0,90 € - No 23259 - www.midilibre.com BÉZIERS JEUDI 9 juillet 2009

Cap-d’Agde / BéziersRetour en imagessur le Tour de France

SPÉCIAL TOUR P. 5 ET 6

Piscénois Le policier avoueavoir fait brûler le cadavre

DEUXIÈME CAHIER P. 3

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Le G8 se penchesur le climatde la planète➤ Deuxième cahier, p. 6

DEUXIÈME CAHIER P. 7, 8 ET 9

LE COUP DE CŒUR P. 1

MIDI SPORTS P. 10

FRANCE P. 5

F. V.

Le Tour à Perpignan

Vœckler signela premièrevictoire française

Motion de censure du PS

Duel entreFabius et Fillon

Il va fêter ses cinq ans

Déjà 20 millionsde passages surle viaduc de Millau

Football / Ligue 1

Bordeaux : l’ambitionmesurée de Blanc

Photo Eva TISSOT

Photo AFP

➜ Dans la foule, de trèsnombreux anonymes,à la vie et aux amoursbercées par l’idoledes jeunes.Souvenirs, souvenirs...

Photo Olivier GOT P. 2, 3 ET FIN DU PREMIER CAHIER

➜ Johnny Hallydays’est produithier soir au stadede la Méditerranéedevant prèsde 30 000 personnes

➜ Le chanteur,qui a choisi Bézierscomme l’une desdates de sa tournéed’adieu, a assuré leshow pendant 2 h 30

M I D I S P O R T S

D E U X I È M E C A H I E R

L O C A L E E T M I D I P L U S

Bye byeBye byeJohnnyJohnny

HUMEUR

PrièreL’idole des jeunes a bienl’âge de ses artères. 66 ans.A l’ombre des strass etpaillettes de son inoxydablecostume de scène, Jean-Philippe Smet traîne sacarcasse de rocker,inexorablement marquée parune vie incroyablementbrûlée par les lumières de lacélébrité. Sur scène, l’hommese mue en légende. Immortelest son nom : Johnny.Immortel. Inusable malgréquelques faiblesses que luipardonne facilement sonpublic. Fidèle. La rock starattire son immense foule àlui depuis la nuit des temps,comme un gourou quiévangélise ses adeptes.« Jusqu’à la mort, nous tesuivrons. »Il suffisait de traîner sesvieilles santiags hier soir,autour et à l’intérieur dustade de la Méditerranée,pour soulever une évidence :le Tour 66, tournée d’adieude Johnny, n’est qu’uneénième prière donnée enoffrande à ceux quil’idolâtrent depuis sonpremier souffle sur scène.Une homélie dédiée àl’amour, au respect, à la paixet à la tolérance. Tout droitdans la mouvance,Christophe Maé, en élèvedoué et surexcité, adhère audiscours du maître. Le petitchanteur qui monte a appelélui aussi hier soir, enpremière partie, à plus defraternité. Johnny a repris ce8 juillet ses tubes légendairesavec un regard posé aussi surl’avenir. Apaisé, le public aassisté aux adieux (?) d’unhomme ou plutôt de l’angedu rock n’roll.

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� A la Méditerranée, en familleJohnny a passé hier une bonne soirée en fa-mille… devant 28 000 fans. Depuis lundi, lerocker est en pays agathois chez la famille deLætitia avec ses deux filles Jade, 5 ans, et Joy,1 an. Une Agathoise Lætitia à qui il a rendupubliquement un vibrant hommage en dé-but de concert… La mère de ses enfants, auxpetits soins, casques sur les oreilles pour lespetits bouts. Suivre papa : sans problème,mais pas pour être sourd avant l’heure.

21 h 45, la ola déferle sur lestade de la Méditerranée. Il ya une heure, Christophe Maéa laissé place "au plus grand".Le chanteur au petit chapeaurond a terminé son set et achauffé le public qui n’en apas vraiment besoin. Mais leplus grand se fait désirer.

Enfin, il apparaît, dans lesfumées d’un feu d’artifice quia embrasé la scène quelquesinstants plus tôt. Un hommeseul dans sa veste brillante,sur lequel se braquent28 000 regards. Johnny lèveles deux bras en croix et enta-me "Quoi ma gueule" de sa

P… de belle voix. Le showpeut commencer ! Et MichelBerger peut retrouver le che-min des cœurs et des mémoi-res, le temps de ce "Diego, li-bre dans sa tête".

