Le Sahara Et La Biodiversité

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Le sahara et ses points extrêmes

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  • Contact : [email protected] +33 (0)4.42.90.84.57 / +33 (0)6.81.11.28.91

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    Objectifs de la manifestation LInstitut Mditerrane de Biodiversit et dEcologie marine et continentale (IMBE : Aix-Marseille Universit, UMR

    CNRS / IRD / UAPV) organise une journe de confrences les 28 et 29 novembre 2013 sur le Campus dAix-en-Provence Technople de lEnvironnement Arbois-Mditerrane.

    Ce colloque scientifique intitul Le Sahara, impacts de changements environnementaux extrmes sur la biodiversit a pour objectif de dresser un bilan indit des dernires avances scientifiques sur le Sahara, linterface entre palosciences, sciences du climat et de la terre, archologie, cologie et volution. De multiples questions pourront ainsi tre abordes dans diffrentes disciplines, en sorientant notamment sur lvolution du climat en rgion saharienne et son incidence sur lorigine, lvolution et la persistance de la biodiversit.

    Il sagira dinsuffler une vision intgrative alliant ltude des processus biologiques intervenant des gnes aux cosystmes, les liens entre changements environnementaux, biodiversit et socits, ainsi que les processus biogographiques impliqus diffrentes chelles despace et de temps. Nous pourrons ainsi mieux comprendre ce dsert dmesur qui constitue un dfi lexistence des tres vivants, et paradoxalement un trs vieux foyer de civilisations prhistoriques. Les changes devraient ainsi tre au rendez-vous, tout en favorisant lmergence dun groupe de travail saharo-centr mais dont les approches complmentaires pourront apporter des rsultats largement extrapolables, notamment dans le contexte des changements globaux en cours.

    Le Sahara, cet inconnu Aucun territoire autant que le Sahara ne semble install dans limmobilit. Laridit sans doute, les tempratures extrmes et les

    vents secs. Des tendues de sables (ergs), de pierres (regs) et des massifs montagneux qui paraissent infinis. Comme si le temps, entre Maghreb et Sahel, ne scoulait pas. Au fil des explorations cependant, le plus grand dsert chaud de notre plante livre peu peu ses secrets.

    Rput anantir qui sy risque, le Sahara nest pourtant en rien une tendue strile, dnue de vie. Bien au contraire, des mduses ou des poissons d'eau douce, des crocodiles, des plantes fleurs et fougres d'origines tropicale ou mditerranenne persistent au cur du Grand Dsert, preuves dun environnement non immuable au fil du temps. Lhomme moderne et ses prdcesseurs ont galement marqu cet espace de leurs empreintes. Les traces de leurs passages, changes et innovations technologiques et culturelles font du Sahara un inestimable muse ciel ouvert.

    Le Sahara abrite ainsi une diversit biologique et culturelle unique, encore mconnue. Son tude travers une approche scientifique pluridisciplinaire nous aide ainsi mieux comprendre les capacits dadaptation et de persistance des espces vivantes sous des conditions environnementales extrmes.

    Le Sahara, un laboratoire privilgi Face des archives paloenvironnementales souvent fragmentaires, difficiles atteindre et dater, trs vite sest impose lide

    que pour reconstruire lhistoire des cosystmes sahariens, des approches interdisciplinaires devaient prvaloir. Les apports croiss de larchologie, des gosciences de lenvironnement et des sciences de la vie ont ainsi merg ds les premires missions dexploration scientifique.

    Avec plus de 8,5 millions de kilomtres carrs depuis locan Atlantique jusqu la mer Rouge, le Sahara nest en rien une entit gographique homogne et immuable. Depuis son origine estime environ 7-10 Ma, il se caractrise notamment par une histoire climatique tourmente. Les bioindicateurs continentaux, lacustres et ocaniques enregistrent des changements plus ou moins abrupts. Au rythme des cycles astronomiques, de la variabilit de la mousson et des rtroactions probables entre couverture vgtale et climat rgional, priodes humides et arides se sont succdes tout au long du Quaternaire, la priode aride actuelle ayant dbut, selon les rgions, entre 5,5 et 2,8 ka BP. Ces variations paloclimatiques et paloenvironnementales ont entran des expansions et contractions du rseau hydrographique, et une modification de la distribution des cosystmes, avec pour consquences adaptation, migration ou disparition de la faune et de la flore. Il en est de mme pour lhomme, qui, lintrieur des possibles gnrs par ces conditions environnementales, a choisi ses modes de subsistance (chasse-cueillette, levage) et de vie (nomadisme, sdentarisation), comme en tmoigne labondance des vestiges archologiques.

    Quant la biodiversit, les espces reliques de climats antrieurs et de rseaux hydrographiques passs, persistant encore actuellement dans certains refuges localiss (reliefs), sont les tmoins prcieux de ces changements environnementaux hors du commun. Elles constituent des archives volutives qui peuvent servir de modles pour mieux comprendre la rponse du vivant des changements climatiques en cours ou annoncs. Avec le dveloppement rcent des outils de biologie molculaire, la dimension volutive de la biodiversit peut galement tre apprhende travers les approches de phylogntique, phylogographie et de gntique des populations.

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    Inscription - INSCRIPTION GRATUITE MAIS OBLIGATOIRE, par mail : [email protected] - SITE INTERNET DU COLLOQUE : www.imbe.fr & http://www.imbe.fr/colloque-sahara-28-et-29-novembre.html - POUR TOUTE INFORMATION COMPLMENTAIRE, nhsitez pas contacter JRMY MIGLIORE : Institut Mditerranen de Biodiversit et dEcologie marine et continentale, Aix-Marseille Universit, OSU Pythas, IMBE UMR CNRS 7263 /

    IRD 237 / UAPV, Campus Aix, Technople de lEnvironnement Arbois-Mditerrane, Btiment Villemin, BP80, Avenue Louis Philibert, 13545 Aix-en-Provence cedex 04, France.

    Tl. : +33 (0)4.42.90.84.57 / Mobile : +33 (0)6.81.11.28.91 / Fax : +33 (0)4.42.90.84.48 Lieu et logistique

    - Lieu de la manifestation : Aix-Marseille Universit, Campus Aix-en-Provence, Technople de lEnvironnement Arbois-Mditerrane : amphithtre CEREGE et salle du Forum.

    Coordonnes GPS (dcimales) : Latitude : E5.33142 et Longitude : N43.49100

    Arrive par le Nord (Aix-en-Provence) - Direction : Marseille (par lA51), - Sortie : Aix-Les-Milles par la RD9, - Sortie : Calas Secteur du Petit Arbois, - Direction : Petit Arbois par la D543 (Route dApt), - Entre Rond-point environ 2 km, sur la gauche, Avenue Louis Philibert, ATTENTION barrire.

    Arrive par le Sud (Marseille) - Direction : Aix-en-Provence (par lA51), - Sortie : Plan de Campagne, - Direction : Cabris - Calas par la D453, - Traverser Calas jusqu'au rond point de la gremeuse, - Direction : Petit Arbois par la D543, - Entre Rond-point environ 2 km, sur la gauche, Avenue Louis Philibert, ATTENTION barrire.

    Arrive par l'Ouest (Montpellier / Marignane) - Suivre : Direction Lyon A7, - Sortie : Vitrolles Le Griffon, - Direction : Les Milles Calas par la D9, - Sortie : Calas - Secteur du Petit Arbois, - Direction : Petit Arbois par la D543 (Route dApt), - Entre Rond-point environ 2 km, sur la gauche, Avenue Louis Philibert, ATTENTION barrire.

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    Personnes impliques

    - Sur une ide originale de : Jrmy Migliore et Frdric Mdail (IMBE). - Comit scientifique : Frdric Mdail (IMBE, Responsable Axe 1), Frdrique Duquesnoy (LAMPEA),

    Doris Barboni (CEREGE), Wolfgang Cramer (IMBE, Directeur scientifique), Alberte Bondeau (IMBE, Responsable Equipe 1.2), Philippe Ponel (IMBE, Responsable Equipe 1.1) et Jrmy Migliore (IMBE).

    - Comit dorganisation : Jrmy Migliore, Nathalie Polvani, Vanina Beauchamps-Assali, Emilie Egea, Maryse Alvitre, Marianick Juin, Nathalie Duong et Frdric Mdail (IMBE).

