33

Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente
Page 2: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

Bulletin d’Information Technologique

Industrie Agroalimentaire

N° 21 - Année 2011

Directeur de la publicationMohammed [email protected]

Rédacteur en chef Hicham [email protected]

Ont réalisé ce numéroYassine El [email protected]

karima El [email protected]

Meryem Abou [email protected]

Fadoua El [email protected]

Samira [email protected]

Fatima [email protected]

Service commercialMohammed Alaa [email protected]

Conception et Mise en pageSamah [email protected]

[email protected]

N° de dépôt légal2005 / 0040

Bulletin édité par l’ Institut Marocain de l’ InformationScientif ique et Technique - IMIST

CNRST - IMIST Angle Allal Al Fassi et Avenue des FAR, Hay Ryad.BP : 8027 - 10102 Rabat - MarocTél. : 05 37 56 99 00 /04 /38Fax : 05 37 56 99 01Web : www.imist.ma

Image de la couverture:Le fruit de la passion, aussi appelé grenadille ou maracuja , est une petitebaie tropicale grosse comme un oeuf. Sachair parfumée contient de nombreusespetites graines noires qui constituent unetrès bonne source de fibres alimentaires.Le cacaoyer est un arbre fruitier qui revêtune importance économique particulièrepour les pays tropicaux humides où il estcultivé. Ce sont ses graines qui après fer-mentation, séchage et torréfaction, sontutilisées pour fabriquer le chocolat.

Industrie Agroalimentaire

s o m m a i r eProduction Agricole......................P.3

- Nouvelle technique pour améliorer le procédé de fabrication du bio-butanol - Un nouvel appareil de compostage des déchets organiques - Un plastique biodégradable à partir de la peau de tomate - Un nouveau procédé pour la valorisation des algues - Une membrane pour purifier le biogaz

- « Générations Futurs » : nouvelle appellation du Mouvement MDGRF - 20ème Edition du Sommet d'élevage - Un projet de loi relatif à la pêche dans les mers continentales- En France : un nouveau dispositif de Nutrivigilance pour une meilleuresécurité sanitaire - SIMMBAD.fr : un nouveau site pour les biocides

Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente- Pasteurisation sous pression N2O à basse température - Un cuiseur-mélangeur innovant - Dégradation des huiles de poisson en conserve - Effet de l’irradiation par rayons gamma sur les acides gras de la viande

Les acides gras…- Découverte d’un nouveau peptide bioactif du lait de vache- Le génome du cacaoyer Criollo est finalement décrypté - L’Inde : Vertus nutritionnels et thérapeutiques d’une Anacardiacée - Un nouveau substitut végétal du sodium

Le Marine Stewardship Council (MSC) : Un écolabel pour lesproduits de pêche- Reveal : Un nouveau kit pour la détection de l’histamine dans les poissons- Safran : une méthode simple et rapide pour le contrôle de la qualité - Saucisson : les hautes pressions pour une meilleure conservation - Un nouveau détergent enzymatique, efficace et biodégradable !

Focus : Agriculture et changement climatique - FOODRISC : Pour une meilleure communication sur les risques alimentaires - La gestion intégrée des résidus de Posidonia - Mieux connaître l’environnement alimentaire des personnes âgées - Produire de l’éthanol cellulosique grâce à des déinocoques

- « Tagatesse » : Un nouveau sucre - De nouvelles bouteilles pour Actimel- Lalmin Vita D : une levure riche en vitamine D- Développer la saveur des produits laitiers par des enzymes de poisson - Safedor et Procake deux nouvelles dorures pour les boulangers

- Attention ... un essaim se prépare ! - Une nouvelle protéase issue du gingembre : Potentielle alternative de la présure des petits ruminants - Pichia guilliermondii et Penicillium italicum : que le meilleur gagne ! - Gérer mieux son pâturage par le Herb’type ! - Evaluation des interactions dynamiques entre la sécheresse et la gestion des terres agricoles

Technologie et Procédés................P.5

Produits et Marchés......................P.10

Qualité et Sécurité Alimentaire........P.12

Consommation et Nutrition.............P.17

Valorisation non Alimentaire............P.22

Programmes de Recherche.............P.24

Sources Utiles.............................P.29

Page 3: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente
Page 4: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

PRODUCTION AGRICOLE

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST 3

Brèves

Attention ... un essaim se prépare !

Une équipe de chercheurs, de l’Université de Nottingham Trent, a identifié un signalespécifique permettant de prédire, pour plusieurs jours en avance, l’occurrence d’un essaimage au sein d’une ruche.En effet, l’équipe a suivi, en continu et pendant huit mois, les amplitudes des vibrationsémises par deux colonies d’abeilles. Les chercheurs ont pu, ainsi, enregistrer neuf essai-mages présentant tous un signale fortement spécifique à l’approche de ce phénomène.Bien que, pour les chercheurs, l’essaimage est un phénomène qui assure la pérennité desabeilles, les apiculteurs y voient une menace pour la durabilité de leur activité. De cefait, il est essentiel de pouvoir maitriser son processus en identifiant ses raisons ou, dumoins, son déclenchement. D’une part, les spécialistes avancent qu’un entretien rigoureux des ruches réduit la pro-babilité de voir essaimer les colonies d’abeilles. D’autre part, l’étude présente, une mé-thode entièrement automatisée et non envahissante, permettant d’identifier à l’avancela production d’un essaim. Elle offre aux apiculteurs un outil pour réagir soit en évitantla naissance d’une nouvelle reine, et donc la production d’un essaim, soit en prévoyantdes pièges pour essaim pourvu de récupérer la nouvelle colonie.Pour en savoir plus www.thehoneygatherers.comhttp://abeilles.apiculture.free.fr

Une nouvelleprotéase issuedu gingembre :Potentielle alternative de la présure des petits ruminants

Dans une étude réalisée en collaboration avec l’Université agricole de Nanjing (Chine),l’Université de Gomal et l’université d’agriculture aride du Pakistan, des chercheurs ontréussi à purifier, à partir du rhizome de gingembre et par une procédure simple et effi-cace, une nouvelle protéase capable de faire cailler le lait.L’enzyme purifiée présente un maximum d’activité à un pH de 5,5 et à une températurede 60°C. Elle est fortement inhibée par l’iodoacetamide, le E-64, le PCMB, le Hg2 + et leCu2 + et a un haut degré d’hydrolyse des caséines (protéines majeurs du lait), préféren-tiellement de la αS-caséine puis des β et κ-caséine.Ces propriétés lui confèrent une forte capacité de coagulation ce qui favorise son utili-sation dans l’industrie laitière, aussi bien comme substituant de la présure (substanceutilisée en industrie pour faire cailler le lait) qu’en combinaison avec celle-ci. Le pouvoircoagulant préférentielle de cette protéase pour les αS-caséines permet de contrôler leprocessus de maturation des fromages, ce qui permettrait de réduire le temps et le coûtdu stockage dans les salles d’affinage du fromage.Notons que la procédure utilisée pour purifier cette protéine s’apprête bien, selon leschercheurs, à être réalisée sur une plus grande échelle, surtout avec la disponibilité durhizome du gingembre, contrairement à la présure récupérée du suc gastrique dans lequatrième estomac des petits ruminants.Pour en savoir pluswww.inra.frwww.vegetarisme.infowww.ncbi.nlm.nih.gov

Page 5: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST4

Pichia guilliermondii et Penicilliumitalicum : que lemeilleur gagne !

Dans une étude réalisée en collaboration avec l’Université de Liège, le Centre de re-cherche AAFC-Saskatoon au Canada, l’Institut national de la recherche agronomique ElMenzeh et l’Université Ibn Tofail à Kénitra, des chercheurs ont prouvé l’efficacité d’unnouvel agent de control biologique (ACB) contre la maladie de la pourriture bleu desagrumes, sous l’effet de conditions variables de température et d’humidité relative. Isolée à partir d’oranges marocaines saines de la variété Valencia-late, la souche Z1 dela levure Pichia guilliermondii permet de réduire l’incidence de la maladie à plus de 85%,indépendamment des conditions environnementales. La souche Z1 agie en colonisant ra-pidement les sites blessés des agrumes évitant, ainsi, le développement de Penicilliumitalicum, agent responsable de la pourriture bleu des agrumes.Les chercheurs ont, éga-lement, testé l’efficacité de cet ACB utilisé en formulation de 45%. Ils ont conclu que leproduit de la formulation agie légèrement moins bien en comparaison avec les premiersrésultats ou avec le thiabendazole 20% (fongicide communément utilisé pour prévenirl’apparition de la maladie de la pourriture bleu).En conclusion, les chercheurs préconisentl’usage de cet ACB pour le contrôle des maladies de post-récolte des agrumes, soit encombinaison avec d’autres agents écologiques de lutte, soit dans des formulations amé-liorées.Pour en savoir pluswww.inra.org.mawww.terrevie.net

Gérer mieux sonpâturage par le Herb’type !

A l’issue d’un travail de collaboration entre l’Ecole nationale supérieur agronomique(France) et l’INRA de Toulouse, des chercheurs ont développé un outil de caractérisationdes prairies permanentes en termes de productivité, de digestibilité de l’herbe produit,de temporalité de la production et de souplesse de l’utilisation.L’Herb’type permet de classer, en 30 minutes environ, à partir de données botaniquessimplifiées, la valeur d’usage agronomique (par rapport aux quatre propriétés déjà citées)des prairies permanentes.En effet, cet outil se base sur la seule identification des gra-minées dominantes, pour réaliser le diagnostique agronomique d’une surface. Il permet,ensuite, d’estimer la valeur d’usage des prairies permanentes à partir des caractéris-tiques fonctionnelles des graminées dominantes. En plus des données offertes parl’Herb’type, les chercheures ont proposé un tableur reliant la valeur d’usage au type deprairie permanente afin d’offrir aux éleveurs la possibilité de mieux orienter leur agri-culture durable et/ou biologique.Il est à noter que le règlement européen considèrecomme prairie permanente les terres consacrées à la production d'herbe et autres plantesfourragères depuis plus de cinq ans.Pour en savoir pluswww.inra.fr

Evaluation desinteractions dynamiquesentre la sécheresse et la gestion desterres agricoles

Dans une étude réalisée dans la province d’Ouarzazate, au haut atlas marocain, des cher-cheurs allemands ont évalué l’impact écologique et économique de la sécheresse surl’activité des agriculteurs dans une zone semi-aride. Pour ce faire, l’équipe a utilisé un modèle mathématique dynamique développé, incluantplusieurs paramètres biophysiques et économiques (la chaîne de Markov).Au terme d’une application sur deux années, le modèle proposé a montré, d’une part,qu’une diminution de 33% des précipitations induit une diminution de plus de 57 % duprofit des activités du pastoralisme. Il a avancé, d’autre part, que l’utilisation des terrespour des activités pastorales favorise de 20% le ruissellement des eaux et augmente audouble l’infiltration aux eaux souterraines, ce qui est bénéfique pour les terres irriguées.L’étude a souligné, enfin, l’importance d’une bonne gestion du pâturage sur l’optimisa-tion du profit des agriculteurs et l’assurance de la durabilité de leurs activités en dépitdes conditions météorologiques.Pour en savoir plus www.proba.jussieu.frwww.fao.org

Page 6: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

Le séchage est un procédé de conservation très ancien. Il est considéré comme étant le plus facile, le plusefficace, le plus viable et, encore aujourd’hui, le plus utilisé. C'est le procédé le plus sain après la lacto-fer-mentation. Au niveau industriel, beaucoup de procédé comprennent un module "séchoir", qui conditionnesouvent la qualité du produit fini à travers un choix judicieux du mode et de la technique du séchage. Ce-pendant, ce procédé reste énergiquement coûteux. Par ailleurs, l’énergie solaire offre, dans les pays à fortensoleillement, une opportunité d’économiser leurs coûts énergétiques.

