Download pdf - LE S FÊTE D E NIC

Transcript

Le Courrier de Cannes et de la Provence

Pour Monaco et Monte-Carlo, co ngnement ne peut exister, car ïl n'y a pasd'octrois dans la principauté.

Mouvement des voyageursVoici maintenant le nombre des voya-

geurs arrives ou partis pendant lesdernières saisons, dans les gares des villesde notre littoral. Le premier chiffre qisuit fa désignation de la ville, indique !<nombre de voyageurs pendant la sai1877-1878 ; les 2a, 36, 4° et 5° chiffres,diquent ce même mouvement pendantsaisons 1878-79, 1879-80, IS80-81,1881-82. - L'accroissement est indiqué eidernier lieu ;

A Hyèrfis, 67,088 voyageurs — 68,3]

— 87,194 - 80,574 —88,329. — Aicroîssement32O[O.

A Saint-Raphaël. ?G,976 - 3 3 , 4 5 9 -40,562 — 47,314 — 71,044. — Accroisse-ment. 107 0[0.

A Cannes, 331,817-358,811-300,361— 394,673 — 446,955. — Accroissement,35 OtO.

ÀAntlbw, 124,690-132,901-124,'— 146,220 — 163,425. — Accroissent31 0]0.

A Nice, 737,332-793,415-907,830-1,076,715 — 1,307,390. — Accroissement,70 0[0,

A Menton, 236,410-201,807-310,441— 335,871 — 338,044. — Accroissement,43 0[0.

A Monaco, 104,321-184,698-212,713— 250,612 - 251,989. - Accroissement,53 0[0.

A Monte-Carlo, 322,404 —394,251 —431,155—442,310—456,360 —Accroisse-ment, 42 0[0.

Mouvement des marchandises

Nous indiquons ci-après le nombre detonnes des marchandise reçues en petitevitesse successivement pendant les saisons1877-78, 1S78-79, 1879-80, 1880-81,1881-82 dans nos stations d'hiver •

AHyères, 11,179 tonnes; - 14 ,803 ; -21,887 ;-21,372; - 2 6 , Ô S 8 - - Accroisse-ment, 139 OrO.

A Saint-Raphaèl, 3,322 ; — 6.196 ; — •9,617; —18.20S.-Accroissement, 330 0i0.

A Cannes, 50,774 ; - 5 0 , 6 3 7 ; - 51,552;- 83,775; —88,074. — Accroissement,

ÀAntîbes, 10,505 ;—10,472; —11,175;- 19,199; - 19,936. - Accroissement,90 0[0.

A Nice, 93,040 ; —99,618 ; — 126,503 ;-152.886; -184,875. - Accroissement,98 0[0.

A Menton, 18,971 ;—18,846;-25.279;- 22,048 ; — 26,096. — Accroissement,37 0[0.

A Monaco, 16,990;-20,141 ; -24,055;-34,433.-Accroissement, 102 0-0.

La gare de Monte-Carlo n'étint pas ou-verte au service ries marchandises, il n'y apas lieu de la comprendre dans cette liste.

— Samedi soit- a été tenue a la mairie uni

exact que possible des dégâts occasionne:parl'imndation.

Le but de cette réunion iHait de faire urtravail d'ensemble. Eile était présidée paiM. ie maire qui avait à ses côtés les représentants du bureau de bienfaisance.

Il résuite des différents rapports des commissions que le chiffre approximatif des per-tes générales dépassent un million ; quetrois cent cinquante quutro personnes onldéclaré avoir subi de3 pertes qui attein-draient en totalité ia somme de 506.440 fr.

Il est bien évident que les ressources mi-ses à la disposition Ju bureau de bienfaisancepar la chariié publique sont ioin d'arriver àce chiffre; il faudra donc établir une pro-portion.

C'est dans ce but Qu'une sous-com missionété nommée. Elle se compose d'un mem-

MM. les membres du bureau de bienfaisan-s auxquels sont adjoint MM. Vianay, Si-

gnoret. Nouguès, lïoussîn, Saissy Joseph,Isnard, Cognet, Baron, Bertrand, ArlucAlexandre, Serailler.

D'après le vœu exprimé par l'assemblée,ces messieurs ont été invités à classer toutes

personnes ayant droit a être indemniséessuivant leur position et leurs besoins, de fa-çon a ce que tous les nécessiteux fussent in-tégralement couverts des pertes et des dom-

lages subis, et que le surplus des fonds dis-jnibles fussent aloués aux autres personne»

constatés.Le chiffre atteint par les souscriptionsirticuhèress'élevaientsaraedisoirâ 54.000

Mais 83 listes étaient seulement rentrées AMairie, il en restait encore 191 qui n'a-

vaient pas été retournées. M. le maire es-me que les souscriptions atteindront centlille francs.

