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Le Quotidien Dimanche 7 juin 2020 - N°5993- Prix : Algérie 20 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI Lire en page 16 l’article de Walid Aït Saïd Les nouveaux tarifs en vigueur depuis hier CARBURANTS SATISFACTION ET APPRÉHENSIONS DU DÉCONFINEMENT PROGRESSIF DÈS AUJOURD’HUI SELON LE MINISTÈRE FRANÇAIS DE LA DÉFENSE Abdelmalek Droukdel abattu au Mali 10 050 CONTAMINÉS ET 698 DÉCÈS EN ALGÉRIE BILAN COVID-19 115 NOUVEAUX CAS ET 8 MORTS DURANT CES DERNIÈRES 24 HEURES LE TEST LE TEST LE CAIRE PROPOSE UN CESSEZ -LE-FEU , DÈS DEMAIN, EN LIB YE Il faut sauver le soldat Haftar Lire en page 11 l’article de Chaabane Bensaci AFF AIRE SONA TRACH-ELECTRICITÉ DU LIBAN Un autre rebondissement en perspective Il y a eu une arrestation dans cette affaire, mais la personne en question n’a aucune relation avec Sonatrach. Lire en page 16 l’article de Saïd Boucetta MICHEL COLLON, GÉOPOLITOLOGUE ET ÉCRIV AIN, À L’EXPRESSION «Le mal est dans le système capitaliste» Lire en page 7 l’entretien réalisé par Hocine Neffah Lire nos articles en page 2 DE VÉRITÉ DE VÉRITÉ La nouvelle intervient soudainement au moment où la population malienne organise des manifestations pour protester contre la présence de l’armée française sur son territoire. AQMI SURVIVRA- T-ELLE À SON CHEF ? Lire en page 3 l’article de Mohamed Amrouni «Le pic de contamination en Algérie a été atteint le 29 avril», a déclaré le ministre de la Santé.

LE TEST DE VÉRITÉ · Moussaâb Abdelwadoud aurait été abattu par l’armée française au Mali. C’est ce qui a été annoncé en tout cas par la minis-tre française des Armées,

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Page 1: LE TEST DE VÉRITÉ · Moussaâb Abdelwadoud aurait été abattu par l’armée française au Mali. C’est ce qui a été annoncé en tout cas par la minis-tre française des Armées,

Le Quotidien

Dimanche 7 juin 2020 - N°5993- Prix : Algérie 20 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI

Lire en page 16 l’articlede Walid Aït Saïd

Les nouveaux tarifs en vigueur depuis hier

CARBURANTS

SATISFACTION ET APPRÉHENSIONS DUDÉCONFINEMENT PROGRESSIF DÈS AUJOURD’HUI

SELON LE MINISTÈRE FRANÇAIS DE LA DÉFENSE

Abdelmalek Droukdelabattu au Mali

10 050CONTAMINÉS ET 698 DÉCÈSEN ALGÉRIE

BILAN COVID-19

115 NOUVEAUX

CAS ET 8 MORTS

DURANT CES DERNIÈRES

24 HEURES

LE TESTLE TEST

LE CAIRE PROPOSEUN CESSEZ-LE-FEU, DÈS

DEMAIN, EN LIBYE

Il faut sauverle soldat

HaftarLire en page 11 l’articlede Chaabane Bensaci

AFFAIRE SONATRACH-ELECTRICITÉDU LIBAN

Un autrerebondissementen perspective

Il y a eu une arrestation dans cetteaffaire, mais la personne en questionn’a aucune relation avec Sonatrach.

Lire en page 16 l’articlede Saïd Boucetta

MICHEL COLLON,GÉOPOLITOLOGUE

ET ÉCRIVAIN, À L’EXPRESSION

«Le mal estdans le système

capitaliste»Lire en page 7 l’entretien réalisé

par Hocine Neffah

Lire nos articles en page 2

DE VÉRITÉDE VÉRITÉ

La nouvelle intervientsoudainement au moment où

la population malienneorganise des manifestations

pour protester contre laprésence de l’armée

française sur son territoire.

�� AQMISURVIVRA-T-ELLE ÀSON CHEF ?

Lire en page 3 l’article de Mohamed Amrouni

«Le pic decontamination enAlgérie a été atteintle 29 avril», a déclaré le ministre de la Santé.

Page 2: LE TEST DE VÉRITÉ · Moussaâb Abdelwadoud aurait été abattu par l’armée française au Mali. C’est ce qui a été annoncé en tout cas par la minis-tre française des Armées,

DIMANCHE 7 JUIN 2020L’actualité2

AA ctivement recherchédepuis plusieurs années,le tristement célèbre

Abdelmalek Droukdel, alias AbouMoussaâb Abdelwadoud auraitété abattu par l’armée françaiseau Mali. C’est ce qui a étéannoncé en tout cas par la minis-tre française des Armées,Florence Parly, vendredi dernier.La même information a été pos-tée sur un tweet du ministère desArmées. En effet, Florence Parlya écrit que les forces armées fran-çaises, avec le soutien de leurspartenaires, «ont neutralisé le ter-roriste Abdelmalek Droukdel etplusieurs de ses proches collabo-rateurs, lors d’une opération dansle nord du Mali». La nouvelleintervient soudainement aumoment où la population malienne organise des manifesta-tions pour protester contre laprésence de l’armée française surson territoire, mais aussi aumoment où des filières de Daeshqui ont récemment émigré depuisla Syrie vers le Mali, soit le Sahel,d’une façon générale s’attaquentà des tribus de Touareg maliensau nord du Mali. Aux dernièresinformations Abou Moussaâbétait en Tunisie, où il a trouvérefuge avec ses sbires. Ses nom-breuses tentatives de rejoindre leSahel, ont toujours échoué àcause du dispositif sécuritairedressé par l’ANP. Il a aussi étédonné pour mort en Libye.D’ailleurs, sa mort a été annon-

cée plusieurs fois. Mais en l’ab-sence du corps et de preuves, per-sonne ne pouvait confirmer ouinfirmer cette information. Parcette nouvelle qui demande con-firmation la France serait-elle entrain de justifier sa présence auMali ? Notamment avec ce soulè-vement populaire annoncé par lapresse malienne ? Le corps deDroudkel sera-t-il présenté ouconnaîtra-t-il le même sort quecelui de Ben Laden ? Le chef d’AlQaïda au Maghreb islamiqueavait pris la tête de l’organisationen 2004. À son actif, il a plusieurs

crimes. Traqué par l’ANP de larégion de Boumerdès, il s’estréfugié dans les massifs de TiziOuzou puis Béjaïa avant derejoindre les maquis de Skikdacomme zone de transit et émigréensuite en Tunisie. Depuis laTunisie, le sinistre chef d’Aqmi atenté de rejoindre le Sahel, maisen vain selon des informations.Maintenant reste à savoir com-ment Droukdel a réussi à rejoin-dre le Mali ? Par quel moyen etquelles complicités ? Répondre àces questions demeure indispen-sable pour confirmer s’il s’agit

réellement du chef terroriste citédans le tweet de la ministre fran-çaise de la Défense. Pour la pressefrançaise qui se vante d’annoncerla nouvelle, ce terroriste telle-ment redoutable aurait pu êtreneutralisé plusieurs fois dans lesmaquis de l’Algérie, mais ce nefut pas le cas laissant croire quel’ANP a manqué a sa mission. LeMonde par exemple souligne avecune arrière-pensée et des motsdouteux «Abdelmalek Droukdelaurait pu périr cent fois dans lemaquis algérien, entre les hau-teurs forestières impénétrables de

l’Akfadou, en Kabylie, où il s’étaitétabli près d’une décennie à partirdu début des années 2000 et lesmonts de Tébessa, à la frontièretunisienne. C’est de là, en Algérie,que, depuis plus d’un quart desiècle, il avait gravi tous les éche-lons du djihadisme régional. Ilest mort finalement bien plus ausud, dans le nord du Mali, paysdevenu depuis, le principal théâ-tre de cette guerre qu’il menait aunom d’Al-Qaïda». Faut-il encorecroire que c’est lui ? En cas deconfirmation, l’armée françaiseaura dans ce cas justifié sa pré-sence au Mali où elle est de plusen plus indésirable. Mais aura-t-elle à expliquer comment cechef terroriste est tombé dans songuet-apens aussi facilement ? Entout cas, aucun détail sur cetteopération n’a été indiqué, saufpour dire que «celle-ci a été faiteà partir de croisements de rensei-gnements français et américains -Washington dispose d’importantsmoyens de surveillance aérienneau Sahel», ajoutant queAbdelmalek Droukdel étaitaccompagné d’un «petit groupe»d’hommes lorsqu’il a été «neutra-lisé» par les forces spéciales fran-çaises. Son corps a été «formelle-ment identifié», selon le colonelFrédéric Barbry, porte-parole del’état-major. «L’action s’estdéroulée au nord de l’Adrar desIfoghas, à 80 km à l’est deTessalit, et a été réalisée par unmodule d’intervention composéd’hélicoptères et de troupes ausol.» II..GG..

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L’OPÉRATION S’ESTDÉROULÉE PRÈS DE LA FRONTIÈRE AVECLA LIBYE

L’ANP mène un exercice avec tirs réels La 41e Brigade blindée de l’Arméenationale populaire a exécuté unexercice militaire avec tirs réels,jeudi dernier, à In Amenas près dela frontière avec la Libye. «Enexécution de la directive annuellede préparation au combat au titrede l’exercice 2019-2020, legénéral-major Ammar Athamniacommandant des Forcesterrestres a supervisé encompagnie du général-majorHassan Alaïmia commandant dela 4e Région militaire, le jeudi 4juin 2020, l’exécution d’unexercice tactique avec tirs réelsexécutés par les unités du Secteuropérationnel Nord-Est In Amenas»,précise un communiqué du MDN.Le même jour, le général-majorNoureddine Hambali, commandantde la 5e Région militaire asupervisé «l’exécution d’unexercice tactique avec tirs réels,effectué par les Unités de la 7e Brigade blindée à Tleghma». Le14 janvier, le général-major SaïdChangriha, chef d’état-major parintérim de l’ANP, avait supervisé àIn Amenas, un «exercicedémonstratif avec munitionsréelles. L’exercice «Borkane 2020a été exécuté par les unitésorganiques de la 41e Brigadeblindée, appuyées par des unitésaériennes», avait précisé leministère de la Défense nationale.

AA pprrèèss OOuussssaammaa BBeenn LLaaddeenn aabbaattttuuppaarr uunn GGII’’ss aamméérriiccaaiinn dd’’uunnee bbaalllleeddaannss llaa ttêêttee eenn mmaaii 22001111,, aapprrèèss

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CCee cchheeff hhiissttoorriiqquuee dduu ddjjiihhaadd eenn AAffrriiqquuee,,ccoommmmaannddaanntt ddee pplluussiieeuurrss ggrroouuppeess ssaahhéé--lliieennss,, aa ééttéé ttuuéé mmeerrccrreeddii,, aa pprréécciisséé llaa mmiinniiss--ttrree.. «« PPlluussiieeuurrss ddee sseess pprroocchheess ccoollllaabboorraa--tteeuurrss »» oonntt ééggaalleemmeenntt ééttéé «« nneeuuttrraalliissééss »».. «« CCee ccoommbbaatt eesssseennttiieell ppoouurr llaa ppaaiixx eett llaa ssttaa--bbiilliittéé ddaannss llaa rrééggiioonn vviieenntt ddee ccoonnnnaaîîttrree uunnssuuccccèèss mmaajjeeuurr »»,, aa--tt--eellllee aajjoouuttéé.. LLeess pprree--mmiièèrreess qquueessttiioonnss qquuii ss’’iimmppoosseenntt aauuxx ssppéé--cciiaalliisstteess ddeess qquueessttiioonnss ssééccuurriittaaiirreess ssoonntt::qquueelllleess sseerroonntt lleess ccoonnssééqquueenncceess ppoouurr ll’’oorr--ggaanniissaattiioonn tteerrrroorriissttee,, AAqqmmii,, ddééssoorrmmaaiiss pprrii--vvééee ddee ssoonn lleeaaddeerr ?? LLaa mmoorrtt ddee DDrroouuddkkeelleennttrraaîînneerraa--tt--eellllee cceellllee ddee ssoonn oorrggaanniissaattiioonntteerrrroorriissttee ?? LLaa rrééppoonnssee ppeeuutt ddéécceevvooiirr,, mmaaiissAAqqmmii ssuurrvviivvrraa àà llaa mmoorrtt ddee ssoonn lleeaaddeerrccoommmmee ll’’aa ééttéé AAll--QQaaïïddaa àà llaa ddiissppaarriittiioonn ddeeBBeenn LLaaddeenn eett DDaaeesshh aavveecc ll’’éélliimmiinnaattiioonn dd’’AAllBBaagghhddaaddii.. PPoouurr cceess nnéébbuulleeuusseess tteerrrroorriisstteess,,llaa mmoorrtt nn’’eesstt qquu’’uunnee ééttaappee nnaattuurreellllee ddaannssuunn ccoommbbaatt qquu’’eelllleess ccoonnssiiddèèrreenntt ccoommmmeeééttaanntt «« ssaaiinntt »».. LL’’éélliimmiinnaattiioonn ddee ccee cchheeff

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IIll rreessttee qquu’’aauu ppllaann mmiilliittaaiirree,, cceettttee «« vviicc--ttooiirree »» eesstt bboonnnnee ppoouurr llee mmoorraall ddeess ttrroouuppeessffrraannççaaiisseess qquuii ééttaaiieenntt aauu bboorrdd ddee ll’’eennlliissee--mmeenntt ddaannss llee bboouurrbbiieerr ssaahhéélliieenn.. LLeess 55 110000mmiilliittaaiirreess eennggaaggééss ddaannss llee ccaaddrree ddee ll’’ooppéérraa--ttiioonn «« BBaarrkkhhaannee »»,, llaa pplluuss iimmppoorrttaannttee ooppéé--rraattiioonn eexxttéérriieeuurree ddee ll’’aarrmmééee ffrraannççaaiissee,,aaccccuussaaiieenntt ddeess ssiiggnneess ddee fflléécchhiisssseemmeenntt eett iillaa ffaalllluu ppoouurr llaa FFrraannccee ddee ffaaiirree aappppeell aauuxxsseeccoouurrss iinntteerrnnaattiioonnaauuxx.. CC’’eesstt aaiinnssii qquuee«« BBaarrkkhhaannee »» aa rreeççuu,, cceess ddeerrnniieerrss mmooiiss,, lleerreennffoorrtt ddee qquueellqquueess ppaayyss eeuurrooppééeennss.. LLeeDDaanneemmaarrkk aa eennvvooyyéé ddeeuuxx hhéélliiccooppttèèrreesslloouurrddss Merlin eett 7700 mmiilliittaaiirreess ppoouurr eennaassssuurreerr llee ppiilloottaaggee eett llaa mmaaiinntteennaannccee..

DDeeppuuiiss jjuuiilllleett 22001188,, uunnee cceennttaaiinnee ddeeBBrriittaannnniiqquueess eett ttrrooiiss hhéélliiccooppttèèrreess lloouurrddssChinook pprrêêtteenntt mmaaiinn ffoorrttee eenn mmaattiièèrree ddeellooggiissttiiqquuee,, rraavviittaaiilllleemmeenntt eett ttrraannssppoorrtt ddeettrroouuppeess.. WWaasshhiinnggttoonn ffoouurrnniitt eennffiinn,, ddeessccaappaacciittééss ccrruucciiaalleess ddee rreennsseeiiggnneemmeenntt eett ddeessuurrvveeiillllaannccee,, nnoottaammmmeenntt ggrrââccee àà sseess ddrroo--nneess,, dduu rraavviittaaiilllleemmeenntt eenn vvooll eett dduuttrraannssppoorrtt llooggiissttiiqquuee ppoouurr uunn ccooûûtt ddee 4455 mmiilllliioonnss ddee ddoollllaarrss ppaarr aann..

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SELON LE MINISTÈRE FRANÇAIS DE LA DÉFENSE

AAbbddeellmmaalleekk DDrroouukkddeell aabbaattttuu aauu MMaalliiLLAA NNOOUUVVEELLLLEE IINNTTEERRVVIIEENNTT soudainement au moment où la population malienne organise des manifestations pourprotester contre la présence de l’armée française sur son territoire.

