Les futurs processus électoraux au coursdesquels seront disputés plusieurs postesd’élection populaire constitueront un défi impor-tant pour le système des partis politiques, undes domaines de la société mexicaine qui, durant

ces dernières années, a fait l’objet de profondes trans-formations.

Les partis qui sont actuellement représen-tés au Congrès, devront faire face tout au long de l’an-née 2005 à des processus internes qui mettront à l’épreu-ve leurs capacités d’organisation et de convocation.

Ces processus permettront de renouveler les directionsnationales, d’instaurer des règles internes pour le choix des candi-dats et de définir les plate-formes électorales en vue des élections fédérales quise dérouleront en 2006. C’est la raison pour laquelle les partis politiques sontactuellement plongés dans des phases de restructuration importantes.

Face à cette situation, l’Institut fédéral électoral, un des acteurs fonda-mentaux de la modernisation démocratique du pays, qui est reconnu au niveauinternational pour son caractère autonome, professionnel et impartial dans l’or-ganisation et la conduite d’élections, se maintient informé des événements quisurgissent au sein des principales organisations politiques.

Les années 90 se sont caractérisées par une participation active de la socié-té mexicaine dans la vie politique et par le renforcement du rôle des partis.

Le nombre croissant d’adhérents et de militants a impliqué l’instaura-tion d’un cadre juridique plus précis qui a pour but d’étendre leurs droits etprérogatives et de disposer ainsi d’organisations politiques compétitives et capablesde remporter des processus électoraux.

A l’heure actuelle, le dynamisme des partis a provoqué des changementsconsidérables dans les relations et les pratiques politiques du Mexique. Leur pré-sence dans la sphère nationale a affaibli le poids du présidentialisme mexicainqui a prévalu au cours des sept dernières décennies, et a instauré une nouvellerelation entre les pouvoirs législatif et exécutif.

Pièce fondamentale des rouages de l’Etat, les partis politiques se renou-vellent, conscients que le changement opéré est difficilement réversible. La socié-té mexicaine, résolument plurielle et ouverte au monde, demeurera attentive àce processus, afin de disposer des éléments nécessaires qui lui permettront deprendre la meilleure décision avant de se rendre aux urnes.

Bulletin d’information de l’ambassade du Mexique, n° 54, février 2005

Responsable de la publication : Ambassadeur Claude Heller ; rédacteur en chef : Eduardo del Río (presse et

communication) ; Carolina Becerril (éducation) ; Alejandra García Williams (juridique) ; Mauricio Torres Córdova

(politique internationale) ; Leticia Clouthier (culture) ; Dina Carvalho (rédactrice) ; e-mail : publicfrancia@sre.gob.mx

éd

ito

rial

sommairepolitique intérieure- Les Mexicains repartent aux urnes p. 2- Débat sur le vote des Mexicains

à l’étranger p. 2politique étrangère- Le Mexique resserre ses liens avec

l’Europe et l’Afrique p. 3- Le Mexique poursuit son aide

en faveur de la reconstruction

d’Haïti p. 5- Visite du président du Guatemala,

Oscar Berger Perdomo p. 5- Le Mexique et le protocole

de Kyoto p. 6

- Le Mexique accorde une priorité

spéciale aux droits de l’homme

des populations autochtones p. 7bilatéral- Le gouverneur de l’Etat de Mexico

en visite à Paris p. 8- Le Mexique fait sa promotion

auprès de chefs d’entreprise

français p. 9- La maison universitaire franco-mexicaine

de Toulouse devient une réalité p. 9

économie- La croissance mexicaine atteint

4,4 % en 2004 p. 10- 2004 : Hausse des investissements

et des transferts depuis l’étranger p. 11- Les revenus du secteur touristique

augmentent de 14,6 % p. 12culture- Le Mexique progresse dans la

détection de tsunamis p. 13- Le Mexique, invité d’honneur

d’ARCO 2005 p. 14carnet de route- El Tajín, cité totonaque p. 17

Chac-Mool à Chichén Itzá

aujourd’huiLE MEXIQUELE MEXIQUELE MEXIQUELE MEXIQUELE MEXIQUELE MEXIQUELE MEXIQUELE MEXIQUE

Hacienda à Michoacán

2 Politique intérieure

Le mois de février dernier s’est caracté-risé au niveau local par des élections dansquatre Etats mexicains : Basse-Californie duSud, Guerrero, Quintana Roo et Hidalgo.

Résultats pour la Basse-Californie du Sud

Le 6 février, cet Etat renouvelaitson gouverneur, ainsi que 16 députés locauxet ses 5 présidents municipaux.

La majorité des suffrages concer-nant l’élection de gouverneur a été en faveurdu candidat de la coalition formée par le Par-

ti de la révolution démocratique (PRD) et

Convergence, Narciso Agúndez Montaño.Il assumera ses nouvelles fonctions le 5 avrilprochain.

En ce qui concerne le renouvellementde la Chambre des députés, elle sera doré-

navant essentiellement composée de 16 dépu-

tés de l’alliance PRD-Convergence.Au niveau municipal, la coalition

PRD-Convergence est ressortie vainqueurdans les villes de La Paz, Los Cabos, Comondúet Mulegé alors que le Parti d’action nationale(PAN) dirigera la municipalité de Loreto.

Résultats pour Guerrero

Cette même date, les habitants del’Etat de Guerrero étaient appelés à élire leurnouveau gouverneur.

Zeferino Torreblanca, qui repré-sentait l’alliance « Guerrero será mejor »(PRD-Convergence-Parti des travailleurs), aremporté les suffrages en totalisant près de 55%des voix, contre 42,2 % pour le candidat du

Parti révolutionnaire institutionnel (PRI),

Héctor Astudillo.Résultats pour Quintana Roo

Le 6 février a également été uneintense journée électorale dans cet Etat,puisque les électeurs étaient invités à renou-

veler leur gouverneur, 8 présidents municipaux

et 25 députés, dont 15 à la majorité relative et10 à la représentation proportionnelle.

Après dépouillement des voix, l’Ins-titut électoral de Quintana Roo a fait partde la victoire de Félix González Canto, de lacoalition PRI-PVEM (Parti vert écologistedu Mexique).

Le Congrès de l’Etat de QuintanaRoo sera pour sa part composé de 11 députésdu PRI-PVEM, de 7 du PRD-Parti des tra-

vailleurs (PT) et de 7 autres du PAN-Conver-gence.

Sur les 8 présidences municipales enlice, le PRI en a raflé 6, contre 1 pour le PRD-PT et 1 autre pour le PAN-Convergence.

Résultats pour Hidalgo

L’Etat d’Hidalgo a quant à lui mobi-lisé ses électeurs le 20 février pour élire leurgouverneur et 18 députés.

Les résultats de ce scrutin ont étéfavorables au candidat de l’Alliance pourHidalgo (PRI-PVEM), Miguel Ángel Osorio

Chong, qui a obtenu 51,80 % des voix, contre

29,44 % pour son principal rival, José Gua-darrama, qui arborait l’étiquette PRD.

En outre, le Congrès de cet Etat-qui compte au total 29 membres (18 à lamajorité relative et 11 à la représentation

proportionnelle)- sera représenté par 16

députés du PRI-PVEM et par 2 députés duPRI, dans les circonscriptions où il s’étaitprésenté seul.

Les résultats définitifs des différentesélections devront être confirmés une fois queles instances compétentes auront finaliséle comptage des voix et assuré du bondéroulement du scrutin, en tenant comp-te des plaintes déposées par les partis poli-tiques en lice. •

Les Mexicains repartent aux urnes

Débat sur le vote des Mexicains à l’étrangerAu cours de ces dernières années, lesdivers acteurs qui ont encouragé les chan-gements démocratiques au Mexique ontinsisté sur le fait que la consolidation insti-tutionnelle du pays devait s’accompagnerde profondes réformes du système électo-ral, effort qui s’est traduit par la créationd’organismes électoraux autonomes dontl’action se fonde sur les principes d’égalitéet d’impartialité.

