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UTILITE DE L’EAU POUR LES PLANTES CULTIVEES P our se développer tout organisme vivants : humains, animaux, végétaux a besoin pour vivre et se développer de deux facteurs importants : la chaleur et d’humidité. La chaleur est fournie par le rayonnement solaire et ce sont ses variations qui règlent en grande partie la répartition des organismes à la surface du globe. L’action de l’homme sur ce facteur cosmique est à peu près nulle . L’humidité du sol provient : - soit des eaux météoriques qui tombent à la surface sous forme de pluie, de neige ou de grêle et y pénètre par infiltration, - soit de la vapeur d’eau qui se condense dans les couches superficielles. Mais alors que les phénomènes thermiques ont une périodicité quasi régulière, tandis que les précipitations n’obéissent pas à des lois aussi rigoureuses et que leur répartition est influencée par de très nombreux facteurs. Or tandis que l’homme est désarmé devant les variations de température qu’il lui faut subir, il peut, dans une certaine mesure, suppléer à l’insuffisance des précipitations en apportant artificiellement au sol des eaux puisées dans les réserves naturelles. Pour opérer judicieusement et ne fournir aux plantes que l’humidité qui est strictement nécessaire à leur développement, il faut connaître les besoins

L'eau pour la plante

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UTILITE DE L’EAU POUR LES PLANTES CULTIVEES

Pour se développer tout organisme vivants : humains,

animaux, végétaux a besoin pour vivre et se développer de deux facteurs importants : la chaleur et d’humidité.

La chaleur est fournie par le rayonnement solaire et ce sont ses variations qui règlent en grande partie la répartition des organismes à la surface du globe. L’action de l’homme sur ce facteur cosmique est à peu près nulle .

L’humidité du sol provient :- soit des eaux météoriques qui tombent à la surface sous forme

de pluie, de neige ou de grêle et y pénètre par infiltration,- soit de la vapeur d’eau qui se condense dans les couches

superficielles.Mais alors que les phénomènes thermiques ont une périodicité quasi régulière, tandis que les précipitations n’obéissent pas à des lois aussi rigoureuses et que leur répartition est influencée par de très nombreux facteurs. Or tandis que l’homme est désarmé devant les variations de température qu’il lui faut subir, il peut, dans une certaine mesure, suppléer à l’insuffisance des précipitations en apportant artificiellement au sol des eaux puisées dans les réserves naturelles.

Pour opérer judicieusement et ne fournir aux plantes que l’humidité qui est strictement nécessaire à leur développement, il faut connaître les besoins en eau des plantes cultivées, de façon à pouvoir les comparer aux disponibilités que possède le sol.

RÔLE DE L’EAU DANS LA VEGETATION

Le rôle de l’eau dans le développement du végétal est complexe : elle entre dans la constitution de la matière vivante et, à ce titre,

peut être considérée comme aliment de la plante. Cette eau est utilisée pour assurer la photosynthèse ; puisque l’eau associée au dioxyde, elle participe à l’élaboration des sucres.La quantité d’eau contenue dans la végétation peut atteindre 95%.Voici quelques chiffres donnés par Hellriegel :

- arbres 60 %

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- céréales 75 %- légumes 90 %- fruits, salades 95 %

Cette quantité d’eau importante permet aussi le maintien du végétal (effet de Turgescence) et intervenir dans la multiplication et la croissance cellulaire.La teneur en eau varie avec la période de végétation ; elle est maxima au stade de la floraison et s’abaisse sensiblement au stade de maturation et à mesure que les tissus se lignifient.

L’eau est aussi considérée comme agent solvant , ou aussi eau de végétation, ou aussi véhiculant :Elle sert à dissoudre les matières minérales du sol qui peuvent pénétrer dans la plante à l’aide des racines par osmose.

L’eau assure aussi le refroidissement des végétaux :L’eau en s’évaporant à la surface des feuilles absorbe une certaine quantité de chaleur (environ 60 calories par gramme d’eau évaporé), ce qui contribue à maintenir la plante à une température compatible avec son bon développement.