L’élimination de ce chef terroriste est bonne pour le moral des troupes

�� BBRRAAHHIIMM TTAAKKHHEERROOUUBBTT

AAqqmmii ssuurrvviivvrraa--tt--eellllee àà ssoonn cchheeff ??LLAA RRÉÉPPOONNSSEE peut décevoir, mais Aqmi survivra à la mort de son leader comme l’a été Al-Qaïda

à la disparition de Ben Laden et Daesh avec l’élimination d’Al Baghdadi

Droukdel emporte sessecrets avec lui

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L’actualité 3

LL a première phase du déconfine-ment «flexible et partiel» com-mencera aujourd’hui. Depuis le

début de l’épidémie, fin février der-nier, les autorités du pays sont devantune véritable inconnue. Si la premièrephase de la lutte contre le Covid-19,qui consistait à casser la progressiondu virus d’un côté, et prendre encharge les malades de l’autre, était unsuccès total, aux dires de l’ensembledes observateurs, le processus duretour à la vie normale est parseméd’embûches. Et pour cause, le virusest en «embuscade» et peut resurgir àtout moment et en n’importe quellieu. Tout regroupement humain estsusceptible de faire redémarrer la con-tamination. Une discothèque en Coréedu Sud, un événement religieux enIran, ont suffi pour remettre les comp-teurs à zéro. C’est dire à quel point lamission est délicate.

Les Algériens sont certainementconscients de la difficulté, comme l’é-taient d’ailleurs les Sud-Coréens.Aussi, la première phase du déconfine-ment est-elle un exercice délicat et unexamen de passage, où la responsabi-lité de chaque citoyen sera pleinementengagée.

Ceci expliquant cela, les autoritéscentrales du pays ont confié aux scien-tifiques la mission de conduire le pro-cessus de levée du confinement. C’estpourquoi, le ministre de la Santé est

aux commandes. Son département aeu un droit de «regard» sur les plansde déconfinement des secteurs de l’ha-bitat, du tourisme, de la jeunesse etdes sports. Abderrahmane Benbouzidn’hésitera pas à révéler que «quelquesretouches» ont été apportées auxplans mis en place par l’administra-tion. Bien qu’assumée par le Premierministère, la décision n’est donc paspolitique et les instructions contenuesdans le plan, de même que les secteurs«libérés» ont reçu prioritairement l’a-val des scientifiques. Le but poursuiviconsiste à protéger la population «dela menace invisible». De fait, on voitmal les «réclamations» de certainsprofessionnels auprès des autoritésaboutir, tellement le «pouvoir» estexceptionnellement entre les mainsdes scientifiques.

Le ministre de la Santé, qui passepour être le «scientifique en chef»,visiblement soutenu par le chef del’Etat, insiste sur la sauvegarde de lavie des Algériens. C’est le premier cri-tère d’évaluation et actuellement leseul, pourrait-on dire.

En sa qualité de «général de l’ar-mée blanche», Benbouzid nousinforme que le pic de contaminationen Algérie a été atteint le 29 avril. Cejour-là, il y a eu 199 cas. En cete pre-mière semaine du mois de juin, «noussommes dans une situation relative-ment stable, qui a permis d’engagerun déconfinement graduel», a indiquéle ministre, laquelle opération pourraêtre entamée avec une marge de sécu-

rité appréciable, puisque le systèmenational de santé, qui a fait face auCovid-19, «n’a jamais utilisé plus de17% des lits de réanimation». Une vic-toire à l’actif de tous les Algériens qui,chacun de son côté, ont réussi à faireen sorte que la courbe de l’évolutionde la pandémie était très en dessous decelle des pays européens.

Ce langage des chiffres est là pourdire qu’il n’y a vraiment pas eu desaturation des centres hospitaliers. Ilssont aussi dévoilés, en réponse aux«pessimistes» et aux «détracteurs» quiavaient prédit, dans des modèlesmathématiques, un niveau catastro-phique comparable à ceux des paysdont le système hospitalier avait étédébordé. Il est évident de rappelerdans ce sens que l’Algérie dispose detous les moyens de prise en charge descas compliqués, nécessitant la réani-mation. Elle dispose de 2 500 appareilsde respiration artificielle, soit 2 699lits de réanimation et 2 500 autresappareils anesthésiants et de respira-tion artificielle, outre 220 cliniquesprivées disposant de 3 à 4 lits de réani-mation, soit un total de 6 000 lits deréanimation. Tout cet «attirail» sani-taire est dédié à la lutte contre uneéventuelle reprise de l’épidémie, avecle déconfinement. Mais l’idéal seraitqu’on n’en use pas. La grande bataille,qui commence aujourd’hui, sera rem-portée, lorsqu’au décompte quotidien,on n’aura pas des statistiques inquié-tantes, avec le déconfinement partiel.

MM..AA..

DIMANCHE 7 JUIN 2020

� CCHHAAAABBAANNEE BBEENNSSAACCII

UUnnee pprroommeesssseeffrraannççaaiissee

Des manifestations prévues hier à Pariscontre les violences policières et leracisme, en général, ont de nouveau

été interdites par les autorités françaises quiarguent des mesures prises en raison de lapandémie de Covid-19, lesquelles excluenttout rassemblement de plus d’une dizaine depersonnes. Mais les appels sur les réseauxsociaux à poursuivre le mouvement, lancé,voici quelques jours par la famille du jeuneAdama Traore, mort dans une caserne de gen-darmerie de la banlieue parisienne, témoi-gnent de la détermination des familles de vic-times ainsi que des associations antiracistesà maintenir la pression. C’est ce que redoutele gouvernement français qui suit avec atten-tion ce qui se déroule aux Etats-Unis, où l’as-sassinat de George Floyd a allumé de gigan-tesques incendies dont les flammes se sontpropagées jusqu’en Australie.

Pourquoi cette mobilisation et cettevolonté de ne pas renoncer à la seule armedont disposent les manifestants ? D’abord, il y a eu cette réaction maladroite des autoritésqui ont écarté, avec une précipitation expli-cite, toute propension au racisme des forcesde l’ordre, alors même que l’année 2019, por-teuse de multiples drames vécus par lesGilets jaunes, aura laissé des stigmates et dedramatiques cicatrices chez des milliers degens. En voulant tempérer cette assurance, leministre de l’Intérieur français a enfoncé leclou quand il a affirmé que « chaque faute,chaque excès, chaque mot, y compris desexpressions racistes…feraient l’objet d’unesanction ».

C’était reconnaître, implicitement, que lemal existe, tout en laissant entendre, en mêmetemps, que la profession en est, officielle-ment, indemne. Voilà qu’hier, des ersatz decette profession ont surgi, dans les réseauxsociaux, pour démentir la voix hiérarchique etporter haut le discours raciste et xénophobedont on sait bien qu’il nourrit les comporte-ments de certaines brebis galeuses qui nefont pas honneur à leur uniforme, leur seul etunique bouclier. On ne doit pas ignorer le faitqu’existent, bel et bien, des gendarmes et despoliciers, officiers pour la plupart, qui s’effor-cent de satisfaire aux exigences déontolo-giques de leur métier. Cependant, le discoursdéveloppé par certains selon lequel il faut« circuler » parce qu’« il n’y a rien à voir »relève des certitudes faussement ingénues.Quant à prétendre démobiliser les innombra-bles familles endeuillées par les voies de faitracistes ou par les violences policièresconnexes, en leur fourguant des promessesoiseuses, c’est faire du Jacques Chirac surdes sentiers battus. Les promesses, avait ditle dernier gaulliste de France, n’engagent queceux qui y croient.

C. B.

LLakhdar Madjène, président de laChambre du commerce et de l’in-dustrie du Djurdjura, à Tizi

Ouzou, a réagi, hier, à la décision dugouvernement de procéder à partir d’au-jourd’hui à la levée progressive de lamesure de confinement, en annonçant lareprise de l’activité dans des dizaines desecteurs.

Lakhdar Madjène, qui est égalementchef d’entreprise, n’a pas caché sagrande satisfaction suite à cette décisionqui permettra de mettre fin aux appré-hensions d’une infinité de gérants detoutes sortes d’activités commerciales,qui sont au bord de l’asphyxie, voire dela faillite, puisque pendant plus de deux

mois, leurs activités étaient à l’arrêt,dans le cadre du dispositif mis en placepour lutter contre la propagation duCovid-19. Mais, a précisé LakhdarMadjène, tout doit être fait en veillantau respect scrupuleux de toutes lesmesures de prévention préconisées parles spécialistes de la santé « pour évitertout rebond de la pandémie ».

Lakhdar Madjène, dans une déclara-tion faite à la presse, hier, a insisté sur lefait que l’ensemble des gérants de toutesactivités devraient veiller au respectstrict de la mesure de distanciationsociale, ainsi qu’aux mesures d’hygiènesans oublier bien sûr le port de labavette qui doit être obligatoire, surtoutà l’intérieur de tous les locaux devantaccueillir des clients. Par ailleurs, etdans le même sillage, Lakhdar Madjène

a déploré le fait que la mesure annoncéepar le gouvernement, portant sur lamise en œuvre d’un plan de sortie duconfinement, ne concerne pas lestransporteurs publics de voyageurs nidans sa première phase, qui entre envigueur aujourd’hui ni dans la secondephase, qui commencera le 14 juin pro-chain.

Selon ce responsable, sans letransport des voyageurs, il sera très dif-ficile d’assurer une reprise normale desactivités commerciales faisant partie dela liste rendue publique par le gouverne-ment et qui est concernée par la levée duconfinement. « La majorité des tra-vailleurs de la wilaya de Tizi Ouzouhabite dans des localités autres queleurs lieux de travail et ils font lanavette quotidiennement pour tra-

vailler, sans que le transport soit dispo-nible ; comment pourront-ils regagnerleurs lieux de travail le matin et rejoin-dre leurs domiciles le soir ? », s’interrogeLakhdar Madjène. Ce dernier a doncplaidé la reprise des moyens detransport dans les meilleurs délais, afinde permettre au plan de levée du confi-nement de se dérouler dans de bonnesconditions. Il faut noter enfin que lescitoyens de la wilaya de Tizi Ouzou ontaccueilli avec un grand soulagement ladécision du gouvernement de sortir pro-gressivement du confinement.

Mais les plus satisfaits, ce sont sur-tout les personnes directement concer-nées par les activités commerciales dontla reprise est programmée à partir d’au-jourd’hui pour être généralisée le 14 juinprochain. AA..MM..

LEVÉE DU CONFINEMENT À TIZI OUZOU

LLaakkhhddaarr MMaaddjjèènnee ppllaaiiddee ppoouurr llaa rreepprriissee dduu ttrraannssppoorrtt

SATISFACTION ET APPRÉHENSIONS DUDÉCONFINEMENT PROGRESSIF DÈS AUJOURD’HUI

LLEE TTEESSTT DDEE VVÉÉRRIITTÉÉ««LLEE PPIICC de contamination en Algérie a été atteint le 29 avril», a déclaré le ministre de la Santé.

Protéger lapopulation de

«la menaceinvisible»

LL’’EEDDIITTOORRIIAALL

� AAOOMMAARR MMOOHHEELLLLEEBBII

� MMOOHHAAMMEEDD AAMMRROOUUNNII

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DIMANCHE 7 JUIN 2020L’actualité4

OO n parle d’undéconfinement progressif,c’est une étape

inéluctable dans la perspectived’insuffler la dynamique socialeet économique qui en pâtit depuistrois mois à cause d’unepandémie qui a envahi toute laplanète en imposant son «rythme» abracadabrant etnéfaste sur l’humanité engénéral.

Ce déconfinement progressifest aussi une occasion pourrenouer avec la vie politique qui aété mise en mode « veilleuse ». Ilfaut dire que l’espace politiquepublic a été déserté par ceux quiétaient chargés de lui redonnerdu sens et lui imbiber du souffle.La scène politique nationale n’apas été à la hauteur des enjeux etles défis qui se présentaient et quise présentent toujours au pays engénéral. La classe politique s’estmurée dans son immobilisme etson figisme qui s’est prolongéavec acuité. Allons-nous vers undéconfinement politiquesusceptible de rompre avec cettemonotonie rampante et cetteléthargie déferlante ? Celadépend de la créativité et dudynamisme de ladite classepolitique en quête d’un cappolitique qui n’arrive pas às’esquisser encore. Les partisdans leur ensemble sont deséléments nécessaires dans laréhabilitation du politique, ilssont même la clé de la relanced’une dynamique sociétale où ledébat public et l’action politiquedevraient s’exprimer avec acuitéquant aux questions brûlantes et

prépondérantes qui caractérisentle vécu algérien et lespréoccupations centrales del’Etat et de ses institutions. Il n’ya pas de raison que la classepolitique développe une postureaussi désastreuse que kafkaïenneen matière d’absence drastiqueau cœur d’une pandémieravageuse et mortifère alors queles soubassements de laditepandémie sont politiques parexcellence.

De ce fait, cette classe auraitpu se constituer comme porte-drapeau de nouvelles démarchesen mesure de façonner le spectreen présence et de remodeler lepaysage politique national defond en comble. Hélas, cetteclasse s’est contentée de voir unprocessus fait de protagonistes etd’antagonistes somme toutehybrides dont le rôle était plusd’approfondir les clivages et demaintenir la situation en son étatdes plus catastrophiques en

matière de prestation, uneprestation piètre et loin derépondre aux véritables enjeuxauxquels fait face l’État et lasociété dans une étape charnièrede l’histoire du pays.

L’Algérie vit une situationtrès délicate de son histoire, c’estune situation imposée par lanécessité de changement tel quedicté par le mouvement del’histoire et les lois de lasociologie et de la nature.

Ce changement n’estréalisable que si l’essentiel de cepotentiel soit impliqué mordicus,à savoir la classe politique dansson ensemble y comprisl’opposition consciente de samission historique et de son rôlemobilisateur sur les questions quiintéressent les intérêts d’un paysdont la position géostratégiquesuscite des convoitises de la partdes prédateurs qui subissent lesfatras de leurs choix économiquesd’un système en pleine crise

structurelle. De ce point de vue,le déconfinement politique doitprendre l’allure d’une nouvellereconfiguration qui coupe courtavec les vieux réflexes faitsd’attentisme et de cooptation surfond d’allégeance rentière quin’est au demeurant qu’uneexpression de la dislocation durôle du politique dans la viesociale d’une société.

Le déconfinement est uneaubaine pour la classe politiquepour renouer avec le dynamismesociétal source de la vitalité et demouvement créatif. Il est tempsque cette classe fasse soninventaire dans la perspective des’insérer dans le nouveauprocessus qui se profile où lesenjeux et les défis sont énormeset décisifs à la fois. L’urgence està la reconstruction et lerenouvellement des structures del’Etat et de ses institutions, cecine peut se faire sans l’adhésioneffective et efficace de la classe

politique dans son ensemble pouresquisser une véritable issue etsortie de crise dont le consensusdoit être le maître-mot.

Le défi n’est pas reluisant, cen’est pas une mince affaire, ils’agit de revoir tout le paradigmequi animait le potentiel d’avant.La mise à l’épreuve de cettedynamique est tributaire d’unenouvelle approche politiquenovatrice et créative etimaginative.

La classe politique est face àune réalité d’ordre dedémarcation existentielle de parsa mission historique qui lui sied.Elle doit engager un processus dechangement in fine quant à sonapproche et de la faire adapteraux exigences de la nouvellesituation caractérisée par desmutations et métamorphosesprofondes qui interrogent ycompris le mode opératoire enplace et qu’il faut révisermordicus. HH..NN..