C’est ainsi que les transformationsapportées au système électoral mexicain ontpermis que le pays bénéficie d’électionsincontestables et approuvées par tous lespartis politiques. Un Institut fédéral élec-toral solide et autonome est le résultat desefforts menés par les principaux courantspromoteurs des changements démocratiquesau niveau national.

La proposition de concéder ledroit de vote aux citoyens mexicains rési-dant à l’étranger, une idée lancée depuis plu-sieurs années, a été grandement débattuepar la société mexicaine et a engendré unconsensus au sein de tous les partis poli-tiques représentés au Congrès.

Face à cette situation, le 22 février

dernier, la Chambre desdéputés a approuvé à 391voix en sa faveur, 5contre et 22 abstentions,la proposition qui réfor-me plusieurs articles duCode fédéral des institu-tions et des processusélectoraux afin que lesMexicains vivant hors duterritoire national puis-

sent exercer leur devoir de vote lors desélections présidentielles.

Le Sénat devra se pencher aucours des prochaines semaines sur cetteinitiative qui a provoqué des réactions dela part du Président de l’Institut fédéralélectoral et du Ministre mexicain desAffaires étrangères. •

3

Le Mexique resserre ses liens avec l’Europe et l’AfriqueDu 10 au 13 février dernier, le prési-dent Vicente Fox a entrepris une visite detravail en Espagne, en Italie, au Maroc eten Algérie.

Ces quatre nations représententpour le Mexique un rapprochement et uneporte d’entrée vers les pays de la Méditerranée.Dans le contexte actuel de la politique étran-gère mondiale et notamment mexicaine, ilsrevêtent une importance particulière.

Cette visite a été l’occasion, entreautre, de faire adhérer un nombre impor-tant de nations à l’appel lancé par leMexique en faveur de la création d’ungroupe d’amis de l’ONU, afin d’établirun diagnostic sur la situation actuelle de cetorganisme international.

Visite en EspagneAu cours de son séjour en Espagne,

le chef de l’Etat mexicain a indiqué que saprésence se justifiait par une invitation à par-ticiper à la Foire internationale d’art contem-porain (Arco), où de jeunes talents mexi-cains ont eu l’occasion de dévoiler au mon-de leur création artistique tout comme l’ex-pression culturelle du Mexique moderne.

Il a par ailleurs été reçu par le chef

du gouvernement espagnol, José Luis Rodrí-guez Zapatero. Ensemble ils ont reconnuque les deux pays sont parvenus à d’impor-tantes réussites dans le domaine économiquedurant ces dernières années et que les expec-tatives sont marquées par la croissance.

Le bilan de cette visite en Espagneest plutôt satisfaisant puisque les résultats enmatière d’investissements sont positifs,notamment grâce à l’accord commercialsouscrit avec l’Union européenne.

Lors d’une conférence de pressecommune, le président Vicente Fox a misen avant la relation stratégique que leMexique et l’Espagne entretiennent defaçon efficace, tant sur le terrain écono-mique que politique et culturel. Il a enoutre indiqué que l’investissement espa-gnol au Mexique se maintient à des niveauxélevés, à tel point que l’Espagne est aujour-d’hui le deuxième pays qui assigne le plusgrand nombre de res-

De haut en bas : Le président Vicente Fox lors de son entretien avec le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero ;Vicente Fox est reçu par le roi du Maroc, Mohammed VI ;Le président Abdelaziz Bouteflika reçoit son homologue mexicain avec les honneurs dus à un chef d’Etat dès son arrivée en Algérie. >>>Suite page 4

Politique étrangère

4 Politique étrangère

si qu’avec des intellec-

tuels, dont Juan Goyti-solo et Fatema Mernissi.

Visite en AlgérieLe président Fox a ache-vé sa tournée méditerra-néenne par l’Algérie. Cet-te visite a été en grandepartie axée sur la relationavec les nations qui com-posent la région arabe.De ce fait, ce sont les

thèmes en rapport avec

l’énergie et le pétrole quiont été essentiellementabordés, étant donné quel’Algérie dispose d’im-portants niveaux de pro-

duction.

Le chef de l’Etat duMexique a rencontré sonhomologue algérien,Abdelaziz Bouteflika,ainsi que le président duConseil de la Nation,Abdelkader Bensalah ;le président de l’Assem-blée populaire nationa-le, Amar Saadani et le

chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia.Lors de ces réunions, le chef de

l’Exécutif mexicain a souligné l’initiative deson gouvernement à relancer la relation avecle monde arabe. Il s’est en outre engagé à pro-mouvoir l’investissement du Mexique dansplusieurs secteurs productifs de ce pays.

Au cours d’un dîner d’Etat offerten son honneur, le président Vicente Fox arappelé que l’année 2005 correspond au40ème anniversaire de l’établissement desrelations diplomatiques entre les deux pays.« Ce sont quarante années durant lesquellesnous avons renforcé les liens qui nous unis-sent, tout en nous respectant et en travaillantensemble ; ce sont quarante années d’amitié etd’effort partagé », a-t-il précisé.

Ainsi, en vue de rapprocherdavantage les deux nations, il a étéannoncé la signature d’un accord de sup-pression de visas et d’un programme cul-turel et éducatif. •

sources économiques au commerce avec leMexique, après les Etats-Unis.

Dans ce contexte, José Luis Rodrí-guez Zapatero a souligné que les investis-sements de son pays au Mexique dépas-sent les 12 milliards de dollars et que l’échan-ge commercial a augmenté de 20 % aucours de l’année dernière. Il en va de mêmepour le secteur touristique qui a enregistréune hausse de 30 %, ce qui signifie que

plus de 300 000 Espagnols se sont rendus

au Mexique en 2004.

Visite en ItalieCette visite a permis au président

Vicente Fox de se réunir avec le président de

la République italienne, Carlo Azeglio Ciam-pi, et avec le vice-Premier ministre et chef dela diplomatie, Gianfranco Fini.

Ces rencontres ont été l’occasionde reconnaître la stabilité politique et éco-nomique qui prévaut actuellement auMexique. Les deux chefs d’Etat ont parailleurs centré leurs discussions autour du thè-me de la réforme de l’ONU et ont fait partde leur convergence de vue sur ce point.

Le volet sur les relations commer-ciales a également occupé une place impor-tante lors de cette visite. Le chef de l’Exécutifmexicain a souligné la nécessité d’intensifierle commerce bilatéral, bien qu’il ait pro-gressé de 50 %, à partir de la signature du trai-té avec l’Union européenne.

Durant l’entretien avec le ministreGianfranco Fini, il a été souligné la possibilitéque les investissements italiens parviennentau Mexique dans le domaine de l’industrieautomobile et des denrées alimentaires trans-formées, et qu’ils profitent de la plate-formemexicaine pour accéder au marché américain.

Il a également été reconnu l’im-portance que le Mexique concède à sa rela-tion avec l’Union européenne.

Visite au MarocAprès l’Italie, le président Vicen-

te Fox s’est rendu au Maroc pour y effectuer

une visite d’Etat. Il a été reçu par le roi duMaroc, Mohammed VI.

A Marrakech, le chef de l’Etatmexicain a participé à la signature d’ac-cords de coopération technique en matiè-re de ressources hydrauliques et en matiè-re universitaire.

Lors de son entretien avec le sou-verain marocain, celui-ci a assuré que leMaroc peut se transformer, pour le Mexique,en une porte d’entrée vers le monde arabeet le continent africain.

Le président mexicain a pour sapart affirmé que le Mexique pourrait luiaussi servir d’accès direct, pour le Maroc,aux marchés latino-américain, américainet canadien.

Les deux dirigeants ont égalementconvenu de collaborer sur le plan touristique.

