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LE VOLONTARI AT D AN S LE MON D E - France … · 2015-10-07 · ... en Inde et au Sénégal afin d’effectuer un volontariat au sein des ... des SVE de longues et courtes durées

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LE VOLONTAriATdANs LE MONdE

SVE Envoyés dans le monde

Fénicia GOUSSEAnne BALLET

Pauline SALQUEJoryck COLOMBI CARTOUX

Cyril VUILLETCapucine VASSEUR

Justine PALAZYThibault ZIMMERMANN

Morgane DAUBAN DE SILOUHETTEEmilie RIZZOLisa EDER

Alois NOUGARETFanny DUPUIS

Joryck COLOMBI CARTOUXManon JACCARD

Amandine ADNANE LOPEZBénédicte GIBERT

SVE Mondeà l’accueilYang Yang LIU

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IntroductionLe Service Volontaire Européen (SVE) Monde

Le SVE est un dispositif du Programme Européen Jeunesse en Action (PEJA), pour les jeunes de 18 à 30 ans, qui désirent vivre une expérience en Europe et se mettre au service d’un projet d’intérêt général. Aucune condition de formation ou de diplôme n’est exigée, la seule condition étant la motivation pour des missions et une structure en lien avec ses propres intérêts. La priorité est donnée aux « jeunes ayant moins d’opportunités ». Le SVE Monde est un projet SVE qui ce déroule dans un pays « Partenaires dans le reste du monde » pour les jeunes qui désirent vivre une expérience hors Europe. Les critères sont les même qu’un SVE en Europe, mais le jeune doit pouvoir démontrer une plus grande capacité d’adaptation face au choc culturel.

Le SVE Monde fait parti de l’Action 2 du PEJA qui soutient des projets se déroulant en dehors d’un cadre scolaire ou de formation professionnelle. Le SVE Monde permet aux jeunes de découvrir une autre culture et par la même occasion d’acquérir des compétences utiles à leur propre développement personnel, éducatif et professionnel ainsi qu’à leur insertion sociale. La mise en place de projets d’accueil et d’envoi dans le cadre du SVE Monde permet aux organisations de bénéficier d’une aide pour le développement local d’activités à but non lucratif mais aussi d’encourager la construction de nouveaux partenariats et échanges d’expériences et de pratiques.

Un projet SVE Monde long terme dure de 6 à 12 mois et peut être effectué une seule fois dans sa vie.

La possibilité de partir en SVE court terme (entre 2 semaines et 2 mois) est ouverte aux jeunes qui ne peuvent pas envisager SVE long terme. Ceux-ci pourront après cette première expérience partir en SVE long terme.

Le SVE Monde est financièrement soutenu par la Commission Européenne et cofinancé par des collectivités territoriales. Le jeune a à sa charge 10% du prix du transport lié à son voyage.

Le SVE Monde avec Pistes Solidaires

En 2009 Pistes Solidaires a coordonné un premier projet monde « Youth in Action for Next Generations » (YNG) dans le cadre de l’action 3.2 du PEJA - Jeunesse dans le monde. YNG était un projet d’un an entre 8 associations partenaires sur 3 continents : en Europe, en Afrique et en Asie sur le thème de l’Education au Développement Durable (EDD) pour permettre l’identification des pratiques dans le domaine avec une dimension mondiale.

Suite à ce projet et grâce a la construction de nouveaux partenariats pendant YNG, Pistes Solidaires a organisé le SVE Monde « European Volonteership for Global Change » pour faire partir 6 jeunes en Thaïlande, au Mexique, en Inde et au Sénégal afin d’effectuer un volontariat au sein des associations partenaires sur le thème de tourisme durable, écologique et basée au tour de la vie en communauté. En partenariat avec CESIE, structure Italienne, nous avons pu également envoyer 7 jeunes dans le cadre du projet « Voices from Around the World II » (Voices), et 3 volontaires en 2011 dans le cadre du Voices III.

En 2012 Pistes Solidaires a fêté ses 10 ans d’expérience dans le domaine de la mobilité des jeunes et a pu accueillir pour la première fois un SVE Monde à Marseille. Pour l’année 2012, 17 volontaires français ont été envoyé hors Eu-rope afin de réaliser des SVE de longues et courtes durées en Chine, Népal, Inde, Sénégal, Sierre Leone, Colombie et Argentine à travers plusieurs projets. De plus, Pistes Solidaires coordonne le projet Eurasia Wings (www.eurasiawings.net), un projet « Jeunesse dans le monde », action 3.2 du PEJA.

Ce Book des Volontaires rassemble les témoignages de nos volontaires parti hors Europe dans l’année 2012.

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Les Projets5 SVE court terme envoyé hors Europe

VOLUNTEER FOR POOR PEOPLE DEVELOPEMENT 5 jeunes : Fénicia GOUSSE, Anne BALLET, Pauline SALQUE, Joryck COLOMBI CARTOUX et Cyril VUILLET association Society for Poor People Development, durée 1 mois, Inde Les volontaires ont participé à des activités d’animation avec les enfants issus des zones rurales du Tamil Nadu et de milieux défavorisés.Volunteer For Poor People Developement implique 9 jeunes de France et de Suisse dans l’association SPPD - Society for Poor People Development. Les activités de SPPD regroupent les missions suivantes :• Education aux enfants de familles défavorisées• Gestion d’un orphelinat• Promotion de la santé dans la région• Programme d’« empowerment » pour les femmes• Micro-financements et aide à la création pour les petites entreprises• Agriculture durable• Programme de prévention du SIDA• Evènements culturels et socio-pédagogiques au centre communautaire SPPDPlus d’informations sur le site internet de la fondation: www.sppdonline.org

13 SVE long terme envoyé hors Europe

EURASIAMERICA 2 jeunes : Capucine VASSEUR et Justine PALAZY, association CANGO, durée 6mois, Chine Les volontaires s’impliquent dans des projets de développement urbain ou rural au sein de l’association « CANGO » : elles participent à l’écriture et la mise en place des projets locaux et internationaux leur permettant ainsi de développer des compétences en gestion de projets.

