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Sentier GR des abbayes trappistes de Wallonie CHIMAY - ROCHEFORT - ORVAL GR 57 - Sentiers de l’Ourthe Randos-boucles en province de Namur NOUVELLES ÉDITIONS Nord tunisien entre littoral et montagne ÉCHAPPÉE BELLE Agréation n° P 302 147 -Trimestriel - octobre - novembre -décembre 2017 LE seul magazine belge 100% rando AUTOMNE 2017 216

LE seul magazine belge 100% rando - Sentiers De …Cette revue est entièrement imprimée sur du papier écologique avec des encres végétales. Rédaction de ce numéro achevée le

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Sentier GR des abbayes trappistes de Wallonie

CHIMAY - ROCHEFORT - ORVAL

GR 57 - Sentiers de l’OurtheRandos-boucles en province de Namur

NOUVELLES ÉDITIONS

Nord tunisienentre littoral et montagne

ÉCHAPPÉE BELLE

Agréation n° P 30

2 147 -Trim

estriel - octobre - novembre -décem

bre 2017

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Sentiers • N° 216 • Automne 20172

• Siège social et administratif Les Sentiers de Grande Randonnée asbl

« Mundo - N », rue Nanon 98, 5000 Namur Tél. 081 39 06 15 - [email protected]

• Président Jean-Pierre Beeckman - Tél. 0471 81 17 82 [email protected]• Secrétariat Jacques Dubucq - Tél. 081 56 85 84 [email protected]• Trésorerie Michel Janssens - Tél. 0484 49 11 50 [email protected]• Trésorier adjoint - Membres

Pierre Jassogne - Tél. 0494 45 57 01 [email protected]• Coordination technique - Balisage Alain Lousberg – Tél. 0495 43 20 25

[email protected]• Médias - Communication - Presse Alain Carlier - Tél. 0475 58 01 93 [email protected]• Coordination des topo-guides GR Jean-Paul Wibrin - Tél. 061 27 82 58 [email protected]• Coordination des topo-guides RB Jacques Mahieu - Tél. 063 41 27 61 [email protected]• Rédaction « GR Sentiers » Alain Carlier - Tél. 02 229 30 78 [email protected]• Sauvegarde des sentiers Raoul Hubert - Tél. 0485 80 19 02 [email protected]• Brabant wallon et Bruxelles Léon Vandenkerckhove - Tél. 02 633 15 89 [email protected] Thierry Anciaux – Tél. 02 366 10 34 [email protected]• Hainaut

Lucien Antoine - Tél. 071 51 95 94 [email protected] Jean-François Dobechies – Tél. 0498 54 05 32 [email protected]• Liège Michèle Rosoux - Tél. 04 233 52 03 [email protected] Nicole Depelsenaire - Tél./fax 04 336 91 52 [email protected]• Luxembourg Jacques Mahieu - Tél. 063 41 27 61 [email protected] José Moreau - Tél. 063 57 17 70 [email protected]• Namur Marcel Jaumotte - Tél. 081 41 20 26 [email protected] Pascal Lenoir - Tél. 0473 61 75 79 [email protected]

GR Carte réseau Belgique - 7 € (hors frais de port) Nouvelle édition

GR 12 Amsterdam - Bruxelles - Paris + GR 121 Brabant wallon Atomium - Walcourt - Moulin - Manteau (212 km)

*GR 123/121/122 Tour du Hainaut occidental Tournai - Lessines - Mont-de-l’Enclus - Tournai (218 km)

GR 125 Tour de l’Entre-Sambre-et-Meuse Walcourt - Namur - Walcourt (262 km) Épuisé

GR 126 Bruxelles - Membre-sur-Semois Ohain - Namur - Dinant - Houyet - Beauraing - Gedinne (241 km)

GR 129 La Belgique en diagonale ! (Wallonie ouest) Ellezelles - Mons - Maredsous - Dinant (198 km)

GR 129 La Belgique en diagonale ! (Wallonie sud) Dinant - Florenville - Virton - Arlon (255 km)

GR 14 Sentier de l’Ardenne Malmedy - La Roche - Bouillon - Sedan (215 km) Épuisé

GR 15 Monschau - Martelange Eupen - Spa - Houffalize - Bastogne (191 km)

GR 151 Tour du Luxembourg belge Neufchâteau – Libramont – Marche – Bastogne – Neufchâteau (226 km)

GR 16 Sentier de la Semois Arlon - Florenville - Bouillon - Monthermé (209 km)

*GR 412 - O Sentier des terrils - Ouest Borinage - Charleroi - Basse-Sambre (140 km)

*GR 412 - E Sentier des terrils - Est Namurois - Hesbaye - Bassin liégeois (139 km)

GR 5 Mer du Nord - Méditerranée Kanne - Spa - Diekirch - Rumelange (360 km)

GR 56 Cantons de l’Est et parc naturel Hautes Fagnes - Eifel Sankt Vith - Malmedy - Monschau - Manderfeld - Burg-Reuland - Sankt Vith (168 km)

GRP 563 Tour du Pays de Herve Herve - Eupen - Aubel - Herve (170 km) Nouvelle édition

GR 57 Sentier de l’Ourthe et Sentier du Nord (L) Liège - La Roche - Houffalize - Diekirch (283 km) Nouvelle édition

*GR 571 Sentiers des légendes : Amblève, Salm et Lienne (166 km)

GR 573 Vesdre et Hautes Fagnes Liège - Botrange - Pepinster (159 km)

GR 575/576 À travers le Condroz Ciney - Andenne - Esneux - Aywaille - Gesves - Ciney (293 km)

GR 577 Tour de la Famenne Marche - Han-sur-Lesse - Houyet - Hotton - Marche-en-Famenne (170 km)

*GR 579 Bruxelles - Liège + GR 564 Avernas - Huy Bruxelles - Jodoigne - Avernas - Liège (182 km)

GR 655 Saint-Jacques-de-Compostelle Bruxelles - Paris - Tours

GTFPC Grande Traversée de la forêt du Pays de Chimay Macquenoise – Virelles – Hastière (178 km) Nouvelle édition

L’Amblève par les GR Comblain – Stavelot – Robertville – Butgenbach (156 km + 10 boucles)

TDV Tour de la Vesdre Chaudfontaine - Spa - Verviers + 10 circuits PR (212 km)

RF en province de Liège 15 randonnées familiales en boucle dans la province

RF en province de Luxembourg 15 randonnées familiales en boucle dans la province

RF en province de Namur 15 randonnées familiales en boucle dans la province

RB Bruxelles 12 randonnées en boucle dans la Région et sa périphérie (243 km) Nouvelle édition

RB Province de Liège Tome 1 16 randonnées en boucle dans la province

RB Province de Liège Tome 2 16 randonnées inédites à la journée dans la province

RB Province de Namur 16 randonnées en boucle dans la province Nouvelle édition

RB Province de Luxembourg Tome 1 16 randonnées en boucle dans la province

RB Province de Luxembourg Tome 2 16 circuits inédits en boucle dans la province

RB Province de Hainaut 15 randonnées en boucle dans la province

RB Province du Brabant wallon 16 randonnées en boucle dans la province Nouvelle édition

RB Dans les parcs naturels de Wallonie 18 randonnées vertes

*Fin de série, disponible uniquement sur la boutique en ligne du site au prix unique de 10 €, toutes réductions comprises.

• Prix des topo-guides : 16,00 €, excepté GTFPC : 13,00 €, et fins de série (voir le site) : 10 €.• Les prix indiqués ne comprennent pas les frais d’envoi.• Livraison : après versement : BE84 0012 2204 1059 des SGR asbl

OU paiement en ligne sur le site www.grsentiers.org• Majorée des frais de port : pour la Belgique : 2,96 €/ 1 topo - 4,40 €/ 2 - 5,84 €/ 3 ;

pour l’Union européenne : 7,02 €/ 1 topo - 11,30 €/ 2 - 22 €/ 3• Contact : [email protected]

BOUTIQUE AUX TOPO-GUIDES CONTACT

SGR SENTIERS DE GRANDE RANDONNÉEPermanence au 3e étage de « Mundo » rue Nanon 98 – 5000 Namur - Tél. 081 39 06 15. Tous les mardis et vendredis non fériés de 10 à 16 heures, des membres sont à votre service pour répondre à vos questions et aussi pour vous vendre des topo-guides (sans frais de port !) Notre association de bénévoles n’est pas subsidiée.

PROLONGEZ VOTRE DÉCOUVERTEAbonnez-vous gratuitement à notre lettre d'information sur www.grsentiers.org et soyez informé(e) de nos activités.

REJOIGNEZ–NOUS SUR WWW.GRSENTIERS.ORGET SUR NOTRE PAGE FACEBOOK

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3Sentiers • N° 216 • Automne 2017 •

RANDONNEZ CURIEUX

04 Actu des SGR . . . Sentier des abbayes trappistes

08 GR et Vous . . . . . . . . . . . Semaine des sentiers

10 Entre deux gares . . . . .Solre-sur-Sambre - Thuin

12 Retour rando . . . . . . . . . . Haut Atlas marocain

15 Retour rando . . . . . . . . .Canaries, la Isla Bonita

17 Retour rando . . . . . . . . . . . GR5 Vosges - Jura

19 Idée rando . . . . . . . . . . . . La vallée du Pouhon

23 Retour rando . . . . . . . . Croatie, l’île de Lastovo

26 Retour rando . . . . . . Grande Anello dei Sebillini

29 Échappées belles. . . . . . . . . . . . .Nord tunisien

32 Technologie . . . . . . . . . . . . . Open Street Map

34 Dame Nature . . . . . Les deux cousines du jardin

36 Bons Plans . . . . . . . . Nouveautés FFRandonnée

37 Partenaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CBTJ

38 Découvertes . . La Bruges wallonne du 19e siècle

39 Mise à jour topos. . . . . . Modifs d’itinéraires GR

Le seul magazine belge 100% rando.

Édité par l’asbl Les Sentiers de Grande Randonnée (SGR)

Éditeur responsable : Jean-Pierre Beeckman Rue Nanon, 98 - 5000 Namur

Couverture : Abbaye trappiste d’Orval © Orval

Trimestriel n° 216Belgique 4,50 €Europe (U.E.) 7 €Octobre - novembre - décembre 2017

LE MOT DU PRÉSIDENT

Cet été fut particulièrement chaud… et pas seulement en température. Suite à une rencontre avec Wallonie-Belgique Tourisme et le cabinet du ministre Collin, notre idée de créer un itinéraire thématique, le « Sentier des Abbayes Trappistes (SAT) », a été retenue pour l’année touristique 2017 « La Wallonie gourmande ». À peine l’idée lancée, des contacts nous arrivaient d’Allemagne et même d’Italie, pour s’enquérir de la disponibilité du topo-guide… qui n’existait pas encore. Nos équipes se sont mises au travail afin de réaliser, en un temps record, un topo-guide numérique multilingue, une première pour notre association. Il décrit un parcours de quelque 280 kilomètres reliant les abbayes de Chimay, de Rochefort et d’Orval. Comme son itinéraire au format GPX, il est déjà disponible sur notre site. Un balisage spécifique supplémentaire est mis en place depuis le début de ce mois.

Si le SAT a occupé pas mal de nos responsables durant l’été, la rentrée ne fut pas moins chaude ! En effet, après le traditionnel week-end du Patrimoine consacré cette année aux « Voies d’eau, de terre et de fer » nos cinq régions participeront, le week-end des 14 et 15 octobre, à la Semaine des sentiers en proposant de multiples activités de randonnée. Plus d’informations en page 8 de cette revue.

Plus tard, au début de l’hiver, les SGR devraient vous proposer le tout nouveau GR de Pays « Tour du Brabant wallon » ainsi qu’une réédition largement remaniée du GR 14, le « Sentier de l’Ardenne ».

Comme vous pouvez le constater, vous pouvez compter sur les Sentiers de Grande Randonnée pour vous donner suffisamment d’idées de sorties afin de dynamiser les mois qui viennent.

Excellentes randonnées à vous sur nos sentiers GR !

SOUTENEZ LES SENTIERS GRet contribuez ainsi aux frais de gestion de l’asbl.Cotisation annuelle (365 jours, de date à date) : 18 € (25 € pour l’étranger).Compte : BE 45 0012 0287 6889. Vérifiez votre adresse sur votre virement.Indiquez en communication votre adresse mail.

ENCORE PLUS D’AVANTAGES RÉSERVÉS AUX MEMBRES !• bénéficier d’un abonnement annuel gratuit au trimestriel « GR Sentiers »,• bénéficier d’une réduction de 2 €, sur le prix des topo-guides à 16 €,• accéder aux Auberges de Jeunesse (AJ) en Wallonie et à Bruxelles, aux Gîtes d’Étape

(CBTJ), aux maisons des Amis de la Nature aux mêmes conditions que leurs membres.

REMBOURSEMENT DE VOTRE AFFILIATIONTéléchargez le formulaire sur le site de votre mutuelle, remplissez vos nom, adresse, sans oublier la date du paiement et son montant. Formulaire à renvoyer, accompagné d’une enveloppe pré-timbrée avec votre adresse, au trésorier adjoint Pierre Jassogne - Sur-les-Dos, 65 - 5537 Bioul.

IMPORTANT : VOUS CHANGEZ D’ADRESSE POSTALE OU ÉLECTRONIQUESignalez-le vous-même sur le site : « Mes informations personnelles » et « Mes adresses » ou par courriel (Merci de préciser votre ancienne adresse) :[email protected], responsable du fichier « membres ».

Le saviez-vous ? Cette revue est entièrement imprimée sur du papier écologique avec des encres végétales.Rédaction de ce numéro achevée le 18/08/2017 - Photos DR sauf mention contraire. Vos réactions et infos sont les bienvenues avant le 5/10 sur [email protected] Ont contribué à ce numéro : Henri Corne, Xavier Van Damme, Pierre De Keghel, Jean-Pierre Beeckman et Bernard Weickmans.Conception et propriété graphique : Dathi, pour l’asbl SGR - Mise en page et impression : European Graphics, Strépy-BracquegniesRoutage : www.ateliercambier.be - Publicité : Michel Janssens - [email protected] reproduction, même partielle, d’articles et illustrations est interdite sauf accord écrit préalable de la [email protected] version pdf de la revue existe. Dans un souci environnemental, notre revue est aussi disponible sous forme de fichier informatique (pdf). Les membres intéressés peuvent ainsi remplacer la version papier en nous envoyant un courrier électronique à l’adresse [email protected] des derniers numéros. Consultables sur notre site Internet et les numéros les plus anciens en téléchargement libre sur www.grsentiers.orgCommander les anciennes revues. Possibilité pour les nos 207 à 215 au prix de 4,50 €/ex (frais de port compris) [email protected]

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Sentiers • N° 216 • Automne 20174

ACTU DES GR

Naissance en partenariat avec la Région wallonne de notre premier itinéraire thématique balisé de 290 kilomètres réalisable à votre rythme, selon votre humeur, votre forme, la météo… seul, en famille, entre amis, quand vous le désirez.Le nouveau « Sentier GR des trappistes de Wallonie » relie les trois abbayes. Le tracé est découpé en deux tronçons, d’Orval à Rochefort (116 km) et de Rochefort à Chimay (174 km). Le sentier reprend bout à bout les différents tronçons balisés ou complété par une signalétique spécifique SAT, décrits dans les deux sens, de cinq GR existants édités dans cinq topo-guides séparés.

Nouveauté, un topo-guide 2.0, téléchargeable sur le site www.grsentiers.org. Il comprend le descriptif complet de l’itinéraire dans les deux sens, les cartes, des renseignements touristiques et pratiques sur les régions traversées. Les deux tronçons sont disponibles gratuitement en format GPX – ou payants sous forme PDF

– en français, néerlandais, allemand et anglais au prix forfaitaire de 5 euros chacun.

Un sentier qui emmène les randonneurs d’abbaye en abbaye trappiste à la découverte de leurs bières les plus célèbres.Une nouvelle occasion de partir sur les sentiers de Wallonie pour découvrir produits et patrimoines des trois abbayes trappistes. Des produits de notre terroir que le monde entier nous envie !Les bières trappistes wallonnes sont inscrites au patrimoine culturel et immatériel de l’Unesco.

L’association internationale trappisteDes bières de fermentation haute, non pasteurisées, refermentées en bouteille et brassées dans le respect des traditions brassicoles anciennes mises au point par les moines.Brunes, blondes ou ambrées, toutes ces bières, à la saveur très typée, sont encore élaborées de manière tout à fait traditionnelles au cœur des abbayes cisterciennes. Il n’existe que onze bières trappistes au monde. En Wallonie, la Rochefort, l’Orval et la Chimay, aussi originales et singulières que distinctives, sont les fleurons de ce savoir-faire ancestral.Suite à des tentatives de contrefaçon, l’association internationale « Trappist » décida d’apposer, sur les bouteilles, le label monastique « Authentic Trappist Product », une appellation rigoureusement contrôlée. À cet égard, pour s’appeler « trappiste », la bière doit absolument être brassée au sein d’une abbaye cistercienne, sous le contrôle de la communauté trappiste, laquelle la produit dans un souci de solidarité sociale et caritative. www.trappist.com

ORVALLa visite des ruines de l’ancienne abbaye cistercienne vous offre de découvrir un site chargé d’authenticité au fond d’une vallée où jaillit la fontaine Mathilde.Une projection introduit à l’histoire du monastère et à la vie de la communauté monastique aujourd’hui (20 minutes). Un parcours d’interprétation aide à comprendre les diverses réalités du lieu cistercien.Selon vos attentes, vous vous passionnerez pour les collections d’art et de ferronnerie aménagées dans les caves du 18e siècle, ou pour la pharmacie traditionnelle et son jardin de plantes médicinales.