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UTILITE DE L’EAU POUR LA PLANTE

Vue l’importance capitale de l’eau pour la plante ; l’homme a cherché à compléter le déficit par apport de compléments puisés dans les réserves du sol.L’irrigation ajoute d’autres effets à la végétation et au sol :

Aération du sol :Le sol est le siège de phénomènes biologiques extrêmement

important pour la végétation et qui ont un effet de l’appauvrir en oxygène et de l’enrichir en CO². Toute aération du sol, en rétablissant la composition de son atmosphère intérieur, favorise nettement le développement des végétaux.

L’irrigation intervient de deux façons pour accroître l’aération du sol :

- d’abord d’une manière purement mécanique par appel direct de l’air extérieur : en saturant la couche supérieure du sol, l’eau en chasse l’air confiné et chargé de CO², puis en s’infiltrant en profondeur ou en s’évaporant l’eau est remplacée par de l’air frais de composition normale.On obtient ainsi une aération qui se renouvelle aussi fréquemment qu’on ramène l’eau sur la surface à irriguer.

- puis par action chimique, grâce à l’oxygène que l’eau tient en dissolution.L’eau courante qui se trouve constamment brassée et ramenée en contact de l’air, dont elle dissout les gaz constitutifs, contient suivant la température de 5 à 10 cm3 d’oxygène par litre et de 3 à 12 cm3 d’azote.En s’infiltrant dans le sol, l’eau cède son oxygène qui accroît l’activité des phénomènes de combustion.

Elle contribue à la fertilisation du sol  :Les eaux d’irrigation peuvent fertiliser le sol, soit par des matières qu’elles tiennent en suspension, soit par celles qu’elles tiennent en dissolution.

- Matières en suspension :

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Quelle que soit leur origine, les eaux utilisées en irrigation tiennent en suspension des éléments extrêmement fins qui peuvent contribuer à accroître la fertilité du sol irrigué.

- Matière en dissolution :Les eaux d’irrigation peuvent aussi contenir des substances dissoutes dont certaines sont utiles à la végétation.Ces substances ont été empruntées, soit à l’atmosphère, soit aux terrains traversés par les nappes ou les cours d’eau utilisés.

L’eau contribue aussi au réchauffement du sol :L’eau ruisselante en couche suffisamment épaisse à la surface du sol le protège contre le rayonnement et, par suite, contre les gelées.

Les besoins en eau des cultures varient selon les conditions du climat (saison, région…).Une culture d’été consomme plus qu’une culture d’hiver. Les cultures : certaines plantes sont exigeantes que d’autres. Les périodes de la vie du végétal.

REGIMES PLUVIOMETRIQUE EN TUNISIE

En Tunisie, dans la plupart des régions, les pluies ne fournissent pas suffisamment d'eau pour couvrir les besoins des cultures.

La Tunisie est caractérisée par un régime assez complexe : tandis que la zone maritime relève du régime méditerranéen, que la présence de hautes montagnes bordant la côte vient encore accentuer, les hauts plateaux intérieurs et le Sahara sont soumis au régime désertique. Par suite, tout le littoral et les hauteurs bordant la mer ont, en été, une saison sèche et, en hiver, une saison pluvieuse, tandis qu’on descendant vers le sud, les précipitations se raréfient et les différences entre l’hiver et l’été s’atténuent.Quatre zones caractérisent le régime pluvial de la Tunisie :

Une zone pluvieuse recevant 600 m/m de pluie et plus.C’est dans cette zone où l’on cultive la grande culture (surtout les céréales), l’élevage en intensif.

Page 5: L'eau pour la plante

Une zone relativement pluvieuse recevant de 400 à 600 m/m de pluie.C’est aussi une zone à grande culture et les cultures industrielles.

Une zone peu pluvieuse recevant de 200 à 400 m/m de pluie C’est une zone d’élevage et d’arboriculture. Une zone très peu pluvieuse recevant moins de 200 m/m.

C’est une zone aride .Il y a lieu de noter l’irrégularité des précipitations qui, d’une année

à l’autre, varient dans des proportions considérables ; ce qui provoque des répercutions sur la pratique de la culture en sec.

Page 6: L'eau pour la plante

REPARTITION DE LA PLUIE ANNUELLE EN TUNISIE

SITUATION DE L’AGRICULTURE PRATIQUEE EN SEC

’agriculture pratiquée en sec, est tributaire des aléas climatiques surtout de la pluie (quantité insuffisante, mauvaise répartition etc.) ; a obligé les agriculteur à pratiquer un système agricole fragile ,

surtout la céréaliculture en sec qui peut présenter beaucoup de risques.L

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Ce système ne peut garantir que des revenus bas qui ne peuvent pas satisfaire ni les besoins de l’agriculteur, ni les besoins du pays. Aussi elle provoque l’exode de la main d’œuvre et des jeunes agriculteurs vers la ville à la recherche de meilleurs revenus .

