Le retour à la Sounnah 4

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  • 8/2/2019 Le retour la Sounnah 4

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    http://www.sounnah.free.fr Mise En Garde contre LIgnorance

    Le Retour la Sounnah[Partie N4]

    (Mouhammad Nacerdine al-Albany quAllah lui fasse misricorde)

    9) Dfinition du Taqld (imitation) et distinction entre

    limitation interdite et limitation obligatoire.

    La dfinition admise du taqlid chez les savants est la suivante :

    Cest le fait de prendre en considration la parole dune personne sans en connatre

    la source (la preuve, le dalil).

    Ceci signifie que le Taqld (imitation) nest pas considre comme faisant parti

    de la science religieuse ; cest pourquoi les savants ne considrent pas limitateur

    comme un Savant [1].

    Ibn abdel Barr a rapport laccord des savants entre eux ce sujet dans jmiou

    bayn al ilm[2] (2/page 787), ainsi que ibn al Qayim dans ilm al

    mouwaqin (2/136)[3], ainsi qu'as-Souyout et dautres. Certains sont mme alls

    jusqu dire, en exagrant, quil ny a pas de diffrence entre limitateur qui imite

    et une bte qui imite ! Et certains Hanafs lui donnent le nom de jhil

    (ignorant) !

    Lauteur de louvrage al hidyat[4] a dit en parlant de lattribution de la

    fonction de juge un imitateur: En ce qui concerne lignorant (jhil) qui imite,

    cela est permis chez nous, au contraire de chez ach-chfi.[5].

    Et cest pour cela quils ont dit que limitateur ne doit pas faire de fatwa. Sachant

    cela, nous voyons bien ce qui a pouss nos prdcesseurs condamner, et

    interdire limitation [6]. En effet, limitation conduit son auteur sloigner du

    Livre et de la Sounnah et saccrocher aux avis des imms, comme cela est le cas

    aujourdhui et on voit mme des contemporains parmi les Hanafs qui acceptent

    celas. Le Cheikh Mouhammad al-khoudr a dit au sujet de limitation et des

    imitateurs :

    il ny en a pas un dentre eux qui se permet, dans une question donne, de

    contredire la parole de son imm, comme si toute la vrit tait descendue dans le

    cur de son imm !

    Au point que certains de leurs savants, ainsi que leur imam abou al-Hassan

    abdoullah al-Karkh, ont dit : tout verset qui contredit la parole des gens denotre madhab doit tre, ou bien interprt, ou bien abrog, de mme pour les

    hadiths et de la mme faon ils ont ferm aux autres la porte du libre choix. [7].

    Cette rgle sest ancre dans le cur de beaucoup dimitateurs, mme notre

    poque, au point que lon connat leur rejet des textes authentiques provenant de la

    sounnah au profit du madhab.

    Lorsque tu dis lun dentre eux : le sujet que tu as voqu est contraire la

    sounnah , il se prcipite te rpondre : Es-tu plus savant dans la sounnah que

    les savants du madhab ?! Il est interdit au non-moujtahid (non savant)

    dutiliser les hadiths ! , cest ainsi quils rpondent tous, sans exception, leurssavants comme les gens du commun !

    Lorsquils te rpondent avec cette parole, qui ne peut pas provenir dune personne

    qui connat la valeur du hadith du prophte et la faon de se comporter envers

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    lui, ils ignorent ou bien ils font semblant dignorer que le hadith en question,

    que leur madhab na pas pris en considration, a t pris en considration par un

    autre madhab ou bien par un autre imm qui nest nullement infrieur leur

    madhab ou leur imam. Donc celui qui applique le hadith sera forcment en

    conformit avec le madhab qui utilise ce hadith tandis que celui qui le rejette se

    contente de suivre le madhab !

    Ils disent aussi : le madhab possde aussi ses propres arguments, mais nous ne

    les connaissons pas..

    Nous rpondons : Si ce que vous dites est vrai, comment un musulman peut-il se

    permettre de dlaisser largument quil connat, cest a dire le hadith du messager

    dAllah, au profit de largument quil ne connat pas ? De plus, si largument en

    question ntait quun Qiyss, ou bien une dduction gnrale, il ne rsisterait pas

    devant le hadith puisque lijtihad (le Qiyass) est interdit en prsence des textes.