Premier sentier GR thématique 2.0 : le GR des abbayes trappistes de Wallonie

Les trois abbayes trappistes de Wallonie

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5Sentiers • N° 216 • Automne 2017 •

ROCHEFORTDepuis sa fondation en 1230, les moines y vivent de leur travail et y puisent la possibilité de soulager de nombreux besoins sociaux. La communauté de l’abbaye Notre-Dame de Saint-Rémy à Rochefort a choisi d’insérer son activité économique dans le créneau agroalimentaire. C’est ainsi qu’elle confectionne une bière mondialement réputée dont la production de haute qualité est volontairement limitée.Le monastère ne peut être visité, seule son église abbatiale est accessible à tous ceux qui désirent s’y recueillir. www.abbaye-rochefort.be

CHIMAYC’est durant l’été de 1850 qu’un petit groupe de moines est venu s’établir sur le plateau sauvage de Scourmont, proche de Chimay. Autour du monastère qu’ils ont construit, et qui est d’une grande beauté dans sa simplicité, se sont développées une ferme, une brasserie et puis une fromagerie. Le magnifique jardin est un des rares endroits de l’abbaye accessible au public. L’église est ouverte à tous durant la journée. À quelques pas de l’abbaye, nous vous proposons la visite interactive du Chimay Experience. La fabrication des bières et fromages trappistes de Chimay n’aura plus de secrets pour vous.www.chimay.com

Le sentier en quelques chiffresItinéraires Complet : 289,8 kmDivisé en deux parties : Orval – Rochefort (115,6 km) et Rochefort – Chimay (174,2 km)

Six Tronçons GR empruntés• GR 129 d’ORVAL à Chanly (94,9 km) –

FLORENVILLE - Herbeumont – Fays-les-Veneurs - Maissin - Redu - Daverdisse

• GR 577 de Chanly à Enhet (53,2 km) – CHANLY - Han-sur-Lesse - ROCHEFORT - Humain - Sinsin - Haversin - Chevetogne - Custine - HOUYET

• GR 575 d’Enhet à Boiseilles (10,6 km)• GR 129 de Boiseilles à Furfooz (5,3 km)• GR 126 de Furfooz à Falmignoul (12,5 km) –

HOUYET - Furfooz - FALMIGNOUL• GR 125 de Falmignoul à Forges (113,3 km) –

FALMIGNOUL - Hastière – Vodelée - Vaucelles - Mazée - Vierves - Nismes – Boussu-en-Fagne - Lompret - Virelles - CHIMAY

Cinq GR concernés• GR 129 (La Belgique en diagonale !),

100,2 km • GR 577 (Tour de la Famenne), 53,3 km • GR 575 (Tour du Condroz namurois),

10,6 km• GR 126 (Bruxelles - Membre-sur-Semois),

12,5 km • GR 125 (Tour de l’Entre-Sambre-et-Meuse),

113,2 km

Sept Maisons du tourisme impliquéesMT de Gaume ; MT de la Semois ; MT de Saint-Hubert ; MT Rochefort - Marche - Durbuy ; MT Condroz-Famenne ; MT de Namur - Dinant ; MT du Pays des Lacs

Vingt communes traverséesFlorenville, Herbeumont, Bertrix, Paliseul, Libin, Daverdisse, Wellin, Tellin, Rochefort, Marche-en-Famenne, Somme-Leuze, Ciney, Houyet, Dinant, Hastière, Florennes, Doische, Viroinval, Couvin, Chimay.

Les trois abbayes trappistes de Wallonie

L’abbaye de Chimay directement accessible par les GRNotre-Dame de Scourmont désormais reliée au réseau GR

au départ de la Grand-Place de Chimay. Un tronçon balisé de 11 km qui traverse le bivouac des Croyats (GR 125), le village de Forges, emprunte à travers bois l’ancienne ligne du tram avant de s’engager entre les prairies de Poteaupré et rejoindre l’Espace Chimay et l’abbaye trappiste.

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Sentiers • N° 216 • Automne 20176

Si les « Sentiers de l’Ourthe » sont un des GR les plus parcourus, c’est parce qu’ils emmènent les randonneurs dans des paysages parti cu-lièrement beaux ou dans des endroits riches de culture. Et aussi parce que l’Ourthe est une rivière mythique comme la Semois ou l’Amblève. Parce que ses méandres tortueux, ici langoureux, là capricieux, sont fascinants et que les côtoyer dans leurs tours et détours amène à rêver, à s’interroger ou à se perdre… Les plateaux qu’elle a patiem ment creusés, les griffant de profondes balafres, y dessinant de gigan-tesques labyrinthes, ont préservé une espèce d’authenticité. Peu peuplés, on y randonne en toute quiétude. Au travers du Condroz, de la Calestienne puis de l’Ardenne, les randonneurs (re)découvriront des paysages impressionnants. La Roche aux Faucons ou le Hérou sont les plus connus. Il en est d’autres, comme l’église romane de Xhignesse, les mégalithes de Wéris – un des plus beaux villages de Wallonie ! –, les grottes de Hotton, la fortification celtique du Cheslé, la ville « carte postale » de Durbuy, le barrage de Nisramont, le château de Clervaux, le calme quasi absolu du parcours entre Nisramont et Wyompont, le site de Sainte-Ode chargé d’histoire…

Cette huitième édition des « Sentiers de l’Ourthe » compte plusieurs nouveautés. Le tronçon de Liège au barrage de Nisramont et celui de l’Ourthe orientale sont en plusieurs endroits modifiés. Par exemple, le parcours rencontre à Wéris les principaux sites mégalithiques en évitant une variante. Plus loin, il découvre l’ermitage Saint-Thibaut et Marcourt. Après Houffalize, il traverse le beau village de Steinbach et va chercher les sources de la rivière à Ourthe. Et dans cette huitième édition, un tout nouveau parcours est tracé, décrit et balisé pour la première fois. Du barrage de Nisramont à Ourt et à Libramont, les randonneurs ont désormais la possibilité – et le plaisir – de suivre l’Ourthe occidentale.

Aux « Sentiers de l’Ourthe », s’adjoignent deux prolongements vers le GR 5 « Mer du Nord - Méditerranée ». De Liège, une liaison part vers Barchon et retrouve le GR 5. À Troisvierges, le « Sentier du Nord » conduit les randonneurs à Diekirch où ils rejoignent le GR 5. Ce « Sentier du Nord », souvent exigeant, traverse des sites spectaculaires.

L’itinéraire du GR 57 – Sentiers de l’Ourthe se divise en cinq parties :

1 Sentier de l’Ourthe (de Liège au barrage de Nisramont)

2 Sentier de l’Ourthe orientale (du barrage de Nisramont à Troisvierges)

3 Sentier de l’Ourthe occidentale (du barrage de Nisramont à Libramont)

4 Sentier du Nord (de Troisvierges à Diekirch)

5 Liaison Parc de la Boverie - GR 5 à Barchon

Pour aider les randonneurs dans leurs déplacements, les nombreuses gares rencontrées sur le parcours sont indiquées avec précision ainsi que les arrêts des bus TEC et RGTR.

Dans cette huitième édition, l’itinéraire entier a fait l’objet d’une nouvelle description et les commentaires touristiques ou culturels ont été entièrement réécrits.

JP Wibrin

L’OURTHE DANS UNE NATURE INTACTE

En quelques endroits du bord de l’Ourthe, là où la nature est restée intacte, les naturalistes ont identifié des variétés de lichens extrê me­ment rares, témoins fragiles d’un environnement protégé : des clado-nies variées comme le lichen des rennes ou de jolies stations aux apothécies rouge vif, des usnées aux longs filaments blancs descen­dant des branches. L’Ardenne, dans ses coins les plus reculés, recèle ces petites merveilles que l’on trouve aussi dans le Grand Nord !L’Ourthe a gardé un caractère sauvage… que les randonneurs apprécient à l’ombre des forêts de versants abrupts, où ils découvrent un « silence naturel » sans bruit de moteurs, sans musique, parfois sans téléphone portable. L’air y est pur. La nature est intacte. Les naturalistes y trouvent des végétaux exceptionnels bénéficiant de la protection de la profondeur des dénivelés, de

ACTU DES GR

Nouvelle édition du GR 57« Les sentiers de l’Ourthe »

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7Sentiers • N° 216 • Automne 2017 •

Le succès des topo-guides décrivant des randonnées en boucle dans nos cinq provinces ne s’essouffle pas, loin de là. Et cela se confirme aussi pour la belle province de Namur, riche de ses nombreux « plus beaux villages de Wallonie », avec ses paysages tellement variés, ses jolies rivières au creux des vallons secrets, ses citadelles et châteaux moyenâgeux, ses reliefs typiques, son sous-sol mystérieux… En effet, après l’édition de 2014 rapidement épuisée, nos équipes sont retournées sur le terrain pour préparer cette quatrième édition, plus élaborée encore que les précédentes. Elle reprend en gros les parcours habituels, qui ont néanmoins subi quelques modifications. Notamment les boucles qui sont concernées par le nouveau profil du GRP 125 (GR de Pays du Tour de l’Entre­Sambre-et-Meuse) balisé désormais de jaune et de rouge. Les RB d’Hastière, de Soulme, de Treignes, de Nismes, de Walcourt et de Hanzinelle sont décrites en fonction du balisage new-look. Qui plus est, la plupart de ces dernières épousent ici et là les nouveaux itinéraires, plus bucoliques, du GRP 125.

Deux nouveautés confirment encore que cette quatrième édition se démarque de ses consœurs antérieures : le sens de la RB 12 de Treignes est inversé et la RB 14 au départ de Walcourt est inédite. Ajoutons encore que les descriptions sont nouvellement illustrées. Les auteurs de cet ouvrage n’en sont pas peu fiers et ils espèrent que de nombreux usagers profiteront avec beaucoup de plaisir des beaux sentiers du Namurois décrits dans cette quatrième publication originale.

Les randonnées en boucle en province de Namur font peau neuve

l’humidité ambiante et de la difficulté d’accès. Entre Ourthe, petit village où sourdent les sources, et Houffalize, la rivière traverse une réserve naturelle et ne rencontre presque aucune « civilisation ». La quiétude est similaire pour l’Ourthe occidentale entre la confluence et Wyompont et il en est de même dans la profondeur de la vallée de l’Ourthe entre la commune de La Roche-en-Ardenne et celle de Bertogne. C’est là que se développent de rares fougères, des mousses bénéficiant du taux élevé d’humidité et des lichens particuliers qui ont besoin d’un air absolument pur pour rester en vie et ne survivraient que peu de temps dans des milieux « plus humanisés ».

D’après les renseignements aimablement fournis par Marie-Ève Castermans (PNDO)

Les premiers kilomètres le long du barrage de Nisramont puis au bord de l’Ourthe occidentale sont assurément parmi les plus beaux des 5 000 kilomètres du réseau GR en Wallonie et à Bruxelles : un trajet dans une nature encore préservée, au silence à peine troublé par les chants des oiseaux et les mur-mures de la rivière.

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Sentiers • N° 216 • Automne 20178

GR ET VOUS

Les GR partenaires actifs et solidaires du défi des 100 km de CAP48

Le WE des 7 et 8 octobre, on ressort les chaussures de marche des placards à la RTBF pour une troisième édition des 100 km de marche, organisée en étroite collaboration avec notre association !Le défi : marcher 100 bornes d’affilée, ce qui devrait prendre 25 à 26 heures ! Le parcours sera équilibré mais c’est un défi sportif qui nécessite bonne condition physique, volonté et entraînement. Un défi sportif, une expérience humaine, un relais solidaire, dans un seul but : se faire parrainer sur www.cap48.be et récolter un maximum d’argent pour le projet « CAP sur le sport » qui prévoit d’aider trois centres de revalidation par le sport.Le défi des 100 km partira de la place commu-nale de Montzen. Après quelques kilomètres sur un RAVeL, le parcours rejoindra le GRP 563 « Tour du Pays de Herve ». Les marcheurs pro-gresseront d’abord dans les communes de Moresnet et son viaduc ferroviaire, La Cala-mine, Lontzen, Eynatten, Raeren et Eupen. Pour se poursuivre du côté de Baelen en pas-sant par Andrimont, Dison et Petit-Rechain et atteindre la ville de Herve. Les marcheurs suivront alors le RAVeL « ancienne ligne 38 » jusqu’à Vaux-Sous-Chèvremont en passant par Micheroux, Fléron, Beyne-Heusay. Ensuite, ils rejoindront à Chênée, le RAVeL de l’Ourthe, qui via Angleur, les amènera à la Médiacité.

AGENDA DE NOS RANDOS DÉCOUVERTES

Avertissement : chaque participant ran-donne sous sa propre responsabilité, c’est donc à lui de veiller à s’assurer, s’il le souhaite, tant en responsabilité civile qu’en indemni-sation de ses dommages corporels ou autres.

En province de LiègeLa Gleize – brame du cerf

samedi 30 septembre – 10 h 30

Sur le parking en face de la salle « Le Wéri-hay », coordonnées GPS : 50°24’42.19” N 5°50’31.28” E. Randonnée d’environ 21 kilo-

mètres pour un dénivelé positif de ±590 mètres. La Gleize (entité de Stoumont) est située sur un éperon rocheux qui domine la vallée de l’Amblève, dans l’Ardenne liégeoise. Le brame du cerf, à la période des amours, résonne dans toute la forêt. C’est l’appel magique du mâle aux femelles. Une paire de jumelles peut être très utile. Vous verrez (avant le verre et le repas pour ceux qui le souhaitent) et vous l’entendrez : c’est très impressionnant !... Après l’effort, le réconfort et le verre de l’amitié et, pour ceux qui le désirent, un petit souper sympa au « Vert Pommier », brasse-rie-restaurant à La Gleize. Et après le souper, pour ceux qui le souhaiteraient, il sera pos-sible de retourner au même endroit (cette fois, juste pour écouter !), en voiture, alors que la nuit sera tombée.Nos guides : Alain et Michèle.Réservation souhaitée auprès [email protected] – 0495 43 20 25.

En province de NamurFête du parc naturel de Viroin Hermeton WE des 14-15 octobre de 10 à 18 heures

Dans le parc communal de Nismes, un espace important sera consacré à la promotion des activités et des partenaires de la Forêt du Pays de Chimay, dont les SGR. Un stand pro-posera nos différentes parutions et des ran-données seront organisées: - samedi à 10h00, randonnée de 20 km - dimanche à 09h00, randonnée de 17 km.Contact : [email protected]@grsentiers.org.

PARTICIPATION DES GRDANS NOS CINQ PROVINCES

Semaine des Sentiers du 9 au 15 octobreNos petites voiries publiques à l’honneur

On les utilise en rando, pour aller à l’école, au boulot, faire ses petites courses, du sport, visiter, prendre le temps, découvrir, se dépla-

cer en sécurité, profiter de la nature qui s’y installe… Les protéger et valoriser leur rôle en matière de mobilité, de patrimoine, de biodi-versité est essentiel. Débroussaillage, balade (à pied, à cheval ou à vélo…), balisage, inven-taire, nettoyage, demande de (ré)ouverture d’une petite voirie, géocoaching, expo pho-tos… Il y en aura pour tous les goûts ... Cette année, et pour la douzième année consécutive, le Semaine des sentiers se déroulera la deu-xième semaine d’octobre partout en Wallonie.Contact : Raoul Hubert – [email protected] – 0485 801 902.

Brabant wallonLasne – RV au Centre sportif, 9, route d’Ohainsamedi 14 octobre.Balade familiale de 8 kilomètres autour du moulin de Lasne.Une première, guidée, à 10 heures et une deuxième, guidée également, à 14 heures, ou libre, avec descriptif, de 9 à 18 heures.Participation gratuite. Prévoir à boire et à manger ainsi que de bonnes chaussures.Réserver à [email protected].

LiègeLanaye (Visé) - RV Maison de la montagne Saint-Pierre, place du Roi Albertsamedi 14 octobre.Randonnée guidée de 13 kilomètres en boucle dans la réserve naturelle de la montagne Saint-Pierre.Départ à 10 heures. Retour vers 14 heures, avec la possibilité de visiter le musée de la Montagne Saint-Pierre et l’exposition d’Eddy Remy sur les libellules.Participation gratuite. Prévoir à boire et à manger ainsi que de bonnes chaussures.Réserver à [email protected].

Namur Spontin – RV à la gare - dimanche 15 octobre.Balades familiales guidées de 6 kilomètres autour de Spontin.Une première à 10 heures et une deuxième à 14 heures. Participation gratuite. Prévoir à boire et à manger ainsi que de bonnes chaussures.Réserver à [email protected].

Luxembourg

Herbeumont – RV Grand-Placesamedi 14 octobre.À 10 heures, randonnée guidée de 20-25 kilo-mètres.

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À 11 heures, balade familiale guidée de 10 kilo-mètres.Participation gratuite. Prévoir à boire et à manger ainsi que de bonnes chaussures.Réserver à [email protected].

HainautEllezelles - RV taverne « Au Martyre »,28, rue d’Audenarde - Samedi 14 octobre.Deux circuits de randonnées familiales de 8 kilomètres au Pays des Collines.Une première à 10 heures et une deuxième à 14 heures, guidées, séparées ou cumulables.Participation gratuite. Prévoir à boire et à manger ainsi que de bonnes chaussures.Réserver à [email protected].

RETOUR – DÉCOUVERTE DE L’HERMETON

Cet été, pour ma première participation, ce fut une GRANDE première !Ce n’était pas gagné d’avance quand j’ai vu l’importance de la « troupe » (nous étions 58 !) Mais tout s’est impeccablement bien passé sur ce tronçon de 20 kilomètres du GR 125, malgré les difficultés importantes de ce sen-tier particulier de l’Hermeton.

