Le Tourisme Religieux en Europe, place et enjeux.le-tourisme-religieux-sujet-epe.weebly.com/uploads/4/6/6/3/... · 0 BTS Tourisme Session 2013-2015 ASSEMAT Victor Le Tourisme Religieux

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BTS Tourisme

Session 2013-2015

ASSEMAT Victor

Le Tourisme Religieux en Europe, place et enjeux.

Sanctuaire de Fatima, Portugal

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« En vérité, je ne voyage pas, moi,

pour atteindre un endroit précis ,

mais pour marcher : simple plaisir de voyager »

Robert Louis Stevenson

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Sommaire

Introduction ............................................................................................................................................. 1

Problématique ......................................................................................................................................... 1

Partie 1 : La nuance entre tourisme religieux et tourisme culturel. ...................................................... 2

A/ Le ciblage de la clientèle ................................................................................................................. 2

B/ Les techniques de ventes ................................................................................................................ 3

C/ Les produits proposés ..................................................................................................................... 5

Partie 2 : Les espaces du Tourisme religieux en Europe et leur place dans le marché touristique

actuel. ...................................................................................................................................................... 7

A/ Les acteurs du tourisme religieux ainsi que les moyens de développements mis en place. ......... 7

B/ Le cas de Cahors ............................................................................................................................. 8

C/ La ville sanctuaire de Fatima ........................................................................................................... 9

Conclusion : ........................................................................................................................................... 12

Sources : ................................................................................................................................................ 14

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Introduction

Le tourisme religieux représente, dans un premier temps, le voyage spirituel avec un but

final. Le fait de faire du voyage une sorte de quête spirituelle le renvoie à l’essence même du

voyage. De nos jours, la forme principale du tourisme religieux est le pèlerinage, ainsi que le

voyage religieux pour des fins de loisirs : visites de sites et de sanctuaires religieux, visites

d’attractions touristiques liées au culte.

Alors que l’on peut assimiler le pèlerinage comme un acte ancré dans une vision très

« croyante » du voyage, la visite de lieux et sites dédiés au culte quant à elle peut

s’apparenter à une approche plus « culturelle » du voyage, et donc moins dédiée à une seule

catégorie de personnes (les croyants). Cependant, la nuance s’applique à l’ensemble des

formes du tourisme religieux, car l’on pourra remarquer au long de cette étude qu’une

généralisation de la demande est en train de s’opérer vis-à-vis de ce produit.

Cette étude s’inscrit dans une démarche de compréhension d’un tourisme trop souvent

oublié bien que pratiqué dans le monde entier. C’est des suites de mon stage de 6 semaines

à l’Hôtel Santo Amaro, dans la ville de Fátima, où se situe le sanctuaire de Fátima, que j’ai

décidé de m’intéresser à ce sujet et tenter d’en apprendre plus. J’avais également eu la

chance de côtoyer Clémence Payrot (référente chemins de St Jacques de Compostelle à l’OT

du Grand Cahors) lors de mon premier stage de BTS Tourisme. Elle m’a transmis une partie

de son savoir sur le sujet et m’a grandement aidé dans la réalisation de cette étude grâce à

ses réponses précises et complètes.

Dans la première partie, nous ferons donc le parallèle entre tourisme de foi, et le tourisme

culturel, en soulignant les différents paradoxes qui permettent de les distinguer. Nous

étudierons ensuite certains espaces et haut lieux du tourisme spirituel en Europe, en

étudiant la place qu’ils occupent et ce qu’ils apportent à l’économie locale, nationale et

mondiale. Enfin, nous établirons un comparatif des destinations étudiées pour comprendre

leurs atouts ainsi que leurs limites, dans le but de rendre compte de l’état du marché actuel.

Problématique -En quoi le tourisme religieux et le tourisme culturel sont-ils étroitement

liés en Europe, et quelle est la place de cette forme de tourisme vis-à-vis des

autres ? (en se basant sur des villes pilotes telles que Fatima, Lourdes,

Cahors, Saint-Jacques de Compostelle.)


