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L'enquête 2010 sur les Conditions de Vie Étudiantes de l'Observatoire national de la Vie Étudiante vient de sortir, sonnez trom- pettes et armez votre patience ! Avec pas moins de 150 documents à éplucher, une synthèse rapide semble salutaire à qui s'in- téresse à la vie étudiante. La plupart des enquêtes menées auprès des étudiants nous ramènent aux besoins ataviques liés aux conditions de vie de tout un chacun : logement, alimentation, santé. L'intéressant dans ce rapport est qu'il aborde aussi bien ces besoins que les réels aspects de la vie étudiante dans sa globalité, à savoir l'assiduité, le tabagisme, les sorties, internet, le bien-être, etc. Il aborde telle- ment d'aspects différents de cette vie qu'il paraît difficile d'en faire un panorama exhaustif. Sur 30 000 étudiants interrogés, une catégorie a été étudiée avec attention : les étudiants en Lettres, Sciences Humaines et Sociales (LSH). Et les chiffres les concer- nant, s'ils ne diffèrent pas tout à fait de l'en- semble, révèlent des particularités, notam- ment lorsqu'on aborde la motivation du choix de cette filière. En LSH, 58% des étu- diants entrent pour les possi- bilités de développe- ment intellec- tuel, non pour les débouchés possibles. Intéressant de constater d'ailleurs le manque de confiance en l'avenir révélé par les chiffres... Beaucoup d'étudiants dans nos filières ne s'y engagent pas pour y trouver un plan de carrière mirobolant ; beaucoup sont aussi insatisfaits des informations sur l'orientation. Seulement 41% des étudiants en LSH considèrent qu'il pourront accéder « plutôt facilement » à un emploi après leurs études, les autres ne se prononcent pas. Et ce n'est pas seulement « l'après » qui déstabilise les étudiants : dans les points faibles retenus sur les conditions d'études, plus de 25% des étudiants avouent être insatisfaits de la disponibilité des personnels administratifs, des activités et équi- pements culturels, de l'information sur la vie de l'établissement, des équipements pédagogiques et des relations avec les autres étudiants. Toutes ces données mettent en lumière un malaise dans la vie cultu- relle et sociale sur le lieu d'étude, problème récurrent sur pas mal de facs où le campus se résume à une cour glaciale, et la cafète à un distri- buteur. Être étudiant et autonome ne signifie pas être livré à soi dans un lieu où aucun point de rendez-vous ne fait réfé- rence, et où le dialogue avec l'institution est malaisé. Résultat, stress et fatigue, pro- blèmes de sommeil, tristesse ou isolement sont ressentis par plus de 85% des étu- diants au minimum une fois par mois ! En LSH, 32% des étudiants se sentent débor- dés en général. Ajoutons cela aux temps de transport (en moyenne 15h hebdomadaires à Paris), au travail rémunéré ou en biblio- thèque, aux 18h moyennes hebdomadaires passées sur internet, aux sorties au cinéma, en soirée étudiante, ou au musée... L'étudiant a des allures de survivant ! Des chiffres que le Ministère de l'Éducation Nationale, qui a créé l'OVE en 1989, devrait songer à étudier avant de réformer à tout va ! Marie-Marine AKERMANN Éditorial La Sorbonne sous LSD Ce mois est celui du renou- veau, ou du nouveau tout court ! Une nouvelle rentrée, de nouveaux professeurs, des nouvelles têtes, de nou- veaux lieux d'étude, de nou- veaux devoirs... voilà pour la partie fun de la chose, le reste est moins folichon. Un nouveau budget pour nos universités, un nouveau Master mis en place labo- rieusement, de nouvelles cir- culaires pour les doctorants et autres agrégatifs, de nou- veaux élus. Pour vous tenir en alerte et en haleine, l'AGEPS ne chôme pas et répond présente à chaque nécessité, nécessité faisant loi dans notre université. Les premiers touchés restant malheureusement les étu- diants, nous continuons le combat qui est le nôtre, sous diverses formes. Certaines, inédites, feront rapidement leur apparition dans les couloirs de notre fac, mais certaines sont de celles que vous connaissez et aimez, comme le Sorbonnard Déchaîné ! Qui aurait pu le prédire ? Qui l'aurait deviné ? Qui aurait osé l'affirmer ? Le numéro que vous lisez en ce moment même est déjà le numéro 30 du Sorbonnard Déchaîné ! Le journal sans concession de l'AGEPS survit aux exigences qu'il s'est fixées : un quatre pages de qualité, de l'information sûre, toujours vérifiée, des rédacteurs engagés, qui vous offrent leur plume, un journal au plus près des étu- diants, car nous vivons un même quotidien. Le Sorbonnard et ses lecteurs, avertis ou novices, n'ont jamais été en aussi bonne forme ! Notre première exi- gence est la vôtre, vous informer sur votre vie à l'université, et vous n'avez jamais été aussi nombreux à nous suivre. Gageons que cette bonne nouvelle ne sera pas la seule d'un semestre qui s'annonce rude. Marie-Marine AKERMANN Présidente de l’AGEPS Depuis la rentrée 2009- 2010, les dispositifs ubuesques engagés par le Ministère de l’Éducation Nationale pour met- tre en place la réforme de la for- mation et du recrutement des enseignants ne cessent de nous surprendre. Le nouveau terrain de jeu ? Les Aides Spécifiques pour les Concours Enseignants (ou Aides sur Critères Universitaires). Après une mise en place laborieuse à la rentrée (modification des conditions d’éligibilité trop restrictives, réouverture des candidatures faute de candidats !), il s’avère qu’en 2010-2011, c’est pire encore. Et oui, c’est possible ! Si les nouvelles disposi- tions de la mastérisation ont bien été mises en place pour les candidats au CAPES et à l’Agrégation, il n’en a malheu- reusement pas été de même pour les aides financières. En effet, malgré une nouvelle circu- laire du 30 septembre 2010, il n’a pas été tenu compte de cette réforme et les conditions d’éligi- bilité ont été tout simplement reconduites, notamment celle d’être inscrit en Master 2 pour 2010-2011. Or si vous voulez présenter l’Agrégation 2011, vous devez déjà justifier d’un M2. Cherchez l’erreur … Les agrégatifs sont exclus du dispo- sitif ! Seule issue pour eux, obte- nir une inscription dans un nou- veau M2, et dans l’urgence, car les candidatures aux aides spéci- fiques ont été ouvertes le 22 octobre et les inscriptions admi- nistratives se terminaient le 29 ! Comme toujours depuis l’adoption de la LRU, les univer- sités se débrouillent pour atté- nuer les conséquences d’une réforme qui ne cesse de pénali- ser les étudiants. Paris IV par exemple « s’est arrangée » pour que les agrégatifs puissent tout même être éligibles à cette aide, en incitant ceux qui le pouvaient à se réinscrire dans un Master 2 quelconque. Vous l'aurez com- pris, Paris IV colmate les brèches ouvertes par le gouvernement comme elle peut. C’est ce que l’on appelle le «système D». Et comme si cela ne suf- fisait pas, à la fin du mois de janvier, la publication des programmes des sessions « susceptibles d’être ouvertes pour 2012 » suscitait l’effroi dans les rangs des futurs candi- dats à l’Agrégation. En effet, notre bon vieux Ministère oubliait de publier au Bulletin Officiel l’ouverture de certains concours externes et internes des Agrégations, notamment de Lettres Classiques et Modernes. Simple oubli ou logique de l’avertissement? On ne peut en tous les cas rester muet. Lorsque l’on lit entre les lignes, on se rend vite compte que la volonté du Ministère est de faire des éco- nomies, quitte à supprimer l’Agrégation qui passe pour un doublon trop coûteux du CAPES. En voulant absolument réduire le nombre de postes aux concours, on se retrouve aujourd’hui dans une situation où nous avons d’un côté le nombre des enseignants qui diminue alors que de l’autre le nombre d’élèves dans les col- lèges et lycées augmente. Chaque nouvelle disposi- tion enfonce le clou et porte un coup supplémentaire à la forma- tion des enseignants. Le rabo- tage que subissent la formation des maîtres ainsi que les pres- sions budgétaires du Ministère présage d’un avenir sombre pour nos écoles. Marie-Madeleine BEKO La phrase du mois «Il est indécent de la part des universités de se plaindre ...» a clamé Valérie Pécresse fin janvier, à propos du budget de son Ministère. Mais de quoi s’indigne-t-elle ? Sa politique fonctionne : les universités, censées être autonomes depuis la LRU (2007), subissent un incessant chantage et doivent se prostituer pour le moindre euro. Indécent. C’est le mot. conditions de vie etudiante l’hiver est rude, rentrez vos bourses ! Le bulletin sans concession de l’AGEPS, première organisation étudiante de l’université Paris IV, Mars/Avril 2011, numéro 30 DEBUT DU SECOND SEMESTRE Petits moyens DES CHIFFRES ET DES LETTRES OVE : Objet volanT ETUDIANT DIFFICULTES, DEBROUILLE LE “SYSTEME D” DES AGREGS Association Générale des Étudiants de Paris-Sorbonne 01 40 46 32 27 www.ageps.org [email protected]

