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LE VIEUX CHATEAU DE SAIVE DOSSIER PEDAGOGIQUE PARTIE 1 Le présent dossier a été établi par l'asbl « Les Compa- gnons du Vieux Château » à l'intention des instituteurs de 5 et 6èmes primaires en support à la visite du vieux château de Saive. Ils peuvent en utiliser les textes. Dans la première partie, vous trouverez les informations essentielles sur le Moyen Âge et le vieux château, partant du général au particulier, recouvrant à la fois les images les plus représentatives mais aussi la déconstruction de certaines idées reçues. Le but de ce dossier est de fournir un support large et exploitable en fonction des besoins des ensei- gnants, à qui il est libre d'organiser les exercices en fonction de la théorie vue. La deuxième partie est consacrée à deux thématiques spécifiques: les armes et les constructions . Ce dossier se verra enrichi au fil du temps (nouveaux sujets comme l' héral- dique, des quiz...). Il ne peut être diffusé qu'à titre pédagogique et non commercial. La troisième partie regroupe les informations pratiques pour une visite sur le site no- tamment les consignes de sécurité, la présentation et les coordonnées de l' asbl. Si vous trouvez des erreurs ou omissions, avez des idées ou êtes intéressé par la pré- paration d'un dossier thématique, n'hésitez pas à nous en faire part en prenant contact avec l' ASBL! www.vieuxchateau-saive.be - [email protected] Vieux château de Saive - Dossier pédagogique - PARTIE 1 - 05/2011 1 fig 1: Le donjon à la fin du XIXe siècle (le numéro de figure renvoie au cahier des illustrations en annexe)

LE VIEUX CHATEAU DE SAIVE DOSSIER ......Les croisades se succèdent et renforcent ainsi les contacts ar-tistiques, culturels et scientifiques entre l’occident et le monde mu-sulman

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LE VIEUX CHATEAU DE SAIVEDOSSIER PEDAGOGIQUE

PARTIE 1

Le présent dossier a été établi par l'asbl « Les Compa-gnons du Vieux Château » à l'intention des instituteurs de 5 et 6èmes primaires en support à la visite du vieux château de Saive. Ils peuvent en utiliser les textes.

Dans la première partie, vous trouverez les informations essentielles sur le Moyen Âge et le vieux château, partant du général au particulier, recouvrant à la fois les images les plus représentatives mais aussi la déconstruction de certaines idées reçues. Le but de ce dossier est de fournir un support large et exploitable en fonction des besoins des ensei-gnants, à qui il est libre d'organiser les exercices en fonction de la théorie vue.

La deuxième partie est consacrée à deux thématiques spécifiques: les armes et les constructions . Ce dossier se verra enrichi au fil du temps (nouveaux sujets comme l' héral-dique, des quiz...). Il ne peut être diffusé qu'à titre pédagogique et non commercial.

La troisième partie regroupe les informations pratiques pour une visite sur le site no-tamment les consignes de sécurité, la présentation et les coordonnées de l' asbl.

Si vous trouvez des erreurs ou omissions, avez des idées ou êtes intéressé par la pré-paration d'un dossier thématique, n'hésitez pas à nous en faire part en prenant contact avec l' ASBL!

www.vieuxchateau-saive.be - [email protected]

Vieux château de Saive - Dossier pédagogique - PARTIE 1 - 05/2011 1

fig 1: Le donjon à la fin du XIXe siècle (le numéro de figure renvoie au cahier des illustrations en annexe)

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Table des matières

PARTIE 1 1.INTRODUCTION....................................................................................................................32.L’EGLISE ET LA RELIGION...................................................................................................33.LA VIE A LA CAMPAGNE.......................................................................................................44.LES VILLES........................................................................................................................... 55.LE SAVOIR............................................................................................................................ 66.LE VIEUX CHATEAU DE SAIVE............................................................................................7

A)HISTORIQUE.....................................................................................................................................7B)DESCRIPTION...................................................................................................................................7C)EXERCICES DE REFLEXION..........................................................................................................11

PARTIE 2 1.LES ARMES AU MOYEN ÂGE............................................................................................12

A)LES ARMES DE CHOC....................................................................................................................14B)LES ARMES DE JET........................................................................................................................14C)LES ARMES D' HAST......................................................................................................................15D)LES ARMES COUPANTES..............................................................................................................15E)LES PROTECTIONS INDIVIDUELLES............................................................................................16F)LES ARMES COLLECTIVES............................................................................................................17G)AUTRES OUTILS DE GUERRE......................................................................................................17H)EXERCICE.......................................................................................................................................18

2.LES CHÂTEAUX FORTS ET FORTIFICATIONS.................................................................19A)FORMES ET ÉVOLUTIONS.............................................................................................................19B)ETUDE DES DIFFÉRENTES PARTIES...........................................................................................21C)FORMES ET MATÉRIAUX...............................................................................................................22D)COMMENT UN ATTAQUANT PREND-IL UN CHÂTEAU FORT ?...................................................23E)MÉTHODES DE CONSTRUCTION.................................................................................................23F)DESTRUCTION................................................................................................................................23G)CONCLUSION.................................................................................................................................23

3.BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................. 24

PARTIE 3 1.FICHE SÉCURITÉ À DESTINATION DES RESPONSABLES DE VISITES........................25

A)EVALUATION DES RISQUES :........................................................................................................26B)PLAN DU SITE.................................................................................................................................27C)SOINS D’URGENCE EN CAS D’ACCIDENT...................................................................................28D)COORDONNEES DES SECOURS..................................................................................................29E)COMMENT SE RENDRE À L’HÔPITAL ?........................................................................................29

2.L' ASBL « LES COMPAGNONS DU VIEUX CHÂTEAU »....................................................31

2 Vieux château de Saive - Dossier pédagogique - PARTIE 1 -05/2011

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1. INTRODUCTION

Le terme Moyen Âge désigne une période qui s’étend de l’effondrement de l’Empire ro-main d’Occident en 476 à, selon les sources :

La disparition de l’Empire romain d'Orient (Byzance) lors de la prise de Constantinople par les turcs en 1453.

L’invention de l’imprimerie en 1452.

La découverte de l’Amérique par Christophe Colomb en 1492.

Le Moyen Âge représente donc environ 1000 ans de notre histoire.

Cette période intermédiaire entre l’Antiquité classique et la Renaissance, a longtemps été considérée comme une période sombre de l’Histoire humaine. Elle évoque souvent un monde mystérieux, barbare, ignare mais fascinant aussi, peuplé de belles dames, moines, paysans opprimés, sorcières, troubadours et rustres guerriers.

Ces siècles ont connu de terribles moments (épidémies, famines, guerres …).

Mais, ce furent également des siècles d’audaces où les hommes se sont lancés dans de grandes aventures (notamment les croisades ou la construction de gigantesques cathé-drales) avec une ardeur et une confiance dans l’avenir rarement égalées.

Notre société moderne est profondément marquée par son héritage médiéval.

2. L’EGLISE ET LA RELIGION

La foi chrétienne domine tout le Moyen Âge. L’Église dont le pape est le chef exerce une autorité morale et spirituelle sur l’ensemble des chrétiens. Les principales étapes de la vie sont rythmées par des cérémonies religieuses : baptême, mariage, funérailles…

Il existe 2 types de clergé :

• le clergé séculier qui vit parmi les hommes (curés, évêques..)

