6
LE TERRIBLE Intel-blog.fr

LE TERRIBLE

  • Upload
    others

  • View
    7

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: LE TERRIBLE

LE TERRIBLE

Intel-blog.fr

Page 2: LE TERRIBLE

2

Page 3: LE TERRIBLE

3

Page 4: LE TERRIBLE

4

L’espace vide orange âpre ne semblait pas si immobile. On entendait dans une pièce côtière le cliquetis de quelques appareils métalliques. Dans un coin, là où jamais ne se pose les regards s’éveille une étagère en un mur. Cette abandonnée contient un coffre de cuir rouge. En celui-ci y est déposé une épaisse et lourde tablette d’or. Gravée d’écritures magiques noires il en émanait l’aura terrifiante de l’emprisonné. Un seul acteur manqué à l’appel…

Louis un enfant lutin, un lutineau, qui s’était égaré dans la forêt de Wonder Wood était terrorisé par le noir. Alors quand il aperçut un feu non loin il se précipita. Lorsqu’il arriva il vit un immense chapiteau rouge comme ceux des cirques se dit-il. Il était deux heures du matin passé et sa décision était prise. Il passerait la nuit à l’intérieur. Entrant sur la pointe des pieds il espérait de tout son cœur ne pas réveiller les figurants qui devaient dormir. Mais à sa grande surprise après avoir fait le tour du campement il se rendit compte que le lieu était désert. « Tant mieux ! Ça fera plus de place pour moi », se dit-il. Il installa sa couche non loin de l’entrée au cas où il faudrait sortir en urgence. D’un bâillement très léger il se rendit compte qu’en vérité il n’était plus si fatigué, la découverte de ce lieu désert avait éveillé sa curiosité lutinesque. Alors munit de sa dague Ignirium (dague magique remise à la cinquième année d’un lutineau), il s’en alla explorer l’intérieur. Et surtout, comme feu son grand père Pachirumus, fouiller les tiroirs. Oui comme les lévriers sont des coureurs née, les lutins sont de joyeux fouineurs nés. Il retournait tout. Les tables. Les commodes de déguisement. Mais rien n’y fait. Même problème que pour le chapiteau tout est vide. Le seul élément vivant ici c’est lui. De sa vivacité ainsi que de sa gaieté c’est lui le contenu. Pourtant voilà bien une demi-heure qu’il entends ce bruit sourd :

« Tchink Tchink Tchink » Son ouïe de grandes oreilles le mène tout droit vers le centre de la scène. Où en y dégageant la craie recouvrant le sol il y découvre une trappe

Le dernier acteur était là…

Page 5: LE TERRIBLE

5

Une immense pièce pleine de table et de tiroir. Mais là encore, la grande fouille révèle un vide profond. Ah ! non ! il restait un tiroir caché dans un mur. Louis sort le joli coffre rouge quand soudain il remarque que le bruit sourd s’est arrêté. Trop excité par sa découverte pour se soucier de l’anormalité de cette présence. Il ouvre la boîte révélant alors une épaisse tablette d’or. Oui d’or ! Il n’y a pas de doute possible l’odorat de lutin ne le trompe pas il s’agit bien de cela. Jackpot ! Et en plus au vu du poids il y a assez pour acheter neuf huttes garnies ? Sauf…que…lorsqu’il effleure les écritures c’était la fin. La fin d’une aventure. Que tous nous pensions joyeuse. Un nouveau début pour, le Terrible.

L’effleurement. Il y a tant à dire sur cet éphémère. Une épaisse lueur noire l’absorba dans cet or origine de tous les effrois. Le Pansacteratict : un objet conçu il y a plusieurs millénaires par les mages lumineux envoyé des célestes hauteurs. Conçu essentiellement pour essentiellement pour emprisonner les calamités… Toutes les tablettes étaient censées avoir été détruites, lors du grand rassemblement des Preux de la Chaîne (ordre issu des antiques mages lumineux). Tous oui ! Sauf un qui avait été caché par Halbard, le vieux maître des magiciens, pour études (enfin c’était son motif officiel). Le problème était le suivant, Halbard était mort sans avoir eu le temps de révéler à son disciple l’emplacement du terrible artefact. Depuis l’entité enfermée a eu tout le loisir d’étendre ses pouvoirs psychiques manipulant tous les propriétaires du Pansacteractit, allant jusqu’à sacrifier son dernier propriétaire pour y graver de son sang noir de korrigan un rituel runique de résurrection. En effet, les 2000 années d’enfermement étaient passées et le sort de constriction se résorbait. Ne manquait que l’ultime offrande. Louis. Le rituel était des plus abjects. Et c’était le Terrible qui avait dicté les conditions propices à l’invocation de sa félicité. Découper en plusieurs morceaux l’offrande puis l’ingurgiter pour pouvoir revenir dans le monde physique. Celui-ci n’en avait que trop marre de cette pièce d’or sans porte ni fenêtres ni proies. Seulement des lames et des instruments de tortures qu’il avait soignés à cet effet durant deux millénaires. Avec le temps ses pulsions s’étaient amplifiées. Alors quand Louis gigotait sur la table du boucher je ne puis vous décrire l’intensité du sourire du démon. Sans perdre un instant celui-ci s’attèle au rituel macabre dans un enchaînement de cliquetis/cris mise en pause par quelques fou rire du Terrible. Une fois les membres divisés celui-ci les mâches le plus lentement de manière à savourer son premier repas depuis l’éternité. A la dernière bouchée la tablette d’or scintille,

Page 6: LE TERRIBLE

6

scintille (dans le monde réel). Dans une explosion de brume noire teintée de sang, le Terrible est.

Au milieu de la scène. Une forme épaisse, patibulaire. D’une peau verdâtre. Un corps puissant tel une fusion parfaite d’un sumo et d’un boxeur. Il porte d’ailleurs à ses mains deux immenses gantelets blancs métalliques. La forme en pique des phalanges laisse penser qu’il ne se bat que pour tuer. Taché du sang de Louis le colosse maléfique fait teinter ses gantelets pour exprimer sa joie. Alors que la nuit s’éveille de nouveau sur Terre. La désolation prochaine est malheureusement déduite sur son expression faciale. Le sourire du mal dément qui d’un revers sur le sol marécageux génère d’un coup sec un abime. Une signature pour cette nouvelle naissance. Du haut de ses trois mètres, il contemple l’étendu de sa noirceur.

Les ténèbres, jamais assez sombres, demeureront. La cruauté était revenue. Bien que nous la pensions présente depuis des lustres sur notre planète, c’est maintenant que nous réalisons son sens réel. Un juste retour à la réalité. La vie est un moment. Un moment c’est éphémère. A quand viendras mon heure ? Je vis aujourd’hui caché dans l’embouchure d’un puit priant que ce jour se fera aussi loin que la veille. Dans mes tressaillements permanents je réalise le long de mes larmes de peur que peut être mes dernières lignes constitueront le fragment dernier de l’Origine. Le scintillement des gantelets croise celui des dents du Terrible faisant alors résonner en moi un profond vide dans mon chapiteau. Un levé de rideau je crois.

Fin