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Le sommeil du sujet
vieillissant
Dr SAIDLITZ Pascal
Gériatre
Unité Cognitivo-comportementale
Equipe mobile de Gériatrie
CHU Toulouse
Pourquoi une telle question?
Environ 40% des personnes de plus de 75 ans
se plaignent de leur sommeil
La somnolence excessive dans la journée peut
concerner jusqu’a 30% des plus de 65 ans.
Les pathologies du sommeil (apnées,
insomnies, jambes sans repos...) augmentent
également avec l’âge.
Pourquoi une telle question?
Un mauvais sommeil a des répercussions
importantes:
augmentation des chutes,
augmentation des accidents domestiques et de la
circulation routiere
prise de medicaments inappropriee
…
LE SOMMEIL NORMAL?
Le sommeil: 1/3 de notre
existence
Une fonction bio-rythmique, réparatrice, adaptative Articulée sur l’alternance lumière – obscurité
Fin de période diurne (sommeil nocturne) et début d’a-m (sieste)
Réparant la veille précédente et préparant la veille suivante
Des variations inter – individuelles Lève tôt ou couche tard ; Court ou long dormeur
Vital, complexe, subjectif
Un sommeil de bonne qualité : S’endormir en moins de 60 mns, dormir plus de 7 heures, se réveiller
moins de deux fois dans la nuit, se rendormir en moins de 30 mns, s’éveiller reposé le matin
Le sommeil: 1/3 de notre
existence
UNE FONCTION BIO-RYTHMIQUE
Articulée sur l’alternance lumière – obscurité
Réparant la veille précédente et préparant la veille suivante
Circadien
Ultradien
sieste
Sommeil de nuit
Le sommeil: 1/3 de notre
existence
UNE FONCTION BIO-RYTHMIQUE
Articulée sur l’alternance lumière – obscurité
Réparant la veille précédente et préparant la veille suivante
Phase la moins active
Phase de haute vigilance
Phase de faible vigilance Phase de repli
Faibles performances physiques
Eveil actif-Phase chaude
2h
17h
14h 11h
8h 5h
23h
20h
Le sommeil: 1/3 de notre
existence
DES VARIATIONS INTER – INDIVIDUELLES
Courts dormeurs (<5h)
Longs dormeurs (>9h)
Dormeurs moyens (5-9h)
Le sommeil: 1/3 de notre
existence
UNE FONCTION COMPLEXE
MODÈLE DE « DOUBLE RÉGULATION »
Processus S = dette homéostatique
(propension au sommeil)
Processus C = régulation circadienne du rythme veille-sommeil
(indépendante de la durée des cycles)
Borbely, 1982
Cirelli, 2009
Le sommeil: 1/3 de notre
existence
UNE FONCTION COMPLEXE
MODÈLE DE « DOUBLE RÉGULATION »
Cirelli, 2009
Le sommeil: 1/3 de notre
existence POURQUOI DORMONS
NOUS?
Horloge biologique interne
(hormones, temperature…)
Synchroniseurs externes
(activité, luminosité, repas…)
Le sommeil: 1/3 de notre
existence POURQUOI DORMONS
NOUS?
Horloge biologique interne
(hormones, temperature…)
Synchroniseurs externes
(activité, luminosité, repas…)
Le sommeil: 1/3 de notre
existence POURQUOI DORMONS
NOUS?
Rôle des Neurotransmetteurs
Les stades du sommeil Identifiés par la polysomnographie
0: veille
endormissement
1: sommeil lent léger
2: sommeil lent moyen
3: sommeil lent profond
4: sommeil paradoxal
W (Wakefulness)
N1 (NREM1)
N2 (NREM2)
N3 (NREM3) (anciens 3-4)
R (REM)
4 à 5 cycles de 90 à 120 minutes
SOMMEIL ET AVANCE EN
ÂGE?
Sommeil et avance en âge?
Sommeil et avance en âge?
Sommeil et avance en âge?
Sommeil et avance en âge?
Sommeil et avance en âge?
Qu’est-ce que l’avance de
phase ?
Avec l’âge, le coucher se fait de plus en plus tôt.
En se couchant plus tôt, la quantite de sommeil nécessaire
est obtenue plus tôt dans la nuit.
La personne se réveille alors plus précocement
Qu’est-ce que l’avance de
phase ?
Avec l’âge, le coucher se fait de plus en plus tôt.
En se couchant plus tôt, la quantite de sommeil nécessaire
est obtenue plus tôt dans la nuit.
La personne se réveille alors plus précocement
Souvent confondue avec une insomnie par réveil précoce.
Cas de Mr J.
Mr J. se couchait a 22h30- 23h00 vers 40 ans.
A 60 ans, il se couchait vers 21h30.
Maintenant a 80 ans il se met au lit vers 20h30 parfois
même plus tôt (20h00 voire 19h00). Progressivement il a
avance son heure de coucher.
Or, la quantité de sommeil nocturne se réduit en vieillissant
avec un besoin d’environ 7h00 vers 65-70 ans.
Cas de Mr J.
En se couchant a 20h00 M. J. aura totalement assouvi son
besoin de sommeil vers 3h du matin. Ceci explique cette
sensation qu’il ressent de ne pas arriver a dormir le matin.
Dans cet exemple, il y a de forte chance pour que J. se
plaigne d’insomnie a cause de sa difficulté a dormir en fin
de nuit.
LA PLAINTE, ET LES
TROUBLES …
Plus fréquente chez la femme
Augmente avec l’âge:
< 20% n’ont pas de plainte
> 50% au moins 1 plainte la plupart du temps
23 à 34% ont Sp d’insomnie Foley DJ, 1995
Principalement:
Difficultés à maintenir le sommeil : 62%
Difficultes d’endormissement : 49%
Somnolence diurne : 20%
Agitation/anxiété : 11%
La plainte (de sommeil)
Les troubles (du sommeil)
LES DYSOMNIES ( X 1, 5 MORTALITÉ)
Insomnie : Critères DSM V Au moins 3 fois/sem, depuis > 3 mois, avec retentissement diurne
Difficultés à initier ou maintenir le sommeil, réveil matinal précoce
Distinction insomnie épisodique (1 à 3 mois), persistant (> 3 mois), récurrent (2 ou plus en 1 an).
