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__________Une nouvelle lecture de l'histoire de l'art __________ Mathématiques - Histoire de l'art - Ésotérisme - Arts plastiques Le plateau DE GIZEH LES TROIS EMPREINTES AU SOL DES PYRAMIDES ------------ Yvo Jacquier -------------------------------------------------------------------------- GÉOMÉTRIE COMPARÉE ---------------------------------------------------------------------------------- MARS 2015 ----- Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 1 on 26

Le plateau DE GIZEH · Ensuite, nous les placerons sur un grand rectangle d'or par un procédé très sophistiqué. Enfin, nous pourrons construire le troisième carré, Mykérinos,

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__________Une nouvelle lecture de l'histoire de l'art __________

Mathématiques - Histoire de l'art - Ésotérisme - Arts plastiques

Le plateauDE GIZEHLES TROIS EMPREINTESAU SOL DES PYRAMIDES

------------ Yvo Jacquier --------------------------------------------------------------------------

GÉOMÉTRIE COMPARÉE ---------------------------------------------------------------------------------- MARS 2015 -----

Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 1 on 26

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PARTIE I

INTRODUCTION

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L'ESPRIT ÉGYPTIEN

La Géométrie avec les yeux

1 • Les origines de la géométrie

À la Renaissance, les artistes et les architectes pratiquaient une

composition qui se rappelait du « style égyptien ». Pourquoi donc ? Ces

mathématiques sont basées sur des preuves visuelles, elles évitent

même le calcul (par peur d'effrayer les nombres). Cette façon de « voir »

est parfaitement adaptée aux arts visuels. D'autres aspects entrent

dans cette explication, en particulier la signification religieuse, mais de

façon pragmatique, le quadrillage des constructeurs de cathédrales est

la continuation de la grille égyptienne. Nombre de témoignages se

réfèrent à cette origine, par écrit, mais aussi par l'image. Albrecht Dürer - Pyramids

1514 – MELENCOLIA § I (gauche)

1511 – Adoration de la Trinité (d)

Avec des mathématiciens de l'IREM (Instituts de Recherche sur

l'Enseignement des Mathématiques), nous reconstituons l'ensemble du

corpus de ce chapitre très particulier des mathématiques. Nous

préparons une série de publications pour les pédagogues qui

enseignent au collège. Premier article :

http://www.jacquier.org/Y_Jacquier-IREM-Figure_Tympan_Conques.pdf

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2 • Le haut niveau de connaissance des Égyptiens

Ce savoir n'est pas empirique (axiomatique), et son corpus est

entièrement cohérent. Ainsi, les Grecs anciens n'ont pas inventé le

principe des preuves et des démonstrations. Ils ont développé un autre

système de pensée, particulièrement didactique, et développé les

définitions. Euclide incarne ce réel progrès, mais les mathématiciens

Grecs sont allés à l'école égyptienne ! Les propriétés fabuleuses de la «géométrie avec les yeux» sont toutes

inédites - ils sont absentes des manuels et des publications. Par

exemple : les quatre manifestations de la proportion dorée dans le

triangle 3-4-5. L'article complet est accessible à l'adresse :

http://www.jacquier.org/IREM/Yvo_Jacquier-Geometrie_egyptienne-2014.pdf

Pyramides : les erreurs de comptabilité !

Quand il s'agit d'architecture égyptienne, les études se concentrent

habituellement sur les mesures, elles essaient d'expliquer certains

« secrets » par le pur calcul et sans signification religieuse. Bien sûr, les

Égyptiens pratiquaient cette comptabilité. Mais d'abord, à la différence

des Sumériens qui étaient obsédés par les nombres, les Egyptiens

étaient profondément artistes. Ils pensaient avec leurs yeux. Même

l'écriture nous montre cette différence. L'Écriture cunéiforme a

l'apparence abstraite des nombres, tandis que les hiéroglyphes sont

des images. Au cours du Néolithique et de l'Antiquité, les

connaissances voyageaient et l'on devine que tous les savoirs étaient

accessibles aux deux parties – les flux mésopotamien et égyptien. Mais

une culture est aussi marquée par des choix, une expression de la

personnalité, des différences qui rendent le résultat reconnaissable.