Le Sorbonnard Déchaîné n°30 (mars/avril 2011)

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L'enquête 2010 sur les Conditions deVie Étudiantes de l'Observatoire national dela Vie Étudiante vient de sortir, sonnez trom-pettes et armez votre patience ! Avec pasmoins de 150 documents à éplucher, unesynthèse rapide semble salutaire à qui s'in-téresse à la vie étudiante.

La plupart des enquêtes menéesauprès des étudiants nous ramènent auxbesoins ataviques liés aux conditions de viede tout un chacun : logement, alimentation,santé. L'intéressant dans ce rapport est qu'ilaborde aussi bien ces besoins que les réelsaspects de la vie étudiante dans sa globalité,à savoir l'assiduité, le tabagisme, les sorties,internet, le bien-être, etc. Il aborde telle-ment d'aspects différents de cette vie qu'ilparaît difficile d'en faire un panoramaexhaustif.

Sur 30 000 étudiants interrogés,une catégorie a été étudiée avec attention :les étudiants en Lettres, Sciences Humaineset Sociales (LSH). Et les chiffres les concer-nant, s'ils ne diffèrent pas tout à fait de l'en-semble, révèlent des particularités, notam-ment lorsqu'on aborde la motivation duchoix de cette filière. En LSH, 58% des étu-

diants entrentpour les possi-bilités ded é v e l o p p e -ment intellec-tuel, non pourles débouchésp o s s i b l e s .

Intéressant de constater d'ailleurs lemanque de confiance en l'avenir révélé parles chiffres... Beaucoup d'étudiants dans nosfilières ne s'y engagent pas pour y trouverun plan de carrière mirobolant ; beaucoupsont aussi insatisfaits des informations surl'orientation. Seulement 41% des étudiantsen LSH considèrent qu'il pourront accéder« plutôt facilement » à un emploi après leursétudes, les autres ne se prononcent pas.

Et ce n'est pas seulement « l'après »qui déstabilise les étudiants : dans les pointsfaibles retenus sur les conditions d'études,plus de 25% des étudiants avouent êtreinsatisfaits de la disponibilité des personnelsadministratifs, des activités et équi-pements culturels, de l'informationsur la vie de l'établissement, deséquipements pédagogiques et desrelations avec les autres étudiants.Toutes ces données mettent enlumière un malaise dans la vie cultu-relle et sociale sur le lieu d'étude,problème récurrent sur pas mal defacs où le campus se résume à unecour glaciale, et la cafète à un distri-buteur. Être étudiant et autonome ne

signifie pas être livré à soi dans un lieu oùaucun point de rendez-vous ne fait réfé-rence, et où le dialogue avec l'institution estmalaisé.

Résultat, stress et fatigue, pro-blèmes de sommeil, tristesse ou isolementsont ressentis par plus de 85% des étu-diants au minimum une fois par mois ! EnLSH, 32% des étudiants se sentent débor-dés en général. Ajoutons cela aux temps detransport (en moyenne 15h hebdomadairesà Paris), au travail rémunéré ou en biblio-thèque, aux 18h moyennes hebdomadairespassées sur internet, aux sorties au cinéma,en soirée étudiante, ou au musée...L'étudiant a des allures de survivant !

Des chiffres que le Ministère del'Éducation Nationale, qui a créé l'OVE en1989, devrait songer à étudier avant deréformer à tout va !

Marie-Marine AKERMANN

ÉditorialLa Sorbonne sous LSDCe mois est celui du renou-veau, ou du nouveau toutcourt ! Une nouvelle rentrée,de nouveaux professeurs,des nouvelles têtes, de nou-veaux lieux d'étude, de nou-veaux devoirs... voilà pour lapartie fun de la chose, lereste est moins folichon. Unnouveau budget pour nosuniversités, un nouveauMaster mis en place labo-rieusement, de nouvelles cir-culaires pour les doctorantset autres agrégatifs, de nou-veaux élus. Pour vous teniren alerte et en haleine,l'AGEPS ne chôme pas etrépond présente à chaquenécessité, nécessité faisantloi dans notre université.Les premiers touchés restantmalheureusement les étu-diants, nous continuons lecombat qui est le nôtre,sous diverses formes.Certaines, inédites, ferontrapidement leur apparitiondans les couloirs de notrefac, mais certaines sont decelles que vous connaissezet aimez, comme leSorbonnard Déchaîné !Qui aurait pu le prédire ?Qui l'aurait deviné ? Quiaurait osé l'affirmer ? Lenuméro que vous lisez en cemoment même est déjà lenuméro 30 du SorbonnardDéchaîné ! Le journal sansconcession de l'AGEPS survitaux exigences qu'il s'estfixées : un quatre pages dequalité, de l'informationsûre, toujours vérifiée, desrédacteurs engagés, quivous offrent leur plume, unjournal au plus près des étu-diants, car nous vivons unmême quotidien. LeSorbonnard et ses lecteurs,avertis ou novices, n'ontjamais été en aussi bonneforme ! Notre première exi-gence est la vôtre, vousinformer sur votre vie àl'université, et vous n'avezjamais été aussi nombreux ànous suivre. Gageons quecette bonne nouvelle ne serapas la seule d'un semestrequi s'annonce rude.

