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Le Courrier de Cannes et de la Provence Pour Monaco et Monte-Carlo, co n gnement ne peut exister, car ïl n'y a pas d'octrois dans la principauté. Mouvement des voyageurs Voici maintenant le nombre des voya- geurs arrives ou partis pendant les dernières saisons, dans les gares des villes de notre littoral. Le premier chiffre qi suit fa désignation de la ville, indique !< nombre de voyageurs pendant la sai 1877-1878 ; les 2 a , 3 6 , 4° et 5° chiffres, diquent ce même mouvement pendant saisons 1878-79, 1879-80, IS80-81, 1881-82. - L'accroissement est indiqué ei dernier lieu; A Hyèrfis, 67,088 voyageurs — 68,3] — 87,194 - 80,574 —88,329. Ai croîssement32O[O. A Saint-Raphaël. ?G,976 - 33,459- 40,562 47,314 — 71,044. Accroisse- ment. 107 0[0. A Cannes, 331,817-358,811-300,361 — 394,673 446,955. Accroissement, 35 Ot O. ÀAntlbw, 124,690-132,901-124,' — 146,220 163,425. Accroissent 310]0. A Nice, 737,332-793,415-907,830- 1,076,715 — 1,307,390. — Accroissement, 700[0, A Menton, 236,410-201,807-310,441 — 335,871 338,044. Accroissement, 43 0[0. A Monaco, 104,321-184,698-212,713 — 250,612 - 251,989. - Accroissement, 530[0. A Monte-Carlo, 322,404 —394,251 431,155—442,310—456,360 —Accroisse- ment, 42 0[0. Mouvement des marchandises Nous indiquons ci-après le nombre de tonnes des marchandise reçues en petite vitesse successivement pendant les saisons 1877-78, 1S78-79, 1879-80, 1880-81, 1881-82 dans nos stations d'hiver AHyères, 11,179 tonnes; - 14,803;- 21,887 ;-21,372; -26,ÔS8-- Accroisse- ment, 139 OrO. A Saint-Raphaèl, 3,322 ; — 6.196 ; 9,617; —18.20S.-Accroissement, 330 0i0. A Cannes, 50,774 ; - 5 0 , 6 3 7 ; - 51,552; - 83,775; —88,074. Accroissement, ÀAntîbes, 10,505 ;—10,472; —11,175; - 19,199; - 19,936. - Accroissement, 90 0[0. A Nice, 93,040 ; —99,618 ; —126,503 ; -152.886; -184,875. - Accroissement, 980[0. A Menton, 18,971 ;—18,846;-25.279; - 22,048 ; 26,096. Accroissement, 37 0[0. A Monaco, 16,990;-20,141 ;-24,055; -34,433.-Accroissement, 102 0-0. La gare de Monte-Carlo n'étint pas ou- verte au service ries marchandises, il n'ya pas lieu de la comprendre dans cette liste. — Samedi soit- a été tenue a la mairie uni exact que possible des dégâts occasionne: parl'imndation. Le but de cette réunion iHait de faire ur travail d'ensemble. Eile était présidée pai M. ie maire qui avait àses côtés les repré sentants du bureau de bienfaisance. Il résuite des différents rapports des com missions que le chiffre approximatif des per- tes générales dépassent un million ; que trois cent cinquante quutro personnes onl déclaré avoir subi de3 pertes qui attein- draient en totalité ia somme de 506.440 fr. Il est bien évident que les ressources mi- ses àla disposition Ju bureau de bienfaisance par la chariié publique sont ioin d'arriver à ce chiffre; il faudra donc établir une pro- portion. C'est dans ce but Qu'une sous-com mission été nommée. Elle se compose d'un mem- MM. les membres du bureau de bienfaisan- s auxquels sont adjoint MM. Vianay, Si- gnoret. Nouguès, lïoussîn, Saissy Joseph, Isnard, Cognet, Baron, Bertrand, Arluc Alexandre, Serailler. D'après le voeu exprimé par l'assemblée, ces messieurs ont été invités à classer toutes personnes ayant droit a être indemnisées suivant leur position et leurs besoins, de fa- çon a ce que tous les nécessiteux fussent in- tégralement couverts des pertes et des dom- lages subis, et que le surplus des fonds dis- jnibles fussent aloués aux autres personne» constatés. Le chiffre atteint par les souscriptions irticuhèress'élevaientsaraedisoirâ 54.000 Mais 83 listes étaient seulement rentrées A Mairie, il enrestait encore 191 qui n'a- vaient pas été retournées. M. le maire es- me que les souscriptions atteindront cent lille francs. Le duo d'Argyll vient d'arriver en sa illa du boulevard du Catinet, avec laduehea- i sa femraB et son fils, le marquis de Lorne, ouvemeur du Canada, marié il la princesse