Le séchage est une opération unitairequi met en jeu un transfert de matière(le liquide quitte le produit et passe àl’état de vapeur) et un transfert ther-mique (responsable du changementd’état du liquide). Il se distingue del'évaporation par les quantités de li-quide traitées. En effet, le liquide està une teneur initiale beaucoup plusfaible dans le cas du séchage.Le séchage permet de convertir desdenrées périssables en produits stabi-lisés, par abaissement de l’activité del’eau. Il est souvent associé à des trai-tements (salage, sucrage, traitementaprès séchage avec une huile alimen-taire …) qui favorisent la diminutionde l’activité de l’eau, limitent lesréactions biochimiques et améliore laconservation du produit.L’utilisation du séchage dans les indus-tries agroalimentaires a pour buts de :• Stabiliser les produits agricoles (riz,luzerne, ...) et les coproduits indus-triels (farines de viande et de poisson,pulpes de sucreries, etc.)• Amortir le caractère saisonnier decertaines activités agricoles;• Accroître la durée de conservationdes produits (viandes, poissons, fruits,épices, thé, ...) ;• Favoriser la transformation des pro-duits par des réactions biochimiquesou biologiques (produits de salaison,touraillage de malt, ...) ;• Produire des ingrédients ou des ad-ditifs pour une seconde transformation(légumes pour les potages, oignonspour la charcuterie, fruits pour la pâ-

tisserie, épaississants, arômes, colo-rants) ; • Réduire le poids et le volume ce quifacilite l’expédition.En général, les produits séchés sontstockés à température positive (am-biante ou dans un système de réfrigé-ration). Néanmoins, un stockagespécifique est nécessaire pour les pré-server de toute réhydratation possi-ble: silo, emballage étanche, gazinerte, emballage sous vide…Séchage, Qualité, Énergie : trouverle bon compromisLa qualité d’un aliment séché est éva-luée à travers sa texture après sé-chage et sa capacité à se réhydrater.Elle diffère selon la matière premièreet la méthode de séchage. D’une part,une matière première de qualité supé-rieure favorise la production de pro-duits secs de bonne qualité. D’autrepart, l’effet du séchage sur la valeurnutritionnelle des aliments est, princi-palement, dû au couple temps/tempé-rature du traitement. Intuitivement,une température élevée aussi bienqu’une longue durée de séchage peu-vent altérer le produit fini.Toutefois, il est constaté que la der-nière étape du séchage est une opéra-tion très délicate. Elle est souventresponsable de la perte d’une bonneproportion de la qualité du produitfini. La performance du procédé du sé-chage est principalement liée à cettedernière étape. Il s’agit, ainsi, d’uncritère important en termes de tech-nologie du séchage, de capacité de

TECHNOLOGIE & PROCEDES

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST 5

Page 7: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST6

production, d’impact environnemen-tal, mais aussi de consommationd’énergie et de coût total de l’opé-ration.En début du séchage, l'eau libre secomporte comme de l'eau pure. Ilsuffit pour la vaporiser d'environ2250 kJ/kg. Lorsque le produit estplus sec, l'eau est davantage retenuepar celui-ci. L’évaporation de cetteeau est plus difficile et demandeplus d'énergie. Elle peut atteindresuivant les différents types de sé-cheurs, environ 5000 kj/kg. Ce quireprésente plus du double de la cha-leur de vaporisation de l'eau libre. Il est donc nécessaire d'évaluerquelle est la siccité(1) qu’on veutatteindre pour éviter des pertes etdes dépenses inutiles. Par exemple,si on sait qu'un produit va se conser-ver dès qu'il contient moins de 40 %d'humidité, il est inutile et coûteuxde le sécher d'avantage. Aussi, la tendance est à n'utiliser leséchage que lorsque les procédés deséparation mécanique restent im-puissants pour atteindre la teneursouhaitée en liquide.Généralement, l’élimination du sol-vant lors du séchage est réalisée sui-vant quatre modes ; conductif,convectif, par rayonnement et parlyophilisation.Entre sécher et sécher, le modefait toute la différence ! Dans le séchage conductif, le pro-duit à sécher se trouve en contactavec une paroi solide portée à unetempérature élevée par chauffage(fumées, vapeurs d'eau surchauf-fée...). La conduction entraîne uneaugmentation de la température ducomposé à sécher, le liquide se va-porise donc par évaporation ou parébullition. Ce type de séchage est intéressantlorsqu’on souhaite récupérer le sol-vant évaporé pour le recycler ouquand on veut éviter le rejet d'ef-fluents polluants. Le séchage conductif peut être réa-lisé sous pression réduite. Ceci per-met de varier la température dutraitement et d’aborder aisémentdes produits facilement oxydables

ou des substances thermosensibles.Le séchage par convection consisteà envoyer sur le produit à sécher, uncourant gazeux chaud (le plus secpossible) qui fournit la chaleur né-cessaire à l'évaporation du liquide etentraîne la vapeur formée vers l’ex-terieur. Le séchage par convectionconnait une large application en in-dustrie, soit comme procédé à partentière (séchage des plantes aroma-tiques, de fruits, de grains, produc-tion de lait en poudre, etc.) ou encomplément d’autres procédés (séchage des boites stérilisées, séchage des fromages destinés àl’affinage …)Le séchage par rayonnementconvient, généralement, aux pro-duits en plaques ou en films. L'ap-port d'énergie s'effectue soit parondes électromagnétiques (micro-ondes ou infrarouge) soit par rayon-nement solaire.En infrarouge le chauffage se mani-feste sur des épaisseurs très faibles(500μm), alors qu’avec des micro-ondes on peut sécher à des épais-seurs plus importantes. Enfin, la lyophilisation combine l’ac-tion du froid et du vide en provo-quant la sublimation de l’eau,celle-ci passant directement del’état glace à l’état vapeur sanstransition par la phase liquide. La classification des appareils de sé-chage peut s'effectuer, donc, suivantle mode de séchage. Elle peut sefaire, aussi, suivant le type de pro-duits traités (solides en blocs, pou-dre, pâte, pulpe, film...) ou suivantla nature du procédé utilisé(continu, discontinu).Sur l’échelle industrielle, c’est lanature du procédé qui permet demieux évaluer l’efficacité d’unetechnique de séchage. Notons, tou-tefois, que l'utilisation d'un procédécontinu se fera, préférentiellement,dans le cas d'une fabrication impor-tante. En effet, les sécheurs discon-tinus présentent l'inconvénientmajeur d'entraîner un coût énergé-tique supplémentaire à chaque finde cycle.

Des techniques qui s’adaptent auxspécificités des produits Parmi les techniques du séchage encontinu, on trouve le séchage paratomisation, les sécheurs silo, lessécheurs tunnel, le cylindre chauf-fant et le tambour rotatif.L’atomisation consiste à pulvériser lasuspension à sécher (lait, café, le-vures…) en fines gouttelettes. Cettepulvérisation détermine, suivant letype de pulvériseur utilisé, la tailledes gouttelettes, leur granulomé-trie, leur trajectoire, leur vitesse etpar conséquent les dimensions fi-nales des particules sèches. Lesgouttes formées tombent par gravi-tation dans un courant d’air chaudou à travers une vapeur d’eau sur-chauffée et sèchent jusqu’à obten-tion d’un grain de poudre sec.

Le procédé du séchage en cylindrechauffant consiste à étaler le pro-duit humide à sécher en film mincesur la paroi externe d’un cylindremétallique tournant, chauffé inté-rieurement (par infrarouge ou parvapeur d’eau surchauffée). Les pro-duits secs, comme le flocon depomme de terre, sont récupérés enfin du procédé par raclage. Les séchoirs en tambour rotatif sontconstitués d’un cylindre, générale-ment de grande longueur, tournantlentement autour d’un axe légère-ment incliné par rapport à l’horizon-tale. Le produit humide est introduiten partie supérieure par un tapis ou

(1) : La siccité est le pourcentage massique de matière sèche d’un produit, elle est évaluée par la quantité de solide restantaprès un chauffage à 110°C pendant deux heures.

Avantages du chauffage auxrayons IR dans les techniquesde séchage :

- Homogénéité de la tempéra-ture ;

- Entretien facile et réduit ;

- Elimination des problèmesmécaniques dus à l’absencede circulation de fluide ;

- Diminution du risque decroûtage du produit en sur-face ; - Localisation de la chauffe ;

- Puissance élevé et modula-rité ;

- Faible inertie.

Page 8: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

par une vis d’Archimède. Il sèche enavançant par gravité. Le séchage sefait soit par conduction à travers laparoi du cylindre soit par convec-tion. Dans un tambour convectif lasurface d’échange est nettementaméliorée par l’effet simultané de larotation et de l’existence d’aubespermettant de remonter le produitet de le laisser tomber en pluie. Cetype de sécheurs est utilisé pour leséchage de la pulpe de betterave, deluzerne, de certaines pâtes alimentaires…Le sécheur tunnel convient au sé-chage de fruits et légumes, deplantes aromatiques, etc.Il est constitué d’une enceinte fixe,dans laquelle le produit se déplacelongitudinalement d’une extrémité àl’autre, sur un tapis unique perforé.L’apport de chaleur se fait par circu-lation d’air chaud, par vapeur d’eausurchauffée ou par rayons infrarouge.Dans un sécheur silo, des grains hu-mides sont introduits en haut du sé-cheur et descendent par gravité. Destrappes qui s’ouvrent et se fermentà intervalles réguliers permettent deréguler le débit des grains. La zonede séchage est munie de gaines quifournissent à la couche de grains, del’air chaud et permettent l’évacua-tion de l’air usé.Le procédé de séchage discontinu leplus rencontré dans l’industrie ali-mentaire est le séchage par lit flui-disé. Dans ce procédé, l’airextérieur, qui va servir au séchagedu produit, est filtré puis chauffé. Ilest, ensuite, soufflé au travers d’uneplaque de diffusion, permettant lafluidisation et le séchage du lit departicules. Le séchage par lit fluidiséest utilisé pour le séchage du selmarin, des levures, des colorants,etc.La lyophilisation, la qualité avanttout !Le séchage par un mode classiqueentraîne la migration de certainscomposés solubles de l'intérieur descellules vers la périphérie des pro-duits. Cette concentration des com-posés solubles à la périphérie

provoque une dissolution sélective àla réhydratation et donc une dégra-dation de la qualité des produits. Deplus, certains composés, tels que lesvitamines, ne supportent parfoisaucun apport de chaleur sous peined'être détruits. Avec la lyophilisa-tion, les aliments conservent leurssaveurs ainsi que leurs nutriments.Une fois réhydratés, ils retrouventpresque la même texture d'origine.Lors d’un procédé de lyophilisation,le produit est le plus souvent déposésur des claies. Il est congelé à bassetempérature (-30 à -50°C) et ensuiteintroduit dans une enceinte de sé-chage travaillant sous vide poussé(10 à 100 Pa). L’eau s’évapore alorspar sublimation.La récupération de la vapeur d'eaus'effectue soit par condensation surune paroi refroidie à -40°C avec for-mation de glace et élimination decelle-ci par un racloir, soit par actiond'un déshydratant (P2O5, CaCl2 ...). La lyophilisation impose une faiblecapacité de production et descontraintes liées au vide poussé, cequi la rend très coûteuse. Elle n’estapplicable que pour des produits ali-mentaires particulièrement onéreux(ex : champignons, fraises coupées,alimentation des astronautes…).L’énergie solaire, un atout pour lespays des "ceintures ensoleillées"!Le séchage solaire est une techniqueancestrale qui a inspiré certainestechnologies modernes. A cause ducoût de l’énergie, de plus en plusélevé, le séchage solaire refait sur-face et se présente, aujourd’hui,comme une piste sérieuse de déve-loppement industriel.Le séchage solaire présente les avan-tages de réduire le risque d'endom-mager les produits alimentairesinhérents à l'utilisation de la vapeurou des carburants en combustion. Ilréduit, aussi, le coût du carburantutilisé, la pollution atmosphériqueattribuée aux carburants en combus-tion qui servent au séchage et lerisque de pollution du sol causée parles déversements de carburant.Le séchage solaire est utilisé pour leséchage des fruits, des légumes, des

grains, des plantes aromatiques,etc. Il est efficace dans les régionsoù il y’a une forte intensité desrayons solaires et où la durée d’en-soleillement est longue.Le séchage solaire peut être soit di-rect, par exposition du produit auxrayons solaires et entrainement dusolvant évaporé par l’air, soit indi-rect dans une serre. Les produits alimentaires sont trèssensibles au séchage. Dans le cas duséchage solaire, certains produits su-bissent des prétraitements afin deminimiser les pertes en nutrimentset de faciliter leur processus de sé-chage.Dans la pratique et pour produiredes denrées sèches de bonne qua-lité, la meilleure récolte (matures,fermes, non endommagées…) doitêtre sélectionnée, découpée suivantles spécificités de chaque produitpuis stabilisée par :• Blanchiment (trempage des pro-duits dans une eau bouillante) afinde détruire les enzymes et préserverla couleur du produit.• Sulfatation (traitement avec unesolution de sulfite, bisulfates ou mé-tabisulfites de sodium ou même parune fumée de souffre) pour préser-ver la couleur et la flaveur, éviter lespertes en certaines vitamines et dés-infecter le produit• Traitement avec une solutiond’acide ascorbique pour éviter lebrunissement.Le séchage solaire est peu rentableà grande échelle. Toutefois, il peutêtre utilisé à petite échelle ou àl’échelle artisanale, pourvue d’enmaitriser le processus et d’en opti-miser le prétraitement du produit.