Ainsi, des mauvaises conditions de vie sont crées pour l’exploitant agricole donc il ne peut pas évoluer.

Vu ces conditions l’état a toujours cherché à améliorer le niveau de vie des exploitants agricoles par la recherche des ressources hydrauliques pour parier aux inconvénients du manque d’eau.

PARTAGE DES EAUX ATMOSPHERIQUES

L’origine des ressources hydrauliques (de surface ou

souterraines) ; sont les précipitations atmosphériques.Les eaux qui tombent sur le sol :

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- s’infiltrent- ruissellent- ou s’évaporent

Voici comment s’effectue le partage des eaux météoriques :

PARTAGE DES EAUX ATMOSPHERIQUES

RESSOURCES HYDRAULIQUES EN TUNISIE

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En Tunisie en se base sur des différentes ressources hydrauliques pour pouvoir faire évoluer l’agriculture Tunisienne dans le but d’arriver à l’autosuffisance alimentaire.

Les eaux de surface représente la majeure ressource d’eau surtout dans la zone pluvieuse du Nord et du Nord Ouest.

LES EAUX DE SURFACEPlusieurs barrages, lac collinaires, les oueds etc…ont été édifiés

dans ces régions pour mobiliser le maximum d’eau et pouvoir le mettre à la disposition de l’agriculture.A l’aide de prises, de stations de pompage collectives et individuelles on a pu exploité les eaux.

LES EAUX SOUTERRAINESLes eaux souterraines constituent eux aussi une grande part des

ressources hydrauliques en Tunisie.Ils sont exploités par captage dans la nappe phréatique ou les nappes profondes.Dans cette catégorie on trouve aussi l’exploitation des eaux géothermales dans le Sud Tunisien.

LES EAUX RECYCLEESLes eaux usées après traitement sont utilisées dans l’agriculture

arboricole.

LES EAUX SALEESLes eaux salées sont eux aussi utilisées en agriculture et en eau

potable après désallement. Des installations de désallement sont implantées dans la région de Gabès et Kerkéna pour satisfaire le besoin en eau potable et en eau d’irrigation.

CREATION DES PERIMETRES PUBLICS IRRIGUES

Page 10: L'eau pour la plante

L’exploitation des différentes ressources hydrauliques a permis la création des périmètres public Irrigués dans différentes régions de la Tunisie (Nord, Centre et Sud).

L’eau sur les exploitations agricoles a permis de lever les obstacles crées devant le développement agricole en leur permettant de fournir à la plante l’eau nécessaire en quantité suffisante et au moment opportun.

Elle a permis aux exploitants agricoles de pratiquer un système agricole assez robuste par la pratique de la polyculture avec introduction des cultures à haut rendement et des cultures industrielles. La pratique de la polyculture a permis aussi l’utilisation des assolements dans le but de tirer un grand profit des spéculations emblavées, ce qui minimise les risques rencontrés lors de la pratique de l’agriculture en sec et accroît les rendements. L’accroissement des rendements assure des meilleurs revenus pour l’exploitant et les ouvriers agricoles ce qui les pousse à se fixer dans leur milieu rural et leur améliore les conditions de vie.

La disponibilité de l’eau sur les exploitations agricoles situées dans les périmètres irrigués nous incite à choisir le genre de culture à installer.

CHOIX DES CULTURESLe choix des cultures doit tenir compte de beaucoup de facteurs

dont je cite :- aptitude des sols à l’irrigation (conditions pédologiques)- qualité des eaux d’irrigation :

physique : température trop chaude ou trop froide trop froide

limons fertiles (le Nil) nuisible lorsqu’elle contient des

sels chimique : surtout des sels dissous

utiles : les sels de calcium nuisibles sels de magnésium nocifs : sels de chlorure 0,5 g / l

admissible 3 g / l à exclure

MOBILISATION DES EAUX EN TUNISIE

Page 11: L'eau pour la plante

Dans le cadre de la stratégie de mobilisation des eaux, plusieurs moyens sont utilisés :

Pour les eaux souterraines :Les eaux souterraines sont les eaux des nappes profondes et les nappes phréatiques.L’exploitation des eaux souterraines est effectuée par des puits, des forages ou par des sources.