Marie-Marine AKERMANNPrésidente de l’AGEPS

Depuis la rentrée 2009-2010, les dispositifs ubuesquesengagés par le Ministère del’Éducation Nationale pour met-tre en place la réforme de la for-mation et du recrutement desenseignants ne cessent de noussurprendre. Le nouveau terrainde jeu ? Les Aides Spécifiquespour les Concours Enseignants(ou Aides sur CritèresUniversitaires). Après une miseen place laborieuse à la rentrée(modification des conditionsd’éligibilité trop restrictives,réouverture des candidaturesfaute de candidats !), il s’avèrequ’en 2010-2011, c’est pireencore. Et oui, c’est possible !

Si les nouvelles disposi-tions de la mastérisation ontbien été mises en place pour lescandidats au CAPES et àl’Agrégation, il n’en a malheu-reusement pas été de mêmepour les aides financières. Eneffet, malgré une nouvelle circu-laire du 30 septembre 2010, iln’a pas été tenu compte de cetteréforme et les conditions d’éligi-

bilité ont été tout simplementreconduites, notamment celled’être inscrit en Master 2 pour2010-2011. Or si vous voulezprésenter l’Agrégation 2011,vous devez déjà justifier d’unM2. Cherchez l’erreur … Lesagrégatifs sont exclus du dispo-sitif ! Seule issue pour eux, obte-nir une inscription dans un nou-veau M2, et dans l’urgence, carles candidatures aux aides spéci-fiques ont été ouvertes le 22octobre et les inscriptions admi-nistratives se terminaient le 29 !

Comme toujours depuisl’adoption de la LRU, les univer-sités se débrouillent pour atté-nuer les conséquences d’uneréforme qui ne cesse de pénali-ser les étudiants. Paris IV parexemple « s’est arrangée » pourque les agrégatifs puissent toutmême être éligibles à cette aide,en incitant ceux qui le pouvaientà se réinscrire dans un Master 2quelconque. Vous l'aurez com-pris, Paris IV colmate les brèchesouvertes par le gouvernementcomme elle peut. C’est ce que

l’on appelle le«système D».

Et commesi cela ne suf-fisait pas, à lafin du mois dejanvier, lapub l i c a t i ondes programmes des sessions« susceptibles d’être ouvertespour 2012 » suscitait l’effroidans les rangs des futurs candi-dats à l’Agrégation. En effet,notre bon vieux Ministèreoubliait de publier au BulletinOfficiel l’ouverture de certainsconcours externes et internesdes Agrégations, notamment deLettres Classiques et Modernes.Simple oubli ou logique del’avertissement? On ne peut entous les cas rester muet. Lorsquel’on lit entre les lignes, on serend vite compte que la volontédu Ministère est de faire des éco-nomies, quitte à supprimerl’Agrégation qui passe pour undoublon trop coûteux du CAPES.

En voulant absolument réduire lenombre de postes aux concours,on se retrouve aujourd’hui dansune situation où nous avons d’uncôté le nombre des enseignantsqui diminue alors que de l’autrele nombre d’élèves dans les col-lèges et lycées augmente.

Chaque nouvelle disposi-tion enfonce le clou et porte uncoup supplémentaire à la forma-tion des enseignants. Le rabo-tage que subissent la formationdes maîtres ainsi que les pres-sions budgétaires du Ministèreprésage d’un avenir sombre pournos écoles.

Marie-Madeleine BEKO

La phrase du mois«Il est indécent de la part des universités de se plaindre ...» aclamé Valérie Pécresse fin janvier, à propos du budget de sonMinistère. Mais de quoi s’indigne-t-elle ? Sa politique fonctionne :les universités, censées être autonomes depuis la LRU (2007),subissent un incessant chantage et doivent se prostituer pour lemoindre euro. Indécent. C’est le mot.

conditions de vie etudiante

l’hiver est rude, rentrez vos bourses !

Le bulletin sans concession de l’AGEPS, première organisation étudiante de l’université Paris IV, Mars/Avril 2011, numéro 30 DEBUT DU SECOND SEMESTRE

Petits moyens

DES CHIFFRES ET DES LETTRESOVE : Objet volanT ETUDIANT

DIFFICULTES, DEBROUILLELE “SYSTEME D” DES AGREGS

Association Générale desÉtudiants de Paris-Sorbonne

01 40 46 32 [email protected]

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Au fond du

couloirL’OR NOIRAprès son escapade égyp-tienne, le Premier ministres’est rendu le 13 Février à AbuDhabi afin d’y inaugurer lesnouveaux locaux de « Paris-Sorbonne Abu Dhabi », ce« lieu de dialogue et de par-tage ». Dialogue juteux pour lepartage d’une « fricophonie »fondée sur la marketisation dela Sorbonne et sur « d’innom-brables possibilités de partena-riat qui s’offrent à qui sait lessaisir »… comme le forcingexercé par la France pourrefourguer son Rafale ?Espérons que le cheikh ne soitpas en bois.

l

IN A KINGDOM FAR FARAWAY ...Limiter les nuisances du démé-nagement « temporaire »de laSorbonne ? Une solution éton-nante a été trouvée pour lesétudiants en préparation àl’Agrégation et au CAPES d’his-toire. Certains cours se dérou-lent à Antony, à plus de 30minutes de la Sorbonne.Difficile pour la fac de trouverdes solutions ? Difficile pour lesétudiants de trouver une heurede trajet supplémentaire, dansleur emploi du temps déjà sur-chargé. Le rectorat doit trou-ver une rapide solution … legrand amphi reste encore ettoujours vide !

l

BNF MON AMOUREt si Ray Bradbury s'étaittrompé ? Quand on estmoderne, on ne brûle plus leslivres, on ne les met plus à l'in-dex (c'est bon pour les vidéossur Youtube ! Des livres...) :non ! On les range soigneuse-ment sur des rayons dont l'ac-cès est ensuite quasi-impossi-ble. Obtenir le précieux sésamepour accéder à la salle derecherche de la BNF relèveainsi du parcours initiatique.Sans se démonter (sanshumour aussi), le service deslecteurs explique qu'il s'agitd'une bibliothèque de « dernierrecours ». C'est vrai qu'enSorbonne nous n'en sommesqu'aux premiers secours.

l

CHAISES MUSICALESVous n'êtes pas sans ignorerque les travaux en Sorbonnecontraignent à des déplace-ments divers et variés danstout Paris. Après nous avoirvanté les louanges del'Immeuble France et nousavoir fait attendre cet établis-sement censé être le summumdu compromis, les étudiantssont bien déçus. Des salles de50 places pour 80 personnes,des "amphis" trop petits, desplannings mal organisés ...Armez-vous de votre chrono-mètre pour arriver en avanceet d'une bonne dose de motiva-tion pour ne pas passer deuxheures assis sur la moquettede votre salle de cours ! Leschaises musicales, d'habitude,c'est drôle...

Les réformes de 2009, contre les-quelles toute la communauté universitaires'était mobilisée il y a deux ans, n'ont pasfini de faire parler d'elles. Nous avons sou-vent évoqué dans ces pages les dégâts dela réforme de la formation des ensei-gnants, moins ceux du statut des docto-rants, dont nous allons pourtant sentir l'undes douloureux effets dès l'année pro-chaine. Notre université a aujourd'hui unebombe entre les mains, prête à exploserdans plusieurs directions.

