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Le tour du Monde de la Sécurité Numéro 1 - Juin 2021 LEMONDEDELASECURITE.FR La crise du crack à Paris Les mouvements indépendantistes radicaux La guerre des Émeus Nice, modèle de Safecity en France ? Les lionceaux du califat

Le tour du Monde de la Sécurité

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Le tour du Monde de la SécuritéNuméro 1 - Juin 2021

LEMONDEDELASECURITE.FR

La crise du crackà Paris

Les mouvements indépendantistes radicaux

La guerredes Émeus

Nice, modèle de Safecity en France ?

Les lionceauxdu califat

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Sommaire

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TERRORISME

DIVERS

ACTUS DU SECTEUR

DÉLINQUANCE

INTERNATIONAL

FORCES DE SÉCURITÉ

EditorialLe Monde de la Sécurité est un monde

en mouvement perpétuel. Ce mois-ci dans «  Le Mag'  », vous découvrirez les

interviews de ceux qui contribuent par leurs actions quotidiennes à bâtir un monde plus sûr.

Vous découvrirez également comment des émeus ont mis en échec l’armée australienne ou les ravages du crack à Paris.

Vous pourrez aussi appréhender les enjeux sécuritaires de l’année avec la « RiskMap » de la société Control Risks.

Vous comprendrez également que l’union dans la lutte antiterroriste est essentielle avec l’opération « Gallant Phoenix ». Enfin, vous constaterez toute la richesse d’un secteur en constante ébullition au travers d’entreprises du secteur de la sécurité qui n’ont de cesse d’innover.

Jean-Jacques RICHARDStéphanie MIGLIERINAThéo ZUILIZoé ROBERT-EJNER – Juliette ROUGETLancelot Mésonier – Ugo MAILLARD – Théo ZUILI Paul PERRIN - Eric MARCHAND - Mathilde FELIX

Directeur de la publication :Rédactrice en chef :

Maquette :Secrétariat de rédaction :

Rédaction :

Contact : 01 84 25 31 [email protected] Place Verrazzano, Lyon 69009

Tous droits de reproduction, textes et illustrations, même partiels, sont soumis à l’accord préalable de la publication.

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Les lionceaux du califat

Les mouvements indépendantistes radicaux

L'opération « Gallant Phoenix »

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Le port d'arme des policiers hors service

Nice, le modèle de Safecity en France ?

10 - Les risques de Control Risks en 2021

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LinkedIn, nouveau terrain de jeu des hackeurs

La crise du crack à Paris

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Quand l'Australie a perdu une guerre contre...des émeus

Le « Dôme de fer » d'Israël

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Le métier de sapeur-pompier volontaire

Le plan Épervier

4 mai au 1er juin 2021

Nos interviews du mois

La sûreté de... la SNCF Interview de Christophe Merlin

7 questions à... Yvonnick Denoël, auteur du livre « Les espions du Vatican »

Jean-Jacques RICHARD

On vous donne la parole

« Vous avez dit globale ? » La tribune de Michel MATHIEU

7 questions à... Bernard Thellier,ex-négociateur du GIGN

Le Monde de... GICATInterview de Gérard Lacroix

À retrouver sur lemondedelasecurite.fr

7 questions à... Sylvia Bréger, criminologue

Les actalités du secteur

Le portrait de Komivi Kokouma,la force tranquille

La fin de la couverture du risque des ransomwares ?

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© DR

TERRORISME 12/05/21 - Eric MARCHAND

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TERRORISME 10/05/21 - Paul PERRIN

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C'EST QUOI

Les lionceaux du califat

À partir de juin 2014 et l’instauration du califat de l’État islamique, Daech a mené une politique d’embrigadement d’enfants soldats. Ceux qu’ils

appellent eux-mêmes « ashbal » ou « les lionceaux du califat » sont destinés à l’horreur d’une guerre à laquelle ils n’espéraient que fuir. Systématiquement, l’EI va recruter de force les enfants de 5 à 18 ans, sur les territoires gagnés pendant la guerre. La plupart sont des yézidis (communauté religieuse kurdophone), dont bien souvent une partie de leur famille est déjà décédée dans les combats ou sous le joug sanglant du califat.

À Raqqa, capitale autoproclamée de l’EI, ils iront jusqu’à créer « l’institut Al-Farouk » où les enfants sont regroupés comme à l’école. Tôt le matin, cours de religion après avoir été convertis de force, on leur donne des tutoriels informatiques pour apprendre à prier, lecture du coran, récitation de prières.

Vient ensuite le temps des exercices militaires, kalachnikov à la main, parfois plus lourde et plus grande qu’eux, ils apprennent à se déplacer, à tirer. On leur apprend à fabriquer des engins explosifs, mais aussi à se faire exploser s’ils tombent dans les

mains de l’ennemi. Une fois formés, direction le front pour ces enfants, partis, de force, défendre une idéologie qu’ils ne connaissaient pas il y a six mois.

Quel avenir pour ces enfants ?

Depuis la fin du califat, les lionceaux se terrent ou vagabondent dans les ruines des villes abandonnées, dans les camps de migrants. D’autres attendent que leur sort soit discuté dans les geôles des prisons irakiennes. Leur avenir divise les dirigeants comme la population. Certains ont soif de justice et de vengeance pour leur famille, victime des agissements de ces enfants.

Acteurs, témoins, mais surtout victimes des pires horreurs, la question du retour à la civilisation de ces enfants préoccupe. Ils portent en eux toutes les séquelles de la violence à laquelle ils ont été exposés.

Traumatisés par ce qu’ils ont vécu, nombreux sont les spécialistes qui demandent que des structures spéciales de réinsertion soient mises en place. Qu’ils soient ramenés sur le chemin de l’école et qu’ils laissent les armes derrière eux. Ne pas reproduire les mêmes erreurs que dans le passé. Au début des années 2000, le même schéma s’était produit avec les enfants soldats d’Al-Qaïda. Une fois le conflit « apaisé », ces enfants avaient été abandonnés dans les rues et ce sont eux qui ont rejoint massivement les rangs de Daech dix ans plus tard.

Véritable école de l’horreur, regroupant des enfants destinés à devenir les djihadistes de demain. Pendant le règne de l’État islamique, de nombreux enfants ont été enrôlés de force dans les rangs de l’organisation terroriste.

L'EI RECRUTE DE FORCE LES ENFANTS

DE 5 À 8 ANS SUR LES TERRITOIRES GAGNÉS.

UN PEU D'HISTOIRE

Les mouvements indépendantistes radicaux en France

Armée révolutionnaire bretonne, Front de libération corse, Euskadi ta Askatasuna… Du XXe au XXIe siècle, de nombreux mouvements séparatistes se sont radicalisés et ont fomenté des attentats pour obtenir la sécession.

D e nombreux mouvements indépendantistes existent en France. Qu’ils se revendiquent

Nissards, Savoisiens ou Occitans, ils veulent défendre leurs langues historiques et leur autonomie législative. Parmi eux, des mouvements plus radicaux ont usé de la force pour porter leurs ambitions séparatistes.