« Waouh, ça va ? », s’en-quiert l’Idole. Son public nelui demandera jamais d’êtreplus loquace. Il connaît sonJohnny, plus prompt à s’effa-cer derrière sa Laetitia, à luienvoyer un message d’amour,qu’à causer de lui.

Sur l’écran géant, cette am-bassadrice de l’Unicef, sonsourire lumineux et ces petitsbouts de chou qu’elle mater-

ne, accompagnent un appel àl’amour. « On ne se dit pas as-sez je t’aime », regrette John-ny en écho à sa femme. Alors

il le crie, à son épouse, à sonpublic, demande que l’onéclaire ses milliers de fans.Continue ses déclarations de

bonheur d’être sur scène,avec et ce si émouvant "OhMarie", que d’aucuns disentdédié à la Vierge. Remplaceun "Gabrielle" par Lætitia.

L’Ange du rock n’roll, com-me le surnomme un de sesfans, le reste résolument.Rock et blues à jamais, sousson auréole lumineuse. Lascène est gigantesque, sertiede femmes géantes nues enacier et surmontée de l’aigle,emblème de Johnny. Il a choi-si des effets de lumières psy-chédéliques… A ses pieds, leparterre de ses milliers de fi-dèles savoure l’instant, sans

déchaînement, boit les paro-les de "son" Johnny, acquis àl’artiste bien avant l’entrée dustade. Alors, ils s’enchaînentles poignets sur Gabrielle, re-prennent les airs d’anthologieà qui Johnny a laissé une lar-ge place dans cet ultime tour.

Comme s’il faisait un étatdes lieux. Johnny s’amuse :« Décidément, je ne pourraijamais finir une chansonavec vous… » Oui, décidé-ment, son répertoire est gra-vé à jamais dans le cœur desFrançais. ●

◗ Lire aussi en fin du 1er cahier.

« Décidément,je ne pourraijamais finir

une chansonavec vous... »

Hallyday, (a)dieudu stade

SPÉCIAL JOHNNY 2O1--- Jeudi 9 juillet 2009

Pour toutes ces générations, que représente Johnny ?Lulu PASTOR65 ans, de Montpellier

« C’est l’ange du rock’n’roll !Et il représente toute majeunesse ! J’avais 16 ansquand mon fiancé me l’a faitdécouvrir. Et il m’a donné levirus à jamais ! Je suis lacarrière de Johnny depuis satoute première chanson, en1960 ! J’ai fait partie duFan-club de Paris, aujourd’hui,j’appartiens à celui deMontpellier, on est venu àune trentaine. On était à LasVegas tous ensemble aussi.On fait tous les concerts !Regardez, sur mon portable,j’ai Johnny en fond d’écran etécoutez la sonnerie de montéléphone : Johnny aussi. Ilm’accompagne partout ! »

Alain BOURLETT48 ans, de Tarbes

« Il est le papa que je n’aijamais eu ! Je l’écoute depuisl’âge de 12 ans. Quand j’étaispas au mieux de ma forme, jeme mettais une chanson etcela allait beaucoup mieux.j’adore "Je suis né dans larue", peut-être parce qu’elleparle de solitude et d’absence.J’aime aussi "Marie", "Lepénitentier".C’est la quatrième fois et je nepeux croire que c’est ladernière ! Ce sont nosépouses, à mon pote et àmoi, qui nous ont offert cesplaces pour la dernièreSaint-Valentin, elles nous ontfait le plus beau des cadeauxd’amour ! »

Laurence FAURE28 ans, du Tarn

« C’est le seul et l’unique ! Iln’y a que lui. Je suiscomplètement fan ! Mes amistrentenaires ne comprennentpas toujours cet amour pourJohnny que mes parentsm’ont communiqué, ce n’estpas grave.Je l’écoute tous les jours,j’adore "Requiem pour unfou", "Gabrielle" ou "Allumerle feu !".J’aime tout du personnage,son charisme, c’est une bêtede scène, et puis je le trouvecharmant, l’âge n’a pasd’importance.Ce qui est certain, c’est que jele ferai découvrir à mesenfants quand j’en aurai. »