Un peu d'histoire : jusqu'en 2009,les doctorants obtenant un financementavaient le statut d'allocataires-moniteurs.Durant trois années, ils donnaient descours aux nombreux étudiants de Licencede Paris IV en parallèle de leur thèse. Laréforme de 2009 a introduit un nouveautype de contrat entre ces doctorants et nosuniversités, particulièrement mal ficelé,appelé le Contrat Doctoral Unique (CDU).Les doctorants ayant eu la (mal)chanced'obtenir un financement à Paris IV l'annéede la réforme, les cobayes du CDU, ont euà l'époque un contrat comprenant unemission d'enseignement de deux ans aulieu de trois. Paris IV, se rendant comptede son erreur, a rétabli dès 2010 des mis-

sions d'enseignement de trois ans … maisle mal était fait.

Aujourd'hui, où en sommes nous ?La mission d'enseignement de ces 58 doc-torants de 2009 se termine à la fin de l'an-née universitaire en cours. Pour eux, celasignifie un salaire amputé de 25% et l'in-terdiction légale de cumuler avec d'autresrevenus. « 28 ans, agrégé, et au SMIC »,me disait récemment l'un de mes bonsamis, avec un regard envieux vers l'autrecôté de la rue, à Paris I, où la direction del'université n'a jamais réduit la durée desmissions d'enseignement.

Il faut d'ailleurs ajouter que denombreux doctorants en CDU enseignentplus d'heures qu'ils ne devraient lors deleurs deux premières années de thèse.L'équilibre était jusqu'ici rétabli par un ser-vice allégé en troisième année. Mais si onsupprime la troisième année, combiend'heures d'enseignement n'auront pas étépayées à ces doctorants? Ces sommespouvant représenter des milliers d'euros, ils'agit d'une véritable violation du droit dutravail.

Mais le pire est à venir. Cinquante-huit doctorants enseignant chacun plu-sieurs dizaines d'heures par semestre, cela

représente 3 712 heures de cours par an.Les chiffres ont de quoi faire pâlir. EnHistoire, on peut s'attendre au départ de14 enseignants, soit l'équivalent de 23 TDde première année. En Littérature fran-çaise, c'est 11 enseignants pour une ving-taine de TD. Et cela concerne évidemmenttoutes les UFR de notre université : 6enseignants en Latin, 4 en Philosophie, 4en Grec, 4 en Études Germaniques … avecà chaque fois le double de TD supprimés.

La solution entendue jusqu'ici dansles couloirs de l'université : « réaffectezles moyens » ! Mais il s'agit d'une vérita-ble guillotine : des options, et pourquoipas des spécialités entières pourraient dis-paraître … L'AGEPS pousse aujourd'hui uncri d'alarme : coller du sparadrap sur l'hé-morragie ne suffira pas à effacer la dispa-rition d'un coup de plusieurs milliersd'heures de cours et de 58 enseignants.C'est à un problème logistique majeur queva être confrontée notre université alorsque les étudiants sont plus nombreuxchaque année !

Un dernier chiffre pour la route :que représenterait le prolongement desmissions d'enseignement des 58 docto-rants concernés ? Une somme proche de250 000 euros, soit une goutte d'eau dansle budget de notre université, qui s'élève àplusieurs dizaines de millions d'euros …

Maxime LONLAS

C'est la grande satisfaction dugouvernement. Dans ces temps de disette,de ceinture serrée, de non-renouvellementcontinu de postes, un seul Ministèreéchappe à la baisse généralisée desmoyens, celui de l'EnseignementSupérieur et de la Recherche. Dans sonensemble, l'Université voit ses crédits defonctionnement augmenter de 3%. Quantà la masse salariale, dont la gestionrevient aux universités elles-mêmesdepuis la LRU (2007), elle croît de 2,2%.Un effort surhumain que Valérie Pécresseglorifie, comme chaque année, sans pren-dre en compte les réels efforts à fournir.

Car ces chiffres appellent à plus demodestie, concept ignoré du gouverne-ment. Avec l'inflation, la hausse réelle estd'environ 1,5%. Globalement, la haussede budget entre 2010 et 2011 est infé-rieure à celle entre 2009 et 2010. De plus,parmi les universités de SciencesHumaines, une seule, Rennes II, bénéficiede l'augmentation du budget de la massesalariale, tandis que les autres se conten-tent d'un budget de fonctionnement faible-ment amélioré.

Par conséquent, excepté la minis-tre, personne ne peut être satisfait. La

Conférence des Présidents d'Université(CPU) elle-même n'est pas convaincue parla répartition. Outre s'être jointe, au som-met de Davos, à la demande de l'ensem-ble des universités de l'OCDE d'un plusgrand investissement des gouvernementsdans l'Enseignement Supérieur, elle ademandé des explications sur la réparti-tion de ce budget.

Car ce budget aurait dû être lepremier à appliquer le nouveau systèmede répartition, basé sur le projet d'établis-sement et la performance et non sur desimples moyens administratifs. On pour-rait pousser un « ouf » de soulagement. Iln'en est rien. Le président de Toulouse Is'en plaint : pour lui, la répartition « péna-lise les plus dynamiques, c'est une prime àla médiocrité ». Il avance la hausse de 8%de ses effectifs, ce qui, comparé à celle dela masse salariale, « équivaut donc à uneréduction de [son] budget ». Un appel àl'application de la philosophie de la LRU :Morituri te salutant !

Un élément peut expliquer ce bud-get inadapté à l'autonomie. Les Pôles deRecherche et d'Enseignement Supérieur(PRES) et le Ministère sont jusqu'en marsen négociation dans le cadre de la réparti-

tion du Grand Emprunt lancé fin 2009 parle Président de la République (analyse surhttp://www.ageps.org). Dix-sept projets àce jour ont été déposés, dont 5 à 10obtiendront une partie des 8 milliardsd'euros mis en jeu. Chaque projet doitrépondre à ce que le Ministère définitcomme des IDEX, des InitiativesD'EXcellence, c'est-à-dire des projetsfinancièrement rentables.

Cette question de rentabilité est lepoint faible des Sciences Humaines, aupoint que certaines universités, tellesBordeaux III, Montpellier III ou Rennes II,ont renoncé à la fois aux PRES mais aussià l'enveloppe tant convoitée. Motif : lesmoyens demandés sont moins dispendieuxet les résultats moins immédiats. Pas debrevets industriels à la clef, par consé-quent moins intéressants comme investis-sement. Notre actuel Président de laRépublique n'avait-il pas affirmé, en 2007,qu'il était plus intéressant de financer larecherche appliquée à l'industrie que lechercheur en grec ancien ?

Ce budget a donc plusieurs inter-prétations qui se recoupent. Il incite à lasurvie financière et représente une veilléed'arme entre les PRES avant le choix final.L'université arrive à un nouveau tournantde son histoire : chacun pour soi, Dieupour tous.

Simon VACHERON

Le début de cette année 2011dégage une odeur mêlée de soufre et dejasmin, de crainte et d'espoir... Pas pournos pays occidentaux qui n'ont théorique-ment pas à prendre part à des révolutionsqui ne sont pas les leurs : tout au plus,nous ne pouvons qu'exprimer notre solida-rité en relayant les messages des peuplesqui entendent bien faire résonner leur voixsur la scène internationale.