EURASIAMERICA est un projet de coopération qui implique 4 partenaires de 4 pays différents à travers le monde: France, Italie, Chine et Pérou. 16 volontaires travailleront sur la question du développement rural / urbain durable et la façon de développer l’employabilité des jeunes. Pour ce faire, le projet prévoit différentes activités qui visent à développer l’esprit d’initiative des bénévoles, la gestion de projet et les compétences entrepreneuriales. Ces compétences sont essentielles pour améliorer l’employabilité des jeunes. Dans le même temps, les compétences acquises seront utilisées par les volontaires pour aider la communauté locale en fournissant des outils et des connaissances qui peuvent promouvoir le développement rural / urbain. Un cercle vertueux sera développé à deux niveaux : - à la fin de l’expérience, les volontaires reviendront chez eux avec des compétences qui seront utiles lors de la recherche d’emploi, - les compétences des volontaires apporteront des avantages à la communauté locale donnant des outils et des perspectives locales d’employabilité dans les zones rurales ou urbaines.

L’apprentissage non formel, l’apprentissage expérimental, l’apprentissage par la pratique, seront les principales méthodes utilisées. Une approche réciproque entre les organisations d’envoi et d’accueil sera la base pour la mise en oeuvre des activités. Pistes Solidaires, en tant que coordinateur, assurera le bon déroulement du travail aussi en fournissant des outils sur : le tutorat / la préparation au départ / le suivi des volontaires / l’autonomisation/ la créativité et l’esprit d’entreprise. Suivez les volontaires dans la mise en place de leurs activités sur le blog dédié : http://eurasiaamerica.overblog.com/

VOICES FROM AROUND THE WORLD III 2 jeunes : Thibault ZIMMERMANN et Morgane DAUBAN DE SILOUHETTE, association Campaign for Change Népal, durée 6 mois, Katmandou, Népal Les volontaires ont travaillé avec des élèves népalais, dans des écoles locales, dans deux types d’établissements : écoles secondaires et écoles pour enfants ayant des handicaps mentaux. Ils proposaient des activités artistiques et sportives. Au sein de l’ONG népalaise, ils ont aussi aidé à la création de réseaux, aux campagnes de préventions et à la recherche de fonds.

4 jeunes : Emilie RIZZO, Lisa EDER, Alois NOUGARET et Fanny DUPUIS, association Enfance et Paix, durée 6 mois, Sédhiou, Sénégal Durant ce projet, les volontaires ont pu proposer plusieurs activités aux enfants et aux jeunes du village : sport,

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musique, animation d’une émission de radio, éducation au développement durable, sensibilisation santé et organisation d’événements locaux.

Voices III est une continuation des projets Voices I et II.

ACROSS CONTINENTS 3 jeunes : Joryck Colombi Cartoux, Manon Jaccard et Amandine Adnane Lopez Colombie, 6 mois : Amandine donnait des cours de français aux jeunes colombiens, elle a participé à la mise en place de différents projets. La volontaire a pu travailler en relation avec les institutions publiques et travailler à la mise en place d’un projet lié au développement des jeunes locaux au niveau éducatif, artistique et culturel.

Argentine, 5 mois : la principale mission de ce SVE était de participer à l’organisation d’un modèle des Nations Unies : communication avec les jeunes et logistique.

Népal, 5 mois : Joryck travaillait sur différentes missions : mise en place d’activités d’animation et suivi d’enfants dans un orphelinat. Travail avec les écoles ainsi que dans un centre avec des enfants handicapés.

VOLUNTEERS FOR SOCIAL INCLUSION Bénédicte GIBERT : association One Family People, Sierra Leone, durée 6 mois Bénédicte a mis en place des activités artistiques auprès de publics en difficulté et handicapés telles que la confection de marionnettes, l’organisation de pièces de théâtre, spectacles de danse…

CHANgE DE SHOES Sabine LLEWWELLYN, association Media Education Centre (MEC) durée 12 mois, SerbieSabine est inscrite dans le projet Change de Shoes : elle travaille sur les différents projets proposés par la structure MEC (notamment à travers la promotion de la citoyenneté active des jeunes en général, et leur citoyenneté européenne en particulier). Dans le cadre du projet Change de Shoes, Sabine participe à l’écriture d’un blog collectif des volontaires de l’association (http://roamingreporters.net/EVS/) ainsi qu’un blog relatif au militantisme féminin en Serbie (http://roamingreporter.net/WRIPPERS/)

1 SVE Monde à l’accueil

EURASIAMERICA Yang Yang Liu : association Pistes Solidaires à Marseille, durée 6 moisYang Yang travaille autour de la coopération Europe-Chine et elle donne des cours de Chinois (culturel ainsi que linguistique).

VOLUNTEER FOR POOR PEOPLE DEVELOPEMENT

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MoiJ’ai 27 ans, après un bac littéraire j’ai fait des études d’art en obtenant un master il y a deux ans. Apres mes études j’ai trouvé un travail à temps partiel mais qui n’est pas vraiment dans ma filière, puisqu’il s’agit d’un poste de webmaster dans une société de courtage. J’occuper ce poste depuis 2 ans, et j’ai eu envie d’une expérience différente à l’étranger. J’ai donc démarché plusieurs associations et ai finalement été prise pour ce sve d’un mois en Inde. Mon voyage en Inde m’a réellement ouvert l’esprit à l’échange entre les cultures, au plaisir de m’immerger dans des conditions de vie qui sont très éloignées des miennes.

