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Le Retour d'Israël et l'espérance du monde by Abraham LivniReview by: Régine AzriaArchives de sciences sociales des religions, 30e Année, No. 60.2 (Oct. - Dec., 1985), p. 278Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30126708 .

Accessed: 14/06/2014 17:48

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

juifs qui exercent leurs competences dans ce domaine. Adapter les principes fondamentaux de l'ethique familiale juive, les traduire dans un langage contemporain accessible, intelligi- ble et attrayant aux Juifs les plus eloignes de la tradition et de la culture juive. Le modele familial mediateur ou integrateur qu'il pro- pose est, selon l'auteur, lui-mime profession- nel et Juif pratiquant, la seule voie efficace pour remedier aux desequilibres engendres par la rapidite du changement social. Ne pas fuir son epoque, la vivre pleinement sans se mettre a part mais sans pour autant renier la tradition, ses valeurs morales et ses pratiques.

L'A. propose un programme educatif dans un cadre de vie communautaire approprie des- tine aux families interessees a tenter l'expe- rience de la vie juive, ainsi qu'aux travailleurs sociaux prits a y participer. Il s'adresse a des families peu ou non engagees encore dans un mode de vie et de pensee juive. Son public po- tentiel est done large, dans le contexte de la communaute juive americaine.

Regine Azria.

60.317 LIVNI (Abraham).

Le Retour d'IsraEl et I'esperance du monde. Monaco, Ed. du Rocher, 1984, 375 p. (Coll. ( Hatsour ,).

Cet ouvrage est un parfait exemple de re- cuperation de la tradition biblique et propheti- que au profit d'une ideologie nationaliste et xenophobe. L'auteur, catholique d'origine et converti au judaisme orthodoxe le plus intran- sigeant, est un disciple zele du rav Kook. Or, lorsqu'on sait que ce dernier a ete un des peres spirituels du mouvement Goush Emounim, le Bloc de la Foi, mouvement pietiste pour le Grand Israel qui s'est particulierement distin- gue dans les actes de violence et de racisme a l'encontre des arabes de Cisjordanie, on com- prend des lors quelle est I'origine de la pens~e qui sert de fil conducteur h ces 360 pages mili- tantes. La d6marche est simple et sans origi- nalite; elle consiste a demontrer que le Retour du peuple juif sur sa Terre correspond au Sens de l'Histoire fixe dans le Projet divin (les ma- juscules sont utilisees par l'A. pour signifier le caractere absolu et sacre de ces notions). C'est sur la proph&tie qu'il s'appuie pour developper sa demonstration. Le caractere simpliste et peu convaincant de celle-ci, ponctuee de pro-

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fessions de foi et de sentences a finalite didac- tique, presente peu d'intrit et ne meriterait pas un compte rendu dans notre Revue. Son seul merite i mon sens, est sa valeur docu- mentaire comme illustration de ce que d'au- cuns nomment ( integrisme ), et comme proto- type d'une interpretation fondamentaliste sim- pliste, reductrice et unilaterale de la tradition. En cela elle ignore ce qui precisement a fait de I'exegese juive un tel monument, son principe dialectique, son acceptation des opinions con- tradictoires, son ouverture a la controverse, au dialogue. Tout ce qui va a l'encontre de ses propres convictions est evince: l'historiogra- phie du sionisme laique, les rencontres judeo- chretiennes (l'A. trouve l'occasion de liquider son contentieux avec l'lglise et son dogme), le probleme palestinien, la <civilisation mo- derne ,,. Aucune analyse serieuse, documentee ne vient etayer des condamnations sans appel.

Il est rassurant de penser que d'autres theo- logiens et d'autres penseurs, philosophes et historiens, chretiens ou juifs, ont su traiter ces mimes questions avec une serenite et une competence reelles.

Regine Azria.

60.318

Les Lumieres en Hongrie, en Europe centrale et en Europe orientale. Budapest, Academie des Sciences; Paris, Ed. du C.N.R.S., 1984, 412 p.

Le 5eme Colloque sur ce theme s'est tenu a Matrafuired (Hongrie) avec une quarantaine de participants de douze pays. Il etait centre sur deux sujets: I'homme des Lumieres; I'en- seignement a cette epoque dans cette aire cul- turelle. Le principe etait un ou deux rapports, suivis d'une discussion (jointe aux Actes pu- blies) et accompagnes de communications sans debat.

Le rapport sur le premier sujet itait confie a G. Gusdorf (p. 19-45): methodologiquement prudent dans ses considerations prealables, scientifiquement imprudent dans son expose general. Il cerne cet homme des Lumieres, pour autant, il le sait, que I'expression a un sens, entre un avant et un apres (les Stiirmer en sont des contemporains qui relevent, observe-t-il, de l'apres), plut6t que dans la synchronie de ses opposants, dominants ou domines de la societe d'Ancien Regime. Si

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