Autre aspect : dans l'étude de ces époques, nos préoccupations et nos

réflexes contemporains doivent s'effacer. Nous rêvons de marcher sur

Mars, mais les Egyptiens rêvaient de vie éternelle. Les pyramides ont

été construites pour traverser un autre espace que celui du matériel. La

performance technique, aussi remarquable soit-elle n'est pas

nécessairement le but principal d'un quelconque édifice sacré. Notre

approche de la civilisation égyptienne à travers les nombres, sans

aucune signification religieuse, comporte une double erreur.

Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 4 on 26

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Pour des raisons stratégiques, j'ai séparé l'aspect purement

géométrique et son interprétation. Cette attitude a été payante en

termes de recherche. Il est possible d'étudier la géométrie égyptienne

avec une approche purement scientifique. Les preuves s'accumulent,

mais pas seulement. Grâce à cet apprentissage objectif, nous finissons

par entrer dans la mentalité égyptienne. Particulièrement son bon sens.

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L'EXPRESSION DU SACRÉ

Comment marche la composition sacrée

Le processus de représentation est comme une chaîne réciproque

entre le dessin/plan final et le sens originel (en mots humains)

Représentation <•> Géométrie <•> Nombres <•> Interprétation

Objet Sens

Composition

De façon pratique :1) Les figures géométriques guident et définissent le

résultat final d'une oeuvre. 2) Mais la signification de ce cadre initial est

dans la symbolique des nombres, qui traduisent les valeurs du

quadrillage en paroles humaines. Pour les Anciens, Symbolisme et

Ésotérisme sont synonymes. Nous séparons ces notions aujourd'hui

parce que nous avons perdu le savoir de la géométrie égyptienne. De

façon paradoxale, le calcul ne conduit pas à la signification symbolique

des nombres.

La chaîne du symbolisme / ésotérisme / composition

Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 6 on 26

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Le schéma précédent montre la chaîne de la géométrie sacrée. À

gauche, les figures sont construites sur une même grille/quadrillage.

Notez que le simple triangle 3-4-5 porte quatre manifestations de la

proportion dorée (φ). Ces figures vont guider le dessin des symboles,

figuratifs, selon le lexique des nombres, ici très réduit. Les mots expriment les intentions des auteurs, puis les nombres entrent

en dialogue avec la grille pour produire de la géométrie. Point très

important : la mesure est pas la seule traduction des nombres. Par

exemple, la diagonale d'un double-carré peut être l'expression du

nombre 2.

Après la Renaissance

La période de la Renaissance est l'apothéose de cette culture, et aussi

le début de sa disparition. Pendant une période, les artistes vont

pratiquer la géométrie sacrée et le système perspectif dans les mêmes

oeuvres. Ce dernier n'a jamais été un véritable système de

composition. C'est un moyen de rendre les éléments d'un dessin

vraisemblables, mais il n'y a pas de valeurs symboliques, ni même

esthétiques. Après la Renaissance, les symboles ont perdu leur

structure géométrique et ils sont devenus des allégories, en fait des

expressions non clairement définies (grande confusion). Une part de ce savoir a survécu dans le nord de l'Italie, où des peintres

comme Ingres et Poussin sont allés étudier la peinture.

« La grande Odalisque » de J.-D. Ingres - 1814

Dans cette composition le cercle a un diamètre 3, mesure du Céleste.

Le quadrillage est, comme souvent, révélé par le triangle 3-4-5.

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AVANT LES ÉGYPTIENS

Gobekli Tepe, Anatolie

On sent l'ombre d'un très large culture

au début du néolithique, avec des

constructions mégalithiques. Elles

reflètent la complexité d'une société.

C e « courant mégalithique » e s t

vivace dix mille ans avant JC

Mégalithique atlantique

Autre exemple de ce

« land art »

géométrique : les

mégalithes de Mont-

Saint-Michel ,en

Bretagne. Comment

ont-ils placé des

points de façon si

précise ?

Triangulation ? Le

cadre a la dimension d'un pays.

Eanna temple, Uruk IV - IVe Mil. AEC

Cette pratique investit l 'architecture

mésopotamienne, au cours de la IVe

millénaire AEC. La géométrie a déjà une

réelle maturité, et l'écriture est en passe de

faire son apparition ...

Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 8 on 26

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PART II

FRESQUES

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Ay and Osiris

Tomb of Tutankhamun

Valley of the Kings at Thebes - tomb 22

Ay (1704 - 1690 BCE)

Quadrillage

Triangle 3-4-5

Le Rectangle doré 2x2φ

Ce rectangle est celui du

triangle 3-4-5

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La fresque de Benia

Benia or Pahekamen (ou Paheqamen)

Tomb TT 343 of Benia

Fresco/wall engraving - East Wall, southern part

18th dynasty - circa 1500 BCE

Nombre d'or

Rectangle 2x2φ

Relations écriture – dessin

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La fresque de Nefertari

« Nefertari playing Senet »

Painting in the tomb of the Egyptian queen Nefertari Meritmut.

Technique = Wandbild / Fresco - Dimensions = 61 x 70 cm

Quadrillage

Triangles 3-4-5

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Nombre d'or

en jaune : 2φ

Cercles de diamètre 1

Pentagrammes inscrits

dans le cercle de 5

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PART III

PYRAMIDESPLAN AU SOL

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INTRODUCTION

Un cadeau en or pour l'étude

Le plan de référence est l'oeuvre du physicien John A.R. Legon. Il a

rassemblé les résultats d'arpentage des égyptologues les plus réputés

comme M. Lehner, 1985 - J.H Cole,1925 - Flinders Petrie, 1880. Ce

plan de synthèse est notamment approuvé par l'Archaeology Society of

Staten Island. http://www.john-legon.co.uk/gizeplan.htm C'est un véritable cadeau pour l'étude. La confrontation de la géométrie

et la réalité d'une œuvre représente la part la plus délicate de l'étude.

Cette étape est la plus «discutable». Dans le cas particulier de Gizeh,

nous confrontons la géométrie à des valeurs attestées ! Nous

respecterons leurs marges de précision ou pas. Merci Monsieur Legon !

Survol

Le cadre de cette étude est fixé par l'analyse de John A.R. Legon. Sur

cette base, nous allons construire une structure géométrique avec le

corpus de la « géométrie avec les yeux ». Les résultats seront

comparés avec toutes les valeurs du plan, assorties de leurs marges.

Ensuite, nous allons comparer le sens de cette géométrie avec la

pensée égyptienne, plus précisément la religion. Donc, dans ce

processus, nous avons deux occasions de vérifier que nous avons

raison. Tout d'abord, avec la précision des mesures et ensuite avec la

mythologie. Un troisième argument doit être rapporté. Une structure

n'est pas une somme de figures. Elles dépendent les unes des autres

dans une chaîne de construction. Si vous en modifiez une seule, toutes

les autres sont perturbées et elles cessent de respecter les contraintes

du plan - sans possibilité de les remplacer (et ce n'est pas faute d'avoir

essayé). Ce processus particulier est appelé "crash test". Nous allons commencer par les carrés de Khéphren puis Khéops.

Ensuite, nous les placerons sur un grand rectangle d'or par un procédé

très sophistiqué. Enfin, nous pourrons construire le troisième carré,

Mykérinos, et trouver sa place.

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Khéops, Khéphren, Rectangle doré

Le carré de Khéphren (C2)

Comme le montre le physicien britannique John A.R.

Legon, une unité de 250 coudées royales arpente le

terrain selon un premier quadrillage. Le côté de

Khéphren se construit à la règle et au compas sur cette

base, en traçant la différence entre les diagonales d'un

double et d'un simple carré, puis en multipliant cette

mesure par 2 : C2 = 2 x [(√5-√2) x 250]

≈ 2 x 205,4636 ≈ 410,9272 coudées

Le carré de Khéops (C1)

La relation entre le fils Khéphren et le père Khéops est

marquée par le nombre d'or. Guizeh nous enseigne que

√3 est une valeur féminine et φ est masculine, en

particulier dans ce contexte de reproduction. Donc,

nous construisons d'abord un cercle de l'unité

précédente de (√5-√2) et nous obtenons un rayon R :

R = φ x (√5-√2) x 250 c.

Ce cercle sert a construire une amande particulière :

Nous pouvons y inscrire un double carré à partir de

ses centres. Ils sont donc séparés de R/√2

Le carré de Khéops choisit les intersections de cette

amande. Nous avons besoin de quatre points, et pour

cela la figure doit se développer en croix (classique en

géométrie sacrée). Le losange doit enfin subir une

rotation de 45 ° pour s'orienter correctement.

Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 16 on 26

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Résultat final du rayon :

√7.φ x (√5-√2)/2 x 250 coudées

≈ 439,78617 coudées

Le grand rectangle d'or

Le cadre principal de la composition de Gizeh est un grand rectangle

doré de hauteur 4 (x 250 coudées) et de largeur 4.φ (x 250 coudées),

soit 1000 x 1618 coudées. Il est à noter que le choix d'arrondir φ à

1,6180 peut, au terme de l'étude, être remis en question. La précision

des résultats justifierait que l'on pousse celle de φ à 1,618034 ! Qui

prétend que les Égyptiens étaient nuls en calcul ?

Ce cadre a une réalité physique. Son bord gauche (Ouest) s'alignera

avec celui de Mykhérinos, et son bord supérieur (Nord) passe par le

milieu (centre) de Khéops. Enfin son centre est sur la ligne qui joint les

sommets de Khéops et Mykhérinos !

Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 17 on 26

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Φ & √3 – LE RENDEZ-VOUS

Les égyptiens maîtrisent et s'expriment avant tout avec les angles.

Preuve en est de l'alignement miraculeux des pyramides selon les

points cardinaux. Si la proportion de la racine de 3 évoque pour nous

un rectangle, elle s'exprime ici par une droite (DE) à 30° de

l'horizontale. Un article avec l'IREM développe ce sujet :

http://www.jacquier.org/Y_Jacquier-IREM-Figure_Tympan_Conques.pdf Le nombre d'or a plusieurs types d'expressions. En géométrie, il peut

prendre la forme d'une ligne dont l'angle α a une tangente particulière:

2/φ2. On l'obtient avec deux rectangles d'or en croix (voir sur la figure).

La ligne rouge vient de B, coin du grand carré (1000 x 1000 coudées -

dans le rectangle d'or), et il a pour angle α (figure dorée).

La ligne verte vient de E, sur le côté est du rectangle. Ce point est

éloigné du nord d'une moitié du carré de Khéops. L'angle de la ligne

verte est de 30° (/ horizontale W-E du plan), et elle se réfère à la √3.

Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 18 on 26

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Ces deux lignes représentent les principes masculin (φ, en rouge) et le

féminin (√3, en vert). Et ils se croisent précisément au pied de

Khéphren. Nous comprenons la logique de la ligne rouge, quand on sait

que Khéphren est le fils de Khéops. Mais que dire de la ligne verte?

La reine Hénoutsen

Hénoutsen est l'épouse de Khéops et la mère de

Khéphren. Son monument, répertorié comme G1C,

porte l'épigraphe : « L'Horus vivant Medjou Hor, roi

de Haute et Basse-Égypte, Khoufou, a reçu la vie.

C'est à côté de la Demeure-du-Sphinx, au nord-

ouest de la Demeure-d'Osiris, seigneur de

Rôsétaoui, qu'il a établi la Demeure-d'Isis. C'est à

côté du temple de cette déesse qu'il a construit sa

pyramide. C'est à côté de ce temple qu'il a construit

une pyramide pour la fille du roi, Hénoutsen. » Curieusement, l'azimut du solstice de Gizeh est 62,25°/N ... Si nous

traçons cet angle du point de fusion du couple (C), cette nouvelle ligne

passe encore beaucoup plus clairement sur la pyramide.

BC est la ligne d'une croix d'or, dont la ligne la plus basse coïncide

avec la ligne au sud de Khéphren. Ce carré est maintenant totalement

défini. A propos de Khéops, nous savons seulement qu'il est à cheval

sur le côté nord du grand rectangle...

Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 19 on 26

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LA PLACE EXACTE DE KHÉOPS

Les rectangles de type ∆ et ∆’

The rectangle type ∆’

Le ratio (1+√3)/2 est voisin de φ = (1+√5)/2

et il est très lié à √3, valeur féminine. Khéphren est fixé. Nous allons utiliser ce carré

pour placer Khéops. Dans un premier temps,

nous ajoutons un triangle équilatéral à partir du

centre du carré de Khéphren, vers le nord.

Nous obtenons un rectangle de type Δ', de

proportion H/L = (1+√3)/2

Le centre Ω de ce rectangle Δ 'devient le centre

d'un large pentagramme, qui est construit avec

des critères particuliers. Entre les points μ et ν, il

est exactement le côté de Khéphren,

2 x (√5-√2) x 250 ≈ 410,927 c.

Selon quoi, le cercle circonscrit a pour rayon :

R = 2φ/√(3-φ) x 250 coudées

≈ 2,752 7639 x (√5-√2) x 250 c.

≈ 565,592 79 coudées

AU FINAL : Le coin de Khéops, appelé point α, est sur ce cercle.

Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 20 on 26

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La sexualité des Symboles

En Mars 2012, quand j'ai craqué ce système de composition, je ne

connaissais rien de la nature féminine de la √3. J'écoutais encore ce

que nous appelons la «Tradition». En fait, la discipline que l'on appelle

tradition est définitivement corrompue et ne justifie pas son nom. Selon

elle, le 3 serait Céleste et féminin, et le 4 serait terrestre et masculin ...

Ce n'est pas sérieux. Trop de mythes, symboles et traditions inversent ces composantes. En

particulier, le Triangle d'Isis avec son côté 4. Nous ne pouvons pas

compter sur un système qui oublie au bas mot le tiers de la réalité.

Une proposition résout ce problème, si nous acceptons ce défi.

Prenons exemple dans symbolique sur les quatre éléments, la façon

dont ils sont expliqués par la tradition...- AIR est la combinaison de chaud et humide

- TERRE est la combinaison de froid et sec

- FEU est la combinaison de chaud et sec

- EAU est la combinaison de froid et humide

De même on peut associer les concepts de Céleste/Terrestre avec

ceux du féminin/masculin. Ce système produit quatre possibilités, que

les cartes de tarots, l'encyclopédie des symboles, traduisent par :- L'EMPEREUR, IV (noté IIII)

représentation masculine du Terrestre

- L'IMPÉRATRICE, III

représentation féminine du Céleste

- LA JUSTICE, VIII

représentation féminine du Terrestre

- LA TEMPERANCE, XIV (noté XIIII)

représentation masculine du Céleste

Ces exemples ne sont pas les seuls, mais cette première approche

ouvre la voie à la réflexion, en abordant les thèmes classiques de la

relation entre l'autorité et la loi, celui de la justice et de la jurisprudence

et de façon plus générale quand un idéal d'ordre céleste se confronte à

la réalité terrestre. Les nuances apparaissent curieusement avec la

sexualité.

Le nombre d'or peut désormais être considéré comme une valeur

masculine, et√3 sa partenaire féminine. Deux équations sont

comparables: H = (1+√3)/2 and φ = (1+√5)/2

H√3 = H + 1 et φ² = φ + 1

Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 21 on 26

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Signification symbolique de la figure

Un Pentagramme masculin couvre (à partir de son centre) un rectangle

de type Δ ', dans laquelle dort Khéphren, le fils. Le cercle circonscrit de

ce pentagramme touche le carré de Khéops, le père.

La présence de la pyramide G1C (nom poétique) sur la ligne diagonale

de type ∆ (√3) achève l'image. Ces constructions racontent et d'abord la

conception de Khéphren par Khéops et Hénoutsen.

Dernière précision : l'étoile du pentagramme rejoindra, selon la religion

égyptienne, le ciel de Nout.

Special Thanks to John A.R. Legon

John A.R. Legon propose une solution algébrique pour la relation entre

le milieu du côté de Khéops et l'angle de Khéphren. Cette proposition

retrouve l'ultime résultat de la géométrie symbolique. Appelons a, b, c le

petit côté, la diagonale, et le grand côté du rectangle (voir l'image), les

valeurs théoriques de l'étude sont proches de 1, 2, √3 (à 10-4)

a # 249,98205 # 250 at 10-4

----------------------> b/a # 1,9998 # 2 at 10-4

b # 499,92330

----------------------> c/a # 1,73191 # √3 at 10-4

c # 432,94626

Nous constatons une fois de plus la trace du rectangle ∆, avec sa √3

féminine, comme lien entre le père Khéops et le fils Khéphren.

Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 22 on 26

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MIKHÉRINOS

La figure ci à droite est explicite.

La diagonale de Khéphren, en vert, croise

celle de Khéops pour déterminer le côté de

Mykérinos, en rouge.

Plus bas : Les diagonales du grand rectangle

d'or se coupent au point R. Ce pont est

exactement sur la ligne entre les sommets P

de Khéops et Q de Mykérinos !

• La précision de cette rencontre est impressionnante (~ 7,5 cm)

Voir à la fin de l'article la cohérence de cette figure clé.

• La hauteur totale du champ, avec ses trois pyramides, est 1732,334 c.