Objectifs et tâches du volontariatJe suis partie en sve pendant un mois en Inde avec 8 autres volontaires, 4 autres français et 4 suisses, pour concevoir et animer des ateliers créatifs dans un centre accueillant des enfants en difficulté familiale. Nous discutions ensemble d’idées d’atelier, nous mettions en place les activités, puis ensuite nous animions les ateliers par petits groupes. Nous avons aussi eu la chance de découvrir les autres missions de l’association SPPD, auprès des femmes pour les aider dans leur entreprise ou encore auprès de personnes handicapées. Nous avons vécu tout le mois dans le centre qui accueille les enfants, en réalisant avec eux divers ateliers, de jeux, de danse, de photo, de musique, de peinture, de land art…

Compétences et apprentissageCette expérience de volontariat en Inde a été une véritable révélation pour moi, à plusieurs niveaux. D’abord c’était un challenge personnel très fort puisqu’il s’agissait de mon premier projet de ce type et de mon premier voyage dans un pays aussi lointain. Ce volontariat m’a ouvert l’esprit sur de nombreuses dimensions : la vie en communauté pendant un mois avec des volontaires que je ne connaissais pas au début, la découverte d’un pays magnifique qu’est l’Inde mais surtout d’une culture très éloignée de la mienne. L’échange interculturel a été la notion centrale de ce voyage : Mettre tous ses propres acquis de coté pour découvrir totalement un mode de vie, un environnement nouveaux, une culture différente, entrer en contact avec une population totalement inconnue et s’immerger dans leur vie pendant un temps donné. Une telle expérience nous fait apprendre énormément sur nous-mêmes à travers les autres. Concrètement, j’ai également beaucoup appris sur les techniques de l’animation auprès d’enfants : s’organiser à 9 pour concevoir et encadrer des ateliers, gérer les groupes, établir un planning, développer une certaine pédagogie à l’égard des enfants…Je suis revenue changée de ce SVE sur pas mal de points, le fait de s’être dépassé, d’être allé au bout d’un projet un peu fou, d’un voyage aussi lointain. Je suis revenue enrichie d’une conscience plus grande du monde qui m’entoure, et d’une furieuse envie de repartir à la découverte de nouveaux pays, de nouvelles populations, de nouvelles cultures, en faisant des expériences humaines et en apportant en même temps une aide à des personnes qui en ont besoin, pour une cause qui fait sens à mes yeux. La culture indienne étant très différente de la notre, nous avons été confrontés plus d’une fois à des difficultés de compréhension, à cause de la barrière de la langue et de la culture. Mais ce qui est incroyable, c’est de constater que malgré toutes ces barrières, nous avons réussi à vivre des moments de réelle proximité et complicité avec la population locale. Ces barrières offrent l’opportunité de développer d’autres moyens de communication. Nous devions être très attentifs aux multiples signes des gens avec qui nous vivions, pour comprendre leur état d’esprit et pour se mouvoir parmi eux tout en respectant leur culture leurs mœurs et leurs traditions.

1 mois, IndeAnne Ballet

Society for Poor People Development basée à Tamil Nadu

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Vie personelle et professionelleLe voyage a également été extrêmement riche concernant le groupe de volontaires. Vivre une expérience si intense rapproche énormément de personnes qu’on ne connaissait alors même pas un mois avant. J’ai vécu des moments que je n’oublierai jamais, et je me suis liée d’une amitié réelle en très peu de temps autant avec les volontaires avec qui je faisais équipe à l’autre bout du monde, qu’avec les indiens qui étaient d’un accueil très chaleureux.Nous avons partagé des émotions très fortes avec les autres volontaires ce qui a permis de souder les liens très rapidement. Je garde d’ailleurs aujourd’hui une relation forte avec certains volontaires, même si elle reste lointaine (parce que pas mal sont déjà repartis à l’autre bout du monde, ce que je compte bien faire moi aussi tôt ou tard !) avec certains volontaires. Je trouve que c’est une opportunité unique et magique qui est offerte aux jeunes de pouvoir partir à la rencontre d’un nouveau monde, pour participer à des projets divers et variés mais toujours pour vivre un échange interculturel et humain incroyable. C’est le genre d’expérience qui marque une personne toute sa vie, je me souviens de moments de grande complicité avec tout le groupe, des fous rires, des moments de doute… Ce voyage a été aussi éprouvant que magique à vivre pour moi. J’ai connu certains moments assez durs à vivre. L’arrivée la première nuit dans la campagne indienne a par exemple été un moment brutal, je me sentais totalement perdue. C’était la première fois que je vivais une expérience aussi dépaysante et c’était un réel choc. Cependant, je me suis familiarisée au lieu et aux personnes qui m’entouraient au fil des jours, et je pense qu’il s’agit d’une très bonne expérience pour développer ses capacités d’adaptation. J’ai aussi eu des difficultés pour m’adapter à la nourriture indienne qui est pimentée et toujours salée même le matin. De la même façon, je me suis faite au fil du temps aux habitudes alimentaires indiennes. Avec le recul, je me rends compte que tous les cotés durs à vivre pour moi étaient en lien avec le choc culturel que je vivais qui était radical et entier. Ces aspects difficiles font partie de l’expérience du dépassement de soi pour aller à la rencontre de l’autre, et au final, ce sont les bons moments qui restent à la mémoire ! Les passages difficiles permettent par la suite de connaitre des moments de pur bonheur. On en ressort grandi, avec plus de confiance en soi car on a réussi à surmonter ses craintes et ses blocages. D’autres aspects de la culture indienne très dépaysants m’ont en revanche beaucoup plu, comme le fait de marcher souvent pieds nus, de devoir manger avec les doigts, de prendre sa douche avec un sot et un robinet…on se plonge dans des habitudes très différentes des nôtres. La folie de la ville, l’ambiance beaucoup plus mouvementée et fantaisiste qu’en France m’ont enthousiasmée, et sur ce point le retour a été un peu difficile à vivre. En revenant ici tout me paraissait bien trop ordonné et fade, mais cette sensation s’est estompée au fil du temps. Moi qui était très angoissée avant mon voyage sur certains points, comme par exemple des choses pratiques tels que les conditions de vie et d’hygiène quotidienne, j’en suis ressortie avec un réel gout pour le dépassement de soi. J’ai adoré, et j’adore aujourd’hui me mettre dans des conditions nouvelles, bousculer mes acquis pour me plonger dans un univers nouveau. Cette expérience m’a donné tout simplement le goût du voyage, de la rencontre, de l’aventure et de la découverte. La conscience qu’il y a d’autres réalités bien différentes de la mienne autour de moi, cette expérience faisant prendre beaucoup de recul sur son mode de vie.