Pour en savoir plus www.ademe.frwww.cirad.frwww.epsea.org

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST 7

Page 9: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

Brèves

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST8

Pasteurisationsous pressionN2O à bassetempérature

Des chercheurs italiens, de l’Université de Trento, viennent de réaliser une étude ayantcomme objectif de démontrer le potentiel du traitement athermique sous pression N2O.Utilisé pour pasteuriser du lait cru frais, ce traitement permet l’inactivation des bactériesdans des conditions opératoires douces.Les traitements ont été réalisés dans des appareils multi-batch, à 120 bar et à des tem-pératures variant entre 40°C et 50°C, en utilisant du lait écrémé frais. Après traitementdes échantillons, certains paramètres ont été suivis tels que le pH, l’acidité titrable (TA)et la durée de pasteurisation. Ainsi, il a été montré que, à des températures inférieuresà 40°C, le niveau d’inactivation est insuffisant. Par ailleurs, l’effet bactéricide de N2O a été mis en évidence. En effet, une inactivationtotale est atteinte après seulement 10 min de traitement à 50°C et à 120 bar. Les échan-tillons, ainsi, traités ont un pH de 6.75±0.06 et une TA de 5.9 ±0.1, deux indicateurs del’absence d’une altération du lait traité.A signaler qu’il existe, également, une technique de pasteurisation qui utilise comme gazle CO2. Pourtant, elle impacte négativement les qualités sensorielles du lait.Pour en savoir pluswww.unitn.it

Un cuiseur-mé-langeur innovant

L’entreprise Pierre Guerin Technologies, spécialiste des équipements en acier inoxydable,vient de concevoir un nouvel appareil de cuisson et de mélange polyvalent. Nommé Tur-bosphère 4, cet équipement consiste en un cuiseur-mélangeur pour les plats cuisinés, lescompotes, les fruits sur sucre et les confitures avec des marquants fragiles.Pouvant fonctionner sous vide et sous pression, ce cuiseur est une cuve sphérique équipéed’une double enveloppe permettant les traitements thermiques suivants : cuisson, pas-teurisation/stérilisation et refroidissement. Elle est équipée d’un mélangeur coaxial in-cliné qui assure le raclage et la recirculation axiale avec une hélice (brevetée) à faibletaux de cisaillement. Le système de recirculation garantit une homogénéité en concen-tration et en température en tout point de la cuve. Quant au racleur, c’est un mobile àtrois bras qui balaie le volume utile par un mouvement de brassage doux et continu. Anoter que différents systèmes de chauffage et de refroidissement sont proposés, à savoirle chauffage par eau chaude, par la vapeur, par condensation de la vapeur ou par induc-tion, avec possibilité de refroidir sous vide.Pour en savoir www.pierreguerin.com

Page 10: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST 9

Dégradation deshuiles de poissonen conserve

Une étude expérimentale, réalisée par des chercheurs du département des sciences desaliments, de la technologie et de microbiologie qui relève de l’Université de Milan, aporté sur l’évaluation du niveau de dégradation et de la composition en acide gras deshuiles de poisson en conserve.Les chercheurs ont évalué les huiles utilisées dans les conserves de poisson les plus com-mercialisées (conserves de thon, de sardines, d’anchois et de maquereaux) à savoir l’huiled’olive extra-vierge, l’huile d’olive et l’huile de graines raffinées. Les résultats obtenusont montré une faible dégradation, par hydrolyse et par oxydation, de l’huile d’oliveextra-vierge. En effet, sa teneur en triglycérides est de 0.17%. En outre, l’huile d’olivea été, faiblement, dégradée par oxydation par rapport à l’huile de graines raffinées. Parailleurs, il a été montré que le type du poisson n’a pas une influence sur la dégradationde l’huile, à l’exception de l’huile utilisée pour les conserves de sardines, dont la teneuren triglycérides était de 1.32%, ce qui met en évidence l’effet des sardines sur le niveaude dégradation de cette huile. Pour en savoir plushttp://conserves.europages.fr/

Effet de l’irradiationpar rayonsgamma sur lesacides gras de la viande

Des chercheurs bulgares ont réalisé une étude pour évaluer l’effet du traitement « irra-diation par rayon gamma » sur le profil des acides gras dans la viande bovine. Elaboré encollaboration avec des chercheurs américains, ce travail consistait à étudier l’influencede la dose de rayonnement sur la teneur des échantillons en acides gras.Les échantillons de viande traités ont été irradiés avec les doses 2.5, 5.0, 7.5, 10.0 et15.0 kGy. Les résultats des analyses effectuées par la spectroscopie de résonnance ma-gnétique nucléaire ont montré que lorsqu’on augmente la dose d’irradiation la quantitédes acides gras saturés augmente tandis que celle des acides gras polyinsaturés diminue.En outre, tous les échantillons irradiés ont une teneur élevée en acide gras saturés parrapport à la teneur en acide gras non saturés. Par ailleurs, l’étude a montré que la spec-troscopie de résonnance magnétique nucléaire (RMN) constitue un outil rapide et simplepour quantifier la teneur, de la viande irradiée, en acide gras saturés et non saturés. Pour en savoir plus www.inrne.bas.bg

Page 11: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

PRODUITS / MARCHES

Brèves

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST10

« Tagatesse » :Un nouveausucre

En collaboration avec l’Université de Liège, le groupe Biofood Invest a réussi à mettresur le marché, sous la marque Damhert, un nouveau sucre, le « Tagatesse ». Cet édulco-rant est peu calorique, ne provoque pas de carie, stimule le fonctionnement intestinalet la digestion et est très convenable aux diabétiques. Il détient ces caractéristiques del’un de ses principaux ingrédients, le « Tagatose », qui est un extrait naturel du sucre delait (Lactose). En fait, le Tagatose, déjà connu en tant qu’additif alimentaire (E 963), nepouvait être commercialisé sous forme de sucre de table à cause de son coût de revientélevé. Les chercheurs liégeois ont, ainsi, réussi à mettre en œuvre un nouveau procédéplus rentable. En effet, ils ont découvert une bactérie capable de décomposer les produitslaitiers, à échelle industrielle, pour obtenir du tagatose, à une température de l’ordredu 0°C. C’est ainsi que le Tagatesse commence à envahir, discrètement, les rayons dessupermarchés et à intéresser les industriels (chocolatiers, confiseurs, biscuitiers…) quiseront tentés de conquérir une nouvelle clientèle soucieuse de sa santé.Pour en savoir plus www.damhert.bewww.nutrilab.be

De nouvellesbouteilles pourActimel

En coopération avec le fabricant brésilien de plastique Braskem, première entreprise aumonde à produire du polyéthylène (PE) certifié «vert», le groupe Danone a lancé, en avril2011, son produit Actimel dans des nouvelles bouteilles 100% biosourcées et recyclables .Ces dernières sont fabriquées à partir de la canne à sucre. En effet, le groupe Danones’est engagé dans une stratégie environnementale dans l’objectif de diminuer 15 à 20 %de l’empreinte environnementale de la marque. D’après le groupe, 42 000 tonnes d’équi-valent carbone seront économisées.Danone a déjà commencé l’utilisation de ses nouvelles bouteilles dans plusieurs produitstels que « Evian », « le petit Gervais à boire » et « Volvic », deuxième numéro des eauxminérales naturelles en France.Dans une perspective de développement durable, Danone agit sur trois facteurs majeurs :le transport, l’usine et l’emballage.Pour en savoir pluswww.danone.fr

Lalmin Vita D :une levure richeen vitamine D

Lallemand Health Ingredients, leader mondial des levures et bactéries, vient de lancerune nouvelle levure baptisée Lalmin Vita D. Cette levure sèche, inactivée et riche en vi-tamine D, est produite grâce à un procédé unique, mis en place et breveté par Lalle-mand.Le procédé s’inspire de la photosynthèse cutanée de la vitamine D. Il consiste àsoumettre une levure classique à des rayonnements ultraviolets, dans des conditions spé-cifiques, pour transformer l’ergostérol en vitamine D. Ce dernier, encore appelé provita-mine D, est un lipide naturellement présent dans les levures. Ce procédéd’enrichissement permet, également, de contrôler la teneur en vitamine dans le produit.En effet, la concentration en vitamine D dans la levure peut atteindre 200 µg/g permet-tant, ainsi, son incorporation dans des comprimés, des capsules, etc…Une fois enrichieen vitamine D, la levure est ensuite inactivée par pasteurisation puis séchée avant d’êtrecommercialisée. Il est à noter que la vitamine D existe sous deux formes, vitamine D2(provenant des aliments, notamment les levures) et vitamine D3 (d’origine cutanée).Quelque soit son origine, la vitamine D est nécessaire au bien être de l’Homme,puisqu’elle optimise le métabolisme du calcium et du phosphore, prévient le diabète detype 2, l'hypertension, les chutes et la faiblesse musculaire, etc.…Pour en savoir plus www.lallemandhi.comwww.lallemandwine.com

Page 12: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST 11

Développer lasaveur des produits laitierspar des enzymesde poisson

Dans le but d’évaluer les agents de modification de la saveur des produits laitiers, deschercheurs canadiens, de l’Université McGill, et leurs homologues, de l’institut de re-cherche des plantes et de l'Alimentation de la Nouvelle-Zélande, ont développé des li-pases digestives extraites du saumon quinnat et du hoki de la Nouvelle-Zélande.En effet, les chercheurs ont réalisé leurs études sur deux produits locaux, achetés d’unsupermarché. Il s’agit d’une crème fraîche et d’un fromage parmesan authentique.Pour la crème, elle a été incubée soit avec la lipase des deux poissons, soit avec celledisponible dans le commerce, telle que l’estérase prégastrique du veau (Renco ™ PGE)et la lipase microbienne (Palatase ® 20000 L). Parallèlement, le fromage Parmesan a étéincubé et analysé par une chromatographie en phase gazeuse, couplée à la spectrométriede masse, pour comparer les composants volatils adsorbés.Les résultats de cette étude ont montré que les types d'acides gras de l’enzyme (Renco™ PGE), libérés au cours de la réaction, sont semblables à celles des poissons. Ils ontprouvé, également, que l'intensité d'odeur de l'acide hexanoïque produite par la lipasesaumonée est identique à celle produite par la Palatase et la PGE.Ces chercheurs ont conclu que les deux lipases digestives du saumon quinnat et du hokipossèdent un potentiel considérable pour améliorer les caractéristiques sensorielles desproduits laitiers.Pour en savoir pluswww.mcgill.ca

Safedor et Procake deuxnouvelles dorures pour lesboulangers

La coopérative laitière néerlandaise « FrieslandCampina » a développé une nouvelle do-rure liquide appelée Safedor. Ce produit, formulé en « clean label », est exempt d’œufset d’additifs. Il apporte davantage de brillance aux produits de boulangerie-viennoise-rie-pâtisserie et tout autre aliment de surface dorée. Ce produit vient remplacer la tech-nique traditionnelle, consistant à badigeonner les préparations avec du jaune d’œuf.Celle-ci, comme expliqué lors du dernier salon CFIA à Rennes, présente des problèmesau niveau industriel. Selon ses clients cibles, FrieslandCampina conditionne son nouveau produit en deuxformes différentes : Des poches en plastique de 10 litres pour les boulangeries et descontainers de 250 à 1000 litres pour les industries. Ces caissons auto-réfrigérants offrentla possibilité de les positionner directement à côté du point d’utilisation. Il est à noter qu’un produit similaire a été développé par la société IDI, filiale d’Ingrédia,qui propose un agent de dorure en poudre appelé Procake GL02. En plus de donner unebonne brillance aux produits, Procake diminue le risque microbiologique, limite l’appa-rition de tâches brunes et augmente la durée de vie du produit.Ainsi, deux substituts au jaune d’œufs sont disponibles et c’est aux boulangers et indus-triels d’en évaluer la qualité. Pour en savoir plus www.frieslandcampina.comwww.idi-ingredients.fr

Page 13: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

L’écolabellisation est définie par l'organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)comme étant « un programme d’étiquetage écologique qui permet à un produit de porter un logo distinctif,ou une déclaration, assurant les consommateurs que le produit concerné a été élaboré selon un ensemble denormes environnementales…». En effet, cette certification permet de démontrer que les pêcheries sont biengérées et ne conduisent pas à la surexploitation des stocks halieutiques. Parmi les labels utilisés dans le do-maine, nous citons le Marine Stewardship Council (MSC) considéré comme étant l’écolabel qui respecte aumieux les critères de durabilité édictés par la FAO.

