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SAMEDI 22 MARS 2014 = Le vrai risque n’est pas l’Ukraine et la guerre en Europe mais la Chine et la guerre en Asie ! p.1 = Les mirages de la croissance américaine p.4 = La révolution du transport pétrolier aux Etats-Unis p.8 = Quelles conséquences en cas d'envolée des prix du baril de pétrole ? p.11 = Le pétrole boucle en 2012 une 4ème année de prix record p.12 = NOTRE PETIT MONDE VA CAHIN-CAHA p.14 = Revue de presse économique du site Les-crises.fr p.16 = La dette fédérale américaine est-elle un « actif sans risque » ? p.31 <> <> <> <> <> <> <> o <> <> <> <> <> <> <> ° ° Le vrai risque n’est pas l’Ukraine et la guerre en Europe mais la Chine et la guerre en Asie ! Pierre Leconte, Forum Monétaire de Genève 21 mars 2014 Comme s’ils n’avaient pas suffisamment perdu depuis près de quatre ans sur les métaux précieux, tous ceux qui achètent de l’or et de l’argent-métal n’ont toujours pas compris qu’il faut les vendre (short) sur toute reprise significative et non pas les acheter (long) sur toute faiblesse, tant qu’ils n’auront pas atteint leurs coûts de production, parce que les banques centrales occidentales et leurs bras armés les bullion banks, encore maitres du jeu, ne les laisseront pas monter. En raison du potentiel de destruction du Système monétaire international actuel que provoquerait leur hausse comme des profits énormes que génèrent pour elles leurs manipulations à la baisse. Sans compter que faire baisser leurs prix est l’un des moyens utilisés par les “pouvoirs publics” occidentaux pour contrer les BRICS. Il ne faut en ce moment acheter que les obligations d’Etat US, parce que lesdites banques centrales veulent qu’elles montent, que l’économie mondiale est en déflation, que les actions sont massivement sur-achetées donc destinées tôt ou tard à corriger fortement à la baisse au fur et à mesure de la suppression du Quantitative Easing et que le dollar US est vraisemblablement à la veille d’une forte reprise contre les monnaies européennes, qui a déjà commencé contre les monnaies des BRICS et autres pays émergents. Nous avons vendu nos positions longues sur le palladium dès le 17 mars et repris des positions shorts sur l’or ce même jour vers 1.380 USD

Le vrai risque n’est pas l’Ukraine et la guerre en Europe ...articlesdujour.com/mars 2014/22 MARS 2014 - Les mirages de la... · commencé contre les monnaies des BRICS et autres

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SAMEDI 22 MARS 2014= Le vrai risque n’est pas l’Ukraine et la guerre en Europe mais la Chine et la guerre en Asie ! p.1= Les mirages de la croissance américaine p.4= La révolution du transport pétrolier aux Etats-Unis p.8= Quelles conséquences en cas d'envolée des prix du baril de pétrole ? p.11= Le pétrole boucle en 2012 une 4ème année de prix record p.12= NOTRE PETIT MONDE VA CAHIN-CAHA p.14= Revue de presse économique du site Les-crises.fr p.16= La dette fédérale américaine est-elle un « actif sans risque » ? p.31

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Le vrai risque n’est pas l’Ukraine et la guerre enEurope mais la Chine et la guerre en Asie !

Pierre Leconte, Forum Monétaire de Genève 21 mars 2014

Comme s’ils n’avaient pas suffisamment perdu depuis près de quatre ans sur les métaux précieux, tous ceux qui achètent de l’or et de l’argent-métal n’ont toujours pas compris qu’il faut les vendre (short) sur toute reprise significative et non pas les acheter (long) sur toute faiblesse, tant qu’ils n’auront pas atteint leurs coûts de production, parce que les banques centralesoccidentales et leurs bras armés les bullion banks, encore maitres du jeu, ne les laisseront pas monter. En raison du potentiel de destruction du Système monétaire international actuel que provoquerait leur hausse comme des profits énormes que génèrent pour elles leurs manipulations à la baisse. Sans compter que faire baisser leurs prix est l’un des moyens utilisés par les “pouvoirs publics” occidentaux pour contrer les BRICS.

Il ne faut en ce moment acheter que les obligations d’Etat US, parce que lesdites banques centrales veulent qu’elles montent, que l’économie mondialeest en déflation, que les actions sont massivement sur-achetées donc destinéestôt ou tard à corriger fortement à la baisse au fur et à mesure de la suppression du Quantitative Easing et que le dollar US est vraisemblablementà la veille d’une forte reprise contre les monnaies européennes, qui a déjà commencé contre les monnaies des BRICS et autres pays émergents.

Nous avons vendu nos positions longues sur le palladium dès le 17 mars et repris des positions shorts sur l’or ce même jour vers 1.380 USD

l’once (lorsqu’il était devenu évident que les sanctions occidentales contre la Russie pour la punir d’avoir récupéré la Crimée resteraient pour le moment plutôt cosmétiques), tout en conservant nos positions shorts existantes sur l’argent-métal. Nous restons aussi shorts sur le cuivre, par suite de l’éclatement de la bulle du crédit et du “shadow banking” en Chine qui pourrait prendre des proportions dramatiques. La Chine vit son “Minsky Moment”, dont elle pourrait sortir financièrement lessivée tant au plan de la chute de sa monnaie, que de celles de ses marchés boursier et immobilier, donc de l’ensemble de son économie basée sur le “malinvestissement”. Ce qui n’est pas seulement baissier pour la plupart des matières premières, en particulier industrielles, mais aussi pour l’or, tous produits -dont la Chine étant la première consommatrice mondiale- qui ont un fort potentiel de baisse au fur à mesure qu’elle devra cesser de les acheter puis les liquider pour faire du cash.

Les États-membres de l’UE se faisant une fois de plus manipuler par les USA, qui sont les vrais auteurs du coup d’Etat de Kiev (dans lequel la Russie n’a pas de responsabilité) visant à faire entrer l’Ukraine dans l’OTAN et dansl’UE (via un accord d’association dans un premier temps), en particulier le sénateur John McCain et la sous-secrétaire d’Etat US Victoria Nuland agitant la foule place Maidan, pour installer la flotte US à Sébastopol et encercler un peu plus la Russie, sont tombés sur l’obstacle Poutine.

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Au sujet de V. Nuland, Wikipédia écrit: “Elle supervise les manifestations pro-européennes en Ukraine (à partir de novembre 2013). Elle admet devant l’US Ukraine Foundation que les USA ont utilisé plus de 5 milliards de dollars pour « développer la démocratie » en Ukraine. Le 6 février 2014, une conversation téléphonique qu’elle avait eue avec l’ambassadeur des États-Unis à Kiev apparaît sur YouTube. Elle y insulte l’UE et donne des instructions pour composer le nouveau gouvernement ukrainien. Après avoir d’abord nié, elle présente des excuses à l’Union européenne, mais pas aux Ukrainiens”...

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Lequel Poutine est finalement parvenu sans effusion de sang à renverser la situation en récupérant la Crimée historiquement russe avec l’accord ultra

majoritaire de sa population donc démocratiquement. Les Hollande et autres Merkel, au lieu de jeter de l’huile sur le feu, devraient maintenant s’entendre avec Poutine pour faire baisser la tension avec la Russie, qui ne pourra qu’être défavorable à l’UE, mais aussi explorer les voies d’un large accord decoopération entre les deux ensembles, dont ils ont besoin compte tenu de leurcomplémentarité et de leur appartenance à la même civilisation. Pour cela, lesÉtats-membres de l’UE doivent sortir de l’OTAN et renvoyer les troupes US encore sur leur sol, comme l’avait fait de Gaulle en son temps pour la France,mais aussi cesser la négociation du Traité de libre-échange transatlantique avec les USA et en ouvrir une avec la Russie pour la faire basculer dans une entente avec l’UE plutôt que de la pousser à s’accorder avec la Chine.