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1 mois, IndePauline Salque

Society for Poor People Development basée à Tamil Nadu

MoiJe m’appelle Pauline Salque, j’ai 26 ans, je suis travailleuse sociale depuis quelques années et j’adore voyager ! Le SVE m’a donc permis de concilier mes 2 passions !

Objectif et tâches du volontariat Notre mission principale au sein de l’association SPPD était de s’impliquer dans les projets de l’organisme d’accueil : créer un monde plus sûr pour les enfants défavorisés du Tamil Nadu. Education, promotion de la diversité culturelle et du travail en communauté.

Compétences et apprentissage Vie en communauté, capacité d’adaptation à de nouveaux codes culturels, créer des projets avec et pour les enfants, créer et utiliser la dynamique de groupe.

Vie personnelle et professionnelle Une chose difficile au départ : les plats pimentés au petit déjeuner ! Mais on s’y fait vite et on redoute le retour en France où tout va être fade ! De superbes rencontres, que ce soit parmi les volontaires, parmi l’équipe de l’association et bien sûr avec les enfants ! Beaucoup de rigolades ! D’un point de vue professionnel, j’ai gagné un peu plus en ouverture d’esprit, en curiosité, en découverte de l’autre, mais aussi à travailler avec des enfants. Une superbe expérience, d’abord sur le plan humain, puis personnel et enfin professionnel !

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1 mois, IndeFénicia gousseSociety for Poor People Development

basée à Tamil Nadu

MoiJ’ai 25 ans, je suis titulaire d’un Master II en droit international public. Mes loisirs: sport, voyage, engagement associatif. J’ai décidé de partir en SVE court terme suite à mon service civique d’un an à Pistes Solidaires.

Objectif et tâches du volontariat Activités de loisirs avec les enfants issus des zones rurales du Tamil Nadu et de milieux défavorisés.

Compétences et apprentissage Ce projet m’a permis une ouverture d’esprit en découvrant une autre culture, la culture indienne très différente et aussi très riche. J’ai pu développer mes compétences dans l’animation avec les enfants et appris à évoluer et mener à bien un projet dans un contexte multiculturel avec une équipe de volontaires européens.

Vie personnelle et professionnelleLes cuisinières de l’association d’accueil nous ont fait découvrir les plats typiques indiens pour notre plus grand plaisir!Moi qui ne mangeais jamais épicé, je peux vous dire que mes papilles se sont révélées en Inde! Certes l’adaptation à la nourriture a été un peu difficile mais aujourd’hui je donnerais tout pour un bon Chicken Massala made in India!

EURASIAMERICAVOICES FROM AROUND THE WORLD III ACROSS CONTINENTSVOLUNTEERS FOR SOCIAL INCLUSIONCHANgE DE SHOES

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5 mois, ArgentineManon Jaccard

OAJNU

MoiJ’ai 26 ans. Après un master II, j’ai eu une première expérience professionnelle. J’aime la nature et les voyages.

Objectif et tâches du volontariat Je participais aux activités éducatives de la structure d’accueil: une simulation d’Assemblée des Nations Unies; une formation pour la création de courts-métrages; des sensibilisations à l’environnement... J’ai également donné des cours de français et lancé un projet d’investigation sociale. Compétences et apprentissage Etre plus pédagogue, et en espagnol. Vie personnelle et professionnelleJ’ai rencontré beaucoup de personnes locales, l’organisation étant très fournie en bénévoles étudiants, me permettant ainsi de m’intégrer facilement.

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12 mois, SerbieSabine Llewellyn

Média Education Centre basée à Belgrade

MoiJ’ai 26, j’ai un Master 1 en Droit international public, droits étrangers, droit Européen, droit de l’Homme. J’adore randonner, voyager, prendre le soleil…

Objectif et tâches du Volontariat Je participe à la production de petits films d’animation, de vidéos, d’émissions de radio, je documente les activités de mon association et autres évènements culturels organisés par ses partenaires. J’écris un post par semaine sur le blog des volontaires de l’association.Je participe à l’animation d’ateliers créatifs auprès d’enfants. Compétences et apprentissage Je m’initie à différentes techniques d’animation, apprends à prendre des photos dans un objectifs précis, à manier une caméra et à monter de petits films, améliore mes compétences informatiques. J’apprends à mener des interviews.J’apprends le Serbe.J’en apprends sur la culture, l’art de vivre, l’histoire et la géographie de la Serbie et des Balkans.J’apprends à revoir sans cesse mes objectifs, à me plus rendre flexible.

