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Le travail dans la peau, mais l'âme maganée: la réalité des professionnelles et professionnels des commissions scolaires Angelo Soares UQAM Dép. Organisation et ressources humaines Mai 2006

Le travail dans la peau, mais l'âme maganée: la ... · Les échelles de Beck •La dépression •L’anxiété ... L’inventaire de dépression de Beck – c’est l’échelle

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Le travail dans la peau, mais l'âme maganée:la réalité des professionnelles et

professionnels des commissions scolaires

Angelo Soares

UQAM

Dép. Organisation etressources humaines

Mai 2006

RemerciementsPour tout le support, l’encouragement, la confiance et leursimplications dans ce projet qu‘elles et ils nous ont accordés,j’aimerais dire

MERCI à :• Diane Benoît• Pierre Bouchard• Lucie Lepine• Françoise Loranger• Sophie Massé• Jacques St-Onge• Gilles Thibault

Un Merci spécial aussi àNicole Lepage etPierre Lefebvre

La santé mentaleUn jour, dans une de ses conférences quelqu’un del’audience a demandé à Freud : « Qu’est-ce qu’une viesaine?» L’audience s’attendait à une longue digressionde la part du père de la psychanalyse pour expliquercette question si centrale dans nos vies. Sa réponse futbrève : « aimer et travailler » tel était sa prescriptionpour avoir une vie saine et ainsi développer descomportements permettant d’assurer « la dignitéhumaine », le « mode de vie démocratique » et dedonner un sens à sa vie.

Le travail et la santé mentale

Le milieu de travail a un impact important surla santé mentale :

– Facteur structurant, source de plaisir et de bien-êtrepsychologique ;

– Facteur de déstructuration, de souffrances et deproblèmes de santé physique et mentale.

La santé mentale

Donc, il nous reste à préciser comment lemonde du travail va contribuer à favoriserou non ce processus d’adaptation entre lapersonne et son milieu.

La recherche

Méthodologie

• Recherche quantitative

• Questionnaires remis à tous lesmembres de la FPPE - CSQ

• 1873 réponses valides– taux de réponse de  37%

Le profil des participant-e-s (%)

73,7

26,3

95,8

4,2

0

20

40

60

80

100

Sexe Origineethnique

Femme Homme

Canadiens Immigrants

L ’âge (%)

32,7%

28,0%12,8%0,2%

26,3%

20 ans et moins 20-30 30-40 40-50 51 et plus

Moyenne d ’âge :43,2 ans

Scolarité

(%)(%)

1,21,2DoctoratDoctorat49,849,8MaMaîîtrisetrise45,545,5BaccalaurBaccalaurééatat2,22,2CertificatCertificat1,41,4CollColléégial completgial complet

51%

Maîtrise

Salaire (%)(en mil de dollars)

0,4

3,2

26

68,9

1,5

0

10

20

30

40

50

60

70

12 et moins 12 - 30 30 - 50 50 - 70 70 et plus

Lieu de travail

5,45,4Formation professionnelleFormation professionnelle

7,87,8ÉÉducation des adultesducation des adultes

31,331,3ÉÉcole secondairecole secondaire

38,138,1ÉÉcole primairecole primaire

17,417,4Centre administratifCentre administratif

(%)(%)

Service

5,45,4Services administrativesServices administratives

73,473,4Services complServices compléémentairesmentaires

21,321,3Services pServices péédagogiquesdagogiques

(%)(%)

Nombre de lieux de travail

21,021,0Cinq lieux de travail et plusCinq lieux de travail et plus

6,36,3Quatre lieux de travailQuatre lieux de travail

12,012,0Trois lieux de travailTrois lieux de travail

19,219,2Deux lieux de travailDeux lieux de travail

41,541,5Un seul lieuUn seul lieu

(%)(%)

Indicateurs de la santé mentale

• la détresse psychologique,• la dépression,• l’anxiété,• le désespoir,• l’épuisement professionnel

L ’adaptation :deux types de réactions

Spécifiques :Émotions

Non spécifiques :Stress

Les trois phases du syndromed’adaptation

Le stress

• Le stress peut être défini comme unensemble des réponses physiques etémotionnelles qui se produisent quandles exigences de la situation necorrespondent pas aux capacités, auxcompétences, aux ressources ou auxbesoins de l’individu.

Un modèle du stress

StressStress

•• LoisirsLoisirs•• Amour Amour•• Sexe Sexe•• Soutien Soutien•• Sommeil Sommeil

Le sommeil

Nombre d’heures en moyenne desommeil par nuit

5,05,0Neuf heures et plusNeuf heures et plus

32,532,5Huit heuresHuit heures

43,543,5Sept heuresSept heures

19,119,1Six heures et moinsSix heures et moins

(%)(%)

Troubles du sommeil(Au cours de la dernière semaine)

53,553,5Du rDu rééveil au milieu de la nuitveil au milieu de la nuit

49,149,1Du rDu rééveil prveil préématurmaturéé

42,642,6Du mal Du mal àà vous endormir ou vous endormir ou àà dormir dormir àà cause causedes pensdes penséées ou des images es ou des images àà propos de votre propos de votretravail qui vous passaient par la ttravail qui vous passaient par la têête.te.

33,933,9De lDe l’’insomnieinsomnie

12,912,9Des cauchemars en lien avec votre travailDes cauchemars en lien avec votre travail

53,653,6De la difficultDe la difficultéé avec votre sommeil avec votre sommeil

(%)(%)

La détresse psychologique• Santé Québec• PSI - 14 items• À partir des études épidémiologiques menées à l’aide de

mesures de détresse psychologique,on retrouve qu’enmoyenne, entre 15 et 20% de la population en général présenteun problème de détresse psychologique sévère. Le PSI évaluel’indice de détresse psychologique et il est composé de 4 sous-échelles : anxiété, dépression, irritabilité et problèmes cognitifs

• Pour déterminer les pourcentages de répondants qui présententdes problèmes de détresse psychologique d’intensité faible etmodérée, Ilfeld a fixé le seuil au 60e percentile.