Louise, fille de lareine Victoria. C'est le •emier exemple d'une princesse d'Augle- irre épousant quelqu'un qui ne soit pas de ing royal. M. Montagu Corry, qui fut secrétaire ïrticnher du célèbre ministre lord Beacon- ifleld, est arrivé pour ia saison. Un beau yacht anglais, le Boadicea, de 138 tonnes, venant de Gibraltar, avec 22 nés d'équipages et 2 passagers et appar- tenant à un membre de notre colonie, est é dans notre port. Cour d'Assise* «le* Alpvs-ftlariUincs prochaine sewion des Assises, dans laquelle seront jugées lesaffaîres de Bois (détournements à la Trésorerie Générale) et de Portalier (incendie et faux) seront prési- dées par M. Germondy, conseiller à la Cour d'Aix. LA FÊTE DII CERCLE l ' B I L l I A R U O W E AU BÉNÉFICE des INONDÉS Lundi soir. Je grand Cercle Philharmo- nique de Cannes réunissait ses membres. Il s'agissait de venir en aide aux inondés, ou plutôt, de participer à catte joie commune que toute oeuvre de bien entraîne après elle. Une belle tombola, composée de 300 loU, avait été organisée; le Cercle, lui-même, avait souscrit pour mille francs; il fallait un couronnement il cet élan do gén-rosiié et de charité : c'est pourquoi le Garcle avait donné rendez-vous aux siens et a leurs in- vités, offrant à cette société choisie une soirée musical 1 et dramatique avec tombola. Des travaux de décoration, des aména- gements particulière, intelligemment con- duits par M. Fabre, rehaussaient l'éclat de cette fête intime, lui donnait un caractère sobre et digne à la fois. La grande f-allo pouvant contenir 250 personnes avait été transformée en salle de spectacle. Sur l'estrade, comme toile de fond, étaient disposées les différente-; ban- nièi es ries Sociétés musicales qui ont donné naissance au Cercle. Un regret en passant : cï'st qu'on fait de Sociétés musicales,dorpliéon3, il n'y ait que des souvenirs.Cannes n.enterait d'avantage. Le programme île la soirée.était composé en partie — en trop grande partie — da ceaux pour instruments. II est agréable évidemment d'ôtre chirmô par ies jolis de lamandoline, du violon, de !a flûte, de laguitare : pourtant, pas trop n'en faut. La monotonie dans le beau, cet écueil des concerts, est inévitable quand après le o vîoiit la flûte, puis le violon, pour retourner au piano, et ainsi de suite. Cela ne nous empêchera pas de féliciter ehaade- mt Ses amateurs qui ont apporté à cette fête un concours aussi brillant que désinté- ressé et de constater en eux des artistes de haute valeur, N&us citerons notamment Mme Plucinska, la famille Moretti et les de vrais virtuoses. Nous disons donc que malgré le talent contestable des artistes-amateurs, talent qui s'imposait aux applaudissements de i, la soirée eut pu se ressentir d'unair d'ennui peu en rapport avec lagaité qu'on aime;\découvrirons une fôte.Fort heureu- sement, le programme comportait deux pe- tites pièces charmantes : Jean-Marie et ['Etincelle. L'une et l'autre sont connues de nos lec- teurs. Jean Marie, ce petit drame si étendu et si poignant dans sou cadre étroit et dont les scènes touchantes ont été si bien rendues par les es-artistes du théâtre de Cannes, Mlles Montclair, MM. DeSorme et d'Avoncourt,» amené une détente heureuse, bien qu'il transportât l'âme dans des situa- IQS on ne peut plus émouvantes. Nous en dirons de même de Y Etincelle, et avec plus de vérité, car le jeu espiègle, mutin et charmant de Mlle Montelair, dé- rminait des rires auxquels les spectateurs ne pouvaient se soustraire- Somme toute, si la soirée eut pu être plus gaie, plus attrayante, elle n'en a pas moins été bien remplie. Le Cercle plnlharmon ique.., 1,000 fr. Tombola {300 séries) 3,000 Donde M.X 50 de M. Guerdat, adminis- trateur du Couèrier de Cannes. 