Hypersomnie:
Chaque jour au moins pendant au moins un mois , avec retentissement social
Idiopathique ou secondaire (SAS, Narcolepsie,…)
Les troubles (du sommeil)
LES PARASOMNIES
Cauchemars (2°moitié de nuit: BZD, BB-)
Terreurs nocturnes, somnambulisme (1° partie de nuit)
Mentisme (defile rapide et incoercible d’images, contenu +/-
angoissant)
Hallucinations hypnagogiques (endormissement), hypnopompiques
(réveil)
Mouvements périodiques des membres inférieurs
Syndrome des jambes sans repos (+ impatiences diurnes)
L’INSOMNIE
L’insomnie: un problème du
sujet âgé? 40% des sujets de > de 75 ans se plaignent de leur sommeil
Il s’agit rarement d’une insomnie primaire, mais d’un symptôme
(comme la fievre, la douleur…)
L’insomnie en consultation ?
L’insomnie: souvent pas directement evoquee comme motif
de consultation.
En fin de consultation: évocation d'un trouble du sommeil,
demande de renouvellement d'hypnotique, sont souvent
glissées...
L’insomnie en consultation ?
L’insomnie: souvent pas directement evoquee comme motif
de consultation.
En fin de consultation: évocation d'un trouble du sommeil,
demande de renouvellement d'hypnotique, sont souvent
glissées...
Difficulté supplémentaire pour la gestion de la plainte.
L’insomnie en consultation ?
L’insomnie: souvent pas directement evoquee comme motif
de consultation.
En fin de consultation: évocation d'un trouble du sommeil,
demande de renouvellement d'hypnotique, sont souvent
glissées...
Difficulté supplémentaire pour la gestion de la plainte.
Nouvelle consultation dédiée?
Qu’est-ce qu’être
insomniaque? Insomnie: insatisfaction concernant la quantité ou la qualité du sommeil
Au moins une des plaintes subjectives suivantes, au moins 3 fois par semaine,
depuis au moins 3 mois:
Difficulté d'endormissement ;
Réveil précoce matinal ;
réveils nocturnes fréquents ;
S'y associent une sensation de souffrance et/ou une perturbation du
fonctionnement diurne.
L’insomnie ne peut être expliquee par d’autres troubles du sommeil, des
troubles mentaux ou médicaux, des effets de substances
DSM 5
Classification nosologique
des insomnies selon la durée Le « trouble d'insomnie » peut être :
épisodique : les symptômes durent depuis au moins 1 mois, mais moins de 3
mois.
persistant : les symptômes durent depuis 3 mois ou plus.
récurrent : deux (ou plus) épisodes dans l'espace de 1 an.
DSM 5
L'insomnie aigue et à court terme (< 3 mois) est une perturbation du sommeil
souvent en rapport avec des causes réversibles, telles que :
un stress psychologique : contrariete, deuil… ;
un stress physique : contrainte liee a une affection physique, douloureuse… ;
des facteurs environnementaux : niveau sonore, climat, altitude… ;
une mauvaise hygiène de sommeil.
L'intervention médicale doit surtout chercher à prévenir le risque que le trouble
se pérennise.
Iatrogenie
L’insomnie
N’est pas une maladie, mais plutôt un
symptôme
Il faut procéder a une évaluation approfondie
afin d’en trouver la cause sous-jacente
Ce qui permettra de poser un diagnostic et
déterminer le traitement approprie
Diagnostic et évaluation de
l'insomnie: l'interrogatoire Reconstituer l’histoire actuelle et passée, la chronologie et les
mécanismes de l'insomnie ;
Laisser le patient se raconter et raconter comment, où, dans quel
environnement il s'endort (télévision dans le lit, type d'activité dans la
soirée, transition de la veille au sommeil ...)
Cerner le contexte psychique du patient ;
Définir l’environnement, les habitudes, les contraintes auxquelles il
est soumis ;
Répertorier les antécédents, tant pathologiques que thérapeutiques ;
Rechercher des indices en faveur d'une pathologie du sommeil
(ronflement, pauses respiratoires nocturnes…).
Diagnostic et évaluation de
l'insomnie: l'interrogatoire Reconstituer l’histoire actuelle et passée, la chronologie et les
mécanismes de l'insomnie ;
Laisser le patient se raconter et raconter comment, où, dans quel
environnement il s'endort (télévision dans le lit, type d'activité dans la
soirée, transition de la veille au sommeil ...)
Cerner le contexte psychique du patient ;
Définir l’environnement, les habitudes, les contraintes auxquelles il
est soumis ;
Répertorier les antécédents, tant pathologiques que thérapeutiques ;
Rechercher des indices en faveur d'une pathologie du sommeil
(ronflement, pauses respiratoires nocturnes…).
Quel que soit le cadre
nosologique utilisé, le
diagnostic et l'évaluation de
l'insomnie repose
essentiellement sur
l'interrogatoire du patient.
Diagnostic et évaluation de l'insomnie: l'interrogatoire Préciser le type d’insomnie
Difficultés d’endormissement :Hyper-éveil, anxiété
Difficultés de maintien du sommeil : stress post-traumatique
Réveil précoce : dépression
Apprécier la sévérité : Fréquence : au moins 3 nuits par semaine
Retentissement dans la journée : irritabilité, troubles de l’humeur, fatigue, siestes…
Conséquences socio-professionnelles : absenteisme…
Evaluer la sévérité
de l’insomnie
Diagnostic et évaluation de
l'insomnie: l'interrogatoire
Habitudes de vie : excitants, activités
physiques….
Antécédents personnels (psychiatriques) et
familiaux
Traitements médicamenteux
Diagnostic et évaluation de
l'insomnie: l'interrogatoire
Description d’une journee : activités, repos.