    - Coordination, gestion et organisation : Jrmy Migliore (IMBE).

    Soutien financier et partenaires Cette journe dchanges sarticulera autour des principaux laboratoires de recherches en sciences de

    lenvironnement et de lhomme dAix-Marseille Universit. LInstitut Mditerranen de Biodiversit et dEcologie marine et continentale (IMBE) est le laboratoire organisateur, puisque cette manifestation sinscrit au sein des thmatiques de recherche de laxe 1 Palocologie et processus macro-cologiques . Plus de renseignements sont disponibles sur le site internet : http://www.imbe.fr.

    Ce travail ralis dans le cadre du laboratoire dexcellence Objectif Terre : Bassin mditerranen, portant

    la rfrence ANR-11-LABX-0061 a bnfici d'une aide de lEtat gre par l'Agence Nationale de la Recherche au titre du projet Investissements dAvenir A*MIDEX portant la rfrence n ANR-11-IDEX-0001-0 (voir le site : http://www.otmed.fr). Engage depuis longtemps dans la promotion du patrimoine de lhumanit quest le Sahara, lassociation des Amis de lArt Rupestre Saharien participe au financement des bourses de voyages destination des tudiants des pays du Sud (voir le site : http://www.aars.fr). Enfin, le Technople de lEnvironnement Arbois-Mditerrane, cadre dexcellence dans lenvironnement nous accueillera dans son espace forum spcialement ddi lorganisation de telles confrences (http://www.arbois-med.com).

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    Programme dfinitif venir sur www.imbe.fr

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    TH DACCUEIL

    13h30-14h05 : Frdric MDAIL Etudier la biodiversit au Sahara, une exploration inacheve Studying biodiversity in the Sahara, an incomplete exploration Institut Mditerranen de biodiversit et dEcologie marine et continentale (IMBE), UMR 7263 Aix-Marseille Universit / CNRS / IRD,

    Aix-en-Provence, France. Contact : [email protected]

    14h05-14h40 : Doris BARBONI Palo-environnements des anciens Hominids en Afrique centrale et orientale (titre provisoire) Palaeo-environments of ancient Hominids in Central and Eastern Africa Centre de Recherche et dEnseignement de Gosciences de lEnvironnement (CEREGE), UMR 7330 Aix-Marseille Universit / CNRS / IRD /

    Collge de France, Aix-en-Provence, France. Contact : [email protected]

    14h40-15h25 : Jean-Loc LE QUELLEC1 & Frdrique DUQUESNOY2

    Nouveaux clairages sur lart rupestre saharien New insights on the Saharan rock art 1 Centre dtudes des mondes africains (CEMAF), UMR 8171 Universit Panthon-Sorbonne Paris 1 / CNRS, Paris, France. Contact : [email protected] 2 Laboratoire Mditerranen de Prhistoire Europe Afrique (LAMPEA), UMR 7269 Aix-Marseille Universit / CNRS, Aix-en-Provence, France. Contact : [email protected]

    15h25-16h00 : Robert VERNET

    Le Sahara lHolocne : diversit ou homognit climatique et humaine ? Sahara in the Holocene: climatic and human diversity or homogeneity? Institut Mauritanien de Recherches Scientifiques. Contact : [email protected]

    16h00-16h30 : PAUSE CAF

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    16H30-17H05 : Anne-Marie LZINE1 & Christelle HLY2 La vulnrabilit du Sahara et du Sahel au changement climatique : apport des palo-donnes hydrologiques et

    palynologiques The vulnerability of the Sahara and Sahel to climate change: contribution of hydrological and palynological data 1 Laboratoire dOcanographie et du Climat : Exprimentations et Approches Numriques (LOCEAN), UMR 7159 Universit Pierre et Marie

    Curie / CNRS / MNHN /IRD, Paris, France. Contact : [email protected] 2 Centre de Bio-Archologie et dEcologie (CBAE), UMR 5059 Universit Montpellier 2 / CNRS / EPHE, Montpellier, France.

    17h05-17h40 : Franoise GASSE & Florence SYLVESTRE Les lacs du Sahara-Sahel depuis 15 000 ans. Impacts du mode dalimentation et des facteurs locaux sur

    lenregistrement du climat The lakes of the Sahara-Sahel the last 15 000 years. Impacts of hydrological regime and local factors on climate

    reconstruction Centre de Recherche et dEnseignement de Gosciences de lEnvironnement (CEREGE), UMR 7330 Aix-Marseille Universit / CNRS / IRD /

    Collge de France, Aix-en-Provence, France. Contacts : [email protected] ; [email protected]

    17h40-18h15 : Morteza DJAMALI1 & Hossein AKHANI2 Le Sud de lIran, une rgion cl pour comprendre les implications phytogographiques et floristiques des

    oscillations climatiques du Quaternaire Southern Iran, a key area in understanding the phytogeographical and floristic implications of Quaternary climatic

    oscillations 1 Institut Mditerranen de biodiversit et dEcologie marine et continentale (IMBE), UMR 7263 Aix-Marseille Universit / CNRS / IRD,

    Aix-en-Provence, France. Contact : [email protected] 2 School of Biology, University College of Science, Department of Botany, University of Tehran, Iran. Contact : [email protected]

    REPAS CONVIVIAL SUR AIX-EN-PROVENCE POUR POURSUIVRE LES DISCUSSIONS

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    8h00-8h35 : Fatiha ABDOUN Le cyprs du Tassili : du Pluvial la rose The Tassili cypress: from Pluvial to dew Laboratoire Ecologie Vgtale et Environnement, Universit des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene, Alger, Algrie. Contact : [email protected]

    8h35-9h10 : Jrmy MIGLIORE, Alex BAUMEL, Marianick JUIN, Nathalie DUONG & Frdric MDAIL Des plantes mditerranennes tmoin des changements environnementaux passs au Sahara : un lien biogographique revisit par la gntique Mediterranean plants witness of past environmental changes in the Sahara: a biogeographical link revisited by genetics Institut Mditerranen de biodiversit et dEcologie marine et continentale (IMBE), UMR 7263 Aix-Marseille Universit / CNRS / IRD,

    Aix-en-Provence, France. Contact : [email protected]

    9h10-9h45 : Guillaume BESNARD1, Fabien ANTHELME2 & Djamel BAALI-CHERIF3

    Histoire volutive de lolivier de Laperrine, un arbre emblmatique des massifs du Sahara central Evolutionary history of the Laperrines olive, an emblematic tree of the central Saharan mountains 1 Laboratoire Evolution et Diversit Biologique (EDB), UMR 5174 Universit Paul Sabatier / CNRS / ENFA, Toulouse, France. Contact : [email protected] 2 Laboratoire de botanique et bioinformatique de larchitecture des plantes (AMAP) UMR 5120 IRD / CIRAD / CNRS, Montpellier, France. 3 Laboratoire de Recherche sur les Zones Arides (LRZA) Universit des Sciences et de la Technologie Houari Boumedienne / INA, Alger,

    Algrie.

    9h45-10h20 : Muriel GROS BALTHAZARD1,2,3, Claire NEWTON2,4, Sarah IVORRA2, Jean-Christophe PINTAUD3, Daniel WEGMANN1 & Jean-Frdric TERRAL2 Histoire du dattier (Phoenix dactylifera L.) en Afrique : impact de lhomme et du climat History of the date palm (Phoenix dactylifera L.) in Africa: human and climate impact 1 Universit de Fribourg, Fribourg, Suisse. 2 Centre de Bio-Archologie et d'Ecologie (CBAE), UMR 5059 Universit Montpellier 2 / CNRS / EPHE / INRAP, Montpellier, France. 3 Institut de Recherche pour le Dveloppement (IRD), Montpellier, France. 4 Laboratoire d'archologie et de patrimoine, Universit du Qubec Rimouski, Rimouski, Canada. Contact : [email protected]

    10h20-10h40 : PAUSE CAF

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    10h40-11h15 : Gilles BOTSCH1,2 & Aliou GUISS1,2 Le socio-cosystme de la Grande Muraille Verte entre environnement vgtal, restauration cosystmique,

    sant et bien-tre des populations The socio-ecosystem of the great green wall between plant environment, ecosystem restoration, health and well-being 1 Unit mixte internationale Environnement Sant Socits (ESS), UMIESS 3189 Universit Cheikh Anta Diop de Dakar / Universit de

