LE R E N D E Z - V O U S

DES

P L A N E T E S AUX C A R R E F O U R S

D E L ' H I S T O I R E

Claude Vetel

LE R E N D E Z - V O U S

D E S

P L A N E T E S AUX C A R R E F O U R S

D E L ' H I S T O I R E

Editions de Poliphile

Ferrières

LES RENDEZ-VOUS PLANÉTAIRES AUX CARREFOURS DE L'HISTOIRE

Les observations des prêtres-astronomes babyloniens ont permis de découvrir un vaste système philosophique dans lequel l'Homme demeure associé aux mouvements des corps célestes et ne peut échapper aux lois immuables des équilibres sidéraux qui conditionnent les équilibres terrestres.

Le microcosme vivant est pensé et animé par l'Univers qui l'entoure, lui-même conçu comme un organisme unique où règne l'harmonie, la solidarité et l'interdépendance.

Toute vie est une parcelle de vie universelle.

«La Nature n'est qu'un être vivant gigantesque» Léonard de Vinci

SOMMAIRE

INTRODUCTION : - Angoisse existentielle de l'Homme moderne à la recherche

d'une spiritualité perdue. - Destin cosmique de l'Homme - unité universelle. - L'histoire est une chronologie et se déroule suivant un pro-

cessus cyclique.

PREMIÈRE PARTIE : de la chronologie Chap. I. Notion de périodicité historique.

. La mesure du temps - Le calendrier.

. La notion de « Grande Année ».

Chap. II. Chronologie basée sur la précession des équinoxes. . Données astronomiques. . Théorie chronologique de Daniel RUZO. . Théorie chronologique de Boris CRISTOFF. . Remarques critiques.

DEUXIÈME PARTIE : chronologie basée sur la cyclique planétaire.

Chap. I. La cyclique planétaire. . Notion de cycle planétaire. . Dialectique du cycle planétaire. . Les rendez-vous planétaires semi-millénaires.

Chap. II. Choix du point de départ chronologique. . Historique de l'idée monothéiste.

Rôle primordial du peuple Hébreu. . La civilisation Syrienne et la formation du Judaïsme

Chap. III. Panorama historique retraçant les grandes étapes semi-millénaires de l'évolution de la Société Humaine . Fin du X I siècle avant J.C. . Fin du V I siècle avant J.C. . Fin du I siècle avant J. C. . Fin du V siècle avant J.C. . Fin du X siècle avant J. C. . Fin du XVe siècle avant J.C.

TROISIÈME PARTIE : analyse historico-astrologique. Chap. I. Analyse de la période contemporaine.

. Histoire de chaque courant par les renouvellements successifs du cycle qui le caractérise. - cycle SATURNE-PLUTON : communisme Chinois. - cycle SATURNE-NEPTUNE : communisme soviéti- que. - cycle SATURNE-URANUS : capitalisme libéral (U.S.A.). . Analyse détaillée du dernier cycle représentatif de chacun de ces trois courants. - cycle SATURNE-URANUS : 1942-1988 :

U.S. A. et « bloc occidental ». - cycle SATURNE-NEPTUNE : 1953-1989 :

U.R.S.S. et « bloc des pays de l'Est ». - cycle SATURNE-PLUTON : 1947-1983 :

République Populaire de Chine. . Analyse du cycle de la conjonction URANUS-NEP- TUNE. . Analyse du cycle de la conjonction URANUS-PLU- TON.

Chap II. Analyse astrologique pour les décades à venir. A. La conjonction SATURNE-PLUTON de 1983 concer- nant la Chine. B. Les conjonctions SATURNE-URANUS (1988) et SATURNE-NEPTUNE (1989) concernant respectivement les U.S.A. et l'U.R.S.S. ainsi que les relations Est-Ouest. C. La conjonction URANUS-NEPTUNE de 1993, con-

cernant l'évolution de la civilisation industrielle et le bou- leversement des influences au niveau mondial.

CONCLUSIONS Une Ere nouvelle s'ouvre à l'Humanité, née de la conver-

gence entre les concepts philosophiques qui découlent de la phy- sique moderne, et la pensée orientale issue du Bouddhisme.

Par le cheminement scientifique, l'Occident redécouvre une conception du Monde dont les mystiques orientaux avaient eu l'intuition 25 siècles auparavant.

Le grand rendez-vous planétaire de cette fin de XXe siècle nous adresse le faire-part du mariage de raison entre la technolo- gie occidentale et la pensée asiatique ancestrale.

I N T R O D U C T I O N

Cet essai ne se veut pas œuvre historique pas plus qu'un traité purement astrologique. Notre seule ambition est d'appor- ter une lueur d'espérance à tous ceux, nombreux, que l'angoisse existentielle étreint chaque jour davantage dans ce monde techni- que - économique - inhumain qu'est devenue la civilisation occi- dentale. Nous pensons simplement susciter une réflexion qui devrait amener chacun de nous à mieux appréhender le concept de la Destinée Humaine et à retrouver son identité au sein de l'Ensemble Cosmique.