Le duo d'Argyll vient d'arriver en sailla du boulevard du Catinet, avec laduehea-i sa femraB et son fils, le marquis de Lorne,ouvemeur du Canada, marié il la princesse

Louise, fille de la reine Victoria. C'est le•emier exemple d'une princesse d'Augle-irre épousant quelqu'un qui ne soit pas deing royal.M. Montagu Corry, qui fut secrétaire

ïrticnher du célèbre ministre lord Beacon-ifleld, est arrivé pour ia saison.

Un beau yacht anglais, le Boadicea, de138 tonnes, venant de Gibraltar, avec 22

nés d'équipages et 2 passagers et appar-tenant à un membre de notre colonie, est

é dans notre port.

Cour d'Assise* «le* Alpvs-ftlariUincs

prochaine sewion des Assises, danslaquelle seront jugées lesaffaîres de Bois(détournements à la Trésorerie Générale) etde Portalier (incendie et faux) seront prési-dées par M. Germondy, conseiller à la Courd'Aix.

LA FÊTE DII CERCLE l 'BILlIARUOWEAU BÉNÉFICE des INONDÉS

Lundi soir. Je grand Cercle Philharmo-nique de Cannes réunissait ses membres. Ils'agissait de venir en aide aux inondés, ouplutôt, de participer à catte joie communeque toute œuvre de bien entraîne aprèselle.

Une belle tombola, composée de 300 loU,avait été organisée; le Cercle, lui-même,avait souscrit pour mille francs; il fallait uncouronnement il cet élan do gén-rosiié etde charité : c'est pourquoi le Garcle avaitdonné rendez-vous aux siens et a leurs in-vités, offrant à cette société choisie unesoirée musical1 et dramatique avec tombola.

Des travaux de décoration, des aména-gements particulière, intelligemment con-duits par M. Fabre, rehaussaient l'éclat decette fête intime, lui donnait un caractèresobre et digne à la fois.

La grande f-allo pouvant contenir 250personnes avait été transformée en salle despectacle. Sur l'estrade, comme toile defond, étaient disposées les différente-; ban-nièi es ries Sociétés musicales qui ont donnénaissance au Cercle.

Un regret en passant : cï'st qu'on fait deSociétés musicales,dorpliéon3, il n'y ait quedes souvenirs.Cannes n.enterait d'avantage.

Le programme île la soirée.était composéen partie — en trop grande partie — da

ceaux pour instruments. II est agréableévidemment d'ôtre chirmô par ies jolis

de la mandoline, du violon, de !a flûte,de la guitare : pourtant, pas trop n'en faut.

La monotonie dans le beau, cet écueildes concerts, est inévitable quand après le

o vîoiit la flûte, puis le violon, pourretourner au piano, et ainsi de suite. Celane nous empêchera pas de féliciter ehaade-

mt Ses amateurs qui ont apporté à cettefête un concours aussi brillant que désinté-ressé et de constater en eux des artistes dehaute valeur, N&us citerons notammentMme Plucinska, la famille Moretti et les

de vrais virtuoses.Nous disons donc que malgré le talentcontestable des artistes-amateurs, talent

qui s'imposait aux applaudissements dei, la soirée eut pu se ressentir d'un air

d'ennui peu en rapport avec la gaité qu'onaime;\découvrirons une fôte.Fort heureu-sement, le programme comportait deux pe-tites pièces charmantes : Jean-Marie et['Etincelle.

L'une et l'autre sont connues de nos lec-teurs. Jean Marie, ce petit drame siétendu et si poignant dans sou cadre étroitet dont les scènes touchantes ont été si bienrendues par les es-artistes du théâtre deCannes, Mlles Montclair, MM. DeSorme etd'Avoncourt,» amené une détente heureuse,bien qu'il transportât l'âme dans des situa-

IQS on ne peut plus émouvantes.Nous en dirons de même de Y Etincelle,

et avec plus de vérité, car le jeu espiègle,mutin et charmant de Mlle Montelair, dé-

rminait des rires auxquels les spectateursne pouvaient se soustraire-

Somme toute, si la soirée eut pu être plusgaie, plus attrayante, elle n'en a pas moinsété bien remplie.

Le Cercle plnlharmon ique.. , 1,000 fr.Tombola {300 séries) 3,000Donde M.X 50— de M. Guerdat, adminis-

trateur du Couèrier de Cannes. 25

Total 4,075 fr.

Tli&ttrc de Canuci

Tout en rappelant û nos lecteurs que c'estvendredi 24 courant '|ue la troupe de M.Emile Marck doit donner sa première repré-sentation des Rantzau, nous les prions de nepas oublier que ce soir, jeudi 23, lus artis-tes du Théâtre-Français de Nice, sous ladirection de M. Cortellazo, vont jouer Odet-te, comédie do M. Victorien Sardou.