• le clergé régulier qui vit à l’écart du monde dans des abbayes, des couvents ou des monastères.

L’Église constitue une énorme puissance économique et poli-tique. Elle est propriétaire de vastes territoires donnés par les nobles pour l’obtention de la rémission de leurs péchés et d’une place au paradis.

Dans notre cas particulier, le château ainsi que la seigneurie de Saive font partie de la principauté de Liège. De ce fait, ils sont sous l'autorité directe d'un évêque qui est également prince d'empire, combinant ainsi un pouvoir spirituel et temporel. C'est un cas relati-vement courant durant le haut Moyen Âge dans nos régions qui dé-pendaient du Saint Empire romain germanique.

Au Moyen Âge, la foi est profonde et naïve. Impressionnés par l’enfer qui les guette, les fidèles mènent une vie respectueuse des régles de l’Église. Les reliques font l’objet d’un véritable culte. Les milices liégeoises (l' « armée » de la principauté – voir partie 2) emporteront plusieurs fois sur le champs de ba-taille les reliques de Saint Lambert, leur saint patron, pour faciliter la victoire de leur camp.

Le pèlerinage est une forme de pénitence très répandue.

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fig 2: Carte de laprincipauté de Liège

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Les croisades se succèdent et renforcent ainsi les contacts ar-tistiques, culturels et scientifiques entre l’occident et le monde mu-sulman.

Au Moyen Âge, tous les fidèles sont assujettis à la dîme.

RELIQUE : fragment vénéré du corps d’un saint, d'un martyr ou un objet ayant été en contact avec celui-ci (Sainte Croix, étoffe sacrée).

PELERINAGE : voyage souvent long et pénible, vers un lieu de dé-votion en remerciement pour un bienfait reçu ou pour l'expiation (re-paration) d'une faute. (ex.: Saint Jacques de Compostelle, Jérusalem ou Rome).

CROISADE : expédition des chrétiens d’Occident à la demande du pape pour aller délivrer le tombeau du Christ en Terre Sainte aux mains des arabes.

DIME : redevance à verser à l’Église pour appartenir à la communau-té (environ 1/10 des récoltes agricoles).

3. LA VIE A LA CAMPAGNE

Au Moyen Âge, la majorité de la population vit à la campagne et cultive la terre.

Chaque communauté a son lieu de culte, son curé (personnage important) et son cime-tière. Le village grandit autour de l’église et à l’ombre du château du seigneur local.

En échange de sa protection, le seigneur exige des paysans un certain nombre de ser-vices et redevances.

Il existe 2 types de paysans :

• Les vilains qui sont des paysans libres.

• Les serfs qui appartiennent à la terre qu’ils cultivent et donc au seigneur de celle-ci. Pour se marier en dehors de la seigneurie, ils doivent s’acquitter d’une taxe appelée le formariage.

Les terres cultivables sont réparties en 3 catégories :

• L’alleu appartient au paysan, sans droits seigneuriaux. Le paysan est juste tenu aux corvées.

• La tenure appartient au seigneur et est louée aux vilains qui doivent s’acquitter de droits seigneuriaux tels que le cens, les corvées, la taille et les banalités.

• La réserve appartient au seigneur et est cultivée par les serfs (et par les vilains qui s’acquittent de leurs corvées).

Entre le XIe et le XIIIe siècle, les outils en bois sont remplacés par des outils en fer plus perfectionnés (charrue, herse, faux…). Le cheval dont les sabots sont ferrés et l’attelage en file des bœufs améliorent le rendement et les récoltes deviennent plus abondantes.

FORMARIAGE : Au Moyen Âge, les mariages devaient être contractés au sein d'une même seigneurie, car ils garantissaient le maintien d'un nombre suffisant de serfs et donc l'existence même de la seigneurie. Sinon le serf devait payait à son seigneur cette taxe pour pouvoir malgré tout épouser une personne étrangère à la seigneurie et pouvoir quitter celle-ci.

4 Vieux château de Saive - Dossier pédagogique - PARTIE 1 -05/2011

fig 3: Reliquaire de Charles le Téméraire

fig 4: Croisades

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CENS : loyer (pour l'exploitation d'une terre ou d'un bien immobilier)

CORVEES : Travail gratuit qui était dû par le paysan au seigneur ou au roi.

TAILLE : impôt servant à effectuer des travaux au château, à équiper les hommes d’armes, à payer le mariage des enfants du seigneur…

BANALITES : redevance à payer au seigneur pour l’utilisation OBLIGATOIRE du four à pain, du moulin à farine, du pressoir à vin…du château. Ce fut le cas du « grand mou-lin » seigneurial de Saive qui était au pied du vieux château.

4. LES VILLES

Au début du Moyen Âge, les villes se dépeuplent. Le besoin de nourriture et de sécurité poussent les populations à fuir vers les campagnes et vers un refuge fortifié loin des cou-loirs de migration et d'invasion. La peur des vikings bien présente dans la Basse-Meuse modifiera profondément la construction d'une ville comme Liège.

C’est au XIe siècle que la tendance s’inverse. La mise en commun de moyens par la création de corporations et le commerce qui commence à se développer vont amener de nouveaux modes de subsistance aux citadins.

La ville médiévale ou cité est protégée par des remparts. Les rues sont sinueuses et souvent non pavées. Les quartiers sont groupés autour des édifices religieux ou des places.

Le rez-de-chaussée des maisons est réservé au commerce ou aux ateliers tandis que les niveaux supérieurs servent d’ha-bitation. Les incendies représentent un danger permanent (matériaux inflammables : bois, chaume…).

La ville est placée sous l’autorité d’un seigneur qui soumet les habitants à certaines obligations (péage pour emprunter un pont, pour franchir les portes de la cité, taxes sur les ventes…).

Les bourgeois ressentent mal l’autorité du seigneur, car cel-le-ci entrave les activités commerciales. Ils se regroupent en une association (une guilde ou un métier) et établissent une charte énumérant l’ensemble de leurs libertés.

Les artisans exerçant la même profession se regroupent en corporation ou métiers qui établissent leurs règles propres (horaires, conditions de travail, salaires, prix de vente…).

A partir du XIe siècle, les échanges commerciaux ville-campagne se développent. Les foires constituent des lieux privilégiés d’échange de marchandises venues parfois de ré-gions éloignées.

Peu à peu, les régions se spécialisent dans certaines activités commerciales.

VIKINGS : Guerriers, navigateurs et marchands des pays scandinaves qui, du VIIIe au XIe siècle, entreprirent des expéditions maritimes et fluviales de la Russie à l'Atlantique (Normands). En 881, ils remonteront la Meuse jusque Liège qu'ils pilleront et incendie-ront.

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fig 5: Panorama de Liège

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5. LE SAVOIR

Au Moyen Âge, la presque totalité des gens ne savent pas lire. Seuls les membres du clergé sont instruits et possèdent des livres. Cependant, illettré ne signifie pas ignorant.