Le premier coup porté est venu duMaghreb où les populations ont violem-ment réagi à la hausse du coût de la vie,au chômage et à la violence des autorités.Pourtant, ceci n'a été que l'étincelle, car lemouvement de révolte qui a démarré endécembre 2010 en Tunisie et en Algéries'est amplifié en se propageant dans d'au-tres pays du Moyen-Orient. Si cette conta-gion semble être née de la faim et de lamisère, il n'en reste pas moins qu'il faillechercher ses ferments dans des motifsplus profonds, plus latents, spécialementdans la frustration d'une jeunesse nom-breuse sacrifiée par ses gouvernants.Toutefois, de la Tunisie à l’Egypte, lesconséquences n’ont pas toujours lesmêmes causes.

Pour Fida, étudiante en classe pré-paratoire PCSI à Tunis, la fracture remonteà l'impulsion donnée à l'enseignementtunisien par H. Bourguiba en 1956 : loin des’affranchir de la houlette française, sapolitique en matière d’enseignementconsistait à coller au plus près de la poli-tique française. Son successeur, Z. A. BenAli, a continué sur cette lancée en plaçantdes cadres francophones (sinon français) àla tête de ce système d’enseignement quis’est trouvé, de fait, de plus en plus endécalage vis-à-vis de la population. Pourl’étudiante, la seconde fracture réside dansle sabotage programmé de l’universitétunisienne qui était, durant les années 80-90, un foyer où la jeunesse pouvait s’ex-primer à travers des mouvements tantnationalistes que religieux ou culturels. Eneffet, dès les années 90, la police s’estmise à investir les différents sites universi-taires et à les asphyxier, ce qui expliquepourquoi les universités tunisiennes onttardé à rejoindre la révolution.

En Egypte, la situation est à la foissimilaire et différente, si l’on en croit KarimSelim, titulaire d’une Licence d’Etudes isla-miques de l’université d’Al Azhar et assis-

tant de Langue arabe en France. Pour lui,la détérioration de l’enseignement publicen Egypte est l’une des principales causesde révolte de la jeunesse égyptienne, dansla mesure où l’enseignement de qualité estréservé à une élite. Ainsi, à la veille de2011, la jeunesse dorée bénéficiait d’unenseignement privé haut de gamme (àpartir de 10 000 $/semestre pourl’American University) dans des campusflambant neufs alors que, en contrebas, lecommun était sacrifié dans des établisse-ments publics sinistrés subventionnés parles pays du Golfe et l’Arabie Saoudite,faute d’investissement de l’Etat égyptien.Quant à l’autonomie des enseignants,quelle fiction ! Si d’un côté les postes-clefsde l’université sont occupés par des mem-bres du Parti National Démocrate volon-tiers corrompus, de l’autre la garde univer-sitaire recense toute subversion, réelle ousupposée.

Ainsi, les révolutions tunisienneset égyptiennes semblent être les résultatsd’une longue gestation : pour Fida, il s’agitde l’éruption de la rage de la jeunessetunisienne pour qui la révolution ne faitque commencer ; pour Karim, il s’agit dela révolution d’une jeunesse étudiantecontre la corruption et le clientélismed’Etat, décidée à remettre en cause unsystème de plus en plus défaillant.

Loïc LESVIGNES

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LA BOMBE A FRAGMENTATION DU CDU

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L’INCITATION AU CHANGEMENT

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faute d’evolution, revolution !

Page 3: Le Sorbonnard Déchaîné n°30 (mars/avril 2011)

18 Février 2011 : Jeudi Noir chantait « LesJolies Colonies de Vacances » dans le panier à saladequi mettait fin à la dernière réquisition, au 22 avenueMatignon. Dommage, ce magnifique bâtiment videdepuis 4 ans retourne à l’abandon selon les souhaitsd’AXA, son propriétaire, et il n’y a plus personne poursurveiller l’Elysée maintenant.

Depuis 2006 maintenant, Jeudi Noir dénonceun marché du logement totalement dérégulé par despolitiques gouvernementales dont le seul but est defavoriser le profit des grandes entreprises et de leursamis. Quelques exemples pour vous rafraîchir lamémoire :

Notre dernier ami en date, AXA, vient dedéclarer un résultat de 4,3 milliards d’Euros pour2010, soit une progression de 20% par rapport à2009. Tout ça grâce à un parc immobilier vacant àplus de 10% très apprécié des agences de notation.

Autre grand ami, Icade, filiale immobilière dela Caisse des Dépôts et Consignations, a revenduentre 2009 et 2010 plus de 24000 logementssociaux, c’est-à-dire payé par le contribuable, pourprès de 2 milliards d’euros.

Plein de gens qu’on aime beaucoup, à com-mencer par notre sous-ministre Apparu, qui se vented’avoir battu des records de construction de loge-ment social… avec des logements qui n’existent pasencore ; mais aussi François Lebel, maire UMP du8ème arrondissement, pour qui le 8ème n’est pasassez bien pour y faire du logement social ; et pleind’autres encore…

Pourtant, la Fondation Abbé Pierre alerte pourla 16ème fois de la situation du mal-logement. Ilmanque entre 800 000 et 1 million de logementsaujourd’hui en France, principalement dans les zonesdites « tendues », comme l’Ile-de-France, la régionPACA ou l’agglomération lyonnaise. Pour parer auplus urgent, Jeudi Noir propose la réquisition desimmeubles vacants, l’augmentation de la taxe sur leslogements vacants et la création d’une taxe iden-tique pour les bureaux. Outre les 16 000 logementssoumis à la taxe sur la vacance sur Paris, il existaitplus de 3,6 millions de mètres carrés de bureauxvacants en 2009 en IDF7. Et qu’on ne vienne pasnous dire que ces bureaux seraient trop coûteux àtransformer en logements, une bonne partie sesituant dans des immeubles haussmanniens, c’est-à-dire d’anciens logements.

La réquisition citoyenne est une solution d’ur-gence mais aussi un moyen d’interpeller le gouverne-ment sur l’augmentation du coût du logement, aussibien à l’achat (multiplié par 2 en 10 ans) qu’à la loca-tion (+50% en 10 ans). Contrairement à ce qu’endisent Nicolas Sarkozy et Benoist Apparu, le loge-ment n’est pas un bien comme les autres, et ne peuts’échanger sur le marché au même titre qu’une voi-ture ou une tablette de chocolat. Il est urgent deréguler ce marché pour éviter la spéculation immobi-lière dont nous sommes les premières victimes. Unetaxe sur la plus-value à la revente et un plafonne-ment des loyers (comme nous le proposait Apparu enseptembre… mais il a dû oublier) permettraient deprévenir les dérives tout en générant des financespour la construction d’équipements publics (écoles,crèches…).

À plus long terme, l’Etat doit remettre enplace une véritable politique du logement et cesserses effets d’annonces. Il est nécessaire de redéve-lopper les aides à la pierre. Ces aides permettent laconstruction de logements véritablement sociaux(financement PLAI et PLUS). Or, elles sont passéesde 700 à 500 millions d’euros entre 2008 et 2011. Demême, il faut sortir le logement financé en PLS (PrêtLocatif Social) du compte des 20% de la loi SRU. Ilreprésente aujourd’hui 40% de la production, maisn’est en fait qu’un logement au tarif « normal ».