    Bamako / CNRS / CNRST de Ouagadougou, Dakar, Sngal. 2 Observatoire Hommes-Milieux International (OHMI) Tesskr, CNRS, Dakar, Sngal. Contacts : [email protected] / [email protected]

    11h15-11h50 : Salima BENHOUHOU1 & Nabil BENGHANEM2

    Flore et vgtation du Sahara algrien : synthse et perspectives de recherche Flora and vegetation of the Algerian Sahara: review and perspectives 1 Ecole Nationale Suprieure Agronomique Hassen Badi, El Harrach, Algrie. Contact : [email protected] 2 Universit Mouloud Mammeri, Tizi-Ouzou, Algrie. Contact : [email protected]

    11h50-12h10 : Philippe BRUNEAU DE MIR Une vision du Tibesti au travers de son entomofaune A view of the Tibesti through its entomofauna Avon, France. Contact : [email protected]

    12h10-12h45 : Koenraad DE SMET La distribution et labondance des grands mammifres au Sahara : dclin total, futur dans mains The distribution and abundance of large mammals in the Sahara: total decline, future in our hands Sahara Conservation Fund, Belgique. Contact : [email protected]

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    12h45-13h20 : Pierre-Andr CROCHET1, Jos C. BRITO2,3, Raquel GODINHO2, Fernando MARTINEZ-FREIRIA2, Juan M. PLEGUEZUELOS4, Hugo REBELO2,5, Xavier SANTOS2, Candida G. VALE2,3, Guillermo VELO-ANTON2, Zbyszek BORATYNSKI2,6, Silvia B. CARVALHO2, Sonia FERREIRA2,3, Duarte V. GONCALVEZ2,3, Teresa L. SILVA2,3, Pedro TARROSO2, Joao C. CAMPOS2,3, Joa V. LEITE2, Joana NOGUEIRA2,3, Francisco ALVARES2, Neftali SILLERO7, Andack S. SOW8, Soumia FAHD8 & Salvador CARRANZA9 Biodiversit, volution et menaces dans le Sahara-Sahel : nouveaux clairages pour la conservation Unravelling biodiversity, evolution and threats to conservation in the Sahara-Sahel 1 Centre dEcologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE), UMR 5175 Universits Montpellier 1 et 2 / CNRS / EPHE / CIRAD / IRD / INRA SupAgro,

    Montpellier, France. Contact : [email protected] 2 CIBIO/InBIO, Centro de Investigao em Biodiversidade e Recursos Genticos da Universidade do Porto, Vairo, Portugal. 3 Departamento de Biologia da, Faculdade de Cincias da Universidade do Porto, Porto, Portugal. 4 Departamento de Biologa Animal, Universidad de Granada, Granada, Espagne. 5 School of Biological Sciences, University of Bristol, Bristol, Royaume-Uni. 6 Centre of Excellence in Evolutionary Research, Department of Biological and Environmental Science, University of Jyvskyl, Survontie 9,

    Finlande. 7 Centro de Investigao em Cincias Geo-Espaciais (CICGE) da Universidade do Porto, Porto, Portugal. 8 Dpartement de Biologie, Universit Abdelmalek Essadi, Ttouan, Maroc. 9 Institute of Evolutionary Biology, CSIC-Universitat Pompeu Fabra, Barcelona, Espagne.

    13h20-13h55 : Sbastien TRAPE1 & Jean-Franois TRAPE2 La faune aquatique du Sahara : biodiversit, origine et menaces The aquatic fauna of the Sahara: biodiversity, origin and threats 1 Laboratoire Biocomplexit des Ecosystmes Coralliens de lIndo-Pacifique (CoReUs), UR 227 Institut de Recherche pour le Dveloppement, Banyuls, France. Contact : [email protected] 2 Laboratoire de Paludologie et Zoologie Mdicale, Institut de Recherche pour le Dveloppement, Dakar, Sngal. Contact : [email protected]

    13h55-14h30 : Thierry HEULIN Adaptations des bactries aux dserts chauds et secs Bacterial adaptations to hot and dry deserts Laboratoire dEcologie Microbienne de la Rhizosphre et Environnements extrmes (LEMiRE), Institut de Biologie Environnementale et de Biotechnologie (iBEB), UMR 7265 Aix-Marseille Universit / CNRS / CEA /, Cadarache, France. Contact : [email protected]

    BUFFET DE CLTURE

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    EEtudier la biodiversit au Sahara, une exploration inacheve

    Studying biodiversity in the Sahara, an incomplete exploration

    Frdric MDAIL*

    Institut Mditerranen de biodiversit et dEcologie marine et continentale (IMBE), UMR 7263 Aix-Marseille Universit / CNRS / IRD / UAPV, Aix-Marseille Universit / Campus Aix Technople de lEnvironnement Arbois-Mditerrane, Btiment Villemin, BP 80, 13545 Aix-en-Provence cedex 04, France.

    * Contact : [email protected]

    Le Sahara, plus vaste dsert chaud du monde, avec une superficie voisine de 8,5 millions de kilomtres carrs, demeure l'un des territoires les moins connus sur le plan de la biodiversit. Si le Grand dsert n'hberge pas dans l'ensemble une forte richesse en espces, de l'ordre de 2800 vgtaux, 110 mammifres et une centaine de reptiles, il n'en est pas pour autant un dsert biologique, loin s'en faut... La diversit des conditions environnementales et une histoire biogographique complexe expliquent les diffrences bien tranches dans l'expression de la biodiversit saharienne.

    Quelle ne ft pas la surprise des premiers explorateurs naturalistes ou mharistes d'observer la prsence d'un crocodile localis quelques gueltas du Sahara central ou sur ses marges occidentales. Au-dessus de mille mtres d'altitude, la coexistence de vgtaux issus d'histoires biogographiques disparates a aussi trs vite retenu l'attention des premiers botanistes et biogographes.

    Les montagnes sahariennes forment en effet de vritables "les-refuges", car leurs reliefs contrasts conduisent des conditions environnementales htrognes et des situations climatiques plus favorables par rapport aux plaines environnantes. Au fil des vicissitudes climatiques subies depuis des millions d'annes, et de processus biologiques varis (persistance locale, vicariance, dispersion longue distance), ces territoires ont pig tout un contingent d'espces de diffrentes origines, tropicales, mditerranennes ou asiatiques (espces irano-touraniennes ou saharo-sindiennes).

    Le Sahara a constitu, tour tour, une barrire effective la migration des espces, en limitant les contacts reproductifs entre populations isoles ds le Miocne ou durant les phases arides du Pliocne et Plistocne, mais aussi un territoire de mlange entre populations vgtales de Mditerrane ou d'Afrique tropicale et subtropicale lors des pisodes pluviaux, constituant dans ce cas une vaste zone hybride.

    Une telle situation cologique peut fournir des enseignements prcieux dans la comprhension des capacits de persistance ou dadaptation de la biodiversit face des changements globaux svres et rapides. Ainsi, le Sahara forme un champ d'investigation unique pour les sciences de la biodiversit. Bien trop nglig ces dernires dcennies, il mrite d'tre rinvesti car son exploration scientifique apportera de nouveaux clairages sur la dynamique et la conservation de la biodiversit en situation extrme.

    Mots cls : biogographie, exploration, migration, persistance, refuges.

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    NNouveaux clairages sur lart rupestre saharien

    New insights on the Saharan rock art

    Jean-Loc LE QUELLEC1* et Frdrique DUQUESNOY2*

    1 Centre dtudes des mondes africains (CEMAF), UMR 8171 Universit Panthon-Sorbonne Paris 1 / CNRS, Paris, France.

    2 Laboratoire Mditerranen de Prhistoire Europe Afrique (LAMPEA), UMR 7269 Aix-Marseille Universit / CNRS, Maison Mditerranenne des Sciences de lHomme, BP647, 5 rue du Chteau de lHorloge, 13094 Aix-en-Provence cedex 2, France.