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Partie 1 :

La nuance entre tourisme religieux et tourisme

culturel.

A/ Le ciblage de la clientèle

Sans s'interroger plus que ça, tout laisserai à penser que le tourisme religieux serait

exclusivement réservé aux personnes croyantes ou de quelconque confession que ce soit.

Partant de cette hypothèse, j'ai pu découvrir au travers de mes stages (OT du Grand Cahors

et l'Hôtel Santo Amaro à Fatima, Portugal), la diversité de la clientèle, à laquelle je ne

m'attendais pas. Des recherches un peu plus approfondie sur le mode de fonctionnement du

tourisme religieux ainsi que ses cibles m'ont permis, avec l'aide

précieuse de mes contacts sur les lieux de stages où j'ai travaillé.

Lors d'une interview que m'a accordée Clémence Payrot

(responsable du pôle St Jacques de Compostelle à l'OT du Grand

Cahors), j'ai pu en apprendre davantage sur le ciblage et l'origine

de la clientèle par rapport au chemin de Saint Jacques de

Compostelle. A la question de savoir la part de touristes effectuant

le pèlerinage dans un cadre strictement religieux, sa réponse fut

assez étonnante. En effet, elle estime à moins 50% la part de

touristes effectuant le Chemin pour leur foi personnelle. Mais alors

quid des 50% autres pourcent? Il semblerait, toujours selon C.

Payrot que je cite : "St Jacques est aussi une randonnée et bon

nombre des pèlerins sont en fait des marcheurs avant tout. (...) On veut vivre quelque chose,

pas juste visiter ou voir.". En effet, lorsque l'on s'interroge sur le but d'un pèlerinage ou de la

visite de lieux saints, l'aspect culturel, historique et instructif prend une grande dimension.

On ne peut pas passer à côté d'un voyage à Lourdes sans se cultiver. La culture fait partie

Saint Jacques De Compostelle

Clémence Payrot


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intégrante du tourisme religieux, bien que les deux soit dissociable, ils ne peux pas exister de

tourisme religieux sur des sites dénués de tout attrait culture.

Mais alors comment cibler précisément la clientèle pour lui faire découvrir les lieux saints,

comment persuader un client de faire du tourisme religieux?

Comme me l'a expliqué Cristina Pedrosa, en charge du marketing et de la communication

touristique de la région où se situe Fatima (Ourèm), la communication se fait principalement

via Internet aujourd'hui. Cependant elle soulève un point important, car selon elle, 100% des

touristes à Fatima viennent car ils connaissent l'histoire de la ville et savent exactement ce

qu'ils viennent chercher. On pourrait généraliser cela à l'ensemble du tourisme religieux,

puisque c'est une formule de voyage similaire pour chaque destination. Toutefois, la

communication et le marketing joue un rôle important de nos jours. Avec le développement

du numérique et l'avancement des technologies innovantes (Smartphones, panneaux

interactifs...), les acteurs du tourisme religieux ont pu se servir de nouveaux outils afin de

faire la promotion de tel ou tel territoire. Cependant, pour ne prendre que l'exemple de

Fatima, les enseignements religieux mentionne cette ville et par conséquent, l'ensemble des

croyants savent et connaissent que cette ville est un haut lieu de pèlerinage et qu'ils

"doivent" s'y rendre au moins une fois dans leur vie. C'est donc une communication en deux

parties, et encore une fois on peut élargir cette idée à l'ensemble du tourisme religieux :

premièrement, l'enseignement religieux apporte la connaissance des lieux saints et de leur

importance, puis, deuxièmement, les acteurs du tourisme, développe des plans marketing

pour convaincre les clients de se rendre sur ces lieux saints.