Par la suite, le chef de l’Etat mexi-cain s’est entretenu avec un groupe de spé-cialistes en art et en culture islamique, ain-

Le chef de l’Etat mexicain poursuit sa tournée à Alger

Le Mexique resserre ses liens avec l’Europe et l’Afrique

5Politique étrangère

Le Mexique poursuit son aide en faveur de la reconstruction d’Haïti

Le 18 mars dernier, le ministre des Affairesétrangères du Mexique, Luis Ernesto Derbez,a assisté à la réunion ministérielle sur l’aideà la reconstruction en Haïti, qui s’est tenueà Cayenne, Guyane française.

Le chef de la diplomatie mexicai-ne a affirmé que le Mexique apprécie l’im-portant effort réalisé par les nations tant decette région que de celles qui participentpar l’envoi de contingents militaires au sein

de la Mission des Nations unies pour la sta-

bilisation en Haïti (MINUSTAH). Parailleurs, le gouvernement mexicain recon-naît les efforts de la communauté internationale,auxquels le Mexique s’est joint, pour le déve-loppement du composant civil de la Mis-

sion et, sur le long terme, pour l’instauration

d’institutions garantissant le règne de la loiet la validité de l’Etat de droit, ainsi quepour le développement économique et social.

Au cours de la réunion, MonsieurDerbez a annoncé la contribution du Mexiquedans quatre projets d’application immédia-te, en collaboration avec l’Espagne, la Fran-ce et Haïti :

- Eau potable et assainissementpour coopérer, avec des solutions pratiques,à la problématique de l’eau à Port-au-Prin-ce et dans le sud-est d’Haïti, par le biais dutransfert de connaissances et notamment deconseil direct, de formation et de régle-mentation. L’Institut mexicain de technologiede l’eau (IMTA) collaborera à ce projet, qui

sera réalisé de façon conjointe avec l’Agen-ce espagnole de coopération internationale.

- Réhabilitation de l’Hôpital dePort-de-Paix qui hébergera le centre de moni-toring et de traitement de personnes séro-positives au VIH. Des spécialistes du minis-tère mexicain de la Santé formeront du per-sonnel médical de l’hôpital pour soigner lespatients séropositifs au VIH ou atteints duSida, projet dans lequel participe le gouver-nement français.

- Formations de procureurs et depoliciers haïtiens en recherche criminelle etde médecins légistes afin de sensibiliser, demotiver et d’insister sur l’aspect légal et l’im-portance de la création d’un cadre juridique

pour l’expertise et la médecine légiste dansles enquêtes criminelles en Haïti. Des méde-cins mexicains de la Direction générale de coor-dination des services d’expertise du bureaudu Procureur général de la République par-ticiperont à ce projet, qui se réalisera en col-laboration avec la France et l’Organisation desEtats américains (OEA).

- Reconstitution du sol à partir dela culture de cactus dans la région d’Anse-à-

Pitre pour contribuer à l’amélioration et au

développement de cette zone frontalière avecla République dominicaine, au travers d’unchangement écologique important et de la créa-tion d’emplois. Deux diplômés de l’Uni-versité autonome de Chapingo participent

à ce projet.

Ces projets viennent s’ajouter auxactions entreprises par le gouvernement duMexique en soutien à Haïti, telles que laprovision d’aide humanitaire pour atténuerles effets des ouragans dévastateurs qui sesont abattus sur ce pays l’année dernière ;la nomination de hauts fonctionnaires mexi-cains au sein de la Mission spéciale de l’OEAen Haïti ; la coopération en matière tech-nique, scientifique, éducative et culturelle ;l’assistance en matière d’environnement ;l’offre de bourses pour des techniciens etbien entendu, l’assistance en matière élec-torale par l’intermédiaire de l’Institut fédé-ral électoral, dans le cadre de la Mission del’OEA et de la MINUSTAH. •

Luis Ernesto Derbez, ministre des Affaires étrangères du Mexique

Visite du président du Guatemala, Oscar Berger PerdomoLe 22 février dernier, le président du

Guatemala, Oscar Berger Perdomo, a entre-

pris sa première visite d’Etat au Mexique. Il a

été reçu par le président Vicente Fox au cours

d’un entretien privé.

Cette visite met en avant la haute prio-

rité que le Mexique octroie à ses relations

avec le Guatemala, tous deux partageant le

même désir d’ouvrir de nouvelles opportunités

bilatérales et régionales de développement

économique, de développement humain et de

sécurité.

En tant que pays leaders de la région,

en tant que membres du Mécanisme de dia-

logue et de concertation de Tuxtla et du Plan

Puebla-Panamá pour le développement de la

Mésoamérique, le Guatemala et le Mexique

jouent aujourd’hui un rôle clé dans le proces-

sus d’intégration méso-américaine.

A cette occasion, plusieurs accords

ont été souscrits, dont :

- Une lettre d’intention pour la

construction d’une branche routière El Cei-

bo-Lagunitas.

- Un mémorandum d’entente qui

assoit les bases de collaboration en matière de

recherche de justice et de lutte contre la délin-

quance organisée entre le bureau du Procureur

général de la République du Mexique et le

ministère public de la République du Guatemala.

- Un accord de coopération univer-

sitaire, technique et scientifique en matière

de sécurité sociale entre l’Institut pour la sécu-

rité et les services sociaux des travailleurs du

Mexique et le ministère de la Santé publique

et de l’Assistance sociale du Guatemala. •

6 Politique étrangère

Le Mexique et le protocole de KyotoLe 16 février dernier est entré en vigueurle protocole de Kyoto, un des plus impor-tants efforts internationaux visant à luttercontre les phénomènes provoqués par l’émis-sion de gaz. C’est dans ce contexte que lechef de l’Etat du Mexique, Vicente Fox, aprésidé une cérémonie au cours de laquelleexperts et autorités se sont attelés à analyserles principaux aspects de cet instrument mul-tilatéral.

Le président Vicente Fox a rappe-lé que le Mexique a été l’une des premières

nations à ratifier ce protocole le 11 mars 1993

ainsi que le premier pays producteur depétrole et de grande dimension à le faire.

Les efforts du Mexique pour com-battre les effets nocifs de l’émission de gaz,lesquels se traduisent par une augmentation

des niveaux de la température du globe ter-

restre, ont servi d’exemple au niveau inter-national. Une des preuves réside dans la sub-stitution de lampes incandescentes par d’autreslampes qui se sont révélées efficaces dans lesvilles de Guadalajara et de Monterrey et parle fait que dans cette dernière aggloméra-tion l’énergie de l’éclairage public soit géné-rée par des gaz émanant des déchets.

Par ailleurs, l’entreprise semi-publique Petróleos Mexicanos a mis en pla-ce divers systèmes internes pour le contrô-le et la réduction de ce type d’émissions,mesure sans précédents parmi les nationsdéveloppées productrices de pétrole.

Au niveau international, le gou-vernement mexicain a souscrit plusieursaccords avec d’autres pays afin de financer etd’instaurer des programmes qui prétendentutiliser l’énergie de façon plus efficace etplus propre. Signalons en particulier les ins-truments signés avec le Canada, l’Espagne,la Hollande, l’Italie, le Japon, l’Autriche etla France, celui-ci ayant été approuvé durant

la IIIème réunion de la Commission bina-tionale Mexique-France, qui s’est tenue àParis au mois d’octobre dernier.

Pour lutter contre ce problème, legouvernement mexicain considère que la

réponse internationale auchangement climatique estencore naissante et insuf-fisante. Il est donc urgent deréduire les émissions de gazà effet de serre et d’encou-rager l’utilisation d’éner-gies renouvelables plus effi-caces et plus propres.

En outre, le Mexique jugenécessaire de promouvoir unnouveau modèle de déve-

loppement où la croissan-

ce économique ne sera pasliée à la création et à l’émis-sion de ce type de sub-stances.