Chapelle N.D. de Belle FontaineCe très beau site est décrit historiquement sur la page :www.chezannavodelee.com/histoires_de_vodelee/bonnefontaine.htmlLa fameuse « cascade de mousse », en con tre-bas de la fontaine, est une formation appelée travertin ou tuf calcaire. L’eau de la fontaine, en traversant des couches de roches cal-caires, s’est saturée en carbonate de calcium (CaCO3). Dès sa sortie à l’air libre, cette eau ruisselle sur la pente. Le CO2 dissous est consommé par les végétaux présents (mousses et algues), ce qui provoque une pré-

cipitation locale du calcaire, qui va se dépo-ser sur ces végétaux. Avec le temps, bien souvent des siècles, ces dépôts forment une succession de gradins gardant en eux la trace des végétaux qu’ils ont engloutis. Les forma-tions de tuf calcaire sont aussi rares que pré-cieuses, tant en géologie qu’en biodiversité.

Les houblonnières de Vodelée : le retour. Jusque dans les années 80 s’étendaient, près des villages de Romedenne, Gochenée et Vodelée, de grands mâts pointant vers le ciel, sur lesquels se hissaient de puissantes lianes. Ce n’est que tout récemment que Guido Cor-nette, vétérinaire à Morville, non loin de Flo-rennes, a décidé de mettre sa carrière entre parenthèses afin de se lancer dans ce que l’on peut appeler une belle aventure.www.natagora.be/fileadmin/Regionales/Entre-Sambre-et Meuse/ClinOeil14/ Houblon_Vodelee.pdfSavez-vous que seuls les plants femelles de houblon sont cultivés et que les cônes (fruits) sont récoltés non fécondés ? Lors de la repro-duction, les plants mâles sont systématique-ment détruits car la fécondation provoque des goûts de rance indésirables dans la bière.

Flore de la vallée de l’HermetonDans la partie encaissée de la vallée de l’Her-meton, la flore est luxuriante :

Ail des ours (Alium ursinum)Nous avons tous senti cette odeur d’ail et vu ces centaines de milliers de plants d’ail. Fin

avril­début mai, de préférence avant la flo-raison, on peut cueillir les feuilles pour faire du pesto ou de la bonne soupe ! Une fois fleuris, les fruits mûrissent, puis les tiges et les feuilles disparaissent. Ne reste alors sous terre que le bulbe qui, chargé d’énergie, rentre en dormance, prêt à repousser l’an prochain.

© Michel Fautsch.

Aconit tue-loup(Aconitum lycoctonum subsp. Vulparia) Cette fleur, généralement montagnarde, est assez rare en Belgique mais bien présente dans quelques vallées alluviales d’affluents de la Meuse dont l’Hermeton, le Bocq, la Lesse.Attention ! Comme beaucoup de fleurs, l’aco-nit est un poison mortel pour l’homme.

Une journée très réussie.

Pol Califice

Dix-huit randos vertes en boucles discrètes, voire secrètes, sur les sentiers GR des parcs naturels de Wallonie. Dix-huit destinations d’une journée près de chez vous, entre 14 et 21 kilomètres, parmi neuf territoires natu-rels aux quatre coins de la Wallonie, dont

l’identité tient à la cohabitation modèle entre l’homme et la nature.

Le Vif/L’Express – 28 juillet 2017En Marchemai 2017

Le Soir17 juillet 2017

ÉCHOS DE NOS GR DANS LA PRESSE

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MOBILITÉ RÉTROENTRE DEUX GARES

En collaboration avec la

DE SOLRE-SUR-SAMBRE À THUINPAR LE GR 129

Topo-guide du GR 129,« La Belgique en diagonale ! » Ellezelles - Dinant

avec la description détaillée de l’itinéraire et le tracé sur cartes au 1:50 000 : www.grsentiers.org/topo-guides/31-gr-129-la-belgique-en-diagonale-

troncon-ellezelles-dinant.html

La gare de Charleroi-Sud est facilement accessible (depuis Bruxelles, Namur, Liège…). Le train vers Solre-sur-Sambre part à chaque

heure à hh:55 en semaine et aux heures paires à hh:14 le week-end.

Le retour de Thuin est à hh:23 en semaine et aux heures impaires à hh:27 le week-end.

Ce que cette randonnéevous fait découvrir…

Le kilométrage inclut les liaisons « hors GR » au départ et à l’arrivée (1,5 km).

En quittant la halte SNCB de Solre-sur-Sambre, vous vous dirigez au sud par la bien nommée « rue de la Gare ». En la suivant, vous croiserez le balisage du GR 129. Le plus intéressant est de s’en-gager dans la première rue à droite et, tout de suite, dans le sentier à gauche qui mène au château fort où passe le GR.

En cours de route, le randonneur aura contourné les anciennes carrières et passera par le site de l’écluse de cette ancienne cité marbrière que fut Labuis-sière. Suivent des moments de flânerie le long de la Sambre, entrecoupés par quelques « bosses ». Après la vue du château de Grignard, c’est la « Porte-lette ». Un vestige de l’ancienne abbaye qui fit la couverture du tout premier topo-guide de ce GR en 1986. Pour suivre, la traversée de Lobbes, avec la collégiale Saint-Ursmer.

Revenu le long de la Sambre, peu après la chapelle Notre-Dame de Hal, près d’un panneau « Le Ry à Froment », il faut quitter le GR pour rallier la gare de Thuin. Il suffit de poursuivre tout droit le long de la rivière et, après le passage sous le pont routier, de partir à gauche vers la gare toute proche.

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PARTENAIRES

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Sentiers • N° 216 • Automne 201712

Cette étonnante vallée luxuriante, dite aussi « vallée heureuse », se trouve au cœur du Haut Atlas, au pied du M’Goun, deuxième sommet marocain (alt. 4 071 m) après le Djbel Toubkal (alt. 4 167 m).Ayant séjourné au Maroc dans les années 1970 en tant que volontaire de l’enseigne ment (avec beaucoup de temps libre), j’ai sillonné le pays du nord au grand sud désertique, de l’ouest à l’est, vers l’Algérie, connaissant finalement mieux, à cette époque, les pistes et routes marocaines que celles de ma Belgique natale.Un souhait était ancré en moi depuis cette époque : « aller en pays profond », région d’architecture de terre.Entre-temps, j’ai retrouvé le Maroc pour quelques séjours touristiques et une très belle randonnée en bordure de l’Atlantique, entre Agadir et Essaouira. Puis, mon neveu, ayant séjourné pour une semaine avec sa famille dans « la vallée heureuse », m’a soufflé l’idée de m’y rendre.Avec deux amis, nous prenons contact avec Anne Alaime, qui tient à Imelghas le gîte « Alliance Berbère » avec Ali El Ouakhoumi, par ailleurs originaire de ce village, dans la

RETOUR RANDO

Randonnée dans le Haut Atlas marocain dans la vallée des Aït Bougmez

vallée des Aït Bougmez. C'est là que nous nous installerons !Nous arrivons à Marrakech en fin d’après­midi (grand aéroport complètement rénové en 2016-2017). Anne nous attend pour

une traversée de la ville, laquelle, toujours impressionnante, est de plus en plus construite. Passant par la célèbre place Jemaa el-Fna, nous nous rendons dans un petit riad en pleine médina ; installation, repas, tour dans la médina, repos !

Le lendemain, dès le matin, en route vers notre lieu de séjour : Imelghas, dans la province d’Azilal. Le trajet prendra plus de quatre heures.Après la traversée de Marrakech, nous entamons une longue route de plaine avec, pour principale culture, l’orge. Nous sommes fin avril et la récolte bat son plein. Peu de mécanisation : le travail est fait à la faucille par des groupes d’hommes et de femmes qui avancent ensemble. L’orge est rassemblée en petits tas avant d’être emmenée.Nous faisons une halte à Demnate, pour y dé-couvrir le pont naturel d’Imi n’Ifri. Cette arche aux dimensions imposantes, par-dessus l’oued, est en fait un bloc rocheux qui, jadis, for mait verrou. L’oued, en s’écoulant, l’a creusée, créant stalactites et concrétions, grottes et galeries. Corneilles, choucas et oiseaux de nuit y nichent et y tournoient en permanence.

Le pont naturel d’Imi n’Ifri.

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Après Demnate, la route devient plus étroite et sinueuse. Le paysage change complè te ment. Nous montons vers l’Atlas, magnifique et verdoyant, c’est un patchwork de champs d'orge, de lentilles, de petits pois de montagne, de pommes de terre et de luzerne à différents stades de maturité. Nous traversons les premiers villages avec cette magnifique archi tecture de terre (le pisé) et ce, presque jusqu’au gîte d’Imelghas.

Le pisé est un matériau de construction, constitué essentiellement de terre argileuse, additionnée de cailloux et dont le coffrage est réalisé sur place. C'est une technique de construction ancienne.

Nous nous installons dans la maison au décor traditionnel soigné. Nous faisons connaissance avec Ali et Mohamed qui nous guideront pendant notre périple. Mise en jambe aux alentours dans la vallée. Nous partons à la découverte.Nous revenons par le village, retour au gîte où nous attend, comme ce sera le cas chaque soir, un délicieux repas marocain.

Premier jour de rando en montagneNous longeons la vallée, prenant de l’altitude vers le col de Tizi'n Aït Ourit, dans un décor varié, tantôt aride et caillouteux, tantôt parsemé de végétation en forme de gros coussins fleuris. Notre but est de rejoindre Houssaine et le troupeau de chèvres et de moutons d’Ali et Anne. La transhumance vient d’avoir lieu, les bêtes sont encore un peu fofolles, les petits assez indomptables et les bébés nés quelques jours avant le départ ont été « ensachés » et montés à dos de mules. Ils sont dans un enclos à côté de la tente du berger.

Nous continuons notre chemin pour redescendre dans la vallée en traversant plusieurs villages avant d’atteindre Imelghas.Les soirées sont un peu fraîches en cette fin avril et quelques repas du soir seront pris à l’intérieur, tous les autres dans une belle salle à manger extérieure donnant sur un patio (les chambres et les salles de bain dont la plupart sont réalisées en tadlakt, donnent aussi sur le patio). Dimanche, c’est jour de marché : souk à Tabant, gros bourg à deux-trois kilomètres de notre gîte. Nous traversons à pied la vallée pour nous trouver dans cette ambiance particulière d’échanges, de palabres, de courses en tous genres, de rencontres, de réparations diverses (chaussures, vêtements, fers pour les chevaux et les mules).

Maison traditionnelle en pisé.

Un aperçu de la transhumance.

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www.grsentiers.org/content/ 106-haut-atlas-marocain

Nous quittons le bourg, montons au camp le long des canaux d’irrigation et passons à côté d’anciennes kasbah en pisé. Nous poursuivons après la halte rituelle du thé à la menthe et mangeons le délicieux repas préparé par Mohamed. Notre marche nous amène à un ancien moulin à grain et à des traces de dinosaures du village d’Ibakliouine.Un bivouac est prévu pour lundi soir…Préparation du matériel et installation confortable dans la benne du pick-up Tata. Nous montons vers le col d’Aït Imi (3 000 m) qui donne accès à la fameuse vallée des roses.La vallée s’éloigne de notre regard jusqu’à devenir un cordon vert qui serpente entre les versants pour laisser place à la vue sur le M’Goun enneigé : superbe !

Après le col, dans la descente, le paysage change. Nous roulons encore quelque temps jusqu’à la rencontre du muletier venu de l’autre vallée. Il nous attend pour transporter le matériel du bivouac. Nous progressons vers la Tiremt s’Aït Ahmed, vestige d’une célèbre kasbah de haute altitude.Dans l’après-midi, nous arrivons dans cet endroit majestueux, entre deux rivières ; l’une blanche aux eaux descendant de la montagne, l’autre brune charriant les terres rouges sans doute ferrugineuses. C’est là, à la source d’Afflafal, que Mohamed, aidé du muletier, a planté la grande tente berbère où nous nous engouffrons, poussés par une pluie d’orage ! Repas, repos, détente exploration des lieux. À la tombée de nuit, feu de bois, flûte, tam­tam improvisé avec des bidons, puis extinction des feux.Le réveil tout en douceur avec un délicieux parfum de café et de crêpes…Nous replions nos tentes et la grande tente berbère. Rando dans la montagne jusqu’à la descente vers la rivière où nous attend le muletier pour la traversée de l’oued à dos

de mule. Nous remontons à bord du Tata pour une partie de la descente, à travers pins rabougris, thuyas, genévriers et végétations variées. Belle vue sur les villages, traversée de ceux-ci et retour pédestre par la vallée entre les noyers, les champs de pommes de terre, les pommiers en fin de floraison et les cultures céréalières et maraîchères.Le lendemain, c’est avec un réel bonheur que nous remontons dans la benne du pick-up sur des fauteuils de camping amarrés. Nous nous rendons dans un village de potiers à vingt-cinq kilomètres de notre gîte ; la route goudronnée fait suite à une piste dont la couleur est semblable à celle des murs du beau village où nous débarquons. Le potier est installé à même le sol, ses jambes, dans un trou creusé assez profondément, actionnent une roue reliée à un pieu qui se trouve à la surface du sol et sur lequel se trouve la girelle où il travaille la motte de terre pour en faire des kanoun (braseros). Son four est extérieur. C’est un simple grand trou dans lequel il entrepose les pièces pour les cuire au feu de paille et de bois.

Nous buvons le thé à la menthe. Il fait partie du quotidien, des rencontres, des arrêts : nous en buvons souvent et apprécions beaucoup celui du retour au gîte (accompagné de petites douceurs).

L’après-midi, nous rechaussons les bottines pour visiter le grenier de Sidi Moussa, grenier collectif fortifié, dernier vestige de la vallée de construction à trois murs. Ensuite, nous descendons et visitons l’intérieur d’une nouvelle maison d’habitation où travaillent des plâtriers spécialisés dans les décors par moulures appliquées ou sculptées. Autre visite, celle des plafonds peints d’une autre demeure.

Retour au gîte dans le patio autour d’une grillade au feu de bois. Nous évoquons les moments de grande complicité vécus tout au long de ces journées. Le lendemain, c’est le retour vers Marrakech, aéroport : fin d’une belle découverte.

Jacques Mahieu

Coordonnées Alliance berbère : http://ljebbour.wixsite.com/ aliance-berbere e-mail : [email protected]

Le massif du M’Goun dont le sommet culmine à 4 071 m.

Le réconfort du thé.

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Les GR 130 et GR 131Le meilleur moyen de l’apprivoiser, c’est l’iti-nérance, sac au dos. C’est l’option choisie par notre quatuor qui a atterri à Santa Cruz de La Palma , une après-midi de janvier. Deux nuits à La Cubana, pratiquement la seule pension de la capitale, nous ont permis de jeter les bases de notre périple et surtout de tester le terrain. On s’apercevra très rapi-dement que dix jours de randonnée ne suffi-ront pas à crapahuter sur le GR 130 qui fait le tour complet de l’île (mais rarement en bordure de l’océan) et le GR 131 qui em-prunte la crête de la montagne. Paradoxale-ment, celui-ci est plus aisé. Par contre, le GR 130 ne cesse d’emmener le randonneur au plus profond des ravins (barrancos) puis de le ramener sur la crête en bordure des pré-cipices suivants. Parfois, notre moyenne ho-raire ne dépassait guère les deux kilomètres à l’heure. C’est dire l’âpreté du chemin due à la sévérité de son dénivelé, le plus impor-tant au monde sur un espace aussi restreint. La Palma se caractérise par ses paysages incroyables, ses forêts profondes et exubé-rantes (on l’appelle aussi l’île verte ou isla verde), ses falaises vertigineuses et ses vol-cans imposants.

La découvrir, sac au dosItinérance ne signifie pas qu’il est aisé de se trouver un logement une fois l’étape termi-née. Le hasard, une bonne étoile et quelques bonnes bases d’espagnol ont facilité la dé-couverte de quelques points de chute inté-ressants : deux nuits à San Andrés y Sauces, à la pension El Drago sur la côte est, quatre nuits à l’albergue municipal de Puntagorda (un palace) sur la côte ouest et deux nuits à l’auberge de jeunesse d’El Paso, à l’intérieur de l’île. De chaque endroit, il nous était loi-sible d’emprunter le GR 130 puis de profiter, pour les retours, des services des bus régu-liers qui desservent toutes les localités du

pourtour de l’île. Pour l’intérieur, vers le GR 131, nous empruntions les taxis, guère plus onéreux que les bus.Se munir de la carte des sentiers permet de bien se repérer. Les sentiers (senderos) sont tous numérotés et le réseau est impeccable-ment balisé. Les itinéraires sont régulière-ment flanqués de poteaux aux signalisations claires et précises . Suivre un descriptif est inutile. Un petit bémol cependant, tout est indiqué en kilomètres plutôt qu’en temps réel. C’est de la randonnée montagnarde sur des chemins arides au travers d’un paysage impressionnant de laves, de cendres et de cratères. Ailleurs, le GR se fraie un chemin au travers du magma des roches volcaniques . C’est de toute beauté.Livret de route (étapes entre 5 et 7 heures de marche) : Jour 1 Los Sauces - Puntallana et retour à Santa Cruz.Jour 2 Los Sauces - Gallegos et retour à Los Sauces.Jour 3 En taxi jusqu’à la Casa d’El Monte. Tra-versée de treize tunnels et découverte des sources de Marcos et Cordero, puis retour à pied jusqu’à Los Sauces .Jour 4 Transfert à Puntagorda et randonnée dans les alentours.Jour 5 Tijarafe - Puntagorda à pied jusqu’à l’albergue.Jour 6 Puntagorda - Puerto de Tazacorte et retour en bus à Puntagorda.Jour 7 En taxi jusqu’au point culminant de l’île, « El Roque de los Muchachos ». Vue sur la Caldera de Taburiente (vestige d’un immense cratère) et retour à l’auberge par un PR.Jour 8 El Paso - refuge El Pilar et retour à l’A.J. par le GR 131.Jour 9 Montée en taxi jusqu’à El Pilar et rando jusqu’à Fuencalliente par le GR 131 et la route des volcans (Ruta de los Volcanes) puis retour en bus jusqu’à El Paso.Jour 10 Transfert en bus jusqu’au Faro et ses

La Isla Bonita

L’île jolie. Il existe une petite île volcanique, en forme de cœur, la plus à l’ouest de l’archipel des Canaries, qui offre à ses visiteurs un charme incontestable. Cinq fois plus petite en superficie que la province de Namur, l’île de La Palma est peut-être moins appréciée des touristes que ses consœurs de Tenerife, Gran Canaria, Fuerteventura ou encore Lanzarote. Envahie par une majorité d’Allemands et d’Anglais, à la retraite bien sonnée, qui profitent des appartements ou des complexes hôteliers avec vue sur l’océan, La Palma réserve ses sites grandioses aux randonneurs plutôt confirmés.