Pour ce qui est des touristes non croyants, la plupart sont avant tout attirés par l'expérience

et la découverte d'une autre "culture" et d'un monde auquel ils n'appartiennent pas (celui

de l'Eglise). Dans la majeure partie des cas, comme nous l'indique Clémence Payrot, les

visiteurs "viennent tout seul vu le succès", et ce n'est donc pas la peine de faire des plans de

communication et de marketing très poussés : la clientèle viendra, quoi qu'il arrive, de

manière assez stable et régulière, et c'est là que se situe la force majeure du tourisme

religieux.

B/ Les techniques de ventes

Nul besoin d'être un fervent croyant pour vendre des séjours spirituels à des clients.

Aujourd'hui, les voyageurs intéressés par le tourisme religieux, ou plus globalement les

séjours spirituels, sont de plus en plus nombreux.

Attirés par les lieux sacrés, l'histoire des grandes religions, ou tout simplement à la

recherche de lieux paisibles pour faire un break, le tourisme spirituel est un marché de niche

non négligeable

Selon l'organisation mondiale du tourisme, sur les 90 millions de touristes étrangers qui se


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rendent chaque année en France, 20 millions le font pour des motifs de quête spirituelle et

religieuse. C'est donc 20 millions de personnes, rien qu'en France, à qui il faut vendre un

séjour adapté à leur foi.

L'excellent article de TourMag à propos des techniques de vente face à client en quête de

spiritualité dans ses vacances m'a énormément aidé à comprendre les enjeux du tourisme

religieux. C'est un article qui énumère 10 "règles" à appliquer pour vendre un produit de

type "spirituel".

En effet c'est grâce à cet article que j'ai pu comprendre comment appréhender un touriste

religieux, car ils ressemblent peu aux touristes habituels.

Bien que en recherche de vacances pour se changer du quotidien, il cherche aussi des

vacances en quête de sens, il veut découvrir le patrimoine religieux d'une région, prendre le

temps de se ressourcer ou de se mettre au vert. Il cherche avant tout un mélange entre

repos et découverte, tout cela dans un cadre où il peut exercer et développer sa foi.

Il semble important de noter que les clients cherchent également des activités récréatives

durant leur séjour religieux, et environ 40% d'entre eux souhaitent avoir au moins la moitié

de leur voyage dédié à des activités non pieuses et en dehors de la religion. Cet aspect et ces

chiffres renforcent l'hypothèse d'une certaine similitude avec le tourisme culturel. Ce n'est

pas simplement la religion qui pousse un voyageur à se déplacer, c'est également la

découverte d'un patrimoine historique et un certain besoin de simplicité.

En tenant compte de ces paramètres, le vendeur doit donc anticiper et analyser chaque type

de client afin de lui proposer le meilleur séjour possible.

La majeure partie du temps, le client cherche donc un voyage centré autour de la religion,

avec des activités variées, du temps de repos ainsi qu'un prix très abordable pour

l'hébergement, la restauration et les services. Fort heureusement pour le vendeur, il n'y a

pas de technique spéciale à utiliser face à ce genre de clients, seulement du bon sens et de la

compréhension. En effet, le touriste religieux cherche un produit simple et ne veut pas

s'embêter à chercher LA perle rare. Il se contente généralement de ce qu'il y a, en restant

conscient que ce ne sera pas forcement le grand luxe, mais qu'importe, il est là pour

découvrir, pas pour faire des séances de SPA.

De plus, la fidélisation est un point très important du tourisme religieux et les agents de

voyages se doivent de satisfaire leurs clients, car bien que développé, le tourisme spirituel

reste un tourisme de niche où ce sont souvent les mêmes personnes qui voyage. Un travail

sur l'affectif et le contact direct avec le client est donc préférable afin d'instaurer un climat

de confiance avec son client.


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C/ Les produits proposés

Un des produits les plus intéressants du secteur touristique, c'est incontestablement le

pèlerinage. Un produit alliant un public large et variés (aussi bien des jeunes que des

retraités ou de Cadre Moyen Supérieurs), s'étalant souvent sur des périodes longues voire

très longue et générant un revenu important

pour les villes traversées.