Transition veille/sommeil : rites d’endormissement
Apprécier le rôle des synchroniseurs : TV, rythme des repas…
Repérer les « portes de sommeil », les comportements négatifs
Diagnostic et évaluation de
l'insomnie: l'interrogatoire
Repérer les comportements inadaptés : Se mettre au lit même si l’on n’a pas sommeil
Siestes trop longues, trop fréquentes ou trop tardives
Fixation sur le réveil :angoisse de ne pas avoir assez de sommeil
Hyper-éveil le soir : sport, travail
Repérer les fausses croyances : Ruminations anxieuses sur la perte de sommeil, phobie du coucher
Peur des conséquences d’un manque de sommeil
Fausses idées sur la régulation du cycle veille sommeil
Conditionnement négatif associé au lit et à la chambre
Il est important dans l'interrogatoire
D'obtenir une évaluation détaillée du sommeil : Préciser le type de difficulté du sommeil (endormissement, maintien, réveil précoce) ;
Evaluer les horaires de sommeil, le rythme circadien veille-sommeil ;
Evaluer les conséquences : retentissement diurne, prise d'alcool, de substances, de
médicaments psychotropes ou autres médications modifiant le sommeil ;
De distinguer une forme à cour terme (transitoire) d'une forme
chronique : Ancienneté des symptômes ;
Evolution épisodique ou persistante ;
De rechercher une cause : Trouble psychiatrique ;
Autre pathologie du sommeil (syndrome des jambes sans repos, trouble respiratoirel) ;
Pathologie médicale chronique invalidante ;
Prise ou exposition à des toxiques ou médicaments ;
Facteurs environnementaux et comportementaux
L’agenda de sommeil: un outil
essentiel Pour l'évaluation de l'insomnie et sa prise en charge (suivi sous
traitement).
Consigner au jour le jour: horaires, qualité du sommeil, réveils
nocturnes.
L’agenda de sommeil: un outil
essentiel Pour l'évaluation de l'insomnie et sa prise en charge (suivi sous
traitement).
Consigner au jour le jour: horaires, qualité du sommeil, réveils
nocturnes.
Met souvent en évidence des
écarts entre l'appréciation
globale du patient sur ses
troubles de sommeil et leur
réalité.
Evénement stressant (deuil, mauvaise nouvelle, agression, …)
Signes associés Penser à la dépression et l’anxiété
Rechercher des causes générales: douleurs, toux, s. urinaires, dyspnée, reflux, prurit, alcool, médicaments …
Rechercher un syndrome des jambes
sans repos
Rechercher des causes associées au
sommeil - causes neurologiques :
cauchemars, troubles moteurs au cours du sommeil, mouvements périodiques nocturnes
- causes respiratoires : syndrome
d’apnées du sommeil (SAS)
Facteurs de mauvais sommeil environnementaux : bruit, lumière, température literie en mauvais état
habitudes: alcool, café, sieste trop longue certains médicaments
Evaluer l’intensité & le retentissement diurne
(agenda du sommeil)
Évaluer l’environnement
Si sévère,
BZD ou composé Z
(½ vie courte,
½ dose,
durée courte,
tt discontinu)
→ contrat de
traitement
Si peu sévère,
information et
éducation sur le
cycle
veille-sommeil
I nformation et éducation
sur le cycle
veille-sommeil
Démarche spécifique
Renforcer le
soutien de
l’entourage
et / ou
les aides
Rechercher
PLAI NTE RECENTE AUTOUR DU SOMMEI L CHEZ UN SUJET AGE
(prenant ou non un médicament à visée hypnotique)
Règles d'hygiène de sommeil
TROUVER SON BESOIN DE SOMMEIL ET LE RESPECTER !
TROUVER SON RYTHME DE SOMMEIL ET LE RESPECTER !
Règles d'hygiène de sommeil
LE JOUR
Exposition à la lumière la journée, plus tamisée le soir.
Éviter les siestes, notamment trop longues ou en fin d'après-
midi.
Éviter les excitants : café, thé, vitamine C, boissons à base de
cafeine ou de cola…
Repas réguliers la journée.
Règles d'hygiène de sommeil
LE SOIR
Éviter de pratiquer un sport ainsi que toutes activités
stimulantes après 17 h.
Ne pas faire de repas copieux le soir et éviter l'alcool au dîner.
Instaurer une période de décompression le soir : activités
relaxantes (lecture, musique, télé) (dans le salon).
Un bain chaud pris 2 heures avant le coucher détend et favorise
le sommeil
Réchauffer ses mains et ses pieds au coucher, mais rafraîchir
son lit en cas d'éveil…
Règles d'hygiène de sommeil
LA NUIT
Dormir dans une chambre aérée, calme, sombre, dont la
température ambiante se situe entre 18 et 20 °C.
Le lit « juste pour dormir ».
Insomnie: Et les
hypnotiques? Indiqués dans le traitement des insomnies occasionnelles et à court
terme, pour une durée limitée, en association avec la prise en
charge des facteurs favorisants, en informant le patient des risques
(sevrage, dépendance)
Utilisation dans l'insomnie chronique très limitée et ponctuelle
(pharmacodépendance)
D'autres médicaments (antidépresseurs, agonistes de la
mélatonine) peuvent apporter un bénéfice en fonction du contexte
Traitements médicamenteux: place limitée dans les insomnies
chroniques, prise en charge essentiellement non médicamenteuse
L’insomnie: 1er message
N’est pas une maladie, mais plutôt un
symptôme
Il faut procéder a une évaluation approfondie
afin d’en trouver la cause sous-jacente
Ce qui permettra de poser un diagnostic et
déterminer le traitement approprie
L’insomnie: 2eme message
Quel que soit le cadre nosologique utilisé, le
diagnostic et l'évaluation repose
essentiellement sur l'interrogatoire
L’HYPERSOMNIE
EXCES de SOMMEIL
PHYSIOLOGIQUE ANORMAL
Induit Pathologique
Secondaire Primaire Trouble du rythme circadien
Circadien Circamsédien Lié à l'âge De la grossesse
Insuffisance de sommeil Travail posté Vols transméridiens Alcool Médicaments
Trauma Infections Neurologiques Psychiatrie SAS
Gélineau Hypersomnie Idiopathique Kleine-Levin
Retard de phase Avance de phase
Vigilance et âge
Retour à un état polyphasique du sommeil
Difficultés à demeurer endormi difficultés à demeurer
éveillé
Augmentation du nombre de siestes
30 minutes chez femmes vs 60 minutes chez hommes
L’hypersomnie augmente
avec l’âge
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
30-40 ans 50-60 ans 60-71 ans
Kronholm & Hyyppä,1985
“Accès de sommeil diurnes irresistibles”
%
EXCES de SOMMEIL
PHYSIOLOGIQUE ANORMAL
Induit Pathologique
Secondaire Primaire Trouble du rythme circadien
Circadien Circamsédien Lié à l'âge De la grossesse
Insuffisance de sommeil Travail posté Vols transméridiens Alcool Médicaments
Trauma Infections Neurologiques Psychiatrie SAS
Gélineau Hypersomnie Idiopathique Kleine-Levin
Retard de phase Avance de phase
Vigilance et Médicaments
PSYCHOTROPES
Anxiolytiques et hypnotiques
Benzodiazépines