LL e plus vieux parti de l’opposition faitface, depuis plusieurs mois, à une crisepolitique aiguë et à une impasse orga-

nique inextricable. Des appels à l’unité duparti pour le remettre sur les rails se multi-plient. Cependant, ces appels viennent dudehors du parti, initiés par des cadres qui ontété, soit exclus, soit ont quitté le parti, de leurpropre chef. L’actuelle direction du parti, enl’occurrence son premier secrétaire national,Hakim Belahcel, dénonce « ce genre d’initiati-ves appelant à la dissidence. Autrement dit,des appels-pétitions qui jettent de l’huile surle feu alors que le parti traverse une périodetrès difficile. «Les signataires de la dernièrepétition de mercredi dernier ne figurent passur la liste des participants au prochain,congrès extraordinaire ; ce sont les mêmes quiont pris part au congrès extraordinaire de2018», indique-t-on. «La plupart de ceux quis’agitent actuellement ont été sollicités, envain, pour réintégrer le parti», a-t-on déploré.«La commission de préparation du congrès,déjà installée, s’attelle à préparer le congrèsextraordinaire pour élire une nouvelleinstance qui guidera le parti et préparera leprochain congrès ordinaire», a souligné le pre-mier secrétaire national du parti, instance quiassure la direction du parti, en l’absence del’instance présidentielle (IP) dissoute de fait,après la démission de trois, sur cinq, de sesmembres. «Un consensus a été dégagé autourde l’organisation d’un congrès extraordinaire,qui se tiendra probablement à la mi-juillet», a-t-il fait savoir. « Ce rendez-vous, prévu le 11 avril dernier, mais reporté à cause de lapandémie de coronavirus, doit se faire selon la

liste des participants au congrès précédentconformément aux textes régissant le parti»,a-t-il souligné. Toutefois, certains cadres duparti ne voient pas de sortie de crise orga-nique dans laquelle s’est empêtré le FFS. Unepartie est favorable au congrès extraordinaire,tandis qu’une autre est pour le congrès ordi-naire. Le parti est scindé en deux, voire troisclans. Le coordinateur de l’instance présiden-tielle, Ali Laskri, est accusé de faire cavalierseul, et par conséquent endosse la responsabi-lité de l’échec de la direction du parti, appeléeà céder la place à la base, afin de relancer leparti. Dans ce contexte, une pétition, signée

par plus de 200 cadres et sympathisants duparti, intervenant juste après l’appel de l’uni-versitaire Mohamed Lahlou à rendre le parti àses militants par les voies légales, a été renduepublique récemment. «Conscients de la situa-tion grave et complexe dans laquelle se trouvele Front des forces socialistes (FFS) et desdivergences politiques et organiques qui leminent et mettent en danger son existence,inquiets des initiatives claniques qui visent às’approprier le destin du FFS, par des activi-tés fractionnelles, tirant les conclusions desmanœuvres et des manipulations qui ontentraîné le FFS dans l’état de déliquescenceactuel, nous, militants et sympathisants duFFS, lançons un appel à la vigilance de tousles militants, pour ne pas se laisser entraînerdans des luttes préjudiciables à l’unité, déjàébranlée, du FFS», peut-on lire sur ce docu-ment. Les auteurs de cette tentative de sauve-tage du FFS invitent les militants à «ne pasaccepter la marginalisation de la base mili-tante et à refuser l’organisation de toutcongrès sans une représentativité directe etdémocratique des représentants de la basemilitante». En fait, ils demandent la tenued’un «congrès national de rassemblementcapable de mettre fin aux calculs et aux pra-tiques claniques». «Un appel est égalementlancé, dans ce sens, aux membres du conseilnational, aux anciens de 1963, aux membresfondateurs (1989) et à tous les cadres et mili-tants, pour créer une dynamique démocra-tique et des structures nécessaires à la prépa-ration et à la tenue d’un congrès nationaldémocratique permettant la libre expressionet la participation de l’ensemble des cadres etdes militants du FFS», indique le document.

MM..BB..

�� MMOOHHAAMMEEDD BBOOUUFFAATTAAHH

LE DÉCONFINEMENT EST AUSSI PROPRE À LA CLASSE POLITIQUE

LLEESS PPAARRTTIISS FFRRÉÉMMIISSSSEENNTTLLEE DDÉÉCCOONNFFIINNEEMMEENNTT est une aubaine pour la classe politique de renouer avec le dynamisme sociétal source de la vitalitéet de mouvement créatif.

Abou El Fadl Baâdji Tayeb Zitouni Abderrezak Makri

LE FFS, PREMIER PARTI DE L’OPPOSITION À SORTIR DU CONFINEMENT

UUnn ccoonnggrrèèss eexxttrraaoorrddiinnaaiirree àà llaa mmii--jjuuiilllleett LLEE PPAARRTTII tentera d’élire la nouvelle direction pour dépasser ses déchirements et ses divisions…

� HHOOCCIINNEE NNEEFFFFAAHH

PÉNÉTRANTEAUTOROUTIÈRE

DE BÉJAÏA

Bientôt le bout du tunnel de Sidi Aïch

C’est le constat fait par unedélégation de la wilaya lors d’unevisite d’inspection des travaux deréalisation effectuée, hier, sur de

la pénétrante autoroutière Béjaïa /Ahnif.Entamée par le projet de

réalisation d’une bretelle reliantl’échangeur de la localité

d’Ait Rzine vers la Route nationalen° 106, les autorités de la wilayaont été informés sur place par le

président de l’APC d’Aït Rzine,d’un problème d’opposition de

deux citoyens qui ont bloqué lestravaux. Un problème qui sera pris

en charge, a-t-on appris. Auniveau des tunnels de Sidi Aich,où les travaux ont bien avancé,

malgré le confinement partiel, il aété exigé du chef de projet decette pénétrante ainsi que du

responsable de l’entreprisechinoise un planning d’intervention

pour les travaux à réaliser auniveau du lot «routes» et celui des

«ouvrages d’art». Au début del’année, la wilaya de Béjaïa aannoncé que la section de lapénétrante entre Amizour et

El Kseur, longue de 10 km, seraitlivrée au mois de mars 2020. Il

s’agissait à l’époque de fluidifierla circulation des automobilistes

sur la RN 26. Il n’en fut rien. Hier,le constat d’amélioration de la

situation de réalisation a été positifau niveau des tunnels de Sidi Aich

où les difficultés se sontaccumulées dans leur creusementdont il ne restait en janvier dernierque près de 200 mètres linéaires.

AREZKI SLIMANI

Hakim Belahcel

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DIMANCHE 7 JUIN 2020 5

Un médecin orthopédiste a fait l’objet dansla nuit de vendredi à samedi d’une agres-sion caractérisée. L’urgentiste prenait encharge un patient lorsqu’un autre patient

qui souffrait du dos insistait pour être exa-miné. Ne relevant pas d’une chute, l’ortho-

pédiste, le docteur Mohamed Amine Rouha,le réoriente vers le service de la médecinegénérale. Mécontent de la réaction de l’ur-gentiste, le patient s’en prend à lui, aidé

par trois autres jeunes qui l’avaient accom-pagné. Ils le ruent de coups avant de pren-dre la fuite, raconte le surveillant général,

précisant que les agresseurs ont été par lasuite arrêtés dans une autre clinique privée.

La nouvelle a fait le tour du secteur de lasanté de Béjaïa. Le corps médical et para-

médical décide d’observer, aujourd’hui, uneheure d’arrêt de travail pour protester

contre l’insécurité dans les établissementshospitaliers, notamment les urgences.

Un urgentiste agressé dans une clinique à Béjaïa

Covid-19: un mini respira-teur d’urgence conçu pardes chercheurs à OranUN MINI respirateur d’urgence a été créé parune équipe de jeunes chercheurs de l’univer-sité des sciences et de la technologie d’Oran«Mohamed Boudiaf» (Usto-MB), a-t-on apprisdes concepteurs de cet équipement médicaldestiné à la prise en charge des patients eninsuffisance respiratoire. Cette initiative entredans le cadre des actions de solidarité avecles structures hospitalières luttant contre lecoronavirus, a précisé le directeur du labora-toire d’aéronautique et systèmes propulsifs(Lasp) de la faculté de génie mécanique del’Usto-MB, le professeur Bachir Imine. Leprototype a été réalisé en moins de deux moisau titre d’une collaboration entre le Lasp, legroupe de bénévoles «Acting For Djazair»composé de compétences scientifiques natio-nales activant en Algérie et à l’étranger etl’Institut de mécatronique de l’université deBarcelone (Espagne), a expliqué Imine.

MêleDe Quoi j’me

CONFIDENTIEL

Un projet pilote de gestion à distance

de l’eau potableL’ALGÉRIENNE des eaux

(ADE) de Bordj Bou Arréridja lancé un projet pilote à l’é-chelle nationale portant sur

l’installation d’un systèmede gestion et de contrôle à

distance du réseau de distri-bution d’eau potable.

L’opération vise à améliorerle service public et à se

mettre au diapason de l’évo-lution technologique. Ce

système sera mis en placeen tant que projet pilote du

ministère de tutelle danstoutes les communes que

gère l’ADE-Bordj BouArréridj. S’inscrivant dans le

cadre de «la numérisationdu secteur des ressources

en eau», ce système vapermettre dans un premier

temps de contrôler à dis-tance le niveau des eaux

des réservoirs, puis dans unsecond, les valves de distri-bution pour finalement per-mettre de savoir automati-quement la quantité d’eau

stockée par les barrages etles réservoirs et celle distri-buée aux citoyens. Ce sys-

tème permettra aussi auxagents de maintenance d’in-

tervenir rapidement aumoindre problème relevé

sur le réseau de distribution.

Air Algérie annonce de nouvellesmesures à la reprise de ses volsDANS UN TWEET publié dernièrement, Air Algériea rendu public le protocole sanitaire qui seraadopté à la levée du confinement. La compagnienationale a ainsi mis en place une série de mesu-res nécessaires pour éviter la transmission duvirus du Covid-19. Les recommandations quiseront appliquées dans les aéroports et à bord desavions ont été mises on line sous forme de vidéo.Ainsi, le voyageur, tenu de mettre un masque, serasoumis, à son arrivée à l’aéroport, à un premiercontrôle de température. Il devra respecter lamesure de distanciation sociale de 1,5 mètre mini-mum et devra se désinfecter les mains avant laprestation des documents de voyages.. A bord del’avion, Air Algérie indique que l’air en cabine serarenouvelé systématiquement et qu’une désinfec-tion spécifique et répétée des cabines sera aussiappliquée. La compagnie aérienne imposera leport de bavettes, gants et lunettes sanitaires pourtout le personnel navigant.

DES TEMPÉRATURES élevées allant globalement de la«normale à au-dessus de la normale» sont prévues

durant cet été (juin-juillet-août), en particulier dans lesrégions côtières, en raison, notamment du «déficit plu-

viométrique» enregistré durant l’hiver et le printempsderniers, selon les prévisions saisonnières de l’Office

national de météorologie (ONM). Les températures pré-vues pour la saison estivale «devraient être globalementsupérieures aux normales à l’échelle du trimestre sur lesud de l’Europe ainsi que le sud de la Méditerranée», aindiqué le directeur du Centre climatologique national

(CCN), qui relève de l’ONM, Salah Sahabi-Abed. Il a pré-cisé que «les prévisions consensuelles élaborées danscette analyse sont issues des résultats des prévisions

tournées à Météo Algérie et celles issues de l’ensembledes modèles des centres climatiques des pays de laMéditerranée activant dans le cadre du groupement

Medcof auquel participe l’Office national de météorolo-gie». «La vigilance reste donc de mise», a-t-il prévenu,

«puisque les températures estivales sont prévues d’êtreanormalement chaudes au-dessus de notre région, ce

qui pourrait constituer un danger sur le plan de la santéet du confort humain, notamment pour les personnes

vulnérables et les malades chroniques».

L’édition 2020 de laFoire internationaled’Alger annuléeLA SOCIÉTÉ algérienne des foi-res et exportations (Safex) aannoncé l’annulation de la Foireinternationale d’Alger (FIA), pro-grammée entre le 16 et le 21 juin en cours, en raison de lapandémie de Covid-19. «Suite àla crise sanitaire sans précédentdue à la pandémie de Covid-19,des mesures de lutte et de pré-vention contre sa propagationont été décrétées à travers lemonde entier. Ces mesuresinévitables ont entraîné entreautres la fermeture des frontiè-res, l’interdiction des déplace-ments, la suspension des vols etautres types de transports, l’in-terdiction des rassemblements etpar voie de conséquence l’annu-lation et le report de plusieursévénements à l’échelle nationaleet internationale», explique laSafex dans un communiquépublié sur son site Web. «Dansce contexte sanitaire, la Safex,très consciente de la conjoncturemultidimensionnelle, annonce àses partenaires et exposantsque la 53ème édition de la Foireinternationale d’Alger est repor-tée pour 2021», ajoute la mêmesource. Ainsi, la prochaine édi-tion de la FIA aura lieu du 14 au19 juin 2021, précise la sociétédans son communiqué.

Un quotidien qui plagie…au quotidien

DRÔLE de réflexion d’un quotidien national d’infor-mation, dénommé pourtant « Réflexion DZ ». Loin de l’é-thique du noble métier, qu’est le journalisme, ce quoti-dien fait du plagiat… au quotidien. En effet, les pagessportives de Réflexion DZ sont tirées de celles deL’Expression, avec le même contenu et photos, en enle-vant les signatures des articles. Pis encore, cela ne datepas de quelques jours, mais de plusieurs mois. Au niveaude notre rédaction, nous avons tenté de joindre celle deRéflexion DZ, sise à Mostaganem, mais personne nerépond au bout du fil. Les autorités compétentes sontinterpellées pour mettre fin à ces pratiques indécentes.

L’été sera plus chaud que d’habitude

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DIMANCHE 7 JUIN 2020L’actualité6

OO n n’en est pas à un exem-ple près. Après l’affaire dela clinique d’hémodialyse

à Aokas, voilà que surgit un autrecas toujours en relation avec l’in-vestissement et la création derichesse. Et ça se passe dans lacommune de Toudja. Un citoyendisposant de toutes les conditionsmatérielles (terrain- une bâtisseconstruite à 30%- garanties réel-les supérieures au montant ducrédit sollicité) veut démarrer unprojet de salle des fêtes à usagemultiple (salle des fêtes- salle deconférences et de congrès). Pource faire, l’investisseur sollicite uncrédit bancaire de 50 millions dedinars. Naturellement, ce promo-teur s’est dirigé vers la ou lesbanques où il est reçu «avec pro-fessionnalisme, orthodoxie ethonnêteté eu égard à l’accueil et àla patience affichée», mais sanspour autant parvenir à son objec-tif. «Il n’a pas été possible, malgréleur désir, d’accorder le finance-ment et me permettre de pouvoiraller de l’avant dans mon projet».« Les banques contactées (Cnep-BNA), ont toutes été enchantéeset désireuses de prendre encharge ce projet à retour d’inves-

tissement fort, raconte-t-il, mais le refus est là. « Nous nepouvons prendre votre dossierque si vous le présentez complet, ycompris le registre du commerceconformément aux règles de cré-dit édictées par la Banqued’Algérie», explique le promoteurde ce projet qui tourne en ronddepuis trois ans. Au Cnrc où l’in-vestisseur s’est présenté pourobtenir son registre du commerce,on lui rétorque que s’agissantd’une salle des fêtes soumise àl’autorisation d’exercer délivrée

par le wali, il faudrait se présenterà la wilaya. À la wilaya, on luiexplique qu’il faut d’abord ache-ver sa construction et obtenir laconformité de l’immeuble pourpouvoir bénéficier de l’autorisa-tion d’exercer et retournerensuite vers les banques pour soncrédit. Las et déboussolé, nesachant plus à quel saint se vouerlocalement, il s’en remet auxautorités supérieures saisissant leministère de l’Intérieur et lePremier ministère. Ce n’est paspour autant que les choses évo-

luent dans le sens souhaité et leprojet demeure à l’arrêt, toutcomme le recrutement de 15employés à durée indéterminée.Cette même quadrature du cercleévoquée par Nacer Maouche, lepromoteur de ce projet avait dansle passé affecté les investisse-ments dans les structures hôteliè-res. Tous les blocages ont fini parêtre levés à la faveur d’une initia-tive du ministre de tutelle, qui ainstruit les walis de délivrer desautorisations provisoires pourl’obtention du registre du com-

merce et les banques seraientalors en règle pour propulser lesinvestissements, la croissance etle développement. Le promoteurrefuse de lâcher prise et espère unretour à même de lui permettre deconcrétiser son projet. Le mêmeespoir anime beaucoup d’autresinvestisseurs qui souffrent d’unelourdeur bureaucratique, encoreplus accentuée dans la wilaya deBéjaïa, où le privé peine à rendrevisible son activité et lorsqu’il esten exercice, une sorte de pressiondemeure pesante et le risque decessation d’activité pour n’im-porte quel motif rend la vie dure.

Cette histoire d’autorisationde wilaya affecte le moral de l’en-semble des établissements hôte-liers qui se voient astreints à uneautorisation pour la mise en ser-vice de la discothèque tous les 2 ans bien que faisant partie inté-grante d’un ensemble indissocia-ble de l’investissement initial. Etpour obtenir le fameux sésame, ilfaut frapper à toutes les portes etencore... Aucun secteur n’estépargné par la bureaucratie dansla wilaya de Béjaïa. La situationest telle que n’eussent été le cou-rage et la persévérance des inves-tisseurs, jaloux de leur région, lacréation de richesse et d’emploisserait quasiment nulle. AA..SS..

D ans cet entretien, Salim Béchiri,consultant en cybersécurité,cofondateur et general manager

de la société Realistic Security, consi-dère que la sécurisation des systèmesdes entreprises demeure une prioritéabsolue.