Plus généralement, il faut en finir avec la pro-pagande gouvernementale, notamment concernantla propriété privée. La propriété privée ne protègepas contre la crise8, n’assure pas le bon état desbâtiments ni du quartier9, et elle n’est pas accessi-ble à tous10. De nombreuses alternatives sont pos-sibles à condition de ne plus considérer le locatairecomme un perdant dans la société. Le bail à réhabi-litation pour les squats, l’habitat coopératif, l’habitatmobile sont quelques exemples de ce qui s’offre ànous.

Venez en discuter autours d’un verre demousseux à la prochaine action…

JEUDI NOIRwww.jeudi-noir.org / [email protected]

Alors que le deuxièmesemestre commence à battre sonplein, la question de l'orientationen Master se fait de plus en plusprésente dans les esprits des étu-diants de L3. Au-delà du choixd'un domaine de recherche et dudirecteur qui va avec (ce qui n'estdéjà pas une mince affaire), ceuxd'entre nous qui désirent se diri-ger vers le professorat se deman-dent dans quel Master s'inscrire :Métiers de l'Enseignement (MME)ou Recherche ? Pour se présenteraux concours, n'importe quelMaster est valable. Quand on estsûr de son orientation, le premiersemble un choix plus logique. LesMME n'ont qu'une année d'exis-tence : l'AGEPS demande aux UFRd'organiser, à destination des L3,des réunions au sujet des diffé-rents Masters, l'information déli-vrée doit y être claire et sanstabous.

Faisons un rapide retoursur leur naissance. La réformedes concours de 2009 mutile l'an-née de stage, qui mêlait forma-tion théorique (pour 2/3) et for-mation pratique (pour 1/3), per-mettant ainsi d'accompagner lespremiers pas des nouveaux pro-fesseurs. Le rapport entre pra-tique et théorique est inversé :dès la rentrée, les profs ensei-gnent à temps plein, soit 18h parsemaine, sans formation préala-ble. La formation théorique àl'IUFM ne représente plus que108h sur l'année.

Depuis septembre, lestémoignages de ces jeunes profsne manquent pas. Dans tous lesmédias, ils sont très nombreux àfaire part de leur profondedétresse face aux exigences d'unmétier qu'on leur demande d'as-surer aussi bien que les profsaguerris. Seulement stagiaires,donc non titulaires de leur poste,ils recevront la visite d'unInspecteur de l'ÉducationNationale pour juger leur travailet décider de leur avenir dans lemétier. Ils ont un salaire moindreque celui des titulaires, pour untravail (au moins) équivalent.

Par ailleurs, si des tuteurssont censés accompagner cesnouveaux venus pendant cetteannée de stage, ce tutorat n'estpas effectif. De nombreux profsont refusé d'être tuteurs pourprotester contre la réforme. Ceuxqui ont accepté manquent detemps pour prendre en chargeleur stagiaire. Une récenteenquête de l'UNSA révèle qu'untiers des tuteurs ne veut pasl'être à nouveau l'an prochain.

L'année de formationpost-concours supprimée, c'estpendant le Master que l'étudiant aun premier contact avec le métier,via des stages de quelquesdizaines d'heures. C'est ainsi quesont nés les fameux MastersMétiers de l'Enseignement. Les

UFR de Paris IV les ont différem-ment mis en place, mais ils s'ap-puient tous plus ou moins sur lamaquette du Master Recherchecorrespondant. Ils nécessitentdonc la rédaction d'un mémoire,en sus de la préparation auconcours et du stage dans lesecondaire. Non seulement il n'ya pas suffisamment de stagespour tous ces étudiants, mais ils’agit en outre de stages en res-ponsabilité : encore moins formésque les profs stagiaires, mêmepas sûrs d'être admis auconcours, ils devrontenseigner.

Par ail-leurs, un étu-diant qui, enfin de M1 MME,décide de seréorienter enR e c h e r c h en'est pas cer-tain de pouvoiry rejoindre leM2 : nombreuxsont les profsqui estiment laformation derecherche enMME insuffi-sante. Est-ilalors utile depréciser qu'en-visager unethèse à la suited'un MME estinsensé ? Les recalés au concoursrisquent aussi, dans certainesUFR, de se voir refuser la valida-tion de leur M2 MME. Enfin, etdans un contexte de diminutiondrastique du nombre de postesaux concours, il ne faut pas négli-ger la valeur de son diplôme surle marché du travail. Les titulairesd'un MME ayant raté le concoursauront-ils beaucoup d'autreschoix que de devenir des profscontractuels ? Pas de titularisa-tion à espérer et un statut forte-ment précaire en vue.

Quelle que soit la voie quevous choisirez, MME ouRecherche, sachez que des certifi-cats annexes sont exigés pour lesconcours : le C2i (CertificatInformatique et Internet) depuisplusieurs années, et, innovationpour la session à venir, le CLES2(Certificat de Compétences enLangues de l'EnseignementSupérieur, niveau 2). Paris IV pré-pare à ces deux certificats(anglais, allemand, italien etespagnol pour le CLES, niveauTOEFL environ) et a même intégréle C2i à certaines maquettes deLicence. Sans ces certificats etmême en cas de réussite auconcours, impossible d'exercer et,pour en garder le bénéfice, il fau-dra les obtenir dans l'année. Unbeau moyen pour alourdir encoreune formation déjà si pesante.

L'allongement des étudespour accéder au CAPES le rendplus coûteux et ségrégatif et

ébranle la diversité au sein ducorps enseignant. Celle-ci risqued'être encore diminuée si le gou-vernement décide de réserver lesbourses attribuées aux étudiantspréparant les concours à ceuxinscrits en MME. Le chantage à labourse est un instrument habitueldans les mains du gouvernement: allongement du calendrier uni-versitaire, mise en difficulté desagrégatifs (cf p. 1) … Ce n'est pasencore le cas, mais nous crai-gnons que cela ne tarde.

Dans un tel contexte, iln'est pas si étonnant que le nom-bre de candidats au CAPES soit enchute libre cette année. Cettebaisse pose plusieurs problèmes.Tout d'abord, un problème deniveau : de facto, la plupart descandidats de cette session (lesécrits étaient en novembre)étaient les recalés de juin dernier.Qu'on ne prétende pas que leurniveau ait beaucoup augmenté enmême pas 6 mois, dont 2 devacances. Faute de candidats, letaux de réussite au CAPES 2011sera très élevé. Dans certainessections, il y a plus de postes qued'admissibles : en LettresClassiques, 103 admissibles pour185 postes, en ÉducationMusicale, 114 pour 120. Dans cessections et dans celles où le nom-bre d'admissibles dépasse de peucelui des postes, il est à parierque le Ministère ne les pourvoirapas tous, pratique fort répanduedans les années 90. Une voieroyale pour les pourfendeurs desconcours défendant leur rempla-cement par des Masters pro.

Gageons que ceux quisauront surmonter tous ces obs-tacles auront vraiment foi en leurmétier.