Pour les eaux de surface :Les eaux de surface sont représentées par les eaux des barrages , des lacs collinaires, des oueds, ainsi que l’épandage des eaux de crue.

Pour les eau recyclées :Les eaux recyclées sont les eaux usées qui sont exploitées après avoir été traitées ou épurées dans les stations d’épuration existant dans presque chaque délégation.

Le potentiel irrigable de la Tunisie (d’après DGGR Ministère de l’Agriculture) est estimé à 405 500 ha, soit 8% de la surface cultivable du pays.

Répartition

Ressource hydraulique Superficie irrigable (ha)Nappes profondesNappes phréatiquesBarrages et lacs collinairesOuedsEaux recyclées

62 000130 000169 000 15 000 29 000

Total superficie 405 000Allocation hydraulique (en million de m3) 2 450 M m3

ORIENTATIONS DES PPI

Orientation future de mise en valeur

Page 12: L'eau pour la plante

Tenir compte des aspects suivants : La qualité des eaux d’irrigation Les caractéristiques physico-chimiques des sols La taille des exploitations (morcellement) Les habitudes culturales

Les grands axes de mise en valeur des PPI : L’irrigation en complément des cultures traditionnelles.- maîtriser la productivité des sols- assurer de bons rendements- assurer une régularité des rendements

Allocation d’une grande partie des ressources hydrauliques aux cultures fourragères d’hiver et d’été- développer l’élevage bovin laitier dans la région- contribuer à l’approvisionnement du marché local, régional…

en produits animaux (lait et viande) L’installation des légumineuses. L’installation du maraîchage- d’hiver- l’intensification en été du maraîchage de plein champ

L’intensification de l’arboriculture

CHOIX DES CULTURES

Les principaux types de cultures sont : les céréales, les cultures fourragères d’hiver et d’été, des légumineuses, les cultures maraîchères

Page 13: L'eau pour la plante

d’hiver et d’été de plein champ, les cultures industrielles (tabac, betteraves à sucre…) et l’arboriculture.

Les céréales :Surtout le blé à haut rendement qui est une culture stratégique

est maintenu et ceci dans le but de ne pas perturber l’appareil productif des agriculteurs .

Les cultures fourragères :L’introduction dans certains périmètres irrigués permet de

constituer la ration alimentaire surtout de l’élevage bovin en verdure.Les cultures préconisées sont :

- la luzerne, qui est une culture estivale - Le bersim, qui est une culture d’hiver- La vesce – avoine en vert pour allonger la période printanière

jusqu’à la liaison avec les premières coupes de la luzerne.- Le sorgho fourrager pour assurer la complémentation de

l’alimentation en verdure en saison estivale et au début de l’automne.

- Le foin qui pourra être fourni aux animaux pendant toute l’année.

CALENDRIER FOURRAGERD’ALIMENTATION DES BOVINS

CULTURES

PERIODESP1 P2 P3 P4 P5

16Novembreau

28 Mars

1 Marsau

30 Avril

1 Maiau

30 Juin

1 Juilletau

15 Septembre

16 septembreau

15 NovembreLuzerneBersim en vertSorgho fourragerVesce –Avoine v.FoinConcentrés

Les cultures maraîchères d’hiver et d’été :Surtout l’utilisation des cultures considérées comme cultures

stratégiques :

Page 14: L'eau pour la plante

- La pomme de terre qui pourra être cultivée en trois saisons (primeur, de saison et d’arrière saison).

- Le piment et la tomate qui sont des cultures rémunératrices, permettant d’intensifier les cultures d’hiver et de ce fait rentabiliser les aménagements hydrauliques.

Le pois d’automne :Le petit pois conduit en irrigué présente une rentabilité assurée

vue la période de récolte coïncidant avec une période creuse en légumineuse sur le marché.Le rendement est élevé pour une consommation en eau réduite du fait même de la saison de culture et le prix de vente est très rémunérateur. En plus le pois comme toute légumineuse permet d’enrichir le sol en azote.

L’arboriculture :Le genre de plantation à installer sur les périmètres publics irrigués

sont à déterminer selon les conditions pédo - climatiques de la région.