En prenant l'exemple de la ville de Cahors, située

sur la Voie Du Puy de la Saint Jaques de

Compostelle, nous pouvons en effet constater

qu'avec plus de 12 000 pèlerins accueillis chaque

année, c'est tout l'économie touristique qui à le

vent en poupe.

6 hébergements aménagés et réservés aux

pèlerins existent sur le territoire du Grand

Cahors, à des prix défiant tout concurrence.

Cependant certaines chambres d'hôtes ou hôtel

ou camping profitent aussi largement de cette

clientèle (Environ 250 lits sur le GRAND CAHORS si on compte tout cet ensemble).

Le pèlerinage représente donc un vrai atout pour la ville, avec une génération importante

d'emplois et de chiffre d'affaire.

Il existe également le tourisme religieux plus classique, qui consiste à visiter des sites tel que

des sanctuaires, lieux saints, etc...

Concernant cette dernière forme, un exemple tout indiqué semble être celui de la ville de

Lourdes, deuxième plus grand parc hôtelier de France, qui accueille chaque année plus de 6

millions de touristes, français et étrangers. Ici le produit est complètement différent et se

compose souvent de l'hébergement et des visites. C'est un produit plus sédentaire que celui

du pèlerinage, qui offre la possibilité de découvrir pleinement un lieu (comme la grotte de

Lourdes ou le sanctuaire de Fatima par exemple). Comme nous l'indique les chiffres de l'OT

de Lourdes, les clients restent en moyenne 3 jours sur place, afin de découvrir le site, ses

alentours et avoir le temps d'acheter des souvenirs dans les nombreuses boutiques

adjacente à la grotte. Ce sont donc en majorité des courts-séjours qui sont vendu dans les

sites majeurs du tourisme religieux, comme me l'a confirmé Cristina Pedrosa, en m'indiquant

que la durée moyenne d'un séjour à Fatima était de 3.5 jours, majoritairement des gros

groupes.

On a donc un modèle de voyage assez simple principalement composé de courts séjours,

souvent effectués par des groupes. J'avais notamment pu constater cette dernière indication

lors de mon stage à l'Hôtel Santo Amaro (Fatima, Portugal). En effet, plus de 90% de la

fréquentation était des groupes et plus de 80% des clients effectués des séjours de 2 à 5

Voie Du Puy côté français


6

jours. Cependant, certains groupes avaient optés pour des séjours plus longs, comprenant le

sanctuaire de Fatima, ainsi que la région d’Ourèm dans sa globalité.

Cette dernière remarque permet d'appuyer le fait que le tourisme religieux se développe

peu à peu comme une forme de tourisme complète et attractive, avec des offres ciblées

mais pouvant plaire à un public plus large (l'ajout d'activités supplémentaire non pieuses au

produit ainsi que l'élasticité des durées de séjours).

Sanctuaire de Fatima


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Partie 2 :

Les espaces du Tourisme religieux en Europe et

leur place dans le marché touristique actuel.

A/ Les acteurs du tourisme religieux ainsi que les moyens de

développements mis en place.

Le tourisme religieux est aujourd'hui un des poumons de l'économie touristique en France et

en Europe. Il n'est donc pas normal de voir les Etats, les régions et les municipalités

s'impliquer dans la gestion, la protection et la promotion de leurs sites religieux majeurs.

En effet, que ce soit à l'échelle nationale ou locale, les pouvoirs publics ont bien compris que

le tourisme religieux représentait une manne

financière importante et que son

développement était à encourager. Dans

certaines communes comme la ville de

Cahors, la mairie met en place régulièrement

des restaurations de monuments

(notamment la Cathédrale Saint-Etienne), et

également des aménagements spécifiques

pour les pèlerins : ajout de coquille saint

jacques sur les trottoirs de la ville pour guider

les voyageurs sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle.