Voici in distribution des rôîe3 pour lareprésentation des Rautzau.'

Florence MM. Emile Marck (Odéon).Jean Rantzau.. Chéri (Com. franc.).J . Runtzau... Dupare (Odéon).G. Rai.tzau.. Rameau (Odôon).Lebel =. Raphaël (Gymnase).Dominique . . . Langlois.

Martin François.Un g. forestier Leblanc.L° Rantzau... Mlle Chambly (Odéon).Marie-Anne.. M™" Lemîerre (Gymnase).Naue t te . . . . . . Mraa Verner (Gymnase).Marie Mil' Utvaae.Annelte Mil" Louise.

Grasse. — Nous apprenons que le con-seil municipal de Grasse vient de voter unesubvention de 500 francs pour une grandecavalcade, dont l'époque sea ultérieurementfixée.

Un comité d'organisation est déjà cons-titué-

Le conseil de discipline de l'ordre des avo-cats au tribunal de Grasse est composé dela façon suivante pour l'année 1882-83 :

MM. Anfoîue Maure, bâtonnier ;Agarat, secrétaire ;

Guérîn, îd.Bertrand, id.

LES FÊTES DE NICESAISON 1882 83

Le Comité permanent des Fêtes de Nices'est réuni Ie7novembre à la Mairie de Nicea procédé, ainsi que cela a lieu chaqu»année, à la nomination du Comité généraldes Fêtes de la saison.

On le sait, cet année le Carnaval seratrès court, c'est pourquoi le Comité a l'in-tention d'espacer les fêtes de manière à nepas donner tout en même temps et à ména-ger l'attrait le plus longtemps possible.

Course» de ZVlccLes Courses de Nice, données à l'hippo-

drome du Var, auront lieu le dimanche 21,le lundi 22 et le jeudi 25 janvier.

Il est question d'organiser une quatrième

journée de coursesdimanche 28 jamietClub de Parisadflaf

L» E»»db.l „„,«,. '««•«,te toutes rel,g,0M ,td, J J Vsecourus p,r 1. B o r e a u d™ " S i ,

Le Cercle de la Médrterranéa œ

sTvliuSnneulenTkTeJ18

prêtait son bienveiliatit J l ^ * *

Ces fêtes commenceront !e J *janvier au soir, p a r u déb

Carnaval aux Ponchettes, conimlieu l'année dernière. '

La fête a trop brillamment ris

qu'on ne la renouvelle p a 3 c e t t

La joyeuse manifestation da "lennelleduroi Carnaval dans'flcette année, encore plus brïllmité a l'intention de requénr^ '^"tant concours de toutes les Sociétés Jfaîsance de laville qui ne peuvent '•d'adhérer à cette proposition,résultat de toutes ces fêtes eau'abce elle-même.

LaComm^ioaspécaledecefelit,,,courra elle-même a sa réussite.

Les fêtes du Carnaval dureront sii

se composeront, comme cela a lieu &,année des3jour5du Grand Corso i , ^des Batailles de Confetti, des BsFleurs, du Grand Veglione, deh _nitienne, du grand Feu d'artifice,^

Le parcours sera fixé au conteol(»L3

tous. On parle de chars superbes elfe»,earados, organisées par les membres fafemité eux-mêmes qui paieront de | W p

sonne et ne concourront pas pour la «-en numéraire.

La Fétc de la Plncc-d'ArnmLa grande fête de la Place -d'aras :

donné de si beaux résultats l'an pdépassée cette année en magnifie»:,!..-.,fêle est fixée au premier dimauche t:rôme, soit le 11 février.

La Commission spéciale de cette fdes projets entièrement inédits el t.:faire profiter toute la population lit-.se de la ville en baissant le prix ds pd'eutrée. de façon â peamettro i fc-jprendre part aux divertissements MUS:qui vont être élaborés.

Fêle» de la Hl-CnrémcCes fêtes auront lieu cette saiioan«:

éclat inaccoutumé.La Commission spéciale a adopté ei

rupede s'adjoindre plusieurs membreparmi les principaux négociants et utriels de lavillo et parmi les membres feplus compétents de la Presse, à YéAhr.-ver par des projets nouveaux il donnefisréjouissances publiques un attrait de pmier ordre.