25 Total 4,075 fr. Tli&ttrc de Canuci Tout en rappelant û nos lecteurs que c'est vendredi 24 courant '|ue la troupe de M. Emile Marck doit donner sa première repré- sentation des Rantzau, nous les prions de ne pas oublier que ce soir, jeudi 23, lus artis- tes du Théâtre-Français de Nice, sous la direction de M. Cortellazo, vont jouer Odet- te, comédie do M. Victorien Sardou. Voici in distribution des rôîe3 pour la représentation des Rautzau.' Florence MM. Emile Marck (Odéon). Jean Rantzau.. Chéri (Com. franc.). J. Runtzau... Dupare (Odéon). G. Rai.tzau.. Rameau (Odôon). Lebel =. Raphaël (Gymnase). Dominique ... Langlois. Martin François. Un g. forestier Leblanc. L° Rantzau... Mlle Chambly (Odéon). Marie-Anne.. M™" Lemîerre (Gymnase). Nauette ...... M raa Verner (Gymnase). Marie Mil' Utvaae. Annelte Mil" Louise. Grasse. Nous apprenons que le con- seil municipal de Grasse vient de voter une subvention de 500 francs pour une grande cavalcade, dont l'époque sea ultérieurement fixée. Un comité d'organisation est déjà cons- titué- Le conseil de discipline de l'ordre des avo- cats au tribunal de Grasse est composé de la façon suivante pour l'année 1882-83 : MM. Anfoîue Maure, bâtonnier ; Agarat, secrétaire ; Guérîn, îd. Bertrand, id. LES FÊTES DE NICE SAISON 1882 83 Le Comité permanent des Fêtes de Nice s'est réuni Ie7novembre à la Mairie de Nice a procédé, ainsi que cela a lieu chaqu» année, à la nomination du Comité général des Fêtes de la saison. On le sait, cet année le Carnaval sera très court, c'est pourquoi le Comité a l'in- tention d'espacer les fêtes de manière à ne pas donner tout en même temps et à ména- ger l'attrait le plus longtemps possible. Course» de ZVlcc Les Courses de Nice, données à l'hippo- drome du Var, auront lieu le dimanche 21, le lundi 22 et le jeudi 25 janvier. Il est question d'organiser une quatrième journée de courses dimanche 28 jamiet Club de Parisadfl af L» E»»db.l „„,«,. '««•«, te toutes rel,g, 0M ,td, J J V secourus p,r 1. Boreau d™ " Si, Le Cercle de la Médrterranéa oe sTvliuSnneulenTkTeJ 18 prêtait son bienveiliatit J l ^ * * Ces fêtes commenceront !eJ* janvier au soir, p a r u d é b Carnaval aux Ponchettes, conim lieu l'année dernière. ' La fête a trop brillammentris qu'on ne la renouvelle pa3cett La joyeuse manifestation da " lennelleduroi Carnaval dans'fl cette année, encore plus brïll mité a l'intention de requénr^'^" tant concours de toutes les Sociétés J faîsance de laville qui ne peuvent '• d'adhérer à cette proposition, résultat de toutes ces fêtes eau'ab ce elle-même. LaComm^ioaspécaledecefelit,,, courra elle-même a sa réussite. Les fêtes du Carnaval dureront sii se composeront, comme cela a lieu &, année des3jour5du Grand Corso i,^ des Batailles de Confetti, des Bs Fleurs, du Grand Veglione, deh _ nitienne, du grand Feu d'artifice,^ Le parcours sera fixé au conteol(»L3 tous. On parle de chars superbes elfe», earados, organisées par les membres fafe mité eux-mêmes qui paieront de | Wp sonne et ne concourront pas pour la «- en numéraire. La Fétc de la Plncc-d'Arnm La grande fête de la Place -d'aras^: donné de si beaux résultats l'an p dépassée cette année en magnifie»:,!..-., fêle est fixée aupremier dimauche t: rôme, soit le 11 février. La Commission spéciale de cette f des projets entièrement inédits el t.: faire profiter toute la population lit-. se de la ville en baissant le prix ds p d'eutrée. de façon â peamettro i fc-j prendre part aux divertissements MUS: qui vont être élaborés. Fêle» de la Hl-Cnrémc Ces fêtes auront lieu cette saiioan«: éclat inaccoutumé. La Commission spéciale a adopté ei rupede s'adjoindre plusieurs membre parmi les principaux négociants et u triels de lavillo et parmi les membres fe plus compétents de la Presse, à YéAhr.- ver par des projets nouveaux il donnefis réjouissances publiques un attrait de p mier ordre. Mais le pêcheur ne lui donna pas le temps de prendre une décision ; s'étant rapproché de lui, presque jusqu'à le toucher, il conti- nuait : juste, notre rencontre de ce matin. Oui-dâ I monsieur Michel, je ne vous croyais pas si fier, et je m'étais laissé dire que parfois père eût fait de vous un avocat. — Qu'est-ce quo vous venez faire ici ? demanda le jeune homme, voler probable- ment ? 