L’Expression: MMaallggrréé llee ccoonntteexxtteeddee ccrriissee ssaanniittaaiirree eett ééccoonnoommiiqquuee,, lleesseennttrreepprriisseess aallggéérriieennnneess sseemmbblleenntt ccoonnssii--ddéérreerr qquuee llaa pprriissee eenn cchhaarrggee dduu ccyybbeerr--rriissqquuee nnee ccoonnssttiittuuee ppaass uunnee pprriioorriittéé,,qquu’’eenn ppeennsseezz--vvoouuss ??

HHaalliimm BBaacchhiirrii :: En fait, c’est dans cecontexte particulier qu’il faudra êtreplus vigilant. La nature de la crise sani-taire a fait en sorte que le télétravailsoit devenu un mode de fonctionnementtrès répandu, ce qui a impliqué un accèsdistant aux systèmes et applications del’entreprise. Cet accès, bien que néces-saire, augmente naturellement sonexposition aux diverses tentatives d’at-taques informatiques.

OOnn vvooiitt ttoouuss lleess jjoouurrss ddeess aannnnoonncceessdd’’aattttaaqquueess ccoonnttrree ddeess ssoocciiééttééss ddee ppaarr lleemmoonnddee,, qquueellllee eesstt llaa ssiittuuaattiioonn eennAAllggéérriiee??

D’après nos constats sur le terrain,les sociétés et administrations algérien-nes font face, de manière grandissante,à des attaques sérieuses qui ont desimpacts considérables. Je ne peux pascommenter les statistiques qui nousclassent dans telle ou telle position, vuque je ne connais pas les détails des don-nées utilisées, mais pour moi nos socié-tés et administrations ne sont pas vrai-ment préparées pour faire face efficace-ment à la menace du type cyber.

Lors de nos interventions chez nosclients, pour le conseil, l’audit ou mêmepour la gestion d’incidents de sécurité,le constat général est que deux types demenaces sont actuellement les plussérieuses : les Ransomware, qui sontdes attaques que je qualifierai d’oppor-tunistes (pas forcément ciblées) et lamenace interne, constituée par desactions malveillantes d’employés inter-nes ou de leurs complices. Après, il y a

tout ce qui est propagation de malwa-res, attaques en déni de service et mêmevol de données.

EEsstt--ccee qquu’’iill yy aa uunnee rrééeellllee pprriissee ddeeccoonnsscciieennccee ddeess mmaannaaggeerrss ddeess ssoocciiééttééssaallggéérriieennnneess ??

Personnellement, je classerai lesmanagers en trois catégories qu’on peutvoir comme des niveaux de maturité. Ily a une toute petite minorité qui estdans l’anticipation et l’améliorationcontinue de ses capacités de défensecontre les cyber-menaces. À l’opposé, ily a un très grand nombre de managersqui n’ont pas vraiment donné de l’im-portance à ce risque grandissant, mêmesi dans leurs discours ou déclarations ilsen parlent. La troisième catégorie estconstituée des managers qui ont réelle-ment pris conscience des enjeux dubusiness des cyber-menaces, mais quisont dans le réactif sans aucune feuillede route.

QQuueelllleess ssoonntt lleess mmeessuurreess àà pprreennddrreeppoouurr aamméélliioorreerr llee nniivveeaauu ddee mmaattuurriittééddeess ssoocciiééttééss eett aaddmmiinniissttrraattiioonnss aallggéérriieenn--nneess ??

Il y a bien sûr un travail de sensibili-sation et de pédagogie à faire par l’en-semble des acteurs concernés : sociétés

spécialisées, associations et groupe-ments activant dans le numérique, spé-cialistes, médias et bien sûr les pouvoirspublics. Mais, de manière réaliste, cesont malheureusement les pertes et lesperturbations causées par un incidentde sécurité qui font bouger les choses.

En plus de ce volet sensibilisation, ily a un levier très puissant qui fera évo-luer significativement le niveau dematurité, tel que cela a été le cas de parle monde. Ce sont les lois et règlementsqui vont contraindre les sociétés etadministrations à prendre des mesuresorganisationnelles et techniques parti-culières pour réduire les risques encou-rus. D’ailleurs, le récent cadre organisa-tionnel promulgué pourra être un excel-lent catalyseur, à condition que ladémarche qui sera adoptée et surtoutles personnes chargées de la mener,soient pragmatiques et réalistes.

CCoonnccrrèètteemmeenntt,, qquueellllee eesstt llaa ddéémmaarr--cchhee àà ssuuiivvrree ppaarr lleess ssoocciiééttééss ppoouurr êêttrreeccoorrrreecctteemmeenntt pprroottééggééeess ccoonnttrree lleessccyybbeerrmmeennaacceess ??

Nous conseillons toujours de suivreune démarche adaptée au contexte pro-pre de chaque société ou administra-tion. Néanmoins, il y a une logique effi-cace qui pourra être utilisée partout.En premier, il s’agira d’identifier avecprécision ce qu’on a d’important à pro-téger (données, applications, systè-mes…, etc.). Il faudra compléter cecipar l’identification des menaces perti-nentes, c’est-à-dire, quel type d’atta-quant ou d’attaques pourront me cibler.Avec ces deux actions, nous avons desréponses aux deux questions primordia-les : quoi protéger ? Contre qui ou quoi ?

Après, nous devons mettre en placedes mesures adaptées pour la protection(arrêter les attaques), la détection(détecter le plus tôt possible lesattaques qui ont passé les moyens deprotection), la réponse aux incidents(réagir aux attaques réussies qui ont euun impact) et enfin les moyens dereprise pour retourner au fonctionne-ment normal après un incident de sécu-rité. Il faut savoir que ces mesures sontcertes techniques, mais aussi organisa-tionnelles. MM..AA..

INVESTISSEMENT À BÉJAÏA

QQUUEE DDEESS EENNTTRRAAVVEESS !!LLOOIINN d’avoir une relation quelconque avec la pandémie, investir à Béjaïa suppose une force morale des plus inégalables.

HALIM BACHIRI, CONSULTANT EN CYBERSÉCURITÉ, À L’EXPRESSION

««LLee ttééllééttrraavvaaiill eexxppoossee aauuxx ccyybbeerraattttaaqquueess»»

TT oouujjoouurrss eennaatttteennttee ddee lleeuurrssbbaaggaaggeess,, lleess

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LLaa ccoommppaaggnniiee aavvaaiittpprréévvuu ddee lleess aacchheemmiinneerrllee lleennddeemmaaiinn,, nnééaann--mmooiinnss cceellaa nnee ffuutt ppaass lleeccaass,, ppoouurr ddeess rraaiissoonnssqquu’’oonn ppeennssee êêttrree lliiééeessaauu rreeffuuss dd’’AAiirr FFrraannccee eettddee AASSLL,, pprréétteexxttaanntt llaassééccuurriittéé ssaanniittaaiirree.. PPrrèèssdd’’uunnee vviinnggttaaiinnee ddee vvaallii--sseess ssoonntt ttoouujjoouurrss eennFFrraannccee.. LLeeuurrss pprroopprriiéé--ttaaiirreess ccoonnffiinnééss ddeeppuuiisslleeuurr aarrrriivvééee àà ll’’IIAAPP,,((IInnssttiittuutt aallggéérriieenn dduuppééttrroollee )),, rreesstteenntt ssaannsslleeuurrss vvêêtteemmeennttss,, ssaannssmmééddiiccaammeennttss ppoouurr cceerr--ttaaiinnss,, aalloorrss qquuee dd’’aauuttrreessyy oonntt llaaiisssséé ddeess ppaappiieerrsseett oobbjjeettss iimmppoorrttaannttss.. OOnn

ccrrooiitt ssaavvooiirr,, aapprrèèss iinnvveess--ttiiggaattiioonn,, qquuee lleess bbaaggaa--ggeess ppoouurrrraaiieenntt êêttrreerreemmiiss àà lleeuurrss pprroopprriiééttaaii--rreess ddaannss qquueellqquueess jjoouurrsseennccoorree,, aapprrèèss lleeuurr aacchhee--mmiinneemmeenntt aauu ccoouurraannttddee cceettttee sseemmaaiinnee,,ssaacchhaanntt qquuee ttoouuss lleessrraappaattrriiééss nnee ssoonntt ppaassdd’’AAllggeerr,, mmaaiiss ddee pplluu--ssiieeuurrss wwiillaayyaass dduu ppaayyss,,àà ssaavvooiirr CCoonnssttaannttiinnee,,BBééjjaaïïaa,, OOrraann eett SSééttiiff,,ppoouurr nnee cciitteerr qquuee cceeuull--lleess--llàà..

AAiinnssii,, aarrrriivvééss ssaammeeddiiddeerrnniieerr,, lleess rraappaattrriiééssaavvaaiieenntt dd’’aabboorrdd ééttéé ssuurr--pprriiss ddee nnee ppaass vvooiirr lleeuurrssbbaaggaaggeess ddéébbaarrqquuééss..

UUnn rreepprréésseennttaannttdd’’AAiirr AAllggéérriiee aa eexxpplliiqquuééaauuxx ppaassssaaggeerrss qquu’’ààccaauussee dd’’uunn eexxccééddeenntt,,lleeuurrss bbaaggaaggeess nn’’aarrrriivvee--rroonntt qquuee ddaannss lleeddeeuuxxiièèmmee vvooll eett qquu’’iillsslleeuurr sseerroonntt rraammeennééss ààlleeuurrss lliieeuuxx ddee ccoonnffiinnee--mmeenntt.. CChhoossee ffaaiittee..

LLaa ppoolliiccee aavvaaiitt rrééccuu--ppéérréé lleess rrééccllaammaattiioonnssaavvaanntt,, mmaaiiss àà llaa ggrraannddeessuurrpprriissee ddeess ppaassssaaggeerrss,,llee lleennddeemmaaiinn,, pplluussiieeuurrssnnee ttrroouuvvaaiieenntt ppaass lleeuurrssbbaaggaaggeess..

UUnn bboonn lleeuurr sseerraarreemmiiss ccoommmmee ggaarraannttiieeeenn aatttteennddaanntt ll’’aarrrriivvééee,,qquu’’iillss eessppèèrreenntt ttrrèèssrraappiiddee,, ccaarr iill eessttiinnccoonnggrruu ddee llaaiisssseerr cceessppaassssaaggeerrss ssaannss lleeuurrsseeffffeettss ppeerrssoonnnneellss,, lleeuurrssmmééddiiccaammeennttss eett lleeuurrssoobbjjeettss eett ppaappiieerrss..

II..GG..

LEURS BAGAGES SONT TOUJOURSÀ L’AÉROPORT DE PARIS

LLeess rraappaattrriiééss ss’’iinnqquuiièètteennttLLEESS PPRROOPPRRIIÉÉTTAAIIRREESS de ces bagagessont confinés depuis leur arrivée àl’IAP (Institut algérien du pétrole).

L’investissement n’avancera jamais avec ces pratiques

� IIKKRRAAMM GGHHIIOOUUAA

�� AARREEZZKKII SSLLIIMMAANNII

EENNTTRREETTIIEENN RRÉÉAALLIISSÉÉ PPAARR

�� MMOOHHAAMMEEDD AAMMRROOUUNNII

Halim Bachiri

Page 7: LE TEST DE VÉRITÉ · Moussaâb Abdelwadoud aurait été abattu par l’armée française au Mali. C’est ce qui a été annoncé en tout cas par la minis-tre française des Armées,

DIMANCHE 7 JUIN 2020 7L’actualité

LL ee ppeennsseeuurr eett ggééooppoolliittoolloogguueeMMiicchheell CCoolllloonn rrééppoonndd àà nnoossqquueessttiioonnss ssuurr ll’’ééttaatt dduu

mmoonnddee aaccttuueell eett lleess ccoonnssééqquueenncceessddee llaa ppaannddéémmiiee ddee CCoovviidd--1199 ssuurrll’’ééccoonnoommiiee mmoonnddiiaallee.. IIll aapppprroocchheellaa ccrriissee qquuee vviitt llee mmoonnddee eenn ll’’aannaa--llyyssaanntt dd’’uunnee mmaanniièèrree iinnttrriinnssèèqquueeppaarr rraappppoorrtt àà llaa ccrriissee dduu ssyyssttèèmmeeccaappiittaalliissttee gglloobbaalliisséé rrééggeennttéé ppaarrlleess mmuullttiinnaattiioonnaalleess eett aauuttrreesspphhaarrmmaa--bbuussiinneessss,, qquuii mmeennaacceennttll’’ééqquuiilliibbrree dduu mmoonnddee eett qquuii ddééttrruuii--sseenntt lleess rreessssoouurrcceess nnaattuurreelllleess ddee llaappllaannèèttee.. PPoouurr lluuii,, llee ssaalluutt rrééssiiddeeddaannss llaa rrééssiissttaannccee ddeess ppooppuullaattiioonnsseett ddeess ttrraavvaaiilllleeuurrss ddaannss llee mmoonnddeeccoonnttrree ccee ssyyssttèèmmee ccrriimmiinneell eettppoouurrvvooyyeeuurr ddee gguueerrrreess..

L’Expression : DDee qquuooii sseerraaffaaiitt llee mmoonnddee ddee ll’’aapprrèèss--ppaannddéémmiieeddee CCoovviidd--1199 ssuurr llee ppllaann ggééooppoollii--ttiiqquuee eett ééccoonnoommiiqquuee ??

MMiicchheell CCoolllloonn :: Je pense queles élites au pouvoir dans les paysoccidentaux en Belgique que jeconnais bien, nous promettent quel’après sera différent d’avant,mais moi je dis qu’il ne faut leurfaire aucune confiance, parce que,ce sont justement, leurs politiquesqui nous ont menés à cette catas-trophe, je veux dire que le virusest évidemment une pandémie quiest tout à fait naturelle, mais leproblème est double, puisque l’é-conomie étant globalisée, accroîtet augmente énormément la circu-lation, entre autres, circulationdes virus. La grippe espagnole d’ily a cent ans, avait mis entre deuxet trois années avant de venirtomber dans les pays concernés,tandis qu’ici, avec une souche enChine qui s’est manifestée endécembre, en janvier notre conti-nent a été touché, donc ça veutdire que la circulation du virus estaccélérée par la globalisation, ladélocalisation et l’augmentationdes échanges internationaux. Onne va pas revenir en arrière, maisça veut dire qu’il faut prendre plu-sieurs mesures fondamentales,renforcer la recherche fondamen-tale sur les virus qui circulentactuellement dans le monde, parceque les experts nous avertissentqu’il y a des pandémies plus gra-ves qui nous menacent, alors quela recherche fondamentale a étésacrifiée par les politiques gouver-nementales néolibérales et lesmédias de pharma-business, donc

il faut faire exactement lecontraire, ça c’est une pre-mière mesure.Deuxièmement, le pillagedes ressources naturelleset la destruction des forêtsamazoniennes, africaineset autres, rapprochenttoute une série d’espècesanimales dont on saitqu’elles portent des virus,ce qui est tout à fait nor-mal, mais cela les rappro-che beaucoup trop deshumains. La déforestationqui continue doit absolu-ment être prise en mainpour stopper ce processuset mettre fin aux intérêtsdes multinationales et aumodèle de l’agro-business.

FFaauutt--iill rrééfflléécchhiirr ssuurrdd’’aauuttrreess aalltteerrnnaattiivveess àà ll’’oopp--ppoosséé ddee ccee ssyyssttèèmmee ccaappiittaa--lliissttee gglloobbaalliisséé ddoonntt llaa ccrriisseessttrruuccttuurreellllee eesstt ssaaiillllaannttee ??QQuueellllee ssoolluuttiioonn pprrééccoonniisseezz--vvoouuss ??

