LE MONDE DES - CMA des Landes · 2018-06-20 · Dans les Landes, du 6 au 8 avril 2018. « Futur en transmission » était le thème des traditionnelles Journées européennes des

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°124

événement

Les métiers d’art s’organisentP. 05

Actualités

Qui connaît les glaces à la plancha ?P. 08

Reprise d’entreprise

“Nous sommes pleinement heureux !”

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Mai/juin 2018 • 1,50 €

édition LANDES

RETROUVEZ DANS CE NUMÉRO TOUTE L’INFORMATION DE VOTRE CMA

un des meilleurs apprentis de france p.10

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É D I T O

S O M M A I R E

Ce numéro comprend des pages spécifiques entre les pages 1 à 14 et 19 à 32 pour les abonnés des Landes.

ors de mon précédent édito, j’avais évoqué les projets de loi à venir. Ils sont nombreux et se succèdent à un rythme effréné.

Le temps s’accélère aussi pour nos entreprises artisanales.Faciliter le déploiement de nouvelles énergies, orienter les compétences vers l’entreprenariat et l’excellence professionnelle sont parfaitement re-cevables dès lors que les règles de concurrence sont loyales entre tous et que chacun peut accéder en tout point du territoire à l’offre de formation souhaitée.C’est la volonté qui nous anime. Nous sommes vigilants. Les intérêts de l’artisanat doivent être entendus par nos gouvernants. Non pas pour le fi-ger sur sa situation actuelle mais pour lui permettre de relever les défis déjà présents sans entraves ni charges supplémentaires.Nos services sont là, pour vous accompagner dans le quotidien de votre entreprise. N’hésitez pas à nous faire remonter vos difficultés.Notre offre de services est large, quel que soit votre besoin, nos services auront à cœur de vous répondre.

Contactez nous au 05 58 05 81 81 ou rendez-vous sur www.cma-landes.fr. Vous pouvez aussi suivre notre actualité sur les réseaux sociaux.

Je vous souhaite à tous une excellente saison estivale.

LACTUALITÉS 08Club des artisans créateurs des Landes : qui connaît les glaces à la plancha ?Un des Meilleurs apprentis de France : l'automobile sur le podiumReprise d'entreprise : « Nous sommes pleinement heureux ! »RGPD : artisans, êtes-vous prêts ?Contrôle technique 2018 : beaucoup de bruit pour pas grand-chose

pratique 22Un métier au goût du jour : artisan boucherPeut-on accepter ou refuser des moyens de paiement ?Ouverture le dimanche : comment ça marche ?

solutions 28Participer à une démarche vertueuse : Honni soit le gaspillage Dépôt de marque : décodage pratique5 questions (et réponses) sur l’e-réputation

Mobilité européenne : l'apprentissage sans frontières

06É V É N E M E N T

03

Philippe RetoursPrésident de la Chambre de métiers

et de l'artisanat des Landes

Le Monde des artisans n°124 – Mai/juin 2018 – Édition des Landes –

À TEMA|presse

Plateformes sur InternetLes plateformes foisonnent. Mais attention,

il faut savoir séparer le bon grain de l’ivraie !

16D O S S I E R

É VÉNEMENT LANDES

04

la mi-année 2019, les élus de l’artisanat landais au-ront rencontré l’ensemble des Établissements pu-blics de coopération in-tercommunale (EPCI) du

département, soit les 16 communautés de communes et les 2 agglomérations de Mont-de-Marsan et du Grand Dax. C’est stipulé sur leur feuille de route politique : vos élus veulent marteler le sol des Landes de leur présence pour expliquer le rôle de l’artisanat, un acteur économique incontournable. La prise du pouls économique de nos entreprises lors des visites dans les ateliers, bou-tiques ou laboratoires, rien de tel pour faire de la pédagogie auprès des élus des collectivités et les convaincre de

l'importance de notre secteur comme moteur de l'emploi et de l'économie de proximité. À Angresse, à L’Atelier de Vincent Babin, puis chez le tyrossais Guillaume Piquet à Lynéo Piscine, plu-sieurs élus ont mesuré l'impact de la création d’entreprise au travers de ces structures artisanales nouvellement créées. Philippe Retours, Marc Vernier, Marie-Carmen Lavielle, Patrice Lartigue pour la CMA, Pierre Froustey, Arnaud Pinatel, Jean-François Monet pour MACS et leurs conseillers ont assuré ces en-trepreneurs de leur souhait de voir se consolider et développer les structures existantes. Des échanges ont suivi pour discuter des expertises propres à cha-cun et des modalités d’optimisation des ressources sur le terrain.

Rencontres territorialesBelle dynamique au sud des LandesAngresse et Saint-Vincent de Tyrosse, le 3 avril. Dans la série Rencontres territoriales entre les élus de l’artisanat et ceux des collectivités, voici le 3e épisode sur le terrain de la Communauté de communes MACS (Maremne Adour Côte-Sud).

À

Le Monde des artisans MAI/JUIN 2018

COMMERCES DE PROXIMITÉOPÉRATION CŒUR DE VILLE

Pour booster la stratégie de revitalisation de leur centre-ville, 222 cités urbaines

convention de revitalisation qui va courir

« J’ai la conviction que les villes moyennes sont un vecteur essentiel de développement de nos territoires. Elles concentrent 23 % de la population française et 26 % de l’emploi.

à l’ensemble de leur bassin de vie », annonce Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des territoires, le 27 mars dans la Vienne. Dès lors, les villes concernées se mettent en ordre de marche. Votre CMA est déjà partie prenante dans l’élaboration des projets. Ce mois de juin, ceux-ci seront présentés en préfecture, ensuite viendra l’étape de l’opérationnel. À suivre…

du tissu artisanal landais

Salariés actifs

Activité 2017

(+ 53 alimentation, + 112 bâtiment, + 67 production, +127 Services)

contre 172 radiations (- 22 alimentation, - 75 bâtiment, - 22 production, - 53 services)

LES HALLES REVIENNENT EN FORCEÀ Mont-de-Marsan, depuis le 8 juin, les halles alimentaires ont retrouvé leur éclat d’antan et leurs commerces de bouche, grâce au projet porté par le privé Biltoki. Quant à Dax, la rénovation des halles historiques, véritable locomotive du commerce local, relève d’un projet porté par la collectivité. La ville accueille à bras ouverts les artisans et producteurs sur 21 nouveaux espaces commerciaux, étals et boutiques, avec des conditions d’exploitation optimales, comme par exemple l’absence de droit d’entrée. Retrouvez toutes les informations (tarif au m2, surfaces disponibles etc.) sur www.dax.fr et sur www.cma-landes.fr. Attention, candidature à déposer jusqu’au vendredi 31 août.

LANDES

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Association d’artisans d’artLes métiers d’art s’organisent

Inscrits à la Chambre de métiers et de l’artisanat, les artisans de la filière des métiers d’art évoluent dans des domaines aussi variés que l’ameublement, la décoration, la bijouterie, la joaillerie, la mode et les accessoires céramique, le métal, le verre, le textile, le cuir, le graphisme. Et la liste n’est pas exhaustive… Aujourd’hui, ils se fédèrent au sein d’une association.

Mont-de-Marsan, le 23 mars 2018. Au ni-veau de l’artisanat lan-dais, la section métiers

d’art compte plus de 100 professionnels. Artisans d’art qui ne seraient pas référencés, contactez sans tarder votre CMA.Ces métiers, parfois ancestraux, porteurs de véritables savoir-faire, représentent une richesse qu’il faut préserver et ac-compagner.Ce sont des professionnels qui entre-prennent, se développent, communiquent. Des professionnels qui ont besoin de va-loriser leur savoir-faire, promouvoir leur métier, exposer et animer nos territoires. C’est dans cet esprit de synergie, de par-tage d’expériences et de développement économique qu’une association des mé-tiers d’art des Landes voit le jour.

Objectifs de l’association❙ Promouvoir les métiers d’art conformé-ment à la nomenclature de l’Institut national des métiers d’art (INMA).❙ Former les artisans, artistes et jeunes par l’apprentissage.❙ Favoriser la connaissance des artisans et artistes entre eux et auprès du public.❙ Organiser des manifestations et actions.❙ Représenter les intérêts des métiers d’art au plan départemental, régional, national, européen et international.

L’association est hébergée à la CMA des Landes 41, avenue Henri Farbos à Mont de Marsan. Son fonctionnement se veut réso-lument participatif à travers l’organisation de commissions internes : communication, formation, évènementiel. L’union fera la force, rejoignez-nous !

FUTUR EN TRANSMISSIONDans les Landes, du 6 au 8 avril 2018. « Futur en transmission » était le thème des traditionnelles Journées européennes des métiers d’art (JEMA), soutenues par votre CMA.

❙ À Léon, portées par l’association 100 % Art, les JEMA ont regroupé une trentaine d’exposants sur 5 lieux

❙ À

atelier pour recevoir la visite de flâneurs et de passionnés.