• Le coefficient de cohérence interne de l’échelle atteint 0,91pour l’ensemble de l'échantillon

La détresse psychologique

24,224,2Troubles cognitifsTroubles cognitifs

22,022,0AgressivitAgressivitéé

20,620,6DDéépressionpression

33,433,4AnxiAnxiééttéé

24,224,2Indice globalIndice global

EGEG

La détresse psychologique (%)

15,415,414,214,220,420,423,223,220,920,95ieme5ieme

33,433,451,451,433,533,535,535,541,341,3ÉÉlevlevéé

18,018,037,237,213,113,112,312,320,420,44ieme4ieme

30,530,515,715,722,022,031,131,118,518,53ieme3ieme

14,714,70020,620,617,517,518,918,92ieme2ieme

21,421,432,932,923,923,915,915,921,321,31er1er

IlfeldIlfeldIrr.(%)Irr.(%)

IlfeldIlfeldCog.(%)Cog.(%)

IlfeldIlfeldAnx. (%)Anx. (%)

IlfeldIlfeldDDéép. (%)p. (%)

IlfeldIlfeldGen. (%)Gen. (%)

Surmenage

Une fatigue que le sommeil ne parvient pastoujours à réparer totalement. La fatiguerésiduelle s ’accumulant, il en résulte unétat d ’épuisement caractérisé par la pertedu dynamisme, l ’asthénie, l ’anxiété etparfois la confusion mentale

L’épuisement professionnel

L’épuisement professionnel

« En tant que psychanalyste et praticien, je me suisrendu compte que les gens sont parfois victimesd'incendie, tout comme les immeubles.  Sous latension produite par la vie dans notre mondecomplexe, leurs ressources internes en viennent àse consommer comme sous l'action des flammes,ne laissant qu'un vide immense à l'intérieur, mêmesi l'enveloppe externe semble plus ou moinsintacte » (L'épuisement professionnel : La brûlureinterne, page 3)

L'épuisement professionnel

Un syndrome psychologique impliquant unépuisement physique et émotionnel, quiconduit au développement d'une image desoi inadéquate, d'attitudes négatives autravail avec perte d'intérêt et de sentimentspour autrui.

(Christina Maslach)

L’épuisement professionnel(Trois dimensions - 1)

• L’épuisement émotionnel - sentimentd’épuisement et de vide intérieur provoqué parle travail, à l’appauvrissement des ressourcesémotionnelles et au sentiment de ne pluspouvoir donner à autrui au plan psychologique.

L’épuisement professionnel (Trois dimensions - 2)

• La dépersonnalisation - sentimentsnégatifs et cyniques et des réponsesimpersonnelles à autrui et peut conduire à ladéshumanisation progressive des différentsrapports sociaux.

L’épuisement professionnel (Trois dimensions - 3)

• Le faible accomplissement personnel -sentiments d’incompétence professionnelle et demanque d’accomplissement personnel dans letravail. Plus la personne fait d'efforts pour faireface à son travail, plus elle s'épuise, plus elle perdson efficacité, plus elle se démotive, ainsi il seforme une boucle où elle va finir par douter de sespropres capacités, elle va baisser les bras et elle vafinir pour éprouver un réel manqued'accomplissement.

Épuisement professionnel (%)

98,598,54,94,927,927,9ÉÉlevlevéé

1,21,215,915,929,629,6ModModéérréé

0,30,379,279,242,542,5FaibleFaible

AccomplissementAccomplissementpersonnelpersonnel

DDéépersonnalisationpersonnalisationÉÉpuisementpuisementÉÉmotionnelmotionnel

Le service n’est pasdéshumanisé

Baissent pas les bras

Épuisement professionnelet

détresse psychologique

• La détressepsychologique survientquand il y a unediscordance entre lesexigences du travail etles capacités del’individu de s’adapter.

• L’épuisement peut êtreconsidéré comme lestade final, une rupturedu processusd’adaptation, le résultatd’une longue période dedétresse.

Épuisement professionnelet

dépression• L’épuisement

professionnel est associéau travail,

• L’épuisement estspécifique à un contexteet il est non-envahissant

• La dépression segénéralise à traverstoutes les sphères de lavie.

• La dépression n’est passpécifique à un contexte

Deux phDeux phéénomnomèènes diffnes difféérents, mais il y a un certainrents, mais il y a un certainchevauchement : chevauchement : éépuisement puisement éémotionnel et dmotionnel et déépressionpression

Épuisement professionnelet fatigue chronique

• L’épuisement est non-envahissant.

• La fatigue chronique estune fatigue persistante etsans motifs.

• Symptômes physiques:fièvre, ganglions lympha-tiques douloureux…

LL’é’épuisement peut puisement peut êêtre un dtre un déénominateur commun entre lesnominateur commun entre lesdeux concepts, mais dans ldeux concepts, mais dans l’é’épuisement il y a lepuisement il y a le

ddééveloppement des attitudes et comportements nveloppement des attitudes et comportements néégatifs,gatifs,cynisme, dans la fatigue chronique noncynisme, dans la fatigue chronique non

Les échelles de Beck

• La dépression• L’anxiété• Le désespoir

• Ce sont des instruments d’autoévaluation trèsutilisés et validés pour les populationsfrancophones pour évaluer la gravité dessymptômes de la dépression, de l’anxiété et dudésespoir

La dépression• La dépression est l’un des troubles psychiatriques les

plus fréquents, elle comporte une perte de l’intérêt ou duplaisir dans toutes ou presque toutes activités, C’est uneimpression de mal-être généralisé. Il existe comme unflou théorique autour de ce concept et il est très difficilede la définir.