La Bretagne indépendantiste

Le nationalisme breton en tant que courant politique trouve ses origines au début du XXe siècle. Pendant la Première Guerre mondiale, plusieurs groupes nationalistes se sont développés. Au départ réformateurs, les nationalistes se marginalisent et se radicalisent au début des années 1930. Le 7 août 1932, le groupe armé Gwenn ha Du fomente le premier attentat nationaliste breton de l’Histoire et détruit une statue représentant l’union de la Bretagne à la France. Cela mène à la dissolution du Parti nationaliste breton en 1939.

À la fin des années 1960 naît un nouveau mouvement nationaliste breton appelé le Front de libération de la Bretagne (FLB) et est doté de deux branches armées. Ces dernières s’inspirent de l’Armée républicaine irlandaise (IRA) et attaquent des bâtiments administratifs, provoquent des incendies et détruisent des statues dans des séries d’attentats. De nombreux militants sont arrêtés et jugés, puis amnistiés en 1981. On leur attribue des attentats jusqu’aux années 2000, bien que leurs rangs soient largement réduits.

Le nationalisme basque

Le Pays basque, partagé entre l’Espagne et la France, a également été le théâtre de plusieurs mouvements radicaux indépendantistes. L’Euskadi Ta Askatasuna (ETA), fondé en 1959 sous la dictature franquiste, opère alors principalement en Espagne. L’organisation fomente des attentats meurtriers et notamment à la voiture piégée, extorque et assassine ses ennemis. Elle revendiquait fréquemment les actions d’un autre groupe armé indépendantiste appelé les Commandos autonomes anticapitalistes (CAA).

L’ETA déclare une trêve en 2006 puis annonce son arrêt définitif en 2011. Sa dissolution est actée en 2018. Pendant ses 50 années d’activisme armé, son bilan est de 829 victimes. En avril 2018, encore 52 prisonniers indépendantistes basques étaient incarcérés en France.

L’Iparretarrak (IK), « ceux de l’ETA du Nord », opérait principalement en France. Elle fait moins de dix victimes entre 1970 et 2003. Le groupe n’a pas annoncé sa dissolution, mais s’est principalement fusionné avec l’Irrinzi qui fait plus de trente attentats et sabotages en France entre 2006 et 2009.

La Corse libre

La Corse revendique son autonomie depuis le XXe siècle. Au départ régionaliste et majoritairement pacifique, l’Action régionaliste corse (ARC) a opté pour des moyens plus radicaux après

avoir eu le sentiment d’être ignorée par la Métropole. L’affaire d’Aléria mène à la dissolution de l’ARC et fonde l’indépendantisme corse et le groupe appelé Front de libération nationale de la Corse (FLNC). Cet évènement sera suivi par une série d’attentats en Corse et en Métropole. Jusqu’aux années 2000, les attentats sont alors quasi-quotidiens sur l’île. On dénombre de nombreuses « nuits bleues », la plus violente étant celle du 19 août 1982, avec 99 attentats en une nuit.

À partir des années 2000, l’intensité des attentats décroît tandis que le mouvement devient une force politique. La coalition Unione Naziunale remporte 17,34 % des suffrages aux élections territoriales de 2004. Gilles Simeoni est le premier maire autonomiste à remporter une grande ville en gagnant la mairie de Bastia. La coalition Pè a Corsica devient la première force politique de l’île en remportant les élections territoriales de 2015 avec 35,34 % des voix. Malgré de nombreuses arrestations, des attentats indépendantistes sont fomentés jusqu’en 2020. Le mercredi 5 mai 2021, un nouveau groupe armé, baptisé « FLNC Magjhu 21 » (mai 2021), a annoncé sa création. Ce lundi 10 mai, le parquet antiterroriste s’est saisi de l’enquête suite à la conférence de presse clandestine tenue par l’organisation.

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TERRORISME 11/05/21 - Lancelot MESONIER

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LE CHOIX DU MOIS

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L’opération « Gallant Phoenix »

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Une opération confidentielle, regroupant 27 pays, s’attèle à stocker des millions de données récupérées dans les combats contre Daech. Données utilisées ensuite pour le renseignement ou les procès.

C'EST QUOI

C e sont deux journalistes du Monde qui ont révélé l’existence de l’Opération Gallant Phoenix. En mars dernier, Élise Vincent et Christophe Ayad publient

leur enquête. « OPG » est un programme créé au début des années 2010, mais qui éclot réellement en 2016. L’objectif est de rassembler et d’utiliser toute la matière que vont ramasser les militaires sur le terrain, des puces, des ordinateurs, des manuscrits. Tout ce que les forces armées de la coalition internationale (États-Unis, France, Royaume-Uni, etc.), et des forces irakiennes et kurdes récupèrent après leur passage.

Jusqu’alors, ce que l’on appelle des preuves de guerre ne pouvaient être conservées que par des services de renseignement militaire. Là, les Américains décident de les exploiter, de les analyser, à des fins de renseignements, mais aussi à des fins judiciaires. Concrètement, toutes ces données sont stockées sur une base militaire américaine en Jordanie. Il y aurait des millions de données, matérielles ou numériques. On y trouve entre autres, des registres d’habitants, avec les noms des gens, leur âge, leur origine, leur nom de combattant, ou encore des registres d’aides sociales (pour les personnes invalides à la suite des combats), tout ça dans des fichiers centraux.

Un partenariat inédit

Un programme avec autant de pays travaillant ensemble, qui échangent à la fois au niveau renseignement et sur le volet judiciaire, autant en tant que contributeur qu’en tant que consultant, tous les membres de l’opération peuvent demander à consulter une archive, c’est assez nouveau comme type d’opération. Elle se décline en deux volets :

Le volet renseignement, qui permet de tracer les combattants, de savoir où ils sont, où ils sont passés, quel était leur rôle au sein de l’EI, etc.

Le volet judiciaire est particulièrement utile en Europe, lorsque des attentats sont déjoués, ou des suspects arrêtés, afin de connaitre très rapidement leur parcours. Ils peuvent vérifier dans les fichiers de « Galland Phoenix », si ces gens sont passés par l’EI. Certains éléments peuvent être versés dans les procédures. Cela permet d’avoir des dossiers beaucoup plus solides, qui jusqu’alors manquaient de preuves concrètes. On voit plus clair dans les parcours de ces individus. Par exemple, ceux qui justifiaient leurs voyages en Syrie comme des voyages humanitaires ne peuvent plus mentir. Du moins, s’ils mentent et que leur nom apparait dans les fichiers de « Galland Phoenix », ils seront vite démasqués. Les condamnations sont beaucoup plus lourdes grâce à ces preuves, en prouvant un engagement combattant.

En France, 700 documents, preuves de guerre, ont été utilisés dans des procès de 500 djihadistes. 200 preuves seraient tirées des « Daeshleaks », qui ne sont pas à proprement parler des éléments provenant de « Gallant Phoenix », même si aujourd’hui ils peuvent y être. L’arrivée de ces pièces dans les procédures est très récente. Elles posent question par leur spectacularité, elles sont très incriminantes pour les accusés, donc généralement, les avocats de la défense remettent en cause leur provenance et les conditions dans lesquelles elles ont été récupérées (ce qu’on appelle l’intégrité de la preuve). Pour contrecarrer ce genre de mésaventure, les Américains ont mis en place un protocole avec le FBI extrêmement strict pour retracer le parcours de ces preuves.