MEILLEURE BAGUETTE DE TRADITION FRANÇAISESUR LE PARVIS DE NOTRE-DAME DE PARIS

Au niveau landais, le Mimizannais arrive 2e du concours de la meilleure baguette de tradition française, derrière le candidat pouillonnais Cédric Grocq. Puis il se classe 1er au niveau régional le 27 mars à Pau. L’étape suivante se joue à Paris les 13, 14 et 15 mai. Laurent est sélectionné pour représenter la région Nouvelle-Aquitaine sud à cette 5e édition du Concours national de la meilleure baguette de tradition française. 21 candidats, issus des 13 régions boulangères de France, espèrent emporter le titre. Le concours se déroule en deux étapes,

◗

◗

De l’avis du jury « Laurent Rigouin a fourni un travail remarquable en réalisant en direct live 20 baguettes de tradition française ».

présenteront 40 baguettes en un temps limité et

dimension 50 cm, poids 250 g. 6 autres critères

© LAURENCE CONSTANS

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É VÉNEMENT LANDES

06

Le Monde des artisans MAI/juin 2018

Mobilité européenneL’apprentissage sans frontièresFévrier 2017, à Frankfurt sur Oder. Nous sommes à la frontière Est de l’Allemagne, tout près de la Pologne. Plein gaz sur la mobilité européenne !

ndreas Gabriel, Agnieszka Litwinowicz et Frédéric Bouyssi représentant respectivement l’ANFA, la CRMA et la CMA des

Landes font le voyage. Le directeur de la chambre de métiers de Frankfurt sur Oder et son responsable de la mobilité les accueillent chaleureusement. De cette ren-contre, la décision est prise d’inviter 6 ap-prentis en 2e année BAC PRO maintenance et réparation automobile à séjourner en Allemagne, du 14 au 27 mai 2018.

Erasmus +L’Europe, grâce à son programme Erasmus +, le conseil régional de Nou-

Rachael Aldridge, professeur d’anglais et référente mobilité européenne au CFA, accompagne nos jeunes mécanos. En complète immersion chez des artisans et concessionnaires automobile, ceux-ci participent aux tâches quotidiennes des

les organisateurs est déjà pleinement at-teint : faire évoluer les apprentis en termes d’autonomie et de responsabilisation.

Retour d’expériences sur ce voyage d’études franco-allemandEn quelques mots, Antinéa nous livre les points forts de son séjour : « Le déplacement est très enrichissant. Au niveau automobile, je suis marquée par le standing des voitures allemandes, très haut de gamme. Les clients soignent leur voiture. Du coup, c’est bien agréable de travailler sur des voitures propres

-lente, l’accueil adorable. Les ¾ du temps, j’ai parlé anglais. Mais des camarades ont aussi progressé en informatique… en utilisant les

Même son de cloche avec Maxime : « Si je devais retenir un seul souvenir, je répon-drais la qualité de mon accueil au garage. L’équipe a tout fait pour me mettre à l’aise. Un peu d’allemand, un peu d’anglais, je m’en

différences. L’outillage est plus moderne (systèmes de climatisation, purge de frein

davantage de points de contrôle qu’ici. Au CFA, la pédagogie diffère également. En résumé, le séjour s’est super bien passé

La CMA des Landes souhaite développer de nouveaux programmes. L’accueil d’ap-

grand merci aux entreprises allemandes et aux landaises qui ont libéré leurs apprentis pour vivre cette belle aventure.❙ Esteban Oury chez Garage Auto service à Gabarret.❙ Léo Balhadere chez Baigts Automobile.❙ Maxime Killic chez Eco pneus à Saint-Paul-les-Dax.❙ Antinéa Dumondin chez Citroën à Dax.❙ Chrissy Denis chez Garage Morpan à Biscarrosse.❙ Ludovic Agra Dos Santos chez Pourroy pneus services à Mont-de-Marsan.

A

COMMENT DÉCROCHER SON CONTRAT D’APPRENTISSAGE ?Dans le cadre de sa politique de développement de l’apprentissage, le conseil régional organise un forum itinérant dans les 12 départements de Nouvelle-Aquitaine, entre mai et juillet 2018.

Rendez-vous à Dax, mercredi 4 juillet, salle Darrigade de 10 à 16 heures sans interruption. Participeront au forum

CV ou un entretien. Notez qu’une bourse de l’apprentissage est en ligne, accessible aux entreprises et aux jeunes ayant un projet en lien avec l’apprentissage www.apprentissage-nouvelle-aquitaine.infopar l’Europe et le conseil régional Nouvelle-Aquitaine, est mise œuvre par les chambres consulaires et les CFA.

i

MONT DE MARSAN1216 Av. Mal Juin (Face à BUT)

DAX33, Allée Pampara

Club des artisans créateurs des Landes

Qui connaît les glaces à la plancha ?

A ujourd’hui, nous vous présentons Cédric Boutolleau. Cédric a investi plusieurs secteurs d’activité avec

son allant naturel et son sens du commerce chevillé au corps. Ses domaines de prédilec-tion, commerce et courtage en assurance, alternent toutefois avec plusieurs années dédiées à servir la France. Le retour au pays arrive un jour et là des affaires de cœur conduisent ce Lot-et-Garonnais de naissance à rejoindre les bords de l’Adour. Il décide alors de joindre l’utile à l’agréable en réali-sant son projet de gamin. Passionné depuis toujours par les préparations culinaires et l’envie d’offrir du plaisir à ses clients (ndlr c’est plus « fun » de vendre des glaces que des contrats d’assurance !), il cherche un concept innovant, inédit. La suite, il nous l’explique en répondant aux questions de LMAL (Le Monde des artisans des Landes).

de Je suis artisan glacier à la plancha. Ce concept, importé de Thaïlande, touche la France il y a cinq ans environ. J’ai compris

-mands en créant devant leurs yeux écar-quillés une glace à base de fruits frais. Glace ? Plancha ? Vous pensez que je di-vague ? Non, rassurez-vous ! Il s’agit d’une plancha qui givre d'environ -20° à -30°, sur laquelle je découpe des fruits de saison ac-

aromatiques. Cette façon de revisiter les glaces m’a immédiatement séduit. Sur la plancha givrée, je travaille énergétiquement mes produits avec deux spatules et je crée d’onctueux rouleaux de glace. Les clients voient leur glace prendre forme de A à Z. Vous êtes un

est-elle venue ?J’ai fait mes quatre jours de préparation à l’installation (ndlr à ne pas confondre avec la préparation militaire !) et Monique Dupouy nous a parlé du club.

membres et j’arrive ainsi à tisser des liens et à échanger sur des questions qui se posent naturellement à tous les créateurs.

intéressant

Le club se compose de membres très dyna-miques. Au contraire d’un cercle fermé, j’ai été accueilli avec beaucoup de bienveillance. Nous échangeons les uns les autres sur nos différents métiers d’artisans. Nous faisons des affaires en nous recommandant. Et nous sommes aussi, grâce à la CMA, informés de l’actualité en matière de projets de lois, droit, etc. À mes yeux, le club est un vrai tremplin pour tous les jeunes créateurs d’entreprise. Je les invite, jeunes et moins jeunes, à nous rejoindre.

PROPOS RECUEILLIS PAR CLAUDINE VIDAL

Le 1er jeudi de chaque mois, le club des artisans créateurs des Landes réunit ses membres de 19 h à 21 h, au Café des Arceaux à Tartas. L’animation du cercle revient à votre CMA, aidée ponctuellement par des intervenants extérieurs. La soirée démarre avec l’exposé d’une problématique propre aux jeunes entrepreneurs, se poursuit avec la présentation de l’un d’eux et se termine par un sympathique dîner.

BASKET LANDES EN PHOTOSMont-de-Marsan, le 14 avril. Les membres du club des artisans créateurs landais partagent aussi des moments de détente. Ici (photo 1),

e de la saison e campagne européenne consécutive. Gourmandes et gâtées, les protégées des coachs

i Service économique | 05 58 05 81 70 | www.cma-landes.fr / Créer reprendre / Votre suivi

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A

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CTUALITÉS LANDES


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Nous contacter : [email protected] / Tél. 01 40 05 23 12 Le Monde des Artisans – Rédaction – 137 quai de Valmy – 75010 PARIS

Un des Meilleurs apprentis de France

L’automobile sur le podium

Pour cette nouvelle saison, le CFA des métiers de l’artisanat engage dans la compétition des boulangers,

coiffeurs, fleuristes, mécaniciens automo-bile, réparateurs et peintres en carrosserie. À l’échelon départemental, 5 apprentis reçoivent une médaille de bronze, 15 une médaille d’argent et 7 une médaille d’or.À l’échelon de la Nouvelle-Aquitaine, les apprentis landais récoltent 6 médailles d’argent (lire ci-dessous) et 2 médailles d’or.Chrissy Denis, en alternance entre le CFA montois des métiers de l’artisanat et le garage Alain Morpan à Biscarrosse, décroche sa médaille d’or en mécanique automobile. Cependant, eu égard à la réglementation (elle a plus de 21 ans), Chrissy ne pourra pas se présenter aux épreuves nationales.Le candidat Adrien Labidalle, en 3e année de peinture, en formation au CFA et dans la carrosserie paternelle à Carcarès Sainte-Croix, lui aussi est excelle. À 18 ans à peine, le jury néo-aquitain, réuni le 27 avril, lui dé-cerne la médaille d’or qui lui ouvre les portes de l’échelon national. Nous attendons les

-ment devant Chrissy et Adrien, tous deux pleins de talent. À suivre… Les médaillés en région ❙ En boulangerie Nicolas Baconnais au

à Mont de Marsan, Maylis Lapeyre chez Bled à Parentis en Born.❙ Arthur Legrand chez Elodéa à Bizanos (64).❙ Charly Dumora chez Auto 40 Aquitaine à Biscarrosse, Chrissy Denis chez Alain Morpan à Biscarrosse (or).❙ Yohan Bordelanne chez Lutran à Saint-Sever, Geoffrey Le

Boustouler chez Automobile La Teste à Marmande, Adrien Labidalle chez Labidalle Carrosserie à Carcarès-Sainte-Croix (or).

Les Meilleurs apprentis de France sont à l’apprentissage ce que les Meilleurs ouvriers de France sont au monde du travail : l’excellence ! Encore une fois, l’apprentissage landais brille de mille feux au concours Un des Meilleurs apprentis de France avec 51 médailles en département et 8 médailles en région.