11 faut que vous soyez bien auda- cieux pour vous hasarder a venir dans un lieu semblable, vous n'avez pu vous in- troduire que par escalade. [La suite au prochain numéro). Le morceau suivant avait été composé pour ôtru lu dans une Soirée. Nous disons cela pour l'intelligence de certains vers. La Soirée An 37 Octobre Octobre, cejour la, n'annonçait pas un soir De ruines, d'effroi, de deuil, de désespoir..,. A l'appel du matin, une pluvieuse aurore, Cannes s'était levée insouciante encore, Les yeux vagues, cherchant son horizon vermeil ; Sur sa ttite un ciel gris mais bien près du soleil ; Sous ses pieds mille fleurs aux coupes embaumées Ûuc les pleurs de la Nuit à peine avaient fermées. Cannes des longs hivers ne croyait qu'aux beaux je Elle ajustait sa robe en de charmants contours, Fiére de sa beauté que le froid renouvelle, Semblant dire à ses soeurs , « Voyez; je me fais b Et, toute radieuse, appelant l'étranger, Elle enlaçait la rosé au tronc de l'oranger, Emondait ses palmiers, dépliait ses tentures, Tirait de leurs écrîns ses plus riches parures... Haïs un hôte approchait qu'elle n'attendait pas ! Un traître qui la prit, la broya dans ses bras'. L'ouragan ! .-».*...,...•. Vois au loin comme ton ciel est si L'éclair dans la nuée est seul déchirant l'ombre. C'est la foudre qui court en des bonds fulgurants ! Elle ouvre le cyclone ; y puise des torrents; Los verse par les monts, en inonde la plaine. Vois tes petits ruisseaux qu'un faible lit enchaîne Soudain grossir, gronder et rouler sur leurs bords Leur furie et des flots tumultueux et forts. Immensément grandis, vois-les dans leur colère, Cannes, te réclamer leur place sur la terre... Et tu n'as que des fleurs pour endiguer leurs eaux. Pour coucher ces géants tu n'as que des berceaux 1 Tu voulus les tenir sous une étroite enceinte. Eux, ces grands révoltés, d'une accablante étreinte T'étouffent a leur tour! Tu dispaiais sous eux, Impuissante et râlant,.. C'est qu'en leurs flots bourbeux Croulent de tes enfants la fortune et la vie ; Que la mer est là-bas, la mer inassouvie Alliant ses fureurs au nouvel Océan, Qu'en elle tout à-coup déverse l'ouragan, Rugissant de bonheur de broyer tant d'épaves Et de sentir au loin se briser des entraves ; Que les biens si chétifs des humbles, îles petits, Sont fransformés par elle en informes débris ; Que la Mort tend les bras à ceux que les Ilots pressent, Que l'enfant, le vieillard, les femmes disparaissent Pourtant, ce mot si beau, qu'on appelle : devoir ! Cannes, par les enfants, en ce terrible soïr Ne fut pas oublié Tu t'en souviens toi-même. L'orage avait atteint sa violence extrême. Des eaux montant toujours le sinistre niveau Menaçait de changer (a ville en u 3 tombeau. Tes vaillants étaient I Le danger les recrute. Contre les éléments ils soutiennen! la lutte. Ici, c'est Rambaldi, c'est Simon, c'est Aiglin ; U , c'est Tambourîni, c'est Blanc, Charles, Négrin, Et cent autres perdus dans la phalange saints Qui marque ses héros d'une sublime empreinte : Dévouement inconnu ! Qui que vous soyez, toas. Oui, tous soyez bénis! Le Châtaignier, la Fou* En laissant malgré vous la mort sur leur passage, Ont emporté vos noms, non pas voire courage! Quand ] a trombe lassée eut assez fait de deuils, Qu'elle eut mis sur nos coeurs un poids de six cma Que sa foudre pour but eut choisi d'autres cimes Et ses eaux d'autres lits pour rouler SES victimes, Cannes se réveilla, comme d'un cauchemar..-. Puis, sur elle, jetant un douloureux regard, Vit helas I que partout ce n'était que souillure*, Ruine, effondrement, ravages, flétrissures...- Elle joignit les maïns et s'écria ; « I Pitié ! •" On dit que tout malheur est bien vite oublié. Non, ne le croyons pas. Si, quittant cette £ta Nous visitions les bords fouillés par la tempi-te, Nous rentrerions, le coeur généreux, P 3 ***"*^. Eli bien I donnons beaucoup ; car beaucoup ont son» J. B.