Fermement convaincu

que c’est au travers de la

coordination et de la coopé-ration internationales que

ces phénomènes seront résolus, le Mexiqueencourage les projets de promotion afin quegouvernement, société et entreprises parti-cipent à l’amélioration des conditions envi-ronnementales. •

Emissions de dioxyde de carbone (CO2) par habitant

Mexique : 3,54 tonnes

Etats-Unis : 20,5 tonnes

Chine : 2,59 tonnes

Moyenne au sein des pays

de l’OCDE : 11,09 tonnes

Moyenne mondiale : 4,02 tonnes

Protocole de KyotoEtabli en 1997, le protocole de Kyoto est un traité international signé par environ 180 pays qui

a pour principal objectif de parvenir à ce que les pays développés abaissent leurs émissions de gaz

à effet de serre sur la période 2008-2012 à des niveaux inférieurs de 5,2 % à ceux de 1990. Dans

le cas où un pays n’atteindrait pas cet objectif, il pourrait être obligé à réduire sa production indus-

trielle.

Le protocole de Kyoto ne soumet pas tous les pays aux mêmes obligations. C'est ainsi que

seuls les pays industrialisés et les pays en transition vers une économie de marché sont soumis à

une obligation chiffrée de réduction de leurs émissions.

En revanche, les pays en développement ont seulement pour obligation de préparer un pro-

gramme national relatif à l'effet de serre, et de soumettre une communication nationale sur ce

sujet. Aucun calendrier n'est prévu pour ces deux obligations. De plus, ces États peuvent à tout moment

demander à être soumis à un objectif de réduction de leurs émissions. Cette possibilité a été utili-

sée par l'Argentine et le Kazakhstan.

Les mécanismes pour atteindre cet objectif ont été définis en 2001 lors de la conférence de

Marrakech qui traduit les règles de mise en œuvre du protocole de Kyoto en termes juridiques. Ont

été en particulier définis le calcul des émissions et de leur réduction, l'intégration des puits de

carbone dans les objectifs de réduction, les modalités et les missions du système d'observance et

les règles et critères d'éligibilité aux mécanismes de développement propre.

Le protocole cherche à répondre aux préoccupations croissantes sur le fait que les gaz émis

par les activités humaines, en particulier le dioxyde de carbone, peuvent aggraver l’effet de serre

et contribuer aux variations climatiques, lesquelles provoqueraient le réchauffement de la planète.

Monterrey, centre ville

7

Le Mexique accorde une priorité spéciale aux droits de l’homme des populations autochtones

Le ministère mexicain des Affaires étran-gères a participé, le 28 février dernier, à lasignature de deux accords de subvention pourla promotion et la protection des droits del’homme au Mexique, entre la Commissioneuropéenne, le bureau du Haut commissai-re des Nations unies pour les droits de l’hom-me (OACNUDH) et ce ministère.

Un des projets de coopération inti-tulé « Promotion et protection des droitsde l’homme des populations autochtones :Composant Mexique », a été élaboré dans lebut de répondre aux recommandationsémises par le rapporteur spécial des Nationsunies sur la situation des droits de l’hommeet des libertés fondamentales des popula-tions autochtones, Rodolfo Stavenhagen, àla suite de sa visite au Mexique en juin 2003.

Le deuxième projet a pour objec-tif de contribuer à l’exécution des recom-mandations dérivées du Diagnostic sur lasituation des droits de l’homme au Mexique,réalisé par la représentation mexicaine auprèsde la OACNUDH. Ce projet vise deuxthèmes bien spécifiques : un en matière delutte contre la torture et un autre en rapportavec l’administration et la recherche de jus-tice en faveur des populations autochtones

de l’Etat de Oaxaca.Les principales actions de ce dernier

composant seront destinées à améliorer l’ad-ministration et la recherche de justice enfaveur des populations autochtones, ainsiqu’à organiser des séminaires-ateliers qui per-mettront aux hauts fonctionnaires et aux sec-teurs de la société civile de prendre connais-sance des recommandations qui émanerontdu Diagnostic et qui encourageront dans ledomaine étatique et fédéral l’intégration d’ini-tiatives et d’actions pour leur réalisation.

Par la signature de ces projets, le

Mexique s’engage à redoubler d’efforts en vuede contribuer à la promotion et à la pro-tection des droits de l’homme des personneset des populations autochtones de ce pays.

L’exécution des deux accords desubvention s’effectuera de façon coordonnéeentre la représentation mexicaine auprès dela OACNUDH et les autorités responsablesdu gouvernement du Mexique, en particu-lier le ministère des Affaires étrangères, la Com-mission spéciale pour le développement despopulations autochtones et le bureau duProcureur général du Mexique. •

Il est urgent de donner un sens éthiqueà la mondialisation et de la doter d’unedimension humaine qui mettrait en place desactions, des visions et des ressources afinque la lutte contre la pauvreté devienne unobjectif stratégique et prioritaire dans lesagendas nationaux, a affirmé la ministre duDéveloppement social du Mexique, Josefi-na Vázquez Mota, lors de sa participation enfévrier dernier à la session de Haut niveau dela Commission du Conseil économique etsocial de l’Organisation des Nations unies.

Durant cette réunion inauguréepar le secrétaire général de l’ONU, KofiAnnan, la ministre Josefina Vázquez Mota

a indiqué que l’heure est venue pour lesnations de redoubler d’efforts en vue decréer un monde avec moins d’exclusion, oùles programmes sociaux seront considéréscomme des facteurs de développement éco-

nomique, de gouvernance et d’exercice desdroits démocratiques. Auprès de 46 ministresde l’Asie, de l’Europe, de l’Amérique latineet de l’Afrique, réunis au sein du salon de l’As-semblée générale de l’ONU, Josefina Váz-quez Mota a soutenu que la lutte contre lapauvreté exige une volonté politique de la partdes gouvernements et l’application perma-nente de ressources économiques. D’où l’ur-gence d’unir de façon plus effective lesthèmes économiques avec les thèmes sociaux,afin de créer davantage d’investissements etd’emplois qui permettront d’améliorer lesconditions de vie dans les secteurs les plusvulnérables. •

Le Mexique propose à l’ONU d’orienter le sens éthique de la mondialisation vers la lutte contre la pauvreté

La ministre du Développement social du Mexique, Josefina Vázquez Mota, lors de sa participation à la session deHaut niveau de la Commission du Conseiléconomique et social de l’ONU

Politique intérieure

8 bilateral

Le gouverneur de l’Etat de Mexico en visite à ParisDu 9 au 11 mars dernier, le gouverneurde l’Etat de Mexico, Arturo Montiel Rojas,a effectué une visite de travail en Francedans le but d’encourager la promotion éco-nomique de cet Etat mexicain ainsi que lesinvestissements français dans cette entité.

Il a notamment participé à unséminaire d’affaires qui s’est déroulé à laChambre de commerce et d’industrie deParis et s’est entretenu avec Monsieur Chris-tian Jacob, ministre délégué aux Petites etMoyennes Entreprises, au Commerce, à

l’Artisanat, aux Professions libérales et à la

Consommation.Ont également participé à ce sémi-

naire : Monsieur Thierry Jacquillat, vice-président des Relations avec les grandesindustries de la Chambre de commerce et d’in-

dustrie de Paris ; Monsieur Claude Heller,

ambassadeur du Mexique en France ; Mon-sieur Carlos Elizondo Mayer-Serra, repré-sentant permanent du Mexique auprès del’OCDE ; Monsieur Gabriel VillaseñorRuiz, ministre du Développement économiquede l’Etat de Mexico et Monsieur GérardMallet, président de Gaz de France auMexique.

Monsieur Montiel a par ailleursrencontré Monsieur Christian Sautter, adjointau Maire de Paris, chargé du développe-ment économique et des finances.

Pendant ce séjour dans l’Hexagone,le gouverneur de l’Etat de Mexico a entreprisune visite à la Maison du Mexique de la Citéinternationale universitaire de Paris, où ils’est entretenu avec des étudiants mexicainsrésidant dans la capitale française.