FICHE TECHNICO-ECONOMIQUE DES PRODUCTIONS

UTILITE DE LA FICHE

Page 15: L'eau pour la plante

La fiche technico-économique par production réunissant des caractéristiques techniques et économiques par rapport une unité de production 1 ha,La fiche technico-économique sert :

- à l’information sur les caractéristiques d’une production- à la préparation de campagne agricole- à la planification de production à l’exploitation

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES

La partie technique nous renseigne sur : Les renseignements généraux- nature de production (blé, vache laitière etc…)- variété, race etc… les produits extrants ou quantité- produits principaux physiques- sous-produits besoins en facteurs de production (intrants)- approvisionnement ou service- journée de MO- heures de traction - autres facteurs : terre, bâtiments etc…

calcul économique par leur multiplication avec les prix, les caractéristiques techniques sont transformées en caractéristiques économiques.

produits brut charges variables marge brute

Produit brut – Charges variables = Marge brute

FICHE TECHNICO – ECONOMIQUE / ha

RUBRIQUE UNITE P.U(D.T)

BLE DURQuantité Valeur

Page 16: L'eau pour la plante

1 – MECANISATION- Travail du sol- Moissonnage battage- Transport de sacs- Mise en balles- Transport de balles

2 – INTRANTS- Engrais° super 45

° D.A.P° Ammonitre 33 %

- Semence° Ordinaire° Certifiée- Produits phyto-sanitaire° illoxan° Granstar- Sacherie

3 – EAU D’IRRIGATION

4 – MAIN D’ŒUVRE

HH

SacsBalleBalle

QxQxQx

QxQx

LG

Sacs

M3

j

9,00042,0000,4100,3000,100

22,000

0,020

0,080

5,550

121,1531

11631

1,52,5

2,512,531

1539

6

108,0048,3012,7111,6012,71

34,2

25,56

TOTAL (1)RENDEMENT MOYEN

- Grain- Paille

TOTAL (2)Marge nette/ ha

LA GESTION DE L’IRRIGATION AU NIVEAU DE L’EXPLOITATION

La décision d’irriguer ne dépend pas uniquement des paramètres agronomiques au niveau de la culture. Les choix stratégiques, faits au

Page 17: L'eau pour la plante

niveau de l’exploitation agricole avant la campagne, sont souvent déterminants.

SYSTEMESA GRANDES CULTURES A PRODUIT BRUT ELEVE

CO

NT

EX

TE

La démarche sera très différente selon deux grands types de système de production.- Charges d’irrigation représentent 15 à 30 % du produit brut.-Irrigation pratiquée : l’aspersion

- Les charges d’irrigation représentent moins de 15 % du produit brut- Irrigation préconisée :localisée

OB

JEC

TIF

S

L'objectif général de production est économique, avec le souci de préserver le milieu naturel. Maximiser la . marge nette de

l'assolement sur le moyen terme, en intégrant les variations climatiques inter annuelles.

=> Nécessité de définir (avant la campagne) une stratégie qui consiste à harmoniser les moyens pour atteindre les objectifs.Des choix tactiques (pendant la campagne) ajusteront la stratégie aux aléas annuels.

Maximiser le produit brut annuel.

=> Prédominance de règles tactiques (pilotage des irrigations) = moyens employés pour obtenir le résultat voulu.

DE

M

ANALYSE DES CONTRAINTESCLIMAT

Page 18: L'eau pour la plante

AR

CH

E

Calculer le déficit hydrique annuel et périodique en termes de probabilité, compte tenu de la réserve en eau du sol.

Calculer les besoins en eau d'irrigation pour obtenir le rendement potentiel.

Calculer le déficit hydrique correspondant à une année sèche, compte tenu de la réserve en eau du sol.

DE

MA

RC

HE

(

suit

e)

RESSOURCE EN EAU D’IRRIGATION Définir sa fiabilité et ses

Caractéristiques (volume, débit).Garantir un niveau de

ressource permettant de faire face aux sécheresses exceptionnelles.

MOYENS D’ARROSAGE Préciser les conditions de leur

mise en œuvre : organisation du travail et la conformité de leurs performances selon les besoins périodiques(contrôle du fonctionnement de l'installation).