LE S FÊTE D E NIC

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Le Courrier de Cannes et de la Provence

Pour Monaco et Monte-Carlo, co ngnement ne peut exister, car ïl n'y a pasd'octrois dans la principauté.

Mouvement des voyageursVoici maintenant le nombre des voya-

geurs arrives ou partis pendant lesdernières saisons, dans les gares des villesde notre littoral. Le premier chiffre qisuit fa désignation de la ville, indique !<nombre de voyageurs pendant la sai1877-1878 ; les 2a, 36, 4° et 5° chiffres,diquent ce même mouvement pendantsaisons 1878-79, 1879-80, IS80-81,1881-82. - L'accroissement est indiqué eidernier lieu ;

A Hyèrfis, 67,088 voyageurs — 68,3]

— 87,194 - 80,574 —88,329. — Aicroîssement32O[O.

A Saint-Raphaël. ?G,976 - 3 3 , 4 5 9 -40,562 — 47,314 — 71,044. — Accroisse-ment. 107 0[0.

A Cannes, 331,817-358,811-300,361— 394,673 — 446,955. — Accroissement,35 OtO.

ÀAntlbw, 124,690-132,901-124,'— 146,220 — 163,425. — Accroissent31 0]0.

A Nice, 737,332-793,415-907,830-1,076,715 — 1,307,390. — Accroissement,70 0[0,

A Menton, 236,410-201,807-310,441— 335,871 — 338,044. — Accroissement,43 0[0.

A Monaco, 104,321-184,698-212,713— 250,612 - 251,989. - Accroissement,53 0[0.

A Monte-Carlo, 322,404 —394,251 —431,155—442,310—456,360 —Accroisse-ment, 42 0[0.

Mouvement des marchandises

Nous indiquons ci-après le nombre detonnes des marchandise reçues en petitevitesse successivement pendant les saisons1877-78, 1S78-79, 1879-80, 1880-81,1881-82 dans nos stations d'hiver •

AHyères, 11,179 tonnes; - 14 ,803 ; -21,887 ;-21,372; - 2 6 , Ô S 8 - - Accroisse-ment, 139 OrO.

A Saint-Raphaèl, 3,322 ; — 6.196 ; — •9,617; —18.20S.-Accroissement, 330 0i0.

A Cannes, 50,774 ; - 5 0 , 6 3 7 ; - 51,552;- 83,775; —88,074. — Accroissement,

ÀAntîbes, 10,505 ;—10,472; —11,175;- 19,199; - 19,936. - Accroissement,90 0[0.

A Nice, 93,040 ; —99,618 ; — 126,503 ;-152.886; -184,875. - Accroissement,98 0[0.

A Menton, 18,971 ;—18,846;-25.279;- 22,048 ; — 26,096. — Accroissement,37 0[0.

A Monaco, 16,990;-20,141 ; -24,055;-34,433.-Accroissement, 102 0-0.

La gare de Monte-Carlo n'étint pas ou-verte au service ries marchandises, il n'y apas lieu de la comprendre dans cette liste.

— Samedi soit- a été tenue a la mairie uni

exact que possible des dégâts occasionne:parl'imndation.

Le but de cette réunion iHait de faire urtravail d'ensemble. Eile était présidée paiM. ie maire qui avait à ses côtés les représentants du bureau de bienfaisance.

Il résuite des différents rapports des commissions que le chiffre approximatif des per-tes générales dépassent un million ; quetrois cent cinquante quutro personnes onldéclaré avoir subi de3 pertes qui attein-draient en totalité ia somme de 506.440 fr.

Il est bien évident que les ressources mi-ses à la disposition Ju bureau de bienfaisancepar la chariié publique sont ioin d'arriver àce chiffre; il faudra donc établir une pro-portion.

C'est dans ce but Qu'une sous-com missionété nommée. Elle se compose d'un mem-

MM. les membres du bureau de bienfaisan-s auxquels sont adjoint MM. Vianay, Si-

gnoret. Nouguès, lïoussîn, Saissy Joseph,Isnard, Cognet, Baron, Bertrand, ArlucAlexandre, Serailler.

D'après le vœu exprimé par l'assemblée,ces messieurs ont été invités à classer toutes

personnes ayant droit a être indemniséessuivant leur position et leurs besoins, de fa-çon a ce que tous les nécessiteux fussent in-tégralement couverts des pertes et des dom-

lages subis, et que le surplus des fonds dis-jnibles fussent aloués aux autres personne»

constatés.Le chiffre atteint par les souscriptionsirticuhèress'élevaientsaraedisoirâ 54.000

Mais 83 listes étaient seulement rentrées AMairie, il en restait encore 191 qui n'a-

vaient pas été retournées. M. le maire es-me que les souscriptions atteindront centlille francs.