Parmi ses autres activités, signa-

lons une réunion de travail avec des diri-geants de l’entreprise Saint-Gobain, deDécathlon et de l’équipementier et four-nisseur automobile Faurecia.

Selon le gouverneur Arturo Mon-tiel Rojas, l’Etat de Mexico a capté près de6 milliards de dollars d’investissements étran-gers au cours des cinq dernières années,dont 8 % en provenance d’entreprises fran-çaises. Monsieur Montiel a précisé que cesinvestissements ont créé 130 milliards depesos (8,737 milliards d’euros) en sourcesd’emplois.

Au terme de la visite, le gouver-neur s’est dit satisfait puisqu’il repart avec lasouscription d’accords d’investissement avec

les trois entreprises précédemment men-tionnées.

Dans le cas de Décathlon, souli-gnons que cette société qui produit auMexique plusieurs de ces articles vendusdans le monde, pourrait ouvrir prochaine-ment des magasins de sa chaîne de produc-tion dans l’Etat de Mexico.

De la même façon, Monsieur Mon-tiel a fait part de la signature d’une lettred’intention avec des chefs d’entreprise fran-çais et de l’Etat de Mexico, qui permettra deparvenir à un accord de coopération, d’échan-ge de technologie et de produits en vue desoutenir la micro-entreprise de l’Etat deMexico. •

De haut en bas : Le gouverneur Arturo Montiel Rojas lors du séminaire d’affaires à la Chambre de commerce et d’industrie de Paris…puis lors de son entretien avec Christian Jacob, ministre délégué aux PME, au Commerce, à l’Artisanat, aux Professions libérales et à la Consommation

9bilatéral

Le Mexique fait sa promotion auprès de chefs d’entreprise françaisLe 9 février dernier, l’ambassadeur duMexique en France, Claude Heller, s’estréuni avec des membres de l’organisationParis-Ile de France Capitale Economique,afin de promouvoir le Mexique auprès dechefs d’entreprise français comme un paysattractif et confiant pour les investisse-ments.

Lors de cette rencontre, l’ambas-sadeur Claude Heller a fait une présenta-tion sur la situation mexicaine et sur l’évo-lution de son économie, en soulignant les

opportunités qu’elle offre aux investisseurs

français.Les chefs d’entreprise français pré-

sents à cette réunion ont convenu de main-tenir des contacts plus réguliers avec lesautorités et le patronat mexicain en vue

d’investir au Mexique et d’organiser des

séminaires dans ce but au cours des deuxprochaines années.

L’organisation Paris-Ile de Fran-

ce Capitale Economique regroupe 100 grandes

entreprises françaises, la plupart de dimen-sion internationale, et est destinée à valori-ser les atouts de la région parisienne à l’étran-

ger comme une zone d’investissement. •

La maison universitaire franco-mexicaine de Toulouse devient une réalitéLe 25 février dernier, l’ambassadeur du

Mexique en France, Claude Heller, a participé à

l’instauration du Conseil d’orientation et d’éva-

luation (COE) de la maison universitaire franco-

mexicaine à Toulouse.

Y ont également assisté du côté mexi-

cain le directeur des Relations bilatérales de la

direction générale des Relations internationales

du ministère de l’Education publique (SEP), M. Juan

José Serrato, ainsi que le directeur de coopéra-

tion internationale de l’Association nationale des

universités et des institutions d’enseignement

supérieur (ANUIES), M. Guillermo Morones.

La délégation française était pour sa

part composée de M. Marc Rolland, sous-direc-

teur des Relations internationales et de Coopé-

ration du ministère de l’Education nationale, de

l’Enseignement supérieur et de la Recherche ; de

M. Roland Morancho, président du Réseau uni-

versitaire de Toulouse Midi-Pyrénées et vice-

président de la Conférence des présidents d’uni-

versités françaises ; de M. Mathieu Mory, direc-

teur de l’Ecole nationale supérieure d’Ingénierie

de technologies industrielles de Pau et de M.

Nelson Vallejo-Gómez, chef du Département

Amérique de la direction générale des Relations

internationales et de Coopération du ministère de

l’Education nationale, de l’Enseignement supé-

rieur et de la Recherche.

Ont en outre participé en tant qu’in-

vités, mais sans droit de vote, M. Alain Alcouffe,

directeur du Réseau universitaire de Toulouse

Midi-Pyrénées ; M. Rémy Pech, président de

l’Université de Toulouse Le Mirail et M. Yves Pin-

chon, directeur des Services de construction

immobilière du rectorat de Toulouse.

Cette réunion a été l’occasion de pré-

senter la maison universitaire franco-mexicaine

de Toulouse ; d’approuver le plan d’action et le

budget 2005 ; de définir le règlement intérieur et

les fonctions du directeur de cette maison et

enfin d’examiner les différentes candidatures

reçues pour occuper le poste de directeur et sa

nomination.

Sur ce point, c’est à l’unanimité que

M. Julián Montemayor a été élu directeur de la

maison universitaire franco-mexicaine à Tou-

louse pour une période de quatre ans. •

Le 3 mars dernier, l’ambassadeur ClaudeHeller s’est rendu à Lille, suite à une invitationde l’Université du Temps Libre de cette vil-le. A cette occasion, il a donné une conférenceintitulée « Le Mexique et le Monde : aspectspolitiques et culturels », qui a clos un cyclede présentation sur le Mexique.

Au terme de cette présentation,

l’ambassadeur du Mexique en France arépondu à des questions sur des thèmes rela-tifs à la politique intérieure, aux relationsbilatérales Mexique - Etats-Unis, à l’émi-gration mexicaine vers le Nord, à la poli-tique étrangère du Mexique et aux pers-pectives des relations économiques entre leMexique et la France. •

L’ambassadeur Claude Heller en visite à Lille

L’ambassadeur du Mexique en France, Claude Heller, en compagnie de chefs d’entreprise français

10 économie

La croissance mexicaine atteint 4,4 % en 2004Le gouvernement mexicain

a informé qu’à la clôture de l’an-née 2004, l’économie nationa-le a enregistré une croissance de4,4 %, soit son taux le plus éle-vé atteint ces quatre dernièresannées.

Grâce à ce bon résultat,l’économie mexicaine a affiché unecroissance moyenne de l’ordrede 1,57 % sous l’actuelle admi-nistration, alors qu’elle avait chu-

té de 0,1 % en 2001, puis aug-

menté de 0,7 % en 2002 et de1,3 % en 2003.

Si l’on prend en comp-te les différents secteurs d’activité,le PIB du secteur des services a

progressé de 4,8 % ; celui de l’agriculture, de

la sylviculture et de la pêche de 4,0 % et lesecteur industriel de 3,8 % durant l’année 2004.

Le ministère mexicain des Financeset du Crédit public a indiqué qu’au cours duquatrième trimestre de l’année écoulée, l’éco-nomie a augmenté de 4,9 % en termes réels,

par rapport au même trimestre de 2003.Des chiffres désaisonnalisés du

Produit interne brut (PIB) global révèlent quele produit généré entre les mois d’octobre etde décembre 2004 s’est élevé de 1,36 % encomparaison avec le troisième trimestre dela même année.

Le gouvernement mexicain a par

ailleurs précisé que durant le quatrième tri-

mestre de 2004, le PIB du secteur des services(commerce, restaurants, hôtels, transport,moyens de communication, services finan-ciers, entre autres) s’est accru de 5,6 % parrapport à la même période de 2003.

En ce qui concerne le PIB destransports, du stockage et des moyens decommunication, celui-ci a progressé de 9,9%à taux annuel, en raison notamment ducomportement favorable de la téléphonietraditionnelle et mobile.

Le secteur du commerce, des res-taurants et des hôtels a crû de 7,0 % pendantle quatrième trimestre, en particulier grâce

à des volumes de ventes plus importants

des marchandises associées au commerceintérieur et extérieur et au taux d’occupationhôtelière.

Pour leur part, les services financierset d’assurances, les activités immobilièreset locatives ont augmenté de 4,7 %.