Tout a commencé d’une simple discussion

Il ne suffit parfois de pas grand-chose pour révéler de grands dossiers confidentiels. Ici, il aura suffi d’une conversation anodine entre collègues. Christophe Ayad couvrait le procès d’Hicham El Hanafi, surnommé le routard du Djihad, accusé d’association de malfaiteurs terroristes. Durant son procès, des pièces encore jamais vues se sont rajoutées au dossier, des preuves que son nom apparait huit fois dans les registres de l’État islamique, lui qui niait tout lien avec l’organisation terroriste. Le journaliste s’interrogeait, c’est la première fois que de telles preuves sont présentées, comment sont-elles arrivées dans les mains de la justice ?

De son côté Élise Vincent, journaliste chargée de la Défense, au détour de conversations professionnelles, entend parler d’une éventuelle opération qui rassemblerait toutes les preuves de guerre concernant les djihadistes. En croisant son collègue, Christophe Ayad, ils discutent. Lui raconte son procès et les fameuses preuves ajoutées au dossier tardivement. Elle fait le lien avec ce dont on lui a parlé. De fil en aiguille, la machine est lancée, jusqu’à l’aboutissement de leur enquête.

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T rois drones comme nouvelle arme de la police. Dans les Alpes-Maritimes, la ville de Nice renforce

encore un peu plus son arsenal sécuritaire.

La police municipale a annoncé en ce début de mois de mai l’achat de trois drones. Christian Estrosi explique qu’ « un de ces appareils servira aux missions d’observation à longue distance, un autre aux missions de reconnaissance et le dernier, plus petit, aux missions rapides ». Pour piloter ces drones, quatre policiers ont entamé une formation. Ce projet devrait être opérationnel d’ici la fin de l’année 2021.

Seulement quelques jours après l’adoption de la très controversée loi « sécurité globale », la ville de Nice met à profit l’autorisation d’utiliser des drones. Cette volonté n’est pas nouvelle pour la municipalité. Lors du premier confinement, Christian Estrosi et le préfet des Alpes-Maritimes avaient autorisé l’utilisation d’un drone pour faire

respecter les mesures de confinement. Muni d’un hautparleur et d’une caméra, ce nouvel outil permettait aux policiers de la commune de faire des rappels à la loi. Mais le 18 mai 2020, le Conseil d’État avait interdit l’utilisation des drones pour surveiller les citoyens lors de la phase de déconfinement.

« La ville la plus sure de France »

En février 2021, la ville de Nice par le biais de son maire, revendique le titre de « ville la plus sure de France ». Si le classement évoqué par Christian Estrosi a soulevé de nombreuses polémiques quant à la méthode de classification, il témoigne de la volonté de la mairie. Depuis 2008, Christian Estrosi est le maire de la cinquième ville de France. En l’espace de 13 années, l’ancien membre des Républicains a développé massivement la politique sécuritaire de la ville.

Avec 550 policiers municipaux, la ville de Nice dispose d’un important effectif, puisque cela signifie qu’il y a un policier municipal pour 621 habitants. Chaque quartier de la ville possède un poste de police. Compétence des municipalités, la police municipale n’effectue pas les mêmes missions que la police nationale, mais travaille sur le même secteur. C’est pourquoi, dans un souci d’efficacité, la mairie de Nice a travaillé sur un

partenariat entre les deux entités. Un travail aboutit en 2017 par la signature d’une convention de coordination.

Enfin, le maire de Nice avait promis en 2014 environ 1 500 caméras à l’aube de 2020. La promesse a été tenue puisque la ville de Nice possède un parc de vidéosurveillance de 3 000 caméras. Parmi ces 3 000 caméras, 690 se trouvent sur les trois lignes de tramway que dispose la ville méditerranéenne.

Le 29 octobre dernier, la ville de Nice était touchée une nouvelle fois par des attentats terroristes. Pour répondre à cette nouvelle attaque, le maire de la ville a souhaité mettre en place 175 bornes « d’appels d’urgence » supplémentaires.

Ces bornes permettent à n’importe quel riverain de signaler un délit ou crime dont il est témoin. Avec ce nouvel outil, Nice confirme sa volonté d’être pionnière en matière de sécurité.

DIVERS 17/05/21 - Théo ZUILI

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DIVERS 18/05/21 - Ugo MAILLARD

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Le port d’arme des policiers hors serviceAprès les attentats du 13 novembre 2015, les gendarmes et les policiers ont été autorisés à porter leur arme en dehors de leur service. Cette autorisation autrefois temporaire est devenue pérenne. Aujourd’hui, le Sénat autorise le port d’arme pour les policiers hors service dans les établissements recevant du public.

E n France, le port d’arme est strictement encadré par les autorités. Les forces de l’ordre sont parmi les rares à pouvoir posséder une arme légalement, mais eux aussi

ont des droits et des devoirs sévères à ce sujet.

L’autoréquisition en service

Pour assurer leur protection et pour des raisons d’efficacité en facilitant l’intervention, les policiers et gendarmes ont la possibilité de porter leur arme en dehors du service. Selon le Code de la sécurité intérieure, « lorsque les circonstances le requièrent, le policier ou le gendarme, même lorsqu’il n’est pas en service, intervient de sa propre initiative, avec les moyens dont il dispose, notamment pour porter assistance aux personnes en danger ». Ainsi, lorsqu’un policier ou gendarme en civil, c’est-à-dire hors service, intervient avec son arme pour venir en aide à autrui, il est automatique considéré « en service ».

Les fonctionnaires qui sont alors considérés en service bénéficient de la « protection fonctionnelle ».

Le port d’arme hors service

Dans le contexte de l’état d’urgence après les attentats de 2015, il a été décidé de mettre en place temporairement un

régime dérogatoire permettant d’autoriser les policiers actifs à porter leur arme individuelle en dehors de leur service afin de leur permettre de « faire face, à tout moment, dans le respect du droit applicable, à des individus armés ». Cette possibilité temporaire a été pérennisée après l’intensification de la menace terroriste et l’assassinat en juin 2016, à leur domicile, de deux agents du ministère de l’Intérieur.

Toutefois, le policier doit, entre autres, déposer une déclaration préalable en ayant reçu l’autorisation de sa hiérarchie et respecter certaines précautions : avoir effectué au moins un entraînement de tir durant les quatre derniers mois, détenir sa carte professionnelle et un brassard « police » et porter son arme de manière discrète.

La législation sur la voie du prolongement des droits

Dans le cadre de la loi « Sécurité globale », le Sénat a autorisé le port d’arme pour les policiers hors service dans les établissements recevant du public. C’était déjà le cas avant, mais les propriétaires pouvaient l’interdire s’ils le souhaitaient.

DÉCRYPTAGE

Depuis trois années, la ville de Nice est devenue le pilote du modèle « Safecity » porté par Thalès. Une phase de test qui met les nouvelles technologies au cœur des techniques de la politique sécuritaire.

DÉCRYPTAGE© Canva

Nice, le modèle de Safecity en France ?