Le duo d'Argyll vient d'arriver en sailla du boulevard du Catinet, avec laduehea-i sa femraB et son fils, le marquis de Lorne,ouvemeur du Canada, marié il la princesse

Louise, fille de la reine Victoria. C'est le•emier exemple d'une princesse d'Augle-irre épousant quelqu'un qui ne soit pas deing royal.M. Montagu Corry, qui fut secrétaire

ïrticnher du célèbre ministre lord Beacon-ifleld, est arrivé pour ia saison.

Un beau yacht anglais, le Boadicea, de138 tonnes, venant de Gibraltar, avec 22

nés d'équipages et 2 passagers et appar-tenant à un membre de notre colonie, est

é dans notre port.

Cour d'Assise* «le* Alpvs-ftlariUincs

prochaine sewion des Assises, danslaquelle seront jugées lesaffaîres de Bois(détournements à la Trésorerie Générale) etde Portalier (incendie et faux) seront prési-dées par M. Germondy, conseiller à la Courd'Aix.

LA FÊTE DII CERCLE l 'BILlIARUOWEAU BÉNÉFICE des INONDÉS

Lundi soir. Je grand Cercle Philharmo-nique de Cannes réunissait ses membres. Ils'agissait de venir en aide aux inondés, ouplutôt, de participer à catte joie communeque toute œuvre de bien entraîne aprèselle.

Une belle tombola, composée de 300 loU,avait été organisée; le Cercle, lui-même,avait souscrit pour mille francs; il fallait uncouronnement il cet élan do gén-rosiié etde charité : c'est pourquoi le Garcle avaitdonné rendez-vous aux siens et a leurs in-vités, offrant à cette société choisie unesoirée musical1 et dramatique avec tombola.

Des travaux de décoration, des aména-gements particulière, intelligemment con-duits par M. Fabre, rehaussaient l'éclat decette fête intime, lui donnait un caractèresobre et digne à la fois.

La grande f-allo pouvant contenir 250personnes avait été transformée en salle despectacle. Sur l'estrade, comme toile defond, étaient disposées les différente-; ban-nièi es ries Sociétés musicales qui ont donnénaissance au Cercle.

Un regret en passant : cï'st qu'on fait deSociétés musicales,dorpliéon3, il n'y ait quedes souvenirs.Cannes n.enterait d'avantage.

Le programme île la soirée.était composéen partie — en trop grande partie — da

ceaux pour instruments. II est agréableévidemment d'ôtre chirmô par ies jolis

de la mandoline, du violon, de !a flûte,de la guitare : pourtant, pas trop n'en faut.

La monotonie dans le beau, cet écueildes concerts, est inévitable quand après le

o vîoiit la flûte, puis le violon, pourretourner au piano, et ainsi de suite. Celane nous empêchera pas de féliciter ehaade-

mt Ses amateurs qui ont apporté à cettefête un concours aussi brillant que désinté-ressé et de constater en eux des artistes dehaute valeur, N&us citerons notammentMme Plucinska, la famille Moretti et les

de vrais virtuoses.Nous disons donc que malgré le talentcontestable des artistes-amateurs, talent

qui s'imposait aux applaudissements dei, la soirée eut pu se ressentir d'un air

d'ennui peu en rapport avec la gaité qu'onaime;\découvrirons une fôte.Fort heureu-sement, le programme comportait deux pe-tites pièces charmantes : Jean-Marie et['Etincelle.

L'une et l'autre sont connues de nos lec-teurs. Jean Marie, ce petit drame siétendu et si poignant dans sou cadre étroitet dont les scènes touchantes ont été si bienrendues par les es-artistes du théâtre deCannes, Mlles Montclair, MM. DeSorme etd'Avoncourt,» amené une détente heureuse,bien qu'il transportât l'âme dans des situa-

IQS on ne peut plus émouvantes.Nous en dirons de même de Y Etincelle,

et avec plus de vérité, car le jeu espiègle,mutin et charmant de Mlle Montelair, dé-

rminait des rires auxquels les spectateursne pouvaient se soustraire-

Somme toute, si la soirée eut pu être plusgaie, plus attrayante, elle n'en a pas moinsété bien remplie.

Le Cercle plnlharmon ique.. , 1,000 fr.Tombola {300 séries) 3,000Donde M.X 50— de M. Guerdat, adminis-

trateur du Couèrier de Cannes. 25

Total 4,075 fr.

Tli&ttrc de Canuci

Tout en rappelant û nos lecteurs que c'estvendredi 24 courant '|ue la troupe de M.Emile Marck doit donner sa première repré-sentation des Rantzau, nous les prions de nepas oublier que ce soir, jeudi 23, lus artis-tes du Théâtre-Français de Nice, sous ladirection de M. Cortellazo, vont jouer Odet-te, comédie do M. Victorien Sardou.