• La dépression serait comme « une panne du désir devivre, une perte de tout intérêt »

• La signification de la « dépression » n’est pas la mêmepour tout le monde. La représentation psychiatrique dela dépression est définie à partir de symptômes reconnus

La dépression• Le BDI – L’inventaire de dépression de Beck – c’est

l’échelle subjective la plus utilisée pour la dépression.Vingt et un items mesurent la tendance à ladépression d’un individu donné. Son score maximal(= 63) indique une dépression profonde.

• Le coefficient de cohérence interne de l’échelleatteint 0,92 pour l’ensemble de l'échantillon

Les symptômes de la dépression• Tristesse• Pessimisme (31%)• Échecs dans le passé• Perte de plaisir (38%)• Sentiments de culpabilité• Sentiment d'être puni(e)• Sentiments négatifs envers soi-

même• Attitude critique envers soi(35%)• Pensées ou désirs de suicide(10,7%)• Pleurs• Agitation (45%)

• Perte d'intérêt• Indécision• Dévalorisation• Perte d'énergie (69%)• Irritabilité (41%)• Modifications dans les

habitudes de sommeil• Modifications de l'appétit• Difficulté à se

concentrer(42%)• Fatigue (66%)• Perte d'intérêt pour le sexe

(41%)

La gravité de la dépression (%)

2,32,3DDéépression spression séévvèèrere(29 - 63)(29 - 63)

6,06,0DDéépression moyennepression moyenne(20 - 28)(20 - 28)

11,511,5DDéépression lpression lééggèèrere(14 - 19)(14 - 19)

80,280,2Pas de symptPas de symptôômesmes (0 - 13 ) (0 - 13 )

EGEG

8,3

L’anxiété• L’anxiété peut être comprise comme le sentiment

d’appréhension craintive d’un danger à venir oud’une malchance accompagnée d’un sentiment dedysphorie ou de symptômes somatiques de tension.C’est un sentiment de malaise, de terreur face à unpéril de nature indéterminée.

• L'anxiété doit être distinguée de la peur qui répond àune situation menaçante réelle. Dans les situationstraumatiques, les symptômes de l’anxiété sontfréquemment présents.

L’anxiété

• L'inventaire d'anxiété de Beck est une liste de21 items qui mesurent la tendance à l’anxiétéd’un individu donné. Son score maximal (= 63)indique une anxiété sévère.

• Le coefficient de cohérence interne del’échelle atteint 0,89 pour l’ensemble del'échantillon

La gravité de l’anxiété (%)

1,81,8AnxiAnxiééttéé s séévvèèrere( 26 - 63 )( 26 - 63 )

5,15,1AnxiAnxiééttéé moyenne moyenne(16 - 25 )(16 - 25 )

20,620,6AnxiAnxiééttéé l lééggèèrere( 8 - 15)( 8 - 15)

72,572,5Pas de symptPas de symptôômesmes (0 - 7) (0 - 7)

Indice global (0 Indice global (0 –– 63 ) 63 )

EGEG

6,9

Le désespoir

• Le désespoir apparaît lorsque les possibilités deconstruction par l’individu des réponses et desréactions pour faire face à un événementsemblent être bloqués.

• L’échelle de désespoir de Beck est une mesure dela tendance au pessimisme d’un individu. Plusparticulièrement, l’échelle sert à mesurer la visionnégative de l’avenir. elle évalue les potentialitéssuicidaires de l’individu.

Le désespoir• Vingt questions vérifient le niveau de pessimisme

chez l’individu. Son score maximal (=20) indique untrès profond désespoir. Un score supérieur à 8suggère fortement un risque suicidaire

• La personne dans un état de désespoir s’attend à dessituations mauvaises ou négatives dans les domainesles plus importants de leurs vies et elle croit que rienne peut changer cette situation.

• Le coefficient de cohérence interne de l’échelle atteint0, pour l’ensemble de l'échantillon

Le désespoir (%)

1,81,8SSéévvèèrere(15 et plus)(15 et plus)

8,38,3MoyenMoyen(9-14)(9-14)

31,331,3LLéégerger(4 - 8)(4 - 8)

58,658,6AsymptomatiqueAsymptomatique(0 - 3 )(0 - 3 )

Indice global (0 Indice global (0 –– 20) 20)

EGEG

10,1%

Conditions de travailConditions de travailLeadershipLeadership

DDééveloppement desveloppement descompcompéétencestencesNouvelles technologiesNouvelles technologies

Violences au travailViolences au travailÉÉquilibre travail & famillequilibre travail & familleRelations avec la clientRelations avec la clientèèleleCohCohéérence des valeursrence des valeursJustice organisationnelleJustice organisationnelleCoopCoopéérationrationReconnaissanceReconnaissanceContrContrôôle / Autonomiele / AutonomieCharge de travailCharge de travail

VariablesVariablesOrganisationnellesOrganisationnelles

ProblProblèèmes cardiaquesmes cardiaques

ProductivitProductivitéé faible faibleAccidents de travailAccidents de travail

Basse qualitBasse qualitéé des produits des produitset serviceset services

Conflits, GrConflits, GrèèvesvesTaux de roulement Taux de roulement éélevlevééAbsentAbsentééismeisme

SymptSymptôômesmesOrganisationnelsOrganisationnels

ProblProblèèmes familiauxmes familiaux

HypertensionHypertensionMaladies dMaladies d’’adaptationadaptationDDéépendancespendances

ÉÉpuisement, Stress,puisement, Stress,DDéépressionpression

SymptSymptôômes Individuelsmes Individuels

Individu

Dimensions organisationnelles• la surcharge de travail – 56% surcharge• le contrôle sur le travail – 20% faible autonomie• la reconnaissance – 24% faible reconnaissance• la coopération – 31% la coopération est difficile• la justice organisationnelle – 54% sent. injustice• la cohérence des valeurs – 32% incohérence entre les valeurs et objectifs personnels et de l’Org

• l’influence sur les décisions- 55% faible influence sur les décisions• les interruptions au travail – 35% interrompus plusieurs fois/jour

• la supervision – 35% la supervision est non participative• la communication – 43,4 mauvaise communication• le développement des compétences – 29% pas de dev des comp.

