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__________Une nouvelle lecture de l'histoire de l'art __________
Mathématiques - Histoire de l'art - Ésotérisme - Arts plastiques
Le plateauDE GIZEHLES TROIS EMPREINTESAU SOL DES PYRAMIDES
------------ Yvo Jacquier --------------------------------------------------------------------------
GÉOMÉTRIE COMPARÉE ---------------------------------------------------------------------------------- MARS 2015 -----
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 1 on 26
PARTIE I
INTRODUCTION
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 2 on 26
L'ESPRIT ÉGYPTIEN
La Géométrie avec les yeux
1 • Les origines de la géométrie
À la Renaissance, les artistes et les architectes pratiquaient une
composition qui se rappelait du « style égyptien ». Pourquoi donc ? Ces
mathématiques sont basées sur des preuves visuelles, elles évitent
même le calcul (par peur d'effrayer les nombres). Cette façon de « voir »
est parfaitement adaptée aux arts visuels. D'autres aspects entrent
dans cette explication, en particulier la signification religieuse, mais de
façon pragmatique, le quadrillage des constructeurs de cathédrales est
la continuation de la grille égyptienne. Nombre de témoignages se
réfèrent à cette origine, par écrit, mais aussi par l'image. Albrecht Dürer - Pyramids
1514 – MELENCOLIA § I (gauche)
1511 – Adoration de la Trinité (d)
Avec des mathématiciens de l'IREM (Instituts de Recherche sur
l'Enseignement des Mathématiques), nous reconstituons l'ensemble du
corpus de ce chapitre très particulier des mathématiques. Nous
préparons une série de publications pour les pédagogues qui
enseignent au collège. Premier article :
http://www.jacquier.org/Y_Jacquier-IREM-Figure_Tympan_Conques.pdf
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 3 on 26
2 • Le haut niveau de connaissance des Égyptiens
Ce savoir n'est pas empirique (axiomatique), et son corpus est
entièrement cohérent. Ainsi, les Grecs anciens n'ont pas inventé le
principe des preuves et des démonstrations. Ils ont développé un autre
système de pensée, particulièrement didactique, et développé les
définitions. Euclide incarne ce réel progrès, mais les mathématiciens
Grecs sont allés à l'école égyptienne ! Les propriétés fabuleuses de la «géométrie avec les yeux» sont toutes
inédites - ils sont absentes des manuels et des publications. Par
exemple : les quatre manifestations de la proportion dorée dans le
triangle 3-4-5. L'article complet est accessible à l'adresse :
http://www.jacquier.org/IREM/Yvo_Jacquier-Geometrie_egyptienne-2014.pdf
Pyramides : les erreurs de comptabilité !
Quand il s'agit d'architecture égyptienne, les études se concentrent
habituellement sur les mesures, elles essaient d'expliquer certains
« secrets » par le pur calcul et sans signification religieuse. Bien sûr, les
Égyptiens pratiquaient cette comptabilité. Mais d'abord, à la différence
des Sumériens qui étaient obsédés par les nombres, les Egyptiens
étaient profondément artistes. Ils pensaient avec leurs yeux. Même
l'écriture nous montre cette différence. L'Écriture cunéiforme a
l'apparence abstraite des nombres, tandis que les hiéroglyphes sont
des images. Au cours du Néolithique et de l'Antiquité, les
connaissances voyageaient et l'on devine que tous les savoirs étaient
accessibles aux deux parties – les flux mésopotamien et égyptien. Mais
une culture est aussi marquée par des choix, une expression de la
personnalité, des différences qui rendent le résultat reconnaissable.
Autre aspect : dans l'étude de ces époques, nos préoccupations et nos
réflexes contemporains doivent s'effacer. Nous rêvons de marcher sur
Mars, mais les Egyptiens rêvaient de vie éternelle. Les pyramides ont
été construites pour traverser un autre espace que celui du matériel. La
performance technique, aussi remarquable soit-elle n'est pas
nécessairement le but principal d'un quelconque édifice sacré. Notre
approche de la civilisation égyptienne à travers les nombres, sans
aucune signification religieuse, comporte une double erreur.