Il est des écrits dont le seul intérêt réside dans le message qu'ils véhiculent. Ils peuvent manquer de rigueur ou de profon- deur mais, correspondant à un besoin diffus, à une attente inex- primée et insatisfaite, ils bénéficient, à leur publication, de tous les désirs et besoins refoulés et se dilatent dans l'immensité du vide des espoirs qu'il importe de satisfaire. Peu importe alors l'enchaînement logique de la démonstration ; l'essentiel est qu'ils soient capables d'éveiller dans les âmes les résonnances atten- dues. Peu importe également le flou de la pensée si elle répond à des aspirations précises. L'accord qui s'établit entre ces écrits et les lecteurs est de même nature que celui qui se forme entre la terre asséchée et l'averse qui lui vient du ciel. Peu importe que l'effet soit éphémère dès lors qu'il aura momentanément soulagé bien des malaises et qu'il aura surtout permis une prise de cons- cience, graine qui germera, faisant naître l'espoir d'en récolter plus tard les fruits.

En ce moment se révèlent les vœux spiritualistes d'un nom- bre croissant d'hommes qui sentent obscurément le besoin de

répondre au matérialisme par des arguments empruntés à la science technologique elle-même. Cette entreprise répond au besoin de lier à nouveau matérialité et spiritualité par le biais d'une rénovation de l'esprit religieux au moyen d'affirmations issues de la science. Il s'agit en l'occurrence de réconcilier Raison et Foi afin de mettre un terme au divorce science-religion.

Mais, cet te inquiétude nouvelle, née après trois siècles de « cartésianisme » où la Raison et la Volonté Humaines étaient censées donner toutes les réponses aux interrogations fondamen- tales de l'Homme, pourra-t-elle s'effacer du fait d'une dialectique qui prétend trouver au problème une réponse satisfaisante au moyen d'arguments puisés au sein même du déterminisme scien- tifique qui veut que l'enchaînement des causes détermine l'avenir et conditionne l'Histoire ? Il est permis d'en douter lorsque l'on constate l'état actuel du déséquilibre de l'Humanité toute entière qui tantôt la précipite vers un matérialisme total et tantôt, au contraire, l'exalte vers des mystiques irréelles.

Tout se passe comme si l'Homme était soumis à deux sortes de déterminations :

- des déterminations terrestres, à la mesure de son entende- ment et répondant aux lois de causalité sur lesquelles la logique et la science cartésiennes ont fondé l'explication de nos actes et de notre Destin,

- des déterminations s'exerçant à une autre échelle, dépas- sant l'entendement humain et situées en dehors du déterminisme causal, donc inaccessibles à nos perceptions sensorielles. De ces déterminations nous ne pouvons qu'en reconnaître les contours et en constater les effets.

L'Homme vit sur la Terre où il subit le déterminisme causal, mais il est en même temps relié au Tout Cosmique. Il est partie du Tout, microcosme terrestre, reflet du macrocosme cosmique. Tout, dans l'Univers, est indissolublement lié et chaque élément est à la fois émetteur et récepteur d'influences cosmiques qui le relient à l'ensemble. Cette sorte de détermination échappe au principe cartésien de causalité et la raison et la volonté humaines, faute d'en connaître les mécanismes, sont impuissantes à en faire dévier le cours.

Par ses progrès constants dans la connaissance du monde physique, l'Homme a cru percer le mystère de sa Destinée et par là-même se donner la possibilité de la maîtriser et d'en infléchir la marche.

Il en est arrivé au stade où le doute s'installe au point que le monde scientifique actuel se voit dans l'obligation de faire la part de plus en plus belle à l'irrationnel, à l'inexplicable. Les savants les plus éminents reconnaissent volontiers qu'à côté du détermi- nisme causal il puisse exister des enchaînements de faits répon- dant à d'autres rapports ; en un mot qu'il est peut-être d'autres liens que ceux de causalité entre notre Destin et nous-mêmes.

L'Homme fait partie de l'Univers, il est un être cosmique et comme Allendy, nous pouvons affirmer : « l'Homme et le Monde ne sont pas deux entités opposées comme le maître et l'esclave et, puisqu'il n'y a pas servitude il ne saurait y avoir de liberté pour l'Homme à l'égard du Monde. Il est faux de transpo- ser l'idée purement sociale de liberté dans le domaine de la vie. La cellule vivante n'a, envers l'organisme, ni servitude, ni liberté ; le seul lien qui les unisse est la solidarité, l'analogie et la commune destinée. C'est aussi la situation de l'Homme dans l'Univers ».