Garantir un taux d'équipement permettant de couvrir les besoins de pointe et prévoir les automatismes assurant la performance et l'économie de main-d’œuvre.

POTENTIEL AGRONOMIQUE Connaître le potentiel de

rendement de ses parcelles (interaction entre les divers facteurs de production) et évaluer la relation alimentation hydrique-rendement à l'échelle parcellaire (zones plus ou moins "méchantes").

Garantir les performances des autres facteurs de production que l'eau.

Connaître le mode d'action des différents facteurs sur la qualité des produits.

ECONOMIE

Page 19: L'eau pour la plante

Évaluer les différents éléments constitutifs du produit et du coût des cultures irriguées et des cultures "en sec" qu'elles remplacent :- prix, aides compensatoires(surface irriguée éligible),- charges proportionnelles,- charges de structure liéesà l'irrigation.

Réaliser une analyse de gestion prix selon la qualité, charges... et une analyse des marchés.

STRATEGIQUES PREDOMINANTES (optimisation)

DE

CIS

ION

Choix d'assolement : espèces irriguées et surface irriguée.

Affectation de volumes et débits à chacune des cultures.Fixer le niveau de risque acceptable, par rapport à une probabilité de déficit hydrique.

Calendrier prévisionnel d'irrigation intégrant les besoins en eau des cultures, la gestion du matériel et de la main d'œuvre.

DE

CIS

ION

(su

ite)

TACTIQUES (pilotage de l’irrigation)Mise en œuvre de la stratégie.

Adaptation de la stratégie en fonction des événements climatiques et culturaux de l'année.

Ajustement du couple dose -fréquence ; automatisation des contrôles.

Attention : Les hypothèses retenues pour élaborer les stratégies doivent être validées grâce à des outils. En ce sens, des observations annuelles peuvent modifier les ' stratégies (processus d'apprentissage continu).

Attention : Ne pas confondre besoin en eau de la culture et besoin en eau d'irrigation (éviter la sur-irrigation).

Page 20: L'eau pour la plante

LA GESTION DES PERIMETRES PUBLICS IRRIGUES

La gestion des périmètres publics irrigués a revêtu plusieurs formes depuis 1958 jusqu’à nos jours.

Jusqu’à 1970, la gestion des périmètres publics irrigués a été confiée à l’Office de Mise en Valeur de la Vallée de la Medjerda (OMVVM), qui est un organisme sous-tutelle, crée en 1958 et de la Régie d’Exploitation des Périmètres Irrigués (REPI),émanation directe de l’Administration.En raison de la dualité entre les deux organismes et l’éloignement des centres de décision ; cette formule de gestion a été abandonnée.Depuis l’état a commencé à transférer les responsabilités au profit des régions, laquelle a été développée entre 1970 à 1980 en matière d’appropriation du sol agricole privilégiant l’exploitation familiale comme facteur de développement économique et social.

De 1980 à 1989, treize offices de mise en valeur des périmètres publics irrigués, étaient chargés de la gestion directe des réseaux d’irrigation au niveau des régions.Les attributions des offices sont limitées à l’exécution des missions confiées par l’administration :- Application des plans de mise en valeur des périmètres par la

mise en place des structures de vulgarisation et d’encadrement des agriculteurs, par l’expérimentation et la mise au point de modèles techniques et économiques de culture et d’irrigation.

- Assister les agriculteurs en leur facilitant les opérations d’obtention de crédits dans le cadre de l’encouragement de l’Etat à l’agriculture, et dans la création des structures adéquates d’approvisionnement et de commercialisation des produits agricoles.

- Assurer l’exploitation et la maintenance des réseaux d’irrigation équipés par l’administration, la distribution et la vente d’eau.

Depuis 1989 une réforme des services régionaux du ministère de l’agriculture, a été entamée, ainsi que la politique de régionalisation et de désengagement de l’Etat, ont entraîné la fusion de tous les organismes agricoles à caractère régional et la création d’un organisme unique à caractère administratif le

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Commissariat Régional au Développement Agricole, présent dans chaque gouvernorat. Les CRDA ont repris ainsi les activités des offices sur les périmètres publics irrigués, dans un cadre de gestion administrative.