Il faut d’abord militerpour asseoir la nécessité dela coopération internatio-nale, d’ailleurs les payscomme la Chine et Cuba ont mon-tré justement qu’ils faisaientbeaucoup mieux que les gouverne-ments néolibéraux parce que il yavait la priorité donnée à la santédes gens, la priorité à la vie et nonpas au profit, parce qu’il y avaitune organisation sociale avec unEtat fort qui donne ses ordres àl’économie et aux banques et cen’est pas l’inverse, et donc onconstate que la réaction étaitbeaucoup plus efficace, on auraitbeaucoup à apprendre d’eux, maismalheureusement on continue laGuerre froide contre la Chine et leblocus criminel contre Cuba, onsanctionne les pays comme leVenezuela et l’Iran à qui on empê-che d’importer le matériel médicalet de la nourriture pour la popula-tion. On assiste à tout le contraire,le gouvernement de Macron et dela Belgique et les pays occidentauxne veulent pas se descotcher desUSA et du changement de poli-tique. En outre et une dernièreraison, depuis des années, au lieude constituer des stocks demasques comme cela a étédemandé par les experts, enurgence, en France et en Belgiqueque je suis et connais personnelle-ment, on a supprimé les lits deshôpitaux à 20%, et on n’a préparéaucun plan pour parer à la pandé-mie. Alors que les experts scienti-

fiques avertissaient, les genscomme Macron envoyaient des gazlacrymogènes contre les infirmiè-res qui manifestaient. Si on laissela situation comme elle est main-tenant, l’après sera pire qu’avant.Je pense que l’ensemble de lapopulation, des citoyens et des tra-vailleurs doit réfléchir à tirer lesleçons du coronavirus et ce qui a lemieux fonctionné chez la popula-tion, surtout en matière dedévouement exprimé par les infir-mières et le corps médical dansson ensemble, les gens destransports publics et ceux chargésde nettoyer les immondices et aut-res, c’est-à-dire tous ceux qui ontpris le risque et qui ont assurél’essentiel. Tous ces gens qu’on améprisés et sous-payés, ils sont labase de la société. Donc voilà, jecrois qu’on ne peut pas leur faireconfiance. À ce propos on a réaliséun livre suivi d’une série d’entre-tiens, il porte le titre «La planètemalade », c’est un manuel qui per-mettrait aux gens de tirer lesleçons.

PPeennsseezz--vvoouuss qquuee cceettttee ccrriisseesseerraa ssaalluuttaaiirree ppoouurr ll’’hhuummaanniittéé aauurreeggaarrdd ddeess ppoolliittiiqquueess mmoonnddiiaalleessqquuii ss’’aarrcc--bboouutteenntt ssuurr llee pprrooffiitt aauuddééttrriimmeenntt dduu ddéévveellooppppeemmeenntthhuummaaiinn ??

Je crois que cette crise seraeffectivement salutaire si les gens

réfléchissent à partir de là,c’est-à-dire comment réor-ganiser la société. Dans lelivre « La planète malade »j’ai dit en effet, que le pro-blème c’est le capitalisme.C’est lui qui a favorisé lesconditions de la propaga-tion des virus, il a mêmeempêché une riposte éner-gique et rapide au niveauinternational pour qu’il yait une coordination contrece virus. Ce capitalisme neveut rien prévoir puisqu’ilest plongé dans la logiquedu profit immédiat et laconcurrence entre les mul-tinationales. Il est évidentque la recherche scienti-fique exige une coopérationde l’humanité toute entièrepour qu’elle soit plus effi-cace, alors que les multina-tionales et les pharma-business chacun gardejalousement ses secretspour avoir plus de profits.Pour ainsi dire, ils refusentde partager les recherches ;ils iront jusqu’à saboter lesefforts des autres entrepri-

ses. Albert Einstein disait en 1949que le capitalisme était un sys-tème profondément irrationnel etque toutes les énergies des acteurséconomiques importants consis-tent à saboter les énergies des aut-res acteurs économiques. Donc,c’est un système qui a créé ungrand progrès social, économiqueet technologique depuis le début,mais maintenant il est totalementdépassé et il met l’humanité endanger. C’est ce système capita-liste qui a participé dans la des-truction des richesses naturellesde la planète, et qui a placé desdictatures dans le monde, donc unsystème criminel tout à faitdépassé et qui ne fait plus recettedans le monde actuel.

LL’’aaffffaaiirree ddee ll’’hhyyddrrooxxyycchhlloorroo--qquuiinnee eett ssoonn pprroottooccoollee aa mmoonnttrréé oonnnnee ppeeuutt mmiieeuuxx ll’’hhééggéémmoonniiee eett llaammaaiinnmmiissee ddeess mmuullttiinnaattiioonnaalleess eettlleess pphhaarrmmaa--bbuussiinneessss aauu ddééttrriimmeennttddee llaa ssaannttéé eett llee ddéévveellooppppeemmeenntthhuummaaiinn.. QQuueellllee lleeccttuurree ffaaiitteess--vvoouussàà ccee pprrooppooss ??

Je ne suis pas un scientifique,donc je ne vais pas dire que telmédicament ou remède est à pres-crire. Je ne suis pas un scienti-fique en la matière. Mais depuistrois mois je suis les discussionsscientifiques de près, j’ai deschercheurs et des médecins qui meconseillent, selon leurs avis scien-

tifiques qui sont publiés sur desrevues scientifiques ils précisentqu’il n’y a aucune preuve que ceprotocole n’est pas efficace. Je meméfie des critiques à l’adresse dela chloroquine parce que tout sim-plement, ces critiques proviennentdes pharma-business et de multi-nationales qui veulent vendreleurs produits. Il ne faut pas avoirdes illusions sur ces gens qui veu-lent le plus cher possible leurmédicament, même si la popula-tion n’a pas de quoi payer. Il n’y aaucun doute que la santé, la pro-duction et la distribution de médi-cament doivent relever du servicepublic et qu’elles doivent être reti-rées de l’intérêt privé. Par contre,les scientifiques n’ont aucun inté-rêt financier et matériel, donc ilfaut laisser les scientifiques faireleur travail et il faut dire unique-ment la vérité.

LL’’ééccoonnoommiiee mmoonnddiiaallee eesstt aauurraalleennttii,, eesstt--ccee qquuee cceellaa vvaa ppoouusssseerrlleess ppuuiissssaanncceess dduu mmoonnddee àà ddéévvee--llooppppeerr uunnee ooffffeennssiivvee qquuii rreemmeettttrraaeenn ccaauussee llaa ggééooppoolliittiiqquuee dduu mmoonnddeeaaccttuueell ??

La première chose à dire estqu’effectivement la crise estannoncée et s’annonce très grave,et ce ne sont pas les analyses del’économie marxiste et des pro-gressistes, mais aussi par touteune série d’experts économiqueset financiers de l’intérieur de lafinance capitaliste. Ils prédisentque la crise va certainement sedéclencher, on ne sait pas quand,mais elle sera certainement beau-coup plus grave que la crise ducrash financier survenu en 2008.

Les tenants de la finance mon-diale vont faire croire au mondeque la crise est déclenchée à causedu coronavirus, alors que ce n’estpas vrai, le coronavirus n’est quele déclencheur. Il s’agit de la crisede ce système capitaliste. Cetteexplication officielle est dange-reuse et suspecte, mais en réalitéil est clair que la crise sera trèsprobablement longue et très forteet la question est de savoir com-ment les citoyens et les tra-vailleurs du monde vont mener larésistance aux tenants du systèmeresponsable de cette crise plané-taire. Et durant ce temps, commecela est dit dans votre question,les puissances mondiales, commec’est le cas pour les USA et cer-tains pays d’Europe dont les éco-nomies vont de crise en crise,réfléchissent sur la manière d’êtreplus agressives et piller les riches-ses natures des autres pays. HH..NN..

MICHEL COLLON, GÉOPOLITOLOGUE ET ÉCRIVAIN, À L’EXPRESSION

««LLee mmaall eesstt ddaannss llee ssyyssttèèmmee ccaappiittaalliissttee»»

Michel Collon

EENNTTRREETTIIEENN RRÉÉAALLIISSÉÉ PPAARR� HHOOCCIINNEE NNEEFFFFAAHH

DÉTOURNEMENT DE FONDS PUBLICS À OUM EL BOUAGHI

DDeeuuxx ffoonnccttiioonnnnaaiirreess ssoouuss lleess vveerrrroouussSSOOUUFFFFLLAANNTT bien fort, les vents du changement, ont mis à nu des scandales qui, avant l’avènement du Hirak, ne pouvaient pas être rattrapés par la justice.

SS ur ordre du juge d’instruction de lapremière chambre du tribunald’Oum El Bouaghi, l’ex-directeur de

l’administration locale à la retraite B.M.S 48 ans et H.AA 42 ans, chef de serv-ice de la même administration, ont été pla-cés sous mandat de dépôt, apprend-on desource judiciaire.

Selon les précisions apportées par notresource, les deux prévenus sont présumésaccusés de : falsification de documentsadministratifs, faux et usage de faux, dila-pidation de deniers publics et détourne-ment de fonds publics ainsi que de mauvaisusage de la fonction. Le même magistrat a,également, ordonné la mise sous contrôlejudiciaire, de l’ex-directeur du transport(B.AA), âgé de 42 ans, à la retraite et sa

secrétaire, sous contrôle judiciaire, nousajoute-t-on. Il est retenu à l’encontre deces deux derniers, le mauvais usage de lafonction, a ajouté la même source. Aux ter-mes des informations fournies par notresource, ces indélicats fonctionnaires del’Etat, ont, à travers des actes et agisse-ments de dépassement, occasionné untrou financier de plus de 361 250 000 cen-times.

Une coquette somme dilapidée au nomdu rapatriement des migrants africainsdans leurs pays d’origine. Une opérationpour laquelle 23 bus et sept camions ontété mobilisés, par la wilaya d’Oum ElBouaghi pour reconduire les migrants afri-cains jusqu’à Tamanrasset. Selon les élé-ments de l’enquête menée par les servicesde sécurité d’Oum El Bouaghi, ledit rapa-triement a vu l’utilisation de 170 carnets

d’essence. Dans chaque carnet 25 bonsd’un montant de 850 DA chacun. Des chif-fres illustrant l’équivalence du montant

détourné, puisque et selon la même source,le rapatriement des étrangers n’aurait enaucun cas coûte si cher. WW..BB..

� WWAAHHIIDDAA BBAAHHRRII

Les affaires de corruptionne cessent pas…

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CR BELOUIZDAD

Des matchs délocalisés ?

Des vents violents avaientsoufflé sur Alger et touché

le stade du 20-Août, unmât d’éclairage s’était

effondré sur le toit desgradins de l’enceinte

sportive, faisant que latoiture de la tribune

officielle a étéendommagée. Depuis lachute de ce lampadaire,

les travaux sont restés àl’arrêt, pour des raisons

administratives. Saisie parles autorités locales de

Mohamed-Belouizdad, lawilaya d’Alger n’a encore

pris aucune décision pourentamer les travaux. Cela

fait, donc, que tout estresté en stand-by, sachant

que le championnatreprendra service

prochainement, soit aprèsla levée du confinement,selon le Bureau fédéral.

Le CRB, domicilié dans cestade, étudie, d’ores et

déjà l’option de voir lesmatchs de son équipe

délocalisés. La directiondu club de la capitale veut

être fixée dans les plusbrefs délais dans ce

dossier pour voir plusclair.

NA Hussein-Dey L’affaire Zerdoum

devant la FIFALa direction du NA

Hussein-Dey passe àl’action dans l’affaire

l’opposant aux Tunisiensde l’ES Sahel, concernant

le transfert du jeuneattaquant Redouane

Zerdoum, lors du derniermercato d’hiver. Le sited’informations tunisien

news gne annonce que lesdirigeants algériens ontdécidé de saisir la FIFA.« Après avoir menacé la

direction de l’Etoilesportive du Sahel, Nasr

Hussein Dey est passé àl’action. Selon les

dernières informations, leclub algérien a

officiellement saisi la FIFApuisque le club phare du

Sahel ne lui a toujours pasversé le montant du

transfert de RedouaneZerdoum », annoncé le

média tunisien. Rappelonsque Zerdoum avait rejointl’ESS pour 300 000 euros.

M. B.

DIMANCHE 7 JUIN 20208 Sports

R ien n’est encore acquis,car le compte de la JSKn’a pas encore reçu la

somme, mais l’information estofficielle,étant donnée que ladirection du club kabyle a reçuune correspondance à ce sujetde la Confédération africaine defootball (CAF). Une somme de275 000 dollars a été versée parla CAF à la JSK représentant saquote-part de la participation à laLigue des champions. L’annoncevient, ainsi, comme une boufféed’oxygène pour une équipe quivoit monter la colère desjoueurs, qui n’ont pas encorereçu leurs salaires de plusieursmois. Sur un autre chapitre, ladirection de la JSK a annoncésur son compte Twiter qu’elle n’acontacté aucun joueur en vue dela campagne de recrutement. LaJSK dit attendre la fin de la pan-démie de Covid-19 pour entamerles contacts. Pour elle, le respectpour les joueurs et les clubsimpose de s’abstenir de toutenégociation en cette période deconfinement mondial. Ce quin’implique cependant pas que leclub ait dans son viseur desjoueurs et n’attend que le décon-finement pour entamer les pour-parlers. Ceci ne vaut pas égale-ment pour le sens des départs. Àcet effet, le communiquéconfirme la fin de contrat pourTafni, Saâdou et Belaïli. La déci-sion de leur libération ou derenouveler leur contrat seraprise à la fin de la saison.Toujours au chapitre desjoueurs, le club annonce avoirsigné des contrats pour cinq élé-

ments issus de la catégorie desmoins de 19 ans. Ces derniersauront ainsi la chance de figurerparmi l’équipe A. La décision faitsuite à la stratégie de ChérifMellal de donner la chance auxjoueurs du cru. Au sujet desstages, la JSK annonce la pro-grammation de tous ses stagesau niveau national. Aucun stagedans un pays étranger n’est auprogramme, selon le communi-qué qui précise que la pandémiede Covid-19 empêche toutregroupement pour l’instant.Pourtant, avant l’apparition du

coronavirus, le club avait déjàentamé les préparatifs d’unstage en France. Selon toutevraisemblance, le club kabylesemble être fin prêt pour lareprise étant donné que lesjoueurs n’ont pas cessé de s’en-traîner en individuel sous ladirection de Yamen Zelfani.Enfin, notons qu’en attendant lareprise des compétitions, la JSKreste active sur le terrain de lasolidarité avec les famillesdémunies en cette période depandémie. Ainsi, en collabora-tion avec les élus au niveau des

APC, la club kabyle poursuit lesopérations de distribution dedenrées alimentaires. Les com-munes de la wilaya de TiziOuzou ont toutes été servies.

À présent, les opérations sepoursuivent dans les wilayas deBéjaïa, Bouira, Bordj Bou Arré-ridj et Boumerdès. La quête dedenrées alimentaires a été effec-tuée parallèlement à la mise àdisposition du personnel médicaldes hôpitaux de la flotte detransport et les logements duclub. K. B.

LA CAF VERSE LA PRIME DE PARTICIPATION EN CHAMPIONS LEAGUE

Les caisses de la JSK renflouéesL’ANNONCE vient, ainsi, comme une bouffée d’oxygène pour une équipe qui voit monter lacolère des joueurs, qui n’ont pas encore reçu leurs salaires de plusieurs mois.

�� KAMEL BOUDJADI

Le bout dutunnel pourles joueurs

L e Tribunal arbitral du sport (TAS), sis àLausanne (Suisse), a auditionné ven-dredi, par vidéoconférence, les parties

concernées dans l’affaire du match perdupar l’USM Alger sur tapis vert contre le MCAlger, en l’absence du représentant de laFédération algérienne de football (FAF), aindiqué vendredi l’USMA.

« La séance s’est déroulée en présencedes représentants des deux clubs, d’unreprésentant de la Ligue de football profes-sionnel (LFP), en l’absence de celui de laFAF. L’USMA a défendu sa requête par l’a-vocat Nicolas Laurent-Bonne, dont l’inter-vention a été à la hauteur. Après avoir audi-tionné les parties présentes, le TAS va étu-

dier le dossier au vu de cette audition, enattendant de rendre son verdict dans les pro-chains jours », a indiqué le club algéroisdans un communiqué publié sur sa page offi-cielle Facebook.

L’instance arbitrale internationale devaitse pencher sur cette affaire en mars derniermais a repoussé plusieurs audiences en rai-son de la pandémie de Covid-19. L’USMAavait boycotté son derby contre le MCA enraison de sa programmation pendant unedate FIFA, alors que son effectif était amoin-dri par l’absence de joueurs retenus ensélection militaire et de son internationallibyen Muaïd Ellafi convoqué en sélection deson pays.

Les Rouge et Noir pensaient être dansleur bon droit d’aller au bout de leur décisionde boycott, surtout que le président de laFédération algérienne de football (FAF)Kheïreddine Zetchi avait clairement expliquéà la Ligue de football professionnel (LFP)qu’elle pouvait faire jouer des matchs deChampionnat national pendant les datesFIFA, à la seule condition que les clubsconcernés soient consentants.

Après un premier recours rejeté par lacommission d’appel de la FAF, le TAS algé-rien avait confirmé la première décision pro-noncée par la commission de discipline de laLFP : match perdu plus défalcation de troispoints.

L e stade Chahid Hamlaouide la wilaya deConstantine a bénéficié

d’un « important » projet deréhabilitation en prévision de laCHAN-2022, a-t-on apprisauprès de la direction locale dela jeunesse et des sports (DJS).