Labelliser…pourquoi et quels avan-tages ??Le secteur des produits de la mer oc-cupe, de nos jours, une place impor-tante sur le marché international del’alimentation. Il contribue de ma-nière intéressante à la nutrition hu-maine et connait une demande de plusen plus croissante. Du coup, nous as-sistons, ces dernières années, à unesurexploitation des espèces marines.En outre, la gestion des pêches mon-diales se heurte à de nombreux pro-blèmes, notamment celui de la gestiondes pêches non déclarées ou non ré-glementées. En effet, ces pêches illé-gales sont de plus en plus nombreuseset difficiles à gérer. Elles menacent ladurabilité des stocks mondiaux et ris-quent d’altérer la confiance desconsommateurs soucieux de la qualitédes produits de la mer.Ainsi, face à cette situation critiquedes pêches maritimes, plusieurs ONGet institutions internationales ont misl’accent sur la nécessité de mettre enplace une labellisation des produits dela mer.La labellisation est un outil, qui s’im-pose de plus en plus aux acteurs dusecteur. Elle consiste à attribuer unemarque spéciale à un produit afin degarantir son origine et sa qualité. Ils’agit, également, de certifier la na-ture « durable » des produits. De cefait, l’acquisition d’un label permet àl’entreprise de :• Valoriser l’image du produit ; • Assurer la traçabilité et satisfaire

aux besoins des consommateurs préoc-cupés par la qualité des produits ;• Acquérir un avantage concurrentielau niveau du marché.Le label MSC... Un label de renom-mée !Il existe, sur le marché mondial, plu-sieurs signes utilisés pour la certifica-tion des produits de la pêche,notamment : le Marine StewardshipCouncil (MSC), le Friend Of the Sea(FOS), la Krav, la Naturland.etc.Ceci dit, le MSC est considéré commeétant le seul à avoir acquis une fortenotoriété et crédibilité sur le plan in-ternational. En effet, l’Office Natio-nal Interprofessionnel des Produits dela Mer et de l'Aquaculture (OFIMER) dela France avait réalisé, en 2008, unétat des lieux des principaux "signes"ou labels apposés aux produits de lapêche, en soulevant les atouts et lesfaiblesses de chacun. Ainsi, le rapportavait signalé que « Le MSC apparaît àce jour comme le schéma le plusproche des directives FAO 2005 et ducode de conduite pour une pêche res-ponsable». On reproche, cependant,aux autres labels de manquer d'indé-pendance, de sérieux et /ou de trans-parence.De plus, le MSC présente l’avantage demettre l’accent, dans l’évaluation despêcheries, sur les aspects de durabilitéet de respect de l’environnement.Le MSC?Le Marine Stewardship Council (MSC)est une organisation internationale in-

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

QUALITE & SECURITE ALIMENTAIRE

Le Marine Stewardship Council (MSC) :Un écolabel pour les produits de pêche

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST12

Page 14: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

dépendante, à but non lucratif, quia pour objectif majeur d’assurer laviabilité des stocks marins et desécosystèmes qui les soutiennent.Elle est née, en 1997, suite à une ré-flexion menée par le World WildlifeFund (WWF) et d’autres partenaires.Elle est financée, en grande partie,par des fondations et des agences dedéveloppement.S’appuyant sur le code de conduitede la FAO pour une pêche responsa-ble, l’approche du MSC propose unconcept « gagnant-gagnant » pourinciter les organisations gouverne-mentales et non gouvernementales(ONG), l’industrie de la pêche, lesentreprises des produits de la mer etle grand public à adhérer, tous, auprogramme de protection et de pré-servation des ressources halieu-tiques.Par ailleurs, le MSC compte au-jourd’hui 187 pêcheries, à travers lemonde, qui étaient certifiées ou encours d’évaluation. Ces pêcheriescapturent 12% de la production mon-diale destinée à la consommationhumaine. De même, le nombre desproduits labellisés a atteint, pourl’année 2010, prés de 5000 produitsalimentaires.Principes de base du MSCLe référentiel du MSC repose surtrois critères fondamentaux, aux-quels doivent répondre les pêcheriesqui s’engagent dans son processusd’évaluation. Il s’agit des principessuivants :1. Pérenniser les stocks de poisson :Les pêcheries certifiées doiventmener leurs activités en assurant lapérennité des espèces de poissons etla durabilité du stock marin. 2. Minimiser l'impact environne-mental :Chaque pêcherie est tenue de met-tre en place les bonnes pratiquespour réduire l’impact nocif sur l’en-vironnement.3. Système de gestion efficace :La pêcherie doit se doter d’un sys-tème de gestion capable de s’adap-ter aux variations de l’état du stockhalieutique tout en permettant lacontinuité de ses activités. Il doit,

également, respecter toutes les obli-gations locales, nationales et inter-nationales en vigueur.Processus d’évaluationPour obtenir la certification au réfé-rentiel environnemental du MSC,

la pêcherie doit réaliser un audit appelé « Chaîne de Garantie d’Ori-gine ». Ce dernier est géré par un or-ganisme de certification qui est uneorganisation indépendante, appelée« certificateur ».Ces organismes doivent, nécessaire-ment, être validés par l’Accredita-tion Services International (ASI). Une fois l’organisme de certificationest désigné par la pêcherie, le pro-cessus d’évaluation peut commenceret passe par plusieurs étapes, à savoir :

• Pré-évaluation : Réalisée par l’or-ganisme de certification, la phase depré-évaluation consiste à présenterun rapport confidentiel définissantles atouts et les faiblesses de la pê-cherie candidate. Ces éléments per-mettent de décider si cette dernièreest en mesure de passer ou non àl’évaluation complète. Si la pêche-rie est jugée prête à l’approfondis-sement, elle doit, dés lors, désigner

une équipe de travail et un chef deprojet.•Évaluation complète : C’est unprocessus de sept étapes. Il consisteà vérifier la conformité de la pêche-rie aux exigences du référentielMSC. Pour ce faire, l’organisme decertification se base sur plusieurséléments, notamment les indica-teurs de performance spécifiques àchaque pêcherie. Le certificateurest tenu d’établir un rapport de cer-tification présentant les résultats dela dite évaluation.

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST 13

Liste des organismes accréditéspar l’Accreditation Services In-

ternational (ASI) :

Agrizert (AGZ) ; AMITA Institute ofEnvironmental Certification Co.,Ltd. (AIEC) ;ARS PROBATA GmbH ;Bureau Veritas Certification ; DetNorske Veritas Certification AS ;Food Certification InternationalLtd (FCI) ; Global Trust Certifica-tions Ltd (Previously I:FQC Ltd) ;Institute for Marketecology (IMO) ; Intertek Danmark ;ISACertBV ; Kiwa Sverige AB;MacAlisterElliott & Partners Ltd ;Moody Ma-rine Ltd ;MRAG Americas ; Orga-nización InternacionalAgropecuaria (OIA) ; Q.inspectaGmbH (Bio.inspecta AG) ; Scienti-fic Certification Systems ; SGSProduct & Process Certification -Surefish Tüv Nord Cert GmbH;Vottunarstofan Tún ehf.

Evaluation complète:

L’évaluation complète est un pro-cessus public et ouvert pendantlequel toutes les parties pre-nantes sont consultées. A cestade, des objections peuventêtre déposées.Le processus d’évaluation com-plète comporte les éléments sui-vants :1. Annonce publique et communi-cations ciblées aux parties pre-nantes.2. Sélection de l'équipe d’évalua-tion qui doit être composée d’unresponsable d’équipe de l’OC etd’un groupe d’experts compre-nant les compétences suivantes :évaluation de stock, écologie ma-rine, gestion des pêcheries, tech-nique d’audit tierce partie,connaissance du pays, de lalangue et du contexte.3. Détermination des indicateursde performance (IP) et des ba-rèmes de notation. Ces élémentsvont constituer «l'organigrammed’évaluation» qui est spécifique àchaque pêcherie. Les barèmes denotation sont produits pour cha-cun des indicateurs de perfor-mance (60 : note minimale, 80 :seuil de réussite, 100 : note maxi-male, attribuée à une pêcherieen théorie « parfaite »).4. Visites d'évaluation, collected'informations et consultation desparties prenantes.5. Notation de la pêcherie et in-terprétation des notes :

Page 15: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST14

• Post-évaluation : Une fois le rap-port de certification est publié, lapêcherie est, alors, certifiée pourune période de 5 ans au maximum.Des contrôles annuels sont planifiésainsi que toutes les modalités rela-tives à l’utilisation du référentiel « Chaîne de Garantie d’Origine. »Le MSC au MarocSelon son dernier rapport d’activité(2010), l’organisation MSC affirme «qu’aucune pêcherie marocainen’est certifiée MSC ». De ce fait, elle

s’est engagée, avec des pêcheries,des autorités gouvernementales etdes associations communautaires,dans un projet ayant pour objectifd’inciter les pêcheries marocaines às’inscrire au programme de certifi-cation. Elle a désigné, dans ce sens,un consultant marocain chargé de lasensibilisation des acteurs du sec-teur maritime au Maroc.

• Si un IP<60 : certification refu-sée• La note globale pour chacun destrois principes doit être >80• Tout IP<80 entraîne l’établisse-ment de conditions.6. Conditions : L'organisme decertification spécifie leséchéances de réalisation dechaque condition et les résultatsattendus sur lesquels le clients’engage. À ce jour, toutes lescertifications de pêcherie ont étéassorties de conditions.7. Projet de rapport préliminaire,révision par le client et analysepar une seconde équipe.8. Révision par les parties pre-nantes et période de commen-taires.9. Publication web du rapportfinal et début de la période dedépôt d’objection (21 jours)10. Procédure d'objection (le caséchéant).11. Programme d'action (le caséchéant) : Un programme d’ac-tion est élaboré par le client poursatisfaire aux conditions de lacertification et aux échéances.12. Émission d'un certificat (lecas échéant), publication sur lesite web du MSC du rapport publicde certification produit par l'or-ganisme de certification.

Source : Etude de faisabilité dela mise en place d’un écolabeldans la filière des produits de lapêche maritime -2008

« …Au Maroc nous avons pu ap-porter un soutien continu. Celanous a vraiment permis de cla-rifier les zones d’ombres et lafaçon dont le processus d’éva-luation du MSC fonctionnait, etde continuer notre progression.Nous espérons que de nom-breuses pêcheries souhaiterontêtre évaluées. »

Yemi Oloruntuyi- superviseuredu programme MSC dans les paysen voie de développement - 2010

Processus d’évaluation

Sélection d’unorganisme

de certification

Evaluation de lapêcherie

Etablissementd’un rapportpréliminaire

Evaluation de la chaine de

garantie

Rapport final etconclusions

Rapports d’examen +

Commentaires

Procédure d’objection

Décision de certification

Logo apposé surle produit

Pré-évaluationde la pêcherie

Etablissementd’un rapportconfidentiel

Décision deprocéder à

l’évaluationcomplète

Le certificateurréunit un panel

d’experts

Indicateurs deperformance et

barème de notation par les

experts

Pasd’action

Arrêt duprocessusou Amélio-

rations et reprises

AméliorationOui

Non

Pour en savoir pluswww.msc.orgwww.accreditation-services.com

Page 16: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST 15

Brèves

Reveal : Un nouveau kit pour la détection de l’histaminedans les poissons

La société Neogen vient de développer un nouveau kit, appelé Reveal, pour la détectionde l’histamine dans les produits de la mer. Ce nouvel appareil permet de révéler, en uneseule étape et dans un temps très réduit (5 minutes), la présence de l’amine biogène(histamine) dans ces produits.En effet, le principe du nouveau kit repose sur la méthode immuno-chromatographiqueet sur l’utilisation de bandelettes pour mettre en évidence la présence de l'histaminedans les poissons scombridés (thon, bonite, maquereau, sardine).Il est à signaler que l’histamine provient, essentiellement, de la décarboxylation de l'his-tidine. Cette conversion est due, généralement, à une mauvaise conservation des poissonsgras. Elle peut se présenter sous une forte concentration et provoquer des problèmes desanté, à savoir : les intoxications, les allergies, les troubles respiratoires, les éruptionscutanées, les vomissements ou les diarrhées.Pour en savoir plus www.neogen.comwww.afssa.fr

Safran : une méthodesimple et rapidepour le contrôlede la qualité

Des chercheurs, de l'université de Castilla-la Mancha et de l’université d'agricultured'Athènes, viennent de développer une nouvelle méthode pour la dissolution complètedes épices du safran. En effet, cette méthode permettra, aux industriels du secteur, d’ex-traire le safranal (composé organique isolé du safran et responsable de l'arôme de celui-ci) et de déterminer sa teneur exacte. Cette information est utilisée, en principe, pourmesurer et contrôler la qualité de ces épices vendues à des prix très élevés. Les scientifiques ont réussi à optimiser l’extraction du safranal selon trois variations, enl’occurrence : le type du solvant (l’éther diéthylique, l'hexane ou le chloroforme), le mo-ment de l'extraction et la concentration du safran dans chaque solvant organique. Ainsi,la meilleure dissolution a été obtenue grâce au chloroforme, pendant une durée de 15minutes et pour une concentration de 20 g/l du safran. Contrairement aux moyens classiques de contrôle, qui nécessitent des équipements plussophistiqués, la nouvelle méthode présente l’avantage d’être plus simple et plus rapide.Elle pourrait, alors, séduire les petites et moyennes entreprises commercialisant lesépices en question.Pour en savoir plus www.saveursdumonde.netwww.maroc-safran.com

Page 17: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST16

Saucisson : les hautes pressions pourune meilleureconservation

L’Institut norvégien de recherche sur la nourriture, la pêche et l’agriculture (NOFIMA) amis au point une technique permettant d’optimiser la production de saucissons secs fer-mentés, tout en minimisant le risque de contamination aux bactéries Escherichia coli.En fait, cette technique est basée, essentiellement, sur l’utilisation d'une forte pressionhydrostatique pour l'inactivation, voire la destruction, des cellules microbiennes. Il s’agitd’un procédé isostatique exerçant une pression uniforme sur l’ensemble du produit etpermettant, de ce fait, la préservation des propriétés inorganiques du produit alimen-taire.Ce procédé permettra, ainsi, de prolonger la durée de vie de l’aliment et de le protégercontre la formation des bactéries tout en conservant ses qualités gustatives. Il est à signaler que ces recherches ont été menées dans le cadre d’un projet intituléFermSafe. Il a débuté en janvier 2007 et s’est clôturé en décembre 2010.Pour en savoir plus www.nofima.nowww.fightecoli.com

Un nouveau détergent enzymatique,efficace et biodégradable !