Anthony NARDONE22 ans, de Toulouse

« Dans le ventre de ma mère,j’écoutais Johnny ! Elle est fande lui depuis qu’elle a 16 ans,comme mon père d’ailleurs.Moi aussi je l’aime bien, enpartie à cause de mes parentsmais aussi parce que je letrouve stylé ! Moi, j’aimetoutes les musiques, sauf lerap. C’est la première fois queje viens voir Johnny Hallydaysur scène. Le premier concertaussi que je fais en famille.C’est nous, les jeunes, quiavons offert sa place à notremère. Sa chanson préféréec’est "Tennessee", moi c’est"Je la croise tous les matins".Je préfère les anciensmorceaux. »

Ils sont venus de tout le sudpour ce "Tour 66". Le der-nier ? Quand on pose la ques-tion aux alentours du stadede la Méditerranée, quelquesheures avant l’ouverture desportes du paradis, personnen’y croit vraiment. « Il a çadans la peau, il mourra surscène », assure Gilbert, ma-çon. Aussi affirmative, sa fem-me Sylvie, infirmière : « Il neva pas s’arrêter ! On en estcertain ! »

Réelle certitude ou métho-de Coué ? Johnny, pour eux,c’est plus qu’un chanteur.« A partir du moment où j’aientendu son premier disque,j’ai perdu ma timidité et j’aiattrapé cette femme que j’ado-re depuis 50 ans. Johnny :c’est toute notre histoired’amour ! », raconte Dédé,montpelliérain, artisan plom-bier à la retraite. « Il m’a dra-guée et séduite avec John-ny », confirme la chérie deDédé, toute petite dans lesbras de son colosse de mari.Et Dédé se souvient. Il avaitrepéré cette jolie jeune fillede 16 ans, de l’autre côté de

sa rue : « Tous les matins, jelui chantonnais "Tu m’plais,petit animal sauvage". »Avec leur fan-club, le coupleest de tous les concerts. « Jel’ai vu à Palavas avec Sylvie,je lui ai même indiqué sa lo-ge. » Et si on s’emmêle avecles dates… il y en a tellement,en France et à Las Vegas, pasun détail ne s’est dissous avecle temps. « Il roulait en Mer-cedes blanche. Un jour, il estsorti avec Laetitia dans unemini Cooper, il était cachésous une couverture… onleur a fait faire trois fois letour du parking ! »

Marie, elle, « est née avecJohnny, c’est toute ma jeunes-se ! ». Les plus jeunes, eux,sont venus voir une « "légen-de", c’est exceptionnel qu’ilsoit à Béziers », assure Jérô-me.

Enfin, Sandrine accompa-gne son papa, fou de Johnny.« En fait, je suis fan de Chris-tophe Maé », souffle la jeunefille. Bruno n’a pas entendu.Quand bien même, il n’est pasné celui qui détrônera Johnnydans le cœur de papa. ●

VOTRE AVISRemy CORBIERES10 ans, de Toulouse

« C’est mon tout premierconcert ! Et j’ai choisi de venirvoir Johnny. Enfin, quelqu’unqui n’a pas pu venir m’a cédésa place, je suis hypercontent. J’aurais été vraimentdéçu de ne pas pouvoir venircar c’est son dernier concert,donc ma seule chance de levoir !Je l’aime beaucoup. Lachanson que j’écoute le plusc’est "Allumer le feu !".Maman est irlandaise, et monpère français, et fan deJohnny Hallyday. Chez nous,on écoute ACDC, Metallica,U2, Michael Jackson etJohnny. Je le trouve trèssympa. »

MAIS AUSSI…

Timbré !A l’occasion de cette tournéeévénement Tour 66, La Postea édité un timbre collectorque Johnny Hallyday a décidéde dédier à ses fans.Il est disponible auprès desfacteurs et dans lesprincipaux bureaux de poste.Ce timbre collector, en ventependant toute la durée de latournée, est l’opportunitépour tous les timbrés deJohnny de conserver unsouvenir de l’ultime tournéede l’artiste.

Maé d’honneurOn n’arrête plus ChristopheMaé sur scène. Comme unlion en cage, le chanteur deCarpentras saute partout, setrémousse dans tous lessens, un chapeau du plus beleffet solidement vissé sur latête. Hier soir, ChristopheMaé, en 45 minutes a reprisses meilleurs tubes enpremière partie de Johnny.On s’attache, Belledemoiselle… Que dubonheur pour les minettes

accompagnant les fans de lastar du rock. Qui se sont pris,(oui, on les a vus), au jeu durefrain. Le petit bonhommeau talent reconnu de tous aassuré comme une bête. Unchauffeur de salle de choix,sur les traces du maître.