CHALLENGE BMW FRANCEL’automobile encore à la Une ! Depuis 1991, le Challenge BMW FRANCE contribue à promouvoir les métiers de l’automobile.

Cette année, 135 établissements se placent sur la ligne de départ. Seuls les 12 meilleurs de France feront la course en région parisienne.

Première étape validée pour les apprentis montois. Avec une excellente moyenne de 17/20, ils montent sur la plus haute marche du podium pour tout le Grand Sud-Ouest. La suite s'est jouée le 26 mai à Paris. Avec comme commissaire de course leur professeur Philippe Buston, le trio se place sur la ligne de départ au coude à coude avec les 12 meilleurs classés du challenge. Ils enchaînent les épreuves et terminent la course 6e du classement. Félicitations !

apprenti chez Toyota à Bassussary, apprenti chez Citroën à Dax.

PREMIER DE FRANCE EN DÉGUSTATIONDans la catégorie pâtisserie, toujours sous l’égide des Meilleurs ouvriers de France, les épreuves du concours du Meilleur apprenti de France ont devancé sur le planning celles des autres métiers. On retrouve un duo gagnant : un maître d’apprentissage et artisan de

Capbreton avec son apprenti pâtissier. Antoine Casano, 17 ans, en alternance entre l’université des métiers à Bayonne et la pâtisserie paternelle Les Gourmandises sucrées, remporte, à Paris le 16 avril, le prix de dégustation au concours du Meilleur apprenti de France. Bravo au tandem père-

A

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CTUALITÉS LANDES


Reprise d'entreprise

« Nous sommes pleinement heureux ! »

A ngélique voit le jour au pays du Ti punch, planteur et boudin créole pendant que Philippe grandit à Cognac sur les terres du pineau charentais. En 2012, le hasard

de la vie les fait se rencontrer dans un service de carrosserie rapide Renault en région parisienne. L’un et l’autre sont peintres

-bilité. Philippe, titulaire d'un brevet de maîtrise, passe 24 années chez un artisan carrossier des Yvelines classé parmi les 900 meilleurs garages de France et plébiscité par Auto Plus. Tous les indicateurs sont au vert pour que ce jeune couple songe à

la salopette de salarié pour celle de patron. Quelques soirées passées sur la toile à rechercher des carrosseries disponibles à la vente, les font hésiter entre Toulon, Carcassonne, puis Soustons et Rion-des-Landes. C’est là qu’intervient le service création transmission reprise landais grâce auquel l’affaire va se concrétiser. Il accompagne le vendeur Nicolas Juglin vers la cession de sa carrosserie, et conseille le duo de repreneurs Angélique et Philippe (lire en encadré). « Cerise sur le gâteau, la CMA nous suit pendant 3 ans. C’est presque une garantie de réussite, une assurance vie sur 3 ans ! », commente Angélique. Aujourd’hui, elle nous reçoit zone Pelletet à Rion-des-Landes et témoigne « Le stage de 5 jours précédant notre installation nous a été bien utile. Sans cette formation, nous allions direct au-devant

Financièrement, nous avons pris conscience qu’il fallait de la trésorerie d’avance pour se donner toutes les chances de réussir ».

Les Landes seraient une terre d’accueil et l’artisanat créerait de la richesse sur le territoire ? En voici la preuve avec Angélique, Philippe et leurs trois enfants, une famille de néo-rionnais qui pose en 2017 ses valises au cœur du pays tarusate, dans une pimpante maison à Boos. Le désir d’entreprendre et la qualité de vie du Sud-Ouest constituaient déjà l’essence même de leur

POURSUITE DE L’ENTRETIEN ENTRE ANGÉLIQUE ET LE MONDE DES ARTISANS DES LANDES (LMAL)

LMAL : Que pensez-vous de votre premier exercice ?Nos tarifs sont raisonnables. Notre qualité de services est au rendez-vous. Ce qui nous permet de travailler avec les concessionnaires de l’agglomération du Grand Dax. Dès le départ, nous avons souhaité compléter l’activité de carrosserie par la réparation et l’entretien motos. Point important, je suis en recherche d’un apprenti carrossier le plus tôt possible.

LMAL : Diriez-vous qu’être une femme peintre en carrosserie, c’est plutôt un inconvénient ou plutôt un avantage ?Mes compétences professionnelles sont identiques à celles d’un homme. Mais je suis certainement plus souple et diplomate dans les relations clients. Et je rajoute un brin d’humour ! Résultat, ça roule parfaitement bien.

LMAL : Et sur un plan plus personnel ?Les plages, le climat, la mentalité : tous les ingrédients sont là pour que la famille se sente bien dans sa nouvelle vie. Le stress landais, ce n’est pas comparable au stress parisien ! Les enfants sont très bien intégrés dans leur école et leur vie associative. Nous sommes pleinement heureux !

Propos recueillis par Claudine Vidal.

Prestations réalisées par la CMA auprès des futurs cogérants de K-ross’rion :❙ dossier prévisionnel pour valider la faisabilité technique de leur reprise (analyse bilans et comptes de résultats, outil de production, masse salariale, marché, etc.) ❙ obtention du prêt bancaire auprès du Crédit Agricole de 73 000 € et prêt d’honneur auprès de la plateforme Initiatives Landes de 5 000 €, remboursable sur trois ans à zéro % ❙ suivi sur trois ans ❙ coût : l'entreprise participe seulement à hauteur de 160 €, soit 20 % du montant réel de 800 €.

11

LANDES


12

D ROIT DE SUITE

Protection des données personnelles

RGPD : artisans, êtes-vous prêts ?Le 25 mai 2018 est entré en vigueur le Règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD). Remplaçant une directive de 1995, ce texte, visant à harmoniser le régime juridique européen et à renforcer les droits des individus sur leurs données, implique une mise en conformité du côté des entreprises. Mode d’emploi.

SAMIRA HAMICHE

Les sanctions

La Cnil : le garde-fou

Les contrôles seront réalisés en

i

Gare aux arnaques

i

01 53 73 22 22

Où en est-on ?

« dans un délai raisonnable de trois ans »

??

« Traitement » des données =










COLLECTEENREGIISTREMENT

ORGANISAATION STRUCTURATIONCONSERVATION ADAPTATIONMODIFFICATION EXTRACTION CONSULTATIONUTILISATION COMMUNICATION PAR TRANSMISSION

DIFFUSIONMISEE À DISPOSITIONRAPPROCHEMENT INTERCONNEXION LIMITATION

EFFACEMENT DESTRUCTION

RENFORCER LA RÉGULATION ET LA

les autorités de protection des

données prendront plus facilement des décisions et des sanctions, à l’échelle de l’UE.RENFORCER

LES DROITS DES INDIVIDUS SUR

création d’un droit à la portabilité des données personnelles,

protection des mineurs accrue.

RESPONSABILISER LES ACTEURS

TRAITANT

entreprises, institutions,

responsables de traitement

et sous-traitants.

le Guide pour les TPE-PME

i

13

Le Monde des artisans mai/juin 2018

DÉSIGNER UN PILOTEIl se chargera

des procédures de gestion des données,

dont il assurera la conformité.

Dans les petites entreprises,

il est possible de

.

1DÉ

dge

CARTOGRAPHIER LES TRAITEMENTS

DE DONNÉES PERSONNELLESIl s’agit de mettre en place

, comprenant les types

de traitement et les catégories de données personnelles,

les acteurs en contact avec ces données. Pour chacune,

il faut indiquer pourquoi vous les avez recueillies (le but étant d’en avoir le moins

possible), le lieu de stockage et le temps de conservation.

2LEDE DONN

Il s’agi

de traitemd d

PRIORISER LES ACTIONS ET IDENTIFIER LES

TRAITEMENTS À RISQUEUne fois le registre établi,

et déterminez des

pour vous mettre en conformité. Par exemple, vous pouvez imposer à vos salariés la

personnalisation de leur mot de passe de messagerie ou effacer les archives d’anciens salariés.

3PRIOE

TRAUne f

et d

GÉRER LES RISQUESPour chacun des risques

une (DPIA, Privacy Impact

Assessment) sur la protection des données

les risques de fuite des données, en envisageant

4GPo

une(DP

A

ORGANISER LES PROCESSUS

INTERNESPour conserver

en permanence un haut niveau de protection

des données, adoptez de . Limitez l’accès des

salariés aux données des

gestionnaires concernés puissent en disposer

par exemple.

5LE

Pen perm

niveades d

DOCUMENTER LA CONFORMITÉ

Pour être au clair en cas de contrôle de la Cnil,

tous les documents liés aux

données personnelles : registre des traitements,

DPIA, clauses contractuelles, BCR

à l’encadrement des transferts de données hors

de l’UE, information aux personnes (notes internes, recueil du consentement…).

6D

Poude con

documdonnée

Qu’est-ce qu’une donnée personnelle ?

É TAT DES LIEUX

14

CONTRÔLE TECHNIQUE 2 018

Beaucoup de bruit pour pas grand-chose

L es véhicules sont de plus en plus sophistiqués -pléent à l’action de l’homme et à

son risque de défaillanceABS, airbag… Avec le « nouveau technique, « l’objectif est de s’assurer que le véhicule est moins accidentogène par lui-même », pose Bernard Bourrier, PDG du réseau Autovision et président du métier

Ce qui changeLes défauts sont classés en trois caté-

mineurs et majeurs s’ajoutent des défauts « critiques » (voir encadré). « Les mineurs ont été précisés, sans obligation de répara-tion. Les majeurs entraînent une obligation de réparation et la présentation du véhicule dans les deux mois. Les défauts critiques

dès le lendemain le véhicule est en défaut de contrôle technique », explique Bernard Bourrier. Et c’est là où des erreurs ont été relayées. Car « le contrôleur technique n’a aucune capacité pour retenir une carte grise

de l’ordre peuvent exécuter ces sanctions administratives. » En effet, si la police vous

d’une amende de 135 euros et de l’immo-bilisation de votre véhicule. Comme avant.