La surcharge de travail

La surcharge de travail :• Quantitative : il y a beaucoup de choses à

faire, de tâches à accomplir, dans un laps detemps trop restreint ou avec peu deressources.

• Qualitative : la personne sent qu’elle n’apas les compétences nécessaires pouraccomplir son travail ou que les exigencesde productivité sont trop élevées.

La surcharge de travail (%)

10,2

33,8

42

14

05

1015202530354045

1 - 2 2 - 3 3 - 4 4 - 5

Charge de travail

56% des répondants ont souligné une surcharge de travail

1 – charge correcte 5 – surcharge

La surcharge de travail

(%)(%)Indicateurs temporels du travailIndicateurs temporels du travail

10,10,88

Regardent lRegardent l’’horloge par hhorloge par hââte que se terminent leste que se terminent lesheures de travailheures de travail

49,49,55

Regardent lRegardent l’’horloge par crainte de manquer dehorloge par crainte de manquer detemps pour accomplir leur travailtemps pour accomplir leur travail

39,39,55

Ne peuvent pas dNe peuvent pas dîîner convenablementner convenablement

71,71,11

Ne peuvent pas prendre leur pauseNe peuvent pas prendre leur pauseconvenablementconvenablement

Le contrôle• Cela veut dire que les travailleuses et les travailleurs indiquent

ne pas avoir le contrôle sur la façon de faire leur travail; ils n’ontpas la possibilité d’avoir un mot à dire dans l’obtention desressources nécessaires à l’accomplissement de leur travail et ilsindiquent aussi une faible autonomie dans leur travail.

• L’échelle varie entre une valeur minimale (1) et une valeurmaximale (5). Pour cette dimension, lorsque l’on s’approximede la valeur 5, cela nous indique nous avons un plus grandcontrôle sur l’accomplissement du travail. La valeur 1 nousindique un faible contrôle sur l’accomplissement du travail.

Le contrôle (%)

3,3

16,3

54,6

25,8

0

10

20

30

40

50

60

1 - 2 2 - 3 3 - 4 4 - 5

Contrôle

19,6% faible contrôle sur l’accomplissement du travail

1 – faible contrôle 5 – grand contrôle

La reconnaissance• L’échelle utilisée varie entre une valeur minimale (1)

et une valeur maximale (5). Pour cette dimension,lorsque l’on s’approxime de la valeur 5, cela nousindique le travail est reconnu et apprécié d’unemanière significative. La valeur 1 nous indique unfaible niveau de reconnaissance au travail.

• La reconnaissance est fondée sur deux jugements:– Jugement d’utilité : on reconnaît que ce que je fais est utile– Jugement esthétique : on reconnaît que c’est un travail bien

fait

La reconnaissance (%)

5,4

18,2

48,2

28,2

05

101520253035404550

1 - 2 2 - 3 3 - 4 4 - 5

Reconnaissance

23,6% faible reconnaissance pour le travail accompli

1 – faible reconnaissance 5 – Travail reconnu et apprécié

La coopération• L’échelle utilisée varie entre une valeur minimale (1) et une valeur maximale

(5).

• La valeur 5 nous indique la coopération dans le groupe de travail est bonne. Il ya de la confiance entre les membres de l’équipe, il y a un soutien social, de lacoopération et une bonne communication.

• La valeur 1 nous indique un faible niveau de coopération au travail. Cela veutdire que les travailleuses et les travailleurs indiquent ne pas se sentir proche deleurs collègues, avoir une mauvaise communication, ne pas faire confiance dansleurs collègues de travail et une absence de soutien social.

• La coopération n’est possible que s’il existe des relations de confiance mutuelleentre les personnes au travail.

La coopération dans le groupe (%)

7,1

24,3

49,5

19,1

05

101520253035404550

1 - 2 2 - 3 3 - 4 4 - 5

Coopération dans legroupe

31,4% faible coopération dans le groupe de travail

1 – faible coopération 5 – grande coopération

La justice organisationnelle

• L’échelle utilisée varie entre une valeur minimale (1) et unevaleur maximale (5). Pour cette dimension, lorsque l’ons’approxime de la valeur 5, cela nous indique le climat et lesrelations au travail sont considérés comme justes et équitables.

• La valeur 1 nous indique un faible niveau de justiceorganisationnelle. Cela veut dire que les travailleuses et lestravailleurs indiquent ne pas avoir un climat de travail juste etéquitable. Cela indique une perception d’injustice, et d’iniquitédans l’organisation.

La justice organisationnelle

• Le sentiment de justice organisationnelle estimportant pour le sentiment de respect dansl’organisation, ainsi que le partage du sens decohésion et de collaboration dans le groupe. Cesentiment d’injustice peut être occasionné lorsquel’iniquité en termes de charge de travail ou dedifférences dans la forme des récompenses peutêtre présente ou encore lorsque les évaluations oules promotions ne sont pas conduites d’une façontransparente et appropriées

La justice organisationnelle (%)

12,2

41,8 42,6

3,4

05

1015202530354045

1 - 2 2 - 3 3 - 4 4 - 5

Justiceorganisationnelle

54,0 % éprouvent un sentiment d’injustice au travail

1 – Injustice 5 – justes et équitables

La cohérence des valeurs• L’échelle utilisée varie entre une valeur minimale (1) et

une valeur maximale (5). Pour cette dimension, lorsquel’on s’approxime de la valeur 5, cela nous indique lesvaleurs et les objectifs individuels sont cohérents avecceux de l’organisation.