Le laboratoire « Processus aux interfaces et hygiène des matériaux (PIHM) », de l'Inra deLille, vient de mettre au point, en collaboration avec une société belge nommée Realco,un nouveau produit de nettoyage basé sur une préparation enzymatique. Ce dernier estconçu, spécifiquement, pour le nettoyage des biofilms touchant aux surfaces des équi-pements industriels utilisés dans le secteur agroalimentaire.En effet, l’efficacité de ce détergent est due à un ensemble de protéines capables dedégrader les pellicules bactériennes visqueuses et de les rendre, de ce fait, solubles dansl’eau et faciles à éliminer.Contrairement aux traitements chimiques de nettoyage, l’utilisation de ce détergent en-zymatique permet de limiter les rejets nocifs grâce à la nature biodégradable des en-zymes. Elle permet, également, d’économiser la consommation d’énergie car ellerequiert une température ne dépassant pas les 50° C.Baptisé BioREM 10, ce nettoyant a reçu le prix "Recherches et technologies" dans le cadredu dernier salon international du process alimentaire (IPA) 2010.Pour en savoir pluswww.inra.frwww.realco.be

Page 18: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

Les acides gras…

« Oméga 3 », « oméga 6 », « acides gras poly-insaturés », « acides gras trans », … les acides gras font actuel-lement l’objet d’une abondante littérature et de plusieurs débats. Ces acides, faisant partie de l’alimenta-tion des êtres humains depuis toujours, sont d’ailleurs indispensables à la santé. Ils fournissent de l’énergie,permettent l’absorption des vitamines, rehaussent la saveur et la texture des aliments, etc. Néanmoins, cessubstances sont montrées du doigt et soupçonnées d’être responsables dans plusieurs maladies qui touchentl’Homme moderne. Ainsi, l’attention est de plus en plus portée aux « bonnes » et aux « mauvaises» sourcesd’acides gras pour l’homme. Quels sont les acides gras ? Où sont ils utilisés ? Et quels sont leurs effets surla santé ?

Les acides gras sont l’un des princi-paux composants des lipides. Ce sontdes molécules organiques qui rentrentdans la composition des graisses végé-tales, animales et humaines. Ils appar-tiennent également, avec les glucideset les protéines, aux constituants in-dispensables aux être vivants et à leurnutrition. Les acides gras sont généra-lement formés d’une chaîne hydrocar-bonée (carbones liés à deshydrogènes), plus ou moins longue etsouvent linéaire, comprenant ungroupe méthyl (- CH3) à une extrémitéet un groupe carboxyl (- COOH) à l'au-tre extrémité. On parle d'acide gras à longue chaînepour une longueur de 14 à 22 carboneset à très longue chaîne lorsque le nom-bre de carbones dépasse 22. Les ali-ments d'origine végétale contiennentgénéralement moins de 18 atomes decarbone. Quant aux aliments d'origineanimale, cette chaîne peut même at-teindre 30 atomes de carbone. Enoutre, les acides gras d’origine natu-relle sont reconstitués à partir d'acé-tates à deux carbones. Ainsi, ilscontiennent un nombre pair de car-bone. Les acides gras industriels sontfabriqués à partir de l'hydrolyse desliaisons ester de ces corps gras natu-rels.Les acides gras : quelles sources pourquel type ?Les acides gras peuvent être saturésou insaturés. Ainsi, on peut les diviseren quatre principales catégories. Onen distingue les acides gras saturés,

les acides gras mono-insaturés, lesacides gras poly-insaturés et les acidesgras trans. Cette distinction se faitparticulièrement selon leurs caracté-ristiques chimiques, notamment lenombre d’atomes de carbone et la na-ture des liaisons (liens entre deuxatomes) entre eux.Les acides gras saturés (AGS) : sontdes acides qui ont des atomes de car-bone complètement saturés en hydro-gène et dont les liaisons entre cescarbones sont simples. Ils sont solidesà température ambiante (ex : lebeurre). Parmi les acides gras les plusrépandus, on cite l’acide butyrique,l’acide stéarique et l’acide palmi-tique. Les acides gras sont synthétiséspar l’organisme (le tissu adipeux, lecerveau, le foie, …) mais sont égale-ment apportés par l’alimentation. Ilssont généralement présents dans lesproduits provenant des animauxcomme la viande et les produits lai-tiers (le lait, le fromage, le beurre),dans des produits végétaux tels que lebeurre de cacao, l'huile de noix decoco, l'huile de palme,… et dans cer-tains produits alimentaires industrielscomme la charcuterie, les pâtisseries,les biscuits, etc.Les acides gras insaturés (AGI) : cetype d’acide gras comporte une ouplusieurs double liaisons carbone-car-bone. Il se divise en trois catégories :•Les acides gras mono-insaturés(AGMI) : ont une seule double liaisoncarbone-carbone. Ils sont liquides àtempérature ambiante (ex : l’huile

CONSOMMATION & NUTRITION

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST 17

Page 19: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST18

d'olive). On les trouve principale-ment dans les aliments végétauxcomme les olives, les avocats, lesnoix (de cajou, de macadamia), lesnoisettes, l’amande, la pistache,l’arachide…, dans plusieurs huilesvégétales comme l'huile d'olive,l’huile de tournesol, l’huile de soja,l’huile de sésame, l'huile de colza etl'huile d’arachide ainsi que dans desviandes comme le bœuf, l’agneau,le poulet, etc. Ces acides gras sontnon-essentiels puisqu'ils sont pro-duits naturellement par le corps. Onles appelle également acides grasoméga-9 dont le principal acide grasest l'acide oléique (ω 9 = oméga 9). • Les acides gras poly-insaturés(AGPI) : ont plusieurs doubles liai-sons. Tout comme les acides grasmono-insaturés, les acides gras poly-insaturés sont habituellement li-quides à température ambiante. Laplupart de ces acides peuvent êtresynthétisés par l'organisme à l'excep-tion de deux acides qui doivent êtreobligatoirement apportés par l'ali-mentation. Il s’agit particulièrementde l’acide linoléique (AL) et l’acidealpha-linolénique (ALA). Ces der-niers s’appellent également lesacides gras essentiels ou indispensa-bles. L’acide linoléique, ou l’oméga6, est présent dans les huiles végé-tales (de soja, de maïs, de tourne-sol, de carthame, de graines decoton, de sésame, etc.), les cé-réales, les noix, les graines, les vo-lailles grasses (le canard) et certainsvégétaux à feuille. Les bonnessources d’acide alpha-linolénique,ou d’oméga 3, sont les poissons gras(le hareng, le maquereau, les sar-dines, le saumon, le thon rouge oublanc, la truite, etc.), les huiles (delin, de colza, de noix, de germe deblé et de soja), les graines de linmoulues, les légumes verts à feuilles(comme les épinards, le brocoli, lalaitue, le chou et le pourpier), cer-taines légumineuses (les haricotsblancs, rouges, mungo, pinto, lima,les pois et les pois cassés) et égale-ment les melons, les cerises, lesagrumes.

L’oméga 3 se détériore à la chaleuret au contact de l'oxygène. Ainsi, ilfaut toujours conserver les huilesdans des bouteilles opaques dans unmilieu frais.• Les acides gras trans (AGT) : éga-lement appelés "Trans Fatty Acids"(TFA), appartiennent à la catégoriedes acides gras insaturés. Ils ont uneconfiguration spatiale différente decelle des autres acides gras usuels.Les atomes d'hydrogènes, dans cesacides, sont opposés en diagonalepar rapport à la chaîne d'atomes decarbone (position "trans"). Cette dis-position spécifique fait que lesacides gras trans ont des propriétésbiochimiques et biophysiques trèsparticulières.Les acides gras trans peuvent avoirplusieurs origines. Certains AGT sontdits naturels. Ils sont produits natu-rellement dans l'estomac des rumi-nants (vache, mouton, chèvre), parl'activité de certains microorga-nismes résidant dans le rumen deces animaux. D’autres AGT sontd’origine industrielle. Ils sont pro-duits par l'hydrogénation artificielledes huiles végétales. Ce procédé in-dustriel consiste à ajouter de l'hydrogène en convertissant chimi-quement les huiles liquides en grassolide ou semi-solide (shortening).Les AGT peuvent également se résul-ter du traitement thermique d'huiles(chauffage et cuisson des huiles vé-gétales à haute température). Ainsi,on trouve les acides gras trans dansla viande, les produits laitiers et cer-tains produits alimentaires transfor-més.Histoire des acides grasLes lipides et les matières grassesfont partie de notre alimentationdepuis toujours. Cependant, les pre-mières utilisations des huiles, re-montant à des siècles, n’avaient pasde vocations alimentaires. Il s’agis-sait notamment de combustible quisert à l’éclairage tel que les chan-delles et les lampes à huile. Leségyptiens ont exploité le pouvoir lu-brifiant des huiles afin de graisserles essieux des chariots et déplacerles matériaux lourds. L’huile était

également utilisée pour fabriquer lesavon, à l’époque des Phéniciens, etfaciliter le tissage par graissage desfibres.

Chronologie des acides gras• 1769 : Première découverte ducholestérol dans des calculs bi-liaires par François Poulletier deLa Salle ;• 1813 : Description du conceptd'acide gras par Eugène Chevreul ;• 1816 : Eugène Chevreul est lepremier à découvrir et affirmer lastructure du savon (sels métal-liques d'acides gras) ;• 1823 : Publication, par le mêmechercheur, de « Recherches chi-miques sur les corps gras d'origineanimale » où de nombreux acidesgras dont les acides butyriques,caproïques, stéariques etoléiques, …ont été décrits pour lapremière fois ;• 1827 : William Prout est le pre-mier à déclarer que les graissessont très importantes dans l'ali-mentation, au même titre que lessucres ou les protéines ;• 1903 : Wilhelm Normann déposeun brevet pour la « conversiondes acides gras insaturés ou deleurs glycérides, par un procédéd'hydrogénation, en composés sa-turés » ;• 1909 : Découverte par PercivalHartley de l'acide arachidonique ;• 1913 : Davis et McCollum mon-trent la nécessité de certains li-pides dans l'alimentation lors dela croissance ;• 1930 : Mildred Burr et Georgedécouvrent que, parmi les acidesgras polyinsaturés, certains sontessentiels ;• 1964 : Feodor Lynen et KonradBloch reçoivent le prix Nobel demédecine pour « leur découverterelative au mécanisme de régula-tion des métabolismes du choles-térol et des acides gras » ;• 1985 : Joseph L. Goldstein etMichael S. Brown reçoivent le prixNobel de médecine pour « leurdécouverte portant sur la régula-tion du métabolisme du cholesté-rol ».