Christine Melon, Anne-Marie, Micheline et Marcel Jaumotte ([email protected])

RETOUR RANDO

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salines à la pointe de l’île, puis vers Santa Cruz, où nous reprendrons l’avion le lendemain.

Caractéristiques de l’îleL’île est une montagne volcanique. Elle a surgi des flots il y a trois millions d’années.À l’endroit le plus large, 28 kilomètres sé-parent les bords de l’océan et son sommet le plus élevé, le Roque de Los Muchachos, y culmine à 2 426 mètres. Cela donne une idée de l’importance du dénivelé.D’immenses télescopes y scrutent le ciel. Le bon fonctionnement des laboratoires d’as-trophysique du Roque est permis grâce à une loi qui protège le ciel de toute pollution lumi-neuse.À perte de vue, foisonnent des bananeraies en terrasses, certaines protégées par d’immenses toiles en guise de serre. Le randonneur-maraudeur peut à loisir se ra-fraîchir de délicieuses oranges juteuses. Le domaine viticole représente une superficie totale de 600 hectares. Avocatiers et aman-diers sont aussi très présents. Les potagers ne connaissent pas de saison, semble-t-il. Ici on plante les pommes de terre ; ailleurs, les pousses apparaissent ; plus loin, c’est la récolte alors qu’on est en janvier et que sévissent chez nous la neige et le gel. Les abords des chemins sont autant de jardins luxuriants. La bejeque est la fleur la plus emblématique de l’île avec ses jolies et abondantes grappes de fleurs jaunes. Le dragonnier en forme de parasol, un arbre réputé millénaire, est impressionnant. De multiples variétés de lauriers peuplent les forêts. La marche silencieuse favorise aussi l’observation des oiseaux comme le pinson bleu et une espèce de grand corbeau (crave à bec rouge).Il n’est pas étonnant que l’île de La Palma soit reconnue « Réserve de biosphère » par l’Unesco pour la qualité et la richesse de son environnement.

Nos renseignements pratiques

Pour y allerVol Bruxelles - Santa Cruz de la Palma via l’aéroport de Madrid avec la compagnie Iberia (216 € par personne A/R).

Pour manger, boire et dormirÉpiceries et restaurants sont nombreux à proximité des auberges ou pensions.La nourriture n’est pas chère, la tradi tion-nelle Cruzcampo espagnole est rafraî chis-sante (cerveza) et les vins de La Palma réservent de très bonnes surprises.Le montant des nuitées dans les diffé-rentes pensions et auberges varie entre 10 et 15 € par personne.

Pensión CubanaCalle O’Daly, 24 Santa Cruz de La Palma +34 922 411 354 [email protected]

Albergue municipal El Almendro de Puntagorda (à recommander) - 26 lits +34 699 666 361 www.albergueelalmendro.com

Pensión El Drago (très confortable) Avenida de Los Sauces, 36 San Andrés y Sauces +34 922 450 350

Casa Encantada A.J. Calle Salvador Miralles Pérez, 2 (proche de l’office du tourisme) El Paso +34 661 924 972

Pour randonnerTopo-guide de la FFRP L’île de La Palma à pied – Édition 2009 bien documentée.De belles cartes et des guides de promenades sont disponibles dans toutes les bonnes librairies de l’île ou dans les offices du tourisme.

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17Sentiers • N° 216 • Automne 2017 •

RETOUR RANDO

La traversée du massif des Vosges (et ses sapins)

J’observe depuis quelques années en Famenne un rare « vrai » sapin des Vosges, dit aussi pectiné ou sapin blanc. C’est celui qui a ses cônes posés droit sur les branches, au contraire de tous ses confrères de la famille des pinacées : les épicéas, pins noirs et syl-vestres, douglas et autres mélèzes amis des beaux chalets. Ceux-là ont leurs pommes, de formes variées, suspendues à leur ramure et non debout. Le sapin des Vosges est, comme son nom le dit, emblématique de la grande forêt vosgienne mais rare chez nous, où nous n’avons de « sapin » que celui dit de Noël et qui est en réalité épicéa ou bien de Nordmann.En dehors de ces bois de géants qui peuvent atteindre, bien droits, plus de 60 mètres, le massif vosgien comporte aussi de belles forêts de hêtres (photo), des chênaies, des boulaies. C’est encore de grandes étendues de fagnes, de tourbières, de bruyères et de sous-bois explosant, après Pâques, de mille jonquilles en attendant les myrtilles de fin d’été. La région vosgienne est certes rustique

mais pas sinistre, c’est une intense nature imposée par un relief plus accidenté qu’il n’y paraît (dénivelé moyen + 650 m). C’est comme notre Ardenne en très grand et en montagne… La faune est bien présente : sangliers, cervidés et le loup revenu sont bien visibles, au moins par leurs traces sur le chemin. Et autour de celui-ci, les oiseaux se font entendre, encourageant le promeneur qui s’y sent un peu moins solitaire.Les étapes peuvent sembler longues sur le GR 5, car il s’agit bien ici de la traversée du massif des Vosges par ce grand GR monta-gnard, depuis Schirmeck au sud du Donon jusqu’à la gare TGV de Belfort, soit 277 kilomètres en 13 jours, réalisée en mai. Le balisage est admirable, mais il faut dire qu’il est orchestré par le pionnier des tracés d’iti-néraires, le Club Vosgien. Celui-ci propose depuis 1873 de lacer les hautes bottines sous les crinolines… On pérégrine sur les vieux chemins, ceux des militaires, des douaniers et ceux des contrebandiers ou d’exploitation forestière ainsi que de nombreuses portions de voies romaines, romanes ou de l’Empire…On marche sur les traces du passé où le

Le GR 5 des Vosges et du Jura

Adeptes de l’itinérance, ce parcours de légende, à destination des randonneurs sportifs, traverse les montagnes dans des paysages magiques à deux pas de la Suisse voisine.

Près de Sainte-Odile. De nombreuses pierres bornent encore le GR 5.

Par monts et par vaux. Près du Markstein.

D’impressionnantes hêtraies composent aussi le massif vosgien.

Landes ou Hautes Chaumes au Gazon du Faing (1 302 m).

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« rouge et blanc » côtoie toutes formes de bornes. Parfois doublées ou regravées et où la prussienne peut voisiner la fleur de Lys ou la croix des Templiers. Que ce soit pour limiter les frontières, de Lorraine en Franche-Comté, sur des kilomètres âprement disputés ou pour marquer les distances en kilomètres et en lieues, dont quelques bornes romaines milliarium (de mille doubles pas), ou encore pour signaler les altitudes. Si l’on compare à d’autres itinéraires, il est remarquable de découvrir sur ce GR 5 une telle variété de bornes, prouvant par là l’authenticité du parcours et de son histoire. Ces beaux jalons sont cependant menacés par la disparition des gestionnaires cantonniers et forestiers et par la mécanisation lourde. C’est aussi tout un passé de géodésie et de toponymie balayé par le GPS et la numérisation de l’espace…Par monts et par vaux, le sentier des Vosges est une plongée profonde dans la grande nature. Un beau voyage, sportif, où l’on découvre pas à pas une autre région cachée que celle de l’Alsace de Riquewihr et de Colmar et ses routes des crêtes, chères aux motards et aux cabriolets…

Le GR 5 de Belfort au lac Léman

En 14 jours de septembre et par beau temps, chaleur et soleil, tempéré par un demi-jour de pluie et un gros orage, j’ai découvert la Franche-Comté, à cheval sur les cantons suisses de Berne, de Neufchâtel et de Vaud, soit 300 kilomètres de randonnée sur La Grande Traversée du Jura, entre la gare de Belfort TGV et le lac Léman. À noter que cette nouvelle éco-gare TGV enfouie dans le versant de Belfort, dessert tout un nœud de transports locaux dont le GR 5, un réseau vélo et une ligne franco-suisse.J’ai suivi le GR, remarquablement balisé, au travers d’une variété de chemins, sentiers, vallées, gorges et routes cantonales. L’arrière-pays jurassien est beau, naturel, parfois sauvage et très varié, depuis le vieux canal de liaison Rhône-Rhin jusqu’au fil conducteur le long du Doubs. Seules les vaches des hauts pâturages sont toutes montbéliardes ! On marche beaucoup et les dénivelés sont importants, +570 mètres en moyenne chaque jour. Sortant des gorges pour gravir les quelques monts,

dont le Mont d’Or culminant à 1 461 mètres, l’épreuve est sérieuse mais amène toujours à la satisfaction de la découverte.Le soir, on mange à sa faim une profusion de produits locaux tant de charcuterie que de fromages. Les habitants sont gentils et accueillants. Et parmi les hébergements, peu nombreux sur le parcours, les fermes-auberges sont les plus plaisantes. Là, le jeune fermier montagnard est fier de vous ouvrir son foyer...J’ai rencontré cinq grands randonneurs, en groupe ou solitaires, dont un Hollandais qui suivait le « Rotterdam - Rome », dans son cinquante-deuxième jour !Plaines, monts et vaux, le Jura surprend par sa diversité.

Raoul [email protected]

Topo-guides GR – FFRP disponibles :

– L’échappée jurassienne

– La grande traversée du Jura

– Traversée du massif des Vosges

www.gtj.assoc.fr

Près du Ballon d’Alsace. La Suisse au pied du Mont d’Or.

Le vieux canal de liaison Rhone-Rhin.

Des sentiers au cœur de la nature.

Au creux du Doubs.Eduard Hering, fondateur du Club Vosgien en 1873 !

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IDÉE RANDO

LA VALLÉE DU POUHON,AU CŒUR DU CONDROZ LIÉGEOIS

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D E S C R I P T I O N D E L A R A N D O N N É E

Remarque : dans ce descriptif, l’abréviation PL signifie « promenade locale ».

ERNONHEID

Sur le GR 15Tournant le dos à l’ancienne école, dirigez-vous vers la gauche et le carrefour en Y proche (monument aux morts sur votre gauche) où vous quittez déjà le GR, qui continue sur la droite.

Hors GRRemarque : il se pourrait que, dans le futur, de cet endroit et jusqu’à La Rouge Minière, la randonnée suive le GRP 571, balisé .

Vous tournez à gauche dans le chemin sans issue de Grimonster que vous allez suivre jusqu’à l’entrée d’un bois (circuit VTT jaune). Après plus ou moins 500 mètres, à hauteur d’un hangar agricole, ignorez le chemin qui part sur votre droite. 200 mètres plus loin, l’asphalte fait place à un chemin herbeux menant à l’entrée du bois, face à une barrière. Suivez le chemin à gauche, entre lisière et prairie. À la fin de celle-ci, vous vous enfoncez sous le couvert, d’abord horizontalement puis en descente. À la jonction avec un chemin privé arrivant de la droite, continuez la descente de plus en plus prononcée. Après être passé en surplomb d’un bel étang (à gauche), vous arrivez devant l’entrée du château de Grimonster.

Le château de Grimonster est situé au nord-est de Ferrières au lieu-dit Grimonster et date du 18e siècle. Ce château forestier, bâti dans un écrin de verdure au cœur d’une nature intacte, est situé en bordure d’une forêt constituée, en 1976, en une réserve naturelle d’une superficie d’environ une centaine d’hectares.

2,5 km - 2,5 km GRIMONSTER ❶

Suivez la route vers la gauche et passez sur le « ru du Pourceau Pré », qui termine sa course, à votre droite, dans le ruisseau du Pouhon. Après quelques mètres, descendant de la gauche, le chemin de Piltus et le GR 576.

Sur le GR 576Continuez tout droit, sur la voie de Grimonster, en direction de La Rouge Minière, en longeant le ruisseau du Pouhon. Juste avant de franchir un pont, vous pouvez remarquer une zone colonisée par ces « ingénieurs des eaux et forêts » que sont les castors ! Alors que la route vire à droite, continuez tout droit avec les balises blanc et rouge, dans un large empierré que vous quittez après 100 mètres à peine en virant à droite pour grimper un étroit sentier encaissé et déboucher, entre des maisons, face à une fontaine dédiée « À la munificence de JN Fisbach - 1832 ». Poursuivez sur le chemin de la Tannerie puis tournez à droite dans la voie Hayard.

Hors randonnée : continuez tout droit sur 50 mètres pour admirer la jolie cha-pelle Notre-Dame de Ban-neux qui a été construite en temps de guerre sur un terrain offert par la fa-mille Hakin. Aucune aide financière n’ayant été ac-cordée pour sa construc-tion, ce sont les habitants

Fil rouge de cette randonnée, le ruisseau du Pouhon vous mènera de forêts en villages condruziens typiques tout en vous permettant de découvrir de superbes panoramas, de vieilles fontaines, un château, des chapelles ou de rencontrer, qui sait, des castors ou autres chevreuils. Et, surprise, vous randonnerez même sur le territoire de la ville d’Arlon, pourtant distante de 90 kilomètres ! Au départ du village d’Ernonheid, vous parcourrez 20 kilomètres pour un dénivelé positif de 553 mètres en randonnant, par intermittence, soit sur le GR 15, soit sur le GR 576 (ou 14,4 kilomètres par le raccourci).

Départ : Ernonheid, parking à côté de la salle « Al Vîle Sicole ».Coordonnées : 50°24’12.56’’N 5°39’58.45’’ESi ce petit parking n’était pas disponible (pour cause de réception ou manifestation dans la salle, par exemple), il est possible, au bout de la même rue, de se parquer sur un vaste terre-plein empierré (banc).Coordonnées : 50°24’07.20’’N 5°39’59.85’’E

Accès : train jusqu’à la gare d’Aywaille (ligne 42) puis bus (ligne 265) jusqu’à l’arrêt « Trou du Bosson » (attention : ne circule pas le dimanche et les jours fériés). Si vous utilisez les transports en commun, votre randonnée débute à l’arrêt de bus « Trou du Bosson » (vous êtes entre le point ❼ et le ). En voiture, par l’autoroute E25, sortie 47, puis à droite en direction de Harzé. Au carrefour de Houssonlonge, à gauche en direction de Bastogne. Et après plus ou moins 2,5 km, à droite vers Ernonheid.Aucune ressource. Aussi, pour étancher votre soif après la randonnée, il vous faudra vous rendre à Ferrières (8 km), à Aywaille (11 km) ou à Manhay (14 km).

La chapelle de Rouge Minière.

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de La Rouge Minière qui se sont mobilisés pour trouver l’argent nécessaire et, en 1942, des bénévoles du village, après journée, terrassent, charrient, taillent… La construction proprement dite débutera en février 1943 et l’inauguration se fera le 6 août 1944. L’abbé Hakin quittera sa paroisse de Herstal en 1947 pour revenir dans sa famille à La Rouge Minière. C’est à lui que l’on doit l’ajout de la sacristie, l’achat d’une cloche, le placement des vitraux et l’acquisition d’un ostensoir.

1 km - 3,5 km LA ROUGE MINIÈRE ❷

Le chemin herbeux s’enfonce sous les frondaisons, entre les prairies jusqu’à un Y. Montez la branche de gauche jusqu’au carrefour de trois chemins et d’une route où vous quittez le GR.

Hors GRVous tournez à droite (direction : Harzé et Saint-Roch) sur un empierré, entre pâtures, qui, rapidement, pénètre dans la forêt. Vous progressez sur un beau chemin forestier, sans vous préoccuper des voies latérales, jusqu’à un croisement (poteau indicateur). Vous tournez alors à gauche dans la « Vôye dès Mwèrts – Voie des Morts » ! Mais rassurez-vous, vous ne risquez rien. Au carrefour suivant, vous continuez tout droit et entamez la descente, entre conifères et feuillus, jusqu’à atteindre un large chemin de terre. Droit devant, le collège Saint-Roch de Ferrières.

2,5 km - 6 km PRÈS DE L’INSTITUT SAINT-ROCH ❸

Tournez à droite (vieille croix en pierre sur votre droite) pour entamer une remontée en pente douce entre sapinière et prairies. À la fin de la sapinière, vous continuez tout droit, entre deux plantations de jeunes arbres (en avril 2017). Attention : ce chemin est souvent parsemé de grandes flaques d’eau et de boue. Suivez alors, dans la pessière de gauche, le sentier parallèle tracé par les randonneurs, jusqu’à l’Y de la croix Saint-Christophe (alt. 350 m).

Ici, vous pouvez raccourcir votre randonnée de 5,6 kilomètres. Descendez le chemin de droite et, après un peu moins de 400 mètres, vous arriverez à la plaque annonçant le hameau de « La Levée ». Le tracé complet arrive de la gauche (vous êtes au point ❺).

Si vous optez pour l’itinéraire complet, suivez alors la branche qui part sur la gauche. Continuez encore un peu sur le large empierré pour descendre, 200 mètres après l’Y, le premier sentier herbeux qui part à votre gauche au coin d’une sapinière (vous aurez ignoré un chemin

– balisage PL – qui part à droite). Aboutissant à un carrefour, vous tournez à droite pour remonter, en pente douce (circuit VTT vert) jusqu’à un très large empierré. Descendez-le à gauche avec la PL « rectangle bleu ». Ignorez un premier chemin à droite juste après une plantation de jeunes conifères. Attention ! Soyez très attentif, car 150 mètres

plus bas (alors que vous apercevez une barrière métallique rouge et blanche et une route), vous devrez quitter cet empierré pour vous engager, à droite, dans un chemin herbeux peu visible, à travers une mise à blanc. Vous vous dirigez maintenant vers un bois de conifères. Le chemin, jusqu’au passage sur un petit ruisseau, est souvent assez marécageux. Une fois sous le couvert, il s’élargit et finit par déboucher à un carrefour avec un bel empierré, que vous suivez à gauche pour atteindre un nouveau carrefour où vous retrouvez le GR arrivant de la gauche.