A propos du bradage de l’indépendance et de la souveraineté de la France par“Sarkozy l’Américain”, poursuivie par Hollande devenu encore plus atlantiste que son prédécesseur, on lira les objections de ce dernier alors député socialiste à propos de l’alignement sur les positions US lors du débat sur la réintégration de la France dans le commandement intégré de l’OTAN qu’il a oubliées depuis…

Les USA continueront à entretenir l’hostilité de l’UE à l’égard de la Russie selon leur méthode consistant à “diviser pour régner”, mais engagés dans le soutien actif de la dangereuse “politique de puissance” conduite par le Japon de Shinzo Abe contre la Chine, qu’il s’agit pour l’Amérique de déstabiliser aussi (comme cela vient d’échouer contre la Russie), vont maintenant être occupés par la situation asiatique qui est beaucoup plus dangereuse qu’en Europe. S’il y a un conflit armé sérieux prochainement, ce sera en Asie. Avec des répercussions bien plus dommageables pour les économies et les marchés d’actions que l’escarmouche ukrainienne, d’autant que serait alors aussi relancée la guerre entre Chiites et Sunnites au Proche et au Moyen Orient que les USA, l’Arabie saoudite et le Qatar -ne parvenant plus à contrôler l’Irak et l’Afghanistan- s’emploient à envenimer alors que la Russieet l’Iran tentent d’en sortir par la négociation (qu’il s’agisse de la Syrie, du Liban ou de l’Égypte).

Les mirages de la croissance américaineLaTRibune.fr et REUTERS, Arnaud Malfoy | 19/03/2014

Barack Obama est confronté à une dette publique qui ne cesse d'augmenter, représentant 160% du PIB.

Les indices américains sont euphoriques : la croissance paraît être de retour aux Etats-Unis. Pourtant, la réalité des chiffres semble bien loin de l'optimisme affiché... = = =

L'optimisme a dernièrement redoublé aux États-Unis concernant la croissanceéconomique, qui serait sur une trajectoire de 3% avec des indices américains euphoriques (+29.6% pour le S&P 500 sur 2013), un taux de chômage au plus bas (6.6%), un marché immobilier en forte hausse et une consommation (+2.7% en fin d´année) qui semble également repartir à la hausse. Un marketing des plus efficaces qui malheureusement vole en éclat dès que l'on regarde les chiffres d'un peu plus près.

6% du PIB est injecté par la Fed

Concernant la croissance économique, nous avons assisté ces 5 dernières années à des prévisions de retour à la croissance sans que celle-ci ne se manifeste de façon pérenne, avec notamment régulièrement des estimations trimestrielles élevées mais qui sont souvent quelques mois après révisées fortement à la baisse (dans l´indifférence la plus totale). Il est d'ailleurs étonnant de voir comment les estimations provisoires trimestrielles sont automatiquement annualisées, comme si les trimestres suivants devaient par on ne sait quel prodige suivre la même trajectoire.

La croissance 2013 sera probablement autour de 1.9% ce qui peut sembler significatif en comparaison de l´Europe par exemple mais qui est tout simplement ridicule lorsque l´on prend en compte le fait que la FED a injecté 1 trillion de dollars dans le système financier pour la seule année 2013 (plus de 3 trillions depuis 2008) c'est à dire l'équivalent de 6% de PIB...

Faible rebond de la consommation

La croissance économique américaine repose à 70% sur la consommation. Encore faudrait-il que les consommateurs voient leurs revenus augmenter, or le salaire médian a baissé de 8% depuis 2008. Le rebond de la consommationobservée en fin d'année ne signifie qu´une chose : les américains ont puisé dans leur épargne pourtant déjà faible (un peu plus de 2% de taux d'épargne). Et ceci n'est qu'une moyenne, la moitié des ménages n'ont même pas de compte d'épargne et 76% ne pourraient pas faire face à une situation d´urgence (dépenses de santé imprévues, perte d´emploi pendant 3-6 mois...).

Afin de pallier ce manque de revenu, les américains ont eu recours encore une fois au crédit, notamment les cartes de crédit ainsi que les prêts étudiants qui représentent à eux seuls 1.3 trillion de dollars (dont plus de la moitié sont

soit en retard de paiement soit en défaut). Certains articles dans la presse financière présentent même ces statistiques comme un retour de la confiance chez les ménages (la dernière fois qu'on a vu une telle hausse était en... 2008). En fait, un retour de la confiance nécessiterait une réelle baisse du chômage.

Un taux de chômage tronqué

Or le taux de chômage de 6.6% ne prend pas en compte les personnes découragées qui ne s'inscrivent plus ou celles qui sont sous employées (à temps partiel subi par exemple). Si l´on intègre ces personnes, le taux de chômage grimpe alors à 12.7% (statistique U6 du Bureau of Labor Statistics) soit pratiquement le double du taux officiel. Au total, 27 millions sont non ou sous employés, 11 millions reçoivent des allocations de "disability" et 50 millions sont aux food stamps (bons alimentaires). On estime qu´en moyenne, 4 personnes sur 5 seront touchées au cours de leur vie par la pauvreté.

Par ailleurs, les emplois créés ne sont non seulement pas assez nombreux pour absorber la hausse de la population active mais également fortement concentrés sur des postes à faible valeur ajoutée dans les services (restauration rapide...) alors que dans le même temps, les entreprises continuent à supprimer des postes de cadres ou de techniciens aux salaires nettement plus élevés entraînant un repli supplémentaire de la demande.

Les richesses ne profitent pas à la relance de la consommation

En effet, durant la crise, les entreprises voyant leur chiffre d´affaire baisser ont voulu à tout prix maintenir leurs résultats et ont pour cela réduit fortement leurs effectifs et en ont également profité pour racheter leurs actions afin d´améliorer (de façon totalement artificielle) leurs bénéfices par action. En outre, le taux d´investissement n'a pas vraiment redécollé à part lors de phases de restockage temporaires mais qui n´annoncent pas de mouvements d´ampleur. Dans tous les cas, les entreprises cotées ont le sourire avec des indices boursiers pulvérisant les derniers records datant de 1997.

Tout cela n´aurait pas été possible sans la politique ultra accommodante de la

FED (taux zéro et QE) qui entraîne une inflation sans commune mesure des actifs, que ce soit les actions (avec un Price Earning ratio (Shiller) très élevé de 25.5 pour le S&P 500 contre un niveau médian de 16.5), l´immobilier (+10% sur un an) ou les matières premières (le baril de brut à plus de 100 dollars) alors que les fondamentaux de l´économie ne sont pas bons. La FED se réjouit de la hausse des marchés ou de l´immobilier qui devrait améliorer la confiance des ménages (le fameux effet richesse). Ce serait oublier que 53% des américains ne détiennent aucune action et que la majeure partie de celles-ci sont détenues par une minorité ayant de gros patrimoines financiers (mais peu à même de relancer la consommation).