Page 20: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

Les acides gras en industrieGrâce à leurs propriétés physiques etchimiques diverses, les acides grassont de plus en plus utilisés en indus-trie. Ils sont utilisés dans les produitsalimentaires, dans certains produitscosmétiques et également dans desproduits pharmaceutiques.En effet, les acides gras trans sontutilisés dans l'industrie agroalimen-taire en tant que stabilisateur etconservateur. Ils rendent les ali-ments plus stables et plus fermes.Ainsi, on les trouve dans plusieursproduits alimentaires comme lesproduits de panification industrielle,les viennoiseries, les biscuits, lesplats cuisinés, les potages, les barresde chocolats, les pâtes à tartiner, lesgâteaux, les bonbons, les marga-rines, les pâtes feuilletées et àpizza, etc.L’industrie agroalimentaire utiliseégalement les acides gras de typeoméga 3, pour leurs effets positifssur la santé, pour enrichir certainsproduits alimentaires industriels.Cet enrichissement se fait par l’aug-mentation de la teneur d’acidealpha-linoléique dans l’alimentationdes animaux ou par l’ajout directede la matière première riche enoméga 3 dans les aliments.Les acides gras, notamment ceux àtrès longues chaînes lipidiques(VLCFAs), entrent dans la composi-tion de nombreux produits pharma-ceutiques, cosmétiques et bienévidement d’autres.Dans l’industrie pharmaceutique,l’acide docosahexaénoïque (DHA),un acide gras oméga 3 extrait despoissons riches en huile et égale-ment présent dans le lait maternel,est utilisé dans des préparationspour nourrissons et les préparationsde suite, destinées aux enfants de 6à 12 mois. Le DHA est également uti-lisé dans les compléments de tonuset de l’anti-stress.Les acides gras entrent égalementdans la composition de certains pro-duits de nettoyage tels que les sa-vons et les détergents (l’acideérucique).

Acides gras…et santéLes acides gras sont des élémentsnécessaires pour maintenir une lipi-démie stable. Ils sont une sourced'énergie et de vitamines liposolu-bles (A.D.E.) très importante pourl'organisme. Lors d'un effort, l'orga-nisme utilise ses réserves d’acidesgras, stockées sous forme de trigly-cérides dans les tissus adipeux, etles dégrade afin de produire del'énergie sous forme d'Adénosine Tri-phosphate (ATP).

Figure : Les rôles physiologiquesmajeurs des acides gras

Par ailleurs, plusieurs études ont dé-montré l’effet positif des acides grasinsaturés sur la santé. Les oméga 3jouent un rôle central au niveau desmembranes cellulaires et intervien-nent dans divers processus biochi-miques de l'organisme, à savoir : larégulation de la tension artérielle etde la sérotonine (dépression), l'élas-ticité des vaisseaux, les réactionsimmunitaires, le soulagement desmaladies inflammatoires chroniques(arthrite, arthrose rhumatismes),l'agrégation des plaquettes san-guines et le bon fonctionnement dusystème cardio-vasculaire. Quantaux oméga 6, ils permettent de gué-rir les blessures et les réactions al-lergiques et inflammatoires, dediminuer le taux de cholestérol, … etjouent un rôle préventif potentielcontre la progression des maladiescardiovasculaires.Cependant, d’autres études dévoi-lent les effets négatifs des acides

gras, particulièrement saturés et in-saturés trans, sur la santé. En effet, l’Organisation Mondial dela Santé (OMS) déclare que laconsommation excessive de cesacides gras constitue un facteur derisques accru. L’OMS et le réseau duWorld Cancer Research Fund (WCRF)assurent que les acides gras saturéset trans favorisent l'obésité, les ma-ladies cardiovasculaires et le cancer.De ce fait, l’OMS recommande uneconsommation quotidienne d’acidesgras trans ne dépassant pas 1% del’apport énergétique total quoti-dien. La communauté scientifique,quant à elle, conseille de consom-mer des acides gras trans d’originenaturelle et de s’éloigner de ceuxd’origine industrielle.L'Agence française de sécurité sani-taire des aliments (Afssa) assureégalement qu'un excès de consom-mation des acides gras trans (ap-ports supérieurs à 2% de l'apporténergétique total) pouvait avoir deseffets néfastes sur la santé. Ils aug-mentent, de façon très significative,les risques cardiovasculaires en bais-sant le bon cholestérol et en aug-mentant le mauvais cholestérol.L’Afssa recommande, ainsi, de limi-ter les apports en acides gras transtotaux à moins de 2% de l'apporténergétique total, de réduire laconsommation de certains alimentscontenant d'AGT d'origine indus-trielle et de poursuivre l'effort de ré-duction de l'utilisation de ces acidesgras, tant en alimentation humainequ'animale.En outre, les groupes européens deprotection des consommateurs an-noncent que le remplacement desacides gras trans par des graisses nonpathogènes est devenu une obliga-tion. Ces groupes affirment, égale-ment, que l’étiquetage des produitsalimentaires mentionnant la quan-tité des acides gras trans aidera lesconsommateurs à faire le bon choixdes aliments.Pour en savoir plushttp://nutriments.monalimenta-tion.org/www.hc-sc.gc.ca

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST 19

Page 21: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

Brèves

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST20

Découverte d’unnouveau peptidebioactif du laitde vache

Des chercheurs des laboratoires "Régulations Métaboliques, Nutrition et Diabètes" (RMND)et "Science et Technologie du Lait et de l’œuf" (STLO) de l’Institut National de la Re-cherche Agronomique (INRA-France) viennent de découvrir un nouveau peptide bioactifdans le lait de vache. Ce peptide, déjà présent dans les yaourts, était encrypté pour plu-sieurs années dans les protéines laitières.Il s’agit, particulièrement, de la séquence peptidique [94-123] de la béta-caséine bovine.Cette séquence est capable, même à très petite quantité, d’inciter la production desmucines, notamment MUC2, dans l’intestin. Ainsi, cette nouvelle découverte permettrade développer des aliments santé ou de nouveaux médicaments pour prévenir les pro-blèmes intestinaux tels que les ulcères duodénaux, les infections intestinales, les inflam-mations intestinales chroniques, etc. Elle a été brevetée à l’échelle internationale sousle numéro WO2010130956.Pour en savoir pluswww.inra.fr

Le génome du cacaoyerCriollo est finalement décrypté

Un consortium international (ICGS : International Cocoa Genome Sequencing Consortium),constitué de plusieurs pays et coordonné par le Centre de coopération internationale enrecherche agronomique pour le développement (CIRAD-France), vient de décrypter legénome d’une variété du cacaoyer dénommée « Criollo ». Cette dernière, collectée auBélize en Amérique centrale, est considérée comme la plus rare et la plus recherchée detoutes les variétés du cacao grâce à sa haute qualité. En effet, les chercheurs annonçaient qu’ils ont pu séquencer, à 98%, l’ADN du « Criollo». Les résultats obtenus ont permis de mieux comprendre et de repérer les gènes ayantun rôle primordial dans la détermination des caractéristiques gustatives et aromatiquesdu chocolat ainsi que dans l’identification des mécanismes de résistance aux différentesmaladies liées au cacaoyer. Ces résultats ont également permis d’avoir un nouveau regardsur l’histoire évolutive du cacaoyer.Les résultats détaillés de cette recherche sont publiées dans la version électronique enligne de la revue britannique « Nature Genetics ».Pour en savoir pluswww.nature.comwww.cirad.fr

Page 22: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST 21

L’Inde : Vertusnutritionnels etthérapeutiquesd’une Anacardiacée

Deux équipes de « l’École des sciences fondamentales et appliquées » et de « l’École dela biotechnologie », découlant de l’Université Gurû Gobind Singh (GGS) Indraprastha deDelhi, ont étudié les effets éventuels d’un fruit exotique qui repousse dans l’est de l’Inde.Connu sous le nom scientifique de "Spondias pinnata Linn. f. Kurz", cette plante de la fa-mille des Anacardiacées est considérée comme un manguier sauvage. En effet, la caractérisation nutritionnelle de ce fruit a démontré qu’il est une source po-tentielle d’énergie, de composés phénoliques, d’antioxydants naturels (phénols et fla-vonoïdes) et de minéraux. Il est également une source modérée de calcium, dephosphore, d'acide ascorbique, d’acide malique, etc. Le criblage phytochimique a, éga-lement, révélé l’existence d'alcaloïdes, de saponines et de tanins. Ainsi, les chercheursqui ont mené ce travail supposent que "Spondias pinnata Linn. f. Kurz" apporterait plu-sieurs avantages. Il pourrait être utilisé en industrie agroalimentaire comme additif ali-mentaire en raison de sa saveur typique et/ou en médecine grâce à ses teneurs ennutriments et ses propriétés antimicrobiennes et antioxydantes.A signaler que ce fruit a d’autres dénominations botaniques, à savoir : "Mangifem pinnataL. f. ", "Spondias acuminata Roxb. ", "Mangifera S. Willd", etc.Pour en savoir pluswww.ipu.ac.in

Un nouveausubstitut végétaldu sodium

Selon une nouvelle étude coréenne, menée par des chercheurs de l’Université Woo-songet publiée dans la revue « Food Research International », des extraits de plantes aqueusespeuvent agir comme un substitut de sel à faible teneur en sodium. L’étude a été portée sur 13 extraits de plantes ayant des perceptions sensorielles diffé-rentes. Après l’évaluation sensorielle de ces derniers, trois extraits végétaux aqueux ontété sélectionnés grâce à leur goût salé et umami. Il s’agit notamment du Saliornia her-bacea L (salicorne), Laminaria japonica (laminaire) et Lemtinus sedodes (champignon).Les chercheurs ont pulvérisé et mixé ces trois extraits afin d’obtenir un substitut de sel.Ce nouveau produit permettrait de réduire, de 43%, le niveau de sodium dans les produitsalimentaires, tout en préservant le même goût salé du chlorure de sodium (NaCl).Pour en savoir pluswww.wsu.ac.kr

Page 23: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

VALORISATION NON ALIMENTAIRE

Brèves

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST22

Nouvelletechnique pouraméliorer le procédé de fabricationdu bio-butanol

Des chercheurs japonais, de l’Institut National des Sciences et des Techniques Indus-trielles Avancées (AIST), viennent de développer une nouvelle technique de raffinage dubio-butanol. Elle permet d’obtenir une solution de concentration massique atteignant82% en bio-butanol avec une faible consommation d’énergie utilisée pour la déshydrata-tion.Cette nouvelle solution consiste en une séparation, par pervaporation, à travers unemembrane en silicate enrobée de gomme de silicium. Cette membrane assure, en effet,une pervaporation de l’eau et permet d’atteindre une concentration de 82% avec uneconsommation d’énergie d’à peine 4,3 MJ/kg de butanol. Cette économie d’énergie re-présente une réduction d’environ 70% par rapport aux procédés déjà existants. A signalerque le bio-butanol est un biocarburant fabriqué par fermentation des ressources ligno-cellulosiques telles que le bois, le blé et la canne à sucre. De plus, ce bioproduit a unpouvoir calorifique supérieur à celui de l’éthanol. Pourtant, lors de sa fabrication, la so-lution aqueuse obtenue a une faible concentration (entre 0,5 et 1,5% de butanol). Ainsi,il est nécessaire de procéder à séparer le butanol de l’eau pour aboutir à une solutionconcentrée. Pour en savoir plus www.biobutanol.comwww.bioenergywiki.net

Un nouvel appareil de compostagedes déchets organiques

Des chercheurs de l’Université Putra Malaysia (UPM) ont conçu un appareil de compos-tage, à rendement élevé, pour traiter la biomasse, issue de l’industrie de production del'huile de palme, ainsi que les déchets organiques et urbains. Cet équipement permetd'obtenir un produit de compost utilisable comme fertilisant dans le secteur agricole.L'appareil de compostage consiste en un récipient de forme cylindrique. Il fonctionnedans des conditions opératoires optimales en tenant compte des paramètres clés du pro-cessus de compostage tels que la température, le taux d’oxygène, le taux d'humidité etle taux de dioxyde de carbone. Par ailleurs, les scientifiques ont pris en compte la faisa-bilité économique de cet appareil. En effet, ils ont signalé qu’il s’agit d’un système via-ble. Selon les scientifiques, cet équipement peut assurer une production modifiable,selon la quantité de la matière première entrante, qui peut atteindre cinq tonnes deproduit composte par jour ce qui lui permettrait d’être facilement commercialisable.Pour en savoir pluswww.upm.edu.my

Un plastique biodégradable àpartir de la peaude tomate

Des experts de l'Institut de Sciences des matériaux de Séville (CSIC), de l'université deMalaga et de l'université de Séville viennent de développer un nouveau matériau issu dela peau de tomate. Mis au point dans le cadre du projet d'excellence du gouvernement d'Andalousie "Biomi-métique de matériaux - Synthèse de biopolyester de type cutine et ses applications tech-nologiques et pharmacologiques", ce produit est obtenu à partir des monomères issus demanipulations de la peau de tomate en milieu alcalin. Ces monomères possèdent des pro-priétés physico-chimiques intrinsèques permettant d’obtenir un biopolyester fonctionnelen milieu naturel. D’après les scientifiques, ce biopolyster est viscoélastique, avec unefaible épaisseur et de couleur orangé. En outre, il est non toxique, biodégradable et sadurée de vie est la même que celle de la peau du fruit. Par ailleurs, il a été signalé qu’ilest possible d’utiliser la peau d’autres fruits pour fabriquer ce matériau.A signaler, aussi, que le produit ainsi que son procédé d’obtention ont fait l’objet d’uneprotection par brevet d’invention.Pour en savoir pluswww.csic.es