Les hommes du Moyen Âge s’instruisent au contact du réel, en re-gardant, en écoutant, en accomplissant leur métier. Le savoir est basé sur l'expérience et transmis oralement. Par exemple, les bâtis-seurs connaissaient des règles bien établies pour construire des ponts, des voûtes...

C’est à partir du XIIe siècle que s’opère un formidable mouvement intellectuel dont Liège, parfois appelée « l'Athènes du Nord », sera précurseur.

Le nombre d’écoles augmente. Les laïcs sont de plus en plus nombreux à y suivre les cours. Les premières universités naissent.

Le papyrus utilisé dans l’antiquité est remplacé par le parchemin. Le livre reste un objet rare et coûteux. Le papier, connu depuis très longtemps par les chinois et les arabes, n’arrive dans nos contrées qu’à la fin du XIVe siècle.

Le plus grand bouleversement sera l’invention de l’imprimerie par Gutenberg en 1452.

PAPYRUS : plante du bord du Nil dont les Égyptiens utilisaient les feuilles pour écrire.

PARCHEMIN : peau d’animal préparée pour l’écriture.

LAÏC: personne qui n'appartient pas au clergé (contraire de clerc).

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fig 6: L' éducation religieuse

Atelier d'imprimerie au XVIe siècle

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6. LE VIEUX CHATEAU DE SAIVE

A) HISTORIQUE

Le village de Saive, situé à 10 km de Liège est établi sur les premiers versants du pays de Herve. Il est traversé du sud au nord par le ruisseau « la Julienne ».

La région était dans l'antiquité une immense forêt. Le nom Saive viendrait d’ailleurs du latin « SILVA » qui signifie forêt. D’autres vil-lages proches portent aussi des noms évoquant la forêt : Queue du Bois, Bois de Breux…

De récentes découvertes prouvent que les environs du vieux château étaient déjà occupés dès la préhistoire (néolithique -7000 à 2500 AC).

L’existence du village est prouvée dès 895, mais, la mention « château de Saive » n’ap-parait pour la 1ère fois qu’en 1279 (Acte de fondation de la paroisse de Saive).

Le château bâti sur un épi rocheux dominant la vallée de la Julienne aurait été construit par Wéri de Jupille au début du XIIIe siècle.

Sa situation avait une importance stratégique considérable. Il défendait la frontière est de la principauté de Liège dont dépendait la seigneurie.

Résidence de la plupart des seigneurs de Saive, notre vieille forteresse devient vers 1480, le repaire des opposants au prince-évêque de Liège dont Éverard, frère de Guillaume de La Marck (le fameux sanglier des Ardennes), avant d’être partiellement dé-truite en 1487.

Elle sera au cœur de rivalités sanglantes durant les XVIe et XVIIe siècles entre les familles « de Monsen » et « de Fléron ». La dernière phase de construction (1620-1640) sera une consé-quence de ce conflit.

Le dernier seigneur ayant résidé au château, Jean-Denis de Monsen, vendra la seigneurie à la famille de Méan en 1692. Celle-ci fera construire un autre château (en Cahorday) et abandonnera l'ancien, dont il ne subsistera que la ferme jusque récemment.

Pendant la guerre 40-45, il devient le refuge de résistants.

Il a été classé comme monument en juin 1971.

Depuis 2008, l'asbl « Les Compagnons du Vieux Château » gère le site et l'ouvre régulièrement au public tout en œuvrant à sa conservation.

B) DESCRIPTION1

Le château de Saive présente deux caractéristiques des châteaux médiévaux :

• Une basse cour protégée par une enceinte qui englobe divers bâtiments agricoles et des écuries.

• On y trouve encore aujourd’hui l'ancienne ferme datant du XVIIe siècle mais l’en-ceinte a en grande partie disparu.

1 Voir aussi le chapitre 2 de la Partie 2

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fig 7: Entrée sud de la haute cour vers 1890

fig 8: Armoiries de Mathieu de Monsen et le perron liégeois.

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• Une haute cour située sur un éperon rocheux barré par un fossé et entourée d’une enceinte.

Au XIIIe siècle, on entrait dans le château par le côté est, protégé par un fossé au-des-sus duquel était jeté un pont (fixe ou mobile).

Ce pont donnait sur un donjon porche (C sur le plan) défendu par une tour carrée (D) et 2 tours rondes (B et E).

La haute cour était la cour du seigneur.

D' autres éléments sont caractéristiques des châteaux féodaux :

• des murailles percées d' archères pour le tir à l'arc ou l' arbalète.

• un puits indispensable pour tenir un siège (les défenseurs devant pouvoir résister du-rant quelques jours ou plusieurs semaines sans pouvoir sortir pour s'approvisionner en nourriture)

LA TOUR DE LA CHAPELLE (C) :

Édifice rare dans nos régions, il était muni sans doute à l’étage d’une salle de garde donnant accès aux remparts.

On peut remarquer la présence d’une meurtrière qui servait à surveiller les abords du château et son accès.

Le but de cette tour était de barrer l’entrée et de forcer ainsi l’as-saillant à contourner le château en passant devant la haute tour (A) d’où il était menacé des flèches de la garnison.

On peut penser que cette tour servait d’entrée principale à l'ori-gine de la construction.

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fig 9: Essai de restitution des volumes du château tel qu’il pouvait apparaître au XIIIe siècle.

fig 10: tour de la chapelle.

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Au XVIIe siècle, celle-ci est murée et l’édifice sert alors de chapelle familiale.

LES TOURS :

La tour carrée (D) qui était destinée à assurer la défense de l’en-trée a aujourd’hui en grande partie disparu. Seules quelques traces de fondations sont encore visibles.

Les tours rondes (B et E) servaient également à défendre l’en-trée.

La tour E a certainement été démolie à la fin du XVe siècle. Des fouilles ont permis de découvrir ses fondations et la présence de bois carbonisé (incendie ?).

Même si nous n’avons jusqu'à présent trouvé aucune trace de la tour F, l’existence de celle-ci semble cependant plausible.

LE DONJON :

La haute tour (A), aussi appelée donjon, est l’élément qui attire le plus l’attention.

Presque entièrement recouverte de lierre jusque très récemment, elle servait à l’époque d’habitation seigneuriale.

Elle était percée de meurtrières et probablement couronnée de hourds de bois comme le reste des remparts.

Plus tard, pour le confort des habitants, on y perce des fenêtres.

Si les banquettes situées de chaque côté de l’embrasure des fe-nêtres, les planchers, les cheminées et le mobilier ont disparu, on peut cependant encore voir leur trace de même que celle des la-trines.

Au XVIIe siècle, le 3ème étage de la tour est rehaussé et acquiert ses 4 tourelles d’angle appelées échauguettes.

Le toit que l’on peut encore voir sur des illustrations et photogra-phies du début du XXe siècle a lui aussi disparu.

Le château est inhabité depuis 1729. La ferme, elle, a été exploitée jusqu'en 1985. Elle est transformée aujourd'hui en habitation de même que les anciennes granges.

ARCHERE : ouverture à fentes verticales étroites permettant le passage de flèches et mettant le tireur à l’abri.

MEURTRIERE : ouverture pratiquée dans les murailles des ouvrages fortifiés pour permettre l’envoi de projectiles et l’observation.

HOURD : galerie de bois établie au sommet des murailles d’un château fort pour faciliter sa défense.