De même, l'accroissement de la valeur de l´immobilier ne profite qu´à une petite partie des ménages propriétaires de leur logement dans des régions spécifiques (notamment New York, Miami ou la Californie). De nombreux propriétaires sont toujours en "negative equity"(prêt à rembourser supérieur àla valeur du bien immobilier) et surtout, cette hausse est dramatique pour les jeunes générations qui font face à une baisse des salaires et sortent de l´université avec des dettes de plusieurs dizaines de milliers de dollars ce qui rend tout achat immobilier totalement hors de leur portée.

Un Congrès paralysé

Enfin, un bilan de la santé économique des États-Unis ne serait pas complet sans un examen de l´action de l´État. Or le Congrès est totalement paralysé depuis les 5 dernières années, avec des menaces de shutdown organisées par les républicains qui impactent fortement la confiance et la reprise économique. Aucune réforme économique majeure n´a été mise en place, pasde remise à plat de la très complexe (et parfois anti économique) fiscalité américaine, pas d´amélioration drastique du système de santé (beaucoup trop coûteux et très peu efficace, au 46ème rang dans le monde), ou du système d´éducation secondaire (31ème pour les mathématiques au dernier classement PISA). Au contraire, le vote de réglementations extrêmement complexes ne fait qu´alourdir les coûts pour les entreprises sans pour autant être efficace (loi Dodd Frank...).

Enfin, l´immense dette publique continue d´augmenter avec un niveau actuel (incluant le gouvernement fédéral, les différents États, les villes et le hors bilan) représentant 160% du PIB ce qui obère d´autant plus le renouvellement

impératif des infrastructures pour faire face à la concurrence de nombreux pays asiatiques notamment (Chine ou Corée du Sud par exemple).Des atouts qui subsistent

Tout ceci est d'autant plus dommage que le pays conserve de nombreux atouts. La capacité des américains à entreprendre et à innover leur confère un avantage certain avec des écosystèmes intégrés extrêmement productifs comme la Silicon Valley. La plupart des grandes marques internationales sontaméricaines et l'environnement économique est encore compétitif (5ème place). En outre, le système universitaire (à contrario du secondaire) représente toujours l´excellence à travers Harvard, Yale ou le MIT.

Par ailleurs, les États-Unis profitent à plein de la fragmentation hydraulique au niveau de l'extraction de gaz et de pétrole ce qui leur garantit un coût énergétique inférieur et donc un regain de compétitivité. Enfin, le dollar reste la monnaie internationale et les États-Unis n´ont jamais hésité à utiliser cette arme aux dépens de ses concurrents commerciaux.

Les opinions développées dans cet article sont propres à l'auteur

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Arnaud Malfoy est diplomé de l'ESC Bordeaux avec une specialité en Finance, Arnaud Malfoy travaille dans les services financiers depuis 8 ans, vivant tour à tour à Montréal, Londres et New York. Après avoir débuté dans la filiale leasing de Renault en Angleterre, il rejoint comme analyste la plateforme de trading électronique Tradeweb à la City de Londres puis au siège à New York où Il est désormais Vice President au sein du département Info Management. Passionné par l'économie, la géopolitique, et les cultures étrangères, il organise régulièrement des évènements de networking cosmopolites à New York.

La révolution du transport pétrolier aux Etats-Unis

LaTribune.fr Sébastien Laye | 03/02/2014

A l’heure actuelle, le transport maritime d’un port américain a un autre est plus onéreux qu’un transport international du fait du Jones Act (elle a 94 ans), qui exige de tout navire transportant

des biens d’un point à l’autre du territoire national d’avoir été construit aux Etats Unis.

L'huile de schiste pourrait garantir aux Etats-Unis l'indépendance énergétique[NOTE de NYOUZ 2 DÉS : c'est totalement faux. Le pétrole de schiste est un secteur largement déficitaire aux USA et les majors l'abandonne progressivement.]. Mais implique d'investir davantage sur le transport, et notamment maritime... Explications.= = =

Ainsi que le rappelait régulièrement André Giraud, ministre gaulliste de l'Industrie puis de la Défense, " le pétrole est une matière première qui a un fort contenu diplomatique et militaire, un contenu fiscal important et, accessoirement, un pouvoir calorifique ".

Les Américains ont plus que jamais conscience du rôle fondamental des hydrocarbures dans leur position hégémonique sur la scène mondiale, et la récente envolée de la production domestique dite non conventionnelle (huilesde schiste) laisse augurer d'un pays indépendant sur le plan énergétique d'ici quelques années.

L'exemple de la Californie

Si les agrégats de production/consommation semblent soutenir une telle thèse, peu d'observateurs en Europe ont relevé le changement de paradigme dans le transport pétrolier qu'une telle modification des flux d'approvisionnements impliquerait. Il suffit à cet égard de prendre l'exemple de l'Etat emblématique de Californie: actuellement, cet état doit importer 1.25millions de barils par jour, dont 25% en provenance d'Arabie Saoudite, 16% d'Equateur, 15% du Canada et 13% d'Irak.

Si la Californie a été historiquement un producteur important d'hydrocarbures, sa production s'est effondrée de 1.1 millions de barils journaliers en 1986 à seulement 547 000 ces jours-ci. L'Alaska, traditionnellement connecté à la Californie par ce lien énergétique, a vu sa production décliner de 2 millions à 500.000 barils journaliers durant la mêmepériode.

Pression des lobbys environnementaux

A rebours de cette évolution, ce sont d'autres régions américaines (qui ne sont pas forcément les plus importants centres de consommation) qui ont profité de l'essor de la nouvelle production non conventionnelle: la Pennsylvanie (Marcellus), le Texas (Permian, Eagle Ford), le Dakota du Nord(Bakken). Il se pose donc la question du transport de ces hydrocarbures vers les deux côtes.

L'échec des Etats Unis dans la construction de nouvelles infrastructures adaptées à son essor économique est ici patent, et pas uniquement pour les routes, ponts, et chemins de fer, car construire de nouveaux pipelines est une vraie gageure aux Etats Unis sur fonds de pression des lobbies environnementaux. A cet égard, il n'existe pas de pipeline entre le Texas et la Californie et l'échec du projet Keystone entre le Texas et le Canada a refroidi les ardeurs des investisseurs dans ce secteur.

Le transport maritime américain plus onéreux

Force est de constater que les Américains, avec le génie prométhéen et la foi dans le progrès qu'on leur connaît, ne se sont pas laissés entraver par ces obstacles et dès le début de ce renouveau de l'industrie pétrolière, ont misé sur le transport par rail : or cette solution s'avère in fine peu flexible, parfois coûteuse, et potentiellement dangereuse comme en attestent de récents accidents survenus sur leur territoire et au Canada.

La vraie solution ? Le renouveau du transport pétrolier maritime. La route du Texas à la Californie passe par le Canal de Panama, dont l'élargissement, qui devrait être achevé en 2015, offrira une voie d'accès directe aux plus gros tankers pétroliers. A l'heure actuelle, le transport maritime d'un port américain a un autre (ex: Texas- Cote Est ou Cote Ouest) est plus onéreux qu'un transport international du fait d'une loi passablement archaïque, le Jones Act (elle a 94 ans) exigeant de tout navire transportant des biens d'un point à l'autre du territoire national d'avoir été construit aux Etats Unis.

Avec la révolution des huiles de schistes, les pétroliers se sont rués sur les quelques tankers frappés du sceau du Jones Act, construits dans les chantiers navals américains il y a quelques décennies. Un tel tanker coûte en moyenne $100 000 par jour, soit plus que le coût par rail et surtout beaucoup plus qu'untanker classique circulant dans les eaux internationales.