    * Contacts : [email protected] / [email protected]

    Depuis le milieu du dix-neuvime sicle, les publications sur les arts rupestres sahariens ont, dans leur immense majorit, vis faire connatre de nouveaux sites, de nouvelles images. Ce fut tout particulirement le cas durant les trois dernires dcennies, au cours desquelles de trs nombreux documents nouveaux ont t signals, particulirement au Sahara central et dans le Dsert libyque. Les approches thoriques ou les analyses globales sont toujours restes assez rares, et elles ont souvent mal vieilli, lexception de la dernire en date qui remonte au milieu des annes 1990 (Muzzolini 1995). Or lheure actuelle, la situation gopolitique interdit ou restreint grandement les possibilits de prospection: le terrain dtude est donc devenu virtuel, et consiste en la masse documentaire patiemment accumule par des gnrations de voyageurs, et qui totalise plusieurs centaines de milliers de documents photographiques. Cela au moment mme o nous commencions tout juste pouvoir appliquer au Sahara central des mthodes modernes danalyse, et alors que nous estimons avoir une vision enfin satisfaisante de la chronologie des grands styles rupestres sahariens tandis que se renforce leur mise en relation avec les autres vestiges archologiques (cramique, monuments funraires). Ds lors, comment faire progresser nos connaissances? Tout repose actuellement sur la documentation acquise, qui est malheureusement trs disperse, souvent menace, et quil conviendrait avant tout darchiver correctement et prserver. Nous montrerons par quelques exemples quel point cette documentation a t sous-utilise. En effet, les techniques actuelles de traitement dimage permettent de tirer des informations indites mme partir de documents supposment connus. La constitution de bases de donnes gorfrences et lusage de diverses mthodes statistiques apportent des rsultats nouveaux et laissent entrevoir un renouvellement important du domaine. Si, dans le pass, des spculations chronologiques contradictoires et des interprtations en cls symboliques, chamaniques ou mme racialistes ont jet un certain discrdit sur cette matire, les approches que nous proposons devraient permettre de considrer les images rupestres sahariennes comme une documentation susceptible de contribuer utilement lhistoire du peuplement de la moiti nord de lAfrique durant lHolocne.

    Mots cls : art rupestre, SIG, traitement dimage, mthodologie.

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    LLe Sahara lHolocne : diversit ou homognit climatique et humaine ?

    Sahara in the Holocene: climatic and human diversity or homogeneity?

    Robert VERNET*

    Institut Mauritanien de Recherches Scientifiques.

    * Contact : [email protected]

    Le Sahara est considr comme un tout : un dsert immense, chaud, aride, sableux. Dans le pass, il a t peupl chaque fois que les conditions naturelles se sont amliores. Lhomme y a pratiqu la chasse et la cueillette au Palolithique, puis, pendant quelques millnaires lHolocne, dans le cadre du Nolithique, llevage, avant de se replier sur les marges lorsque les conditions sont redevenues arides.

    La ralit est beaucoup plus complexe. Le Sahara est gographiquement trs vari, juxtaposant toute la gamme climatique entre hyper- et semi- aridit ; des paysages aussi divers que des massifs montagneux levs, des immensits sableuses, des rivages marins et des fleuves allognes ; enfin, un peuplement humain aux origines multiples.

    Le Sahara est donc une mosaque de pays . La prhistoire ny chappe pas. Mieux connu que le Palolithique, le Nolithique montre toute la diversit de la rgion. Il faut imprativement garder lesprit ce fait pour comprendre lvolution du peuplement, de la chronologie et des modes de vie pendant cette longue priode. Ne pas le faire conduit des gnralisations et des raccourcis qui peuvent se rvler abusifs.

    Mots cls : Holocne, Sahara vert, Nolithique, paloclimats, modes de vie.

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    LLa vulnrabilit du Sahara et du Sahel au changement climatique : apport des palo-donnes hydrologiques et palynologiques

    The vulnerability of the Sahara and Sahel to climate change: contribution of hydrological and palynological data

    Anne-Marie LZINE1* et Christelle HLY2

    1 Laboratoire dOcanographie et du Climat : Exprimentations et Approches Numriques (LOCEAN), UMR 7159 Universit Pierre et Marie Curie / CNRS / MNHN / IRD, Universit Pierre et Marie Curie, case 100, 4 place Jussieu, 75252 Paris cedex 05, France.

    2 Centre de Bio-Archologie et d'Ecologie (CBAE), UMR 5059 Universit Montpellier 2 / CNRS / EPHE, Institut de Botanique, 63 avenue Auguste Broussonnet, 34090 Montpellier, France.

    * Contact : [email protected]

    Lexamen de plus de 1500 tmoins palohydrologiques dats et de 48 sites palynologiques en Afrique du Nord entre 10 et 28 N permet dapprofondir notre comprhension de la vulnrabilit du Sahara et du Sahel face au changement climatique, principalement aux grandes variations des prcipitations de la mousson atlantique au dessus de lAfrique de lOuest. Nous avons analys la rpartition des sites lacustres et palustres de 15 000 ans cal BP jusqu nos jours, et lavons compare celle des plantes groupes selon leur affinit phytogographique. Cette tude nous a permis de discuter des temps de rponse des hydrosystmes et de lhtrognit spatiale des zones humides dont les causes sont rechercher auprs de facteurs externes (atmosphriques) et internes (contexte hydrogologique, rle des massifs centraux sahariens dans la recharge post-glaciaire des nappes phratiques). Nous avons mis en lumire le rle des cours deau crs ou ractivs pendant la priode humide Holocne pour favoriser la migration vers le Nord des plantes tropicales et favoriser la co-existence de plantes aujourdhui localises dans des aires distinctes. Enfin, la couverture vgtale montre que le climat, bien que beaucoup plus humide quaujourdhui est toujours rest saisonnier pendant la priode humide Holocne et que le maximum de la zone pluvieuse sest dplac entre les latitudes 15 et 20 N, zone caractrise par le maximum de prsence de plantes exclusives des milieux forestiers quatoriaux. Cette position septentrionale de la ZCIT (zone de convergence intertropicale) saccompagne de lasschement relatif des latitudes plus mridionales o la dominance des plantes de type soudanien de savane et fort sche dmontre une saisonnalit plus marque des prcipitations.

    Mots cls : Sahara, Sahel, hydrologie, vgtation, holocne.

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    LLes lacs du Sahara-Sahel depuis 15 000 ans. Impacts du mode dalimentation et des facteurs locaux sur lenregistrement du climat

    The lakes of the Sahara-Sahel the last 15 000 years. Impacts of hydrological regime and local factors on climate reconstruction

    Franoise GASSE* et Florence SYLVESTRE*

    Centre de Recherche et dEnseignement de Gosciences de lEnvironnement (CEREGE), UMR 7330 Aix-Marseille Universit / CNRS / IRD / Collge de France, Aix-Marseille Universit / Campus Aix, Technople de lEnvironnement Arbois-Mditerrane, 13545 Aix-en-Provence cedex 04, France.

    * Contacts : [email protected] / [email protected]

    On se place lchelle de lhydro-systme (lac + zone dalimentation) pour illustrer, partir dexemples, le comportement spcifique des lacs en rponse aux changements climatiques. Rappelons que les ges 14C sont considrer avec prudence si on ne peut montrer que le matriel dat (carbonate ou matire organique) tait lquilibre isotopique avec le CO2 atmosphrique au moment du dpt. Le temps de rponse dune dpression topographique un changement de prcipitation dpend du climat mais aussi du mode dapport en eau et des facteurs gomorphologiques, hydrologiques et hydrogologiques locaux et/ou rgionaux. Il varie de la saison quelques milliers dannes selon la distance et la vitesse du transit de leau, la profondeur de la nappe.... On distinguera les lacs aliments par : 1) une rivire dorigine extra-saharienne (cf. lac Tchad actuel), 2) une nappe superficielle ou le ruissellement rpondant aux pluies locales (cf. lacs du Manga, Niger-Nigeria ; L. Gureinat, N. Sudan), 3) de grands systmes de drainage souterrains qui retardent et tamponnent les rponses (cf. lac Yoa ; oasis nubiens). Les dpressions hydrologiquement fermes rpondent aux variations du bilan Apport en eau Evaporation par des changements de salinit et de composition isotopique des eaux dampleur souvent spectaculaire. En tmoignent les indicateurs biotiques et abiotiques (micro-organismes, composition isotopique et lmentaire des minraux authignes) qui permettent, sous certaines conditions, destimer la fraction deau vapore et lhumidit relative de lair, pendant les phases dquilibre hydrologique. De brves phases arides ponctuent la priode Holocne humide ( 15-5 ka) et lHolocne suprieur dans lensemble beaucoup plus sec. Bien enregistres dans les systmes sensibles, les plus marques paraissent en phase avec des vnements recenss dans les enregistrements marins proches des ctes Africaines et les dcharges deau douce ou dicebergs en Atlantique Nord. Les donnes palolimnologiques et hydrogologiques suggrent que, vers 9 ka BP, le gradient isotopique des prcipitations le long du flux de mousson atlantique tait ngatif, contrairement lactuel, en rponse au dplacement vers le nord des pluies de mousson combin une vaporation moindre des gouttes de pluie dans une atmosphre plus humide. Le Nord du Sahara occidental (30-32 N) et le dsert gyptien (au nord de 23 N) paraissent par contre tre rests sous linfluence de dpressions extratropicales. Des diffrences E-W dans lge des dpts pourraient sexpliquer par les flux dair subsidents sur lEst du Sahara et de la Mditerrane, lis lactivit de la mousson indienne.