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 4 on 26
Pour des raisons stratégiques, j'ai séparé l'aspect purement
géométrique et son interprétation. Cette attitude a été payante en
termes de recherche. Il est possible d'étudier la géométrie égyptienne
avec une approche purement scientifique. Les preuves s'accumulent,
mais pas seulement. Grâce à cet apprentissage objectif, nous finissons
par entrer dans la mentalité égyptienne. Particulièrement son bon sens.
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 5 on 26
L'EXPRESSION DU SACRÉ
Comment marche la composition sacrée
Le processus de représentation est comme une chaîne réciproque
entre le dessin/plan final et le sens originel (en mots humains)
Représentation <•> Géométrie <•> Nombres <•> Interprétation
Objet Sens
Composition
De façon pratique :1) Les figures géométriques guident et définissent le
résultat final d'une oeuvre. 2) Mais la signification de ce cadre initial est
dans la symbolique des nombres, qui traduisent les valeurs du
quadrillage en paroles humaines. Pour les Anciens, Symbolisme et
Ésotérisme sont synonymes. Nous séparons ces notions aujourd'hui
parce que nous avons perdu le savoir de la géométrie égyptienne. De
façon paradoxale, le calcul ne conduit pas à la signification symbolique
des nombres.
La chaîne du symbolisme / ésotérisme / composition
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 6 on 26
Le schéma précédent montre la chaîne de la géométrie sacrée. À
gauche, les figures sont construites sur une même grille/quadrillage.
Notez que le simple triangle 3-4-5 porte quatre manifestations de la
proportion dorée (φ). Ces figures vont guider le dessin des symboles,
figuratifs, selon le lexique des nombres, ici très réduit. Les mots expriment les intentions des auteurs, puis les nombres entrent
en dialogue avec la grille pour produire de la géométrie. Point très
important : la mesure est pas la seule traduction des nombres. Par
exemple, la diagonale d'un double-carré peut être l'expression du
nombre 2.
Après la Renaissance
La période de la Renaissance est l'apothéose de cette culture, et aussi
le début de sa disparition. Pendant une période, les artistes vont
pratiquer la géométrie sacrée et le système perspectif dans les mêmes
oeuvres. Ce dernier n'a jamais été un véritable système de
composition. C'est un moyen de rendre les éléments d'un dessin
vraisemblables, mais il n'y a pas de valeurs symboliques, ni même
esthétiques. Après la Renaissance, les symboles ont perdu leur
structure géométrique et ils sont devenus des allégories, en fait des
expressions non clairement définies (grande confusion). Une part de ce savoir a survécu dans le nord de l'Italie, où des peintres
comme Ingres et Poussin sont allés étudier la peinture.
« La grande Odalisque » de J.-D. Ingres - 1814
Dans cette composition le cercle a un diamètre 3, mesure du Céleste.
Le quadrillage est, comme souvent, révélé par le triangle 3-4-5.
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 7 on 26
AVANT LES ÉGYPTIENS
Gobekli Tepe, Anatolie
On sent l'ombre d'un très large culture
au début du néolithique, avec des
constructions mégalithiques. Elles
reflètent la complexité d'une société.
C e « courant mégalithique » e s t
vivace dix mille ans avant JC
Mégalithique atlantique
Autre exemple de ce
« land art »
géométrique : les
mégalithes de Mont-
Saint-Michel ,en
Bretagne. Comment
ont-ils placé des
points de façon si
précise ?
Triangulation ? Le
cadre a la dimension d'un pays.
Eanna temple, Uruk IV - IVe Mil. AEC
Cette pratique investit l 'architecture
mésopotamienne, au cours de la IVe
millénaire AEC. La géométrie a déjà une
réelle maturité, et l'écriture est en passe de
faire son apparition ...
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 8 on 26
PART II
FRESQUES
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 9 on 26
Ay and Osiris
Tomb of Tutankhamun
Valley of the Kings at Thebes - tomb 22
Ay (1704 - 1690 BCE)
Quadrillage
Triangle 3-4-5
Le Rectangle doré 2x2φ
Ce rectangle est celui du
triangle 3-4-5
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 10 on 26
La fresque de Benia
Benia or Pahekamen (ou Paheqamen)
Tomb TT 343 of Benia
Fresco/wall engraving - East Wall, southern part
18th dynasty - circa 1500 BCE
Nombre d'or
Rectangle 2x2φ
Relations écriture – dessin
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 11 on 26
La fresque de Nefertari
« Nefertari playing Senet »
Painting in the tomb of the Egyptian queen Nefertari Meritmut.