LATRINES : WC

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fig 11: Tour ronde B.

fig 12: Le Donjon

fig 14: Archère durempart nord

fig 15: Un rempart terminé par des

hourds (Montségur)

fig 13: L' intérieur du Donjon

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fig 16: Plan du château

fig 17: Coupe au travers de la haute cour (M. Otte)

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C) EXERCICES DE REFLEXION

1. A votre avis, pourquoi beaucoup de châteaux ont-ils disparu ?

2. Pourquoi le château de Saive est-il mis en hauteur, sur un éperon rocheux ?

3. Regardez bien le donjon: avec quels matériaux a-t-il été construit ?

4. A quoi voit-on que c'est une forteresse du Moyen Âge et pas de la guerre 40-45 ?

5. Pourquoi n'y a-t-il que peu de fenêtres dans les bâtiments ?

6. Si le seigneur habitait ici, où habitaient donc les serfs ?

7. Pourquoi les tours débordent-elles des murailles ?

8. Indique sur la carte les parties décrites plus haut.

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LE VIEUX CHATEAU DE SAIVEDOSSIER PEDAGOGIQUE

PARTIE 2

Dans le cadre de la visite du vieux château, nous avons es-timé qu'il pouvait être intéressant de se pencher sur quelques sujets spécifiques, à savoir l'architecture, les fortifications ainsi que les armes. Il nous a semblé que ces sujets pouvaient intéresser les élèves de fin d'études primaires, notamment par la représentativité symbolique auprès de ceux-ci mais aussi par les possibilités d'exploitation par les instituteurs.

Pour rappel, le Moyen Âge est une période qui s'étale sur environ 1000 ans, et qui a été fixée arbitrairement par les historiens (voir partie 1). Malheureusement, on n'a pas retrou-vé d'armes au vieux château (juste quelques boulets).

1. LES ARMES AU MOYEN ÂGE

Les armes présentées ici sont de différentes époques et étaient utilisées par un nombre varié de soldats (cavaliers, fantassins, paysans...) Elles sont donc présentées de façon générale: il ne faudra pas oublier qu'il n'existait pas d'arme standardisée : chaque combattant pouvait avoir son propre type d'arme.

ARME : tout dispositif ou objet permettant d'attaquer un objectif (ennemi, gibier...) pour le neutraliser (blesser, immobiliser, tuer) ou se défendre. L'arme peut aussi servir à dis-suader un ennemi potentiel d'attaquer. Qui aurait envie d'attaquer à mains nues un ad-versaire brandissant une épée ?

Certaines armes sont conçues comme telles (épée, bouclier, baliste (voir p17) ...), cer-taines peuvent avoir une fonction utilitaire (couteau, lance...) et d'autres sont de simples objets qui peuvent se transformer en arme (faux, morceau de bois...).

Les animaux disposent d'armes naturelles redoutables (crocs, griffes...). L' homme a conçu des armes adaptées à sa morphologie.

Du fait des armes, les combats étaient en général très rapprochés (au corps à corps), ou à moyenne distance (armes de jet, arcs...). Même les bombardements (par baliste, mangonneau (armes de jet collectives, voir p.17) ...) étaient assez proches car la portée de ces engins était relativement faible (50 à 250m !). A titre comparatif, une balle de pistolet peut avoir une portée de 1km !

Certaines armes, sous une apparente simplicité, sont assez com-pliquées à fabriquer. Une épée, par exemple, nécessite une forge.

FORGE : Atelier où l'on travaille les métaux. Forger est un processus de fabrication d'objets métalliques à chaud: le forgeron chauffe le mé-tal et lui donne la forme qu'il veut en la battant avec un marteau sur une enclume.

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LES PRINCIPAUX TYPES D'ARMESNous ne ferons pas de différences entre armes de défense ou d'attaque, car elles

peuvent toujours servir dans les deux cas. Par contre, nous mentionnerons quand elles peuvent servir à la chasse notamment.

Nous avons déjà fait remarquer qu'au Moyen Âge, les armes n'étant pas standardisées, elle peuvent être différentes pour chaque soldat.

Pourquoi ?

➔ Il n'y a pas d'armée nationale perma-nente. L'ost, c'est-à-dire l'armée d'un État, est composée de soldats ap-portés par tous les vassaux du roi. Ces soldats sont soit « profession-nels » (chevaliers, mercenaires, gens d'armes) ou gens du peuple (ouvriers, paysans) recrutés.

En principauté de Liège, ce sont les villes (Liège, Huy et les autres bonnes villes en fonction de leur importance) qui fournissent le gros des forces en formant et équipant des milices urbaines mobilisables en cas de besoin par l'évêque. L'équipement est des plus hétéroclite et l'organisation militaire très rudimentaire.

VASSAL : Personne liée à un suzerain (le seigneur féodal) par l'obligation de foi et hommage, et qui lui doit des services personnels.

➔ Chaque seigneur pour peu qu'il en ait les moyens, possède ses propres sol-dats, portant ses couleurs, et un équipement qui leur est personnel.

Nous présentons ici les armes principales, classées par type. Il faut savoir que chaque région pouvait avoir sa version différente d'une même arme.

Vieux château de Saive - Dossier pédagogique - PARTIE 2 - 04/2011 13

Combat de chevaliers (vers 1330) – Engagement au cours duquel l'évêque de Liège Thibaut de Bar fut blessé à mort alors qu'il combattait à Rome au service du futur empereur

Henri VII de Luxembourg – Codex Balduini Trevirensis Coblence.

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A) LES ARMES DE CHOC

Elles sont contondantes, donc destinées à donner des coups, sans couper. C'est le choc qui va créer la blessure.

• La massue ou le gourdin: c'est un morceau de bois généra-lement plus large à l'extrémité qui sert à assommer ou tuer.

• La masse d'armes : sur le même principe, la masse d'armes est un manche sur lequel on fixe un poids à l'extrémité.

Les masses et massues rendent les protections souples inutiles (broigne ou veste renforcée, cotte de mailles... Voir le chapitre sur les protections individuelles).

• Le bâton : arme très simple à trouver ou à fabriquer (voir le film Robin des Bois), le bâton est aussi destiné à porter des coups.

• Le marteau d'armes : destiné à assommer, tuer ou à plier les plaques des armures, il est parfois doublé d'un bec de mé-tal.

• Les fléaux d'armes (ou goedendag, morgenstern): manche court ou long relié à un ou plusieurs poids (boules à picots...). Celles-ci sont dangereuses pour l'utilisateur aussi !

B) LES ARMES DE JET

Elles sont destinées à être lancées ou à lancer un projectile.

Les armes de jet existent depuis la préhistoire (ex.: lance et pro-pulseur).

• L'arc : composé d'une partie en bois souple et d'une corde. L'archer place une flèche sur la corde qu'il tire vers lui, il vise et finalement lâche la corde pour que la flèche atteigne la cible.

Cette arme convient pour le combat à distance et permettait de tuer des ennemis qui chargeaient.

La flèche est composée d'un fût en bois, d'une pointe souvent en fer et de plumes qui la stabilisent en vol.

Certains arcs pouvaient être composites, c'est-à-dire fabriqués avec plusieurs matières: nerfs de bœufs, bois...

