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BULLETIN
D%'INFORMATION
du Pas-de-Calais
ADCGG 62 (Association Départementale des Chasseurs de Grand Gibier ) - 3, rue du Camping - 62770 ROLLANCOURT
du Pas-de-Calaisdu Pas-de-CalaisLe RagotLe Ragot
N° 17 - AVRIL 2010ANCGG
Les Membres du Bureau et leur fonction
Président : Freddy LEQUIEN06 80 98 59 87 - E mail : [email protected] - Président : Roger HEUX Présidents d’honneur :Guy CHOISEL - Philippe DUHAMELSecrétaire Général : Pascal DECAMPTrésorier : Philippe DEMOLLIENS 06 61 84 08 33Administrateurs : Pascal DECAMP - Jean-Claude BETOURNE - Patrick THIBAUT - Dany DUCROCQ - Ernest CORBEAUX - Jacques DEMAGNY - Jean-Claude MAYEUXContacts :Brevet Grand Gibier : Philippe DUHAMEL - 06 83 97 80 79 [email protected] d’informationPascal DECAMP - 57, rue Principale 62130 NEUVILLE-AU-CORNET06 07 19 25 62 - [email protected] et Impression :Cré@ Repro - 73, rue d’Hesdin - 62134 ANVIN Tél. 03 21 41 25 60 - Fax 03 21 41 29 85Site internet : crearepro.fr E-mail : [email protected] Arras 499 387 975 00018 - Code APE 1812Z
ÉDITORIAL Lors de la réunion de la C.D.C.F.S. (Commission
départementale de la chasse et de la faune sauvage) du 15 mars 2009, il avait été décidé de créer des Co-mités Locaux de Pilotage permettant de réaliser la concertation «des acteurs concernés» - dans le ca-dre du plan national de maîtrise des sangliers - quatre «points noirs» avaient été retenus :
- Clairmarais - Havrincourt - Guînes-Licques - Baie de Canche
L’ A D C G G 62 étant offi ciellement membre de ces C.T.L. (Comités Techniques Locaux), nous avons par-ticipé aux différentes réunions, à savoir :
- 11 mars : Claimarais - P. Décamp - 12 mars : Guînes-Licques - Ph. Duhamel- 17 mars : Havrincourt - J.Cl. Mayeux - 17 mars : Baie de Canche - F. LequienLes populations de sanglier ac-
cusant une baisse sensible, les passions étaient retombées. Les réunions furent construc-tives. Pascal Décamp en fera le compte-rendu précis lors de notre assemblée générale.
A ce jour, offi ciellement dans le Pas-de-Calais, 1 300 sangliers auraient été tués en 2009/2010 pour 2 000 en 2008/2009. Guy Choisel avait raison d’écrire que «les chasseurs savaient gérer la pénurie mais étaient incapables de le faire pour l’opulence».
Par ailleurs devant la baisse des populations de chevreuils depuis 2003 où 5 044 chevreuils avaient été tués pour 4 823 en 2004 ; 4 357 en 2006 ; 4 010 en 2007 ; 4 011 en 2008/2009 - le chiffre 2009/2010 n’étant pas connu à ce jour -, nous avons proposé les mesures suivantes à la CDCFS du 31 mars.
« Constatant que dans notre dé-partement le chevreuil est malheureusement consi-déré comme le plus grands des petits gibiers et non comme le plus petit des cervidés, nous proposons :
- en plaine : d’interdire le tir du chevreuil à plombs après la fermeture de la chasse au lièvre.
- au bois : d’interdire le tir du chevreuil à plombs après la fermeture de la chasse au faisan.
Dans les deux cas, en dehors de ces dates et jusqu’à la fermeture générale, seul le tir à balle serait autorisé.
La chute des attributions correspondant à 2007, an-née où la chasse du chevreuil a été prolongée du 12
1) Mélangez les airelles, le sucre et une cuillère à soupe de vin rouge. Couvrez et laissez cuire 3 mn.2) Mettez des champignons à sauter 5 mn à la poêle dans du beurre chaud. Egouttez et réservez au chaud.3) Coupez la viande en cubes et faites les dorer 3 mn à l’huile d’olive sur feu vif en remuant. Réservez-les dans un plat.