Technique = Wandbild / Fresco - Dimensions = 61 x 70 cm
Quadrillage
Triangles 3-4-5
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 12 on 26
Nombre d'or
en jaune : 2φ
Cercles de diamètre 1
Pentagrammes inscrits
dans le cercle de 5
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 13 on 26
PART III
PYRAMIDESPLAN AU SOL
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 14 on 26
INTRODUCTION
Un cadeau en or pour l'étude
Le plan de référence est l'oeuvre du physicien John A.R. Legon. Il a
rassemblé les résultats d'arpentage des égyptologues les plus réputés
comme M. Lehner, 1985 - J.H Cole,1925 - Flinders Petrie, 1880. Ce
plan de synthèse est notamment approuvé par l'Archaeology Society of
Staten Island. http://www.john-legon.co.uk/gizeplan.htm C'est un véritable cadeau pour l'étude. La confrontation de la géométrie
et la réalité d'une œuvre représente la part la plus délicate de l'étude.
Cette étape est la plus «discutable». Dans le cas particulier de Gizeh,
nous confrontons la géométrie à des valeurs attestées ! Nous
respecterons leurs marges de précision ou pas. Merci Monsieur Legon !
Survol
Le cadre de cette étude est fixé par l'analyse de John A.R. Legon. Sur
cette base, nous allons construire une structure géométrique avec le
corpus de la « géométrie avec les yeux ». Les résultats seront
comparés avec toutes les valeurs du plan, assorties de leurs marges.
Ensuite, nous allons comparer le sens de cette géométrie avec la
pensée égyptienne, plus précisément la religion. Donc, dans ce
processus, nous avons deux occasions de vérifier que nous avons
raison. Tout d'abord, avec la précision des mesures et ensuite avec la
mythologie. Un troisième argument doit être rapporté. Une structure
n'est pas une somme de figures. Elles dépendent les unes des autres
dans une chaîne de construction. Si vous en modifiez une seule, toutes
les autres sont perturbées et elles cessent de respecter les contraintes
du plan - sans possibilité de les remplacer (et ce n'est pas faute d'avoir
essayé). Ce processus particulier est appelé "crash test". Nous allons commencer par les carrés de Khéphren puis Khéops.
Ensuite, nous les placerons sur un grand rectangle d'or par un procédé
très sophistiqué. Enfin, nous pourrons construire le troisième carré,
Mykérinos, et trouver sa place.
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 15 on 26
Khéops, Khéphren, Rectangle doré
Le carré de Khéphren (C2)
Comme le montre le physicien britannique John A.R.
Legon, une unité de 250 coudées royales arpente le
terrain selon un premier quadrillage. Le côté de
Khéphren se construit à la règle et au compas sur cette
base, en traçant la différence entre les diagonales d'un
double et d'un simple carré, puis en multipliant cette
mesure par 2 : C2 = 2 x [(√5-√2) x 250]
≈ 2 x 205,4636 ≈ 410,9272 coudées
Le carré de Khéops (C1)
La relation entre le fils Khéphren et le père Khéops est
marquée par le nombre d'or. Guizeh nous enseigne que
√3 est une valeur féminine et φ est masculine, en
particulier dans ce contexte de reproduction. Donc,
nous construisons d'abord un cercle de l'unité
précédente de (√5-√2) et nous obtenons un rayon R :
R = φ x (√5-√2) x 250 c.
Ce cercle sert a construire une amande particulière :
Nous pouvons y inscrire un double carré à partir de
ses centres. Ils sont donc séparés de R/√2
Le carré de Khéops choisit les intersections de cette
amande. Nous avons besoin de quatre points, et pour
cela la figure doit se développer en croix (classique en
géométrie sacrée). Le losange doit enfin subir une
rotation de 45 ° pour s'orienter correctement.
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 16 on 26
Résultat final du rayon :
√7.φ x (√5-√2)/2 x 250 coudées
≈ 439,78617 coudées
Le grand rectangle d'or
Le cadre principal de la composition de Gizeh est un grand rectangle
doré de hauteur 4 (x 250 coudées) et de largeur 4.φ (x 250 coudées),
soit 1000 x 1618 coudées. Il est à noter que le choix d'arrondir φ à
1,6180 peut, au terme de l'étude, être remis en question. La précision
des résultats justifierait que l'on pousse celle de φ à 1,618034 ! Qui
prétend que les Égyptiens étaient nuls en calcul ?