« Ce projet de réhabilitationest scindé en trois opérationspour lesquelles une enveloppefinancière globale de

60 milliards de dinars a étéallouée », a indiqué, à l’APS,Kamel Kainnou, rappelant que laFAF avait désigné ce stade pourabriter des rencontres duchampionnat d’Afrique desnations, réservé aux joueurslocaux.

La première opérationconsiste en la mise à niveau dela pelouse de ce stade, ainsi quela rénovation de la tribune et de

l’affichage électronique, tandisque la deuxième opération portesur la réalisation d’un terraind’entraînement doté d’unepelouse naturelle à proximité dece stade, a-t-il expliqué.

La troisième opération seraconsacrée à l’aménagementd’une billetterie électronique àtravers l’installation de 13 accèsdotés par la technologie decontrôle électronique des billets,

a souligné le même responsa-ble. L’étude de ce projet « tire àsa fin » et les démarches d’u-sage pour la désignation desentreprises de réalisation ont étéparachevées alors que lescahiers des charges ont étéapprouvés par la commission demarchés publics de la wilaya, aajouté Kainnou, assurant queles travaux de ce projet serontentamés « au mois de septem-

bre prochain ». À noter que le terrain du

stade Chahid Hamlaoui deConstantine, qui a acquis le sta-tut de stade international, a étéfermé le 11 mars dernier en raison de la dégradation desa pelouse, amenant le CS Constantine à déménager au stade RamdaneBenabdelmalek, homologué parla LFP.

AFFAIRE DU DERBY USMA - MCA

Le TAS auditionne les parties concernées L’INSTANCE arbitrale internationale devait se pencher sur cette affaire en mars dernier, mais a repoussé

plusieurs audiences en raison de la pandémie de Covid-19.

EN PRÉVISION DE LA CHAN-2022

Réhabilitation du stade Chahid Hamlaoui de Constantine

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9SportsDIMANCHE 7 JUIN 2020

D es médias, aussi bienalgériens que français,ont rapporté récemment

que d’une part, le fils deZineddine Zidane, Lucas estintéressé par la sélection natio-nale algérienne alors que soncompatriote franco-algérien,également, Jonathan Schmid, vaplus loin en déclarant dans uneinterview qu’il a parlé avecBelmadi et qu’il peut avoir lanationalité algérienne. Mais,dans la soirée du vendredi, laFédération algérienne de foot-ball (FAF) a indiqué dans uncommuniqué qu’elle « et lesélectionneur national, DjamelBelmadi démentent catégorique-ment tout contact avec le joueurdu club allemand de Fribourg,Jonathan Schmid, mais égale-ment Luca Zidane, gardien auRacing Santander, Espagne. Eneffet, parmi les médias ayantrapporté l’information de LucaZidane, on cite, à titre d’exemplel’espagnol Sport, qui a indiquéque le sélectionneur algérienaimerait «recruter» le fils deZinedine Zidane et, à terme,l’installer dans les buts, prenantle relais de Raïs M’Bolhi andAzzedine Doukha, tous deux 33 ans. S’il n’a pas dit oui, LucaZidane aurait néanmoinsaccepté de rencontrer l’ancienMarseillais pour évoquer laquestion » a écrit la mêmesource. Elle ajoute qu’ « actuel-lement prêté à Santander (D2espagnole) par le Real Madrid,Luca Zidane, 21 ans, a repré-senté la France dans toutes lessélections de jeunes, des U16aux U20. Néanmoins, il pourrait

se tourner vers l’Algérie oul’Espagne ». D’autre part etconcernant le cas de JonathanSchmid du club allemand deFribourg, il a lui, même déclaréen réponse à une question sur lasélection algérienne en ces ter-mes : « S’il y avait eu l’Equipe deFrance ça aurait été un bonus,mais je ne vais pas me prendrela tête pour ça. » Avant d’ajou-ter : « J’ai parlé aussi avecDjamel Belmadi. Je peux avoir lanationalité algérienne (le père desa mère est algérien.) et le pas-seport mais c’est un peu compli-qué. Si un jour je le reçois, pour-quoi pas jouer avec l’Algérie ! »a-t-il conclu. Mais le communi-qué de la FAF est plus explicitepuisqu’il a indiqué que « pour lepremier nommé (Schmid, la FAFet surtout le sélectionneur natio-nal ont tenu à s’inscrire en faux

suite à l’entretien qu’a accordéce joueur au magazine Francefootball et repris par d’autresmédias. ». Ensuite, la FAF aindiqué qu’ elle a interrogéd’ailleurs à ce propos,

Belmadi qui a été formel : « A moins qu’il ait été contactépar quelqu’un d’autre se faisantpasser pour moi, pour ma part, jen’ai jamais parlé ni échangé, demanière directe ou indirecteavec ce joueur.

Ce n’est pas aujourd’hui queje vais changer ma manière detravailler ou ma façon de faire,lorsqu’il s’agit d’entamer uneapproche avec un joueur intéres-sant l’équipe nationale. Donc, jeréfute ce genre de fabulation etje saisis l’opportunité que vousm’offrez pour dire la mêmechose sur ce qui a été rapporté ily a quelque temps au sujet du

gardien Luca Zidane que je qua-lifie de fake-news. Et si je n’aipas réagi à ce moment-là, et jene le ferai pas à l’avenir face àce type de mensonge, c’est quece n’est pas Luca Zidane qui l’adéclaré à la presse. »

L’Instance fédérale algé-rienne tient ainsi à expliquer que« le sélectionneur national a bientenu à apporter ces précisionsafin de mettre fin à toutes lesspéculations qui ont entourél’annonce de ces joueurs. » « De son côté, la FAF appuié

Belmadi et considère que cegenre d’approche de joueurdésirant évoluer sous le maillotnational ou bien utilisant un telstratagème pour intéresser uneautre sélection est bien révolu »,a conclu la FAF dans son com-muniqué.

S. M.

ATHLÉTISME

Papa Massata Diackdemande le renvoi de

son procès Papa Massata Diack,

ancien conseiller marketing dela Fédération internationale

d’athlétisme (IAAF), présidéepar son père Lamine Diack, a

demandé le renvoi de leurprocès pour corruption sur

fond de dopage en Russie,qui débute demain à Paris,ses avocats sénégalais ne

pouvant se déplacer à causede la fermeture des frontières.

« Je demanderai le renvoi. M. Diack a trois conseils,

deux d’entre eux ne peuventpas venir et ce sont sesavocats historiques », a

confirmé à l’AFP son avocat àParis, Me Antoine Beauquier,qui sera bien présent devant

la 32e chambrecorrectionnelle du tribunal

judiciaire de Paris. Cettedemande sera examinéeaujourd’hui au début del’audience. Absent le 13

janvier, quand le procès s’étaitouvert une première fois pourêtre aussitôt reporté pour des

problèmes de procédure,Papa Massata Diack réside à

Dakar depuis le début del’affaire, en novembre 2015. Iln’a jamais été entendu par lesjuges d’instruction français qui

ont déploré l’absence decoopération judiciaire du

Sénégal dans cetteretentissante affaire.

TENNIS

Djokovic inquietLe Serbe Novak Djokovic,

a qualifié « d’extrêmes » et« impossibles » les probables

conditions sanitairesimposées lors de l’US Open,programmé à la fin de l’été àNew York. « Hier encore, j’ai

eu une conversationtéléphonique avec les

dirigeants du tennis mondial, ila été question de la poursuite

de la saison, principalementde l’US Open prévu fin août,mais on ne sait pas s’il auralieu », a déclaré le joueur de33 ans à la télévision serbe

Prva TV. « Les règles àrespecter pour être admis là-

bas, pour jouer toutsimplement, elles sont

extrêmes », a expliqué letriple vainqueur de l’épreuve.

Il a également pointé lesrestrictions « vraiment

impossibles » concernantl’encadrement et l’entourage

des joueurs. « Nous n’aurionspas accès à Manhattan, nous

devrions dormir dans deshôtels à l’aéroport, pour êtretestés deux ou trois fois parsemaine. De plus, nous ne

pourrions amener qu’uneseule personne au club, ce

qui est vraiment impossible. Ilfaut un entraîneur, puis un

préparateur physique, puis unkinésithérapeute », a-t-il

ajouté. « Toutes leurssuggestions sont vraimentrigoureuses, mais je peuxcomprendre que pour des

raisons financières, en raisonde contrats déjà existants, les

organisateurs veulent quel’événement ait lieu. Nous

verrons bien ce qui sepassera », a conclu le Serbe.

LA FAF ET BELMADI DÉMENTENT

« Aucun contact avec Schmidt et Zidane »Agacés par les incessantes rumeurs au sujet des joueurs binationaux susceptibles de renforcer les Fennecs, la FAF et Belmadi ont effectué une mise au point musclée.

OMNISPORTS

JonathanSchmid et

Luca Zidane

L a réunion entre la Commission decoordination du CIJM et le Comitéd’organisation d’Oran 2022 (COJMO),

initialement, programmée pour mardi, partéléconférence, a été avancée d’un jour, aannoncé le Comité international des jeuxméditerranéens (CJIM) sur son site officiel.La réunion devrait regrouper les présidentsdes commissions du Comité d’organisationdes JM d’Oran-2022, avec les membres dela commission de coordination du CIJM. Ilsera question d’étudier l’état d’avancementdu travail des différentes commissions, etapporter, éventuellement, des ajustementsau travail déjà effectué et donner de nouvel-les orientations, surtout après le report de2021 à 2022 la tenue du rendez-vousd’Oran, qui va coïncider aussi avec le dérou-

lement de plusieurs compétitions internatio-nales (Championnats du monde, Jeux mon-diaux, Meeting, entre autres). Le Comité

exécutif du CIJM a tenu une réuni mercredidernier en téléconférence, sous la prési-dence de l’Algérien Amar Addadi, selon lamême source. « Le déroulement des prépa-ratifs des Jeux méditerranéens d’Oran en2022 était, entre autres, au menu de laréunion. Le Comité exécutif du CIJM ademandé au Comité d’organisation(COJMO) de soumettre un plan d’affairesactualisé en relation avec le calendrier desactions jusqu’au début des Jeux », a indiquéle communiqué du CIJM. La réunion a per-mis aussi aux participants de discuter de tou-tes les questions liées au sport mondialaprès la pandémie, ainsi que l’impact de lapandémie sur le niveau d’action des paysméditerranéens et la conduite des Jeuxméditerranéens.

JEUX MÉDITERRANÉENS 2022

La réunion CIJM – COJOM avancée

�� SAÏD MEKKI

La direction deNaples aurait pro-posé à la

Fiorentina, d’échangerl’international algérienFaouzi Ghoulam contrele défenseur central dela Viola GermanPezzella, a révélé lequotidien La Nazione.Selon la même source,Naples a répondu favo-rablement à l’intérêt dela Fiorentina pour le

latéral gauche algérienGhoulam, lors des der-nières semaines. Mais,le club souhaite bénéfi-cier, en contrepartie,des services du défen-seur argentin de laViola Pezzella , a indi-qué la même source.

Toutefois précise lequotidien italien, lesdirigeants de Naplesdevront continuer ànégocier pour le prix du

défenseur de laFiorentina dont lavaleur marchande estestimée à 20 millionsd’euros. Il est à rappe-ler que FaouziGhoulam a peu jouécette saison à cause dela succession de bles-sures. Il devrait quitterNaples lors de ce mer-cato d’été afin de relan-cer sa carrière aprèsdeux années difficiles.

NAPLES

Possible Ghoulam - Pezzella BÉTIS SÉVILLEMANDI TOUJOURS SUR LES TABLETTES DU BARÇA ?La direction du FC Barcelone garde toujours un œil surl’international algérien du Bétis Séville, Aissa Mandi, enprévision du prochain mercato d’été selon les informationsdu magazine espagnol Don Balon, reprises par Dzfoot. Lecoach du club catalan, Quique Setién, aurait mis le nomde l’ancien du Stade de Reims en tête de la liste despriorités pour le poste de défenseur central. Le technicienespagnol connaît bien le champion d’Afrique, il l’a eu sousses ordres deux saisons entre 2017 et 2019. Mandi estsous contrat avec l.e club andalou jusqu’en juin 2021. Lesnégociations entre la direction du Bétis et le défenseurcentral concernant une prolongation seraient à l’arrêt.

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DIMANCHE 7 JUIN 2020 International 11

CRISE LIBYENNE

«« LLaa TTuunniissiiee nnee sseerraa ppaass uunn ffrroonnttppoouurr uunnee qquueellccoonnqquuee ppaarrttiiee »» Le président tunisien, Kaïs Saïed, aaffirmé, que la Tunisie «ne sera enaucun cas le front de quelconquepartie en relation avec la crise enLibye». M. Saïed a ainsi réagi lorsd’une conversation téléphonique,vendredi, avec son homologuefrançais, Emmanuel Macron, a-t-onappris auprès de la présidence de laRépublique tunisienne. D’après lamême source, les deux chefs d’Etatsont évoqué la situation en Libye. Leprésident Saïed a souligné laposition de son pays qui défend unerésolution purement libyenne sansaucune interférence extérieure. M. Saïed a également affirmé que laTunisie «qui adhère à sasouveraineté, tout comme elle adhèreà la souveraineté de la Libye, ne seraun front pour aucune partie ouencore un acteur contribuant àquiconque conflit ou division enLibye». Lors de cet appeltéléphonique, «les relationsdistinguées entre les deux pays, et lesmoyens de coopération entre euxdans cette circonstance particulière,ont été discutés et de nouveauxhorizons ont été ouverts par les deuxprésidents», peut-on lire dans uncommuniqué. Le président tunisienKaïs Saïed a, par ailleurs, affirméque le monde entier «est entré dansune nouvelle étape de l’histoire qui abesoin d’idées, de concepts et denouveaux mécanismes».

MALI

2266 ppeerrssoonnnneess ttuuééeess ddaannss uunn vviillllaaggee PPeeuull

Vingt-six personnes ont été tuées,vendredi, dans une attaque contreleur village dans le centre du Mali,a-t-on appris, hier, auprès d’uneassociation et de deux responsableslocaux. Les habitants du village prispour cible, Binedema, dans la régionde Mopti, appartiennentprincipalement à la communautépeule, a précisé Aly Barry, del’association peule, qui a fait état de26 morts. Le bilan a été confirmé pardeux responsables locaux.

AFRIQUE

LLee nnoommbbrree ddee ccaass ccoonnffiirrmmééss ddeeCCoovviidd--1199 ddééppaassssee lleess 117700..000000 Le nombre de cas positifs de Covid-19 confirmés sur le continentafricain a atteint 171.206, a annoncévendredi le Centre africain decontrôle et de prévention desmaladies (CDC Afrique). Dans sadernière mise à jour, le CDC Afriquea indiqué que le nombre de casconfirmés de Covid-19 sur lecontinent est passé de 163.599 jeudià 171.206 vendredi soir, ajoutant quele bilan des décès de la pandémie estquant à lui passé de 4.611 jeudi à4.766 vendredi soir. Par ailleurs,l’agence continentale de contrôle etde prévention des maladies, qui anoté que le virus s’est jusqu’àprésent propagé dans 54 paysafricains, a également précisé quequelque 75.083 personnes infectéespar le Covid-19 se sont rétablies à cejour. Les pays africains les plustouchés par le virus en termes de cascomprennent l’Afrique du Sud avec40.792 cas confirmés, l’Egypte avec29.767, le Nigeria avec 11.516,l’Algérie avec 9.831, le Ghana avec8.885, ainsi que le Maroc avec 8.030.