Un enjeu patriotique !

La prochaine étape de la révolution pétrolière américaine réside donc bien dans la possession de ces navires : Kinder Morgan, le plus important opérateur de pipelines aux Etats Unis, ne s'y est pas trompé et vient d'acquérirauprès des fonds Blackstone et Cerberus cinq tankers existant mais surtout quatre en cours de construction (chacun pourra transporter 300000 barils).

La flotte marquée sous le sceau du Jones Act ne comporte que 85 navires, tous réservés à l'heure actuelle. Il y a donc fort à parier que la question des chantiers naval américains et de leur capacité à mettre sur le marché de nouveaux cargos made in USA va être un élément important dans cette course à indépendance énergétique américaine…un enjeu industriel et patriotique comme le Ministre français Arnaud Montebourg en rêverait dans ses utopies les plus débridées!

Quelles conséquences en cas d'envolée des prixdu baril de pétrole ?

LaTribune.fr Mounia Van de Casteele | 28/08/2013

En réaction à une imminente frappe militaire en Syrie, le prix du baril de Brent pourrait flirter avec les 150 dollars, selon une analyse de la Société Générale. Mais cette flambée des prix serait de courte durée. = = =

Une intervention militaire en Syrie semble n'être plus qu'une question de jours. Les États-Unis ont clairement fait savoir qu'ils agiraient, même sans l'approbation du Conseil de sécurité des Nations unies. De son côté, François Hollande a laissé entendre, mercredi, que la France serait de la partie. Une

décision qui se répercuterait alors directement sur les prix de l'or noir qui pourrait monter jusqu'à 150 dollars le baril de Brent, contre 115,95 dollars ce mercredi à 17h, selon certains analystes du marché.

Les prix du pétrole risquent de grimper…

En effet, les marchés craignent qu'une intervention internationale ne déstabilise l'ensemble du Moyen-Orient, région clé pour le brut. Une attaque contre la Syrie pourrait provoquer une importante rupture d'approvisionnement. Une baisse de l'offre entraînant une hausse des prix, si l'opération débute la semaine prochaine, d'après les analyses de la Société Générale, le cours du baril de Brent pourrait atteindre très prochainement un premier palier à 125 dollars, avant d'atteindre un second pallier à 150 dollars, si le conflit s'étend à des pays voisins, comme l'Irak et l'Arabie Saoudite. Le prix de l'or noir dépendra alors de la capacité des Saoudiens à gérer leurs réserves de pétrole.

...mais de façon provisoire

Mais la hausse du prix du baril de Brent ne serait que temporaire, poursuit Michael Wittner, l'analyste de la Société Générale, dans sa note. "Tout d'abord, il y aurait un impact négatif sur la croissance du PIB ainsi que sur la demande de pétrole au bout de quelques mois", explique-t-il. Avant de préciser que "les Saoudiens utilisent leur capacité de stockage afin de compenser toute perturbation sur le marché, ce qui leur permet de faire baisser les prix et ainsi maintenir le demande de pétrole, ainsi que le PIB".

Une situation historique ?

Enfin, si la situation devenait réellement problématique, l'Agence internationale de l'énergie (AIE), créée en 1974 pour faire face au choc pétrolier, interviendrait en puisant dans ses réserves, d'après l'analyste de la Société Générale. C'est d'ailleurs ce qui s'était passé en 2011 pour la Libye. Trois mois après l'éclatement du conflit, le marché s'était vu privé de plus d'une centaine de millions de barils de pétrole brut. Les membres de l'AIE avaient alors été mis à contribution. Il s'agissait de la 3e décision de cet ordre,après les dégâts causés par l'ouragan Katrina en 2005 et l'invasion du Koweït par l'Irak en 1993. Si la situation syrienne impose une aide de l'AIE, une telle opération deviendrait alors la quatrième dans l'histoire de l'organisation.

Le pétrole boucle en 2012 une 4ème année deprix record

LaTribune.fr Reuters Marie-Caroline Lopez | 31/12/2012

Avec un prix moyen de 111,65 dollars en 2012, le Brent boucle sa 4ème année en hausse, dépassant de peu son record 2011 établi à 110,91 dollars. Une fois encore les oracles s'accordent pour prédire une baisse du prix du baril pour l'an prochain. sur le même sujet

= = =Les experts se sont trompés l'an dernier en tablant sur une baisse du pétrole en 2012 après le record de 2011. 2013, qu'ils attendent encore en baisse, va-t-elle leur donner raison ? Mystère et boule de gomme. En attendant, en 2012, le prix moyen du baril de Brent s'est établi à 111,65 dollars, selon Reuters. Légèrement en hausse par rapport au record de 110,91 dollars établi en moyenne en 2011. C'est la quatrième année consécutive que le prix du baril de pétrole grimpe.

Un "choc pétrolier rampant"

« C'est un véritable choc pétrolier rampant » commentait déjà début 2012 Olivier Appert, président d'IFP Energies Nouvelles. En 2011, la hausse avait été, il est vrai, beaucoup plus forte puisque le prix moyen du pétrole était en hausse de 30 dollars par rapport à 2010. « En dollars constants, ce niveau est très supérieur au maximum absolu des prix du pétrole en 1980, où ils s'établissaient à 37 dollars le baril », ajoutait Olivier Appert. « 110 dollars le baril, c'était le niveau du pétrole en 1860 au tout début de son histoire, mais iln'y avait pas alors de marché significatif », relevait le président de l'IFP

Energies Nouvelles.

Des revenus record pour l'OPEP

Même amortis par un euro fort par rapport au dollar, ces niveaux records de prix du baril pèsent sur les prix à la pompe et sur la facture énergétique en France. Elle s'est établie à 60 milliards d'euros en 2011 contre 40 milliards en2009 et 25 milliards en 2004. En revanche, les pays producteurs de l'OPEP enprofitent avec des exportations de brut qui ont atteint en 2012 le record de 1 050 milliards de dollars, en hausse de 2,5 % par rapport à 2011, selon les statistiques du gouvernement américain.

le Brent à 108 dollars en 2013

Les prévisions de faible croissance économique et de production de pétrole en hausse mènent les spécialistes à tabler, cette fois encore, sur une baisse du prix du pétrole en 2013. Le Brent est attendu en moyenne à 108 dollars le baril l'an prochain, selon le dernier consensus de Reuters. C'est également l'avis du ministre saoudien des finances qui vient d'annoncer des revenus pétroliers record pour le royaume en 2012 en précisant qu'en 2013 « les conditions internationales et l'accroissement de la production de quelques producteurs auront un effet négatif sur les prix ».

... 105 dollars début 2013, selon l'Insee

La dernière note de conjoncture de l'Insee tablait également sur une poursuitedu recul du prix du baril, qui fléchit sur le dernier semestre. Le prix du baril de brut pourrait avoisiner les 105 dollars au premier semestre 2013, selon l'institut français.