Outre ces aménagements "de façade", la Ville de Fatima à par exemple rendu accessible aux

personnes à mobilité réduite, aux aveugles et au sourd, la plupart des musées de la ville ainsi

que le sanctuaire.

Il en va de même pour la ville de Lourdes, avec le plan de réaménagement de la Grotte lancé

durant l'hiver 2014-2015, visant à rendre plus cohérent le parcours des pèlerins, à favoriser

le silence dans le lieu, pouvoir améliorer le flux des groupes durant la haute saison et

renforcer l'harmonie du site. Dans ce cas précis, c'est également une nécessité que de

procéder à ces aménagements, tant pour le confort des touristes que pour leur sécurité. En

effet, la Grotte est très souvent soumises aux crues du Gave de Pau, et cela

endommageaient fortement l'édifice. Ces aménagements auront donc également un effet

bénéfique face aux crues, grâce à des "remodelage" du paysage avoisinant.

C'est donc dans un effort d'améliorations du produit, et de mise en valeur du site que les

Coquille saint jacques sur les trottoirs cadurcien


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acteurs du tourisme religieux s’efforcent de constamment rechercher de nouvelles idées

pour développer le marché, avec des résultats très souvent encourageants.

Dans ce grand développement, les hôteliers, les restaurateurs ainsi que les boutiquiers

environnants au(x) site(s) jouent un rôle majeur. En effet, face au flux constant de touristes

(la saisonnalité n'a que très peu d'influence sur le tourisme religieux), les prestataires de

services se doivent d'innover constamment et de renforcer leurs produits au quotidien.

Face une clientèle variée, parfois âgée et parfois jeune, il faut constamment qu'ils s'adaptent

et se renouvèlent, pour satisfaire l'ensemble des clients. C'est le cas des boutiques de

souvenirs, qui laissent petit à petit de côté les objets traditionnel pour se retourner vers le

public plus jeune, moins consommateurs, plus méfiant et également moins dépensier.

Le travail commun des pouvoirs publics et privés permet donc des actions sur les territoires,

pour les rendre toujours plus attractifs et toujours plus compétitifs face à la concurrence.

B/ Le cas de Cahors

A l'origine, la ville de Cahors était une ville de banquiers, réputée pour sa prospérité et

également pour sa cathédrale et son évêque, devenu plus tard pape de l'église catholique.

C'est également un point de passage incontournable du Chemin de Saint Jacques de

Compostelle. Ainsi chaque année, plus de 12000 pèlerins passent au moins une journée dans

la ville de Cahors. J'ai demandé à Clémence Payrot sont avis par rapport à l'apport du

Chemin de Saint Jacques sur l'économie locale et départementale, sa réponse fut la suivante

: "L'impact pour Saint Jacques est énorme. Parce que c'est un chemin qui "revit" depuis une

trentaine d'année, que l'affluence se maintient. C'est une rando mythique, les gens viennent

du monde entier pour la faire. Ce n'est pas une destination touristique tendance qui peut

passer de mode en 5 ans. Donc c'est un vrai moteur de développement. Des hébergements

(de tout type) se créé autour mais aussi des commerces, des restaurants ...Le randonneur est

obligé de se réapprovisionner régulièrement, de se loger (pas de résidences secondaires ou de

maisons d'amis) tous les jours donc c'est une manne financière très importante. "

On peut remarquer par sa réponse toute l'importance du tourisme à l'échelle locale pour les

commerces, l'hôtellerie et les restaurateurs et les prestataires en général. De plus, c'est une

source de revenu et de fréquentation stable pour la ville, qui assure une certaine notoriété

au territoire. Bien entendu, lorsque les pèlerins passent à Cahors, ils visitent bien entendu

les autres monuments, découvrent la ville et deviennent de futurs clients potentiel comme

le soulève Clémence Payrot : " il faut faire en sorte de les accueillir de la meilleure façon

possible et donc fidéliser ces pèlerins qui peuvent revenir en tant que touristes."