AVEC 550 POLICIERS MUNICIPAUX, LA VILLE DE NICE DISPOSE D'UN IMPORTANT EFFECTIF,

PUISQUE CELA SIGNIFIE QU'IL Y A UN POLICIER MUNICIPAL

POUR 621 HABITANTS.

La crise de la Covid-19

Difficile de ne pas évoquer la pandémie dans laquelle nous sommes plongés depuis plus d’un an lorsque l’on établit une liste des risques majeurs pour nos sociétés. Control Risks estime que cette année 2021 ne sera surement pas la fin de la pandémie, mais restera une année charnière pour la reconstruction de notre monde. Les États feront face à une dette massive qui devra être gérée conjointement entre les pays et les entreprises.

Les tensions entre la Chine et les États-Unis

L’année 2021 se prêtera à une « stabilisation des relations » entre les deux superpuissances selon Control Risks. Le cabinet de conseil insiste tout de même sur les nombreux points de désaccord entre Pékin et Washington. Les défis internes en Chine sont vastes et la question des droits de l’Homme s’annonce centrale. Si les divergences d’opinions à ce sujet peuvent être multiples, il semble que les deux pays aient des sujets qui pourraient les rassembler. C’est notamment le cas du changement climatique qui pourrait faire office de première collaboration historique.

Les entreprises face au changement climatique

À l’instar des États, les entreprises vont devoir faire face au changement climatique. La société spécialisée dans la gestion des risques estime qu’« aucune société ne peut aujourd'hui se permettre d’ignorer cette question ». De très nombreux pays à travers le monde ont pris des engagements en matière durable. Les entreprises de ces pays devront par conséquent s’adapter et créer un modèle durable. Control Risks va plus loin en expliquant que « dans les pays où les gouvernements tarderont à agir, les entreprises, les investisseurs et les militants prendront le relai et donneront le ton ».

Le défi de l’innovation technologique

Pour ce géant du conseil en sécurité, nos sociétés actuelles vont devoir trouver un équilibre dans le progrès technique. Les entreprises dans une course à la numérisation et aux innovations techniques ouvrent de nouvelles failles en matière de sécurité. Les auteurs de cyberattaques devront être combattus. Et pour ce faire, il faudra définir si l’hyper connectivité qui tend à être la norme devra ou non être modérée.

Une perspective radieuse de l’avenir

« Ne manquez pas la reprise. » Le message de Control Risks pour les acteurs et décideurs de nos sociétés est clair. Si l’année 2020 pouvait se résumer à la lutte pour survivre pour de nombreuses entreprises, 2021 semble avoir un horizon plus dégagé. Avec une reprise progressive de l’économie mondiale, les perspectives d’avenir sont nombreuses pour les entreprises. Nombreuses certes, mais cela implique qu’un choix devra être fait. La société de conseil insiste donc sur la vigilance quant à la ligne directrice donnée pour le futur.

ACTUS DU SECTEUR 04/05/21 - Théo ZUILI

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ACTUS DU SECTEUR 06/05/21 - Théo ZUILI

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Les risques de Control Risks en 2021

Control Risks est un cabinet de conseil dans la gestion des risques. La société a publié en ce début d’année 2021 les prévisions de leurs spécialistes quant aux risques majeurs auxquels nous allons faire face. Ces prévisions sont établies autour d’une «  RiskMap » à destination des dirigeants d'entreprises et des décideurs politiques du monde entier.

ACTUS DU SECTEUR

S elon le Cesin (Club des experts de la sécurité de l'information et du numérique), 19 % des entreprises en France ont déclaré avoir subi au moins une attaque par

ransomware au cours de l’année dernière. Selon un rapport de l’assureur Hiscox, parmi ces entreprises, près de deux sur trois ont accepté de payer la rançon pour reprendre leur activité.

Les autorités reprochent une trop grande tendance à accepter de payer les rançons

Il y a deux semaines, lors d'une audition au Sénat, l’ANSSI (l'Agence nationale de sécurité des systèmes informatiques) et le parquet de Paris ont reproché à ceux qui proposent des assurances cybersécurité de trop accepter de payer les rançons. Selon eux, si la France est autant victime de cyberattaques de type ransomware, c’est « parce que nous payons trop facilement les rançons […]. Payer les rançons pénalise tout le monde. Cela encourage les hackeurs à s’en prendre plus facilement à notre tissu économique parce qu’ils se disent que de toute façon les Français payent ».

En réaction, ce lundi, AXA France a suspendu sa couverture du remboursement des ransomwares. Cependant, rien n’interdit encore de continuer de proposer cette garantie.

Les assureurs sont-ils vraiment coupables ?

Selon Arnaud Gressel, courtier spécialisé en risques Sûreté et Cyber chez RESCO Courtage et intervenant Assurance Cyber & Assurance Mobilité Internationale à l’IHEMI, ce ne sont pas les assureurs qu’il faut blâmer.

« Quand vous discutez avec les assureurs sur la proportion de dossiers "sinistre" qui ont donné lieu à des remboursements de rançons, on est sur un taux très faible. Les sociétés qui paient

des rançons aujourd’hui sont essentiellement des sociétés qui ne sont pas assurées. Quand une société est assurée et qu’elle fait face à une attaque, un dispositif de gestion de crise se met en place en deux heures. »

Selon Arnaud Gressel, il faut continuer de payer les rançons si c’est en ultime recours. « L’assureur met tout en œuvre pour éviter un paiement de rançon. L’ANSSI et les autorités ont parfaitement raison : il faut éviter absolument de payer les rançons. Mais pour moi, c’est l’ultime recours. S’il y a un risque vital pour l’entreprise, cet ultime recours peut être envisagé. Payer une rançon n’est même pas une solution de facilité : au-delà du prix de la rançon, il faut déchiffrer tous les postes, les serveurs et s’assurer que l’activité revienne à la normale. Tout cela génère un gros coût. »

« Le problème est davantage dans la coordination de la lutte contre ce phénomène de ransomware. On parle de millions détournés puis blanchis. Il faut mettre encore davantage l’effort là-dessus pour régler le problème. Ce ne sont certainement pas les assureurs qui sont la cause du problème. Il faut mettre l’accent sur la prévention et la gestion de crise, il ne faut pas condamner le remboursement des rançons quand c’est fait en ultime recours. Cet ultime recours peut être mentionné comme tel dans un contrat d’assurance. Mais si demain, cette alternative est interdite, des entreprises pourront être amenées à fermer définitivement après une attaque. »

En somme, selon ce courtier spécialisé en cyberassurances, les assureurs ne sont pas là pour payer les rançons, mais pour accompagner les entreprises et améliorer leur résilience, pour prévenir ainsi les risques d’être victime d’attaques de ce type. Pour autant, il est nécessaire que le paiement de rançon demeure une ultime alternative.

La fin de la couverture du risque de ransomwares par les assureurs ?

Depuis deux semaines, les assureurs proposant une couverture des risques de ransomwares sont pointés du doigts par l’ANSSI et le Parquet de Paris. Cette garantie de payer les rançons exigées par les cyberpirates pour les entreprises favoriserait les attaques.