Sur le GR 576Partez à droite avec le GR, un circuit VTT et une PL et, en un peu moins de 200 mètres, vous atteignez la chapelle Saint-Roch.

3,6 km - 9,6 km CHAPELLE SAINT-ROCH ❹

La chapelle Saint-Roch (ou chapelle des Pèlerins) date de 1886 et est érigée le long de l’ancienne voie de Liège, à une altitude de 346 mètres. Elle fut construite par des pèlerins qui apportaient leur pierre lors de l’épidémie de choléra qui ravagea la province de Liège. À côté de la chapelle, la croix « Frère Pierre » du nom de Nicolas-Joseph Kersten, de Saint-Roch.

Vous continuez sur le chemin forestier et, au carrefour suivant, vous entamez une courte mais sèche descente toujours en compagnie du GR, du circuit VTT et de la PL . Passez devant une barrière métallique puis à côté d’un vieux crucifix métallique sur un support en pierre (1840). Ensuite, quart de tour à droite. Après avoir longé une grosse exploitation agricole, votre chemin se met à grimper entre les conifères. Bientôt, le GR tourne à gauche. Vous le quittez ici en poursuivant droit devant.

Hors GRIgnorez les chemins transversaux pour atteindre un carrefour de cinq chemins, où vous vous engagez en face, dans le chemin barré par un panneau circulaire blanc à bord rouge mais, juste après ce panneau, tournez à gauche et suivez maintenant un beau et large chemin herbeux bordé tour à tour par de jeunes plantations ou mises à blanc. Vous atteignez ainsi un carrefour avec un large empierré sur lequel vous retrouvez un GR. Vous le descendez à droite.

Sur le GR 15Cet empierré aboutit, à un T, sur une route (ici arrive, de la droite, le raccourci).

3,3 km - 12,9 km LA LEVÉE ❺

La descendre à gauche et traverser le hameau de La Levée. Passez devant quelques maisons et, au bas de la descente, en face d’une habitation datée de 1793, vous tournez à gauche dans un sentier herbeux, le « chemin de la Croix Collard » (ou chemin vicinal n° 11 d’Ernonheid). Vous longez à nouveau le ruisseau du Pouhon, passez à côté d’une croix d’occis (à la mémoire de Michel Collard, mort en 1690), franchissez le ruisseau sur une passerelle en béton, remontez le sentier pour atteindre un chemin goudronné que vous suivez à gauche (circuit VTT ). L’asphalte cède la place à un empierré qui remonte le ruisseau en rive gauche avant de passer au-dessus et de s’en éloigner en rive droite (sur la gauche, banc sous abri et source avec croix en pierre). Vous remontez le vallon sur un chemin très rocailleux jusqu’à un T.

Hors randonnée : à gauche, à 50 mètres, la chapelle Sainte-Anne des Pouhons.

1,3 km - 14,2 km CHAPELLE SAINTE-ANNE ❻

La chapelle Sainte-Anne des Pouhons, reprise sur la liste du patrimoine immobilier classé d’Aywaille, fut bâtie en 1524 par le seigneur Colienne de la Neufforge à un endroit où de nombreux fourneaux et forges étaient actifs dans cette région riche en fer, et dédiée à sainte Anne et à saint Remacle. Elle est le seul vestige de la seigneurie des Pouhons. Elle fut construite à côté de la demeure d’un riche industriel, qui fut démolie en 1862. La chapelle, de forme rectangulaire, avec pignons à angle aigu et un petit clocheton, est construite en moellons de grès. La croix Saint-Christophe.

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Laissée à l’état de ruine, elle fut entièrement restaurée en 1789. À partir de 1925, à la suite de la construction de la chapelle de Houssonloge, elle fut de nouveau laissée à l’abandon mais une nouvelle fois restaurée en 1937. Depuis 1973, chaque dimanche le plus proche du 11 novembre, se déroule une bénédiction de chevaux, d’attelages et de chiens sous la musique de sonneurs de trompe.

La chapelle Sainte-Anne des Pouhons.

Avec le GR, tourner à droite. Une centaine de mètres plus loin, vaste aire de pique-nique et de barbecue (sur réservation au 04 384 65 20

– Les Amis de la chapelle Sainte-Anne). Toujours parallèle au ruisseau, le tracé balisé passe à droite d’un manège et élevage de chevaux espagnols puis traverse la grand-route Liège - Bastogne au lieu-dit « Pouhon de Harzé ». Avec le GR 15, vous grimpez le chemin asphalté en face. Mais, alors que le GR suit la route dans une courbe à gauche, vous le quittez.

Le ruisseau du Pouhon.

Hors GRGrimpez dans le bois en suivant, à l’Y, le sentier légèrement encaissé sur la branche de gauche. Au sommet, vous atteignez un empierré à un T, où vous retrouvez le GR.

Sur le GR 15

À gauche, à une dizaine de mètres, monument commémoratif des Amis du Plein Air, à la mémoire de Francis Vanmechelen et de Roland Huysmans, tous deux membres fondateurs des Sentiers de Grande Randonnée.

Le tracé blanc et rouge pénètre dans le bois dans un beau chemin forestier et descend doucement. À l’approche de quelques maisons, le chemin rétrécit pour bientôt ne plus être qu’un sentier à flanc de colline qui finit par dévaler, à l’arrière d’une maison, pour aboutir sur une petite route.

2,2 km - 16,4 km TROU DE BOSSON ❼

Suivez cette route à droite sur quelques mètres. Au T, vous tournez à nouveau à droite mais, juste avant de franchir le ruisseau, vous vous engagez à gauche, quittant ainsi le GR.

Hors GRNon, vous ne rêvez pas. Le chemin que vous allez suivre appartient à la commune... d’Arlon ! (La ville d’Arlon est en effet ici propriétaire de 200 hectares de bois.) Suivez ce beau chemin forestier (en ignorant un chemin qui descend à droite) jusqu’à un T. Tournez à droite et poursuivez jusqu’à un autre T. Là, vous tournez encore à droite pour suivre un empierré (à son entrée, une barrière et un panneau indiquant que le chemin est accessible aux piétons, cyclistes et cavaliers). Après une descente, au carrefour, continuez tout droit (PL ), passez au-dessus d’un ruisseau. Juste après, à la jonction avec deux chemins venant de la gauche, vous continuez encore droit devant. L’empierré laisse progressivement place à l’asphalte. Vous franchissez encore un ruisseau et ignorez un chemin qui part à votre gauche. La route effectue un S, se met à monter. À hauteur d’une maison (à droite), un panneau (en sens inverse de votre progression) vous annonce que vous quittez « le territoire arlonnais ». Quittant la « route du Paradis », vous atteignez alors une grand-route que vous remontez vers la gauche, sur l’accotement herbeux, jusqu’à un arrêt de bus. Si vous utilisez les transports en commun, c’est ici que vous débuterez votre randonnée.À hauteur de cet arrêt de bus, traversez la chaussée (direction Burnontige et Grand-Trixhe), mais prenez directement le chemin asphalté à droite (rue du 7 Septembre). Après la dernière maison, votre parcours devient un beau chemin campagnard qui pénètre bientôt dans un bois, le traverse et vous amène à l’entrée d’Ernonheid (face à un vaste terre-plein empierré avec banc), sur une route que vous descendez à gauche sur quelques mètres. Au T, vous retrouvez le GR.

Sur le GR 15Suivez le GR vers la droite (à votre gauche, la jolie petite église Saint-Joseph d’Ernonheid), pour retrouver votre point de départ.

3,6 km - 20 km ERNONHEID

Alain Lousberg, coordinateur technique des Sentiers de Grande Randonnée

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Cheminerà Lastovo…

... cette petite île de l’Adriatique pourvue du statut de parc naturel, au voisinage de Korçula et de Mljet, qui sont un peu plus connues…»«

Cheminées à Lastovo…Ceci n’est pas qu’un jeu de mots. Comme dans presque toutes les îles qui s’éche-lonnent le long de la côte dalmate, la ville principale porte le même nom que l’île entière. Or, Lastovo, située au nord de cette petite terre émergée, est bien connue dans la région… pour la curieuse architecture de ses nombreuses cheminées…Longs cylindres surmontés d’un encorbel-lement circulaire pourvu d’orifices latéraux, lui-même coiffé d’un chapeau conique, mais de tailles et de sections différentes suivant les toitures auxquelles elles appartiennent, elles attirent irrésistiblement le regard. Aucune autre localité insulaire ou côtière de Croatie n’en possède de pareilles. Cette par-ticularité un peu mystérieuse remonterait au XVIIe siècle (une sorte de surenchère entre propriétaires ?).Ce n’est cependant pas le seul attrait de la « ville ». Elle est partiellement construite sur une crête boisée qui domine d’une centaine de mètres les eaux bleues de l’Adriatique. Mais ce n’est pas vers la mer que dégrin-golent ses multiples ruelles en escaliers. C’est

vers le sud, dans la direction opposée, vers une dépression horizontale où se cultivent la vigne et quelques primeurs locales.Des dépressions horizontales, l’île n’en comporte pas énormément ! Elle est fort accidentée et culmine à environ 420 mètres au-dessus du niveau de la mer. Toutes ces pentes sont boisées ou couvertes de garri-gues. Hors des sentiers, aucune progres-sion n’est envisageable : ronces et plantes basses entremêlées, sous de petits chênes tordus dressés entre des milliers de blocs et d’affleurements calcaires de toutes formes et de toutes dimensions, constituent des obstacles infranchissables. De la frontière italienne à l’Albanie (et peut-être au-delà), dans toute la zone côtière de l’ex-Yougos-lavie, il faut se souvenir qu’on est en pays karstique…

Arriver dans l’îleÀ vol d’oiseau, l’archipel (200 km2) dont Lastovo est l’île principale se situe à environ 80 kilomètres de Split. Un ferry effectue la traversée en près de cinq heures (escale dans l’île de Korçula). En saison estivale, il existe un bateau plus rapide (3 heures) une fois par jour. Ubli, le petit port d’arrivée, manque tout à fait d’interêt. Ce lieu de débarquement et la « ville » principale (à 9 kilomètres) sont par ailleurs les seules localités dignes de ce nom. Mais il existe des lieux-dits comportant quelques habitations, des appontements pour plaisanciers et l’une ou l’autre konoba (restaurant) où déguster poissons et fruits de mer. Les langoustes sont célèbres.Nous avons passé cinq jours, en cette fin septembre 2016, dans un « appartement » de Zaklopatica, jolie baie située à 2,5 kilomètres à l’ouest de Lastovo. Un taximan « trompe-la-mort » (sur bitume sinueux) nous y a déposés un samedi vers 22 h 30, après notre arrivée à Ubli.

Apprivoiser les sentiersÀ l’entrée de Lastovo, on trouve tout : la poste, l’unique magasin, une banque, le dispen-saire, la pharmacie, deux ou trois bistrots… et le bureau de tourisme. Ne pas hésiter à s’y procurer la carte au 1 :20 000 éditée par le Parc naturel. Elle est assez précise et com-porte en surimpression le tracé de tous les sentiers balisés. Cette carte est carrément indispensable pour la randonnée dans l’île : si le balisage est généralement correct (lors-qu’il existe), les points de départ d’une piste ne sont pas toujours bien signalés. Des pan-neaux indiquent les noms de lieux-dits qui figurent sur la carte mais ne sont pas toujours disposés judicieusement. Enfin, les sentiers ne sont pas systématiquement entretenus…À Zaklopatica, en dehors de la route qui monte

La « ville » de Lastovo.

Ruelles en escalier.

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Sentiers • N° 216 • Automne 201724

vers Lastovo, il existe un sentier peu visible (il démarre dans de hautes herbes et le panneau n’est atteint que plusieurs mètres plus haut) qui grimpe dans la végétation envahissante, offre de superbes vues sur la baie, s’enfonce dans les bois et débouche à l’entrée de la « ville » quarante minutes plus tard. Nous l’em-prunterons quotidiennement pour entamer de là-haut des périples circulaires.

Sillonner l’île à partir de la « ville »Une intéressante balade de quelques kilo-mètres autour de la localité consiste à suivre les panneaux bleus annonçant en croate et en anglais : « chemin du présent au passé » . Il s’agit d’un parcours approchant diverses chapelles en ruine, le corps cylindrique d’un ancien moulin à vent et quelques autres vestiges, se faufilant à travers les bois de pins (gare aux épines glissantes dans les descentes prononcées !) et traversant la dépression semi-cultivée qui jouxte le sud de la « ville ». On y remonte par le labyrinthe des ruelles et des escaliers aux marches de pierres lisses.

Pour traverser l’île du nord au sud (et revenir au point de départ), nous avons choisi une boucle qui démarre de la dépression, mène au lieu-dit Portorus et revient par une piste plus ou moins parallèle. C’est grâce à la carte que nous découvrons le point de départ, au pied d’une montée boisée (les panneaux s’y trouvent mais ils sont invisibles à partir de la petite route qui passe à 200 mètres de là !). Cette étroite piste (balisée) s’élargit plus haut, mais lorsqu’il conviendra de la quit-ter, c’est encore la carte qui nous apprendra que nous sommes parvenus à la bifurcation « adéquate ».Les balises réapparaissent quelques cen-taines de mètres plus loin et se maintiennent désormais correctement le long d’une étroite sente qui monte jusqu’à une crête dominant de 160 mètres les eaux scintillantes de l’Adria-tique. Il ne reste plus qu’à amorcer la descente (bien indiquée) pour rejoindre une route, la traverser et atteindre la baie de Portorus, au lieu-dit Skrivena Luka (quelques habitations et une konoba, possibilité de baignade).Le retour s’effectue par une large piste qui remonte en deux « épingles à cheveux » sur la crête, pour se muer brusquement en une sente plus ténue. Selon la carte, ce rétrécis-sement n’aurait pas lieu d’être. À y regarder de plus près, c’est encore elle qu’il faut croire : manifestement, le chemin n’est pas entre-tenu et les hautes herbes qui envahissent le plateau le réduisent peu à peu à néant. Cette contrariété nous amène à le perdre complè-tement (balises trop rares) et à passer plu-sieurs minutes à le retrouver, à l’état de trace sommaire qui s’élargira plus loin avant de se réduire à nouveau (assez fortement… mais il s’agit ici d’une bifurcation), à l’entame d’une interminable descente boisée vers les pan-neaux de départ.Au total, compte tenu des paysages traversés, c’est un fort bel itinéraire… qui nécessite une lecture continue de la carte.

Exploration vers l’estNous décidons cette fois de quitter la « ville ». par le haut en direction de la chapelle

St Nikola, d’où nous bifurquerons vers le lieu-dit Podanje, une « ferme biologique » qui accueille des randonneurs. Sentier de départ peu visible, mais présence des pan-neaux. La piste descend progressivement vers une dépression où poussent quantité d’oliviers (un chemin de terre carrossable – mais sans issue – y conduit lui aussi). Elle remonte ensuite en petits lacets vers la chapelle solitaire. Peu avant de l’atteindre, une bifurcation réputée « plus large » mais encombrée de plantes basses, se mue, au passage d’une piste « latérale », en un sentier peu marqué mais bien balisé qui s’enfonce dans les bois de pins. À hauteur d’un pla-teau découvert, cette piste cesse réellement d’apparaître « matérialisée » sur le terrain. Seules les balises peintes sur les nombreux affleurements permettent la poursuite de la randonnée. Un moment d’inattention suffit : nous voici à nouveau « hors sentier », à la recherche de marques, en milieu difficile. Les hautes herbes qui poussent entre ces grosses pierres dissimulent des creux où le pied s’en-fonce, entraînant déséquilibre et risques de

Ruelles en escalier.

Cheminée à Lastovo.

Un ancien moulin à vent. Vers Zaclopatica.

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Informations pratiques

REJOINDREVoiture ou avion jusqu’à Split. Du port de Split, lignes maritimes Jadrolinija : ferry (lent) ou bateau plus rapide jusqu’au port de Ubli. Attention : les horaires d’été (juin-septembre) différent de ceux d’hiver.

SE LOGERHôtels à Lastovo (ville) et en bord de mer : à Zaklopatica, Skrivena Luka ou Pasadur.Possibilités de chambres et apparte-ments chez l’habitant. Nous avions choisi l’appartement Ana, 26 Zaklopatica (sur Internet).

SE RESTAURERPlusieurs konobas dans ces mêmes lieux. Une adresse à Lastovo : konoba Fumari (près de l’église). Porto Rosso à Skrivena Luka.

S’APPROVISIONER, ETC.Uniquement à Lastovo et à Ubli. Banque (avec distributeur)à Lastovo. Idem pharmacie et soins médicaux.

CARTOGRAPHIE ET BALISAGECarte indispensable au 1:20 000, office de tourisme à Lastovo. Les balises sont des points blancs cerclés de rouge ou des lignes blanches horizontales entourées de deux lignes rouges. En Croatie, une croix n’indique pas une mauvaise direction mais l’imminence d’un croisement ou d’une bifurcation (convention pas toujours utilisée).

ALLER PLUS LOINL’archipel comporte des îlots plus propices à la natation. Départs de Zaklopatica (se renseigner sur place).

CHANGELa Croatie est dans l’UE mais la monnaie est toujours le Kuna : environ 7,5 Kn pour 1 €.

