméable (éventuellement percé) et que les baquets

soit surélevés pour limiter l’attaque de prédateur comme les lézards ou autres.

Certaines cultures ont des graines très

fines qu’il est difficile de prélever quelques-

unes pour des semis : raison pour laquelle

on les fait développer d’abord dans un

milieu adapter avant leur transplantation à

un stade de développement de la plante.

Laissez commenter les images

(La pépinière doit bénéficier de soins

particuliers)

Demandez aux participants comment

réaliser une pépinière

Page 33: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

33

Demandez aux participants

de commenter la suite des

photos.

Voici la succession attendue :

Le traitement se fait à

partir de feuilles de neem

Il faut compter un sachet

noir par mètre carré à

traiter

Une fois la quantité

disponible, il faut

l’étendre sur la planche

Une fois étendue, il faut l’intégrer à la terre en l’enfouissant à +/- 10 cm

Ensuite, il faut arroser abondamment et reprendre l’arrosage tous les jours

durant 3 semaines.

Faites de même avec le traitement par solarisation.

Les différentes étapes sont inscrites sur la diapositive.

Demandez aux participants d’interpréter la photo et

le dessin.

Il s’agit du traitement par ébullition qui consiste à

abondamment mouiller le substrat pour obtenir une

boue qu’on fait bouillir durant 30 minutes.

Ce mode de stérilisation est particulièrement utilisé

pour les pépinières à baquets qui sont réservées à des

petites quantités de semences très fines.

Les planches peuvent etre ensemensée 3 semaines aprés le traitement

Page 34: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

34

Demandez aux participants d’interpréter les 2

photos.

Il s’agit d’un traitement à base d’un des produits

phytosanitaires. Il s’agit de produits dangereux, il y a

donc des précautions à prendre. C’est la raison pour

laquelle il vaut mieux confier cette tâche aux

spécialistes que sont les brigadiers phytosanitaires.

La diapositive reprend le cas du Furadan mais d’autres

produits sont disponibles.

Notons que des modules spécifiques doivent être élaborés ultérieurement pour former

des spécialistes en appui à la production tels que les brigadiers phytosanitaires, les

réparateurs de motopompes, les transformateurs de légumes…

7. La différenciation entre semis direct ou mise en place des pépinières.

Demandez aux participants d’interpréter les

dessins.

Le dessin indique que planter trop profondément, la

graine perd trop d’énergie à émerger et risque donc de

mourir dans le sol.

A contrario la graine semée trop superficiellement

risque de servir de nourriture aux rongeurs ou aux

oiseaux.

Pour connaitre la bonne profondeur, la règle généralement préconisée est de planter la

graine à une profondeur équivalente à 3 fois son épaisseur.

Nous rentrons maintenant plus en détail sur le mode

de semis dans la pépinière.

La comparaison entre semi à la volée et semi en ligne

est bien explicitée dans la diapositive.

A vos participants de deviner les avantages et les

inconvénients de chaque approche.

A noter que la quantité de graine au mètre carré se

trouve inscrite sur le paquet ou figure sur le paquet de

semence.

Page 35: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

35

Demandez à vos participants d’interpréter les deux

photos

Les commentaires figurent sur la diapositive

(ouverture des sillons, mesure des écartements)

Même commentaire que la précédente.

Demandez les cultures qui exigent des semis en

pépinière.

Demandez aux participants d’interpréter la photo.

On peut placer les graines dans un sol sec ou dans

un sol mouillé mais l’important est de bien arroser

une fois les graines enterrées.

Demandez aux participants de décrire les deux

photos. Et de dire l’importance de cette

opération ?

Il s’agit d’une alternative qui consiste à faire sa

pépinière en pleine terre mais de la protéger par un

paillage léger et par une moustiquaire visant à

empêcher que des visiteurs viennent manger les

jeunes pousses. A noter que les bords de la

moustiquaire sont enfouis sous une petite couche de

terre afin qu’aucun prédateur ne passe sous le tissus.

Page 36: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

36

Demandez aux participants d’interpréter le dessin.

Pour une bonne croissance de la graine, il faut que le sol

reste tout le temps humide mais jamais mouillé.

En effet, une graine ce n’est ni un poisson ni un dromadaire.

Cette diapositive marque la fin de la sixième séquence qui était la séquence consacrée à

8. repiquage des plants prélevés dans les pépinières.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Demandez d’interpréter les deux photos

Vos participants remarqueront sans doute que les

salades sont bien denses et arrivent à maturité avant

qu’on opère le prélèvement.

Pour chaque légume, la fiche technique indique les

caractéristiques de maturité suffisante pour être

transplanté. Attendre trop longtemps serait aussi

préjudiciable que de prélever les plants trop

rapidement.

Demandez aux participants d’interpréter les

dessins

Comme on le voit, le prélèvement peut se faire à la

main ou avec une petite pelle appelée transplantoir ou

pellette.

L’essentiel est d’attirer l’attention des participants sur

la nécessité de creuser en dessous des jeunes racines

et de mettre délicatement la plante et la motte dans un

récipient gardé humide et à l’ombre grâce à un tissu

mouillé

L’exemple à ne pas suivre est illustré par le dessin de l’arrachage (à droite de la

diapositive ci-dessus)

Page 37: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

37

Demandez aux participants d’interpréter les

photos

Les commentaires sont inscrits sur la diapositive.