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Pèlerins traversant le Pont Valentré - Cahors

Afin de mettre en œuvre ces techniques, la municipalité, l'office de tourisme et l'ADT du Lot

sont constamment en recherche de perfectionnement de l'accueil, de l'information et de la

qualité. En effet, "Des plans d'actions sont menés pour de la valorisation culturelle ou mettre

en avant l'inscription UNESCO». Par plan d'action elle entend notamment la marque déposée

Lot, le marque Qualité Tourisme de l'Office de tourisme, l'installation de signalétique, au sol

et sur panneau pour guider les touristes à travers la ville.

Tous ces éléments servent de manière significative les intérêts de la ville et du département.

En effet, lors des dix dernières années, le tourisme s'est largement développé dans le Lot,

avec la création de territoire comme celui du Grand Cahors et celui du Grand Figeac, avec

pour objectif de concentrer les forces des territoires vers des objectifs commun. Dans le

cadre du tourisme religieux, l'association du Grand Figeac et du Grand Cahors est notable

avec la construction d'une vélo route reliant les deux villes et permettant aux pèlerins

d'effectuer leur trajet de manière sécurisée, à pied ou à vélo.

Le Lot est donc l'exemple parfait d'un territoire cherchant à se moderniser tout en

conservant ses atouts et en les améliorant. La fréquentation globale de la ville étant en

hausse chaque année, il semble juste d'affirmer que la ville à su tirer profit d'un patrimoine

religieux et culturel, pour en faire une attraction à l'échelle nationale voire internationale (en

effet la fréquentation étrangère est majoritairement britannique ou hollandaise et constitue

environ 30% des touristes).

C/ La ville sanctuaire de Fatima

L'histoire de Fatima est assez récente, elle remonte à 1917, lorsque trois jeunes berger

aurait étés témoins de l'apparition de la vierge Marie. Le 13 Octobre de la même année

aurait également vu 70 000 personne assisté au miracle du soleil tournoyant sur lui-même.

C'est à partir ce moment là que Fatima va connaitre la renommée qu'on lui connait

aujourd'hui, et que les pèlerins vont commencer à affluer. Selon les chiffres de l'Office du

tourisme de Fatima, la ville accueille 5 millions de touristes annuellement, donc plus de 20%

pour la seule journée du 13 Octobre.


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Tout l'attrait du lieu réside dans le fait que lorsque la vierge apparu aux trois enfants, elle

leur confia chacun un secret, aujourd'hui toujours non dévoilé. C'est cet aspect mystérieux

et mystique qui attire les pèlerins et qui confère son dynamisme à la ville.

Cependant, comme me l'a expliqué Cristina Pedrosa, trois acteurs majeurs sont responsable

du développement de la ville depuis 1917 :

-L'Eglise qui a été responsable du développement de la ville et du sanctuaire. Par

exemple, à Fatima, immédiatement après les apparitions, des chapelles et des structures

religieuses ont été construites, telles que la basilique, l'esplanade... Plus récemment, l'église

de la Très Sainte Trinité a été inaugurée en 2007.

-Les investisseurs privés qui ont été responsable de l'équipement entrant, comme les

hôtels et les logements privés, les restaurants, les musées et aussi toute sorte d'installations

qui favorisent l'activité touristique (boutiques, galeries marchandes...)

-Les pouvoirs publics, qui comprennent la municipalité de Ourém - responsables des

politiques de planification et d'aménagement urbaine, de l'administration et des

infrastructures locales. Le Turismo Centro de Portugal (organisme comparable à Atout

France) en tant qu'autorité de tourisme régional. Cet organisme contribue aux objectifs

globaux de la politique nationale du tourisme tout en assurant le développement et la

valorisation des ressources touristiques régionales. Il surveille également l'offre des

ressources touristiques et il est en charge de la promotion de la région sur le marché

national.

De plus, la ville travaille énormément

en collaboration avec les nombreux

musées, afin de les rendre plus

modernes et plus accessibles

(installation de rampes handicapés

sur chacun des musées principaux de

Fatima, réfection de la façade et de la

structure du musée de Cire, etc...)