INTERNETTaper « Parc Naturel de Lastovo », : infos générales, quelques hôtels, etc.« hébergement à Lastovo », : coordonnées de divers logements.« Jadrolinija », : infos sur la navigation.

chutes douloureuses (expérimenté !). Il nous faudra cette fois près d’un quart d’heure pour retrouver une marque, peinte sur un rocher plat, donc peu visible à distance.De ce plateau, la vue est superbe sur les îlots de l’archipel. Plus loin, une nouvelle bifurca-tion nous réserve d’autres surprises : la piste est tellement envahie qu’il faut carrément se lancer dans un massif de plantes basses pour retrouver une balise de l’autre côté… Puis il y aura des arbres abattus en travers du sen-tier… Enfin, la route qui conduit à Podanje. La ferme n’est malheureusement pas accessible en ce moment. On rentre à Lastovo en sui-vant la petite route…

Après le sud et l’est, nous aurions voulu consacrer une journée à l’ouest et atteindre le sommet de l’île, à 418 mètres d’alti-tude. On l’aperçoit de loin, assez arrondi, il émerge des bois et toute la calotte supé-rieure semble lunaire, dépourvue d’ombre, mais pourvue de caillasse… Sous une tem-pérature toujours proche de 30°C en cette fin septembre, nous limitons cette escapade

à une marche d’approche. Nous laisserons l’ascension pour une autre fois… Il faut bien qu’il nous reste quelque chose à faire si nous revenons dans l’île !

Pour résumerNous avons beaucoup aimé cette île perdue, ensoleillée, sauvage, peu fréquentée.Fin septembre, nous n’avons croisé personne sur les sentiers.L’accueil de notre hôtesse ne nous laissera que de bons souvenirs.Inutile de rappeler qu’il faut de bonnes chaus-sures et emporter de l’eau… En absence de lumières parasites, les nuits étoilées sont époustouflantes. Et par ciels nuageux ? Quels ciels nuageux ?2 700 heures de soleil par an !

Anne Gilsoul et Jacques Caspers

Suivre la flèche.

Sur les sentiers.

Lieu-dit « Portorus ».

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RETOUR RANDO

Repris dans Randos autour du monde du Lonely Planet(1), le « Grand Anneau des Sibillini » (GAS) était inscrit de longue date à notre agenda 2017. L’itinéraire fait le tour du massif montagneux calcaire du parc national des monts Sibyllins, situé au centre de l’Italie, dans la chaîne des Apennins, à cheval sur les régions des Marches et de l’Ombrie. La boucle, balisée en blanc et rouge, comptabilise 120 kilomètres répartis sur neuf étapes et évolue de 645 mètres d’altitude (à Visso) à 1 794 mètres (au col de Forca de Giuda). Le dénivelé positif total de la randonnée s’élève à 5 423 mètres. Le mont Vettore (2 476 m), hors GAS, est le point culmi-nant du massif. Moins connus que les Abruzzes tout proches, les Monti Sibillini offrent une panoplie d’attraits incontournables : vieux villages et champs en terrasses, alpages, richesse de la faune et de la flore, paysages très diversifiés et pré-sence humaine ancestrale qui a laissé son empreinte au travers de monastères. « Les monts Sibyllins sont un territoire de légendes populaires remontant au Moyen Âge, comme celles de la Sibylle et du lac de Pilate, dont témoigne, entre autres, l’écrivain français Antoine de La Sale, qui visita la région en 1420 »(2).

Grande Anello dei Sibillini (GAS)Rando en Marches sinistrées

Séismes d’octobre 2016Alors que notre projet de parcourir l’An-neau se précisait, la région subit deux fortes secousses telluriques les 26 et 30 octobre 2016. L’activité sismique de magnitude 6,5 provoqua dans tous les villages du parc des dégâts à très grande échelle. Beaucoup furent désertés par la population dépla-cée d’autorité. Actuellement, certains sont encore sous la garde des forces de l’ordre qui en interdisent l’accès. Le massif monta-gneux lui-même est remodelé : au-dessus de Castelluccio, une grande faille est apparue sur un versant de la montagne. De même, le célèbre petit lac de Pilate a complètement disparu. Cette perte est d’autant plus tra-gique que le lac abritait notamment un petit crustacé endémique nommé Chirocéphale de Marchesoni.

Notre randonnéeÀ la sortie de l’hiver, nos demandes d’informa-tions via le site du parc et les offices du tou-risme restent lettres mortes alors que notre départ est prévu pour le 23 mai. À force d’in-sistance, Maria Laura Talamè (du Parco Nazio-nale dei Monti Sibillini) a finalement répondu en nous renvoyant vers des contacts locaux. Ce sera enfin l’amorce de quelques réserva-tions concrètes. Néanmoins, nous sommes obligés de partir sans avoir bouclé toutes les étapes et sans savoir précisément ce que nous allons découvrir et pouvoir faire. Nous comp-tons bien sur les quelques hébergeurs prévus pour qu’ils nous tirent d’affaire sur place, ce qui effectivement se concrétisera !

C’est Claudia Rosati, notre première héber-geuse, qui nous fait prendre conscience de l’ampleur des dégâts dans la région. Toute la vie y est perturbée : les transports en commun, les villes et villages transformés en « red zones », les habitants déplacés et la plupart de l’activité économique et touris-tique réduite à néant. Elle nous organisera également les premières étapes dans les refuges épargnés par le séisme.Étape 1 : de Visso à Cupi. Claudia vient nous chercher à l’aéroport et nous dépose à Visso, où nous découvrons pour la première fois l’importance de la destruction avec quan-tité d’habitations effondrées. Nous sommes impressionnés. Nos premiers pas sont entra-vés par les carabinieri et les militaires et nous sommes déjà contraints d’improviser un contournement. Néanmoins, nous grimpons et découvrons pour la première fois ce magni-fique paysage alternant vallées et pré­alpages parsemés notamment de quantités d’orchi-dées, d’hellébores et de cyclamens. Nous logeons dans la belle maison de Claudia à Cupi (hameau de douze habitants). Elle nous raconte sa région et le séisme, elle est intaris-sable. L’accueil est très agréable. Elle se pro-pose même de nous préparer le pique-nique pour le lendemain.Étape 2 : de Cupi au refuge de Fiastra. Nous quittons le hameau par un sentier qui ser-pente dans les herbes, les narcisses, les pivoines et, toujours, les orchidées. Superbe panorama sur les monts Sybillins. Nous ne rencontrons personne de la journée, ce qui sera le cas la plupart du temps. Arrivée au

Le refuge de Garulla.

Le sanctuaire de Macereto.

Peuplement arborescent.

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refuge Trebio où nous serons seuls et aurons le privilège de choisir notre menu dans le frigo ! Nous découvrons le petit village tou-ristique de Fiastra, très sinistré ; le temps y semble arrêté. Les commerces, adminis-trations et écoles sont transférés dans des containers en bordure de village. Balade le long de l’idyllique petit lac de Fiastra niché au pied des montagnes à 641 mètres d’altitude.Étape 3 : de Fiastra au refuge de Garulla. Il nous faut doubler l’étape car le village de Monastero est inaccessible depuis le séisme. Toujours seuls, traversées de somptueuses prairies fleuries et, au travers des brouil-lards, percées panoramiques sur l’Adriatique. Passage à Pintura di Bologna, station de ski déserte. Au refuge de Garulla, dont une aile récente est intacte grâce à sa construction anti-sismique, nous sommes accueillis par l’indispensable et attentionné Edgardo qui nous organisera les trois étapes suivantes (Rubbiano, Montegallo et Castelluccio). Nous logeons seuls dans le refuge.Étape 4 : de Garulla à Rubbiano. Traversée de vallées profondes blotties dans des forêts de très vieux hêtres et de châtaigniers, alter-nant avec des passages en prairies au pied des montagnes (Mont Priora à 2 330 m). Une vue exceptionnelle sur le Colle Regnone agré-mente la fin de notre cheminement. Le refuge de Rubbiano étant détruit, Edgardo nous a organisé le gîte et le couvert à l’agritourisme « La Fattoria » à Montemonaco, quelques encablures plus loin. Accueil particulière-ment chaleureux et repas « gargantuesque » mitonné avec les produits de la ferme seront

les maîtres-mots de cette nuitée passée dans le silence absolu.Étape 5 : de Montemonaco à Colle di Monte-gallo. Ici encore, le refuge de Colle di Monte-gallo étant détruit, Edgardo nous a réservé la nuit dans un bungalow du camping Vettore à Balzo. Nous traversons plusieurs villages détruits, silencieux et pétrifiés situés dans un décor inouï. L’itinéraire nous amène le long de plusieurs « monti », dont les majestueux monte Sibillini et monte Vettore, au pied duquel nous découvrons la célèbre église Sainte-Marie du IXe siècle, en ruine. À Balzo, mis à part une épicerie ambulante qui s’est réinstallée et le camping qui est ouvert, c’est à nouveau un spectacle de désolation qui s’offre à nous. Soulignons particulièrement la qualité de l’accueil ! Étape 6 : de Balzo à Castelluccio. La partie la plus méridionale de la boucle n’offre plus de possibilité de logement au Colle de la Cese. Edgardo nous a donc improvisé une variante via Castelluccio, le village le plus emblé-matique et touristique des monts Sybillins. Une légère inquiétude taraude cependant Viviane, qui a cru entendre que ce village est complètement détruit et interdit d’accès. Elle ne souhaite pas vraiment reproduire l’expé-rience de la confrontation avec les forces de l’ordre comme à Visso... Croyez-nous, on ne rigole pas quand on se retrouve face à l’autorité... Nous contournons le monte Vet-tore dans un décor de plus haute montagne, d’alpages féériques, des gentianes et tou-jours des orchidées à foison. Pour atteindre Castelluccio perché sur son promontoire,

nous dessinons une grande boucle dans les immenses prés enchanteurs situés au pied du fameux village que nous abordons par un sentier discret. Stupéfaction et incom-préhension, car nous ne traversons que décombres, désolation et silence... en cher-chant notre hôtel ! À l’extrémité du village, nous sommes « accueillis » par des militaires ébahis qui ne comprennent pas d’où nous surgissons ! Après les explications d’usage et les contrôles d’identité, ils nous conduisent enfin à notre hôtel « Villa Tardioli », construit aux normes anti-sismiques, et dont c’est le tout premier jour d’ouverture. Nuit silen-cieuse dans le village fantôme abandonné à la vigilance de la soldatesque.Étape 7 : de Castelluccio à Campi Vecchio. Nous remontons la boucle par une succession de collines verdoyantes, de cols et de magni-fiques échappées sur la vallée de la ville de Norcia. Nous restons à une altitude avoisinant les 1 700 mètres et rejoignons Campi Vecchio après une bonne descente de 1 000 mètres. Là encore, nous retrouvons dévastation et vide intégral, dans lequel nous cherchons notre hypothétique logement « agritourisme Fonte Antica ». Et là encore, nous nous heur-tons à la stupéfaction des carabinieri, qui finissent par nous indiquer le chemin de l’hô-tel situé en contrebas du village. Logement de caractère dans un site merveilleux, restaura-tion et accueil parfaits par Paolo, le maître des lieux ! Lui aussi nous articule la fin du séjour avec beaucoup de gentillesse.Étape 8 : de Campi Vecchio à Visso. Le loge-ment n’existant plus à Visso, nous improvisons

Floraison printanière.

La carte officielle du Parc.

Hors GAS, en direction de Castelluccio. Forêt séculaire.

Un aperçu de la destruction.

En vue de Castelluccio.

Viviane se penchant sur l’étape du lendemain.

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Informations pratiquesQuand y aller ? Les périodes les plus favorables pour sillonner le parc s’étalent de la mi­mai à fin juin (floraison) ou en septembre et octobre. La chaleur risque d’être inconfortable en plein été.

Comment y arriver ? Une compagnie low cost bien connue assure des vols entre Charleroi et Pérouse, Ancône ou Pescara. Il est possible de rejoindre Norcia par le train puis le bus via Spoleto.

Carte et topo-guide ? Bien que le balisage blanc et rouge soit relati-vement bien assuré, il est fortement conseillé de se munir d’une carte au 1:25 000 d’autant que, dans la situation actuelle (qui risque de s’éterniser), il faudra adapter l’itinéraire classique du « GAS ».

Approvisionnement : uniquement à Fiastra et à l’épicerie ambulante à Balzo.

Communication : anglais, souvent approximatif ; français, rarement.

Contacts et coordonnées utiles :Claudia Rosati : [email protected] Giacomozzi : [email protected] ou [email protected] Laura Talamè, fonctionnaire technique au Parc : [email protected] Angelini Paroli (Fonte Antica) : [email protected] Fattoria : [email protected] Enza (camping Mont Vettore) : [email protected] à la Villa Tardioli (Castelluccio) : [email protected] officiel du parc : www.sibillini.net/chiedi_sibilla/sentieri/gas/

une dernière étape en boucle. Pour ce faire, nous empruntons notam-ment le GR E1. Le grand anneau des Sybillins se clôture doucement sur de très beaux paysages d’alpages et de crêtes. Mais nous devons encore traverser Visso en catimini... avant de revenir à Campi Vecchio.

ConclusionRarement, il nous a été donné de pouvoir randonner neuf jours dans une nature aussi somptueuse et exempte d’empreinte touristique à seulement deux heures de vol de la Belgique. Il en fut de même pour l’accueil excep-tionnel que nous ont réservé tous nos hôtes.Nous avons sillonné une région dont la population a presque tout perdu avec le séisme. Malgré la situation telle que décrite supra et le risque que rien n’évolue avant longtemps, nous ne pouvons que vous inciter à la découvrir à votre tour. Chacun y gagnera, dans une forme de solidarité entre les randonneurs et la population locale

Possibilité d’ajouter une étape pour accéder au sommet du monte Vettore.Possibilité d’articuler au GAS, la visite des villes d’Assise, Spolète et Pérouse.

Viviane Chardome et Jacques Mahieu

(1) Randos autour du monde. Les plus beaux treks du monde, pays par pays, Jonathan Tartour, édition Lonely Planet, 2e édition 2014.(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Sibylle_de_Cumes(3.) Carte au 1 :25 000 « Monti Sibillini » éditée par Società Editrice Ricerche – Club Alpino Italiano, sezione di Ascoli Piceno.(4.) Topo-guide Grande anello Sibillini – Parco nazionale dei Monti Sibillini – Piazza del Forno, 1 à 62039 Visso – www.sibillini.net – [email protected]

Ringraziamenti

Per il loro aiuto nell’organizazione del nostro soggiorno, la loro gentilezza e disponibilità, volevamo ringraziare in particolare Claudia de Cupi, Edgardo del rifugio di Garulla, Tiziano Enzo del campeggio Vettore, la nostra carina ospite della Fattoria a Montemonaco, Fabrizio di Castelluccio e Paolo di Fonte Antica a Campi Vecchio.

Tutti sono stati indispensabili alla realizzazione di questo magnifico anello dei Sibillini.

Grazie mille !

www.grsentiers.org/content/108-sibillini

Éveil printanier du massif près de Castelluccio.

Une des nombreuses fontaines en cascades.

Le lac de Fiastra.

Le versant méridional du massif.

La chiesa di S. Andrea (14e) à Campi Vecchio.

Panneau du parc national.

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Le tourisme, secteur économique vital pour la Tunisie, souffre encore de l’instabilité qui a suivi la révolution de 2010-2011 et les attentats de 2015.Depuis ce printemps, les touristes et les randonneurs sont progressivement mais encore trop timidement de retour, aux yeux des autorités du pays. Les compagnies aériennes ont repris leurs vols au départ de la Belgique et le Gouvernement belge a assoupli les conseils aux voyageurs qui s’y rendent.Sur place, début d’été, aucun signe d’insécurité n’est palpable, ni dans les villes, ni dans les campagnes, ni dans la région montagneuse du nord-ouest que nous avons traversée entre montagne et littoral, cultures et forêts, collines et petits lacs. La beauté d’une nature préservée où cohabitent en harmonie une faune et une flore riches.La plus belle façon de découvrir le nord tunisien, c’est en prenant le temps. Ce pays d’Afrique du Nord ne dévoile vrai­ment ses secrets qu’aux randonneurs !Une occasion pour les amateurs de randos de découvrir ou de redécouvrir au calme, loin de la foule des plages, mais au plus près de la population et des multiples sites archéologiques, de nouveaux itinéraires en cours de balisage avec l’aide technique et les conseils de nos amis français de la FFRP.

Randos à Bizerte et dans sa régionÀ soixante kilomètres au nord de Tunis, à cinq kilomètres du cap Blanc, la pointe septentrionale de l’Afrique, son vieux port moyenâgeux, ses remparts et sa médina. À l’époque turque, la ville était un grand port de corsaires. Bizerte a été de tout temps une place forte straté-gique, vu sa proximité avec l’Europe et sa rade naturelle, le lac salé de Bizerte, qui permettait de maintenir les navires à l’abri. Un itinéraire d’une journée per-met d’en faire le tour.

Le parc national d’Ichkeul et ses zones humidesÀ l’écart des circuits les plus fréquentés, la région de Bizerte se prête à merveille aux randonnées, en étoile ou non. Comme la traversée du parc d’Ichkeul, un parc national parmi les plus riches de Tunisie. Il comprend un vaste plan d’eau où se regroupent, à l’automne, des di-zaines de milliers d’oiseaux migrateurs, plus de deux cent mille canards, oies et foulques en hiver, des marais où pais-sent des buffles, une montagne boisée aux nombreux chemins balisés et, au printemps, les cigognes viennent nicher sur les toits des villages environnants.

ÉCHAPPÉE BELLE

Nord tunisien :randosentrelittoral etmontagne

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Sentiers • N° 216 • Automne 201730

Rando en boucle sur la presqu’île de Ghar el Melh – Cap FarinaEntre Tunis et Bizerte, aux environs de la ville antique d’Utique, Ghar el Melh est le point de départ de la rando à l’embouchure de la Medjerda, le principal fleuve de Tunisie. Durant le premier tiers de l’itinéraire, le sen-tier est comme suspendu quelques mètres seulement au-dessus du rivage, découpé par de nombreuses criques et plages. Le djebel forme une épine dorsale s’enfonçant dans la Méditerranée. On y trouve également des carrières romaines, des bains d’argile, une île en forme de sous-marin… Ensuite, le sen-tier monte jusqu’à l’habitation du marabout Sidi Hattab, avant de se transformer en une sente abrupte qui grimpe à 344 mètres à travers un maquis qui ressemble à celui que l’on trouve en Corse. Le balisage devient des plus sommaires, voire carrément inexistant et n’est pas encore répertorié sur carte. Il faut donc régulièrement improviser pour se frayer un chemin dans le maquis sauvage. Seul fil rouge, rester sur la crête et ne pas quitter des yeux la mer sur votre droite. Après deux heures trente, on arrive enfin à un petit pâturage à brebis, où le berger nous indique un chemin qui descend sur le flanc nord à travers la forêt de Raf Raf, avant de retrouver notre point de départ. Cet itiné-raire devrait être défriché et balisé cet hiver !