Vie personnelle et professionnelleNous sommes quatre volontaires accueillis par MEC et partageons un appartement en centre ville de Belgrade. Le résultat « la production », n’est pas toujours quelque chose de tangible, dans le cadre de notre travail, et cela est parfois déconcertant... Mais ce résultat se situe peut-être à un autre niveau: nous intervenons dans des classes, auprès d’enfants et d’adolescents avec lesquels la communication est parfois difficile. Je me sens parfois frustrée en pensant que ces enfants n’ont pas « besoin » de nous, lorsqu’il s’agit de créer une animation, mais en essayant d’échanger ne serait-ce que quelques mots, un peu de Serbe, un peu d’anglais, les faits sourire, les amuses, les divertis. Les plus âgés quant à eux sont généralement curieux et heureux de notre curiosité réciproque, souvent prêts à répondre à nos questions, ils semblent contents que nous nous intéressions à leur pays, heureux d’entendre l’opinion qu’on en a.Ce qu’on apporte à ces gens, au quotidien, à l’école, sur le marché, au bar ou ailleurs c’est parfois simplement le fait d’être là, de créer « l’évènement », la curiosité du moment. Une jeune femme de mon âge m’a un jour dit qu’elle était contente de voir autant de jeunes étrangers à Belgrade, désireux d’y apporter leur emprunte.

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6 mois, NépalThibault ZimmermannCCN (Campaign for Change Nepal)basée à Katmandou

MoiJe m’appel Thibault ZIMMERMANN j’ai 23 ans . J’ai étudié l’infographie j’ai un bep, j’ai ensuite passé le BAFA qui m’a permis de travailler deux ans au service éducation jeunesse de Pélissanne (le village ou j’habite dans le sud de la France).

Objectif et tâches du volontariatMa première mission au Népal a était d’analyser les écoles ou je travaillais pour ensuite monter des projets pour leur venir en aide.Nous avons fais plusieurs petits projets pour les différentes écoles :- Pour les écoles d’handicapés mentaux nous avons créé un spectacle d’ombres chinoises avec les fables de Jean de la fontaine en Anglais et en Népalais pour les sensibiliser a l’Anglais d’une façon ludique - Je travaillais aussi dans une école se trouvant dans un bidon-ville, mon projet a étais de leur donner le gout de l’école en passant par les jeux éducatifs ; le problème étant qu’ils vont a l’école quand ils veulent; le projet a bien marché, tout le monde venait en échange d’un grand jeux en fin de journée ! - Dans un autre lycée privé je donné des cours de basket, et j’ai monté un projet pour apprendre aux lycéen a utiliser internet intelligemment (pour faire des recherches et des exposés).

Compétences et apprentissageAu cours de Mon SVE j’ai appris une nouvelle culture, a travailler au sein d’une ONG, travailler en équipe, vivre en communautés (avec les autres volontaire), et j’ai aussi appris a relativiser sur la vie en générale.

Vie personnelle et professionnelleDurant le SVE mon plus beau souvenir avec les enfants sont ceux de la journée ou nous sommes allés faire une rencontre sportive avec l’école de Lubhu et l’école de Patan (écoles d’handicapés mentaux) au programme course, lancé de poids, saut en longueur .... Les enfants habituellement freinés par leur parents on pus se défouler échanger avec d’autres enfants et prendre part a la compétition. L’autre souvenir qui me restera serra celui d’avoir fais du parapente a Pokara avec une amie, face aux Anapurna avec les aigles et la vue absolument magnifique !

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6 mois, NépalMorgane Dauban de Silhouette

CCN (Campaign for Change Nepal)basée à Katmandou

MoiNamasté ! (= salutation népalaise) J’ai 20 printemps, j’ai choisi de faire un SVE avant d’intégrer un cursus universitaire en anthropologie culturelle, pour valoriser mon parcours, mais surtout pour apprendre de cette expérience unique avant de m’engager dans cette voie. Je pars donc commencer une licence à Lyon en Septembre prochain. Mes loisirs? Voyage, bien sûr, mais aussi théâtre, escalade, famille, musiques du monde, voyage encore et toujours, équitation, lecture, rêveries en tout genre, amis... Objectif et tâches du volontariat Domaine général: éducation. Projets d’activités pour des élèves népalais, dans des écoles locales, dans deux types d’établissements: écoles secondaires et écoles pour enfants ayant des handicaps mentaux. Autres domaines possibles: création de réseaux, campagnes de préventions, recherche de fonds.

Compétences et apprentissage Beaucoup de choses déjà... A avoir des objectifs flexibles, à se débrouiller dans l’adversité, à concevoir et monter de petits projets de façon presque totalement autonome, à être patiente, à comprendre qu’on ne peut pas tout comprendre et tout connaître, que certaines choses demeurent des mystères pour un temps, que l’illumination du Bouddha ne se fit pas en un jour parce que je ne l’ai pas encore trouvée, que je suis capable de chose dont je me pensais incapable, mais que j’ai encore des choses à apprendre, que j’ai plus de leçons à recevoir que de leçons à donner dans ce pays, que les barrières culturelles sont quelque chose qui est difficile à mesurer, mais que l’on sent quand on à l’impression que certains mots ne veulent pas dire la même chose pour un népalais et pour un européen, ou dans d’autres situations ou l’on ne comprends pas ce que font les gens. Exemple: mais que font ces népalais assis sur leur chaise a regarger les gens passer dans la rue ? et bien ils vivent moins pressés peut être... J’ai aussi appris que malgré l’ouverture d’esprit et la flexibilité culturelle que je pensais avoir, j’ai des réactions et des attitudes qui sont européennes malgré moi, et que on ne peux pas passer d’un prisme culturel à l’autre dans un claquement de doigts... J’ai appris un peu à vivre en collocation... J’ai appris a accepter d’avoir des difficultés, à me responsabiliser, à prendre des initiatives... La liste est longue :) Vie personnelle et professionJe découvre beaucoup de belles choses, mais aussi j’apprends à comprendre ce qui se cache derrière les jolies apparences, a découvrir de l’interieur ce pays (ou plutot cette ville qui n’est pas tout à fait à l’image du reste du Nepal), en y vivant jour après jour... J’aime sortir un peu de la ville pour découvrir ses alentours, voir des temples en pagaille, qu’ils soient hindous ou bouddhistes, et que ce soit dans la ville, dans la forêt, sur la colline, dans des grottes, dans les montagnes, au bord de l’eau... Mais je m’attache aussi à notre vie quotidienne ici à Buddhanagar (quartier sud est de Kathmandu), même si pas toujours facile, car notre micro communauté européenne a connu des hauts et des bas, évidemment, une collocation improvisée avec des personnes que l’on ne connaissait pas avant comporte quelques difficultés, (à six dans un appart avec trois chambres) et on s’entend mieux avec certains qu’avec d’autres... Aussi il aurait peut être été intéressant qu’on aie a un moment donné une période d’immersion en vivant avec une famille locale, pour s’adapter mieux à la vie népalaise et ne pas toujours cuisiner des pâtes à l’appartement... Sinon, j’apprends surtout à connaître et à apprécier profondément les gens que je côtoie dans notre travail, certains professeurs, et des élèves qui vont me manquer... C’est la première fois que je travaille avec des enfants, et ça m’a beaucoup apporté...