Public avertiSophie, 18 ans : « C’est uncadeau pour ma mère maisje suis contente aussi devivre un tel moment. J’aimebien le vieux rock français.C’est impressionnant d’êtrelà, j’y crois pas ! ».Christelle et Julien, un jeunecouple : « Nous sommesexcités pour les deux : Maé etJohnny. Pour lui, c’est ladernière fois, alors c’estl’occasion ou jamais de levoir. »Marie-Jo Domemech, unegrande fan : « C’estgrandiose ! J’ai déjà vubeaucoup de concerts de lui,mais là, c’est sûrement ledernier ! ».

Mythe à voirC’est par bandes entières quele public a investi le stade.Des fans clubs, des fidèlesparmi les fidèles mais aussiune grande partie venue voirle mythe, « au moins unefois » pour sa dernièretournée.

DérivéIls étaient beaucoup àregretter le manque deproduits dérivés proposés àla vente autour du stade :« Quand même, pour unconcert comme ça ! ». Améditer pour lesorganisateurs.

COULISSES

Les pompiers deBéziers absentsLes sapeurs-pompiers deBéziers se réjouissaient àl’avance d’assurer lessecours sur le concert deJohnny… D’autant que ceconcert titanesque se jouaità domicile. Hélas, lecommandement dessapeurs a mobilisé sur placeles corps des casernes duBiterrois et choisi de garderles forces vives au cas où ilse passerait quelque choseen dehors du concert… Ducoup, les pompiers deBéziers se sont retrouvéscantonnés à la caserne. Eten ont été réduits à capterquelques bribes lointainesde concert.

Accréditations…y’avait pas !Pas facile de faire son métieret de retranscrire l’émotionque peut transmettre unartiste sur scène quand leditartiste a la taille d’uneépingle à nourrice.En guise d’accréditations, lesjournalistes ont été gratifiésde places face à la scène…mais à l’extrême bout dustade. On ne pouvait pasfaire plus éloigné !

Après l’effort,le réconfortAprès sa première partie,Christophe Maé a récupéréen loge et a choisi sa table.Le chanteur a opté pour leCafé del Mar à Portiragnes.Pas très loin de la plagepour celui qui a enregistréun album en acoustique àSanta Giula, célèbre plagecorse.Johnny et sa petite familleont, de leur côté, longtempshésité. Et ont préféré jouer àdomicile en optant pour unebonne table agathoise.Pourtant, le domaine deCoussergues, choix initial deJohnny avant changementde cap, c’était pas mal nonplus.

En attendant le Tour... 66

Textes :Annick

KOSCIELNIAK,David

PAGÈS etLaurie ZÉNON

Photos :Olivier GOT

et Judy JANUARIUS

SPÉCIAL JOHNNY 3O2--- Jeudi 9 juillet 2009

M Y S T È R E

T O U R N E E

➜ Devant un stade dela Méditerranée combleet en surchauffe,il a livré des adieuxéblouissants…

Bien sûr il a fallu trouver uneplace pour se garer très loindans la poussière, bien sûr il afallu se laisser fouiller, biensûr il a fallu renoncer à sa pro-pre bouteille d’eau en plasti-que, il a fallu faire la queue àla buvette où il n’y avait plusd’eau, supporter quarante mi-

nutes de Christophe Maé,choisi par dieu sait qui pourfaire la première partie com-me est choisi sur le tableaude service un avocat commisd’office. Johnny lui-même,nous a-t-on dit. Un privilègeun peu… tuant. Mais ce jeunechanteur, bon vendeur de dis-ques, s’en sort plutôt bien.Rentre-dedans et très bluesyau point qu’on a peur qu’il sefracasse les babines sur sonharmonica.