La destinée de l'Homme est donc liée à un ensemble de phé- nomènes cosmiques et l'Homme lui-même est un élément du Cosmos. Mais il ne faut pas en déduire que l'Homme, dans l'Uni- vers, est un sujet passif, inerte et subissant simplement les influences externes. Il agit et continuera d'agir sur l'Univers autant que l'Univers agit sur lui. Son Destin se situe au point de rencontre de ces deux influences.

Conscients de ces données relatives à la Destinée Humaine, nous ne pouvons plus affirmer, comme Michelet, que le déroule- ment de l'Histoire procède exclusivement de la Volonté de l'Homme. L'Histoire de l'Humanité est intimement liée à la vie de l'Univers et s'inscrit dans ses pulsations rythmées. Elle est avant tout une chronologie et son déroulement obéit à des rythmes cosmiques engendrés par la périodicité des mouvements des différents éléments constitutifs de l'Univers. La ronde des

planètes autour du soleil s'effectuant selon des périodes de révo- lution connues crée des cycles au bout desquels les éléments du système solaire se retrouvent placés dans les mêmes positions res- pectives.

Ainsi s'impose à notre entendement la notion de périodicité historique. Les événements marquants de l'évolution de la Société Humaine sur Terre se déroulent rythmiquement selon les mêmes périodes que les mouvements cosmiques. En d'autres ter- mes, les événements terrestres sont toujours concomitants d'une situation interplanétaire particulière, impliquant l'idée d'évolu- tion cyclique de l'Histoire Humaine. Est-ce à dire que l'Histoire se répète comme certains l'ont déjà affirmé ? Cette assertion n'est vraie qu'en partie car, si l'Histoire se renouvelle suivant un processus périodique, ce phénomène n'est en aucune façon assi- milable au retour à un état premier suivant le mythe nietzchéen de « l'éternel retour ». Il s'agit plutôt d'une évolution linéaire de la Société Humaine qui passe par des crises périodiques qui ne sont, en réalité, qu'une remise en question des acquis antérieurs, provoquant la réflexion nécessaire pour un nouveau pas en avant vers l'universalisation du fait Humain.

Le cercle est le symbole de l'unité cosmique mais, dans l'Univers, il n'existe pas de mouvement circulaire fermé indui- sant le schéma figé d'un éternel retour et d'un éternel recommen- cement. L'évolution cyclique implique bien un retour mais celui- ci s'effectue chaque fois à un autre niveau que le précédent. Cha- que nouveau cycle se déroule au-dessus du précédent en une spi- rale sans fin. Tous les atomes et les astres du Cosmos évoluent en un mouvement circulaire mais les attractions mutuelles donnent une résultante telle que les orbites ne sont jamais fermées. En conséquence, une configuration cosmique donnée ne se repro- duit jamais de façon identique, infirmant ainsi totalement l'idée du retour cyclique à un état antérieur exactement semblable. Chaque instant est donc unique dans l'existence du Cosmos, impliquant l'idée de « l'éternel présent » en opposition à celle de « l'éternel retour ».

Nous essaierons, dans un premier temps, de retrouver le cheminement qui a conduit à la notion de périodicité historique

par un survol rapide des civilisations les plus anciennes au sujet desquelles nous possédons une documentation archéologique suffisante.

Nous exposerons ensuite un essai de chronologie universelle basé sur le phénomène de la précession des équinoxes en liaison avec la signification des douze signes zodiacaux de la Tradition astrologique.

Après cet exposé critique, nous présenterons une autre chro- nologie basée uniquement sur la rythmicité des grands cycles pla- nétaires, susceptible de rendre compte de l'évolution de notre civilisation occidentale depuis ses origines judaïques jusqu'à nos jours par étapes semi-millénaires. Cette chronologie, rendue pos- sible par la découverte relativement récente des trois planètes trans-saturniennes du système solaire, est certes moins ambi- tieuse que les précédentes, mais elle a le mérite d'une plus grande précision. En outre elle embrasse une période connue de l'His- toire de la Société Humaine et retrace l'évolution de la seule civi- lisation qui ait touché l'ensemble de la population terrestre.

Nous en arriverons enfin à l'analyse de la période contempo- raine au travers de l'étude des cycles planétaires représentatifs des grands courants philosophiques et politiques qui ont marqué et marquent encore notre civilisation occidentale judéo-chré- tienne depuis l'avènement de l'ère industrielle, technologique et matérialiste.

Après avoir établi le constat de l'état actuel de la civilisation occidentale engagée dans l'impasse matérialiste, nous essaierons de nous projeter dans le futur et de supputer le devenir de la Société Humaine à la recherche d'un nouvel équilibre et de son identité spirituelle perdue.