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6 mois, SénégalLisa EderONg Enfance et Paix basée à Sedhiou

MoiJe suis de Strasbourg, Bas-Rhin et j’ai 26 ans. Niveau Bac+5 en droit. Loisirs : la randonnée, la lecture, le cinéma, les voyages, et les échanges humains ! Après quelques voyages essentiellement en Europe, et du bénévolat en association en France, j’ai souhaité pouvoir combiner ces deux éléments : le SVE m’a permis de le réaliser.

Objectif et tâches du volontariatL’ONG est en charge de nombreux projets à destination des communautés locales, tant au niveau sanitaire et social, éducatif, qu’au niveau de la promotion de la paix, dans une région troublée par les actions d’un mouvement indépendantiste.

Dans le cadre de mon volontariat, il m’a fallu tout d’abord comprendre l’environnement dans lequel j’étais plongée, afin de pouvoir cerner les probématiques locales, et apporter, à mon échelle et celle du groupe de volontaires, les solutions adéquates. Après avoir pensé collectivement des projets trop gros pour nos épaules, nous avons finalement rabaissé nos objectifs, en agissant dans des activités socio-éducatives : cinéma de plein-air, cours d’anglais, clowntherapy, activités ludiques pour les enfants…

J’ai également eu la chance de pouvoir participer à la mission d’observation des élections présidentielles, l’ONG ayant été missionnée pour coordonner cette action sur l’ensemble de la région.

Compétences et apprentissage J’ai appris énormément en si peu de temps, qu’il me serait difficile de tout énumérer. J’en retiendrai trois :J’ai appris qu’il n’était pas nécessaire d’avoir de grands projets, et qu’en commençant avec des petites choses et des petits moyens, on pouvait arriver à faire déjà beaucoup.J’ai appris qu’à travers les échanges les plus simples pouvaient se nouer des amitiés sincères.Enfin, j’ai appris que prendre le temps de prendre son temps…ça prend du temps !

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6 mois, SénégalEmilie Rizzo

ONg Enfance et Paix basée à Sedhiou

MoiJe suis de St julien (Var 83) et je suis une jeune diplomée de 25 ans dans l’éducation populaire et le loisirs tout public. Je voulais découvrir le mode de vie en Afrique, cette chaleur humaine si présente. Ce que j’aime faire dans la vie c’est de monter des projets collectifs. Le monde des associations me prend aussi beaucoup de temps mais c’est un plaisir. C’est en faisant qu’on change les choses.

Objectif et tâches du volontariat Nos missions étaient de s’integrer dans la population locale, de manière à pouvoir monter de sprojets de devellopement local dans plusieurs domaines (santé éducation, loisirs ...)

Compétences et apprentissage Au cours de ma SVE, j’ai appris beaucoup de choses. J’ai appris ce qu’etait la patience (et la patience africaine n’est pas des moindres). J’ai encore plus développé l’esprit d’équipe et le soutien entre tous. Sans mes collègues et l’entraide que nous nou donnions au cours de ces 6 mois, beaucoup d’entre nous n’auraient pas tenu le coup sans le soutien psychologique que nous nous partagions tous les jours.

Vie personnelle et professionnelle Plusieurs anecdoctes pourraient être rappelées. Mais je pense que celles ci pourraient être les mieux; la première est sans aucun doute avoir vu un sacrifice religieux avec un poulet (depuis je suis vegetarienne) et d’avoir éclatée en larmes devant toute la population, qui ne s’est pas géné de rire et de ne pas comprendre ma réaction.La seconde étant je pense ma présence à l’hopital en tant qu’aide à l’accouchement, ce moment fut véritablement un moment magique. La maman était merveilleuse, et sans même parler la même lanqgue que moi elle a su me faire vivre son moment et m’emporter avec elle (depuis je suis sure que je souhaite devenir maman à mon tour).