Johnny, on l’attend. Patien-ce ferme et désir bouillon-nant. La carrière est derrièreet toutes les promesses du

jeune homme ont été tenues.Impossible d’ailleurs de nepas penser au pire, vingt-qua-tre heures après les cérémo-nies mondialisées qui ont cer-né le cercueil de Michael Jack-son. Le roi de la pop dont laboîte en sapin – un peu doréesur tranches – était donnéecomme centre de gravité dumonde. Johnny hier soir étaitdonc lui bien vivant. Et centrede… Béziers. Cap-d’Agdecompris, évidemment. Com-me il le sera d’autres villes, ra-massant dans une dernièretournée grandiose et triom-phale l’amour et l’affection

sincères de plusieurs généra-tions de public.

Avec, dominant la scène,d’impressionnantes cariati-des à faire rougir Mick Jaggeret un aigle à faire pâlir Napo-léon, il apparaît dans un feud’artifice… C’est la loi du gen-re et, même s’il y a toujoursquelque chose en nous de Ten-nessee, c’est la pyrotechnie etla clipitude haut de gammequi domineront une partie deces deux heures et demie deshow-somme qui se veut à lafois à hauteur de ciel et à hau-teur d’homme.

Johnny pioche dans son ré-

pertoire, tous ses grands mo-ments y sont, Unicef conjugalcompris, il fait même unbreak en laissant son groupeenvoyer un très psyché Bornto be wild. Les Beatles étaientlà dès le début (Je veux te gra-ver dans ma vie), Elvis est re-mercié d’un touchant It’s al-lright Ma…

Enchaînements parfaits, sé-quences émotion multiples(un stade qui chante Que jet’aime, ça change des mat-ches PSG-OM), Johnny fait lemétier. Sans jamais se laisserdémonter par l’écrasante ma-chinerie qui l’entoure. Balè-ze. ●

Jean-François BOURGEOT

F E S T I V A L

➜ Coup d’envoi demainde la 25e édition avecla crème de la chansonfrançaise

L’après Jean-Louis Foulquier sedéroule plutôt bien pour l’undes plus significatifs festivalsde musiques populaires del’été et c’est un quart de sièclede bons et loyaux services ren-dus à la chanson françaisequ’il s’agira de fêter. Dèsl’ouverture vendredi avec surle terre-plein de Saint-Jeand’Acre (les seuls gradins dupays d’où l’on peut voir FortBoyard par temps clair !) avecun plateau de choix – Ar-thur H, Jane Birkin, Tryo – etun concert spécial 25 ans. Pen-dant que deux valeurs toutaussi sûres, Dick Annegarn etVincent Delerm, dégainerontleurs chansons intimes au

grand théâtre de la Coursive.Cette simple concurrence enchanson majeure suffirait à di-re la profusion et la qualité dela programmation 2009.

Mais que dire alors du same-di : Anaïs et ses nouvelleschansons, plus complexes,Charlie Winston et son cha-

peau, Julien Doré et son styleindéfinissable, Olivia Ruiz etson magnifique abattage.Dont ce sera d’ailleurs la fête.

Un Nîmois et une Carcas-sonnaise le même soir sur lamême grande scène atlanti-que, voilà qui nous enchante !Au rayon des chefs de file ac-

tuels, il faut évidemment citerEmily Loizeau, Thomas Fer-sen, Raphaël, Renan Luce,Anis, Ayo, Bénabar, Christo-phe, La Grande Sophie… etautres Bregovic, voire La RueKetanou… Mais les "Francos",c’est d’autres lieux aussi, descoins et des recoins. Pour unJoseph d’Anvers qui rend hom-mage à Boris Vian (avec entreautres la participationd’Alexis HK), pour Magma,l’inusable combo de ChristianVander qui fête ses 40 ans,pour Aldebert et des enfan-tillages, pour Babx et ZazaFournier qui font leurs premiè-res "Francos"… pour l’ambian-ce évidemment.

A un moment où votre quoti-dien préféré (Midi Libre) van-te régulièrement les méritesde la côte Ouest, ce très belanniversaire annoncé desFrancofolies de la Rochelleconstitue un irrésistible clind’œil. ●

J.-F. B.