DÉCRYPTAGE

© Canva

« LES SOCIÉTÉS QUI PAIENT DES RANÇONS AUJOURD’HUI SONT ESSENTIELLEMENT DES SOCIÉTÉS QUI NE SONT PAS ASSURÉES.  »

ARNAUD GRESSEL

ACTUS DU SECTEUR Lancelot MESONIER & Ugo MAILLARD

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ACTUS DU SECTEUR Lancelot MESONIER & Théo ZUILI

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Quand la start-up française Secure-IC séduit le Pentagone

L’entreprise bretonne a tapé dans l’œil du ministère des Armées américain grâce à leur technologie de cybersécurité embarquée.

I l y a une petite semaine, on apprenait que l’entreprise Secure-IC avait

décroché un soutien prestigieux. En effet, ils ont retenu l’attention de la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency), agence rattachée au Pentagone.

Les Bretons vont apporter leur savoir-faire technologique en matière de conception de solutions et d’évaluation

dans le domaine de la cybersécurité pour les systèmes embarqués et les objets connectés.

La DARPA, met à disposition de ses partenaires une « Tool box » (boîte à outils), où sont référencées les entreprises en capacité d’accélérer l’innovation technologique en matière de sécurité.

Les Français sont parmi les premiers au monde à y figurer.

Dans un communiqué, Hassan Triqui, président et directeur général de Secure-IC, s’est réjoui de cette annonce : « Ce partenariat avec la DARPA permettra à tout développeur d’accéder et d’utiliser facilement nos technologies de protection ainsi que nos outils de sécurité. »

Citycare présente Patriot, son nouveau

défibrillateur connecté

La société Citycare annonce la sortie d’un nouveau modèle de défibrillateur. Un défibrillateur connecté qui guide les humains dans son utilisation, pour sauver des vies.

A ugmenter les chances de survie. Patriot est le nouvel outil de Citycare

qui promet une utilisation encore plus simplifiée des défibrillateurs. Connecté, Patriot fait presque tout, tout seul. Très facile à utiliser par n’importe qui sans formation préalable, il enclenche les étapes sans intervention humaine : il suffit de suivre ses instructions, par la voix ou à l’écran. Cet objet connecté analyse l’état cardiaque de la victime et confirme le diagnostic. Ensuite, Patriot accompagne les humains dans chaque étape nécessaire au sauvetage d’une vie : préparation, positionnement des électrodes, déclenchement du choc électrique au moment précis, en appuyant sur un simple bouton.

« Le défibrillateur est l’une des plus belles inventions depuis la révolution industrielle, il doit devenir une évidence. » Les propos de Guillaume Fornas, Directeur Général de Citycare illustre la fierté de l’entreprise en portant ce projet.

Un moyen de répondre à l’obligation légale

Une loi de décembre 2018 impose progressivement en France l’installation et l’entretien d’un défibrillateur dans tous les lieux accueillant du public à échéance 2022. Une obligation qui n’est pas toujours respectée, par manque de moyens ou d’information. Pourtant, les chiffres sont là pour montrer que

les malaises cardiaques sont un enjeu prioritaire. En cas d’accident cardiaque, la responsabilité́ du dirigeant pourra être engagée. Citycare veut donc être un allié des entreprises qui souhaitent se munir d’un défibrillateur.

Une application mobile

En supplément de ce défibrillateur connecté, Citycare a développé une application qui permet de suivre sur smartphone l’historique des vérifications de ses équipements en permanence, grâce à l’application mobile dédiée.

Neuroo, les caméras de vidéosurveillance

intelligentes

La société Neuroo a développé une intelligence artificielle capable d’analyser les images de caméras de vidéosurveillance en temps réel.

L e secteur de la vidéosurveillance est depuis quelques années en pleine

expansion tout comme les intelligences artificielles. Pourquoi ne pas faire d’une pierre deux coups alors ? C’est ce que fait l’entreprise Neuroo, avec son logiciel du même nom. La société a développé une intelligence artificielle capable d’analyser les images de vidéosurveillance en temps

réel. Ainsi, Neuroo peut voir qui porte un masque ou non et en mesurer le taux, il peut aussi détecter toutes sortes d’anomalies, comme des mouvements de foule, des comportements suspicieux, même des départs d’incendie.

Grâce à sa technologie, Neuroo travaille avec plusieurs grosses entreprises

françaises, comme Keolis, la RATP ou Axis communication, ils ont également un partenariat avec le géant américain Walmart.

La société est même nommée dans la catégorie collectivités locales des Trophées Europe 1 de l'Avenir 2021.

Preligens, un logiciel d’intelligence artificielle

pour la défense et le renseignement

Créé en 2016, Preligens est un logiciel d’intelligence artificielle élaboré pour la défense et le renseignement. Avec l’entrée du ministère des Armées dans le capital de sa société, Arnaud Guérin a accordé un interview à Challenges.

P religens, autrefois appelé Earth Cube, est une société qui a élaboré

un logiciel d’intelligence artificielle qui permet aux autorités de surveiller des sites stratégiques dans des zones de guerre ou de tensions. En analysant les images, l’IA détecte les chars, avions, bateaux, campements, véhicules civils ou blindés, et alerte alors l’analyste. Cette technologie permet aux autorités de ne pas analyser manuellement chaque image des services de défense et de renseignement.

Un service international

Le ministère des Armées est récemment entré au capital de cette société

présente en France, au Royaume-Uni, aux États-Unis, pour l’OTAN et l’Union européenne. Dans son interview accordé à nos confrères de Challenges, Arnaud Guérin a affirmé que sa société s’intéresse actuellement à « l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie ». D’ici douze mois, Preligens sera « potentiellement présent dans une quinzaine de pays ».

Des résultats encourageants

« Notre chiffre d’affaires a quadruplé entre 2018 et 2019 et entre 2019 et 2020, à 5 millions d’euros. Nous souhaitons rester sur une croissance rapide et investissons massivement dans la R&D. Sur 120 salariés, nous avons plus de 90

profils Tech, dont une soixantaine de data scientists. Nous serons 220 en fin d’année » affirme Arnaud Guérin dans les colonnes de Challenges. Il ajoute que « deux fonds sont entrés à notre capital, Ace (Tikehau) et Definvest, émanation du ministère des Armées ».

Le dirigeant vise un chiffre d’affaires à 100 millions d’ici 2024. « Cela passera peut-être par des acquisitions. » Toujours interrogé par Challenges, il révèle espérer un jour « introduire Preligens en Bourse ».

18 mai 2021

18 mai 2021

21 mai 2021

12 mai 2021

ACTUS DU SECTEUR ACTUS DU SECTEUR

DÉLINQUANCE & CRIMINALITÉ 12/05/21 - Lancelot MESONIER

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DÉLINQUANCE & CRIMINALITÉ 21/05/21 - Théo ZUILI

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L e crack est considéré comme « la drogue du pauvre », car est elle est l’une des drogues dures les

moins chères sur le marché. Il s’agit d’un mélange de cocaïne, de bicarbonate de soude ou d’ammoniaque, parfois coupé avec de l’aspirine ou des substituts d’héroïne. Le tout en fait un cocktail extrêmement addictif, à 15 ou 20 euros pour quatre doses à fumer qui feront effet une demi-heure. Après ça, la redescente provoque des crises d’angoisse, de la paranoïa, de l’anxiété, de l’irritabilité, des hallucinations sensorielles et de la dépression. L’usage est potentiellement mortel : il peut provoquer des complications respiratoires, cardiaques, neurologiques et psychiatriques.