Hypnotiques non BZD
Anxiolytiques non BZD
Neuroleptiques
Antidépresseurs
Imipraminiques
REGULATEURS de l'HUMEUR
Lithium
Carbamazépine
ANTI-EPILEPTIQUES
ANTI-HISTAMINIQUES H1, H2
ANTALGIQUES
MYORELAXANTS
ANTI-HYPERTENSEURS CENTRAUX
ANTI-MIGRAINEUX
ALCOOL
ANTI-PARKINSONIENS
EXCES de SOMMEIL
PHYSIOLOGIQUE ANORMAL
Induit Pathologique
Secondaire Primaire Trouble du rythme circadien
Circadien Circamsédien Lié à l'âge De la grossesse
Insuffisance de sommeil Travail posté Vols transméridiens Alcool Médicaments
Trauma Infections Neurologiques Psychiatrie SAS
Gélineau Hypersomnie Idiopathique Kleine-Levin
Retard de phase Avance de phase
Syndrome d’apnées du
sommeil
Pathologie très fréquente (2 à 4% de la population adulte)
Prévalence 8-10% après 65 ans
Incidence augmente avec âge
Définition poly-somnographique
Complications multiples
(cardio-vasculaires, endocriniennes,
cognitives, cérébro-vasculaires…)
Somnolence diurne et SAS
Symptôme très fréquent sinon constant
Source: D’isolement social, familial
De moindres performances professionnelles
D’accidents du travail et de la route
De troubles cognitifs
A la fois subjective et objective
Mécanismes multiples
Réversible sous CPAP (le plus souvent) Meurice JC, 1995
Troubles cognitifs et SAS
Symptôme très fréquent sinon constant
D’intensité variable Allant de simples troubles attentionnels (détectables aux
tests psychométriques)
A un syndrome démentiel sous cortical clinique Scheltens, 1991
De présentation fronto-sous corticale: Absence d’aphasie, apraxie ou agnosie (corticale)
Troubles mnésiques à court et long terme
Troubles de l’apprentissage
Troubles cognitifs et SAS
TROUBLE COGNITIFS FRONTO-SOUS CORTICAL
Baisse de certaines performances: Attention et concentration, flexibilité mentale
Fonctions exécutives
Dextérité manuelle
Programmation
Fluences verbales
Atteinte mnésique de type sous corticale: Mémoire de travail, mémoire épisodique en RL
Conservation consolidation et reconnaissance
Troubles cognitifs et SAS
MÉCANISMES MULTIPLES
Niveau de vigilance: Troubles de la mémoire et attentionnels (Réversibles sous PPC)
Bedard, 1990
Corrélation avec l’hypoxie nocturne Troubles des fonctions exécutives et dextérité manuelle
Partiellement réversibles sous CPAP
Greenberg, 1987
Mécanisme vasculaire: Lien HTA et troubles cognitifs
Lien SAS et HTA « non dipper »
Lien SAS et AVC
Microangiopathie cérébrale
Launer, 1997; Baguet JP, 2003; Munoz, 2006; Ding J, 2004
Troubles cognitifs et SAS
MÉCANISMES MULTIPLES
D’autres causes evoquees:
Volume des corps mamillaires et SAS ? Kumar, 2008
ApoE4 et SAS ? Kadotani, 2001
Foley, 2001
Gottlieb, 2004
Lésions de la substance blanche et SAS ?
Kim, 2013
SAS: Définition des
événements respiratoires
Apnée: interruption du flux ventilatoire (débit = 0 ou <10%
de référence) d'au moins 10 secondes
centrale: absence d'effort respiratoire
obstructive: présence d 'effort respiratoire
Hypopnée: diminution du débit ventilatoire d'au moins 50
% par rapport à la référence ou réduction de moins de
50% associée à désaturation >3% ou signes de µ-éveil
SAS: Définition des
événements respiratoires
SAS: Définition des
événements respiratoires
Arrêt flux nasal et buccal
Mouvements thoraciques et abdominaux
Diminution SaO²
Eveil
Syndrome d’apnees du
sommeil : Prise en charge
Médicale : Sevrage en hypnotiques et BZD, prudence sur les Opioides
Mois de consens sur la perte de poids (Anton, 2011)
Chirurgie :
Nasale, Voile du palais, Maxillaire
Mécaniques :
Ortheses d’avancee Mandibulaire
PPC: traitement de choix .. Chaque
fois que possible…
SAS: Particularités chez le
sujet âgé
Les signes cardinaux habituels sont moins présents et moins sensibles: Ronflements, apnées
Fatigue diurne / somnolence, perte d’attention
Morphotype et obésité
Penser à rechercher des signes plus « atypiques »: Chutes
Troubles cognitifs
Nycturie
Glaucome Onen F, 2000 & 2009
Naegelé, 1995
Endeshaw, 2006
EXCES de SOMMEIL
PHYSIOLOGIQUE ANORMAL
Induit Pathologique
Secondaire Primaire Trouble du rythme circadien
Circadien Circamsédien Lié à l'âge De la grossesse
Insuffisance de sommeil Travail posté Vols transméridiens Alcool Médicaments
Trauma Infections Neurologiques Psychiatrie SAS
Gélineau Hypersomnie Idiopathique Kleine-Levin
Retard de phase Avance de phase
Sommeil et maladie de
Parkinson
Mauvais sommeil, fragmenté et agité
Intense activité onirique
Rêves animés, cauchemars, terreurs nocturnes
Troubles du comportement en Sommeil Paradoxal
Epidémiologie
Augmente avec ancienneté de la maladie de Parkinson
Avec effets on-off, dyskinésies à L-Dopa, ttt anticholinergiques
Sommeil et maladie de
Parkinson
Polysomnographie
Diminution du Temps Total Sommeil
Diminution des stades 3-4 et Sommeil Paradoxal
Augmentation des éveils intra-sommeil
Somnolence diurne anormale
Atrophie multi-systématisée
Trouble du sommeil précoce
Parfois stridor mort subite
Somnolence diurne et
Maladie de Parkinson
Somnolence Diurne excessive dans la MP: Retrouvée chez 15 à 30% des Parkinsoniens (Rascol O, 2001)
19.9% des Parkinsoniens vs 9.8% témoins (Tan, 2002)
Il existe des « attaques de sommeil » dans la MP
‘Endormissements incoercibles non précédés de SD’ (Frücht, 1999)
13.9% des MP vs 1.9% témoins (Tan, 2002)
Endormissements directs en Sommeil Paradoxal
Non corrélés avec âge, durée et sévérité maladie
Corrélation avec Somnolence Diurne (Epworth) et doses d’agonistes Dopa (Guieu, 2002)
PARASOMNIE
Syndrome des Jambes sans repos
Maladie de WILIS-EKBOM
Plainte liée à un besoin impérieux de bouger les
jambes, membre sup, ou autre partie du corps
Prévalence: 10-15% (ethnie caucasienne)
Age moyen de début: 27 ans
80% des patients SJSR présentent des MPJ
Syndrome des Jambes sans repos
Maladie de WILIS-EKBOM
CRITÈRES DIAGNOSTIQUES (INTERROGATOIRE)
Impatiences (besoin impérieux de bouger les jambes),
associées ou non à des troubles sensitifs
Sensations difficile à décrire, profondes
Bilatérales
Situées entre le genou et la cheville
20-40 % douloureuses
Surviennent ou s’aggravent au repos
Plus intenses en fin de journée ou la nuit
Amélioration par le mouvement de la jambe, en particulier la
marche
Syndrome des Jambes sans repos
Maladie de WILIS-EKBOM
Responsables de troubles du sommeil (Insomnie
d’endormissement le plus souvent)
Avec un retentissement professionnel, psychologique…
Attention aux diagnostics différentiels : AOMI, insuffisance
veineuse…
Formes primaires (transmission autosomique dominante?)