Le ministère des Finances et duCrédit public a signalé que le PIB des servicescommunaux, sociaux et personnels s’estaccru de 2,4 % par rapport à la périodeoctobre-décembre 2003, ce qui a eu desrépercussions sur les croissances observées dansles secteurs médicaux, professionnels, édu-catifs, « autres services » et dans les loisirs. •

Au cours du mois de janvier dernier,la production industrielle mexicaine a aug-menté en termes réels de 3,1 % par rap-port au même mois de l’année 2004. Cet-te évolution est le fruit des croissancesenregistrées dans les quatre secteurs quila composent.

Des chiffres désaisonnalisés dela production industrielle indiquent unevariation de l’ordre de 0,56 % en janvierdernier par rapport au mois de décembre2004.

Ainsi, l’industrie manufacturiè-

re a progressé de 2,9 % durant le mois dejanvier 2005, en comparaison avec le pre-mier mois de l’année 2004, en raisonnotamment de l’amélioration de la pro-duction des entreprises de transformation(+ 2,6 %) et des entreprises dites maqui-ladoras (+ 6,6 %).

Quant à l’industrie de laconstruction, celle-ci s‘est accrue de 5,2 %durant le mois de référence, par rapportà janvier 2004.

En ce qui concerne le secteurminier, il a enregistré une croissance de

2,9 % au cours du premier mois de l’an-née 2005, suite à l’évolution observée dansla production non pétrolière (+ 9,2 %) età de meilleurs volumes de production d’or,de fer, de charbon minéral, de gypse, desilice, de fluorite, de dolomite et de cuivre.En revanche, la production pétrolière adiminué de 1,5 % en raison d’une faibleextraction de pétrole brut.

Pour ce qui est de la générationd’électricité, de gaz et d’eau, ce secteur aaffiché une variation annuelle de 0,8 %pendant le mois de janvier dernier. •

Janvier 2005 : l’activité industrielle progresse

11économie

2004 : Hausse des investissements et des transferts depuis l’étranger

Au cours de l’année 2004, les revenusvers le Mexique en raison de transferts d’ar-gent familiaux ont atteint 16,613 milliardsde dollars, dépassant le total du flux d’in-vestissement direct étranger (IDE) qui aété pour sa part de 16,602 milliards de dol-lars cette même année.

Selon le rapport 2004 de la Balan-ce des paiements publié au mois de févrierdernier par la Banque du Mexique, les reve-

nus résultant des transferts d’argent ont

enregistré une hausse de 24 % par rapportà 2003, chiffre qui a représenté 2,5 pointsen pourcentage du Produit intérieur brut(PIB).

Par ailleurs, ce total, qui équivaut

à 78 % de la valeur des exportations de

pétrole brut, est similaire au montant affi-

ché par l’investissement direct étranger en2004 et supérieur aux revenus apportés par

les touristes internationaux.

Au cours de l’année dernière, prèsde 50,9 millions de transactions de trans-ferts d’argent familiaux ont été effectuéesdans le pays par des Mexicains résidant àl’étranger, avec un montant moyen de 327dollars. Les principaux Etats récepteurs deces envois ont été Michoacán, Guanajua-to, Jalisco, Etat de Mexico et Puebla, qui ontcapté ensemble 45 % du total des trans-ferts opérés en 2004.

En outre, l’économie mexicaine areçu un flux d’IDE de 16,602 milliards dedollars en 2004, montant supérieur à celuiobservé ces deux dernières années, en rai-son notamment de l’achat d’actions deBBVA Bancomer par le groupe espagnolBBVA. Signalons que le total d’IDE était

composé de 7,990 milliards de dollars de nou-veaux investissements et de 2,473 milliards

de dollars de réinvestissement de profits.

De plus, le pays a reçu 3,665 mil-liards de dollars grâce à une augmentationdes passifs nets des entreprises dont la mai-son mère se trouve à l’étranger et 2,474milliards de dollars d’importations d’actiffixe de la part des maquiladoras.

L’investissement direct étrangeraccumulé au cours des quatre premièresannées de l’actuelle administration a atteintprès de 70,738 milliards de dollars et dépas-se de 52,8 % l’IDE reçue sous le gouver-nement précédent, qui était de 46,297 mil-liards de dollars. Ce fait dénote la confian-ce accordée par les investisseurs interna-tionaux à la bonne santé de l’économiemexicaine et au climat démocratique quirègne actuellement au Mexique.•

Investissement direct étranger par secteurs

Manufactures 52,0 %Services 29,9 %Transports et télécommunications 7,8 %Commerce 5,6 %

Investissement étranger par paysEtats-Unis 48,0 %Espagne 34,7 %Suisse 7,2 %Canada 2,1 %Allemagne 2,1 %Hollande 1,5 %

Selon les chiffres corrigés publiés par

le ministère mexicain des Finances, la balance

commerciale a enregistré un déficit de l’ordre

de 1,164 milliard de dollars durant le premier

mois de l’année 2005, contre 1,145 milliard pré-

cédemment annoncé.

En janvier 2005, comme ce fut le cas

déjà en décembre 2004, le solde déficitaire de

la balance commerciale s’est fortement réduit

par rapport au niveau atteint au mois antérieur.

Cette situation se répète en général tous les mois

de janvier du fait que la production et les

dépenses internes sont moins importantes en

début d’année.

Au cours du premier mois de l’année

2005, la valeur des exportations de marchan-

dises a été de 14,108 milliards de dollars. Ce

montant englobait des exportations non pétro-

lières (12,164 milliards) et des produits pétro-

liers (1,944 milliard). Durant ce même mois, les

exportations totales ont affiché une croissance

de 10,8 % par rapport aux résultats obtenus en

janvier 2004.

Ce taux est le résultat de hausses

observées dans les exportations pétrolières

(+ 13,1 %) et non-pétrolières (+ 10,5 %).

La valeur des importations de mar-

chandises en janvier 2005 s’est élevée à 15,272

milliards de dollars, soit une augmentation de

18,6 % par rapport à janvier 2004. •

Une balance commerciale déficitaire

12 économie

Les revenus du secteur touristique augmentent de 14,6 %Selon des chiffres fournis par le gou-vernement mexicain, le tourisme a été l’undes secteurs à avoir obtenu les meilleursrésultats au cours de l’année 2004. En effet,les revenus enregistrés dans ce domaine se sontélevés à 10,839 milliards de dollars, soit unehausse de 14,6 % par rapport à 2003, dépas-sant de loin les prévisions qui étaient de2,228 milliards.

L’année dernière, près de 20,618millions de touristes étrangers se sont ren-dus au Mexique, ce qui équivaut à une pro-

gression de 10,7 % par rapport à 2003, et à

un retour aux niveaux qui existaient avantle 11 septembre 2001.

Le ministère du Tourisme a indi-qué que le nombre de touristes internes s’estélevé en 2004 à 11,553 millions, soit une aug-

mentation de 11,6 % en comparaison avec

l’année précédente. A l’heure actuelle, 56% du total de touristes sont internes, contre38,5 % en 1995, le reste étant des touristes fron-taliers.

Par ailleurs, les dépenses moyenneseffectuées par chaque touriste sont estimées

à 674 dollars, ce qui se traduit par une haus-se de 4,4 % par rapport à l’année passée,atteignant ainsi son niveau maximal histo-rique. Actuellement la croissance dans cedomaine se situe aux alentours de 22,7 %.

En ce qui concerne les excursion-nistes arrivés par croisières, on en a dénom-bré près de 7,6 millions en 2004 (+ 15 % àtaux annuel).

La Banque du Mexique a pour sapart indiqué que l’année 2004 a été mar-quée par la présence de 20,7 millions depassagers aériens nationaux, soit 4,9 % de plusque l’année précédente et par 12,1 millionsde passagers internationaux, soit une pro-gression de 15,2 % par rapport à 2003.