    Ce Taqld (imitation) qui rejette le hadith pour dfendre le madhab constitue le

    Taqld que les gens de la sounnah ont formellement interdit. Ils appellent tous les

    musulmans suivre la sounnah quelque soit le madhab o on la trouve.

    Notre tude ne concerne pas le cas dun musulman qui imite une personne plus

    savante que lui un moment o il ne trouve aucun texte provenant du coran ou de

    la sounnah ou bien lorsquil nest pas capable de les comprendre, au contraire,

    personne ne peut interdire cette dmarche car dans ce cas prcis le musulman est

    oblig dimiter, il ne peut pas faire autrement, et la ncessit fait tomber

    linterdiction.

    Sil ny avait pas cette permission les gens prendraient leurs envies pour religion.

    Cest pour cela que les savants ont dit : limitation nest autoris que pour celui

    qui ne peut pas faire autrement, par contre celui qui sest loign du livre, de la

    sounnah, de la parole des compagnons et de la recherche de la vrit au moyen des

    preuves alors quil en est capable pour sadonner au Taqld (imitation), est ce

    moment l comme celui qui mange la bte morte (charogne) tout en ayant les

    moyens den gorger une.

    Donc la rgle fondamentale est que lon ne doit pas accepter la parole dunepersonne sans preuve, sauf si ont ne peut pas faire autrement. [8].

    [1] voir al mouwfaqt p 293/4

    [2] Ibn abdel Barr (mort en 463H) rapporte (p.787) : Les savants ont dfinit la science sur deuxcritres, la certitude et la comprhension. Toute personne qui est certaine dune chose [de sa source]

    et qui a compris sa signification est considr comme ayant de la science sur cette chose. Ainsi, celui

    qui nest pas sr dune chose, et qui ne fait que rpter ce quil a entendu [par imitation] nest pas

    considre comme ayant de la science sur cette chose. Les savants considrent que suivre cenest pas la mme chose que imiter , car suivre veut dire suivre la parole dune personne

    aprs que te soit devenu clair que sa parole et son madhab sont juste. [T]

    [3] ibn al Qayim a dit Allah a dit et ne parle pas de ce dont tu nas pas connaissance [al-isr :

    36], Limitation ne fait pas partie de la science, il y a le consensus des savants ce sujet. [T]

    [4] al hidayat charh al-bidyat , un livre de fiqh dont lauteur est al-marghiyn, un savant du

    madhab Hanaf (511H - 593H). [T]

    [5] et la majorit des savants, ainsi que Malik et Ahmad ibn Hanbal, sont de lavis de a-Chfiiyy.

    Ibn Alhoumm [al-kaml bni Alhoumm (861H-790H) un des lves de ibn Hajar al Asqaln,grand imm parmi les savants hanafis.] a dit dans lexplication de al-hidya [ fathoul qadr ]

    (7/256) : ils veulent signifierpar leur parole"une partie de nos savants disent" qu lorigine

    mohammad bni lhassan [Mouhammad ibn al-Hassan, un des compagnons de abou Hanfa.] a crit

    quon ne devez pas attribuer la fonction de juge un imitateur, mais ils ont prfr adopt le

    contraire. !

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    Ce sont ses paroles, et du coup je minterroge : Celui qui choisit une position contraire celle desimms moujtahids, est-il un moujtahid ou bien un imitateur ? Si cest un moujtahid, qui est-il donc, et

    quelles sont ses preuves ? Si cest un imitateur, comment peut il dlaisser limitation des imms alors

    que cet agissement est contraire son madhab ? Ensuite ibn Alhoumm a dit : et sache que ce qui

    a t dit sur le juge est valable pour le mouft, seul un moujtahid peut faire des fatwas, et les

    spcialistes du fondement de la jurisprudence ont dit que le mouft est le moujtahid par

    exlence et que celui qui nest pas moujtahid et qui apprend par cur les paroles des moujtahids

    nest pas un mouft !

    [6] voir Annexe A [T]

    [7] trikh tachri al islm p336[8] al-alm 2/260

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