NOTRE PETIT MONDE VA CAHIN-CAHA21 mars 2014 par François Leclerc

Depuis hier, les ministres des finances européens, la présidence du Parlementeuropéen, le chef de file de l’Eurogroupe, la BCE et les autorités de Bruxellesse sont tous félicités du compromis de dernière minute auxquels ils sont parvenus à propos de l’Union bancaire, en vue de son adoption avant la fin dela mandature du Parlement. Qu’en penser ? Pour ne pas se perdre dans les détails et aller à l’essentiel, le filet de sécurité financé par les banques prévu

en cas de bobo bancaire ne représentera que 55 milliards d’euros dans huit ans, ce qui ne pèsera pas lourd en cas de besoin. Afin d’aller au-delà, il faudrafaire appel au marché, on ne sait ni comment ni surtout à quelles conditions dans un tel contexte de crise. Le flou reste total, la menace n’est pas écartée.

Dans la coulisse, une bataille de chiffonniers est en cours afin de déterminer les cotisations des banques au fonds de résolution. Grosses contributrices a priori, les banques allemandes et françaises cherchant à en diminuer le montant. La Fédération bancaire française (FBF) est montée au créneau, proposant que « les modalités de calcul soient fondées sur le risque » (sans préciser dans quelles conditions et par qui il sera déterminé), afin « d’éviter des transferts de charges indus entre secteurs bancaires européens et les risques de distorsion de concurrence que cela pourrait entraîner »… La FBF demande également que le montant de la taxe systémique déjà adoptée soit affectée au fonds, en déduction de la nouvelle cotisation des banques françaises.

Autre succès européen revendiqué au premier jour du sommet des chefs d’État et de gouvernement, le Luxembourg et l’Autriche ont débloqué dans son principe l’adoption d’un texte datant de 2008 et resté depuis en souffrance, qui doit permettre d’étendre l’échange automatique d’informations fiscales aux versements effectués par des trusts ou des fondations. Il restera à adopter un autre texte qui prévoit l’échange automatique d’informations sur les revenus professionnels, de bien d’immobiliers et de certains produits d’assurance-vie. Au terme de l’adoptionde ces textes, le filet incontestablement sera resserré, mais il suffira de trouver d’autres refuges fiscaux (comme les îles Anglo-Normandes, qui ne font pas partie du Royaume-Uni) et d’utiliser une ingénierie financière plus sophistiquée pour échapper à l’impôt, une peccadille pour les gestionnaires des grandes fortunes et autres Family Offices.

Côté banques, il va falloir attendre octobre prochain pour connaître le résultatde l’examen des bilans bancaires par la BCE. Dès à présent, les regards se tournent vers les banques des pays ayant bénéficié d’un plan de sauvetage, ainsi que vers les banques italiennes, mais le sort réservé aux quatre Landesbanken allemandes (les banques de développement régionales) dont les bilans vont être examinés sera un test tout aussi significatif du sérieux avec lequel la BCE l’aura mené. Celles-ci détiennent de grosses quantités

d’actifs à risque ou ont enregistré d’énormes pertes sur le marchés américain des subprimes, auxquelles leurs actionnaires – les États et les Caisses d’Épargne (Sparkassen) – ont dû pourvoir. Un démantèlement des banques les plus mal en point et une restructuration du secteur seront-ils évités ? Déjà too big to fail et sous le coup de nombreuses condamnations et enquêtes, la Deutsche Bank a dans cette perspective déjà manifesté son appétit.

En raison de la législation sur l’accès aux informations publiques, le ministère des finances irlandais a levé le voile sur le démarrage du sauvetage des banques irlandaises, qui a coûté aux contribuables 64 milliards d’euros à ce jour, dont une large partie a servi à rembourser les banques européennes créancières. Il éclaire la sous-estimation flagrante de l’évaluation du montant du renflouement de Merrill Lynch en 2008, qui était la banque conseil du gouvernement. Elle avait estimé à 16,4 milliards d’euros le coût du sauvetagede Anglo Irish Bank et Allied Irish Bank, le gouvernement ayant accordé sa garantie au prétexte que cela serait « le sauvetage le moins cher jamais rencontré ». On ne sait jamais de quoi on parle quand on cherche à estimer les pertes des banques, vu l’impossibilité d’estimer le risque de leurs actifs.

Anticipation est un des maître-mots de la finance ; les investisseurs tentent d’en faire preuve pour agir à bon escient, et les banques centrales ont désormais adopté une stratégie qu’elles qualifient de « guidage anticipé » (forward guidance) afin de les aider en leur garantissant la poursuite de leurs mesures de soutien. Mais la Fed a tout au contraire créé la confusion cette semaine, brouillant les pistes en abandonnant le taux du chômage comme critère de relèvement de ses taux pour lui substituer un très vague état de l’économie. Comme si elle-même n’était pas en mesure d’anticiper dans une situation que sa présidente, Janet Yellen, a reconnue comme étant « très compliquée ». Comment, dans ces conditions, croire aux estimations d’une autre banque centrale, la BCE, qui fonde son inertie sur d’hypothétiques « anticipations d’inflation » ? Ainsi que le rappelle Michel Aglietta, elles étaient très trompeuses avant l’entrée du Japon en déflation en 1998 : « ce sont des croyances collectives que la Banque centrale espère autovalidées ».

Parlant d’estimation, un audit interne du FMI publié mardi dernier considère que ses prévisions de croissance des pays ayant bénéficié d’un plan de sauvetage ont tendance à être « trop optimistes ». Si l’on commence à revenirsur les prévisions des uns et des autres, on n’a pas fini !

Revue de presse économique du site Les-crises.fr20 mars 2014

Apple et l’optimisation fiscale

« Les entreprises cherchent naturellement à diminuer le montant de leurs impôts. Dans ce cadre, l’optimisation fiscale est un outil tout indiqué. En pratique, l’optimisation fiscale consiste à utiliser l’ensemble des moyens légaux pour diminuer l’imposition des sociétés, mais aussi (et parfois surtout) à utiliser les vides juridiques laissés par le législateur.

Dans le cas de l’économie numérique (Google, Amazon, Apple…), les législateurs chargés de surveiller la fiscalité de ces sociétés peuvent être dépassés par les techniques mises en place par ces sociétés. » Etude de cas avec Apple.

Source : contrepoints

https://www.contrepoints.org/2014/03/17/159738-apple-et-loptimisation-fiscale

Le mensonge permanent !

« Cela fait 7 ans que l’on ment de façon éhontée avec la complicité tacite des peuples qui veulent par-dessus tout dormir tranquillement et se bercer de douces illusions. Tout va continuer comme avant.

Pour que ce « désir » profond et inconscient des peuples puisse prendre corps, pour que l’illusion fonctionne, il faut orchestrer l’information afin d’étayer l’idée que la crise est finie. Elle a

commencé il y a 7 ans, et chaque année qui passe apporte son lot de dégradations mais… tout est comme avant. Tout va bien. »

Source : le contrarien matin

http://www.lecontrarien.com/le-mensonge-permanent-17-03-2014-edito

L’Union européenne : la nouvelle Union soviétique (vidéo)

« En 2005, l’ancien dissident soviétique Vladimir Boukovski publiait un pamphlet comparant l’Union européenne et l’Union soviétique. Il réalisait alors cette courte vidéo rassemblant son message principal : ces deux structures sont profondément anti-démocratiques et irréformables. »

Source : Réseau Voltaire

http://www.voltairenet.org/article182670.html

Les passeports de l’UE bradés? En Bulgarie, on peut acquérir lanationalité contre… 180.000 euros