    Mots cls : lacs holocnes, comportement spcifique, hydrochimie lmentaire et isotopique, changements abrupts, facteurs rgionaux.

  • 17

    LLe Sud de lIran, une rgion cl pour comprendre les implications phytogographiques et floristiques des oscillations climatiques du Quaternaire

    Southern Iran, a key area in understanding the phytogeographical and floristic implications of Quaternary climatic oscillations

    Morteza DJAMALI1*, Hossein AKHANI2*

    1 Institut Mditerranen de biodiversit et dEcologie marine et continentale (IMBE), UMR 7263 Aix-Marseille Universit / CNRS / IRD / UAPV, Campus Aix Technople de lEnvironnement Arbois-Mditerrane, Btiment Villemin, BP 80, 13545 Aix-en-Provence cedex 04, France.

    2 School of Biology, University College of Science, Department of Botany, University of Tehran, Iran.

    * Contacts : [email protected] / [email protected]

    The so-called Saharo-Sindian or Saharo-Arabian flora is not limited to North Africa and Arabia but extends eastward into the continental Middle East. The flora of southern Iran displays a key biogeographical and climatic transition in which two major floristic regions and climatic systems meet together to create a spectacular change in the landscape. The Saharo-Sindian floristic region is almost suddenly replaced by Irano-Turanian floristic region with a fundamentally different flora over a south-north transect. The climate also follows the same pattern and almost matches the same direction of transition. This phytogeographical configuration accompanied by several floristic pecularities has significant palaeoclimatic implications and makes this area an interesting natural laboratory to study the impact of past climatic oscillations on the biodiversity and evolution of human societies in the Middle East.

    Mots cls : phytogographie, palocologie, paloclimatologie, Quaternaire, socits humaines, Moyen-Orient, Sud-Iran.

  • 18

    LLe cyprs du Tassili : du Pluvial la rose

    The Tassili cypress: from Pluvial to dew

    Fatiha ABDOUN*

    Laboratoire Ecologie Vgtale et Environnement, Universit des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene (FSB / USTHB), BP 32 El Alia, Alger, Algrie.

    * Contact : [email protected]

    Le climat actuel au Sahara Central est marqu par des pluies sans rythme saisonnier et par de plus ou moins longues priodes sches. Par sa situation mdiane, il peut recevoir des influences mditerranennes et/ou tropicales. Ltendue et la diversit gographique du Sahara et la rudesse des conditions environnementales expliquent que son tude climatologique soit disparate. En dehors des postes mtorologiques dont le nombre est anecdotique, la vgtation demeure le meilleur indicateur du climat actuel et les restes vgtaux macro- et microscopiques (charbons de bois, pollen, graines, etc.) les palodescripteurs les plus utiliss. Dans ce cadre, le cyprs du Tassili, rescap de laridification du Sahara, est le vgtal vivant le mieux indiqu pour tmoigner des conditions environnementales et notamment climatiques dans lesquelles il a volu depuis plusieurs millnaires.

    Cette espce est dabord connue en rgion mditerranenne par le cyprs toujours vert, symbole mythologique de deuil et despoir mais aussi, de longvit. La dcouverte de la Tarout des Touareg en 1924, fut aussi celle de lunique conifre saharien, voire celle de son extinction. Sa position gographique, le nombre limit et la taille de ses derniers reprsentants ont suscit de multiples interrogations et motiv des spculations quant lge des arbres et, par confusion, la date du dbut de lasschement du Sahara.

    Ces vieux arbres, aux ports remarquables et dont la circonfrence atteint 12 m, ont t considrs, dans la littrature scientifique, comme un vestige vivant (mais plus pour longtemps) dune flore mditerranenne tendue au cur dun Sahara humide. Et pourtant, deux jeunes cyprs ont t trouvs proximit de leurs gniteurs. Lexistence de ses jeunes arbres tmoigne dune rgnration naturelle spontane in situ survenant et se maintenant sous des prcipitations moyennes annuelles estimes seulement 30 mm.

    Ce fait rend caduque les spculations relatives une disparition suite laridification du climat saharien en mme temps quil relance lintrt des approches palocologiques dans une zone soustraite la recherche scientifique depuis prs dun demi-sicle.

    Ltude dendrochronologique du cyprs tassilien initie en 1967, abandonne puis reprise en 1997 rvle une vitesse de croissance comparable aux individus plants en Provence et dans lAtlas saharien. Quant lapproche anthracologique, elle prouve que laction anthropique a dcim la pistacheraie tassilienne, fragment de celle du Sahara central dont quelques sujets sont encore vivants dans lAhaggar. Et la dgradation se poursuit.

    Mot cls : Cupressus dupreziana, Sahara central, dendrochronologie, anthracologie, climat, action anthropique.

  • 19

    DDes plantes mditerranennes tmoin des changements environnementaux passs au Sahara : un lien biogographique revisit par la gntique

    Mediterranean plants witness of past environmental changes in the Sahara: a biogeographical link revisited by genetics

    Jrmy MIGLIORE*, Alex BAUMEL, Marianick JUIN, Nathalie DUONG & Frdric MDAIL

    Institut Mditerranen de biodiversit et dEcologie marine et continentale (IMBE), UMR 7263 Aix-Marseille Universit / CNRS / IRD / UAPV, Aix-Marseille Universit / Campus Aix Technople de lEnvironnement Arbois-Mditerrane, Btiment Villemin, BP 80, 13545 Aix-en-Provence cedex 04, France.

    * Contact : [email protected]

    Vaste tendue de sable inhospitalire, dpourvue de vie, voil comment le dsert du Sahara est le plus souvent peru. Pourtant, au sud de lAlgrie et au Tchad existent des massifs, tels que le Hoggar, la Tassili nAjjer, lImmidir ou le Tibesti, qui ont trs vite retenu lattention des botanistes lors des premires explorations sahariennes, il y a plus d'un sicle. En effet, au-dessus de 1500 mtres daltitude coexistent des plantes dorigines biogographiques diverses, avec en particulier des espces daffinit mditerranenne tels que laurier-rose, olivier, myrte, cyprs, globulaire, lavandes, ce qui a de quoi tonner plus de mille kilomtres des rivages de la Mditerrane ! Comprendre lhistoire volutive de ces plantes persistant dans ces montagnes refuges, revient analyser lorigine et la mise en place de la flore au sein des carrefours biogographiques que sont la Mditerrane et le Sahara. Cette situation unique despces dorigine mditerranenne piges dans les montagnes du Sahara central peut fournir galement des enseignements prcieux dans la comprhension des capacits de persistance ou dadaptation des vgtaux face aux changements globaux, notamment climatiques, annoncs.

    Les relations biogographiques supposes entre le Sahara et la Mditerrane ont pu tre dcryptes, grce une vaste tude ralise sur le genre Myrtus, seul genre parmi 5650 espces de Myrtaceae avoir colonis ces rgions. Les approches de phylogographie et de gntique des populations dveloppes dans cette tude ont t intgratives, en combinant donnes gntiques (squences ADN chloroplastique et nuclaire, scans gnomiques AFLP et microsatellites) et donnes fossiles. Le genre Myrtus constitue ainsi une archive volutive prcieuse pour mieux comprendre le rle du Sahara, tour tour barrire la migration durant les phases arides, mais aussi territoire dchanges et de contacts des flores lors des pisodes pluviaux du Plistocne, comme l'poque du fameux "Sahara vert", dernire priode humide de lHolocne. Coupler gntique et palobotanique permet donc de rvler de manire indite les vnements de migration du Myrte survenus depuis la Mditerrane vers le Sahara, tout en analysant les consquences volutives de la fragmentation et de l'isolement des populations de Myrte, refugies dans les les-montagnes du Sahara central lors de laridification du Grand dsert qui a dbut il y a environ 5000 ans. Des approches comparatives en cours sur le laurier rose et la globulaire notamment devraient permettre de gnraliser ces rsultats afin de voir si les espces daffinit mditerranenne seront capables de migrer et de contribuer au prochain "Sahara vert" ou, au contraire de survivre des vnements daridifications drastiques.