L’entretien et de maintenance des ouvrages d’irrigation sont confiés actuellement aux Arrondissements d’Exploitation et de Maintenance des Equipements Hydrauliques des CRDA.Conscient de l’intérêt et de la maintenance des équipements d’irrigation en tant qu’alternative à la politique de réhabilitation fréquente et onéreuse des périmètres irrigués, l’administration a mis en œuvre, à partir de 1985, un projet d’amélioration de la gestion des périmètres irrigués dont les objectifs sont les suivants :- Engager des opérations d’entretien et de maintenance

préventive des ouvrages et des équipements d’irrigation en dotant les services concernés de moyens matériels adéquats et en assurant la formation du personnel dans ce domaine.

- Assurer progressivement l’équilibre financier des services d’exploitation par l’augmentation des tarifs et l’adoption sur certains périmètres de la tarification binôme afin d’encourager la mise en valeur agricole des terres aménagées.

- Confier progressivement les travaux d’entretien courants et de distribution d’eau aux groupements d’agriculteurs.

LES ASSOCIATIONS DES IRRIGANTS A LA GESTION DES RESEAUX

Les associations d’irrigants ont été traditionnellement actives dans les oasis du sud du pays, mais les dispositions nouvelles ont été prises à partir de 1987 pour renforcer ce mouvement associatif et l’étendre dans toute les régions.La loi 88 – 35 pour renforcer du 6 juillets 1987 a permis de mettre en place un cadre juridique et institutionnel adéquat portant sur l’organisation , le mode de constitution et de fonctionnement des associations d’intérêt collectif (A.I.C) et des groupements d’intérêt hydraulique et sur l’établissement des statuts types pour ces associations . On compte actuellement 350 A.I.C d’irrigation concentrées particulièrement dans le sud et le centre du pays , et chargées de

Page 22: L'eau pour la plante

l’entretien des réseaux de distribution d’eau sur les oasis et les périmètres de petite dimension . L’exploitation des grands ouvrages et la distribution en gros de l’eau d’irrigation aux A.I.C sont cependant maintenues sous la responsabilité des C.R.D.A.

CONSTITUTION DE L’ASSOCIATION D’INTERET COLLECTIF (A.I.C)L’A.I.C est administrée par un conseil d’Administration composé de

3 à 9 membres élus pour une durée de trois ans parmi les bénéficiaires du périmètre.Ces membres sont assistés par un Directeur et un Comptable proposés par l’administration.

La création de l’A.I.C peut se faire soit à l’initiative des bénéficiaires du périmètre, soit à celle de l’administration. la décision de création de l’A.I.C se fera après étude du dossier de création, par arrêté du ministère de l’Agriculture.L’A.I.C est placée sous tutelle du Gouverneur de la région.

Elle dispose d’un budget propre arrêté annuellement et soumis pour approbation au Gouverneur.La gestion comptable est assurée par le receveur des finances local.Le budget de l’A.I.C comprend deux parties :

- les recettes : provenant de la cotisation des adhérents, des ventes de l’eau, des dons et subventions divers, les emprunts éventuels

- les dépenses : sont constituées par : les dépenses d’énergie pour le pompage l’entretien du réseau le salaire du personnel le remboursement des prêts

ASPETS FINANCIERS Les budgets d’exploitation des périmètres publics sont déterminées actuellement au niveau des C.R.D.A. Les recettes sont assurées par la vente d’eau d’irrigation aux A.I.C . ou aux agriculteurs individuellement , et par la subvention d’équilibre accordée par l’état . Le taux de recouvrement du coût d’exploitation et d’entretien par le tarif de l’eau varie en Tunisie de 50 à 80% selon les périmètres , avec une moyenne de 60% pour l’ensemble du secteur irrigué . Une orientation a été décidée depuis 1985 pour augmenter annuellement les tarifs de l’eau de 9% en terme nominal afin d’atteindre à moyen terme l’équilibre financier d’exploitation des périmètres grâce aux recettes de vente d’eau.

Page 23: L'eau pour la plante

CALENDRIER CULTURALDESIGNATION S O N D J F M A M J J A

LUZERNE (hors assolement)

CEREALES (blé)

FOURRAGES Orge, Bersim en vert

Vesce Avoine en vert

Vesce avoine en sec( foin)

Sorgho fourrager

LEGUMINEUSES / MARAICHAGE

Pois d’automne

Pomme de terre de saison

Pomme de terre d’arrière saison

Tomate

Piment

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