La longue histoire du crack à Paris

À Paris, les consommateurs de crack sont nettement plus concentrés que dans le reste de la France, où la tendance montre que l’usage de cette drogue de « cocaïne basée » se répand. Plus de 50 % des usagers des Centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (CAARUD) parisiens ne consomment que du crack. Cette situation s’explique par l’Histoire. Importé des ghettos américains dans les années 1980 et 1990 d’abord en France d’outre-mer, le crack est ensuite rapidement diffusé par des dealers dans le Nord-est de Paris. Depuis les années 2000, toutes les opérations policières visant à arrêter le phénomène n’ont fait qu’évoluer les contours des

scènes de revente et d’usage du crack. En 2010, le nombre des usagers de crack est estimé entre 11 350 et 20 000 en France métropolitaine, une grande partie étant présente en Île-de-France.

La plaie du crack dans le Nord-est parisien

Il existe de nombreux lieux de deal concentrés notamment dans le 18e, 19e et 10e arrondissement. L’implantation de ces points de vente est marquée dans le métro aux alentours de la Porte de la Chapelle. La place Stalingrad et le squat de la « Colline du crack », un talus qui jouxte une voie d’accès au périphérique de la porte de la Chapelle, sont aussi des lieux de vie abritant les consommations des usagers les plus précaires. Certains d’entre eux possédant un logement optent pour une consommation solitaire dans les lieux publics ou à leur domicile. D’autres se mêlent aux usagers les plus précaires et adoptent, pour un temps, une partie de leurs modes de consommation, en groupe, dans les lieux publics.

Un jeu du chat et de la souris

Dans le métro, le parquet de Paris a mis en place un groupe local de traitement de la délinquance (GLTD), une unité de police spécialisée dans la lutte contre le trafic de drogue. En six mois, en 2018, 212 personnes ont été interpellées, dont 78 vendeurs qui ont été déférés devant la justice, selon France info.

Un jeu du chat et de la souris s’opère dans le Nord-est parisien. Après l’évacuation de la « Colline du crack » en 2019 et en raison du travail effectué dans le métro, les toxicomanes et les dealers se déplacent davantage dans le secteur de la place Stalingrad.

Une tension qui monte chez les riverains

Depuis plusieurs semaines, la tension monte parmi les riverains du 19e arrondissement de Paris. Au début du mois de mai, des mortiers d’artifice ont été tirés en direction de consommateurs et vendeurs de crack sur la place Stalingrad. Ces tirs émaneraient des riverains excédés.

La mairie de Paris a décidé d’ouvrir en urgence un parc, la nuit, afin de tenter de gérer les fumeurs. Désormais, les Jardins d’Éole du 18e arrondissement sont réservés aux consommateurs la nuit tombée. Il s’agit d’une solution temporaire, encadrée par les équipes de la mairie de Paris, dont le but est d’apaiser les tensions avec les riverains. Désormais, la place Stalingrad, où s’était fixé le trafic après le démantèlement de « la Colline », est gardée par les forces de l’ordre. Mais les riverains font part de leur sentiment de s’être fait confisquer leur parc.

La crise du crack à ParisLe crack est un dérivé de la cocaïne extrêmement addictif. Dans le nord-est de Paris, la situation est de plus en plus tendue depuis le démantèlement du squat de la « Colline du crack ». Dealers et toxicomanes sont désormais installés sur la place Stalingrad, au grand dam des riverains.

DÉCRYPTAGE

L a combine n’est pas nouvelle ni très originale, mais elle est diablement efficace. Un simple malware, lien malveillant en français, est diffusé sur une plateforme. Si la méthode

est connue et répandue sur la plupart des réseaux sociaux, Facebook, Instagram, WhatsApp, etc. LinkedIn semblait échapper aux hackeurs. Pourtant, un cheval de Troie connu sous le nom de « more_eggs » sévit sur le réseau social professionnel depuis quelques années. Dissimulé derrière des offres d’emploi alléchantes, un lien contenant un fichier ZIP dans lequel se trouve le malware. En cliquant sur ce lien, l’installation de more_eggs se fait automatiquement et surtout sans laisser aucune trace. Une fois installé, il va pouvoir récupérer toutes les données personnelles qu’il souhaite et les communiquer à distance.

Un phénomène boosté par la pandémie

S’il existait déjà auparavant, more_eggs semble être un des bénéficiaires de la pandémie de coronavirus. En effet, « depuis la pandémie, le taux de chômage a augmenté de façon drastique. C’est le moment idéal pour s’en prendre aux chercheurs d’emploi qui cherchent désespérément à être embauchés. En ces temps difficiles, un piège personnalisé sous la forme d’une offre d’emploi est encore plus séduisant », ont expliqué les spécialistes de la cybersécurité eSentire à 20Minutes.

Il faut donc redoubler de vigilance lors de recherches d’emplois sur LinkedIn. D’autant plus que le malware ne se contente pas de collecter les données personnelles. Il peut aussi, installer d’autres virus comme les ransomwares ou les malwares bancaires.

D’après eSentire, la plupart des offres d’emplois dissimulant un fichier ZIP contenant un cheval de Troie, finirait par « position » : Senior Account Executive—International Freight position (chargé de clientèle à l’international).

Linkedin, nouveau terrain de jeu des hackeurs

Le réseau social professionnel est devenu la cible de certains hackeurs, ils dissimulent des malwares dans les offres d’emplois qui vont récupérer les données personnelles des utilisateurs.

DÉCRYPTAGE

© Canva

© DR

UNE FOIS INSTALLÉ À L'INSU DE LA VICTIME, LE MALWARE VA POUVOIR RÉCUPÉRER TOUTES LES

DONNÉES PERSONNELLES QU'IL SOUHAITE ET LES COMMUNIQUER À DISTANCE.

Il n’existe pas de solution infaillible pour contrer une cyberattaque, mais de bonnes pratiques peuvent servir à décourager un cybercriminel. En effet, celui-ci va chercher, en général, la facilité, si son but n’est pas d’obtenir une information très précise. Ainsi, lors d’un piratage de masse, l’application des conseils suivants pourrait suffire à protéger vos données.

La vigilance est de mise sur le cyberespace. Alors, il est recommandé d’installer un antivirus, d’avoir un pare-feu et d’effectuer les mises à jour régulièrement sur tous les appareils qui le nécessitent. Les mises à jour, au-delà de leur portée fonctionnelle, permettent aux éditeurs de corriger les failles de sécurité.

Le meilleur moyen de s'en prémunir, ici, est de ne pas cliquer sur des liens hypertextes ou sur des pièces jointes d’une provenance douteuse.