4) Mélangez le vin, le cognac, le thym et le laurier. Portez à ébullition, ajoutez le fond de veau et laissez cuire pour obtenir une consistance de sirop. Otez le thym et le laurier, ajoutez la crème, salez et poivrez. Ajoutez la viande et son jus et laissez cuire 5 mn.5) Servez les cubes de chevreuil sur les champignons, ajoutez les airelles et nappez avec la sauce. Dany Ducrocq
600 g de fi let de chevreuil200 g d’airelles surgelées250 g de champignons (cèpes, girolles,…)25 cl de vin rouge5 cl de cognac3 cuillères à café de fond de veau1 branche de thym1 feuille de laurier1 cuillère à soupe d’huile d’olive20 cl de crème liquide50 g de beurre2 cuillères à soupe de sucre1 cuillère à café de persil ciselésel et poivre
Filet de chevreuil aux airellesNotre suggestion :
janvier au 28 février, il serait logique de revenir à une date de fermeture fi n janvier. Cet allongement de la période de chasse au chevreuil et au sanglier - mise en place pour combattre «la rattente» - n’a pas obtenu les résultats escomptés. Il déstabilise les populations et, de fait, participe à l’augmentation des dégâts.
Ces mesures logiques, faciles à contrôler, ont le mérite d’inciter à la spécialisation des chasses et de limiter considérablement les pertes pour blessures.
Rappelons que 15 à 20% des chevreuils tirés sont perdus faute d’avoir fait l’objet d’une recherche.»
Toujours dans le cadre du chevreuil, comme les an-nées précédentes, deux administrateurs par secteur de l’ ADCGG 62 participeront à chacune des «pré-réunions» d’examen des demandes de plan de chas-se, soit les 12, 13, 15, 19, 20 et 22 avril.
Quant au Brevet Grand Gibier, sachez que 37 adhérents motivés ont maintenu leur can-
didature, dont une promotion d’étudiants du Lycée Agricole de Radinghem, ainsi
qu’une promotion d’étudiants de l’Institut Rural de Rollancourt. Merci à leurs professeurs Jacques De-magny et Loïc Tellier pour leur forte implication dans les formations.Par ailleurs, le jeudi 27 mai, nous
recevrons une promotion d’élèves de la Maison Familiale de Samer, encadrée par leurs professeurs Ar-
naud Lecointe et Cyrille Naudet, au stand de tir de Frévent, sous la direction du responsable Didier Evrard et de Philippe Duhamel et
Roger Heux.Cette journée sera consacrée
à la connaissance des armes de chasse et au tir sur cibles fi xes à 80, 100 et 200 m puis au sanglier courant.
Voici un aperçu de la vie de notre association.Nous reviendrons sur ces dif-férents sujets lors de notre
assemblée générale ce samedi 24 avril à 14 h 30, à laquelle vous êtes cordialement invités, précédée en matinée par le Brevet Grand Gibier.
Quant aux élections fédérales, chacun est libre de son vote. Le moment est venu de faire les bilans cy-négétiques, fi nanciers, humains, celui des promes-ses... et d’en tirer les conclusions.
Bien cordialement en St Hubert
Le 8 avril 2010, Freddy LEQUIEN.
Pour 4 personnesPréparation 15 mnCuisson 10 mn
Mirador amovible - toujours très apprécié par les sangliers.
ANCGG
Le coup de jeunesse se confi rme cette année pour la formation au BGG !
Après l’impulsion donnée par les élèves de l’option «Cynégétique et Développement Durable» du lycée Radinghem brevetés en 2009 ; une nouvelle promotion relève le défi cette année au lycée, suivie d’un groupe d’élèves de la MF de Rollancourt et d’un groupe d’adultes, soit au total 37 inscrits. Vingt et un d’entre eux ont moins de 20 ans !
L’ANCGG semble particulièrement sensible à la participation des jeunes ou futurs chasseurs à la formation au BGG ; elle a d’ailleurs sollicité notre président Freddy Lequien à exposer et expliquer, lors de sa prochaine AG, le 17 avril, la dynamique qui semble s’être mise en place dans le Pas-de-Calais, depuis 2 ans ; une première en France !