Formes secondaires:
Carence martiale: Trouble du transfert trans-membranaire du Fer
Traitements (ISRS, Tricycliques,…)
MND (Park…): Dysfonctionnement Dopaminergique
Neuropathies périphériques
Syndrome des Jambes sans
repos: Traitements Hygiène de sommeil (horaires de sommeil réguliers, éviter vin blanc,
thé et café en fin d’apres-midi..)
Limiter les traitement médicamenteux potentiellement aggravant
Obtenir une férritinémie > 75 mcg/ml
SJSR intermittent: Opiaces (codeine, Fentanyl…) ou Lévodopa
épisodique
SJSR > 3j/7 et altération de la qualité de vie: instauration d’un
traitement de fond:
Agonistes dopaminergiques
Antiépileptiques: (gabapentine, Pregabaline, Carbamazepine)
Benzodiazepines: prudence chez le sujet âgé (clonazépam)
Mouvements périodiques des
membres inférieurs
Description
Dorsiflexion lente de la jambe durant 0.5 - 5 sec
Se répétant toutes les 15 à 60 secondes
Episodes variant de quelques minutes à 1 heure
Définition
Au moins trois épisodes de 30 secousses consécutives avec micro-éveils
Incidence
Augmente avec âge:
4-5% chez jeunes (20-40 ans) vs 20-30% (> 60 ans)
Mouvements périodiques des
membres inférieurs
Mouvements périodiques des
membres inférieurs
ETIOLOGIES
Fréquent dans le SJSR (60 – 80%) … Mais pas l’inverse !
Syndrome d’apnées du sommeil
Carence martiale
Neuropathies périphériques :
Diabète
Insuffisance rénale
Pathologies dégénératives: Association aux troubles du comportement en SP
Idiopathique
Mouvements périodiques des
membres inférieurs
Conséquences
Micro-éveils insomnie Somnolence diurne
Douleurs ou lourdeurs diurnes des membres inférieurs
Traitements
L Dopa : 50 à 200 mg/j
Agonistes Dopaminergiques : Requip, Sifrol, Neupro
Clonazépam : 20 à 25 gouttes/J (Rebond, échappement)
Antiépileptiques : Gabapentine
Opiacés ?
Cure de Fer
RBD (REM sleep Behaviour Disorder)
TCSP: trouble comportemental en SP
Décrit par Schenck et al en 1985
Critères cliniques Mouvements du corps ou des membres liés à une activité
onirique associés à au moins un des symptômes suivants:
Comportement au cours du sommeil (potentiellement) dangereux
« Mise en acte » de rêves
Comportement interrompant la continuité du sommeil (Thorpy, 1990)
On peut y ajouter des critères polysomnographiques Anomalies toniques ou phasiques du tonus musculaire au cours du
Sommeil Paradoxal
Comportement anormal enregistré au cours du SP
Absence danomalie épileptique pendant le SP (Mahowald, 1994)
REM Sleep Behavior Disorder Disease N Clinical RBD REM Sleep
without atonia
References
Parkinson 115/39 15% 33% Cornella 1998
Gagnon, 2002
MSA 39/39 69% 90% Piazzi, 1997
Lewy Body Dementia 106/40 74% 86% Boeve, 2001
Alzheimer 220/9 0.5% 2% Boeve, 1998
Fronto-temporal
dementia
106/7 2% 0% Boeve, 2001
Supranuclear palsy 9/2
20/20
11%
10%
0%
33%
Boeve, 2001
Arnulf 2002
Corticobasal
degeneration
39/2 2% 2% Boeve, 2001
Syn
ucle
op
ath
y
Tau
op
ath
y
N: Nb de personnes interrogées/nb enregistrées
29 hommes > 50 ans
RBD idiopathique
11 Parkinson (38%)
[12.7 ± 7.3 ans début RBD]
[3.7 ± 1.4 ans diagnostic RBD]
16 RBD idiopathiques
2 Autres affections neurologiques
Age de début RBD idem
Index PLM
% REM plus marqué dans le groupe RDB-PD
Neurology 1996; 46: 388-393
RBD: Modèle de progression
RBD
Locus subcoeruleus
Traitement des TCSP
Clonazepam Traitement de choix
Efficace dans 90% des cas (Olson et al, 2000; Schenck et al, 1993)
0.5 à 1.5 mg au coucher
Mélatonine: 3 à 12 mg (Kuntz et Bes, 1999; Boeve et al, 2003)
Autres traitements: Résultats inconstants
Carbamazépine (Albin et al, 1993; Bamford et al, 1993)
Clozapine (Olson et al, 2000)
Agonistes dopaminergiques: pramipexole (Fantini et al, 2003)
SOMMEIL ET MALADIE
D’ALZHEIMER
Sommeil en EHPAD 60 % des résidents ont un sommeil nocturne perturbé, et 69% dorment durant la journée.
