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Affiches scientifiques — 2 e partie A163 Objectifs.— Mettre la lumière sur les modalités de prise en charge diagnostique et thérapeutique de la sarcoïdose cardiaque avec une attention particulière pour les nouvelles techniques d’imagerie, à travers deux observations médicales colligées au service de pneu- mologie de l’hôpital Moulay-Youssef à Rabat. Observations.— Première observation : patient âgé de 52 ans, ATCD : tuberculose ganglionnaire traitée en 1997, suivi depuis 2010 pour sarcoïdose type II diagnostiquée par biopsie labiale, chez qui l’ECG montre un bloc de branche gauche, complété par une échographie cardiaque transthoracique qui objective une hypokinésie globale du myocarde et par une scintigraphie cardiaque qui permet de faire le diagnostic différentiel avec une ischémie myocardique, le patient est toujours sous corticothérapie orale à la dose de 1 mg/kg/j avec traitement cardiaque anti-arythmique. Deuxième observation : patient âgé de 54 ans, ATCD : RAS, suivi depuis 1998 pour sarcoïdose multiviscérale : pneumo-médiastinale, rénale, hépatique et splénique, qui consulte pour aggravation de la dyspnée, le bilan montre à l’ECG un bloc de branche droit, l’échocœur un trouble de la relaxation du ventricule gauche ainsi qu’une HTAP modérée à 45mmHg, une IRM cardiaque a pu objectiver deux nodules myocardiques au niveau du septum inter- ventriculaire. Le traitement est le même que dans la première observation. Conclusion.— La recherche d’une atteinte cardiaque lors du suivi de tout patient atteint de sarcoïdose est obligatoire car le pronostic vital est mis en jeu, l’IRM est un examen prometteur. Le traitement est basé essentiellement sur la corticothérapie. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.775 487 Pneumopathie d’hypersensibilité à Penicillium chrysogenum et Streptomyces mesophile : intérêt de l’enquête environnementale à domicile A. Tiotiu a , G. Wirtz b , G. Reboux c , M. Ott b , C. Metz-Favre b , R. Kessler b , F. De Blay b a Service de pneumologie, CHU de Brabois, Nancy, France b Pôle de pathologie thoracique, CHRU de Strasbourg, Strasbourg, France c Laboratoire de parasitologie, CHU Jean-Minjoz, Besanc ¸on, France Nous présentons le cas d’un patient de 55ans, ex-fumeur (9PA) qui a présenté, à trois reprises, des épisodes de décompensa- tion respiratoire aiguës résolutives considérés au début comme des pneumopathies à répétition. Lors de la première hospitalisation un angioscanner a éliminé une embolie pulmonaire, mais mon- trait quelques foyers de comblement alvéolaire en verre dépoli au niveau du lobe supérieur gauche et inférieur droit. Le LBA retrouvait des PMN à 67 % et une lymphocytose à 23 %. Le phé- notypage lymphocytaire a retrouvé un rapport CD4/CD8 à 1. Les prélèvements LBA et sérologiques à visée infectieuse étaient néga- tifs. Les EFR montraient un syndrome obstructif sévère résolutif en fin d’hospitalisation. La répétition des épisodes de détresse res- piratoire (1 en décembre 2010 et 2 en mars 2011), la rapidité de l’amélioration à l’hôpital ont fait suspecter une PHS liée à son environnement domestique. Notre CMEI s’est rendu à son domicile (cave) et dans le camping-car où il allait tous les WE. Dans les deux endroits se trouvaient des noix en grande quantité. Des préleve- ments aériens et de surface ont été réalisés dans les deux endroits et ont objectivé la présence en forte concentration dans l’air de : Streptomyces mesophile, Aspergillus glaucus et de Penicillium. La serologie était la suivante : six arcs pour S. mesophile, quatre pour Penicillium, trois pour A. glaucus. En conclusion, il s’agit d’un cas de PHS vraisemblablement à S. mesophile ou à Penicillium chry- sogenum. La CMEI est intervenue à la fois dans le diagnostic et le traitement puisque des conseils d’éviction (le patient a enlevé ses noix) ont été suivis par le patient. Il n’a plus eu d’hospitalisation depuis lors. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.776 488 Le pneumomédiastin spontané : à propos de huit cas S. Morad , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc Le pneumomédiastin spontané se définit par la présence d’air au niveau du médiastin survenant en dehors de tout contexte trauma- tique, iatrogène ou d’une maladie pulmonaire sous-jacente. C’est une affection rare. Notre étude concerne huit cas colligés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn-Rochd de Casablanca. Il s’agit de trois femmes et cinq hommes. La moyenne d’âge est de 32 ans (18 à 57 ans). L’asthme est retrouvé dans deux cas. Le tabagisme et l’antécédent de tuberculose pulmonaire sont retrouvés dans un cas chacun. Le pneumomédiastin est révélé par une douleur, une dyspnée et un emphysème sous-cutané dans tous les cas. Les cir- constances de survenue du pneumomédiastin sont des quintes de toux dans cinq cas, des vomissements itératifs, une crise d’asthme et un accouchement dans un cas chacun. Le téléthorax montre un pneumomédiastin avec emphysème sous-cutané dans tous les cas, associés à un pneumopéricarde dans deux cas et à un pneumotho- rax dans un cas. La TDM thoracique montre la présence de lésion bulleuses apicales bilatérales et un foyer de condensation avec un nodule irrégulier dans un cas chacun. La bronchoscopie faite dans cinq cas est sans particularités. L’évolution est favorable dans tous les cas, avec résorption spontanée du pneumomédiastin. Le pneumomédiastin reste une pathologie rare, ses mécanismes physiopathologiques sont mal définis et l’hypothèse la plus sou- vent rapportée dans la littérature est celle d’une hyperpression endobronchique à glotte fermée. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.777 489 Pneumopathie d’hypersensibilité (PHS) aux isocyanates : à propos d’une nouvelle observation S. Aniked , K. Marc , N. Amangar , N. Jahnaoui , R. Zahraoui , M. Soualhi , J.E. Bourkadi , J. Benamor , G. Iraqui Hôpital Moulay-Youssef, CHU Ibn-Sina, Rabat, Maroc Les PHS dues aux isocyanates sont rares et méconnues. Elles sont initialement décrites en 1976, depuis, quelques cas individuels ont été publiés. Nous rapportons l’observation d’une patiente âgée de 43 ans, ayant la notion d’exposition à la peinture (sur soie et sur tableaux), qui présentait depuis un an une toux sèche, des dou- leurs basithoraciques bilatérales, et une dyspnée d’effort, dans un contexte de fébricule, chez qui l’examen clinique était nor- mal. La radiographie thoracique de face objectivait un syndrome interstitiel, et le scanner thoracique montrait un aspect de verre dépoli diffus sans adénopathies médiastinales. Devant ce tableau, la patiente a été mise sous traitement antibacillaire (RHZ pen- dant 12 mois), mais sans amélioration clinique ni radiologique. La fibroscopie bronchique n’a pas montré d’anomalies, les biopsies bronchiques étaient normales, le LBA montrait un taux lymphocy- taire à 46 % et un taux de CD8 à 58 %, le bilan d’une maladie de système était négatif. La pléthysmographie et la gazométrie arté- rielle étaient normales. Après l’élimination d’autres étiologies de PID chroniques, et vérification des produits manipulés, le diagnostic de PHS aux isocyanates a été retenu, et la patiente a été mise sous corticothérapie orale (CO) 40 mg/j avec bonne évolution initiale.