Etant un peu à l’origine de ce mouvement, j’ai l’impression d’être avant-gardiste en la matière, puisque le 4 mars dernier, le ministre de l’Education Nationale, Luc Chatel a en effet signé la 1ère convention de partenariat pour l’éducation au développement durable avec la FNC (Fédération Nationale des Chasseurs) et la FNPF (Fédération Nationale de la Pêche en France). Cette convention a été co-signée dans la foulée par le ministre d’état chargé de l’écologie, du développement durable et de la mer, Jean-Louis Borloo.
Ainsi le travail accompli par les Fédérations Départementales des Chasseurs et Pêcheurs, l’ADCGG 62, et les établissements scolaires agricoles déjà inscrits dans cette démarche, est-il enfi n reconnu au niveau national ?
Cet accord prévoit la création d’un observatoire et d’un comité scientifi que de surveillance.
Pourquoi les jeunes de lycée agricole s’intéressent-ils au BGG ?Le plus souvent, c’est après avoir été entraînés par leur
enseignant, lui-même très motivé, et qui a réussi à transmettre sa motivation, que cela arrive. Le suivi du groupe reste indispensable pour éviter les décrochages.
D’ailleurs, l’intérêt d’une telle formation peut trouver sa justification par le transfert de connaissances transversales avec
des matières comme la biologie et l’écologie dispensées dans les filières technologiques et professionnelles des formations agricoles.
Ensuite, il faut être prêt à donner du temps, beaucoup de temps !
Enfin et surtout, précisons-le ; une condition déterminante de la réussite de la formation BGG dans le Pas-de-Calais tient à la grande disponibilité des hommes bénévoles de l’équipe de formation. Permettez-moi de les citer : J. Leplat, J. Duflos, Pascal Décamp, Roger Heux et surtout Freddy Lequien et Philippe Duhamel. A tous : un grand bravo et un grand merci !!
En effet, l’an dernier, l’équipe en charge de la formation avait dupliqué les séances de préparation pour répondre aux besoins des jeunes scolarisés en semaine et à ceux des adultes le samedi. Cette année, la formation a été triplée pour les jeunes et les adultes.
Au sujet des moyens pédagogiques, les documents vidéo fournis par l’ANCGG sont de très grande qualité et de très bon niveau. Mais il faut mettre aussi les élèves en application sur du concret, cela aide beaucoup à la mémorisation : confection d’herbiers forestiers par les jeunes, travail de détermination des classes d’âge sur des mâchoires d’ongulés, manipulation de munitions et d’armes…
Le programme de connaissances établi par l’ANCGG est très complet, très dense ; je tiens à ce sujet à féliciter G. Bédarida et son équipe pour l’important travail réalisé dans l’élaboration des modules vidéo de préparation au BGG.
Obtenir le brevet est quelque chose de difficile et de mérité ! Les plus motivés y parviennent !
Beaucoup d’autres reculent devant la difficulté, ne pourrait-on pas étudier la possibilité de fractionner la formation en sous-unités avec des épreuves partielles et qu’on pourrait répartir sur plusieurs années ?
Rappelons que l’échéance approche : le 17 avril, épreuve de tir, suivi le 25 des épreuves théoriques. Nous leur souhaitons à tous la réussite, et avant cela, beaucoup de persévérance pour apprendre les connaissances attendues.
Jacques DEMAGNY.
Formation Brevet Grand Gibier 2010
La MFR de Samer forme depuis 1991 des jeunes dans le monde cynégétique. Certes, tous ne sont pas devenus agents ou gardes, mais ont pu bénéfi cier d’une formation sérieuse et d’une ouverture d’es-prit sur le monde de la chasse dans notre département.
Le monde associatif cynégétique, à commencer par l’ADCGG 62 est sollicité par la MFR de Samer. Cette école a été la première à engager un partenariat en pro-posant la formation du Brevet Grand Gibier à des jeunes. Elle a également été la pre-mière à organiser une session de formation et de tir encadrée par notre association sur le stand de Frévent. Les élèves, ce jour-là, sont invités à la manipulation d’une cara-bine de chasse et réalisent deux tirs : un tir sur cible fi xe et un sur sanglier courant. Cette journée, prévue fi n mai début juin, se prolongera par un parcours de chasse sur le stand Delsaux à Orville, une journée
Gros plan sur la Maison Familiale Rurale de Samerbien remplie !