• La valeur 1 nous indique un faible niveau de cohérenceentre les valeurs et objectif individuels versus ceux del’organisation. Cela veut dire que les travailleuses et lestravailleurs sont obligés à compromettre leurs valeurspersonnels pour accomplir leur travail. De plus, leursobjectifs personnels associés au travail (par exemple : lesobjectifs de carrière) ne sont pas compatibles avec ceux quisont fixés par l’organisation.

• Le sentiment de cohérence est très important pour que lesindividus puissent donner un sens à leur travail.

La cohérence des valeurs (%)

4,8

27,4

53,4

14,3

0

10

20

30

40

50

60

1 - 2 2 - 3 3 - 4 4 - 5

Cohérence desvaleurs

32,2% sentiment d’incohérence entre leurs valeurs et objectifsindividuels et ceux de l’organisation

1 – incohérence 5 – cohérence

Santé mentale vsDimensions organisationnelles

-,29-,29-,24-,24-,41-,41-,33-,33-,29-,29-,36-,36-,38-,38CohCohéérencerence

-,21-,21-,17-,17-,36-,36-,29-,29-,29-,29-,35-,35-,33-,33JusticeJustice

-,26-,26-.21-.21-,33-,33-,29-,29-,28-,28-,33-,33-,34-,34CoopCoopéérationration

-,39-,39-,27-,27-,39-,39-,35-,35-,28-,28-,38-,38-,41-,41ReconnaissanceReconnaissance

-,34-,34-,22-,22-,43-,43-,33-,33-,34-,34-38-38-,38-,38ContrContrôôlele

,,1717,22,22,65,65,33,33,42,42,48,48,48,48SurchargeSurcharge

EFF.EFF.DPDPEEEEBHSBHSBAIBAIBDIBDIDDéétressetresse

Les corrélations sont significatives au niveau 0,01(bilatéral)

L’influence sur les décisions• L’échelle utilisée varie entre une valeur minimale (1) et une

valeur maximale (5).• Lorsqu’on s’approche de la valeur 5, cela nous indique qu’on

possède une influence concernant :a) la planification des horaires de vacances;b) la planification des horaires de travail (postes et temps

supplémentaire);c) la disposition des pauses;d) les possibilités de formation supplémentaire;e) la sélection de nouveaux collègues;f) l'achat de nouvelles machines (un ordinateur par exemple);g) l'aménagement du lieu de travail (c'est-à-dire le mobilier de

bureau)

L’influence sur les décisions (%)

14,9

39,6 38,1

7,5

0

5

10

15

20

25

30

35

40

1 - 2 2 - 3 3 - 4 4 - 5

Influence

54,5 % très faible influence sur les décisions

1 – aucune 5 – considérable

L’aménagement du travail• L’échelle varie entre la valeur (1) et la valeur (5).• Lorsque l’on s’approche de la valeur 5, cela nous

indique que nous avons un mauvais aménagement dutravail, c’est-à-dire :– le travail peut être accompli seulement si les procédures

établies sont contournées;– le lieu de travail est aménagé d'une telle façon que

l’accomplissement du travail devient très difficile;– les outils, les documents contiennent souvent des

informations incomplètes, périmées ou ne sont pasappropriés à l'usage;

– on prend beaucoup de temps afin d'obtenir l'informationet/ou les outils nécessaires pour poursuivre le travail.

L’aménagement du travail (%)

19,3

68,9

11,5

0,30

10

20

30

40

50

60

70

1 - 2 2 - 3 3 - 4 4 - 5

Aménagement dutravail

11,8% mauvaise aménagement du travail

1 – Bonne 5 – Mauvaise

Les interruptions du travail• L’échelle varie entre la valeur (1) et la valeur (5).• Lorsque l’on s’approche de la valeur 5, cela nous indique

que les personnes sont interrompues dans leur travailplusieurs fois par jour.

• Ces interruptions durant le travail sont les suivantes :– par votre superviseur (ex. : pour une demande d'information)?– par d'autres collègues;– par les élevés / parents;– parce que quelque chose d'important s’est produit ;– parce qu’on doit travailler à plusieurs tâches simultanément et on

doit passer d'une tâche à l'autre.

Les interruptions du travail (%)

19,1

41,5

34,4

5

05

1015202530354045

1 - 2 2 - 3 3 - 4 4 - 5

Interruptions

35,4 % sont interrompus dans leur travail plusieurs fois par jour

1 – rarement 5 – Très souvent

L’incertitude au travail• L’échelle varie entre la valeur (1) et la valeur (5).• Lorsque l’on s’approche de la valeur 5, cela nous

indique que les personnes vivent de l’incertitude dansleur travail.

• Les incertitudes comportent les points suivants : – recevoir des directives qui ne sont pas claires ou

contradictoires et de différents personnes;– devoir prendre des décisions sans avoir les informations

nécessaires;– ne pas pouvoir continuer son travail à cause d'un problème

dans un autre secteur?

L’incertitude au travail (%)42,5 41,3

14,3

1,905

1015202530354045

1 - 2 2 - 3 3 - 4 4 - 5

Incertitude

16,2 % vivent de l’incertitude dans leur travail

1 – Faible 5 – Très élevée

La supervision• L’échelle utilisée varie entre une valeur

minimale (1) et une valeur maximale (5).• Pour cette dimension, lorsqu’on s’approche de

la valeur 5, cela nous indique :• Une supervision participative où le supérieur

immédiat :– délègue des pouvoirs convenables aux employés,– consulte abondamment les gens qui travaillent

dans l'unité et– soutient ses employés.

La supervision (%)

13,3

21,5

48,7

16,5

05

101520253035404550

1 - 2 2 - 3 3 - 4 4 - 5

Supervision

34,8% sentiment d’une supervision non participative

1 – non participative 5 – participative

La communication• L’échelle utilisée varie entre une valeur minimale (1) et

une valeur maximale (5).• Pour cette dimension, lorsqu’on s’approche de la valeur

5, cela nous indique :• Une bonne communication où :

– les sources d'information concernant l’organisation sontgénéralement précises.