    Mots cls : changements climatiques, phylogographie, gntique des populations, palocologie, Mditerrane, Sahara, les-montagnes, Myrtus.

  • 20

    HHistoire volutive de lolivier de Laperrine, un arbre emblmatique des massifs du Sahara central

    Evolutionary history of the Laperrines olive, an emblematic tree of the central Saharan mountains

    Guillaume BESNARD1*, Fabien ANTHELME2, Djamel BAALI-CHERIF3

    1 Laboratoire Evolution et Diversit Biologique (EDB), UMR 5174 Universit Paul Sabatier / CNRS / ENFA, 118 route de

    Narbonne, 31062 Toulouse cedex 9, France. 2 Laboratoire de botanique et bioinformatique de larchitecture des plantes (AMAP) UMR 5120 IRD / CIRAD / CNRS, Boulevard de la Lironde, TA A-51/PS2, 34398 Montpellier cedex 5, France.

    3 Laboratoire de Recherche sur les Zones Arides (LRZA) Universit des Sciences et de la Technologie Houari Boumedienne / INA, BP44, Alger, Algrie.

    * Contact : [email protected]

    Lolivier de Laperrine est une sous-espce dolivier (Olea europaea subsp. laperrinei) endmique des montagnes sahariennes, depuis le Sud Algrien jusquau Nord-Est Soudanais. Des tudes gntiques et phylogographiques menes sur ce taxon ont permis de mieux comprendre ses stratgies de reproduction et de documenter son histoire depuis le Plistocne. Ces tudes ont montr que les individus dolivier de Laperrine sont capables de persister sur de trs longues priodes dans des conditions dextrme scheresse, notamment par reproduction vgtative. Un retour une stratgie de reproduction sexue semble toutefois possible sous des conditions climatiques favorables. Par ailleurs, les analyses phylogographiques ont montr que les peuplements dO. e. laperrinei prsentent des affinits avec les oliviers des rgions mditerranennes et subsahariennes, mais la diffrentiation gntique leve entre populations (en particulier sur les marqueurs de lADN plastidique qui sont transmis uniquement par la mre) indique que les flux de gnes naturels entre massifs sont faibles, voire inexistants, depuis une longue priode. La datation de ces vnements reste un challenge qui permettrait de dterminer dans quelles conditions environnementales ces populations se sont spares. Des croisements entre lolivier de Laperrine et dautres sous-espces dolivier diplodes (subspp. cuspidata et europaea) ont t rcemment reports. Les analyses gntiques ont mme montr quO. e. laperrinei a t impliqu dans la diversification secondaire de lolivier cultiv au Maghreb. Face aux changements globaux et limpact grandissant des activits humaines sur la flore saharienne, le maintien des populations de ce taxon est incertain, notamment dans les monts Bagzane au Niger. Des programmes de conservation sont donc ncessaires pour conserver cette importante ressource gntique de lolivier.

    Mots cls : gntique des populations, montagnes sahariennes, Olea europaea, olivier, phylogographie, reproduction vgtative.

  • 21

    HHistoire du dattier (Phoenix dactylifera L.) en Afrique : impact de lhomme et du climat

    History of the date palm (Phoenix dactylifera L.) in Africa: human and climate impact

    Muriel GROS-BALTHAZARD1,2,3*, Claire NEWTON2,4, Sarah IVORRA2, Jean-Christophe PINTAUD3, Daniel WEGMANN1 & Jean-Frdric TERRAL2

    1 Universit de Fribourg, 10 chemin du Muse, 1700 Fribourg, Suisse.

    2 Centre de Bio-Archologie et d'Ecologie (CBAE), UMR 5059 Universit Montpellier 2 / CNRS / EPHE / INRAP, Institut de Botanique, 163 rue Auguste Broussonnet, 34090 Montpellier, France.

    3 Institut de Recherche pour le Dveloppement (IRD), 911 avenue Agropolis, 34394 Montpellier cedex 05, France.

    4 Laboratoire d'archologie et de patrimoine, Universit du Qubec Rimouski, 300 alle des Ursulines, Rimouski (Qc) GRL 3AI, Canada.

    * Contact : [email protected]

    Le dattier (Phoenix dactylifera) constitue la cl de vote des agrosystmes oasiens d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Les origines de sa domestication remonteraient au quatrime millnaire avant notre re dans la Pninsule Arabique. Cette hypothse repose sur diffrents arguments : c'est au Moyen-Orient que des restes attribus P. dactylifera et pr-datant la domestication ont t retrouvs (tandis qu'ils sont absents en Afrique) indiquant que sa distribution originelle se situait probablement dans cette rgion. Les restes archobotaniques attestent de la culture du dattier ds la fin du quatrime millnaire avant notre re autour du Golfe Persique tandis qu'elle semble plus rcente en Afrique (deuxime millnaire avant notre re). Enfin, les seules populations de dattiers sauvages identifies l'heure actuelle se trouvent au Sultanat d'Oman.

    Pour vrifier l'hypothse d'une origine unique au Moyen-Orient, une tude gntique a t ralise. Des dattiers cultivs chantillonns en Afrique et au Moyen-Orient ainsi que les dattiers sauvages d'Oman ont t gnotyps sur 17 locus microsatellites nuclaires et un minisatellite chloroplastique. Les marqueurs nuclaires indiquent une forte structuration gographique chez le dattier : les dattiers d'Afrique sont parfaitement diffrencis des dattiers Moyen-Orientaux. En outre, la diffrenciation entre ces deux groupes est plus forte que la diffrentiation entre les dattiers sauvages et cultivs.

    La diversit apparat plus forte dans le groupe africain en comparaison du groupe des cultivs Moyen-Orientaux. La combinaison des donnes chloroplastiques et nuclaires indiquent une diffusion de la culture, principalement d'Est en Ouest, mais galement, dans une moindre mesure d'Ouest en Est. Ces rsultats rfutent donc l'hypothse d'une domestication unique au Moyen-Orient suivie d'une diffusion en Afrique. Au contraire, le dattier aurait galement t domestiqu en Afrique. La question d'une domestication primaire ou secondaire dans cette rgion est l'heure actuelle tudie l'aide d'Approximate Bayesian Computation.

    En conclusion, il apparat que la distribution originelle du dattier couvrait galement toute ou une partie de l'Afrique du Nord. Les changements climatiques survenus au cours de l'Holocne, sans doute la mme poque o le dattier a t domestiqu ont pu radiquer ou repousser les populations sauvages dans les zones refuge tandis que les populations cultives ont t maintenues par l'homme grce l'irrigation. La prsence potentielle de populations sauvages relictuelles dans cette rgion ncessite donc d'tre approfondie puisqu'elles constitueraient un rservoir de diversit pour l'amlioration varitale.

    Mots cls : dattier, domestication, anctre sauvage, dsertification.

  • 22

    LLe socio-cosystme de la Grande Muraille Verte entre environnement vgtal, restauration cosystmique, sant et bien-tre des populations

    The socio-ecosystem of the Great Green Wall between plant environment, ecosystem restoration, health and well-being of populations

    Giles BOTSCH1,2* & Aliou GUISS1,2*

    1 Unit mixte internationale Environnement Sant Socits (ESS), UMIESS 3189 Universit Cheikh Anta Diop de Dakar / Universit de Bamako / CNRS / CNRST de Ouagadougou, Dakar, Sngal.

    2 Observatoire Hommes-Milieux International (OHMI) Tesskr, CNRS, Dakar, Sngal.

    * Contacts : [email protected] / [email protected]

    Touchs par la dsertification due au changement climatique et au surpturage, les tats africains sahliens dcident de mettre en place une restauration cologique des systmes forestiers dgrads. Lenvironnement vgtal en place sert de base la politique de restauration en accroissant la fois la densit et en envisageant daccrotre la biodiversit. Cette politique, qui doit tre accepte par les leveurs locaux, aura des consquences sur les modes de vie (en particulier plus grande diversit de ressources conomiques), lalimentation (changement et diversit alimentaire) et la sant (maladies transmissibles vs maladies chroniques non-transmissibles ; accs des quipements sanitaires plus performants) des populations locales.