« Il n’en coûte plus que 180.000 euros pour acquérir un passeport del’UE : c’est ce qu’ont constaté des journalistes du Daily Telegraph lorsqu’ils se sont faits passer pour les représentants d’un homme d’affaires indien, et qu’on leur a proposé un passeport bulgare pour cette somme assez modique. Avec la crise de l’euro, plusieurs pays de l’UE ont également assoupli leurs conditions d’octroi de la résidence permanente. On peut l’acquérir en Hongrie, contre l’achat d’un bien immobilier de 250.000 euros, en Irlande (bien de 500.000 euros), au Portugal (bien de 600.000 euros), en Espagne (bien de 160.000 euros), en Lettonie (achat de 140.000 euros s’il est situé à Riga, ou de 70.000 euros s’il est situé ailleurs), et à Chypre (bien de 300.000 euros) »

Source : Express.be

http://www.express.be/business/fr/economy/les-passeports-de-lue-brades-en-bulgarie-on-peut-acquerir-la-nationalit-contre-180000-euros.htm

La Gauche face à l’Union européenne

« De nos jours, on ne peut plus avoir aucune illusion pour ce qui est de l’idéal véhiculé par l’Union européenne et du processus d’intégration européenne. L’évolution politique et sociale dans l’UE,et notamment dans les pays du Sud, après l’éruption de la crise capitaliste globale des années 2007-2008, rend d’autant plus justifiéela critique et le rejet politique du « projet européen ». En même temps, nous avons aujourd’hui à disposition toutes les évidences, toutes les preuves, qui nous amènent à penser que l’euro, dans des périodes de crise économique, opère comme un mécanisme qui aggrave les tendances de la crise – et en particulier la crise de la dette – et renforce les tendances déstabilisatrices non seulement au niveau de l’économie nationale mais aussi au niveau global. »

Source : contretemps

http://www.contretemps.eu/interventions/gauche-face-union-europ%C3%A9enne

Le salut par le « politique »

« La plaie de notre temps se résume en une inéluctable décrue de la capacité industrielle de nos nations occidentales. C’est ce déclin qui est fondamentalement responsable de nos croissances anémiques, untemps masquées par la progression des endettements. Pour autant, serons-nous secourus par l’accélération des dépenses des marchés émergents et par le creusement de nos dettes ? Leur conjugaison permettra-t-elle la reprise de la croissance occidentale ? Du reste, l’environnement économique et financier actuel est-il seulement

favorable à une croissance saine et stable sur le long terme ? Et quelles sont ses vulnérabilités ? »

Source : Michel Santi

http://www.gestionsuisse.com/pas-redressement-economique-retour-du-politique/

Hors de contrôle? La Chine est confrontée à un tsunami de défauts

« Li Keqiang, le Premier ministre chinois, a averti qu’à l’avenir, les défauts sur les obligations et les autres produits financiers allaient devenir « inévitables », suggérant qu’une vague de défaillances sur prêts pourrait entamer la croissance de la seconde puissance mondiale.

Il a expliqué que le gouvernement allait accélérer la dérégulation financière, et que l’on pourrait assister à une série de défauts en corollaire ; cependant, il a précisé que le gouvernement interviendrait s’il s’avérait que ces défauts posaient une menace réelle sur le système financier. Certains analystes estiment cependantque le nouveau refus du gouvernement de venir en aide aux entreprises incapables de rembourser leurs dettes pourrait déclencherune panique d’investisseurs, et un « Lehman moment », la bascule d’un premier domino qui pourrait se propager à l’ensemble du système financier. »

Source : express.be

http://www.express.be/business/fr/economy/hors-de-controle-la-chine-est-confrontee-tsunami-de-defauts/203441.htm

La gauche n’aide plus les défavorisés, la droite est incapable d’offrir un capitalisme populaire

«Le plus grand déficit dont souffre la France n’est pas économique, il est intellectuel. Les semaines passent qui illustrent chacune la lugubre désolation du paysage politique. Les partis en France ne travaillent plus que pour se faire élire. Tous suivent le principe de Jacques Chirac :

«On gagne et après on voit.» Après, face à la réalité, ils doivent renoncer à leurs promesses, ils paraissent désemparés, menteurs, impuissants et quelques mois suffisent pour que l’opinion les rejette. »

Source : Slate

http://www.slate.fr/story/84563/politique-impuissance-scandales

16 chiffres qui montrent qui paye la crise grecque

« Sur le blog économique Macropolis, Nick Malkoutzis, rédacteur en chef adjoint du journal grec Kathimerini, communique des chiffres qui témoignent des ravages que la crise de la dette a occasionnés dans son pays.

Vu de l’extérieur, les quelques Athéniens décontractés qui dégustent leur tasse de café en terrasse, ou les îliens qui s’attardent à l’apéritif peinent à décrire les conséquences bien concrètes de cette crise pour l’homme de la rue. Et comme nous ne sommes pas confrontés à ce qui se passe dans les salons, bureaux, bâtiments d’usine et les hôpitaux, nous ne pouvons pas voir l’impact réel et dérangeant de la crise grecque. Les indicateurs suivants nous rappellent cependant comment ce pays de l’UE a été catapulté au siècle dernier. »

Source : express.be

http://www.express.be/business/fr/economy/16-chiffres-qui-montrent-qui-paye-la-crise-grecque.htm

Données personnelles : enjeu commercial ou philosophique ?

« Les négociations des accords de libre-échange entre les États-Unis et l’Union Europénne (accords dits TTIP) ont donc commencé hier. Parmi les questions abordées, celle des données personnelles. L’enjeu est à peu près le suivant : les gros acteurs américains de l’internet (Google et Facebook) aimeraient que les négociateurs américains obtiennent un allègement des règles de protections des données personnelles en Europe, estimant que ces règles sont trop rigides et qu’elles sont donc un frein à leur activité. Avant de se demander si les revendications américaines sont légitimes, il y a deux obstacles majeurs au fait même que cette négociation puisse avoir lieu. Le premier obstacle est évident : vues les révélations apportées par l’affaire Snowden, et notamment le fait que les données personnelles récoltées par ces grands acteurs numériques américains soient légalement et illégalement siphonnées par les services de renseignement américain à des fins obscures, ce fait engage assez peu à un allègement de règles de protection. Second obstacle, a lieu depuis des mois au sein des institutions européennes un débat autour des données personnelles et de leur protection et pour le moment, rien n’a été voté, des voix s’élèvent donc logiquement pour avancer qu’il est absurde d’intégrer dans des négociations une question sur laquelle l’Europe n’a pas encore de position arrêtée. »

Source : Internetactu

http://www.internetactu.net/2014/03/17/donnees-personnelles-enjeu-commercial-ou-philosophique/

L’expropriation légalisée et collectivisation bancaire !

« L’Espagne comme la France sont des pays confrontés à une épidémie de faillites d’entreprises, et on ne parle pas ici des grands groupes cotés au CAC 40 qui se portent comme des charmes, on parle des centaines de milliers de PME qui périclitent sous les coups

de butoir d’une crise économique qui n’en finit pas.

Que dit la nouvelle loi espagnole sur les faillites ?

Elle met fin tout simplement à la notion de propriété privée et va octroyer aux banques la possibilité de se saisir comme bon leur semble des entreprises de leur choix.

En effet, cette nouvelle loi sur les faillites stipule que si jamais l’entreprise est en défaut de paiement (notamment à l’égard de ses banques qui sont en général les créanciers), alors les actionnaires sont tenus de façon obligatoire d’apporter à la banque l’ensemble des actions qu’ils détiennent dans le cadre des plans de renégociation des dettes. Si jamais les actionnaires refusent de donner leurs actions à la banque en contrepartie du « sauvetage » de leur entreprise, alors les actionnaires deviennent responsables indéfiniment sur leurs biens personnels des dettes de l’entreprise, ce qui est un non-sens économique absolu. »

Source : le contrarien matin

http://www.lecontrarien.com/lexpropriation-legalisee-18-03-2014-edito

Alerte : les banques veulent vendre vos données. Résistez, organisez-vous. Voici nos conseils pratiques pour protéger votre vie privée !