Ce cadre a une réalité physique. Son bord gauche (Ouest) s'alignera
avec celui de Mykhérinos, et son bord supérieur (Nord) passe par le
milieu (centre) de Khéops. Enfin son centre est sur la ligne qui joint les
sommets de Khéops et Mykhérinos !
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 17 on 26
Φ & √3 – LE RENDEZ-VOUS
Les égyptiens maîtrisent et s'expriment avant tout avec les angles.
Preuve en est de l'alignement miraculeux des pyramides selon les
points cardinaux. Si la proportion de la racine de 3 évoque pour nous
un rectangle, elle s'exprime ici par une droite (DE) à 30° de
l'horizontale. Un article avec l'IREM développe ce sujet :
http://www.jacquier.org/Y_Jacquier-IREM-Figure_Tympan_Conques.pdf Le nombre d'or a plusieurs types d'expressions. En géométrie, il peut
prendre la forme d'une ligne dont l'angle α a une tangente particulière:
2/φ2. On l'obtient avec deux rectangles d'or en croix (voir sur la figure).
La ligne rouge vient de B, coin du grand carré (1000 x 1000 coudées -
dans le rectangle d'or), et il a pour angle α (figure dorée).
La ligne verte vient de E, sur le côté est du rectangle. Ce point est
éloigné du nord d'une moitié du carré de Khéops. L'angle de la ligne
verte est de 30° (/ horizontale W-E du plan), et elle se réfère à la √3.
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 18 on 26
Ces deux lignes représentent les principes masculin (φ, en rouge) et le
féminin (√3, en vert). Et ils se croisent précisément au pied de
Khéphren. Nous comprenons la logique de la ligne rouge, quand on sait
que Khéphren est le fils de Khéops. Mais que dire de la ligne verte?
La reine Hénoutsen
Hénoutsen est l'épouse de Khéops et la mère de
Khéphren. Son monument, répertorié comme G1C,
porte l'épigraphe : « L'Horus vivant Medjou Hor, roi
de Haute et Basse-Égypte, Khoufou, a reçu la vie.
C'est à côté de la Demeure-du-Sphinx, au nord-
ouest de la Demeure-d'Osiris, seigneur de
Rôsétaoui, qu'il a établi la Demeure-d'Isis. C'est à
côté du temple de cette déesse qu'il a construit sa
pyramide. C'est à côté de ce temple qu'il a construit
une pyramide pour la fille du roi, Hénoutsen. » Curieusement, l'azimut du solstice de Gizeh est 62,25°/N ... Si nous
traçons cet angle du point de fusion du couple (C), cette nouvelle ligne
passe encore beaucoup plus clairement sur la pyramide.
BC est la ligne d'une croix d'or, dont la ligne la plus basse coïncide
avec la ligne au sud de Khéphren. Ce carré est maintenant totalement
défini. A propos de Khéops, nous savons seulement qu'il est à cheval
sur le côté nord du grand rectangle...
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 19 on 26
LA PLACE EXACTE DE KHÉOPS
Les rectangles de type ∆ et ∆’
The rectangle type ∆’
Le ratio (1+√3)/2 est voisin de φ = (1+√5)/2
et il est très lié à √3, valeur féminine. Khéphren est fixé. Nous allons utiliser ce carré
pour placer Khéops. Dans un premier temps,
nous ajoutons un triangle équilatéral à partir du
centre du carré de Khéphren, vers le nord.
Nous obtenons un rectangle de type Δ', de
proportion H/L = (1+√3)/2
Le centre Ω de ce rectangle Δ 'devient le centre
d'un large pentagramme, qui est construit avec
des critères particuliers. Entre les points μ et ν, il
est exactement le côté de Khéphren,
2 x (√5-√2) x 250 ≈ 410,927 c.
Selon quoi, le cercle circonscrit a pour rayon :
R = 2φ/√(3-φ) x 250 coudées
≈ 2,752 7639 x (√5-√2) x 250 c.
≈ 565,592 79 coudées
AU FINAL : Le coin de Khéops, appelé point α, est sur ce cercle.