    Affected by desertification due to climate change and overgrazing, Sahelian African states decided to implement an ecological restoration of degraded forest systems. The plant environment in place is the basis for the restoration policy by increasing both the density and considering increasing biodiversity. This policy, which must be accepted by local Fulani herdsmen, will affect lifestyles (especially greater diversity of economic resources), food (dietary diversity and change) and health (communicable diseases vs. chronic non-transmitted diseases, access to health facilities more efficient) of local populations.

    Mots cls : cologie humaine, rgnration cosystmique, cologie globale, socio-cosystme.

  • 23

    FFlore et vgtation du Sahara algrien : synthse et perspectives de recherche

    Flora and vegetation of the Algerian Sahara: review and perspectives

    Salima BENHOUHOU1*, Abdelkader Nabil BENGHANEM2*

    1 Ecole Nationale Suprieure Agronomique, Hassen Badi, 16200 El Harrach, Algrie.

    2 Universit Mouloud Mammeri, Tizi-Ouzou, Algrie.

    * Contacts : [email protected] / [email protected]

    Le cadre physique du Sahara algrien est prsent de manire synthtique permettant de cerner limmensit de ce territoire et dapprhender la relative faible proportion des habitats favorables au maintien dune couverture vgtale. Ce sont surtout les oueds et les valles sches qui contiennent les groupements vgtaux les plus diversifis alors que les habitats dunaires (ergs) sont caractriss par une grande pauvret floristique. Les vastes plateaux pierreux, avec leur physionomie monotone, constituent lhabitat le plus pauvre et occupent en proportion le territoire le plus important. La couverture vgtale, dterminisme gomorphologique, est troitement lie lhabitat qui labrite. Cest au niveau des diffrents types doueds que lon rencontre le plus grand nombre de groupements, soit 25 associations vgtales. Viennent ensuite les groupements des djebels, rocailles et massifs montagneux o 10 associations sont distingues. Les habitats de type erg, hamada et reg, prsentent une faible diversit phytocnotique avec 11 associations pour les milieux sablonneux et 7 associations pour les plateaux pierreux. Enfin, les zones humides, surtout celles rencontres au Sahara central, sont caractrises par 5 associations. Lanalyse de la composante floristique, base sur les flores de Quzel et Santa (1962-63) et Ozenda (2004), a permis la ralisation dune matrice des taxons de lcosystme saharien avec 668 taxons dont 147 endmiques. La mise jour nomenclaturale des taxons a t ralise partir de lindex synonymique de la flore dAfrique du Nord (Dobignard et Chatelain, 2010, 2011 et 2013). Cette synthse a permis de faire ressortir les objectifs de recherche mettre en uvre. Parmi les plus urgents, citons la mise en place de campagnes dchantillonnage de manire systmatique travers les diffrentes rgions du Sahara algrien et la recherche des limites gographiques des associations vgtales, en distinguant plus finement leurs habitats gomorphologiques de prdilection. Ces prospections doivent galement permettre de clarifier la hirarchisation syntaxonomique de la vgtation saharienne. Enfin, le choix du cadre de rfrence nomenclaturale devra tre fait sur la base dun consensus entre botanistes nationaux et internationaux pour tenter de rgler les problmes rcurrents des synonymies.

    Mots cls : Sahara algrien, vgtation, syntaxonomie, flore, valeur patrimoniale, perspectives de recherche

  • 24

    UUne vision du Tibesti au travers de son entomofaune

    A view of the Tibesti through its entomofauna

    Philippe BRUNEAU DE MIR*

    10, rue Charles Meunier, 77210 Avon, France.

    * Contact : [email protected]

    Le Tibesti, dont laltitude dpasse 3000 mtres en tant isol au cur du Sahara mridional, offre comme tout massif montagneux des conditions favorables la diffrentiation dune faune dont le caractre relictuel devrait tre accentu par linsularit. Ltude de lentomofaune infirme ce schma. Tout se passe comme si lasschement prsent succdant une phase humide tait un phnomne subactuel ayant effac presque entirement lendmisme sur le massif. On note un effet de versant qui pourrait indiquer quil a servi rcemment encore de limite entre domaines mditerranen et tropical. Cependant, en dpit de lcrasante domination de la faune tropicale, de rares espces aire disjointe incitent penser que des influences tant mditerranennes quirano-touraniennes ont pu se manifester au cours de son peuplement.

    Mots cls : Sahara, Tibesti, dsertification, biogographie, faune entomologique.

  • 25

    LLa distribution et labondance des grands mammifres au Sahara : dclin total, futur dans nos mains

    The distribution and abundance of large mammals in the Sahara: total decline, future in our hands

    Koenraad DE SMET*

    Sahara Conservation Fund

    * Contact : [email protected]

    Longtemps la distribution des mammifres au Sahara est reste mal connue et mme ce jour, il reste des zones immenses o les donnes sont rares voire absentes. Pensons au Sud Ouest algrien, au Nord du Mali, lEst Mauritanien et au Nord du Soudan. Les vides dans les cartes de distributions du livre et de la gazelle dorcas sont probablement dus aux manques de donnes. Mais, souvent les espces disparaissent avant dtre dcouvertes ou sont observes en tudiant dautres espces comme dans le cas du lopard au Hoggar. Parfois des familles entires nexistent pas pour la science, limage des Damans dans les montagnes du Sahara central.

    Mais le dclin est omniprsent et alarmant : loryx nexiste plus ltat sauvage, le lycaon a disparu aussi, le gupard nexiste plus au nord du Sahara et la gazelle dama a t presque limine.

    Au nord la pression humaine est dvastatrice : des champs ptrolifres partout, des millions de moutons transports par camions aprs chaque averse et le camion-citerne qui rend tout pturage accessible. Des milliers de 4x4 haut de gamme et lomniprsence des tlphones mobiles ne laissent aucune chance au gibier , sans compter les armes de guerre disponibles partout et des prix drisoires. Au Sahel, le surpturage reste alarmant et les forages ont ouvert tout le territoire pour le btail. Heureusement la pluviomtrie nest pas si mauvaise.

    Ce sont donc surtout des facteurs humains qui nuisent aux populations danimaux sauvages. Les actions dans le Sud tunisien et dans le Nord-est du Niger o lon combine protection de lhabitat, coopration avec les populations locales et rintroduction montrent toutefois que ce nest pas trop tard.

    Mots cls : mammifres, Sahara, menaces, conservation.

  • 26

    BBiodiversit, volution et menaces dans le Sahara-Sahel : nouveaux clairages pour la conservation

    Unravelling biodiversity, evolution and threats to conservation in the Sahara-Sahel

    Pierre-Andr CROCHET1, Jos C. BRITO2,3, Raquel GODINHO2, Fernando MARTINEZ-FREIRIA2, Juan M. PLEGUEZUELOS4, Hugo REBELO2,5, Xavier SANTOS2, Candida G. VALE2,3, Guillermo VELO-ANTON2, Zbyszek BORATYNSKI2,6, Silvia B. CARVALHO2, Sonia FERREIRA2,3, Duarte V. GONCALVEZ2,3, Teresa L. SILVA2,3, Pedro TARROSO2, Joao C. CAMPOS2,3, Joa V. LEITE2, Joana NOGUEIRA2,3, Francisco ALVARES2, Neftali SILLERO7, Andack S. SOW8, Soumia FAHD8 & Salvador CARRANZA9

    1 Centre dEcologie Fonctionnelle et Evolutive (CEFE), UMR 5175 Universits Montpellier 1 et 2 / CNRS / EPHE / CIRAD / IRD / INRA SupAgro, 34293 Montpellier, France.

    Contact : [email protected] 2 CIBIO/InBIO, Centro de Investigao em Biodiversidade e Recursos Genticos da Universidade do Porto, 4485-661 Vairo, Portugal.

    3 Departamento de Biologia da, Faculdade de Cincias da Universidade do Porto, 4169-007 Porto, Portugal.

    4 Departamento de Biologa Animal, Universidad de Granada, 18071 Granada, Espagne.

    5 School of Biological Sciences, University of Bristol, BS8 1UG Bristol, Royaume-Uni.

    6 Centre of Excellence in Evolutionary Research, Department of Biological and Environmental Science, University of Jyvskyl, Survontie 9, Finlande.