Rando dans le parc national Djebal ZaghouanAu sud de Tunis, l’un des 10 parcs nationaux, situé au cœur d’un massif qui culmine à 1 295 m et abrite le « temple des eaux », un temple romain qui associe les captages de quatre sources de montagne du parc dans un cadre monumental, le nymphée. Point de départ d’un aqueduc de 132 kilomètres courant en général à fleur de terre ou en parcours souterrain et dont de nombreux tronçons marquent encore le paysage en de nombreux endroits avec des arcades de plus de 20 mètres de hauteur pour alimen-ter principalement la célèbre cité antique de Carthage qui comptait plus de 400 000 habitants. Construit au début du IIe siècle après J.-C., ce complexe a connu une lon-gévité exceptionnelle puisque, de nos jours encore, une bonne partie de ses canalisa-tions est toujours fonctionnelle. Le parc national compte 670 espèces végé-tales et une riche faune, dont des hyènes ! Plusieurs itinéraires de randonnées, à fortes dénivelées, très bien balisés et entretenus par les gardes, permettent de parcourir le parc durant plusieurs jours.

OudhnEn descendant le mont Zaghouan, on longe par un sentier de randonnée l’aqueduc qui alimentait jusqu’au début du siècle dernier la ville Zaghouan et l’ex-Uthina, aujourd’hui Oudhna. La cité connut son plein essor aux deuxième et troisième siècles après Jésus-Christ. Les ruines sont dispersées sur plus d’une centaine d’hectares, thermes publics, amphithéâtre, villas romaines riche-ment pavées de mosaïques, des bains privés et un Capitole.

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Rejoindre- Avion : Tunisair www.tunisair.com- Taxi collectif ou louage : accueille

cinq passagers et leurs bagages.- Bus interurbain www.sntri.com.tn- Train : réseau dense du nord au sud,

abonnement classe confort : 45 € pour deux semaines www.sncft.com.tn/

Plus d’infos : www.discovertunisia.com/infos-pratiques/transport

Se loger- EDHIAFA association tunisienne

d’héber gements alternatifs [email protected]

- Resorts, clubs, hôtels-clubs et apparthôtels

- Maisons d’hôtes, gîtes ruraux et hôtels de charme

Plus d’infos sur www.discovertunisia.com/infos-pratiques/hebergement

Goûter le terroir- Le brik à l’œuf, une feuille croquante garnie d’un œuf mi-cuit, relevé de câpres et de persil.- Le couscous, un vieux plat berbère à base de semoule cuite à la vapeur garnie de viande d’agneau et de légumes, mais dans les villes côtières, on la prépare volontiers avec du poisson.- Ne manquez pas de déguster la pâtisserie réputée parfumée à l’eau de rose et à l’écorce d’orange.

Aller plus loin- Association tunisienne de randonnée

www.randotunisie.tnRégion Zaghourian : randos en étoile- Djebel Zaghourian, sentier de Sidi

medyen, Sidi Bougabrin, Zriba el Alia, Takrouna...

Région du Cap Bon : randos en étoile- Nord : toute l’année (pour des randos en

ligne de plusieurs jours, éviter si possible entre juin et septembre).

Possibilité de combiner avec le Sud mais uniquement en avril, mai et octobre.

Consulter et télécharger des adresses utiles

­ Office national du tourisme à Bruxelles Tél. 02 648 30 78 – 02 648 23 55 [email protected] www.travelintunisia.be www.discovertunisia.com

- Siroko travel, agence spécialisée en randonnées dans toute la Tunisie, nord et sud. www.sirokotraval.com [email protected] Tél. 00 216 71 965 267

Informationss pratiques

Sentiers berbères Les amateurs de traditions berbères aime-ront les sentes qui montent au petit village de montagne de Zriba, où ne subsistent que quelques rares agriculteurs. Plus loin, Takrouna, un village fortifié superbement bien intégré au paysage sur un éperon qui domine la plaine. Parmi les maisons, celle du marabout, à la fois religieux mystique et moine-soldat chargé de donner l’alerte en cas d’invasion. L’occasion aussi de découvrir les tapis berbères aux codes couleurs des plus élaborés.

www.grsentiers.org/content/107-nord-tunisien

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Sentiers • N° 216 • Automne 201732

TECHNOLOGIES

Les cartes préférées des randonneurs sont généralement topographiques. C’est le top de la précision, hérité de l’armée. Mais les cartes collaboratives d’OpenStreetMap (OSM) proposent aujourd’hui une alternative intéressante.

Accessibles uniquement sous forme numé-rique, sur PC, smartphone ou GPS, les cartes OpenStreetMap présentent deux avantages : leur gratuité et une couverture planétaire. Contrairement à Google Maps, autres cartes gratuites, elles incluent aussi les tracés des sentiers.Certes, les cartes OpenStreetMap restent encore moins riches en détails que les cartes topographiques, mais elles évoluent, car elles sont mises à jour en permanence à travers une approche collaborative, sur un modèle proche de Wikipedia. « Depuis quelques années ces cartes sont devenues très riches, elles s’améliorent sans cesse », estime Yves Peeters, patron de Geolives, une société lié-geoise qui édite des applications de cartogra-phie pour randonneurs, avec des cartes IGN et aussi des cartes OpenStreetMap (SityTrail Belgique et SityTrail World).

Une cartographie collaborativeÀ qui s’adressent les cartes OpenStreet-Map ? À tous les randonneurs, en particu-lier ceux qui ont du mal à trouver des cartes topographiques à l’étranger, ou les jugent chères sous format numérique (smartphone ou GPS) pour un usage occasionnel. Une car-tographie OpenStreetMap rend d’excellents services pour aller marcher en Allemagne ou en Italie, par exemple. Les principaux sen-tiers y figurent, ou encore à Madère, pour prendre un exemple légèrement plus lointain.Le projet OpenStreetMap est né en Grande- Bretagne, à l’UCL (University College Lon-don), en 2004. Depuis lors, des centaines de milliers de volontaires participent au projet. L’organisation est basée sur une fondation britannique et des associations locales, de fait ou de droit, qui réunissent des contributeurs, comme OpenStreetMap Belgium (www.osm.be/), basé à Gand, ou OpenStreetMap France. Un contributeur qui parcourt un sentier non répertorié sur la carte peut enregistrer sa trace sur son GPS et envoyer l’info à OpenStreetMap pour l’ajouter.Il s’agit d’une approche plus ouverte que la cartographie traditionnelle, dont la mise en page s’opère lentement. Ici, elle s’organise

Le Wikipediade la cartographie

de manière continue. Il s’agit d’une immense base de données d’où l’on peut tirer des cartes adaptées selon les usages, comme une cartographie pour le handicap, avec le relevé des lieux accessibles (magasins, restaurants…)

12 000 bénévoles en Belgique et un noyau dur de 100 personnes« Il y a globalement 700 000 personnes qui éditent la carte, dont 12 000 en Belgique », indique Joost Schouppe, un participant très actif dans OpenStreetMap Belgium. « Comme dans beaucoup de projets, la majo-rité des participants ne font que quelques changements, il doit y avoir une centaine de contributeurs très réguliers en Belgique, ils passent plusieurs heures tous les mois à car-tographier. » Militant de la carte OSM, il l’es-time plus flexible que la carte topographique. « La grande différence, c’est qu’une carte OSM permet de corriger les choses, alors que face à une carte IGN, je suis un consom-mateur impuissant. » Impossible d’ajouter un sentier manquant. Un autre contributeur, Marc Gemis, fait un appel du pied : « Ce serait intéressant si les clubs de marche de Bel-gique apportaient leur contribution. »

Joost Schouppe : « Face à une carte IGN, je suis un consommateur impuissant. »

....et sur l’appli OsmAnd map (OpenStreetMap).

Le même sentier sur SityTrail carte IGN.

Le GR121 à l’entrée de bois de la Houssiere, du côté Braine-le-Comte.

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Où trouver des cartes OpenStreetMap ?

L’accès des cartes OpenStreetMap étant ouvert et gratuit, il existe d’innombrables sites et appli-cations proposant ce service. En voici une petite sélection, mais il y en a un grand nombre. C’est un peu le problème : il faut faire le tri...

CARTOGRAPHIE DE BASEwww.openstreetmap.org

APPLIS

SityTrail WorldEn streaming. Possibilité de télécharger des zones. Enregistrement et partage d’itinéraires.14,99 € par an (web, iOS et Android).

WickilocAppli de partage de parcours gratuite. Permet le téléchargement de cartes OpenStreetMap. Op-tion navigation pack payante (4,99 € pour un an). Sur le web, iOS et Android.

OsmAnd MapsAppli gratuite. Les cartes sont téléchargées, ce qui réduit la facture télécom. Téléchargement gratuit de 10 cartes, il faut payer 6,99 € pour pou-voir tout télécharger. Application sophistiquée, qui permet de se construire des cartes sur me-sure. iOS, Android et Amazon. Très bel affichage. Recommandé par Joost Schouppe (d’OSM), « même si ce n’est pas la plus intuitive ».

MapsMe Appli de cartes téléchargées moins paramé-trables qu’OsmAnd Maps, mais plus ergono-mique. Avec un dispositif de navigation qui fonctionne aussi avec les sentiers. Gratuit (iOS et Android).

MapOutApplication qui permet de tracer ses randonnées avec le bout du doigt sur une cartographie OSM. Calcul automatique de la distance et du profil de dénivelé. Assez bluffant…

Maps 3DCartographie OSM affichée en 3D pour mieux visualiser les dénivelés.

Cartes gratuites, applis parfois payantesLes cartes OSM sont gratuites à la base, elles sont accessibles sur le web, sur des applis de smart-phone, qu’il faut bien choisir car toutes ne sont pas propices à la rando. Et elles sont nombreuses. « Il est aussi possible d’intégrer la cartographie OSM sur n’importe quel GPS Garmin », continue Marc Gemis. Certaines applis demandent toutefois des petits paiements pour financer leur développe-ment, lorsqu’elles contiennent des fonctions avan-cées et améliorent la cartographie. « Nous ajoutons des courbes de niveau et des effets d’ombres pour mieux visualiser le relief », indique Yves Peeters, de Geolives (SityTrail). L’appli belge fait payer son ser-vice mais peut enregistrer les parcours et permet leur partage.

L’amélioration des cartes OSM profite de la poli-tique open data qui se répand dans les administra-tions publiques. « De plus en plus d’agences gou-vernementales ouvrent l’accès à leurs donnés, nous pouvons ainsi améliorer la qualité de nos cartes », indique Joost Schouppe.

Et l’IGN ? Ainsi, en France, l’IGN français accepte que les bénévoles d’OSM France utilisent des photos aériennes produites par l’institution pour amélio-rer la cartographie collaborative. En Belgique, la situation de notre Institut géographique national est plus délicate. « Nous savons qu’il aimerait tra-vailler avec nous sur certains projets », continue J. Schouppe, « mais l’IGN a le souci qu’il doit se finan-cer en vendant ses données. En même temps, les politiques aimeraient qu’ils les donnent librement, sans leur donner de fonds alternatifs. »Joost Schouppe dirige un projet pour mettre à jour la cartographie OSM en consultant les bases de données routières des administrations de la Région flamande. Un autre projet d’OSM Belgium vise à collecter et intégrer les données sur les monuments et éléments remarquables (arbres par exemple, ou bornes frontières) sur tout le pays.

Contributeurs au LuxembourgLes contributeurs ne misent pas tout sur l’accès libre des données publiques. « Je crois surtout à la cartographie artisanale, de ce qu’on connaît, de ce qu’on a vu sur le terrain », écrit Julien Minet, inter-viewé comme « mapper du mois » en juin dernier par le site d’OpenStreetMap Belgique. Il habite dans la province de Luxembourg. « J’ai commencé en 2012, et à ce moment, il manquait encore cer-tains hameaux près de chez moi, que j’ai ajoutés, en plus de certaines routes principales. Au début, je cartographiais les chemins forestiers après avoir enregistré leurs traces GPS. Puis je me suis mis à cartographier progressivement les points d’intérêt, c’est-à-dire surtout des commerces, cafés, restau-rants, banques, etc. Je suis ensuite passé aux itiné-raires balisés autour de chez moi. »Il rêve d’ajouter les cours d’eau, les ruisseaux pas toujours bien mentionnés dans les cartes OSM.

Robert van [email protected]

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Sentiers • N° 216 • Automne 201734

DÉCOUVERTES

À force de chercher l’oiseau rare, on oublie parfois de profiter du quotidien. Mais qui ne connaît pas les mésanges charbonnière et bleue ? Fort liées à l’homme, elles méritent qu’on s’y attarde un peu.

Depuis des millénaires, l’homme modifie son environnement afin d’en tirer le meilleur profit pour y vivre de manière confortable. La faune et la flore subissent ces changements de plein fouet. Certaines espèces en pro-fitent, d’autres en souffrent et déclinent ou disparaissent. Les mésanges bleue et char-bonnière font partie de la première catégorie. Leurs plumages colorés et leurs régimes alimentaires ont rapidement séduit les pay-sans et les bourgeois, qui ont classé ces dévoreuses de chenilles et de pucerons dans la catégorie « auxiliaires de l’agriculture ». Nichoirs et nourrissage hivernal ont permis de compenser les coupes forestières et les destructions d’habitat de ces deux espèces. Elles ont alors pu étendre leur aire de répar-

DANS LES PAS DE DAME NATURE

tition en Europe et occuper des endroits qu’elles n’auraient pas fréquentés naturelle-ment.

Deux espèces à la base forestièresCes deux espèces égayent facilement notre quotidien, pour autant que se dressent quelques arbres feuillus dans les environs. Elles sont tellement communes qu’on oublie-rait de les observer correctement. Pourtant, il est intéressant de passer du temps à les étu-dier ou simplement à les contempler. L’habitat optimal de ces deux mésanges est constitué de vieilles forêts feuillues. Les chênaies sécu-laires en abritent les densités les plus élevées, surtout si le sous-bois est dense. Mais on les trouve également dans les parcs, les jar-dins et les vergers. Les prairies, les zones de culture intensive et les landes sont générale-ment désertées, et les forêts de conifères peu fréquentées en période de nidification. Il peut y avoir jusqu’à deux couples de mésanges charbonnières par hectare, alors

que les bleues sont généralement quatre fois moins nombreuses sur la même surface. Si vous désirez placer des nichoirs dans votre jardin, pensez à en choisir avec des trous d’en-trée différents pour limiter la concurrence : 32 mm pour la charbonnière et 28 mm pour la bleue. Placez de préférence les nichoirs sur un arbre, à proximité d’abris où les jeunes pourront se réfugier après leur premier envol. Limitez aussi la prédation par les chats en choisissant correctement le type de nichoir (nichoir à balcon) et l’endroit où vous le pla-cez. Une plaque métallique clouée autour du trou empêchera les pics d’élargir l’entrée pour se nourrir des œufs ou des jeunes. Si elles ont le choix, les mésanges préfèrent souvent les nichoirs aux cavités naturelles. Le manque de sites propices à la reproduction peut excep-tionnellement entraîner des cohabitations dans les nids. Si vous placez des nichoirs, pensez à les nettoyer correctement à l’eau savonneuse en automne afin d’éliminer les oisillons morts et les parasites.

Les deuxcousines

du jardin Antoine Derouaux

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Proies et prédatricesEn hiver, les mésanges se nourrissent surtout de graines et de graisse. Vous pouvez à ce moment leur offrir des graines de tournesol, des cacahuètes ou des boules de graisse. Le reste de l’année, elles sont de grandes préda-trices d’invertébrés, surtout les chenilles et les pucerons. Mais les mésanges sont aussi la proie d’un grand nombre d’animaux. En milieu urbain, les chats sont les principaux ennemis des adultes et des jeunes. Les autres prédateurs sont l’épervier d’Europe, l’écu-reuil, les corvidés (pie, geai…), les mustélidés ou encore la rare chevêchette d’Europe. Les lérots et les pics épeiches peuvent aussi piller les nids pour se nourrir ou nourrir leurs jeunes.

Heureusement, les mésanges produisent généralement de nombreux petits. La mor-talité juvénile est cependant élevée, 87 pour cent des jeunes charbonnières n’atteignent pas l’âge d’un an et 49 pour cent des adultes meurent chaque année. Les quelques jours suivant l’envol sont les plus dangereux. La plus vieille mésange charbonnière connue a atteint l’âge de quinze ans et cinq mois, la plus vieille bleue quatorze ans et sept mois. Les hivers rigoureux sont aussi une cause importante de mortalité si la nourriture dis-ponible n’est pas suffisante. Les mésanges urbaines ont apparemment une espérance de vie plus élevée en hiver que les mésanges forestières car elles disposent de plus de res-sources.