Le Brevet Grand Gibier sera proposé aux élèves en 2e année, un peu d ‘expé-rience en plus reste un atout pour la réus-site.
Pour plus de renseignements :Maison Familiale Rurale de Samer62830 SAMER - 03 21 33 53 29M. Arnaud LecointeFormation Bac Pro Gibier
En effet, c’est le moment de faire les bilans :- le bilan de la dernière saison cynégétique riche d’enseignements- le bilan des engagements pris lors de notre dernière assemblée.
Certains, auto proclamés bien penseurs, qualifi eront cet article de polémique venant alimenter une campagne électorale très animée.
La polémique est inutile et stérile, cependant la vérité, la fran-chise n’ont pas toujours bonne presse mais j’en assume les risques portés par la seule intention de promouvoir et rester au service de la chasse du grand gibier dans le Pas-de-Calais dans le respect d’une certaine éthique.
1) Bilan cynégétiqueFreddy le relate dans son édito, baisse de 35% des prélèvements
de sangliers, stagnation des prélèvements de chevreuils après trois années de baisses conséquentes.
Diminution importante des dégâts sangliers sur l’ensemble des secteurs, réduction du nombre de recherches sur animaux bles-sés.
En ce qui concerne les dégâts, nous ne pouvons que nous réjouir de cette évolution même s’il faut la relativiser. En effet, les prélève-ments de la campagne précédente (environ 2 000) ont mis à mal le cheptel sangliers, associés à une reproduction plus faible sur la dernière saison, cela nous conduit à la fois à une baisse des dégâts mais aussi à une diminution du cheptel et des animaux prélevés cette saison (1 300).
La mise en place du plan de maîtrise du sanglier sur les qua-tre points «noirs» du département devrait conduire à une certaine stabilité de la maîtrise du cheptel et par voie de conséquence des dégâts.
Cependant, veillons à ce que la «phobie» du sanglier ne se déve-loppe pas et qu’il reste dans les autres secteurs ce gibier mythique qui fait vibrer les 16 000 porteurs de timbre sanglier.
Les contours du schéma départemental de gestion cynégétique sont aujourd’hui enfi n défi nis. Le point épineux de l’agrainage, très controversé par le monde agricole et l’ONF, devra maintenir notre vigilance éveillée. Certes, le nourrissage est à proscrire mais un
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C’est le moment !agrainage dosé et contrôlé à des périodes bien précises peut aussi limiter les dégâts aux cultures.
En ce qui concerne le chevreuil, la question de l’avenir de ce bel animal dans le Pas-de-Calais devra, dans les mois qui viennent, être mis à l’ordre du jour de débat d’orientation au niveau du conseil fédéral.
En effet, la gestion d’une telle population ne peut se limiter à une attribution à l’hectare, la connaissance précise du cheptel, les no-tions de prélèvements, de pratique de chasse, de recherche, de reproduction, de densité sont le plus souvent ignorées.
La chasse cueillette, même dans le cadre d’un plan de chasse, a connu ses heures de gloire. Il faut maintenant passer à une chasse raisonnée où la gestion du patrimoine animalier sauvage permettra aux générations futures de pouvoir exercer leur passion.
2) Bilan des engagements- Remise à niveau du site internet de l’ ADCGG 62 réalisé en été
2009.- Collaboration accrue avec la DDTM
- Mise en place du plan de maîtrise sanglier- Collaboration sur le schéma de gestion cynégétique
- Participation offi cielle de l’ADCGG 62 au CDCFSMalgré le soutien affi ché du président Bettig lors de notre derniè-
re assemblée générale, certains des administrateurs d’ailleurs en charge du grand gibier n’ont pas cautionné notre demande, malgré l’avis favorable de la DDTM.
Organe majeur des orientations cynégétiques du département, l’ADCGG se doit d’y fi gurer, au moins pour les sujets ayant trait au grand gibier.
Que penser d’une telle attitude au sein du conseil fédéral ?Notre association et le travail important qui y est fourni ne peu-
vent fonctionner effi cacement que par l’investissement bénévole de chacun d’entre nous, de la part départementale de votre cotisation et de la subvention fédérale. Outre tous ces facteurs, une coopé-ration intelligente et fructueuse avec des correspondants de la Fé-dération, compétents, motivés et ouverts au dialogue, permettrait de présenter de concert, des dossiers étayés lors des commissions départementales de la chasse et de la faune sauvage.