LL es Etats-Unis se prépa-raient, hier, à des ras-semblements massifs

contre les inégalités raciales etles brutalités policières, lorsd’une journée qui a été égale-ment marquée par une nouvellecérémonie à la mémoire deGeorge Floyd, dont la mort adéclenché un mouvement deprotestation historique. Desrassemblements importantsétaient annoncés dans de nom-breuses villes américaines,notamment à New York, Miamiet Washington, où des dizainesde milliers de personnes étaientattendues, selon les médiasaméricains. Après une pre-mière cérémonie émouvante àMinneapolis jeudi, un deuxièmehommage était rendu, hier, àcet Afro-Américain de 46 ans,asphyxié par un policier blanc,lors d’une interpellation le 25 mai dans cette ville du norddu pays. La nouvelle cérémoniea eu lieu à Raeford, dans sonEtat natal de Caroline du Nord.Pendant ce temps, la polémiqueaugmente face à la répressiondes manifestations par les for-ces de l’ordre. Plusieurs vidéosmontrant des interventionspolicières musclées face à desmanifestants pacifiques ontémergé ces derniers jours. Ladernière en date, diffusée jeudisoir, montre un manifestantfermement repoussé par deuxpoliciers et heurtant violem-ment le sol, alors qu’il est seulface à des dizaines d’entre eux,dans la ville de Buffalo, dansl’Etat de New York. Un premiercommuniqué officiel affirmaitque le manifestant de 75 ans,qui saignait abondamment etsemblait avoir perdu connais-sance, avait «trébuché etchuté». Devant l’indignation,les deux policiers impliqués ontété suspendus. Le gouverneurde l’Etat de New York, AndrewCuomo, a appelé à ce qu’ilssoient limogés et le procureurlocal a ouvert une enquête.«Les policiers doivent être desprotecteurs, pas des guerriers»,

a déclaré le responsable ducomté où se trouve Buffalo,Mark Poloncarz. A New Yorkmême, le maire Bill de Blasio,hué jeudi lors d’une cérémonied’hommage à George Floyd àBrooklyn pour n’avoir pascondamné les brutalités policiè-res contre des manifestantsnon violents, a promis d’enquê-ter sur les faits signalés et indi-qué que des mesures discipli-naires suivraient. Deux agentsont été suspendus, a annoncévendredi le chef de la police dela ville, Dermot Shea, évoquant«des incidents troublants».L’un est vu dans une vidéopoussant une femme à terre,l’autre retirant le masque d’unmanifestant et utilisant du gazpoivre contre lui. A l’autre boutdu pays, dans l’Etat deWashington, la maire deTacoma a demandé le limo-geage de policiers impliquésdans la mort d’un homme noir,le 3 mars, après la diffusiond’une nouvelle vidéo semblantles montrer en train de s’achar-ner sur l’homme, plaqué au solau bord de la route. AIndianapolis, dans le Midwest,la police enquêtait après uneautre vidéo, montrant des poli-ciers sortant matraques et gaz

poivre, lors de l’arrestationd’une manifestante dimanche.En prévision des nouvellesmanifestations, le chef de lapolice de Seattle a annoncé l’in-terdiction du recours au gazlacrymogène pour trente jours.La police de Minneapolis aaussi annoncé vendredi qu’elleinterdisait dorénavant les «pri-ses d’étranglement», techniquedangereuse notamment utiliséeen 2014 à New York sur EricGarner, autre homme noirdécédé aux mains de la policedont les cris «Je ne peux pasrespirer» ont également étéprononcés par George Floydlors de sa mort. Les nouveauxexemples de violences policièresnourrissent la colère à l’originedes manifestations quisecouent les Etats-Unis depuisla mort de George Floyd.Certaines revendications desmanifestants, qui défilentdepuis 10 jours, ont été enten-dues: le policier qui a appuyépendant près de neuf minutesson genou sur le cou de GeorgeFloyd a été inculpé mercredid’homicide volontaire — et nonplus involontaire — et les troisautres agents présents inculpésde complicité.é. Mais les mar-ches vont désormais au-delà de

ce seul cas, pour dénoncer unracisme systémique et réclamerun véritable changement. Ellessont ces derniers jours restéespacifiques et plusieurs villes,dont Washington, Seattle et LosAngeles, ont désormais levéleur couvre-feu. Mais pas NewYork, où il est maintenu jusqu’àdimanche soir. Vendredi, plu-sieurs milliers de personnes ontconvergé à Brooklyn etManhattan. Plusieurs manifes-tations ont aussi eu lieu à l’é-tranger, notamment enAustralie et au Canada, où lePremier ministre JustinTrudeau a défilé, à Ottawa,avec plusieurs milliers de mani-festants. Donald Trump, qui necesse d’appeler à rétablir l’or-dre public, a appelé à nouveauvendredi les Etats qui ne l’ontpas fait, comme New York, àappeler en renfort la Gardenationale. Il a suscité un tolléen déclarant, lors d’une inter-vention consacrée à la baissesurprise du chômage, qu’il s’a-gissait d’un «grand jour» pourGeorge Floyd «en termes d’éga-lité», alors que le président estaccusé de n’avoir jusqu’iciapporté aucune réponse auxmaux dénoncés par les manifes-tants.

ÀÀ ppeeiinnee oonntt--eelllleess ffiinnii ddee cchhaasssseerr lleessttrroouuppeess ddee HHaaffttaarr ddeess eennvviirroonnss ddeeTTrriippoollii eett ddee llaa bbaassee ssttrraattééggiiqquuee ddee

TTaarrhhoouunnaa,, vvooiillàà qquuee lleess ffoorrcceess llooyyaalleess aauuGGoouuvveerrnneemmeenntt lliibbyyeenn dd’’uunniioonn nnaattiioonnaallee((GGNNAA)) eennggaaggeenntt uunnee ooffffeennssiivvee ppoouurrrreepprreennddrree llaa vviillllee ddee SSyyrrttee ttoommbbééee aauuxxmmaaiinnss dduu mmaarréécchhaall lliibbyyeenn.. CCeettttee nnoouuvveelllleeooppéérraattiioonn iinntteerrvviieenntt aauu lleennddeemmaaiinn dd’’uunneesséérriiee ddee ssuuccccèèss qquuii lleeuurr oonntt ppeerrmmiiss ddeerreepprreennddrree llee ccoonnttrrôôllee ddee pplluussiieeuurrss vviilllleessccoommmmee SSoouurrmmaann eett SSaabbrraatthhaa oouu llaa bbaasseeaaéérriieennnnee dd’’aall WWaattiiyyaa.. ««LL’’aarrmmééee ddee ll’’aaiirr ààmmeennéé cciinnqq ffrraappppeess ddaannss llaa ppéérriipphhéérriiee ddeeSSyyrrttee»»,, uunnee vviillllee ccôôttiièèrree ddiissttaannttee ddee 445500 kkmm,, àà ll’’eesstt ddee llaa ccaappiittaallee TTrriippoollii,, sseelloonnllee ccoommmmuunniiqquuéé ppuubblliiéé ppaarr llee ppoorrttee--ppaarroolleeddeess ffoorrcceess ccoommbbaattttaanntteess dduu GGNNAA,,MMoohhaammeedd GGnnoouunnoouu..

SSyyrrttee qquuii ffuutt llee ssiièèggee dd’’uunn ccoommbbaatt fféérroocceeeennttrree TTrriippoollii eett DDaaeesshh,, eenn 22001166,, aavvaanntt qquueell’’EEttaatt iissllaammiiqquuee nn’’eenn ssooiitt cchhaasssséé,, rreepprréé--sseennttee uunn vveerrrroouu ddeess pplluuss ssttrraattééggiiqquueess ssuurrllaa ccaarrttee lliibbyyeennnnee ppuuiissqquu’’iill ccoonnssttiittuuee llee ddeerr--nniieerr rreemmppaarrtt ddee ll’’OOuueesstt,, ffaaccee aauuxx aappppééttiittssddee ll’’EEsstt eett ddee HHaaffttaarr.. CCee ddeerrnniieerr qquuii ssee

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LLee CCaaiirree sseemmbbllee,, ddaannss cceettttee ccoonnjjoonncc--ttuurree,, nn’’aavvooiirr pplluuss qquu’’uunn sseeuull ssoouuccii,, cceelluuii ddeessaauuvveerr llee ssoollddaatt HHaaffttaarr !!

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qquuii aa jjoouuéé uunn rrôôllee ddéétteerrmmiinnaanntt ddaannss llee rreenn--vveerrsseemmeenntt ddee ssiittuuaattiioonn aauu pprrooffiitt ddee TTrriippoollii..QQuuee HHaaffttaarr eett sseess ssoouuttiieennss tteenntteenntt,, ddééssoorr--mmaaiiss,, ddee ssaauuvveerr lleess mmeeuubblleess,, eenn aappppeellaanntt ààuunn cceesssseezz--llee--ffeeuu qquu’’iillss rreejjeettaaiieenntt,, lloorrss ddeessccoonnfféérreenncceess ddee PPaarriiss,, PPaalleerrmmee,, BBeerrlliinn,,MMoossccoouu eett GGeennèèvvee nnee ppeeuutt ccoonnvvaaiinnccrree llaappaarrttiiee aaddvveerrssee,, ffoorrttee ddeess ssuuccccèèss rreemmppoorrttééss..

LLee ddeerrnniieerr rreevveerrss ssuubbii ppaarr HHaaffttaarr iinntteerr--vviieenntt aauu mmoommeenntt ooùù ll’’OONNUU aannnnoonnccee uunneerreepprriissee ddeess ppoouurrppaarrlleerrss eennttrree lleess bbeelllliiggéé--rraannttss.. MMaaiiss àà llaa vveeiillllee ddee llaa vviissiittee ddee FFaayyeezzaall SSeerrrraajj àà AAnnkkaarraa,, AAhhmmeedd MMiiiittiigg,, mmeemmbbrreedduu CCoonnsseeiill pprrééssiiddeennttiieell lliibbyyeenn eett llee mmiinniiss--ttrree ddeess AAEE ((GGNNAA)),, MMoohhaammeedd SSyyaallaa,, sseettrroouuvvaaiieenntt àà MMoossccoouu.. LLee MMAAEE rruusssseeSSeerrgguueeïï LLaavvrroovv aa mmiiss ll’’aacccceenntt,, àà cceettttee ooccccaa--ssiioonn,, ssuurr llaa «« nnéécceessssiittéé dd’’uunnee rreepprriissee ddeessppoouurrppaarrlleerrss »» eennttrree lleess ddeeuuxx ccaammppss.. UUnneerreepprriissee ddoonntt llee pprrééssiiddeenntt EErrddooggaann nnee vveeuuttppaass eenntteennddrree ppaarrlleerr,, ppoouurr ll’’iinnssttaanntt.. «« NNoouussnnee nnoouuss aassssiiéérroonnss ppaass àà llaa ttaabbllee ddeess nnééggoo--cciiaattiioonnss aavveecc HHaaffttaarr »»,, aa -- tt -- iill aavveerrttii,, jjeeuuddiissooiirr,, ttrraaiittaanntt llee mmaarréécchhaall lliibbyyeenn ddee «« ppuuttss--cchhiissttee »»,, eett pprreessssaanntt ll’’OONNUU dd’’iinntteerrddiirree llaa «« vveennttee iillllééggaallee »» ddee ppééttrroollee ssuurr lleess mmaarrcchhééssiinntteerrnnaattiioonnaauuxx,, àà llaaqquueellllee ss’’aaddoonnnneenntt lleessaauuttoorriittééss ddee ll’’EEsstt qquuii ccoonnttrrôôlleenntt llee ccrrooiiss--ssaanntt ppééttrroolliieerr lliibbyyeenn.. CC.. BB..

À Charlottesville, les supporterssuprémacistes de Donald Trump

ÉTATS-UNIS

LLeess mmaarrcchheess ssee mmuullttiipplliieenntt ccoonnttrree uunn rraacciissmmee ssyyssttéémmiiqquueeVVEENNDDRREEDDII, plusieurs milliers de personnes ont convergé à Brooklyn et Manhattan, appelant à un vraichangement. De nombreuses manifestations ont aussi eu lieu à l’étranger, notamment en Australie et auCanada, où le Premier ministre Justin Trudeau a défilé, à Ottawa, avec plusieurs milliers de manifestants.

LE CAIRE PROPOSE UN CESSEZ-LE-FEU, DÈS DEMAIN, EN LIBYE

IIll ffaauutt ssaauuvveerr llee ssoollddaatt HHaaffttaarr�� CCHHAAAABBAANNEE BBEENNSSAACCII

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DIMANCHE 7 JUIN 2020 15Culture

Yane Ouchène est DJ,producteur et organi-sateur d’événements

à vocation culturelle etsociale, à l’exemple du fes-tival « l’Art est public » etprécédemment le festivaldes couleurs, de 2015 à2017. Yane ne chômejamais ! En 2018, il crée « The Electric bivouac festi-val », un festival alternatifundergroud et itinéraire quivise à promouvoir les sitesinsolites de l’Algérie à tra-vers la musique électro-nique, la première édition arassemblé plus de 300 par-ticipants, dans la ville deTaghit à 90 km de la wilayade Béchar au sud del’Algérie, la deuxième édi-tion à été annulée en soli-darité avec les detenu(e)sd’opinion en Algérie. C’estnon sans fierté qu’il nous aannoncé la sortie de son « EP electro-politique,signe´ chez Café deAnatolia, intitule´ «Tamurt»le pays en Tamazight. »

Fruit d’une fusionEt de confier: « Tamurt

est un EP qui regroupe troistracks que j’ai produits en2019 pendant la révolutionalgérienne et, qui revêt unesprit politique. », avant depréciser : « Les sons sont unmélange entre des sonori-tés nord-africaines, deschants et des messagespolitiques, tout ceci à lasauce électronique.Chacun de ces tracksraconte une histoire, entretémoignages de crimes deguerre, témoignages sur le17 octobre 1961 ainsi qu’unancien chant kabyle surl’Algérie. ». Vivant actuelle-ment à Tunis, YaneOuchène prépare actuel-lement son premier albumAchewik « chants » enkabyle, un des moyensd’expression artistique pra-tiqués par les femmeskabyles, grâce auquel ellesexpriment leur bonheur etleur malheur, leur vécu. « Dans son album il racontel’histoire de ses origineskabyles à travers des tracksmélangeant chants eth-niques, samples mélanco-liques, tout ceci à la saucemusique électronique.

« Ces sets sont le fruitd’une fusion, d’une ryth-

mique africainequi transcendeles frontières»peut –onlire dansle kitd ep r é -senta-t i o nd e sœ u v -res de cet artiste multidisci-plinaire. Et de poursuivre : « Dans son album il racontel’histoire de ses origineskabyles à travers des tracksmélangeant chants eth-niques, samples, mélanco-liques tout ceci à la saucemusique électronique. Sessets sont le fruit d’unefusion, d’une rythmiqueafricaine qui transcende lesfrontières. (…)

La création d’évène-ments est pour YaneOuchène un moyen depromouvoir la musiqueélectronique, mais aussid’offrir à la jeunesse unespace où elle peut selâcher, danser, être jeunetout simplement. » C’estdonc au début de 2020qu’Assaru Project est né.Résidant en Tunisie, Yanelance Assaru Project (pourla sauvegarde et la promo-tion de la culture amazi-ghe). Un concept itinérairequi regroupe plusieurs arts,qui travaille sur la promo-tion de la culture amazighe(musique, art tattoo, exposphotos et peinture, filmdocumentaire, mode etartisanat, etc.). Les troismorceaux électroniquesannoncés plus haut sont enfait les prémices d’un pre-mier album intitulé « Achewiq ».

La musique commetémoignage

La musique fait partie deces éléments qui donnentà la jeunesse un moyennon seulement de défoule-ment, mais d’expressionénorme ! C’est en tout casla perception de YaneOuchène, celle de rassem-bler autour de la musiqueélectronique des chantsancestraux de son payspour dire des choses, poserdes revendications légiti-mes et faire preuve ainsid’une créativité résolumentengagée ! Dans ce projet,Yane « donnera la paroleaux femmes et mettra en

valeur les femmes amazi-ghes, il compte partir envoyage « Le Voyage deschants » durant trois moisdans trois pays nord-afri-cains (Algérie, Maroc,Tunisie) et visiter d’anciensvillages amazighs afin derécolter des chants ances-traux amazighs. Son objec-tif est de participer à la sau-vegarde et la promotionde la culture amazighe,cette culture oubliée, Ilveut porter paroles duvécu des femmes amazi-ghes, gardiennes del’Histoire, de la tradition ».

Le voyage des chantskabyles

En attendant la sortiede l’album, ces trois mor-ceaux sont en premier lieuAnagui (témoignage enkabyle). Ce dernier estcelui d’une femme kabylesur les crimes commis pen-dant la guerre d’Algériedans le village d’Iferouâne,dans la willaya de TiziOuzou. Le second track estintitulé 17 Octobre 1961.C’est le témoignage d’unsoldat français qui était surles quais de la Seine le jourde la manifestation.

Enfin, le troisième mor-ceau est un ancien chantde la grande diva kabyleNa Chrifa qui parle de labeauté de l’Algérie et sasituation actuelle. La parti-cularité de ces morceauxlorsque vous les écoutez,c’est qu’ils vous renvoientdirectement à votre histoireet patrimoine ancestralavec une touche d’électroethnique indéniable quimonte crescendo.

Les pochettes des trackssont une collaborationavec trois artistes algériens,Serdas, La main du peupleainsi que Lynda Handala.Du bon travail en somme. Àconsommer sans modéra-tion. On attend avec impa-tience la sortie de tout l’al-bum !