# 1000.√3 coudées, avec une précision de 1,6.10-4

~ 0,2 coudée soit ~ 15 cm

Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 23 on 26

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CONFRONTATION AU PLAN

Confrontation avec les mesures de Cole and Petrie

Khéops

Mesure de Cole ≈ 439,8 coudées ± 0,1 coudée

Géométrie comparée ≈ 439,78617 coudées

—> à 0,014 coudée du résultat de Cole (7 mm) Khéphren

Mesure de Pétrie ≈ 411.00 ± 0,073

Géométrie comparée ≈ 410,9272 coudées (schéma de Legon)

—> Le résultat est à la limite de la fourchette Mykhérinos

Mesure de Pétrie ≈ 201,44 coudées ± 3,0 pouces

soit limite max ≈ 201,58549 coudées

Géométrie comparée ≈ 201,5465 coudées

—> Le résultat entre dans la fourchette

Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 24 on 26

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CONCLUSIONS

Considérations générales

Cette présentation didactique (d'une histoire de famille royale) est

spécialement adressée aux égyptologues.

Cet article résume l'étude, par la géométrie comparée, d'un exemple

majeur de la culture égyptienne, à travers les liens entre l'art et les

mathématiques. Il a été nécessaire de faire des choix pour promouvoir

les principaux points du dossier. Un grand nombre de conclusions

restent dans les coulisses de ce résumé, comme aussi beaucoup de

questions intéressantes.

A propos d'exactitude ou plus exactement de précision : tout le dossier

(la version étendue) a été examiné par Jean-Paul Guichard (IREM).

La pertinence de la figure clé

Toutes les œuvres majeures, où la pratique de la géométrie sacrée est

impliquée, comprennent au moins une figure qui coiffe les autres. Cette

clé géométrique est une signature de l'œuvre. La clé pour le plateau de

Gizeh est typique de la culture égyptienne, d'une grande pureté et

d'une force symbolique essentielle.

http://www.art-renaissance.net/Gizeh/10.jpg

I - Cette figure est pas arbitraire.

Trois facteurs déterminent le grand rectangle d'or: le côté nord se pose

au milieu Khéops. Le côté ouest est aligné sur Mykérinos, et sa mesure

est de 1000 coudées royales. Ces trois éléments sont ancrés dans la

réalité du plateau (y compris la coudée, caractéristique de cette

Egypte). Les deux autres côtés (Sud et Est) sont les conséquences

élémentaires de ce qui précède - comme le milieu du rectangle. Enfin,

la ligne joignant les sommets de Khéops et de Mykérinos est clairement

une ligne du plan - ainsi que le dessin des carrés.

Yvo Jacquier - Géométrie Comparée – Les pyramides de Gizeh 25 on 26

Page 26: Le plateau DE GIZEH · Ensuite, nous les placerons sur un grand rectangle d'or par un procédé très sophistiqué. Enfin, nous pourrons construire le troisième carré, Mykérinos,

II - La figure clé n'est pas triviale.

Le "point central" R représente ici le rectangle d'or. On peut identifier le

rectangle à ce simple point. En cherchant la ligne la plus à l'ouest, nous

obtenons la mesure exacte de 500 x φ coudées. L'idée du grand

rectangle d'or devient évident à la simple considération de ce point,

situé sur la ligne Mykhérinos-Khéops.

La figure confronte ainsi une ligne claire, presque apparente sur le plan,

à la base de sa structure géométrique, résumée en un point. Enfin, il

faut ajouter à la pertinence de la figure géométrique (non triviale), la

pertinence de son sens symbolique, à l'intérieur d'un faisceau cohérent

d'affirmations. Le plateau de Gizeh nous raconte une histoire de la

famille royale, en l'occurrence de parenté. Le nombre d'or montre ici sa

nature masculine dans l'expression de la lignée. Ainsi, le centre du

rectangle d'or ponctue la ligne qui unit le grand-père à son petit-fils.

Khéphren démontre sa délicatesse quand il s'écarte du chemin direct

qui relie son père et son fils. III - La précision de cette coïncidence

De l'ordre de quelques centimètres (sur un champ de plus de 67 ha*)

c'est évidemment un élément probant au sein de cette belle

démonstration par les architectes égyptiens. Et cette figure gagne un

autre statut. La « proposition de l'analyste » devient en quelque sorte

une « preuve parfaite de la part des concepteurs du site ». Et nous

devons retenir cette leçon : les architectes ont voulu que nous trouvions

cette clé géométrique. Cette clé atteste leur art de la composition,

autant que le sens qu'ils ont investi en elle. (*) 907,162 m x 742,353 m = 67,343 ha

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