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 20 on 26
La sexualité des Symboles
En Mars 2012, quand j'ai craqué ce système de composition, je ne
connaissais rien de la nature féminine de la √3. J'écoutais encore ce
que nous appelons la «Tradition». En fait, la discipline que l'on appelle
tradition est définitivement corrompue et ne justifie pas son nom. Selon
elle, le 3 serait Céleste et féminin, et le 4 serait terrestre et masculin ...
Ce n'est pas sérieux. Trop de mythes, symboles et traditions inversent ces composantes. En
particulier, le Triangle d'Isis avec son côté 4. Nous ne pouvons pas
compter sur un système qui oublie au bas mot le tiers de la réalité.
Une proposition résout ce problème, si nous acceptons ce défi.
Prenons exemple dans symbolique sur les quatre éléments, la façon
dont ils sont expliqués par la tradition...- AIR est la combinaison de chaud et humide
- TERRE est la combinaison de froid et sec
- FEU est la combinaison de chaud et sec
- EAU est la combinaison de froid et humide
De même on peut associer les concepts de Céleste/Terrestre avec
ceux du féminin/masculin. Ce système produit quatre possibilités, que
les cartes de tarots, l'encyclopédie des symboles, traduisent par :- L'EMPEREUR, IV (noté IIII)
représentation masculine du Terrestre
- L'IMPÉRATRICE, III
représentation féminine du Céleste
- LA JUSTICE, VIII
représentation féminine du Terrestre
- LA TEMPERANCE, XIV (noté XIIII)
représentation masculine du Céleste
Ces exemples ne sont pas les seuls, mais cette première approche
ouvre la voie à la réflexion, en abordant les thèmes classiques de la
relation entre l'autorité et la loi, celui de la justice et de la jurisprudence
et de façon plus générale quand un idéal d'ordre céleste se confronte à
la réalité terrestre. Les nuances apparaissent curieusement avec la
sexualité.
Le nombre d'or peut désormais être considéré comme une valeur
masculine, et√3 sa partenaire féminine. Deux équations sont
comparables: H = (1+√3)/2 and φ = (1+√5)/2
H√3 = H + 1 et φ² = φ + 1
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 21 on 26
Signification symbolique de la figure
Un Pentagramme masculin couvre (à partir de son centre) un rectangle
de type Δ ', dans laquelle dort Khéphren, le fils. Le cercle circonscrit de
ce pentagramme touche le carré de Khéops, le père.
La présence de la pyramide G1C (nom poétique) sur la ligne diagonale
de type ∆ (√3) achève l'image. Ces constructions racontent et d'abord la
conception de Khéphren par Khéops et Hénoutsen.
Dernière précision : l'étoile du pentagramme rejoindra, selon la religion
égyptienne, le ciel de Nout.
Special Thanks to John A.R. Legon
John A.R. Legon propose une solution algébrique pour la relation entre
le milieu du côté de Khéops et l'angle de Khéphren. Cette proposition
retrouve l'ultime résultat de la géométrie symbolique. Appelons a, b, c le
petit côté, la diagonale, et le grand côté du rectangle (voir l'image), les
valeurs théoriques de l'étude sont proches de 1, 2, √3 (à 10-4)
a # 249,98205 # 250 at 10-4
----------------------> b/a # 1,9998 # 2 at 10-4
b # 499,92330
----------------------> c/a # 1,73191 # √3 at 10-4
c # 432,94626
Nous constatons une fois de plus la trace du rectangle ∆, avec sa √3
féminine, comme lien entre le père Khéops et le fils Khéphren.
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 22 on 26
MIKHÉRINOS
La figure ci à droite est explicite.
La diagonale de Khéphren, en vert, croise
celle de Khéops pour déterminer le côté de
Mykérinos, en rouge.
Plus bas : Les diagonales du grand rectangle
d'or se coupent au point R. Ce pont est
exactement sur la ligne entre les sommets P
de Khéops et Q de Mykérinos !
• La précision de cette rencontre est impressionnante (~ 7,5 cm)
Voir à la fin de l'article la cohérence de cette figure clé.
• La hauteur totale du champ, avec ses trois pyramides, est 1732,334 c.