S'en prémunir

INTERNATIONAL 12/05/21 - Lancelot MESONIER

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INTERNATIONAL 12/05/21 - Mathilde FELIX

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UN PEU D'HISTOIRE

J acques Prévert disait « quelle connerie la guerre ». Si l’on peut statuer que l’immense majorité des guerres sont stupides ou du moins évitables, certaines le sont

encore plus que d’autres. Bruno Léandri et Bruno Fuligni en ont même fait un livre : « Les Guerres stupides de l’Histoire », aux éditions Les Arènes, dans lequel ils racontent plus de cinquante histoires toutes plus folles les unes que les autres. Dans cet amas d’absurdité, la palme revient haut la main à la Grande Guerre des émeus.

En 1929, la Grande Dépression frappe le monde entier, l’Australie n’y échappe pas. Hausse du chômage, baisse de la consommation, prix de l’alimentation qui chute... Afin d’endiguer la crise, le pays décide d’aller cultiver des terres sur l’Ouest de l’île, jusqu’alors inoccupées par l’Homme. Les agriculteurs pourront alors disposer de plus grandes parcelles, produire en plus grande quantité et donc vendre en plus grande quantité. Sauf que si l’Homme n’y avait pas encore posé le pied, certaines espèces animales connaissaient bien la région. En particulier les fameux émeus, un oiseau coureur de 2m, vague cousin de l’autruche. Les émeus sont des oiseaux migrateurs, ils changent donc de milieu de vie en fonction des saisons. Il se trouve que les nouveaux champs, qui font le bonheur des agriculteurs australiens, se trouvent précisément sur le territoire de reproduction des émeus. S’attendant à trouver une terre quasi désertique dont ils ont l’habitude, quelle ne fut pas la surprise du troupeau de 20 000 oiseaux lorsqu’ils sont arrivés sur des parcelles entières remplies de nourriture fraîche.

Un émeu en période de reproduction, ça a faim. Très vite, les récoltes sont ravagées, l’eau acheminée jusque dans ce désert aussi. Un paradis sur terre pour les émeus, mais du côté des agriculteurs, cela ressemble plutôt à une vision de l’enfer. D’autant plus que l’oiseau coureur n’est pas très délicat. Lors de ses passages, il a tendance à endommager les barrières anti-lapins (les Australiens avaient pensé à se protéger des lapins, pas des émeus…), les mignons petits rongeurs se joignent donc au festin.

Guérilla du désert

Désemparés, les fermiers en appellent directement au gouvernement pour les aider. La plupart sont des vétérans de la Première Guerre mondiale, ils interpellent directement leur ministre de l’Intérieur et demandent que l’on envoie des mitrailleuses lourdes sur place. La requête est officiellement acceptée, à condition que seuls des militaires utilisent l’arme de guerre. L’Australie part donc en guerre contre les émeus. Octobre 1932, deux mitrailleuses Lewis et 10 000 munitions arrivent sur place. L’opération est menée par le Major G. P. W. Meredith de la Septième Batterie lourde du Régiment royal

de l'Artillerie australienne, il est accompagné par deux de ses hommes, un sergent et un artilleur. Les combats commencent le 2 novembre 1932. Ayant participé aux combats de tranchées lors de la guerre 14-18, ils s’attendent à reproduire le même scénario, faire tourner la mitrailleuse à plein régime face à une armée ennemie regroupée avançant vers eux. Sauf que les émeus avaient bien préparé leur plan de bataille. Misant sur leur vitesse, ils peuvent atteindre 55km/h, leur connaissance du terrain et une tactique infaillible. Face à eux les artilleurs australiens ne trouvent pas une armée de 20 000 oiseaux, mais d’innombrables petits troupeaux. Aux premiers coups de feu, ils déguerpissent en vitesse, se retrouvant hors d’atteinte des balles de la Lewis.

L’ornithologue Dominic Serventy raconte alors dans l’Encyclopédia Britannica : « Les rêves des artilleurs, de tirer à bout portant dans les masses compactes et immobiles d'émeus, furent vite dissipés. Le commandement Émeu avait vraisemblablement ordonné l'usage de tactiques de guérilla, et sa grande armée s'était très vite divisée en petites factions, rendant inefficace l'utilisation de l'équipement militaire de son adversaire. »

Une défaite humiliante

Les deux premiers jours, on recense une vingtaine de morts côté émeus. Le troisième jour, les hommes du Major arrivent à s’approcher d’un troupeau d’au moins mille oiseaux, ils ouvrent le feu, une douzaine tombent sous les balles de la mitrailleuse avant que celle-ci ne s’enraye… Dans les jours qui suivent, ils tenteront de placer la mitrailleuse sur des camions afin de pouvoir se déplacer et suivre les émeus. Problème : le terrain est bien trop escarpé et les géants migrateurs trop rapides.

Les chiffres ne sont pas très clairement déterminés, mais après la mort de quelques centaines (500 pas plus) d’émeus, mis devant le fait accompli de leur infériorité, le gouvernement australien annonce le cessez-le-feu. Plus tard, ils y retourneront et feront cette fois 2500 blessés et 986 morts pour 9860 balles tirées, selon les chiffres officiels. En 1934, 1943 et 1948, les agriculteurs redemanderont, sans succès le retour de la Lewis. Puis en 1953, le gouvernement trouve enfin la solution miracle : des clôtures anti-émeus. Il suffisait donc d’utiliser la même technique, qui avait fait ses preuves, que pour lutter contre les lapins…

Depuis 1999, sûrement pour se faire pardonner, une loi fédérale protège les émeus, ils sont aujourd’hui plus nombreux qu’à l’époque de la colonisation.

Et si vous ne croyez pas à toute cette histoire, nous vous laissons découvrir ces images d’archives, parce que oui, il y en a.

Pour faire face à une « invasion » d’émeus dans l’ouest de l’Australie, le gouvernement australien décide de leur faire la guerre et déploie des soldats sur place. Une guerre qu’ils ne gagneront jamais. © Canva

DÉCRYPTAGE

I ron Dome. Toujours à la pointe des technologies militaires, Israël dispose depuis 2011 d’un « dôme de fer ».

Installé dans plusieurs villes, l’objectif est de répondre aux roquettes tirées depuis la Palestine en les détruisant. Dans ce conflit qui dure depuis 1949, les moments d’apaisement ont été rares. Ce système développé par le groupe d’armement public Rafael Defense Systems est financé en partie par les États-Unis. Il permet aux Israéliens d’être protégés face aux roquettes du Hamas, mouvement militaire en Palestine.

L’objectif est de contrer les projectiles de courte et moyenne portée comme les roquettes ou les obus, visant des zones habitées. Le « Dôme de Fer » permet

d’abattre en plein vol des engins d’une portée allant jusqu’à 70 km.

Une efficacité limitée

Très critiqué lors de sa mise en place, le « Dôme de Fer » a prouvé son utilité au cours des récents conflits avec la Palestine. En mars dernier, Israël dévoilait une nouvelle version qui peut désormais intercepter « simultanément » roquettes, missiles et drones. Malgré une efficacité certaine, des roquettes peuvent pénétrer dans l’espace aérien et toucher Israël. 150 des 1 000 roquettes envoyées par des groupes armés palestiniens ces derniers jours ont touché des bâtiments israéliens causant la mort de trois personnes. Ces chiffres évoluent de manière constante

et il est très difficile d'établir un pourcentage précis. En supplément de ce « Dôme de Fer », Israël peut compter sur des batteries antimissiles Arrow capables d’intercepter des missiles balistiques et David’s Sling pour des engins à moyenne portée.