Le pneumomédiastin spontané : à propos de huit cas

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doi:10.1016/j.rmr.2011.10.775

487Pneumopathie d’hypersensibilité à Penicilliumchrysogenum et Streptomyces mesophile : intérêt del’enquête environnementale à domicileA. Tiotiu a, G. Wirtz b, G. Reboux c, M. Ott b, C. Metz-Favre b,R. Kessler b, F. De Blay b

a Service de pneumologie, CHU de Brabois, Nancy, Franceb Pôle de pathologie thoracique, CHRU de Strasbourg, Strasbourg,Francec Laboratoire de parasitologie, CHU Jean-Minjoz, Besancon,France

Nous présentons le cas d’un patient de 55 ans, ex-fumeur (9PA)qui a présenté, à trois reprises, des épisodes de décompensa-tion respiratoire aiguës résolutives considérés au début comme despneumopathies à répétition. Lors de la première hospitalisationun angioscanner a éliminé une embolie pulmonaire, mais mon-trait quelques foyers de comblement alvéolaire en verre dépoliau niveau du lobe supérieur gauche et inférieur droit. Le LBAretrouvait des PMN à 67 % et une lymphocytose à 23 %. Le phé-notypage lymphocytaire a retrouvé un rapport CD4/CD8 à 1. Lesprélèvements LBA et sérologiques à visée infectieuse étaient néga-tifs. Les EFR montraient un syndrome obstructif sévère résolutif enfin d’hospitalisation. La répétition des épisodes de détresse res-piratoire (1 en décembre 2010 et 2 en mars 2011), la rapidité del’amélioration à l’hôpital ont fait suspecter une PHS liée à sonenvironnement domestique. Notre CMEI s’est rendu à son domicile(cave) et dans le camping-car où il allait tous les WE. Dans les deuxendroits se trouvaient des noix en grande quantité. Des préleve-ments aériens et de surface ont été réalisés dans les deux endroitset ont objectivé la présence en forte concentration dans l’air de :Streptomyces mesophile, Aspergillus glaucus et de Penicillium. Laserologie était la suivante : six arcs pour S. mesophile, quatre pour

Penicillium, trois pour A. glaucus. En conclusion, il s’agit d’un casde PHS vraisemblablement à S. mesophile ou à Penicillium chry-sogenum. La CMEI est intervenue à la fois dans le diagnostic et letraitement puisque des conseils d’éviction (le patient a enlevé ses

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oix) ont été suivis par le patient. Il n’a plus eu d’hospitalisationepuis lors.

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88e pneumomédiastin spontané : à propos de huitas. Morad , H. Benjelloun , N. Zaghba , A. Bakhatar , N. Yassine ,. Bahlaoui

Service des maladies respiratoires, CHU Ibn-Rochd, Casablanca,aroc

e pneumomédiastin spontané se définit par la présence d’air auiveau du médiastin survenant en dehors de tout contexte trauma-ique, iatrogène ou d’une maladie pulmonaire sous-jacente. C’estne affection rare. Notre étude concerne huit cas colligés au servicees maladies respiratoires du CHU Ibn-Rochd de Casablanca. Il s’agite trois femmes et cinq hommes. La moyenne d’âge est de 32 ans18 à 57 ans). L’asthme est retrouvé dans deux cas. Le tabagismet l’antécédent de tuberculose pulmonaire sont retrouvés dans unas chacun. Le pneumomédiastin est révélé par une douleur, uneyspnée et un emphysème sous-cutané dans tous les cas. Les cir-onstances de survenue du pneumomédiastin sont des quintes deoux dans cinq cas, des vomissements itératifs, une crise d’asthmet un accouchement dans un cas chacun. Le téléthorax montre unneumomédiastin avec emphysème sous-cutané dans tous les cas,ssociés à un pneumopéricarde dans deux cas et à un pneumotho-ax dans un cas. La TDM thoracique montre la présence de lésionulleuses apicales bilatérales et un foyer de condensation avec unodule irrégulier dans un cas chacun. La bronchoscopie faite dansinq cas est sans particularités. L’évolution est favorable dans touses cas, avec résorption spontanée du pneumomédiastin.e pneumomédiastin reste une pathologie rare, ses mécanismeshysiopathologiques sont mal définis et l’hypothèse la plus sou-ent rapportée dans la littérature est celle d’une hyperpressionndobronchique à glotte fermée.

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89neumopathie d’hypersensibilité (PHS) aux

socyanates : à propos d’une nouvelle observation. Aniked , K. Marc , N. Amangar , N. Jahnaoui , R. Zahraoui ,. Soualhi , J.E. Bourkadi , J. Benamor , G. Iraqui

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es PHS dues aux isocyanates sont rares et méconnues. Elles sontnitialement décrites en 1976, depuis, quelques cas individuels ontté publiés. Nous rapportons l’observation d’une patiente âgée de3 ans, ayant la notion d’exposition à la peinture (sur soie et surableaux), qui présentait depuis un an une toux sèche, des dou-eurs basithoraciques bilatérales, et une dyspnée d’effort, dansn contexte de fébricule, chez qui l’examen clinique était nor-al. La radiographie thoracique de face objectivait un syndrome

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