Les Anglais avaient une réputation de posséder de redoutables archers car leurs arcs avaient une portée nettement supérieure aux arcs français (grâce à leur fabrication spéciale).

• L'arbalète : sorte d'arc monté sur une crosse en bois. Son avantage principal est de pouvoir garder un coup armé (le car-reau (ou flèche) est maintenu en position de tir) aussi long-temps que l'on veut sans se fatiguer. L'autre avantage est sa précision. Elle est par contre, plus longue à recharger. L'arba-lète est en général plus puissante que l'arc, mais ses carreaux portent moins loin que les flèches.

14 Vieux château de Saive - Dossier pédagogique - PARTIE 2 - 05/2011

Masse d'arme

Fléau d'arme

Marteau d'arme

Archer en action

Arbalète

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CARREAU : flèche d'arbalète.(voir le musée des Arbalétriers à Visé)

C) LES ARMES D' HAST

Ces sont des armes, en général longues, composées d'un manche en bois et terminées par un fer (lame, pointe...).

L'avantage principal est de pouvoir attaquer d'un peu plus loin et de garder l'ennemi à bonne distance. L'inconvénient principal est son utilité moindre quand le combat est au corps à corps.

• La pique : long manche terminé par une pointe.

• La lance : long manche terminé par un fer plat triangulaire (ou en forme de feuille p.ex.) comprenant une pointe dont les côtés sont affûtés.

• Le fauchard et la faux de guerre : fer de faucille ou de faux montée sur un long manche, c'est une arme surtout utilisée par les paysans et la piétaille.

NB: il est souvent confondu avec la hallebarde, qui est une arme de la Renaissance.

D) LES ARMES COUPANTES

• L ' épée: c'est l'arme la plus connue et la plus représentative du Moyen Âge.

Elle est très souvent à deux tranchants ou côtés coupant. Sa taille varie en fonction de la taille et la force de la personne qui l'a com-mandée (pouvant être tenue à une main ou deux mains...). Elle ne pouvait être portée que par les nobles et chevaliers.

L'épée est toujours actuellement un symbole de noblesse ou d'un titre honorifique, et un des deux attributs de la Justice.

• Le sabre : Épée courbée à un ou deux tranchants qui n'exis-tait pas ou peu dans nos régions.

• Le couteau : outil mais aussi arme, il pouvait être de toutes les tailles, à un ou deux tranchants. Tout le monde pouvait en avoir un.

• La dague: sorte de long couteau, souvent à deux tranchants.

• Le perce-mailles (ou miséricorde) : sorte de dague, non tranchante mais assez épaisse et très pointue, elle permet comme son nom l'indique, de percer les cottes de mailles.

• La hache d'armes: appelée ainsi pour faire la différence avec une hache de travail (pour les bûcherons etc.), son tran-chant était souvent assez long.

Vieux château de Saive - Dossier pédagogique - PARTIE 2 - 04/2011 15

Les armes d'hast

Différentes épées

Hache d'armes

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E) LES PROTECTIONS INDIVIDUELLES

• Le bouclier ou écu : souvent vu comme une protection, le bouclier peut aussi servir d'arme. Il existe dans toutes les formes (rond, en écu, en rectangle...) et peut être décoré des armoiries du propriétaire.

Son nom varie en fonction de sa provenance, de sa taille et de ses caractéristiques, par exemple :

◦ grand et rectangulaire: pavois (protection pour les archers)

◦ petit et rond: rondache

◦ écu de tournoi : souvent concave pour faire glisser la lance de l'adversaire

• La cotte de mailles : elle peut servir à protéger le buste de celui qui la porte, mais aussi la tête (= camail); elle peut être courte ou longue, avec ou sans manches.

• La broigne: protection du buste, elle est composée de la-nières de cuir épaisses disposées en écailles de poisson.

• L'armure de plates : appelée ainsi en raison des plaques de fer plates qui la composent. L'armure de plates complète, ap-pelée également harnois est plutôt utilisée au XVIe siècle. Les plates étaient habituellement peintes (détail souvent oublié lors des reconstitutions).

Plusieurs parties distinctes la composent: le casque, les spa-lières (protège les épaule), les brassières, les gantelets, la pansière (protège le ventre), les jambières, les solerets (pro-tège les pieds).

Chaque chevalier portait les protections de son choix en fonc-tion de ses besoins ou de ses moyens.

Les chevaux pouvaient aussi être protégés par des plates.

• Les casques : ils pouvaient protéger uniquement le dessus du crâne, ou en plus le nez, les yeux, la nuque, les oreilles... Ils varient en fonction de l'époque, de leur pro-venance, de la fortune du propriétaire...

On trouve des barbutes, des bassinets à bec de passereau, des casques à nasal...

ARMOIRIES : Ensemble des signes, devises et ornements permettant d'identifier un État, une ville, une famille. Elles étaient notamment figurées sur les boucliers, blasons, armures ou étendards pour marquer l'appartenance à un groupe de combattants.

16 Vieux château de Saive - Dossier pédagogique - PARTIE 2 - 05/2011

fig 18: Harnois com-plet du XVe s.

Cotte de mailles(détail)

fig 19: Barbute fig 20: Bassinet à becfig 21: Casque à

nasal

Bouclier en écu

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F) LES ARMES COLLECTIVES

Elles sont appelées ainsi car elles devaient être servies (manipulées) par plusieurs per-sonnes, contrairement aux armes individuelles. Elles sont en général de jet, et servaient à lancer des projectiles inertes (qui n'explosent pas) ou enflammés, et parfois d'autres ca-deaux empoisonnés (comme des cadavres contaminés par une maladie grave)...

• La baliste : Sorte d'arbalète géante, elle permettait de lancer des flèches géantes, qui pouvaient être enflammées.

• Le mangonneau, le couillard, le trébuchet... sont des armes de jet collectives.

Ces armes, dites à contrepoids ou à balancier, permettaient de lancer des projectiles à des distances allant de 50 à 250 m. Cepen-dant, la cadence de tir était assez lente: de 2 à 10 tirs par heure !

Tous ces engins étaient mis au point par des « engingneurs », dont le nom a donné le mot « ingénieur ».

G) AUTRES OUTILS DE GUERRE

• La tour roulante ou beffroi :Elle permettait d'approcher les fortifications et de faire arriver des

soldats en haut de celles-ci. Fabriquée en bois, elle était souvent re-couverte de peaux de bête humides pour éviter que l'ennemi ne puisse l'enflammer.

• Le bélier : destiné à enfoncer des portes, il était souvent pro-tégé par un toit.

Les armes décrites ici sont les plus connues. Toutefois, il en existe bien d'autres. L' imagination de l' homme n'a pas de limites en la matière !

Vieux château de Saive - Dossier pédagogique - PARTIE 2 - 04/2011 17

Trébuchet

Tour roulante

Bélier

Prise de Caen (1346) - Jean Froissart

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H) EXERCICE

Retrouvez le nom des armes représentées ci-dessous :

Arme n°1 : Arme n°2 : Arme n°3 :

Arme n°4 : Arme n°5 : Arme n°6 :

18 Vieux château de Saive - Dossier pédagogique - PARTIE 2 - 05/2011

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2. LES CHÂTEAUX FORTS ET FORTIFICATIONS

Tout d'abord, pourquoi dit-on « un château fort » ?