« Si les banques se lancent dans ce que l’on appelle l’exploitation du« big data », alors on lira en vous comme dans un livre ouvert, on saura vous localiser, vous cibler, vous faire parvenir les bonnes sollicitations commerciales. Exploiter les données bancaires est le rêve absolu de toutes les entreprises de marketing car ces informations sont capitales. Tous les banquiers le savent, et je suis un ancien banquier « repenti », nous pouvons tout savoir et presque tout déduire de vos prélèvements et de vos dépenses.Voici quelques

exemples qui vous permettront de comprendre comme cela marche… pour de vrai ! Et pas comme on vous l’explique avec des fleurs dans les belles brochures commerciales sur papier glacé. »

Source : le contrarien matin

http://www.lecontrarien.com/alerte-les-banques-veulent-vendre-vos-donnees-resistez-organisez-vous-voici-nos-conseils-pratiques-pour-proteger-votre-vie-privee-19-03-2014-edito

Libye : les Etats-Unis feraient-ils la loi … sur le pays et le pétrole ?

« Cela pourrait s’appeler de l’ingérence mais pour les Etats-Unis , cela se justifie par le maintien de l’ordre voire par la lutte contre le terrorisme.

Le pentagone a annoncé lundi que les forces spéciales de la marine américaine avaient repris le contrôle du pétrolier Morning Glory, un navire appartenant à l’Etat libyen, capturé il y a trois mois, transportant du brut acheté illégalement aux rebelles autonomistes libyens. Lesquels occupent les terminaux pétroliers de l’est.

Une manière de démontrer s’il en était besoin que la situation qui règne en Libye depuis des nombreux mois est on ne peut plus fortement liée au pétrole … et à la manne pétrolière. »

Source : le blog finance

http://www.leblogfinance.com/2014/03/libye-les-etats-unis-feraient-ils-la-loi-sur-le-pays-et-le-petrole.html

Ukraine: ce que prépare pour les travailleurs le régime soutenu par l’Occident

« Derrière les incessantes et creuses évocations de la « révolution

démocratique », le gouvernement nouvellement mis en place en Ukraine et qui est composé d’anciens banquiers, de fascistes et d’oligarques est en train de planifier des mesures d’austérité draconiennes.

Les plans qui sont en cours d’élaboration sont ouvertement qualifiés de « modèle grec », le programme de coupes féroces imposées à la Grèce par le Fonds monétaire International (FMI) et l’Union européenne (UE), qui a causé un effondrement de 25 pour cent de l’économie grecque en cinq ans et donné lieu à une croissance massive du chômage et de la pauvreté. »

Source : mondialisation.ca

http://www.mondialisation.ca/ukraine-ce-que-prepare-pour-les-travailleurs-le-regime-soutenu-par-loccident/5374025

L’Europe à la recherche de nouveaux fournisseurs gaziers

« Gazprom a choisi une compagnie italienne pour construire la partie sous-marine du gazoduc South Stream, qui devrait permettre de contourner l’Ukraine, a annoncé le holding russe en fin de semaine dernière. Ces dépenses pourraient ne pas être rentables car l’Europe met justement le cap sur la réduction de sa consommation de gaz russe, écrit mardi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

De plus, la Commission européenne a suspendu ses négociations avec Moscou sur le South Stream et le gazoduc pourrait être frappé par des sanctions antirusses en raison de la situation en Crimée et en Ukraine. »

Source : ria novosti

http://fr.ria.ru/presse_russe/20140318/200750095.html

Observatoire de la propagande

République Bananière d’Ukraine, épisode 6

« Le problème des bandes armées est de plus en plus ingérable. À Kiev, dans la nuit de mercredi à jeudi, 38 « Guerriers de Narnia » armés (une composante du « Pravy Sektor »), ont attaqué une banque. Arrêtés par la police, ils ont été relâchés après avoir expliqué qu’ils voulaient protéger la banque. Rappelons que les structures de force du gouvernement putschiste sont entre les mains de Svoboda. Le fait est que ces milices sont constituées majoritairement par des militants de l’Ouest pauvre de l’Ukraine. Elles n’ont absolument pas envie de se disperser et de retourner dansleur campagne misérable. La violence s’étend de plus en plus dans l’Est de l’Ukraine. »

Source : realpolitik.tv

http://www.realpolitik.tv/2014/03/republique-bananiere-dukraine-episode-6/

Alors que la presse Américaine confirme la présence des marinesau Sud de la TunisieMoscou alerte Alger

« En visite éclair en Tunisie, il y a quelques jours, le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, a soutenu lors de sa visite, ily a quelques jours à Tunis, que des « parties étrangères » veulent mettre l’Algérie à feu et à sang à travers la commercialisation d’un printemps algérien. Sans les nommer, le diplomate russe a ajouté queces mêmes parties « ont ouvert plusieurs fronts près des frontières algériennes depuis la Libye, la Tunisie et le Mali ». Etant des alliés traditionnels, M.Lavrov a notamment réitéré le soutien de son pays àl’Algérie. Le chef de la diplomatie russe a dévoilé, lors de son

passage en Tunisie, que l’Algérie est devenue la cible des instigateurs et autres fomenteurs qui insistent pour y écrire le dernierépisode d’un supposé printemps arabe. Aussi, a-t-il mis en garde les autorités algériennes contre les instigateurs de ce qu’on appelle « printemps arabe ».

Source : l’expressiondz.com via comité Valmy

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article4378

Comment la plupart des journalistes occidentaux ont cessé d’appuyer la démocratie en Amérique Latine

« Le 7 mars 2014, la nouvelle présidente du Chili Michelle Bachelet a été on ne peut plus claire : “nous n’appuierons jamais un mouvement qui refuse le résultat des élections et cherche à renverser par la violence un gouvernement élu librement et démocratiquement”. La présidente argentine Cristina Fernandez rappelait le 1er mars qu’”indépendamment des idées, nous devons défendre la démocratie et condamner la tentative de coup d’État contre la République Bolivarienne”. C’est un fait : alors que la plupart des présidents et des mouvements sociaux d’Amérique Latine rejettent l’insurrection de l’extrême droite au Venezuela, les journalistes occidentaux sont passés en quarante ans de la dénonciation du coup d’État contre Salvador Allende à la justification – active ou conformiste – du plan qui visait à renverser un gouvernement qui a « organisé 19 scrutins en 14 ans » (Dilma Roussef, Bruxelles, 24/2/2014). Serait-ce parce que l’irruption du suffrage universel dans les sociétés latino-américaines porte au pouvoir des politiques qui s’émancipent du dogme du libre marché ?Ou l’inculture historique et le formatage qui règnent dans les écoles de journalisme ? »