Le grand gibier dans le Pas-de-Calais n’est pas encore à la place honorable qui devrait être la sienne. Ga-geons et espérons que le paysage fédéral recomposé nous per-mette d’y parvenir.
Pascal DECAMP
Partage convivialde la venaison
Cession à des particuliers 1
Repas de chasse,repas associatif
Vente directesur le marché local(80 km de rayon)
Vente aux ateliersde traitement et
négociants de gibier
Hors champd’applicationde la nouvelle
réglementation.Mais la
responsabilité civile
du chasseur reste
entière !
Dépeçage, plumaison,découpe possible - Dépeçage, plumaison
découpe interditsDépeçage, plumaison
découpe interdits
Traçabilité recommandée2
Traçabilité obligatoire
Traçabilité obligatoire
Traçabilité obligatoire
Examen initial recommandé 2
Examen initialobligatoire
Examen initialobligatoire
Examen initialobligatoire
Information trichineobligatoire
Contrôle trichineobligatoire sous laresponsabilité des
chasseurs
Contrôle trichineobligatoire sous laresponsabilité des
chasseurs
Contrôle trichineobligatoire effectué enatelier de traitement
Bonnes pratiques d’hygiène
recommandées2
Bonnes pratiques d’hygiène
recommandées
Bonnes pratiques d’hygiène
obligatoires
Bonnes pratiques d’hygiène
obligatoires
Depuis le 18 décembre 2009, le devenir de la venaison de gibier sauvage est repris dans un arrêté ministériel sous l’intitulé suivant «arrêté du 18 décembre 2009 relatif aux règles sanitaires applica-bles aux produits d’origine animale et aux denrées alimentaires en contenant». Oui, il s’agit une nouvelle fois d’une réglementation qui vient s’ajouter à d’autres. Et la convivialité dans tout ça !!! A t-on encore le droit de garder notre gibier pour le cuisiner ???
Depuis 2004, date à laquelle le règlement européen régissant toutes ces questions est paru, de nombreux chasseurs se sont po-sés et se posent encore des questions. Les propos ci-dessous ap-portent la base réglementaire pour vous : responsables de chasse et chasseurs de grand gibier.
La réglementation :Ainsi, au titre du règlement européen 852/2004 et de l’arrêté
ministériel du 18 décembre dernier, le chasseur est maintenant positionné comme «producteur primaire», le premier maillon de la chaîne alimentaire. Le tableau ci-dessous, édité par la Fédération Nationale des Chasseurs, résume parfaitement les nouvelles dis-positions.
Le partage convivial et la cession à des particuliers :Dans le cadre du partage convivial et dans le cas de la cession à
des particuliers, il n’y a pas de contraintes particulières sauf l’infor-mation trichine* (si sanglier). Vous pouvez donc continuer à chasser et à partager votre venaison en toute convivialité. Même en l’ab-sence de contrainte, il est indispensable de respecter les bonnes pratiques, notamment lors de l’éviscération.
Les repas de chasse et repas associatif :En tant que président ou organisateur de chasse, il n’est pas
rare de cuisiner un chevreuil ou un sanglier au banquet annuel de votre association. Pour cela, après la mise à mort de l’animal, il faut absolument qu’un chasseur «chasseur formé à l’examen initial» soit présent et :
- réalise un examen initial,- remplisse une fi che d’accompagnement (traçabilité),- (si sanglier) procède à l’ablation d’un pilier du diaphragme ou
de la langue et envoie cet échantillon au Laboratoire Départemental d’Analyse.
Nouvelle règlementation du traitement de la venaisonLa vente directe ou à un atelier de traitement :Dans ce cas, les contraintes sont les mêmes que pour les repas
de chasse avec en plus l’interdiction formelle de procéder au dépe-çage et à la découpe du gibier.
La décision de la personne formée :Afi n de procéder à l’examen initial, le chasseur doit avoir suivi
une formation d’une journée dispensée par la fédération départe-mentale des chasseurs. Lors de cette formation, une attestation sera délivrée et permettra de faire valoir ses compétences auprès des autorités. Loin d’être un spécialiste, le chasseur formé devient une sentinelle capable de repérer et d’analyser le plus rapidement possible le comportement à adopter en cas de suspicion d’une ano-malie.