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6 mois, SénégalFanny Dupuis

ONg Enfance et Paix basée à Sédhiou

Moi26 ans tout juste, j’ai grandi en Normandie et dans le Sud-Ouest de la France, puis j’ai fait des études à Montpellier, en sciences humaines, (sociologie, anthropologie, urbanisme), avant de commencer à voyager hors de l’Europe, d’abord au Brésil en 2011, ce qui m’a donné fortement envie de continuer l’aventure de globe-trotter ! Un ami m’a transmis l’annonce pour le SVE au Sénégal avec Pistes Solidaires ! Depuis le SVE je suis devenue coordinatrice des activités d’une association qui mène un programme de vulgarisation d’une technique de construction dans ce pays et d’autres au Sahel ! La vie au Sénégal devrait me permettre de pratiquer ma passion pour la musique et la danse ! et d’avoir un mode de vie qui me ressemble : vivre à plusieurs, dans un éco lieu, manger local, avoir un rythme paisible et être au maximum en harmonie avec la nature, à condition d’être avec des gens sur la même longueur d’ondes ! J’y repars pour un an minimum, avec un ballon de foot et de volley dans le sac-à-dos parce qu’on peut vivre à la brésilienne en téranga, avec le mini-short en moins quand même ! Objectif et tâches du volontariatAnimation socio-culturelle. Pas d’objectifs particuliers à cette mission si ce n’est s’intégrer à l’équipe de l’asso sur place, mener des projets individuels ou collectifs avec les autres membres du groupe. Grande liberté dans l’élaboration des projets, ce qui a pour revers négatif un certain manque d’encadrement. Compétences et apprentissageUn tas de choses : vivre dans une grande famille, tolérer des températures improbables qui m’étaient totalement inconnues avant ce voyage, travailler dans un autre contexte socio-professionnel, apprendre quelques mots en mandingue, respecter le rythme de vie sénégalais et musulman, faire la lessive à la main, savoir refuser des demandes en mariage avec diplomatie et originalité pour ne pas blesser la personne et lui laisser une bonne image de soi même si on ne veut pas être sa femme, apprendre à apprendre à nager à quelqu’un, ne pas monter aux arbres car c’est interdit aux femmes, faire le ramadan, réaliser l’ampleur des différences et des points communs que partagent sénégalais et français ! Vie personnelle et professionnelleUn jour à l’issue d’une formation sur la prévention santé à laquelle je participais (par curiosité!) en accompagnant des amis qui y avaient été invités, je me suis retrouvée face au fait que de nombreux hommes considèrent réellement les femmes comme inférieures et étant leur propriété. Je ne l’ignorais pas bien entendu mais j’ai été surprise de la prégnance de cette idéologie et de la manière dont s’était clamé par les jeunes hommes. J’étais révoltée des propos tenus par la quasi totalité des jeunes présents avec qui j’avais suivi la formation. Je me suis dit que je n’allais plus parler à aucun homme si je n’étais pas sûre qu’il me considère à son égal, que si non il ne méritait ni ma compagnie, ni ma parole, que ce serait une condition dans toutes mes rencontres et nouveaux contacts au Sénégal parce que vraiment je ne supporterai pas d’être diminuée et non respectée, que j’étais ouverte à l’interculturel mais que là c’était ma limite, je n’allais pas renier mes convictions et valeurs acquises par ma famille, mon éducation, mes études, mes recherches et réflexions, ça non ! ...Puis je me suis dit que peut-être en faisant ça je risquais de ne plus parler à grand monde... Alors j’ai rangé ma fierté, tout en gardant mes idées, et je suis passée outre ces considérations pour poursuivre le séjour et aborder les gens sans trop accorder d’importance à leurs représentations des femmes et de moi, mais ce contexte reste difficile à vivre pour moi. Maintenant j’essaie de cerner davantage les gens, puisque j’y ai passé 7 mois en 2012 et que je m’apprête à y vivre pour 1 an minimum, je connais un peu mieux les moeurs et les références en termes de genre, et je tente de me faire ma propre place, être intégrée, connue et appréciée en tant que Fanny et pas seulement une toubab, une expat’, une célibataire... Un combat qui s’annonce aussi quotidien que le tieboudien !

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6 mois, Sierra LeoneBénédicte gIBERT

One Family Peoplebasée à Freetown

MoiOriginaire de Marmande, après l’obtention de mon baccalauréat à l’âge de mes 18ans, j’ai décidé de partir en volontariat en Afrique. Je voulais découvrir ce continent qui m’avait toujours interpellée. Ce volontariat m’a permis de réaliser ma première expérience longue à l’étranger. J’avais déjà voyagé en Europe et au Maghreb auparavant mais jamais en autonomie aussi longtemps et dans une culture si éloignée. Ce Service Volontaire Monde m’a permis de faire le point sur ce que je voulais faire dans ma vie. Il a permis de m’éloigner de la routine que je connaissais et qui m’ennuyait plus que tout et d’avoir un aperçu des diverses richesses du monde.

Structure d’accueilOne Family People, une association pour la défense des droits des personnes handicapées de la poliomyélite (notamment suite à l’absence de vaccins durant la guerre), des personnes sourdes et muettes, ainsi que des jeunes filles victimes d’abus. Cette association défend les droits des minorités souvent dénigrés dans ces pays et encourage les femmes à prendre plus d’assurance au quotidien.Les outils de cette association sont avant tout la musique, la danse et le théâtre. Mais des méthodes plus conventionnelles sont aussi parfois utilisées avec les adultes.

Objectif et tâches du volontariatPartager et échanger divers outils de communication dans un but d’inclusion sociale de chacun. Donc, par exemple : la confection de marionnettes, la mise en place de pièces de théâtre, l’utilisation de la danse, du chant ou encore d’autres activités pédagogiques et être capable de l’enseigner.