Page 24: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST 23

Un nouveau procédé pour la valorisationdes algues

La société française « Valagrou Carbone Renouvelable Poitou-Charentes », spécialiséedans la valorisation de la biomasse, des co-produits et des déchets, a mis au point unprocédé de production d’extraits d’algues qui peuvent être utilisés dans différents do-maines en fonction de la nature de l'échantillon algal traité et de la nature des produitsrécupérés.L’échantillon algal, qui peut être constitué d’une ou de plusieurs algues, est prétraitépar injection de la vapeur sèche surchauffée ou humide. Ensuite, il est chauffé à unetempérature entre 25°C et 150°C avant d’appliquer une pression supérieure ou égale à1 bar suivie d’une détente instantanée à une pression inférieure ou égale à 1 bar. Enfin,les extraits obtenus sont récupérés sous forme liquide, solide et/ou gazeux. Ces dernierspeuvent être utilisés comme carburants pour produire de l'énergie (bioéthanol ou pro-duction d'esters gras éco-carburants), comme fertilisants pour l'agriculture et comme nu-triments pour l'aquaculture. En outre, il est possible de valoriser ces produits dansl'alimentation humaine ou animale, dans la pharmacologie ainsi que dans la cosmétique.Notons que ce procédé a été breveté et enregistré au niveau international.Pour en savoir plushttp://www.valagro-rd.com/

Une membranepour purifier le biogaz

La société Membranes For Advanced Clean Technologies (MemfoACT) vient de mettre aupoint une membrane permettant de produire du biométhane à partir du biogaz. Ce der-nier est produit par fermentation de la biomasse (déchets ménagers, coproduits végétaux(peaux de légumes et fruits, pépins…)), en l’absence de l’oxygène. Le biogaz contient, principalement, du CO2 et du méthane CH4. Ce dernier est utilisécomme combustible substituant au pétrole et au gaz naturel dans certaines industries.Cette solution, ainsi développée, permet de séparer ces deux constituants en utilisantune barrière sélective, semblable à un tamis moléculaire en carbone, qui sépare les gazen fonction de la taille et de la forme des molécules en appliquant de fortes pressions etdes températures de l’ordre de 500°C. Notons que cette technologie est, actuellement, en phase de test. En effet, elle est uti-lisée dans trois usines de traitement des déchets. Par ailleurs, une unité pilote de pro-duction à grande échelle de membrane devrait bientôt voir le jour. Pour en savoir plus www.memfoact.no www.bioenergie-promotion.fr

Page 25: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

Au niveau mondial, l’agriculture est menacée par le changement climatique. En effet, la production agricoleest fortement affectée par la croissance incontrôlée des émissions de gaz à effet de serre, les températuresélevées, les modifications du cycle des pluies et sécheresses et le décalage des saisons. Ces modificationsentrainent également une prolifération des mauvaises herbes et des parasites qui affaiblissent le rendementde la récolte à long terme. (MICCA) ou bien « Mitigation of Climate Change in Agriculture » est un projet derecherche, lancé par l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui traitecette problématique.

Le changement climatique est une mo-dification des paramètres du climatqui s’effectue à long terme (milliond'années) dans une région du globe ousur la totalité de la terre. Ces change-ments peuvent être la conséquence deplusieurs phénomènes extérieurs natu-rels, tels que les déplacements descontinents vers les pôles, les crisesvolcaniques, les variations de l'activitésolaire. Ils peuvent, également, êtredus à l'activité humaine. En outre, ces modifications menacentdirectement l’environnement en en-trainant des dommages importants :augmentation de la température,fonte des glaces, élévation du niveaudes mers, augmentation de la fré-quence et de l'intensité des catas-trophes naturelles d'origine climatique(inondations, sécheresses, tempêtes,…), disparition d'espèces animales ou vé-gétales, extension des maladies tropi-cales (paludisme choléra,…) etdifficultés agricoles.Selon le Groupe d'experts intergouver-nemental sur l'évolution du climat(GIEC), la vitesse à laquelle ce phéno-mène se généralise va révolutionner,rapidement et durablement l’agricul-ture mondiale dès les prochaines an-nées. Ces experts confirment,également, que le réchauffement dela planète se poursuivrait au XXIe siè-cle, avec une hausse de températureallant de 1,8 à 3,4°C, ce qui entraine-rait une augmentation des concentra-tions des gaz à effet de serre (GES).

L’agriculture victime ou coupable ?De plus, la FAO, affirme que l’agricul-ture est identifiée comme l’une descauses du changement climatique avec14 % des émissions de gaz à effet deserre. Ainsi, le secteur agricole est devantune situation très difficile : il devra as-surer, dans des conditions climatiquesinstables, la sécurité alimentaire d’unnombre croissant de personnes aucours de ce siècle. Cette tâche est tel-lement compliquée, particulièrementdans les pays en voie de développe-ment, que l’adaptation du secteuragricole n’est pas un choix à fairemais une nécessité à la survie. C’estdans ce sens que la FAO, consciente dela criticité des effets du changementclimatiques sur l’agriculture, a lancéle projet « Mitigation of ClimateChange in Agriculture » (MICCA).Ce projet, qui s’étale sur la période2010-2014, s’inscrit dans le cadre d’unprogramme d’atténuation du change-ment climatique dans l’agriculture. L’objectif principal de ce projet estd’aider les petits agriculteurs, despays en voie de développement, à réa-liser un potentiel d'atténuation deschangements climatiques sur l'agricul-ture et à changer les pratiques agri-coles pour obtenir une diminution desémissions des gaz à effet de serre. Ce projet vise également à présenterles données collectées sur une base deconnaissances en ligne afin de donneraux gouvernements, aux planificateursen développement et aux entreprises

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

PROGRAMMES DE RECHERCHE

Focus : Agriculture et changementclimatique

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST24

Le programme d’atténua-tion du changement clima-tique dans l’agricultureest axé sur quatre do-maines d’actions priori-taires :-une meilleure prise encompte des secteurs del’agriculture, des forêts etdes autres utilisations desterres dans les accords sur lechangement climatique ;-des données et connais-sances en matière d’atté-nuation ;-des méthodes et outilsd’atténuation ;-une gouvernance pour l’at-ténuation du changementclimatique.

Source : FAO

Page 26: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

agroalimentaires un outil de déci-sion. Cet outil permettra de mettreen ouvre des pratiques propres pourréduire les émissions de l'agricul-ture. Pour ce faire, MICCA a pris encharge de développer un meilleursystème de connaissance, deconseiller pour les options en ma-tière d’atténuation, de renforcer laprise de conscience et la participa-tion des partenaires, de soutenir leprocessus consultatif technique etde développer des communautés depratiques.Ce projet est financé par un fondsdes multi-donneurs. Le gouverne-ment de la Finlande a apporté 3,9millions dollars américains pour la première phase de l’année 2010 - 2011. Les activités du projet… Le projet MICCA a projeté plusieursactivités à réaliser pendant cettepériode. Les deux premières activi-tés s’intéressent à la génération desconnaissances à l’échelle mondiale,notamment en développant deuxbases de données :- Une base de données sur les émis-sions de gaz à effet de serre, dans lebut de classer et mesurer les princi-paux gaz à effet de serre pour lesmatières premières agricoles et fo-restières. De plus, cette base dedonnées permettra de développerune analyse de cycle de vie (ACV)selon les matières premières agri-coles, les régions, les systèmes deproduction et les zones agro écolo-giques. - Quant à la deuxième base de don-nées, elle permettra d’analyser etd’évaluer les potentiels techniqueset les coûts marginaux de réductionassociés à des pratiques d’atténua-tion pour les principales entreprisesagricoles.La troisième activité se fonde surl’intégration des données et des pa-ramètres des deux bases de don-nées, dans un modèle structuré.Ceci est dans l’objectif de dévelop-per un modèle économique globalliant les effets des émissions des GESsur la production agricole et fores-

tière. Ce modèle va permettre, éga-lement, d’évaluer l’impact des pra-tiques d’atténuation surl’agriculture.La quatrième activité s’articule au-tour de l’analyse de la relationentre l’atténuation des changementsclimatiques, la sécurité alimentaireet le développement agricole. Leprocessus clé de cette activité estd’examiner, de comparer et de syn-thétiser les renseignements disponi-bles sur les dépenses et les bénéficesdes stratégies choisies sur le plan dela sécurité alimentaire, de l’adapta-tion et de l’atténuation.L’objectif de la cinquième activitédu projet MICCA est de fournir desinformations techniques pertinentessur le changement climatique. Cesinformations vont soutenir laConvention-cadre des Nations Unies(CCNUCC) dans les processus de né-gociation et discussions techniquessur le changement climatique etl’agriculture.Quant à la sixième activité, elleconcerne la mise en ouvre de projetspilotes dont l’activité se porte surl’atténuation. En effet, le but de cesprojets pilotes est de faciliter laparticipation des petits exploitantsaux efforts d’atténuation des émis-sions des GES ainsi que de montrerl’importance des pratiques agricolesdans l’augmentation de la producti-vité et dans l’atténuation du chan-gement climatique. La FAO a mis àla disposition de ses projets, sonoutil « EX-ACT Appraisal Carbon Ba-lance » afin d’évaluer les estima-tions de l’impact des projets dedéveloppement agricole et forestiersur les émissions de ces gaz et surl’emprisonnement de carbone.Mesures d’atténuation au Maroc D’après le quatrième rapport duGroupe d’experts intergouverne-mental sur l’évolution du climat(GIEC), l’émission des gaz à effet deserre représente 90% des causes deschangements climatiques. Dans cesens, le Maroc a élaboré plusieursplans nationaux pour prendre lesmesures en matière d’atténuation etd’adaptation.

Citons, à titre d’exemple, le PlanNational de lutte contre le Réchauf-fement Climatique (PNRC) qui ras-semble le portefeuille des actionsgouvernementales retenues pour lut-ter contre les changements clima-tiques. En outre, à l’aide des PlansTerritoriaux contre le Réchauffe-ment Climatique, le PNRC sera uti-lisé pour lancer une stratégieterritoriale de lutte contre les chan-gements climatiques.

Par ailleurs, le Ministère de l’Agricul-ture et de la Pêche Maritime a agitcontre certaines émissions de GESrésultant de l’activité agricole. Cesmesures ont été déterminées enfixant le potentiel d’atténuation eten définissant des échéances tempo-relles (voir tableau1).

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST 25

Les émissions de gaz à effet deserre au Maroc:

• en 1999 : 54,6 millions detonnes-équivalent CO2 ;• en 2000 : 63,4 millions detonnes-équivalent CO2 ;• en 2004 : 75 millions de tonnes-équivalent CO2.

Source : Secrétariat d’état chargéde l'eau et de l’environnement

Page 27: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST26

Mesures Echéances Potentiel d’atténuation Kilotonne équivalent CO2/an

Renforcement du programme de reboisement oléicole par le Plan National Oléicole

500000 ha sur2011 - 2019

110

Amélioration du rendement desterres agricoles

2010 2 025

Récupération du méthane du fumieret valorisation des déjections ani-males en combustible alternatif,pour 10% du cheptel en 5 ans

2010 17

Certification pour l’environnementdes exploitations agricoles

à lancer en cours d'évaluation

Amélioration des performances éner-gétiques des matériels agricoles

à lancer en cours d'évaluation

Traitement des margines issues de latrituration des olives

2012 1

Source : Secrétariat d’état chargé de l'eau et de l'environnement

Pour en savoir pluswww.fao.comwww.ipcc.chwww.ccmaroc.ma

Tableau1 : les mesures d’atténuation dans le secteur de l’agriculture

Page 28: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST 27

Brèves

FOODRISC : Pourune meilleurecommunicationsur les risquesalimentaires

L’Union Européenne a financé un projet visant l’élaboration d’outils pratiques pour unecommunication efficace et juste sur les risques alimentaires.Intitulé FOODRISC «Food Risk Communication», ce programme de recherche a pour butde rassurer le consommateur quant à la sécurité des aliments, de pallier les pertes éco-nomiques liées aux phobies alimentaires et de réduire le nombre de maladies associéesaux aliments.Financé à hauteur de 2,97 millions d’euros, ce projet vient combler le manque constatéau niveau de l’information alimentaire. Il décrit, pour les consommateurs, les principalesconfigurations de la relation entre les risques et les bienfaits des aliments. Il évalue, éga-lement, les nouveaux médias sociaux (blogues et réseaux sociaux), en vue d’optimiserleur exploitation. Enfin, le projet propose une stratégie et des outils permettant unecommunication efficace de messages cohérents à l’échelle des États membres de l’UE. Les partenaires du projet affirment que ces outils aideraient les décideurs politiques, lesautorités alimentaires et autres utilisateurs finaux à chercher et à développer des ap-proches communes, quant à la diffusion de l'information aux consommateurs européens.Pour en savoir plus www.foodrisc.org