Responsables de chasse : il est indispensable de respecter, sans condition, les avis et conseils du chasseur formé. Lui seul peut donner un avis sur la destination de la venaison. Dans tous les cas, veillez à respecter de bonnes pratiques !!!
Règlement intérieur :Cette période de
fermeture est propice aux repas de chasse mais aussi aux as-semblées générales et à la constitution des nouveaux rè-glements intérieurs. Conformément à l’annexe IV, section III de l’arrêté du 18 décembre 2009 re-latif aux règles sa-nitaires applicables aux produits d’ori-gine animale et aux denrées alimentaires en contenant, vous êtes tenus, dans cer-tains cas, d’informer
le consommateur fi nal du risque de trichine. Pourtant, nous vous conseillons d’insérer un article sur la sécurité alimentaire ou sani-taire qui peut être rédigé comme suit :
Sécurité alimentaire : la venaison n’a subi aucune analyse. En ce qui concerne l’espèce sanglier, celle-ci peut être porteuse d’un parasite : la trichine ; qui peut engendrer une maladie inguérissa-ble : la trichinellose. Cette venaison vous est destinée et ne sera en aucun cas consommée dans le cadre d’un repas de chasse ou repas associatif. En cas de cession à un consommateur fi nal, je m’engage à l’informer du risque de trichine lié à la consommation de viande de sanglier.
Comme tout règlement intérieur, il est obligatoire de le faire si-gner à l’ensemble des chasseurs (y compris les invités).
Pour tout renseignement complémentaire, n’hésitez pas à contacter la Fédération.
Prochaines formations (19 juin à Arras et le 18 septembre à Sa-mer).
Nicolas Routier.
* se référer au chapitre «règlement intérieur».
1 : cas d'une vente ou d'un don à un particulier "anonyme" qui ne fait pas partie des pro-ches du chasseur (comme la cession à des consommateurs «anonymes» qui se présentent à la fi n d’une journée de chasse).
2 : dans ce type de cession, la responsabilité civile du chasseur reste entière. Il est donc recommandé de préserver la responsabilité par de tels moyens.
( sou
rce
FNC
)
du Pas-de-CalaisLe Ragot N° 17 - AVRIL 2010
De l’infl uence des calibresDans la dernière édition du Ragot, notre ami Philippe Duhamel a fort judicieusement
soulevé le problème des balles rapides et des balles lentes.Certes ce qu’il a dit traduit exactement les articles du moment, à l’exception près
que dans ces différents articles, il est rarement question de la construction de la balle tirée.
Dire qu’une balle lente est plus destructrice qu’une rapide est vrai pour les ogives de construction classique, dans ce cas la balle rapide présente un risque de destruction dès les premiers centimètres de pénétration en désolidarisant le plomb de son enveloppe. La sortie n’est alors plus assurée.
Il est nécessaire avant tout de défi nir ce que l’on attend de sa balle.En premier la balle doit être précise.Elle doit avoir un poids raisonnable afi n d’obtenir la quantité de mouvement
nécessaire à sa pénétration, son expansion et sa sortie. La quantité de mouvement «QM» étant le produit de la masse du projectile en kilogrammes par sa vitesse en mètres par seconde.
Enfi n la balle doit faire son «champignon» et là, contrairement aux idées reçues celui-ci ne doit pas être trop conséquent, si c’est le cas, il y a un risque de freiner le projectile à un point tel qu’il restera dans le corps de l’animal.
Une balle de 300 win de 13 g à 850 m /s aura une QM de 11.Une balle de 9,3 de 18 g à 650 m/s aura une QM de 11,7.La différence est plus que négligeable car dans les deux cas il y a eu une dépense
d’énergie importante et la balle sort de l’animal. Que nous importe l’énergie de sortie, après c’est perdu.
Une balle bien construite avec son plomb, bien soudé à l’enveloppe du cuivre, ceinturé ou de densité différente, doit débuter son expansion rapidement, la limiter, perdre le moins de poids possible et assurer sa sortie.
Maintenant, qu’une balle ne fasse pas son travail, c’est très possible, en 300 en 9,3 même en 375. Prenons le cas d’un tir de coffre, la balle passe entre deux côtes, traverse les poumons et sort entre deux côtes elle n’a rencontré que de l’air, elle est intacte.