Regardez d'autres châteaux (celui des comtes de Méan à Saive par exemple), ils n'ont pas tous des douves, des tours, des archères, des hourds, des ponts-levis, de hautes mu-railles...

En fait le château fort est une construction dont la raison première est de résister aux at-taques d'un ennemi. Par contre dès la Renaissance (XVIe siècle), les châteaux deviendront de simple résidence.

A) FORMES ET ÉVOLUTIONS

• Les châteaux en boisAu début, les châteaux forts étaient des mottes castrales: on construisait une tour en

bois entourée de palissades sur une butte naturelle ou une colline, voire sur une butte arti-ficielle.

Le nom du village de « La Motte » viendrait de là. Cela a duré du VIe au XIe siècle.

• Les châteaux en pierrePuis les bâtisseurs ont cherché à renforcer leur château en remplaçant le bois par de la

pierre bien plus résistante. Toutefois certaines parties sont restées en bois, comme les charpentes des toits ou les hourds.

D'autre part, la majorité des constructions annexes (maisons, granges, fenils...) étaient construites également en bois et/ou en torchis: en effet, seuls les seigneurs pouvaient se payer des châteaux en pierre !

CHARPENTE : « squelette », structure de bois permettant d'y poser une toiture.

HOURD : galerie de bois établie au sommet des murailles d’un château fort. Placée en avant du rempart, elle permet de jeter des projectiles sur l'ennemi.(voir PARTIE 1).

Vieux château de Saive - Dossier pédagogique - PARTIE 2 - 04/2011 19

fig 22: Motte castrale (reconstitution)

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TORCHIS : mélange de tressage de bois, de paille et de terre

Le type de château en pierre est le plus connu, car il n’existe plus de château en bois aujourd’hui.

Sa forme générale peut varier beaucoup d'une région à l'autre, mais il présente souvent les mêmes caractéris-tiques:

• de hautes murailles tout autour d'une cour centrale ...

• ...parfois même deux ceintures de murailles ;

• des tours reliées par ces murailles (appelées aussi courtines dans ce cas),

• une ou des grosses tours, que l'on nomme donjons ;

• des ouvertures (« fenêtres ») assez petites et des meurtrières,

• parfois des douves et un pont-levis,

• une entrée fortifiée (tour de la chapelle...).

C'est comme cela que l'on reconnaît les châteaux mé-diévaux. Quand on voit un château avec de grandes fe-nêtres, sans murailles défensives, regroupé en un bloc d'habitation et pas en plusieurs parties reliées par des remparts etc., on sait que ce n'est pas un château médiéval.

Ex.: Chambord, Wégimont, Modave ou le château des comtes de Méan à Saive.

Meurtrière : petite ouverture (« fenêtre ») permettant d'observer l'extérieur et de tirer à l'arc ou à l'arbalète.

Douve : fossé creusé autour du château et souvent rempli d'eau.

20 Vieux château de Saive - Dossier pédagogique - PARTIE 2 - 05/2011

fig 23: Château de Fougères (Bretagne)

fig 25: Château des comtes de Méan à Saive

fig 24: Corroy-le-Château

fig 26: Le château de Modave

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Pont-levis : passerelle mobile que l'on pouvait relever pour bloquer l'entrée d'un châ-teau fort.

B) ETUDE DES DIFFÉRENTES PARTIES

• Les murailles (ou courtines): ce sont de hauts murs, épais et solides (contre les armes de l'époque) qui protègent les gens du château contre certains dangers (enva-hisseurs, guerres...)

L'ensemble des murailles s'appelle l'enceinte. En cas de danger, les habitants des vil-lages aux alentours pouvaient se réfugier dans le château.

• Les tours : destinées à la défense, elles permettent de mieux contrer une attaque d'un ennemi sur les remparts. En effet, on peut tirer en enfilade le long des murs à partir des tours d'angle.

Certaines, comme le donjon, sont aussi des marques de prestige et des symboles de ri-chesse et puissance.

• Le donjon: c'est la tour principale du château fort. Elle sert à la fois d'habitation au seigneur et à sa suite, mais aussi de poste d'observation et de dernier refuge en cas d'attaque.

En effet, il n'est pas facile de prendre un donjon: il faut d’abord réussir à entrer dans le château (franchir une ou deux enceintes !), avoir vaincu tous les soldats... et réussir à pé-nétrer dans le donjon !

Celui-ci n'est jamais accessible directement: la porte n'est quasiment jamais au rez-de-chaussée mais en hauteur et accessible par une passerelle (parfois mobile); il faut ensuite passer toutes les autres portes à l'intérieur pour enfin arriver à l'étage du seigneur !

A l'époque des premiers châteaux-forts, ce sont souvent les assiégés qui ont l'avantage : s'ils ont assez de réserves (eau et nourriture), ils peuvent tenir très longtemps. A partir de l'arrivée de l'artillerie (usage des canons), la tendance s'inverse et ce sont les assiégeants qui maintenant ont l'avan-tage.

• L' entrée : souvent protégée par un pont-levis, une passerelle mo-bile, des fossés ou douves et/ou protégée par un bastion... L'en-trée est également protégée par des portes ou des herses.

• La haute cour : c'est la cour du seigneur, le point central du châ-teau équipé des éléments essen-tiels pour sa défense tels que le puits ou les réserves de nourriture.

• La basse cour : c'est la cour de l'exploitation agricole et des com-muns tels que les écuries, les forges, moulins et habitations des serfs ou soldats dépendant du châ-teau.

Vieux château de Saive - Dossier pédagogique - PARTIE 2 - 04/2011 21

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Bastion : ouvrage défensif construit en avant d'une enceinte fortifiée pour protéger une zone stratégique.

Serf : Personne au service du seigneur et à qui il devait fidélité.

C) FORMES ET MATÉRIAUX

Bien sûr, les formes varient en fonction des époques : les tours en pierre étaient au dé-but carrées, puis sont devenues rondes, car plus résistantes.

La couleur des pierres varie aussi. En effet, on utilisait souvent des matériaux locaux, ce qui donne une grande variété de teintes et de textures, de résistance aussi !

Pourquoi y a-t-il des grands et des petits châteaux? Pour la même raison que l'on bâtit actuellement de petites ou grandes maisons: en fonction de ses moyens ! Donc l'impor-tance du fief déterminait les possibilités de construction des châteaux.

Herse : grande et forte grille en bois ou en fer, intégrée dans les portes des villes et châ-teaux, que l'on retire verticalement (elle se glisse par une ouverture prévue à cet effet dans les murs).

Fief : domaine accordé par un suzerain à son vassal, qui comprenait des villages, des champs, des bois...

Suzerain : c'est un seigneur, çàd le chef propriétaire d'un territoire, qui est aussi le « chef » d'un ou plusieurs vassaux à qui il a accordé une partie de son territoire.

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D) COMMENT UN ATTAQUANT PREND-IL UN CHÂTEAU FORT ?