Ce qui « gratte »Selon Pierre-Olivier Cavey, directeur des études et des campagnes de la Ligue de défense des conducteurs, « il y a eu un lobbying très puissant des entreprises du contrôle technique auprès de la com-mission européenne ». Car, à par-

tir du 20 mai, harmonisation européenne

supérieur, les visites et contre-visites sont plus longues et donc plus chères (entre 10 et 15 % d’augmentation). Pour Bernard

« Nous envisageons d’environ 15 à 20 % l’augmentation du temps nécessaire à la réalisation de la contre-visite. Mais chaque centre appliquera sa propre po-litique commerciale » « Si vous avez dix défauts mineurs, cinq majeurs et un critique, réparez celui-ci immédiatement et occupez-vous des majeurs dans les deux mois pour étaler les dépenses ». De toute façon, attention, « une panne coûte plus cher que la maintenance ».Pierre-Olivier Cavey souligne que « c’est aussi plus d’argent dans les caisses de

Et de suggérer qu’ « au lieu de sanctionner à tous crins, on pourrait mener une campagne d’information sur l’entretien du véhicule, or on ne le fait pas. »

Les points positifs« Le seul intérêt que je vois à cette mesure, c’est que les routes vont être débarrassées des quasi-épaves », note Pierre-Olivier Cavey. Bernard Bourrier insiste sur le cercle vertueux de la responsabilité de

carte grise, l’utilisateur du vé-hicule, la chaîne de main-

technique.

Cette « réforme de la maturité » du métier est « Il y a deux ans, les

matériels se sont modernisés, on a changé la formation des personnels (bac pro doré-navant), les modes de travail, on optimise le contrôle technique » -

-

au niveau d’équipement de son véhicule.D’autres changements pendent au nez des conducteurs, comme le niveau d’accepta-bilité des véhicules diesel (janvier 2019) ou encore la mesure de la présence d’oxydes d’azote (2022)…

* Conseil national des professions de l’automobile.

L’évolution du contrôle technique, en application le 20 mai 2018, fondée sur un nombre de défaillances relevées accrues, a suscité beaucoup de réactions et de craintes. La réalité est moins traumatisante qu’il n’y paraît.

SOPHIE DE COURTIVRON


POINTS CONTRÔLÉS : AVANT/APRÈS

Ils pouvaient donner lieu jusqu’à 409 défauts différents, parmi lesquels près de la moitié entraînait une obligation de contre-visite

à réaliser sous deux mois. 131 points

hybrides ou fonctionnant au gaz). Il y a 139 défauts mineurs, 342 majeurs et 129 critiques. Soit 471 défauts qui entraînent une contre-visite dans les deux mois.

« Une panne coûte plus cher que la

maintenance »Bernard Bourrier, président

du métier du contrôle technique au CNPA

CNPA

D OSSIER

Plateformes sur internet

Y aller ? Oui, mais…SOPHIE DE COURTIVRON

Les plateformes foisonnent. Elles vous mettent en relation avec de nouveaux clients, vous aident à trouver des financements, vous envoient des devis… Mais attention, il faut savoir séparer le bon grain de l’ivraie. Fondé sur des témoignages, ce dossier est fait pour vous aider à repérer les éventuels pièges et à répondre à la question : cette plateforme est-elle bonne pour moi et pour le lien unique que moi, artisan, j’ai tissé avec ma clientèle ?

MÉL

ANIE

KO

CHER

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16

A little market (plateforme française), rachetée par le géant américain Etsy avec des utilisateurs qui se

retrouvent noyés dans la masse. Gour-ming, censée aider « 500 producteurs » à exporter vers le monde entier et qui ne recense que deux entreprises sur son site… Les exemples de plateformes qui ne tiennent pas leurs promesses abondent. Sans compter les arnaques. « J’ai essayé des plateformes qui prennent de l’argent à chaque contact fourni ; or je tombais sur des clients mal renseignés ; je recevais des projets mais nous étions quinze des-

sus… », évoque Olivier Privas, plombier à Givors (Rhône). Ou encore les sites qui demandent des devis gratuits : « des ar-tisans vont casser leurs prix pour que ça passe », dénonce Antoine Pozzi, serru-rier-vitrier-électricien à Lyon (Rhône). Bref, méfiance. Via le Web et les réseaux sociaux, contactez des artisans qui sont sur la plateforme pour leur demander leur avis. Ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier (pas plus de 30 % de votre chiffre d’affaires obtenu via la plateforme) et bichonnez votre clientèle « classique. » La parole aux artisans : à quoi elle vous sert, « votre » plateforme ?

1717


➜ GAGNER UNE NOUVELLE CLIENTÈLE

Thomas Formont, métallier-ferronnier à Arras (Pas-de-Calais, six personnes), a intégré la plate-forme Hopfab à ses débuts ; elle permet la vente de produits sur catalogue (une dizaine pour Thomas) et propose du mobilier sur mesure. « On ne peut pas aller sur une plateforme qui mise tout sur une communication maîtrisée si par ailleurs on n’a pas une communication maî-trisée », pose Thomas. Ainsi, il a un site vitrine, une page Facebook où il publie de belles photos ; il en poste aussi sur Instagram, parfois. Il a fait faire une jolie plaquette pour ses Salons (où il se rend parfois par le biais de Hopfab). « La plateforme me permet d’atteindre une clientèle parisienne avec des chantiers plus prestigieux. » Au départ, un des fondateurs est venu le voir à l’atelier. « Il était sérieux, connaissait le métier, avait ses réseaux dans des cabinets d’architectes, etc. » Ce sont d’ailleurs les fondateurs qui voient quel artisan est le plus à même de répondre à un client. « Ils me soumettent le projet, suit une phase de discussion et de chiffrage avec le client. Les fondateurs sont derrière nous, ce n’est pas juste une plateforme de négoce et de vente ! » Ici, les relations commerciales prennent du temps, sont fondées sur la compréhension mutuelle et la satisfaction du travail bien fait.

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i www.atelier-thomasformont.fr | hopfab.com

i www.le-fournil-de-sophie.fr | www.mon-pain.fr

i artisanumerique.fr

DR

INITIATIVE DE CMAUNE PLATEFORMEINÉDITE

La CMA 82, via l’association Artisan numérique, est en train de développer une plateforme à double effet rebond.

« Nous nous sommes lancés (Tarn-et-Garonne, Ariège, Pays Midi-Quercy) par réaction contre

artisans sur le critère de leurs tarifs », pose Bruno Monpère, directeur d’Artisan numérique.

s’adresse aux collectivités. « Le but est de faire apparaître tous les artisans des CMA locales. C’est un observatoire des forces économiques pour les collectivités qui peuvent intégrer la plateforme sur leur site. Premier effet rebond. »

, prolongation de la précédente, sera en ligne courant 2018. « Elle est plus orientée vers les clients ; on retrouve les artisans

RGE…). L’artisan peut enrichir

savoir-faire. » « La promotion de l’économie est devenue la compétence

elles ont besoin d’outils ; nous accompagnons cette dynamique. »

➜ DOPER MES VENTES… AU DÉBUT

Le principe ? Le client fait ses commandes sur la plateforme Mon-pain (jusqu’à minuit la veille) et va chercher ses produits à la bou-langerie (il paye sur place). « Au début, ça a super bien marché (entre 10 et 15 commandes par jour), même si parfois le site avait des ratés : les clients ne pouvaient pas commander autant de produits qu’ils voulaient. Cela facilitait la gestion de nos stocks car nous étions préve-nus des grosses commandes », évoque Nicolas Abadie, boulanger à Digoin (Saône-et-Loire) au Fournil de Sophie (trois personnes). Mais, depuis plus de six mois… rien ! « Le fondateur était aux abonnés absents et notre abonne-ment mensuel continuait d’être débité (deux ans en tout). Néanmoins, ces pertes ont été largement compensées par les gains du début. Le site existe encore mais je ne sais pas qui le gère… J’ai fini de payer. »

Nom : Hopfab En un mot : Lancement : Octobre 2015 Par : Start-upers Rémunération :

Nom : Mon-pain En un mot : Bide Lancement : Juillet 2016 Par : Start-uper Rémunération : Abonnement

mensuel de 20 euros (sur deux ans)

73 % des particuliers ont un smartphone.Crédoc, enquête « Conditions de vie et Aspirations », juin 2017.

18

DOSSIER PLATEFORMES SUR INTERNET : Y ALLER ? OUI, MAIS…


➜ REMPLIR LES TEMPS MORTS

« Chaque collaborateur décide d’ouvrir un cré-neau, du jour au lendemain ou le matin pour l’après-midi, sans aucune obligation », ra-conte Véronique Fontan, coiffeuse à Toulouse (Haute-Garonne) et présidente de l’Unec* départementale. « C’est aussi parfait pour une nouvelle collaboratrice qui n’a pas encore de clientèle. » En choisissant un créneau via LeCiseau, le client a 50 % de réduction (paie-ment en ligne). « On pouvait avoir la crainte de ne plus travailler qu’à 50 % mais non, car le créneau n’est pas prévisible ; les clients conti-nuent de prendre leurs rendez-vous habituels

et utilisent la plateforme pour un brushing au dernier moment. » C’est gagnant-gagnant et cela rapporte 10 % de CA en plus. Autre bonus, « les clients mettent leur avis ; cela m’a permis de me rendre compte que mon salon avait besoin d’un coup de peinture ! » Véronique conseille de « bien lire entre les lignes ; le phénomène Groupon, par exemple, a mis en difficulté beaucoup d’artisans, qui ne maîtrisaient pas le nombre de clients ; il faut avoir la main sur la prestation. Et toujours privilégier ses clients habituels ! »

* Union nationale des entreprises de coiffure.