Selon les médias israéliens, chaque tir de batterie couterait 50 000 dollars soit 41 000 euros. Après le lancement du projet en 2005, il aura fallu six longues années pour faire aboutir ce « Dôme de Fer ».

Le prix à payer pour le Gouvernement de Benyamin Netanyahou pour s’assurer une sécurité maximale.

Depuis quelques jours, les tensions entre Israël et la Palestine connaissent une flambée. La crise s’est déplacée sur le plan militaire puisque les deux parties se lancent des missiles. Côté israélien, le « Dôme de Fer » a permis de stopper plus de 90 % des roquettes tirées depuis la Palestine. Explications.

© Canva

Quand l’Australie a perdu une guerre contre... des émeus

Le « Dôme de Fer » d’Israël

FORCES DE SÉCURITÉ 12/05/21 - Ugo MAILLARD

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FORCES DE SÉCURITÉ 12/05/21 - Lancelot MESONIER

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Conditions de recrutement

La loi du 20 juillet 2011 relative à l’engagement des sapeurs-pompiers volontaires et son cadre juridique définit « l’engagement citoyen en qualité de sapeur-pompier volontaire comme une activité reposant sur le volontariat et le bénévolat, exercée dans des conditions qui lui sont propres ». Cet engagement citoyen est librement consenti et ouvert à tous. Pour candidater, il suffit de déposer une lettre de motivation et un CV au Service départemental d'incendie et de secours. Les critères de sélection sont de la compétence de chacun des Services départementaux d'incendie et de secours.

Des tests physiques viendront valider ou non la candidature pour devenir sapeur-pompier volontaire. C’est le cas de Célia Donna qui a intégré la caserne de Gerland à Lyon, le 1er janvier 2019. Après des études de graphiste, la jeune lyonnaise passera le concours pour devenir pompier professionnel d’ici la fin de l’année 2021.

Formation / Certifications / Moyens d'y parvenir

À l’image de Célia, 198 000 citoyens sont engagés en tant que sapeurs-pompiers volontaires. Pour pouvoir se vêtir de la tenue de ces héros du quotidien, il faut avoir entre 16 et 60 ans. Ces nouveaux pompiers sont soumis à des périodes de formations. Ces connaissances et compétences sont enseignées lors de formations d’une trentaine de jours pouvant s’étaler sur une à trois années.

Rémunération / Indemnisation

La mission de sapeur-pompier volontaire est avant tout un don. Ce don de temps et d’énergies est indemnisé selon un texte de loi datant de 2019. En fonction du grade, les pompiers volontaires perçoivent entre 7,83 et 11,77 euros par heure mobilisée. La rémunération la plus faible étant attribuée aux sapeurs-pompiers volontaires et la plus haute aux officiers volontaires.

Évolutions de carrière

Si le statut « professionnel » n’est pas accordé aux pompiers volontaires, il existe tout de même une possibilité d’évolution. Pour accéder au grade de lieutenant, les candidats doivent être titulaires d'un diplôme au moins de niveau II, soit Bac+3. Pour accéder au grade de capitaine, il est nécessaire d’obtenir un diplôme de niveau I, soit un Bac+5.

L'avis d'une Sapeuse-pompière volontaire

Les casernes de pompiers ne pourraient pas vivre sans eux. Les sapeurs-pompiers volontaires ont un rôle essentiel puisqu’ils représentent 79 % des sapeurs-pompiers de France. En moyenne, ces citoyens qui mettent leur temps libre au service des pompiers sont mobilisés sur six interventions par mois. Le rôle de Célia est un peu particulier puisque contrairement à a majorité, elle officie dans une compagnie. « Pendant 12 heures, je suis à la caserne. Je n’ai pas de téléphone me signalant une intervention. »

Qualités indispensables pour effectuer ce métier

Les connaissances évoquées par Célia sont enseignées lors de formations d’une trentaine de jours. En tant qu’équipière, la jeune lyonnaise intervient sur des accidents, des incendies ou encore des secours à la personne. « L’adrénaline en sauvant des personnes est énorme. Un soir, je me suis retrouvée suspendue à un fil à deux heures du matin devant une tour du quartier des Minguettes. » Célia Donna se dit « fière d’aider les autres ».

Sapeur-pompier volontaireEn France, 198 900 hommes et femmes vivent un engagement quotidien au service des autres, en parallèle de leur métier ou de leurs études : les sapeurs-pompiers volontaires.

LE MÉTIER DE...

« L’ADRÉNALINE EN SAUVANT DES PERSONNES EST ÉNORME. UN SOIR, JE ME SUIS RETROUVÉE

SUSPENDUE À UN FIL À DEUX HEURES DU MATIN DEVANT UNE TOUR DU QUARTIER DES

MINGUETTES. »CÉLIA DONNA, SAPEUR-POMPIER VOLONTAIRE

D ans la matinée d’hier, le petit village de 259 habitants des Plantiers (Gard) dans les

Cévennes fait la une des rubriques faits divers du pays. Un homme de 29 aurait tué par balle, le patron et un employé de la scierie où il travaillait, avant de s’enfuir dans la forêt Cévenole. Instantanément les forces de la gendarmerie ont été mobilisées afin de lancer les recherches. Le plan dit Épervier a été activé.

Ce plan est déclenché en cas d’enlèvement ou d’évasion, dans la grande majorité des cas. Il est aussi déclenché pour retrouver des suspects de vols, de braquages, ou ici de meurtre, qui sont en fuite. Le plan Épervier, qui peut aussi être appelé « plan Hibou »

(s’il est déclenché la nuit), ou « plan Milan », ne peut être activé que sur une zone relevant de la gendarmerie. C’est alors le commandant du groupement de gendarmerie du département concerné qui prend la tête des opérations.

Utiliser tous les moyens nécessaires

La véritable utilité de ce type d’opération est le déploiement quasi immédiat d’une grande force d’action. Le protocole lancé, différents échelons de la gendarmerie sont en alerte, cela permet surtout une mobilisation humaine et matérielle de grande ampleur. Dans l’exemple de la traque autour du village des Plantiers, 200 gendarmes sont mobilisés depuis

hier, le GIGN a été appelé en renfort afin d’intercepter et d’interpeller l’individu potentiellement armé.

Le plan Épervier permet aussi d’utiliser les hélicoptères de la gendarmerie, les drones et les brigades cynophiles. Des barrages routiers sont installés au niveau des carrefours de circulation les plus importants en fonction des recherches.

Il est prévu aussi dans le dispositif, et c’est le cas dans le village des Plantiers, de boucler un village afin d’en contrôler les entrées et sorties, surtout pour protéger les habitants. La gendarmerie sur place a demandé aux 259 habitants de rester confinés jusqu’à nouvel ordre.

Le plan ÉpervierDepuis hier, un homme est activement recherché dans les Cévennes, suspecté d’avoir tué par balles deux de ses collègues. Pour assurer la traque, le plan Épervier a été déclenché. À quoi sert ce plan, quelles sont les mesures mises en place ? Explications.

C'EST QUOI

24/03/21 - Ugo MAILLARD

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