Plusieurs méthodes peuvent exister:

• soit il prend le château d'assaut, avec des échelles, un beffroi mobile, un bélier qui défoncera les portes...Il peut aussi s'arranger pour que les murs s'écroulent en les sapant (en creusant un tunnel en-dessous des fondations) OU en les bombardant,

• soit il peut attendre que les habitants se rendent, faute de nourriture ;

• soit s'arranger pour que quelqu'un lui ouvre les portes de l'intérieur,

• soit en négociant une reddition...

Reddition : Action de se rendre, de mettre bas les armes.

E) MÉTHODES DE CONSTRUCTION

Pour les maçonneries, on extrait les pierres de la carrière puis on les taille (c'est le tra-vail du carrier). Les maçons construisent alors 2 murs parallèles, puis remplissent l'espace entre les deux avec un mélange de pierres et de mortier. Cela donne un mur assez épais et solide.

On peut aussi construire des annexes et des parties de bâtiments en bois.

F) DESTRUCTION

Pourquoi y a-t-il moins de châteaux (médiévaux) à l'heure actuelle? Plusieurs raisons expliquent leur disparition:

• on n'en a plus construit *,

• les guerres et les révolutions en ont détruit une grande partie ;

• certains ont été transformés pour devenir des résidences plus modernes,

• certains désaffectés, ont servi de carrière (on a réutilisé les pierres pour d'autres constructions),

• d'autres n'ont pas été entretenus ou laissés à l'abandon et se sont écroulés...

• Voyez toutefois http://guedelon.fr/

G) CONCLUSION

Forteresses imprenables, symboles de la puissance du seigneur, les châteaux forts du Moyen Âge étaient bien adaptés à leur époque. Ils ont disparu peu à peu... Mais heureuse-ment, quelques-uns sont encore partiellement debout ça et là dans nos campagnes et té-moignent encore de notre passé quelque peu oublié !

Le vieux château de Saive est un bel exemple d'un château d'une petite seigneurie féo-dale, typique de la région mais aussi des constructions du Moyen Âge. Il a, lui aussi traver-sé les âges pour nous offrir ce site majestueux dont les ruines aujourd'hui émerveillent les petits et les grands en quête de notre passé millénaire.

Vieux château de Saive - Dossier pédagogique - PARTIE 2 - 04/2011 23

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3. BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages de référence :

• ABRAHAM G., Promenades historiques à Saive, Comté de Dalhem, 1996 (2e édition)

• Dossier pédagogique du château de Murol, chateaudemurol.fr

• DUSAUSOY F., Guide de visite du Vieux Château, document interne ASBL, 2008

• Gratia Dei : Les chemins du Moyen Âge, Dossier pédagogique de l'exposition, 2005

• OTTE M., Étude historique et archéologique sur le Vieux Château de Saive, BIAL, 1971.

• VALENTINY Adrien : La seigneurie de Saive, mémoire de Licence, Ulg, 2006

Définitions :

• Le Petit Larouse 2004 / VUEF 2003

Sur la toile :

• http://www.saive.be

• http://www.vieuxchateau-saive.be

• http://lewebpedagogique.com

• http://www.le-limousin-medieval.com

• http://jeanmichel.rouand.free.fr/chateaux/index.html

• http://guedelon.fr/

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La courtine Nord du vieux château de Saive (1890)

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LE VIEUX CHATEAU DE SAIVEDOSSIER PEDAGOGIQUE

PARTIE 3

Le site du Vieux Château est très ancien. Il a fallu des dizaines et des dizaines d’années aux bâtisseurs de l’époque pour ériger une tour comme nous la voyons encore aujourd’hui. Prenons donc le temps d’y flâner et de savourer ce merveilleux témoin d’une époque révolue …

Mais avant toutes choses, assurons notre sécurité !

1. FICHE SÉCURITÉ À DESTINATION DES RESPONSABLES DE VISITES

Remarques préliminaires :

• Ne pas oublier de prévenir le secrétariat de l’organisation d’une visite au minimum 14 jours avant la visite. Le secrétariat se chargera d'effectuer les démarches adminis-tratives nécessaires .

• Toujours s’assurer d’avoir un moyen d’appeler les secours en cas d’accident (GSM fonctionnel, présence d’un habitant, etc.).

• Ce document est à porter à la connaissance de tous les visiteurs avant de débuter la visite / l’activité.

Un accident est, par définition, imprévisible. La prévention est donc le meilleur moyen de l’éviter.

La plupart des sinistres résulte d’un manque d’attention, d’une mé-connaissance des risques ou survient lorsque l’on agit dans la pré-cipitation. Il est rare qu’une seule cause soit à l’origine d’un acci-dent, c’est généralement la conjonction d’une série de négligences ou d’inattentions.

Il est donc primordial de prendre son temps pendant la visite, pour d’une part, mieux en profiter et d’autre part, ne pas prendre de risque inutile.

Rappelons que chaque personne est avant tout responsable de sa propre sécurité !

Les visiteurs doivent être en bonne condition physique et en parfaite possession de leurs moyens. Les personnes moins valides qui souhaitent effectuer une visite ne doivent pas hésiter à demander de l’aide ! Le parcours de la visite devra être adapté.

Il est strictement interdit de jeter des déchets sur le site (papiers gras, mégots de cigarettes, etc.).

Les chiens doivent être tenus en laisse. Les visiteurs sont priés de ramasser les déjections de leur chien.Dans le cadre de la visite du

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Vieux Château, nous avons estimé qu'il pouvait être intéressant de se pencher sur quelques sujets spécifiques, à savoir l'architecture, les fortifications ainsi que les armes. Il nous a semblé que ces sujets pouvaient intéresser les élèves de fin d'études primaires, no-tamment par la représentativité symbolique auprès de ceux-ci mais aussi par les possibili-tés d'exploitation par les instituteurs.

A) EVALUATION DES RISQUES :

Risque Description du risque Mesures de préventionEboulement / effondrement

Des pierres peuvent se déta-cher et tomber des ruines à tout moment.Certaines parties menacent de s’effondrer ! (voûte de la cave du donjon, façade de la tour dite « de la chapelle »).Voir zones rouges sur le plan ci-après.

Se tenir à plus de 10 m de n’importe quelle face du donjon. Se tenir à plus de 6 m de la façade de la partie de la tour dite « de la chapelle » (côté porte). Se tenir à plus de 3 m des autres ruines des murailles. Ne JAMAIS rentrer dans les ruines. D’une façon générale, il est donc in-terdit de se tenir à proximité immé-diate des ruines et à fortiori de les toucher !

Chute de personne A de nombreux endroits sur le site, il y a des dénivelés parfois importants qui ne sont pas sécurisés et / ou si-gnalés.Voir zones oranges sur le plan ci-après.

Observer, repérer les dénivelés im-portants et se tenir à plus de 2 m de tout dénivelé de plus de 50 cm.

Organiser les visites en plein jour uni-quement.

Dérapage A de nombreux endroits sur le site, le sol est glissant (herbe humide et forte décli-vité) ou instable (terre, cailloux, etc.).

Voir zones bleues sur le plan ci-après.

Annuler les visites lorsqu’il pleut ou lorsqu’il vient de pleuvoir et que le sol est détrempé.

Se munir de chaussures adaptées (pas de talon et semelle sculptée an-tidérapante) et choisir un parcours adapté.