DR

i jean-claude-aubry.fr | www.leciseau.fr

➜ RENDRE SERVICE AUX CLIENTS

« Nous avons fait cela pour innover dans le ser-vice à la clientèle. J’ai rencontré le fondateur ; nous avons été les premiers à être partenaires de Rapidle en Bourgogne », explique Fabrice Rameau de la Boulangerie Parize (onze per-sonnes), à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Le client réserve et paye en ligne (3-D Secure), puis va récupérer sa commande dans un point de retrait identifié de la boulangerie : plus de queue ! Fabrice est très satisfait de la plateforme, qui lui rapporte 4 % de son chiffre d'affaires.

« J'ai mis quasiment tout le magasin sur le site et repars tous les matins avec les quantités mises à la base. Il a fallu un an pour que ça prenne auprès des clients ; ils peuvent enregistrer leurs Tickets-Restaurants® et créditer leur compte à la boulangerie afin que leurs enfants passent récupérer leur pain au chocolat en sortant de l'école, sans payer. Le matériel est fourni (tablette sur laquelle arrivent les commandes dans le magasin, logiciel…). Il y a des opérations com-merciales de communication (pour les étudiants, etc.), mais on peut refuser si on veut. »

DR

i boulangerieparize.fr | www.rapidle.com

POUR BIEN CHOISIR

2 POINTS À OBSERVER

regardez bien les délais de réponse et le temps de travail que vous

aurez, si vous pouvez refuser, votre période d’engagement, etc. »,

avise Aude Petelot, chargée de développement économique à la CMA 79. Selon Bruno Monpère,

directeur de la CMA 82, « plus on va chez un blockbuster

du Web, plus on est inféodé ».

Comment se rémunère

la plateforme ? « Une commission supérieure à 15 % HT calculée sur

le prix de vente est excessive ! Si la plateforme fait payer le dépôt d’articles en plus, il faut refuser », avertit Benoist Balay, chef de

projet chez Avisé, service d’information auprès des artisans

(réseau des CMA Auvergne-« La part qui vous

sera reversée doit couvrir tous vos frais de chantier et de gestion »,

ajoute Marc Malenfer,

* Institut national de recherche et de sécurité.

La barre des

80% d’internautes qui achètent en ligne a été franchie en 2016

(soit 36,6 millions de Français)Médiamétrie, Observatoire des usages

Internet T1, 2017.

i

avise-info.fr | www.inrs.fr

Nom : LeCiseau En un mot : Rentable Lancement : 2016 Par : Start-upers

(en collaboration avec l’Unec) Rémunération : Commission

Nom : Rapidle En un mot : Pratique Lancement : Fin 2015 Par : Start-upers Rémunération : Abonnement

mensuel (contrat de trois ans)

19


19

➜ DÉMARRER !

MesDépanneurs promet l’intervention rapide d’un artisan qualifié. « Quand nous avons commencé, nous prenions tout ce qu’il y avait à prendre, il fallait occuper nos techniciens, remplir les creux », confie Antoine Pozzi, serrurier-vitrier-électricien, qui a démarré début 2015 (entreprise Abacaide), à Lyon (Rhône). Aujourd’hui, cette méthode lui est moins utile. Pourquoi ? « Parce que les prix ne sont pas aussi intéressants que cela pour nous (une fourchette est donnée au client) ; il n’y a aucune majoration la nuit et les week-ends.

Si quelque chose ne rentre pas dans le forfait annoncé, on est un peu bloqué : on le signale à la plateforme qui doit recontacter le client. La facture est au nom de MesDépanneurs, mais notre entreprise est responsable en cas de problème. La gestion est plus compliquée qu’avec un client classique (éléments à envoyer et à remplir pour que MesDépanneurs établisse la facture au client). Un client peut refuser le devis une fois que nous sommes chez lui, nous n’avons aucune garantie… »

i www.abacaide.fr | www.mesdepanneurs.fr

➜ ME PROFESSIONNALISER

« Il m’a demandé mes dix dernières factures client, il les a tous appelés et leur a demandé leur avis », se souvient Olivier Privas, plombier à Givors (Rhône), à propos du responsable de Bilik (plateforme de mise en relation lyon-naise), Grégoire Micol. « Notre vocation est de rester à petite échelle pour garder le lien de proximité que nous avons avec nos artisans, tous engagés dans une démarche d’amélio-ration de leurs pratiques commerciales », ajoute ce dernier. L’artisan est référencé sur Bilik (formation, photos, avis) et les clients le contactent. Derrière cette mise en rela-

tion, il y a la force d’un réseau. « Grégoire est notre intermédiaire disponible en cas de souci. Des réunions mensuelles sont organi-sées pour parler "catalogue", prélèvement à la source, retours d’expérience, etc. On sait, entre artisans partenaires, qu’on peut travailler ensemble en toute confiance. » Olivier Privas reçoit une demande de devis par semaine et un peu moins de la moitié de son CA est réalisé via Bilik. « Cela me permet de plus de me spécialiser dans ce que j’aime faire, et cela m’oblige à plus de rigueur dans mon travail. »

DR

i www.bilik.fr/lyon/plombier-

Nom : MesDépanneurs En un mot : Compliquée Lancement : 2013 Par : Start-upers, puis rachetée

par Engie (lire ci-contre) Rémunération : 15 à 20 %

de commission selon les zones

Nom : Bilik En un mot : Qualité Lancement : Fin 2016 Par : Start-uper Rémunération : Cotisation

mensuelle (200 euros HT)

AUDR

EY P

OPO

V

TémoignagePOURQUOI ENGIE A RACHETÉ MESDÉPANNEURS

MesDépanneurs : 700 artisans (TPE entre

trois et quatre personnes). Engie : 153 090 collaborateurs dans le monde… « Nous avons vendu Mes-Dépanneurs en novembre 2017. Engie avait l’intention de se développer sur ce marché et de

Engie Home Services, deux millions d’interventions par an, ne s’occupe

ne fallait pas réécrire la solution, qui fonctionnait dans 25 agglo-mérations françaises. Nous avons dorénavant plus de moyens pour la communication (campagne télé…), importante quand on a une clientèle

des services annexes (bricolage et jardinage), toujours avec des professionnels », explique Katia Sogreeva, cofondatrice du site.

LT

Katia Sogreeva, cofondatrice de MesDépanneurs

RIEN D’OBLIGATOIRE !Bruno Monpère s’indigne des plateformes qui se rémunèrent sur le dos des artisans. « On ne se met pas à son compte pour payer des royalties à quelqu’un ! Il existe des moyens de gérer sa propre stratégie numérique de façon autonome : réseaux sociaux, site, plateformes issues de professionnels du métier (gratuites). Les artisans connaissent leur marché, construit sur un temps long, de personne à personne. »

« L’essentiel est d’avoir une présence en ligne

(trois fois sur cinq ce n’est pas fait), un site vitrine

ou marchand. La plateforme vient après, quand

le reste est structuré. Elle est à coupler avec les

"boutique" à activer, avec un lien direct

via lequel le client peut acheter (site

marchand, via message privé…) »,

explique Benoist Balay (Avisé).

DANS UN SECOND TEMPS…

20


DOSSIER PLATEFORMES SUR INTERNET : Y ALLER ? OUI, MAIS…

3 QUESTIONS À…MARC MALENFERCHEF DE PROJET À L’INRS*

❙ par rapport aux plateformes ?De perdre leur indépendance ! Dans le BTP, on commence à voir des rapprochements entre distributeurs et plateformes, ou d’autres alliances de type plateforme/assureur. Mais c’est transparent. Dans notre exercice de prospective, nous avons un scénario de rapprochement/hybridation entre les entreprises et les plateformes via rachat, partenariat ou développement en propre. Le modèle économique des plateformes n’est pas stabilisé, elles ne sont pas toutes rentables (Uber perd des milliards de dollars chaque année). Leur objectif est la collecte de données qui sont exploitées et revendues ! On s’est aperçu par exemple que quand les chauffeurs déconnectaient l’appli Uber, elle continuait à récupérer leurs données.