A noter que le semis en ligne sur pépinière facilite le

prélèvement sans abimer les racines.

Ce qu’il ne faut surtout pas faire c’est laisser les

racines à l’air libre car, très rapidement elles

deviennent sèches et ne pourront plus puiser l’eau

d’arrosage ni les nutriments contenus dans la terre.

Avant de déterrer les plants en pépinière, il convient de s’assurer que vous disposez de

la place suffisante pour le repiquage et que les planches sont disponibles et bien

préparées c’est-à-dire qu’une nouvelle fumure de fonds y a été épandue. Attention, si

vous utilisez du compost vous pouvez arracher la précédente culture, appliquer la

fumure de fonds et repiquer le même jour mais si vous utilisez du fumier, il faut

attendre une quinzaine de jour voire un mois avant repiquage.

Page 38: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

38

Demandez aux participants d’interpréter

les photos

Il convient donc de faire le plus rapidement

possible la mise en place et de préférence

dans la soirée pour que les plants repiqués

bénéficie de la fraicheur de la nuit.

Pour bien le faire, il faut respecter

l’écartement entre les lignes et entre les

plants.

Demandez aux participants d’interpréter les deux

dessins :

Pour chaque légume qu’il soit planté en place ou

transplanté après la pépinière il y a des distances

précises à respecter entre les lignes et entre les plants.

Le premier dessin indique l’écartement des plants sur

une même ligne. On voit bien que les racines ne se

croisent pas.

Sur le deuxième dessin, entre deux lignes les cultures

sont croisées de sorte à avoir des triangles.

Ces distances varient entre les différents légumes et

elles peuvent aussi varier entre les variétés d’un même

légume. Ces distances sont précisées dans les fiches

techniques.

Ce qu’il faut bien faire comprendre aux participants, c’est que ces distances sont

choisies pour que les racines exploitent au mieux la couche du sol qui leur est dévolue.

Pour cela, il ne faut pas que les racines s’entrecroisent et il ne faut pas non plus que

des zones laissent percoler l’eau sans qu’aucune racine ne puisse la capter. C’est les

raisons pour lesquelles il faut non seulement respecter les distances mais il faut aussi

aligner les plants en quinconce.

Page 39: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

39

Demandez aux participants de commenter les

deux photos

A partir des expériences ce maraîcher mesure à

partir de la main les écartements entres les

lignes puis entre les plants.

Votre public a certainement aussi des

expériences de mesures qu’ils veulent partager.

Discuter sur chaque expérience proposée

respect des normes d’écartement, efficacité,

etc.

La précédente diapositive traitait du repiquage des

salades ; demandez maintenant de commenter

le repiquage d’oignons.

Comme vos participants le constateront il existe

deux (2) manières de repiquer les oignons :

A plat (saisons sèche)

Sur billon (saison des pluies)

A chaque fois il y a des distances spécifiques à respecter qui peuvent changer si on

cherche à faire pousser des gros bulbes ou si on cherche à faire de l’oignon blanc

primeur

Nous abordons ici les règles de transplantations

Transplanter avec la motte de terre, les racines tournées vers le bas

Eviter les poches d’air, bien fixer la plantule

Garder la plantule bien droite

Le respect des règles de transplantation

Demandez aux participants de commenter

les dessins

- Trou assez large pour bien contenir la

motte de terre contenant les racines

- Orienter les racines vers les bas

- Refermer correctement le trou en

maintenant la plante droite

- Bien fixer la plante afin qu’elle ne

tombe de côté

Notons cependant que les boutures de manioc sont plantées à 45 ° pour un meilleur

développement des racines qui doivent apparaitre après la mise en terre.

Page 40: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

40

Demandez aux participants

d’interpréter les dessins.

Les participants doivent comprendre

l’impact d’une transplantation dans

un trou trop étroit qui entraine un

retournement des racines et, par la

suite, la déperdition du plant qui ne

parvient pas à bien se nourrir.

Demandez aux participants d’interpréter les dessins.

Globalement, la diapositive indique que, selon la

variété de légume cultivé, la profondeur

d’enfouissement sera différente.

Par exemple :

La salade est enfouie à raz du collet

La tomate est enfouie à mi-tige

L’aubergine est enfouie jusqu’à la première

branche

Demandez aux participants d’interpréter

les photos

Il convient donc de faire le plus rapidement

possible la mise en place et de préférence

dans la soirée pour que les plants repiqués

bénéficie de la fraicheur de la nuit.

Pour bien le faire, il faut respecter

l’écartement entre les lignes et entre les

plants.

Page 41: Le maraîchage en hivernage -Préparation du terrain et

Cahier du formateur « Maraichage en hivernage – préparation du terrain et repiquage»

41

Arrosage après repiquage des Jeunes plants

Après le repiquage, arroser aussitôt les jeunes

plants afin de faciliter leur enracinement rapide

et leur adaptation avec la nouvelle terre

nourricière

Tenir compte de la capacité de rétention de

l’eau du sol et des besoins en eau des

planches.

Fin du module 1