Voici in distribution des rôîe3 pour lareprésentation des Rautzau.'

Florence MM. Emile Marck (Odéon).Jean Rantzau.. Chéri (Com. franc.).J . Runtzau... Dupare (Odéon).G. Rai.tzau.. Rameau (Odôon).Lebel =. Raphaël (Gymnase).Dominique . . . Langlois.

Martin François.Un g. forestier Leblanc.L° Rantzau... Mlle Chambly (Odéon).Marie-Anne.. M™" Lemîerre (Gymnase).Naue t te . . . . . . Mraa Verner (Gymnase).Marie Mil' Utvaae.Annelte Mil" Louise.

Grasse. — Nous apprenons que le con-seil municipal de Grasse vient de voter unesubvention de 500 francs pour une grandecavalcade, dont l'époque sea ultérieurementfixée.

Un comité d'organisation est déjà cons-titué-

Le conseil de discipline de l'ordre des avo-cats au tribunal de Grasse est composé dela façon suivante pour l'année 1882-83 :

MM. Anfoîue Maure, bâtonnier ;Agarat, secrétaire ;

Guérîn, îd.Bertrand, id.

LES FÊTES DE NICESAISON 1882 83

Le Comité permanent des Fêtes de Nices'est réuni Ie7novembre à la Mairie de Nicea procédé, ainsi que cela a lieu chaqu»année, à la nomination du Comité généraldes Fêtes de la saison.

On le sait, cet année le Carnaval seratrès court, c'est pourquoi le Comité a l'in-tention d'espacer les fêtes de manière à nepas donner tout en même temps et à ména-ger l'attrait le plus longtemps possible.

Course» de ZVlccLes Courses de Nice, données à l'hippo-

drome du Var, auront lieu le dimanche 21,le lundi 22 et le jeudi 25 janvier.

Il est question d'organiser une quatrième

journée de coursesdimanche 28 jamietClub de Parisadflaf

L» E»»db.l „„,«,. '««•«,te toutes rel,g,0M ,td, J J Vsecourus p,r 1. B o r e a u d™ " S i ,

Le Cercle de la Médrterranéa œ

sTvliuSnneulenTkTeJ18

prêtait son bienveiliatit J l ^ * *

Ces fêtes commenceront !e J *janvier au soir, p a r u déb

Carnaval aux Ponchettes, conimlieu l'année dernière. '

La fête a trop brillamment ris

qu'on ne la renouvelle p a 3 c e t t

La joyeuse manifestation da "lennelleduroi Carnaval dans'flcette année, encore plus brïllmité a l'intention de requénr^ '^"tant concours de toutes les Sociétés Jfaîsance de laville qui ne peuvent '•d'adhérer à cette proposition,résultat de toutes ces fêtes eau'abce elle-même.

LaComm^ioaspécaledecefelit,,,courra elle-même a sa réussite.

Les fêtes du Carnaval dureront sii

se composeront, comme cela a lieu &,année des3jour5du Grand Corso i , ^des Batailles de Confetti, des BsFleurs, du Grand Veglione, deh _nitienne, du grand Feu d'artifice,^

Le parcours sera fixé au conteol(»L3

tous. On parle de chars superbes elfe»,earados, organisées par les membres fafemité eux-mêmes qui paieront de | W p

sonne et ne concourront pas pour la «-en numéraire.

La Fétc de la Plncc-d'ArnmLa grande fête de la Place -d'aras :

donné de si beaux résultats l'an pdépassée cette année en magnifie»:,!..-.,fêle est fixée au premier dimauche t:rôme, soit le 11 février.

La Commission spéciale de cette fdes projets entièrement inédits el t.:faire profiter toute la population lit-.se de la ville en baissant le prix ds pd'eutrée. de façon â peamettro i fc-jprendre part aux divertissements MUS:qui vont être élaborés.

Fêle» de la Hl-CnrémcCes fêtes auront lieu cette saiioan«:

éclat inaccoutumé.La Commission spéciale a adopté ei

rupede s'adjoindre plusieurs membreparmi les principaux négociants et utriels de lavillo et parmi les membres feplus compétents de la Presse, à YéAhr.-ver par des projets nouveaux il donnefisréjouissances publiques un attrait de pmier ordre.

Mais le pêcheur ne lui donna pas le tempsde prendre une décision ; s'étant rapprochéde lui, presque jusqu'à le toucher, il conti-nuait :

juste, notre rencontre de ce matin. Oui-dâ Imonsieur Michel, je ne vous croyais pas sifier, et je m'étais laissé dire que parfois

père eût fait de vous un avocat.— Qu'est-ce quo vous venez faire ici ?

demanda le jeune homme, voler probable-ment ? 11 faut que vous soyez bien auda-cieux pour vous hasarder a venir dans unlieu semblable, où vous n'avez pu vous in-troduire que par escalade.