❙ Quels sont les points positifs des plateformes ?

des algorithmes et de la géolocalisation, l’artisan aura des chantiers plus proches. Certaines plateformes déchargent de la gestion commerciale avec le client (devis, paiement…). De plus, elles pourraient devenir des intermédiaires utiles en matière de santé et sécurité, en mettant à la disposition des artisans des équipements de protection individuelle mutualisés, en négociant des assurances…

❙ Ont-elles des devoirs ou tous les droits ?Le Code du travail et les directives européennes

contractent avec des travailleurs indépendants. Il n’y a donc pas l’obligation de sécurité de résultat qui s’applique entre un employeur et ses salariés. Quand il y a beaucoup d’accidents chez leurs prestataires, les plateformes ne sont pas pénalisées. Cependant avec l’article 60 de la loi El Khomri notamment, un indépendant qui travaille depuis longtemps pour une plateforme peut lui demander de payer son

de la Sécurité sociale ou de lui prendre une assurance privée.* Institut national de recherche et de sécurité.

i www.inrs.fr

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➜ FAIRE DU MARKETING

La plateforme 100 % Artisan compte 110 ar-tisans en Meurthe-et-Moselle ; tous se sont engagés à respecter une charte et ont suivi une journée de formation obligatoire sur le marketing numérique. À partir de leur propre portefeuille, les entreprises font profiter à leurs clients d’actions de promotion de manière individuelle ou groupée (B to C). « Un premier projet a été lancé pour la Saint-Valentin sous forme de concours et de promotions via Face-book (plus de 7 500 partages), e-mailings, etc. Le poissonnier a fait 30 % de CA en plus dans

la journée », se satisfait Thierry Vincent, élu à la CMA 54 et patron de la crêperie La Bolée. « C’est un projet novateur et évolutif. » Il y aura un site, avec un annuaire, qui permettra le partage d’informations, etc. « Nous allons créer des groupes composés d’artisans com-plémentaires dans tout le département. S’il reste des baguettes au boulanger, il peut les vendre à moitié prix au restaurateur (B to B). Cela peut être dupliqué dans le bâtiment… » Le restaurateur a plus de réservations et de commandes sur son site Internet depuis que 100 % Artisan a été lancé…

DR

i www.creperie-labolee.com | 100pour100Artisan

➜ BÉNÉFICIER DE LA FORCE DU GROUPE

Artipôle est une plateforme qui renforce la visibilité des artisans coopérateurs auprès des consommateurs à la recherche de solu-tions pour leurs projets de construction. « Il y a plusieurs clés d’entrée pour le client : l’an-nuaire des artisans, la marque (signalétique spécifique), se rendre dans l’une des 31 salles d’exposition du territoire pour voir les produits des entreprises adhérentes et se faire conseiller ; dans certaines salles, on peut créer une mai-son complète », liste Jean-Paul Marteau, à la

tête d’une entreprise de menuiserie-agence-ment-maison ossature bois de douze salariés à Prisse-la-charrière (Deux-Sèvres), à l’origine de la coopérative Acem. « Cette plateforme est un moyen d’élargir notre clientèle et notre champ d’action. » Le client bénéficie indirectement des compétences mutualisées des artisans et de leurs achats groupés. « De plus, l’information est au cœur de notre dynamique : formations, nouveautés, veille… Je conseille vivement aux artisans de ne pas rester isolés. »

DR

i www.entreprise-marteau.fr | www.artipole.fr

Nom : 100 % Artisan En un mot : Évolutive Lancement : Janvier 2018 Par : CMA de Meurthe-et-Moselle

Rémunération : Gratuit

Nom : Artipôle En un mot : Coopérative Lancement : septembre 2016

Par : Orcab (Organisation des coopératives d'achats pour les artisans du bâtiment) Rémunération : Gratuit (inclus

dans la cotisation à la coopérative)

F OCUS MÉTIER

22

63millions. C’est le nombre d’ani-maux de compagnie recensés en France, au faîte du podium

européen. De plus en plus intégrés dans les foyers comme des « membres de la famille », chats, chiens -mais l’objet d’une attention grandissante de propriétaires désireux de leur apporter

Pour les 6 000 salons de toilettage, les professionnels de l’éduca-tion et de l’hébergement animal, le marché est aujourd milliards d’euros, dont près de la moitié pour les chiens. « S’ils acquièrent un animal de race chez des éleveurs, les maîtres sont d’autant plus sensibilisés à l’importance d’un toilet-tage correct, d’une éducation canine avec des méthodes positives et d’un service de pension de qualité où ils pourront, en leur absence, s’assurer de l’aisance de leur ani-mal », note Anne-Marie Le Roueil, présidente du Syndicat national des professions du chien et du chat (SNPCC).

Une question de responsabilité

exercer des métiers les entourant. S’il faut

de vraies compétences et une attention s’imposent. « Parfois, on en demande trop

endroit un anthropomorphisme dangereux, en lui attribuant un comportement et une

êtres vivants, dont nous avons pris la respon-sabilité, ce ne sont pas des êtres humains, nous devons nous adapter à eux. »Le SNPCC s’engage à ne valoriser que des professionnels travaillant dans le respect et la compréhension de l’animal. « En toilettage par exemple, la technique doit s’adapter au chien, en reconnaissant et en s’adaptant à ses

l’animal plus ce qu’il ne peut supporter. Notre rôle est justement aussi d’expliquer aux maîtres que les raisonnements canins ou félins ne

’ils adaptent leurs comportements et tiennent compte du fait que les chiens et les chats sont dotés d’émotions. »

Engagement éthiqueDepuis deux ans, l’organisation mène un combat pour faire sortir les animaux de compagnie de la liste des biens meubles soumis à la garantie légale de conformi-té. « Les animaux sont toujours considérés comme des "biens meubles" dans le droit français. Ce qui veut dire que l’on peut nous réclamer l’application d’une garantie de "bonne marche", de fonctionnalité, sur des êtres vivants ! C’est indigne mais c’est légal.

changer la loi. Les aléas du vivant doivent être pris en compte. » Si l’organisation a parfois du mal à faire entendre sa voix au sein des instances supérieures, elle constate tout

« Le Code civil a

sensibles, se réjouit Anne-Marie Le Roueil.

pas assez vite, mais on avance ! »* Nouveaux animaux de compagnie (lapins, rongeurs, oiseaux, poissons, reptiles, etc.).

Artisans des professions du chien et du chat

Considérer l’animal, reconnaître les prestationsVent en poupe, les professions du chien et chat hissent la voile ! Rejoignant les toiletteurs, deux autres métiers ont été reconnus l’an passé dans le kaléidoscope de l’artisanat : l’éducation canine comportementaliste et l’activité de pension animale. L’éventail des prestations s’étoffe et monte en gamme.

MÉLANIE KOCHERT


i www.snpcc.com

DANS LE GIRON DE L'ARTISANAT« L’inclusion de nos activités comme part de l’artisanat a été un moment très fort en 2017, se souvient la présidente du SNPCC. Nous avons reçu la reconnaissance d’un savoir-faire en termes de compréhension du comportement animal, de soin et d’éducation, pour lesquels il existe aujourd’hui des formations et des diplômes. Les gens comprennent l’importance d’aller à la rencontre d’un professionnel, et d’attendre aussi de la qualité pour leur animal de compagnie. »

Le marché est aujourd’hui

conséquent : 4 à 5 milliards

d’euros, dont près de la moitié pour

les chiens.

DR

F OCUS MÉTIER

23


Une signature communePour valoriser le métier et répondre à ses détracteurs, la CFBCT accorde une attention toute particulière à la communication. « La boucherie artisanale a adopté en janvier dernier le "Artisan & boucher, un savoir-faire en héritage", illustration d’un savoir-faire artisanal qui ne s’improvise pas et qui ne peut se pérenniser que par le biais de la transmission. L’évolution de l’image du métier est par ailleurs marquée par une féminisation de la profession », se satisfait Jean-François Guihard. Convaincu de l’importance d’une communi-cation différente, voire décalée, le président de la CFBCT se réjouit de la création

font partie les sœurs jumelles Bach, bouchères à Brive (Corrèze). Apparu à l’occasion du Salon de l’agriculture 2018, ce « club gourmand

une vingtaine de personnalités de la mode, du cinéma, de la cuisine, du sport et des médias « passionnées de tendrons, bavettes et entrecôtes, faisant un pied de nez aux diktats alimentaires ».

Travail de la viande et serviceAvec 18 000 points de vente sur l’Hexagone et 32 000 salariés, la boucherie-charcuterie arti-

chiffre d’affaires de 6,1 milliards d’euros. Passionné et optimiste de nature, Jean-François Guihard, président de la CFBCT, est intarissable quand il s’agit de parler d’un métier qu’il « vieux métier d’avenir ». « Le métier évolue, c’est ce qui est rassurant. L’artisan boucher s’adapte aux nouvelles habitudes de consommation et les pratiques changent en permanence. Plus réactif, il propose par exemple désormais une panoplie de brochettes et de produits à griller dès l’arrivée du soleil. » Plus transformée qu’auparavant, la viande se déguste en moindre quantité et de façon plus intelligente. « Même si la baisse de la consommation de viande est notoire, nous maintenons nos volumes car le consommateur est à la recherche de la qualité et du service. Notre rôle est de nous adapter et d’instaurer uned’artisan qui travaille la viande et de commerçant conseil. »

Un secteur d’avenir

Actuellement, 9 500 apprentis sont répartis dans 111 CFA Boucherie,

charcuterie, traiteur et 1 500 adultes en reconversion sont porteurs d’un projet dans

le secteur. En septembre prochain, une licence professionnelle ouvrira à Paris avec une partie

théorique dispensée à l’université de Montreuil et une partie professionnelle à l’École nationale de la

boucherie. « Cette licence commerce avec une option boucherie formera sur 18 mois des managers et des chefs d’entreprise et tirera le métier vers le haut. Une première dans les métiers alimentaires. » Si former aujourd’hui garantit la pérennité des entreprises, le président de la CFBCT explique que « la reprise des boucheries s’avère souvent compliquée. La mise aux

normes est contraignante et représente un investisse-ment considérable pour lequel notre profession ne

reçoit aucune aide »dans l’avenir d’un métier moderne qui attire

les jeunes, se féminise et apporte la qualité, le service, la proximité et le conseil que

demandent les consommateurs.