En battue pour un calibre rapide, il faut une balle de construction solide, en général lourde afi n que, même si elle perd de sa masse elle assure sa sortie. 11 g en 7 mm et 11,7 en 300.
Et s’il y a encore des septiques, c’est simple, prenez votre voiture lancez la à 30 km/h sur un mur, refaites l’expérience avec la voiture de votre voisin mais à 60 km/h vous verrez la différence et vous aurez une idée concrète de la notion de quantité de mouvement.
Docteur Guy Choisel - 12 mars 2010
La balistiqueQuelques notions simples et élémentaires :
1 - Si vous chassez en battue utilisez de préférence des balles lourdes, plutôt rondes pas trop expansives et ni trop rapides qui se comporteront mieux dans la végétation et libéreront à l’impact suffi samment d’énergie pour foudroyer l’animal.
1 - Si vous chassez à l’approche vous pourrez choisir des munitions très rapides et privilégier des ogives qui expansent à l’impact voire des balles à fragmentation lorsque la sécurité le permet ce qui est souvent le cas pour la chasse à l’affût ou à l’approche.
Ce qu’il faut savoir aussi : les ogives de munitions très rapides (+ de 1 000 m/s) et de petit calibre peuvent dans certains cas ne jamais atteindre leur but et expanser sur des brindilles durant leur trajet voire même se désintégrer au travers d’une pluie battante.
2 - Toujours nettoyer votre canon surtout si vous l’avez huilé après votre dernière sortie, les gouttelettes d’huile peuvent perturber votre tir.
3 - Si vous tirez en appui, ne jamais appuyer votre canon sur le support mais le fût de votre arme.
4 - Si vous avez réglé votre optique de tir, utilisez toujours le même type de munitions et pensez à vérifi er votre optique plusieurs fois dans la saison de chasse, vous serez très étonné de constater qu’il faut dans la majorité des cas refaire le réglage.
Profi tez de la période de fermeture pour vous entraîner au tir et pour régler vos optiques.
Philippe Duhamel
Article paru dans «Chasse Nature» de janvier-février 2010
Un chien de l’ABUCS (équivalent belge de l’UNUCR) abattu pendant une rechercheUn dramatique accident est survenu en
ce mois de janvier 2010. Un conducteur de l’ABUCS, qui conduisait son chien à la longe lors d’une recherche, a vu sa Rouge de Hanovre se faire tuer par un chasseur posté. Celui-ci, bien au fait de la situation, posté sur une éventuelle voie de fuite, a confondu le chien de Rouge avec le verrat recherché.
S’il ne nous appartient pas de déterminer les responsabilités de cette inadmissible confusion, nous pouvons toutefois nous in-terroger sur les causes qui font se confon-dre un chien brun, équipé d’un collier fl uo et d’un dispositif de repérage clignotant, avec un sanglier. La réponse est simple, tir sur cible non identifi ée avec certitude.
Ajoutons que le maître du chien, en veste fl uo et coiffé d’un bon-net rouge, se trouvait quelques mètres derrière son compagnon. Il aurait pu être la cible de ce tir d’autant plus inadmissible.
En plus du préjudice moral bien compréhensible que provoque
cet accident à l’inconsolable propriétaire et à sa famille, il ne faudra pas négliger l’impact fi nancier. Effectivement, issue des meilleures lignées connues de chiens de Rouge, cette chienne a été primée tant en Belgique qu’à l’étranger. C’est en plusieurs milliers d’euros qu’il faudra dès lors envisager l’indemnité fi -nancière.
Ce tragique fait divers doit nous rappeler que la recherche du grand gibier blessé est une activité sérieuse et parfois dangereuse. Les incidents, heureusement moins graves, sont fréquents. Toute l’année, les passionnés bénévoles de l’ ABUCS sillonnent avec abné-
gation bois et forêts, pour tenter de retrouver cervidés, sangliers et autres chevreuils blessés. Par leurs actions, en plus d’enrichir les tableaux d’après-chasse, ils participent activement à rendre l’exercice de notre passion cynégétique plus éthique.
Soutenez leur action. L’ABUCS
du Pas-de-CalaisLe Ragot N° 17 - AVRIL 2010