Fort de ces atouts, Fatima a donc été

développée sur un modèle

économique "participatif" qui fait

intervenir les publics et les privés. A

tel point qu'aujourd'hui, la ville

possède un parc hôtelier de plus 10 000 lits, un des plus grands du Portugal. Bien entendu,

lors d'événements comme la venue du pape ou encore des fêtes religieuses importante, les

gens affluent de toute part et le parc hôtelier et insuffisant. C'est une problématique a

laquelle réfléchisse les pouvoirs publics ces dernières années, afin d'agrandir le parc hôtelier

pour éviter la récupération des profits par les hébergements non marchands et la sous-

location d'appartement.

Statue du Christ au Musée de Cire de Fatima


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Bien que déjà bien exploité, il reste encore beaucoup à faire pour rendre Fatima encore plus

attractive et encore plus importante dans le paysage touristique mondial. Bien que la

tendance soit à l'économie, surtout pour un pays comme le Portugal, il 'en serait pas moins

intéressant que de travailler à étendre l'influence de Fatima, à coup d'aménagements,

d'amélioration et de communication autour du site de Fatima, afin que la ville ait la place

qu'elle mérite sur le marché du tourisme mondial.


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Conclusion :

De cette étude et ces recherches, nous pouvons tirer des enseignements sur la pratique et la

mise en place du tourisme religieux en Europe. En effet, nous avons pu définir cette forme

de tourisme, la situer économiquement, et nous avons pu la comparer à une autre forme

très proche, celle du tourisme culturel.

Premièrement, il existe une différence entre la clientèle venant faire du tourisme religieux,

et celle désireuse de se cultiver en visitant des lieux culturels. Cette nuance réside

premièrement dans les motivations, en effet, le voyageur qui se rend par exemple à Lourdes

pour y effectuer un voyage mystique avec une dimension religieuse très forte est totalement

différent de celui qui vient seulement apprécier le charme d’une ville chargée d’Historie.

C’est ce postulat qui a servi de base cette étude, en partant du fait qu’un touriste spirituel va

certes réaliser sensiblement les mêmes activités qu’un touriste lambda, mais qu’il aura

d’autres attentes et des revendications différentes (bon marché, confort standard, il n’est

pas forcement là pour apprendre, car bien souvent il a déjà eu connaissance des lieux, et

viens simplement pour les « voir ».

Par conséquent, nous avons pu établir qu’il existait un « double » ciblage dans le cadre du

tourisme religieux : premièrement, il faut identifier le client croyant et le client non croyant,

afin de mieux analyser leurs attentes et proposer des circuits adaptés. Dans un second

temps, il reste à mettre sur place des techniques de vente adaptées à chaque type de

clientèle. Ainsi, l’article de TourMag résumait parfaitement les qualités requises pour vendre

une destination religieuse à n’importe quel type de client. La principale chose qui ressort de

cet article est qu’il faut être doué d’un certain talent d’adaptation afin de pouvoir répondre

à la demande d’une clientèle aussi variée qu’exigeante. Cela prouve une fois de plus que le

domaine du tourisme religieux est extrêmement complexe à gérer, car l’on peut se retrouver

face à tout type de CSP, du simple ouvrier au chef d’entreprise.

Bien entendu, il faut avoir en tête une large gamme de produit à proposer pour faire face à

ces demandes. L’avantage du tourisme religieux est qu’il peut s’effectuer à pied, en bus, en

voiture, à cheval, bref, par tous les moyens possibles et imaginables. C’est donc

naturellement que les produits proposés sont extrêmement variés et très compliqué à

référencer. Il n’existe pas de produit « phare » ou « type » dans ce genre de voyage. Bien

que le pèlerinage reste la formule la plus souvent effectuée, elle ne constitue pas un produit

en elle-même, étant donné qu’aucune agence de voyage de ne va vendre ce genre de

parcours. Cependant, des produits plus classiques tels que des courts ou moyens séjour sur

des sites religieux majeurs reste des produits extrêmement demandés.