De nombreuses causes de somnolence excessive diurne et de fragmentation du sommeil en EHPAD:
Changement lies a l’âge
Pathologies du sommeil (apnées, …)
Pathologies démentielles, causes somatiques ou psychiatriques
Facteurs environnementaux +++ : Rythme de la journée, (défaut) d’activites, horaires des prises therapeutiques …
Troubles cognitifs -> plus de troubles du sommeil et plus de somnolence diurne.
Troubles du sommeil -> retentissement important sur les patients et les professionnels.
Neikrug AB & al, 2010
Sommeil et Maladie
d’Alzheimer Fragmentation du sommeil avec réveils nocturnes multiples,
déambulation
Difficultés de ré-endormissement
Somnolence diurne excessive
Troubles voire inversion du cycle veille/sommeil
“Syndrome du coucher de soleil avec hyperactivite” (Sundowing):
apparaît a la tombee de la nuit ou en fin d’après-midi, peut durer quelques
heures et empêcher l’endormissement
Les troubles du sommeil augmentent avec l’evolution de la maladie
Sommeil et Maladie
d’Alzheimer
ACTIVITÉ-REPOS, VEILLE-SOMMEIL
Activité motrice (Actimétrie) d’un patient Maladie d’Alzheimer et d’un temoin.
Satlin et al. 1995
Sommeil et Maladie
d’Alzheimer
TEMPÉRATURE CORPORELLE / RETARD DE PHASE
Cosinor-derived mean CBT data profiles for AD subjects (n =28) and controls (n = 10)
Satlin et al. 1995
Sommeil et Maladie
d’Alzheimer
Amplification des modifications du sommeil liées à
l’âge: Perte de la continuité du sommeil
Réductions des stades 3 et 4 et du sommeil paradoxal
Raccourcissement des phases de sommeil paradoxal
Tendance à une répartition bimodale: après-midi et nuit
Augmente avec la sévérité de la démence
Ce qu’il se passe chez un
sujet présentant une MA
Modifications du sommeil
Modifications des synchronisateurs externes
Moins d’activite
Moins de sensibilité
Un sommeil qui devient perturbant pour
l’entourage
Impact des troubles du
sommeil dans la MA
Troubles objectifs fréquents (# 40%) mais souvent sous-estimés
(« vieillissement normal »)
Apparaissent souvent avant le diagnostic des troubles cognitifs
Plus fréquents dans les stades sévères de la maladie
L’agitation nocturne et la somnolence diurne augmentent le
risque des chutes
La perturbation du sommeil nocturne est une cause majeure
d’institutionnalisation
Souvent associés et corrélés a d’autres SPCD
Troubles du sommeil dans la MA:
Un symptôme très fréquent
Prevalence of neuropsychiatric symptoms in Alzheimer's disease: Systematic review and meta-
analysis
Qing-Fei Zhao, 2016
Troubles du sommeil dans la MA:
Un retentissement important
Les troubles du sommeil constituent l’un des
aspects les plus difficiles pour l’aidant
ET un des facteurs frequents d’entree en
institution
L’aidant doit aussi s’assurer de dormir
suffisamment…
Troubles du sommeil dans la MA:
De grandes variabilités
McCurry SM & al. 2008
Sommeil et MA:
Au moins 3 points importants
Les troubles du sommeil sont associés à une augmentation
des troubles de la mémoire et des performances cognitives (Shin HY, 2014)
Les troubles du sommeil peuvent être responsables d’une
augmentation du fardeau de l’aidant et sont une cause
importante d’institutionnalisation. (Vitiello MV, 2001) ; (Gaugler JE, 2000)
Il existe de plus en plus de données sur les relations entre
modifications du sommeil et physiopathologie de la maladie
d’Alzheimer. (Ju YE, 2014) ; (Villa C, 2015)
Troubles du sommeil et
maladie d’Alzheimer Similaires à ceux que l’on observe au cours du vieillissement physiologique, mais beaucoup
plus sévères.
Ils portent d’abord sur le sommeil de nuit puis sur le rythme veille/sommeil:
Eveils intra-sommeil plus prolongés allant de pair avec une baisse du temps de
sommeil total et de l’index d’efficacite du sommeil.
Sommeil lent profond très diminué au profit du sommeil lent léger, notamment du
stade 1.
Durée des phases de sommeil paradoxal diminuée, entraînant une baisse du taux
du sommeil paradoxal dans les formes légères à modérées de la maladie.
Hauw JJ, 2011
Troubles du sommeil type Insomnie et maladie d’Alzheimer
Les troubles les plus fréquents sont :
des réveils excessifs (23%),
des réveils précoces (11%),
une somnolence diurne excessive (10%),
une sieste de plus d’une heure (14%).
Bien que corrélés à la sévérité des troubles cognitifs,
de tels troubles peuvent apparaître tôt dans l’evolution
de la maladie.
Rothman SM, 2012
Facteurs de risque de troubles
du sommeil dans la MA
Sévérité de la maladie
Susceptibilité génétique:
Association allèle ApoE4 et réduction du sommeil
paradoxal au cours du MCI ou au stade démentiel
Altération de la production de mélatonine?
Comorbidités et facteurs environnementaux
Derex P, 2015
Troubles du sommeil dans la MA:
Des causes multiples
La maladie d’Alzheimer, elle même
Le rôle des facteurs environnementaux
Le rôle néfaste sur le sommeil: D’un état dépressif,
Des infections, douleurs, anomalies métaboliques, troubles cardio-pulmonaires, ostéooarticulaires …
Le rôle de fréquentes pathologies associées: Pathologies du sommeil (MPJ, RBD, SJSR),
Troubles respiratoires (syndrome d’apnees obstructif)
Derex P, 2015
Syndrome d’apnee du
sommeil et MA MA: 5 fois plus de risque de présenter un SAS
Corrélation entre sévérité du SAS et de la maladie
Lésions neurodégénératives au sein des centres respiratoires du tronc cérébral?
Anomalies vasculaires?
Association ApoE4 et SAS?
Emamian F, 2016
Un trouble du sommeil mais ... Troubles du sommeil fréquents, retentissement sur les aidants familiaux ou
professionnels.