Artisans bouchers

Un métier au goût du jour

CFBC

T/SE

PETA

Les amoureux de viande se retrouvent aujourd’hui autour de nouveaux modes de consommation et restent friands du goût comme de la qualité et du service garantis par l’artisan boucher. Jamais mordants, plutôt tendres et savoureux, les propos du président de la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT) véhiculent une image dynamique et moderne d’un métier riche d’une longue histoire. ISABELLE FLAYEUX

« L’offre actuelle est totalement

différente. Les boucheries-

restaurants se multiplient, des artisans

proposent des viandes maturées,

des races rares, voire exotiques… »

CFBCT

i www.boucherie-france.org | confboucherie | Les bouchers, bouchers-

charcutiers de France

De gauche à droite : Jean-François Guihard, président de la CFBCT. Dans l’ère du temps, féminisation du métier et communication décalée. Au Concours international des jeunes bouchers, la relève prouve que le métier a de l’avenir.

CFBC

T/SE

PETA

DR

WWW.DSN-INFO.FR

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P R É L È V E M E N T D E L ’ I M P Ô T À L A S O U R C E

25

Mode d’emploi

JURI-PRATIQUE RUBRIQUE RÉALISÉE PAR SAMORYA WILSON

Peut-on accepter ou refuser des moyens de paiement ?La liberté de prendre ou de repousser les paiements par chèque, carte bancaire ou espèces dépend des montants en jeu et de règles spéciales. Décryptage.

1. Informer les clients

par chèque ou par carte bancaire jusqu’à

le client de payer en espèces au-delà de ce montant (excepté pour les personnes domiciliées hors de France qui sont limi-

1. Mais vous devez clairement en informer vos clients. Vous pouvez le faire par marquage, étiquetage,

-prié (un panneau à l’entrée de son com-

caisse, par exemple). Vous avez également la possibilité d’imposer des conditions comme un montant minimum d’achat (en fonction des commissions bancaires pour le paiement par carte) ou exiger la présentation d’une pièce d’identité.

2. Ne pas négliger les règles particulières

En cas de paiement en espèces, en principe, il appartient au client de faire l’appoint et vous

gestion agrée (CGA), vous ne pouvez pas refuser les règlements par chèque. De la

un terminal de carte bancaire. Rappelons que le paiement par carte bancaire n’est valable que lorsque le client a tapé son code

2 (ou la facturette). La signature est obligatoire

paiement sans contact permet le règlement immédiat sans code, ni signature ni pièce d’identité, mais il reste limité à 20 euros

(30 euros pour les cartes émises à compter du 1er octobre 2017). Au-delà de ce montant, le paiement sans contact est possible avec

(code pin) avant de payer.

3. Les paiements professionnels

Comme pour les particuliers, le paiement en

il est interdit aux professionnels qui achètent à un particulier ou à un autre professionnel des métaux ferreux (fer, acier, fonte) ou non ferreux (or, argent, bronze, cuivre, plomb, zinc…) de payer en espèces. À noter qu’en cas de non-respect des limites, vous risquez une amende de 5 % des sommes payées et une contravention de 5e classe pour une infraction liée aux métaux ferreux.Si vous avez des salariés, sachez qu’à

paiement doit obligatoirement se faire par chèque ou par virement (sauf pour les particuliers employeurs)3. S’agissant des

Douane ou à l’Urssaf est limité à 300 euros4.

CONDAMNATIONPOUR « INCITATIONÀ LA DÉSAFFILIATION »DE LA SÉCURITÉ SOCIALE

Le tribunal correctionnel de Paris a condamné au début de l'année quatre personnes et deux associations à des peines de prison avec sursis et à des amendes (10 000 à 60 000 euros) pour avoir incité des particuliers à se soustraire à l'obligation légale

rappel, celle-ci repose sur le principe de « solidarité nationale » (art. L.111-1 et L.111-2-2 du Code de la Sécurité sociale). Les prévenus ont été condamnés pour avoir incité et aidé à la

livre). Ils invoquaient la suppression du monopole de la Sécurité sociale par des directives européennes datant de 1992 (92/49/CEE, 92/50/CEE et 92/96/CEE). Or, le tribunal a rappelé que « contrairement aux interprétations et convictions des prévenus », ce monopole « demeure en France ».

TAUX DE MAJORATIONDE RETARD EN BAISSE

Le taux des pénalités appliqué en cas de paiement tardif des cotisations

En principe, une majoration de retard de 5 % s’applique aux montants des cotisations et contributions non versées à la date d’exigibilité. De plus, une majoration de retard complémentaire

de mois écoulé était également due, à compter de la date d’exigibilité des cotisations et contribution. Le nouveau décret ramène cette majoration complémentaire à 0,2 %. Cependant, comme auparavant, toute remise sur la majoration complémentaire n’est possible que si les cotisations ont été acquittées dans le délai de 30 jours qui suit la date limite d’exigibilité ou en cas d’événements exceptionnels.


MAS

T3R

Questions/Réponses

26

La possibilité d’ouvrir son commerce le dimanche dépend de l’arrêté préfectoral ou municipal qui s’applique à votre zone d’activité. Les chambres de métiers et de l’artisanat

Puis-je me passer d’autorisation pour ouvrir ma boutique le dimanche ?Oui, mais dans certains cas seulement. L’autorisation n’est pas requise lorsque vous n’avez aucun salarié. Tout dépend aussi de la nature de votre activité. Ain-si, tous les commerces alimentaires de vente au détail sont autorisés à ouvrir le dimanche jusqu’à 13 heures. De la

dans une zone touristique internationale

peuvent poursuivre leurs activités le dimanche sans autorisation préalable.À noter qu’il reste permis d’ouvrir libre-ment dans certaines gares. Le maire peut aussi appliquer, après avis du conseil municipal, l’ouverture collective des commerces douze dimanches par an. Il convient de vous renseigner auprès de votre mairie pour connaître les règles appliquées à votre localité.

Comment obtenir une autorisation d’ouverture le dimanche ?Lorsque vous vous trouvez dans une si-tuation nécessitant une autorisation, vous devrez en faire la demande au préfet. Vous

votre commerce le dimanche serait préjudi-ciable au public ou compromettrait le fonc-tionnement normal de l’entreprise. C’est par

ou des entreprises fabriquant des produits alimentaires de consommation immédiate, les commerces de bricolage, les marchés, les foires, etc. En fonction des éléments

-corder une autorisation valable trois ans.

Quelles sont les règles à appliquer aux salariés travaillant le dimanche ?En principe, un employeur ne peut occuper un salarié plus de six jours par semaine. Un repos hebdomadaire d’une durée mini-

permanentes ou temporaires, soumises ou non à autorisation, applicables à l’en-semble du territoire ou à certaines zones précises. Il reste possible d’accorder un repos dominical à partir de 13 heures pour les salariés du commerce de bouche, ou un autre jour pour tous les salariés sur autorisation du préfet ou encore par roulement et par quinzaine pour tout ou partie du personnel. Des compensations

-partie de la privation du repos dominical,

par accord de branche, d’entreprise, d’éta-blissement, ou accord territorial.

* LES ZTI sont des zones où de nombreux touristes français et étrangers viennent acheter. Elles sont aujourd’hui au

Loire-Atlantique et Val-de-Marne). Quant aux ZC, elles 2 de surface

de vente, avec plus de deux millions de clients par an

URI-PRATIQUEJ


L’EMPLOYEUR DOIT PAYER L’ENTRETIEN DE LA TENUE DE TRAVAIL« les frais qu’un salarié

expose pour les besoins de son activité professionnelle et dans l’intérêt de l’employeur doivent être supportés par ce dernier ». En l’espèce, les salariés, qui réclamaient le paiement des frais, avaient d’abord été déboutés en appel au motif que la prime d’entretien n’était pas due dès lors que son principe n’était pas prévu au contrat de travail et que les salariés

pour la Haute Cour, dès lors que la tenue est obligatoire, l’employeur doit régler son entretien.

i

ATLA

NTI

S

Vos droits

27

Les frais doivent être éligibles à la déductionLa déduction des frais n’est possible que si les dépenses ont été engagées dans

l’objet social de l’entreprise. Ce qui exclut les dépenses d’ordre personnel. Les frais

--

en charge au cours de l’exercice auquel ils se rapportent. Il convient également de

comme les factures. Il faut savoir que les dépenses somptuaires, soit luxueuses et non utiles à la poursuite de l’activité, ne sont pas admises.

Des règles spéciales pour les micro-entreprisesPour les travailleurs indépendants qui ont

les dépenses réellement engagées pour exercer l’activité ne sont pas prises en compte dans la déclaration de revenu.Seul un abattement forfaitaire pour frais et charges s’applique sur les recettes encaissées afin de déterminer le mon-

sur le revenu. Il s’élève à 71 % du chiffre d'affaires (CA) pour les frais issus des

activités de vente, à 50 % du CA pour les autres activités relevant des BIC.Cependant, le micro-entrepreneur peut opter pour un régime réel d’imposition.

déductibilité à 100 % de ses frais. En fait, le

des dépenses que votre activité entraîne.

RUBRIQUE RÉALISÉE PAR SAMORYA WILSON

Déduire les charges


Achat de matières premières pour une activité de productionAchat de produits en vue de leur revente, pour une activité commerciale

l’occasion d’un rendez-vous chez le client et non pour des convenances personnelles ; ceux pris à son domicile en sont exclus)

Frais de déplacement (à noter qu’il existe un barème kilométrique)Dépenses professionnelles : fournitures de bureau, frais d’envois postaux,

de téléphone, de télécopie, frais de documentation (prix d’achat d’ouvrages professionnels, abonnement à des publications professionnelles, etc.)