O. H.

�� O. HIND

«Qui sont ces ténors auto-proclamés du Hirak algé-rien ?», un livre-enquête

de l’universitaire Ahmed Bensaâda,consacré au Hirak, Mouvementpopulaire de contestation et ses lea-ders «autoproclamés» et l’implicationd’organisations étrangères dans lavie politique et associative enAlgérie, a été publié dernièrement.Paru aux éditions Apic,cet ouvrage de 136 pages,enquête sur leparcours d’ac-teurs ayant faitl’actualité, pourcertains inconnusdes Algériens, etqui ont émergé dela houle du Hirakpour devenir « desténors de ce mou-vement » decontestation popu-laire, né le 22 février2019, « une prise deconscience collec-tive qui a permis laréappropriation del’espace public et une reconquêtede la scène politique ». L’auteur afocalisé son enquête sur plusieurs«célébrités du Hirak», «proposées peude temps après les manifestationspopulaires par certains organismesétrangers et agitateurs profession-nels», l’objectif, analyse l’auteur,étant de « récupérer ce soulèvementpopulaire en vue de le dévier de satrajectoire » et de le « mettre au ser-

vice d’un plan étranger inavoué ».Selon lui, ces «acteurs» ont été pro-posés pour «constituer une instancede transition et exercer les prérogati-ves d’une présidence collégiale» quidevra nommer, un « gouvernementprovisoire et préparer les électionsprésidentielle et législatives». Le livre-enquête lève le voile sur ces «ténors

autoproclamés» duHirak et leurs liaisons « dangereuses » avecdes puissances étran-gères et organismesaméricains dont NED( N a t i o n a lEndowment forDemocracy), quifinance des organi-sations activant enAlgérie. Dans sa pré-face, MajedNehmé note quecette enquête estune «contributionmajeure pour lacompréhens iondes jeux et enjeux

qui se cachent der-rière les postures nihilistes des puissan-ces étrangères vis-à-vis de l’Algérie ».Très documenté, l’ouvrage consacreun grand espace aux extraits de rap-ports d’organismes étrangers.Chercheur et enseignant, AhmedBensaâda est auteur de plusieursouvrages dont « Arabesque-enquête sur le rôle des Etats-Unisdans les révoltes arabes» (2015) , sonpremier livre d’investigation édité auCanada, en Belgique et en Algérie.

FIFOG 2020

Résistance au fémininLa 15ème édition du Festival international du filmoriental de Genève (Fifog) adaptée à la situationimposée par le Covid-19 se déclinera en ligne

du 8 au 14 juin.

Le Fifog innove en offrant à son public l’occasion de visionner lesmeilleurs courts-métrages des précédentes éditions, et de voter pourle meilleur film qui remportera le Prix du public 2020.Vous pouvez

rejoindre l’aventure sur https://www.fifog.com/. Toutes les informationssont aussi sur la page facebook du « International oriental film festival ofGeneva ». Placée sous le signe de la Résistance… au féminin, de la bonnehumeur face à l’adversité et du déconfinement des esprits, la 15ème édi-tion du Festival international du film oriental de Genève, prévue du 8 au 14 juin 2020 et adaptée à la situation imposée par le Covid-19, entame sadeuxième phase. Elle se déploie en ligne. Ainsi, le Fifog expose quelquesétoiles sur la Toile : courts-métrages, expositions et danse. L’accès est gra-tuit à tous les événements du Fifog en ligne. La compétition de courts-métrages aligne 14 productions en provenance de 14 pays. Ils serontdépartagés par un jury, composé de six membres issus de divers pays etprofessions, qui décernera un Fifog d’or et un Fifog d’argent. Le Fifoginnove en offrant à son public la chance de voir ou de revoir 14 desmeilleurs courts-métrages des précédentes éditions, issus de 14 pays. Lepublic aura l’occasion de les visionner et de voter pour le meilleur film quiremportera le Prix du public 2020. Les enfants auront aussi leur petit coinde bonheur : six films en provenance de six pays sont à découvrir. Montéeen collaboration avec l’Association rencontres et cultures du Mondearabe (Rcma) et l’Association pour l’enseignement de l’arabe pourenfants (Elape), ce programme allie le ludique au didactique. La tradition-nelle exposition artistique sera aussi visible sur le Net. Cette année, le Fifogaccueille deux artistes. Pendant que la peintre franco-algérienne AkilaDahache, qui éblouit par ses couleurs, invite à un voyage spirituel, lephotographe algérien Ahmed Aït Issad témoigne, avec ses clichés du rôledes femmes dans la douce révolution algérienne du 22 février 2019. LeFifog offre aussi, en collaboration avec le Festival international de dansesfolkloriques de Suisse (Esquisse d’Orient), un cours d’initiation à la danseorientale. Ce cours aura lieu en ligne. Pour y participer, il suffit de s’inscriresur: Inscription | maryam. Pour rappel, le programme scolaire du Fifog esten cours de finalisation et les projections en salle, notamment des fictionslongues, sont reportées à l’automne 2020, en fonction de l’évolution de lasituation sanitaire.

YANE OUCHÈNE ET LE ASSARU PROJECT

Le Achewik électro est né !« Tamurt est un EP qui regroupe trois tracks que j’ai produits en

2019 pendant la révolution algérienne et qui revêt un espritpolitique », nous a confié l’artiste.

« QUI SONT CES TÉNORS AUTOPROCLAMÉS DU HIRAK ALGÉRIEN? »

Un livre-enquête signé A. Bensaâda

Page 12: LE TEST DE VÉRITÉ · Moussaâb Abdelwadoud aurait été abattu par l’armée française au Mali. C’est ce qui a été annoncé en tout cas par la minis-tre française des Armées,

ssuurr iinntteerrnneett hhttttpp:: // //wwwwww.. lleexxpprreessssiioonnddzz..ccoomm

DERNIÈREHEURE

M’SILA : ILS L’ONT TORTURÉET FILMÉ SON CALVAIREUn jeune homme séquestré et

torturé. Son calvaire a été filmé etdiffusé sur les réseaux sociaux.Cela s’est passé malheureuse-ment en Algérie, dans la wilaya deM’sila. Selon le quotidien El Bilad

qui a rapporté l’information, troisindividus ont été arrêtés, lasemaine dernière, par laGendarmerie nationale, pour avoirkidnappé et torturé un jeune de 25 ans, à la suite d’une alterca-tion, à propos d’un vol de motocy-clette. Selon la même source, lavidéo a montré les agresseurs,trois jeunes âgés de moins de 30ans, originaires de Boussaâda,en train de torturer le jeunehomme dans un appartement dela ville. La victime, qui a été vio-lemment agressée, souffre de plu-sieurs blessures mais a déposéplainte dès qu’elle a pu se libérerde ses agresseurs. Les gendar-mes ont aussitôt procédé à l’inter-pellation des trois mis en cause.Les recherches se poursuiventpour l’arrestation de leurs compli-ces. Il faut relever que de plus enplus d’agressions sont postéessur les réseaux sociaux enAlgérie.

UNE CASEMATE ET UN OBUS DE MORTIER DÉTRUITS À JIJELUne casemate pour terroristes

et un obus de mortier ont étédétruits, vendredi, par un détache-ment de l’Armée nationale popu-laire (ANP) lors d’une opérationde ratissage menée dans la zonede Djebel Bouhandis à El Milia,dans la wilaya de Jijel, a indiqué,hier, un communiqué du ministèrede la Défense nationale (MDN).«Dans le cadre de la lutte antiter-roriste, un détachement del’Armée nationale populaire adécouvert et détruit, le 5 juin2020, une casemate pour terroris-tes et un obus de mortier de cali-bre 80 mm, et ce, lors d’une opé-ration de recherche et de ratis-sage menée dans la zone deDjebel Bouhandis à El Milia,wilaya de Jijel», précise-t-on demême source.

LL a brouille entre la filiale deSonatrach (SPC Londres)et son client Electricité du

Liban aurait-elle abouti à la rup-ture de toute relation commer-ciale ? En tout cas, un site d’in-formation libanais a annoncé, ladécision de Sonatrach de résilierle contrat qui lie la compagnienationale des hydrocarbures àson partenaire libanais. La mêmesource soutient que la décision dela partie algérienne est motivéepar les accusations infondéesdont a été l’objet la compagnienationale des hydrocarbures etsurtout l’absence de toute réac-tion des autorités politiques duLiban qui ont laissé faire, alorsqu’elles savaient que les attaquesdirigées contre Sonatrach étaientinjustes. Contactée parL’Expression, la compagnie natio-nale s’est refusée à tout commen-taire, ne confirmant ni n’infir-mant cette information. Onretiendra néanmoins queSonatrach n’entend pas restermuette et communiquera entemps opportun sur cette affaire.

Le temps de réaction de lacompagnie nationale qui peutparaître long au regard de lavitesse de circulation de l’infor-mation est motivé, apprend-on,par le souci de ne pas répondre àdes «informations infondées» quin’émanent pas de sources officiel-les. En tout cas, jusqu’à hier, unerésiliation de contrat entre

Sonatrach et l’entreprise liba-naise d’électricité ne relevait tou-jours pas du domaine de l’infor-mation confirmée, en tout cas pasde la part de Sonatrach.

Il y a lieu de rappeler que le« scandale», une histoire de four-niture de carburants prétendu-ment défectueux, dont une dépu-tée libanaise s’est saisie pournoircir l’image de Sonatrach et del’Algérie, a fait réagir les plushautes autorités du pays, puisquele président de la République aordonné une enquête pour tirerl’affaire au clair.

En attendant, Sonatrach atoujours nié qu’un responsable dela compagnie ait été en poste au

Liban. Il y a eu une arrestationdans cette affaire, mais la per-sonne en question n’a aucunerelation avec Sonatrach. Il s’agis-sait d’un agent maritime indé-pendant. La compagnie nationaledes hydrocarbures n’a rien à sereprocher. La SPC Londres a livréun fioul qui répondait aux nor-mes contractuelles et détient desdocuments d’analyse qui le prou-vent. La suite est une affairelibano-libanaise qu’on a tentéd’instrumentaliser politique-ment. Les accusations fantaisis-tes de la députée libanaise, PaulaYacoubian, ne reposaient suraucune preuve tangible et avaientpour objectif de nuire à ses seuls

adversaires politiques libanais.La volonté, apparemment poli-

ticienne, de remettre le dossierSPC Londres-Electricité duLiban, sur le devant de la scène,après plusieurs jours de silence,amène à croire qu’il y a unevolonté d’instrumentalisation àdes fins inavouables. En tout cas,en mettant en évidenceSonatrach dans ce dossier, oncherche à atteindre un objectifprécis et cela dépendra de la réac-tion de la compagnie nationale,dont la direction refuse de réagirde manière épidermique et garde,jusque-là, l’avantage d’avoir ledernier mot de cette histoirerocambolesque. SS..BB..

AFFAIRE SONATRACH-ELECTRICITÉ DU LIBAN

UUnn aauuttrree rreebboonnddiisssseemmeenntt eenn ppeerrssppeeccttiivveeIILL YY AA EEUU UUNNEE arrestation dans cette affaire, mais la personne en question n’a aucunerelation avec Sonatrach.

�� SSAAÏÏDD BBOOUUCCEETTTTAA

Un rebondissement en cache un autre

LL es ministres des paysexportateurs dupétrole ont décidé de

prolonger la réduction de laproduction de 9,7 millions debarils par jour d’un mois, àla condition que les payshors Opep ne soient pascontre cette mesure. La déci-sion a été prise, hier, auterme d’une réunion envidéoconférence de l’organi-sation et ses pays partenai-res, ralliés sous la bannièreOpep+, sous la présidencedu ministre de l’Energie etprésident en exercice de laconférence de l’Opep,Mohamed Arkab. La rencon-tre qui sera suivie de latenue de la 11ème réunionministérielle Opep et non-Opep, a été consacrée àl’examen de la situation dumarché pétrolier internatio-nal ainsi qu’à la mise enœuvre de l’Accord du 12avril 2020 relatif à la baissede la production des payssignataires de la Déclarationde coopération. Il a été

décidé de maintenir, enjuillet, les mêmes conditionsqu’en mai et juin, soit laréduction de la productionde 9,7 millions de barils parjour à condition que les 10 pays producteurs depétrole qui ne sont pas mem-bres de l’Opep l’acceptent.L’organisation a décidé éga-lement que les pays qui nerespectent pas leurs engage-ments de réduction de laproduction de pétrole (enparticulier l’Irak, le Nigeriaet le Kazakhstan), compen-seraient leur décalage entrejuillet et septembre. Lecomité de surveillance del’Opep se réunira chaquemois jusqu’en décembre. Deplus, selon le ministre saou-dien, il y a une probabilitéque ce comité continuera dese réunir régulièrementaussi en 2021. Dans unedéclaration à la presse, peuavant le début de la réunion,Arkab a affirmé que les deuxréunions «tombent à unpoint nommé et permettrontde discuter sur le taux d’ap-plication de l’accord deréduction d’avril dernier etd’examiner une propositionde consolidation de cetaccord de manière à attein-dre l’équilibre dans le mar-

ché pétrolier». Se félicitantde la reprise du marchépétrolier, qui constitueessentiellement, selon lui, lefruit de cet accord, le minis-tre a déclaré «nous allonsvoir comment boosterencore cet accord», assurantque la situation du marchés’est améliorée avec un barilà 40 dollars. «Mais nous vou-lons consolider cet accordpour arriver à un équilibredans le marché que nousn’avons pas obtenu jusqu’àmaintenant», a-t-il estimé.Pour le ministre, le déconfi-nement graduel qui s’opèreen Asie, en Europe et d’aut-res pays, va permettre «cer-tainement de relancer le

marché, notamment après lareprise des activités des sec-teurs énergivores ». L’Opepet ses principaux partenai-res, notamment la Russie,ont conclu le mois dernierun accord ayant pour objec-tif de réduire leur produc-tion de 9,7 millions debarils/jour durant les moisde mai et juin afin de faireface à l’effondrement descours du pétrole causé prin-cipalement par la pandémiede coronavirus Covid-19.Laréduction devait s’établirensuite à 7,7 millions debarils par jour de juillet àdécembre, puis à 5,8 millionsde barils de janvier 2021 àavril 2022. HH..YY..

CARBURANTS

Les nouveaux tarifs en vigueur depuis hier La loi de finances complémentaire (LFC) 2020,adoptée, mardi dernier, par le Conseil de lanation, a été publiée au dernier Journal officiel

n°33. Première conséquence : l’augmentationdes prix du carburant est entrée en vigueurdepuis, hier, à minuit. En effet, les stations-service ont changé leurs tarifications avec deshausses qui varient entre 4 et 5,95 dinars.L’essence normale coûte désormais 43,71 DA / lsoit une augmentation de 4,76 DA, l’essenceSuper passe à 45,97 DA / l soit uneaugmentation de 4 DA, l’essence sans plombest affichée 45,62 DA / l soit une augmentationde 4 DA, alors que le gasoil connaît la plus fortehausse. Il coûte 29,01 DA / l soit uneaugmentation de 5,95 DA. Seul le GPL n’a paschangé, il est encore à 9 DA/l. Il est donc clairqu’avec ces nouvelles tarifications, les autoritésveulent encourager l’utilisation de ce carburantpropre (le Sirghaz). Néanmoins, l’environnementn’est pas la seule motivation du gouvernement.Les subventions du carburant coûtent très cherà l’Etat. On importe pour près de 2 milliards dedollars de carburant chaque année. Lesfinances du pays ne peuvent plus assurer detelles dépenses. «Cette augmentation permettrade réduire la surconsommation de cette matièreessentielle et la subvention indirecte de l’Etat àce produit, outre l’orientation desconsommateurs vers l’utilisation du GPL», avaitdéclaré le ministre des Finances, AbderahmaneRaouya, lors de la présentation de la LFC auConseil de la nation. Si certains citoyens sontd’accord sur le principe du gaspillage, ilscraignent toutefois que cette nouvelletarification n’entraîne une inflation monstre avecla flambée des prix des produits transports ouagricoles qui nécessitent l’utilisation du gasoil.

WALID AÏT SAÏD

CONCLAVE DE L’OPEP + PRÉSIDÉ PAR L’ALGÉRIE

LL’’OOppeepp pprroolloonnggee dd’’uunn mmooiiss llaa bbaaiissssee ddee pprroodduuccttiioonnIILL AA ÉÉTTÉÉ décidé de maintenir, en juillet, la réduction de la production de 9,7 millions de barils par jour.

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