– Le supérieur immédiat tient convenablement informés sesemployés à propos des développements organisationnels.

– La communication est franche et honnête en ce qui concerneles développements organisationnels importants.

– Les messages sont clairs et crédibles.

La communication (%)

13,1

30,3

46,4

10,3

05

101520253035404550

1 - 2 2 - 3 3 - 4 4 - 5

Communication

43,4 % sentiment d’avoir une mauvaise communication

1 – mauvaise 5 – bonne

Le développement des compétences

• L’échelle utilisée varie entre une valeurminimale (1) et une valeur maximale (5).

• Lorsqu’on s’approche de la valeur 5, celanous indique que :– on accomplit un travail qui permet le

développement de ses compétences.– il y a des appuis concrets pour l’amélioration

des compétences et– un soutien de l’apprentissage par la culture

organisationnelle.

Le développement des compétences(%)

5,8

23,5

53

17,7

0

10

20

30

40

50

60

1 - 2 2 - 3 3 - 4 4 - 5

Dév. Compétences

29,3% sentiment de ne pas développer ses compétences

1 – faible 5 – bien

Santé mentale vsDimensions organisationnelles

-,22-,22-,16-,16-,31-,31-,27-,27-,20-,20-,30-,30-,30-,30CommunicationCommunication

-,22-,22-,19-,19-,35-,35-,29-,29-,26-,26-,32-,32-,32-,32D. compD. compéétencestences

-,21-,21-,19-,19-,29-,29-,21-,21-,17-,17-,26-,26-,28-,28SupervisionSupervision

,15,15,25,25,38,38,24,24,31,31,33,33,34,34IncertitudeIncertitude

-,03-,03,17,17,27,27,07,07,21,21,19,19,22,22InterruptionsInterruptions

,17,17,15,15,35,35,24,24,25,25,28,28,29,29AmAméénagementnagement

-,23-,23-,05-,05-,21-,21-,24-,24-,18-,18-,23-,23-,20-,20InfluenceInfluence

EFF.EFF.DPDPEEEEBHSBHSBAIBAIBDIBDIDDéétressetresse

Les émotions au travail

Les émotions au travailLes exigences du rapport avec la

clientèle

Le travail émotionnel

Le travail émotionnel

• La gestion des sentiments afin de créer uneapparence faciale et corporelle publiquementobservée. (Hochschild)

• Les travailleurs/euses doivent fréquemment faireune gestion des sentiments du client/patient.(Thoits)

Le travail émotionnel

• Demande un contact face-à-face ou, au moins, unéchange verbal avec le public.

• L ’attitude et l ’expression du travailleur ou de latravailleuse produisent un état émotionnel chez leclient/patient.

• La dimension émotionnelle faisant partie de la tâche, lesemployeurs peuvent exercer un contrôle sur les activitésémotives des employés à travers la formation et lasupervision.

Les qualifications émotionnelles

Les travailleurs doivent donc posséder desqualifications émotionnelles pour accomplir leurtravail, c'est-à-dire, la capacité de développer unegestion de leurs propres sentiments pour êtrecapable d’accomplir leur travail. Par exemple, ilfaut sourire même si on n'en a pas envie.

Le travail émotionnelLe travail émotionnel peut être :

– intégrateur, l ’accent est mis sur l ’expression del ’amabilité, du sourire, de la gentillesse;

– dissimulateur, l ’expression des émotions doit chercher laneutralité;

– différenciateur, l ’accent est mis sur l ’irritation, laméfiance, l ’hostilité afin de créer un sentiment demalaise, de préoccupation ou de peur chez leclient/patient.

Le travail émotionnel intégrateur(%)

1,68

52,3

38,2

0

10

20

30

40

50

60

faible léger modéré élevé

Travail émotionnelintégrateur

Le travail émotionnel dissimulateur(%)

19,9

53,4

24,6

2,10

10

20

30

40

50

60

faible léger modéré élevé

Travail émotionneldissimulateur

Le travail émotionnel différenciateur (%)

30,7

48,3

20

105

101520253035404550

faible léger modéré élevé

Travail émotionneldifférenciateur

Travail émotionnel(charge émotionnelle)

3,9

2,5

2,7

1 2 3 4 5

Intégrateur Différentiateur Dissimulateur

La dissonance émotionnelle

Le malaise psychique dû au fait que l’onest partagé entre deux ou plusieurssentiments contradictoires. Il y a unedifférence entre ce qu’on sent et ce qu’ondémontre sentir et cela peut nousapporter un sentiment d’inauthenticité.

La dissonance émotionnelle(%)

2,3

16,2

65,2

16,4

0

10

20

30

40

50

60

70

faible léger modéré élevé

La dissonanceémotionnelle

Dissonance émotionnelle

2,8

1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5

Dissonance émotionnelle

Les exigences de sensibilité(%)

4,2

30,8

56,8

8,2

0

10

20

30

40

50

60

faible léger modéré élevé

Les exigencessensibilité

Les exigences d’empathie(%)

2,4

14,5

61,8

21,3

0

10

20

30

40

50

60

70

faible léger modéré élevé

Les exigencesd'empathie

Le contrôle des émotions (%)

7

34,4

52,1

6,5

0

10

20

30

40

50

60

faible léger modéré élevé

Le contrôle desémotions

Santé mentale vsLa charge émotionnelle

,13,13------------EmpathieEmpathie

-,27-,27,21,21,26,26,20,20,28,28,28,28,28,28ContrContrôôle desle deséémotionsmotions

,09*,09*--,19,19------,12,12SensibilitSensibilitéé

-23-23,35,35,32,32,24,24,27,27,29,29,33,33DissonanceDissonance

--,24,24,24,24,13,13,13,13,15,15,20,20DiffDifféérentiateurrentiateur

-,17-,17,24,24,14,14,13,13,11*,11*,13,13,14,14DissimulateurDissimulateur

,16,16--,13,13--------IntIntéégrateurgrateur

EFF.EFF.DPDPEEEEBHSBHSBAIBAIBDIBDIDDéétressetresse

Les corrélations sont significatives au niveau 0,01(bilatéral) - * significatives au niveau 0,05 (bilatéral)

Pleure-t-on autravail ?