    7 Centro de Investigao em Cincias Geo-Espaciais (CICGE) da Universidade do Porto, 4169-007 Porto, Portugal.

    8 Dpartement de Biologie, Universit Abdelmalek Essadi, Ttouan, Maroc.

    9 Institute of Evolutionary Biology, CSIC-Universitat Pompeu Fabra, 08003 Barcelona, Espagne.

    * Contacts : [email protected] / [email protected]

    Deserts and arid regions are generally perceived as bare and rather homogeneous areas of low diversity. The Sahara is the largest warm desert in the world and together with the arid Sahel displays high topographical and climatic heterogeneity, and has experienced recent and strong climatic oscillations that have greatly shifted biodiversity distribution and community composition. The large size, remoteness and long-term political instability of the Sahara-Sahel, have limited knowledge on its biodiversity. However, over the last decade, there have been an increasing number of published scientific studies based on modern geomatic and molecular tools, and broad sampling of taxa of these regions. This review tracks trends in knowledge about biodiversity patterns, processes and threats across the Sahara-Sahel, and anticipates needs for biodiversity research and conservation. Recent studies are changing completely the perception of regional biodiversity patterns. Instead of relatively low species diversity with distribution covering most of the region, studies now suggest a high rate of endemism and larger number of species, with much narrower and fragmented ranges, frequently limited to micro-hotspots of biodiversity. Molecular-based studies are also unravelling cryptic diversity associated with mountains, which together with recent distribution atlases, allows identifying integrative biogeographic patterns in biodiversity distribution. Mapping of multivariate environmental variation (at 1 km x1 km resolution) of the region illustrates main biogeographical features of the Sahara-Sahel and supports recently hypothesised dispersal corridors and refugia. Micro-scale water-features present mostly in mountains have been associated with local biodiversity hotspots. However, the distribution of available data on vertebrates highlights current knowledge gaps that still apply to a large proportion of the Sahara-Sahel. Current research is providing insights into key evolutionary and ecological processes, including causes and timing of radiation and divergence for multiple taxa, and associating the onset of the Sahara with diversification processes for low-mobility vertebrates. Examples of phylogeographic patterns are showing the importance of allopatric speciation in the Sahara-Sahel, and this review presents a synthetic overview of the most commonly hypothesised diversification mechanisms. Studies are also stressing that biodiversity is threatened by increasing human activities in the region, including overhunting and natural resources prospection, and in the future by predicted global warming. A representation of areas of conflict, landmines, and natural resources extraction illustrates how human activities and regional insecurity are hampering biodiversity research and conservation. Although there are still numerous knowledge gaps for the optimised conservation of biodiversity in the region, a set of research priorities is provided to identify the framework data needed to support regional conservation planning.

    Mots cls : Africa, biodiversity, climate change, conservation, deserts, distribution, diversification, phylogeography, Sahara, Sahel.

  • 27

    LLa faune aquatique du Sahara : biodiversit, origine et menaces

    The aquatic fauna of the Sahara: biodiversity, origin and threats

    Sbastien TRAPE1*, Jean-Franois TRAPE2*

    1 Laboratoire Biocomplexit des Ecosystmes Coralliens de lIndo-Pacifique (CoReUs), UR 227 Institut de Recherche pour le Dveloppement, BP 44, 66651 Banyuls, France.

    2 Laboratoire de Paludologie et Zoologie Mdicale, Institut de Recherche pour le Dveloppement, BP 1386 Dakar, Sngal.

    * Contacts : [email protected] / [email protected]

    De nombreux points deau temporaires ou permanents, deau douce ou saumtre, existent au Sahara. Gnralement situs au sein des reliefs montagneux mais galement en plaine dans des dpressions, ils abritent une biodiversit souvent varie (poissons, amphibiens, tortues, crocodiles, mollusques, crustacs, mduses, arthropodes, bactries et virus). Outre les espces dont le cycle de vie se droule entirement ou en partie dans leau, dautres les utilisent occasionnellement ou rgulirement pour sabreuver et salimenter (mammifres, oiseaux et reptiles). Souvent remarquable par leur origine, car faune relique de lholocne quand le Sahara tait beaucoup plus humide et disposait de rseaux hydrologiques actifs le reliant lAfrique tropicale et au Maghreb, la faune du Sahara prsente un grand intrt biologique, biogographique et volutif. Elle reste toutefois encore peu tudie mme dans les rgions les plus accessibles et anciennement explores. Des enqutes rcentes de terrain montrent la prsence despces jusqu prsent mconnues, mais aussi la grande vulnrabilit de certaines dentre elles, parmi les plus remarquables. Plusieurs espces de poissons ne sont connues que dune seule collection deau sur toute ltendue du Sahara et plusieurs peuplements en poissons ont disparu depuis les annes 1970 sous leffet de la scheresse, certains points deau permanents tant devenus temporaires. Les crocodiles ont t extermins par lhomme du Sahara marocain, algrien et tunisien mais persistent toujours en petites populations comprenant quelques adultes dans des gueltas du Tagant en Mauritanie et de lEnnedi au Tchad. Bien que des mesures de protection existent dsormais pour certains sites parmi les plus remarquables, comme les lacs dOunianga au Tchad, la plupart ne bnficient daucune mesure de protection et une partie de leur faune aquatique apparait trs vulnrable.

    Mots cls : Sahara, faune aquatique, poissons, reptiles, amphibiens.

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    AAdaptations des bactries aux dserts chauds et secs

    Bacterial adaptations to hot and dry deserts

    Thierry HEULIN*

    1 Laboratoire dcologie Microbienne de la Rhizosphre et Environnements extrmes (LEMiRE), UMR 7265 Aix-Marseille Universit / CNRS / CEA Biologie Vgtale et Microbiologie Environnementales (BVME), Institut de Biologie Environnementale et de Biotechnologie (iBEB), CEA Cadarache, 13108 Saint-Paul-lez-Durance, France.

    * Contact : [email protected]

    Hot and dry deserts can be considered as the paradigm of terrestrial extreme environments. All living organisms are submitted to the same major limiting factor: water. Other limiting factors such as temperature, solar radiation and oligotrophy added to the lack of water generated a large diversity of adaptation mechanisms.

    We are interested in adaptation mechanisms of microorganisms to desert conditions, especially in the Sahara. For that we have characterized the diversity of microorganisms (bacteria and archaea) using culture-dependent and -independent methods (cloning/sequencing of the 16S rDNA).

    We found that about 80% of 16S rDNA sequences did not have any close relative among the described bacterial species, suggesting the presence of a majority of new species to be described. These data confirmed that Firmicutes (Bacillus, Paenibacillus) and Actinobacteria (Arthrobacter) represented the dominant bacterial communities in deserts such as Sahara (Chanal et al., 2006; Gommeaux et al. 2010; Benzerara et al. 2006) and Namib (Prestel et al., 2008). These studies also revealed the abundance and a huge diversity of Proteobacteria belonging to the four subgroups ().

    Considering the Proteobacteria, their adaptation to desiccation deserves to be explored as the mechanisms involved are still largely ignored. For instance, the betaproteobacterium Ramlibacter tataouinensis (Heulin et al., 2003), for which the genome was sequenced and analysed (De Luca et al., 2011), is characterized by an original cell cycle including a cyst-dividing phase (Gommeaux et al., 2005, Heulin et al., 2003, De Luca et al., 2011) probably responsible for its adaptation to desiccation and its adaptation to mineral environment (Benzerara et al., 2004a/b).

    Benzerara et al. (2004a) Geomicrobiol J 21:341-9 Benzerara et al. (2004b) Earth Planet Sci Lett 228:439-49 Benzerara et al. (2006) Meteor Planet Sci 41(8):1249-65 Chanal et al. (2006) Environ Microbiol 8(3):514-25

    De Luca et al.(2011) PLoS One 6(9):e23784 Gommeaux et al. (2005) Res Microbiol 156: 1026-30 Gommeaux et al. (2010) Geomicrobiol J 27:76-92 Heulin et al. (2003) Int J Syst Evol Microbiol 53(2):589-94

    Mots cls : Sahara, diversity, bacteria, desiccation, adaptation.

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