Ainsi, la balance touristique en2004 a été excédentaire de l’ordre de 3,880milliards de dollars, ce chiffre constituant letaux le plus élevé de son histoire avec une aug-mentation de 21 % par rapport à 2003.

La banque centrale a égalementsignalé qu’au cours de l’année dernière, leMexique a enregistré près de 50 millionsd’arrivées de touristes nationaux dans deschambres d’hôtel (+ 3,9 % par rapport à

Cette reprise du tourisme natio-

nal s’explique par le bon développement dece secteur au niveau mondial, ainsi que parle taux de change de l’euro par rapport au dol-lar, la préférence pour les voyages de cour-te durée et par la promotion internationa-le du pays.

Un des principaux objectifs pourcette année consistera àrelancer la ville de Huatul-co, située sur les côtes del’Etat de Oaxaca, notam-ment grâce à des projets éla-borés par le ministère duTourisme, par le Fondsnational pour le tourisme,par le secteur privé et parles gouvernements tantmunicipal que de cet Etat.Le but premier est de fairede cet endroit de plage l’unedes destinations les plusimportantes du pays.

De la même façon, il estprévu de progresser dans leprojet de la Mer de Corteset plus particulièrementdans la mise en place d’unsystème d’intelligence afinde connaître le marché etd’affronter les problèmessusceptibles de se présen-ter. •

2003), tout en rappelant que le tourisme

domestique représente plus de 80 % de laconsommation totale du marché interne.

Au niveau du marché du travail,l’année 2004 s’est caractérisée par la créationde 66 000 emplois, ce qui a permis de clô-turer cette période avec 1,82 million depostes.

Site archéologique de Teotihuacán

Plage à Los Cabos, Basse-Californie du Sud

13

Le Mexique progresse dans la détection de tsunamisculture

Au mois de février dernier, l’Uni-versité nationale autonome duMexique a placé une bouée océa-nographique en face des côtes deColima, dans l’Océan pacifique, quiest reliée au Réseau marégraphiqueet au Service sismologique natio-naux et qui pourra, entre autres,détecter d’éventuelles catastrophesnaturelles comme les tsunamis.

Il s’agit de la première bouéede ce genre installée sur la côte du Paci-

fique, depuis l’Oregon, Etats-Unis,

jusqu’à la Terre de Feu au Chili, quia la capacité de transmettre des don-nées par satellite, en temps réel, à lacité universitaire.

Cette bouée, qui doit être

soumise à un processus de calibrage, pour-

ra commencer à transmettre des informationsfiables dans trois mois environ, lesquellesse relieront automatiquement avec d’autressystèmes sismographiques et marégraphiquesmexicains et du monde entier. De cettefaçon des catastrophes telles que les tsuna-mis pourront être détectées une heure aumoins avant qu’elles n’atteignent les limitescontinentales.

En plaçant cette bouée, l’Univer-sité nationale autonome du Mexique lancele Programme de monitoring océanogra-phique du Pacifique par télémétrie, au tra-vers de ses instituts de recherche en sciencesde la mer, en limnologie et en géophysique,situé dans l’archipel de Revillagigedo.

L’éloignement de ces îles par rap-port aux côtes continentales du Mexique, leursituation géographique dans une zone à for-

te activité tectonique et leur localisation

dans la limite des systèmes de courants duPacifique nord-oriental, ainsi que les rares infor-mations océanographiques qui existent surcette région de l’océan, font que ce site pré-sente un intérêt scientifique considérable età haute valeur stratégique tant pour la géné-ration de connaissances que pour la pré-vention de catastrophes côtières.

L’équipement qui a servi à mesu-rer la bouée a été immergé à 200 mètres deprofondeur. Toutes les dix minutes, ellefournit des données météorologiques com-me la température, la direction du vent,l’humidité relative, la pression barométrique,la précipitation pluviale, la radiation solai-re et la visibilité. Les principales donnéesocéanographiques qu’elle enregistre sont lavitesse et la direction des courants, les marées,les températures, la salinité, la hauteur et la

direction des vagues, la turbidité, l’oxygène,

les engrais, le PH et des paramètres photo-synthétiques.

Tous ces renseignements sont trans-mis en temps réel, par satellite, à la cité uni-versitaire. Une fois à terre, l’informationrecueillie est traitée dans un centre de contrô-le de données et se présente sous la forme degraphiques et de formats tubulaires grâce àl’utilisation d’un logiciel spécifique. Parailleurs, le système dispose d’alarmes qui

avertissent sur les comportements anormauxpouvant représenter des menaces pour lasécurité des zones côtières.

Le centre de données se met alorsen liaison avec les services sismologique etmarégraphique nationaux. Les comptes-ren-dus élaborés seront à la disposition de lacommunauté nationale et internationale,par le biais du réseau informatique.

Les résultats dérivés du monito-ring sur les conditions océanographiquesdans la Côte pacifique seront de grande uti-lité pour la prévention de catastrophes natu-relles, pour la navigation et, il va de soi,pour la recherche scientifique des mers duMexique.

La génération d’informations océa-nographiques systématiques permettra enoutre de mieux comprendre divers aspects telsque la variabilité climatique (El niño et Laniña), le changement climatique mondial,les variations au niveau de la pêche, etc. •

14

Le Mexique, invité d’honneur d’ARCO 2005culture

Du 10 au 14 février dernier, l’Espagnea mis le Mexique à l’honneur dans la 24ème

édition de la Foire d'art contemporain deMadrid (ARCO).

ARCO est une grande foire inter-nationale d’art contemporain, qui se carac-térise par une programmation artistiqueriche, ouverte et de grande qualité, trèsattractive pour les créateurs et les profes-sionnels du monde de l’art contemporaininternational. Elle a accueilli 272 galeriesprovenant de 31 pays différents.

Parallèlement au programme artis-

tique, ARCO a organisé la 3ème édition duForum international des experts en artcontemporain, qui s’est imposé au niveaumondial comme un événement exception-nel pour les professionnels de l’art. Différents

acteurs, comme les artistes, les enseignants,

les critiques d’art, les collectionneurs, lescommissaires, les conservateurs et les res-ponsables de musées et de centres d’art,ont apporté leurs différentes perspectivessur le phénomène artistique, faisant de cet-te rencontre de haut niveau un centre d’ana-lyses et de débats autour de l’art visuelcontemporain.

Cette année, l'invité de cette pres-tigieuse foire d'art contemporain, la plusfréquentée du monde avec 200 000 visi-teurs en une semaine, a été le Mexique. Et,à travers lui, une figure de proue, le collec-tionneur Eugenio López.

Les plus importantes institutionsculturelles du Mexique comme le Conseilnational pour la culture et les arts (Cona-culta), l’Institut national des beaux-arts(INBA), le ministère des Affaires étran-

gères, l’ambassade du Mexique en Espagneet l’Office de tourisme du Mexique ontactivement soutenu ce projet.

Conaculta a bénéficié d’un standdans le pavillon mexicain au sein duquelil a pu encourager la pluralité d’initiativesculturelles ainsi que plusieurs projets artis-tiques et des programmes de diffusion en rap-port avec les arts plastiques mexicains. Uneattention particulière a été portée sur l’œuvre« Las dos Fridas », un autoportrait double deFrida Kahlo.

L’Office de tourisme était égalementprésent, dans l’espace « Casa de México »(maison du Mexique). Parmi ses diversesactivités, il a notamment mis en place leprogramme musical « Música Mexicana enARCO ». Cette installation, un immensecube en polycarbonate comportant diversdegrés de transparence, portait sur ses mursdes images relatives à la culture mexicaine.Ce pavillon a dévoilé au public les cinq

Suite page 15 >>>

L’autoportrait double de Frida Kahlo, « Las dos Fridas » (1939)

Lors de l’inauguration de la 24ème édition d’ARCO, le président Vicente Fox était accompagné de son épouse, du roi Juan Carlos d’Espagne et de la reine Sofia.