Deux espèces qui se portent franchement bienLes mésanges sont considérées comme sédentaires mais des afflux d’oiseaux du nord et de l’est de l’Europe sont régulière-ment constatés chez nous en octobre, sur-tout pour la bleue. Il est intéressant de noter que le nombre d’individus venant se nourrir dans un jardin est souvent nettement plus élevé que ce que l’on peut voir. Les données de baguage montrent que ce sont parfois plu-sieurs dizaines d’individus (jusqu’à 100) qui passent par un jardin sur une journée, alors qu’il n’y en a que quatre ou cinq ensemble à la mangeoire. En Wallonie, la population de mésanges char-bonnières est stable depuis 1990, début du programme du Suivi des Oiseaux Communs en Wallonie (SOCWAL), celle de mésanges bleues est en légère augmentation. La popu-lation de charbonnières était estimée à au moins 150 000 couples en 2001-2007 lors de l’Atlas des Oiseaux Nicheurs de Wallo-nie, celle de bleues à 86 000 couples. Il est cependant difficile d’estimer précisément le nombre de couples d’espèces si communes, il y en a probablement plus dans la réalité. À Bruxelles, les deux espèces sont en crois-sance et on comptait 2 400 à 4 600 couples de mésanges bleues en 2000-2004 pour 2 500 à 4 900 couples de charbonnières.

La mésange charbonnière

Elle tire son nom de sa tête noire et de sa bavette qui s’étend jusque sur le bas-ventre. Le mâle se distingue de la femelle par sa cravate plus large. Elle se nourrit essentiellement sur les branches basses, sur l’écorce des arbres et au sol. Opportuniste, elle peut nicher dans des boîtes aux lettres, des descentes d’eau, des colonnes, des pylônes, des cendriers, des poubelles à piles… Il y a généralement une seule ponte, de 6 à 12 œufs, mais 30 pour cent des couples mènent une seconde nidification dès que les jeunes sont assez grands.

Chez la plus colorée de nos mésanges, mâles

et femelles sont difficiles à distinguer. Équilibriste, elle cherche

les insectes au bout des branches fines dans la canopée. Elle fréquente aussi les

roselières, où elle perce les tiges de roseaux pour y extraire les larves cachées. On la trouve essentiel-

lement dans les cavités d’arbres et les nichoirs, parfois dans les anfractuosités de bâtiments. Elle fait une seule nidifi­

cation et pond de 6 à 12 œufs, mais on en a déjà compté jusqu’à 17.

NATAGORA.BE/MEMBRES

Partout en Wallonie et à Bruxelles, Natagoramilite activement pour la biodiversité menacée.Soutenez nos actions, engagez-vous pourla nature que vous aimez.

VOUS AIMEZ LA NATURE ?CRIEZ-LE TRÈS FORT P

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Sentiers • N° 216 • Automne 201736

GROTE ROUTEPADENSENTIERS DE GRANDE RANDONNEEFERNWANDERWEGELONG DISTANCE FOOTPATHS

1: 300 000

topogra�sche kaart/carte topographiquetopographische karte/topographic map

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W A L L O N I ELe parc naturel des Sources reconnu par la Région wallonne !À la mi-juillet, le parc naturel des Sources a été reconnu par le gouvernement wallon.Regroupant la totalité des territoires de la ville de Spa et de la commune de Stoumont, il présente la particularité d’être le premier parc naturel résultant d’un partenariat

Quoi de mieux qu’une randonnée aux quatre coins de la Belgique à cette saison où les paysages prennent peu à peu les couleurs de l’automne ? Que ce soit une balade sur les hauteurs des Fagnes ou dans la fraîcheur de l’Ardenne, profitez d’une nuit ou d’un séjour aux Gîtes d’Étape pour (re)découvrir les richesses de nos régions. Nos équipes de Gîtes « formule auberge » se feront un plaisir de vous accueillir à Eupen, à Ovifat et à Wanne (GR 56 ou GR 15, en province de Liège), à Han-sur-Lesse et à Rochefort (GR 577, en province de Namur) ou encore à Villers-Sainte-Gertrude (GRP 575/576, en province de Luxembourg).Dès l’an prochain, les Gîtes d’Étape se feront un plaisir de vous accueillir également en Brabant wallon, dans leur nouveau gîte de Louvain-la-Neuve ! Le chantier, qui a débuté fin août, devrait se clôturer pour le mois de septembre 2018. L’occasion pour les randonneurs du GR 121 de faire une halte dans notre nouveau gîte qui se veut accessible à tous, tant par ses tarifs que par sa situation (il est situé à deux pas de la gare).Vous préférez approfondir votre connaissance d’un segment de sentier en par-ticulier ? Nos Gîtes « en location » sont des infrastructures équipées où vous pourrez organiser votre séjour à votre rythme, en toute autonomie, et profiter d’un repos bien mérité après une grande randonnée.À bientôt dans l’un de nos Gîtes d’Étape !

www.gitesdetape.be

BONS PLANS

PARTEZ EN RANDONNÉE AVEC

LES GÎTES D’ÉTAPE… BIENTÔT À

LOUVAIN-LA-NEUVE !

Dans la région du Gîte d’Étape de Maboge. © Gîtes d’Étape du CBTJ

public-privé puisque le groupe Spadel (eaux de Spa et de Bru-Chevron) et le domaine de Bérinzenne (asbl dont une mission est l’éducation à l’environnement) sont parties prenantes du projet.Ce nouveau parc naturel est traversé par les GR 5, 15, 571 et 573, il a une superficie de près de 15 000 hectares (soit 150 km2) et concerne près de 14 000 habitants. Par

S U I S S E - A L L E M A G N ELa plus longue passerelle suspenduedu monde en Suisse ou en Allemagne ?Aux randonneurs de trancher !Le chemin de randonnée pédestre européen

cet apport, les onze parcs naturels de Wallonie s’étendent sur 380 000 hectares (3 800 km2), soit 25% du territoire wallon et 9% de sa population.Ses buts principaux sont la préservation de la biodiversité, la protection des richesses naturelles et patrimoniales, la promotion du développement durable et, dans ce cas spécifique, la protection accrue des sources.

B E L G I Q U EVotre photo fera la une !L’Institut géogra phique national travaille à la réali-sation d’une toute nouvelle série de cartes topogra-phiques à l’échel le 1:25 000. Sur chaque carte, une photo originale de la région cartographiée viendra embellir la couverture.

Cette photo, pourquoi ne serait-ce pas la vôtre ? En plus d’avoir votre photo en couverture, vous pourriez remporter de nombreux cadeaux.

Infos et participation : concours.ign.be

(Europaweg) est à nouveau praticable entre Grächen et Zermatt, à Randa. Il avait été interrompu à la suite d’un éboulement. Désor-mais, cette zone sensible est traversée par le plus long pont suspendu du monde, de 494 mètres d’un bord à l’autre. Ce pont pédestre, qui culmine à 85 mètres de haut, est le plus long pont suspendu du monde, selon l’Office de tourisme de Zermatt.https://drive.google.com/drive/ folders/0B471ZLzXceIib1ZyNTNxeDVsbjA)

La plus longue passerelle suspendue du monde est en Allemagne, au-dessus de la vallée de la Bode, dans le massif montagneux du Harz. Situé dans la région de moyenne

montagne la plus au nord de l’Allemagne, le parc naturel offre une étonnante diversité de paysages : des collines vallonnées, de vastes plateaux, des praires, des forêts et des val-lées romantiques.www.germany.travel/fr/loisirs-et-detente/paysages-naturels/parcs-naturels/parc- naturel-et-geologique-du-harz.

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RANDO PÈLE MÊLE

Randonner avec des animauxen Bourgogne - Franche-ComtéLes trois parcs naturels régionaux de Bourgogne - Franche-Comté (et bientôt un quatrième) offrent un très large éventail d’activités à pratiquer en arrière-saison. La tendance est à la balade avec un âne, des rapaces ou encore guidée par un chien de randonnée. Relié au chien-loup tchécoslovaque ou au berger allemand par un harnais et une sangle, la traction puissante du chien économisera des

efforts et rendra la randonnée plus légère.www.lalegendeduloupnoir.fr

Au départ du village de La Pesse, des balades avec un âne font découvrir le massif avec un autre regard. Hébergement en yourte, en tipi, en gîte, au rythme de l’âne et en veillant sur lui !

Et si l’on est chanceux, parfois le lynx fait son apparition dans les forêts de sapins et prairies. www.anes-jura.com

Le parc naturel régional du Haut-Jura s’étend sur 178 000 hectares dans une région de moyenne montagne, les Montagnes du Jura, et borde la frontière suisse. Une montagne douce certes, mais son plus haut sommet, le Crêt de la Neige, culmine quand même à 1 720 mètres et permet, par temps

dégagé, d’avoir une vue imprenable sur la chaîne des Alpes. Cours d’eau et rivières ont creusé des gorges profondes et des canyons, et les nombreuses cascades qui dévalent la région offrent une variété

de sentiers de promenades accessibles à tous.www.bourgognefranchecomte.com

F R A N C E

Des monts du Cantal à la vallée du LotSept jours de parcours historique au départ du plus grand volcan d’Europe, le GR 465 est riche par la diversité des paysages et du patrimoine qui le composent. Situé sur deux régions (Auvergne - Rhône-Alpes et Occitanie), traversant deux dépar-tements (Cantal et Aveyron), cet itinéraire relie les sommets d’Auvergne, les plateaux et estives, pour rejoindre les vallées abruptes et encaissées du Sud-Cantal et arriver dans les vallées de la Truyère et du Lot.

Tour de l’Audomarois et randonnées en caps et marais d’OpaleÀ deux pas de chez nous, plus de 25 jours d’itiné-rance ou de randonnée à la journée dans le Pas-de-Calais au cœur du parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale ? De l’Audomarais au site des Deux-Caps en passant par le pays de Lumbres, Desvres-Samer ou encore le Boulonnais, les sentiers propo-sés dans ce guide mèneront les randonneurs entre paysages naturels et sites d’exception. Pour tous les âges, pour tous les goûts, accessibles au plus grand nombre, ces itinéraires permettront d’apprécier les mille facettes du département entre terre et mer ain-si que toute sa richesse patrimoniale culturelle et na-turelle, sans oublier les spécialités culinaires locales.

Tours dans le Grand Pic Saint-LoupPlus de trente jours de rando à la rencontre de sites incontournables tels que le pic Saint-Loup et la vallée de la Buèges, entre garrigue et Cévennes. Des panoramas à la beauté sauvage préservée, au soleil généreux, aux parfums de thym et de genêt au coeur de la guarrigue héraultaise. Des sites naturels à explorer à tout âge pour apprendre à connaître la faune et la flore. La nature du Grand Pic Saint-Loup possède plusieurs visages : ses plaines allient aromatiques et vignes, ses mon-tagnes rocailleuses de la Séranne à l’Hortus, ses gorges escarpées où se glissent de petites rivières inattendues. Côté patrimoine, vous ne serez pas en reste avec les nombreux villages médiévaux du coin, leurs petits jardins ensoleillés et leurs ruelles étroites, typiques du Sud de la France.

Via Garona – GR 861Sept à dix jours d’itinérances connectés à d’autres chemins de Compostelle, le GR 861 Via Garona permet de relier à pied le centre de Toulouse au village de Saint-Bertrand-de-Comminges avec sa majestueuse cathédrale. Depuis la basilique Saint-Sernin, longez l’axe naturel de la Garonne jusqu’au piémont des Pyrénées, sur les pas des pèlerins de Saint-Jacques, et explorez Muret, pa-trie de Clément Ader, l’ancienne cité épiscopale de Rieux-Volvestre, l’abbaye de Bonnefont, la cité faïencière de Martres-Tolosane, Saint-Gaudens et sa collégiale. Découvrez également les 31 plus belles randonnées à travers la Haute-Garonne, riche de ses paysages et de ses terroirs : le Laura-gais avec le canal du Midi, le Frontonnais avec le vignoble de Fronton, le Comminges et les Pyrénées au sud du territoire.

TOPOS FFRP | NOUVEAUTÉS

Les SGR ne vendent pas ces topo-guides. Vous les trouverez sans difficulté dans divers magasins spécialisés en articles de randonnée et dans certaines librairies, ou via internet www.ffrandonnee.fr/ et cliquez sur « Boutique ».Dans la rubrique « Le Catalogue », les critères de recherche sont très étendus (géographiquement, par GR, par n° de référence, etc.). Vous trou-verez les détails de la publication en cherchant la réfé rence dans la page « Boutique » de la FFRandonnée.

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DÉCOUVERTE

Le patrimoine de Verviers : la Bruges wallonne du 19e siècle ?Le tracé verviétois de liaison entre le Tour du Pays de Herve (nouvelle édition du topo 563) et le GR Vesdre-Hautes-Fagnes (573) va d’Ensival à Andrimont (Dison) en passant par les boulevards (des Déportés, de Bruxelles), la gare centrale et l’hypercentre (le théâtre et le manège, les places Verte et du Martyr, le Grand-Bazar, Notre-Dame des Récollets, etc.) avant l’escapade vers le Mamelon Vert (musée et pont d’Al Cûte). La Maison du tourisme propose aussi plusieurs balades dont « De l’eau à la laine » en 6,4 km ou « Les Escaliers » totalisant 8 kilomètres. En consacrant un carnet à Verviers, l’IPW (Institut du Patrimoine wallon) positive. Parce que l’ancienne cité lainière vaut mieux que la réputation qui lui colle à la rue, cité de (présumés) djihadistes complotant en bords d’une Vesdre forcément cloaque. D’ailleurs, en préface, Freddy Joris soi-même (il est Verviétois et administrateur général de l’IPW admis à la pension voici deux mois) donne le ton. Il cite Philippe Farcy (Le Soir), séduit par le centre-ville vert et vieux mêlant les styles néo avec cette promesse encourageante : dans cent ans, assure Farcy, Verviers sera regardée comme la Bruges du XIXe siècle.En attendant, le lecteur-randonneur a de quoi faire. Et d’abord, lever les yeux vers ses multiples façades urbaines et, plus encore, reluquer le faîte des villas du quartier des boulevards, une richesse (bourgeoise) qui témoigne de la vitalité d’une ville laborieuse connue dans le monde entier pour sa Vesdre (encore) canalisée qui lavait une laine à nulle autre pareille.Deux Verviétois en couple, l’archéo-logue Catherine Bauwens et Jean-Fran-çois Potelle, archiviste à la Ville depuis dix ans, épinglent pêle-mêle mais avec méthode, usines, maisons ouvrières (les premières du continent), écoles, monuments, escaliers, octrois et fon-taines (capitale de l’Eau) en soulignant que Verviers se situe au cinquième rang des entités de Wallonie les plus riches en patrimoine classé.À noter une référence prometteuse illustrée par l’importance de l’Art nouveau piloté, modestement, par les commerçants du début du siècle dernier. Voici l’occasion d’appréhender carreaux en faïence bleutée, bas-reliefs, visages féminins, marquises en verre et singulières figures d’inspiration égyptienne.Qui cherche… trouve ! Le patrimoine de Verviers est à découvrir, carnet en mains pour ne pas s’égarer.

Carnets du Patrimoine 140, 56 pages en format 16 x 24 cm. Couverture plastifiée quadrichromie 84 illustrations et plan de situation 6 €.

Toutes les publications sont disponibles dans les librairies de Wallonie, ou auprès du service des Publications – [email protected] - 081 230 703,ou via le site de vente en ligne : www.institutdupatrimoine.be

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Avant de partir randonner consultez toujours nos mises à jour sur www.grsentiers.org

MISE À JOUR TOPOS

GR 14 Sentier de l’Ardenne Malmedy – Bouillon - SedanDeuxième édition – mai 2007

Modification à Baseille (page 63)*Modification entre Lavacherie et Tonny (pages 64 à 67)*Modification à l’entrée de Saint­Hubert (pages 69 et 72)*

GR 151 Tour du Luxembourg belgePremière édition – mai 2015

Modification à Baseille*Il s’agit d’une précision, vu l’arrivée du GR 57.*

Randonnées en boucle dans la province du Brabant wallonDeuxième édition – juillet 2014

Ces modifications se rapportent à l’édition 2 du topo-guide.

Randonnées en boucle dans la province de LuxembourgDeuxième édition – juillet 2014

Randonnées en boucle n° 1 : Impact du GR 57 sur cette boucle*Randonnées en boucle n° 2 : Impact du GR 57 sur cette boucle*Randonnées en boucle n° 5 : Impact du GR 57 sur cette boucle*Randonnées en boucle n° 8 : Impact du GR 57 sur cette boucle*Randonnées en boucle n° 10 : Modification du descriptif*

Randonnées en boucle dans la province de Luxembourg Tome 2Première édition – avril 2016

Randonnées en boucle n° 20 : Le sentier longeant la Mandebras est à nouveau opérationnel.

Randonnées en boucle n° 22 : Impact du GR 57 sur cette boucle*Randonnées en boucle n° 26 : Impact du GR 14 sur cette boucle*Randonnées en boucle n° 29 : Impact du GR 57 sur cette boucle (raccourci)*Randonnées en boucle n° 29 : Impact du GR 57 sur cette boucle (page 114)*Randonnées en boucle n° 29 : Impact du GR 57 sur cette boucle (variante additionnelle)*Randonnées en boucle n° 30 : Impact du GR 57 sur cette boucle (pages 119 et 123)*Randonnées en boucle n° 30 : Impact du GR 14 sur cette boucle (variantes allongées)*

Randonnées en boucle dans la province de NamurTroisième édition – juin 2014

Modifications à apporter à la troisième édition suite à la sortie de la quatrième édition.*

Randonnées en Famille dans la province de LuxembourgPremière édition – février 2013

Randonnées en famille n° 1 : Impact du GR 57 sur cette boucle*Randonnées en famille n° 2 : Impact du GR 57 sur cette boucle*Randonnées en famille n° 15 : Coupe à blanc d’une sapinière*

La Grande Traversée de la Forêt du Pays de ChimayDeuxième édition – juin 2016

Le parcours de La Grande Traversée de la Forêt du Pays de Chimay s’effectue en partie sur le GR 125 (Tour de l’Entre-Sambre-et-Meuse).*

*En cliquant sur « Mise à jour des topo-guides / Cliquez ici » vous atteindrez facilement chaque mise à jour via les liens présents dans le document.De plus, ce document vous donne tous les conseils pour imprimer correctement les mises à jour.

Vous trouverez les détails de ces mises à jour sur notre site sous forme de carnet à glisser dans votre le topo-guide.

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