Les larmes (%)• Pleurer à cause du travail :

61

39OuiNon

Raisons pour pleurer (%)

13,713,7Une humiliation au travailUne humiliation au travail13,613,6Une situation de harcUne situation de harcèèlement psychologiquelement psychologique18,318,3Un conflit avec votre supUn conflit avec votre supéérieur hirieur hiéérarchiquerarchique20,620,6Un conflit avec un-e collUn conflit avec un-e collèègue de travailgue de travail21,421,4Une injustice au travailUne injustice au travail30,030,0Une situation trop stressante au travailUne situation trop stressante au travail45,845,8Surcharge de travailSurcharge de travail

Raisons pour arrêter de pleurer (%)

11,011,0Je me suis senti(e) Je me suis senti(e) ««vidvidéé(e) de mes larmes(e) de mes larmes» »

11,311,3 J'avais fait la paix avec la situation J'avais fait la paix avec la situation

20,420,4Je me suis senti(e) rJe me suis senti(e) rééééquilibrquilibréé(e) (e) éémotionnellementmotionnellement

26,026,0Les mots ou comportements rLes mots ou comportements rééconfortants desconfortants desautresautres

26,226,2J'avais simplement le sentiment que J'avais simplement le sentiment que ««c'c'éétait asseztait assez»»

50,250,2Je devais me concentrer sur des activitJe devais me concentrer sur des activitéés quis quicontinuaientcontinuaient

Le harcèlement psychologique

Ça va ?

Le harcèlement psychologiqueau travail

Les quatre groupes (%)

Je vis du harcèlement (VH) 4,5

J'ai déjà vécu dans les 12 derniers mois (DH) 14,3

Je suis témoin (TH) 5,4

Je n'ai jamais vécu (JH) 75,8

La durée du harcèlement (%)

16,2

22,5 22,5

14,7

10,6

13,4

0

5

10

15

20

25

Plus de 5ans

2-5 ans 1 - 2 ans 1 an - 6mois

2 mois - 6mois

moins de2 mois

FPPE

La fréquence du harcèlement (%)

2,5

15,715,5

21,4

0

5

10

15

20

25

Tous les jours Presque tous les jours 1 fois par semaine 2 ou 3 fois par mois

FPPE

Qui harcèle? (%)

11,8

18,6

1,62,6 2,9

02468101214161820

FPPE

Collègue(s) Supérieur Élèves Parent-s Subordonnés

La détresse psychologique37,7

29,226,9

21,9

05

10152025303540

Je ne l'ai jamais vécu Témoin du harcèlement Je l'ai déjà vécu dans les12 derniers mois

Je vis du harcèlement

FPPE

Détresse psychologique élevée - 26,2

La santé mentale au travail :

Une question individuelle ?

La détresse psychologique (%)

23,123,124,224,2Troubles cognitifsTroubles cognitifs

21,121,122,022,0AgressivitAgressivitéé

31,131,133,433,4AnxiAnxiééttéé

18,918,920,620,6DDéépressionpression

22,722,724,224,2Indice globalIndice global

EG EG –– ET ETEGEG

La détresse psychologique

18,018,014614620,920,93813815e quintile5e quintile

18201820

372372

336336

344344

387387

EGEG(n)(n)

37,837,880980941,341,3

19,819,816016020,420,44e quintile4e quintile

17,717,714314318,518,53e quintile3e quintile

20,520,516616618,918,92e quintile2e quintile

24,024,019419421,321,31er quintile1er quintile

EG EG –– ET ET (%) (%)

EG EG –– ET ET (n) (n)

EGEG(%)(%)

L’épuisement professionnel

26,626,621621627,927,9507507ÉÉlevlevéé

28,228,222922929,629,6537537ModModéérréé

45,345,336836842,542,5772772FaibleFaible

EG EG –– ET ET (%) (%)

EG EG –– ET ET (n) (n)

EGEG(%)(%)

EGEG(n)(n)

• Épuisement émotionnel

L’épuisement professionnel

4,84,839394,94,98989ÉÉlevlevéé

14,814,811911915,915,9290290ModModéérréé

80,480,464864879,279,214441444FaibleFaible

EG EG –– ET ET (%) (%)

EG EG –– ET ET (n) (n)

EGEG(%)(%)

EGEG(n)(n)

• Dépersonnalisation

L’épuisement professionnel

98,998,978578598,598,517571757ÉÉlevlevéé

0,90,9771,21,22121ModModéérréé

0,30,3220,30,355FaibleFaible

EG EG –– ET ET(%)(%)

EG EG –– ET ET(n)(n)

EGEG(%)(%)

EGEG(n)(n)

• Accomplissement personnel

Pistes pour la prévention

La prévention

On doit être conscient du problème et reconnaître :

• Une bonne organisation du travail ;

• La mise en place d'un système de surveillance pourdétecter les désordres psychologiques et les facteurs derisque ;

• La formation des gestionnaires et des travailleurs pourqu'ils puissent détecter les signes de détérioration de lasanté psychologique au travail, comprendre les causes deces dernières et ses effets, et les contrôler ;

• La livraison de meilleurs services en matière de santémentale.