La gestion intégrée des résidus de Posidonia

« Posidonia residues integrated management for ecosustainability (PRIME) » est un projeteuropéen lancé par l'Institut des Sciences et des Productions Alimentaires (ISPA) Italie etla Commune de Mola di Bari dans les Pouilles. Ce projet, financé par le programme LIFE+,a pour objectif de réutiliser les résidus de feuilles et de branches des Posidonies(Posido-nia) comme fertilisants dans le domaine agricole. En effet, la posidonie est une algue aquatique qui offre des nutriments aux divers poissonset céphalopodes. Elle protège aussi de nombreuses plages de l'érosion. En revanche l'ag-glomération de ses feuilles et de ses tiges sur les rives de la méditerranée, pendant l’été,est considérée comme une pollution pour les baigneurs et s'en débarrasser représenteune lourde charge économique pour les municipalités. De ce fait, les partenaires duprojet PRIME travailleront ensemble pour développer un modèle de gestion écologique,afin d’utiliser cette biomasse comme des engrais dans les sols agricoles. En outre, ceprojet vise à mettre en place, avant l'étape du compostage, une stratégie de pré-traite-ment des Posidonies collectées en vue d'améliorer la capacité de réutilisation dans l'agri-culture.Ce projet PRIME est divisé en plusieurs actions, telles que la connaissance et la surveil-lance des posidonies, l’analyse et l’évaluation des paramètres biologiques et physiques,la gestion et le suivi, l’exploitation et, enfin, la communication. Pour en savoir plushttp://noria.ba.cnr.it

Page 29: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST28

Mieux connaîtrel’environnementalimentaire despersonnes âgées

En coordination avec le Centre des Sciences du Goût et de l’Alimentation (CSGA), leCentre d’Expertise et de Promotion des Industries de l’Emballage et du Conditionnement(CEPIEC) et le leader de l'innovation technologique dans les entreprises « Welience », lePôle de Compétitivité Vitagora Goût-Nutrition-Santé vient de lancer, en mars 2011, unnouveau projet baptisée SENIOR'ACT. Ce projet est porté par le Pôle de Gérontologie In-terrégional (PGI) Bourgogne/Franche-Comté.Pour une durée de 16 mois, ce projet s’est fixé comme objectif principal le développe-ment des nouveaux produits et services qui répondent aux besoins alimentaires des per-sonnes âgées. Dans ce sens, SENIOR'ACT aidera les entreprises agro-alimentaires, del’emballage, des équipements culinaires, du design et du marketing à innover et à adap-ter leurs gammes de produits pour répondre aux attentes de cette population qui necesse de croître.En outre, durant ce projet, Vitagora et le CEPIEC vont réaliser des veilles scientifiqueset technologiques afin de maitriser les pratiques culinaires, les emballages et les élec-troménagers de cuisine, pour donner aux entreprises participant à SENIOR’ACT de meil-leurs pistes de développement.Pour en savoir pluswww.welience.com www.vitagora.com

Produire de l’éthanol cellulosiquegrâce à des déinocoques

Dans le cadre du programme Innovation Stratégie Industrielle (ISI), DEINOVE, le spécialistemondial des bactéries déinocoques appliquées aux biocarburants et à la chimie verte alancé son projet de recherche DEINOL. L’objectif principal de ce projet est le développement d’un procédé de productiond'éthanol cellulosique (éthanol de 2ème génération) grâce à des déinocoques thermo-philes, capables de digérer la biomasse et de la fermenter en éthanol. En effet, les par-tenaires de ce projet envisagent, d’ici 2014, une production industrielle d’éthanolcellulosique avec un faible taux de financement. Le budget total de DEINOL est de 21,4 millions d’euros, ce projet est soutenu par despartenaires industriels, tels que la société française OSEO et le groupe Tereos, leaderde la production d’éthanol en Europe, ainsi que par deux partenaires académiques, leCentre d'Etude d'Agents Pathogènes et Biotechnologies pour la Santé de Montpellier(CPBS) et l’Institut National des Sciences Appliquées de Toulouse via son laboratoire d’In-génierie des Systèmes Biologiques et des Procédés (LISBP).Grâce à un procédé de sélection exclusif et breveté, Deinove est devenue la seule sociétéau monde, spécialisée dans l’exploration systématique des déinocoques. De ce fait, cettesociété a établi une collection large et unique de ces micro-organismes.Pour en savoir pluswww.deinove.comwww.tereos.com

Page 30: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

SOURCES UTILES

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST 29

Brèves

« GénérationsFuturs » : nouvelle appellation du MouvementMDRGF

Le Mouvement pour les Droits et le Respect des Générations Futures MDRGF vient dechanger son appellation pour devenir « Générations Futurs ». Ce changement vient sim-plifier la nomination du mouvement, jugée trop compliquée par les membres du conseild'administration. Il s'accompagne d'une refonte complète du site internet de l’associa-tion.Générations Futurs (ex- MDRGF) est une association française fondée en 1996. Ellese bat depuis plus de 15 ans contre la pollution de l’environnement par les pesticides.Elle soutient une agriculture saine et respectueuse de l’environnement et dénonce lesconséquences négatives de l’utilisation des pesticides et des engrais de synthèse.Cette association est impliquée dans plusieurs autres actions contre des multinationalesde l’agrochimie et des organisations responsables de pollution. Dans le cadre du respectdes générations futurs, l’association se préoccupe d’informer sur les dangers de la dé-gradation de l’environnement, les ressources naturelles polluées par les pesticides, l’ac-cumulation des polluants dans tous les écosystèmes terrestres et marins etl’augmentation régulière des maladies liées à la dégradation de l’environnement, commeles cancers, ainsi que le bouleversement de notre climat.Pour en savoir pluswww.mdrgf.org

20ème Editiondu Sommetd’élevage

Du 5 au 7 octobre 2011, se tiendra, à la foire internationale de Clermont-Ferrand Cour-non, en France, la 20ème édition du sommet de l’élevage. Cet événement est considérécomme étant l’un des principaux salons internationaux spécialisés dans les productionsanimales. Il propose, chaque année, un programme d’envergure à ses hôtes, comprenantdes visites d’élevages, des animations professionnelles, des démonstrations de qualitéet plusieurs conférences et colloques traitant de l’actualité agricole.En 2010, le salon a mobilisé près de 75.000 visiteurs qui sont venus à la rencontre de pro-fessionnels de l’agriculture. Cette 19ème édition a réuni plus de 1.200 exposants et 1.900animaux de haute valeur génétique. Elle s’est distinguée par l’organisation du concoursde la race Charolaise, 1ère race à viande dans le monde, à la salle de spectacle du Zénithd’Auvergne. A l’occasion du 20ème anniversaire du Sommet, c’est la race limousine quisera en concours national. Le Sommet de l’Elevage continue de progresser et d’innover, chaque année, en proposantun programme toujours plus riche à ses visiteurs. Pour en savoir plus www.sommet-elevage.fr

Un projet de loi relatif à la pêche dansles mers continentales

La Chambre des représentants a voté, le 03 mai dernier, un projet de loi modifiant etcomplétant le dahir du 11 avril 1922 (12 chaâbane 1340) relatif à la pêche dans les merscontinentales.Le nouveau projet de loi a concerné, principalement, la partie contraven-tion du dahir. Il a, donc, redéfini les amendes en fonction de la nature et de la gravitédes infractions, conformément aux dispositions du dahir, mais en se basant sur les tauxd'actualisation financière en vigueur. A noter que les vingt cinq articles du dahir consti-tuent le socle juridique définissant les règles et les conditions de la pêche et son exploi-tation pour la protection des ressources halieutiques. Ce texte n'a fait l'objet d'aucune rectification depuis presque cinq décennies (plus préci-sément depuis 1957), particulièrement en ce qui concerne les montants des amendesqui ne sont plus appropriées vus les dommages et dégâts que subissent, actuellement,nos ressources hydriques et halieutiques.Pour en savoir plus www.creditagricole.mawww.eauxetforets.gov.ma

Page 31: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

BIT - INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : N° 21

Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique - IMIST30

En France : un nouveau dispositif deNutrivigilancepour une meil-leure sécuritésanitaire

L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) vient de mettre en place un dispositifnational de Nutrivigilance qui concerne les nouveaux aliments, les compléments alimen-taires, les aliments enrichis et les denrées destinées à une alimentation particulière. Cesystème permet de renforcer la protection des consommateurs en identifiant les effetsindésirables liés à la consommation.L’évolution rapide de l’offre alimentaire et l’apparition de produits dits « nouveaux »,d’aliments enrichis et de produits importés ou achetés sur internet augmentent le risqued’exposition du consommateur à de nouveaux dangers. C’est dans ce contexte quel’ANSES offre au consommateur, grâce à ce nouveau système de Nutrivigilance, une meil-leure protection contre tout éventuel risque alimentaire. Ce dispositif a prouvé son effi-cacité grâce au bilan favorable de la phase pilote qui n’a concerné que les complémentsalimentaires.Une fois qu’un effet indésirable lié à la consommation est diagnostiqué, il fait l’objetd’une analyse par un comité technique, qui travail en collaboration avec les industrielsconcernés et les autorités de tutelles afin d’identifier les situations à risque qui peuventfaire l’objet d’une expertise collective et d’un avis validé, avant d’être rendu public.Pour une mise en réseau des connaissances, l’ANSES envisage des échanges avec les EtasUnis et le Canada qui ont des systèmes assez équivalents.Pour en savoir pluswww.anses.fr

SIMMBAD.fr :un nouveau sitepour les biocides

Le Ministère français chargé de l’écologie et l’Agence national de sécurité sanitaire del’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) ont lancé, le 14 janvier 2011,un nouveau site internet baptisé SIMMBAD (système informatique pour la mise sur le mar-ché des biocides : autorisation et déclaration). Ce site permet aux entreprises françaisesde déposer en ligne leurs dossiers de demandes d’autorisation de mise sur le marché d’unproduit biocide (AMM). C’est aussi un espace de dialogue privilégié qui permet de faciliterles échanges entre les professionnels et l’administration et d’optimiser le traitementdes demandes et de suivre les différentes étapes d’avancement des dossiers.Dans le cadre de la directive 98/8/CE du parlement européen, la France, comme les au-tres états membres, doit assurer l’autorisation des biocides. Sont concernés par ce ser-vice, les produits chimiques toxiques (insecticides ménagers, sprays antibactériens, gelshydro alcooliques et produits de désinfection de l’eau). Pour une meilleure protection de la santé humaine et de l’environnement, ces produitsne sont mis sur le marché qu’après autorisation du département de l’écologie suite à uneévaluation préalable par l’Anses. D’autres fonctionnalités seront disponibles sur le site àla fin du premier semestre 2011.A noter que les données transmises par l’intermédiaire de SIMMBAD sont totalement sé-curisées.Pour en savoir pluswww.simmbad.fr

Page 32: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente

FORMULAIRE DE SPONSORING DE LA BASE DE DONNÉESDU BULLETIN D’INFORMATION TECHNOLOGIQUE -IAA

Dans le but de démocratiser la diffusion de l’IST auprès de ses clients, l’IMIST met en placeune version base de données, en libre accès, du bulletin d’information technologique.Le sponsoring vous garantit une meilleure visibilité de votre image institutionnelle viale portail de l’IMIST à l’échelle nationale et internationale (1)

En tant que sponsor, votre établissement aura l’opportunité de contribuer :- Au développement de la recherche scientifique- À La diffusion de l’information scientifique et technique (IST)- Au rapprochement du partenariat Public – privé- Au développement du processus de l’innovation au sein des PME –PMI marocaines

Etablissement : Public Privé Autre

Domaine d'activité :..........................................................................................

Tél. :............................................................................................................

Fax : ............................................................................................................

Site Web : .....................................................................................................

Nom du responsable chargé du sponsoring : ...........................................................

...................................................................................................................

Fonction :......................................................................................................

Tél. : ................................................................ Fax : ....................................

E-mail : .........................................................................................................

Je m'engage par la présente à participer pour une somme de : 50 000, 00 Dh(CINQUANTE MILLE DIRHAMS)

Mode de payement:

Chèque libellé à l’ordre du Centre National pour la Recherche Scientifique Et Technique.

Virement bancaire: libellé à l’ordre du CNRST N° de compte 310 810 1000 12400 04229 0160

ouvert à la Trésorerie Générale, Rabat.

Adresse :........................................................................................................

Date :............................................................................................................

Cachet et signature :

(1) Pour tout renseignement supplémentaire, veuillez contacter Mme Nassima Akariou,Tél. : 0537 56 99 04/00 mail : [email protected]

Page 33: Le séchage, un procédé "ancien" en évolution permanente