Alice BENSO

T R I B U N EC’ EST POURTANT PAS

COMPLIQUE

Pour aller plus loin - devenir prof

le parcours du combattant

Le strip - MARVIN & LOOMIS - SILENCE RADIO

Le nouveau prof

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Agenda

culturel8 MARS - JOURNÉE INTER-

NATIONALE DES DROITS DELA FEMME

Du 14 au 18 mars, l’AGEPS s’asso-cie avec Theoria Praxis et

TéléSorbonne pour présenter unerevue de presse sur les droits de lafemme. Cette exposition sera visible

à Malesherbes et à Clignancourt.Une projection-débat aura lieu à

Malesherbes le vendredi 18 mars de16h à 19h45, sur le thème « Les

femmes dans leurs études ».Plus d’infos sur www.ageps.org.

LE 25 MARS 2011, FAITESSONNER VOS RÉVEILS POUR

L’ÉDUCATION !L’AGEPS se joint à l’appel de plu-sieurs associations pour que les

élèves et étudiants de France fas-sent sonner leurs téléphones porta-

bles le 25 mars à 14h pile, pourprotester contre la casse du servicepublic d’Éducation et sa privatisation

croissante. Cette manifestations’inscrit dans le cadre du Printemps

des Résistances organisé par leMouvement International Étudiant.

FESTIVALLa 8ème édition du festival artis-tique étudiant « Ici & Demain »,

organisé par la mairie de Paris, sedéroulera du 10 au 24 mars, pré-

sentant plusieurs dizaines de spectacles.

Programme disponible surhttp://icietdemain.fr.

POÉSIELe 13ème Printemps des Poètes setiendra du 7 au 21 mars dans plu-

sieurs grandes villes de France.Cette année, vous aurez l’occasion

d’y découvrir la poésie d’Outre-Mer !Michel Butor, Rene Depestre, AndreVelter et Kenneth White sont mis à

l’honneur pour cette édition.Détails sur www.printempsdes-

poetes.com.

ANTIQUITÉSur le plan culturel, le monde

antique n’est pas en reste ce mois-ci. (Re-)découvrez les trésors de laGrèce et de la Rome antiques en

vous rendant aux diverses manifes-tationsdu festival européen latin-

grec les 17, 18 et 19 mars(www.festival-latin-grec.eu) et desDionysies 2011, du 25 mars au 2avril, dédié à Jacqueline de Romilly

(www.dionysies.org).

CONCERTSLes vendredis à 12h15, du 4 marsau 13 mai, vous pourrez assister à

des conférences-concerts sur lethème « Voyage au centre de

l’Europe » à l’amphi 1 du CentreAssas, 92 rue d’Assas, 6ème arrondissement.

Au programme : Mozart (Autriche),Haas (Moravie), Kodaly (Hongrie),Bach (Leipzig), Brahms (Vienne),Schulhoff (Prague), Dvorak (Rep.

Tchèque), Liszt (Hongrie) ...Tarifs, compositeurs et interprètes

sur www.concertsdemidi.fr.

Les Conseils Centraux sont les organesdécisionnels les plus importants de l’université :ce sont eux qui décident de son orientationgénérale.

Le Conseil d’Administration (CA) estcomposé de 27 membres dont 3 étudiants. Il esten charge de tout ce qui touche à la vie de l’uni-versité, depuis les maquettes d’enseignementsjusqu’au budget global. Les décisions du CS etdu CEVU lui sont soumises, mais il a toujours ledernier mot.

Le Conseil des Études et de la VieUniversitaire (CEVU) est composé de 20 élus

dont 8 étudiants. Il traite de toutes les questionsrelatives à la pédagogie et à la vie de l’étudiant.Le vice-président du CEVU est un étudiant.

Le Conseil Scientifique (CS) est com-posé de 40 membres dont 4 étudiants, tous doc-torants. Il traite toutes les questions relatives àla Recherche.

Bien que les élus étudiants soient mino-ritaires dans ces Conseils, leur importance n’estpas négligeable : ils permettent aux étudiants defaire entendre leur voix et, parfois, de gagner denouveaux droits !

Première organisation étudiante deParis IV, l’AGEPS dispose de nom-breux élus dans les différents conseilsd’UFR et, jusqu’à aujourd’hui, de 5élus dans les conseils centraux deParis IV. En tant qu’étudiants, noustravaillons chaque jour à ce que notrevoix à tous soit prise en compte dansla gestion de la fac. Rejoignez-nous ! Nos locaux: SORBONNE: salle F646 galerieClaude Bernard, esc. P deuxièmeétage.MALESHERBES: salle 113, premierétage CLIGNANCOURT: salle 303, RDC, àgauche en sortant des amphisLe Sorbonnard Déchaîné: Directeur de publication : Marie-Marine AKERMANN. Rédactrice enchef : Alice BENSO. Comité de rédac-tion de ce numéro : M-M AKER-MANN, Ariane BUISSON, PierreDECOUSSY, Julien FOUQUET, JulienKIEN, Loïc LESVIGNES, MaximeLONLAS, Marie-Madeleine NGNIN-GONE-BEKO, Simon VACHERON,Marine VITTOZ. Dessins :M-M AKER-MANN, Pierre DECOUSSY, J. FOU-QUET.Maquette : Xavier HENRY

Avec la participation du FSDIE deParis 4

Oyez, oyez braves gens, damoiselleset damoiseaux, la vie culturelle parisiennen'est pas morte, qu'on se le dise ! J'en veuxpour preuve le 104 qui, avec ses 26 000 m²,a accueilli à l'occasion de la soirée « NuitOuf », promue par la radio NOVA entreautres, 17 000 personnes dans uneambiance déjantée. Lorsqu'on arrive en cegigantesque espace culturel du dix-neu-vième arrondissement, on est frappé dansun premier temps par une architecturemixte, véritable vortex temporel alliant l'an-cien et le contemporain. Ce lieu édifié par lediocèse de Paris en 1873 était destiné auxservices funèbres. Il en va de même après1905, où il devient le Service Municipal desPompes Funèbres. Il ne faudra attendreensuite que 1998 pour observer la fermeture

définitive en tant que telle,deux années de stade végé-tatif et le lancement de sachrysalide en 2001.Moribond pendant plusieurs

années, le 104 est aujourd'hui un lieu de vieet un espace de rencontres culturelles.

Le 104 est riche de sa librairie, de saboutique Emmaüs, de son restaurant, deson café, de sa crèche associative, et surtoutdes stands de passage. On peut notammentse détendre en ce moment sur un tapis rou-lant où on vogue lentement sur le dos, ouencore se retrouver assis au milieu d'unetempête de petites billes de polyester.Véritable fête foraine culturelle du 19èarrondissement, ce lieu voit trôner le fabu-leux Manège Carré Sénart. Imaginez unmanège tout droit sorti d’un film de TimBurton, réalisant l’alliance entre le bois etl’acier dans un mariage qui nous donne àpenser à une machine infernale. Sa méca-nique grinçante, ses bisons et buffles géants

aux squelettes mécaniques ne manquerontpas de vous faire retrouver vos yeux rêveursd’enfant. Vous pourrez également chevau-cher des poissons éléphants jaunes, unmérou géant et une nuée d’insectes avecleurs sièges en ampoules gardant avec foliece petit royaume de l’improbable dessiné àl’absinthe.