15culture

facettes du Mexique : contemporain, colo-nial, archéologique, balnéaire et naturel.

Le panorama artistique mexicaina été complété par la présence des plusimportantes revues spécialisées en art eten culture publiées au Mexique, dont Spot,Celeste, Curare, Código 06140, Artes de Méxi-co, M de Museos et Origina.

Par ailleurs, plusieurs galeriesmexicaines ont participé à cette grande

manifestation culturelle. Citons en parti-

culier la galerie Terreno Baldío qui a expo-sé des œuvres de nature morte du photo-graphe mexicain Alejandro Gómez de Tud-do ; des sculptures de Javier Marín quimêlent des matériaux organiques et inor-

ganiques, traditionnels et nouveaux pour

représenter la figure humaine et des sculp-

tures de Héctor Velázquez, qui remettentau goût du jour la culture préhispanique,en réinterprétant le dieu Xipe Totec de laculture Mexica. Les galeries Arena méxico,KBK Arte Contemporáneo et Nina Meno-cal étaient également présentes.

Les nouvelles technologies n’ontpas été oubliées, en particulier grâce auprogramme The Black Box@ARCO, qui secomposait de projets New media art arrivésdu Mexique et élaborés par des artistes dela galerie Enrique Guerrero.

Quant à la galerie Kurimanzzut-

to, elle s’est distinguée par la présentation

d’une sélection d’œuvres nouvelles desartistes Eduardo Abaroa, Minerva Cuevas,Miguel Calderón, Abraham Cruzvillegas,Daniel Guzmán, Jonathan Hernández,Gabriel Kuri, Dr. Lakra, Enrique Meti-

nides, Damián Ortega, Fernando Ortega,

Luis Felipe Ortega, Gabriel Orozco, Moni-

ka Sosnowska, Rirkrit Tiravanija et SofíaTáboas.

Pour compléter cette présenta-tion de son panorama artistique et en tantque pays invité de l’ARCO 2005, le Mexiquea participé au Forum international desexperts en art contemporain, par le biais d’unetable ronde intitulée « Mexique, pointsd’origine et perspectives », sous la direc-tion de Pablo Helguera, artiste visuel.D’autres espaces ont permis de mieux com-prendre le développement historique del’art contemporain mexicain. De nom-

breux artistes, critiques, conservateurs et

commissaires d’exposition y ont assisté,dont Maris Bustamante, Francisco Reyes Pal-ma, Mónica Mayer, Edward Sullivan, Móni-ca Castillo, José Miguel González Casa-nova, Cuauhtémoc Medina, Rugén Galoo,

José Luis Barrios, etc. •

Agenda culturel

Exposition Signes du corpsExposition d’arts premiers,avec des statues précolombiennesDu 23 septembre 2004 au 3 avril 2005Musée Dapper35, rue Paul Valéry – 75116 ParisOuvert tous les jours de 11h à 19h,fermé le mardiRenseignements : 01 45 00 01 50ou sur www.dapper.com.fr

Exposition La cour des miracles,de Francis Alys

Du 8 janvier au 28 mars 2005Musée des Beaux-Arts de Nantes10, rue Georges Clemenceau –44000 Nantes Renseignements : 02 51 17 45 00

Exposition de l’artiste mexicaineTeresa Margolles

Exposition présentée du 5 mars au1er mai 2005Fonds régional d'art contemporain

de Lorraine (FRAC LORRAINE)49 Nord 6 Est1 bis rue des Trinitaires - 57000 MetzTél. : 03 87 74 20 02www.fraclorraine.orget auCentre d’art contemporain deBrétignyEspace Jules Verne,rue Henri Douard - 91220 Brétigny-sur-OrgeTél. : 01 60 85 20 76www.cacbretigny.com

Exposition Jeux du regard, de l’artistemexicaine Gabriela Morawetz

Du 22 mars au 30 avril 2005Galerie Thessa Herold7 rue de Thorigny – 75003 Paris Renseignements :01 42 78 78 68

Exposition Abarca, de ciudad enciudad, de l’artiste mexicaine MatildeAbarca

Du 27 mars au 17 avril 2005Espace Louise Michel

42 ter, rue des Cascades – 75020Paris Tous les jours de 14 heures à 19 heures

Concert de Patricia MoyaDimanche 10 et samedi 16 avril2005 à 17 heuresEspace Louise Michel42 ter, rue des Cascades – 75020Paris

17èmes rencontres d’Amérique latineà Toulouse

Du 11 au 20 mars 2005Renseignements :05 61 32 98 83Site internet :www.cinelatino.com.fr

Le Mexique, invité d’honneurd’ARCO 2005

Votre avis nous intéresse...publicfrancia@sre.gob.mx

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SECRETATARIA DE RELACIONES EXTERIORES

EMBAJADA DE MEXICO

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17carnet de route

Dans un endroit où la faune et la floresont très développées, se trouvent les ruinesde l'un des plus grands centres cérémonielsde l'Etat de Veracruz. El Tajín, nom donnépar les Totonaques signifiant « la cité desdieux de la pluie, du tonnerre et de la foudre» est le site le plus important de la civilisa-tion totonaque. Il fut construit sur unepériode s'étendant entre 600 et 1150 après J.-C., possède plus de 100 constructions etpas moins de 17 jeux de pelote.

Son monument principal est la «

Pirámide de los Nichos » (pyramide des

Niches), considérée comme un chef-d'œuvrede l'ancienne architecture mexicaine. ElTajín subsiste comme un exemple excep-tionnel de la grandeur et de l'importancedes cultures préhispaniques mexicaines. Le

jeu de lumière, dû aux ombres et aux parties

ensoleillées, rend cette pyramide sublimeet à la fois majestueuse. Elle mesure 25 mètresde haut, avec une base rectangulaire de 35mètres de côté. Cette pyramide est organi-sée géométriquement et obéit aux principesastronomiques. En effet, elle contient 365niches qui ont certainement dû servir àcompter les jours du calendrier solaire. La pla-te-forme supérieure représente des dieux,des animaux sacrés et le paradis totonaque.

La grande place de la pyramidedes Niches accueillait, jusqu'à ces dernièresannées, la danse rituelle des hommes-oiseauxde Papantla, plus couramment appelés «Los voladores ». Ces derniers sont des indiensTotonaques qui pratiquent le rite de voladores(ou danse des oiseaux), acte traditionnel dela civilisation. Cette danse est pratiquée parquatre hommes qui effectuent des rotations

ristique. Cet événementdoit aussi sa renomméeau spectacle de sons et

lumières « Luz y Voces del

Tajín », parcours noctur-ne au cœur de la zonearchéologique, basé sur letexte « Seis relatos deTajín » (six récits de Tajín)de l’écrivain Carlos Mon-temayor et sur les poèmesde Jun Tiburcio, artistetotonaque et universel.Son but est de démontrer

le sens rituel, social et religieux de la vie desTotonaques. Technologie de pointe, feuxd’artifices, projections, chorégraphies, musiqueen direct et effets multimédia se mêlent auxles constructions millénaires. « Luz y Vocesdel Tajín », qui est une production du gou-vernement de Veracruz sous la direction deYves Pépin, a été distingué par de nom-breux prix internationaux. •

El Tajín, cité totonaque

autour d'un poteau grâceà une corde attachée à leurtaille et enroulée autour

du mât. Une corde fixée au

pied, les quatre Voladoress'élancent dans le vide,tournoyant et descendantprogressivement au sonde la musique du chef dedanse, installé en haut du

mât. Les treize révolutionsqu'ils exécutent multi-pliées par quatre volti-geurs, nous donnent untotal de cinquante deux, chiffre sacré quicorrespond au nombre d'années d'un cycledu calendrier préhispanique.

Du 19 au 26 mars prochain, setiendra à Papantla la traditionnelle « CumbreTajín », qui est une manifestation mondia-le et interculturelle où mémoire, culture etnature se conjuguent pour préserver l’iden-tité mexicaine et créer un important foyer tou-