LYRIQUE

La Duchesse d’Ôaime le hip hop

Les "Folies d’Ô" prennent dugalon, à l’image du beau Fritzqui devient général en chefdans la Grande Duchesse deGérolstein d’Offenbach.Tout est si réussi qu’on ne saità qui décerner les médailles !Jérôme Pillement mèneavec beaucoup d’attentionl’Orchestre d’Avignon.Marie-Ange Todorovitch estmagnifique, au mieux de sagrande voix, et soumet tousles cœurs. Le ténor Loïc Félix,craquant, rivalise avec sapartenaire en beautédu timbre, aussi puissantque léger. Tous sont chanteurset acteurs, acrobates même.Bravo surtout à Olivier Grand,à Flannan Obé qui campeun baron Puck cloné deLagerfeld, à Avi Klemberg dontle prince "Paul de Porquerolles"est cousin d’un certain Brice.Les blagues ne sont pasgratuites, la mise en scèneest très construite et metd’entrée dans le vif de laguerre. François de Carpentriesfait une vraie directiond’acteurs, qui sert beaucoupl’action, le sentiment, et avanttout la musique, si complexeet entraînante. Ceux quiredoutaient un peu le décalagehip hop ne regrettent pasle Cancan de rigueur en voyantévoluer et jouter les danseursde Mehdi Fares.Un autre monde. On suitles Walkyries, on rencontreThriller. Au bonheur lyriqueet comique s’ajoute une folieplanétaire, soulignée parles grandes toiles de Caza,impressionnantes, belleset fortes. La guerre, l’amour,le pouvoir : une vraie histoirede science-fiction.

Michèle FIZAINEA 21 h 30 au Domaine d’Ôde Montpellier, ce soiret demain. Tarifs de 5 à 35 €.Tél 04 67 67 68 68.

POLÉMIQUE

Un débat autourdu cas OrelsanUn débat autour de la libertéd'expression s'installe aprèsla déprogrammation durappeur controversé Orelsandu festival des Francofolies dela Rochelle et le retrait de sondisque des bibliothèquespubliques parisiennes. LaLigue des droits de l'Hommey voit une « censure », toutcomme le syndicatSupap-FSU et l'associationdes bibliothécaires de France.Le Prodiss, syndicat desproducteurs et des sallesde spectacles, a égalementcondamné les « pressionsd'associations et depolitiques » qui ont aboutià l’exclusion d'Orelsan desFrancofolies (Ségolène Royalserait intervenu contre lerappeur), en dénonçant une« dérive intolérable ».Orelsan fait l'objet d'unepolémique née du clip d'uneancienne chanson, Sale pute,qu'il ne joue plus sur scèneet qui ne figure pas dansson album. Des associationsont vu dans ses textesune apologie de la violenceenvers les femmes.

COULISSESBéziersConcert gratuitde Gilberto GilDans le cadre du festival Festad’Oc, Gilberto Gil se produiten concert gratuit,le 15 juillet (21 h 30) sur laplace Jean-Jaurès à Béziers. Lepape de la bossa, ancienministre brésilien de laCulture, se consacre ànouveau entièrement à lamusique. Il accompagne unnouvel album Banda largacordel. Autre rendez-vous deFesta d’Oc, mais payant cettefois, le concert de Khaled, le17 juillet (21 h 30) dans lecloître de la cathédraleSaint Nazaire.

Tautavel30 ans de muséeA l’occasion du30e anniversaire de l’ouverturedu musée de la préhistoirede Tautavel, une présentationrenouvelée des collectionsest mise en place à partir du11 juillet. Elle concerne plusparticulièrement les espacesconsacrés à l’Hommede Neandertal et à l’Hommede Cro-Magnon.

QU’EST DEVENUE la dépouille de MichaelJackson ? Hier les spéculations allaient

bon train. Une inhumation au cimetièrehollywoodien de Forest Lawn ? Unecrémation suivie de la dispersion des cendresà Neverland ? Rien de cela n’a été confirmé.

Par ailleurs, il semblerait que Michael Jacksonavait le corps criblé de piqûres d'aiguilles aumoment de sa mort, ce qui renforce lesconjectures sur le rôle qu’aurait pu jouerl’administration de puissants sédatifs dans ledécès du chanteur.

Enchaînements parfaits, séquences émotion, Johnny Hallyday a livré un dernier spectacle triomphal - et pyrotechnique - devant près de 30 000 spectateurs. Photos Olivier GOT

Samedi soir, ce sera la grande fête à Olivia Ruiz. Photo Eric CATARINA

Quelle sépulture pour Jackson ?

La dernière grande leçonde shows de Johnny à Béziers

25 ans : la maturité desFrancofolies de la Rochelle

JEUDI 9 juillet 2009 R1--A