Frais d’actes et de contentieuxFrais de publicitéCotisations versées à des ordres ou syndicats professionnelsFrais de formation professionnelleDépenses vestimentaires, rendues nécessaires par l’exercice de la profession

(donc pas ceux de la vie courante)

Inventaire des charges déductibles**

RETRAITE : UN RÉPERTOIRE UNIQUE SE PROFILEUn outil inter-régimes dénommé Répertoire de gestion des carrières unique (RGCU) devrait voir le jour au plus tard le 31 décembre 2022,

er

L’entrepreneur est souvent obligé d’avancer de nombreux frais

pour son entreprise. Il convient de ne pas oublier de se faire rembourser ses

dépenses par sa société en veillant à les

l’impôt dû. Pour cela, des conditions précises doivent être remplies.

S OLUTIONS

18

Participer à une démarche vertueuse

Honni soit le gaspillageRésolument moderne mais farouchement attaché aux fondamentaux de sa profession, le boulanger Christophe Girardet s’active tant au four – dans ses trois points de vente en périphérie lyonnaise – qu’au moulin – grâce à son travail collaboratif avec six agriculteurs et un meunier. Sensible au gaspillage alimentaire, il agit concrètement depuis quelques mois. Sa solution : l’application To Good To Go. JULIE CLESSIENNE

Le gaspillage alimentaire ? Christophe Girardet en fait une affaire personnelle dans sa vie profession-nelle : « J’ai deux, trois astuces qui me permettent de reconditionner nos produits, comme la bière

au pain faite à partir de chapelure… Quand j’ai de gros excédents – ce qui est assez rare car nos logiciels de caisse nous fournissent de bons indicateurs des productions à sortir selon les périodes – je me connecte à l’appli Proxidon. Elle géolocalise toutes les associations autour de moi qui peuvent passer récupérer les invendus du jour ». Ces préoccupations, le boulanger les intègre naturellement, humblement. À la tête de trois établissements « Victor et Compagnie », marque qu’il a lancée en 2013, et avec un cumul de 400 à 700 clients par jour en moyenne, l’entrepreneur a mis en place une stratégie infaillible :

la rotation des produits. « Les vitrines évoluent : viennoiseries le matin, sandwichs et snacking

à midi… Et surtout, du pain chaud toute la journée !

Une vraie valeur ajoutée pour la clientèle et une façon de maîtriser, là encore, sa production. »

Sens de l’éthique en quelques clicsEt parce qu’il faut « vivre avec son temps », Christophe Girardet a poussé la démarche plus loin en décembre dernier. « J’ai découvert l’appli To Good To Go lors d’un événement organisé par la CMA du Rhône. C’est vraiment très facile à gérer et à mettre en place ! Je propose sur l’appli deux paniers par jour (comprenant pain, salé et sucré) en moyenne à 10 ou 12 euros. Je les vends 3 ou 4 euros. To Good To Go prend 1 euro par pa-nier. En gros, je les vends à prix coûtant. » Outre le fait que ces produits ne finiront pas dans ses poubelles, le vertueux boulanger y trouve bien d’autres avantages : « Faire plaisir à des gens qui ont peu de moyens, véhiculer des valeurs positives, et les commentaires sur l’appli nous permettent d’avoir un retour direct sur nos produits, sur ce qui plaît ». Un échange de bons procédés qui, lui, ne mange pas de pain.


Craponne (69)

181811818181818888888881818188118188181888888818181818181818888888818118111818188181888188818888111818888888881818888881818888888888118188888888181818888818811118181888181881818888818811881888181888181881188118888188188888888888188888881111818888881111181118188881188881188888

Adepte de l’application To Good To Go, Christophe Girardet se réjouit tous les matins

de voir que les paniers qu’ils proposent ont été commandés

juste après leur mise à disposition

sur la plateforme…

ROBIN DES CHAMPS : AGIR POUR L'ÉQUITABLE LOCALEn 2011, avec six agriculteurs et un meunier de la région, Christophe Girardet a lancé l’association « Les Robins des champs ».

de production, de la culture du blé à la fabrication d’une farine de tradition française qu’il utilise quotidiennement pour faire son pain.

, revendique-t-il.

JON

ATH

AN T

HEV

ENET

i www.victoretcompagnie.fr

i www.lesrobinsdeschamps.fr | Les Robins des Champs

Dépôt de marque

Décodage pratiqueLa marque est un des moyens de protection relevant de la propriété intellectuelle (avec les brevets, les IGP, etc.) ; à ce titre, son propriétaire peut agir en contrefaçon. Voici quelques tuyaux pour mieux vous lancer. À vos marques…

SOPHIE DE COURTIVRON

S'OPPOSER À UNE MARQUE : UNE OPTION « ALLÉGÉE »L’action en contrefaçon

procédure d’opposition. en contrefaçon qui se fait devant l’Inpi, qui juge le litige et décidera si la demande de marque attaquée pourra être enregistrée ou pas.

, pointe Murielle Bohec.


Prix : 210 euros

pour dix ans (trois classes), puis 250 euros pour dix ans, renouvelable

La marque n’est pas qu’une affaire de stratégie d’attaque ou de défense (voir

encadré). de la crédibilité vis-à-vis

de vos clients, véhicule une image de qualité, c’est un actif immatériel qui rentre au patrimoine de la société et valorise son capital, elle peut convaincre investisseurs et partenaires. C’est un outil surpuissant sur le plan du rapport avantages/

, pose Murielle Bohec, chargée d’affaires à l’Inpi.

i www.inpi.fr/fr > comprendre-la-propriété-intellectuelle > la-marque | www.inpi.fr/fr > protéger-vos-créations > protéger-votre-marque | Consultez votre CMA pour vous orienter vers un conseiller spécialisé -

❙ Faites une recherche d’antériorité de votre marque parmi celles qui existent en France et en Europe (et à l’international parmi les marques qui visent la France).

produits et services.

phonétiquement et intellectuellement avec votre marque. Si vous trouvez le même nom

aussi les noms de société (via infogreffe.fr, societe.com…) et de domaines (via Google, les hébergeurs comme OVH…). Pour 150 euros

❙ Réfléchissez au modèle de marque que vous exploiterez (logo, slogan, couleurs…). Votre graphiste doit vous céder ses droits d’auteur.

, précise Murielle Bohec. Délimitez bien la portée de votre marqueNice). Pensez

Faites le de marque en format jpeg et de votre carte bleue.

Consultez une fois par mois la base de données de l’Inpi pour faire de la veille. Pensez à protéger votre marque là où vous la distribuez si cela dépasse nos

budget que cela représente, consultez le site www.wipo.int/madrid/fr/fees/calculator.jsp.

feu…Faites-vous accompagner par le conseiller

ou par un chargé

de clientèle (pour la procédure) ou un

il viendra dans votre entreprise si vous

Partez !Prêts ?

S OLUTIONS

29

F

30

ORUM NUMÉRIQUE

À l’heure des réseaux sociaux et des plateformes d’avis, l’e-réputation est devenue un véritable enjeu pour les artisans. L’image de votre entreprise, votre marque ou même votre personne, peut être mise à mal en un clic… Même si vous n’avez ni page Facebook ni site Internet ! SAMIRA HAMICHE

comment « mesurer » mon e-réputation ?

pour en avoir un aperçu, basez-vous sur les premiers résultats de recherche sur

■ notations des internautes (étoiles d’avis, commentaires),■ images, vidéos,■ articles (de presse ou de blog),■ publications sur les réseaux sociaux.Les résultats de la première page ont un impact crucial sur votre e-réputation. La plupart des internautes ne naviguent pas sur la deuxième page pour vous donner une seconde chance…

Qui peut nuire à ma réputation sur le web ?■ acteur de votre e-réputation… Soyez vigilants, ainsi que vos collaborateurs, aux traces que vous laissez. Un conte-nu perçu comme maladroit peut vite se retourner contre vous.

■ Internet est un univers désinhibé, où il est aisé de poster un commentaire injurieux.■ Des entrepreneurs mal intentionnés peuvent publier des avis

Comment réaliser une veille ?■ Quelques outils permettent de faire

-

encore Alerti (payants).■ Sur les réseaux sociaux, consultez fré-quemment les avis et commentaires des internautes. Si vous disposez d’un budget, faites appel à un cabinet d’experts en veille/e-réputation.

Comment réagir aux commentaires négatifs ou diffamatoires ?■ Soyez attentif à traiter ce type de message sans agressivité.■ Si le commentaire est mauvais alors

en apportant des preuves concrètes.■ Si vous ignorez de quoi parle l’auteur, contactez-le en privé.■ pouvez aussi vous fendre d’un geste com-mercial.■ Si le message est diffamatoire, de-mandez son retrait et/ou n’hésitez pas à porter plainte.■ Diluez les informations négatives en

votre site…

Quels sont les recours en justice ?

numérique du 21 juin 2004 protège les entreprises des contenus litigieux.

■ en diffamation (trois mois de prescrip-

■ en dénigrement (article 1382 du Code civil, cinq ans de prescription).

d’écran, description précise du litige, de la source, de la date de publication…


5 questions (et réponses) sur l’e-réputation

JULI

EN E

ICH

ING

ER

Près de chez vous...

St-Vincent-de-Paul05 58 91 89 04

St-Vincent-de-Tyrosse05 58 77 43 27

Mont-de-Marsan05 58 51 35 00

Bayonne05 59 55 35 55

Mimizan05 58 78 75 04

Orthez05 59 69 45 25

Salies-de-Béarn05 59 65 04 46

Chefs d’entreprise :

Et si...on vous rendait

la partie plus facile ?mon.inexweb.fr

Expert-comptable

en direct

Documentscomptables

Rappelsd’échéances

Situationbancaire

Gestion des salaires

Pilotagecaisse

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Reprise d’entreprise“Nous sommes pleinement heureux !”PAGE

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