Source : le Grand Soir

http://www.legrandsoir.info/comment-la-plupart-des-journalistes-

occidentaux-ont-cesse-d-appuyer-la-democratie-en-amerique-latine.html

Le nouveau Gladio en Ukraine

« Son nom de guerre est Delta. C’est un des chefs militaires de la « révolution ukrainienne » même si, comme il le déclare lui-même, il ne se considère pas comme Ukrainien. Sous le casque il porte la kippa. C’est l’agence de presse juive Jta (dont le siège est à New York) qui en raconte l’histoire, après l’avoir interviewé de façon anonyme, en le photographiant en tenue de camouflage et gilet pare-balle, le visage couvert par des lunettes et une écharpe noires. Delta est un vétéran de l’armée israélienne, qui s’est spécialisé en combat urbain dans la brigade d’infanterie Givati, utilisée dans l’opération Plomb Durci et dans d’autres actions contre Gaza, notamment le massacre de civils dans le quartier Tel el-Hawa. Rentré en Ukraine ily a quelques années en habits d’homme d’affaires, il a formé et entraîné avec d’autres ex militaires israéliens le peloton « Casques bleus de Maïdan », en appliquant à Kiev les techniques de combat urbain expérimentées à Gaza. »

Source : mondialisation.ca

http://www.mondialisation.ca/le-nouveau-gladio-en-ukraine/5373942

Fauxccupy : sous les masques de Guy Fawkes de l’opposition vénézuélienne

« Les news et l’imagerie disponibles sur le Venezuela de ces dernières semaines mèneraient l’homme de la rue à conclure que les jeunes d’opposition sont des “manifestants pacifiques” dans la lignée de l’activisme global des jeunesses du “printemps arabe”, du mouvement Occupy ou d’autres pays d’Amérique Latine. Une telle

conclusion serait erronée tant les informations sur le Venezuela relèvent de pratiques journalistiques très contestables, sur une échelle sans précédent. »

Source : latino rebels, via mondialisation.ca

http://www.mondialisation.ca/fauxccupy-sous-les-masques-de-guy-fawkes-de-lopposition-venezuelienne/5373806

Comment l’Occident fabrique les mouvements d’opposition

« Venezuela, Ukraine, Syrie, Thaïlande : des édifices publics ravagés, saccagés, violence, morts… Les gouvernements paraissent désarmés, trop craintifs pour intervenir. Que se passe-t-il ? Les gouvernements du monde démocratiquement élus sont-ils en train dedevenir illégitimes à mesure que l’Occident crée puis soutient des mouvements d’opposition violents et conçus pour déstabiliser tout Etat qui se dresse debout contre sa volonté de contrôler totalement laplanète ? »

Source : investig’action

http://www.michelcollon.info/Comment-l-Occident-fabrique-les.html

Point Ukraine : Au fou ! (+ Vidéos chocs)

« Je me permets de rappeler que j’ai donné la stratégie qui me semble évidente pour les néonazis : fomenter de plus en plus de troubles dans l’Est de l’Ukraine, pour que les Russes réagissent, pour que l’UE et les USA réagissent comme les imbéciles qu’ils sont…

Mais bien plus grave, le soit-disant gouvernement ukrainien a décidéhier de quitter la Communauté des États-Indépendants, donc de se

couper de l’Est.

Mais c’est alors que se pose le problème central. Je n’ai pas encore eu le temps de rédiger les billets sur l’économie de l’Ukraine, mais ilfaut savoir que presque toute la production industrielle se fait dans l’Est et à Kiev. Et que presque toutes les exportations de ses produitsse font… vers la CEI.

Donc en se coupant de la CEI, ils sont en train de mettre à mort l’industrie du pays russophone (car bien sur, leur capacité à exporter en U est nulle). Et donc, j’en sais rien, c’est peut être une décision à facile 500 000 ou 1 000 000 de chômeurs. Par un gouvernement non légitime. Ils vont réagir comment les ukrainiens de l’Est d’après vous ?

C’est une décision juste non rationnelle… Donc suspecte, obéissant donc à une autre rationalité – qui ne peut être que celle de mettre le feu aux poudres…. »

Source : les crises.fr

http://www.les-crises.fr/point-ukraine-au-fou-1/

La dette fédérale américaine est-elle un « actifsans risque » ?

INSTITUT MOLINARI par Siméon Brutskus jeudi 19 décembre 2013.

Texte d’opinion publié le 9 décembre 2013 sur 24hGold.

Fin 2008, l’encours des titres de la dette américaine fédérale (Treasury securities) s’élevait à 6 338 milliards de dollars, ce qui représentait 59% de toute la dette publique américaine, en y incluant celle des États, ou 43% du PIB d’alors. En juin 2013, ce montant avait presque doublé et se situait à 11 888 milliards, c’est-à-dire 71% du PIB attendu pour 2013. La part de la dette fédérale dans la dette publique consolidée est aussi passée à 68%. En effet, la dynamique de la dette publique consolidée a été déterminée par la variation de la dette fédérale, dont la hausse de 5 550 milliards de dollars entre

décembre 2008 et juin 2013 représente 83% de l’accroissement de la dette publique consolidée.

Sur cette période presque quinquennale, peut-on déceler un changement dansla structure de détention de ces titres ? Le tableau suivant décrit les grandes catégories de détenteurs de la dette américaine fédérale. En 2008, un peu plusde la moitié de cette dette (51%) était détenue par les étrangers. Le reste était distribué entre les fonds mutuels (12%), les gouvernements locaux (8%), les ménages (4%), les fonds privés de retraite (3%) et d’autres. Les autorités monétaires détenaient 7,5% du total.

La répartition a sensiblement changé en 2013. La part détenue par les étrangers a diminué légèrement, pour se situer à 47%. Le grand changement intervient au niveau de la distribution nationale, où ménages et autorités monétaires détiennent, à eux seuls, plus du quart de la dette fédérale, à comparer avec un peu plus de 11% il y a cinq ans. En pourcentage, les titres fédéraux détenus par les ménages et les autorités monétaires ont crû de 397%et 307% respectivement !

Répartition des détenteurs de dette fédérale américaine

Trois conclusions simples s’imposent. Premièrement, le désenchantement des investisseurs étrangers reste à prouver. Il est vrai que sur la première moitié de 2013, les titres détenus par les étrangers n’ont augmenté que de 27 milliards de dollars, ce qui n’était que 8,4% de la hausse totale. Il n’y a cependant pas eu encore de retrait net de la part des investisseurs étrangers.

Deuxièmement, les autorités monétaires mènent une politique très agressive d’achat de la dette fédérale qui a pour objectif d’abaisser les taux d’intérêt dans l’économie. Depuis juin 2013, l’encours sur le bilan de la Réserve

Fédérale a encore monté de quelques 206 milliards.

Troisièmement, ce contexte de taux bas modifie profondément les incitationsdes épargnants et des institutions financières. Les ménages semblent privilégier la dette américaine fédérale (sans doute au détriment des dépôts bancaires), alors que les intermédiaires financiers quittent les titres de dette fédérale (sans doute au profit des actions). Voilà ce qui expliquerait aussi les nouveaux sommets du Dow et du Nasdaq.

En réalité, tous les éléments sont réunis pour faire de la dette fédérale américaine un des investissements les plus risqués. Si les autorités monétairesse désengageaient de leur politique actuelle, la hausse des taux d’intérêt feraitsubir des pertes aux investisseurs privés. Si, au contraire, elles maintenaient leur politique, la bulle financière de tous les actifs en dollars qui est en train de grandir finirait par éclater tôt ou tard. Dans un cas comme dans l’autre, lestaux actuels sur la dette fédérale américaine (0,13% sur un an, 1,36% sur cinqans et 3,81% sur trente ans) sont totalement déconnectés des véritables risques associés.