En s’attardant un peu plus sur des cas concrets, nous avons pu constater que le tourisme

religieux bénéficie de l’appui des pouvoirs publics et de particuliers afin de se développer et

grandir. En effet, à grand renforts d’investissement, d’aménagements et de réhabilitation,


13

les principaux lieux du tourisme religieux retrouvent une place concrète et fiable dans le

marché du tourisme mondial, à l’image de Lourdes, qui prévoit de grands travaux sur le site

de la Grotte afin de la rendre plus « pratique » et moins contraignante pour les touristes.

Dans le même temps, dans d’autres villes comme Cahors, des travaux plus esthétiques sont

effectués. En effet, en collaboration avec l’Office du Tourisme, la mairie et le département

ont tenté de créer une « atmosphère Saint Jacques » afin que les pèlerins puisse avoir accès

facilement aux principaux point d’intérêts de la ville et puisse trouver leur chemin facile.

En outre, ces aménagements permettent également de dynamiser le territoire pour les

autres formes de tourisme (tourisme culturel, tourisme urbain, etc…), mais également au

niveau de l’emploi. En effet, la création d’un pôle Saint Jacques de Compostelle à Cahors a

permis la création de trois emplois à temps plein. Cela peut paraitre anecdotique, mais si

l’on se place sur une échelle plus grande comme les villes de Lourdes ou Fatima, les chiffres

sont bien plus importants et la génération d’emploi est bien plus forte. L’hôtellerie, la

restauration et les services sont les trois poumons de l’économie de ces deux villes, et tout

cela est impulsé via le tourisme religieux.

Si l’on devait donc définir le tourisme religieux à notre époque, on pourrait associer cela à un

moteur économique local et régional pour les villes qui en profite. L’impact économique est

énorme, et n’affecte pas seulement le milieu du tourisme, puisque plus que des touristes, il

amène des consommateurs.

En conclusion, nous pouvons donc dire que tourisme religieux et tourisme culturel sont deux

éléments étroitement liés, le patrimoine religieux étant également un patrimoine culturel. La

réciproque n’est cependant pas tout le temps vrai, culturel ne voulant pas

systématiquement dire religieux.

De plus, dans le paysage touristique européen, bien que discret, le tourisme religieux n’en

demeure pas moins un des plus pratiqué. Légèrement en recul vis-à-vis des formes plus

ludique de tourisme comme le balnéaire ou le tourisme blanc, pratiquées par la majeure

partie des touristes, la religion attire toujours et attirera encore longtemps. Grâce à son lien

inéluctable avec la religion et le fait que celle-ci fût/est/sera pratiquée (n’importe laquelle

qu’elle soit) partout dans le monde, en font un élément inéluctable du paysage touristique

européen et mondial. Telle est la force tourisme spirituel, il saura traverser les siècles, les

crises sans jamais faiblir.


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Sources :

-Mémoire de M1 & M2 de Clémence Payrot.(format PDF)

-Mémento du tourisme

-Wikipédia

-http://sdt.unwto.org/sites/all/files/pdf/summary_fr.pdf

-http://tourisme-marketing.blogspot.fr/2009/05/le-tourisme-religieux-quelques.html

-ADT du Lot

-OT du Grand Cahors

-OT de Lourdes

-OT de Fatima

-http://www.parcoursfrance.com/actualites/le-tourisme-religieux-en-france-les-destinations-cles-en-

regions/

- http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Des-hoteliers-de-Fatima-et-de-Lourdes-renforcent-

leur-cooperation-2013-08-23-1001542

- http://www.tourmag.com/10-arguments-cles-pour-vendre-des-sejours-autour-du-tourisme-

religieux_a52386.html

-http://fr.lourdes-france.org/evenement/espace-grotte-amenagement-travaux

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