La prévention

• Prévention primaire (avant)• Prévention secondaire (pendant)• Prévention tertiaire (après)

La prévention primaire

• Première étape : identification du problème– Faire un bilan psychosocial / organisationnel

• Deuxième étape :– Agir sur les dimensions organisationnelles du travail ;– Créer des programmes pour concilier travail et famille ;– Accroître le soutien social (collègues et supérieurs) ;– Diminuer la charge de travail ;– Changer l'organisation du travail ;– Changer les conditions de travail.

La prévention secondaire

La prévention secondaire vise à changer lafaçon dont les individus vont réagir par rapportau stress. On cherche à développer lescompétences individuelles et des groupes pourqu'ils puissent gérer leur santé mentale tout enmaximisant leurs chances d'augmenter leurrésilience. On essaie de faire le dépistageprécoce. On agit après le dégât tout en essayantde le minimiser au maximum.

La prévention secondaire

– Gestion du stress ;– Relaxation ;– Promotion d'une vie saine ;– Massage thérapeutique ;– Méditation ;– « Guérir » : marcher, oméga 3, etc… ;– Séances de débriefing psychologique

individuelles ou de groupe.

La prévention secondaire

• Les stratégies secondaires négligent un nombreimportant de réalités:– Clients agressifs, charge de travail, conflits, ambiguïté de rôle,

injustices, manque d’autonomie, rupture de la solidarité,absence d’équité, insuffisance des récompenses, etc. peuventêtre toujours présentes même si l’individu a appris àdévelopper des stratégies pour gérer le stress.

• Former les travailleuses et les travailleurs à avoir desstratégies d’ajustement (coping) plus efficientes permetà l’employeur de ne pas diminuer les sources de stress.

La prévention tertiaire

La prévention tertiaire vise à prévenir lesrechutes ou les complications. Il s'agit de mettreen place les conditions pour une réhabilitation etune réadaptation et à analyser les causes à find'apprendre pour mieux prévenir. On agit aprèsle dégât en essayant de le ramasser.

La prévention tertiaire

• « Counselling » ;• Psychothérapie ;• Programme d'aide aux employés ;• Programme de retour au travail.

Conclusions• Certes, le travail n'est pas la seule cause des

problèmes de santé mentale dans les organisations.

• Le travail possède un caractère dual en ce quiconcerne ses rapports avec la santé mentale. En mêmetemps qu'il peut structurer, être source de plaisir, ilpeut aussi causer des souffrances et déstructurer la viepsychique des personnes.

• Cependant, les statistiques et les résultats desrecherches semblent nous indiquer que les choix sontfaits, dans la plupart des cas, du côté de ladéstructuration, de la souffrance.

Conclusions• À notre avis, le problème apparaît lorsque les

organisations essaient de nier l'existence du problème etd'utiliser comme bouc émissaire les différencesindividuelles des personnes (le sexe, l'âge, lapersonnalité, l'ethnie, les événements traumatisants, etc.).

• Il faut aussi se rendre à l'évidence que certainesorganisations adoptent encore la stratégie du «travailleurkleenex » : on l'use jusqu'au bout avant de le jeter et d'enprendre un nouveau dans la boîte.

Conclusions

Le problème réside aussi dans l'utilisationdes approches du type « Tylenol » quisoulagent temporairement les symptômesdu problème sans toutefois éliminerl'infection qui provoque ces symptômes. Ilest évident que le résultat obtenu estéphémère.

ConclusionsPar exemple : toutes les approches associées à lagestion individuelle du stress : techniques pourgérer son stress, massothérapie, médecinenaturelle, etc. Dans tous les cas, ces techniquespeuvent aider ; le seul hic consiste à penserqu’elles résoudront le problème. La personne peuttrès bien apprendre toutes les techniques pourgérer son stress, si la culture organi-sationnelle oul’organisation du travail ne lui donnent pas unemarge de manœuvre pour mettre ces techniques enapplication, nous demeurons très sceptique quant àleur efficacité.

Conclusions

ATTENTION!

On soulage sans éliminer la source du problème,mais avec un facteur aggravant : le risque deculpabiliser la personne qui ne sait dire non ouqui ne sait gérer son stress convenablement.

Conclusions

Un autre danger est celui de croire que leprogramme d'aide aux employés sera capable derésoudre le problème. On dirige la personne versle PAE et on a la conscience tranquille. Les PAEsont des ressources importantes, mais ils ont leurslimites. Le nombre de séances limité pour l'aidepsychologique en est un exemple. Il faut aussicomprendre que, lorsque la personne a besoin duPAE, le mal est déjà fait. La personne etl'organisation ont déjà souffert des conséquences.

Conclusions

De plus, selon l'étude réalisée pour l'Ordre despsychologues du Québec, 21 % des personnesqui consultent les psychologues œuvrant dansdes PAE avaient trop attendu pour demanderde l'aide et 55 % avaient besoin d'aideimmédiate.

Conclusions

• Il n'y a pas de recette miracle. Il faut s'attaquer auxsources du problème. Nous avons indiqué iciquelques dimensions organisationnelles qu'il fautchanger avec urgence !

• Diminuer la surcharge de travail ;• Augmenter l'autonomie au travail ;• Avoir plus de reconnaissance ;• Augmenter la coopération au travail ;• Lutter pour un milieu de travail plus juste ;

Conclusions

Un aspect assez préoccupant, dans nosétudes sur les larmes au travail : laprincipale raison pour sécher les larmes aété le besoin de se concentrer sur le travailqui continuait.

Conclusions

Ainsi, si dans les temps modernes, Charlot étaitchargé de visser toute la journée des boulons àune cadence croissante, dans les temps post-modernes, il nous semble que les Charlots etCharlottes d’aujourd’hui sont chargés de(dé)visser…leurs émotions.

Conclusions

• Misons sur les valeurs sûres : la justice, lerespect, la confiance, l'équité, la prévention,la participation et surtout que la démocratiesoit présente dans nos milieux de travail.

Merci !Questions ?