[La suite au prochain numéro).

Le morceau suivant avait été composépour ôtru lu dans une Soirée. Nous disonscela pour l'intelligence de certains vers.

La Soirée An 37 Octobre

Octobre, ce jour la, n'annonçait pas un soirDe ruines, d'effroi, de deuil, de désespoir..,.

A l'appel du matin, une pluvieuse aurore,Cannes s'était levée insouciante encore,Les yeux vagues, cherchant son horizon vermeil ;Sur sa ttite un ciel gris mais bien près du soleil ;Sous ses pieds mille fleurs aux coupes embauméesÛuc les pleurs de la Nuit à peine avaient fermées.Cannes des longs hivers ne croyait qu'aux beaux jeElle ajustait sa robe en de charmants contours,Fiére de sa beauté que le froid renouvelle,Semblant dire à ses sœurs , « Voyez; je me fais bEt, toute radieuse, appelant l'étranger,Elle enlaçait la rosé au tronc de l'oranger,Emondait ses palmiers, dépliait ses tentures,Tirait de leurs écrîns ses plus riches parures...Haïs un hôte approchait qu'elle n'attendait pas !Un traître qui la prit, la broya dans ses bras'.

L'ouragan !. - » . * . . . , . . . • . Vois au loin comme ton ciel est siL'éclair dans la nuée est seul déchirant l'ombre.C'est la foudre qui court en des bonds fulgurants !Elle ouvre le cyclone ; y puise des torrents;

Los verse par les monts, en inonde la plaine.Vois tes petits ruisseaux qu'un faible lit enchaîneSoudain grossir, gronder et rouler sur leurs bordsLeur furie et des flots tumultueux et forts.Immensément grandis, vois-les dans leur colère,Cannes, te réclamer leur place sur la terre...Et tu n'as que des fleurs pour endiguer leurs eaux.Pour coucher ces géants tu n'as que des berceaux 1Tu voulus les tenir sous une étroite enceinte.Eux, ces grands révoltés, d'une accablante étreinteT'étouffent a leur tour! Tu dispaiais sous eux,Impuissante et râlant,.. C'est qu'en leurs flots bourbeuxCroulent de tes enfants la fortune et la vie ;Que la mer est là-bas, la mer inassouvieAlliant ses fureurs au nouvel Océan,Qu'en elle tout à-coup déverse l'ouragan,Rugissant de bonheur de broyer tant d'épavesEt de sentir au loin se briser des entraves ;Que les biens si chétifs des humbles, îles petits,Sont fransformés par elle en informes débris ;Que la Mort tend les bras à ceux que les Ilots pressent,Que l'enfant, le vieillard, les femmes disparaissent

Pourtant, ce mot si beau, qu'on appelle : devoir !Cannes, par les enfants, en ce terrible soïrNe fut pas oublié Tu t'en souviens toi-même.L'orage avait atteint sa violence extrême.Des eaux montant toujours le sinistre niveau

Menaçait de changer (a ville en u 3 tombeau.Tes vaillants étaient là I Le danger les recrute.Contre les éléments ils soutiennen! la lutte.Ici, c'est Rambaldi, c'est Simon, c'est Aiglin ;U, c'est Tambourîni, c'est Blanc, Charles, Négrin,Et cent autres perdus dans la phalange saintsQui marque ses héros d'une sublime empreinte :Dévouement inconnu ! Qui que vous soyez, toas.Oui, tous soyez bénis! Le Châtaignier, la Fou*En laissant malgré vous la mort sur leur passage,Ont emporté vos noms, non pas voire courage!

Quand ] a trombe lassée eut assez fait de deuils,Qu'elle eut mis sur nos cœurs un poids de six cmaQue sa foudre pour but eut choisi d'autres cimesEt ses eaux d'autres lits pour rouler SES victimes,Cannes se réveilla, comme d'un cauchemar..-.Puis, sur elle, jetant un douloureux regard,Vit helas I que partout ce n'était que souillure*,Ruine, effondrement, ravages, flétrissures...-Elle joignit les maïns et s'écria ; « I Pitié ! •"

On dit que tout malheur est bien vite oublié.Non, ne le croyons pas. Si, quittant cette £taNous visitions les bords fouillés par la tempi-te,Nous rentrerions, le cœur généreux, P3***"*^.Eli bien I donnons beaucoup ; car beaucoup ont son»

J . B.