# 1000.√3 coudées, avec une précision de 1,6.10-4
~ 0,2 coudée soit ~ 15 cm
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 23 on 26
CONFRONTATION AU PLAN
Confrontation avec les mesures de Cole and Petrie
Khéops
Mesure de Cole ≈ 439,8 coudées ± 0,1 coudée
Géométrie comparée ≈ 439,78617 coudées
—> à 0,014 coudée du résultat de Cole (7 mm) Khéphren
Mesure de Pétrie ≈ 411.00 ± 0,073
Géométrie comparée ≈ 410,9272 coudées (schéma de Legon)
—> Le résultat est à la limite de la fourchette Mykhérinos
Mesure de Pétrie ≈ 201,44 coudées ± 3,0 pouces
soit limite max ≈ 201,58549 coudées
Géométrie comparée ≈ 201,5465 coudées
—> Le résultat entre dans la fourchette
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 24 on 26
CONCLUSIONS
Considérations générales
Cette présentation didactique (d'une histoire de famille royale) est
spécialement adressée aux égyptologues.
Cet article résume l'étude, par la géométrie comparée, d'un exemple
majeur de la culture égyptienne, à travers les liens entre l'art et les
mathématiques. Il a été nécessaire de faire des choix pour promouvoir
les principaux points du dossier. Un grand nombre de conclusions
restent dans les coulisses de ce résumé, comme aussi beaucoup de
questions intéressantes.
A propos d'exactitude ou plus exactement de précision : tout le dossier
(la version étendue) a été examiné par Jean-Paul Guichard (IREM).
La pertinence de la figure clé
Toutes les œuvres majeures, où la pratique de la géométrie sacrée est
impliquée, comprennent au moins une figure qui coiffe les autres. Cette
clé géométrique est une signature de l'œuvre. La clé pour le plateau de
Gizeh est typique de la culture égyptienne, d'une grande pureté et
d'une force symbolique essentielle.
http://www.art-renaissance.net/Gizeh/10.jpg
I - Cette figure est pas arbitraire.
Trois facteurs déterminent le grand rectangle d'or: le côté nord se pose
au milieu Khéops. Le côté ouest est aligné sur Mykérinos, et sa mesure
est de 1000 coudées royales. Ces trois éléments sont ancrés dans la
réalité du plateau (y compris la coudée, caractéristique de cette
Egypte). Les deux autres côtés (Sud et Est) sont les conséquences
élémentaires de ce qui précède - comme le milieu du rectangle. Enfin,
la ligne joignant les sommets de Khéops et de Mykérinos est clairement
une ligne du plan - ainsi que le dessin des carrés.
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 25 on 26
II - La figure clé n'est pas triviale.
Le "point central" R représente ici le rectangle d'or. On peut identifier le
rectangle à ce simple point. En cherchant la ligne la plus à l'ouest, nous
obtenons la mesure exacte de 500 x φ coudées. L'idée du grand
rectangle d'or devient évident à la simple considération de ce point,
situé sur la ligne Mykhérinos-Khéops.
La figure confronte ainsi une ligne claire, presque apparente sur le plan,
à la base de sa structure géométrique, résumée en un point. Enfin, il
faut ajouter à la pertinence de la figure géométrique (non triviale), la
pertinence de son sens symbolique, à l'intérieur d'un faisceau cohérent
d'affirmations. Le plateau de Gizeh nous raconte une histoire de la
famille royale, en l'occurrence de parenté. Le nombre d'or montre ici sa
nature masculine dans l'expression de la lignée. Ainsi, le centre du
rectangle d'or ponctue la ligne qui unit le grand-père à son petit-fils.
Khéphren démontre sa délicatesse quand il s'écarte du chemin direct
qui relie son père et son fils. III - La précision de cette coïncidence
De l'ordre de quelques centimètres (sur un champ de plus de 67 ha*)
c'est évidemment un élément probant au sein de cette belle
démonstration par les architectes égyptiens. Et cette figure gagne un
autre statut. La « proposition de l'analyste » devient en quelque sorte
une « preuve parfaite de la part des concepteurs du site ». Et nous
devons retenir cette leçon : les architectes ont voulu que nous trouvions
cette clé géométrique. Cette clé atteste leur art de la composition,
autant que le sens qu'ils ont investi en elle. (*) 907,162 m x 742,353 m = 67,343 ha
Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 26 on 26