Compétences et apprentissage J’ai travaillé avec un groupe de musiciens qui m’ont très ouvertement enseigné leurs chansons et ont voulu que je participe à l’enregistrement d’une de leur chanson et du clip. En échange je leur ai appris les bases du piano. Ils m’ont appris énormément de choses durant ces 6mois. J’ai participé et mené des ateliers danse et théâtre avec les personnes sourdes et muettes et j’ai aussi apprit les bases du langage des signes. Je crois que là encore, côté danse avec les sourds et muets, j’ai apprit beaucoup plus que je n’ai enseigné. J’ai aussi appris à jouer du Djumbé grâce à un pasteur membre de l’association.On m’a donné la possibilité d’être présente à des discussions entres partenaires sur des sujets variés (ça allait de la confection de slogans aux débats sur les problèmes majeurs que rencontrent les femmes dans le pays jusqu’à des outils pédagogiques sportifs ou encore des explications des lois nationales, du management et autre).Et, lors de visites auprès de différentes communautés, que ce soit en périphérie de la ville ou réellement en province, j’ai assisté ou mené différents trainings (inclusion sociale, management, droits de l’enfants, droit de la propriété, violences de genre, mariage précoce, SIDA etc) pour les groupes de filles qui avaient été formés. Malgré la barrière de la langue lors des premiers temps j’ai énormément retenu de ces discussions de groupe.En dehors de ça, j’ai apprit à parler anglais et un peu la langue locale, à m’exprimer en public, à avoir un statut qui ne m’était pas mérité, à marchander plutôt bien, à me déplacer dans une ville qui semble être un vrai labyrinthe, à accepter d’autres codes culturels parfois étonnants, à être patiente, à ne pas avoir le peu de choses que je demandais mais d’autres choses à la place, à me méfier du mensonge.L’insertion au sein de cette structure m’a aussi apporté davantage de connaissances sur le fonctionnement des associations, sur la plaidoirie, la recherche de financements et autres.Autant d’apprentissages culturels que pratiques et tous liés directement à l’Humain.Une route vers l’humilité.

Vie personnelle et professionnelle J’ai pu entrer dans l’école que je désirai à la suite du SVE. C’est une option de Carrières Sociales qui s’appelle Gestion et Développement de l’Action Humanitaire. Ces 6 mois furent les plus enrichissants qui puissent être alors même que je n’ai pas fait la moitié de ce que je pensais faire là bas lorsque j’avais posé mon regard « d’européenne » sur le projet avant de quitter la France.

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6 mois, ChineCapucine VasseurChinese Association for NgO cooperation (CANgO)basée à Pékin

MoiJ’ai 25 ans et je suis diplômée d’un Master 2 Sciences politiques – Relations internationales et politiques de sécurité de l’université Toulouse 1 Capitole. A la fin du lycée j’ai choisi de réaliser d’abord des études qui me permettraient de travailler avec les institutions internationales qui gèrent les actions humanitaires, comme le Haut Commissariat pour les Réfugiés, puis ensuite de faire un Service Volontaire Européen afin d’acquérir de l’expérience professionnelle et une certaine ouverture d’esprit. L’idée était d’assimiler des connaissances académiques qui feraient de moi un élément réellement utile à la communauté dans laquelle je m’impliquerai par la suite.

Objectif et taches du volontariatMa structure d’accueil est une organisation qui gère et développe la coopération entre associations et ONG chinoises, et ce à travers l’ensemble du pays. Ainsi j’ai été mise à disposition de différentes associations. Avec la première, Zigen, je m’occupe de développer leur visibilité par des présentations publiques de leur travail, mais aussi d’étendre leurs stratégies de fund raising avec des techniques qui seraient plus usitées en Europe qu’en Asie. Avec la deuxième association, Shaliwen, je me charge de donner des idées pour enrichir leur site web, à défaut d’avoir le temps de le faire moi même, tout en essayant de développer un projet de SVE pour envoyer de nouveaux volontaires compétents en gestion qui pourront à leurs tours aider à la croissance de l’association. Enfin avec la troisième organisation, Huiling, j’aide à la mise en place d’un concert qui servira à récolter des fonds.

Compétences et apprentissageLe premier des apprentissages est à coup sûr la patience et la flexibilité. En Europe nous aurions plutôt tendance à attendre que l’on nous donne des tâches à réaliser. En Chine, au contraire, vous devez d’abord prouver, par vous même, votre implication pour qu’ensuite vos supérieurs s’attachent à vous donner des missions à réaliser. Même si cela est déroutant dans les premiers temps, cela permet de développer sa spontanéité professionnelle et de limiter notre tendance passive. De manière plus pragmatique, ce service volontaire me permet de développer mes connaissances et mes compétences administratives en matière de projet international et en matière de communication/visibilité des organisations.

Anecdotes, vie personnelle et professionnelleAujourd’hui je suis en Chine depuis quatre mois, ce qui ne me rend pas la tache plus facile quant au choix de quelques anecdotes. Mais au sommet de toutes je crois que je mettrais ce matin où je me suis réveillée en pensant que le brouillard était particulièrement épais, avant que l’on m’informe que ce n’était pas du brouillard, mais de la pollution. Je n’aurais jamais cru pouvoir effectivement voir la pollution. Moi qui ne suis pas très sensible aux problèmes écologiques, j’ai bien été obligée de revoir certaines de mes positions.

EURASIAMERICA

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6 mois, FranceYangyang Lui de Beijing, China

Pistes Solidairesbasée à Marseille

MoiI am 28 years old, my major is Business administration in university, I like travelling, music and everything about consumer electronics.

Objectif et tâches du Volontariat - Set up and operate a blog on website for EVS volunteers, and manage EVS volunteers around the world to upload their recent activities on the blog so as to share their experience to others.- Assist to finish the financial report for Eurasia wings project.- Make a presentation in terms of the differences between China and France in youth centers, in order to let the French youth know more about China. - Make Chinese lessons every week - Assist to the project of FAIVE, and make a manual and a video for the FAIVE

Compétences et apprentissage - Understand the different culture in France, open my mind. - Experience of working in an intercultural organization. - Understand how to make a project design independently- Living in a new place with new friends and colleagues, you should learn how to manage your life adapt all new things, and make yourself feel comfortable and then work hard.

Vie personnelle et professionnelleAt the beginning, I tried to adapt the new and different life style here. I am from Asia, so there are so many different between us, especially in food. My teammates from different countries and I enjoy their food from their country, and also make Chinese food for them sometimes, it is interesting and I think they love it. I love the sunshine and the beach here; sometimes we spent our time on the beach or enjoying picnic time. 6 months is not a long time, but I found I have loved here already; I love the atmosphere of working, friendly people and everything. It makes me feel easy to work here, and I believe I will miss here in the future.