Mais le pêcheur ne lui donna pas le tempsde prendre une décision ; s'étant rapprochéde lui, presque jusqu'à le toucher, il conti-nuait :

juste, notre rencontre de ce matin. Oui-dâ Imonsieur Michel, je ne vous croyais pas sifier, et je m'étais laissé dire que parfois

père eût fait de vous un avocat.— Qu'est-ce quo vous venez faire ici ?

demanda le jeune homme, voler probable-ment ? 11 faut que vous soyez bien auda-cieux pour vous hasarder a venir dans unlieu semblable, où vous n'avez pu vous in-troduire que par escalade.

[La suite au prochain numéro).

Le morceau suivant avait été composépour ôtru lu dans une Soirée. Nous disonscela pour l'intelligence de certains vers.

La Soirée An 37 Octobre

Octobre, ce jour la, n'annonçait pas un soirDe ruines, d'effroi, de deuil, de désespoir..,.

A l'appel du matin, une pluvieuse aurore,Cannes s'était levée insouciante encore,Les yeux vagues, cherchant son horizon vermeil ;Sur sa ttite un ciel gris mais bien près du soleil ;Sous ses pieds mille fleurs aux coupes embauméesÛuc les pleurs de la Nuit à peine avaient fermées.Cannes des longs hivers ne croyait qu'aux beaux jeElle ajustait sa robe en de charmants contours,Fiére de sa beauté que le froid renouvelle,Semblant dire à ses sœurs , « Voyez; je me fais bEt, toute radieuse, appelant l'étranger,Elle enlaçait la rosé au tronc de l'oranger,Emondait ses palmiers, dépliait ses tentures,Tirait de leurs écrîns ses plus riches parures...Haïs un hôte approchait qu'elle n'attendait pas !Un traître qui la prit, la broya dans ses bras'.

L'ouragan !. - » . * . . . , . . . • . Vois au loin comme ton ciel est siL'éclair dans la nuée est seul déchirant l'ombre.C'est la foudre qui court en des bonds fulgurants !Elle ouvre le cyclone ; y puise des torrents;

Los verse par les monts, en inonde la plaine.Vois tes petits ruisseaux qu'un faible lit enchaîneSoudain grossir, gronder et rouler sur leurs bordsLeur furie et des flots tumultueux et forts.Immensément grandis, vois-les dans leur colère,Cannes, te réclamer leur place sur la terre...Et tu n'as que des fleurs pour endiguer leurs eaux.Pour coucher ces géants tu n'as que des berceaux 1Tu voulus les tenir sous une étroite enceinte.Eux, ces grands révoltés, d'une accablante étreinteT'étouffent a leur tour! Tu dispaiais sous eux,Impuissante et râlant,.. C'est qu'en leurs flots bourbeuxCroulent de tes enfants la fortune et la vie ;Que la mer est là-bas, la mer inassouvieAlliant ses fureurs au nouvel Océan,Qu'en elle tout à-coup déverse l'ouragan,Rugissant de bonheur de broyer tant d'épavesEt de sentir au loin se briser des entraves ;Que les biens si chétifs des humbles, îles petits,Sont fransformés par elle en informes débris ;Que la Mort tend les bras à ceux que les Ilots pressent,Que l'enfant, le vieillard, les femmes disparaissent

Pourtant, ce mot si beau, qu'on appelle : devoir !Cannes, par les enfants, en ce terrible soïrNe fut pas oublié Tu t'en souviens toi-même.L'orage avait atteint sa violence extrême.Des eaux montant toujours le sinistre niveau

Menaçait de changer (a ville en u 3 tombeau.Tes vaillants étaient là I Le danger les recrute.Contre les éléments ils soutiennen! la lutte.Ici, c'est Rambaldi, c'est Simon, c'est Aiglin ;U, c'est Tambourîni, c'est Blanc, Charles, Négrin,Et cent autres perdus dans la phalange saintsQui marque ses héros d'une sublime empreinte :Dévouement inconnu ! Qui que vous soyez, toas.Oui, tous soyez bénis! Le Châtaignier, la Fou*En laissant malgré vous la mort sur leur passage,Ont emporté vos noms, non pas voire courage!

Quand ] a trombe lassée eut assez fait de deuils,Qu'elle eut mis sur nos cœurs un poids de six cmaQue sa foudre pour but eut choisi d'autres cimesEt ses eaux d'autres lits pour rouler SES victimes,Cannes se réveilla, comme d'un cauchemar..-.Puis, sur elle, jetant un douloureux regard,Vit helas I que partout ce n'était que souillure*,Ruine, effondrement, ravages, flétrissures...-Elle joignit les maïns et s'écria ; « I Pitié ! •"

On dit que tout malheur est bien vite oublié.Non, ne le croyons pas. Si, quittant cette £taNous visitions les bords fouillés par la tempi-te,Nous rentrerions, le cœur généreux, P3***"*^.Eli bien I donnons beaucoup ; car beaucoup ont son»

J . B.

Recommended