Trébuchement A de nombreux endroits sur le site, le sol est irrégulier (défoncements, sol ro-cailleux, etc.)

Voir zones bleues sur le plan ci-après.

Se munir de chaussures adaptées et regarder où l’on met les pieds.

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B) PLAN DU SITE

Remarque : Veuiller à stationner les véhicules de manière à ne pas bloquer l’accès au site (pour les secours) et de toujours permettre à une ambulance de pouvoir faire demi-tour facilement !

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C) SOINS D’URGENCE EN CAS D’ACCIDENT

Que faut-il faire ?

• Rester calme et calmer la victime,

• Ecarter tout danger (protéger),

• En cas de blessures multiples, la première priorité est toujours d’assurer les fonctions vitales (respiration, circulation sanguine et stopper l’hémorragie, rester conscient).

Que ne faut-il PAS faire ?

• Vous affoler et prendre le risque d’être aussi blessé ou d’aggraver l’état du blessé.,

• Ne pas négliger de traiter une détresse vitale,

• Ne pas bouger le blessé, ne pas bouger le membre traumatisé (tout le membre),

• Ne pas demander à la victime s’il peut bouger,

• Appliquer un produit antiseptique ou tenter de faire un vrai pansement (sauf si c’est indi-qué par un médecin),

• Majorer la douleur et l’angoisse du blessé,

• Donner quoi que ce soit à boire,

• Hésiter à appeler les secours (100) !

Comment appeler les secours ?

Service médical d'urgence et pompiers - Tél. : 100 ou 112

Pour chaque situation d’urgence suite à une maladie soudaine ou un accident avec bles-sés, en cas d’incendie ou d’asphyxie

• Parler distinctement et posément et donner les indications suivantes relatives à la (aux) victime(s) :

• Par victime : identité (Nom, âge, sexe), type de blessures, localisation et accès.

Exemple :

Les urgences j’écoute…

Nous avons un blessé grave : Madame « Unetelle », la cinquantaine, a fait une chute de plusieurs mètres, saigne à la tête, plusieurs fractures probables.

Elle n’est pas facilement accessible, nous aurons besoin de l’aide des pompiers.

Nous sommes chemin du Vieux Château à Saive. Il faut monter jusqu’au dessus du che-min.

• Demander à quelqu’un (vêtu d’un gilet fluo) de se tenir au pied du chemin rue du Grand Moulin pour indiquer plus facilement l’accès aux secours et demander à quelqu’un d’autre (vêtu d’un gilet fluo) de se tenir à l’ « Y » au dessus du chemin pour indiquer aux secours de prendre la bonne direction.

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D) COORDONNEES DES SECOURS

Médecins de garde pour Saive : 04 / 384.31.35

Cabinet des Docteurs Marchand, Nicolaï, Kever : Route de Parfondvaux, 26 à Saive – 04 / 362.29.63

Docteur Masset : Rue du Champ du Pihot, 50 à Saive – 04 / 370.00.70

Centre Anti-poisons : 070 / 245.245

Police fédérale : Tél : 101

Police local de Blegny :Tél : 04 / 374.89.60 ou 04 / 374.89.70

Pompiers de Herve : Tél : 087 / 67.57.03

E) COMMENT SE RENDRE À L’HÔPITAL ?

CLINIQUE D’HERMALLE-SOUS-ARGENTAUX :

rue Basse Hermalle 4 - 4681 Hermalle /s Argenteau

Accès en voiture (11km - ~11 minutes)

A la sortie du chemin du Château, prendre à droite en direction de Barchon.

Au premier rond-point, prendre la deuxième sortie et passer le pont de l’autoroute,

Au rond-point, prendre la première sortie à droite : autoroute (E40-A3) en direction de Liège,

A l’échangeur dans le bas de la descente, prendre la direction de Maastricht (E25-A2) (gar-der votre droite),

Prendre la sortie Argenteau, n°3,

Prendre à gauche et passer le pont,

Au feu, tourner à droite et continuer toujours tout droit pendant ~3 km, la clinique est à main gauche.

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CENTRE HOSPITALIER RÉGIONAL DE LA CITADELLE :

Boulevard du 12ème de Ligne, 1 - 4000 Liège

Accès en voiture (1 5km - ~13 minutes)

A la sortie du chemin du Château, prendre à droite en direction de Barchon.

Au premier rond-point, prendre la deuxième sortie et passer le pont de l’autoroute,

Au rond-point, prendre la première sortie à droite : autoroute (E40-A3) en direction de Liège,

A l’échangeur dans le bas de a descente, prendre la direction Bruxelles (E40-A3) (gardez votre gauche) et continuer sur la E40-A3 pendant ~12 km,

A hauteur de Vottem, prendre la bretelle en direction de Vottem et H Citadelle (E313-A13),

Au feu, continuer tout droit,

Au bout de la rue, au T, prendre à droite,

Au feu, continuer tout droit,

Au rond-point, prendre la deuxième sortie,

Au rond-point suivant prendre la deuxième sortie,

Et au rond-point suivant, prendre la deuxième sortie,

Au carrefour, prendre à droite et continuer toujours tout droit jusqu’à l’hôpital qui se trouve à main gauche.

30 Vieux château de Saive - Dossier pédagogique - PARTIE 3 - 05/2011

Page 31: LE VIEUX CHATEAU DE SAIVE DOSSIER ......Les croisades se succèdent et renforcent ainsi les contacts ar-tistiques, culturels et scientifiques entre l’occident et le monde mu-sulman

2. L' ASBL « LES COMPAGNONS DU VIEUX CHÂTEAU »

Qui sont les "Compagnons du Vieux Château" ?

Fondée en 2008, l'ASBL a pour objectifs la conservation et la promotion du patrimoine bâti de Saive et environs, et plus particulièrement des ruines classées du vieux château de Saive et de sa tour, témoins médiévaux du riche passé du pays de Herve.

Depuis sa création, l’ASBL a réalisé l’étaiement de la voûte de la cave du donjon et introduit une demande de classement des murs restants et des prairies avoisinantes. Actuellement, elle œuvre à la sécurisation du site par le défrichage et la consolidation des maçonneries les plus instables. Elle a en projet l’installation de planchers provisoires dans la tour pour atteindre les murs supérieurs et à terme, mettre en place une toiture provisoire qui protègera la tour des intempéries et arrê-tera sa dégradation.

Pour mener à bien ces projets et les financer, l’ASBL, en contact régulier avec la Région Wallonne et l’Institut du Patri-moine Wallon, développe des partenariats culturels, notam-ment avec les écoles de la région, et organise des événements à caractère culturel et festif, tels que l’ouverture du site lors des Journées du Patrimoine ou une Marche aux Flambeaux.

Intéressé par les activités de l’asbl ou par une visite du site ? Laissez-nous vos coordonnées via les points de contact suivants :

• Site Internet : www.vieuxchateau-saive.be

• Blog : www.vieuxchateau.blogspot.com

• Président : Cédric Baré - 04/377 67 61 : [email protected]

• Secrétariat : Stéphanie Henvaux : [email protected]

Vieux château de Saive - Dossier pédagogique - PARTIE 3 - 04/2011 31

Etaiement de la voûte de cave du donjon

Journées du Patrimoine 2008 – visites guidées

Semaine des enfants 2010