Le sommeil est tres variable d’un individu a l’autre. Avec l’evolution de la maladie
c’est l’entourage qui se plaint mais…
Que dire devant:
La plainte de l’entourage ou de l’equipe soignante: sieste de 1h, coucher a 20h
avec ou sans hypnotique et réveil à 5h avec déambulation.
Un sujet petit dormeur avant, coucher à minuit à domicile, lever à 6h, entrée en
structure, coucher à 20h30, réveil vers 3h du matin.
Un sommeil fractionné, entrainant une déambulation du fait de la désorientation.
…
Qu’est ce qu’un sommeil normal ou attendu pour ce type de patient?
Un trouble du sommeil mais ... Troubles du sommeil fréquents, retentissement sur les aidants familiaux ou
professionnels.
Le sommeil est tres variable d’un individu a l’autre. Avec l’evolution de la maladie
c’est l’entourage qui se plaint mais…
Que dire devant:
La plainte de l’entourage ou de l’equipe soignante: sieste de 1h, coucher à 20h
avec ou sans hypnotique et réveil à 5h avec déambulation.
Un sujet petit dormeur avant, coucher à minuit à domicile, lever à 6h, entrée en
structure, coucher à 20h30, réveil vers 3h du matin.
Un sommeil fractionné, entrainant une déambulation du fait de la désorientation.
…
Qu’est ce qu’un sommeil normal ou attendu pour ce type de patient?
Compromis entre le sommeil de l’individu, son besoin, sa plainte, le
retentissement sur l’entourage.
Sommeil et lésions de la MA
Musiek ES, 2016
Derex P, 2015
Sommeil et MA:
Pour conclure
Les troubles du sommeil du sujet Alzheimer peuvent être
une complication de la maladie.
Les troubles du sommeil peuvent être un symptôme d’une
cause secondaire: somatique, apnée du sommeil,
environnement…
Les troubles du sommeil peuvent aggraver les
performances de l’individu.
Ils peuvent retentir sur l’aidant familial et professionnel, et
le caractère individuel peut être mal supporté par le proche
ou l’institution.
Sommeil: comme cofacteur de la maladie?
TRAITEMENTS DE
L’INSOMNIE DANS LES
DEMENCES
Evénement stressant (deuil, mauvaise nouvelle, agression, …)
Signes associés Penser à la dépression et l’anxiété
Rechercher des causes générales: douleurs, toux, s. urinaires, dyspnée, reflux, prurit, alcool, médicaments …
Rechercher un syndrome des jambes
sans repos
Rechercher des causes associées au
sommeil - causes neurologiques :
cauchemars, troubles moteurs au cours du sommeil, mouvements périodiques nocturnes
- causes respiratoires : syndrome
d’apnées du sommeil (SAS)
Facteurs de mauvais sommeil environnementaux : bruit, lumière, température literie en mauvais état
habitudes: alcool, café, sieste trop longue certains médicaments
Evaluer l’intensité & le retentissement diurne
(agenda du sommeil)
Évaluer l’environnement
Si sévère,
BZD ou composé Z
(½ vie courte,
½ dose,
durée courte,
tt discontinu)
→ contrat de
traitement
Si peu sévère,
information et
éducation sur le
cycle
veille-sommeil
I nformation et éducation
sur le cycle
veille-sommeil
Démarche spécifique
Renforcer le
soutien de
l’entourage
et / ou
les aides
Rechercher
PLAI NTE RECENTE AUTOUR DU SOMMEI L CHEZ UN SUJET AGE
(prenant ou non un médicament à visée hypnotique)
L’hypnotique idéal existe-t-il? Induction rapide du sommeil (pic d'action court)
Un maintien du sommeil sans réveil
Sans sédation excessive le matin: demi vie idéale?
Sans accoutumance et perte d'efficacité (dans les traitements de longue durée)
Ce traitement existe t il ...?
Les hypnotiques
Benzodiazépines Molécule Délai d'action (h) Demi vie (h)
Zolpidem 0,5 1 à 3
Zopiclone 1,5 à 2 5
Lormetazepam 1 à 1,5 10
Les hypnotiques Benzodiazépines (et complexes Z):
Traitements des troubles de l'endormissement transitoires?
Effet anxiolytique et effet sédatif combiné
Principaux problèmes:
Troubles mnésiques
Risques de chutes / Sédation excessive
Dépendance et perte efficacité
Effet paradoxal?
Prescription sécurisée (Zolpidem)
Les hypnotiques Benzodiazépines
Donnés ANSM sur l'utilisation des Benzodiazépines en France en
2012:
131 millions de boites vendues dont 40% d'hypnotiques
Zolpidem: 2eme benzodiazépine consommée en France
Augmentation du risque de mortalité globale et de mortalité CV chez le
sujet âgé avec les hypnotiques BZD Jaussent I & al, 2013
Revue COCHRANE: Aucune étude contrôlée randomisée avec les
hypnotiques (BZD et non BZD) McCleery J & al, 2016
Donnés ANSM sur l'utilisation des Benzodiazépines en France en
2012:
131 millions de boites vendues dont 40% d'hypnotiques
Zolpidem: 2eme benzodiazépine consommée en France
Augmentation du risque de mortalité globale et de mortalité CV chez le
sujet âgé avec les hypnotiques BZD Jaussent I & al, 2013
Revue COCHRANE: Aucune étude contrôlée randomisée avec les
hypnotiques (BZD et non BZD) McCleery J & al, 2016
Les hypnotiques Benzodiazépines
Les hypnotiques non BZD
Les Antihistaminique H1
Doxylamine, Alimémazine
Effet Atropinique: Pas d'indication chez la personne âgée ou présentant une
fragilité neurologique
Effet pro-confusogène
Mélatonine et analogues AMM: Traitement de courte durée (3 semaines) de l'insomnie primaire
chez le sujet de 55 ans et plus
Mélatonine seule:
Pas de modification des critères majeurs de sommeil (durée totale de
sommeil)
Pas d'effet secondaire majeur décrit McCleery J & al,2016
Pas d’effet sur les criteres de sommeil en Actimétrie, mais amélioration
subjective de la qualite du sommeil par l’aidant Singer C & al, 2003
Effet bénéfique sur la qualité de sommeil (Index de Pittsburgh) chez le
patient MA et M. Parkinson Zhang W & al, 2016
Place des antidépresseurs? MIRTAZAPINE: effet AntiH1 favorisant le maintien du sommeil
Série de cas (3) de patients MA déprimés: résolution des symptômes
d'insomnie Raji MA & al, 2001
MIANSERINE: Aucune étude
TRAZODONE (50 mg):
Augmentation du temps total de sommeil (42 min) et du pourcentage de
sommeil nocturne (efficacité) (+ 8,5%)
Pas de modification des critères autres (ADL, MMS) Camargos EF & al, 2014
McCleery J & al, 2016
EFFETS CLINIQUES DCI SPECIALITE SP SLP
Sédation Amytriptiline
Trimipramine
Doxépine
Miansérine
Elavil, Laroxyl
Tofranil
Quitaxon, Sinéquan
Athymil
=
Peu de
sédation ou
absence de
sédation
Clomipramine
Imipramine
Moclobémide
Paroxétine
Fluoxétine
Fluvoxamine
Tianeptine
Anafranil
Tofranil
Moclamine
Deroxat
Prozac
Floxyfral
Stablon
Place des antidépresseurs?