Nous le disions, le 104 est un lieu del’événementiel en plein essor. On peut yobserver un marché bio, des séances d’artsmartiaux, des ateliers de lecture, et surtoutdes expositions à l’image de celle de PascaleMarthine Tayou qui nous offre son travail surle thème « mur ouvert ». Notons égalementque cet espace culturel accueille tous lesvendredis soir des artistes, des danseurs dehip-hop … dans une ambiance aussi sponta-née que festive. Voilà donc un « temple » quia muté du funèbre à la vie associative et cul-turelle. À découvrir …

Julien FOUQUET

Il y a déjà vingt-cinq ans, dans laPréface de L'Un est l'Autre, É. Badinter consta-tait les limites de la première révolution fémi-niste, rattrapée par un nouveau discours réac-tionnaire. Elle se proposait alors d'explorer lesconditions de l'égalité dans la différence à tra-vers un parcours sociologique, historique,anthropologique et philosophique. É. Badinterdessinait alors des voies pour une société oùl'Un et l'Autre vivent de manière démocratiqueet complémentaire. Si on jette un coup d'oeildans le rétroviseur, nous avons déjà, au moinssur le plan des institutions, accompli unebonne partie du trajet, mais sur le plan psy-chologique, comme la route est longue encore! Notre imaginaire est encore – et pour long-temps sans doute – peuplé des représenta-tions archaïques et stéréotypées de l'hommeet de la femme, unis par un système de rela-

tions complexes, toujours marquées par unenjeu de domination et de pouvoir. Un jeu desreprésentations mené pendant des siècles pardes hommes, qui ont ainsi inventé de celle quiles attire et les effraye un reflet lacunaire etfigé. Ces images ont le vie dure et sont pro-fondément enracinées dans notre représenta-tion du monde : l'exposition Brune/Blonde quis'est achevée en janvier à la Cinémathèquetémoignait de la persistance de ces codes, quiremontent aux premiers portraits deshéroïnes de la mythologie.

Alors, quand les femmes écrivent surles femmes, que disent-elles ? Deux romansécrits à l'encre sensuelle dressent de magni-fiques portraits de femmes : Ce que je sais deVera Candida de V. Ovaldé et L'Art de la joiede G. Sapienza. Le second est un peu anciendéjà mais de l'un à l'autre, on retrouve explo-rées les relations rares et troublantes qui unis-sent plusieurs générations de femmes, mèreset amantes tour à tour, dans un univers toutd'ombre et d'éclat. Les personnages masculinsn'apparaissent qu'à l'arrière-plan où ils for-ment un point d'attraction ou, au contraire, un

panorama de domination et de violence. LaSicile de G. Sapienza, empreinte d'uneambiance très fin de siècle, apparaît commeun jardin ouvert aux sens, un espace de lumi-neuse liberté, bien loin de la moiteur de l'île deVatapuna, puis de la ville de Lahomeria, danslesquelles V. Ovaldé file le destin de troisgénérations de femmes harcelées par le désird'un homme mystérieux. Vera Candida quitteson île pour tenter de s'affranchir de l’emprisedu désir et chercher à gagner un monde où,croit-elle, il peut s'accomplir dans le respectde l'autre, loin de la figure monstrueuse etcynique de son père.

Ces deux romans spectaculaires sontune invitation de la littérature à l'imaginationà inventer ce monde d'incarnation et de sen-sualité où désir et respect s'accordent harmo-nieusement, de manière forcément binaire,mais sur un mode de combinaison sans cesserenouvelé. Ils célèbrent une figure de lafemme affranchie et magnétique. L'histoire nedit pas si les personnages féminins ont unsalaire égal à leurs homologues masculins.

Ariane BUISSON

culture - 1044 enterrements et 1 mariage

Culture - 8 mars

l’ art de la joie

Zone d’infoLes Conseils Centrauxf

L’AGEPS se sent décidé-ment bien seule dans les ConseilsCentraux. Certains syndicats n’ybrillent que par leur absence, c'estpourquoi nous lançons un appel àtémoin pour retrouver leurs élusportés disparus. Soyons fous :nous pourrions peut-être aussiespérer une plus grande assiduitédes personnalités extérieures :quoi de plus pratique en effet quele représentant du CROUS soitprésent au CEVU pour répondreaux questions que l’on peut seposer sur la faisabilité d’un projetavec le CROUS lui-même ?

Le dernier Conseild’Administration a été convoqué enplein milieu des examens du moisde janvier. Il est difficile dans cecas de s’assurer de la présence desélus étudiants qui sont, je vousl’assure, des étudiants comme lesautres et donc en partiels. Notre

élue AGEPS adonc obtenula garantieq u ’ a u c u nConseil ne se

déroule de nouveau pendant lespériodes d’examens afin que lesélus étudiants puissent être pré-sents. Malgré l'indignation de cer-tains professeurs, nous y avonsaussi présenté une motion contreles absences des enseignants par-tis à Abu Dhabi et pour le rempla-cement systématique de leurscours aux horaires prévus. Nousavons été indignés lorsque le CA arefusé de soumettre cette motionau vote, la qualifiant de prise deposition de l'AGEPS.

Nous vous en avions parlélors de notre précédent numéro, leSénat du PRES fera sa grande pre-mière le 29 mars, rassurez-vouschers curieux, vous en saurez plustrès rapidement.

Question actualité, lesUFR ne sont pas en reste.Rappelons que leurs conseils pren-

nent des décisions à l’échelle desfilières. Toutes les petites tracasse-ries que rencontrent les étudiantsau cours de l’année universitairepeuvent généralement se réglerdirectement auprès des UFR, maispour cela encore faut-il avoir desélus étudiants qui y siègent.

Nos amis de l’UFRd’Etudes Slaves seront donc ravisd’apprendre que très prochaine-ment ils seront, comme leurscamarades des autres UFR, dotésd’élus étudiants. L’année dernièreaucune liste n’avait été présentéeet les élections avaient dû êtreannulées. Au mois de décembrec’était un vice de procédure quiavait fait ajourner l’élection, repor-tée au 22 février, soit une semaineseulement après la rentrée.Devant le peu de temps disponiblepour mobiliser et informer les étu-diants sur ce scrutin, l’AGEPS a faitla demande d’un report. Les élec-tions se dérouleront donc (enfin) le1er mars. En espérant que vousserez nombreux ce jour-là au cen-

tre Malesherbes à avoir voté pourvos représentants. Pour les résul-tats, n’hésitez pas à vous rendresur le site de l’AGEPS(www.ageps.org).

Enfin, l’AGEPS a dernière-ment soulevé un problème au seinde l’UFR d’Histoire : les M2 Métierde l’Enseignement qui ne sont pasadmissibles aux oraux du CAPESn’ont malheureusement que peude choix quant à leur réorientation: recommencer ou recommencer !À l’heure où nous écrivons cet arti-cle, des discussions sont en courspour pallier ce léger manque depropositions. Affaire à suivre doncdans notre prochain numéro.

Marine VITTOZ

La voix des Elus

01 40 46 32 27www.ageps.org

[email protected]