Place des autres traitements? Place des neuroleptiques?
Un effet sedatif certain … Une amelioration des autres composantes
psycho-comportementales
MAIS Au prix d’un risque de morbi-mortalité important
Place des traitements spécifiques de la MA?
Augmentation de la durée du SP (REM sleep) sous
Anticholinestérasiques Mizuno S & al, 2004
Moraes W & al, 2008
Malgré les pertinences pharmacodynamiques, aucune preuve de leur
efficacité sur le sommeil Salami O & al, 2011
Les mesures non
pharmacologiques En première intention
Hygiène de sommeil: Lever matinal à heure fixe
Repas à "la bonne heure"
Pas de sieste excédant 20-30 min
Exposition lumineuse le matin
Pas d'excitants le soir (thé, café...)
Activité physique diurne
Rituels de coucher
Design Intervention Mesure Résultat Etude
29 patients,
EHPAD
Intervention physique
diurne, programme
environnement nocturne
OSAI
Actimétrie
Amélioration sommeil
nocturne
Baisse temps passé au
lit
Alessi GA & al, JAGS,
1999
118 patients,
EHPAD
Idem + exposition
lumineuse (solaire)
diurne
Observation
Actimétrie
Baisse durée des
réveils nocturnes et du
sommeil diurne
Alessi GA & al, JAGS,
2005
36 patients
MA,
ambulatoires
Luminothérapie + activité
physique diurne
Idx Pittsburg
Actimétrie
Baisse du nombre de
réveils et du temps total
éveillé nocturne
McCurry SM & al, JAGS,
2005
173 patients,
EHPAD
Idem + mesures
environnementales
nocturnes, exposition
lumineuse
Actimétrie Pas de différence
significative
Ouslander JG & al, JAGS,
2006
100 patients,
EHPAD
Idem Actimétrie Amélioration rythme
repos/activité
Martin JL & al, J Gerontol
Biol Sci Med, 2007
Les mesures non pharmacologiques
La luminothérapie Design Mesure Résultat Étude
22 patients AD Actimétrie Amélioration rythme V/S Van Someren & al, 1997
97 résidents EHPAD Actimétrie Augmentation périodes de sommeil Ancoli-Israel & al, 2003
11 résidents EHPAD Actimétrie et
observation
Réduction de la somnolence diurne Fetveit & al, 2005
66 résidents EHPAD ou
Hospitalisés
Actimétrie et
observation
Augmentation du TTS, avance de
phase et réduction de la
somnolence diurne
Sloane & al, 2007
Intensite lumineuse d’au moins 2500 Lux
Durée minimale 30 min le matin
La luminothérapie
Ameliore la somnolence et l’activite diurne, et le ratio de sommeil
jour/nuit Dowling GA & al, 2008
Améliore la fragmentation du sommeil et évite les effets néfaste sur le
moral de la Mélatonine Riemersma-van der Lek RF & al, 2008
Traitements combinés:
Luminothérapie et Mélatonine
Traitements de l'insomnie dans les
démences: Points clés
Privilégier les mesures non pharmacologiques:
Mesures d’hygiene du sommeil
Activité physique la journée
Luminothérapie/exposition solaire
Les traitements:
Tres peu de preuves scientifiques… Surtout avec les hypnotiques !
Intérêt de la Mélatonine?
Intérêt de la Trazodone dans les troubles résistants?
Intérêt des traitements « autres » en fonction des troubles associés
(Antidepresseurs…)
Les automédications (phytothérapie)
Quid de l’efficacite?
Herbes Troubles du sommeil
protocole Résultats Auteurs
Valeriane Difficultés de sommeil
Etude clinique. Evaluation à 2 et 4 semaines
Amélioration subjective par rapport au placébo
Vorbach E. et al 1966
Sommeil insuffisant
Laboratoire. Femmes âgées
Augmentation SLP et K complex Diminution Stade 1
Schulz H et al 1984
Insomnie Etude clinique Diminution lat. End. Amélioration subjective par rapport au placébo
Leathwood et al 1984
Insomnie occasionnelle
Etude clinique versus BZD, 2 semaines de traitement
Pas de différence Schmitz J 1998
Kava Sommeil insuffisant
Etude polysomno graphique
Diminution lat. End. Et stade 1 Augmentation des spindles et de la qualité subjective du sommeil, SP inchangé
Emser W 1982
Prise en charge des troubles
du sommeil chez le SA
Préciser le phénotype du trouble du sommeil ++++
Rechercher un facteur déclenchant/causal Traitements spécifiques: somatique, psychiatrique
SAS, SJSR, RBP…
Traitements non médicamenteux Cognitivo-comportemental
Psycho-éducationnel
Biologique/circadien
Traitements médicamenteux: hypnotique, AD sedatifs… Souvent sevrage nécessaire
Devrait être une prescription rare (depression, insomnie transitoire…)
Mélatonine, Luxthérapie…
Conclusion: Le Sommeil
Plainte fréquente mais pas toujours motif isolé de consultation
Se modifie avec l ’âge
« Plainte » ne correspond pas toujours à « trouble »
Ecouter, dédramatiser, conseiller : rôle de l’education
Traitements adaptés, recherche de la cause
Explorations adaptées : Centre de sommeil
Merci de votre attention
« when we try to encourage a good night’s sleep
for our patients, perhaps we are doing them more
good than we thought »
McKinley J, McCarthy A, Lynch T
Don’t lose sleep over neurodegeneration-it helps clear amyloid beta.
Front Neurol 2013;4:206.